Soft Skills Chapitre 2
Soft Skills Chapitre 2
Soft Skills Chapitre 2
LA COMMUNICATION
INTERPERSONNELLE
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COMMUNICATION INTERPERSONNELLE
INTRODUCTION
La communication interpersonnelle prend place dans notre quotidien chaque fois que nous sommes en
relation avec quelqu'un. Que ce soit pour une question, une demande, une remarque, une consigne, ...,
nous utilisons la communication interpersonnelle pour faire passer notre intention.
Notre capacité à bien utiliser la communication interpersonnelle nous aidera beaucoup dans nos
projets. A l'inverse, une moindre compétence se révèlera rapidement un frein significatif à notre
réussite et à notre succès.
La communication interpersonnelle n'est pas innée : sans outil ou méthode, elle s'appelle spontanéité.
La communication interpersonnelle favorable s'apprend et nécessite un entraînement. Elle bénéficie
d'outils, de méthodes, et d'éléments de compréhension pour l'adapter à la situation. La communication
interpersonnelle doit chaque fois être adaptée en fonction des informations à communiquer, des
personnes la cibles et des situations de communication.
En second lieu, la communication interpersonnelle favorable permet de faire avancer les projets dans le
succès et la réussite. Les échanges d'informations sont fluides, et chacun dispose en temps et en heure
des informations dont il a besoin.
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Maîtriser les principes fondamentaux de la communication
interpersonnelle
Objectifs S'approprier les pratiques indispensables à une bonne communication interpersonnelle
S’approprier la notion de cadre de référence
La communication est à la base de toute vie en société. Elle est une caractéristique de l’être
humain. Le verbe communiquer ne signifie pas seulement transmettre. Son origine latine
nous apprend qu’il signifie « être en relation avec ». Nous l’utilisons aussi dans le sens de
mettre en commun, échanger, partager. Communiquer, c’est donc être reçu et recevoir dans
une situation de communication.
A- Le contexte:
Ce qui est dit est dit; on ne peut l’effacer. Tout au plus, on pourra le nuancer ou l’expliquer
pour le rendre plus compréhensible.
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C- Les techniques de la communication :
1- La communication verbale
La communication verbale correspond à l’utilisation des mots pour faire passer un sens au
message.
Les composantes de la communication verbale
Le choix des mots, c'est à dire le vocabulaire,
La syntaxe, c'est à dire la grammaire, la construction des phrases.
Les 3 registres de langue
On distingue trois principaux registres de langue:
Le niveau familier : L’interlocuteur est d’un milieu populaire, l’interlocuteur est un ami ou
de la famille,
Le niveau courant : Échange neutre, dans des circonstances quotidiennes ou
professionnelles
Le niveau soutenu : Milieu socioculturel élevé,situations particulières.
La communication non verbale correspond à l’utilisation des gestes, du physique pour faire
passer un sens au message : tout ce qui n’est pas des mots. Elle compte pour 55 % dans la
construction du sens d’un message. Elle s’exprime par le langage du corps.
L’apparence physique
Elle englobe à la fois la tenue vestimentaire, la coiffure, les accessoires, le parfum,…
Elle crée immédiatement un climat entre les interlocuteurs puisqu’elle reflète l’image que
l’on veut donner de soi, consciemment ou non. Elle est donc très importante pour donner
une première bonne impression.
Notre apparence et les tenues vestimentaires que nous portons ont un impact sur
l’impression que les autres se font de nous. Ce que de nombreuses personnes ne savent pas,
mais que plusieurs études récentes démontrent, c’est que ce que nous portons nous affecte
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nous aussi. En d’autres termes nos pensées et nos processus mentaux changent en fonction
de la tenue vestimentaire que nous portons. Changer de style vestimentaire peut donc
permettre d’influencer vos pensées et votre humeur.
Chaque professionnel a sa propre tenue de travail, et ce dans de nombreux secteurs. Le
principal objectif de ce genre de vêtement et d’apporter la sécurité et la commodité pour
ces professionnels. Il existe même des normes à respecter pour ces tenues, selon le secteur
afin de le porter durant une activité selon les règlementations en vigueur. Mais en dehors,
de ce rôle fondamental, quel est vraiment l’intérêt de porter un vêtement professionnel ?
Depuis toujours, le vêtement de travail servait pour protéger un professionnel contre les
éventuels risques liés à son activité, et ce suivant son secteur. Il peut donc s’agir de
salissures, froid, microbes, chaleur, éclaboussures, intempéries … . Cette fonction historique
des tenues professionnelles concorde aussi aux requêtes d’hygiène et de propriété. Le fait
de porter ce genre de vêtement n’est pas donc anodin, parce que chaque professionnel
protège ses habits personnels et met une tenue qui répond aux exigences que son secteur
d’activités demande. En répondant à ses différentes normes, le vêtement devient un
équipement de protection. Ce qui permet aux professionnels de travailler dans les
meilleures conditions et en toute sérénité.
Chaque métier et chaque secteur d’activité a ses propres contraintes. C’est pour cette raison
que les vêtements professionnels varient selon les domaines. D’où la nécessité de répondre
à différents critères selon chaque métier avant de faire le choix également. Leur conception
et les matières employées ne sont pas également les mêmes. En effet, un pantalon
professionnel d’un artisan ne ressemble pas à celui d’un cuisiner tout comme celui d’un
infirmier ou un médecin. C’est pour cette raison que les fabricants mettent à disposition de
ses clients actuellement des panoplies de vêtements qui répondent aux besoins de chaque
secteur.
Une tenue professionnelle exprime l’appartenance à une institution, c’est est un moyen qui
permet de communiquer l’identité et la valeur de son institution. Une personne qui voit par
exemple un stagiaire de l’OFPPT en tenue professionnelle n’aura pas de problème à
identifier son appartenance professionnelle.
La posture
C’est l’attitude corporelle dans sa globalité : position de la tête, du buste, des jambes, des
pieds, des bras,…
Elle révèle la personnalité de l’individu et ses intentions par rapport à la situation de
communication.
Les Types de postures
- Posture de soumission
Tête rentrée, inclinée, bras serrés, buste courbé
- Posture de dominance Menton et tête relevée
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- Posture de partage : Tête avancée, cou allongé, buste penché en avant, bras
ouverts, mains ouvertes, regarder en face
- Posture de rejet : Tête en arrière, bras croisés, appuis en arrière
le regard
Le regard est le moyen le plus direct d’expression : il transmet les émotions, l’intérêt,
l’approbation ou la désapprobation. Il indique aussi la suspension ou la reprise du dialogue.
Certains spécialistes de la communication pensent que 90 % de la communication passe par
le regard.
La gestuelle
Il s’agit de tous les gestes du corps, aussi bien des gras, des jambes, des mains, … Les gestes
permettent de renforcer le discours mais traduisent aussi l’état émotionnel de la personne.
Parfois, ils suffisent pour faire passer un message car ils ont leur signification propre
(Exemple : lever la main, lever le pouce, …).
La proxémique
Il s’agit de la distance entre les interlocuteurs. Elle indique le rôle que chacun compte jouer
dans la communication et sa situation par rapport à l’autre. Elle est aussi souvent
déterminée par le milieu culturel. On distingue différents types de distances :
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Les effets de la voix ou la communication par-verbale
La communication para-verbale correspond à l’utilisation de la voix pour faire donner un
sens au message. Elle permet de faire passer nos sentiments et nos émotions, de capter
l’attention du ou des récepteurs et d’aider à la compréhension du sens du message.
Les codes paraverbaux se composent :
- du volume c'est à dire l’intensité de la voix,
- de la diction c'est à dire l’articulation, la prononciation,
- du débit, c'est à dire la vitesse à laquelle nous prononçons les mots,
- du rythme, c'est à dire les variations de débit,
- de l’intonation, c'est à dire le sentiment transmis à travers la voix.
Conclusion
L’individu fonctionne comme un tout pour exprimer ses sentiments et ses pensées : il utilise
donc, dès qu’il le peut, les 3 catégories de codes.
Il est important de savoir les interpréter chez les interlocuteurs et les exploiter dans sa
propre communication car l’impact produit sur un interlocuteur dans un entretien oral vient
pour :
- 15% du contenu (verbal) ;
- 35% de la voix (paraverbal) ;
- 50% de l’expression corporelle (nonverbale)
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II- Le cadre de référence
Nous utilisons tous une « grille perceptuelle ». Cette grille est faite de tout ce qui rend un
individu unique : notre physiologie, nos motivations, aspirations, besoins, intérêts, peurs, etc…
Chaque individu possède sa propre grille qui rend sa perception de la réalité différente du
voisin. Il en résulte que la perception de la réalité est subjective et qu’elle correspond au bout
du compte à une construction ou à une suggestion personnelle de la réalité. Chaque personne
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ayant sa propre façon de décoder les informations qu’il reçoit, deux individus qui regardent
une même chose, ne voient pas forcément la même manière. Chaque individu a sa propre
perception des choses.
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Le Feed-back négatif peut être considéré comme un phénomène de régulation, qui en
amoindrissant la communication, tend à la maintenir stable et équilibrée. Cette régulation
prend plusieurs formes notamment la reformulation ou le questionnement.
Ces deux formes du Feed-back assurent la réception du message. Le troisième cas, dans lequel
le Feed-back n'est pas exprimé (néant), crée un frein à la communication : on ne sait même pas
si le message a été reçu ou pas.
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- aux différences de répertoire : la communication s’effectue entre des personnes qui ont
des cadres de référence différents et qui ne se comprennent pas. Ou encore l’utilisation
d’un registre de
- langue n’est pas adapté.
- Aux défauts de rétroaction : l’absence d’écoute ou d’observation de l’interlocuteur
entraîne de nombreuses incompréhensions.
Elles peuvent résulter aussi bien des mots prononcés que de la manière de les prononcer ou
de l’attitude.
- Le langage verbal :
Utilisation d’un vocabulaire abstrait ou trop complexe. Apparition parfois chez certains
locuteurs de tics du langage qui perturbent la communication.
Absence de congruence : l’intonation, le ton de la voix peuvent être totalement inadaptés
au message ou à la situation.
Voici des situations où la communication se fait mal. Essayez de trouver quel est l’élément
qui pose problème (transmission de l’information – langage du message – problème du
récepteur dû à l’émetteur…).
Première situation :
Un ingénieur explique à un ouvrier, avec des termes techniques, pour quelles raisons les
modifications des produits demandés par le service commercial sont impossibles. L’ouvrier
répond : « ce que vous me dites, pour moi c’est du chinois»
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Deuxième situation :
Vous participez à une réunion d’équipe. Le responsable explique les conditions dans
lesquelles un du nouveau matériel pourrait être installé dans l’usine. Un employé lève la
main avec insistance pour avoir la parole ; son intervention, porte sur le matériel installé il y
a 6 mois.
Troisième situation :
Quatrième situation :
M. Fouad parle à Driss de la charge de travail : « au cas où nous aurions une commande plus
urgente que celle que pour l’Egypte, il faudrait réorganiser le travail à l’atelier B, remplacer
certaines machines et augmenter les effectifs ».
Driss en parle à Ahmed, qui en parle à Farid. Farid en dit quelques mots à Karim dans les
termes suivants : « puisqu’il y aura une commande qui remplacera celle d’Egypte, il va falloir
d’urgence augmenter le nombre de machines de l’atelier B et changer les effectifs ».
Comportements
facilitateurs
A- L’écoute active :
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attention, ce qu’on essaye de comprendre et ce à quoi on va réagir.
On ne peut pas faire attention à tout à la fois : il faut choisir ce qu’on écoute, car écouter
demande de se concentrer, de faire un effort, pour comprendre et réagir.
Entendre et écouter, c’est comme voir et regarder. Tout le monde voit tout le temps ce qui
l’entoure, mais on ne regarde pas tout avec attention. C’est comme le détective avec sa
loupe : il cherche une information, et quand il remarque quelque chose, il s’arrête pour
regarder ça de plus près, pour faire attention aux détails, à ce qui n’est pas visible à
première vue, pour comprendre.
La personne qui écoute a donc une activité très importante dans le processus de
communication. Ce n’est pas juste un récepteur de l’information ou un vase qu’on remplit.
La personne qui écoute doit :
a- La concentration :
Il est important de concentrer son attention et de mettre toute son écoute à la disposition
de l’interlocuteur et d’appréhender son message dans toute son intégralité pour mieux
comprendre le contenu de sa communication. Des idées parasites peuvent intervenir et
distraire l’esprit de la personne qui écoute; il faut mobiliser toute son attention et éviter que
le cerveau ne vagabonde.
b- L’impartialité :
a- Le questionnement :
b- La reformulation :
La technique consiste à redire d’une autre manière ce que l’on vient de dire pour se faire
mieux comprendre, ou à redire d’une autre manière ce qui vient d’être dit par l’émetteur
pour montrer qu’on à bien compris son message.
La reformulation est un excellent outil de rétroaction qui permet d’indiquer à l’émetteur ce
qui dans son message a été compris et retenu.
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B- L’empathie : cross-over émotif
C’est le passage de la sympathie qui consiste à accompagner la souffrance de l’autre à un
processus qui consiste à se laisser « traverser » (cross-over)par les émotions sans le retenir et se
faire déborder. C’est-à-dire faire des aller-retours entre attention et émotions , et ce par le fait
de se mettre à la place de l’autre et accepter ses émotions tout en maintenant son attention.
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défauts de l’autre personne. Même si l’évaluation que l’on fait de l’autre est juste. Le
rendre responsable de l’échec de notre échange, nous avance pas dans le développement
de nos compétences en communication.
Exemple : A la première objection de sa part j’ai redoublé d’efforts pour prouver mon
point de vue il a fait de même.
5- Qu’est-ce que j’aurai pu faire autrement ?
Pour répondre à cette question il s’agit de d’envisager d’autres possibilités d’interaction. Il
y a rarement une seule façon de dire les choses. Evitons de nous laisser enfermer dans la
conviction qu’il n’y avait rien d’autre à faire car ainsi nous nous privons de possibilités
d’apprentissage et de changement.
Exemple : J’aurai pu essayer de comprendre son objection.
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