Biomass e
Biomass e
Biomass e
La biomasse d’origine aquatique, soit les résidus des activités de pêche et d’aquaculture ainsi
que les cultures d’algues et de micro-algues.
La biomasse d’origine industrielle regroupe principalement tous les produits connexes de
l’industrie agroalimentaire et de l’industrie du bois de deuxième transformation.
La biomasse d’origine collective qui comprend l’ensemble des déchets produit par l’homme et
notre société, soit les déchets biodégradables de la communauté comme les boues
d’épurations, les bois élagués dans les parcs et le long des voiries, etc., les ordures ménagères
et, pour finir, les produits biodégradables en fin de vie que sont principalement les produits en
bois issu de la construction, des déchetteries et de la grande distribution, telles que les cagettes
et les palettes.
Types de la biomasse
Aujourd’hui la biomasse est principalement valorisée par l’homme dans quatre domaines :
l’alimentation (pour l’homme et l’animal), l’industrie (chimie végétale, produits biobasés, …), l’énergie (bois de
chauffage, biocarburants, …) et la construction (bois de construction, menuiserie, …)
Composition de la biomasse végétale
Les principales sources de biomasse végétales valorisables:
Algues : épaississants & gélifiants (alimentaire & pharmaceutique)
Bois (lignocellulosiques): fibres cellulosiques +lignine et hémicelluloses
Tiges de céréales résidu lignocellulosique (grains, amidon, alimentaire ou industriel)
Coques de noix (abrasifs)
Plantes oléagineuses (huiles végétales + pulpes ou tourteaux)
Betteraves sucrières, canne à sucre: saccharose + pulpe ou bagasse
La production annuelle de biomasse est estimée à 172 milliards de tonnes de matière sèche soit
l’équivalent en énergie primaire de 15 fois l’énergie fossile consommé.
Biomasse source d’énergie (bois–énergie; (bio)gaz; (bio)éthanol; (bio)gazole; H2 pour piles à
combustible par thermolyse et fermentation).
Biomasse source de molécules pour la chimie et de polymers.
Composition de la biomasse végétale
Modes de valorisation énergétique de la biomasse végétale:
les esters d’huiles végétales: les esters méthyliques sont bons solvants des graisses.
les esters d’acides organiques fermentaires: les micro-organismes produisent des acides
organiques (acétique, citrique, gluconique, lactique…) à partir de dérivés d’amidon et de
sucres; ils sont estérifiés par un alcool, solvants des peintures, encres…(remplacent les
éthers de glycol interdits dans les cosmétiques ou les médicaments…)
les terpènes (pins, agrumes…); les alcools terpèniques pour décapage, non volatils,
biodégradables
l’éthanol obtenu par fermentation (utilisé en pharmacie, parfumerie…)
le CO2 supercritique (co-produit de la production de l’éthanol agricole) utilisé pour
différentes extractions
Composition de la biomasse végétale
Exemple d’applications de la biomasse végétale et développement en cours:
Encres d’imprimerie (encres offset quickset) 100% végétales (esters ) sur les presses huit
couleurs, permet plus de brillance et d’intensité aux imprimés et une meilleur stabilité.
Phytosanitaires : adjuvants incorporés aux produits avant pulvérisation sur champs (augmente la
pénétration du produit) et solvant de formulation (encore peu performants)
Nettoyage de surface : décapage de peinture, nettoyage de façades, nettoyage d’imprimerie
Avantages :
souvent oxygénés, sécurité et biodégradabilité
esters oléochimiques sont faiblement volatils
Déchets incinérés
La combustion de la biomasse désigne le fait de brûler des matières organiques (essentiellement
végétales) pour produire de l'énergie. La combustion de la biomasse représente 39,8% de l’ensemble
de la production primaire mondiale d’énergies renouvelables, soit plus d’un tiers.
La combustion est le mode de conversion le plus ancien et sans doute le plus employé, tant pour les
utilisations domestiques qu'industrielles. Son rendement est bon dans la mesure où le combustible est
riche en glucides structurés (cellulose et lignine), et surtout suffisamment sec (humidité inférieure à
35 %).
Déchets incinérés
La co-combustion consiste à brûler simultanément un combustible fossile, généralement du charbon,
et une biomasse (jusqu'à 15 %), afin de réduire, dans une chaudière existante, la quantité de
combustible initial.
La formule chimique de la biomasse est donnée par CHxOyNz où x, y et z représentent les nombres
d’atomes d’oxygène, hydrogène et azote dans la biomasse correspondant à une seule mole de
carbone.
La gazéification
La gazéification est une forme de pyrolyse conduite à de hautes températures (900-1050°C) en vue
d’optimiser la production de gaz dont les étapes sont : séchage, pyrolyse, oxydation et réduction. Le gaz
obtenu est un mélange de CO, H2, CH4, CO2 et N2. Cette technologie est la plus récente des méthodes
de transformations thermochimiques et est utilisée pour optimiser le rendement électrique, tout en
limitant les coûts. Il est en effet possible d’obtenir un rendement de 50%, en utilisant un cycle combiné
de turbines à gaz, dans lequel les gaz usés de la première servent à la production de vapeur pour la
deuxième. Les nouvelles technologies utilisent de la vapeur à haute température pour les réactions, ce
qui conduit à un gaz « propre », le syngas (gaz synthétique).
Traitements thermochimiques de la biomasse
Les utilisations de la gazéification
Le syngas et l’hydrogène sont des sources d’énergies vertes, et le syngas pourrait être converti en
produits tels : le méthanol, le diméthyle éther, et le diesel synthétique, mais beaucoup de travail reste
à faire pour augmenter l’efficacité énergétique de la gazéification et limiter la formation de goudron et
charbon.
Traitements thermochimiques de la biomasse
Traitements thermochimiques de la biomasse
Procédés biochimiques (Le bioraffinage)
Le bioraffinage pourrait dans une certaine mesure être considéré comme un champ nouveau. Cela se
reflète par la multitude de définitions qui lui sont données, et des controverses autour de celles-ci. Les
bioraffineries transforment la biomasse pour produire de l’énergie et une grande variété de précurseurs
chimiques et biomatériaux, un peu comme une raffinerie pétrolière, toutefois, les produits dérivables de
la bioraffinerie incluent non seulement ceux dérivables des raffineries pétrolières, mais également une
gamme de produits inaccessibles pour l’industrie pétrolière.
Les prétraitements chimiques
L’objectif des prétraitements est celui d’altérer suffisamment la structure de la biomasse de façon à rendre
les holocelluloses disponibles pour l’hydrolyse enzymatique et la fermentation. En effet, l’hydrolyse
enzymatique de la cellulose est possible seulement après que des prétraitements aient dissociés la
structure ligneuse.
Traitements thermochimiques de la biomasse
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
Les substances à partir desquelles sont produites les huiles sont soit des graines ou des amandes soit des
fruits. En fait, toutes les graines, tous les fruits et toutes les amandes contiennent de l’huile, mais seuls
sont appelés oléagineux ceux qui servent à produire industriellement de l’huile et qui sont cultivés dans
ce but. Parmi les graines de plantes cultivées pour leur huile, les plus connues sont : l’arachide, le colza,
le ricin, le soja et le tournesol. Il faut y joindre les graines de plantes cultivées pour fournir des fibres
textiles et subsidiairement de l’huile tel que le coton et le lin principalement. Quant aux fruits
oléagineux et aux amandes, ils proviennent principalement du cocotier (noix de coco contenant le
coprah), du noyer, du palmier à huile (palme et palmiste) et de l’olivier (olives).
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
Caractéristiques
La composition chimique des huiles végétales correspond dans la plupart des cas à un mélange de 95 % de
triglycérides et 5 % d’acides gras libres, de stérols, cires, et autres composants minoritaires. Les triglycérides sont des
tri-esters formés par la réaction d’acides gras sur les trois fonctions alcools du glycérol (Figure 1).
Classification :
Les huiles végétales peuvent se diviser en 4 grands groupes, l’indice d’iode servant à les discriminer :
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
L’indice d’iode permet de se rendre compte de l’insaturation d’une huile : il varie entre 0 et 200g/100g. Il
correspond au nombre de grammes d’iode fixés par 100g de corps gras (NF T60-203). Il est donc en
rapport direct avec le degré d’insaturation d’un corps gras : plus une huile est insaturée, plus l’indice
d’iode est élevé.
Les huiles végétales ont des caractéristiques similaires à celles du fioul. En particulier, un indice de cétane
qui indique une aptitude au fonctionnement en cycle Diesel. Plus il est élevé, plus le carburant est apte à
l’auto inflammation. Mais, si les valeurs présentées dans les tableaux permettent une classification en
terme de qualité des huiles végétales, elles ne sont pas directement comparables à celles du fioul. En
effet, l’huile de tournesol qui présente un indice de cétane de 32 se comporte mieux dans un moteur
diesel que des fiouls de mêmes indices.
Tableau 1 : Caractéristiques physiques et “carburant” des huiles végétales comparées au Diesel et à l’ester
méthylique d’huile de colza
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
Avantages des huiles végétales comme carburant :
La première voie nécessite une transformation chimique sophistiquée si l’on ne veut pas générer trop de
pertes lors de l’estérification. Cette voie s’applique généralement aux moyennes ou grandes productions
industrielles, elle s’éloigne souvent des exploitations agricoles.
La seconde voie peut s’envisager sur les lieux de production de la matière première. Elle est rapidement
applicable et peut ne pas nécessiter d’intrants souvent onéreux.
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
Avantages des huiles végétales comme carburant :
La production d’huiles végétales biocarburant présente des avantages écologiques:
l’agriculture produit de cinq à dix fois l’énergie qu’elle consomme.
produits alimentaires énergétiques et de sous-produits utilisables pour produire de l’énergie
elles se mélangent très bien aux fiouls.
La qualité requise en tant que carburant n’est pas aussi exigeante que pour l’alimentation humaine.
Les stockages et transferts, s’ils exigent de la propreté, ne nécessitent pas de matériaux alimentaires
Une huile impropre ou toxique à la consommation humaine peut être utilisée comme carburant
comme par exemple l’huile de ricin (mamona).
leur utilisation en tant que biocarburant peut se faire en tant que carburant industriel : par trans-
estérification
leur utilisation en tant que biocarburant peut se faire en tant que carburant local en circuit court
d’autoconsommation.
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
L’utilisation d’huiles végétales bio carburant permet de ne pas augmenter le volume de CO2 rejeté dans l’atmosphère
(la quantité rejetée pendant la combustion équivaut à la quantité stockée par l’activité photo synthétique des plantes),
et joue donc un rôle positif dans le contrôle de l’effet de serre. En circuit court, l’usage de 1000 litres d’huiles végétales
permet d’atteindre 3,2 tonnes de CO2 évité.
Ce qu’il faut retenir:
Les huiles végétales présentent des caractéristiques proches de celles des fiouls et se révèlent de bons carburants pour
les moteurs diesels. Alors, pourquoi aujourd’hui si peu d’applications carburant des huiles végétales ?
L’histoire indique que M. Diesel, inventeur de ce type de moteur, les avait qualifié comme carburant dès 1900. C’est
l’évolution économique et industrielle mondiale qui a spécialisé les moteurs vers le pétrole, ressource plus abondante
et plus facile d’accès. Comme toutes les « énergies vertes », l’huile végétale est en période normale et à moyen terme
plus chère que le pétrole. Par ailleurs, les huiles ne respectent pas, par nature, les spécifications standards établies
pour les produits pétroliers, ce qui pose des problèmes techniques à leur usage dans les moteurs courants et leur
interdit des homologations d’usage dans beaucoup de pays développés (eux-mêmes constructeurs des moteurs). Enfin,
la compétition entre usages énergétique et alimentaire demeure un facteur de blocage fort.
Utilisation des huiles végétales comme biocarburant
La production d’huiles végétales à destination carburant utilise les mêmes équipements que la production alimentaire
traditionnelle que ce soit à l’échelle artisanale ou industrielle. Les différentes étapes de la récolte a l’obtention de l
huile « carburant » sont données dans la figure 2.
La voie thermochimique est utilisée pour obtenir des biocarburants de deuxième génération à partir de la
biomasse lignocellulosique. La voie thermochimique indirecte commence par une première étape de
prétraitement de la biomasse, qui est ensuite transformée en gaz de synthèse par oxydation partielle dans une
unité de gazéification. Ce gaz de synthèse, mélange de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrogène (H2), est
ensuite conditionné et épuré pour répondre aux spécifications de la synthèse Fischer-Tropsch, qui produit des
hydrocarbures liquides. La dernière étape de cette chaîne de processus est la valorisation des effluents
d'hydrocarbures afin d'en ajuster les propriétés. Les principaux produits finaux sont le kérosène et le
carburant diesel de haute qualité ; ces produits ne contiennent ni soufre ni aromatiques et peuvent facilement
compléter ou remplacer les combustibles fossiles. Ils seront utilisables, seuls ou en mélange, dans tous types
de moteur diesel et turboréacteurs d’avion.
Production de biokérosène
Techniques de purification de biogaz
Dans ce qui suit, nous analysons, pour chaque type de contaminant, à quel moment il doit être éliminé
et quelle est la technique qui convient le mieux:
Acide sulfhydrique (H2S)
Il s’agit d’un composé très odorant, toxique et corrosif. De plus, sa combustion produit du SO2, ce qui est l’une des
causes principales du phénomène des pluies acides.
Techniques employées
Désulfuration biologique: c’est la technique la plus compétitive même lorsque la charge est élevée, grâce à son
efficacité élevée et ses faibles coûts d’exploitation.
Contre-lavage à l’eau de pression: Absorption dans l’eau basée sur la différence de polarité.
Lavage chimique par scrubbers: Il est utilisé en tant qu’alternative biologique. C’est une technique efficace mais
moins économique et elle nécessite l’utilisation de produits chimiques.
Dosage de sels ferreux dans le digesteur: il permet d’atténuer la formation de ce polluant, par précipitation du
sulfure (en réduisant la formation de sulfhydrique)
Techniques de purification de biogaz
Dioxyde de carbone (CO2)
Il ne s’agit pas d’un polluant propre au biogaz, car il est inoffensif pour la plupart des applications. Cependant, celui-ci
doit être séparé si l’on souhaite disposer de méthane concentré, soit pour être utilisé en tant que combustible pour
automobiles ou bien pour une injection dans le réseau de gaz naturel.
Techniques employées
Contre-lavage à l’eau de pression: Absorption dans l’eau basée sur la différence de polarité.
Autant le CO2 que le H2S sont retenus tandis que le méthane non, à cause des différences de polarité entre les deux
premières molécules et celle de méthane, qui est non polaire. La solubilité du CO2 dans l’eau dépend de la pression,
de la température et du pH.
Pour achever d’éliminer complètement le CO2, cette étape peut être complétée par une précipitation avec
Ca(OH)2 du H2S et du CO2 pour obtenir du CaCO3 et du CaS.
Techniques de purification de biogaz
Eau (H2O)
À la sortie du digesteur, le biogaz est saturé de vapeur d’eau et pour la majorité des applications il sera nécessaire de
le sécher. Pour ce faire, on peut réfrigérer la tuyauterie et l’eau est récupérée.
Techniques employées
Réfrigération: La tuyauterie est refroidie, ce qui permet de récupérer l’eau condensée. Si l’on souhaite une élimination
totale de la vapeur d’eau, il est possible de l’absorber grâce à un agent séchant comme du gel silique ou Al2O3.
Siloxane
Il s’agit d’une famille de composés de silicium qui se trouvent sous forme de vapeur dans le biogaz. Ils se cristallisent
en partie pour former du silicium qui provoque une forte abrasion sur les équipements mécaniques. Ils sont séparés
du biogaz par absorption avec charbon actif.
Techniques employées
Absorption avec charbon actif: avec cette technique on obtient un rendement élevé qui permet de réduire ces
composés.
Techniques de purification de biogaz
BTEX, hydrocarbures et composés hallogènes
Les filtres à charbon actif absorbent également ceux qui peuvent être contenus dans le biogaz.
Si l’on souhaite du méthane avec un pouvoir calorifique (PCI) similaire à celui du gaz naturel, il existe une alternative
de purification constante avec le filtrage par membrane.
Le gaz à purifier passe au travers d’une membrane sélective et en fonction de la différente perméabilité de la
membrane aux différents composés, ceux-ci se perméabilisent et le méthane s’enrichit.
Le design de la membrane est le plus adapté à la séparation sélective de différents gaz, principalement du CO2 et du
méthane. La purification est effective, même s’il existe une certaine perte de méthane avec le CO2 séparé, de plus ce
sont des systèmes couteux.
Enrichissement de biogaz ou « biogas upgrading »
Parmi les différentes technologies utilisées pour le traitement du biogaz, on peut signaler le contre-lavage avec eau
sous pression. Cette technologie est celle qui bénéficie de la meilleure flexibilité possible pour le traitement du
biogaz, indépendamment de sa qualité et de sa quantité. Elle est utilisée pour enrichir le biogaz à la qualité du gaz
naturel, ce qui permet sa réutilisation sur les installations mêmes ou sa connexion au réseau d’approvisionnement de
gaz naturel. Par son application on peut séparer efficacement le CO2 et le sulfure d’hydrogène en une seule étape et
avec un processus complètement automatisé.
Les principaux avantages obtenus sont:
•Les stations sont réalisées en modules standard avec différentes capacités et une mise en place facile.
•Le CO2 est éliminé du biogaz grâce à la technologie d’épuration par eau sous pression.
•Aucun produit chimique n’est consommé.
•Aucune désulfuration préalable n’est requise.
•Il n’y a pas de demande de chaleur.
•Efficacité de récupération du méthane de 99%.
•Grande flexibilité face aux variations de contenu de CH4.
•Énergie verte.
Élimination des COV et des siloxanes
Les entreprises qui manipulent des combustibles fossiles et des solvants, ou qui produisent du
biogaz, ont besoin d'une technologie fiable et flexible pour éliminer les composés organiques volatils
(COV).
Que sont les COV ?
Les COV sont un groupe d'hydrocarbures qui s'évaporent à basse température. Il existe des milliers de COV,
dont beaucoup sont générés naturellement. Les produits chimiques suivants font partie des émissions de
COV les plus courantes :
Dérivés du pétrole, tels que le benzène et le toluène.
Solvants, y compris l'acétone, l'acétate de butyle, le xylol, le butanol et l'éthylbenzène.
Alcools, tels que le méthanol et l'éthanol.
Hydrocarbures polyaromatiques (HAP) et BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes).
Composés organiques halogénés contenant du chlore, du brome, du fluor ou de l'iode, par exemple le
dichlorure de méthyle ou le dichlorométhane (DCM) et le monochlorobenzène (MCB).
Siloxanes et terpènes.
Élimination des COV et des siloxanes
Pourquoi l'élimination des COV est-elle importante ?
Les COV et les solvants peuvent avoir de graves répercussions sur la santé humaine. Certains d'entre eux
peuvent causer le cancer, tandis que d'autres sont toxiques. Le benzène, le DCM et l'acétone ne sont que
quelques exemples de COV qui peuvent être éliminé.
Les émissions de COV sont l'une des principales causes de pollution atmosphérique au niveau du sol.
Ils réagissent avec les oxydes d'azote et le monoxyde de carbone pour former de l'ozone troposphérique.
Il s'agit d'un composant majeur du smog et d'un gaz à effet de serre (GES) qui contribue au changement
climatique.
Les BTEX (Benzène – Toluène – Ethylbenzène – Xylènes) et les solvants chlorés tels que le DCM
présentent des risques sérieux pour l'environnement. Certains solvants et COV tels que les terpènes, le
styrène, les alcanes et le naphtalène, provoquent des nuisances olfactives pour les ouvriers du chantier et
les riverains.
La présence de COV dans le flux de biogaz entrave sa valorisation en biométhane. L’élimination des COV
du biogaz, permet sa conversion en biométhane.
Élimination des COV et des siloxanes
Quelles sont les sources d'émissions de COV ?
Les COV sont couramment émis par les solvants, souvent utilisés comme revêtements ou comme produits de
nettoyage, et les dérivés de combustibles fossiles, notamment les huiles minérales, le bitume et les plastiques.
Ils sont libérés par plusieurs activités :
Procédés de fabrication dans l'industrie chimique.
Procédés réactifs dans la fabrication des plastiques et des composites.
Pulvérisation et collage.
Préparation des aliments.
Nettoyage et entretien.
Stockage, chargement et transport de produits chimiques.
La gestion des déchets.
Assainissement des sols.
Élimination des COV et des siloxanes
Élimination des COV et des siloxanes
Gazéification de biomasse en eau supercritique
Pour les biomasses humides, un procédé intéressant de valorisation est la gazéification en eau supercritique, qui
permet la production d'un gaz énergétique très intéressant de par son origine non fossile. La gazéification en eau
supercritique s'adresse plus particulièrement à des biomasses très humides.
Intérêts et applications de l’eau supercritique
La miscibilité complète de l'eau supercritique et des gaz, permet de créer un milieu réactionnel homogène sans
limites de transfert interphasique. De cette façon, la réaction devient très rapide et complète.
l’eau supercritique est aussi un milieu réactionnel excellent pour les catalyseurs hétérogènes, car la vitesse de
diffusion élevée évite les limitations de transfert de matière.
La constante diélectrique, ajustée par la température et la pression, permet d’influencer la vitesse des réactions
chimiques. Une constante diélectrique élevée réduit l'énergie d'activation de la réaction avec une polarité de l’état
de transition plus élevée que celle de l'état initial.
La haute pression accélère la vitesse des réactions radicalaires des petites molécules mais réduit la vitesse dans le
cas de grandes molécules à cause de l’effet de cage.
L'eau agit comme un catalyseur acide ou basique très efficace et la chimie ionique peut être améliorée.
Gazéification de biomasse en eau supercritique
L’idée de la gazéification hydrothermale de la biomasse est basée sur les propriétés particulières de l’eau sous ou
supercritique qui joue à la fois le rôle de solvant et de réactif. Sous des conditions opératoires autour et au-delà du
point critique, le milieu réactionnel est homogène ; la biomasse est rapidement décomposée en petites molécules,
puis est gazéifiée en gaz riche en H2, CO, CH4, CO2. En outre, la haute efficacité de la réaction chimique peut être
obtenue dans le cas où le mélange de l’eau et des composés organiques est parfait, le processus n’étant pas limité par
le transfert de matière
LES AVANTAGES ET LES LIMITES DE LA BIOMASSE
☺ Tout comme le mazout ou le gaz, le bois de chauffe doit être transporté de sa zone
deproduction à son lieu d’utilisation. Si cette distance est trop importante, les coûts de
transport et de mobilisation seront trop élevés.
☺ Attention, il est important de n’utiliser que du bois sec et propre (c'est-à-dire pas de
boistraité de récupération) dans les installations de chauffage au bois. L’utilisation de
boishumide et/ou de bois traité, à l’encontre des recommandations du constructeur,
peutmener à des émissions de substances nocives./ Toute installation de combustion peut
émettre du CO et des particules fines (PM10)nocives pour la santé. Si plusieurs précautions
sont prises (filtre à particule, qualité ducombustible, bons réglages) les équipements à la
biomasse peuvent dégager unequantité égale ou moindre aux équipements de combustion
classique (gaz, mazout).
Fin du cours …