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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

FORMATION DOCTORALE

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies

Stratégie d’optimisation des


partenariats dans le cadre des
actions de développement rural
entre les Organisations de la Société
Civile et la Représentation de la FAO
à Madagascar
Présenté par Volantiana Muriel RAHARINAIVO

Membres du Jury
Président du Jury : Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Rapporteur : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Examinateurs : Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur Titulaire
Professeur Jules RAZAFIARIJAONA
Patrice TALLA TAKOUKAM, PhD, Représentant de la FAO à
Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles

Promotion HINA (2012-2013)


Soutenu le 26 décembre 2014
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

FORMATION DOCTORALE

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies

Stratégie d’optimisation des


partenariats dans le cadre des
actions de développement rural
entre les Organisations de la Société
Civile et la Représentation de la FAO
à Madagascar
Présenté par Volantiana Muriel RAHARINAIVO

Membres du Jury
Président du Jury : Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Rapporteur : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Examinateurs : Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur Titulaire
Professeur Jules RAZAFIARIJAONA
Patrice TALLA TAKOUKAM, PhD, Représentant de la FAO à
Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles

Promotion HINA (2012-2013)


Soutenu le 26 décembre 2014
i

REMERCIEMENTS

Nous ne saurions présenter ce document sans témoigner notre immense gratitude et notre
profonde reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidés à l’achèvement de ce travail.
Nos sincères remerciements vont à l’endroit de :
- Monsieur Le Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomique, Professeur
Jean RASOARAHONA
- Madame Le Directeur de la Formation Doctorale du Département Agro-Management,
et encadreur dans le cadre de la réalisation de cette étude, Romaine
RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
- Monsieur Le Président du jury, Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
- Monsieur Le Représentant de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles,
Patrice TALLA TAKOUKAM, PhD
- Monsieur Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur Titulaire
- Professeur Jules RAZAFIARIJAONA
- Tous les collègues de la Représentation de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice,
Seychelles
- Tous les responsables des OSC, des institutions étatiques, des organismes
internationaux dont les bailleurs de fonds et du SMB-DR, toutes les personnes
ressources rencontrées au cours de la réalisation de l’étude
- Mon époux en reconnaissance pour sa patience, sa compréhension, son amour et pour
tous les sacrifices consentis, notre fils Ilo,
- Mes parents pour leur soutien indéfectible
- Ma famille et mes proches amis
- Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de la présente étape.

Merci de tout cœur


Volantiana Muriel RAHARINAIVO
ii

RESUME
L’un des principaux éléments indispensables à la réalisation du développement durable est
une large participation du public à la prise de décisions. Dans le contexte plus spécifique de
l’environnement et du développement, on a vu surgir la nécessité de nouvelles formes de
participation. La réalisation effective des objectifs et des politiques ainsi que le
fonctionnement efficace des mécanismes que les gouvernements ont approuvés dans tous les
secteurs de programme seront fonction du degré d’engagement et de participation réelle de
tous les groupes sociaux. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) est consciente de cet enjeu et encourage ses démembrements au niveau de
chaque pays à adapter une stratégie améliorée de partenariat avec les Organisations de Société
Civile (OSC) œuvrant dans le cadre du développement rural en général. Il s’agit de déterminer
les efforts à fournir et les actions à mettre en œuvre pour que ces partenariats soient fructueux
pour chacune des parties ; ce qui signifie que par rapport aux pratiques antérieures, de
connaître les possibilités qui s’offrent et de réaliser des comparaisons par rapport aux autres
organisations internationales. Des ouvertures quant aux types de collaborations et aux types
d’appuis aux OSC se présentent au fil de la recherche. Ce qui est certain c’est que l’horizon
des possibles dans le cadre de l’optimisation de partenariats reste encore très vaste.

MOTS CLES : société civile, développement rural, partenariat, organisations internationales

ABSTRACT
One of the fundamental prerequisites for the achievement of sustainable development is
broad public participation in decision-making. Furthermore, in the more specific context of
environment and development, we have seen arise the need for new forms of participation.
The effective achievement of objectives and policies and the effective functioning of the
mechanisms that governments have approved in all program areas will be based on the degree
of commitment and genuine involvement of all social groups. The Food and Agriculture
Organization of the United Nations (FAO) is aware of this issue and encourages its branches
in each country to adapt an improved strategy partnership with Civil Society Organizations
(CSOs) working in the rural development in general. This is to determine the effort required
and the actions to be implemented for such partnerships to be successful for both parties; that
means that compared to previous practices know the possibilities and make comparisons to
other international organizations. Openings in the types of collaborations and types of support
to CSOs come over research. Certainly, that the horizon of possibilities within the
optimization of partnerships is still very broad.

KEYWORDS: civil society, rural development, partnering, international organizations


iii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
SOMMAIRE
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES POUR LES TRAITEMENTS DE DONNEES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
1 ETAT DE L’ART ET CADRE CONCEPTUEL
1.1 SOCIETE CIVILE
1.2 PARTENARIAT
1.3 THEORIE DES INSTITUTIONS ET THEORIE DES ORGANISATIONS
1.4 DEVELOPPEMENT RURAL
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS
2.2 METHODES
2.3 LIMITES DE L’ETUDE
2.4 CHRONOGRAMME DE TRAVAIL
3 RESULTATS
3.1 CARACTÉRISTIQUES DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN
PARTENARIAT AVEC LA FAO
3.2 FACTEURS D’INTERET DES OSC DANS LE CADRE DE PARTENARIATS POUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL
3.3 PERFORMANCE DES AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DANS LE
CADRE DE PARTENARIATS AVEC LA SOCIETE CIVILE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
A MADAGASCAR
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 DISCUSSIONS
4.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
iv

LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Pages


Tableau 1 : Méthode de vérification de la première hypothèse ............................................... 11
Tableau 2 : Codification des variables ..................................................................................... 13
Tableau 3 : Méthode de vérification de la seconde hypothèse ................................................. 14
Tableau 4 : Méthode de vérification de la seconde hypothèse ................................................. 17
Tableau 5 : Paramètres de partenariat entre OSC et organisations internationales .................. 17
Tableau 6 : Chronogramme de travail ...................................................................................... 21
Tableau 7 : Tri du nombre d’itération des mots dans les discours ........................................... 25
Tableau 8 : Avantages des deux parties ................................................................................... 28
Tableau 9 : Statistique des thématiques des OSC sur les 22 Régions ................................... - 5 -
Tableau 10 : Nombre de partenariats par forme juridique des OSC ..................................... - 7 -
Tableau 11 : Liste codée des partenariats FAO-OSC de 2012 et 2013 ................................. - 8 -
Tableau 12 : Liste de réponse des bailleurs de fonds GBF-DR ............................................ - 9 -

LISTE DES GRAPHES Pages


Graphe 1 : Répartition des OSC dans les 10 thématiques du développement ......................... 15
Graphe 2 : Fréquence de partenariat avec chaque forme juridique d’OSC .............................. 22
Graphe 3 : Typologie des OSC en partenariat avec la FAO .................................................... 23
Graphe 4 : Graphe illustrant les attentes des OSC ................................................................... 25
Graphe 5 : Position stratégique de la FAO par rapport aux autres organisations internationales
dans le cadre de partenariats avec les OSC .............................................................................. 26
Graphe 6 : Corrélation entre les appuis octroyés et les résultats obtenus des collaborations .. 27

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES POUR LES TRAITEMENTS DE


DONNEES
FJ Forme juridique
DC Domaine de collaboration
CT Contractualisation du partenariat
MT Contrepartie de la collaboration
Nb Nombre
v

LISTE DES ABREVIATIONS


FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
ACM Analyse des Correspondances Multiples
ACP Afrique - Caraïbes – Pacifique
AFD Analyse des Facteurs Discriminants
BAD Banque Africaine de Développement
BM Banque Mondiale
CAH Classification Ascendante Hiérarchique
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FMI Fonds Monétaire International
GBF-DR Groupement des Bailleurs de Fonds - Développement Rural
GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
IMMRED Introduction-Matériels et Méthodes-Résultats-Discussions et recommandations-
conclusion
JICA Agence Japonaise de Coopération Internationale
LoA Letter of Agreement
MoU Memorandum of Understanding
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel
OP Organisations Paysannes
OSC Organisations de la Société Civile
PAM Programme Alimentaire Mondiale
PFNOSCM Plateforme Nationale des Organisations de la Société Civile à Madagascar
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PTF Partenaires Techniques et Financiers
SC Société Civile
SMB-DR Secrétariat Multi-Bailleurs - Développement Rural
UE Union Européenne
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population
USAID United States Agency for International Development
1

INTRODUCTION
La Société Civile (SC) est l’un des trois principaux acteurs du développement au sein
d’une société donnée (Annexe 1), les deux autres étant l’Etat et le secteur privé. Plus
spécifiquement, elle est l’ensemble des organisations volontaires, sans but lucratif,
indépendantes vis-à-vis de la société étatique et du secteur privé, œuvrant au sein et auprès
des populations pour leur autopromotion sur les plans socio-économique, civique et culturel.
Les Organisations de la Société Civile (OSC) rassemblent en leur sein plusieurs individus
venant de différents horizons, de tendances religieuses et politiques diverses, d’origines
sociales et ethniques différentes mais dont les objectifs communs consistent à œuvrer
ensemble pour le bien-être des populations d’une ou de plusieurs localités, d’une ou de
plusieurs régions, pour la sauvegarde et la promotion de l’intérêt collectif local ou national
(BERNARDI, 2008).
Sur le plan mondial, la reconnaissance progressive, depuis deux décennies, du rôle capital
joué par l’ensemble des organisations de la société civile dans la défense des intérêts
fondamentaux des populations, c’est-à-dire dans le combat mené pour la réduction de la
pauvreté, le développement humain durable et la bonne gouvernance, aborde une nouvelle
phase en ce début du troisième millénaire en raison de la situation d’aggravation de la
pauvreté dans les différents pays et continents. En effet, les instances et conférences
internationales (Conférence des Nations Unies en faveur des Pays les Moins Avancés en
2001, Financement du Développement en 2002, Union européenne Pays ACP à Bruxelles en
2001, Cotonou 2001, etc.) multiplient leurs recommandations et résolutions quant au rôle
irremplaçable et incontournable de la société civile dans la promotion du développement et de
la bonne gouvernance. Plus encore, ces instances encouragent la société civile et la réorientent
à assumer pleinement sa mission à multiples faces pour la sauvegarde et la promotion des
intérêts des populations en difficulté (lutte contre la pauvreté, respect des droits humains
fondamentaux…) et soulignent la nécessité de traduire pleinement en actes cette
reconnaissance de la société civile en tant que force décisive et incontournable en matière de
développement et de bonne gouvernance, par l’établissement d’un partenariat authentique
entre l’Etat et la société civile, ainsi qu’avec les autres acteurs, dans les différents domaines,
phases et niveaux du développement. Pour pouvoir assumer pleinement sa mission à
caractère multi disciplinaire (acteur, interface, force de proposition, alerte, lobbying,
plaidoyer, etc.), la société civile doit être forte, unie tout en étant plurielle, autonome, bien
organisée et performante et devenir un interlocuteur véritablement incontournable dans le
2

champ du développement (PFNOSCM Volume 1, 2005).


Sur le plan national, le développement de la société civile à Madagascar résulte de deux
contextes essentiels : d’une part, l’exigence de la promotion de la démocratie et, d’autre part,
le défi de la lutte contre la pauvreté ; la société civile est reconnue comme une entité devant
participer pleinement au développement (PNUD et al. 2011). Il y a lieu de souligner par
ailleurs qu’à Madagascar, la société civile n’occupe pas encore la place qu’on lui reconnaît.
L’engagement étatique y prévaut plus nettement sur l’engagement citoyen jusqu’ à l’effacer.
Plus généralement, l’engagement citoyen ne se manifeste que lors des circonstances extrêmes
telles que les crises politiques majeures et l’incapacité à faire face aux besoins quotidiens de
la famille due à la pauvreté (PNUD et al. 2011). La mise à l’écart de la société civile par
rapport à l’élaboration de la politique générale de développement national constitue l’une des
caractéristiques principales de l’histoire de Madagascar de ces dernières décennies, bien que
l’existence de cette société civile remonte très loin dans le passé à travers les différentes
formes d’organisation sociale suivant l’évolution des pensées et du contexte. De plus, la
possibilité très limitée laissée aux citoyens pour participer aux affaires nationales alliée à
l’absence de structures de rassemblement et de concertation des citoyens a favorisé
quotidiennement la division et la mentalité du « chacun pour soi » (PFNOSCM Volume 1,
2005).

L‘Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente à


Madagascar1 depuis 1981 travaille avec des organisations de la société civile œuvrant sur le
plan du développement rural (organisations non gouvernementales, organisations
communautaires, associations professionnelles, réseaux, etc…) dans des domaines techniques,
dans des opérations d’urgence sur le terrain, dans la formation et le renforcement des
capacités des bénéficiaires, dans le plaidoyer en faveur de l’adoption des meilleures pratiques
agricoles, et dans le cadre des projets d’assistance au pays. Cependant (FAO, 2013),
l’apparition de nouveaux contextes internationaux amènent l’Organisation à revoir sa stratégie
de partenariat avec les Organisations de la Société Civile qui, tant au niveau de son Siège
qu’au niveau de chaque bureau pays, doit évoluer en termes de coordination, de structure, de
rayonnement, de mobilisation et de plaidoyer. Cette stratégie doit garantir :
• qu’un large éventail d’organisations de la société civile soient intégrées et participent au
processus d’aide au développement, selon une représentation équilibrée des différents

1
Madagascar est devenu membre de l’Organisation des Nations Unie pour l’alimentation et l’agriculture en
1961
3

types d’organisations, groupes d’intérêt et zones géographiques, de manière à éclairer et


influencer davantage les discussions et les débats sur les politiques ;
• que les États membres et les organisations partenaires travaillent ensemble à la réalisation
d’objectifs communs ;
• que les résultats produits, qui sont le fruit de l’association entre l’expertise technique de la
FAO d’une part, et le rayonnement des organisations de la société civile et de leurs
connaissances de l’environnement des localités de leur milieu d’autre part, permettent
d’améliorer la vie des populations rurales pauvres.

Au constat de ces réalités contrastées que représentent le contexte global dans lequel la
stratégie de 2013 a été élaboré au niveau du Siège et le contexte national au niveau duquel la
stratégie doit être mise en œuvre, ce document se propose de réaliser une étude sur la
problématique générale suivante :
Quelle stratégie adopter pour optimiser les partenariats de la FAO avec les OSC œuvrant pour
le développement rural à Madagascar ?
Le travail se focalisera sur les questions de recherche suivantes :
- Quels sont les types de partenariat qui lient les organisations de la société civile et la
FAO à Madagascar ?
- Que recherchent les OSC œuvrant dans le développement rural dans le cadre des
partenariats avec des organisations internationales telles que la FAO ?
- Quelles sont les approches de partenariat utilisées par les autres institutions et
organisations internationales œuvrant dans le développement rural à Madagascar dans le
cadre de partenariats avec les OSC ?

L’objectif global du travail de recherche est de déterminer les éléments pouvant


améliorer la stratégie de partenariat entre la FAO et les OSC œuvrant pour le développement
rural à Madagascar.
Les objectifs spécifiques consistent à :
- Faire la typologie des partenariats existants entre les OSC et la FAO à Madagascar ;
- Identifier les critères d’intérêt et les compétences que possèdent les OSC présentes à
Madagascar œuvrant pour le développement rural dans le cadre d’un partenariat ;
- Identifier les composantes des stratégies des autres institutions et organismes œuvrant dans
le développement rural dans le cadre de partenariat avec des OSC à Madagascar.
4

Les études bibliographiques préalables ainsi que les entrevues informelles préliminaires
ont permis de dégager les hypothèses de travail suivantes :
- La majorité des types de partenariat entre la FAO et les OSC à Madagascar consistent en
des prestations de service de l’OSC pour le transfert de techniques agricoles dans le cadre
des projets de développement mis en œuvre au niveau du terrain ;
- Les OSC œuvrant dans le cadre du développement rural cherchent à mieux être impliquées
tout le long des processus de formulation, de réalisation et de suivi des projets financés par
les organisations internationales ;
- Les institutions et organismes œuvrant pour le développement rural proposent des
programmes de renforcement de capacité aux OSC pour affermir leurs partenariats avec
eux.

En termes de résultats attendus des différentes manipulations des données :


- Les caractéristiques des types de collaborations existantes entre la Représentation de la
FAO à Madagascar et les OSC seront connues ;
- Les facteurs d’intérêt soulevés par les OSC œuvrant pour le développement rural à
Madagascar dans le cadre de partenariats seront mis en exergue ;
- La position stratégique de la Représentation de la FAO à Madagascar par rapport aux
autres organisations internationales dans le cadre de partenariat avec les OSC œuvrant dans
le développement rural sera déterminée.

La structure du document présente successivement, à la suite de cette partie introductive


portant sur le contexte général de l’étude et ses objectifs :
- la partie « concept et état de l’art » qui consiste à faire la synthèse de toutes les
informations existantes concernant les recherches effectuées sur les partenariats avec la
société civile. Cela est fait par un travail bibliographique et une analyse des
publications concernant le domaine étudié ;
- les matériels et méthodes traitant d’une part la justification des choix concernant : le sujet,
l’organisme étudié, la zone d’étude et les outils utilisés ; et d’autre part des démarches
suivies pour la démonstration des hypothèses ;
- la présentation des résultats obtenus des traitements des données ainsi que leurs
interprétations, et
- les recommandations issues des discussions conduites, afin de tirer une conclusion sur les
hypothèses posées au début de l’étude.
5

1 ETAT DE L’ART ET CADRE CONCEPTUEL


Cette première partie traite de la revue générale et l’analyse des recherches réalisées sur
le sujet de l’étude : dans le cas d’espèce, il s’agit de la société civile et des partenariats avec
ses organisations dans le cadre d’actions de développement rural.

1.1 SOCIETE CIVILE


L'origine de ce terme vient du grec « koinônia politikè » (« κοινωνία πολιτική » ,
littéralement, la « communauté politique »), notion dont les plus anciennes traces se trouvent
chez Aristote et traduit en latin en « societas civilis » par Cicéron, il servait à définir l’unité
politique de la Cité (FERGUSON, 2009). La société civile est « le domaine de la vie sociale
civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État » (PIROTTE,
2007). Une élection est un des événements principaux où la société civile se trouve mobilisée,
notamment à travers l'éducation de l'électorat. C'est le corps social, par opposition à la classe
politique. La société civile regroupe l'ensemble des associations à caractère non
gouvernemental et à but non lucratif, si on généralise la définition établie par l'UNESCO pour
le domaine de l'éducation (COLAS, 1992). Il s'agit donc de l'auto-organisation de la société,
en dehors de tout cadre institutionnel au sens politique du terme, administratif ou commercial.
La lecture de nombreux autres ouvrages permet de dégager l’analyse suivante : la société
civile est sans doute l’un des traits les plus marquants de notre époque, à tel point qu’elle est
devenue aujourd’hui un acteur incontournable dans le fonctionnement des sociétés
contemporaines. Cette nouvelle situation, est le fruit du travail que les organisations ont mené
en matière des droits de l’Homme, de promotion du rôle sociopolitique de la femme, de
défense de l’enfant, de lutte contre la corruption, de lutte contre la pauvreté, de préservation
de l’environnement.

1.2 PARTENARIAT
D'après le dictionnaire Le Nouveau Petit Robert, le concept de partenariat vient du mot
anglais « partnership » qui signifie une « Association d'entreprises, d'institutions en vue de
mener une action commune ». Le Petit Larousse illustré en couleurs, quant à lui, définit le
concept de partenaire « partner » comme un « pays (qui) entretient avec un ou plusieurs
autres des relations politiques, économiques, etc. ». Selon la définition proposée par Guy
PELLETIER (1997), le partenariat est une « relation privilégiée basée sur un projet partagé
entre deux ou plusieurs organisations et se manifestant par l'échange formalisé de personnes,
d'informations ou de ressources ». Il ressort clairement de ces différentes définitions
6

recensées que le partenariat n'est pas une entreprise de domination d'une partie sur une autre,
mais une collaboration permettant aux deux parties ayant conclu un accord de pouvoir
atteindre des objectifs communs visés ou du moins une collaboration dans laquelle chacun des
partenaires trouve son compte même si les objectifs fixés ne sont pas toujours les mêmes.
C'est dans cette perspective qu’est comprise la définition donnée par SARE (1995) pour qui le
partenariat est une sorte de « collaboration entre les différents acteurs de développement ».
Ce type de partenariat permet de mieux se connaître, se comprendre et d'adopter une stratégie
commune face aux problèmes socio-économiques auxquels se confrontent les populations.
Ainsi, entendu, le partenariat favorise les échanges d'informations, d'expériences et de
méthodes d'intervention. Enfin, pour BERGER (1995), le partenariat signifie « l'expression
d'une coresponsabilité basée sur les convergences stratégiques qui conduisent (les
partenaires) à dépasser les relations d'aides et d'assistance. Le partenariat, poursuit-il,
devient à la fois participation aux risques et recherche d'alliances avec les acteurs capables
de produire des processus de développement ».
Ces définitions permettent de faire ressortir certaines caractéristiques essentielles du
partenariat : le partenariat s'inscrit dans une démarche d'un projet commun formalisé et
finalisé. Il se réalise dans un cadre spatio-temporel bien défini, c'est-à-dire qu'il a un début et
une fin et se déroule sur un territoire donné. Le partenariat repose sur des relations
privilégiées, non hiérarchiques, où les liaisons horizontales devraient être dominantes. Cela
voudrait dire que les partenaires sont égaux et libres. Le partenariat répond d'abord et avant
tout à une logique et aux besoins de l'action. En effet, on ne se met pas en relation partenariale
si les partenaires n'y trouvent pas chacun, dès le départ, une source d'intérêt. C'est donc un
processus évolutif où les attentes sont variables dans le temps et au fil des événements, et où,
en conséquence, les résultats nécessitent une évaluation continue.

1.3 THEORIE DES INSTITUTIONS ET THEORIE DES ORGANISATIONS


L’application de la théorie des institutions aux organisations est une extension naturelle
de celle de la théorie des systèmes ouverts. En effet, dans cette dernière, l’organisation est vue
comme un système de production agissant, selon une logique instrumentale, soumis aux
contraintes de son environnement opérationnel. Dans le cadre de la théorie des institutions,
l’organisation est envisagée comme un phénomène social dont l’environnement est
maintenant institutionnel et non pas seulement opérationnel, et dont la logique n’est donc plus
nécessairement instrumentale. En introduisant, ainsi, une nouvelle catégorie de variables
exogènes, la théorie institutionnelle s’impose un cadre analytique fortement synchronique. En
7

contrepartie, ce nouveau cadre permet de lier le développement de certaines organisations à


celui de certaines institutions et d’expliquer les similarités, ou isomorphismes, des
comportements, des formes et des structures émergeant dans un champ organisationnel. Et
bien sûr, dans la mesure où ces institutions, en se propageant, élargissent leurs champs, alors,
sous certaines conditions, cette théorie permet d’expliquer et d’anticiper la propagation des
comportements, des formes et des structures organisationnelles associées (REZKI, 2004).

1.4 DEVELOPPEMENT RURAL


A l'occasion d'une réunion tenue en Afrique de l'Ouest, en 1970, sous les auspices de
l'UNESCO, le développement rural a été défini comme « le processus par lequel l'introduction
d'une série de changements quantitatifs dans une population rurale donnée permet d'améliorer
les conditions de vie de ses habitants grâce à un accroissement de la capacité de production ».
La Banque mondiale, de son côté, définit le développement rural comme « une stratégie de
croissance qui s'adresse à une catégorie de population particulière, à savoir, celle des pauvres
ruraux. Il implique l'extension de moyens d'existence dans les campagnes, c'est-à-dire aux
petits agriculteurs, aux métayers, à ceux qui n'ont pas de terre …».
Ces définitions présentent une caractéristique commune qui peut être résumée ainsi : « le
développement rural, ce sont des mesures apportant des changements quantitatifs et qualitatifs
au sein d'une population rurale, en vue de répondre à ses besoins essentiels, d'améliorer son
bien-être et d'engendrer un processus autonome de développement ». Il demeure entendu que
pour assurer la disponibilité et l'irréversibilité du processus de développement, ce dernier
postule un changement de structure.
Une littérature abondante existe aujourd’hui sur la question du développement rural dans les
pays tropicaux, notamment dans ceux d’Afrique. Les publications relatives à ce thème, surtout
celles qui se situent dans l’optique « tiers-mondiste », expriment bien les difficultés des
politiques officielles face aux problèmes de la nécessaire mutation des agricultures paysannes
dans ces pays. Elles mettent clairement en lumière les résultats limités, souvent les échecs
auxquels conduisent les interventions étatiques en vue de la « modernisation » agricole et la
quasi-stagnation, sinon dans beaucoup de cas, la dégradation continuelle des conditions de la
vie dans les campagnes. Elles ont le grand mérite de vulgariser la question, de susciter des
prises de conscience plus étendues et de déclencher, surtout au cours de ces dernières années,
des dynamiques nouvelles vers la recherche de solutions plus adéquates. Le nombre
considérable des organismes publics et des ONG qui sont préoccupés par le développement
rural dans ces pays témoigne bien de cette situation.
8

2 MATERIELS ET METHODES
Trois étapes ont été envisagées dans le déroulement de l’étude : la phase préliminaire en
vue d’établir la démarche méthodologique, la phase de collecte des données et la phase de
traitement des éléments et informations recueillis.
La phase préliminaire a consisté en :
− La définition de l’objectif principal de l’étude et en la formulation de la question principale ;
− L’identification des enjeux et de la problématique ;
− La formulation des hypothèses ;
− L’identification des sources potentielles de données ;
− L’identification des principaux informateurs clés ;
− La planification des interviews.
La seconde étape qui est la phase de collecte de données s’est portée principalement sur les
enquêtes directes, par téléphone ou via e-mail, sur les rencontres avec les principaux acteurs,
sur les interviews et sur le traitement des données.
La troisième étape a été axée essentiellement sur l’exploitation des éléments de données
recueillis grâce à des outils informatiques et logiciels afin d’avoir les preuves scientifiques du
fondement de l’étude.

2.1 MATERIELS

2.1.1 JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET


En début 2014, la FAO a souligné l’importance du partenariat avec les OSC et des
actions qui doivent être entreprises au niveau de chaque pays à travers un point focal. La
substance de cette tâche vise à établir une stratégie de renforcement et d’amélioration des
partenariats avec les OSC en tenant compte de la nouvelle politique de la FAO en la matière,
mais surtout de l’évolution du contexte au pays. Une première partie de la stratégie découlant
surtout de la stratégie globale et institutionnelle au niveau international de la FAO est
présentée dans le document Cadre de Programmation Pays signé en mai 2014 entre le
Gouvernement de Madagascar et la FAO à travers sa Représentation à Madagascar. Ce
document cadre définit de manière stratégique les interventions de la FAO à Madagascar
jusqu’en 2017. Depuis cette signature, un travail d’identification des partenaires potentiels a
été déclenché et se poursuit actuellement. En 2015, la stratégie dans son ensemble sera
accompagnée d’un plan de mise en œuvre pour un suivi rigoureux de la qualité du partenariat.
9

C’est ainsi que la présente étude fournira des éléments essentiels à l’établissement de
cette stratégie adaptée au contexte de Madagascar.

2.1.2 JUSTIFICATION DU CHOIX DE L’ORGANISME


La FAO convient que la lutte pour l'éradication de la faim, de la malnutrition et de la
pauvreté ne saurait être gagnée sans conjuguer les efforts des différentes parties prenantes. Par
ailleurs, la FAO reconnaît la société civile comme étant l'un des acteurs clés et que de
surcroît, comme les fonctions essentielles de la FAO étant de faciliter les partenariats entre les
États membres, les organisations de la société civile et le secteur privé à l’appui de la sécurité
alimentaire et de la nutrition, de l’agriculture et du développement rural, l’apparition de ces
nouveaux atouts laisse entendre un cumul de probabilités de réussite.
Ce désir de renforcer les partenariats avec les organisations de la société civile reflète
d’autant plus la volonté de la Représentation de la FAO au niveau de Madagascar de
concrétiser sa participation active dans le cadre de la relance économique d’après sortie de
crise que le Gouvernement malgache pense mettre en œuvre.

2.1.3 JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE


Comme la Région d’Analamanga a le privilège d’abriter la Capitale : Antananarivo,
où sont implantées et regroupées les organisations de la société civile les plus importantes et
influentes, non seulement, la majorité de ces organisations y disposent de leur siège mais ont
également l’avantage d’intervenir dans les différentes principales zones d’action de la FAO
(les Régions du grand Sud, du Sud-est et les zones périurbaines des hauts plateaux). L’essor
de la société civile en général dépend de la densité de la population. Avec ses 2 650 000
habitants (PNUD, 2011), Analamanga abrite 14% de la population nationale. Elle compte 134
Communes, 7 Districts périphériques et 6 Districts urbains (Antananarivo Renivohitra). C’est
donc dans la Capitale que les différentes manifestations et revendications sont les plus
déterminantes et que la société civile est la mieux perçue (PNUD et al. 2011).

2.1.4 OUTILS DES TRAITEMENT ET D’ANALYSE DE DONNEES


Les données sont saisies sous EXCEL pour faciliter l’apurement et le traitement. Les
données issues des bases compilées et des enquêtes effectuées sont traitées à travers l’outil
statistique XLSTAT afin de décrire la population et réaliser les analyses multi-variées.
L’analyse de discours emprunte WORDPAD et une programmation sous PHP pour le
traitement de chaîne. La mise en page du document est réalisée sous WORD. EXCEL a servi
10

pour les constructions graphiques. Il s’agit ici des outils les plus courants d’utilisation et
surtout les mieux adaptés relativement à la qualité des données disponibles obtenues dans le
cadre de l’étude.

2.2 METHODES

2.2.1 DEMARCHES COMMUNES AUX HYPOTHESES

2.2.1.1 RECHERCHES DOCUMENTAIRES ET SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE


Les documents physiques utilisés ont été trouvés au niveau des centres de
documentation tels que le CIDST, le CITE, les archives de la Représentation de la FAO à
Madagascar. Les documents électroniques téléchargés depuis Internet résultent des recherches
lancées sur les moteurs Google et Bing.

2.2.1.2 COLLECTE DES DONNEES


Les données recueillies et utilisées ont été obtenues grâce à plusieurs procédés dont la
compilation de données des archives de l’institution hôte, de données auprès du PFNOSCM,
des données retrouvées dans le documents consultés, les interviews des personnes ressources
au niveau des institutions, les échanges et discussions avec des experts et responsables
reconnus auprès de la société civile tels que :
- des responsables et/ou points focaux responsables des relations avec la société civile au
niveau des organismes membres du Groupement des Bailleurs de Fonds –
Développement Rural (GBF-DR),
- des membres / responsables au sein d’organisations de la société civile. Il est important
de comprendre que la Société civile ne forme aucunement un groupement homogène
pouvant être représenté par une voix unique mais est plutôt composée de compétences les
plus diverses des domaines les plus variés. Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une
masse de citoyens isolés, qui représenteraient leurs intérêts de manière individuelle. Les
personnes se regroupent plutôt librement suivant leurs centres d‘intérêt ou leur orientation
personnelle et professionnelle, au sein de clubs, d’associations et/ou de mouvements
sociaux, pour faire des échanges et agir ensemble en vue d’objectifs communs, adhérents
dans des réseaux les plus divers : formation d’une dynamique de groupe non négligeable
car la condition pour qu’une société civile organisée existe, est la garantie de libertés
individuelles et collectives aux individus (le droit de se réunir et le droit de s’associer, par
exemple) (CVETEK et al. 2009).
11

C’est ainsi que la collecte des données a été menée de plusieurs manières selon les typologies
des sources.

2.2.1.3 APUREMENT, SAISIE ET ORGANISATION DES DONNEES


Les données jugées inutiles pour la suite du travail ont été retirées. Les données
insuffisantes au premier recueil ont été complétées, remplacées ou supprimées selon la
possibilité de pourvoir ou non aux éléments manquants. Les données ont été saisies sur
tableur EXCEL. Une fois la base de données constituée, les traitements sous les différents
logiciels ont pu se faire en exportant ces données Excel vers la plage de données du logiciel
concerné. Les résultats des traitements ont été enregistrés sous l’extension de fichier proposé
par le logiciel ou ramenés sous Excel si besoin.

2.2.2 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 1 :


« La majorité des partenariats entre la FAO et les organisations de la société civile
à Madagascar sont des prestations de service de transfert de techniques agricoles
dans le cadre des projets de développement mis en œuvre au niveau du terrain ».
Le tableau suivant résume les interventions réalisées pour l’obtention du premier
groupe de résultats. Il s’agit du recueil de données au niveau de la FAO.

Tableau 1 : Méthode de vérification de la première hypothèse


Activités Intrants Traitements Extrants
Identification de la Données sur le Dénombrement par sorte de Graphe
forme juridique nombre par sorte de forme juridique d’identification de la
d’OSC entretenant le forme juridique des forme juridique la
plus de relation avec OSC plus fréquemment en
la FAO relation avec la FAO
Identification des Données de la FAO Demande d’autorisation Liste des variables
variables sur les partenariats d’utilisation de données fournies en données
avec des OSC sur correspondantes à des
2012 et 2013 variables potentiels
Détermination des Caractère possible de Codage des caractères des Graphe montrant les
caractéristiques des chacune des variables caractéristiques de
2
types d’OSC en variables Classification par AFD chaque classe
partenariat avec la ACM3
FAO
Source : Auteur, 2014

2
Analyse Factorielle Discriminante
3
Analyse des Composantes Multiples
12

2.2.2.1 IDENTIFICATION DU TYPE D’OSC ENTRETENANT DES RELATIONS LES PLUS


FREQENTES AVEC LA FAO
Afin de déterminer la forme juridique des OSC ayant la fréquence de relation avec la
FAO la plus importante, un tri par type de caractère de cette variable a été réalisé pour
identifier le nombre le plus élevé correspondant à un type grâce à la formule (=SOMME
(NB.SI (plage ; critère)) tel que le critère correspond au code attribué à chaque caractère de la
variable.

Si cette première partie de l’étude confirme que les partenariats entre la FAO et les OSC sont
basés sur des services payants au bénéfice des populations sur terrain, alors l’hypothèse 1 sera
vérifiée suivant laquelle la majorité des partenariats entre la FAO et les organisations de la
société civile à Madagascar sont des prestations de service de transfert de techniques agricoles
dans le cadre des projets de développement mis en œuvre au niveau du terrain.

2.2.2.2 TYPOLOGIE DES OSC EN PARTENARIAT AVEC LA FAO

a. IDENTIFICATION DES VARIABLES


Selon leur secteur d’intervention, il y a les organisations de la société civile œuvrant
notamment dans le développement socio‐économique, dans le développement rural, dans
l’artisanat, dans la gestion de l’environnement et dans la promotion des droits de l’Homme,
etc. (Annexe 1). Un tri a été fait pour ne retenir que les OSC catégorisées dans les actions
relatives au développement rural. Une typologie des organisations de la société civile en
partenariat avec la FAO sur 2 années consécutives : 2012 - 2013 a pu être dressée. Selon leur
forme juridique, sont distinguées essentiellement les associations, les ONG et les
organisations telles que décrites dans le tableau 2.
Une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) a permis de déterminer le nombre de
classes pour la typologie. Un affinage par Analyse Factorielle Discriminante (AFD) a ensuite
été réalisé. Une analyse des composantes principales (ACP) des variables caractéristiques
suivantes a été conduite :
- Forme juridique (suivant la définition en Annexe 1)
- Domaine de collaboration (suivant les domaines de collaboration de la FAO)
- Forme d’accord de coopération (suivant les types pratiqués par la FAO)
- Contrepartie de coopération (montant codé en type)
13

Puis ces variables ont été numérotées dans le questionnaire en vue de les uniformiser dans le
traitement des données et pour faciliter la compréhension des résultats lors de l’interprétation.
La codification des données est représentée dans le tableau 2.

Tableau 2 : Codification des variables


Variables Codes et caractéristiques
Type / forme 1- ONG
juridique 2- Associations de développement
3- Organisations communautaires de base,
4- Organisations paysannes
5- Corporations professionnelles
6- Mouvements
7- Sociétés savantes, académies, instituts...
8- Organisations confessionnelles
9- Autres
Domaine de 1- Programme de terrain
collaboration 2- Partage de connaissance et renforcement de capacité
3- Dialogue sur les politiques
4- Utilisation conjointe des ressources dans les situations d’urgence
5- Activités normatives
6- Sensibilisation et communication
Forme d’accord de 1- Memorandum of Understanding
coopération 2- Letter of Agreement
3- Echanges de lettres
4- Protocole d’accord
5- Autres
Contrepartie de 1- Pas de contrepartie financière
coopération 2- Type 1
3- Type 2
4- Type 3
5- Type 4
6- Type 5
7- Type 6
Source : Auteur, 2014

b. ANALYSE DES CORRELATIONS ENTRE LES VARIABLES


Une analyse des composantes multiples (ACM) a alors été faite afin de déterminer les
caractéristiques de chaque classe. L’ACM est utilisé pour représenter graphiquement
l’association entre les modalités d’au moins deux variables qualitatives. Pour l’interprétation
14

du graphique, la projection de chaque point variable sur les axes permet d’identifier les
variables qui ont une plus forte corrélation avec les autres.

2.2.3 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 2 :


« Les organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du développement
rural cherchent à mieux être impliquées tout le long des processus de
formulation, de réalisation et de suivi des projets ».
Le tableau 3 résume le processus suivi pour la vérification de cette seconde hypothèse.

Tableau 3 : Méthode de vérification de la seconde hypothèse


Activités Intrants Traitements Extrants
Interview des Echantillonnage Saisie sur Word des Tableau comportant
membres/responsables Questionnaire Guide discours suivant la le nom de
d’OSC d’entretien liste des personnes l’interviewé et le
Dictaphone interviewées discours qu’il a tenu
Analyse de discours Tableau comportant Copie sur Word pad, Graphe montrant les
le nom de puis sur Excel. corrélations entre les
l’interviewé et le Utilisation de tableau éléments de réponse
discours qu’il a tenu croisé dynamique et et la question posée
analyse des données
sur XLSTAT
AFC4
Source : Auteur, 2014

2.2.3.1 ECHANTILLONNAGE
Pour la formation de l’échantillon à interviewer, la méthode choisie est la méthode
d’échantillonnage aléatoire stratifié. La population (OSC intervenant dans le cadre du
développement rural à Madagascar) est divisée en strates suivant leur forme juridique. A
l’issue de l’obtention de ces strates, un échantillon aléatoire simple est sélectionné dans
chaque strate. La valeur de l’échantillon dépend de l’effectif de chaque strate suivant la
formule :

n : proportion de la population ayant le caractère étudié


e : marge d’erreur 5%
p : proportion de probabilité
α : seuil de risque 5%

4
Analyse Factorielle des Correspondances
15

La population est répartie suivant le graphe 1 suivant :


1% 1% 3%
5%
Légendes :
5%
Gouvernance

34% Droits humains

Environnement
12%
Education

Protection sociale

Genre
7% Développement économique

Santé

3% Eau et assainissement

Développement rural
29%

Graphe 1 : Répartition des OSC dans les 10 thématiques du développement


Source : PFNOSCM, 2005

Les demandes d’interviews ont été envoyées auprès de 42 représentants d’OSC


intervenant dans le cadre du développement rural à Madagascar siégeant au niveau de la
Région Analamanga (45,2% du nombre total - cf. Annexe 1) dont :
- 16 ONG
- 8 Associations de développement
- 6 Organisations communautaires de base
- 7 Organisations paysannes
- 3 Institutions de recherche
- 2 Organisations confessionnelles

2.2.3.2 INTERVIEW DES MEMBRES / RESPONSABLES D’OSC


Les interviews formelles effectuées à l’appui de guides établis dans le cadre de la
rédaction du protocole de mémoire, ont été menées auprès des institutions à Antananarivo soit
par envoi-réponse par e-mail, soit par rencontre directe avec l’enquêté. Un guide d’entretien
16

de la forme « non directif », c'est‐à‐dire permettant d’obtenir des réponses variables non
négligeables a été également établi afin de s’assurer de l’obtention de maximum
d’informations. Des interviews supplémentaires se sont imposées auprès de certaines
importantes organisations de la société civile en raison de leur influence particulière dans
l’ensemble de la société civile. Pour certains cas, l’interview s’est effectuée au téléphone, et
l’application « call recorder » a permis d’enregistrer la conversation. Les entretiens ont duré
entre 2 à 12 minutes en fonction de la volonté des enquêtés à répondre aux questions ou non,
ce qui donne entre 100 à 750 mots saisis par personne enquêtée. La principale question posée
a été : « Dans le cadre de partenariat avec les organisations internationales présentes et
intervenant à Madagascar, quelles seraient vos attentes ? ». Un dictaphone a servi à
enregistrer les conversations. La saisie des éléments audio a été réalisée sur Word.

2.2.3.3 ANALYSE DE DISCOURS


L'analyse de discours présume l'existence d'une réalité, figurant dans l'énoncé, formée
à travers l'argumentation, la stylistique, la forme et les enchaînements du discours oral ou écrit
dans les documents où se trouve une série de positions et de commentaires qui sont des
relations de pouvoir, d'exclusion ou d'inclusion. L'analyse de discours se concentre sur les
énoncés qui ont la taille d'un groupe de mots ou de mots. Le discours est alors conçu comme
un ensemble de données textuelles saisies à partir des conversations enregistrées sur bande
audio lors des enquêtes et interviews sur terrain.
L’analyse est basée sur la répétition des mots dans l’ensemble des discours tenus ainsi
que sur la corrélation existante entre chacun des mots ou groupe de mots. Une classification
par ordre d’importance du nombre d’apparition des mots dans le texte permet le classement
par ordre de priorité des facteurs.

Si les résultats de cette seconde partie de l’étude confirme le fait que l’aspect de participation
dans le cadre du cycle de projet constitue la principale attente des OSC, alors l’hypothèse 2
selon que les organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du développement rural
cherchent à mieux être impliquées tout le long des processus de formulation, de réalisation et
de suivi des projets, sera vérifiée.
17

2.2.4 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 3 :


« Les institutions et organismes œuvrant pour le développement rural proposent
des programmes de renforcement de capacité aux organisations de la société
civile pour affermir leurs partenariats avec eux ».
Le tableau 5 présente un aperçu du processus suivi dans le cadre de la vérification de
la troisième hypothèse de l’étude.

Tableau 4 : Méthode de vérification de la seconde hypothèse


Activités Intrants Traitements Extrants
Enquête auprès Liste des bailleurs du Envoi du tableau Tableau complété
des bailleurs GBF-DR questionnaire par e-
Tableau d’enquête mail via SMB-DR
Positionnement Réponse des bailleurs Somme des scores Graphe présentant la
stratégique par bailleurs position stratégique de
Analyse Factorielle la FAO par rapport
des Correspondances aux autres
(AFC) organisations
internationales
Etude de Tableau de contingence Test de corrélation Niveau de corrélation
corrélation entre la somme des entre les 2 variables
scores pour les appuis
octroyés et des niveaux
des collaborations
Source : Auteur, 2014

2.2.4.1 IDENTIFICATION DES ELEMENTS STRATEGIQUES DES PARTENARIATS


ENTRE LES BAILLEURS ET LES OSC
Le concept de nouveau produit a été emprunté afin de déterminer la position
stratégique de la FAO par rapport aux autres organismes membres du GBF-DR dans le cadre
des relations et partenariats avec les OSC œuvrant dans le développement rural.
La combinaison des données sur les paramètres de partenariats entre les OSC et les autres
organisations internationales œuvrant dans le cadre du développement rural à Madagascar a
été réalisée grâce au tableau suivant :

Tableau 5 : Paramètres de partenariat entre OSC et organisations internationales


Organisations Appuis octroyés Résultats de collaboration
internationales obtenus

Source : Auteur, 2014


18

L’appréciation des résultats de collaboration obtenus et des appuis octroyés pour chacun des
organismes y compris la FAO s’est effectuée par scorification en attribuant 1 point par sous-
paramètre tel que présenté dans la liste suivante :
- Les appuis octroyés ont été représentés par l’ensemble :
A. Renforcement de capacité
B. Plaidoyer pour un environnement favorable aux OSC
C. Appui budgétaire ou octroi de subventions
D. Appui technique (mapping, projet des OSC, bases de données, …)
E. Appui à la création de forum, réseaux des OSC
F. Mise en relation avec d’autres partenaires potentiels (pays, organismes, ..)
- Les résultats obtenus des collaborations ont été constitués par l’ensemble :
I. Implication dans les cycles de projets
II. Participation aux réunions de réflexions stratégiques
III. Communication des OSC sur les partenariats avec les organisations
internationales
IV. Echange d’informations
V. Prestation de service sur terrain / réalisation de projet
VI. Sensibilisation des populations bénéficiaires des projets (intermédiation, …)

2.2.4.2 TABLEAU QUESTIONNAIRE


Un tableau questionnaire comportant des questions fermées (réponse par oui ou par
non : caractères logiques 1 ou 0) a été conçu en vue collecter les réponses que peuvent
procurer les différentes sources (Annexe 5). Le questionnaire a été rédigé en français. Il a été
conçu en s’inspirant des questionnaires standards en la matière et en tenant compte du
contexte du pays.

2.2.4.3 ETUDE DE LA CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES


RESULTATS DES COLLABORATION
Déterminer la corrélation entre 2 variables numériques revient à chercher à résumer la
liaison qui existe entre les variables à l'aide d'une droite Plus la qualité globale de
représentation de la liaison entre nos variables par cette droite est bonne, et plus le coefficient
de corrélation linéaire associé l'est également. Les 2 variables en questions sont X et Y
représentant respectivement la somme des points de A à B et de I à VI (Annexe 4).
19

S’il s’avère que la majorité des organisations internationales se regroupent d’octroi d’appuis
élevé et que le total de score obtenu pour le sous-paramètre renforcement de capacité est élevé
pour l’ensemble de ces organisations, alors l’hypothèse 3 selon lequel les institutions et
organismes œuvrant pour le développement rural proposent des programmes de renforcement
de capacité aux organisations de la société civile pour affermir leurs partenariats avec eux,
sera confirmée.

2.3 LIMITES DE L’ETUDE


L’organisation des données disponibles a été très prenante en terme de durée car il
s’agissait de décortiquer tous les types de contrat régissant les relations formelles entretenues
par la FAO avec les organisations de la société civile (OSC) à Madagascar (lettre d’agrément,
mémorandum of understanding, …etc.)
Une des limites de l’étude est le fait que la totalité des OSC sont régies par
l’ordonnance 60‐133 et la loi 96‐030, ce qui exclut les OSC telles les fondations et tous les
types de syndicats ; alors que plusieurs d’entre eux interviennent au niveau du monde rural et
dans les zones géographiques d’action de la FAO.
Les demandes de rendez-vous ainsi que les demandes de remplissage des
questionnaires envoyés via e-mail vers certaines personnes ressources ont nécessité plusieurs
interventions, rappels et supplication avant d’avoir pu obtenir des réponses favorables ou non.
Certaines de ces demandes sont demeurées sans réponse.
Certaines données n’ont pu être utilisées dans le cadre de l’étude n’ayant pas obtenu
l’autorisation de leur propriétaire (organisme, individu), ce qui a conduit à une révision et
réorientation de la méthodologie, voire un recadrage de l’étude.
Certaines données ont été retirées des éléments à considérer dans le cadre de l’étude
car elles présentaient un niveau de fiabilité très faible. Nombreuses de ces données datant de
plus de vingt-cinq ans, n’ont pas été actualisées et donc ne reflétaient plus la situation
actuelle.
Cette recherche mériterait d’être menée à une plus grande échelle à condition que la
disponibilité et les ressources financières soient disponibles, mais également que les
institutions clés soient enclines à collaborer pour une meilleure exploitation de leurs bases de
données.
20

2.4 CHRONOGRAMME DE TRAVAIL


Le choix du sujet a été arrêté en début du second trimestre de l’année 2014, lors du
lancement de l’initiative d’amélioration du partenariat avec les organisations de la société
civile au sein de la FAO. Les trois premiers mois ont été consacrés à une bibliographie
étendue, à l’établissement et à la création de relation avec les principaux acteurs de la société
civile malgache en général et avec ceux des organisations de la société civile qui interviennent
dans le cadre de tout type d’action pour le développement rural. Ces relations ont été tissées
en majorité dans le cadre d’Ateliers, réunions, missions et autres événements ayant vu la
participation de ces organisations.
Au terme de ce premier trimestre, la réflexion sur la manière de mener une étude qui
contribue directement à l’établissement de la stratégie de partenariat entre les organisations de
la société civile et la Représentation de la FAO à Madagascar a été entamée. Le tableau 6
présente le chronogramme de travail.
21

Tableau 6 : Chronogramme de travail

Mois M J J A S O N D
Semaines 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
Tri des documents utiles
Draft du protocole de
recherche
Création du répertoire
des partenaires
Création du répertoire
des partenaires potentiels
Recherche et
consolidation des
données de la FAO sur
les partenariats avec la
société civile sur 2
années
Organisation des données
Etablissement des
questionnaires
Demande de rendez-vous
auprès des personnes
ressources
Envoi des questionnaires
suivi d’appel pour accusé
de réception
Rencontre et interview
des personnes ressources
Saisie des interviews
Traitement et analyse des
données
Rédaction du document
de Mémoire
Préparation de la
soutenance
Correction pour le
document final
Source : Auteur, 2014
22

3 RESULTATS
Cette partie du document présente, décrit et donne les interprétations des résultats
obtenus des traitements de données. L’ensemble des données recueillies et utilisées dans le
cadre des résultats sont compilées en annexe.

3.1 CARACTÉRISTIQUES DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN


PARTENARIAT AVEC LA FAO
Ce premier résultat se compose de deux graphes qui permettent d’identifier la fréquence
de partenariat avec chaque type d’OSC suivant sa forme juridique et les termes de partenariat.

3.1.1 IMPORTANCE DES RELATIONS ENTRETENUES AVEC LA FAO PAR TYPE D’OSC
D’après le graphe 2, les ONG sont les plus nombreuses à passer des contrats avec la
FAO, suivies des Associations qui œuvrent pour le développement et les organisations
confessionnelles. Le caractère commun entre ces 3 sortes d’OSC est le fait que le principal
objet de partenariat avec la FAO consiste en des prestations sur le terrain à destination des
bénéficiaires des projets et programmes de développement.

ONG : ONG
ASSDEV : Associations de développement
OCB : Organisations communautaires de base,
OP : Organisations paysannes
CORPRO : Corporations professionnelles
MVM : Mouvements
INST : Sociétés savantes, académies, instituts...
ORGCONF : Organisations confessionnelles
AUTRES : Autres
Graphe 2 : Fréquence de partenariat avec chaque forme juridique d’OSC
Source : Auteur, 2014
23

3.1.2 TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN PARTENARIAT


AVEC LA FAO
La méthode par CAH a subdivisé les individus en trois classes bien distinctes ;
l’affinage par AFD a retenu ces 3 trois classes :
- CLASS-1 : les partenaires les plus fréquents
- CLASS-2 : les partenaires moyennement fréquents
- CLASS-3 : les partenaires les moins fréquents.
Le graphe 3 résultant de l’ACM est présenté ci-suit :

FJ : Forme Juridique
DC : Domaine de Collaboration
CT : Contractualisation du partenariat
MT : Contrepartie de la collaboration
Graphe 3 : Typologie des OSC en partenariat avec la FAO
Source : Auteur, 2014

Les caractéristiques de chacune des 3 classes sont distinctes, ainsi :


- les ONGs et organisations confessionnelles collaborent plus dans le cadre de la mise en
œuvre de programmes sur terrain, de partage de connaissance et de renforcement de
capacité ; ceci est matérialisé en général par des Letters of Agreement ou (lettres
d’agrément) LoA d’une contrepartie de types 1 à 2, voire de type 6.
24

- Les institutions de recherches et les organisations régies sous d’autres formes de statut
juridique entretiennent des partenariats dans le cadre d’activités normatives ou
d’utilisation de ressources de manière conjointe dans les situations d’urgence quand
surviennent les catastrophes naturelles. Ces partenariats se font sous forme de
Memorandum of understanding (MoU) ou protocole d’accord de type 3.
- Les associations se tournent plus dans les activités de sensibilisation et de communication
surtout au niveau des bénéficiaires sur terrain au moyen de LoA d’une contrepartie de
types 4 et 5.

3.2 FACTEURS D’INTERET DES OSC DANS LE CADRE DE PARTENARIATS


POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
Cette seconde série de résultats identifie la teneur des discours de chaque
responsable/membre d’OSC interviewé quant aux attentes des OSC dans le cadre de
partenariats avec des organisations internationales intervenant dans le développement rural.

3.2.1 PARAMETRES SOULEVES DANS LES DISCOURS DES OSC


Les entretiens ont été généralement fructueux et ces différentes personnalités se sont
montrées très coopératives, révélant ainsi l’importance de la société civile. Le traitement et la
réduction des observations ont été effectués sur un total de 7 177 mots pour un ensemble de
16 personnes ayant répondu par l’affirmative aux demandes d’entretien pour interview sur les
42 personnes sollicitées (Annexe 4). Tous les mots dont l’itération est inférieure à 10 ont été
éliminés, l’analyse a concerné 20 mots tels que présentés dans le tableau 7.
25

Tableau 7 : Tri du nombre d’itération des mots dans les discours


MOTS TOTAL
Société 124
Civile 120
Nous 94
nationale 48
Plateforme 46
Madagascar 40
Développement 33
Acteurs 29
partenaires 26
Organisations 24
Convention 22
Pays 19
malgache 18
Place 18
différentes 14
Rôle 14
bailleurs 11
Charte 10
coopération 10
présence 10
Source : Auteur, 2014

3.2.2 IMPORTANCE DES PARAMETRES POUR L’ENSEMBLE DES ENQUETES


Le graphe 4 présente les résultats de l’analyse.

Graphe 4 : Graphe illustrant les attentes des OSC


Source : Auteur, 2014
26

La proximité des mots par rapport à l’origine du graphe démontre leur importance dans le
discours. Ainsi, les OSC sont solidaires (nous) entre eux (plateforme) et tiennent à marquer
leur présence en tant qu’acteurs dans le cadre du développement du pays. Dans le cadre de
leurs partenariats avec les bailleurs, les OSC veulent avoir des rôles bien définis et souhaitent
que ces partenariats soient entamés par des documents tels que des chartes de coopération.

3.3 PERFORMANCE DES AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


DANS LE CADRE DE PARTENARIATS AVEC LA SOCIETE CIVILE POUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL A MADAGASCAR
Les derniers résultats déterminent la position stratégique de la FAO par rapport aux
autres membres du GBF-DR en tenant compte des appuis octroyés en relation avec la qualité
des résultats obtenus des collaborations.

3.3.1 POSITION STRATEGIQUE DE LA FAO


Le graphe 5 présente la position de la FAO par rapport aux autres organisations :

Graphe 5 : Position stratégique de la FAO par rapport aux autres organisations


internationales dans le cadre de partenariats avec les OSC
Source : Auteur, 2014

Le graphe 5 montre une position similaire de la FAO à d’autres organisations telles que
le PAM, l’UNESCO, l’UNFPA caractérisés par la limitation de leur partenariat avec les OSC
à la mise en œuvre pour la réussite des projets de développement sur terrain. Les
27

organisations comme l’UE, la Banque Mondiale s’impliquent plus dans les appuis aux OSC et
obtiennent de meilleures contributions de leur part telles que des informations etc.

3.3.2 CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES RESULTATS OBTENUS


DES COLLABORATIONS
Les tests de corrélation sont utilisés pour mesurer la corrélation entre deux variables
quantitatives, qualitatives ordinales, voire même binaires. Il est démontré dans les résultats du
graphe 6 suivant que la performance dans le cadre des partenariats avec les OSC démontre de
l’efficacité de la stratégie adoptée :

Graphe 6 : Corrélation entre les appuis octroyés et les résultats obtenus des
collaborations
Source : Auteur, 2014
28

4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.1 DISCUSSIONS

4.1.1 AVANTAGES MUTUELS DANS LE CADRE DES PARTENARIATS ENTRE LA FAO


ET LES OSC
La FAO reconnaît aux organisations de la société civile les avantages comparatifs
suivants : la capacité d'atteindre les pauvres et les populations vulnérables ; une capacité de
mobilisation et de sensibilisation ; la représentativité de leurs réseaux élargis ; un rôle clé dans
la gestion communautaire des ressources naturelles ; et leur connaissance du contexte local
(FAO, 2013). Les critères de sélection des organisations de la société civile appelées à
collaborer avec la FAO sont : leur expérience de collaboration avec d’autres institutions et
acteurs dans le pays concerné, leurs compétences techniques et la portée de leurs activités
dans les zones rurales. Le tableau 9 présente une liste des avantages que chaque partie peut
tirer du partenariat :

Tableau 8 : Avantages des deux parties


Avantages pour la FAO Avantages pour les OSC
- La participation aux débats de groupes - L’OSC bénéficie d’un accès à une tribune
vulnérables et isolés. neutre pour les débats avec le secteur privé,
- Une meilleure représentativité dans les les pays
débats et les discussions. membres et d’autres parties prenantes.
- Une capacité de sensibilisation et de - Les opportunités de renforcement des
mobilisation renforcée. capacités et d’accès aux informations et aux
- Un meilleur rayonnement et des capacités connaissances techniques et spécialisées dans
complémentaires pour les activités menées des domaines clés liés à la sécurité
sur le terrain, y compris le renforcement des alimentaire.
capacités d'intervention d'urgence. - La possibilité de suggérer des points
- L’appropriation renforcée des politiques / susceptibles d’être inscrits à l’ordre du jour
stratégies éprouvées. des réunions de la FAO.
- L’accès aux ressources (ressources - La FAO peut faciliter les débats et les
humaines, ressources matérielles et échanges de vues entre les organisations de
connaissances) toujours amélioré. la société civile et les États membres à tous
les niveaux.
Source : Auteur, 2014
29

Cette stratégie adoptée au niveau du Siège de la FAO représente les résultats d’études
menées au niveau international et il apparaît que de nouvelles activités sont proposées pour
mieux affermir les relations avec les OSC. Au niveau pays, les résultats ont montré que la
plupart des OSC travaillant avec la FAO sont des ONG spécialisés (techniques) qui
collaborent pour la réalisation d’une ligne d’activité dans le cadre d’un projet donné, sous
forme de prestation de services. La première hypothèse de travail est vérifiée.

4.1.2 ROLES ET RESPONSABILITES DE LA SOCITE CIVILE POUR LE


DEVELOPPEMENT RURAL

4.1.2.1 PLACE DES OSC


Pour les OSC, leur intervention est définie par le fait que les collectivités locales
doivent s’associer en partenariat avec les mouvements associatifs et les groupements
communautaires pour la réalisation des projets de développement économique, éducatif,
social et culturel (POMADE, 2009). Ainsi, pour permettre aux OSC de jouer pleinement leur
rôle, leur responsabilisation dans tous les domaines de l’activité économique est apparue
comme une condition nécessaire pour promouvoir un développement économique et social
participatif à la base ; mais assez souvent, il y a confusion des responsabilités.
Ces organisations, dans leurs différentes composantes, jouent un rôle important tant au niveau
national que local. Elles viennent en complément à l’action de l’Etat et des autres partenaires
au développement. Elles ont pour missions essentielles de venir en aide aux populations
pauvres vulnérables ou défavorisées pour le cas du développement rural à Madagascar, de
défendre leurs opinions, leurs différences ou leur engagement. Elles participent au
développement, selon leurs statuts, orientations et moyens. Les principaux rôles et
responsabilités qu’elles peuvent jouer sont d’être :
- des animateurs de développement à la base qui organisent, informent et forment les
populations pour leur pleine participation et responsabilisation dans les processus de
développement socio-économique locaux ;
- des agents de développement, qui réalisent des projets, participent à la définition, à la
mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques aussi bien au niveau central
que décentralisé ;
- des instruments d’éveil de conscience, d’intermédiation pour les populations auprès
des autorités politiques, administratives, coutumières et des partenaires au
développement ;
30

- elles ont aussi des rôles de régulateurs socioculturels. Ainsi, elles participent souvent
au règlement de différends sociaux et à la recherche de la paix dans des conflits ou
d’assistance en cas de catastrophes naturelles ;
- des sentinelles pour le contrôle citoyen de l’action publique, jouant un rôle de veille
sur la gestion des affaires publiques.

Les OSC ont acquis une utilité sociale certaine qui en fait des acteurs incontournables
des processus socio-économiques. Ainsi, elles ont droit de prendre part à la conduite des
affaires publiques à tous les niveaux, sans discrimination (PNDL, 2011).

4.1.2.2 ANALYSE SWOT DES OSC


Il n’existe pas de système opérationnel de recensement des OSC qui permette d’avoir
une vision globale, du fait d’un manque de consolidation des différents registres existants, de
l’absence de système de vérification des déclarations des OSC (existence réelle, champs
d’activité…) (MESTRE et al., 2004). Une revue d’un ensemble diversifié d’OSC aboutit aux
éléments de diagnostic suivant :

a. FORCES
Une société civile diversifiée et présente
Les OSC depuis près de 20 ans jouent un rôle déterminant dans la vie du pays, en particulier
dans le retour et l’ancrage du système démocratique national. Ceci a contribué à la
reconnaissance du rôle des OSC et à leur croissance exponentielle. Des OSC sont aujourd’hui
présentes sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les couches de la population
(CVETEK, 2009).

Les acquis de certaines OSC


Une partie des OSC a permis d’atteindre des acquis indéniables (CONSOLO, 2013) :
- certaines organisations représentatives comme les organisations paysannes sont devenues
des interlocuteurs incontournables et des acteurs essentiels du développement de leurs régions
(mise en place et financement de services…),
- des OSC de défense des droits de l’homme et de promotion de la citoyenneté jouent un rôle
d’interpellation des pouvoirs publics (bonne gouvernance, état de droit…) mais aussi des
citoyens et des autorités traditionnelles (trafic d’enfants, excision…),
31

- des OSC féminines contribuent à améliorer la situation de la femme (vote du code de la


famille, participation des femmes à la vie politique…),
- des OSC d’intermédiation offrent des services d’appui de qualité (vulgarisation agricole,
soins de santé primaire…).

Une synergie de moyens, de compétences et d’expériences


La présence des OSC sur tout le territoire national se traduit par la présence dans la plupart
des localités de moyens matériels (bureautique, moyens de déplacement…), de ressources
humaines (animateurs, professionnels de différentes spécialisations, responsables
expérimentés…) et d’un capital d’expériences qui constituent un potentiel fort en matière de
dynamique locale (JOGUET, 2011).

b. FAIBLESSES
Un déficit d’identité et de clarification des domaines de compétences des OSC
Les OSC manquent de clarté sur leur nature et leur domaine de compétence. Elles ont
tendance à multiplier les champs d’intervention et à adapter leur nature juridique en fonction
des opportunités plus que sur la base de leur projet institutionnel (PARENTEAU, 2004).

De réels problèmes de gouvernance


Les OSC sont affectées par de graves problèmes de gouvernance interne sur les plans
organisationnels (non renouvellement des responsables), financier (manque de transparence)
et politique (mise sous contrôle des OSC par les partis). Ces problèmes de gouvernance au
niveau des OSC de base se retrouvent amplifiés au niveau des organisations faîtières et des
réseaux, contribuant parfois au discrédit de ces organisations, dont certaines fonctionnent sans
réel mandat de leurs membres (NDIAYE, 2006).

Une capacité limitée de mise en œuvre des actions


Les OSC n’ont pas une capacité suffisante à mettre en œuvre des actions. Ceci s’explique par
les problèmes de gouvernance, par la transformation des organisations d’intermédiation en
prestataires bon marché des projets, par le manque de capacité des OSC à prendre des
initiatives, par le fractionnisme entre les OSC conséquence des luttes de leadership et de
concurrence pour l’accès au financement extérieur (PARENTEAU, 2004).
32

Une faible articulation entre les acteurs


Malgré le grand nombre de réseaux, plateformes, cadres de concertation… l’articulation entre
les acteurs est très limitée. Il n’existe pas de mécanisme fonctionnel permettant ou favorisant
l’articulation des OSC autour d’intérêts ou d’enjeux communs sur la même échelle spatiale ou
sur un même secteur d’activité (SARE, 1995).

Une mauvaise de circulation de l’information


L’information apparaît comme un soutien marginal de l’action. Elle circule très mal entre les
OSC elles-mêmes et entre les OSC et les autres organisations. En particulier, les OSC ont peu
ou pas du tout d’information sur les politiques sectorielles, les orientations nationales (DSRP,
Plan d’action, etc.) et les politiques internationales (NDIAYE, 2006).

Un manque de capacité prospective


La majorité des OSC est centrée sur la mise en œuvre d’actions, la résolution de problèmes, la
gestion du quotidien, sans réelle réflexion sur l’avenir, sans définition de prospective et sans
participation efficiente à la définition de politiques publiques locales ou nationales (PNUD,
2011).

c. OPPORTUNITES
Les évolutions des contextes nationaux et internationaux sont autant de potentialités qui
s’expriment à différents niveaux :

La reconnaissance nationale et internationale du rôle des OSC


La doctrine actuelle des organisations internationales fait des OSC des interlocuteurs à part
entière, incontournables pour les débats d’orientation comme pour la mise en œuvre des
actions (PIROTTE, 2014).

La recomposition du rôle de l’Etat


Les processus de décentralisation, privatisation, recentrage de l’Etat sur ses fonctions
régaliennes offrent aux OSC de nouveaux espaces de liberté et de nouvelles responsabilités
dans l’articulation à redéfinir avec l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs
économiques (TORDJMAN, 2012).
33

Les nouvelles attentes des citoyens


La dégradation puis la raréfaction de la présence des services de l’Etat amène les citoyens à se
positionner comme demandeurs envers les OSC pour qu’elles assurent de nouveaux services
en substitution ou en partage avec l’Etat (TORDJMAN, 2012).

d. MENACES
La reconnaissance de la légitimité des actions des OSC
Les activités de la société civile doivent nécessairement contrecarrer les agissements de
certains segments de la sphère politique ou économique qui violent leur mission fondamentale
consistant à veiller au respect de l’Homme et à pourvoir équitablement aux véritables besoins
humains. Compte tenu du rôle légitime de la société civile qui est la conscientisation de la
société pour un développement durable par le biais de la lutte contre la pauvreté et de la
promotion des droits fondamentaux, et compte tenu des enquêtes menées, il est constaté que
les organisations de la société civile dans leur renforcement structurel faillent à leur mission
(ZUFFEREY, 2011).

Les alliances politiques


En laissant une ouverture à des couleurs politiques et/ou en agissant pour la préservation de
leur propre intérêt, les organisations de la société civile s’enlisent dans des voies qui les
affaiblissent qui ne leur permettent pas d’affirmer leur notoriété (ZUFFEREY, 2011).

Les dépendances financières aux aides étrangères


Faisant face au défi énorme de développement auquel Madagascar est astreint, les
organisations de la société civile ont avoué être confrontées à un problème crucial de
financement. Leurs activités ne peuvent être assurées librement sans contrainte préalable dans
le cadre de leur mission faute d’une autonomie tant sur le plan financier que sur le plan
sociopolitique en général. En conséquence, l’autonomie financière constitue l’une de leurs
principales préoccupations. Depuis la fin de la guerre froide, des acteurs multilatéraux comme
la Banque Mondiale, le FMI, le PNUD, l’Union Européenne sont désormais parties prenantes
dans les différentes actions et activités rentrant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté
(TORDJMAN, 2012). Les différentes organisations de la société civile souhaitent toutes,
bénéficier de financements importants extérieurs. Il est à remarquer qu’à travers les enquêtes
menées, la création des organismes à but non lucratif, entre autres les ONG et les associations,
repose essentiellement sur des considérations de financement extérieur. Ainsi, la motivation
34

de certains membres de certains organismes s’écarte de ce qui doit justifier la société civile ;
leur motivation devient la recherche de profit. Mais tous ne sont pas dans ce lot même si leurs
activités nécessitent énormément de budget. Néanmoins, le problème qui persiste est la
dépendance vis-à-vis des bailleurs. Cependant, confronté à un pays marqué et affaibli par des
crises cycliques, l’extérieur se repositionne sur l’engagement même de la société civile
(TORDJMAN, 2012).
Cette dépendance économique vis‐à‐vis des financiers fait peser le doute sur la crédibilité des
organisations de la société civile dans la mesure où leur capacité d’actions dépend de
l’assiduité du financement des bailleurs. Etant donné l’instabilité politique à Madagascar, les
bailleurs étrangers deviennent de plus en plus réticents à intervenir dans cette voie, d’où
l’affaiblissement des acteurs de la société civile faisant entrave à la société civile elle‐même
(PNUD et al. 2011). Suivant ces rôles conférés aux OSC, les partenariats avec eux doivent
aller bien au-delà de la prestation de services. Suivant les attentes identifiées dans le cadre des
résultats obtenus, les organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du
développement rural tiennent à ce que leur rôle et leur place soient considérés dans le cadre de
charte de coopération avec les bailleurs. La seconde hypothèse n’est pas vérifiée.

4.1.3 FACTEURS DE REUSSITE DES PARTENARIATS AVEC LES OSC


La notion de partenariat vise un modèle qui réunirait les acteurs du développement vers
des objectifs communs et le partage des ressources et des responsabilités. Selon DEMERJIAN
(2002), le partenariat fait référence à « une entente entre deux ou plusieurs parties de travailler
en collaboration vers des objectifs communs, une entente qui inclurait (i) le partage du travail,
des obligations et des responsabilités; (ii) l’investissement commun de ressources; (iii) le
partage du risque; et (iv) des avantages réciproques. » (LAVERGNE, 2008).

4.1.3.1 FINANCEMENT DES PROJETS DES OSC


Travailler en collaboration avec les OSC et partager des valeurs communes présentent
un certain nombre d’avantages pour améliorer la qualité de l’aide :
• En utilisant des mécanismes réactifs et de soutien de base, il est possible d’avoir accès à
une richesse d’idées portant sur des façons efficaces et souvent novatrices de contribuer au
développement. Les partenariats offrent des occasions de partager et d’adapter les
meilleures pratiques avec ses partenaires (KFPE, 2014).
• Les OSC apportent souvent des ressources additionnelles, du savoir, de l’expertise et
souvent des relations pérennes avec les communautés ou les organisations ciblées.
35

• Les OSC élargissent le champ d’action en permettant au partenaire de contribuer à des


domaines ou des zones géographiques où il est peu présent ou lorsque la participation d’un
intermédiaire indépendant est l’option à privilégier par rapport aux investissements de
gouvernement à gouvernement comme dans des pays en crise ou fragilisés. Les OSC visent
souvent les populations ou les secteurs qui peuvent être négligés par les gouvernements
des pays en développement eux-mêmes, soit à cause de la distance, des ressources limitées,
de la volonté politique ou des besoins spécialisés (KFPE, 2014).
• Les OSC sont mieux placées que les agences d’aide pour comprendre et répondre aux
priorités, aux besoins et aux capacités des autres OSC. Alors que l’un des objectifs est de
renforcer les OSC, les OSC intermédiaires sont mieux à même de comprendre les réalités
institutionnelles des OSC visées par le renforcement grâce à leurs caractéristiques de
solidarité et les valeurs et expériences qu’elles partagent (KFPE, 2014).
• Les OSC ont aussi été décrites comme étant un « pont indispensable » entre les plans de
développement pour l’éradication de la pauvreté et les réalités vécues par les populations
qui sont ultimement visées par les efforts d’aide (CCCI 2005, p.3). En appuyant les OSC
dans ce rôle, l’on peut étudier d’autres façons de soutenir les pauvres. De plus,
l’interaction directe avec les OSC permet de développer les programmes et mener des
négociations de politiques avec les gouvernements hôtes en fonction des réalités locales.
• Les partenariats avec les OSC peuvent servir à améliorer la compréhension et
l’engagement dans le développement. Dans les pays avancés, les OSC ont construit
localement des groupes de soutien informés, engagés, croyant que leur pays devrait être
plus présent dans le développement international et qui contribuent directement à la
coopération pour le développement par l’apport de fonds, par du travail rémunéré et par du
bénévolat. Dans ces pays, une longue tradition de partenariat avec les OSC leur permet
d’accorder des fonds d’aide considérables à ces ententes de partenariat, évalué à environ 20
% du total des fonds disponibles en une année. Les OSC partenaires peuvent provenir du
même pays ou des pays en développement ou bien ils peuvent être des OSC internationaux
(LAVERGNE, 2008).
• La société civile peut être mobilisée en même temps que les parties prenantes
(l’Administration dont les Collectivités Territoriales Décentralisées, le secteur privé dont
les groupements et associations des professionnels exploitants, transformateurs,
commerçants) au sein des réunions d’information, dans le cadre d’une mise en place de
36

structures ascendantes et participatives, au moyen d’outillage et de formation, etc.


(TORDJMAN, 2012).

Au vu des éléments proposés dans le cadre de partenariat et de la manière de gérer les


partenariats avec les OSC, mais également au vu des résultats obtenus en partie 3 du
document montrant que l’implication des OSC dans le développement rural doit être
pleinement soutenu par les organisations internationales et non pas seulement grâce à des
renforcements de capacité, la dernière hypothèse est partiellement confirmée.

4.1.3.2 RECHERCHE DE LA COMPLEMENTARITE DES ACTIONS


En combinant les informations recueillies lors des entretiens et celles contenues dans
les différents documents consultés, nous avons identifié et regroupé les raisons de
l’implication des OSC dans la définition des politiques de développement comme suit :

a. SOUHAIT DE LA COMMUNAUTÉ DES BAILLEURS


Il s’agit du fait :
• Que les OSC soient impliquées dans la définition des politiques d’assistance aux pays :
effectivement, les OSC, en particulier les OP, les ONG et associations de développement
ainsi que les organisations des femmes sont d’authentiques représentations des
populations ;
• Que les démarches participatives exigent la participation active, notamment des acteurs à
la base en vue de les reproduire à l’échelle nationale ;
• Que les connaissances des ONG telles que les théories des avantages comparatifs
transmises aux populations permettront à celles-ci de trouver leurs intérêts avec efficience
pour mieux s’approprier du projet, alléger au maximum les préoccupations quotidiennes de
la vie active au lieu et place des services publics ;
• Que les chefs des coopérations misent sur une réelle appropriation des politiques de
développement par les acteurs à la base. La meilleure façon d’amener ces acteurs à
s’approprier les politiques consiste justement à favoriser leur participation à l’élaboration
desdites politiques. Cette participation va non seulement favoriser une adhésion des
bénéficiaires mais aussi de permettre une meilleure exécution des actions programmées ;
• Que l’implication des OSC dans l’élaboration des politiques vise également à les permettre
d’être bien informées afin qu’elles puissent assurer le suivi et le contrôle de la mise en
œuvre des programmes selon toujours certains bailleurs rencontrés au cours de cette
37

enquête : ainsi les populations bien informées n’hésiteront plus à demander des comptes
aux pouvoirs publics ;
• Que les donateurs puissent disposer des preuves que leurs aides aient été réellement utilisés
pour la réalisation d’actions de développement. Il est impératif de prendre toutes les
dispositions pour l’atteinte des objectifs fixés.

b. ATTENTES DES OSC


Voici quelques dispositions paradoxales aux souhaits des bailleurs de fonds : les bailleurs ne
vont pas jusqu’au bout de leur logique en refusant le financement du volet institutionnel de
l’organisation des OSC ; ils trouvent plutôt leur intérêt par des activités à cycle court avec des
résultats très voyants susceptibles d’aboutir rapidement à des résultats quantifiables : tant de
personnes alphabétisées, tant de crédits octroyés aux femmes, tant d’augmentation de
production agricole, etc…

Une illustration de cette position du bailleur : une ONG affirme ne pouvoir s’impliquer dans
l’élaboration des politiques s’ils ne disposent pas de cadres de haut niveau et compétent pour
défendre leurs intérêts dans l’élaboration de ces politiques. Les bailleurs se doivent
d’accompagner les OSC dans cette nouvelle action à travers le recrutement de nouvelles
compétences et le renforcement des capacités de son personnel. Ces propos, bien que reflétant
d’une manière globale l’opinion de nombreux responsables des OSC, sont toutefois à nuancer
car tous les bailleurs n’ont pas adopté la même démarche pour le financement des OSC,
certains bailleurs ont adopté des dispositions adéquates permettant d’accompagner les OSC
dans le cadre d’une stratégie cohérente d’influence des politiques.

c. LES AVIS DE LA PUISSANCE PUBLIQUE


Les responsables de l’Administration publique rencontrée de manière informelle refusent les
réflexions selon lesquelles l’avenir du pays n’obéit pas à une quelconque injonction des
bailleurs de fonds :
• L’Etat a déjà adopté des approches participatives dans l’élaboration et la mise en œuvre
d’une dizaine de projets de développement. L’implication des OSC dans sur les grandes
questions de développement est en voie de devenir une tradition puisque étant déjà une
pratique adoptée depuis les années quatre-vingt ;
• Par ailleurs, les différentes composantes de la société (communautés religieuses et
coutumières, associations et ONG de développement, organisations de jeunes, de femmes,
38

mouvement syndical, l’administration publique, etc.) ont été presque systématiquement


impliquées dans les réflexions sur les grandes questions d’ordre national ;
• Les responsables des institutions publiques reconnaissent que certains responsables des
OSC ont des contributions très pertinentes. Il existe des OSC qui ont une réelle maîtrise
des problématiques de développement et qui ont accumulé de fortes expériences sur le
terrain. En les associant à la validation des politiques de développement, nous ne faisons
que profiter de leur expérience et cela contribue à enrichir les documents de base grâce à
leur contribution constructive.

Sans remettre en cause les propos des responsables publics, il faut se rendre à l’évidence de
par leur pratique :
- que les bailleurs ont leurs exigences avant d’accorder leur financement à un projet donné ;
- que le recrutement des cadres « familiers » avec les pratiques d’un bailleur n’est pas
fortuit ;
- que l’acceptation de l’implantation d’un bailleur dans certaines localités parle d’elle-
même.
Toutefois, les débats s’ouvrent et continuent sur l’influence des bailleurs de fonds dans le
financement du développement.
39

4.2 RECOMMANDATIONS

4.2.1 CHOIX DES OSC PARTENAIRES

4.2.1.1 IDENTIFICATION SUIVANT LES CLASSES D’OSC


Le choix des OSC, dans le cadre de l’amélioration de la stratégie de partenariat qui
constitue l’objet de cette étude, inclut tous les acteurs non-étatiques qui entrent dans l'une des
trois catégories : organisations à caractère associatif, organisations non gouvernementales et
mouvements sociaux - et qui œuvrent dans des domaines touchant au mandat de la FAO. De
par leur nature variée, il est extrêmement difficile de classer les organisations de la société
civile dans des catégories distinctes et il est fort possible que des chevauchements se
produisent (FAO, 2013). Un travail de mapping a déjà été réalisé dans le cadre de la
PFNOSCM mais plusieurs OSC n’y figurent pas. Il serait intéressant pour toutes les
organisations et autres acteurs du développement d’exploiter un tel outil pour bien asseoir leur
choix de partenariat.

4.2.1.2 ENCOURAGEMENT DE LA STRUCTURATION DES OSC


Des accords formels impliquent une structure légale. Les plateformes de la société
civile ou les organisations communautaires locales dépourvues de statut juridique devront
chercher l'appui d'une organisation de la société civile légalement constituée si elles
souhaitent signer un accord formel avec la FAO. Lorsque la collaboration est informelle, en
particulier sur le terrain, avec les organisations communautaires locales, une des principales
contributions de la FAO peut être précisément d'aider ces associations locales à officialiser
leur existence […]

Les cadres de programmation par pays seront le principal instrument utilisé pour
mettre en œuvre la stratégie, assurer la liaison avec les représentants de la FAO au niveau
national et les bureaux régionaux, et aider les pays à identifier les partenaires potentiels parmi
les organisations locales (FAO, 2013). Une bonne connaissance des normes de la part des
OSC pourtant pourrait renforcer leur capacité en vue de revendiquer un statut digne de leur
mission d’intérêt général. Le fait que certaines OSC ne maîtrisent pas assez leur cadre
juridique peut mettre en doute leur crédibilité car faisant partie de la société civile, elles se
doivent d’être au courant de leurs propres droits et obligations en vue de mieux défendre leur
promotion du bien-être social (PNUD et al. 2011).
40

4.2.1.3 RECHERCHE DE SYNERGIE


Aider à construire dans les pays une société civile pour un développement commun
nécessite de rechercher une complémentarité et, de plus en plus, une synergie entre les
différents partenaires d’un même pays. Les expériences et compétences spécifiques des uns et
des autres peuvent ainsi être partagées, en tirant souvent parti du rôle médiateur, lequel
permet de faciliter un dialogue et une concertation. Le travail pratique des uns peut être
accompagné par les formations des autres, les réflexions s’enrichissent mutuellement entre
chercheurs et acteurs de terrain, les revendications des uns, pas assez audibles, peuvent être
portées par ceux qui se font plus entendre par le pouvoir… En fonction des organisations, le
partenariat sera différent.
Dans certains cas, l’appui projet sera important parce que les partenaires sont encore
peu expérimentés ou parce qu’ils travaillent dans des régions aux besoins spécifiques. Dans
d’autres, le développement et la croissance de la structure associative, le changement
d’échelle, peuvent exiger une attention particulière. Certaines structures, souvent les plus
anciennes, ont étendu leur champ d’action à l’échelle nationale, régionale voire internationale.
Fortes de leurs expériences et de leur taille, elles peuvent alors être porteuses de
revendications et de propositions auprès des autorités nationales et internationales : ceci
permet d’envisager un autre type d’accompagnement, voire une véritable alliance stratégique
(JOGUET, 2011).

4.2.2 APPUIS AUX OSC PARTENAIRES ET PARTENAIRES POTENTIELS

4.2.2.1 APPUI A LA REORGANISATION DES OSC


Plus l’OSC parvient à s’organiser par elle-même et à se faire entendre, plus elle inspire
confiance aux partenaires étrangers et à la population qui l’entoure, et par conséquent plus le
rôle qu’elle peut jouer est important. (Convention nationale PFNOSCM, volume 2). De plus
la redynamisation de tous les organes de suivi et d’évaluation des interventions à tous les
niveaux en y incluant d’autres acteurs comme ceux la société civile notamment repose sur la
redéfinition de leurs missions et leur réorganisation (PNDL, 2011).
Bien que les donateurs pensent souvent que les OSC sont principalement des partenaires du
développement servant à réaliser des objectifs de développement précis, la société civile peut
aussi être soutenue en tant que l’une des sphères de la société, dont la force peut évoluer dans
le temps, un peu de la même façon dont le développement du Gouvernement ou du secteur
privé d’un pays peut être soutenu (RANGEON, 2007).
41

4.2.2.2 PLAIDOYER POUR LA RECONNAISSANCE DES OSC DANS LE DEVELOPPEMENT


Un premier principe qui peut être proposé consiste à reconnaître l’importance des OSC
en tant qu’acteurs du développement de plein droit, ce qui signifie qu’elles ont des
programmes autonomes pour le changement qui méritent d’être soutenus de façon à compléter
les rôles joués par le gouvernement et le secteur privé. Il est important de reconnaître aussi la
spécificité de la société civile en tant que sphère sociale. Le gouvernement, le secteur privé et
la société civile diffèrent de bien des façons dans leurs activités sociales et ce qui rend les
programmes gouvernementaux efficaces (par exemple une meilleure planification et
programmation) ne s’applique pas nécessairement au même degré au secteur privé (où la
concurrence et les forces du marché sont importantes) ni à la société civile (où la grande
diversité des points de vue et la place accordée à l’innovation ont une grande signification)
(LAVERGNE et al., 2006).

Selon l’expérience (LAVERGNE, 2008) une société civile solide est partie intégrante du
développement démocratique, économique et social. Cette réalité est clairement établie par les
garanties de liberté de pensée, de croyance, d’opinion, d’expression, d’organisation et
d’association. Tous ces droits sont essentiels au succès d’une société démocratique où les
gens doivent être libres de discuter de la politique sociale, critiquer les gouvernements et
proposer leurs propres solutions aux problèmes. Cela est d’autant plus vrai avec la présence
des OSC dans pratiquement toutes les communautés, offrant ainsi des services en
complémentarité de ceux offerts par le gouvernement ou le secteur privé et représentant les
efforts des gens pour s’organiser et élever leur voix collectivement sur des enjeux
d’importance. Ainsi, alors que les OSC sont reconnues pour contribuer substantiellement à
l’éradication de la pauvreté et au développement durable, leur renforcement peut aussi être vu
comme un objectif de développement en lui-même.

4.2.2.3 APPUI A LA MOBILISATION DE RESSOURCES


Bien que la sphère de la société civile ne puisse rivaliser avec le poids financier que
possèdent les financiers ou le secteur privé, l’idéal pluraliste d’atteindre un équilibre dans
l’engagement du gouvernement, du secteur privé et de la société civile pour le développement
suggère un besoin de renforcer chacune des trois sphères. Il existe différentes façons
d’investir pour le renforcement de la sphère de la société civile. Une possibilité est l’adoption
d’une approche de développement des capacités dans toutes les initiatives soutenues, assurant
ainsi que les interventions faites encourageront le développement des organisations et le
42

savoir par la pratique et assureront des résultats de développement. Ces résultats seront entre
autres le renforcement de la société civile et des OSC, ce qui pourrait être considéré comme le
premier objectif d’une initiative. L’intégration du développement des capacités est fortement
ciblée dans les politiques actuelles relativement aux partenariats avec la société civile
(SAXBY, 2003). Cette perspective de développement des capacités suppose que des résultats
à long terme durables dépendent de l’existence d’une structure institutionnelle solide.
Le renforcement de la société civile dans cette optique se traduira dans la pratique par le
renforcement individuel des OSC, quoique lorsque envisagé dans une perspective globale de
la société civile comme l’un des trois piliers du développement, l’impact général escompté
demeure sur la société civile en entier (CONSOLO, 2013).

Les ressources (PFNOSCM, 2006) pourront servir à :


- financer la réalisation des objectifs de l’OSC notamment par les affectations de fonds
autonome à diverses actions spécifiques dans le cadre de l’objet social ;
- financer des enquêtes, des recherches, des études, des conférences, des colloques, des
séminaires, des ateliers, des réunions, différentes manifestations et activités de nature
socioéconomique, culturelle, artistique, artisanale, scientifique, technique…organisés
pour la mise en œuvre de ses plans d’action, projets et programmes d’activité ;
- couvrir les frais administratifs, techniques et médiatiques de l’OSC ;
- financer toute autre activité servant les objectifs de l’OSC.

4.2.2.4 CREATION D’UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT DES


OSC
Une autre possibilité consiste à intervenir plus généralement afin d’encourager un
environnement plus favorable aux OSC dans le pays. Cela pourrait prendre la forme de
financement et de diplomatie afin de promouvoir les droits de la personne (d’assemblée,
d’information et autres), le réseautage ou les assemblées, la formation par secteur ou le
développement des capacités, les réformes réglementaires, la promotion de la philanthropie ou
autres sources de financement, la consultation, etc. (LAVERGNE, 2008).
Il existe quelques domaines qui influencent significativement l’environnement favorable pour
les OSC tel que :
- La promotion et la protection des droits d’expression, de réunion pacifique et d’association
et d’accès à l’information ;
43

- La mise en vigueur, la réforme ou l’adoption des politiques précises relativement aux OSC
(ex.: les lois sur les OSC/ONG, les règlements relatifs à l’impôt,…) ;
- L’élaboration de moyens formels pour faciliter le dialogue entre les OSC et le
gouvernement, entre les OSC et les représentants élus et entre les OSC, les donateurs et les
institutions multilatérales qui représentent les gouvernements ;
- Les campagnes de sensibilisation sur la contribution des OSC à la société et sur leur mérite
- L’élaboration de politiques incitatives de levée de fonds pour encourager le financement
local, comme les banques et les entreprises du secteur privé.

4.2.2.5 SYSTEME DE SUBVENTION


Une autre option consisterait à verser des subventions non pas à des OSC individuelles
(NDUWIMANA, 2004), mais à la société civile en tant qu’une des trois sphères de la société
incluant notamment des efforts comme :
- des centres de ressource des OSC qui offrent des biens et des services tels que
l’accessibilité aux ressources matérielles, à des ordinateurs et à la connexion Internet, à la
formation et aux salles de conférence ainsi qu’ aux forums d’échange et de collaboration ;
- l’autoréglementation des OSC dans le but d’un partage d’informations entre OSC ;
- les initiatives de surveillance par les pairs dans le but de partager des informations et
d’acquérir un savoir commun ;
- le réseautage et les liens formels entre les acteurs de la société civile sur le plan local,
régional, national et international.

4.2.2.6 RENFORCEMENT DE CAPACITES


Les potentialités à soutenir auprès des OSC peuvent être les suivants :
- capacité d’observation, d’analyse, de communication, d’exécution, de suivi des
interventions, de contrôle ;
- connaissance des ressources et activités liées, des potentialités réelles des sites
exploités, du contenu des contrats, du montant des capitaux d’exploitation, des
engagements volontaires ;
- audits financiers (entité indépendante) : transparence de la gestion des ressources ;
- structure d’observation et de suivi des exploitations : implication jusqu’au niveau des
structures décentralisées de base ;
- veille (identifier et relater les situations, pratiques, faits qui nuisent à l’efficacité et à
l’intégrité des systèmes ; analyser les différentes règlementations ; informer et
44

sensibiliser les acteurs clés et les institutions comme le Parlement ; favoriser l’accès
des informations et des résultats d’analyse au grand public), interpellation (accroître la
sensibilisation : impacts sociaux, économiques, politiques), mobilisation (accroître
l’engagement des parties prenantes : éthique, intégrité, efficacité ; partager les
informations) ;
- contribution à l’élaboration de stratégies ;
- communication intensive et diffusion large des informations ;
- coordination.

Au-delà de la coopération avec les autorités nationales et locales, les interventions des PTF
doivent également reposer sur une forte participation de la société civile, dont le maillage, tant
au niveau national qu’à la base, en fait un acteur essentiel du développement économique et
social et du renforcement de la gouvernance. L’intervention des PTF […] doit donc aussi
contribuer au renforcement des capacités d’analyse, de mobilisation et d’action de la société
civile afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle de contrôle citoyen (CNSC et al. 2013).

4.2.3 INVESTISSEMENT DANS LES PARTENARIATS


Les partenariats fructueux sont ceux dans lesquels différentes organisations œuvrent à
la réalisation d’objectifs communs. Toutefois, la collaboration n’implique pas nécessairement
que les parties partagent le même point de vue, la même vision ou les mêmes perspectives. Ce
qui est important, c’est que les partenariats avec les organisations de la société civile soient
fondés sur des principes mutuellement acceptés (FAO, 2013).

4.2.3.1 CONSIDERATION DE LA QUALITE DE PARTENAIRE


Le partenaire n’est pas le vecteur ou l’outil de projet. Il exerce en lui-même une
fonction citoyenne, en tant qu’« acteur de transformation sociale », partie prenante de la
construction d’États démocratiques et de droit. C’est à ce titre que son renforcement, sa
consolidation institutionnelle, représentent une fin (JOGUET, 2011).

4.2.3.2 IMPLICATION DANS LES PROCESSUS D’AIDE


L’implication de la société civile dans l’élaboration des agendas de développement rural
est fondamentale. Sa pertinence et son impact en dépendront. Il s’agit de déterminer avec la
société civile, l’ensemble des acteurs publics et privés, au niveau national et local, en lien avec
les autres partenaires techniques et financiers, la trajectoire pour atteindre les objectifs en la
45

précisant par des cibles et indicateurs adaptés aux capacités institutionnelles. Le suivi de
l’agenda devrait, comme sa formulation, être effectué à deux niveaux, celui de la FAO et celui
du pays, en veillant à l’association des sociétés civiles locales et des populations les plus
vulnérables, ce qui permettrait de combiner une pression par les pairs et l’exigence de
responsabilité locale (PIROTTE, 2014).
Une revue périodique permettrait d’évaluer régulièrement les avancées, d’actualiser si
besoin l’agenda et de maintenir la mobilisation des acteurs. Ceci visant l’association de la société
civile au processus décisionnel et au suivi des politiques publiques, avec une attention
particulière au plus démunis. Une meilleure implication de la société civile dans le cadre de
réunions régulières et dans des plateformes thématiques jouerait un rôle majeur pour mobiliser
les acteurs du développement et relancer l’action des bailleurs, et permettra d’évaluer les progrès
réalisés, et contribuera à sensibiliser et à mobiliser l’opinion publique. Cela offre aux sociétés
civiles du pays un cadre de référence pour le suivi des politiques. En bref, l’objectif de tout
programme de développement, incluant ceux en partenariats avec les OSC consiste en la
réalisation de résultats de développement.

4.2.3.3 REDEVABILITE
Les OSC doivent composer avec une véritable toile de responsabilités notamment envers
leurs donateurs, la société (leurs membres ou leurs donateurs plus particulièrement), leur conseil
d’administration, leurs pairs et envers tous les individus et organisations avec qui elles travaillent
ou représentent et qui constituent leurs principaux participants. Cela signifie les communautés et
les individus qui seront ultimement les bénéficiaires de l’aide.
Les modèles de gestion axée sur les résultats s’avèrent plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés
de manière à promouvoir la responsabilisation envers les principaux participants des OSC et
lorsqu’ils prennent en considération la nature complexe et non linéaire du développement. La
gestion axée sur les résultats est également plus efficace lorsqu’elle est accomplie de façon à
reconnaître le développement en tant que processus et lorsqu’elle encourage l’apprentissage de
sorte que les acquis sont appliqués dans la prise de décision et les programmes sont envisagés de
manière itérative.
Pour un donateur, il s’avère également important de suivre et de collecter les résultats de
ses partenaires des OSC et aussi de ses propres efforts pour renforcer la société civile de façon à
montrer qu’ensemble cela permet d’arriver à des résultats qui ont de la valeur et un effet réel.
46

CONCLUSION
La réussite repose sur la solidité des partenariats. S’engager aux côtés des OSC est
devenu une démarche fondamentale que la FAO initie depuis ces dernières années. Cette
étude marque une étape de ce processus au niveau de Madagascar. Des changements
significatifs dans la manière d’entretenir les partenariats avec les OSC vont être apportés à la
stratégie. Il y donc eu lieu de remise en question importantes relatives à ce type de partenariat
dans le cadre du contexte local. Le but de l’étude était d’apporter les améliorations nécessaires
pour relever le niveau de qualité des partenariats de la FAO avec les OSC œuvrant dans le
développement rural à Madagascar. La référence à plusieurs documents (dont plusieurs ont
inspiré la réflexion dans le cadre de l’étude même si elles n’ont pas été citées dans le texte),
ainsi que les rencontres et discussions menées auprès de quelques représentants des OSC, et
des autres organisations internationales intervenant dans le développement rural ont permis
d’identifier et de vérifier des hypothèses sur les éléments indispensables à une meilleure
stratégie de partenariat.
Confrontée à l’épreuve des faits, la recherche a confirmé la première hypothèse, a infirmé la
seconde et a partiellement vérifié la troisième tout en y apportant des éléments nouveaux. En
effet, la majorité des partenariats entre la FAO et les organisations de la société civile à
Madagascar sont des prestations de service de transfert de techniques agricoles dans le cadre
des projets de développement mis en œuvre au niveau du terrain, les organisations de la
société civile œuvrant dans le cadre du développement rural veulent que leur rôles soient
compris et mentionnés dans les chartes de coopérations qui matérialiseraient leur partenariat,
et les institutions et organismes œuvrant pour le développement rural ne proposent pas que
des programmes de renforcement de capacité aux organisations de la société civile pour
renforcer leurs partenariats avec eux mais les appuient sur d’autres aspects tels que leur
fonctionnement, leur gestion, leur expansion et leur développement proprement dit ; ceci pour
renforcer progressivement leur capacité, leur légitimité et leur indépendance.
Tout au long de cette étude, nous avons essayé d’observer du recul et de présenter les choses
de manière « objective ». Cela n’a pas toujours été possible compte tenu de notre profession
d’acteur de développement. Des biais ont certainement été involontairement introduits et nous
espérons que d’autres études viendront corriger ces imperfections et étendre les recherches sur
des OSC présentes au niveau des autres Régions du pays.
47

BIBLIOGRAPHIE
1. Banque Mondiale, Washington «Rural development and Bank policies», 1974
2. BARRY, Amadou, « Influence des organisations de la société civile sur les politiques de
développement au Burkina-Faso : enjeux, dynamiques et perspectives », DEA
Interuniversitaire en Développement, Environnement et Sociétés, Université de Liège,
Université Catholique de Louvain, Facultés Universitaires Catholiques de Mons, Faculté
Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, janvier 2006, 101p.
3. BERGER, « Vers des partenariats renouvelés », Vers des partenariats renouvelés.
Regards, comptes rendus, débats, Paris CCFD, 1995
4. BERNARDI, Bruno, « Société civile : recherches sur la genèse et l’actualité d’un
concept », Séminaire Paris, 19 février 2008, 19p.
5. CNSC (Conseil National de la Société Civile du Mali) – FONGIM (Forum des ONG
Internationales du Mali) – FOSC (Forum des Organisations de Société Civile), « Vision et
contribution de la société civile nationale et internationale pour la relance et le
développement durable du Mali », mai 2013, 4p.
6. COLAS, Dominique, « Le Glaive et le fléau : Généalogie de la société civile », Ed.
Grasse, Paris, 1992
7. CONSOLO, Olivier, « Efficacité du développement et de la société civile –
instrumentalisation ou réelle avancée ? », juin 2013, 55p.
8. CVETEK Nina, DAIBER Friedel, « Qu’est-ce que la société civile ? », Université
Heinrich Heine, Düsseldorf, 2009, 33p.
9. DEMERJIAN, Annie (2002). “Partnering in Support of International Development
Initiatives: The INTOSAI Case Study.” Ottawa: Consulting and Audit Canada.
10. DERMAGNE, Jacques, « Institutions et société civile », mars 2007, 9p.
11. Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du
Ministère des Affaires Etrangères de la République française, « Agenda du
développement post-2015 _ Papier de position française élaboré en concertation avec la
société civile », septembre 2013, 27p.
12. FAO, Rome, « Stratégie de la FAO en matière de partenariats avec les organisations de la
société civile », avril 2013, 17p
13. FERGUSON, Adam, « Essai Sur l'histoire de la Société Civile: V. 2 », University of
Michigan Library, 2009
48

14. JOGUET, Vincent (AFD), “Le partenariat avec les sociétés civiles pour le
développement », Edition Savoirs communs n°11, Février 2011, 88p.
15. LAVERGNE, Real and WOOD Jacqueline, “Aid Effectiveness and Non-State
Partnerships: Analytical Considerations – Working Paper.” Ottawa, 2006.
16. LAVERGNE et WOOD. « La société civile et le développement », 15 janvier 2008, 26p.
17. MESTRE, Christophe et TOMETY Simon-Narcisse, « Etat des lieux de la situation de la
société civile au Bénin et orientations pour le renforcement de ses capacités », CIEDEL
France, octobre 2004, 122p.
18. NDUWIMANA, Françoise « Société civile africaine, enjeux et perspectives d’une prise de
conscience », 2004, 37p.
19. PARENTEAU René, NGUYEN Quoc Thong « Le rôle de la société civile dans la gestion
environnementale urbaine (Vietnam) », Université d’Architecture Hanoï, janvier 2004,
36p.
20. PELLETIER , Guy, « Le partenariat : du discours à l’action », Paru in La Revue des
Échanges (AFIDES), Volume 14, n° 3, septembre 1997, dossier “ Éducation et
partenariat ”
21. PFNOSCM, « La convention nationale de la Société Civile, Volume I : Rapport général »,
Juin 2005, 63p.
22. PFNOSCM, « La convention nationale de la Société Civile, Volume II : Rapport
thématique », Juin 2005, 62p.
23. PFNOSCM, « Statuts », octobre 2006, 13p
24. PIROTTE, Gautier, « La notion de société civile », Ed. La Découverte, Paris, 2007
25. PIROTTE, Gautier, « La notion de société civile dans les politiques et pratiques du
développement », Maison des Sciences de l’Homme, mars 2014, 18p
26. PNUD et UCM (Université Catholique de Madagascar). “Détermination de l’indice de la
société civile”, 2011, 48p.
27. POMADE, Adélie, « La société civile et le droit de l’environnement _ contribution à la
réflexion sur les sources et la validité des normes juridiques », Thèse pour l’obtention du
grade de Docteur en Droit privé, Ecole Doctorale des Sciences de l’Homme et de la
Société, Université d’Orléans, 30 juin 2009, 633p.
28. Programme National de Développement Local (PNDL) du Sénégal, « Etude : Clarification
des rôles et responsabilités des acteurs de la décentralisation », janvier 2011, 23p.
29. RANGEON, François, « Société civile : histoire d’un mot », Université d’Amiens,
septembre 2007, 24p.
49

30. REZKI, Lounnas, Professionnel de recherche attaché à la Chaire management stratégique


international Walter-J.-Somers, « Théorie des institutions et applications aux
organisations », HEC Montréal Cahier de recherche N° 04-01, Février 2004
31. SARE, « Le partenariat en réseau local, un outil efficace de développement », in Vers des
partenariats renouvelés. Regards, comptes rendus, débats, Paris, CCFD, 1995
32. SAXBY, John, “Capacity Development in CIDA’s Programming: Canadian Partnership
Branch.” Ottawa, 2003.
33. UNESCO, « Le role des sciences sociales dans la planification du développement », 1970
34. ZUFFEREY, « Introduction à la Société civile et aux ONG », mars 2011, 17p.

WEBGRAPHIE
35. NDIAYE, Mamadou, « e-gouvernance et démocratie en Afrique : le Sénégal dans la
mondialisation des pratiques », Institut des Sciences de l’Information, de la
Communication (ISIC), Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, 2006,
http://www.osiris.sn///IMG/pdf/These_Mamadou_Ndiaye.pdf, visité le 11/08/2014.
36. Swiss Commission for Research Partnerships with Developing Countries (KFPE),
“Cooperating for success”, 2014, http://www.kfpe.ch/projects/jeuneschercheurs/odjo.php,
visité le 12/12/2014.
37. TORDJMAN, Simon, « La démocratie par le bas : la société civile comme formule de
démocratisation : l’exportation ambiguë d’une catégorie politique au sein de régimes
autoritaires (Kirghizstan, Birmanie, Ouzbékistan) », 2012,
http://www.theses.fr/2012IEPP0013, visité le 11/08/2014.
-1-

ANNEXES

LISTE DES ANNEXES Pages


ANNEXE I : SOCIETE CIVILE .................................................................................................. - 2 -
ANNEXE II : PRINCIPES DE PARTENARIAT ........................................................................ - 6 -
ANNEXE III : LES PARTENARIATS DE LA FAO AVEC LES OSC ..................................... - 7 -
ANNEXE IV : LISTE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ENQUÊTEES ........... - 9 -
ANNEXE V : AUTRES REFERENCES CONSULTEES NON CITEES DANS LE TEXTE . - 10 -
-2-

ANNEXE I : SOCIETE CIVILE

I - DEFINITION CONSENSUELLE DE LA SOCIETE CIVILE


Dans la société, il y a 3 principaux acteurs, à savoir :
- La société publique
- Le secteur privé
- La société civile
La société civile (SC) est l’un des 3 principaux acteurs du développement au sein d’une
société donnée, les deux autres étant l’Etat et le secteur privé. Plus spécifiquement, elle est
l’ensemble des organisations volontaires, sans but lucratif, indépendantes vis-à-vis de la
société étatique, de la société politique et du secteur privé, œuvrant au sein de et auprès des
populations pour leur autopromotion sur le plan socio-économique, civique et culturel. Les
organisations de la société civile rassemblent en leur sein plusieurs individus venant de
différents horizons, de tendance religieuse et politique diverse, d’origine sociale et ethnique
différente mais dont les objectifs communs consistent à œuvrer ensemble pour le bien-être
des populations d’une ou de plusieurs localités, d’une ou de plusieurs régions, pour la
sauvegarde et la promotion de l’intérêt collectif local ou national.

Les composantes de la société civile sont :


- les ONG et associations de développement
- les Organisations communautaires de base,
- les Organisations paysannes
- les Associations de femmes
- les Corporations professionnelles
- les chambres de commerce,
- les chambres de métiers,
- les ordres (avocats, juristes, médecins, architectes, ingénieurs, experts comptables …)
- les Organisations des droits de l’homme
- les Associations culturelles et sportives
- les Mouvements de jeunesse
- les Sociétés savantes, académies, instituts...
- les Organisations confessionnelles
- les Syndicats (libres et autonomes)
- les organisations des handicapés
-3-

- les organisations des consommateurs


- les organisations du 3e âge, etc.
- les groupes qui poursuivent des objectifs exclusivement privés (familles, entreprises,
etc.) n’appartiennent pas à la société civile, tout comme les partis politiques, les
parlements ou les administrations étatiques. (Arenhövel, 2000)

II. LA VISION DE LA SOCIETE CIVILE MALAGASY SUR ELLE-MÊME ET SUR


MADAGASCAR (PNFNOSCM, 2005)
II.1 : Sur la Société civile malagasy
Devenir une Société civile forte, structurée, représentative, crédible, solidaire, interlocuteur
incontournable des différents acteurs partenaires au niveau local, national et international.

II.2 : Sur Madagascar et son développement


Devenir :
- une nation libre et fière d’être elle-même
- pays jouissant d’une grande notoriété et d’une bonne image au plan régional et mondial
- pays bien gouverné où chaque citoyen connaît ses droits et assume ses devoirs
- pays incorruptible
- pays économiquement fort
- pays non endetté, comptant avant tout sur ses propres ressources multiples et non sur l’aide
extérieure
- développement équilibré des différentes régions
- pays lettré où l’analphabétisme est éradiqué
- éducation et santé Pour Tous
- sécurité dans tous les domaines
- une nation bien informée
- respect et développement de l’identité culturelle et de la diversité régionale
- culture et langue malgache valorisées

III. LA MISSION DE LA SC
La société civile existe et œuvre en tant que pilier du système de bonne gouvernance
(démocratie participative, Etat de droit, décentralisation, transparence, intégrité…) car il n’y a
pas de Bonne Gouvernance sans une Société Civile forte, structurée et organisée, étroitement
liée aux populations des différentes régions, notamment aux plus pauvres, et en tant que force
-4-

de proposition, d’alerte, d’interface entre les populations et les décideurs aux différents
niveaux et dans les différents domaines pour l’existence effective d’une synergie et d’une
coordination harmonisée entre les différents acteurs en vue du développement durable du pays

IV. LE BUT FONDAMENTAL


Le but ultime de la société civile est l’instauration d’un développement humain effectif et
durable à Madagascar.

V – CADRE JURIDIQUE, (PNUD et al. 2011)


Les différentes sociétés civiles à Madagascar se sont inspirées essentiellement de deux textes :
d’une part, la vieille ordonnance 60‐133 du 3 octobre 1960 portant régime général des
associations et, d’autre part, la prestigieuse loi 96‐030 du 14 août 1997 portant régime
particulier des ONG à Madagascar. Elles ont pour missions d’organiser, de sensibiliser et de
renforcer les capacités des populations par des appuis techniques et méthodologiques dans
l’exécution des plans et programmes locaux de développement
Elles fournissent un accompagnement pédagogique aux collectivités locales pour l’exercice
des compétences transférées
Elles sont des partenaires des collectivités locales pour la réalisation des projets de
développement économique, éducatif, social et culturel.
Accompagner au plan technique et méthodologique les collectivités locales dans la réalisation
des activités de développement.
Faire de l’intermédiation financière pour le financement des projets, programmes et plans de
développement au profit des populations organisées et des collectivités locales.
Encadrer les populations dans la formulation et la mise en œuvre des programmes de
développement.
Appuyer et conseiller les collectivités locales dans l’exécution des actions locales de
développement.
-5-

VI – INVENTAIRE DES OSC A MADAGASCAR

Le tableau 9 suivant présente une base de mapping de la société civile à Madagascar :

Tableau 9 : Statistique des thématiques des OSC sur les 22 Régions

Source : PFNOSCM, 2006


-6-

ANNEXE II : PRINCIPES DE PARTENARIAT

Principes mutuels
a) Un partenariat est une association volontaire d’acteurs partageant un intérêt commun. Il est
fondé sur le respect mutuel et sur la reconnaissance des capacités de chacune des
organisations impliquées, tient compte de leur avantage comparatif et de leurs connaissances
respectives et ne compromet pas les points de vue, les opinions et la nature de l’un
quelconque des partenaires.
b) Le respect des principes des Nations Unies, des droits de l’homme, de la dignité humaine,
de l’égalité des sexes et, en particulier, de la réalisation progressive du droit à une
alimentation adéquate dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale.

Principes applicables aux organisations de la société civile, reconnus par la FAO


a) Autonomie et auto-organisation: une fois que l’accès à une tribune leur est accordé, les
organisations de la société civile peuvent s’organiser de manière autonome et décider de la
meilleure façon d’occuper les différents espaces de dialogue et d’exprimer leurs points de
vue.
b) Consultations internes: les organisations de la société civile organiseront des consultations
au sein des différents groupes d’intérêt qu’elles représentent afin de définir leur position et de
désigner leurs représentants.
c) Délais suffisants: les organisations de la société civile ont besoin de suffisamment de temps
pour relayer les informations pertinentes à leurs principaux bureaux et membres, et être ainsi
en mesure d’établir et de présenter une position commune.

Principes applicables à la FAO, reconnus par la société civile


a) Composition et gouvernance de la FAO: la FAO est une organisation responsable devant
ses États membres. De par sa nature même, l’Organisation est appelée à signer des accords et
adopter des normes établies par d’autres institutions des Nations Unies et organismes
intergouvernementaux.
b) Tribune neutre: la FAO peut fournir une tribune neutre de dialogue et de débat.
c) Organisation détentrice de connaissances: la FAO est une organisation détentrice de
connaissances et non une institution de financement. Dans le cas d’un financement de
l’Organisation en faveur d’une organisation de la société civile, les règles et règlements de la
FAO sont applicables.
-7-

ANNEXE III : LES PARTENARIATS DE LA FAO AVEC LES OSC

Les données suivantes ont été directement codées car certaines informations n’ont pas
été autorisées à être communiquées, alors qu’elles étaient nécessaires à l’étude. Il s’agit des
partenariats avec des OSC contractés sur la période 2012-2013. Il est à noter que certains
partenariats et certains organismes ne sont pas sur cette liste car n’ont pas été partagés à notre
niveau.

Tableau 10 : Nombre de partenariats par forme juridique des OSC


FJ 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nb 20 12 0 0 0 0 1 5 9
FJ : Forme Juridique
Nb : nombre

Source : Auteur, 2014


-8-

Tableau 11 : Liste codée des partenariats FAO-OSC de 2012 et 2013


N° de Forme Domaine de Document de Contrepartie de
l’OSC juridique collaboration coopération collaboration
1 1 1 2 4
2 8 1 2 2
3 2 1 2 3
4 2 1 2 4
5 2 1 2 7
6 2 2 2 2
7 2 6 2 3
8 2 1 2 4
9 2 6 2 6
10 9 4 2 2
11 1 1 2 2
12 1 6 2 6
13 1 2 2 3
14 8 1 2 2
15 9 1 2 2
16 9 1 2 2
17 7 5 4 2
18 2 1 2 2
19 9 2 1 2
20 9 5 2 2
21 9 2 1 2
22 9 2 1 2
23 1 1 2 2
24 8 1 4 2
25 2 4 2 2
26 2 1 2 2
27 2 5 2 5
28 2 1 2 2
29 8 1 2 2
30 1 1 2 2
31 9 2 2 5
32 1 2 2 3
33 1 1 2 2
34 1 1 4 2
35 1 1 2 3
36 1 1 2 3
37 1 1 2 3
38 1 2 2 4
39 1 2 2 3
40 1 6 2 6
41 1 2 4 5
42 1 2 2 3
43 9 2 1 3
44 1 1 2 2
45 1 1 2 2
46 1 2 2 6
47 8 1 2 2
Source : FAO, 2014
-9-

ANNEXE IV : LISTE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ENQUÊTEES


Le tableau 12 suivant présente les scores obtenus par chacune des organisations
internationales dont les performances dans le cadre de partenariats avec les OSC sont
comparées à celle de la FAO.

Tableau 12 : Liste de réponse des bailleurs de fonds GBF-DR


Résultats obtenus des
collaborations Appuis octroyés

Organisations
I II III IV V VI A B C D E F Axe X Axe Y TOTAL
internationales

BAD 1 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 4 5
UE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 5 6 11
PNUD 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 0 4 6 10
UNESCO 1 1 0 1 1 0 1 0 0 0 0 0 1 4 5
UNFPA 1 1 0 1 1 1 1 0 0 0 1 0 2 5 7
Banque
Mondiale 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 5 6 11
ACP 0 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 1 4 2 6
USAID 1 1 0 1 1 1 1 0 1 0 0 0 2 5 7
GIZ 1 1 0 1 1 0 1 1 0 0 0 0 2 4 6
AFD 0 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1 5 6
Helvetas 0 1 1 1 0 1 1 0 0 1 0 0 2 4 6
FIDA 0 1 1 1 1 1 1 0 0 1 0 0 2 5 7
JICA 1 1 0 1 1 1 1 0 0 1 0 0 2 5 7
ONUDI 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 1 2 3
PAM 1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 4 5
FAO 1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 0 0 1 4 5
Source : SMB-DR, 2014
- 10 -

ANNEXE V : AUTRES REFERENCES CONSULTEES NON CITEES DANS LE


TEXTE
- Présentation Powerpoint sur la Direction de l’Appui au Développement Local
(DADL) du Ministère de la Décentralisation et du Développement Local ;
- Guide pratique sur la maîtrise et la mobilisation des ressources financières des
collectivités locales, UAEL ;
- Manuel du participant du « Programme de formation de base des élus locaux ».
UEAL ;
- Guide de planification participative locale, MDCL, DADL, juillet 2010
- Projet de Développement Local Participatif en appui au Programme National de
Développement Local, Février 2006, Banque Mondiale ;
- Note d’orientation : étude portant sur l’élaboration d’une charte de partenariat
C.L/O.C.B - Ministère de la Famille, de la Sécurité Alimentaire, de l’Entreprenariat
Féminin, de la Micro Finance et de la Petite Enfance – Ministère de la
Décentralisation et des Collectivités Locales ;
- Note d’orientation de la Formulation du document cadre de référence de la politique
économique et sociale 2011-2015, Ministère de l’Economie et des Finances, avril
2010 ;
- Note méthodologique relative à l’étude portant sur l’évaluation des coûts des
compétences transférées ;
- Rapport final de l’étude sur la définition du statut des OCB, Ministère de la Famille,
de la Sécurité Alimentaire, de l’Entreprenariat Féminin, de la Micro Finance et de la
Petite Enfance – Ministère de la Décentralisation et des Collectivités Locales, octobre
2009 ;
- Le contrôle de légalité des actes des Collectivités Locales, Ismaïla Madior FALL,
AFRILEX N°5 ;
- Pour une gestion locale plus efficace, démocratique et responsable des services et des
ressources, DGL/Felo, Août 2004 ;
- Décentralisation, société civile, développement au Sénégal, Gudrun Lachenmann
Université de Bielefeld, Faculté de Sociologie, République Fédérale d’Allemagne,
2006 ;
- Consultations citoyennes de Thiès sur la bonne gouvernance, 2008.
TABLE DES MATIERES Pages
REMERCIEMENTS............................................................................................................................... i
RESUME ................................................................................................................................................ii
ABSTRACT ...........................................................................................................................................ii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................ iii
LISTE DES ILLUSTRATIONS ..........................................................................................................iv
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... iv
LISTE DES GRAPHES .................................................................................................................................. iv
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES POUR LES TRAITEMENTS DE DONNEES ................... iv
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................. v
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
1 ETAT DE L’ART ET CADRE CONCEPTUEL ......................................................................... 5
1.1 SOCIETE CIVILE .............................................................................................................................. 5
1.2 PARTENARIAT ................................................................................................................................ 5
1.3 THEORIE DES INSTITUTIONS ET THEORIE DES ORGANISATIONS............................... 6
1.4 DEVELOPPEMENT RURAL .......................................................................................................... 7
2 MATERIELS ET METHODES................................................................................................... 8
2.1 MATERIELS ...................................................................................................................................... 8
2.1.1 JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ..............................................................................................8
2.1.2 JUSTIFICATION DU CHOIX DE L’ORGANISME..............................................................................9
2.1.3 JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE .....................................................................9
2.1.4 OUTILS DES TRAITEMENT ET D’ANALYSE DE DONNEES ......................................................9
2.2 METHODES ................................................................................................................................... 10
2.2.1 DEMARCHES COMMUNES AUX HYPOTHESES.......................................................................... 10
2.2.1.1 RECHERCHES DOCUMENTAIRES ET SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ................................. 10
2.2.1.2 COLLECTE DES DONNEES ........................................................................................................................ 10
2.2.1.3 APUREMENT, SAISIE ET ORGANISATION DES DONNEES ......................................................... 11
2.2.2 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 1 : « La majorité des
partenariats entre la FAO et les organisations de la société civile à Madagascar sont des
prestations de service de transfert de techniques agricoles dans le cadre des projets de
développement mis en œuvre au niveau du terrain »........................................................................... 11
2.2.2.1 IDENTIFICATION DU TYPE D’OSC ENTRETENANT DES RELATIONS LES PLUS
FREQENTES AVEC LA FAO ............................................................................................................................................... 12
2.2.2.2 TYPOLOGIE DES OSC EN PARTENARIAT AVEC LA FAO ............................................................. 12
a. IDENTIFICATION DES VARIABLES............................................................................................................. 12
b. ANALYSE DES CORRELATIONS ENTRE LES VARIABLES ................................................................. 13
2.2.3 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 2 : « Les organisations
de la société civile œuvrant dans le cadre du développement rural cherchent à mieux être
impliquées tout le long des processus de formulation, de réalisation et de suivi des
projets ». ................................................................................................................................................................... 14
2.2.3.1 ECHANTILLONNAGE ................................................................................................................................... 14
2.2.3.2 INTERVIEW DES MEMBRES / RESPONSABLES D’OSC ................................................................ 15
2.2.3.3 ANALYSE DE DISCOURS ............................................................................................................................ 16
2.2.4 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 3 : « Les institutions et
organismes œuvrant pour le développement rural proposent des programmes de
renforcement de capacité aux organisations de la société civile pour affermir leurs
partenariats avec eux ». ..................................................................................................................................... 17
2.2.4.1 IDENTIFICATION DES ELEMENTS STRATEGIQUES DES PARTENARIATS ENTRE LES
BAILLEURS ET LES OSC..................................................................................................................................................... 17
2.2.4.2 TABLEAU QUESTIONNAIRE .................................................................................................................... 18
2.2.4.3 ETUDE DE LA CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES RESULTATS DES
COLLABORATION................................................................................................................................................................. 18
2.3 LIMITES DE L’ETUDE ................................................................................................................. 19
2.4 CHRONOGRAMME DE TRAVAIL ............................................................................................. 20
3 RESULTATS.............................................................................................................................. 22
3.1 CARACTÉRISTIQUES DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN
PARTENARIAT AVEC LA FAO ................................................................................................................ 22
3.1.1 IMPORTANCE DES RELATIONS ENTRETENUES AVEC LA FAO PAR TYPE D’OSC ..... 22
3.1.2 TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN PARTENARIAT AVEC
LA FAO ...................................................................................................................................................................... 23
3.2 FACTEURS D’INTERET DES OSC DANS LE CADRE DE PARTENARIATS POUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL...................................................................................................................... 24
3.2.1 PARAMETRES SOULEVES DANS LES DISCOURS DES OSC ................................................... 24
3.2.2 IMPORTANCE DES PARAMETRES POUR L’ENSEMBLE DES ENQUETES ....................... 25
3.3 PERFORMANCE DES AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DANS LE
CADRE DE PARTENARIATS AVEC LA SOCIETE CIVILE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
A MADAGASCAR ........................................................................................................................................ 26
3.3.1 POSITION STRATEGIQUE DE LA FAO ........................................................................................... 26
3.3.2 CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES RESULTATS OBTENUS DES
COLLABORATIONS .............................................................................................................................................. 27
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ......................................................................... 28
4.1 DISCUSSIONS ................................................................................................................................ 28
4.1.1 AVANTAGES MUTUELS DANS LE CADRE DES PARTENARIATS ENTRE LA FAO ET
LES OSC ..................................................................................................................................................................... 28
4.1.2 ROLES ET RESPONSABILITES DE LA SOCITE CIVILE POUR LE DEVELOPPEMENT
RURAL ....................................................................................................................................................................... 29
4.1.2.1 PLACE DES OSC ............................................................................................................................................. 29
4.1.2.2 ANALYSE SWOT DES OSC ......................................................................................................................... 30
a. FORCES.................................................................................................................................................................... 30
b. FAIBLESSES........................................................................................................................................................... 31
c. OPPORTUNITES .................................................................................................................................................. 32
d. MENACES ............................................................................................................................................................... 33
4.1.3 FACTEURS DE REUSSITE DES PARTENARIATS AVEC LES OSC ...................................... 34
4.1.3.1 FINANCEMENT DES PROJETS DES OSC.............................................................................................. 34
4.1.3.2 RECHERCHE DE LA COMPLEMENTARITE DES ACTIONS .......................................................... 36
a. SOUHAIT DE LA COMMUNAUTÉ DES BAILLEURS .............................................................................. 36
b. ATTENTES DES OSC .......................................................................................................................................... 37
c. LES AVIS DE LA PUISSANCE PUBLIQUE................................................................................................... 37
4.2 RECOMMANDATIONS ................................................................................................................ 39
4.2.1 CHOIX DES OSC PARTENAIRES ....................................................................................................... 39
4.2.1.1 IDENTIFICATION SUIVANT LES CLASSES D’OSC ........................................................................... 39
4.2.1.2 ENCOURAGEMENT DE LA STRUCTURATION DES OSC ............................................................... 39
4.2.1.3 RECHERCHE DE SYNERGIE ...................................................................................................................... 40
4.2.2 APPUIS AUX OSC PARTENAIRES ET PARTENAIRES POTENTIELS .................................. 40
4.2.2.1 APPUI A LA REORGANISATION DES OSC........................................................................................... 40
4.2.2.2 PLAIDOYER POUR LA RECONNAISSANCE DES OSC DANS LE DEVELOPPEMENT ......... 41
4.2.2.3 APPUI A LA MOBILISATION DE RESSOURCES ................................................................................ 41
4.2.2.4 CREATION D’UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT DES OSC ..... 42
4.2.2.5 SYSTEME DE SUBVENTION ..................................................................................................................... 43
4.2.2.6 RENFORCEMENT DE CAPACITES ......................................................................................................... 43
4.2.3 INVESTISSEMENT DANS LES PARTENARIATS......................................................................... 44
4.2.3.1 CONSIDERATION DE LA QUALITE DE PARTENAIRE ................................................................... 44
4.2.3.2 IMPLICATION DANS LES PROCESSUS D’AIDE ................................................................................. 44
4.2.3.3 REDEVABILITE .............................................................................................................................................. 45
CONCLUSION .................................................................................................................................... 46
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 47
WEBGRAPHIE ............................................................................................................................... 49
ANNEXES ......................................................................................................................................... - 1 -
LISTE DES ANNEXES............................................................................................................................... - 1 -
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................... 0

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