Protocol P Rodolpho

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 19

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

FACULTE DES LETTRES, LANGUES, ARTS ET COMMUNICATION


(FLLAC)

DEPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE ET DE LA


COMMUNICATION (DSLC)

Mémoire de licence professionnel

OPTION : Didactique du français

THEME
La lecture au service de l’écriture: Cas de
la classe de 3ème au CEG DJÈGAN-KÊPVI

Réalisé par : Sous la direction de :

Rodolphe HOUSSOU
INTRODUCTION

L'enseignement du français dans les lycées et collèges de nos jours au Bénin se


base sur trois compétences disciplinaires dont la communication orale, la lecture
et la communication écrite. En dehors de ces compétences, nous avons l'étude
des œuvres littéraires mises au programme. Au nombre de deux ou trois par
classe, ces œuvres permettent aux apprenants de faire un retour sur le passé ; de
vivre le passé de certains contes et d'en tirer des leçons de morale, de nourrir
leurs imaginations, de construire le savoir-faire, le savoir être et le savoir-vivre.
De ce fait, dans les collèges, du 1er au 2nd cycle, la lecture s'avère
indispensable. Mais il est constaté aujourd'hui que la plupart des apprenants ne
s'intéresse plus aux œuvres c’est-à-dire à la lecture des œuvres. Or, nous savons
tous que la maîtrise de la langue passe nécessairement par la lecture. C’est à
travers la lecture que l’apprenant découvre de nouveaux lexiques qui améliore
son style. Elle amène l’apprenant à améliorer son vocabulaire, à mieux connaître
l’orthographe de certains mots et à connaître le contexte dans lequel il faut les
utiliser. Ils consacrent leurs temps aux loisirs et aux exercices scientifiques. Cet
état de chose baisse le niveau de ces apprenants, ce qui se constate sur le faible
taux de pourcentage sur les résultats de fin d'année.

En réalité la majorité des apprenants souffrent de sérieuses difficultés


langagières : ils ignorent comment résoudre leurs problèmes, comment
raisonner logiquement, lire intelligiblement, parler d’une façon cohérente et
écrire librement en français. Dans les différents paliers, les apprenants
éprouvent de grands difficultés au niveau des mots, des phrases, des
paragraphes et donc de la structure textuelle, ce qui influe négativement sur la
cohérence de leurs productions écrites. Cette situation est alarmante surtout
pour les enseignants du secondaire car elle représente un obstacle quant à la
réussite des candidats à la fin de leur cursus scolaire secondaire. Notre thème de
recherche « la lecture est au service de l’écrit» n’est pas été choisi au hasard.
C’est un sujet qui est toujours présent dans le processus
d’enseignement/apprentissage du FLE. Le p résent travail se propose de
montrer comment les ressources acquises pendant la lecture peuvent être
mobilisés, réinvestis, réintégrés par les apprenants en production écrite,
d’identifier les difficultés de la lecture chez les apprenants et d’en proposer des
remédiassions en lecture afin de faire acquérir des compétences de « lecture ».

Le sujet a été traité en trois chapitre: le premier chapitre consacré aux


généralités, la problématique, le deuxième chapitre présente le cadre théorique
et méthodologique de la recherche et enfin le troisième chapitre qui expose les
résultats et l’analyser de les résultats d’enquête de terrain.
CHAPITRE 1 : CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE

Dans ce premier chapitre, nous allons d’abord évoquer le contexte général


de notre étude, présenter la problématique de notre recherche. Ensuite, nous
allons présenter les objectifs et les hypothèses du travail et présenter enfin les
motivations du choix de notre sujet.

1.1. CONTEXTE GENERAL

Sur le plan mondial, l’école ne peut plus fonctionner comme dans les
temps passés. Le changement rapide que connaissent les sociétés créent de
nouveaux besoins et nécessités de citoyens nouveaux, ce qui explique les
multiples reformes de systèmes éducatifs dans la plupart des pays en général et
au Bénin en particulier. Ainsi, pour un enseignement plus ou moins parfait, il
faut commencer par identifier voir satisfaire les besoins réels des apprenants.
Cependant, l’Afrique en général et le Bénin en particulier ne sont pas restés en
marge de cette mutation. De ce fait, le système éducatifs béninois a connu
depuis les temps coloniaux jusqu’à ce jours, plusieurs réformes dont la dernière
remonte aux années 1990. Le Bénin s’est trouvé confronté au problème
d’adéquation entre les besoins d’une part et le type de citoyen que son système
éducatifs forme d’autre part. C’est à cet effet que la Conférence des Forces
Vives de la Nation de février 1990 a recommandé que soient organisés les
Etats Généraux de l’Education, pour apporter des solutions aux malaises que
traversait le monde scolaire et universitaire. Les actes des Etats Généraux de
l’Education, tenus à Cotonou du 02 au 09 octobre 1990, ont mis l’accent sur les
nombreux dysfonctionnements qui minent le système éducatif béninois et ont
suggéré de nouvelles orientations en conformité avec les aspirations à un
développement endogène. Pour atteindre les finalités de l’éducation, il faut un
programme, des enseignants, des apprenants, des objectifs d’apprentissages à
atteindre, des résultats attendus, des manuels : bref, un curriculum. Le
processus pour y arriver se réalise entre autres, à travers des actes didactiques
qui se posent chaque jour dans les classes . C’est ainsi que l’Approche Par
Compétence (APC) a vu le jour. Elle est apparue dans le but de modifier les
programmes de cours et aussi de proposer des méthodes d’enseignements dans
chaque discipline. A l’ère de l’Approche Par Compétence en l’occurrence,
l’étude des ouvrages est restée une exigence inéluctable d’autant qu’elle
permet à l’apprenant d’élargir son imagination à travers la lecture, de
découvrir par lui-même d’autres réalités socio-culturelles et d’être du coup
au cœur de l’acte de l’enseignement- apprentissage. Néanmoins, il est
lamentable de constater que la plupart des apprenants ne déploient aucun
effort pour lire les différentes œuvres mises au programme. Certains, pour
diverses raisons notamment financières ne se les procurent même pas.
D’autres, quand bien même, ils ont obtenu ces ouvrages grâce aux parents ou
tuteurs, ne se sont jamais évertués à les lire ou à les étudier. Très souvent, ils
s’accrochent aux mass-médias (radio, télévision, internet…) plus accessibles
sans coups férir, au détriment des livres qui nécessitent un effort intellectuel.
Cette désaffection à la lecture inquiète et interpelle toute la chaine du
système éducatif. Aussi, faut-il oser le dire, certains enseignants en dépit des
injonctions des conseillers pédagogiques et inspecteurs se réfugient derrière
le fait que le temps est insuffisant et que parfois, les contenus des programmes
sont trop lourds pour ne pas réaliser l’étude des œuvres, surtout lorsque
celles-ci appartiennent à la littérature française. Ce faisant, ils relèguent
l’étude des œuvres au second plan et ne permettent d’ores et déjà plus aux
apprenants de s’ouvrir à d’autres réalités culturelles et de bénéficier des
atouts inhérents à la lecture ou à l’étude des œuvres littéraires.

1.2. PROBLEMATIQUE
Depuis quelques années l’Approche Par Compétences (APC) est
instaurée dans notre système éducatif. celle-ci vise à orienter toutes les
recherches de l'étude a l'endroit des apprenants. Autrement dit-elle centre toute
connaissance à partir de la recherche des apprenants .cette approche renforce au
sein des apprenants le désir, la motivation pour la maîtrise des nouvelles
connaissances. Elle vise à ce que l’apprenant soit de plus en plus amené à
rechercher les informations par lui-même, l’enseignant joue un rôle de guide. On
se demande si ce système d’enseignement serait sans difficultés du fait de
l’autonomie accordée aux apprenants. Or, l’apprentissage d’une langue seconde
présente généralement de nombreuses difficultés de motivation et surtout de
maîtrise chez l’apprenant. Celui-ci, une fois sorti de la classe, abandonne
souvent la langue jusqu’au moment de ses devoirs. Ensuite, il abandonne de
nouveau la langue pour ne la retrouver qu’en classe. Il se forge donc une image
de la langue qui ne vit que dans la salle d’étude. L’apprentissage de la langue se
retrouve donc face à de véritables obstacles. Le nombre impressionnant de
recherches consacrées à la question en est un indicateur édifiant. Martinet (1993)
dans son livre Elément de linguistique générale dénonce que : « Selon une
conception fort naïve, mais assez répandue, une langue serait un répertoire de
mots, c’est-à-dire de productions vocales (ou graphiques) ». Pour ce linguiste,
ce serait un leurre de dire qu’une langue peut être apprise en dehors de son
contexte culturel. La langue ne trouve sa richesse que dans sa culture. Cuq (2005
: 51) affirmait : « La légitimité de l’enseignement d’une langue à des étrangers
n’est pas évidente à priori : où sont les limites entre une aide à des décisions
librement choisies et un expansionnisme voire un impérialisme culturel ? Sans
doute, les réponses dépendent largement de la prise en compte des différentes
situations d’enseignement : en contexte scolaire ou adulte, en langue étrangère
ou en langue seconde, etc. La didactique doit aussi s’interroger sur les moyens
mis à sa disposition ou qu’elle peut générer, bref, sur ses rapports avec
l’argent».

Toutefois, c’est encore plus difficile l’apprentissage d’une langue étrangère dans
un contexte socio-culturel structuré par les langues nationales séculaires. Plus
difficile encore est d’apprendre une langue étrangère avec des matériaux peu
adaptés, un cadre organisationnel sommaire et parfois un personnel
médiocrement formé pour une telle tâche. L’apprentissage des langues est donc
une problématique majeure et très actuelle au vu des défis et du niveau de
maîtrise surtout de français, langue de travail dans notre pays. Face à toutes ces
difficultés fondées sur la désaffection de l’apprentissage de la langue, une
grande question s’impose : la lecture permet-elle d’améliorer les capacités
communicatives à l’écrit des apprenants ou les aident-elles à entrer dans leur
réalité culturelle ou interculturelle ?

Ces situations inquiétantes interpellent et nécessitent qu’on s’y penche. Dans


notre travail de recherche, notre objectif est de mettre la lumière sur le rôle de la
lecture dans l’amélioration des compétences scripturales chez les apprenants.

L’on est en droit de se poser quelques questions : Qu’est-ce qui peut expliquer le
manque d’intérêt pour l’étude des œuvres françaises ? L’activité de
compréhension de l’écrit pourrait-elle avoir un rôle dans l’amélioration du
processus de l’écrit ? Précisément, l’observation de la manière d’écriture d’un
mot lors de lecture pourrait-elle avoir une influence sur la remédiassions de
l’écrit ?

1.3. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DU TRAVAIL


1.3.1. Les Objectifs

 Objectif Général
Notre objectif est de mettre la lumière sur le rôle de la lecture dans
l’amélioration des compétences scripturales chez les apprenants

De cet objectif découlent des objectifs spécifiques.

 Objectifs spécifiques
Notre étude vise spécifiquement à :
- Démontrer que l’activité de compréhension de l’écrit joue un rôle dans
l’amélioration de l’écrit ?
- Montrer comment les ressources acquises pendant la lecture peuvent être
mobilisés, réinvestis, réintégrés par les apprenants en production écrite;
- Identifier les difficultés de la lecture chez les apprenants;
A partir de ces objectifs spécifiques, nous émettrons les hypothèses suivantes.

1.3.2. Hypothèses

 Hypothèse Générale
La lecture joue un rôle important dans l’acquisition du compétence d’écriture.

De cette hypothèse générale découle les hypothèses spécifiques suivantes.

 Hypothèses Spécifiques
- L’observation de l’écriture lors de lecture a une influence sur la
remédiation de l’écrit
- Il est constable que les élèves qui lisent beaucoup en plus des
compétences scripturales;
- Les apprenants rencontrent d’énormes difficultés la stratégie dynamiques
et efficace qu’est la lecture ;
1.4. Justification du choix du sujet

Plusieurs raisons nous motivent à opérer le choix de ce sujet. D’abord, il nous


est permis de constater de par nos recherches et investigations que le système
éducatif traverse depuis un certain nombre d’année, une crise pédagogique.
Cette pédagogie qui est l’ensemble des interventions de l’enseignant sur la
conduite de la classe, est confrontée depuis quelques temps à des difficultés qui
engendrent l’insatisfaction des besoins ou attentes au cours de l’enseignement-
apprentissage, le faible niveau des élèves dans leurs prestations quotidiennes et
lors des évaluations. Ensuite, il faut noter que les apprenants sont confrontés
aux situations d’apprentissage dans une situation de classe. Enfin, il conviendra
dans ce présent mémoire de s’interroger sur la question sur le rôle de la lecture
dans l’amélioration des compétences scripturales chez les apprenants.

Pour atteindre notre objectif de recherche, il nous faut donc un cadre


théorique et un cadre méthodologie.

2.1. Cadre théorique

Dans cette présente section, il sera question de la présentation de notre modèle


théorique d’analyse du sujet, de la clarification conceptuelle et enfin de la revue
de littérature.

2.1.1. Modèle théorique d’analyse du sujet

Indispensable à tout projet de recherche scientifique, la théorie en


constitue la colonne vertébrale. De ce fait, et fort de ce que préconise Eco
(1985), le texte est un tissu de signes. Il est ouvert, interprétable, mais doit être
entrevu comme un tout cohérent. Il construit son Lecteur Modèle, et est
davantage une totalité où l'auteur amène les mots puis le lecteur le sens. Le texte
est en fait une « machine paresseuse qui exige du lecteur un travail coopératif
acharné pour remplir les espaces de non-dit ou de déjà-dit restés en blanc ».

Par sa cohérence, un texte, en tant que système conventionné, peut réduire la


possibilité de tenter certaines interprétations. Si quelqu'un écrit « Marie mange
présentement un… », On déduit que le mot suivant sera un nom, et que ce nom
ne sera sans doute pas « camion ». Le lecteur ou le destinataire doit donc exercer
un jugement sémiotique, c'est-à-dire que « pour “comprendre” le sens d'un texte,
surtout s'il est indirect, le destinataire doit mettre en œuvre des processus de
coopération interprétative […]. » Eco (1988).

Selon Eco, il arrive des situations où « le lecteur, en identifiant des


structures profondes, met en lumière quelque chose que l'auteur ne pouvait
pas vouloir dire et que pourtant le texte semble exhiber avec une absolue clarté »
(Eco, 2001 [1979] : 230). S'opposent alors ici l'intention du lecteur (ce que le
lecteur tire comme interprétations du texte), l'intention du texte (ce que le texte,
dans ses mécanismes internes, permet qu'on en dise) et l'intention de l'auteur (ce
que l'auteur désirait infuser comme significations dans son texte).

Par exemple, la compétence idéologique du Lecteur Modèle intervient


pour diriger le choix de la charpente actancielle (voir le chapitre sur le modèle
actantiel) et des grandes oppositions idéologiques. Si les compétences
idéologiques du lecteur consistent en une opposition Valeurs
spirituelles (connotées « bonnes ») et Valeurs matérielles (« mauvaises »), il
sera amené à actualiser le contenu textuel de cette façon. Mais le texte peut
prévoir cette compétence et amener le Lecteur Modèle à déterminer des
structures plus complexes que cette simple division. Le texte a des droits et il
peut y avoir des cas de décodage aberrants, où par exemple des lecteurs
prolétaires actualisent (intention du lecteur) selon une idéologie révolutionnaire
un discours fait (intention de l'auteur) d'un point de vue réformiste ou contre-
révolutionnaire. Le texte peut toutefois véhiculer des pensées ou éléments
(actualisables) dont l'auteur était inconscient et déboucher sur une coopération
interprétative ayant une fin heureuse (Eco, 1985 : 73-74).

2.1.2. Clarification conceptuelle

 Lecture :
Selon Marie Gaussel (2015), la lecture est l’acte de lire comme la capacité à
établir des relations entre les séquences de signes graphiques d’un texte et les
signes linguistiques propres à un langage naturelle (phonèmes, mots, marques
grammaticales), mais c’est aussi la prise de connaissance du contenu d’un texte
écrit.
Elle est définie comme une activité psychosensorielle qui vise à donner un sens
à des signes graphiques recueillis par la vision et qui implique à la fois des
traitements perceptifs et cognitifs.
 Ecriture :
G.Deleuse (1995) avance que, « écrire est une affaire de devenir toujours
inachevé, toujours en train de se faire, et qui déborde toute matière vivable ou
vécue, c’est un processus, c’est à dire un passage de vie qui traverse le vivable et
le vécu. ». Selon Mme Fewzia Sara Kara Mustafa : « (...) écrire, c’est savoir
saisir et donner du sens à un texte ; c’est découvrir, organiser et interpréter la
signification de ce qui est écrit. ».

Encarta Junior (2008), « l’écriture est un système de signes visuels qui sert à
transcrire les sons des langages parlé. L’écriture est un formidable moyen de
communication entre les hommes, puisqu’elle permet d’échanger des mots et
des sens, même en l’absence de parole. Elle permet aussi de garder la mémoire
de ce qui a été dit ou fait, d’une certaine façon elle ouvre la voie à l’histoire et
aide à protéger et transmettre le savoir ».

En plus simple, l’écriture est un moyen de communication indirect


s’appuyant sur un support écrit qui sera lu par un ou plusieurs personnes. Elle ne
se limite pas à une succession d’actes graphiques, c’est une activité mentale
produisant des énoncés fixés sur un support.

 Apprentissage :
Selon Landshere (1979), l’apprentissage est défini comme un « processus d’effet
plus ou moins durable par lequel des comportements nouveaux sont acquis ou
des comportements déjà sont modifiés en interaction avec le milieu ou
l’environnement ». Quant à Legendre (1993) il définit l’apprentissage comme
un « acte de perception, d’interaction et d’intégration d’un objet par un sujet.
Acquisition des connaissances et développement d’habiletés, d’attitudes et de
valeur qui s’ajoutent à la structure cognitive d’une personne. Processus qui
permet l’évolution de la synthèse des savoirs, des habiletés, des attitudes et des
valeurs d’une personne ». Vienneau (2011) définit l’apprentissage comme « un
processus interne, interactif, cumulatif et multidirectionnel par lequel
l’apprenant construit activement ses savoirs ».

On peut considérer alors l’apprentissage comme une modification stable et


durable des savoir-faire ou des savoir-être d’un individu, modification
attribuable à l’expérience, à l’entrainement, aux exercices pratiqués par cet
individu.

2.1.3. Revue de littérature

La problématique de la lecture au service de l’écriture, stratégies


d’apprentissage dynamiques et efficaces a fait l’objet de plusieurs études et
recherches scientifique.

Noël Z. (2009), dans son mémoire de CAPES : enseignement apprentissage de


la lecture au cours secondaire, analyse et proposition d'une nouvelle approche
cas des CEG TOFFO et HOUEGBO est parvenu a proposé de nouvelles
approches pour une lecture efficace au premier cycle et au second cycle. Ces
propositions concernent les démarches pratiques pour étudier les œuvres au
programme.

TOUGAN C. Cyprien (2010), dans son mémoire de fin de formation


intitulé, le goût pour la lecture, disposition pour y parvenir aux cours moyens a
souligné que : pour pouvoir transmettre l’envie de lire, il est nécessaire que
l’enseignant s’intéresse lui-même à la lecture, qu’il démontre aux apprenants la
place que la lecture occupe dans la vie. Ainsi, les apprenants sentiront la propre
motivation du maître qui favorisera la création d’un environnement stimulant.

Marcellin K. (2018) dans son mémoire de licence : proposition pour l'étude


intégrale d'un roman dans l'enseignement secondaire: cas de petit jo, enfant des
rues de Évelyne Mpoudi NGOLLE dans le CEG KPOME avec les apprenants de
la 5ème , montre l'importance de la lecture et a proposé des pistes de solution aux
difficultés liées à l'enseignement de l'étude des œuvres.

Comlan Anselme BOCO propose en effet: l'apprentissage du français à


travers l'étude des œuvres au programme des classes de première des lycées et
collèges du Bénin. Dans son étude, il en arrive à la conclusion que: “l'étude de
l'œuvre intégrale concours énormément à l'apprentissage de la langue ”. Quand
on sait qu'on ne peut pas étudier une œuvre en dehors de la littérature et qu'on ne
peut pas étudier une œuvre sans étudier la langue qui la porte, on comprend le
bon sens de son sujet et son intérêt pour l'apprentissage de la langue et de la
littérature.

Ernest F. OROBIYI, (2013) a montré dans son mémoire de maîtrise portant


sur le thème:" étude de sous l'orage de Seydou BADIAN et de "le cid de pierre
corneille, quels apports dans l'enseignement apprentissage du français: cas des
élèves de la 3ème du CEG Godomey " que la lecture et l'étude d'une œuvre sont
la voie royale pour acquérir une vaste culture. Pour montrer les bienfaits de la
lecture il a précisé que la lecture enlève le stress, l'énervement, permet de se
libérer, de se détendre, de voyager et de se divertir. Elle permet également
d'enrichir le savoir, de découvrir d'autres cultures par écrit.

Selon C.CORNAIRE, « la compétence à lire se perfectionne tout au long


du préscolaire et du primaire, pour situer un élève dans ce continuum, il est
indispensable de connaitre la façon dont les habiletés en lecture se transforment
de la maternelle à la fin du primaire ». Nous pouvons dire qu’avoir une
compétence en lecture ne peut se faire sans passer par différentes étapes de
formation d’une lecture c’est à dire l’apprenant ou bien le lecteur doit suivre un
cheminement de transformation des habiletés jusqu’à ce qu’il arrive au dernier
stade d’acquisition de la lecture. Parlant de l’interactions lecture-écriture, Yves
REUTER : Dans la revue repères nº14, Yves REUTER présente les propos sur
les interactions lecture-écriture recueillis lors du colloque Théodile-Crel en
1993. Lors de ce colloque, une évidence est apparue : les interactions entre
apprentissage de la lecture et de l’écriture sont nécessaires. Toutefois, il
semblerait que les débats actuels restent beaucoup plus polarisés sur la lecture
que sur la production d’écrits. D’ailleurs, Yves REUTER nous dit que « les
interactions officielles sont beaucoup plus explicites sur la lecture que sur la
production d’écrits ».15 Selon B.DELFORCE, « chez les enseignants, la
relation entre lecture et écriture, dont on attend des bénéfices substantiels, est
pensée en règle générale, sur le mode de la coexistence féconde plutôt que celui
de l’articulation et l’interaction active ».D’ailleurs, les recherches posent le
postulat de l’interaction lecture-écriture sans le considérer comme un réel
problème de recherche. Par exemple, l’article écrit par Anne-Marie CHARTIER
et Jean HEBRARD à l’occasion de ce colloque porte sur l’intervention de la
composition française dans l’école du 19eme siècle que sur les significations
successives de la relation lecture-écriture. Pour ces chercheurs, il est dont claire
que la lecture sert l’écriture voir même que l’écriture sert la lecture mais ils ne
posent pas la question de l’interaction lecture-écriture en tant que problème.
Certains chercheurs abordent cette interaction sous un seul angle : le plus
souvent, ils constatent l’apport de la lecture à la production d’écrit. Deux
contributions cependant procèdent de la relation inverse. En effet, J.Dolz se situe
du côté des modifications que provoque un enseignement systématique et
intensif de l’écriture des textes argumentatifs. Et H.PORTINE met en relation «
lecture et reformulation » écrite. Selon lui, « la reformulation convoque
l’activité de l’écriture qui joue un rôle fondamental, dans la fixation des normes
(...) l’écriture a donc un statut de procédure d’accompagnement de l’activité
centrale dont la visée est l’acquisition d’une capacité de lecteur ». De plus des
recherches, dans le domaine de l’enseignement/apprentissage du FLE montrent
que lecture et écriture mettent en œuvre des opérations et connaissances
cognitives communes. Mais, finalement, une seule recherche porte
fondamentalement sur les interactions lecture-écriture. Ainsi l’équipe de Michel
FAYOL a choisi de focaliser sa recherche sur des cas de figures ou les
interactions compréhension/production sont bien établies. Les résultats de cette
recherche mettent en évidence la complexité des problèmes et la nécessité de
déterminer des observables pertinents par rapport à la question de l’interaction.

2.2. Cadre Méthodologique de la recherche

Dans cette section, nous allons évoquer notre cadre d’étude et nos difficultés
rencontrées dans la collecte des données

2.2.1. Cadre d’étude

Présentation du cadre d’étude


Le Collège d’Enseignement Général Djègan-kpêvi est situé dans le
département de l’Ouémé, précisément dans commune de Porto-Novo, 4 ème
arrondissements qui compte une population de plus 223 000 environ . Le
collège est situé dans le village Djègan-kpêvi. De part sa situation
géographique, le CEG accueille aussi bien les apprenants des villages voisins.

2.2.2. Recherche documentaire

Toute recherche, pour conduire à des résultats fiables, doit s’appuyer sur une
démarche scientifique. C’est de la démarche du travail que dépend la qualité des
résultats. Il existe plusieurs méthodes et celles-ci sont généralement dictées par
les exigences, c’est-à-dire les réalités liées au but de la recherche. C’est pour
cela qu’il nous parait pertinent d’annoncer la méthodologie de nos
investigations. Dans ce cadre de travail, nous avons adopté plusieurs démarches
qui s’articulent autour des points essentiels suivants :

 La recherche documentaire
Cette étape s’articule autour de deux points à savoir la bibliothèque et

l’internet.
 La bibliothèque
Bien qu’aucuns mémoire et ouvrage n’a réellement exploré notre sujet,
nous nous sommes inspirés et nourris de quelques ouvrages et mémoires et
articles afin de mieux orienter notre sujet de recherche.
 Internet
Dans le cadre du présent travail, nous nous sommes orientés vers une
documentation électronique. Elle nous a permis de découvrir de sources
variées d’information sur le sujet. Nous ne nous sommes pas limités à la
simple recherche d’informations mais avons sélectionné des informations
venant de sources dignes de foi. Effet, nous avons consulté le site
www.étude-littéraires.com et www.wikipédia.com Cette variété de sources
documentaires nous a permis d’avoir une documentation riche variée.

 Les enquêtes de terrain


Il s’agit des enquêtes exploratoires. Elles permettent d’adresser des
questionnaires à l’endroit des enseignants et des apprenants car ils sont
tous deux concernés par l’enseignement –apprentissage du français. Ces
questions sont établies en fonction des différentes catégories de
personnes à enquêter. Elle s’est déroulée en trois étapes à savoir le pré-
test, le test et le post-test.

 Pré-test
Il nous a permis de vérifier l’adéquation de notre questionnaire écrit et la
justesse de la cible. Notre questionnaire s’est déployé en deux parties. Un
questionnaire pour les collègues enseignant en l’occurrence ceux qui tiennent
les classes du premier cycle. Un autre a été administré aux apprenants des
ème
classes de 3 .
 Test
Il s’agit de l’administration ou de la distribution et du remplissage des
questionnaires. Les répondants ont reçu les questionnaires et les ont
ramenés après remplissage.

 Post-test
Il a permis de vérifier la fidélité des réponses pour valider ou non nos
hypothèses après les résultats obtenus.
L’exploitation et l’analyse des données nous permettrons de vérifier nos
hypothèses.
 Echantillonnage
Pour réaliser cette étude, nous avons choisi un échantillon de cinquante
ème
(50) apprenants dont vingt (20) filles du premier cycle et en classe de 3 .
S’agissant des professeurs de français nous avons privilégié ceux du
premier cycle pour pouvoir répondre convenablement à notre thématique. Au
nombre de 15, ils interviennent tous au CEG Djègan-kpêvi. Cet
échantillonnage est convenable parce qu’il est représentatif de la population
cible et permet de collecter les données pour répondre aux questions de
recherches sur le sujet
2.2.3. Difficultés rencontrées

La réalisation de ce travail n’est pas restée sans difficultés. Ces


difficultés sont multiples et multiformes. nous avons eu du mal à avoir des
informations sur le sujet en raison de l’indisponibilité des enseignants. Enfin,
nous nous sommes confrontés à des difficultés d’analyse des résultats.

Ainsi, après la collecte des données nous nous sommes arrivées certains
résultats.
Bibliographie :

Ouvrages :

1) BESSE, Henri « Les langues et leur enseignement / apprentissage», Revue


des travaux de didactique du Français langue étrangère », 1987

2) Dabène, L, « sociolinguistique pour l’enseignement des langues Repères »,


France, Hachette F.L.E

3) DEFAYS. J- M, avec la collaboration de MARECHAL M et de SAOENEN


F, Principes et Pratiques De la communication scientifique et technique, Edition
De Boeck université sa, 1ère édition, Paris, Juin 2003

4) BENTOLILA. A, CHEVALIER. B, FALCOZ-VIGN D, Théories et Pratiques


: la lecture, Apprentissage, Evaluation, Perfectionnement, Edition : Nathan,
France, Paris, 1991

5) J.Leif-Jdelay-J.J.guil larmé.Psycholagie et éducation. Tome 3, Ed.Fernand


Nathan. Paris 1968

6) G.Chauveau.Comment l’enfant de vient lecteur : pour une psychologie


Cognitive et culturelle de L’enfant, Ed. Retz. Paris.1997

7) CRISTINE BARRE DE MINIAC, (2000), Le rapport à l’écriture : aspects


théoriques et didactiques, Paris, Presses universitaires du Septentrion,

8) G. Chauveau, 2004, Comment l’enfant devient lecteur, éd RETZ / SEJER

Les mémoires :

1) Samira Boubakour, « ÉTUDIER LE FRANÇAIS… QUELLE HISTOIRE ! »,


Université Lumière Lyon 2, France Université de Batna, Algérie.

2) Mémoire élaboré pour l’obtention du diplôme de Master Option Fle,


didactique des languescultures, Les difficultés en lecture dans L’Enseignement /
Apprentissage du FLE « Cas des élèves de 5ème année primaire de l’école
DEBABECHE Abdallah – Biskra ».

3) Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de Master Option :


Didactique du FLE « La production écrite chez les élèves en difficultés :
motivations et solutions. Cas des apprenants de la 5ème année primaire. Ecole
Ibn-Khaldoune – Adrar ».

4) Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du Diplôme de Master


Spécialité : Français Option : Didactique des textes et du discours,
L’enseignement de l’écrit chez les apprenants de la Première année moyenne de
l’école Djemaï El Hachmi d’Illoula Oumalou, Mezizene Lynda.

5) Hamraoui Djelloul et Hammaoui Keltoum. Mémoire de master Option :


didactique du FLE, Les cours de soutien extrascolaire en compréhension de
l'écrit : entre réussite et échec. Cas des apprenants de la 5 ème année primaire.
École Abdelhamid Ben Badais Adrar.2017-2018

Les sites web :

1)[www.unige.ch/lettres/[rama/enseignements/méthodes/hlecture/hlintegr.html]

2) Wikipédia, l’encyclopédie libre

3) www. Etudier en psychologie à la Téluq: questions et réponses.

4) www.edu.gov.on.ca˃reading˃effective,

Vous aimerez peut-être aussi