Protocol P Rodolpho
Protocol P Rodolpho
Protocol P Rodolpho
THEME
La lecture au service de l’écriture: Cas de
la classe de 3ème au CEG DJÈGAN-KÊPVI
Rodolphe HOUSSOU
INTRODUCTION
Sur le plan mondial, l’école ne peut plus fonctionner comme dans les
temps passés. Le changement rapide que connaissent les sociétés créent de
nouveaux besoins et nécessités de citoyens nouveaux, ce qui explique les
multiples reformes de systèmes éducatifs dans la plupart des pays en général et
au Bénin en particulier. Ainsi, pour un enseignement plus ou moins parfait, il
faut commencer par identifier voir satisfaire les besoins réels des apprenants.
Cependant, l’Afrique en général et le Bénin en particulier ne sont pas restés en
marge de cette mutation. De ce fait, le système éducatifs béninois a connu
depuis les temps coloniaux jusqu’à ce jours, plusieurs réformes dont la dernière
remonte aux années 1990. Le Bénin s’est trouvé confronté au problème
d’adéquation entre les besoins d’une part et le type de citoyen que son système
éducatifs forme d’autre part. C’est à cet effet que la Conférence des Forces
Vives de la Nation de février 1990 a recommandé que soient organisés les
Etats Généraux de l’Education, pour apporter des solutions aux malaises que
traversait le monde scolaire et universitaire. Les actes des Etats Généraux de
l’Education, tenus à Cotonou du 02 au 09 octobre 1990, ont mis l’accent sur les
nombreux dysfonctionnements qui minent le système éducatif béninois et ont
suggéré de nouvelles orientations en conformité avec les aspirations à un
développement endogène. Pour atteindre les finalités de l’éducation, il faut un
programme, des enseignants, des apprenants, des objectifs d’apprentissages à
atteindre, des résultats attendus, des manuels : bref, un curriculum. Le
processus pour y arriver se réalise entre autres, à travers des actes didactiques
qui se posent chaque jour dans les classes . C’est ainsi que l’Approche Par
Compétence (APC) a vu le jour. Elle est apparue dans le but de modifier les
programmes de cours et aussi de proposer des méthodes d’enseignements dans
chaque discipline. A l’ère de l’Approche Par Compétence en l’occurrence,
l’étude des ouvrages est restée une exigence inéluctable d’autant qu’elle
permet à l’apprenant d’élargir son imagination à travers la lecture, de
découvrir par lui-même d’autres réalités socio-culturelles et d’être du coup
au cœur de l’acte de l’enseignement- apprentissage. Néanmoins, il est
lamentable de constater que la plupart des apprenants ne déploient aucun
effort pour lire les différentes œuvres mises au programme. Certains, pour
diverses raisons notamment financières ne se les procurent même pas.
D’autres, quand bien même, ils ont obtenu ces ouvrages grâce aux parents ou
tuteurs, ne se sont jamais évertués à les lire ou à les étudier. Très souvent, ils
s’accrochent aux mass-médias (radio, télévision, internet…) plus accessibles
sans coups férir, au détriment des livres qui nécessitent un effort intellectuel.
Cette désaffection à la lecture inquiète et interpelle toute la chaine du
système éducatif. Aussi, faut-il oser le dire, certains enseignants en dépit des
injonctions des conseillers pédagogiques et inspecteurs se réfugient derrière
le fait que le temps est insuffisant et que parfois, les contenus des programmes
sont trop lourds pour ne pas réaliser l’étude des œuvres, surtout lorsque
celles-ci appartiennent à la littérature française. Ce faisant, ils relèguent
l’étude des œuvres au second plan et ne permettent d’ores et déjà plus aux
apprenants de s’ouvrir à d’autres réalités culturelles et de bénéficier des
atouts inhérents à la lecture ou à l’étude des œuvres littéraires.
1.2. PROBLEMATIQUE
Depuis quelques années l’Approche Par Compétences (APC) est
instaurée dans notre système éducatif. celle-ci vise à orienter toutes les
recherches de l'étude a l'endroit des apprenants. Autrement dit-elle centre toute
connaissance à partir de la recherche des apprenants .cette approche renforce au
sein des apprenants le désir, la motivation pour la maîtrise des nouvelles
connaissances. Elle vise à ce que l’apprenant soit de plus en plus amené à
rechercher les informations par lui-même, l’enseignant joue un rôle de guide. On
se demande si ce système d’enseignement serait sans difficultés du fait de
l’autonomie accordée aux apprenants. Or, l’apprentissage d’une langue seconde
présente généralement de nombreuses difficultés de motivation et surtout de
maîtrise chez l’apprenant. Celui-ci, une fois sorti de la classe, abandonne
souvent la langue jusqu’au moment de ses devoirs. Ensuite, il abandonne de
nouveau la langue pour ne la retrouver qu’en classe. Il se forge donc une image
de la langue qui ne vit que dans la salle d’étude. L’apprentissage de la langue se
retrouve donc face à de véritables obstacles. Le nombre impressionnant de
recherches consacrées à la question en est un indicateur édifiant. Martinet (1993)
dans son livre Elément de linguistique générale dénonce que : « Selon une
conception fort naïve, mais assez répandue, une langue serait un répertoire de
mots, c’est-à-dire de productions vocales (ou graphiques) ». Pour ce linguiste,
ce serait un leurre de dire qu’une langue peut être apprise en dehors de son
contexte culturel. La langue ne trouve sa richesse que dans sa culture. Cuq (2005
: 51) affirmait : « La légitimité de l’enseignement d’une langue à des étrangers
n’est pas évidente à priori : où sont les limites entre une aide à des décisions
librement choisies et un expansionnisme voire un impérialisme culturel ? Sans
doute, les réponses dépendent largement de la prise en compte des différentes
situations d’enseignement : en contexte scolaire ou adulte, en langue étrangère
ou en langue seconde, etc. La didactique doit aussi s’interroger sur les moyens
mis à sa disposition ou qu’elle peut générer, bref, sur ses rapports avec
l’argent».
Toutefois, c’est encore plus difficile l’apprentissage d’une langue étrangère dans
un contexte socio-culturel structuré par les langues nationales séculaires. Plus
difficile encore est d’apprendre une langue étrangère avec des matériaux peu
adaptés, un cadre organisationnel sommaire et parfois un personnel
médiocrement formé pour une telle tâche. L’apprentissage des langues est donc
une problématique majeure et très actuelle au vu des défis et du niveau de
maîtrise surtout de français, langue de travail dans notre pays. Face à toutes ces
difficultés fondées sur la désaffection de l’apprentissage de la langue, une
grande question s’impose : la lecture permet-elle d’améliorer les capacités
communicatives à l’écrit des apprenants ou les aident-elles à entrer dans leur
réalité culturelle ou interculturelle ?
L’on est en droit de se poser quelques questions : Qu’est-ce qui peut expliquer le
manque d’intérêt pour l’étude des œuvres françaises ? L’activité de
compréhension de l’écrit pourrait-elle avoir un rôle dans l’amélioration du
processus de l’écrit ? Précisément, l’observation de la manière d’écriture d’un
mot lors de lecture pourrait-elle avoir une influence sur la remédiassions de
l’écrit ?
Objectif Général
Notre objectif est de mettre la lumière sur le rôle de la lecture dans
l’amélioration des compétences scripturales chez les apprenants
Objectifs spécifiques
Notre étude vise spécifiquement à :
- Démontrer que l’activité de compréhension de l’écrit joue un rôle dans
l’amélioration de l’écrit ?
- Montrer comment les ressources acquises pendant la lecture peuvent être
mobilisés, réinvestis, réintégrés par les apprenants en production écrite;
- Identifier les difficultés de la lecture chez les apprenants;
A partir de ces objectifs spécifiques, nous émettrons les hypothèses suivantes.
1.3.2. Hypothèses
Hypothèse Générale
La lecture joue un rôle important dans l’acquisition du compétence d’écriture.
Hypothèses Spécifiques
- L’observation de l’écriture lors de lecture a une influence sur la
remédiation de l’écrit
- Il est constable que les élèves qui lisent beaucoup en plus des
compétences scripturales;
- Les apprenants rencontrent d’énormes difficultés la stratégie dynamiques
et efficace qu’est la lecture ;
1.4. Justification du choix du sujet
Lecture :
Selon Marie Gaussel (2015), la lecture est l’acte de lire comme la capacité à
établir des relations entre les séquences de signes graphiques d’un texte et les
signes linguistiques propres à un langage naturelle (phonèmes, mots, marques
grammaticales), mais c’est aussi la prise de connaissance du contenu d’un texte
écrit.
Elle est définie comme une activité psychosensorielle qui vise à donner un sens
à des signes graphiques recueillis par la vision et qui implique à la fois des
traitements perceptifs et cognitifs.
Ecriture :
G.Deleuse (1995) avance que, « écrire est une affaire de devenir toujours
inachevé, toujours en train de se faire, et qui déborde toute matière vivable ou
vécue, c’est un processus, c’est à dire un passage de vie qui traverse le vivable et
le vécu. ». Selon Mme Fewzia Sara Kara Mustafa : « (...) écrire, c’est savoir
saisir et donner du sens à un texte ; c’est découvrir, organiser et interpréter la
signification de ce qui est écrit. ».
Encarta Junior (2008), « l’écriture est un système de signes visuels qui sert à
transcrire les sons des langages parlé. L’écriture est un formidable moyen de
communication entre les hommes, puisqu’elle permet d’échanger des mots et
des sens, même en l’absence de parole. Elle permet aussi de garder la mémoire
de ce qui a été dit ou fait, d’une certaine façon elle ouvre la voie à l’histoire et
aide à protéger et transmettre le savoir ».
Apprentissage :
Selon Landshere (1979), l’apprentissage est défini comme un « processus d’effet
plus ou moins durable par lequel des comportements nouveaux sont acquis ou
des comportements déjà sont modifiés en interaction avec le milieu ou
l’environnement ». Quant à Legendre (1993) il définit l’apprentissage comme
un « acte de perception, d’interaction et d’intégration d’un objet par un sujet.
Acquisition des connaissances et développement d’habiletés, d’attitudes et de
valeur qui s’ajoutent à la structure cognitive d’une personne. Processus qui
permet l’évolution de la synthèse des savoirs, des habiletés, des attitudes et des
valeurs d’une personne ». Vienneau (2011) définit l’apprentissage comme « un
processus interne, interactif, cumulatif et multidirectionnel par lequel
l’apprenant construit activement ses savoirs ».
Dans cette section, nous allons évoquer notre cadre d’étude et nos difficultés
rencontrées dans la collecte des données
Toute recherche, pour conduire à des résultats fiables, doit s’appuyer sur une
démarche scientifique. C’est de la démarche du travail que dépend la qualité des
résultats. Il existe plusieurs méthodes et celles-ci sont généralement dictées par
les exigences, c’est-à-dire les réalités liées au but de la recherche. C’est pour
cela qu’il nous parait pertinent d’annoncer la méthodologie de nos
investigations. Dans ce cadre de travail, nous avons adopté plusieurs démarches
qui s’articulent autour des points essentiels suivants :
La recherche documentaire
Cette étape s’articule autour de deux points à savoir la bibliothèque et
l’internet.
La bibliothèque
Bien qu’aucuns mémoire et ouvrage n’a réellement exploré notre sujet,
nous nous sommes inspirés et nourris de quelques ouvrages et mémoires et
articles afin de mieux orienter notre sujet de recherche.
Internet
Dans le cadre du présent travail, nous nous sommes orientés vers une
documentation électronique. Elle nous a permis de découvrir de sources
variées d’information sur le sujet. Nous ne nous sommes pas limités à la
simple recherche d’informations mais avons sélectionné des informations
venant de sources dignes de foi. Effet, nous avons consulté le site
www.étude-littéraires.com et www.wikipédia.com Cette variété de sources
documentaires nous a permis d’avoir une documentation riche variée.
Pré-test
Il nous a permis de vérifier l’adéquation de notre questionnaire écrit et la
justesse de la cible. Notre questionnaire s’est déployé en deux parties. Un
questionnaire pour les collègues enseignant en l’occurrence ceux qui tiennent
les classes du premier cycle. Un autre a été administré aux apprenants des
ème
classes de 3 .
Test
Il s’agit de l’administration ou de la distribution et du remplissage des
questionnaires. Les répondants ont reçu les questionnaires et les ont
ramenés après remplissage.
Post-test
Il a permis de vérifier la fidélité des réponses pour valider ou non nos
hypothèses après les résultats obtenus.
L’exploitation et l’analyse des données nous permettrons de vérifier nos
hypothèses.
Echantillonnage
Pour réaliser cette étude, nous avons choisi un échantillon de cinquante
ème
(50) apprenants dont vingt (20) filles du premier cycle et en classe de 3 .
S’agissant des professeurs de français nous avons privilégié ceux du
premier cycle pour pouvoir répondre convenablement à notre thématique. Au
nombre de 15, ils interviennent tous au CEG Djègan-kpêvi. Cet
échantillonnage est convenable parce qu’il est représentatif de la population
cible et permet de collecter les données pour répondre aux questions de
recherches sur le sujet
2.2.3. Difficultés rencontrées
Ainsi, après la collecte des données nous nous sommes arrivées certains
résultats.
Bibliographie :
Ouvrages :
Les mémoires :
1)[www.unige.ch/lettres/[rama/enseignements/méthodes/hlecture/hlintegr.html]
4) www.edu.gov.on.ca˃reading˃effective,