Poly Analyse 1 Réduit
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2
I. Fonctions d’une variable réelle
1 Généralités
Définition 1. Une fonction est une correspondance d’un ensemble E dans un ensemble F qui associe à un
élément 𝑥 de E donné au plus un et un seul 𝑦 dans F . On dit que y est l’image de 𝑥 (qui est un antécédent de
y) par la fonction 𝑓. On note : 𝑓: E → F
𝑥→𝑦
L’ensemble de définition d’une fonction f est l’ensemble D des valeurs de x pour lesquelles 𝑓 (𝑥) existe.
2 Limites
2.1 Limite en un point
Soit 𝑓: 𝐼 → ℝ une fonction définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ. Soit 𝑎 ∈ ℝ un point de 𝐼 ou une extrémité de 𝐼 et
Soit 𝑙 ∈ ℝ. On notera 𝑉𝑎 tout voisinage de 𝑎, (c.à.d toute partie de ℝ qui contient un intervalle ouvert de
centre 𝑎 : ]𝑎 − 𝑟, 𝑎 + 𝑟[ 𝑜ù 𝑟 > 0).
Définitions 3.
On dit que 𝑓 a pour limite 𝑙 en a si et seulement si (ssi):
∀𝜀 > 0, ∃𝜂 > 0, ∀𝑥 ∈ 𝑉𝑎 ( |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝜂 ⟹ |𝑓(𝑥) − 𝑙 | ≤ 𝜀 )
On note : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙 ou 𝑙𝑖𝑚 𝑓 = 𝑙
𝑥→𝑎 𝑎
1 1
Exemple 1. Fonction composé: 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(𝑥 ) = −∞ car 𝑙𝑖𝑚 (𝑥 ) = 0+ et 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(𝑋) = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑋→0+
Formes Indéterminées: dans les situations suivantes, on ne peut pas calculer les limites directement:
0 ∞
, , + ∞ − ∞, 0. ∞, 00 , 1∞ , ∞0
0 ∞
Pour lever une indétermination, on pourrait factoriser, simplifier, développer, multiplier par la partie
conjugée, décomposer, réduire au même dénominateur…comme on pourrait utiliser les limites suivantes :
3
Limites usuelles : ∀𝛼, 𝛽 ∈ ℝ∗+ , nous avons :
(𝑙𝑛 𝑥) 𝛽
𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛 𝑥 = +∞ 𝑙𝑖𝑚 𝑥𝛼
= 0+ 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛 𝑥 = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→0+
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑙𝑛 𝑥
𝑙𝑖𝑚+𝑥 𝛼 (𝑙𝑛 𝑥)𝛽 = 0 𝑙𝑖𝑚 =1 𝑙𝑖𝑚 =1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥 𝑥→1 𝑥 − 1
𝑥 𝑥 +
𝑒 𝛼𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑒 = +∞ 𝑙𝑖𝑚 𝑒 =0 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→−∞ 𝑥→+∞ 𝑥 𝛽
𝑒 𝑥 −1 𝑒𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝛼 𝑒 𝑥 = 0 𝑙𝑖𝑚 𝑥
=1 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑥→−∞ 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑙𝑛 𝑥
𝟑𝒙−𝒔𝒊𝒏(𝟐𝒙)
Exemple 2. Calculer : 𝒍𝒊𝒎 𝒈(𝒙) où 𝒈(𝒙) = 𝟏−𝟐𝒙
𝒙→+∞
( ) ( )
Soit 𝑥 ∈] 2 , +∞[, {−1 ≤ 𝑠𝑖𝑛 2𝑥 ≤ +1 ⇒ 3𝑥 − 1 ≤ 3𝑥 − 𝑠𝑖𝑛 2𝑥 ≤ 3𝑥 + 1
1
1 − 2𝑥 < 0
3𝑥 + 1 3𝑥 − 1
⇒ ≤ 𝑔(𝑥) ≤
1 − 2𝑥 1 − 2𝑥
3𝑥 + 1 3 3𝑥 − 1 3 3
𝑜𝑟 𝑙𝑖𝑚 =− 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 =− 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = −
𝑥→+∞ 1 − 2𝑥 2 𝑥→+∞ 1 − 2𝑥 2 𝑥→+∞ 2
3 Continuité
𝒙+𝟏 𝒔𝒊 𝒙<𝟐
𝒙𝟑 −𝟖
Exemple 3. Continuité de la fonction 𝒇 en 𝒙𝟎 = 𝟐: 𝒇(𝒙) = { 𝒙𝟐 −𝟒
𝒔𝒊 𝒙>𝟐 .On a :
𝒇(𝟐) = 𝟑
𝑙𝑖𝑚− 𝑓 (𝑥) = 𝑙𝑖𝑚− (𝑥 + 1) = 3 = 𝑓(2) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑥0 = 2 à gauche ;
𝑥→2 𝑥→2
𝑥3 − 8 (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 4) (𝑥 2 + 2𝑥 + 4)
𝑙𝑖𝑚+ 𝑓 (𝑥) = 𝑙𝑖𝑚+ ( ) = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = 3 = 𝑓 (2)
𝑥→2 𝑥→2 𝑥2 − 4 𝑥→2 + (𝑥 − 2)(𝑥 + 2) 𝑥→2− (𝑥 + 2)
Exemples 5. Les propositions précédentes impliquent que les fonctions usuelles suivantes sont continues
Toute fonction polynôme est continue sur ℝ
Toute fonction rationnelle est continue sur chacun des intervalles sur lesquels elle est définie ;
Les fonctions cos, sin, exp sont continues sur ℝ;
La fonction ln est continue sur ℝ∗+ ⋯
Théorème 2. Soit 𝒇 une fonction continue sur un intervalle quelconque I de ℝ. Soient 𝒂 𝒆𝒕 𝒃 ∈ 𝑰 tel que
𝒂 < 𝒃, alors pour tout élément 𝒚𝟎 compris entre 𝒇(𝒂) 𝐞𝐭 𝒇(𝒃), il existe 𝒙𝟎 de [𝒂, 𝒃] tel que 𝒇(𝒙𝟎 ) = 𝒚𝟎.
Corollaires 3.
5
Si 𝑓 continue sur [𝑎, 𝑏] et si 𝑓 (𝑎 ). 𝑓(𝑏) < 0, il existe alors au moins une valeur 𝑥0 de ]𝑎, 𝑏[ telle que
𝑓 (𝑥0 ) = 0.
Si 𝑓 est continue et strictement monotone sur [𝑎, 𝑏] et si 𝑓 (𝑎). 𝑓 (𝑏) < 0 l’équation 𝑓(𝑥) = 0 possède une
racine unique 𝑥0 ∈]𝑎, 𝑏[.
𝟐
Exemple 7. Montrer que l’équation : 𝒄𝒐𝒔 𝒙 − (𝒙+𝟏)𝟐 = 𝟎 admet une solution dans ℝ.
2
Considérons la fct° définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 − (𝑥+1)2 ;
1 1 1 1
𝑓 est continue sur ]2𝜋, 3𝜋[ ⊂ 𝐷, et 𝑓(2𝜋) = 2 − (2𝜋+1)2 > 0 𝑒𝑡 𝑓 (3𝜋) = − 2 − (3𝜋+1)2 < 0
L’image d’un intervalle fermé par une application continue est un intervalle fermé.
4 Branches infinies
Cas 1. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = ∞: La droite d’équation 𝑥 = 𝑎 est une asymptote verticale à la courbe (C)
𝒙→𝒂
Cas 2. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = 𝒍 : La droite d’équation 𝑦 = 𝑙 est une asymptote horizontale à la courbe (C)
𝒙→∞
𝑓(𝑥)
Cas 3. 𝒍𝒊𝒎 𝒇(𝒙) = ∞, dans ce cas on calcule 𝑙𝑖𝑚 𝑥
. Il y a 3 sous–cas:
𝒙→∞ 𝑥→∞
𝒇(𝒙)
1° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒙
= 𝟎 alors la branche infinie est une branche parabolique dans la direction
𝒙→∞
de l’axe des abscisses (Ox) ;
𝒇(𝒙)
2° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒙
= ∞ alors la branche infinie est une branche parabolique dans la direction
𝒙→∞
de l’axe des ordonnées (Oy) ;
𝒇(𝒙)
3° sous-cas. Si 𝒍𝒊𝒎 𝒙
= 𝒂 (𝑎 non nul et fini); alors il faut calculer 𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥] 2 cas
𝒙→∞ 𝑥→∞
se présentent :
Si b est 𝐧𝐨𝐧 𝐧𝐮𝐥 et fini, alors la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une asymptote oblique à (C)
Si b=∞, alors on a une branche parabolique dans la direction de la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 .
𝒙𝟑
Exemple 8. Etudier les branches infinies de la fonction définie par : 𝒇(𝒙) = √𝒙−𝟐
𝑥3
𝑥 ∈ 𝐷 ⇔ 𝑥 − 2 ≠ 0 𝑒𝑡 ≥ 0 ⇔ 𝐷 =] − ∞, 0] ∪]2, +∞[
𝑥−2
𝑂𝑛 𝑎: 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 2 = +∞ on calcule :
|𝑥|→+∞ |𝑥|→+∞
3
√𝑥 |𝑥|
𝑓(𝑥) 𝑥 𝑥
𝑥−2
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 1 ( 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙 𝑒𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖 ); donc on calcule
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
𝑥 2𝑥
𝑥3 𝑥 𝑥( −1) ( ) 2
𝑥−2 𝑥−2
𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[ √𝑥−2 − 𝑥] = 𝑙𝑖𝑚 𝑥(√𝑥−2 − 1) = 𝑙𝑖𝑚 𝑥
= 𝑙𝑖𝑚 𝑥
=2=1
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞ √𝑥−2+1 𝑥→+∞ √ +1
𝑥−2
Par suite, la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 = 𝑥 + 1 est une asymptote oblique à (C) en +∞.
6
3
√𝑥 |𝑥|
𝑓(𝑥) 𝑥 𝑥
𝑥−2
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 √𝑥−2 = 𝑙𝑖𝑚 − √𝑥−2 = −1 (𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙 𝑒𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖 ); on calcule alors:
𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥 𝑥→+∞
𝑥 2𝑥
𝑥3 𝑥 −𝑥( −1) −( ) −2
𝑥−2 𝑥−2
𝑏 = 𝑙𝑖𝑚[ √ + 𝑥] = 𝑙𝑖𝑚 𝑥(−√ + 1) = 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 = = −1
𝑥→−∞ 𝑥−2 𝑥→+∞ 𝑥−2 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ √ 𝑥 2
√𝑥−2+1 𝑥−2
+1
5 Dérivation
Propositions 7.
𝑓(𝑎+ℎ)−𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable en a si et seulement si 𝑙𝑖𝑚 ℎ
existe et est finie.
ℎ→0
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
𝑓 est dérivable en 𝑎 à droite ⇔ 𝑙𝑖𝑚+ 𝑥−𝑎
existe et est finie; cette limite est alors
𝑥→𝑎
notée 𝑓𝑑′ (𝑎)et appelée dérivée de 𝑓 à droite en 𝑎.
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 à 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑡 à 𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑒𝑛 𝑎
𝑓 est dérivable en 𝑎 ⇔ {
𝑒𝑡 𝑓𝑑′ (𝑎) = 𝑓𝑔′ (𝑎)
De plus, sous ses hypothèses, on a la dérivée de 𝑓 en a : 𝑓 ′ (𝑎)=𝑓𝑑′ (𝑎) = 𝑓𝑔′ (𝑎).
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
𝑙𝑖𝑚
𝑥−𝑎
=∞
𝑓 non dérivable en 𝑎 si { 𝑥→𝑎
𝑜𝑢 𝑠𝑖 ∶ 𝑓𝑑′ (𝑎) ≠ 𝑓𝑔′ (𝑎 )
𝑓 dérivable en 𝑎 ⟹ 𝑓 continue en 𝑎 (la réciproque n’est pas toujours vraie).
7
|𝟏−𝒙𝟐 |
Exemple 10. Soit 𝒇 :𝒙 → ; 𝒇 est-elle dérivable en 𝒂 = 𝟏 ? On a D=]−∞, 𝟎[ ⋃]𝟎, +∞[
√|𝒙|+𝒙𝟐
2
1−𝑥
−0
𝑓 (𝑥) − 𝑓(1) √𝑥 + 𝑥 2 −(1 + 𝑥)
𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− = −√2 = 𝑓𝑔′ (1)
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 √𝑥 + 𝑥 2
−1 + 𝑥 2
( ) −0
𝑓 𝑥 − 𝑓(1) √𝑥 + 𝑥 2 (1 + 𝑥)
𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚+ = √2 = 𝑓𝑑′ (1)
𝑥→1+ 𝑥−1 𝑥→1 𝑥−1 𝑥→1 √𝑥 + 𝑥 2
𝑓 est dérivable à droite de 1 car 𝑓𝑑′ (1) ≠ ∞ et 𝑓 est dérivable à gauche de 1 car 𝑓𝑔′ (1) ≠ ∞. Mais
puisque 𝑓𝑔′ (1) ≠ 𝑓𝑑′ (1) alors 𝒇 n’est pas dérivable en 𝒙𝟎 = 𝟏.
Définitions 8.
𝑓 est dérivable sur I si 𝑓 est dérivable en tout point 𝑎 ∊ 𝐼. La fonction 𝑥 → 𝑓 ′ (𝑥) est la fonction
𝑑𝑓
dérivée de 𝑓, elle se note 𝑓 ′ ou 𝑑𝑥
.
𝑓 dérivable en tout point de ]𝑎, 𝑏[
𝑓 est dérivable sur un intervalle [𝑎, 𝑏[ ⇔ {
𝑓 est dérivable à droite en 𝑎
𝑓: ]𝑎, 𝑏[⟶ ℝ est 𝑛 fois continûment dérivable ou de classe 𝐶 𝑛 si elle possède des dérivées continues
jusqu’à l’ordre 𝑛.
Exemples 11.
Les fonctions polynômes, exponentielles, logarithmique sont 𝐶 ∞ .
La fonction 𝑥 → |𝑥| est seulement de classe 𝐶ℝ0 , c'est-à-dire continue sur ℝ (car elle n’est pas dérivable
𝑓(𝑥)−𝑓(0) |𝑥| +1 𝑠𝑖 𝑥 > 0
en 0). En effet : lim = lim ={
𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 𝑥 −1 𝑠𝑖 𝑥 < 0
Proposition 10. Si f est dérivable en 𝑥 et 𝑔 est dérivable en 𝑓(𝑥) alors 𝑔𝑜𝑓 est dérivable en 𝑥 et on a :
(𝑔𝑜𝑓)′ (𝑥) = 𝑓 ′ (𝑥). 𝑔′(𝑓(𝑥))
8
5.3.2 Dérivées des fonctions usuelles
Dans le tableau de gauche, 𝑥 est une variable. Le tableau de droite est celui des compositions, 𝑢 représente
une fonction : 𝑥 → 𝑢(𝑥)
8-F1V p130
Définition 9. Soit 𝒇: 𝑰 ⟶ ℝ une fonction dérivable et soit 𝒇′ sa dérivée. Si 𝒇′: 𝑰 ⟶ ℝ est aussi
dérivable on note 𝒇′′ = (𝒇′ )′ la dérivée seconde de f. Plus généralement, on note :
′
𝑓 (0) = 𝑓, 𝑓 (1) = 𝑓 ′ 𝑓 (2) = 𝑓 ′′ 𝑒𝑡 𝑓 (𝑛+1) = (𝑓 (𝑛) )
𝑑𝑛 𝑓
Si la dérivée n-ième 𝑓 (𝑛) existe on dit que f est 𝑛 fois dérivable. On la note aussi .
𝑑𝑥 𝑛
9
Théorème de Rolle 7. Soit 𝒇 une fonction définie de [𝒂, 𝒃] vers ℝ,
𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 [𝑎, 𝑏]
Si {𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 ]𝑎, 𝑏[ alors il existe c ∈ ]𝑎, 𝑏[ tel que 𝑓 ′ (𝑐) = 0
𝑓 (𝑎 ) = 𝑓 (𝑏)
Théorème des accroissements finis 8(TAF). Soit 𝐟 une fonction définie de [𝒂, 𝒃] vers ℝ
𝑓 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 [𝑎, 𝑏]
Si { alors il existe c ∈ ]𝑎, 𝑏[ tel que 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) = (𝑏 − 𝑎)𝑓 ′ (𝑐)
𝑓 𝑑é𝑟𝑖𝑣𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑠𝑢𝑟 ]𝑎, 𝑏[
Règle de l’Hospital
Corollaire 10. Soient 𝑓, 𝑔 ∶ 𝐼 → ℝ deux fonctions dérivables et soit 𝑥0 ∈ 𝐼. On suppose que :
𝑓 (𝑥0 ) = 𝑔(𝑥0 ) = 0 et que ∀𝑥 ∈ 𝐼 − {𝑥0 }, 𝑔′ (𝑥0 ) ≠ 0.
𝑓 ′ (𝑥) 𝑓(𝑥)
𝑆𝑖 𝑙𝑖𝑚 =𝑙 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 =𝑙 (𝑙 ∈ ℝ)
𝑥→𝑥0 𝑔′ (𝑥) 𝑥→𝑥0 𝑔(𝑥)
√1+𝑥−√1−𝑥
Exemple 15. Etudier la limite : 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(1+𝑥)−𝑙𝑛(1−𝑥)
𝑥→0
Considérons un intervalle au voisinage de 0 tel que ]-1,1[ et les fonctions définies par
Corollaire 11 (du TAF). Soit 𝒇: [𝒂, 𝒃] → ℝ, une fonction continue sur [𝒂, 𝒃] et dérivable sur ]𝒂, 𝒃[ :
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) = 0 ⇔ 𝑓 est constante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) ≥ 0 ⇔ 𝑓 est croissante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓′(𝑥) > 0 ⇒ 𝑓 est strictement croissante sur [𝑎, 𝑏];
∀𝑥 ∈ ]𝑎, 𝑏[ 𝑓 ′ (𝑥) ≥ 0 𝑒𝑡
{𝑓 ′ ne s′ annule qu′ en un nombre ⇔ 𝑓 est strictement croissante sur [𝑎, 𝑏]
fini de points isolés 𝑐 ∈ ]𝑎, 𝑏[
Exemples 16.
𝑓 (𝑥) = 𝑥 3 définie sur ℝ. On a : 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 s’annule en 0 mais 𝑓 est strictement croissante sur ℝ.
10
7.2 Extremum
Définitions 10. Soit 𝒇 une fonction définie sur un ensemble D et 𝒙𝟎 ∈ 𝑫. Soit 𝑽𝒙𝟎 un intervalle ouvert
contenant 𝒙𝟎 .On dit que :
𝑥0 est un point critique de f si 𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0.
𝑓 admet un minimum global en 𝑥0 si (∀𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓 (𝑥0 ) ≤ 𝑓(𝑥)), i.e. 𝑓(𝑥0 ) = 𝑖𝑛𝑓 𝑓
𝐷
𝑓 admet un maximum global en 𝑥0 si (∀𝑥 ∈ 𝐷, 𝑓(𝑥0 ) ≥ 𝑓 (𝑥)), i.e. 𝑓 (𝑥0 ) = 𝑠𝑢𝑝 𝑓
𝐷
𝑓 admet un minimum local en 𝑥0 si (∃𝑉𝑥0 tel que ∀𝑥 ∈ 𝐷⋂𝑉𝑥0 , 𝑓 (𝑥0 ) ≤ 𝑓 (𝑥)),
𝑓 admet un maximum local en 𝑥0 si (∃𝑉𝑥0 tel que ∀𝑥 ∈ 𝐷⋂𝑉𝑥0 , 𝑓 (𝑥0 ) ≥ 𝑓 (𝑥)) ;
On appelle extremum (local) de 𝑓 un maximum ou un minimum (local).
Exemple 17. La réciproque du théorème est fausse. En voilà un contre exemple : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ définie par
𝑓 (𝑥) = 𝑥 3 , on a 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥 2 𝑒𝑡 vérifie 𝑓 ′ (0) = 0. Mais 𝑥0 = 0 n’est ni maximum local ni un minimum
local (𝑐𝑎𝑟 ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 ′ (𝑥) ≥ 0, 𝑓 𝑒𝑠𝑡 ↗ ).
Théorème 13. Soit 𝒇 une fonction définie et dérivable sur ]𝒂, 𝒃[ et 𝒙𝟎 ∈ ]𝒂, 𝒃[ ,
𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0
{ ⟹ 𝑓 admet un extremum en 𝑥0
et 𝑓 ′ change de signe en 𝑥0
Exemple précédent : 𝑓 (𝑥) = 𝑥 3 . Même si 𝑓 ′ (0) = 0 , le point O(0,0) n’est pas un extremum car
𝑓 ′ 𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑒𝑛 0.
Remarque 4. En général, pour une fonction continue sur un intervalle fermé [𝑎, 𝑏], dérivable sur ]𝑎, 𝑏[ (sauf
peut-être dans certains points 𝑥0 ) les points extremums sont :
Les points 𝒄 ∈ ]𝑎, 𝑏[ où 𝒇′ (𝒄) = 𝟎 et 𝑓 ′ change de signe de part et d’autre de c ;
Les bornes a et b si f n’est pas constante dans leur voisinage.
Les points 𝑥0 ∈]𝑎, 𝑏[ mais pour lesquels 𝒇 n’est pas dérivable en 𝒙𝟎 et 𝒇′ change de signe de part
et d’autre de 𝒙𝟎.
5
Exemple 18. Soit la fonction : 𝑓(𝑥) = |𝑥 2 − 4| définie sur [− , 3]. Ecrivons 𝑓 sans valeur absolue :
2
5
𝑆𝑖 𝑥 ∈ [− , −2[ ∪ ]2, 3] 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 4 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥
{ 2
𝑆𝑖 𝑥 ∈ ]−2, 2[ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(𝑥) = −(𝑥 2 − 4) 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥
11
On peut remarquer les points qui pourraient être extremums de 𝑓 sont :
Le point 0 ∈ ]−2, 2[ où 𝑓 ′ (0) = 0 et/ou
5
Les bornes − et 3 et/ou
2
Les points −2 𝑒𝑡 2 pour lesquels 𝑓 n’est pas dérivable.
Examinons chaque cas à part :
Au point d’abscisse 𝒙𝟎 = 𝟐, on a :
𝑓 (𝑥) − 𝑓(2) −(𝑥 2 − 4) − 0
𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− = 𝑙𝑖𝑚− −(𝑥 + 2) = −4 = 𝑓𝑔′ (2)
𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2
𝑓(𝑥) − 𝑓(2) (𝑥 2 − 4) − 0
𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚+ = 𝑙𝑖𝑚− (𝑥 + 2) = 4 = 𝑓𝑑′ (2)
𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2 𝑥−2 𝑥→2
On a : 𝑓𝑔′ (2) ≠ 𝑓𝑑′ (2) donc 𝑓 n’est pas dérivable en 2, mais 𝑓 est définie en 2. Examinons si 2 est un
extremum. On a : si 𝑥 ∈ [0, 2[, 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≤ 0 et si 𝑥 ∈ ]2, 3 [ 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 ≥ 0. Donc, 𝑓 ′
change de signe de part et d’autre de 2. Par suite, 𝐴(2,0) est un minimum local de la courbe. En outre,
5
comme 𝑓 (𝑥) ≥ 0 pour tout 𝑥 ∈ [− 2 , 3], alors 𝐴(2,0) est un minimum global.
D’une façon analogue, on montre que 𝑩(−𝟐, 𝟎) est aussi un minimum global.
Au point d’abscisse 0: Pour 𝑥 ∈ ]−2, 2[ 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 = 0 𝑠𝑖 𝑥 = 0. C’est un point critique.
Examinons si c’est un point extremum. pour 𝑥 ∈ [0, 2[ 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≤ 0 et pour 𝑥∈
]−2, 0] 𝑓 ′ (𝑥) = −2𝑥 ≥ 0. Donc, 𝑓 ′ change de signe de part et d’autre de 0. Par suite, le point critique
𝐶(0,4) est un maximum local de la courbe.
𝟓 5 5
Aux bornes − et 𝟑: on a 𝑓 est décroissante sur [− , −2], donc l’extrémité − est un maximum local.
𝟐 2 2
Par ailleurs, 𝑓 est croissante sur [2,3], donc l’extrémité 3 est un maximum local.
5 9
Comparons les 3 maximums : On a : 𝑓 (− 2) = 4 , 𝑓(0) = 4 𝑒𝑡 𝑓(3) = 5. Donc le point D(3,5)
5
est le maximum global de la courbe de 𝑓 sur [− 2 , 3].
12
Définition 11. Soit 𝒇 une fonction définie sur un intervalle I ⊂ D, on dit que :
𝑓 convexe sur I si : ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐼, ∀𝜆 ∈ [0,1] : 𝑓 (𝜆𝑥 + (1 − 𝜆)𝑦) ≤ 𝜆𝑓(𝑥) + (1 − 𝜆)𝑓(𝑦)
𝑓 concave sur I si : ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐼, ∀𝜆 ∈ [0,1] : 𝑓(𝜆𝑥 + (1 − 𝜆)𝑦) ≥ 𝜆𝑓(𝑥) + (1 − 𝜆)𝑓(𝑦)
𝑥 -∞ 1 +∞
𝑓"(𝑥) - +
Concavité de (C) Concave Convexe
2
Puisque 𝑓"(1) = 0 et 𝑓" change de signe en 1, alors le point (1,𝑒) est un pt° d’inflexion.
9 Fonctions réciproques
9.1 Généralités
Définition 12. 𝒇 est une bijection de I vers J ⇔ ∀𝒚 ∈ 𝑱, il existe un et un seul 𝒙 ∈ 𝑰 𝐭𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝒚 = 𝒇(𝒙).
13
Propriété 13. Toute fonction 𝒇 continue et strictement monotone sur un intervalle I est une bijection de I sur
l’intervalle J= 𝒇(𝑰). Elle admet une application réciproque 𝒇−𝟏 définie de J vers I qui est continue et varie
dans le même sens que 𝒇.
14
9.2.2 Fonction arc cosinus
La fonction cosinus est continue, et strictement décroissante sur [0, 𝜋 ] . C’est une bijection de [0, 𝜋 ] dans
[−1, 1]. Elle admet une bijection réciproque, 𝑨𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔, strictement décroissante ( n’est pas paire) définie sur
[−1, 1] par :
𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 𝑥 = 𝑐𝑜𝑠 𝑦
{ ⇔ {𝑦 ∈ [0, 𝜋 ]
𝑥 ∈ [−1, 1]
∀𝑥 ∈ [0, 𝜋 ] 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠(𝑐𝑜𝑠 𝑥) = 𝑥
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝑐𝑜𝑠 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) = 𝑥
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝑠𝑖𝑛 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) = √1 − 𝑥 2
𝜋
∀𝑥 ∈ [−1, 1] 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 =
2
1 1 −𝟏
(𝑓 −1 (𝑥))′ = ⇒ (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ = ⇒ (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ =
𝑓 ′ 𝑜𝑓 −1 (𝑥) −𝑠𝑖𝑛(𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥) √𝟏 − 𝒙𝟐
−𝒖′
𝑒𝑡 (𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑢)′ =
√𝟏 − 𝒖𝟐
𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 n’est pas dérivable à gauche de 1 et à droite de -1: lim ( 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥)′ = − ∞
𝑥→1−
𝑐𝑜𝑠 0 = 1 ⇒ 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 1 = 0 …
𝐿𝑒 graphe de 𝐴𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠 se déduit de celui de la restriction de la fonction cosinus à l’intervalle [0, 𝜋]
par une réflexion ayant pour axe la droite d’équation (𝑦 = 𝑥).
𝑦 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑥 = 𝑡𝑎𝑛 𝑦
{ ⇔ { 𝜋 𝜋
𝑥∈ℝ 𝑦 ∈] − 2 , 2 [
Le domaine de définition de arctan est ]−∞, +∞[
𝑡𝑎𝑛(𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥) = 𝑥 pour tout 𝑥 ∈ ]−∞, +∞[
𝜋 𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡𝑎𝑛 𝑥) = 𝑥 pour tout 𝑥 ∈] − 2 , 2 [
𝟏 𝝅
∀𝑥 > 0, 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝒙
= 𝟐
15
𝟏 𝝅
∀𝑥 < 0, 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 + 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝒙
= −𝟐
𝜋
lim
𝜋−
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = +∞ ⇒ lim 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 2
𝑥→ 𝑥→+∞
2
𝜋
lim + 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = −∞ ⇒ lim 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = − 2
𝜋 𝑥→−∞
𝑥→−
2
𝜋 𝜋
tan = 1 ⇒ 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 1 = ...
4 4
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥
On définie la fonction cosinus hyperbolique par : Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑐ℎ 𝑥 = 2
,
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥
et la fonction sinus hyperbolique par : Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, 𝑠ℎ 𝑥 = ,
2
On a : 𝑒 𝑥 = 𝑐ℎ 𝑥 + 𝑠ℎ 𝑥
Les fonctions tangente hyperboliques (définie sur ℝ ) et cotangente hyperboliques (définie sur ℝ∗ ) sont
𝑠ℎ 𝑥 𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 𝑐ℎ 𝑥 𝑒 𝑥+𝑒 −𝑥
données par : 𝑡ℎ 𝑥 = 𝑐ℎ 𝑥 = 𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 et 𝑐𝑜𝑡ℎ 𝑥 = 𝑠ℎ 𝑥 = 𝑒 𝑥−𝑒 −𝑥
16
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 𝑐ℎ 𝑥 𝑒𝑥 𝑒 −𝑥
𝑐ℎ 0 = 1, 𝑙𝑖𝑚 𝑐ℎ 𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 ( ) = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 ( + ) = +∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 2 𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 2𝑥 2𝑥
La courbe de ch admet une branche parabolique dans la direction de l’axe des ordonnées (Oy).
Propositions 15
𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ: [1, +∞[ ⟶ ℝ+ est strictement croissante et continue.
1
𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ [1, +∞[ : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = √𝑥 2
−1.
′
En effet, On a : 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 𝑥, donc par dérivation : (𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)) = 𝑥′.
1
Par suite : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ . 𝑠ℎ (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 1. Il s’en suit que : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)
Or, 𝑐ℎ 2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) − 𝑠ℎ 2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = 1 donc 𝑠ℎ (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = √ 𝑐ℎ 2 (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) − 1
1
D’où, 𝑠ℎ (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥) = √𝑥 2 − 1. Finalement, on obtient : (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = √𝑥 2 (𝑥 > 1)
−1
17
10.4 Sinus hyperbolique inverse
sh : ℝ → ℝ est une fonction continue, dérivable, strictement croissante, c’est donc une bijection. Sa bijection
réciproque est Argsh : ℝ → ℝ.
Propositions 16
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ: ℝ → ℝ est strictement croissante et continue.
1
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ ℝ : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ = √𝑥 2
+1
′
En effet, On a : 𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = 𝑥, donc par dérivation : (𝑠ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)) = 𝑥′.
1
Par suite : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ . 𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥) = 1. Il s’en suit que : (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ =
𝑐ℎ(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)
Ainsi, la droite d’équation 𝑦 = 1 est une asymptote horizontale à sa courbe au voisinage de +∞.
La fonction 𝑡ℎ est dérivable et strictement croissante sur ℝ car :
𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 ′ 4 1
Pour tout 𝑥 ∊ ℝ , 𝑡ℎ ′ 𝑥 = (𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 ) = (𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 )2 = 1 − 𝑡ℎ 2 𝑥 = (𝑐ℎ𝑥)2 > 0
Courbe
18
10.6 Tangente hyperbolique réciproque
𝒕𝒉 ∶ ℝ → ]−1, 1[ est une fonction continue, dérivable, strictement croissante, c’est donc une bijection. Sa
bijection réciproque est Argth : ]−1, 1[ → ℝ. On a :
𝑙𝑖𝑚 𝑡ℎ 𝑥 = 1− 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = +∞ 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝑡ℎ 𝑥 = (−1)+ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→1− 𝑥→−∞ 𝑥→(−1)+
Propositions 17
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ est strictement croissante et continue sur ]−1, 1[
1
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ est dérivable et on a pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[ : (𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥)′ = 1−𝑥 2
1 1+𝑥
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 2
𝑙𝑛 (1−𝑥 ) pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[
11 Trigonométrie hyperbolique
𝑠ℎ(−𝑥) = −𝑠ℎ(𝑥)
𝑐ℎ (−𝑥) = 𝑐ℎ(𝑥)
𝑐ℎ(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝑖𝑥) 𝑒𝑡 𝑠ℎ (𝑥) = 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝑖𝑥)
𝑐ℎ 2 𝑥 − 𝑠ℎ 2 𝑥 = 1
𝑐ℎ (𝑎 + 𝑏) = 𝑐ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏 + 𝑠ℎ 𝑎. 𝑠ℎ 𝑏
𝑠ℎ (𝑎 + 𝑏) = 𝑠ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏 + 𝑐ℎ 𝑎. 𝑠ℎ 𝑏
𝑠ℎ (2𝑎) = 2𝑠ℎ 𝑎. 𝑐ℎ 𝑏
𝑡ℎ 𝑎 + 𝑡ℎ 𝑏
𝑡ℎ (𝑎 + 𝑏) =
1 + 𝑡ℎ 𝑎. 𝑡ℎ 𝑏
𝑎
2𝑡ℎ( )
𝑠ℎ(𝑎) = 2
2 𝑎
1 − 𝑡ℎ (2)
𝑎
1 + 𝑡ℎ 2 (2)
𝑐ℎ(𝑎) = 𝑎
1 − 𝑡ℎ 2 (2)
𝑎+𝑏 𝑎−𝑏
𝑠ℎ (𝑎) + 𝑠ℎ (𝑏) = 2𝑠ℎ ( ) 𝑐ℎ ( )
2 2
𝑎+𝑏 𝑎−𝑏
𝑐ℎ(𝑎) + 𝑐ℎ(𝑏) = 2𝑐ℎ ( ) 𝑐ℎ ( )
2 2
19
𝑐ℎ ′ 𝑥 = 𝑠ℎ 𝑥 (𝑐ℎ 𝑢)′ = 𝑢′ . 𝑠ℎ 𝑢
𝑠ℎ ′ 𝑥 = 𝑐ℎ 𝑥 (𝑠ℎ 𝑢)′ = 𝑢′ . 𝑐ℎ 𝑢
1 𝑢′
𝑡ℎ ′ 𝑥 = 1 − 𝑡ℎ 2 𝑥 = 𝑐ℎ 2𝑎 (𝑡ℎ 𝑢)′ = 𝑢′ . (1 − 𝑡ℎ 2 𝑢) = 2
𝑐ℎ 𝑢
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑥)′ = (𝐴𝑟𝑔𝑐ℎ 𝑢)′ = (𝑥, 𝑢 ∈ ]1, +∞[ )
√𝑥 2−1. √𝑢2−1.
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥)′ = 2 (𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑢)′ = 2 (𝑥, 𝑢 ∊ ℝ )
√𝑥 +1 √𝑢 +1
1 𝑢′
(𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥)′ = (𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑢)′ = (𝑥, 𝑢 ∈ ]−1, 1[)
1−𝑥 2 1−𝑢2
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥 = 𝑙𝑛(𝑥 + √𝑥 2 + 1 ) (𝑥 ∊ ℝ )
1 1+𝑥
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 2
𝑙𝑛 (1−𝑥 ) (𝑥 ∈ ]−1, 1[)
20
Université Moulay Ismail Année universitaire : 2017-2018
Meknès GI-S1
4 3 3
3 √𝑥+1+1 √𝑥+1− √𝑥−1
4) 𝑙𝑖𝑚 √𝑥 3 + 𝑥 2 − 1 − 𝑥 5) 𝑙𝑖𝑚 3 6) 𝑙𝑖𝑚
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ √𝑥+1−1 𝑥→0 𝑥
𝑙𝑛(𝑐𝑜𝑠(2𝑥)) 𝑥 𝑥 𝑥−1
13) 𝑙𝑖𝑚 3𝑥 2
14) 𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝑙𝑛(1+𝑥 ) 15) 𝑙𝑖𝑚+ 𝑥
𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥→0
𝑥
√𝑒 𝑥 −𝑒 3𝑥 2𝑥 3+𝑥
16) 𝑙𝑖𝑚− 17) 𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝑙𝑛(1 + 𝑒 𝑥 ) 18) 𝑙𝑖𝑚− 𝑒 𝑥−1
𝑥→0 𝑥 𝑥→−∞ 𝑥→1 𝑥−1
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑥−𝑏) 𝑡𝑎𝑛(3𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥) 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑥 2−𝑥)
19) 𝑙𝑖𝑚 𝑏 2−𝑥 2
20) 𝑙𝑖𝑚 𝑠𝑖𝑛(4𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥) 21) 𝑙𝑖𝑚 3𝑥
𝑥→𝑏 𝑥→0 𝑥→1
𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥−
22) 𝑙𝑖𝑚− ( 𝑥 2−3𝑥+2
2
) 23) 𝑙𝑖𝑚 𝑥𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(√𝑥 2 + 1 + 𝑥)
𝑥→1 𝑥→−∞
√1−𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥)
𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 + 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 3
1) { 𝑠𝑖𝑛 𝑥 (𝑥0 = 0); 3) 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 (𝑥 − 4) 𝑒𝑛 𝑥0 = 0
𝑓(0) = √2
𝑥 3−2𝑥+1
𝑠𝑖 𝑥 > 1 (
𝑥−1
)
1−𝑥 2 1 + 𝑒 𝑥2 : 𝑥 ≤ 1 𝑒𝑡 𝑥 ≠ 0
√2−𝑥−1
2) 𝑓 (𝑥) = 3 𝑠𝑖 𝑥 < 1 (𝑥0 = 1); 4) 𝑓 (𝑥) = { 𝑒 𝑥 𝑙𝑛(𝑥−1
𝑥
)
𝑥>1 𝑥0 = 0 𝑒𝑡 1
3( √𝑥 −1)
𝑓 (1) =
−1 𝑓 (0) = 1
{ 2
21
Exercice 4: Les fonctions suivantes admettent-elles des prolongements par continuités en 𝑥0
−𝑥 2−3𝑥+4 −𝑥 2
a) 𝑓(𝑥) = |𝑥 2−16|
𝑥0 = −4 b) 𝑓 (𝑥) = 1 𝑥0 = 0 et 𝑥0 = 1
𝑒 𝑥 +3
Exercice 6 : Soit 𝑓 une fonction continue sur [0,1] et telle que : 𝑓(0) ≠ 𝑓(1). Montrer qu’il existe 𝑐 ∈
]0,1[ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∶ (𝑎 + 𝑏)𝑓(𝑐) = 𝑎𝑓(0) + 𝑏𝑓 (1) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ∗+
Exercice 8: Montrer que les équations suivantes admettent une solution unique sur 𝐼 :
1) 𝑥 3 + 𝑥 − 4 + 𝑙𝑛(𝑒𝑥) = 0 𝐼 =]1,2[ 2) 𝑥 3 − 2𝑥 2 + 𝑥 + 2 = 0 𝐼 = −1, 0[
1 𝑥 3+8
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 ) ; 𝑥≠0 𝑓 (𝑥) = ∶ 𝑥 > −2
2) { : 𝑥0 = 0 ; 4) { 𝑥 ( 𝑥0 = −2)
𝑓(0) = 0 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 3𝑥 + 2 ∶ 𝑥 ≤ −2
1−𝑥
𝑓 (𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛√ 𝑥 ∶ 𝑥 ≠ 0
5) { (𝑥0 = 0) ; 6) 𝑓 (𝑥) = √1 − 𝑥 2 − 3𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝜋 (𝑥0 = ±1)
𝜋
𝑓(0) = 2
Exercice 11 : Donner les dérivées des 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 dans leurs domaines de dérivabilités :
𝑥−1 3
3) 𝑓 (𝑥) = (𝑡𝑎𝑛√2𝑥+3)3 − √3𝑥 2 − 4
1 𝑥 3 2𝑥
4) 𝑓 (𝑥) = |1 + 𝑥 | ; 5) 𝑓(𝑥) = √𝑙𝑛2 𝑥 − 𝑙𝑛(3𝑥) ; 6) 𝑓 (𝑥) = 𝐴𝑟𝑐 𝑐𝑜𝑠(1+𝑥 2)
1 1 𝑥 1 𝑥
7) 𝑓 (𝑥) = 2 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(2 𝑡𝑎𝑛 2) ; 8) 𝑓 (𝑥) = 𝑡ℎ 𝑥 − 3 𝑡ℎ 3 𝑥 9) 𝑓(𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (𝑡ℎ 2)
22
Exercice 12 : Montrer par dérivation que : 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑠ℎ 𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑡ℎ 𝑥)
Exercice 13: Etudier la continuité et la dérivabilité sur [0,1] de la fonction définie par :
𝑓(𝑥) = √−𝑥𝑙𝑛(𝑥) ∶ 𝑥 ∈]0,1]
{
𝑓(0) = 0
3𝑥
4) 𝑓(𝑥) =
𝑥+1
Exercice 16 : Etudier la concavité et donner les points d’inflexion des fonctions suivantes
𝑥+1 1+𝑒 𝑥 3 𝑥 2+3𝑥+6
1) 𝑓(𝑥) = 2√𝑥 , 2) 𝑓(𝑥) = 1−𝑒 𝑥 + 𝑥 3) 𝑓(𝑥) = − √1 − 𝑥 3 4) f(x)= 𝑋+1
Exercice 17 :Trouver les fonctions réciproques des fonctions données sur l’intervalle I :
√𝑥 2+1−1
𝑥 𝑓 (𝑥) = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ): 𝑥 ≠ 0
1) 𝑓(𝑥) = 𝐼 =] − 1, +∞[, 3) { 𝑥 𝐼=ℝ
√𝑥+1
𝑓(0) = 0
13𝜋 −107𝜋
Exercice 18 : Calculer :1) 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛[𝑡𝑎𝑛 (− 4
)] ; 2) Arcsin [cos( 4
)]
𝑥
Exercice 19 : Montrer que : 𝑆𝑖𝑛(𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥) = ;
√1+𝑥 2
1−𝑥
2) 𝑓 (𝑥) = 𝑥𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛√ − 3𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠(2𝑥 − 1)
𝑥
23
II. Développement Limité
1. Rappel
Définitions 1.
La fonction 𝑓 est dite négligeable devant 𝑔 au voisinage de 𝑎, ss’il existe un voisinage pointé 𝑉𝑎 de 𝑎 et une
fonction 𝜀: 𝑉𝑎 → ℝ, de limite nulle en 𝑎, telle que 𝑓 = 𝜀. 𝑔 (dans 𝑉𝑎 ). On écrit :
𝑓 ≪𝑎 𝑔 ⟺ 𝑓 =𝑎 𝑜 (𝑔) ⟺ ∃𝜀: 𝑉 → ℝ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓 = 𝜀. 𝑔 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝜀 = 0
𝑎
𝑓(𝑥)
𝑓 =𝑎 𝑜(𝑔) ⟺ 𝑙𝑖𝑚 =0 (𝑎 𝑟é𝑒𝑙 𝑜𝑢 𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖)
𝑎 𝑔(𝑥)
𝑢
𝑢𝑛 =∞ 𝛰(𝑣𝑛 ) ⟺ ( 𝑛 ) est 𝑏𝑜𝑟𝑛é
𝑣𝑛
𝑓
𝑓 =𝑎 𝛰(𝑔) ⟺ ( ) bornée au voisinage de 𝑎 (𝑎 réel ou infini)
𝑔
2. Formules de Taylor
2.1 Motivation
Considérons une fonction quelconque tel que 𝑓 (𝑥) = 𝑒 𝑥 , et cherchons le polynôme de degré n qui approche
le mieux la fonction 𝑓 au tour d’un point, 0 par exemple. On peut montrer que ce polynôme est donné par la
formule de Taylor-Young suivante :
𝑥2 𝑥𝑛
𝑓 (𝑥) = 𝑃𝑛 (𝑥) + 𝑅𝑛 (𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃𝑛 (𝑥) = 𝑓 (0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑓 ′′ (0) + ⋯ + 𝑛!
𝑓 (𝑛) (0)
On peut écrire 𝑓(𝑥) ≃ 𝑃𝑛 (𝑥) avec une erreur de 𝑅𝑛 (𝑥). Ainsi, au tour de 0, on a :
Approximation linèaire (n=1) : 𝑒 𝑥 = 𝑃1 (𝑥) + 𝑅1 = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 𝑅1 = (1 + 𝑥) + 𝑅1
𝑥2 𝑥2
Approximation parabolique (n=2): 𝑒 𝑥 = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑓 ′′ (0) + 𝑅2 = (1 + 𝑥 + 2
) + 𝑅2
𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑥3
Approximation cubique (n=3): 𝑒 𝑥 ≃ 𝑓 (0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑓 ′′ (0) + 2!
𝑓 ′′ (0) ≃ 1 + 𝑥 + 2
+ 6
.
24
1-Exo7 (p1) ; fig
Au voisinage immédiat du 0, le polynôme 𝑃𝑛 est une très bonne approximation de 𝑓 et l’erreur est
presque nulle. Mais, plus on s’éloigne du 0, plus 𝑃𝑛 devient moins précis, en général.
𝑥2
Exemple 1. Considérons l’approximation parabolique : 𝑒 𝑥 ≃ 1 + 𝑥 + au tour de 0.
2
(0.001)2
Pour 𝑥 = 0.001 (très proche de 0), l’erreur: 𝑅2 = 𝑒 0.001 − (1 + 0.001 + 2
) ≃ 2 ∗ 10−10
(2)2
Pour 𝑥 = 0.8 (loin de 0), on a une grande erreur: 𝑅2′ = 𝑒 2 − (1 + 2 + 2
) ≃ 2.4 >> 𝑅2
n=1 : 𝑃1 (0.05) =1+0.05=1.05, soit une erreur de : 𝑅1 = 𝑓 (0.05) − 𝑃1 (0.05) ≃ 1.3 ∗ 10−3
(0.05)2
𝑃2 (0.05) = 1 + 0.05 + 2
= 1.05125, soit une erreur de: 𝑅2 = 𝑓(0.05) − 𝑃2 (0.05) ≃ 2.1 ∗ 10−5
(0.05)2 (0.05)3
𝑃3 (0.05) = 1 + 0.05 + 2
+ 6
= 1.0512708333, soit une erreur de: 𝑅3 = −2.6 ∗ 10−7 .
25
Où l’expression du reste 𝑅𝑛 (𝑥) change mais 𝑃𝑛 (𝑥) est toujours le même polynome de Taylor suivant:
2.2.1 Formule de Taylor avec Reste Intégral (qui donne une expression exacte du Reste)
On sait que si une fonction 𝑓 est de classe 𝐶 1 sur un intervalle [𝑎, 𝑥], on a :
𝑥 𝑥
∫𝑎 𝑓 ′ (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎) et donc 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎 ) + ∫𝑎 𝑓 ′ (𝑡)𝑑𝑡
𝑢 = 𝑓′ ⟶ 𝑢′ = 𝑓′′
Si 𝑓 ∈ 𝐶 2 sur [𝑎, 𝑥], on faire une intégration par partie :{
𝑣′ = 1 → 𝑣 = 𝑡 − 𝑥
′ 𝑥 𝑥 ′ ′
Donc, 𝑓 (𝑥) = 𝑓(𝑎) + [(𝑡 − 𝑥)𝑓 (𝑡)]𝑎 − ∫𝑎 (𝑡 − 𝑥)𝑓 (𝑡)𝑑𝑡
′ 𝑥
D’où, 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) + (𝑥 − 𝑎)𝑓 ′ (𝑎) + ∫𝑎 (𝑥 − 𝑡)𝑓 ′ (𝑡)𝑑𝑡
Ainsi, en faisant des intégrations par parties successives, on aura le théorème :
Théorème 1. Soit 𝑓: 𝐼 ⟶ ℝ une fonction de classe 𝐶 𝑛+1 (𝑛 ∊ ℕ) et soit 𝑎, 𝑥 ∊ 𝐼 (𝐼 ⊂ ℝ).
𝑥 (𝑛+1)
𝑓 ′′ (𝑎) 𝑓 (𝑛) (𝑎) 𝑓 (𝑡)
𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) + (𝑥 − 𝑎)𝑓 ′ (𝑎) + (𝑥 − 𝑎)2 +. . + (𝑥 − 𝑎)𝑛 + ∫ (𝑥 − 𝑡)𝑛 𝑑𝑡
2! 𝑛! 𝑎 𝑛!
Autre écriture: En posant : 𝑥 = 𝑎 + ℎ , on aura:
ℎ (𝑛+1)
𝑓 ′′ (𝑎) 2 𝑓 (𝑛) (𝑎) 𝑛 𝑓 (𝑡)
𝑓 (𝑎 + ℎ ) = 𝑓(𝑎) + ℎ𝑓 ′ (𝑎 ) + ℎ +⋯+ ℎ +∫ (ℎ − 𝑡)𝑛 𝑑𝑡
2! 𝑛! 𝑎 𝑛!
Corollaire 3. Si de plus la fonction |𝑓 (𝑛+1) | est majorée sur I par un réel M, alors pour tout 𝑎, 𝑥 ∊ 𝐼, on a :
|𝑥 − 𝑎|𝑛+1
|𝑅𝑛 (𝑥)| ≤ 𝑀
(𝑛 + 1)!
Exemple 3. Approximation de 𝑠𝑖𝑛(0.01) :
Soit 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥. Alors 𝑓′(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑓′′(𝑥) = −𝑠𝑖𝑛 𝑥, 𝑓 (3) (𝑥) = −𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑓 (4) (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥. On a&
donc : 𝑓 (0) = 0, 𝑓′(0) = 1, 𝑓 ′′(0) = 0, 𝑓 (3) (0) = −1. La formule de Taylor, en 𝑎 = 0, devient:
𝑓 ′′ (0) 𝑓 (3) (0) 𝑓 (4) (𝑐)
𝑓(𝑥) = 𝑓(0) + (𝑥 − 0)𝑓 ′ (0) + (𝑥 − 0)2 + (𝑥 − 0)3 + (𝑥 − 0)4
2! 3! 4!
0 −1 𝑠𝑖𝑛 𝑐 𝑥3 𝑠𝑖𝑛 𝑐
Soit, 𝑓(𝑥) = 0 + 𝑥. 1 + 𝑥2 + 𝑥3 + 𝑥4 = 𝑥 − + 𝑥 4 , pour un certain 𝑐 entre 0 et 𝑥.
2! 3! 4! 6 24
𝑠𝑖𝑛 𝑐
Pour 𝑥 = 0,01, le reste (0.01)4 étant petit, on trouve alors une bonne approximation de 𝑠𝑖𝑛(0.01):
24
(0.01)3
𝑠𝑖𝑛(0.01) ≈ 0.01 −= 0.00999983333..
6
On peut aussi savoir quelle est la précision de cette approximation. On a :
𝑥3 𝑠𝑖𝑛 𝑐 𝑥3 𝑥4
𝑓 (𝑥) − (𝑥 − 6
)=
24
𝑥 4 et |𝑠𝑖𝑛 𝑐| ≤ 1. Donc |𝑓(𝑥) − (𝑥 − 6
)| ≤
24
. Donc,
26
(0.01)3 (0.01)4 (0.01)4
|𝑓(0.01) − (0.01 −
6
)| ≤
24
. Comme 24
≈ 4.16 ∗ 10−10 . Ainule.si, l’approximation donne au
moins 8 chiffres exacts après la virgule.
Remarque 2. Si I est un intervalle fermé borné et f de classe 𝐶 𝑛+1 , alors 𝑓 (𝑛+1) est continue sur I, donc il
existe un M tel que |𝑓 (𝑛+1) | ≤ 𝑀 pour tout 𝑥 ∊ 𝐼. Ce qui permet toujours d’appliquer le corollaire.
La formule de Taylor-Young est utile lorsqu’on n’a pas besoin de beaucoup d’information sur le Reste.
Cas particulier : Formule de Taylor-Young au voisinage de 0. On se ramène souvent au cas particulier où
𝑎 = 0, la formule de Taylor-Young s’écrit alors :
𝑓 ′′ (0) 𝑓 (𝑛)(0)
𝑓 (𝑥) = 𝑓 (0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 2!
𝑥2 + ⋯ + 𝑛!
𝑥 𝑛 + 𝒙𝒏 𝜺(𝒙) où 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0
𝑥→0
et avec la notation « petit o » cela donne :
𝑓 ′′ (0) 2 𝑓 (𝑛) (0) 𝑛
𝑓 (𝑥) = 𝑓 (0) + 𝑥𝑓 ′ (0) + 𝑥 + ⋯+ 𝑥 + 𝒐(𝒙𝒏 )
2! 𝑛!
Exemple 4. Appliquons la formule de Taylor-Young à 𝑓 (𝑥) = 𝑙𝑛(1 + 𝑥) sur ]−1, +∞[. 𝑓 est infiniment
dérivable. On a :
1 −1 2 (𝑛−1)!
𝑓 ′ (𝑥) = , 𝑓′′ (𝑥) = (𝑥+1)2 et 𝑓 (3) (𝑥) = (𝑥+1)3. Par récurrence: 𝑓 (𝑛) (𝑥) = (−1)𝑛−1 (𝑥+1)𝑛 .
𝑥+1
Donc: 𝑓 (0) = 0, 𝑓 ′ (0) = 1, 𝑓 ′′ (0) = −1, 𝑓 (3) (0) = 2 𝑒𝑡 𝑓 (𝑛) (0) = (−1)𝑛−1 (𝑛 − 1)!
𝑥2 𝑥3 (−1)𝑛−1 (𝑛−1)!
Finalement, 𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − + +. . + ⋯ 𝑥 𝑛 + 𝑜(𝑥 𝑛 )
2 3 𝑛!
27
Remarques 3.
1
Si 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥) = 0 , alors n’est même pas continue en 0, et elle n’admet donc pas de développement
𝑥→0 𝑓
limité d’ordre 0.
Si f est définie en a, alors f admet un DL d’ordre 1 en a si et seulement si f est dérivable en a.
Si f n’est pas définie en a, alors elle admet un DL d’ordre 1 en a si et seulement si elle est prolongeable
en une fonction dérivable en a.
Si 𝑓 admet un 𝐷𝐿𝑛𝑎 au voisinage 𝑑𝑒 𝑥 = 𝑎 alors :
elle est continue et dérivable en 𝑥 = 𝑎 (si elle est définie en 𝑎) ;
si 𝑓 n’est pas définie en 𝑎 alors 𝑓 admet un prolongement par continuité g en 𝑎 (avec
𝑔(𝑎) = 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = 𝑎0 ) et son prolongement g est dérivable en 𝑎.
𝑥→𝑎
On démontre que le DL d’une fonction, s’il existe, est unique.
Si 𝑓 admet un 𝐷𝐿𝑛0 , et si 𝑓 est paire (resp. impaire) alors tous les coefficients d’indices impairs (resp.
pairs) sont nuls. Cette proposition n’est pas réciproque : une fonction qui admet des développements limités
pairs en 0 à tout ordre n'est pas nécessairement paire. (Un développement limité est une propriété locale)
𝑥2 𝑥4
Exemple 5. La fonction 𝑐𝑜𝑠 𝑥 est paire et son 𝐷𝐿40 est : 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 2!
+ 4!
+ 𝑜(𝑥 4 )
𝑥2 𝑥4 𝑥6 𝑥8 𝑥 2𝑛
𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − + − + + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+1 𝜀(𝑥)
2! 4! 6! 8! (2𝑛)!
𝑥 𝑥3 𝑥5 𝑥7 𝑥 2𝑛+1
𝑠𝑖𝑛 𝑥 = − + − + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
1! 3! 5! 7! (2𝑛 + 1)!
𝑥 3 2𝑥 5 𝑥 2𝑛+1
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 15 𝑥7
(2𝑛 − 7! + 1)!
𝛼𝑥 𝛼 (𝛼 − 1) 2 𝛼 (𝛼 − 1)(𝛼 − 2) 3 𝛼(𝛼 − 1) … (𝛼 − 𝑛 + 1) 𝑛
(1 + 𝑥)𝛼 = 1 + + 𝑥 + 𝑥 +. . + 𝑥 + 𝑜(𝑥 𝑛 )
1! 2! 3! 𝑛!
𝑥 1 1 1.1.3.5. . (2𝑛 − 3) 𝑛
√1 + 𝑥 = 1 + − 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ + (−1)𝑛−1 𝑥 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
2 8 16 2𝑛 𝑛!
1
1+𝑥
= 1 − 𝑥 + 𝑥 2 − 𝑥 3 + ⋯ … + (−1)𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
28
1
= 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ … + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1−𝑥
𝑥2 𝑥4 𝑥6 𝑥 2𝑛
𝑐ℎ 𝑥 = 1 + + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+1 𝜀(𝑥)
2! 4! 6! (2𝑛)!
𝑥 𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
𝑠ℎ 𝑥 = + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
1! 3! 5! (2𝑛 + 1)!
𝑥 3 2𝑥 5
𝑡ℎ 𝑥 = 𝑥 − + + 𝑥 6 𝜀(𝑥)
3 15
𝑥 3 1.3. 𝑥 5 1.3.5. . 𝑥 7 1.3.5. . (2𝑛 − 1)𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 + + + +⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
2.3 2.4.5 2.4.6.7 2.4.6 … .2𝑛. (2𝑛 + 1)
𝜋
𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = − 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥
2
𝑥3 𝑥5 𝑥7 (−1)𝑛 𝑥 2𝑛+1
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 − + − +⋯+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 5 7 (2𝑛 + 1)
𝑥 3 1.3. 𝑥 5 1.3.5. . 𝑥 7 1.3.5. . (2𝑛 − 1)𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ 𝑥 = 𝑥 − + − + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
2.3 2.4.5 2.4.6.7 2.4.6 … .2𝑛. (2𝑛 + 1)
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑥 = 𝑥 + + + ⋯ + + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 5 (2𝑛 + 1)
Application : DL d’une fonction au voisinage d’un point 𝒂
La fonction 𝑓 admet un DL en un point quelconque 𝑎 si et seulement si la fonction 𝑥 → 𝑓 (𝑥 + 𝑎) admet un
DL en 0. Ainsi, il est plus facile de ramener le problème en 0 en faisant le changement de variable
𝒖 = 𝒙 − 𝒂, puis utiliser les formules des DL des fonctions usuelles à l’origine (𝑎 = 0), puis en fin, revenir
à la variable initiale en remplaçant 𝑢 𝑝𝑎𝑟 (𝑥 − 𝑎).
Exemples 6. Cherchons les DL des fonctions suivantes au voisinage du point 𝒂
1. 𝐷𝐿32 de 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 en 𝑎 = 2
En posant 𝑢 = 𝑥 − 2, 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑢 → 0 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑥 → 2. On se ramène à un DL de 𝑒 𝑢 en 0.
𝑢 𝑢2 𝑢3
𝒆𝒙 = 𝑒 2+𝑢 = 𝑒 2 . 𝑒 𝑢 = 𝑒 2 (1 + + + + 𝑢3 𝜀(𝑢))
1! 2! 3!
(𝑥−2) (𝑥−2)2 (𝑥−2)3
= 𝑒 2 (1 + 1!
+ 2!
+ 3!
+ (𝑥 − 2)3 𝜀 (𝑥 − 2)) où 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥 − 2) = 0
𝑥→2
1
2. 𝐷𝐿𝑛1 de 𝑓 (𝑥) = au voisinage de 𝑎 = 1
√𝑥
En posant 𝑢 = 𝑥 − 1, 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑢 → 0 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑥 → 1.
1 𝑢 3 2 1.3.5 … (2𝑛 − 1) 𝑛
𝑓(1 + 𝑢) = = 1− + 𝑢 + ⋯ + (−1)𝑛 𝑢 + 𝑢𝑛 𝜀(𝑢)
√1 + 𝑢 2 8 2.4.6 … .2𝑛
1 (𝑥 − 1) 3 1.3.5 … (2𝑛 − 1)
𝑓 (𝑥) = =1− + (𝑥 − 1)2 + ⋯ + (−1)𝑛 (𝑥 − 1)𝑛 + (𝑥 − 1)𝑛 𝜀(𝑥 − 1)
√𝑥 2 8 2.4.6 … .2𝑛
avec : 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥 − 1) = 0
𝑥→1
1. Recherche d’équivalent
𝑙𝑛(1 + 𝑥) ~0 𝑥
𝑒 𝑥 ~0 1 + 𝑥
(1 + 𝑥)𝛼 ~0 1 + 𝛼𝑥
𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝑥2
𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~0 1 −
2
𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝑠ℎ 𝑥 ~0 𝑥
𝑥2
𝑐ℎ 𝑥 ~0 1 +
2
𝑡ℎ 𝑥 ~0 𝑥
𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝜋
𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~0 − 𝑥
2
30
Remarque : La recherche d’un équivalent de 𝑓(𝑥) pose parfois des difficultés lorsque 𝑓(𝑥) =
𝑢(𝑥) + 𝑣(𝑥) avec les équivalents de 𝑢(𝑥) et de 𝑣(𝑥) qui s’annulent.
Exemple : Dans le cas général, on ne peut additionner des équivalences : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥 et
𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥 mais sin 𝑥 - 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 0 est fausse.
• On peut contourner cette difficulté en calculant 𝑓(𝑥) à l’aide de développement limités de 𝑢(𝑥) et
de 𝑣(𝑥) contenant au moins 2 termes significatifs (puisque les premiers termes significatifs
s’annulent) :
𝑥3 𝑥3 𝑥3
𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥) et 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥) donc : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 − 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0
6 3 2
• On effectue si nécessaire le changement de variables ℎ = (𝑥 − 𝑎) ou ℎ = 1/𝑥
pour se ramener au 𝑉(0)
• Lorsque, après calculs on obtient 𝑓 (𝑥) − 𝑎0 = 𝑎𝑘 (𝑥 − 𝑎)𝑘 + (𝑥 − 𝑎)𝑘 𝜀(𝑥 − 𝑎) alors
𝑓 (𝑥)~ₐ 𝑎0 + 𝑎𝑘 (𝑥 − 𝑎)𝑘 .
Exemple :
1. Cherchons l’équivalent de s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 au voisinage de 0 :
𝑥3 𝑥2 1 1
s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = [𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)] [1 − 2
+ 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)] = 𝑥 − (2 + 6) 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥)
2
=𝑥− 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) donc 𝑘 = 1 car 𝑎1 ≠ 0 alors : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~ₒ 𝑥
3
2
2. Cherchons l’équivalent de (𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 )) au voisinage de +∞
1
On pose 𝑢 = 𝑥 2, on a : 𝑢 → 0 quand 𝑥 →+∞
1⁄𝑥 2
𝑢2
𝑒 = 𝑒 = 1 + 𝑢 + + 𝑜(𝑢2 )
𝑢
2
𝑢2
𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) = 𝑐𝑜𝑠 𝑢 = 1 − + 𝑜(𝑢2 )
2
𝑢2 𝑢2
Donc : 𝑒 𝑢 − 𝑐𝑜𝑠 𝑢 − 𝑠𝑖𝑛 𝑢 = (1 + 𝑢 + 2
) − (1 −
2
) − 𝑢 + 𝑜(𝑢2 ) = 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 )
2 1 1 1
D’où, 𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 ) = 𝑥 4 + 𝑜 (𝑥 4) ~0 𝑥4
31
𝑔(𝑥) = 𝑏0 + 𝑏1 𝑥 + 𝑏2 𝑥 2 + ⋯ + 𝑏𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀2 (𝑥) = 𝑄𝑛 (𝑥) + 𝑥 𝑛 𝜀2 (𝑥) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑖𝑚 𝜀2 (𝑥) = 0
𝑥→0
a) D.L. de la somme : 𝒇 + 𝒈
avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀 (𝑥) = 0𝑓 (𝑥) + 𝑔(𝑥) = (𝑎0 + 𝑏0 ) + (𝑎1 + 𝑏1 )𝑥+. . +(𝑎𝑛 +𝑏𝑛 )𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
𝑥→0
b) D.L. du produit : 𝒇𝒈
Proposition :
𝑥2
On a : 𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥 ~ 2!
donc 𝑝 = 2 ;
On a : 𝑛 = 9 et 𝑟 = 4, Donc : 𝑛 + 𝑝 − 𝑟𝑝 = 9 + 2 − (4 ∗ 2) = 3. On fait le DL de (𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥) à
l’ordre 3 :
𝑥2 𝑥3
𝑒𝑥 − 1 − 𝑥 = + + 𝑜(𝑥 3 )
2 6
4 4 3
𝑥2 𝑥3 𝑥2 𝑥2 𝑥3
Donc, ℎ(𝑥) = (𝑒 𝑥 − 1 − 𝑥)4 = ( 2 + 6
) + 𝑜(𝑥 9 ) = ( ) + 4 ( ) ( ) + 𝑜(𝑥 9 )
2 2 6
𝑥8 𝑥9
Par conséquent, ℎ(𝑥) = 16 + 12 + 𝑜 (𝑥 9 )
32
Méthode 1: Calcul du DL de f g en a à l’ordre n.
𝑥3 𝑥2
𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = [𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)] [1 − + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)]
6 2
1 1 2
= 𝑥 − ( + ) 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) = 𝑥 − 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀 (𝑥) avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0
2 6 3 𝑥→0
𝑥3 𝑥2 𝑥5
Le terme de degré 5 : (− ) × (− ) = n’est pas acceptable.
6 2 12
Remarque : Dans un produit 𝑓𝑔, Quand le degré du premier terme de la partie régulière d’une parenthèse
𝑓 est supérieure ou égale à 1, on peut abaisser l’ordre de l’autre parenthèse 𝑔. Par exemple, pour obtenir le
DL à l’ordre 4 en 0 de 𝑠𝑖𝑛(𝑥 2 ) . 𝑙𝑛(1 + 𝑥), on écrit :
𝑥2 𝑥4
𝑠𝑖𝑛(𝑥 2 ) . 𝑙𝑛(1 + 𝑥) = (𝑥 2 + 𝑜(𝑥 3 )) (𝑥 − + 𝑜(𝑥 2 )) = 𝑥 3 − + 𝑜(𝑥 4 ).
2 2
Méthode 2: Calcul du DL de 𝑓. 𝑔. ℎ en a à l’ordre n.
Ainsi,
33
𝑥2 𝑥5
𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). 𝑙𝑛2(1 + 𝑥) (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ) = (𝑥 3 + 𝑜(𝑥 3 ))(𝑥 2 − 𝑥 3 + 𝑜 (𝑥 3 )) ( + 𝑜(𝑥 3 )) = (𝑥 2 − 𝑥 3 )
2 2
7 8
𝑥 𝑥
= − + 𝑜 (𝑥 8 )
2 2
En général, il est plus pratique de transformer le produit en somme. Par exemple,
1
𝑐𝑜𝑠 𝑥. 𝑐𝑜𝑠(3𝑥) = (𝑐𝑜𝑠(2𝑥) + 𝑐𝑜𝑠(4𝑥))..
2
3+𝑥 𝑥
𝑙𝑛 ( ) = 𝑙𝑛(3 + 𝑥) − 𝑙𝑛(1 − 𝑥) = 𝑙𝑛 3 + 𝑙𝑛 (1 + ) − 𝑙𝑛(1 − 𝑥)
1−𝑥 3
𝑥 2 𝑥 3
𝑥 ( ) ( ) 𝑥2 𝑥3
= 𝑙𝑛 3 + − 3 + 3 − (−𝑥 − − ) + 𝑜 (𝑥 3 )
3 2 3 2 3
4 4 28
= 𝑙𝑛 3 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + 𝑜 (𝑥 3 )
3 9 81
𝑓
D.L. du quotient 𝑔
𝑓
On suppose que f et g admettent des 𝐷𝐿𝑛0 et 𝑔(0) ≠ 0, admet un 𝐷𝐿𝑛0 dont la partie régulière est le
𝑔
quotient à l’ordre n dans la division suivant les puissances croissantes de la partie régulière de 𝑓 par la
partie régulière de 𝑔.
𝑓
NB : Il arrive que l’on souhaite obtenir un développement limité en 0 de pour
𝑔
des fonctions 𝑓 et 𝑔 qui s’annulent en 0. Pour se ramener aux hypothèses du
théorème, on écrit le quotient des deux développements limités et on simplifie
de telle sorte que le premier terme du dénominateur soit le terme constant non
nul.
𝑙𝑛(1+𝑥)
Exemple : Déterminons le 𝐷𝐿30 de 𝑓 (𝑥) = .
𝑠𝑖𝑛 𝑥
Cherchons p tel que le coefficient 𝑏𝑝 du premier terme (𝑏𝑝 𝑥 𝑝 ) du DL de g soit non nul.
On a : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ∿ 𝑥 , donc 𝑝 = 1.
On doit donc calculer le DL du numérateur 𝑙𝑛(1 + 𝑥) exactement à l’ordre 𝑛 + 𝑝 = 3 + 1 = 4.
Pour le dénominateur, on le met à l’ordre n+p=4, mais parfois son DL à un ordre inférieur à (n+p)
suffit. On a :
𝑥2 𝑥3 𝑥4 4 ( ) 𝑥 𝑥2 𝑥3
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 𝑥 1 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)
= =
𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥3 𝑥2
𝑥 − 6 + 𝑥 4 𝜀1 (𝑥) 1 − 6 + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
𝑥2
Nous avons ainsi un DL à l’ordre 3 au numérateur 𝑓1 et au dénominateur 𝑔1 (𝑥) = 1 − 6 +
𝑥 3 𝜀1 (𝑥), avec 𝑙𝑖𝑚 𝑔1 (𝑥) ≠ 0. Donc, nous pouvons appliquer critère précédent et faire la division
𝑥→0
selon les puissances croissantes.
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 𝑥2 𝑥3
= 1 − + − + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)
𝑠𝑖𝑛 𝑥 2 2 3
34
La division suivant les puissances croissantes donne :
𝑥3 2
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + 𝑥 5 + 𝑥 5 𝜀 (𝑥)
3 15
1
Autre méthode : On a : 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ∗ 𝑐𝑜𝑠 𝑥
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4
On écrit : 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥) = 1 + 𝑢 avec 𝑢=− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)
1 1
On détermine le DL de 𝑐𝑜𝑠 𝑥
= 1+𝑢 = 1 − 𝑢 + 𝑢2 − 𝑢3 + 𝑢4 − 𝑢5 + 𝑢5 𝜀(𝑢)
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥4
Calculons : 𝑢2 = (− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) (− 2
+ 24 + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) = 4
+ 𝑥 5 𝜀(𝑥)
𝑥4 𝑥2 𝑥4
𝑢3 = 𝑢2 . 𝑢 = ( + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) (− + + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) = 0 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)
4 2 24
𝑥4 𝑥4
𝑢4 = 𝑢2 . 𝑢2 = ( + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) ( + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) = 𝑥 5 𝜀(𝑥) et 𝑢5 = 𝑢4 . 𝑢 = 𝑥 5 𝜀(𝑥)
4 4
1 𝑥2 𝑥4 𝑥4 𝑥2 5𝑥 4
Donc, = 1 − (− + + 𝑥 5 𝜀2 (𝑥)) + ( + 𝑥 5 𝜀(𝑥)) + 𝑥 5 𝜀(𝑥) = 1 + + + 𝑥 5 𝜀(𝑥)
𝑐𝑜𝑠 𝑥 2 24 4 2 24
1
Finalement, 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ∗ devient :
𝑐𝑜𝑠 𝑥
𝑥3 𝑥5 𝑥 2 5𝑥 4
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = (𝑥 − + + 𝑥 5 𝜀1 (𝑥)) (1 + + + 𝑥 5 𝜀 (𝑥))
6 120 2 24
𝑥3 2
𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + 𝑥 5 + 𝑥 5 𝜀(𝑥)
3 15
1+𝑥 1 1 1
Exemple 2: 𝐷𝐿30 de = (1 + 𝑥) ∗ = (1 + 𝑥).
3+𝑥 3+𝑥 3 (1+𝑥)
3
1 𝑥 𝑥 2 𝑥 3
= (1 + 𝑥). 3 . (1 − 3 + ( 3) − ( 3) + 𝑜(𝑥 3 ) )
1+𝑥 1 2 2 2
= + 𝑥 − 𝑥 2 + 𝑥 3 + 𝑜(𝑥 3 )
3+𝑥 3 9 27 81
𝑓 𝑠𝑖𝑛 𝑥
Remarque : Parfois, même si 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 0, le quotient 𝑔
admet un 𝐷𝐿𝑛0 (cas de 𝑥
)
𝑥→0
𝑙𝑛(1+𝑥)
Exemple : Déterminons le 𝐷𝐿30 de 𝑓 (𝑥) = 𝑠𝑖𝑛 𝑥
.
Cherchons p tel que le coefficient 𝑏𝑝 du premier terme (𝑏𝑝 𝑥 𝑝 ) du DL de g soit non nul.
𝑥3 𝑥5
On a : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − 6
+ 120 + 𝑥 5 𝜀1 (𝑥), donc 𝑝 = 1.
On doit donc calculer le DL de 𝑙𝑛(1 + 𝑥) et 𝑠𝑖𝑛 𝑥 à l’ordre 3 + 𝑝 = 3 + 1 = 4. On a :
35
𝑥2 𝑥3 𝑥4 4 𝑥 𝑥2 𝑥3 3
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 (𝑥) 1 − 2 + 3 − 4 + 𝑥 𝜀2 (𝑥)
= =
𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥3 𝑥2
𝑥 − + 𝑥 4 𝜀1 (𝑥) 1 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
6 6
𝑥2
Nous avons ainsi un DL à l’ordre 3 au numérateur 𝑓1 et au dénominateur 𝑔1 (𝑥) = 1 − 6 +
𝑥 3 𝜀1 (𝑥), avec 𝑙𝑖𝑚 𝑔1 (𝑥) ≠ 0. Donc, nous pouvons appliquer critère précédent et faire la division
𝑥→0
selon les puissances croissantes.
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 𝑥2 𝑥3
= 1 − + − + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)
𝑠𝑖𝑛 𝑥 2 2 3
Si 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 0 alors 𝑓𝑜𝑔 admet un D.L. d’ordre n au voisinage de 0 obtenu en substituant dans
𝑥→0
la partie régulière P(x) de 𝑓 , la partie régulière Q(x) de g et en négligeant les termes de degré
supérieur à n.
NB : On ne peut pas composer des développements limités au voisinage de 0 avec des fonctions, sans
s’assurer que la fonction que l’on substitue tende vers 0. Par exemple, pour calculer le 𝐷𝐿20 de ℎ (𝑥) =
𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝑥 , on ne pose pas 𝑓 (𝑥) = 𝑒 𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥, car 𝑙𝑖𝑚 𝑐𝑜𝑠(𝑥) ≠ 0. On écrit :
𝑥→0
𝑥2 2 𝑥2 2 𝑥2
𝑒 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑒1− 2 +𝑜(𝑥 ) = 𝑒. 𝑒 − 2 +𝑜(𝑥 ) = 𝑒 (1 − + 𝑜(𝑥 2 ))
2
Méthode de D𝐿𝑛0 des fonctions 𝑓 = 𝑔𝑜ℎ
On développe ℎ à l’ordre 𝑛 ;
On Cherche l’exposant 𝑟 du premier terme 𝑎𝑥 𝑟 , non constant, du DL de 𝑔. Il suffit alors de chercher
l’équivalent de g.
𝑛
Il suffit de déterminer le DL de 𝑔 à l’ordre [𝑟 ] ;
On développe en négligeant les termes de degré supérieur à n.
Exemple :
1. Calculons le 𝐷𝐿40 de ℎ(𝑥) = √𝑐𝑜𝑠 𝑥.
Posons 𝑓 (𝑢) = √1 + 𝑢 et 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 − 1. On a : 𝑓𝑜𝑔 (𝑥) = √𝑐𝑜𝑠 𝑥 = ℎ(𝑥) et 𝑙𝑖𝑚 𝑔(𝑥) = 0.
𝑥→0
𝑥2 𝑥4
On pose 𝑢 = 𝑔(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 − 1 = − 2
+ 24 + 𝑜(𝑥 )4
𝑢 1
On écrit le 𝐷𝐿20 de 𝑓(𝑢) = √1 + 𝑢 = 1 + 2 − 8 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 ) (on s’arrête à l’ordre 2 car le premier
terme de 𝑢 est en 𝑥 2 . Donc , le premier terme de 𝑢2 sera en 𝑥 4 ).
On a besoin de calculer
2
𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥2 𝑥4 𝑥4
𝑢2 = (− + + 𝑜(𝑥 4 )) = (− + + 𝑜(𝑥 4 )) (− + + 𝑜(𝑥 4 )) = + 𝑜(𝑥 4 )
2 24 2 24 2 24 4
𝑢 1
Ainsi, ℎ (𝑥) = 𝑓 (𝑢) = 1 + − 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 )
2 8
36
1 𝑥2 𝑥4 1 𝑥4
= 1 + (− + ) − ( ) + 𝑜(𝑥 4 )
2 2 24 8 4
1 1
√𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 1 − 𝑥 2 − 𝑥 4 + 𝑜(𝑥 4 )
2 96
𝑋2 𝑋3
On écrit le 𝐷𝐿30 𝑑𝑒 : 𝑒𝑋 = 1 + 𝑋 + 2
+ 6
+ 𝑋 3 𝜀 (𝑋) ;
𝑥3
Et puisque : 𝑋 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − 6
+ 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)
2 𝑥3
𝑋 3 = 𝑋 2 . 𝑋 = (𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)) . (𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)) = 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀3 (𝑥)
6
Donc,
𝑥3 1 1
𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑒 𝑋 = 1 + (𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)) + (𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)) + (𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀3 (𝑥))
6 2 6
1
Finalement, 𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀 (𝑥)
2
Soit 𝑓 une fonction de classe 𝐶 𝑛+1 (𝑛 ∊ ℕ) sur un intervalle I contenant le point a. f admet un
développement limité à l’ordre (n+1) en a et sa dérivée 𝑓′ admet un développement limité à l’ordre
n en a, et sa partie régulière est obtenue par dérivation, terme à terme, de la partie régulière de 𝑓.
1
Exemple : On sait qu’au tour de 0 : 1−𝑥
= 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 + ⋯ + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
1
D’où, par dérivation : = 1 + 2𝑥 + 3𝑥 2 + ⋯ + 𝑛𝑥 𝑛−1 + 𝑥 𝑛−1 𝜀1 (𝑥)
(1−𝑥)2
37
𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥 𝑛+1
𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − + − + ⋯ + (−1)𝑛 + 𝑥 𝑛+1 𝜀 (𝑥)
2 3 4 𝑛+1
1 𝑥2 3𝑥 4
On a : =1+ + + 𝑜(𝑥 4 ). Par intégration, et sachant que 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 0 = 0, on obtient :
√1−𝑥 2 2 8
𝑥3 3𝑥 5
𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 + 6
+ 40
+ 𝑜(𝑥 5 ).
−1 𝑥2 3𝑥 4 𝜋
De même : = −1 − − + 𝑜(𝑥 4 ). Par intégration, et sachant que 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 0 = , on
√1−𝑥 2 2 8 2
𝜋 𝑥3 3𝑥 5
obtient : 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 2 − 𝑥 − 6
− 40
+ 𝑜(𝑥 5 ).
Exemples :
𝟏
i. Calculer le D.L. généralisé à l’ordre n de : 𝒇(𝒙) =
𝒙√𝒙(𝟏−𝒙)𝟐
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥) = ∞: 𝑓 n’admet pas de DL au voisinage de 0. Considérons la fonction g définie
𝑥→0
3
1 3
par 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 𝑓(𝑥) = (1−𝑥)2 qui admet un DL à l’ordre n (n>2) au voisinage de 0
3𝑥 2+2−4𝑥
Considérons la fonction g définie par 𝑔(𝑥) = (𝑥 − 1)3 𝑓 (𝑥) = (𝑥 2−𝑥+1)
et cherchons un le DL à
l’ordre 4 (3 + 1 = 4) au voisinage de 1.
On pose : 𝑦 = 𝑥 − 1. On a : 𝑦 → 0 quand 𝑥 → 1.
3(𝑦 + 1)2 + 2 − 4(𝑦 + 1) 3𝑦 2 + 1 + 2𝑦
𝑔(𝑥) = = 2
(𝑦 + 1)2 − (𝑦 + 1) + 1 (𝑦 + 𝑦 + 1)
38
1
𝑔(𝑥) = (3𝑦 2 + 1 + 2𝑦).
(𝑦 2 + 𝑦 + 1)
On pose 𝑢 = 𝑦 2 + 𝑦. On a 𝑢 → 0 quand 𝑦 → 0. On sait que :
1
1+𝑢
= 1 − 𝑢 + 𝑢2 − 𝑢3 + 𝑢4 + 𝑢4 𝜀(𝑢), donc :
1
= 1 − (𝑦 2 + 𝑦) + (𝑦 2 + 𝑦)2 − (𝑦 2 + 𝑦)3 + (𝑦 2 + 𝑦)4 + 𝑦 4 𝜀(𝑦)
1 + 𝑦 2 + 𝑦)
(
Après calcul, on trouve :
1
𝑔(𝑥) = (3𝑦 2 + 1 + 2𝑦). = 1 + 𝑦 + 𝑦 2 − 2𝑦 3 + 𝑦 4 + 𝑦 4 𝜀 (𝑦)
(𝑦 2 + 𝑦 + 1)
Donc, 𝑔(𝑥) = 1 + (𝑥 − 1) + (𝑥 − 1)2 − 2(𝑥 − 1)3 + 3(𝑥 − 1)4 + (𝑥 − 1)4 𝜀(𝑥 − 1)
𝑔(𝑥) 1 1 1
Par suite, 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)3 = (𝑥−1)3 + (𝑥−1)2 + 𝑥−1 − 2 + (𝑥 − 1) + (𝑥 − 1)𝜀(𝑥 − 1)
Déf : 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑓 une fonction définie sur [a,+∞[ (𝑜𝑢 ] − ∞, 𝑎]), 𝑓 est dite développable à l’infini si, et
1
seulement si, la fonction g définie par 𝑔(𝑥) = 𝑓( ) est développable au voisinage de 0.
𝑥
𝑢 𝑢2 𝑢3
𝑒𝑢 = 1 + + + + 𝑢 3 𝜀 (𝑢 ) avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑢) = 0
1! 2! 3! 𝑢→0
1
1 1 1 1 1 1
On obtient alors 𝑒 𝑥 = 1 + + + + 𝜀( ) avec 𝑙𝑖𝑚 𝜀( ) = 0
𝑥 2𝑥 2 6𝑥 3 𝑥3 𝑥 𝑥→∞ 𝑥
1 1 1 1 1 1 1
2) 𝐷𝐿3+∞ de 𝑓(𝑥) = 𝑙𝑛 (3 + 𝑥 ) = 𝑙𝑛 3 + 𝑙𝑛 (1 + 3𝑥 ) = 𝑙𝑛 3 + 3𝑥 − 18𝑥 2 + 81𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥 )
1 1
La fonction n’étant pas bornée quand 𝑥 → +∞ on écrit : 𝑓(𝑥) = 𝑥√1 + 𝑥 + 𝑥 2
𝑓(𝑥) 1 1
En développant la fonction 𝑔(𝑥) = 𝑥
= √1 + 𝑥 + 𝑥 2 à l’ordre 2, on obtient :
39
𝑓(𝑥) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
𝑔(𝑥) = = (1 + + 2 )2 = 1 + ( + 2 ) − ( + 2 )2 + 2 𝜀 ( )
𝑥 𝑥 𝑥 2 𝑥 𝑥 8 𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
𝑓(𝑥) 1 3 1 1 1
Ainsi, = 1+ + 2+ 2 𝜀( )
𝑥 2𝑥 8𝑥 𝑥 𝑥
1 31 1 1
d’où un D asymptotique de 𝑓 en +∞ est 𝑓 (𝑥) = 𝑥 + + + 𝜀( )
2 8𝑥 𝑥 𝑥
2. Recherche d’équivalent
𝑙𝑛(1 + 𝑥) ~0 𝑥
𝑒 𝑥 ~0 1 + 𝑥
(1 + 𝑥)𝛼 ~0 1 + 𝛼𝑥
𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝑥2
𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~0 1 −
2
𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝑠ℎ 𝑥 ~0 𝑥
𝑥2
𝑐ℎ 𝑥 ~0 1 +
2
𝑡ℎ 𝑥 ~0 𝑥
𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥
𝜋
𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~0 − 𝑥
2
40
Remarque : La recherche d’un équivalent de 𝑓(𝑥) pose parfois des difficultés lorsque 𝑓(𝑥) =
𝑢(𝑥) + 𝑣(𝑥) avec les équivalents de 𝑢(𝑥) et de 𝑣(𝑥) qui s’annulent.
Exemple : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ~0 𝑥 et 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 𝑥 mais sin 𝑥 - 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0 0 est fausse.
• On peut contourner cette difficulté en calculant 𝑓(𝑥) à l’aide de développement limités de 𝑢(𝑥) et
de 𝑣(𝑥) contenant au moins 2 termes significatifs (puisque les premiers termes significatifs
s’annulent) :
𝑥3 𝑥3 𝑥3
𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥) et 𝑡𝑎𝑛 𝑥 = 𝑥 + + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥) donc : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 − 𝑡𝑎𝑛 𝑥 ~0
6 3 2
• On effectue si nécessaire le changement de variables ℎ = (𝑥 − 𝑎) ou ℎ = 1/𝑥
pour se ramener au 𝑉(0)
• Lorsque, après calculs on obtient 𝑓 (𝑥) − 𝑎0 = 𝑎𝑘 (𝑥 − 𝑎)𝑘 + (𝑥 − 𝑎)𝑘 𝜀(𝑥 − 𝑎) alors
𝑓 (𝑥)~ₐ 𝑎0 + 𝑎𝑘 (𝑥 − 𝑎)𝑘 .
Exemple :
1. Cherchons l’équivalent de s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 au voisinage de 0 :
𝑥3 𝑥2 1 1
s𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = [𝑥 − + 𝑥 3 𝜀1 (𝑥)] [1 − + 𝑥 3 𝜀2 (𝑥)] = 𝑥 − ( + ) 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥)
6 2 2 6
2
= 𝑥 − 3 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀(𝑥) donc 𝑘 = 1 car 𝑎1 ≠ 0 alors : 𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ~ₒ 𝑥
2
2. Cherchons l’équivalent de (𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 )) au voisinage de +∞
1
On pose 𝑢 = , on a : 𝑢 → 0 quand 𝑥 →+∞
𝑥2
2 𝑢2
𝑒 1⁄𝑥 = 𝑒 𝑢 = 1 + 𝑢 + + 𝑜(𝑢2 )
2
𝑢2
𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) = 𝑐𝑜𝑠 𝑢 = 1 − + 𝑜(𝑢2 )
2
𝑢2 𝑢2
Donc : 𝑒 𝑢 − 𝑐𝑜𝑠 𝑢 − 𝑠𝑖𝑛 𝑢 = (1 + 𝑢 + 2
) − (1 −
2
) − 𝑢 + 𝑜(𝑢2 ) = 𝑢2 + 𝑜(𝑢2 )
2 1 1 1
D’où, 𝑒 1⁄𝑥 − 𝑐𝑜𝑠(1⁄𝑥 2 ) − 𝑠𝑖𝑛(1⁄𝑥 2 ) = 𝑥 4 + 𝑜 (𝑥 4) ~0 𝑥4
Théorème :
41
𝑠𝑖𝑛 𝑥
Exemple : 𝑓(𝑥) = 𝑥
n’est pas définie en 0 et admet un D𝐿00 au voisinage de 0 donnée par :
𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑥+𝑥𝜀(𝑥)
𝑓 (𝑥) = 𝑥
= 𝑥
= 1 + 𝜀(𝑥) donc f admet un prolongement par continuité g en 0 donné par :
𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0
{ ( )
𝑔 0 = 𝑙𝑖𝑚 𝑓 𝑥 = 𝑙𝑖𝑚(1 + 𝜀(𝑥)) = 1
( )
𝑥→0 𝑥→0
𝑠𝑖𝑛 𝑥−𝑥.𝑐𝑜𝑠 𝑥
𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0
Exemple : Montrer que 𝑓 est dérivable en 0 / { 𝑥
𝑓(0) = 0
𝜋 𝜋
∀𝑥 ∈] − 4 , 4 [ −{0} 𝑜𝑛 𝑎 ∶
𝑥3 𝑥2
𝑠𝑖𝑛 𝑥−𝑥.𝑐𝑜𝑠 𝑥 [𝑥− +𝑥 3𝜀1(𝑥)]−𝑥.[1− +𝑥 3𝜀2(𝑥)] 1
6 2
𝑓 (𝑥) = 𝑥
= 𝑥
=3 𝑥 2 + 𝑥 2 𝜀(𝑥) 𝑒𝑡 𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0
𝑥→0
1 2 2
Or 𝑓 est définie en 0 par 𝑓(0) = 0 et on a aussi : 𝑓(0) = 0 + 0 𝜀(0)
3
𝜋 𝜋 1
Donc ∀𝑥 ∈] − 4 , 4 [ 𝑓(𝑥) = 3 𝑥 2 + 𝑥 2 𝜀 (𝑥)
Donc 𝑓 admet un D.L. d’ordre 2 au voisinage de 0 donc 𝑓 est dérivable en 0 donc continue en 0.
𝑥3 1 1 1
𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 1 + (𝑥 − ) + 𝑥 2 + 𝑥 3 + 𝑥 3 𝜀3 (𝑥) = 1 + 𝑥 + 𝑥 2 + 𝑥 3 𝜀(𝑥)
6 2 6 2
1
𝑓 (3) (0) = 3!. 𝑎3 =6*0=0 et 𝑓 (2) (0) = 2!. 𝑎2 = 2 ∗ 2 = 1
42
Où « r » est le plus petit entier tel que : 𝑐𝑟 ≠ 0 (1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑛)
Si "𝑟" 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 > 0 alors 𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑎 )~𝑐𝑟 (𝑥 − 𝑎)𝑟 ≥ 0 au voisinage de 𝑎 et M0(𝑎,𝑓(𝑎)) est
un minimum local et 𝑓 est convexe au 𝑉𝑎 (concavité tournée vers le haut) ;
Si "𝑟" 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 < 0 alors 𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑎 )~𝑐𝑟 (𝑥 − 𝑎)𝑟 ≤ 0 au voisinage de 𝑎 et, MO(𝑎,𝑓 (𝑎)) est
un maximum local et 𝑓 est concave au 𝑉𝑎 (concavité tournée vers le bas) ;
Si "r" 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 n’admet pas d’extremum en 𝑎. 𝑓 admet un point d’inflexion en 𝑎.
La position de (C) par rapport à la tangente y au voisinage de 𝑎 est déterminée par le signe
de 𝑓(𝑥) − 𝑦 ~ 𝑐𝑟 (𝑥 − 𝑎)𝑟 (terme plus grand que les autres); et on a :
Si "𝑟" 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 > 0 alors 𝑓(𝑥) − 𝑦 ≥ 0 au voisinage de 𝑎 : la courbe (C) est localement
au dessus de la tangente (y) et tourne sa concavité vers le haut ;
Si "𝑟" 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 < 0 alors 𝑓(𝑥) − 𝑦 ≤ 0 au voisinage de 𝑎 : la courbe (C) est localement
au dessous de la tangente (y) et tourne sa concavité vers le bas ;
Si r" 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 > 0
𝑓(𝑥) − 𝑦 ≥ 0 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 𝑎 𝑒𝑡 (𝐶) 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑢 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑑𝑒 (𝑦)
𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 {
𝑓 (𝑥) − 𝑦 ≤ 0 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 𝑎 𝑒𝑡 (𝐶) 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑢 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒 (𝑦)
et la courbe présentera un changement de sens de concavité : M0 est un point d’inflexion. (idem
pour "r" 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑐𝑟 < 0).
N.B. Si on veut chercher les extremums de f, il faut étudier le signe de 𝑓(𝑥) − 𝑐0 (voir paragraphe 5) et
non le signe de 𝑓(𝑥) − 𝑦 = 𝑓(𝑥) − (𝑐0 + 𝑐1 (𝑥 − 𝑎)) .
𝑥2
Exemple : Soit la fonction définie par : 𝑓(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛𝑥 − . (𝑓(0) = 0)
2
Déterminons la position relative de sa courbe (C) et de sa tangente à l’origine 0:
43
𝑥2
𝑓 admet un D.L. au V0 d’ordre 2 : ∀𝑥 ∈ 𝐼 =] − 1, 1[∶ 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 2
+ 𝑥 2 𝜀(𝑥)
et on a l’équation de la tangente en 0 est : 𝑦 = 𝑥.
𝑥2 −1
𝑓 (𝑥 ) − 𝑦 ~ − < 0 (r=2 pair et 𝑐𝑟 = 𝑐2 = < 0): donc (C) est située au dessous de sa tangente
2 2
(y=x) au voisinage de 0 et tourne sa concavité vers le bas.
Par contre, si on veut chercher les extremums de 𝑓 il faudra étudier le signe de 𝑓 (𝑥) − 𝑐0 =
𝑥2
𝑓 (𝑥) − 𝑓 (0) = 𝑓(𝑥) ~ 𝑥 (on néglige − 2
𝑐𝑎𝑟 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑥 → 0 ∶ 𝑥 2 ≪ 𝑥) ainsi (r=1 est impair
et 𝑐𝑟 = 𝑐1 = 1 ) : 𝑓 n’admet donc pas d’extremum en 0.
𝑐 𝑐 1 1 1
𝑓 (𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥 𝑟𝑟 +. . + 𝑥 𝑛𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀 (𝑥 ) 𝑜ù 𝑙𝑖𝑚 𝜀 (𝑥 ) = 0
|𝑥|→+∞
𝑐𝑟 1 1
On a : 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏) = 𝑙𝑖𝑚 +. . + 𝑥 𝑛 𝜀 (𝑥 ) = 0
|𝑥|→+∞ |𝑥|→+∞ 𝑥 𝑟
Donc, la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une asymptote oblique à la courbe (C).
1
Remarque : Pour trouver a et b, on calcule le DL au moins à l’ordre 1 en 0 de la fonction 𝑋𝑓( )
𝑋
1
(On pose 𝑋 = 𝑥 , 𝑥 tend vers l’∞)
𝑐
1°cas : si 𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝑟𝑟 = 0+ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 (𝐶 )𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑦𝑚𝑝𝑡𝑜𝑡𝑒 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 ;
𝑥→∞
𝑐
2°cas : si 𝑙𝑖𝑚 𝑥 𝑟𝑟 = 0− 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒 (𝐶 )𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑠𝑦𝑚𝑝𝑡𝑜𝑡𝑒 𝑦
𝑥→∞
Exemple : Etude des branches infinies de la courbe représentative de la fonction suivante : 𝑓 (𝑥) =
√1 + 𝑥 2 + √𝑥 2 − 1 on a : D=]-∞, −1] ∪ [1, +∞[ et f est paire ;
1 1 𝑓(𝑥) 1 1
Pour x>1 on a : 𝑓 (𝑥) = 𝑥[√1 + 𝑥 2 + √1 − 𝑥 2 ] donc : 𝑥
= √1 + 𝑥 2 + √1 − 𝑥 2
1 𝑓(𝑥)
Donc, en posant 𝑋 = 𝑥 (X∈]0,1[ ) on définit : 𝑔(𝑋) = 𝑥
= √1 + 𝑋 2 + √1 − 𝑋 2
44
𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥) − 2𝑥 = 0− ∶ donc la droite d’équation y=2x est asymptote à (C) quand 𝑥 →
𝑥→+∞
+∞. De plus la limite précédente donne un 0− , donc la courbe (C) est située au dessous de son
asymptote quand 𝑥 → +∞.
f est paire, on déduit que la droite d’équat° y=-2x est asymptote à (C) quand 𝑥 → −∞
Les développements limités servent à lever l’indétermination des limites. De façon générale, on
calcule les DL à l’ordre le plus bas possible, et si cela ne suffit pas, on augmente progressivement
l’ordre (donc la précision de l’approximation).
𝒇(𝒙) 𝟎
a) Forme indéterminée du type : 𝒍𝒊𝒎 𝒈(𝒙) = " 𝟎 " :
𝒙→𝟎
𝑥2
Sur I=]-1, 1[, on a : 𝑙𝑛(1 + 𝑥) = 𝑥 − + 𝑥 2 𝜀(𝑥)
(𝑙𝑖𝑚 𝜀(𝑥) = 0)
𝑥→0 2
1
1 1 1 1 𝑥(2 − 𝜀(𝑥))
∀𝑥 ∈ 𝐼 ∗ ∶ − = ( − 1) =
𝑙𝑛(1 + 𝑥) 𝑥 𝑥 1 − 𝑥 + 𝑥𝜀(𝑥) 𝑥
𝑥(1 − 2 + 𝑥𝜀 (𝑥))
2
1
1 1 −𝜀(𝑥) 1
2
Donc : 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑛(1+𝑥) − 𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 𝑥 )=2
𝑥→0 𝑥→0 1−2+𝑥𝜀(𝑥)
𝑥 𝑥−𝑥 0
Exemple : 𝑙𝑖𝑚 = "0" posons : 𝑋 = 𝑥 − 1, ( 𝑥 > 0 ⇒ 𝑋 > −1)
𝑥→1 1−𝑥+𝑙𝑛𝑥
𝑋2 𝑋2
1 − 𝑥 + 𝑙𝑛𝑥 = 𝑙𝑛(1 + 𝑋) − 𝑋 = (𝑋 − + 𝑜(𝑋 2 )) − 𝑋 = − + 𝑜(𝑋 2 )
2 2
𝑋2 𝑋2
(𝑋+1).(𝑋− +𝑜(𝑋 2)) 2)
∀𝑥 > 0 𝑥 𝑥 = 𝑒 𝑥.𝑙𝑛𝑥 = 𝑒 (𝑋+1).𝑙𝑛(𝑋+1) = 𝑒 2 = 𝑒 𝑋+ 2 +𝑜(𝑋 = 𝑒 𝑢(𝑋)
𝑋2
Or 𝑙𝑖𝑚 𝑢(𝑋) = 𝑙𝑖𝑚 𝑋 + 2
+ 𝑜(𝑋 2 ) = 0 ; donc on peut écrire le D.L. de 𝑒 𝑢(𝑋)
𝑋→0 𝑋→0
𝑢2 𝑋2 1 𝑋2
𝑥 𝑥 = 𝑒 𝑢(𝑋) = 1 + 𝑢 + + 𝑜(𝑢2 ) = 1 + (𝑋 + + 𝑜(𝑋 2 )) + (𝑋 + + 𝑜(𝑋 2 ))2
2 2 2 2
1 1
𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑥 𝑥 = 1 + 𝑋 + ( + ) 𝑋 2 + 𝑜 (𝑋 2 ) ⇒ 𝑥 𝑥 − 𝑥 = 1 + 𝑋 + 𝑋 2 − (𝑋 + 1) = 𝑋 2 + 𝑜(𝑋 2 )
2 2
45
𝑥 𝑥−𝑥 𝑋 2+𝑜(𝑋 2) 1+𝑜(1)
d’où : 𝑙𝑖𝑚 = 𝑙𝑖𝑚 2 = 𝑙𝑖𝑚 −1 = −2
𝑥→1 1−𝑥+𝑙𝑛𝑥 𝑋→0 − 𝑋 +𝑜(𝑋 2) 𝑋→0 2
+𝑜(1)
2
1
Exemple : 𝑙𝑖𝑚 (1 + 𝑥 )𝑥 =1∞ (Forme indéterminée)
𝑥→+∞
1 1 1
1
Or (1 + 𝑥 )𝑥 = 𝑒 𝑥.𝑙𝑛(1+𝑥) = 𝑒 𝑋.𝑙𝑛(1+𝑋) = 𝑒 𝑋(𝑋+𝑜(𝑋)) = 𝑒1+𝑜(1)
1
𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶ 𝑙𝑖𝑚 (1 + )𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 𝑒1+𝑜(1) = 𝑒
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
Meknès GI-S1
1 1 − 𝑐𝑜𝑠√𝑥 𝑒 𝑥 − 𝑥2 − 1
𝑙𝑖𝑚 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 𝑥 − 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥
46
𝑙𝑛(1+𝑥)
2. 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 ; 𝑛=3 𝑥0 = 0
𝑥
3. 𝑓(𝑥) = 𝑒 1+𝑥 ; 𝑛=2 𝑥0 = 0
1. 𝑓(𝑥) = √𝑥 − 1 ; 𝑛=4 𝑥0 = 2
𝑙𝑛 𝑥
2. 𝑔(𝑥) = 𝑥2
; 𝑛=6 𝑥0 = 1
3
√𝑥
3. ℎ(𝑥) = 3−𝑥 𝑛=3 𝑥0 = 1
𝑥 3 +2
Exercice 5 : Déterminer le 𝐷. 𝐿2 de la fonction suivante en +∞ : 𝑓 (𝑥) =
𝑥−1
𝑥 1
1
𝑒 𝑥+1 −1−𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥.𝑙𝑛(1+𝑥 2) 𝑒 𝑥−𝑐𝑜𝑠 ( )
𝑥
𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚
𝑥→0 𝑥2 𝑥→0 𝑥.𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑥→+∞ 1
1−√1− 2
𝑥
𝑥2 𝑥2
𝑒𝑥 − 1 − 𝑥 − 2 𝑙𝑛 (1 + 𝑥 + 2 ) − 𝑥 1 1
𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚 𝑙𝑖𝑚 𝑥 2 (𝑒 𝑥 − 𝑒 𝑥+1 )
𝑥→0 𝑥 − 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑥 𝑥→0 𝑠𝑖𝑛(𝑥 3 ) 𝑥→+∞
Exercice 7 : Etudier la position de la courbe (C), de la fonction 𝑓 , par rapport à sa tangente au voisinage
de 𝑥0 .
𝑥 1 + 𝑥 + 3𝑥 2
𝑓(𝑥) = (𝑥0 = 0) ; 𝑓(𝑥) = (𝑥0 = 0)
1 − 𝑒𝑥 1 + 5𝑥 + 2𝑥 2
Exercice 8 : Etudier les branches infinies et la position de la courbe (C) par rapport à ses asymptotes au
voisinage de l’infini :
𝑥 1
𝑓(𝑥) = 𝑥. 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) 𝑓 (𝑥) = 𝑙𝑛(𝑥 2 + 1) − .
𝑥−1 𝑥
47
Chapitre 3: Calcul d’Intégrales et de primitives
I. Fonctions Primitives
Définition
Soit f et F des fonctions d’ un intervalle I (𝐼 ⊂ 𝐼𝑅) dans 𝐼𝑅, F est une primitive de f lorsque F est dérivable
sur I et ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝐹 ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥)
Proposition : Si f admet une primitive F sur I alors elle en admet une infinité toutes égales à une
constante près.
On note :
∫ 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = 𝐹 (𝑥) + 𝑐 ; 𝑐 ∈ 𝐼𝑅.
𝑥4 𝑥3
Exemple : 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 + 1 ⇒ 𝐹 (𝑥) = + +𝑥+𝑐 (𝑐 ∈ 𝐼𝑅)
4 3
II. Intégrale
Définitions :
Soit a, b des réels, a≤b et f :[𝑎, 𝑏] → ℝ, une fonction continue. L’intégrale définie de a à b de f est le réel
𝑏
noté ∫𝑎 𝑓(𝑥) 𝑑𝑥 qui est égal à l’aire algébrique du domaine délimité par la courbe représentative de f, l’axe
(Ox) et les droites x=a et x=b , exprimée en unité d’aire
Fig 4
48
𝐴𝑖𝑟𝑒 du domaine compris entre deux courbes :
Soit f et g deux fonctions continues sur [a,b] (avec a<b) et (Cf) et (Cg) leurs courbes
représentatives dans un repère orthogonal (O, 𝑖, 𝑗), alors l’aire du domaine D compris entre (Cf) ,
𝑏
(Cg) et les droites verticales d’équations x=a et x=b est donnée par : 𝛥 = [ ∫𝑎 |𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)| 𝑑𝑥 ]
u.a.
Remarques :
Si f ne garde pas un signe constant sur [a,b], alors pour exprimer l’intégrale sans valeur absolue, il
suffit de déterminer les sous intervalles [ 𝑥𝑖 , 𝑥𝑖+1 ] de [a,b] sur lesquels f(x) garde un signe constant et
appliquer la relation de Chasles.
Si ‖𝑖 ‖ = 3 𝑚 𝑒𝑡 ‖𝑗 ‖= 2 m alors u.a = 6 𝑚 2
Exemple : Déterminer l’aire du domaine D déterminé par la courbe (C) de la fonction 𝑓 (𝑥) = 𝑥 2 − 1
, l’axe des abscisse et les droites d’ équations x=-2 et x=2 .
−1 1 2
𝛥 = ∫ (𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥 + ∫ −(𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥 + ∫ (𝑥 2 − 1) 𝑑𝑥
−2 −1 1
−1
𝑥3 𝑥3 1 𝑥3
𝛥 = [ 3 − 𝑥] − [ 3 − 𝑥]−1 + [ 3 − 𝑥]12 = 4 𝑢. 𝑎
−2
𝑏 𝑏 𝑏
Linéarité : ∫𝑎 [𝛼𝑓(𝑥) + 𝛽𝑔(𝑥)]𝑑𝑥 = 𝛼 ∫𝑎 𝑓(𝑥) + 𝛽 ∫𝑎 𝑔(𝑥)𝑑𝑥
𝑏 𝑎
∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 = − ∫𝑏 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥
𝑏 𝑐 𝑏
Relation de Chasles : ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 = ∫𝑎 𝑓(𝑥)𝑑𝑥 + ∫𝑐 𝑓(𝑥)𝑑𝑥
𝑏 𝑏
Inégalité triangulaire |∫𝑎 𝑓 (𝑥) 𝑑𝑥 | ≤ ∫𝑎 |𝑓(𝑥)| 𝑑𝑥
𝑏
Positivité : ∀𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏] 𝑓 (𝑥) ≥ 0 ⇒ ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 ≥ 0
𝑏 𝑏
Croissance : ∀𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏] 𝑓(𝑥) ≥ 𝑔(𝑥) ⇒ ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 ≥ ∫𝑎 𝑔(𝑥)𝑑𝑥
𝑏
∀𝑥 ∈ [𝑎, 𝑏] 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀 ⇒ 𝑚(𝑏 − 𝑎) ≤ ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎)
49
Exemple de linéarité : intégration d’une fonction continue à valeurs dans ℂ.
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
∫ 𝑒 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑖 ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = [𝑠𝑖𝑛 𝑥]𝑏𝑎 + 𝑖[−𝑐𝑜𝑠 𝑥]𝑏𝑎
𝑖𝑥
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎
𝑏
𝑒 𝑖𝑏 − 𝑒 𝑖𝑎
∫ 𝑒 𝑖𝑥 𝑑𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑏 − 𝑠𝑖𝑛 𝑎 − 𝑖 (𝑐𝑜𝑠 𝑏 − 𝑐𝑜𝑠 𝑎) = −𝑖[(𝑐𝑜𝑠 𝑏 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑏) − ((𝑐𝑜𝑠 𝑎 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑎)] =
𝑎 𝑖
On a:
𝑥
∫ 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝐹 (𝑥) − 𝐹(𝑎)
𝑎
Corollaire : Soit f une fonction continue sur I et F est une primitive de f sur I. Pour tout a, b∊I, l’ Intégrale
de 𝑓 sur [a, b] est le nombre réel donné par :
𝑏
∫ 𝑓 (𝑥) 𝑑𝑥 = [𝐹 (𝑥)]𝑏𝑎 = 𝐹 (𝑏) − 𝐹 (𝑎)
𝑎
𝑎
Cas particulier : ∫𝑎 𝑓 (𝑥) 𝑑𝑥 = [𝐹 (𝑥)]𝑎𝑎 = 𝐹 (𝑎) − 𝐹 (𝑎 ) = 0
Exemples :
Théorème important :
Si 𝑓: [𝑎, 𝑏] ⟶ ℝ est continue alors 𝑓 est intégrable.
Théorème :
50
𝑥 𝑑𝑡 1
Exemple : Pour tout réel x (𝑥 > 0), on a : ∫1 = 𝑙𝑛 𝑥 et (𝑙𝑛 𝑥 )′ =
𝑡 𝑥
+∞
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎, +∞[, 𝑎 ∈ 𝐼𝑅. On dit que l’intégrale ∫𝑎 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 existe ou
𝑥
converge si, et seulment si, la fonction F définie sur [𝑎, +∞[ par 𝐹 (𝑥) = ∫𝑎 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 a une limite
quand x→ +∞ .
+∞
On a alors : ∫𝑎 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑙
𝑥→+∞
+∞
Si 𝑓 n’a pas de limite finie, on dit que l’intégrale ∫𝑎 𝑓 (𝑡) 𝑑𝑡 est divergente.
+∞ 2
Exemple : Calculer : 𝐼 = ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡
La fonction 𝑓 définie sur [0,+ ∞[ par 𝑓(𝑡) = 𝑡. 𝑒 −𝑡 est continue sur [0,+ ∞[
2 2
+∞ 2 𝑥 2 𝑒 −𝑡 1 𝑒 −𝑥 1
𝐼 = ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 ∫0 𝑡. 𝑒 −𝑡 𝑑𝑡 = 𝑙𝑖𝑚 [ ]0𝑥 = 𝑙𝑖𝑚 ( − )=
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ −2 𝑥→+∞ 2 2 2
Soit 𝑓: 𝐼 ⟶ ℝ une fonction continue , avec 𝐼 un intervale de ℝ; et u ; v deux fonctions défnies de J ⟶ I des
𝑣(𝑥)
applications de classe 𝐶 1 . On pose : 𝐻 (𝑥) = ∫𝑢(𝑥) 𝑓(𝑡)𝑑𝑡
On introduit F primitive de f, on a alors : H(𝑥) = 𝐹(𝑣(𝑥)) − 𝐹(𝑢 (𝑥))
Alors H est une fonction dérivable sur I et on a : 𝐻′ (𝑥) = 𝑓(𝑣(𝑥)). 𝑣 ′ (𝑥) − 𝑓(𝑢(𝑥). 𝑢′ (𝑥).
𝑥3 𝑑𝑡
Exemple : 𝐻 (𝑥) = ∫2𝑥 √3+𝑡 4
1
La fonction 𝑓(𝑡) = est définie et continue sur ℝ ; donc intégrable sur tout intervalle fermé du type
√3+𝑡 4
[a,b], en particulier sur [2𝑥, 𝑥 3 ] (ou [𝑥 3 , 2𝑥]) pour tout 𝑥 ∊ ℝ. Ainsi, le domaine de définition de 𝐻 est
𝐷𝐻 = ℝ.
Par ailleurs, les fonctions 𝑢 (𝑥) = 2𝑥 𝑒𝑡 𝑣(𝑥) = 𝑥 3 sont de classe 𝐶 1 et donc H est dérivable sur ℝ et on a
1 1 3𝑥 2 2
𝐻′ (𝑥) = 𝑓(𝑣(𝑥)). 𝑣 ′ (𝑥) − 𝑓(𝑢(𝑥)). 𝑢′ (𝑥) = . 3𝑥 2 − .2 = −
√3 + (𝑥 3 )4 √3 + (2𝑥)4 √3 + 𝑥12 √3 + 16𝑥 4
Définition :
51
𝑓 étant une fonction intégrable sur [a,b], on appelle valeur moyenne de 𝑓 sur [a,b] le scalaire m :
1 𝑏
𝑚 = 𝑏−𝑎 ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥
1 𝑥 −4+1 𝑥 −3 1
Exemple : ∫ 𝑥 4 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 −4 𝑑𝑥 = −4+1
+𝐶 = −3
+ 𝐶 = 3𝑥 3 + 𝐶
1
Si, d’après le tableau : ∫ 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 = 𝐹(𝑥) alors : ∫ 𝑓 (𝑎𝑥)𝑑𝑥 = 𝑎 𝐹(𝑎𝑥)
1
Exemple : ∫ 𝑠𝑖𝑛(3𝑥) 𝑑𝑥 = − 𝑐𝑜𝑠(3𝑥) + 𝐶′ 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = −𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝐶
3
Théorème :
Soient u et v deux fonctions de classe 𝐶 1 sur [a,b].
𝑏 𝑏
′
∫ 𝑢(𝑥). 𝑣 (𝑥) 𝑑𝑥 = [𝑢. 𝑣]𝑏𝑎 − ∫ 𝑢′ (𝑥)𝑣(𝑥) 𝑑𝑥
𝑎 𝑎
La formule d’intégration par parties pour les primitives est la même mais sans les bornes :
Exemple : Calculer ∫ 𝑙𝑛 𝑥 𝑑𝑥
′ 1⁄
On pose : {𝑢 =′ 𝑙𝑛 𝑥 ⇒ 𝑢 = 𝑥 d’où : 𝐼 = 𝑥. 𝑙𝑛 𝑥 – ∫ 1 𝑑𝑥 = 𝑥. 𝑙𝑛 𝑥 − 𝑥 + 𝑐
𝑣 =1 ⇒ 𝑣=𝑥
52
Dans certains cas, il faut procéder à plusieurs intégrations par parties successives.
Cas particuliers : Soit P une fonction polynomiale de degré 𝑛 et 𝛼 ∊ ℝ. Pour calculer les intégrales
suivants : ∫ 𝑃(𝑥)𝑒 𝛼𝑥 𝑑𝑥 ou ∫ 𝑃(𝑥) 𝑐𝑜𝑠(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 ou ∫ 𝑃(𝑥) 𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑥) 𝑑𝑥 , on doit effectuer plusieurs
intégrations par partie successives (en général : 𝑛 intégrations par partie)
𝑥
Exemple : Calculons : 𝐼 = ∫(𝑥 2 − 𝑥 + 2) 𝑐𝑜𝑠 ( 2) 𝑑𝑥
𝑢 = 𝑥 2 − 𝑥 + 2 ⇒ 𝑢′ = 2𝑥 − 1
{ 𝑥 𝑥 ,
𝑣 ′ = 𝑐𝑜𝑠 ( ) ⇒ 𝑣 = 2 𝑠𝑖𝑛 ( )
2 2
𝑥 𝑥 𝑥
Donc, 𝐼 = ∫(𝑥 2 − 𝑥 + 2) 𝑐𝑜𝑠 ( 2) 𝑑𝑥 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 2 )𝑠𝑖𝑛 ( 2) − ∫(2𝑥 − 1)2 𝑠𝑖𝑛 ( 2) 𝑑𝑥
𝑢 = 2(𝑥 − 1) ⇒ 𝑢′ = 2
On fait une 2° intégration par partie : { 𝑥 𝑥 , donc
𝑣 ′ = 𝑠𝑖𝑛 ( ) ⇒ 𝑣 = −2 𝑐𝑜𝑠 ( )
2 2
𝑥 𝑥 𝑥
∫(2𝑥 − 1)2 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑑𝑥 = −4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 ( ) + ∫ 4 𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑑𝑥
2 2 2
𝑥 𝑥 𝑥
Par conséquent, 𝐼 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 2 )𝑠𝑖𝑛 ( 2) + 4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 ( 2) + 8 𝑠𝑖𝑛 ( 2) + 𝑐
𝑥 𝑥
D’où, 𝐼 = 2 (𝑥 2 − 𝑥 + 6 )𝑠𝑖𝑛 ( ) + 4(𝑥 − 1) 𝑐𝑜𝑠 ( ) + 𝑐
2 2
Théorème1 :
Si 𝑓 est continue sur I et u : [a,b]⟶I une fonction bijective de [a,b]⟶I et de classe 𝐶 1 sur [a,b].
On a :
𝑏 𝑢(𝑏)
∫ 𝑓(𝑢(𝑥)). 𝑢′ (𝑥) 𝑑𝑥 = ∫ 𝑓(𝑡) 𝑑𝑡
𝑎 𝑢(𝑎)
53
𝑒 𝑙𝑛 𝑥 𝑒 1
Exemple : ∫1 𝑥
𝑑𝑥 = ∫1 𝑙𝑛 𝑥 . 𝑥 𝑑𝑥.
1
On pose : 𝑙𝑛 𝑥 = 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 𝑑𝑡.
𝑥
Pour 𝑥 = 1 𝑜𝑛 𝑎 𝑡 = 𝑙𝑛 1 = 0 et pour 𝑥 = 𝑒 𝑜𝑛 𝑎 𝑡 = 𝑙𝑛 𝑒 = 1
1
𝑒 𝑙𝑛 𝑥 1 𝑡2 1
Ainsi : ∫1 𝑥 𝑑𝑥 = ∫0 𝑡 𝑑𝑡 = [ 2 ] = 2
0
Théorème1 :
1
Exemple : Calculer J=∫0 √1 − 𝑥 2 𝑑𝑥
𝛼 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛0 = 0
On pose 𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 𝑡 , on a 𝑡 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑥 ⇒ {𝛽 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 1 = 𝜋 et 𝑑𝑥 = 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑑𝑡
2
𝜋
La fonction sinus est de classe 𝐶 1 sur [0, 2 ] .
𝜋
√1 − 𝑥 2 = √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑡 = √𝑐𝑜𝑠 2 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡 ∈ [0, ]
2
𝜋
𝜋 𝜋 𝜋
1 1+𝑐𝑜𝑠 (2𝑡) 𝑡 𝑠𝑖𝑛(2𝑡) 2 𝜋
∫0 √1 − 𝑥2 𝑑𝑥 = ∫0 𝑐𝑜𝑠 𝑡. 𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 (𝑐𝑜𝑠 𝑡 𝑑𝑡 = ∫0
2 2 )2 2 𝑑𝑡 = [ + ] =
2 2 4 0 4
Remarque : Si l’intégrale est indéfinie, on procède comme précedemment puis à la fin on revient à la
variable donnée :
𝑷(𝒙)
IV. Intégration des fractions rationnelles 𝑸(𝒙) (avec 𝑸(𝒙) ‡ 𝟎)
𝑃(𝑥)
1° étape : La décomposition en éléments simples de 𝑄(𝑥)
contient :
54
a) un polynôme E(x) appelé partie entière (si degré P ≥ degré Q), obtenue par division
suivant les puissances décroissantes de P(x) par Q(x) ;
𝐴
b) Une somme d’éléments simples de 1è𝑟𝑒 espèce de la forme : (𝑥−𝑎)
𝑘
𝑘
2° étape : Intégration :
𝐶 𝐶
Si 𝑘 ≠ 1 alors : ∫ (𝑥−𝑎)𝑘 𝑑𝑥 = 𝐶 ∫(𝑥 − 𝑎)−𝑘 𝑑𝑥 = 1−𝑘 (𝑥 − 𝑎)1−𝑘
𝐶
Si 𝑘 = 1 alors : ∫ 𝑑𝑥 = 𝐶. 𝑙𝑛|𝑥 − 𝑎|
(𝑥−𝑎)
Exemples :
3 3(𝑥−4)−4 3
∫ (𝑥−4)5 𝑑𝑥 = 3 ∫(𝑥 − 4)−5 𝑑𝑥 = −4
= −4(𝑥−4)4
1
Calculons : ∫ 𝑥 2−3𝑥+2 𝑑𝑥
Le discriminant de (𝑥 2 − 3𝑥 + 2) est Δ=1>0. Donc il a 2 racines : 1 et 2. On factorise : (𝑥 2 −
3𝑥 + 2 = (𝑥 − 1)(𝑥 − 2)) puis on décompose la fraction :
1 𝛼 𝛽 0𝑥 + 1 (𝛼 + 𝛽)𝑥 + (−𝛽 − 2𝛼)
2
= + 𝑑𝑜𝑛𝑐 2 =
𝑥 − 3𝑥 + 2 𝑥 − 1 𝑥 − 2 𝑥 − 3𝑥 + 2 𝑥 2 − 3𝑥 + 2
𝛼+𝛽 = 0
Donc { . Par suite 𝛼 = −1 et 𝛽 = 1. Par conséquent :
−𝛽 − 2𝛼 = 1
1 −1 1
∫ 2 𝑑𝑥 = ∫ + 𝑑𝑥 = − 𝑙𝑛(𝑥 − 1) + 𝑙𝑛(𝑥 − 2)
𝑥 − 3𝑥 + 2 𝑥−1 𝑥−2
𝐶𝑥+𝐷 𝐶𝑥+𝐷
c) Pour les éléments simples de 2è𝑟𝑒 espèce de type = 𝑘 ; il est commode
(𝑥 2+𝑝𝑥+𝑞)𝑘 [(𝑥−𝑎)2+𝑏 2]
de faire le changement de variable : 𝑥 − 𝑎 = 𝑏𝑡 . On obtient :
𝐶𝑥 + 𝐷 𝐶 (𝑎 + 𝑏𝑡) + 𝐷 𝑡 1
∫ 𝑘 𝑑𝑥 = ∫ 2𝑘 2 𝑘
𝑏𝑑𝑡 = 𝛼 ∫ 2 𝑘
𝑑𝑡 + 𝛽 ∫ 𝑑𝑡
[(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑏2] 𝑏 (1 + 𝑡 ) (1 + 𝑡 ) (1 + 𝑡 2 )𝑘
Qui s’exprime au moyen de 2 intégrales :
1
(1 + 𝑡 2 )−𝑘+1 𝑠𝑖 𝑘 ≠ 1
𝑡 1 2 −𝑘 2 2(−𝑘 + 1)
𝐼𝑘 = ∫ 𝑑𝑡 = ∫(1 + 𝑡 ) 𝑑(1 + 𝑡 ) =
(1 + 𝑡 2 )𝑘 2 1 2
{ 2 𝑙𝑛(1 + 𝑡 ) 𝑠𝑖 𝑘 = 1
1
𝑒𝑡 𝐽𝑘 = ∫ (1+𝑡 2)𝑘 𝑑𝑡 :
1
si k=1 : 𝐽1 = ∫ (1+𝑡 2 ) 𝑑𝑡 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 + 𝑐
55
si k ≥ 2 ∶ l’intégrale 𝐽𝑘 peut être calculée avec 2 méthodes :
𝜋
En effectuant le changement de variable : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛𝜑 (avec |𝜑| < )
2
⇒ 𝑑𝑡 = (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑
1 1
𝐽𝑘 = ∫ (1+𝑡 2)𝑘 𝑑𝑡 = ∫ (1+𝑡𝑎𝑛2𝜑)𝑘 (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑘−2 𝜑 𝑑𝜑 : que l’on calcule par
𝑒 𝑖𝜑 +𝑒 −𝑖𝜑
linéarisation (𝑐𝑜𝑠𝜑 = ); et retour à 𝑡 (via 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛𝜑) puis à 𝑥 (via 𝑥 = 𝑎 + 𝑏𝑡) ;
2
En intégrant par partie 𝐽𝑘 on trouve la relation de récurrence suivante :
𝑡
2(𝑘 − 1). 𝐽𝑘 = + (2𝑘 − 3). 𝐽𝑘−1
(1 + 𝑡 2 )𝑘−1
1
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐽1 = ∫ 𝑑𝑡 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 + 𝑐
{ (1 + 𝑡 2 )
Exemple :
1
1) Calculons : 𝐼 = ∫ 𝑥 3+1 𝑑𝑥
1
Factorisons le dénominateur: 𝑥 3 + 1 = (𝑥 + 1)(𝑥 2 − 𝑥 + 1), puis décomposons
𝑥 3+1
Puisque (𝑥 2 − 𝑥 + 1) a un discriminant négatif (Δ=-3), alors la DES est :
1 𝑎 𝑏𝑥+𝑐
𝑥 3 +1
= 𝑥+1 + 𝑥 2 −𝑥+1
. Après calcul on obtient :
−1 2 1
1 1/3 𝑥+ 1/3 1 2𝑥−1
3 3 2
𝑥 3+1
= 𝑥+1 + = 𝑥+1 − 6 𝑥 2−𝑥+1 + 𝑥 2−𝑥+1
𝑥 2−𝑥+1
1 1 1 1 1
𝐼=∫ 3 𝑑𝑥 = 𝑙𝑛|𝑥 + 1| − 𝑙𝑛( 𝑥 2 − 𝑥 + 1) + ∫ 2 𝑑𝑥
𝑥 +1 3 6 2 𝑥 −𝑥+1
1 1 1 √3 √3
Avec 𝑥 2−𝑥+1
= 1 3 . On pose 𝑥 − 2 = 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 𝑑𝑡 et on aura :
(𝑥− )2 + 2 2
2 4
1 1 1 1 √3 √3 √3 2𝑥−1
2
∫ 𝑥 2−𝑥+1
𝑑𝑥 = 2 ∫ 3 2
2
𝑑𝑡 = 3
. 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡) +𝑐 = 3
. 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( )+ 𝑐
(𝑡 +1) √3
4
𝑥+3
2) Calculons : 𝐽 = ∫ ( 2𝑥 2−4𝑥+10)2 𝑑𝑥
1
On a : ( 2𝑥 2 − 4𝑥 + 10)′ = 4𝑥 − 4 donc 𝑥 + 3 = 4 (4𝑥 − 4) + 4
1 4𝑥 − 4 4
𝐽= ∫ 2 2
𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥
4 ( 2𝑥 − 4𝑥 + 10 ) ( 2𝑥 − 4𝑥 + 10)2
2
−1 1
= 2
+∫ 2 𝑑𝑥
4( 2𝑥 − 4𝑥 + 10) (𝑥 − 2𝑥 + 5)2
1 1 1 1
∫ 𝑑𝑥 = ∫ 2 2𝑑𝑡 = ∫ ( 𝑑𝑡
(𝑥 2 − 2𝑥 + 5)2 (4(1 + 𝑡 2 )) 8 1 + 𝑡 2 )2
56
𝜋
On pose : : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛𝜑 (avec |𝜑| < ) ⇒ 𝑑𝑡 = (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑
2
1 1
∫ 2 2
𝑑𝑡 = ∫ (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 𝑑𝜑
(1 + 𝑡 ) (1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝜑)2
𝑒 𝑖𝜑 + 𝑒 −𝑖𝜑 1 1
𝑐𝑜𝑠𝜑 = ⇒ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 = (2 + 𝑒 𝑖2𝜑 + 𝑒 −𝑖2𝜑 ) = (1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑))
2 4 2
1 1 1 1
Par suite : ∫ (1+𝑡 2)2 𝑑𝑡 = 2 ∫ 1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑) 𝑑𝜑 = 2 (𝜑 + 2 𝑠𝑖𝑛 (2𝜑))
𝑥−1 𝑥−1
Comme 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛(𝑡) et 𝑡 = 2
alors : 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( 2
)
1 1 𝑥−1 1 𝑥−1
∫ 𝑑𝑡 = [𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) + 𝑠𝑖𝑛 (2𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ))]
(1 + 𝑡 2 )2 2 2 2 2
−1 1 𝑥−1 1 𝑥−1
Finalement, 𝐽 = + [𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) + 𝑠𝑖𝑛 (2𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ))]
4( 2𝑥 2−4𝑥+10) 16 2 2 2
2° méthode : Soit 𝑢 une fonction définie par : 𝑢 (𝑥) = 𝐹 (𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑠𝑖𝑛 𝑥) ; 3 cas se présentent :
Si 𝑢(−𝑥) = −𝑢 (𝑥) (𝑢 impaire) alors on pose : 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑥
Si 𝑢(𝜋 + 𝑥) = 𝑢 (𝑥) alors on pose : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛 𝑥
Si 𝑢(𝜋 − 𝑥) = −𝑢(𝑥) alors on pose : 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥
𝑑𝑥
Exemple : Calculons : 𝐼 = ∫
1+𝑠𝑖𝑛2 𝑥
1
On a 𝑢 (𝑥) = 1+𝑠𝑖𝑛2𝑥 qui vérifie : 𝑢 (𝜋 + 𝑥) = 𝑢 (𝑥)
Donc on prend le changement de variable : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛 𝑥 on aura alors :
57
𝑑𝑥 𝑑𝑥 [1 +. 𝑡𝑎𝑛2 𝑥]𝑑𝑥 𝑑(𝑡𝑎𝑛 𝑥 )
𝐼=∫ =∫ 2 = ∫ =∫
1 + 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥. 𝑡𝑎𝑛2 𝑥 . 𝑡𝑎𝑛 𝑥 2
1 + 2. 𝑡𝑎𝑛 𝑥 1 + 2. 𝑡𝑎𝑛2 𝑥
1+ 2
1 +. 𝑡𝑎𝑛 𝑥
𝑑𝑡 1 √2. 𝑑𝑡 1 𝑑𝑢 1
𝐼=∫ 2
= ∫ = ∫ 2
= 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑢 + 𝑐
1 + 2𝑡 √2 1 + (√2 𝑡) 2 √2 1+𝑢 √2
1
𝐸𝑛 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 à 𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠 à 𝑥 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎 ∶ 𝐼 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (√2. 𝑡𝑎𝑛 𝑥) + 𝑐
√2
3° méthode :
Si on arrive à écrire 𝐹 (𝑐𝑜𝑠 𝑥, 𝑠𝑖𝑛 𝑥) sous la forme : 𝐹 (𝑐𝑜𝑠 𝑥). 𝑠𝑖𝑛 𝑥 alors il est plus facile
d’utiliser: 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑥, donc 𝑑𝑡 = −𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥
Si 𝐼 = ∫ 𝐹 (𝑡𝑎𝑛 𝑥). 𝑐𝑜𝑠2 𝑥 = ∫ 𝐹 (𝑡𝑎𝑛 𝑥). (1 + . 𝑡𝑎𝑛2 𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹 (𝑡). 𝑑𝑡 ; en posant : 𝑡 = 𝑡𝑎𝑛 𝑥
Exemple :
𝐼 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛2 𝑥 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = ∫(1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝐹 (𝑐𝑜𝑠 𝑥). 𝑠𝑖𝑛 𝑥 . 𝑑𝑥
𝑡3
En posant : 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ⇒ 𝑑𝑡 = −𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥 ; et on a: 𝐼 = − ∫(1 − 𝑡 2 ) 𝑑𝑡 = −𝑡+𝑐
3
𝑐𝑜𝑠 3 𝑥
En revenant à x ; on aura : 𝐼 = 3
− 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑐.
4° méthode :
𝐼 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝+1 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥𝑑𝑥 = ∫(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝑥)𝑝 . 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑐𝑜𝑠 𝑥. 𝑑𝑥
En posant : 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 on a : 𝐼 = ∫(1 − 𝑡 2 )𝑝 . 𝑡 2𝑘 . 𝑑𝑡 (intégrale d’un polynôme)
𝐼 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘+1 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. 𝑠𝑖𝑛2𝑘 𝑥 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥𝑑𝑥 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2𝑝 𝑥. (1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥)𝑘 . 𝑠𝑖𝑛 𝑥. 𝑑𝑥
58
Si n et m sont impaires, alors : on a le choix de prendre 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑜𝑢 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝑥
Exemple :
∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 3 (𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑥). 𝑐𝑜𝑠 (𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝑠𝑖𝑛3 (𝑥). (1 − 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥)). 𝑐𝑜𝑠 (𝑥)𝑑𝑥
Si n et m sont toutes les 2 paires alors, la méthode précédente ne marche pas. Il faudra linéariser
𝑐𝑜𝑠 𝑛 𝑥. 𝑠𝑖𝑛𝑚 𝑥 en utilisant les formules :
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛 𝑥 =
2 2𝑖
2 1+𝑐𝑜𝑠 (2𝑥) 2 1−𝑐𝑜𝑠 (2𝑥)
ou si n et m sont petit, on utilise 𝑐𝑜𝑠 𝑥 = 2
, 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = 2
et
𝑠𝑖𝑛(2𝑥)
𝑠𝑖𝑛𝑥𝑐𝑜𝑠𝑥 = . On se ramènera alors à des intégrales du type:
2
−1 1
∫ 𝑠𝑖𝑛(𝑎𝑥) = 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) 𝑒𝑡 ∫ 𝑐𝑜𝑠(𝑎𝑥) = 𝑠𝑖𝑛(𝑎𝑥)
𝑎 𝑎
Exemple : Calculons : ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥. 𝑠𝑖𝑛4 𝑥 𝑑𝑥. On a :
2 4
2 4
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
𝑐𝑜𝑠 𝑥. 𝑠𝑖𝑛 𝑥 = ( ) .( )
2 2𝑖
1
= 6 (𝑒 𝑖2𝑥 + 2 + 𝑒 −𝑖2𝑥 )(𝑒 𝑖4𝑥 − 4𝑒 𝑖2𝑥 + 6 − 4𝑒 −𝑖2𝑥 + 𝑒 −𝑖4𝑥 )
2
1
= 6 (𝑒 𝑖6𝑥 − 4𝑒 𝑖4𝑥 + 6𝑒 𝑖2𝑥 − 4 + 𝑒 −𝑖2𝑥 + 2𝑒 𝑖4𝑥 − 8𝑒 𝑖2𝑥 + 12 − 8𝑒 −𝑖2𝑥 + 2𝑒 −𝑖4𝑥 + 𝑒 𝑖2𝑥 − 4
2
+ 6𝑒 −𝑖2𝑥 − 4𝑒 −𝑖4𝑥 + 𝑒 −𝑖6𝑥 )
1
= 6 [(𝑒 𝑖6𝑥 + 𝑒 −𝑖6𝑥 ) − 2(𝑒 𝑖4𝑥 + 𝑒 −𝑖4𝑥 ) − (𝑒 𝑖2𝑥 + 𝑒 −𝑖2𝑥 ) + 4]
2
1
= 6 (2𝑐𝑜𝑠(6𝑥) − 4𝑐𝑜𝑠(4𝑥) − 2𝑐𝑜𝑠(2𝑥) + 4)
2
1 1
∫ 𝑐𝑜𝑠 𝑥. 𝑠𝑖𝑛4 𝑥 𝑑𝑥 = 6 [ 𝑠𝑖𝑛(6𝑥) − 𝑠𝑖𝑛(4𝑥) − 𝑠𝑖𝑛(2𝑥))] + 𝑐
2
2 3
𝑥 2 𝑑𝑡 1+𝑡 2 2𝑡
𝑡 = 𝑡ℎ ( 2) ⇔ 𝑥 = 2𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ 𝑡 ⇒ 𝑑𝑥 = 1−𝑡 2 et on sait que : 𝑐ℎ 𝑥 = 1−𝑡 2 ; 𝑠ℎ 𝑥 = 1−𝑡 2
2𝑡 1+𝑡 2 2 𝑑𝑡
Où 𝑡 ∈] − 1,1[ 𝑒𝑡 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 𝑜𝑛 𝑜𝑏𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ 𝐽 = ∫ 𝐹 (1−𝑡 2 , 1−𝑡 2 ) . 1−𝑡 2 ,
59
𝑑𝑥 1−𝑡 2 2 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑥
Exemple : ∫ 𝑐ℎ 𝑥 = ∫ 1+𝑡 2 1−𝑡 2
= 2 ∫ 1+𝑡 2 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑡 + 𝑐 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 (𝑡ℎ ( 2)) + 𝑐
2° méthode : Dans certains cas, il peut être plus avantageux de poser l’une des changements de
variable suivants : 𝑡 = 𝑠ℎ 𝑥 𝑜𝑢 𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥 𝑜𝑢 𝑡 = 𝑡ℎ 𝑥.
Si on arrive à écrire 𝐹 (𝑐ℎ 𝑥, 𝑠ℎ 𝑥) sous la forme : 𝐹 (𝑐ℎ 𝑥). 𝑠ℎ 𝑥 alors il est plus facile d’utiliser:
𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥, donc 𝑑𝑡 = 𝑠ℎ 𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥
Si 𝐼 = ∫ 𝐹 (𝑡ℎ 𝑥). 𝑐ℎ 2𝑥 = ∫ 𝐹 (𝑡ℎ 𝑥). (1 − . 𝑡ℎ 2 𝑥)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹 (𝑡). 𝑑𝑡 ; en posant : 𝑡 = 𝑡ℎ 𝑥
𝑑𝑥 𝑠ℎ 𝑥𝑑𝑥 𝑑(𝑐ℎ 𝑥) 𝑑𝑡
Exemple: 𝐼 = ∫ 𝑠ℎ 3𝑥 = ∫ 𝑠ℎ 4𝑥
= ∫ (𝑐ℎ 2𝑥−1)2 = ∫ (𝑡 2−1)2 , en posant 𝑡 = 𝑐ℎ 𝑥
1
Après Décomposition en Eléments Simple (DES) de (𝑡 2−1)2, on intègre.
𝑡2 −1
1+𝑠ℎ 𝑥 1+ 𝑑𝑡 𝑡 2+2𝑡−1
2𝑡
Exemple : Calculons ∫ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑡2 +1
=∫ 𝑑𝑡 =
1+𝑐ℎ 𝑥 1+ 𝑡 𝑡(1+𝑡)2
2𝑡
𝑡 2 +2𝑡−1 1 2 2
Or 𝑡(1+𝑡)2
= − 𝑡 + 1+𝑡 + (1+𝑡)2 donc
𝑡 2+2𝑡−1 2
∫ 𝑡(1+𝑡)2
𝑑𝑡 = − 𝑙𝑛 𝑡 + 2 𝑙𝑛(𝑡 + 1) − 1+𝑡 +c
1+𝑠ℎ 𝑥 2
∫ 1+𝑐ℎ 𝑥 𝑑𝑥 = −𝑥 + 2 𝑙𝑛(𝑒 𝑥 + 1) − 1+𝑒 𝑥 +c
60
VII. Intégration de certaines fonctions irrationnelles
𝒏 𝒂𝒙+𝒃
Intégrales du type : 𝑰 = ∫ 𝑭( 𝒙 , √ 𝒄𝒙+𝒅 ). 𝒅𝒙 avec 𝒂𝒅 − 𝒃𝒄 ≠ 𝟎
𝑛 𝑎𝑥+𝑏
où F est une fonction rationnelle en 𝑥 𝑒𝑡 √ .
𝑐𝑥+𝑑
𝑛 𝑎𝑥+𝑏 𝑎𝑥+𝑏
On pose : 𝑦 = √ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑦 𝑛 = (n entier et n≥ 2)
𝑐𝑥+𝑑 𝑐𝑥+𝑑
𝑑𝑦 𝑛 −𝑏 𝑎𝑑−𝑏𝑐
D’où : 𝑥= 𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 𝑛𝑦 𝑛−1 𝑑𝑦
𝑎−𝑐𝑦 𝑛 (𝑎−𝑐𝑦 𝑛 )2
𝑥
Exemple : 𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑟: 𝐼 = ∫√ 𝑑𝑥 𝑜ù (0 ≤ 𝑥 < 1)
1−𝑥
𝑦2
𝑥 𝑥= 2𝑦𝑑𝑦
On pose : 𝑦 = √1−𝑥 ⇔ { 1+𝑦 2 d’où : 𝑑𝑥 = (1+𝑦2 )2
𝑦≥0
𝑥 2𝑦𝑑𝑦 (𝑦 2+1)−1 𝑑𝑦 𝑑𝑦
Ainsi : 𝐼 = ∫ √ 𝑑𝑥 = ∫ 𝑦. = 2∫ 𝑑𝑦 = 2 ∫ −2∫
1−𝑥 (1+𝑦 2 )2 (1+𝑦 2 )2 1+𝑦 2 (1+𝑦 2 )2
1 1 𝑦
𝐼 = 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑦 − 2 [ 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 𝑦 + ] [se reporter au calcul de 𝐽𝑘 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 = 2 (voir fin
2 2 1+𝑦 2
paragraphe 6)] ;
𝑥
𝐹𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ∶ 𝐼 = 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( √ ) – √𝑥(1 − 𝑥) + 𝑐.
1−𝑥
𝑡 2 −𝑐 2𝑡
1° cas : a=0 : on pose t=√𝑏𝑥 + 𝑐 d’où : 𝑥= 𝑏
𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 𝑏
𝑑𝑡
𝑡 2−𝑐 2𝑡
On obtient: 𝐼 = ∫ 𝐹 (𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 = ∫ 𝐹( 𝑏
, t) 𝑏
𝑑𝑡 (intégrale d’1 fraction rationnelle)
Exemple : Calculons 𝐼 = ∫ 𝑥√2𝑥 + 1 𝑑𝑥 .
𝑡 2−1
On pose t=√2𝑥 + 1 d’où : 𝑥= 2
𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 𝑡 𝑑𝑡. On obtient :
3
𝑡2 − 1 1 1 𝑡5 𝑡3 1 √2𝑥 + 1 )5 (√2𝑥 + 1 )
𝐼 = ∫ 𝑡. ( ) 𝑡𝑑𝑡 = ∫(𝑡 4 − 𝑡 2 )𝑑𝑡 = ( − ) = ( − )+𝑐
2 2 2 5 3 2 5 3
2° cas : a>0 :
𝑏
Si ∆= 0, alors 𝑦 = |𝑥 + 2𝑎| et on retrouve une intégrale déjà vue.
61
√4𝑡 2−8𝑡+4
Exemple : 𝐽 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡. Avec 𝑡 ≥ 1
2
Le discriminant de (4𝑡 − 8𝑡 + 4) est Δ=0. Sa racine double est 1, donc :
√4𝑡 2−8𝑡+4 2(𝑡−1) 2
4𝑡 2 − 8𝑡 + 4 = 4(𝑡 − 1)2 . Ainsi, 𝐽 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = ∫ 2 − 𝑡 𝑑𝑡
D’où , 𝐽 = 2𝑡 − 2 𝑙𝑛(𝑡) + 𝑐
𝑏 −∆ √−∆
Si ∆< 0, on pose 𝛼 = − 𝑒𝑡 𝜔 = √ =
2𝑎 4𝑎 2 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = 𝜔
nous aurons :
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √𝑎 √(𝑥 − 𝛼)2 + 𝜔 2 = √𝑎 𝜔 √( 𝜔
) + 1 = √𝑎 𝜔 √𝑡 2 + 1
𝑏 ∆ √∆
Si ∆> 0, 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝛼 = − 2𝑎 𝑒𝑡 𝜔 = √4𝑎2 = 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = 𝜔
nous aurons :
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √𝑎 √(𝑥 − 𝛼)2 − 𝜔 2 = √𝑎 𝜔 √( 𝜔
) − 1 = √𝑎 𝜔 √𝑡 2 − 1
62
𝑠𝑖𝑛 𝜑 𝑠𝑖𝑛2 (𝜑) 𝑠𝑖𝑛2 (𝜑)
𝐿 = 4 ∫ 𝑡𝑎𝑛 𝜑 . 𝑑𝜑 = 4 ∫ 𝑑𝜑 = 4 ∫ 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑
𝑐𝑜𝑠 2 (𝜑) 𝑐𝑜𝑠 3 (𝜑) 𝑐𝑜𝑠 4 (𝜑)
𝑠𝑖𝑛2 (𝜑) 𝑢2
= 4∫ 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑 = 4 ∫ 𝑑𝑢
(1 − 𝑠𝑖𝑛2 (𝜑))2 (1 − 𝑢2 )2
𝑢2
Il suffit de décomposer en éléments simple (DES) (1−𝑢2 )2 puis intégrer.
3°cas : a<0
Si ∆< 0 : alors l’intégrale n’existe pas car le domaine de définition est vide (𝐷 = ∅)
𝑏 ∆ √∆
Si ∆> 0 : 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝛼 = − 2𝑎 𝑒𝑡 𝜔 = √4𝑎2 = 2𝑎
𝑥−𝛼
et, en faisant le changement de variable : 𝑡 = 𝜔
nous aurons :
𝑥−𝛼 2
𝑦 = √−𝑎√−(𝑥 − 𝛼)2 + 𝜔 2 =√−𝑎 𝜔 √−( 𝜔
) + 1 = √−𝑎 𝜔 √1 − 𝑡 2
et∫ 𝐹 (𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 = ∫ 𝐺(𝑡, √1 − 𝑡 2 )𝑑𝑡 = ∫ 𝐺(𝑐𝑜𝑠 𝜃, 𝑠𝑖𝑛 𝜃)𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑑𝜃; 𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡: 𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝜃
5 2 9 3 2 5 2
−𝑥 2 + 5𝑥 − 4 = −(𝑥 2 − 5𝑥 + 4) = − [(𝑥 − ) − ] = − [( ) − (𝑥 − ) ]
2 4 2 2
5 3 3 3 2
On pose : 𝑥 − 2 = 2 𝑡 donc 𝑑𝑥 = 2 𝑑𝑡. Ainsi −𝑥 2 + 5𝑥 − 4 = (2) (1 − 𝑡 2 ) et
3 3 9
𝑀 = ∫ √−𝑥 2 + 5𝑥 − 4 𝑑𝑥 = ∫ √1 − 𝑡 2 𝑑𝑡 = ∫ √1 − 𝑡 2 𝑑𝑡
2 2 4
1
On pose 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛 𝜑 donc 𝑑𝑡 = 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑. Sachant que 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 = 2 (1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑))
9 9 9
𝑀 = ∫ √1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝜑 𝑐𝑜𝑠 𝜑 𝑑𝜑 = ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑 𝑑𝜑 = ∫(1 + 𝑐𝑜𝑠(2𝜑)) 𝑑𝜑
4 4 8
9 𝑠𝑖𝑛(2𝜑) 9 𝑠𝑖𝑛(2 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑡)
= [𝜑 + ] + 𝑐 = [𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 𝑡 + ]+𝑐
8 2 8 2
2 5
9 2 5 𝑠𝑖𝑛(2 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛( (𝑥− ))
3 2
𝑀 = 8 [𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛 (3 (𝑥 − 2)) + 2
]+c
63
Université Moulay Ismail Année universitaire : 2017-2018
Meknès GI-S1
1 + 𝑐𝑜𝑠 𝑥 𝑑𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
1) 𝐴 = ∫ 𝑑𝑥 3) 𝐶 = ∫ 5) 𝐺 = ∫
𝑠𝑖𝑛 𝑥 − 1 𝑐𝑜𝑠 (3𝑥) 𝑐𝑜𝑠 𝑥 + 𝑐𝑜𝑠(3𝑥)
𝑥𝑑𝑥 𝑑𝑥 1
2) 𝐵 = ∫ (𝑥−1)2 (𝑥 2+1) 6)𝐹 = ∫ 𝑥 4+3𝑥 2+4 10) 𝐽 = ∫ 𝑑𝑥
𝑥√𝑥 2−1
𝑑𝑥 𝑑𝑥 3 𝑑𝑥
3) 𝐶 = ∫ 3 7) 𝐺 = ∫ 2 11) 𝐾 = ∫1 √−𝑥 2+4𝑥
(1+𝑥 2) ⁄2 𝑥(1+𝑥 3) ⁄3
𝑥2 𝑥2
4) 𝐷 = ∫ 3 𝑑𝑥 8) 𝐻 = ∫ 3 𝑑𝑥
(1−𝑥 2) ⁄2 (1−𝑥 2) ⁄2
64
Exercice 4 : Déterminer une formule de récurrence entre 𝐼𝑛 𝑒𝑡 𝐼𝑛+2 puis exprimer 𝐼2𝑛 en fonction de n :
𝜋
𝐼𝑛 = ∫02 𝑠𝑖𝑛𝑛 𝑥 𝑑𝑥 𝑛∈ℕ
𝑒 𝑙𝑛 𝑥
1) 𝐼𝑛 = ∫1 𝑥𝑛
𝑑𝑥 𝑛∈ℕ
𝜋
1 𝑥 2𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥
2) 𝐸 = ∫0 1+𝑥 2
𝑑𝑥 3) 𝐹 = ∫02 𝑒 3𝑥 𝑠𝑖𝑛 𝑥 𝑑𝑥
Entre une variable indépendante 𝑥, une fonction 𝑦(𝑥) et les dérivées jusqu’à l’ordre 𝑛 𝑑𝑒 𝑦
par rapport à 𝑥.
Résoudre (ou intégrer) une équation différentielle c’est rechercher l’ensemble de toutes les
fonctions 𝑦 = 𝑓(𝑥) vérifiant l’équation donnée.
𝑦 ′ . ℎ(𝑦 ) = 𝑔 (𝑥 ) (1)
Soit 𝐻 (𝑟𝑒𝑠𝑝 𝐺) une primitive de ℎ (𝑟𝑒𝑠𝑝 𝑔), les solutions 𝑦 = 𝑓(𝑥) de (1) s’obtiennent
grâce à : 𝐻 (𝑦 ) = 𝐺 (𝑥 ) + 𝑐 (𝑐 ∊ ℝ)
65
Cette équation est à variables séparées : on peut en effet la mettre sous la forme :
𝑑𝑦 −4𝑥
𝑥𝑑𝑥
= 3𝑒 𝑑𝑥 +
𝑐𝑜𝑠 2 𝑦 (5𝑥 2 + 2)3
Intégrons séparément chacun des membres :
𝑑𝑦 −4𝑥
𝑥 −4𝑥
1
∫ = 3 ∫ 𝑒 𝑑𝑥 + ∫ 𝑑𝑥 = 3 ∫ 𝑒 𝑑𝑥 + ∫ 10𝑥. (5𝑥 2 + 2)−3 𝑑𝑥
𝑐𝑜𝑠 2 𝑦 (5𝑥 2 + 2)3 10
3 1 1
Soit∶ tan 𝑦 = − 4 𝑒 −4𝑥 + 10 . −2 (5𝑥 2 + 2)−2 + 𝑐
3 1 1
ou encore 𝑦 = arctan [− 4 𝑒 −4𝑥 − 20 . (5𝑥 2+2)2 + 𝑐]
B. Equations homogènes
𝑦
Une équation homogène peut se mettre sous la forme : 𝑦 ′ = 𝑔(𝑥 )
𝑦
On se ramène à une équation à variables séparées grâce au changement de variable 𝑡 = 𝑥
𝑑𝑦 𝑑𝑡
𝑦 = 𝑡. 𝑥 𝑑𝑜𝑛𝑐 =𝑡+𝑥 𝑑 ′ 𝑜ù 𝑑𝑦 = 𝑡 𝑑𝑥 + 𝑥 𝑑𝑡 = 𝑔(𝑡) 𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝑑𝑡
Par suite : = : l’équation obtenue est à variables séparées en 𝑡 𝑒𝑡 𝑥.
𝑥 𝑔(𝑡)−𝑡
On obtient les solutions sous forme 𝑦 = 𝑓 (𝑥), ou encore sous forme paramétrique :
𝑥 = 𝛷 (𝑡 ) 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑡. 𝛷(𝑡)
𝑑𝑦 1 𝑦 2 𝑑𝑡 1 𝑑𝑥 2 𝑑𝑡
𝑦 ′ = 𝑑𝑥 = 2 (1 + (𝑥 ) ) soit 𝑡 + 𝑥 𝑑𝑥 = 2 (1 + 𝑡 2 ) ou encore = (1−𝑡)2
𝑥
𝑥 2 2𝑥 𝑥
Après intégration nous obtenons : ln |𝑐 | = = 𝑑𝑜𝑛𝑐 (𝑥 − 𝑦) ln | | = 2𝑥
1−𝑡 𝑥−𝑦 𝑐
𝑥
𝑥 𝑥 𝑥(ln| |−2)
𝑐
donc 𝑥 ln |𝑐 | − 2𝑥 = 𝑦 ln |𝑐 | , d’où on tire : 𝑦= 𝑥 .
ln| |
𝑐
Une équation différentielle du premier ordre est dite linéaire si, et seulement si, 𝑦 𝑒𝑡 𝑦’
n’interviennent qu’au premier degré et peuvent se mettre sous la forme :
66
Où 𝑎 𝑒𝑡 𝑏 sont des fonctions continues sur un intervalle 𝐼 𝑑𝑒 ℝ ; 𝑏(𝑥) s’appelle le deuxième
membre de l’équation (2).
Elle admet comme solution: ln|𝑦| = 𝑘 − 𝐴(𝑥) où 𝐴 est une primitive fixée de la fonction 𝑎.
Càd 𝑦0 = 𝐶𝑒 −𝐴(𝑥) (𝐶 ∊ ℝ) est solution générale de l’équation sans second membre (3)
Théorème : La solution générale 𝑌 de l’équation (2) : 𝑦 ′ + 𝑎(𝑥 )𝑦 = 𝑏(𝑥 ) est la somme d’une
solution particulière 𝑦1 de (2) et de la solution générale 𝑦0 de l’équation sans second
membre (3) :
La forme simple du second membre nous suggère de chercher une solution particulière de la
forme 𝑦 = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐, 𝑑 ′ 𝑜ù 𝑦 ′ = 2𝑎𝑥 + 𝑏. Pour identifier les coefficients 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐
remplaçons 𝑦 𝑒𝑡 𝑦’ par leur valeur dans l’équation complète :
2𝑎𝑥 + 𝑏 + 3𝑎𝑥 2 + 3𝑏𝑥 + 3𝑐 = 𝑥 2 − 2𝑥 + 5
3𝑎 = 1 𝑎 = 1/3
On en conclut que {2𝑎 + 3𝑏 = −2 soit { 𝑏 = −8/9
𝑏 + 3𝑐 = 5 𝑐 = 53/27
1 8 53
La solution particulière cherchée est donc 𝑦1 = 3 𝑥 2 − 9 𝑥 + 27
67
1 8 53
et la solution générale de l’équation proposée (**) est : 𝑦 = 𝐶𝑒 −3𝑥 + 3 𝑥 2 − 9 𝑥 + 27
Lorsqu’il n’est pas possible de trouver une solution évidente, on peut chercher une solution
particulière de l’équation 𝑦 ′ + 𝑎(𝑥 )𝑦 = 𝑏(𝑥 ) ∶ (2) sous la forme 𝑦 = 𝑪(𝒙)𝑒 −𝐴(𝑥) , c’est-à-
dire en remplaçant dans l’expression de la solution générale de l’équation sans second
membre la constante 𝐶 par une fonction 𝑪(𝒙), que l’on supposera dérivable.
On a donc : 𝑦 ′ (𝑥) = 𝐶 ′ (𝑥 )𝑒 −𝐴(𝑥) − 𝐶 (𝑥 )𝑎(𝑥)𝑒 −𝐴(𝑥).
En reportant dans l’équation (2), il reste: 𝐶 ′ (𝑥 )𝑒 −𝐴(𝑥) = 𝑏(𝑥 ), d’où : 𝐶 ′ (𝑥 ) = 𝑏(𝑥 )𝑒 𝐴(𝑥)
On peut donc trouver la fonction 𝐶 par une recherche de primitives.
E. Condition initiale
Remarque : Il est inutile d’écrire une constante d’intégration, puisqu’on cherche seulement
une solution particulière ; cette constante apparaîtra lorsqu’on ajoutera la solution générale
de l’équation sans second membre.
𝒕𝟐 𝟐 ⁄𝟐 𝟐 ⁄𝟐
Les solutions générales de l’équation (**) sont donc : 𝒀(𝒕) = 𝒆𝒕 + 𝑪𝒆𝒕
𝟐
La condition initiale donnée 𝑌 (0) = 3 détermine une solution et une seule : On trouve C=3,
𝑡2 2 ⁄2 2 ⁄2
donc : 𝑌(𝑡) = 𝑒𝑡 + 3𝑒 𝑡
2
𝑟𝑥
(2) ∆= 0, donc (3) admet une racine 𝑦 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒
double : 𝑟 = −𝑏/2𝑎
Si le second membre de l’équation (𝐸) est une somme de plusieurs fonctions 𝑔(𝑥 ) =
𝑔1 (𝑥 ) + 𝑔2 (𝑥 ) + ⋯ + 𝑔𝑛 (𝑥 ), on cherchera une solution particulière correspondant à
𝑔1 (𝑥 ), puis à 𝑔2 (𝑥 ), etc. et à la fin, on ajoutera les solutions.
On cherche une solution particulière de (E) sous la forme d’un polynôme dont le degré
est : 𝑛 si 𝑐 ≠ 0
𝑛+1 si 𝑐 = 0 et 𝑏 ≠ 0
69
𝑛+2 si 𝑐 = 0, 𝑏=0 et 𝑎≠0
𝟓è𝒎𝒆 𝒄𝒂𝒔: 𝒈(𝒙) = 𝑷(𝒙) 𝒄𝒐𝒔 𝒎𝒙 ou 𝑷(𝒙) 𝒔𝒊𝒏 𝒎𝒙 où 𝑃 est un polynôme de degré 𝑛
70
𝟔è𝒎𝒆 𝒄𝒂𝒔: 𝒈(𝒙) = 𝒄𝒐𝒔 𝒎𝒙. 𝒆𝜶𝒙 ou 𝒔𝒊𝒏 𝒎𝒙. 𝒆𝜶𝒙
On cherche une solution particulière de (7) sous la forme d’un polynôme 𝑄 dont le degré
est 𝑛 = 2 car 𝑐 = −1 ≠ 0 , c’est-à-dire : 𝑄(𝑥 ) = 𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾. On a: 𝑄′ (𝑥) = 2𝛼𝑥 + 𝛽
et 𝑄′′(𝑥 ) = 2𝛼 . En remplaçant 𝑦 𝑝𝑎𝑟 𝑄(𝑥 ) 𝑒𝑡 𝑦" 𝑝𝑎𝑟 𝑄′′(𝑥 ) dans (7), on a : 2𝛼 −
(𝛼𝑥 2 + 𝛽𝑥 + 𝛾) = 1 − 𝑥 2 , soit −𝛼𝑥 2 − 𝛽𝑥 + 2𝛼 − 𝛾 = −𝑥 2 + 0𝑥 + 1 d’où le
−𝛼 = −1 𝛼=1
système :{ −𝛽 = 0 qui a pour solution {𝛽 = 0, donc 𝑦0 = 𝑄 (𝑥 ) = 𝑥 2 + 1 est une
2𝛼 − 𝛾 = 1 𝛾=1
solution particulière de (7).
La solution générale de (7) est donc : 𝑌 = 𝑦0 + 𝑦1 , soit 𝑌 = 𝐶1 𝑒−𝑥 + 𝐶2 𝑒𝑥 + 𝑥 2 + 1
𝑥
Exemple 8 : Intégrer l’équation: 𝑦" + 4𝑦′ + 4𝑦 = 𝑒 −2 (8)
L’équation sans second membre 𝑦" + 4𝑦′ + 4𝑦 = 0 a pour équation caractéristique
𝜓(𝑟) = 𝑟 2 + 4𝑟 + 4 = 0 dont le ∆= 0 , et donc admet une racine double 𝒓 = −𝟐. La
−2𝑥
solution générale de l’équation sans second membre est 𝑦0 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 .
Remarquons que le 2° membre de l’équation (8) est sous la forme 𝑔(𝑥 ) = 𝐴𝑒 𝜶𝑥 𝑎vec
−𝟏 −𝟏
𝜶= 𝑒𝑡 𝐴 = 1 constante (2° cas). Puisque 𝜶 = n’est pas une racine de
𝟐 𝟐
−𝟏 𝟗
l’équation caractéristique [𝒄𝒂𝒓 𝜓 ( 𝟐 ) = 𝟒 ≠ 0], alors la solution particulière de (8)
−𝟏
𝑥 −𝟏
𝑨𝒆𝜶𝒙 𝐴𝑒 𝟐 4
est donnée par : 𝒚𝟏 = = , soit : 𝑦1 = 9 𝑒 𝟐 𝑥
𝝍(𝜶) 𝜓(−𝟏)
𝟐
−𝟏
−2𝑥
La solution générale de (8) est donc 𝑌 = 𝑦0 + 𝑦1 , soit 𝑌 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 + 49 𝑒 𝟐 𝑥
𝑥
Exemple 9: Intégrer l’équation: (9) 4𝑦" + 4𝑦′ + 𝑦 = 𝑒 −2 où 𝑦(0) = 1 𝑒𝑡 𝑦 ′ (0) = 0.
Remarquons que le 2° membre de l’équation (9) est sous la forme 𝑔(𝑥 ) = 𝐴𝑒 𝜶𝑥 avec
−𝟏 −𝟏
𝜶= 𝑒𝑡 𝐴 = 1 constante (2° cas). Puisque 𝜶 = est une racine double de
𝟐 𝟐
71
−𝟏 −𝟏
l’équation caractéristique [𝑐𝑎𝑟 𝜓 ( 𝟐 ) = 0 et 𝜓 ′ ( 𝟐 ) = 0] , alors la solution
−𝟏
𝑥
𝐴𝑥 2 𝑒 𝜶𝑥 𝐴𝑥 2 𝑒 𝟐 𝑥2 −𝟏
particulière est donnée par : 𝑦1 = = −𝟏 , soit : 𝑦1 = 8
𝑒𝟐𝑥
𝜓′′(𝜶) 𝜓′′( 𝟐 )
−𝟏 −𝟏
𝑥2
La solution générale de (9) est donc : 𝑌 = 𝑦0 + 𝑦1 = (𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 𝟐 𝑥 + 𝑒 𝟐𝑥
8
−𝟏
𝑥2 𝑥
ou encore : 𝑌(𝑥) = ( + 𝐶1 𝑥 + 𝐶2 )𝑒 𝟐
8
72
Chapitre 5
Fonctions Numériques de Plusieurs Variables
I. Notions de base :
Définitions :
73
Sphère de centre A(a,b,c) et de rayon r>0 : 𝑆(𝐴, 𝑟) = {𝑋 ∈ 𝑅3 / 𝑑(𝑋, 𝐴) = 𝑟}
Voisinage : 𝑉(𝑎, 𝑏) ⊆ 𝐼𝑅2 est un voisinage de A(𝑎, 𝑏) s’il contient un disque ouvert de centre
A (c'est-à-dire : ∃𝑟 > 0 / 𝐷𝑂 (𝐴, 𝑟) ⊆ 𝑉(𝐴))
𝑉(𝑎, 𝑏, 𝑐) ⊆ 𝐼𝑅3 est un voisinage de A(𝑎, 𝑏, 𝑐 )s’il contient une boule ouverte de centre A
(c'est-à-dire : ∃𝑟 > 0 / 𝐵𝑂 (𝐴, 𝑟) ⊆ 𝑉(𝐴)).
Exemples
1) 𝑓 (𝑥, 𝑦) = ln 𝑥 – cos 𝑦; son 𝐷𝑓 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼𝑅2 / 𝑥 > 0} = ℝ∗+ 𝑋 ℝ. (y est quelconque)
fig
1
2) soit 𝑓: 𝑥 → ; son 𝐷𝑓 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼𝑅2 / 𝑥 2 + (𝑦 − 2)2 > 0}= 𝐼𝑅2 − {(0,2)}
√𝑥 2+(𝑦−2)2
fig
1
3) 𝑓 (𝑥, 𝑦) = |𝑥−𝑦| ; son 𝐷𝑓 = {(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼𝑅2 / 𝑦 ≠ 𝑥 }= 𝐼𝑅2 privé de la droite d’équat° : y=x
74
𝑥𝑦 𝑥. 0
𝑓 (𝑥, 0) = = 2 =0, 𝑑𝑜𝑛𝑐: 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥, 0) = 𝑙𝑖𝑚 0 = 0
𝑥2 +𝑦 2 𝑥 +0 𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0
𝑦=0 𝑦=0 𝑦=0
La valeur de la limite change en changeant la direction, donc 𝑓 n’a pas de limite en (0,0).
𝑥 2𝑦
2) Etudier la limite en (0,0) de : 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥 2+𝑦 2
Nous pouvons vérifier que la limite est égale à 0 le long de toutes les droites y=kx. Ceci ne
prouve pas que la limite vaut 0, mais il se fait que les limites le long des paraboles x=𝑦 2 et
y=𝑥 2 valent aussi 0. Aussi, nous commençons à suspecter que la limite pourrait exister et être
égale à 0. Pour le démontrer, nous évaluons la distance entre f(x,y) et l=0 :
𝑥2 𝑥2
|𝑓 (𝑥, 𝑦) − 𝑙 | = |𝑓 (𝑥, 𝑦) − 0| = | . 𝑦|=𝑥 2+𝑦 2 |𝑦|
𝑥 2+𝑦 2
𝑥2 𝑥2
On sait que ∶ 0 ≤ 𝑥 2+𝑦 2 ≤ 1 . 𝐷𝑜𝑛𝑐, 0 ≤ |𝑥 2+𝑦 2 . 𝑦| ≤ |𝑦|. On a : 𝑙𝑖𝑚 0 = 0 et
𝑦→0
𝑥→0
On dit que 𝑓 est continue au point 𝐴(𝑎, 𝑏) si : 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑓(𝑎, 𝑏)= f(A)
(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑏)
Càd : ∀𝜀 > 0, ∃ 𝑢𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡 𝐷(𝐴, 𝑟) 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑀 ∈ 𝐷(𝐴, 𝑟) ⇒ |𝑓(𝑀) − 𝑓 (𝐴)| < 𝜀
Si 𝑓 est continue en tout point du domaine de définition 𝐷𝑓 , on dit que 𝑓 est continue dans
𝐷𝑓 (ou de classe 𝐶 0 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝐷𝑓 ).
Une surface qui représente une fonction continue n’a ni trou, ni fracture.
Tous les polynômes sont des fonctions continues sur 𝐼𝑅2 . Semblablement, toute fonction
rationnelle est continue sur son domaine de définition.
75
En pratique : Si on pense que 𝑓 est continue en A(a,b), on utilise la définition. Mais si on
pense que 𝑓 n’est pas continue en A(a,b), alors :
Exemples :
2𝑥
1) h(x,y)= 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 ( ) est-elle continue ?
𝑥2 +𝑦2 −1
2𝑥
La fonction f(x,y)=𝑥 2 +𝑦 2−1 est une fonction rationnelle et donc continue en tout point de 𝐼𝑅2
sauf là où : 𝑥 2 + 𝑦 2 − 1 = 0 . Autrement dit, elle est discontinue sur le cercle centré à
l’origine de rayon 1.
𝑥 2𝑦
𝑠𝑖 (𝑥, 𝑦) ≠ (0,0)
2) 𝑓(𝑥, 𝑦) = {𝑥 2+𝑦 2
0 𝑠𝑖 (𝑥, 𝑦) = (0,0)
Nous venons de démontrer dans l’exemple 2 précédent que : 𝑙𝑖𝑚 𝑓 (𝑥, 𝑦) = 0
(𝑥,𝑦)→(0,0)
Règle : Pour déterminer une dérivée partielle, il suffit de dériver par rapport à la variable
considérée, les autres variables étant considérées comme des constantes.
Exemples
2
1) 𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑒 𝑥 + 𝑦𝑙𝑛𝑥 − 𝑥𝑦 2 + √3𝑦 + 𝑥
𝜕𝑓 2 𝑦 𝜕𝑓 3
𝑓𝑥′ (𝑥, 𝑦) = (𝑥, 𝑦) = 2𝑥. 𝑒 𝑥 + − 𝑦 2 + 1; (𝑥, 𝑦) = 𝑙𝑛𝑥 − 2𝑥𝑦 +
𝜕𝑥 𝑥 𝜕𝑦 2√3𝑦
1 −11
𝑓𝑥′ (1, 0) = 2𝑒 + 1 𝑓𝑦′ (1, 3) = −6 + =
2 2
2 𝑥
2) 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑧𝑒 𝑥 − 𝑦√𝑧 + 𝑥𝑦 3 𝑙𝑛(𝑧 + 1) + 2𝑦+1 − 𝑦
76
𝜕𝑓 2 1
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑥. 𝑧𝑒 𝑥 + 𝑦 3 𝑙𝑛(𝑧 + 1) +
𝜕𝑥 2𝑦 + 1
𝜕𝑓 2𝑥
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = −√𝑧 + 3𝑥𝑦 2 𝑙𝑛(𝑧 + 1) − −1
𝜕𝑦 (2𝑦 + 1)2
𝜕𝑓 2 𝑦 𝑥𝑦 3
(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑒 𝑥 − +
𝜕𝑧 2 √𝑧 𝑧 + 1
Définitions
On dit que la fonction 𝑓 est dérivable en (𝑎, 𝑏) lorsque les dérivées partielles de 𝑓 par
rapport à 𝑥 et 𝑦 existent en (𝑎, 𝑏) ;
On dit que la fonction 𝑓 est dérivable sur 𝐷𝑓 si elle est dérivable en tout point de 𝐷𝑓 . Dans ce
𝜕𝑓 𝜕𝑓
cas, la fonction (𝑥, 𝑦) (resp. (𝑥, 𝑦)) s’appelle la fonction dérivée partielle première par
𝜕𝑥 𝜕𝑦
rapport à x (resp. y).
𝑓
Si 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont dérivables en (𝑎, 𝑏) alors il en est de même pour 𝑓 + 𝑔, 𝑓. 𝑔, 𝛼𝑓 𝑒𝑡 si
𝑔
𝑔(𝑎, 𝑏) ≠ 0 et on a :
𝜕(𝑓 + 𝑔) 𝜕𝑓 𝜕𝑔
(𝑎, 𝑏) = (𝑎, 𝑏) + (𝑎, 𝑏)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕(𝑓𝑔) 𝜕𝑓 𝜕𝑔
(𝑎, 𝑏) = (𝑎, 𝑏). 𝑔(𝑎, 𝑏) + (𝑎, 𝑏). 𝑓(𝑎, 𝑏)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑔
𝜕(𝑔) (𝑎, 𝑏). 𝑔(𝑎, 𝑏) − ( ) ( )
(𝑎, 𝑏) = 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝑎, 𝑏 . 𝑓 𝑎, 𝑏
𝜕𝑥 (𝑔(𝑎, 𝑏))2
C. Fonction Homogène :
Sur 𝐼𝑅3 , 𝑓 est homogène de degré n ∈ 𝐼𝑅 ⟺ ∀𝑡 > 0 ∶ 𝑓(𝑡𝑥, 𝑡𝑦, 𝑡𝑧) = 𝑡 𝑛 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
Exemples :
𝑥 3 𝑦+𝑥𝑧 3
1) 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = , 𝑓 est homogène de degré n=2, en effet :
𝑥 2 +𝑦 2
77
(𝑡𝑥)3 𝑡𝑦 + 𝑡𝑥(𝑡𝑧)3 𝑡 4 (𝑥 3 𝑦 + 𝑥𝑧 3 )
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑡 > 0: 𝑓 (𝑡𝑥, 𝑡𝑦, 𝑡𝑧) = = 2 2 = 𝑡 2 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
(𝑡𝑥)2 + (𝑡𝑦)2 𝑡 (𝑥 + 𝑦 2 )
𝑦
2) 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 (𝑥 ) , 𝑓 est homogène de degré n=0, en effet :
𝑡𝑦 𝑦
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑡 > 0: 𝑓 (𝑡𝑥, 𝑡𝑦, 𝑡𝑧) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( ) = 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( ) = 𝑡 0 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
𝑡𝑥 𝑥
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
Propriétés : Si 𝑓 est homogène de degré n, les dérivées partielles de 𝑓 , soit , ,
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
sont homogènes de degré n-1.
Théorème de Schwarz :
𝜕 2𝑓 𝜕2𝑓
Si 𝑓 admet sur 𝐷 des dérivées partielles 𝑒𝑡 , et si ces dérivées sont continues en
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥
𝜕 2𝑓 𝜕2𝑓
un point 𝑀0 de D, on a en 𝑀0 : =
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥
𝜕2𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕
′′
→ 𝑓𝑥𝑦 = = ( )= (𝑥 + 3𝑦 2 + 2𝑥𝑦) = 1 + 2𝑦 (à corriger)
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥
′′
𝜕2𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕 𝜕2𝑓
→ 𝑓𝑦𝑥 = = ( )= (2 + 𝑦 + 𝑦 2 ) = 2 + 𝑦 + 𝑦 2 =
𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦
𝜕 2𝑓 𝜕 𝜕𝑓 𝜕
𝑓𝑥′′2 = 𝜕𝑥 2 = 𝜕𝑥 (𝜕𝑥) = 𝜕𝑥 (2 + 𝑦 + 𝑦 2 ) = 0
′′ 𝜕2𝑓 𝜕
𝑓 𝑦2 = 2= (𝑥 + 3𝑦 2 + 2𝑥𝑦 ) = 6𝑦 + 2𝑥
𝜕𝑦 𝜕𝑦
E. Différentielle totale
Soit 𝑓(𝑥, 𝑦) une fonction à 2 variables dont les dérivées partielles premières 𝑓𝑥′ et 𝑓𝑦′ sont
définies et continues dans un domaine D. La différentielle totale de 𝑓 est l’application
𝜕𝑓 𝜕𝑓
linéaire 𝑑𝑓définie par : (𝑑𝑥, 𝑑𝑦) → 𝑑𝑓 = 𝑓𝑥′ 𝑑𝑥 + 𝑓𝑦′ 𝑑𝑦 = 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦
78
Où : 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝑑𝑦 représentent les accroissements par rapport à x et à y.
1 1 1 −3
1 1
Exemple : 𝑓(𝑥, 𝑦) = 𝑥1/2 𝑦1/4 ⇒ 𝑑𝑓 = ( 𝑥−2 𝑦4 ) 𝑑𝑥 + ( 𝑥2 𝑦 4 ) 𝑑𝑦
2 4
1. Gradient :
𝜕𝑓 𝜕𝑓
Si n=2 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (𝑎, 𝑏) = (𝜕𝑥 (𝑎, 𝑏) (𝑎, 𝑏))
𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
Si n=3 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 (𝑎, 𝑏, 𝑐) = (𝜕𝑥 (𝑎, 𝑏, 𝑐 ) (𝑎, 𝑏, 𝑐 ) (𝑎, 𝑏, 𝑐 ))
𝜕𝑦 𝜕𝑧
On suppose que f(u,v) est une fonction différentiable de u et v, où u=g(x,y) et v=h(x,y) sont
toutes les deux des fonctions différentiables de x et y. Alors :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣
= + 𝑒𝑡 = +
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝑣
= + = ( ) . (2𝑦 2 ) + (𝑙𝑛𝑢). (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝑢
𝑒 2𝑥𝑦
=( . 2𝑦 2 ) + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
2𝑥𝑦 2
𝑒 2𝑥𝑦
= + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑦𝑒 2𝑥𝑦 )
𝑥
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝑣 4𝑥𝑦𝑒 2𝑥𝑦
= + = ( ) (4𝑥𝑦) + (𝑙𝑛𝑢)(2𝑥𝑒 2𝑥𝑦 ) = + 𝑙𝑛(2𝑥𝑦 2 ) . (2𝑥𝑒 2𝑥𝑦 )
𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦 𝑢 2𝑥𝑦 2
Soit 𝑓 une fonction réelle de 2 variables définie sur D contenant le segment [A,B] où
A=(𝑥0 , 𝑦0 ) et B=(𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘). Si 𝑓admet des dérivées partielles secondes continues alors
on définit la formule de Taylor d’ordre 2 par :
𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑓 (𝑥0 + ℎ, 𝑦0 + 𝑘) = 𝑓 (𝑥0 , 𝑦0 ) + [ℎ (𝑥0 , 𝑦0 ) + 𝑘 (𝑥0 , 𝑦0 )]
𝜕𝑥 𝜕𝑦
79
1 2 𝜕2𝑓 𝜕2𝑓 2
𝜕2𝑓
+ [ℎ (𝑥 , 𝑦 ) + 2ℎ𝑘. (𝑥 , 𝑦 ) + 𝑘 (𝑥 , 𝑦 )] + 𝜀 (ℎ, 𝑘)
2 𝜕𝑥 2 0 0 𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 2 0 0
𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑓 (1 + ℎ, 1 + 𝑘) = 𝑓 (1, 1) + [ℎ (1, 1) + 𝑘 (1, 1)]
𝜕𝑥 𝜕𝑦
4. Matrice Jacobienne :
Dans le paragraphe précédent, où 𝑓[𝑢(𝑥, 𝑦), 𝑣 (𝑥, 𝑦)] , nous avons vu que les dérivées
partielles de 𝑓 sont :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑓 𝜕𝑣
= + 𝑒𝑡 = +
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑣 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑢 𝜕𝑦 𝜕𝑣 𝜕𝑦
𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑓
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝑓𝑥′ 𝑢𝑥′ 𝑣𝑥′ 𝑓𝑢′ 𝑓𝑢′
= 𝜕𝑣 (𝜕𝑓 ) 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 ∶ ( ′) = ( ′ ) ( ) = 𝐽 ( )
𝜕𝑓 𝜕𝑢 𝑓𝑦 𝑢𝑦 𝑣𝑦′ 𝑓𝑣′ 𝑓
𝑓𝑣′
(𝜕𝑦) (𝜕𝑦 𝜕𝑦) 𝜕𝑣
𝑢𝑥′ 𝑣𝑥′
La matrice 𝐽𝑓 = ( ) est appelée matrice Jacobienne attachée au changement de
𝑢𝑦′ 𝑣𝑦′
𝜑
variable 𝜑 définie par : (𝑥, 𝑦) → (𝑢, 𝑣)
𝜑−1
De la même façon, si 𝜑 −1
désigne le changement de variable inverse : (𝑢, 𝑣) → (𝑥, 𝑦)
On peut écrire de la même façon :
𝑓′ 𝑥′ 𝑦𝑢′ 𝑓𝑥′ 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦 𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑥 𝜕𝑓 𝜕𝑦
( 𝑢′ ) = ( 𝑢′ )( ) car : = 𝜕𝑥 𝜕𝑢 + 𝜕𝑦 𝜕𝑢 et = 𝜕𝑥 𝜕𝑣 + 𝜕𝑦 𝜕𝑣
𝑓𝑣 𝑥𝑣 𝑦𝑣′ 𝑓𝑦′ 𝜕𝑢 𝜕𝑣
80
Exemple:
𝑢 = 𝑥 + 𝑙𝑛𝑦
soit le changement de variable défini par: { et soit 𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑓(𝑢,v)
𝑣 = 𝑥 2 + 2𝑦
𝑓𝑥′ = 𝑢𝑥′ 𝑓𝑢′ + 𝑣𝑥′ 𝑓𝑣′ = 1. 𝑓𝑢′ + 2𝑥. 𝑓𝑣′ 1 2𝑥
On a : { 1 dont le Jacobien est : 𝐽 = (1 2 )
𝑓𝑦′ = 𝑢𝑦′ 𝑓𝑢′ + 𝑣𝑦′ 𝑓𝑣′ = 𝑓′ + 2𝑓𝑣′
𝑦 𝑢 𝑦
1 6
Au point X(3,5) on aura : 𝐽 = ( 1 2)
5
5. Matrice Hessienne
𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓
𝜕𝑥 2 𝜕𝑥𝜕𝑦
Si n=2 : 𝐻𝑓 = ( 𝜕2𝑓 )
𝜕 2𝑓
𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 2
𝑥
2√𝑧 0
√𝑧
La matrice Hessienne de 𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 √𝑧 + 𝑦 est : 𝐻𝑓 = ( 0 0 0 )
𝑥 −𝑥 2
0
√𝑧 4𝑧 √𝑧
81
𝑓 présente un extremum libre en un point (𝑥0 , 𝑦0 ) ∈ 𝛺 si (𝑥0 , 𝑦0 ) est un maximum libre ou
un minimum libre de 𝑓;
𝑓 présente un maximum libre global en (𝑥0 , 𝑦0 )si : ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝛺: 𝑓(𝑥, 𝑦) ≤ 𝑓 (𝑥0 , 𝑦0 )
𝑓 a un minimum libre local en (𝑥0 , 𝑦0 ) s’il existe un certain disque 𝑉(𝑥0,𝑦0 ) centré
e𝑛 (𝑥0 , 𝑦0 ) 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∶ ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝑉(𝑥0 ,𝑦0 ) : 𝑓(𝑥, 𝑦) ≥ 𝑓(𝑥0 , 𝑦0 )
Théorème
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 (𝑥0 , 𝑦0 ) = (0 0) 𝑐à𝑑 (𝑥 , 𝑦 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥 , 𝑦 ) = 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. En effet, un point (𝑥0 , 𝑦0 )qui vérifie cette
condition n’est pas forcément un extremum. On dit (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point candidat ou critique.
𝜕𝑓 𝜕𝑓
(𝑥 , 𝑦 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥 , 𝑦 ) = 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
𝑘2 ℎ 2 ℎ 𝑘2
Soit : ∆𝑓 ≈ [( ) 𝑓𝑥′′2 (𝑥0 , 𝑦0 ) + 2 ( ) . 𝑓𝑦𝑥
′′ (
𝑥0 , 𝑦0 ) + 𝑓𝑦′′2 (𝑥0 , 𝑦0 )] = 𝑇 (𝑋 )
2 𝑘 𝑘 2
ℎ
𝐸𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 ∶ 𝑋 = 𝑘 ; ∆𝑓 aura le signe du trinôme :
82
Le signe de ∆𝑓 dépend du signe du discriminant ∆ de 𝑇(𝑋) qui est égale à :
𝑓𝑥′′2 ′′
(𝑓𝑦𝑥
∆= ′′ 2
4[(𝑓𝑦𝑥 ) − 𝑓𝑥′′2 𝑓𝑦′′2 ] = −4. 𝑑𝑒𝑡 𝐻𝑓 (𝑀0 ) car : 𝐻𝑓 = ( ′′ )
𝑓𝑦𝑥 𝑓𝑦′′2
Si 𝒅𝒆𝒕𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) > 0 (𝑐à𝑑 ∶ ∆< 0) alors le trinôme garde le signe constant de 𝑓𝑥′′2 :
Si 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (𝑀0 ) > 0 et 𝑓𝑥′′2 (𝑀0 ) > 0 alors: 𝑇(𝑋) > 0 (∀𝑋) 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶
𝑘2
∆𝑓 = 𝑓 (𝑀) − 𝑓 (𝑀0 ) ≈ 𝑇(𝑋) > 0 ⇒ 𝑓(𝑀) > 𝑓(𝑀0 ) et 𝑀0 est un minimum local strict de 𝑓
2
𝑇(𝑋) < 0 ⇒ 𝑓(𝑀) < 𝑓 (𝑀0 ) ⇒ 𝑓 passe par un maximum local strict en 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 );
Si 𝒅𝒆𝒕 𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) < 0 (𝒄à𝒅 ∶ ∆> 0) alors le trinôme ne garde pas un signe constant, la
fonction augmente dans une direction et diminue dans l’autre. Ainsi, 𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ) n’est pas un
extremum (c’est un point col ou un point selle) ;
Si 𝒅𝒆𝒕𝑯𝒇 (𝑴𝟎 ) = 𝟎 (𝒄à𝒅 ∶ ∆= 𝟎) alors on ne peut pas conclure. Il faut chercher le signe de
∆𝑓, soit directement, soit en utilisant la formule de Taylor à un ordre supérieur. Soit h et k
des infiniment petits (ℎ, 𝑘) → (0, 0) alors :
83
2 0 𝜕 2𝑓
𝐻𝑓 (1,1) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (1,1) = 4 > 0 𝑒𝑡 (1,1) = 2 > 0
0 2 𝜕𝑥 2
2 0
𝐻𝑓 (1, −1) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (1, −1) = −4 < 0 ; donc 𝑓 ne présente pas d’extremum en
0 −2
(1,-1) ; ainsi (1,-1) est un point selle de 𝑓.
−2 0
𝐻𝑓 (−1,1) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡𝐻𝑓 (−1,1) = −4 < 0 ; donc 𝑓 ne présente pas d’extremum en (-
0 2
1,1) ; ainsi (-1,1) est un point selle de 𝑓.
𝜕𝑓
(𝑥, 𝑦) = 0 ⇒ 3(𝑥 − 𝑦)2 + 3(𝑥 − 2)2 = 0
𝜕𝑥 3(𝑥 − 2)2 = 0 𝑥=2
𝜕𝑓 ⇒ { ⇒{
𝑥=𝑦 𝑦=2
(𝑥, 𝑦) = 0 ⇒ − 3(𝑥 − 𝑦)2 = 0
{ 𝜕𝑦
𝜕2𝑓
= 12𝑥 − 6𝑦 − 12
𝜕𝑥 2
𝜕 2𝑓 12𝑥 − 6𝑦 − 12 −6(𝑥 − 𝑦)
= 6(𝑥 − 𝑦) ⇒ 𝐻𝑓 (𝑥, 𝑦) = ( )
𝜕𝑦 2 −6(𝑥 − 𝑦) 6(𝑥 − 𝑦 )
𝜕2𝑓
= −6(𝑥 − 𝑦)
{ 𝜕𝑥𝜕𝑦
0 0
⇒ 𝐻𝑓 (2,2) = ( ) ⇒ 𝑑𝑒𝑡 𝐻𝑓 (2,2) = 0 : donc on ne peut pas conclure ;
0 0
On fait une étude directe de 𝑓 au voisinage de (2,2). Soient h et k des infiniment petits
(ℎ, 𝑘) → (0, 0). On étudie le signe de : ∆𝑓(2,2) = 𝑓(2 + ℎ, 2 + 𝑘) − 𝑓(2, 2)
84
B. Extremums liés (Optimisation sous contrainte) :
Soit 𝑓 une fonction de 2 variables définie dans un domaine 𝐷𝑓 ⊆ 𝐼𝑅2 . Soit une courbe 𝛤
située dans 𝐷𝑓 et d’équation cartésienne : g(x, y)=0. On s’intéresse aux extremums de 𝑓
lorsque (x,y) ∈ 𝛤. Autrement dit, le problème revient à chercher les extremums de 𝑓 sous la
contrainte : g(x, y)=0 (càd quand x et y sont liés par une relation et ne sont pas
indépendant).
1. Méthode de substitution
Donc, ℎ′′ (−1) = −24 < 0. La fonction ℎ admet un maximum local au point (-1).
85
Sous la contrainte 2𝑥 + 𝑦 − 1 = 0, la fonction 𝑓 présente un maximum local lié au point
(𝑥0 , 𝑦0 ) = (−1; 1 − 2(−1)) = (−1, 3).
Si (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point extremum de 𝑓 (𝑥, 𝑦) lié par la contrainte 𝑔(𝑥, 𝑦) = 0, alors ∃𝜆0 ∈
𝐼𝑅 tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝐿(𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = (0 0 0)
𝜕𝐿 𝜕𝐿 𝜕𝐿
Ou encore : 𝜕𝑥 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 , (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 𝑒𝑡 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 (1)
𝜕𝑦 𝜕𝜆
𝜕𝐿
N.B. : (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = 0 ⇔ 𝑔(𝑥0 , 𝑦0 ) = 0
𝜕𝜆
(1) est une condition nécessaire mais pas suffisante. En effet, un point (𝑥0 , 𝑦0 )qui vérifie
cette condition n’est pas forcément un extremum. On dit que (𝑥0 , 𝑦0 )est un point candidat ou
critique et 𝜆0 le multiplicateur de Lagrange associé.
b. Condition de qualification :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑔 𝜕𝑔
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑔(𝑥0 , 𝑦0 ) ≠ (0 0) ⇔ (𝑥 , 𝑦 ) ≠ 0 𝑜𝑢 (𝑥 , 𝑦 ) ≠ 0
𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0
Pour obtenir une condition suffisante, on considère la matrice Hessienne bordée 𝐻𝑏𝐿 du
Lagrangien 𝐿 :
𝜕2𝐿 𝜕2𝐿 𝜕2𝐿
( 𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) ( 𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
𝜕𝑥 2 0 0 0 𝜕𝑥𝜕𝑦 0 0 0 𝜕𝑥𝜕𝜆 0 0 0
𝜕2𝐿 𝜕2𝐿 𝜕2𝐿
𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) = (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 ) ( 𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑦 2 0 0 0 𝜕𝑦𝜕𝜆 0 0 0
𝜕2𝐿 𝜕2𝐿 𝜕2𝐿
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 )
(𝜕𝜆𝜕𝑥 0 0 0 𝜕𝜆𝜕𝑦 0 0 0 𝜕𝜆2 0 0 0 )
86
𝜕2𝐿 𝜕2𝐿 𝜕𝑔
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 )
𝜕𝑥 2 0 0 0 𝜕𝑥𝜕𝑦 0 0 0 𝜕𝑥 0 0
𝜕2𝐿 𝜕2𝐿 𝜕𝑔
= (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) (𝑥 , 𝑦 )
𝜕𝑦𝜕𝑥 0 0 0 𝜕𝑦 2 0 0 0 𝜕𝑦 0 0
𝜕𝑔 𝜕𝑔
(𝑥 , 𝑦 ) (𝑥 , 𝑦 ) 0
( 𝜕𝑥 0 0 𝜕𝑦 0 0 )
Si (𝑥0 , 𝑦0 ) est un point candidat (i.E. vérifie (1)) et si la condition de qualification (2) est
vérifiée, alors :
Si 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 )) < 0 alors (𝑥0 , 𝑦0 ) est un minimum local strict lié de 𝑓 ;
Si 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 )) > 0 alors (𝑥0 , 𝑦0 ) est un maximum local strict lié de 𝑓 ;
Chercher les extremums de 𝑓 liés par la contrainte 𝑔(𝑥, 𝑦) = 0, ce qui revient à chercher les
extremums libres du Lagrangien :
𝜕𝐿
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) = 0 2𝑥 + 𝜆 = 0
𝜕𝑥 0 0 0
𝜕𝐿 𝑥 = −3
(𝑥 , 𝑦 , 𝜆 ) = 0 ⇒ −6𝑦 + 2𝜆 = 0 ⇒ { 𝑦=2
𝜕𝑦 0 0 0 𝜆=6
𝜕𝐿 { 𝑥 + 2𝑦 − 1 = 0
( )
{ 𝜕𝜆 𝑥0 , 𝑦0 , 𝜆0 = 0
e. 𝑪𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒂𝒍𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 ∶
87
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝑔 𝜕𝑔
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑔(𝑥0 , 𝑦0 ) = ( (𝑥0 , 𝑦0 ) (𝑥 , 𝑦 )) = (1 2) ≠ (0 0)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 0 0
2 0 1
Par suite : 𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6) = (0 −6 2) ⇒ 𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6)) < 0
1 2 0
𝑑𝑒𝑡(𝐻𝑏𝐿 (−3, 2,6)) < 0 alors (−3, 2) est un minimum local strict lié de 𝑓 ;
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = √𝟒 − 𝒙𝟐 − 𝒚𝟐 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = √𝟏 − 𝟐𝒙 − 𝒚
𝒙𝟐 − 𝟏
𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏 ( ) 𝒇𝟓 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏(𝒙𝟐 − 𝟐𝒙 − 𝒚𝟐 )
𝒚
𝒇𝟒 (𝒙, 𝒚) = 𝑨𝒓𝒄𝑪𝒐𝒔(𝒙 + 𝒚) 𝒇𝟔 (𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝒍𝒏(𝒙𝒚𝒛)
Exercice 2 : Montrer si les fonctions suivantes sont prolongeables par continuité en (𝒙𝟎,𝒚𝟎 ):
|𝒙+𝒚| 𝒙𝟐 𝒚𝟐
𝟏) 𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐 +𝟐𝒚𝟐 en (0,0) 2) 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐 +𝒚𝟐 en (0,0)
𝒙+𝟐𝒚
Exercice 3 : Calculer la limite en +∞ de la fonction : 𝒇(𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐 +𝒚𝟐.
Exercice 4 : Calculer les dérivées partielles premières des fonctions suivantes :
𝒙
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝑪𝒐𝒔(𝒙 + 𝟐𝒚𝟐 ) 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚𝒍𝒏(𝒚)
𝒙 𝒛
𝒙𝟐 𝒚+𝟐𝒙−𝒚 𝒚
𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝟐𝒙+𝟑𝒚
𝒇𝟒 (𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝒆𝒚 + 𝒆𝒚 𝒇𝟓 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 (𝒙)
88
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝑪𝒐𝒔𝒚 + 𝒚𝑺𝒊𝒏𝒙 𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒆𝒙 𝒍𝒏𝒚 + 𝑺𝒊𝒏𝒚 𝒍𝒏𝒛
𝒙
Exercice 7 : Soit la fonction définie sur ℝ∗+ × ℝ∗+ × ℝ par : 𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝒛𝟐 𝒍𝒏 (𝒚)
Exercice 9 : Trouver les extremums liées par les méthodes de substitution et de Lagrange :
𝒇𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝟏 − 𝟐𝒙 + 𝒙𝟐 − 𝒚 + 𝒚𝒙𝟐 𝒈𝟏 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 − 𝒚 − 𝟏 = 𝟎
𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆;
𝟏
𝒇𝟐 (𝒙, 𝒚) = 𝒍𝒏 𝒙 + 𝒍𝒏 𝒚 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆; 𝒙+𝒚−𝟏= 𝟎
𝟐
Exercice 10 : Déterminer les extremums liés des fonctions suivantes :
𝒇 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟑 + 𝒚𝟑 𝒇 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 + 𝒚 𝒇𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒙𝒚
{ 𝟏 { 𝟐 𝟐 𝟐 {
𝒔𝒄 ∶ 𝒙 + 𝒚 + 𝟏 = 𝟎 𝒔𝒄 ∶ 𝒙 +𝒚 = 𝟏 𝒔𝒄 ∶ 𝒈𝟑 (𝒙, 𝒚) = 𝒙 + 𝒚 − 𝟏 = 𝟎
I. Définitions et généralités
Une suite numérique (𝑢𝑛 )n∈ 𝑁 est une application 𝑓 de ℕ dans ℝ : 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛), 𝑛 ∈ ℕ
1
Exemple : La suite (𝑢𝑛 )n∈ 𝑁 ∗ de terme général 𝑢𝑛 = 𝑛 .
constante, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛
stationnaire, si elle est constante à partir d’un certain rang ∀ 𝑛 ≥ 𝑝 : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝
croissante, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+1 ≥ 𝑢𝑛
décroissante, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+1 ≤ 𝑢𝑛
strictement croissante, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+1 > 𝑢𝑛
strictement décroissante, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+1 < 𝑢𝑛
monotone, si elle est croissante ou décroissante ;
strictement monotone, si elle est strictement croissante ou strictement décroissante ;
majorée, si ∃ 𝑀 ∈ ℝ ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛 ≤ 𝑀
minorée, si ∃ 𝑚 ∈ ℝ ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛 ≥ 𝑚
bornée, si elle est majorée et minorée ;
à termes positifs, si ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛 ≥ 0
89
périodique, si ∃𝑝 ∈ ℕ∗ ∀ 𝑛 ∈ ℕ 𝑢𝑛+𝑝 = 𝑢𝑛
* Une suite (𝑢𝑛 ) converge vers une limite finie 𝑙 ∈ ℝ, si 𝑢𝑛 est aussi voisin que l’on veut de 𝑙, à
partir d’un certain rang. i.e ∀𝜀 > 0 ∃𝑛0 ∈ ℕ ∀ 𝑛 ≥ 𝑛0 | 𝑢𝑛 − 𝑙 | ≤ 𝜀
On note : 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = 𝑙
𝑛→∞
NB: Dans le cas où la limite n’existe pas ou infinie, (𝑢𝑛 ) est dite divergente ou diverge.
Propositions
Théorèmes
Théorème d’encadrement
∃𝑛0 ∈ ℕ ∀𝑛 ∈ ℕ ( 𝑛 ≥ 𝑛0 ⇒ 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ≤ 𝑤𝑛 )
{ 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = 𝑙𝑖𝑚 𝑤𝑛 = 𝑙 alors 𝑙𝑖𝑚 𝑣𝑛 = 𝑙
𝑛→+∞
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
−1 sin(𝑛) 1 −1 1 sin(𝑛)
Ex : ≤ ≤𝑛 et lim = lim =0 ⇒ lim =0
𝑛 𝑛 n→+∞ 𝑛 n→+∞ 𝑛 n→+∞ 𝑛
Propositions
90
si 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = + ∞ alors 𝑙𝑖𝑚 𝑣𝑛 = + ∞
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
si 𝑙𝑖𝑚 𝑣𝑛 = − ∞ alors 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = − ∞
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
1. Suites de Cauchy
Théorèmes
Remarque : L’intérêt de la notion de suite de Cauchy est de montrer qu’une suite est
convergence sans qu’il soit besoin de connaître la valeur de la limite de la suite.
2. Suites adjacentes
Définition
(𝑢𝑛 )𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒
Deux suites (𝑢𝑛 ) et (𝑣𝑛 ) sont adjacentes ssi, {(𝑣𝑛 )𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑙𝑖𝑚 ( 𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 ) = 0
𝑛→+∞
Cette définition implique que : un ≤ vn pour tout 𝑛 ∈ ℕ
Théorème : Si deux suites (𝒖𝒏 ) et (𝒗𝒏 ) sont adjacentes, alors elles convergent et ont la même
limite 𝒍 et on a : ∀ 𝒏 ∈ ℕ ( 𝒖𝒏 ≤ 𝒖𝒏+𝟏 ≤𝒏 𝒍 ≤ 𝒗𝒏+𝟏 ≤ 𝒗𝒏 )
Définition La différence entre 2 termes successifs est une constante 𝑟 appelée la raison
∀𝑛 ∈ 𝐼 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 𝑟 𝐼⊂ℕ
Terme général 𝑢𝑛 = 𝑢0 + 𝑛𝑟 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟
Somme 𝑆𝑛 = 𝑢0 + 𝑢1 + 𝑢2 + ⋯ + 𝑢𝑛 𝑆𝑛 = 𝑢𝑝 + 𝑢𝑝+1 + ⋯ + 𝑢𝑛
partielle de (𝑛 + 1) (𝑛 − 𝑝 + 1)
𝑆𝑛 = (𝑢0 + 𝑢𝑛 ) 𝑆𝑛 = (𝑢𝑝 + 𝑢𝑛 )
rang n ( 𝐒𝐧 ) 2 2
91
Sens de Si 𝑟 > 0 alors (𝑢𝑛 ) est strictement croissante
variation Si 𝑟 < 0 alors (𝑢𝑛 ) est strictement décroissante
Si 𝑟 = 0 alors (𝑢𝑛 ) est constante ou stationnaire ( ∀ 𝑛 ∶ 𝑢𝑛 = 1°𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒)
Sens de Si 𝑞 > 1 alors (𝑢𝑛 ) est croissante si le 1°terme est positif et décroissante sinon
variation Si 0 < 𝑞 < 1 : (𝑢𝑛 ) est décroissante si le 1°terme est positif et croissante sinon
Si 𝑞 = 1 alors (𝑢𝑛 ) est constante ou stationnaire ( ∀ 𝑛, 𝑢𝑛 = 1°𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒)
Si 𝑞 < 0 alors (𝑢𝑛 ) est alternée (ni croissante, ni décroissante)
Convergence Si | 𝑞 | < 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = 0
𝑛
Si 𝑞 = 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = 1°𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
𝑛
Si 𝑞 > 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = +∞ ((𝑢𝑛 )𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒)
𝑛
Si 𝑞 ≤ −1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 𝑛′ 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠 ((𝑢𝑛 )𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑔𝑒)
𝑛
92
𝑢𝑛−1 , 𝑢𝑛 , 𝑢𝑛+1 en progression géométrique : 𝑢𝑛2 = 𝑢𝑛−1 . 𝑢𝑛+1
Propositions
𝜶<0 𝜶>0
𝑙𝑛 𝑛 𝑙𝑛 𝑛
𝑙𝑖𝑚 𝛼 = +∞ 𝑙𝑖𝑚 𝛼 = 0+
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
𝑒𝑛
∀𝛼 ∈ℝ 𝑙𝑖𝑚 𝛼 = +∞
𝑛⟶+∞ 𝑛
𝟎<𝑎<1 𝒂>1
𝑙𝑛 𝑛 𝑙𝑛 𝑛
𝑙𝑖𝑚 = +∞ 𝑙𝑖𝑚 = 0+
𝑛 𝑎𝑛 𝑛 𝑎𝑛
𝑎𝑛 𝑎𝑛
∀𝛼∈ℝ 𝑙𝑖𝑚 = 0+ ∀𝛼∈ℝ 𝑙𝑖𝑚 = +∞
𝑛 𝑛𝛼 𝑛 𝑛𝛼
𝑛
∀𝑎 >0 ∶ 𝑙𝑖𝑚 √𝑎 = 1
𝑛
𝑎𝑛
∀𝑎 ∈ ℝ ∶ 𝑙𝑖𝑚 = 0
𝑛 𝑛!
𝒖𝟎 ∈ ℝ
Suite arithmético-géométrique définie par : { (𝒂, 𝒃) ∈ ℝ𝟐
∀ 𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒂𝒖𝒏 + 𝒃
Si a=1 , alors (𝑢𝑛 ) est une suite arithmétique de raison b
𝑏
Si a≠ 1, alors en posant: 𝑣𝑛 = 𝑢𝑛 + 𝑎−1 , on a : (𝑣𝑛 ) est une suite géométrique de raison a et l’on
𝑏
a: 𝑣𝑛 = 𝑎𝑛 𝑣0 où 𝑣1 = 𝑢1 + 𝑎−1
Donc : l’expression de 𝑢𝑛 en fonction de n :
𝑏 𝑏
𝑢𝑛 = (𝑢1 + 𝑎𝑛−1 ) −
𝑎−1 𝑎−1
Une fois on détermine l’expression de 𝑢𝑛 en fonction de n, on peut étudier facilement le sens de
variation et le convergence de la suite (𝑢𝑛 ).
93
B. Suites récurrentes linéaires du 2° ordre
(𝒖𝟎 , 𝒖𝟏 ) ∈ ℝ𝟐
Elles sont définies par : { (𝒂, 𝒃) ∈ ℝ𝟐
∀𝒏∈ℕ 𝒖𝒏+𝟐 = 𝒂𝒖𝒏+𝟏 + 𝒃𝒖𝒏
Soit 𝒇: 𝐈 → 𝐈 est une fonction numérique et (𝐮𝐧 ) une suite définie par la donnée de 𝐮𝟎 et de
𝐮𝐧+𝟏 = 𝐟(𝐮𝐧).
Il n’est pas toujours possible de calculer 𝑢𝑛 en fonction de n, mais le théorème intéressant du
point fixe permet en général de trouver la limite 𝑙 de (un ).
Théorème
𝑙𝑖𝑚 𝑢𝑛 = 𝑙
𝑛
Si { 𝑙∈𝐼 alors 𝑙 = 𝑓(𝑙)
𝑓 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝐼
Fiche Méthode
Monotonie
Pratiquement, que la suite (𝑢𝑛 ) soit définie par la relation 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛) , ou par une relation de
récurrence 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ) , pour montrer qu’une suite réelle est croissante sur 𝐼 ⊆ ℕ , essayer de
montrer que :
94
∀ 𝑛 ∈ 𝐼, 𝑢𝑛+1 ≥ 𝑢𝑛, par un calcul direct ou par un raisonnement par récurrence ;
∀ 𝑛 ∈ 𝐼, 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≥ 0, si le calcul de la différence 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 est assez simple ;
𝑢
Dans le cas où (𝑢𝑛 ) garde un signe constant et le calcul de 𝑟 = 𝑢𝑛+1 est assez simple, comparer 𝑟
𝑛
𝑟 ≥ 1 𝑒𝑡 𝑢𝑛 > 0 ∀ 𝑛 ∈ 𝐼
avec 1 : (𝑢𝑛 ) est croissante si :{ ;
𝑟 ≤ 1 𝑒𝑡 𝑢𝑛 < 0 ∀ 𝑛 ∈ 𝐼
Remarques
La notion de monotonie n’a de sens que pour les suites réelles ;
Une suite peut n’être ni croissante ni décroissante (ex : (−1)𝑛 ).
Convergence
De manière générale, privilégier l’application des énoncés des théorèmes du cours (d’encadrement..).
Ne revenir aux « épsilon » (théorème 2)que dans le cas où les énoncés de ces théorèmes ne s’appliquent
pas directement.
* Pour monter qu’une suite converge (sans vouloir calculer sa limite), on peut :
* Pour trouver la limite 𝐥 d’une suite (𝐮𝐧) quand on sait qu’elle converge, on peut :
Appliquer les opérations sur les limites (BAC) et les formules usuelles si on connait l’expression de 𝑢𝑛
en fonction de n;
Si (𝑢𝑛 ) est définie par une relation de récurrence 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ), essayer de chercher, si c’est
possible, le terme général 𝑢𝑛 en fonction de n (cas d’une suite arithmétique, géométrique, ou
récurrente du type 𝑢𝑛+1 = 𝑎𝑢𝑛 + 𝑏, 𝑢𝑛+2 = 𝑎𝑢𝑛+1 + 𝑏𝑢𝑛 …) ; puis calculer sa limite ;
Utiliser les théorèmes d’encadrement ;
Chercher une autre suite 𝑣𝑛 = 𝑓(𝑢𝑛 ) qui soit arithmétique, géométrique, ou récurrente du type
𝑢𝑛+1 = 𝑎𝑢𝑛 + 𝑏 , 𝑢𝑛+2 = 𝑎𝑢𝑛+1 + 𝑏𝑢𝑛 …et dont la limite est facile à calculer . Puis en
déduire la limite de 𝑢𝑛 à partir de l’expression de 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑣𝑛 ) ;
Souvent, on pourra trouver la ou les valeurs de l’éventuelle limite 𝑙 de la suite (𝑢𝑛 ). En particulier,
pour les suites récurrentes 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ), où 𝑓 est une fonction continue, la limite 𝑙, si elle existe,
vérifie nécessairement la relation 𝑙 = 𝑓(𝑙) . Pour s’assurer que 𝑙 est vraiment la limite, il suffit de
montrer qu’il existe k∈ [0,1[ tel que :
∀ 𝑛 ∈ ℕ ∶ |𝑢𝑛+1 − 𝑙 | ≤ 𝑘|𝑢𝑛 − 𝑙 | ⇒ ∀ 𝑛 ∈ ℕ ∶ |𝑢𝑛 − 𝑙 | ≤ 𝑘 𝑛 |𝑢0 − 𝑙 |
95
𝑒𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑖𝑚 𝑘 𝑛 = 0 , alors 𝑢𝑛 converge vers 𝑙.
𝑛→+∞
La minorer par une suite tendant vers +∞ ou la majorer par une suite tendant vers -∞;
Montrer qu’elle n’est pas bornée..
Meknès GI-S1
2𝑛
2) 𝑣𝑛 = (𝑛 ≥ 2) 4) 𝑤𝑛 = 𝑛2 + 2𝑛(1 − ln(𝑛))
𝑛!
96
Exercice 2: Etudier la convergence et calculer les limites des suites suivantes :
1 3
1) 𝑣𝑛 = 𝑛2 (3 cos(𝑛) − 2 sin2 (𝑛)) 5) 𝑢𝑛 = 𝑛 + √1 − 𝑛3
𝑛 ∑𝑛 (3𝑘+1)
2) 𝑦𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑛2+𝑘 6) 𝑠𝑛 = ∑𝑖=0
𝑛 (2𝑘+3)
𝑖=0
𝑛−1 𝑛 1
3) 𝑤𝑛 = (𝑛+1 ) 7) 𝑎𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 √𝑛2
+2𝑘
𝑛 2+5 𝑛 2 +7𝑛+1
4) 𝑐𝑛 = 8) 𝑦𝑛 = (𝑛2+7𝑛+3)2𝑛
𝑛!
𝑢𝑛+2 = 6√𝑢𝑛+1 . 𝑢𝑛 ∶ 𝑛 ∈ ℕ
{
𝑢0 = 1 𝑒𝑡 𝑢1 = 3
1) Montrer par récurrence que : "∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛 > 0"
2) Donner le terme général 𝑢𝑛 en fonction de n ; (on peut poser 𝑤𝑛 = ln(𝑢𝑛 ))
3) Calculer : lim 𝑢𝑛
𝑛→+∞
𝜋 𝜋 𝜋
Exercice 4 : Soit la fonction numérique définie sur 𝐼 = ] 6 , 2 [ par : 𝑓(𝑥 ) = 2 − sin(𝑥) et la
𝜋 𝜋
suite (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢𝑛+1 = 𝑓 (𝑢𝑛 ) 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑛 ∈ ℕ et 𝑢0 ∈ ] 6 , 2 [
𝜋 𝜋
1) Montrer que l’équation 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 admet une solution unique 𝛼 dans l’intervalle ] , [
6 2
𝜋 𝜋
2) Montrer que : ∀𝑛 ∈ ℕ, < 𝑢𝑛 < ;
6 2
𝜋 𝜋 3
3) Montrer que : ∀𝑥 ∈ ] 6 , 2 [ |𝑓 ′ (𝑥)| ≤ √
2
√3
4) En déduire que : |𝑢𝑛+1 − 𝛼 | ≤ |𝑢 𝑛 − 𝛼|
2
5) Déterminer la limite de la suite (𝑢𝑛 ).
3. Calculer la somme : 𝑺𝒏 = 𝒗𝟎 + 𝒗𝟏 + ⋯ + 𝒗𝒏
4. Calculer le produit : 𝑷𝒏 = 𝒗𝟎 × 𝒗𝟏 × … × 𝒗𝒏
97
2) Montrer que : ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 > 0 ;
3) Etudier la monotonie de la suite (𝑢𝑛 )
𝐧(𝐧+𝟏)
4) Montrer que : ∀𝑛 ∈ ℕ − {𝟎, 𝟏} 𝟐𝐧+𝟏 ≥ 𝟐
5) En déduire la limite de la suite (un ).
1
𝑢𝑛+1 = 2 𝑢𝑛 + 3
Exercice 6 : On considère la suite récurrente définie par: {
𝑢0 = 1
si l’on joue une note de piano, on n’obtient pas une onde sonore sinusoïdale de fréquence
angulaire bien définie, mais un son fondamental accompagné d’autres sons (les harmoniques)
de fréquences égales à 2 fois, 3 fois, 4fois . . ., celle du son fondamental. Si
sin 𝜔𝑡 𝑒𝑡 cos 𝜔𝑡 correspondent la fréquence fondamentale, sin 𝑛𝜔𝑡 𝑒𝑡 cos 𝑛𝜔𝑡 ( 𝑛
entier) correspondent aux harmoniques. La combinaison du fondamental et des harmoniques
est une fonction périodique compliquée dont la période est celle du fondamental.
On peut se poser la question suivante : étant donnée une fonction périodique, comment
l’écrire sous la forme d’une somme de termes correspondant aux différents harmoniques ? En
général, il est nécessaire pour cela d’écrire tous les harmoniques, c’est-à-dire une série infinie
de termes. Cette série est appelée série de Fourier.
98
Développer une fonction en série de Fourier revient à la décomposer en ses différents
harmoniques.
Exemple :
En ajoutant des sinusoïdes et en ajustant leur amplitude, leur fréquence, et leur phase, il est
possible d'obtenir une approximation d'une fonction périodique quelconque.
Définition
La série (1) (qui figure au second membre de l’équation (3)) est appelée série de Fourier de
𝑓(𝑥). Les coefficients 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 sont les coefficients de Fourier de 𝑓(𝑥).
1. Calcul de 𝒂𝟎 :
On suppose que la série (1) peut être intégrée terme à terme. C’est par exemple le cas si la
série numérique formée avec les coefficients de la série trigonométrique converge absolument
c’est-à-dire si la série numérique positive suivante converge :
𝑎
| 0 | + |𝑎1 | + |𝑏1 | + ⋯ + |𝑎𝑛 | + |𝑎𝑛 | + ⋯. (4)
2
La série (1) est alors majorable et peut être intégrée terme à terme. On a :
𝜋
𝑎0 𝜋 𝜋 𝜋
∫ 𝑓(𝑥 ) 𝑑𝑥 = ∫ 1 𝑑𝑥 + 𝑎𝑛 ∫ cos 𝑛𝑥 𝑑𝑥 + 𝑏𝑛 ∫ sin 𝑛𝑥 𝑑𝑥
−𝜋 2 −𝜋 −𝜋 −𝜋
𝑎0 𝑎 𝑏
= 2 [𝑥 ]𝜋−𝜋 + 𝑛𝑛 [sin 𝑛𝑥 ]𝜋−𝜋 − 𝑛𝑛 [cos 𝑛𝑥 ]𝜋−𝜋
99
2. Calcul des autres coefficients de Fourier
Pour prouver les intégrales auxiliaires suivantes, dans lesquelles 𝑛 𝑒𝑡 𝑘 sont des entiers
strictement positifs :
𝜋 0, 𝑠𝑖 𝑛 ≠ 𝑘
∫−𝜋 cos 𝑛𝑥 . cos 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = {
𝜋, 𝑠𝑖 𝑛 = 𝑘
*
𝜋
∫−𝜋 cos 𝑛𝑥 . sin 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = 0 (6)
𝜋 0, 𝑠𝑖 𝑛 ≠ 𝑘
∫−𝜋 sin 𝑛𝑥 . sin 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = {
𝜋, 𝑠𝑖 𝑛 = 𝑘
Pour déterminer 𝑎𝑘 pour 𝑘 > 0 donné, on multiplie les deux membres de (3) par 𝑐𝑜𝑠 𝑘𝑥
𝑎0
𝑓(𝑥) cos 𝑘𝑥 = cos 𝑘𝑥 + ∑∞𝑛=1(𝑎𝑛 cos 𝑛𝑥 cos 𝑘𝑥 + 𝑏𝑛 sin 𝑛𝑥 cos 𝑘𝑥)
2
La série du second membre est majorable et peut donc être intégrée terme à terme.
On obtient ainsi l’égalité :
𝟏 𝝅
𝒂𝒌 = ∫−𝝅 𝒇(𝒙) 𝐜𝐨𝐬 𝒌𝒙 𝒅𝒙 (7)
𝝅
De même, en multipliant les deux membres de l’égalité (3) par sin 𝑘𝑥 et en intégrant sur 𝑥,
on obtient l’égalité :
𝟏 𝝅
𝒃𝒌 = ∫−𝝅 𝒇(𝒙) 𝐬𝐢𝐧 𝒌𝒙 𝒅𝒙 (8)
𝝅
100
𝒇(𝒄− )+𝒇(𝒄+ )
𝒔(𝒙)⃓𝒙=𝒄 = (9)
𝟐
. Exemple 1 :
On se donne une fonction périodique 𝑓(𝑥) de période 2 π définie comme suit :
𝑓 (𝑥 ) = 𝑥, −𝜋 <𝑥 ≤𝜋 (10)
Cette fonction est monotone par morceaux et bornée (Figure 1). Elle admet donc un
développement en série de Fourier. On trouve en appliquant les formules (5), (7) 𝑒𝑡 (8) :
1 𝜋 1 𝜋
𝑎0 = ∫ ( )
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 𝑑𝑥 = 0
𝜋 −𝜋 𝜋 −𝜋
𝜋
1 1 𝜋
𝑎𝑘 = ∫ 𝑓 (𝑥 ) cos 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 cos 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = 0
𝜋 −𝜋 𝜋 −𝜋
1 𝜋 1 𝜋 2
𝑏𝑘 = ∫ 𝑓 (𝑥) sin 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 sin 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = (−1)𝑘+1
𝜋 −𝜋 𝜋 −𝜋 𝑘
On obtient ainsi le développement 𝑑𝑒 𝑓(𝑥) en série de Fourier :
sin 𝑥 sin 2𝑥 sin 3𝑥 sin 𝑘𝑥
𝑓 (𝑥 ) = 2 [ − + − ⋯ + (−1)𝑘+1 ] (11)
1 2 3 𝑘
101
1 𝜋
𝑏𝑛 = 𝜋 ∫−𝜋 𝑓(𝑥 ) sin 𝑛𝑥 𝑑𝑥 = 𝟎 (14)
Le développement en série de Fourier d’une fonction paire ne contient que des cosinus (c’est
le cas de la fonction de l’exemple 2). On dit alors que l’on a une série de Fourier cosinus.
Le développement en série de Fourier d’une fonction impaire ne contient que des sinus (c’est
le cas des fonctions des exemples 1 et 4). C’est une série de Fourier sinus.
La fonction 𝑓 est monotone par morceaux et bornée (Figure ). Elle admet donc un
développement sur ℝ en série de Fourier . Puisque 𝑓 est paire, ce développement est en série
de cosinus. D’après (14), on a : 𝑏𝑛 = 0, ∀𝑛 et d’après (12) 𝑒𝑡 (13) on trouve:
2 𝜋 2 𝜋 1
𝑎0 = ∫ 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 𝑑𝑥 = [𝑥 2 ]𝜋0 = 𝜋
𝜋 0 𝜋 0 𝜋
2 𝜋 2 𝜋
𝑎𝑘 = ∫ 𝑓 (𝑥) cos 𝑘𝑥 𝑑𝑥 = ∫ 𝑥 cos 𝑘𝑥 𝑑𝑥
𝜋 0 𝜋 0
2
= 𝜋𝑘 2 (cos 𝑘𝜋 − 1)
0, 𝑠𝑖 𝑘 𝑝𝑎𝑖𝑟
Soit : 𝑎𝑘 = { 4 (18)
− 𝜋𝑘 2 𝑠𝑖 𝑘 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟,
On a donc le développement en série de Fourier :
𝜋 4 cos 𝑥 cos 3𝑥 cos(2𝑛+1) 𝑥
𝑓 (𝑥 ) = 2 − 𝜋 [ + +⋯+ +. . ] (19)
12 32 (2𝑛+1)2
102
Solution: La fonction 𝑓 est monotone par morceaux et bornée. Elle admet donc un
développement sur ℝ en série de Fourier. Puisque f est paire, ce développement est en série de
cosinus, donc, d’après(14), 𝑏𝑛 = 0, ∀𝑛. En appliquant les formules (12), (13), on a :
2 𝜋 2 4
𝑎0 = ∫ sin 𝑥 𝑑𝑥 = [– cos 𝑥 ]𝜋0 =
𝜋 0 𝜋 𝜋
𝜋 𝜋
1 2
∀𝑛 ∈ ℕ∗ 𝑎𝑛 = ∫ |sin 𝑥 | cos 𝑛𝑥 𝑑𝑥 = ∫ sin 𝑥 cos 𝑛𝑥 𝑑𝑥
𝜋 −𝜋 𝜋 0
1 𝜋
𝑎𝑛 = ∫ [sin(1 + 𝑛)𝑥 + sin(1 − 𝑛) 𝑥 ] 𝑑𝑥
𝜋 0
1 cos(𝑛−1)𝑥 cos(𝑛+1)𝑥 𝜋
=𝜋 [ − ]
𝑛−1 𝑛+1 0
4
𝑎2𝑛 = − 𝜋(4𝑛2 −1)
Donc, ∀𝑛 ∈ ℕ∗ { (20)
𝑎2𝑛+1 = 0
La série obtenue (20) converge partout et sa somme est égale à la fonction 𝑓(𝑥).
2 4 cos 2𝑛𝑥
∀𝒙 ∈ [– 𝜋, 𝜋[ |sin 𝑥 | = − ∑∞ (21)
𝜋 𝜋 𝑛=1 4𝑛 2 −1
L’égalité (25) est exacte partout sauf aux points de discontinuité. En ces points, la somme de
la série est égale à la moyenne arithmétique des limites de la fonction à gauche et à droite,
c’est-à-dire à zéro.
103
L’intégrale d’une fonction périodique 𝑓(𝑥) sur un intervalle arbitraire de longueur égale à la
période a toujours la même valeur. On peut donc par exemple, dans le calcul des coefficients
de Fourier d’une fonction périodique de période 2𝜋 , remplacer l’intervalle d’intégration
[– 𝜋, 𝜋[ par l’intervalle [λ, λ + 2𝜋[, où λ est un réel quelconque. Cette propriété peut, dans
certains cas, simplifier le calcul.
1 𝜋 𝐿 1 𝐿 𝜋𝑛
𝑎𝑛 = 𝜋 ∫−𝜋 𝑓 (𝜋 𝑢) cos 𝑛𝑢 𝑑𝑢 = 𝐿 ∫–𝐿 𝑓(𝑥) cos ( 𝐿 𝑥) 𝑑𝑥 (28)
1 𝜋 𝐿 1 𝐿 𝜋𝑛
𝑏𝑛 = 𝜋 ∫−𝜋 𝑓 (𝜋 𝑢) sin 𝑛𝑢 𝑑𝑢 = 𝐿 ∫–𝐿 𝑓(𝑥) sin ( 𝐿 𝑥) 𝑑𝑥 (29)
Les formules (27), (28) et (29) permettent d’obtenir les coefficients de Fourier d’une fonction
périodique de période 2𝐿.
Les remarques sur la possibilité de calculer les coefficients de Fourier en intégrant sur un
segment arbitraire de longueur égale à la période, et de simplifier le calcul des coefficients
lorsque la fonction est paire ou impaire, restent valables pour une fonction de période
quelconque T.
Une fonction 𝑓 monotone par morceaux, définie sur un segment [𝑎, 𝑏], peut être représentée
aux points de continuité par une série de Fourier. En effet, il suffit de considérer une fonction
𝑔 périodique et monotone par morceaux de période supérieure ou égale à 2𝐿 = |𝑏 − 𝑎| et
coïncidant avec la fonction 𝑓 sur le segment [𝑎, 𝑏]. Cette fonction 𝑔, étant périodique, est
développable en série de Fourier. La somme de la série coïncide avec 𝑓 partout sur le segment
[𝑎, 𝑏] (sauf aux points de discontinuité).
0, −2≤𝑥 <0
Exemple : Trouver la série de Fourier de : {
𝑥, 0≤𝑥≤2
Réponse : La fonction f est définie et intégrable sur [−𝐿, 𝐿]=[−2, 2]. On a :
104
2𝐿 = |𝑏 − 𝑎| = 2 − (−2) = 4, donc 𝐿 = 2. La série de Fourier 𝑑𝑒 𝑓(𝑥) est donnée par :
∞
𝑎0 𝜋𝑡 𝜋𝑡
𝑓 (𝑡 ) = + ∑ (𝑎𝑛 cos (𝑛 ) + 𝑏𝑛 sin (𝑛 ) )
2 𝐿 𝐿
𝑛=1
2 𝑇/2 2 2 1 2 1
Où : 𝑎0 =
𝑇
∫–𝑇/2 𝑓(𝑥 ) 𝑑𝑥 = 4 ∫–2 𝑓(𝑥 ) 𝑑𝑥 = 2 ∫0 𝑥 𝑑𝑥 = 4 [𝑥 2 ]20 = 1 (30)
1 2 𝜋𝑛 1 2 𝜋𝑛 1 2 2 𝑛
𝑎𝑛 = 2 ∫–2 𝑓(𝑥) cos ( 𝐿 𝑥) 𝑑𝑥 = 2 ∫0 𝑥 cos ( 2 𝑥) 𝑑𝑥 = 2 (𝑛𝜋) ((−1) − 1) (31)
1 2 𝜋𝑛 1 2 𝜋𝑛 −2cos(𝑛𝜋) 2 𝑛+1
𝑏𝑛 = 2 ∫–2 𝑓(𝑥) sin ( 𝐿 𝑥) 𝑑𝑥 = 2 ∫0 𝑥 sin ( 2 𝑥) 𝑑𝑥 = = 𝑛𝜋 (−1) (32)
𝑛𝜋
Remarques :
Le prolongement périodique d’une fonction n’est pas unique. En particulier, une fonction 𝑓
définie sur l’intervalle [0, 𝐿] peut être prolongée de plusieurs manières sur [−𝐿, 0] :
On peut faire un prolongement pair 𝑔 de 𝑓 tel que 𝑔(−𝑥) = 𝑔(𝑥). La série de Fourier
correspondante est une série de Fourier cosinus.
On peut faire un prolongement impair 𝑔 de 𝑓 tel que 𝑔(−𝑥 ) = −𝑔(𝑥) . La série de
Fourier correspondante est une série de Fourier sinus.
Les égalités (11) et (19) sont valables, l’une comme l’autre, sur le segment [0, 𝜋].
Définition
Soit la série de Fourier d’une fonction périodique 𝑓(𝑥) de période 2𝜋 :
𝑎0
𝑓(𝑥) = + ∑∞𝑛=1(𝑎𝑛 cos 𝑛𝑥 + 𝑏𝑛 sin 𝑛𝑥) (3)
2
En exprimant 𝑐𝑜𝑠 𝑛𝑥 et 𝑠𝑖𝑛 𝑛𝑥 au moyen des exponentielles imaginaires, c’est-à-dire en
𝑒 𝑖𝑛𝑥 +𝑒 −𝑖𝑛𝑥 𝑒 𝑖𝑛𝑥 −𝑒 −𝑖𝑛𝑥
écrivant : cos 𝑛𝑥 = 𝑒𝑡 sin 𝑛𝑥 = (34)
2 2𝑖
et en reportant ces expressions dans la série de Fourier, on obtient une série de termes de la
forme 𝑒 𝑖𝑛𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑛𝑥 . C’est la forme complexe de la série de Fourier de 𝑓(𝑥) :
105
𝒇(𝒙) = ∑+∞
𝒏=−∞ 𝒄𝒏 𝒆
𝒊𝒏𝒙
(35)
Les relations entre les coefficients de Fourier complexes (exponentiels) et les coefficients
𝒂
de Fourier trigonométriques, outre l'égalité : 𝒄𝟎 = 𝟎 sont données par :
𝟐
𝟏 𝟏
𝒄𝒏 = [𝒂 − 𝒊𝒃𝒏 ] 𝒄−𝒏 = [𝒂 + 𝒊𝒃𝒏 ]
𝟐 𝒏 𝟐 𝒏
Formules de Fourier
Si 𝑓 est paire, alors 𝒄𝒏 = 𝒄−𝒏. De façon analogue, si 𝑓 est impaire, alors 𝒄𝒏 = −𝒄−𝒏
Si 𝑓 est une fonction réelle, alors le conjugué de 𝒄𝒏 est ̅̅̅̅̅
𝒄𝒏 = 𝒄−𝒏 .
Réponse :
1 𝜋
a) Par définition, pour 𝑛 ∈ ℤ, 𝑐𝑛 = 2𝜋 ∫−𝜋 𝑓(𝑥)𝑒 −𝑖𝑛𝑥 𝑑𝑥
1 𝜋 1 𝜋
= 2𝜋 ∫−𝜋 𝑒 𝑥 𝑒 −𝑖𝑛𝑥 𝑑𝑥 = 2𝜋 ∫−𝜋 𝑒 (1−𝑖𝑛)𝑥 𝑑𝑥
106
1 𝜋
= [𝑒 (1−𝑖𝑛)𝑥 ]−𝜋
2𝜋(1 − 𝑖𝑛)
1
= (𝑒 (1−𝑖𝑛)𝜋 − 𝑒 −(1−𝑖𝑛)𝜋 )
2𝜋(1 − 𝑖𝑛)
1
= 2𝜋(1−𝑖𝑛) (𝑒 𝜋 𝑒 −𝑖𝑛𝜋 − 𝑒 −𝜋 𝑒 𝑖𝑛𝜋 )
1
= ((−1)𝑛 𝑒 𝜋 −(−1)𝑛 𝑒 −𝜋 )
2𝜋(1−𝑖𝑛)
(−1) 𝑛 𝑒 𝜋 −𝑒 −𝜋
= 𝜋(1−𝑖𝑛) ( )
2
𝑠ℎ 𝜋 (−1)𝑛
Finalement, on obtient : 𝑐𝑛 = . (1−𝑖𝑛)
𝜋
ou encore, en multipliant par la partie conjuguée :
(−1)𝑛 (1+𝑖𝑛) 𝑠ℎ 𝜋
𝑐𝑛 =
𝜋(1+𝑛2 )
La fonction f est de classe 𝐶 1 par morceaux (mais elle n’est pas continue en les points 𝜋 +
2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ. Aux points de discontinuité de 𝑓(𝑥), la série de Fourier de f converge en chaque
𝑓(𝑐 − )+𝑓(𝑐 + )
réel c vers la somme: 𝑠(𝑥 )⃓𝑥=𝑐 = 2
𝑓 (𝜋 − ) = lim− 𝑓 (𝑥 ) = lim− 𝑒𝑥 = 𝑒𝜋
𝑥→𝜋 𝑥→𝜋
{
𝑓 (𝜋 + ) = lim+ 𝑓(𝑥 ) = lim+ 𝑓(𝑥 − 2𝜋) = lim+ 𝑒𝑥−2𝜋 = 𝑒−𝜋
𝑥→𝜋 𝑥→𝜋 𝑥→𝜋
Egalité de Parseval
On peut démontrer que, pour toute fonction 𝑓(𝑥) bornée monotone par morceaux, la déviation
quadratique 𝛿𝑁2 obtenue lorsque l’on remplace cette fonction par la somme partielle de Fourier
𝑠𝑁 (𝑥 ) tend vers zéro lorsque 𝑁 tend vers l’infini.
Il résulte alors de la formule (42) l’égalité suivante, dite égalité de Parseval :
1 𝜋 𝑎02 1
∫ [𝑓 (𝑥 )]2 𝑑𝑥 = + 2 ∑+∞ 2 2
𝑘=1(𝑎𝑘 + 𝑏𝑘 ) (43)
2𝜋 −𝜋 4
En utilisant la forme complexe des séries de Fourier, l’égalité de Parseval s’écrit aussi :
1 𝜋 +∞ | |2
∫ [𝑓 (𝑥)]2
2𝜋 −𝜋
𝑑𝑥 = ∑𝑘=−∞ 𝑐𝑘 (44)
Exemple 5 : Développer en série de Fourier la fonction 2𝜋-périodique définie sur [– 𝜋, 𝜋[
par : 𝑓(𝑥 ) = 𝑥 2 , puis en déduire :
1 (−1)𝑛−1 1 1 1
𝐴 = ∑+∞ +∞
𝑛=1 𝑛 2 𝐵 = ∑𝑛=1
+∞
𝐶 = ∑𝑛=0 +∞
𝐷 = ∑𝑛=1 𝐸 = ∑+∞
𝑛=1 (2𝑛+1)4
𝑛2 (2𝑛+1)2 𝑛4
𝑓 est monotone par morceaux et borné, et est développable sur ℝ en série de Fourier.
Puisque 𝑓 est paire, ce développement est en série de cosinus, donc 𝑏𝑛 = 0, ∀𝑛. On a :
𝜋
2 𝜋 2 𝑥3 2𝜋 2
𝑎0 = ∫ 𝑥 2 𝑑𝑥 = [ ] =
𝜋 0 𝜋 3 0 3
1 𝜋 2 𝜋
∀𝑛 ∈ ℕ∗ 𝑎𝑛 = 𝜋 ∫−𝜋 𝑥 2 cos 𝑛𝑥 𝑑𝑥 = 𝜋 ∫0 𝑥 2 cos 𝑛𝑥 𝑑𝑥
108
2 𝑢′ = 2𝑥
Effectuons une première intégration par partie : { ′ 𝑢 = 𝑥 → { sin 𝑛𝑥
𝑣 = cos 𝑛𝑥 𝑣= 𝑛
𝜋
2 𝑥 2 sin 𝑛𝑥 2 𝜋
𝑎𝑛 = 𝜋 {[ ] − ∫0 𝑥 sin 𝑛𝑥 𝑑𝑥 }
𝑛 𝑛0
2 2 𝜋
= 𝜋 {0 − 𝑛 ∫0 𝑥 sin 𝑛𝑥 𝑑𝑥 } (car sin 𝑛𝜋 = sin 0 = 0)
𝑢=𝑥 𝑢′ = 1
Effectuons une deuxième intégration par partie : { ′ → {𝑣 = − cos 𝑛𝑥
𝑣 = sin 𝑛𝑥 𝑛
−4 𝑥 cos 𝑛𝑥 𝜋 𝜋 cos 𝑛𝑥
𝑎𝑛 = 𝜋𝑛 {[− ] + ∫0 𝑑𝑥 }
𝑛 0 𝑛
−4 𝜋 cos 𝑛𝜋 1 sin 𝑛𝑥 𝜋
= 𝜋𝑛 {(− + 0) + 𝑛 [ ] }
𝑛 𝑛 0
−4 𝜋(−1)𝑛 1 sin 𝑛𝜋−sin 0
= 𝜋𝑛 {(− )+𝑛( )}
𝑛 𝑛
4(−1)𝑛
𝑎𝑛 =
𝑛2
On obtient ainsi le développement 𝑑𝑒 𝑓(𝑥) en série de Fourier :
∞ ∞
𝑎0 𝜋2 4(−1)𝑛
𝑓 (𝑥 ) = + ∑(𝑎𝑛 cos 𝑛𝑥 + 𝑏𝑛 sin 𝑛𝑥) = + ∑( cos 𝑛𝑥 + 0. sin 𝑛𝑥) (45)
2 3 𝑛2
𝑛=1 𝑛=1
Or la fonction f est continue sur ℝ (elle n’a aucun point de discontinuité), donc la série
obtenue (45) converge partout et sa somme est égale à la fonction 𝑓(𝑥 ).
𝜋2 (−1)𝑛
d’où ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥 ) = + 4 ∑∞
𝑛=1 cos 𝑛𝑥 (45)
3 𝑛2
+∞ 1 𝐴+𝐵 1 𝜋2 𝜋2 𝜋2
donc : 𝐴 + 𝐵 = 2 ∑𝑛=0 = 2𝐶 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐶 = = 2 ( 6 + 12 ) 𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝐶=
(2𝑛+1)2 2 8
109
1 𝜋4
Finalement : 𝐷 = ∑∞
𝑛=1 4
=
𝑛 90
Pour trouver E, on écrit :
∞ +∞ +∞ ∞ +∞
1 1 1 1 1 1 𝐷
𝐷=∑ 4=∑ 4+∑ 4 = ∑ 4+∑ 4 = +𝐸
𝑛 (2𝑛) (2𝑛 + 1) 16 𝑛 (2𝑛 + 1) 16
𝑛=1 𝑛=1 𝑛=0 𝑛=1 𝑛=0
𝐷 15 𝜋4
Soit 𝐸 = 𝐷 − 16 = 16
.𝐷 ou encore 𝐸= .
96
110
Université Moulay Ismail Année universitaire : 2017-2018
Meknès GI-S1
Exercice 3 :
1. Trouver les coefficients de Fourier correspondant à la fonction périodique de période 10
𝑓(𝑥) = 0 𝑠𝑖 𝑥 ∈ ]−5, 0[
définie par : {
𝑓 (𝑥 ) = 3 𝑠𝑖 𝑥 ∈ ]0, 5[
2. Ecrire la série de Fourier correspondante.
3. Comment doit être définie la fonction 𝑓(𝑥) aux points 𝑥 = −5, 0 𝑒𝑡 5 pour que la série de
Fourier converge vers 𝑓(𝑥) pour tout 𝑥 ∈ [−5, 5]?
ℝ
Exercice 4 : Soit 𝛼 ∈ ℤ ,
111
1. Prouver que la série de Fourier de la fonction f : ℝ → ℝ définie par 𝑓 (𝑡) = 𝑐𝑜𝑠(𝛼𝑡) pour 𝑡 ∈
[−𝜋, 𝜋[, et prolongée par 2𝜋 −périodique est :
+∞
𝑠𝑖𝑛(𝛼𝑡) 2
(−1)𝑛
(1 + 2𝛼 ∑ 2 𝑐𝑜𝑠(𝑛𝑡))
𝛼𝑡 𝛼 − 𝑛2
𝑛=1
1 +∞ 2𝛼
2. En déduire que : 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 (𝛼𝜋) = 𝛼𝜋 + ∑𝑛=1 2 2
𝜋(𝛼 −𝑛 )
Exercice 5 : Soit 𝑎 un nombre réel non nul. Calculer les coefficients de Fourier réels de la
fonction impaire définies par : ℎ𝑎 (𝑥 ) = 𝑒 𝑎𝑥 𝑠𝑢𝑟 [0, 𝜋[
𝜋−𝑥
Exercice 6 : Soit 𝑓 la fonction 2𝜋-périodique définie par : 𝑓(𝑥 ) = si 𝑥 ∈ [0, 2𝜋[, et
2
soit 𝑔 définie sur ℝ par 𝑔(𝑥 ) = 𝑓(𝑥 + 1) − 𝑓(𝑥 − 1)
1. Déterminer les séries de Fourier de 𝑓 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑔.
𝑠𝑖𝑛 𝑛 𝑠𝑖𝑛 2 𝑛
2. En déduire que : ∑𝑛≥1 = ∑𝑛≥1 .
𝑛 𝑛2
3.
si l’on joue une note de piano, on n’obtient pas une onde sonore sinusoïdale de fréquence .
Au chapitre précédent, nous avons développé les fonctions périodiques en séries de Fourier.
Physiquement, dans le cas d’une onde sonore, on peut se représenter les termes d’une série de
Fourier comme un ensemble d’harmoniques dont les fréquences forment un ensemble infini
mais discret.
Toutefois, les signaux ”naturels” sont rarement périodiques. Est-il alors possible d’étendre la
notion de série de Fourier aux signaux non périodiques ou à spectre continu?
De même qu’à la limite continue, une somme est remplacée par une intégrale, la série de
Fourier sera remplacée par une intégrale de Fourier. Celle-ci peut être utilisée pour
représenter des fonctions non périodiques, par exemple un son qui n’est pas répété, une
impulsion unique de tension, ou un flash de lumière.
L’intégrale de Fourier fait intervenir un spectre continu de fréquences, par exemple un
ensemble de sons musicaux ou de couleurs de lumière.
112
𝟐𝝅
(d’après formules (39) et (40) du chapitre précédent, en posant 𝝎𝟎 = 𝒆𝒕 𝑻𝟎 = 𝟐𝑳)
𝑻𝟎
Signaux apériodiques :
Pour les signaux apériodiques, nous allons considérer que 𝑓 (𝑥 ) est périodique mais de
période infinie (𝑻𝟎 → ∞). On passe de quelque chose de discret (seulement des fréquences à
certains points) à quelque chose de continu : 𝑛𝝎𝟎 → 𝝎 . Les coefficients de Fourier
deviendront de plus en plus faible : 𝑐𝑛 → 0 , puisque le signal est entrain de devenir
apériodique. Cependant, le produit 𝑐𝑛 𝑇0 ne devient pas nul. On définit alors la variable
continue 𝐹(𝜔) représentant la transformée de Fourier :
+∞
𝐹(𝜔) = ℱ [𝑓(𝑡)] = lim 𝑐𝑛 𝑇0 = ∫−∞ 𝑓(𝑡)𝑒 −𝑖𝜔𝑡 𝑑𝑡 (2)
𝑇0→∞
En physique, dans la plupart des exemples, la variable 𝑡 concernée est, soit une longueur, soit
un temps. Usuellement, la notation 𝑡 représente le temps. Dans ce cas, 𝜔 qui a la dimension
de l’inverse du temps, est la fréquence angulaire. Quand la variable 𝑡 concernée représente
une longueur, on peut remplacer 𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑥, et 𝜔 𝑝𝑎𝑟 𝑘:
+∞
𝐹(𝑘) = ∫−∞ 𝑓(𝑥 )𝑒 −𝑖𝑘𝑥 𝑑𝑥 (3)
Avant de donner une condition suffisante d’existence de (3), rappelons qu’une fonction 𝑓
appartient à l’espace ℒ 1 des fonctions intégrables si son intégrale est absolument convergente
+∞
(théorie des intégrales impropres de Riemann),c’est-à-dire si l’on a: ∫−∞ |𝑓(𝑥)| 𝑑𝑥 < +∞ (4)
On démontre que, inversement, on peut en général obtenir 𝑓(𝑥) à partir de 𝐹(𝑘) par la
transformation dite de Fourier inverse :
1 +∞
𝑓(𝑥 ) = ℱ̅ [𝐹(𝑘)] = 2𝜋 ∫−∞ 𝐹(𝑘) 𝑒 𝑖𝑘𝑥 𝑑𝑘 (5)
La formule (5) ne permet pas en fait de remonter à 𝑓(𝑥), mais à une fonction presque partout
égale à 𝑓(𝑥 ): Si 𝑓(𝑥) est une fonction intégrable présentant un nombre fini de discontinuités,
𝑓(𝑥 − )+𝑓(𝑥 + )
la formule (5) conduit à . En particulier, si 𝑓(𝑥) est continue, la formule (5)
2
redonne bien 𝑓(𝑥).
113
Remarque : Pour que la transformée de Fourier d’une fonction 𝑓 réelle soit également réelle,
il faut et il suffit que 𝑓 soit paire.
Exemple :
1. Linéarité
L’intégration étant une opération linéaire, la transformation de Fourier l’est aussi, c’est-à-dire
que, 𝛂 et 𝛃 étant des scalaires, on a :
ℱ [α𝑓(𝑥 ) + 𝛽𝑔(𝑥)] = 𝛼𝐹 (𝑘) + 𝛽𝐺 (𝑘) (6)
En d’autres termes, la transformation de Fourier commute avec l’addition et la multiplication
par un scalaire.
2. Translation
Cherchons la transformée de Fourier de 𝑓(𝑥 − 𝑎) (𝑎 𝑟é𝑒𝑙). En posant 𝑢 = 𝑥 − 𝑎, on
obtient:
+∞ +∞
ℱ [𝑓 (𝑥 − 𝑎)] = ∫ 𝑓 (𝑥 − 𝑎)𝑒 −𝑖𝑘𝑥 𝑑𝑥 = 𝑒 −𝑖𝑘𝑎 ∫ 𝑓 (𝑢)𝑒 −𝑖𝑘𝑢 𝑑𝑢
−∞ −∞
3. Modulation
Inversement, la transformée de Fourier 𝑑𝑒 𝑒 𝑖𝑘0 𝑥 𝑓(𝑥) (𝑘0 réel) est donnée par :
ℱ[𝑒 𝑖𝑘0 𝑥 𝑓(𝑥) ] = 𝐹(𝑘 − 𝑘0 ) (8)
A la modulation de 𝑓(𝑥) correspond une translation de 𝐹(𝑘).
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4. Changement d’´echelle
Changer l’unité pour la variable 𝑥 revient à multiplier celle-ci par une constante réelle 𝑎 ≠ 0.
En posant 𝑢 = 𝑎𝑥, on obtient :
+∞ 1 +∞
ℱ[𝑓(𝑎𝑥) ] = ∫−∞ 𝑓 (𝑎𝑥 )𝑒 −𝑖𝑘𝑥 𝑑𝑥 = |𝑎| ∫−∞ 𝑓(𝑢)𝑒 −𝑖𝑘𝑢/𝑎 𝑑𝑢
1 𝑘
Soit : ℱ [𝑓(𝑎𝑥) ] = |𝑎| 𝐹 (𝑎) (9)
En termes plus physiques, une compression de l’échelle des longueurs entraîne une dilatation
de l’échelle des vecteurs d’onde. De même, une compression de l’échelle des temps entraîne
une dilatation de l’échelle des fréquences angulaires.
C’est là une propriété extrêmement importante en pratique de la transformation de Fourier.
Comme 𝑓′ est intégrable, 𝑓(𝑥) a bien une limite finie pour 𝑥 → ∓∞. Cette limite ne peut être
différente de 0, sans quoi 𝑓 ne serait pas intégrable. Le terme tout intégré de la formule (11)
est donc nul. Il reste :
(La dérivation sous le signe somme est légitime si 𝑥𝑓(𝑥) est intégrable). Plus généralement,
on a :
ℱ[(−𝑖𝑥 )𝑚 𝑓(𝑥)] = 𝐹 (𝑚)(𝑘) (16)
115
116