Cours Microalgues
Cours Microalgues
Cours Microalgues
2010-2011
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ETUDE DE DEUX GROUPES DE Par contre l'aptitude de certaines
VEGETAUX: formes à utiliser (fixer) l'azote
LES CYANOPHYTES ET LES atmosphérique, une propriété spécifique
MICROLGUES des procaryotes, les rapproche des
bactéries.
1-3 Morphologie
Les Cyanobactéries se présentent sous diverses formes. Elles peuvent être :
unicellulaires solitaires : elles sont sphériques, subsphériques, ovoïdes,
elliptiques ou cylindriques ;
coloniales, c’est-à-dire groupées dans une gelée plus ou moins ferme, hyaline
ou diversement colorée. Ces colonies peuvent être sphériques, cubiques,
tabulaires ou informes (Compère, 1974). Parfois, chaque cellule de la colonie
possède une gaine gélatineuse propre, homogène ou stratifiée (lamellée),
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l’ensemble inclus dans un mucilage général ( Chroococcus, Gloethece) (Iltis,
1980);
pluricellulaires, sous forme de files de cellules nues appelées trichomes. Ces
trichomes, droits, enroulés, flexueux ou spiralés peuvent être entourés d’une
gaine ; l’ensemble trichome-gaine forme le filament (Gayral, 1975). Simples ou
ramifiés, ces trichomes peuvent être sont libres ou agrégés en colonies. Chez
certains genres comme Nostoc, ils peuvent être entourés d’une gaine
gélatineuse (Iltis, 1980).
Les trichomes sont formés soit de cellules végétatives seules (ils sont
homocystés), soit de cellules végétatives avec hétérocystes et spores de
reproduction (on parle de trichomes hétérocystés).
Hétérocyste (H) akinète cellule végétative
Filament homocysté
1-3-2 Hétérocystes
L'hétérocyste (H) est une cellule à paroi épaisse, habituellement translucide, qui se
rencontre chez certaines cyanobactéries (dites hétérocystées). Il est caractérisé
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par la présence de nodules polaires aux points d'attache aux cellules végétatives.
Suivant les espèces on rencontre des hétérocystes intercalaires et/ou terminaux.
Les hétérocystes peuvent être circulaires, ovales, triangulaires, carrés ou
rectangulaires.
1-3-3 Akinètes
Les akinètes (A) sont des spores immobiles (absence de flagelle) produites chez les
formes hétérocystées. Elles sont résistantes aux conditions adverses et
demeurent viables sur de longues périodes. On les distingue par leur grande taille,
leur forme, leur pigmentation modifiée et la présence de nombreux granules
cytoplasmiques. Les akinètes peuvent être lisses ou ornementés. Les akinètes
peuvent se former n’ importe où sur le filament, cependant, sa localisation est
souvent préférentielle au voisinage des hétérocystes.
1-3-4 Ramification
On distingue deux grands types de ramifications chez les cyanobactéries: les
fausses ramifications et les vraies ramifications.
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1-3-5 Gaine
Les cyanophytes peuvent présenter une gaine mucilagineuse. Chez les formes
filamenteuses on appelle trichome la file de cellules et filament l'ensemble du
trichome et de la gaine mucilagineuse entourant le trichome.
La gaine mucilagineuse peut réunir de nombreux filaments et former des colonies
de forme indéfinie ou définie.
1-4 Reproduction
Les Cyanophycées n’ont pas de reproduction sexuée (Compère, 1974). Elles se
reproduisent par simple division, par fragmentation du trichome ou par formation
de spores de divers types :
La division est encore appelée bipartition, scissiparité ou division binaire. Elle
se fait par apparition d’une membrane annulaire qui se développe vers le
centre en se refermant à la manière d’un diaphragme-iris en provoquant une
constriction, puis une coupure du réseau chromatique, sans figures de
mitoses apparentes (Ozenda, 1990). Il s’agit de division par scissiparité
(Gayral, 1975) ;
Chez les Hormogonales, la multiplication se fait par découpage des filaments
en segments appelées hormogonies, sortes de boutures (Ozenda, 1990).
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Cette fragmentation s’effectue au niveau de cellules modifiées que sont : les
hétérocystes, les disjoncteurs et les nécridies ;
Dans des conditions de vie défavorables, certaines Cyanophytes mettent en
place des éléments de résistance appelées spores (ou akinètes). Lorsque les
conditions de vie redeviennent favorables, ces akinètes, à l’état de vie
ralentie, germent et donnent un nouvel organisme. Ces spores peuvent être
endogènes ou exogènes (Gayral, 1975).
1-5 Classification
Les Cyanophytes ou algues bleues sont des procaryotes. Les caractères suivants
permettent de définir ce groupe : absence de noyau véritable, absence de plastes,
de mitochondries, d'appareil de golgi, de vacuoles et de reproduction sexuée et de
flagelles.
5-1Critères de classification
La combinaison de différents caractères morphologiques sert de base à la
taxonomie des cyanobactéries. Les principaux caractères pris en compte sont :
* type de thalle : unicellulaire, coloniale, filamenteuse ;
* aspect et forme de la colonie pour les formes coloniales ;
* présence, taille et forme des cellules végétatives ;
* présence, taille et forme des hétérocystes et akinètes ;
* présence ou absence de vacuoles à gaz ;
* présence ou absence d'hormogonies ;
* Pour les organismes filamenteux :
o différenciation cellulaire: hétérocystes et akinètes ;
o polarité: base et apex du filament ;
o gaine: absence ou présence, épaisseur ;
o ramifications vraies ou fausses ;
o nature des fausse ramifications: simples ou géminées ;
*reproduction.
II LES MICROALGUES
2-1 Définition
Les microalgues sont des microorganismes appartenant au grand groupe des algues.
Elles possèdent normalement de la chlorophylle dans toutes leurs cellules et
croissant dans le milieu aquatique ou dans un milieu très humide. À côté de
nombreuses formes unicellulaires, coloniales ou cénobiales, se rencontrent des
formes filamenteuses.
2-2 Cellule
La cellule de microalgues est constituée des éléments suivants :
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* une membrane plasmique ;
* une paroi le plus souvent composée de cellulose, mise à part le groupe des
Euglènes qui ne possèdent pas de paroi rigide, ce qui leur donne une mobilité de
forme caractéristique au cours de leur déplacement qui s'appelle le mouvement
euglénoïde ;
* un noyau ;
* des organites cellulaires ;
* un ou des flagelles sont présents en permanence chez certaines cellules comme
Chlamydomonas ou les Euglènes. Chez d'autres espèces, ils sont absents ou
présents seulement sur les spores.
2-3 Morphologie
Les microalgues se présentent sous des formes très variées. On peut ainsi
distinguer les formes unicellulaires, les formes coloniales, les formes filamenteuses
(Iltis, 1980).
2-4 Reproduction
Chez les Algues, on rencontre les deux types de reproduction observés chez les
végétaux, à savoir une reproduction sexuée et une reproduction asexuée (Gayral,
1975).
2-5 Classification
Selon Couté, il existe 7 embranchements:
Glaucophytes
Rhodophyta (Rhodophyceae) ;
Dinophyta (Dinophyceae)
Cryptophyta (Cryptophyceae)
Heterocontophyta (Diatomophyceae, Phaeophyceae (macroalgues),
Xanthophyceae, Chrysophyceae, Raphidophyceae)
Euglenophyta (Euglenophyceae)
Chlorophyta (Prasinophyceae, Chlorophyceae, Ulothricophyceae,
Ulvophyceae, Charophyceae, Zygophyceae).
Les Glaucophytes
Ce sont des algues unicellulaires nues ou pourvues de paroi cellulosique, libres
parfois coloniales. Les monades sont à symétrie dorsi-ventrale avec la face dorsale
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arrondie et la face ventrale applatie. Les pigments sont constitués de chlorophylle
a, de phycocyanine et l’allophycocyanine. L’amidon est extraplastidiale.
La multiplication se fait par simple division.
Ce sont des micro-organismes rares limités aux eaux douces en zones tempérées.
Ce groupe est subdivisé en Cyanophorales, Gloeochaetales et Glaucocystales.
Les Dinophytes
Les dinophytes sont majoritairement unicellulaires. Il existe quelques rares formes
filamenteuses. Ce sont des organismes en général monadoïdes, mais il existe des
formes amiboïdes, coccoïdes ou coloniales palmelloïdes. Les dinophytes sont
pourvues de deux flagelles dissemblables généralement insérés sur la face ventrale
(ou à la partie antérieure) le plus souvent vers le milieu du corps. L’un d’eux orienté
transversalement est inséré dans un sillon équatorial (cingulum) tandis que l’autre,
longitudinal est logé dans un sillon longitudinal (sulcus). Les dinophytes contiennent
les chlorophylles a et c. Les pigments surnuméraires sont principalement la péridine
et le -carotène. L’hydrate de carbone de réserve est l’amidon synthétisé à
l’extérieur du plaste. Des réserves lipidiques existent aussi. Les dinophytes sont
majoritairement marines, mais il existe de nombreuses espèces dulçaquicoles La
reproduction est essentiellement asexuée par division cellulaire et / ou par divers
types de spores (REVIERS, 2003).
Ce groupe contient une classe : les Dinophycées, subdivisée en Péridiniales,
Prorocentales, Gymnodiniales, Noctulicales
Xanthophycées
De couleur vert-jaune, présentant tous les types d’organisation et capable de
fabriquer aussi des kystes siliceux intracellulaires. La grande majorité des
xanthophycées sont dulçaquicoles, mais certaines se rencontrent dans les eaux
saumâtres ou marines.
Remarque : Les phéophycées sont des algues marines qui appartiennent aux
macroalgues.
Les Euglénophytes
Les euglénophytes sont en général des algues libres, mobiles grâce à leur flagelles,
incolores ou colorées par les chlorophylles a et b accompagnées de carotène et de
xanthophylles. Les réserves sont constitues par du paramylon extraplastidial
formant des bâtonnets, des grains perforés ou des anneaux. Les deux flagelles
fortement inégaux sortent d'une dépression apicale profonde : le cytopharynx qui
s'ouvre à l'extérieur par un pore se prolongeant parfois en un sillon longitudinal
plus ou moins long. L'ensemble de la cellule est entouré d'une cuticule déformable,
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mince ou épaisse, très souvent parcourue par des stries hélicoïdales. Cet
embranchement ne renferme qu'une classe, les Euglénophycées qui se subdivisent
en trois ordres : les Euglénales, les Paranématales et les Colaciales
Les Chlorophytes
Les Chlorophytes ou algues vertes renferment les chlorophylles a et b. La réserve
fondamentale est l’amidon localisé dans l’appareil photosynthétique. Cet
embranchement se divise en 6 classes dont seule la classe des charophycées
n’appartient pas aux microalgues. Ce sont :
Chlorophycées
Le thalle est unicellulaire, colonial ou filamenteux, coccoïde ou monadoïde. Les
cellules sont nues ou munies d’une thèque. La reproduction est sexuée ou asexuée.
Ce sont des organismes presque tous dulçaquicoles.
Autres classes
En plus des chlorophycées, il existe d’autres classes qui sont celles des
Prasinophycées, Ulothricophycées, Ulvophycées et Zygophycées.
Rhodophytes
Les Rhodophytes ou algues rouges, à chlorophylle a, accompagnés des
phycobiliprotéines. Les réserves sont l’amidon floridéen ou rhodamylon (pas
d’amylose et se colore en brun acajou par le lugol). Cet embranchement, très
représenté en milieu marin, n’en compte qu’une vingtaine de genres d’eau douce
(SHEATH, 1984 in REVIERS, 2003) dont seul 3 genres de la classe des
Rhodophycées appartiennent aux microalgues : Porphyridium, Rhodella et
Rhodosorus.
III ECOLOGIE
La plupart des Cyanobactéries et des microalgues vivent dans le milieu aquatique.
Elles se rencontrent dans les eaux douces, marines ou saumâtres.
Les espèces microscopiques ou submicroscopiques qui, passives ou douées de
mobilité, se maintiennent en flottaison, constituent le phytoplancton (Gayral, 1975).
Les espèces fixées ou libres, vivant sur le fond ou près des rives sont groupées
sous le vocable d’algues benthiques ou phytobenthos (Iltis, 1980).
On peut aussi désigner le plancton d’après le milieu écologique dont il est issu ; on
distingue ainsi le limnoplancton, ou plancton pélagique lacustre, de l’héléoplancton
qui est lié à la zone littorale et se développe dans les mares et étangs. Le
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potamoplancton peuple les fleuves et les rivières tandis que l’haliplancton est
inféodé aux eaux salées (Iltis, 1980).
Planctoniques ou benthiques, ces organismes, dans leur grande majorité, tirent du
milieu les éléments indispensables à leurs synthèses (Gayral, 1975).
Certaines espèces d’Algues et de Cyanobactéries sont aérophytes : c’est le cas des
Nostoc qui s’installent sur des rochers ou à la surface du sol. Des Algues aériennes,
comme les Trentépohliales, vivent sur les rochers, les troncs d’arbres et même sur
les feuilles (Ozenda, 1990).
D’autres vivent en symbiose avec des animaux ou des végétaux. On peut en citer
quelques exemples :
Anabaena azollae vit en symbiose avec Azolla filiculoides qui est une fougère
aquatique ;
Nostoc symbioticum vit avec Geosiphon pyriformis, une algue chlorophycée
siphonale ;
Dans des Amibes nues, dans des Monadidae et autres Protozoaires, a été
signalée aussi la présence de Cyanobactéries symbiotiques ;
Les Cyanobactéries des Cycas et de Gunnera (Myrtacée tropicale).
Certains organismes sont parasites. C’est le cas des quelques Chlorophycées et
Rhodophycées se développant dans des Spongiaires, Cœlentérés ou Bryozoaires
(Ozenda, 1990).
4-1 Importances
En dehors de leur rôle dans le milieu aquatique, microalgues et Cyanobactéries ont
des usages multiples mais d’intérêt inégal.
4-1-1 Dans le milieu aquatique
L’importance des microlgues et des cyanobactéries dans le milieu aquatique est due
à leur situation à la base du cycle biologique existant dans l’eau (Iltis, 1980). En
effet ces organismes jouent un rôle primordial, aussi bien en milieu marin que dans
les eaux douces car ils constituent le premier maillon de la chaine alimentaire dont
l’établissement conditionne l’équilibre biologique du domaine aquatique (Gayral,
1975). La formation de matière organique par le plancton végétal constitue la
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production primaire. Une bonne connaissance du phytoplancton existant permet
donc une appréciation sur la qualité de l’eau et sa valeur pour la production
piscicole. Le phytoplancton constitue aussi un très bon indicateur biologique de
pollution des eaux douces. Dans les régions tempérées, les eaux les plus pures sont
peuplées par des Rhodophycées, mais sont envahies par des Cyanophytes, puis des
Euglénophytes lorsque le milieu devient plus eutrophes (Iltis, 1980).
4-1-2 Dans l’agriculture
Les Cyanophycées fixatrices d’azote atmosphérique jouent un rôle très important
dans la fertilisation des sols en les enrichissant en composés azotés organiques
(Iltis, 1980).
4-1-3 Dans l’alimentation
Au Tchad, Oscillatoria platensis, une Cyanophyte, est récoltée dans les mares
natronées situées au nord du lac Tchad où elle se développe en masse (Iltis, 1980).
En Europe, des cultures semi-industrielles ont été tentées avec les microalgues
des genres Chlorella, Scenedesmus, Oscillatoria en vue d’obtenir des produits
riches en protéines utilisables soit directement pour l’alimentation humaine, soit
pour le nourrissage de la volaille ou du bétail.
Notons aussi que depuis quelques temps la spiruline est très utilisée dans le
domaine de la production agroalimentaire. Elle est commercialisée sous forme de
complément alimentaire riche en protéines et en vitamines.
Remarque
Cette méthode ne permet pas de faire un prélèvement de toutes les espèces. En
effet, certains individus passent à travers le filet ou bien éclatent ou encore se
désintègrent lorsqu'ils subissent une pression ou qu'ils entrent en contact avec le
filet. Donc on peut combiner le filet à plancton à la bouteille de prélèvement.
Remarques
Dans les milieux où les conditions sont défavorables (système dynamique, la grande
amplitude de la marée, la grande variation de profondeur, le brassage d'eau et la
turbulence), la manipulation de la bouteille de prélèvement intégrée ou le tube
(Martin et Wildish, 1992) très difficile.
Tout récemment, la télédétection est utilisée pour mesurer la chlorophylle.
Néanmoins, il est nécessaire d'avoir des échantillons prélevés sur place pour faire
des comparaisons.
Remarques
Bon nombre de dinoflagellés sans plaques ou de flagellés « nus » sont endommagés
ou sévèrement déformés par un des agents de préservation. Tel que mentionné
précédemment, cette matière doit être vivante afin d'observer et d'identifier ces
espèces. Les cellules ne doivent également pas être soumises à la chaleur d'une
lampe pour microscope pendant plus de quelques minutes à cause de leur extrême
sensibilité.
Bien que la plupart des espèces puissent être identifiées à l'aide d'un microscope
optique, s'il est nécessaire d'envoyer de la matière à des experts pour une
identification plus approfondie à l'aide d'un microscope électronique, la matière
peut être préservée dans de la solution de glutaraldéhyde tamponnée
(glutaraldéhyde à 2 % avec du cacodylate de soude de barate/borax, une solution
de fixation froide combinée de glutaraldéhyde tamponnée et de tétroxyde
d'osmium (GTA/OsO4) ou une faible solution formaldéhyde) (Thomas, 1993). Il est
recommandé de consulter le personnel du laboratoire qui effectuera le travail à
l'aide du microscope électronique pour déterminer quelle sera la meilleure méthode
à utiliser.
Remarques
L’analyse qualitative nécessite :
*l’utilisation d’un microscope photonique droit équipé d’une chambre claire pour
exécuter les dessins et mesurer précisément les dimensions des organismes et d’un
appareil photographique ;
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* l’emploi de colorants comme le lugol, le bleu de méthylène, l’encre de Chine pour
mettre en évidence les cils et flagelles, le mucilage… ;
* une bibliographie suffisante pour pouvoir identifier les micro-algues et
cyanophytes observés.
Le responsable de l’identification devra aussi posséder des connaissances sur le
cycle vital des différentes algues retrouvées et garder en tête que certaines
espèces du phytoplancton changent rapidement de taille lors de leur phase
reproductive.
À un moment ultérieur, on pourra contrôler ou changer les identifications, en
prélevant et en archivant des sous-échantillons. En règle générale, on devrait
archiver entre 50 et 75 ml de chaque échantillon et sauvegarder tous les
échantillons exceptionnels. Les méthodes de conservation décrites plus haut
Numération cellulaire
Elle permet de connaître avec une bonne précision le nombre d’individus (genres ou
espèces selon l’objectif de l’analyse) par unité de volume d’eau, autrement dit la
concentration en cellules permet de situer un échantillon par rapport à un schéma
décisionnel fixant des seuils en relation avec la concentration cellulaire.
Des échantillons d'eau prélevés en entier soit à partir du tube ou de la bouteille de
prélèvement peuvent être analysés quantitativement par l'une ou l'autre des deux
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méthodes suivantes : la chambre de dépôt ou les cellules de comptage.
D = Ni*R*1000/v
D = densité en nombre d’individus par litre
Ni = moyenne du nombre d’individu d’une espèce
R = rapport entre la surface de la cellule de comptage et la surface du champ
oculaire
1000 = facteur de conversion en litre
v = volume d’échantillon sédimenté en ml (5 ml généralement)
¥ Calcul du biovolume cellulaire
Le compte de cellule est converti en biomasse humide en estimant
approximativement le volume cellulaire. Les estimations du volume cellulaire de
chaque espèce sont obtenues par des mesures ordinaires de 30 à 50 individus de
chaque espèce et en utilisant la formule géométrique la plus appropriée pour la
forme de la cellule (Wollenweider 1968, Rott 1981).
L’estimation du biovolume total est approchée par le calcul du volume plasmique
cellulaire suivant la formule de SMAYDA (1965) :
Vp = (S x E) + (0,1 x V) avec Vp volume plasmique (μm3), S : surface
cellulaire (μm2),
E : épaisseur du cytoplasme pariétal, évalué en fonction du rapport
Surface/Volume
S/V < 0,35 = 2 ; S/V de 0,36 à 0,5 = 1,5 ; S/V de 0,51 à 0,89 = 1 ;
Si S/V> 0,90 le volume plasmique est alors égal au volume total
Remarques
Pour les cuves à décantation, après homogénéisation de l’échantillon par agitation,
compter tous les individus ; faire de préférence trois comptages différents par
échantillon et calculer la moyenne ; ramener la valeur moyenne au litre.
Pour les cellules de comptage, compter environ 400 individus dans un volume connu.
La marge d’erreur est alors de ± 10% (faire aussi trois comptages différents).
Dans le cas d’échantillons très riches, diluer au préalable avant de compter (ne pas
oublier le facteur de dilution pour exprimer les résultats définitifs).
L’ajout de lugol facilite la décantation des micro-algues.
BOURRELLY P., 1966 - Les algues d’eau douce : les algues vertes, éd. N.Boubée,
1, 572 p.
BOURRELLY P., 1968 - Les algues d’eau douce : les algues jaunes et brunes, éd.
N.Boubée, 2, 517p.
COMPERE P., 1974 - Algues de la région du lac Tchad. II. Cyanophycées. Cah.
ORSTOM., sér. Hydrobiol. 8 (3/4) :165-198.
GAYRAL P., 1975 - Les algues : Morphologie, Cytologie, Reproduction, Ecologie.
DOIN Editeur, Paris. 166p.
ILTIS A., 1980 – Les Algues. Paris ORSTOM. 1 (2) : 9-61.
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Quelques espèces de cyanophytes et de microalgues
Planche 1
1 Anabaena elliptica; 2 Anabaena flos aquae var. laxa; 3 Anabaena miniata; 4 Anabaena torulosa; 5
Anabaena variabilis; 6 Aphanocapsa sp; 7 Aphanothece stagnina; 8 Chroococcus globosus; 9
Chroococcus limneticus; Chroococcus turgidus; 11 Merismopedia tenuissima; 12 Merismopedia
warmingiana; 13 Merismopedia ferrophilla; 14 Merismopedia glauca; 15 Cylindrospermopsis
raciborskii; 16 Konvophorum minutum; 17 Lyngbya major; 18 Lyngbya versicolor
Planche 2
1 Microcystis aeruginosa; 2 Microcystis wesembergii; 3 Aphanothece hegewaldii; 4 Rhabdoderma
lineare; 5 Oscillatoria quadripunctata; 6 Pseudanabaena galeata; 7 Ankistrodesmus tortus; 8
Crucigenia tetrapedia; 9 Coelastrum sp.; 10 Coelastrum astrodeum; 11 Cosmarium angulosum; 12
Cosmarium orthopunctulatum; 13 Dydimocystis bicellularis; 14 Cosmarium granatum; 15
Monoraphidium circinalis; 16 Cosmarium portianum; 17 Euastrum denticulum var. quadrifarium;
18 Kircheneriella contortum; 19 Kircheneriella dianae; 20 Oocystis lacustris
Planche 3
1 Tetraedriella sp.1; 2 Scenedesmus tropicus; 3 Goniochloris spinosa; 4 Tetraedron triangulare; 5
Tetraedron caudatum; 6 Tetraedron pentaedricum; 7 Tetraedron muticum; 8 Telingia granulata; 9
Staurodesmus quadratus; 10 Euastrum spinulosus; 11 Staurodesmus sp.; 12 Euastrum
platycerum; 13 Staurodesmus orbiculare; 14 Staurodesmus mamilatus; 15 Scenedesmus ecornis; 16
Staurastrum volvans
Planche 4
1 Pediastrum clatrathum; 2 Pediastrum duplex var. typicum; 3 Pediastrum simplex; 4 Pediastrum
simplex var. echunullatum; 5 Pediastrum tetras; Scenedesmus intermedius; 7 Scenedesmus
armatus; 8 Scenedesmus acumunatus; 9 Scenedesmus quadricauda; 10 Scenedesmus magnus;
11Scenedesmus sp.; 12 Staurastrum hexacerum; 13 Staurastrum tetracerum
Planche 5
1 Boryococcus braunii; 2 Euglena anabaena; 3 Euglena promixa; 4 Euglena viridis; 5
Strombomonas fluviatilis; 6 Trachelomonas sp.; 7 Trachelomonas sp1; 8 Phacus brevicaudatus; 9
Peridinium umbonatum; 10 Cymbella turgida; 11 Fragilaria sp.; 12 Gomphonema parvulum; 13
Nitzschia filiformis; 14 Anomoeoneis styriaca 8
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Espèces du genre Microcystis