Bulletin Agroforesterie Remeccgkm
Bulletin Agroforesterie Remeccgkm
Bulletin Agroforesterie Remeccgkm
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Travail-Justice-Solidarité
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BULLETIN D’INFORMATION
EN AGROFORESTERIE
DU PROJET REMECC – GKM
SIGLES ET ABREVIATIONS
Une fois que les avantages liés aux nouvelles pratiques d’exploitation agro-sylvo-pastorales,
sylvo-pastorales et agro-sylvicoles sont perçus par les cibles, ces pratiques vont devenir
partie intégrante des habitudes de productions agricoles de ces communautés, leur permettant
ainsi de rendre plus résilients leurs moyens d’existence face au changement climatique
devenu de plus en plus préoccupant. Etant la composante la plus importante du projet de par
ses impacts positifs et immédiats sur les conditions de vie des populations, l’agroforesterie
constitue, à n’en pas douter, un moyen efficace d’adaptation au changement climatique, de
lutte contre la pauvreté, de préservation de l’eau et des sols.
Enfin, il faut noter que le projet REMECC-GKM est sur la bonne voie de l’atteinte des
résultats attendus et tout ceci a été rendu possible grâce au leadership du Ministère,
l’accompagnement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de
tous les partenaires nationaux et locaux. Je leur exprime mes sincères remerciements au nom
de Madame Kourouma Hadja Christine SAGNO, Ministre de
l’Environnement, des Eaux et Forêts.
Pr Selly CAMARA
Le Changement Climatique est aujourd’hui une menace sérieuse qui compromet les efforts de
développement de tous les secteurs à travers le monde, particulièrement le
développement rural. La Guinée, à l’instar de ces pairs, Pays Moins
Avancés est particulièrement vulnérable. Face à cette situation, les
mesures d’atténuation des impacts négatifs sur l’environnement et
l’adaptation sont indispensables. Malgré la faible participation des pays
pauvres aux émissions des gaz à effet de serre responsables du
réchauffement climatique, ils sont tenus d’adopter des programmes
d’actions nationaux d’adaptation (PANA).
L’agroforesterie est une pratique relativement plus ancienne que le terme lui-même et qui
consiste à planter des arbres avec des bénéfices aussi bien pour les animaux, les humains, les
végétaux que l’environnement. Elle englobe également la production des aliments, la
médecine, les constructions et la beauté physique du paysage (écotourisme). Elle a été
identifiée comme la première priorité du PANA de la Guinée et fait l’objet de mise en œuvre
dans la partie nord-ouest du pays par le projet REMECC-GKM.
Nous retiendrons que pour s’adapter, il existe diverses techniques et pratiques dans les
principaux secteurs de vulnérabilité que sont l’agriculture, l’eau, les ressources animales et
l’environnement. C’est pourquoi, la diffusion dans une première étape des pratiques
agroforestières (identifiées et mises en œuvre par le projet REMECC-GKM) doit être
privilégiée pour favoriser la protection et la gestion durable des ressources naturelles (eau, sol
et forêts) dans les zones déjà fragiles couvertes. Toutefois, il importe de noter que ces
pratiques validées par le projet sont des réponses immédiates aux contraintes que vivent les
populations. C’est pour ces raisons que ce Bulletin sur l’agroforesterie a été conçu.
Il faut aussi, dans les efforts d’adaptation, prendre en compte des aspects quelque peu
transversaux tels que le renforcement des capacités et la diversification des sources de
revenus et de productions des populations (micro-crédits, valorisation des produits forestiers
non ligneux, culture de contre-saison, petit élevage, etc.). Cette stratégie d’adaptation offre
des alternatives pour réduire la pression sur le couvert végétal en améliorant les conditions de
vie des populations cibles.
Pour améliorer les prochaines éditions, j’exhorte les lecteurs à faire parvenir leurs remarques
et suggestions aux adresses indiquées (page 24).
Les études ont démontré que le changement climatique aura un impact sur l'ensemble de la
Guinée. La plupart des activités socioéconomiques seront affectées par les impacts prévus tels
que : la baisse des rendements agricoles, pastoraux et halieutiques, la perte de revenus, le
déplacement de populations, etc.
Le développement à long terme du pays sera affecté de manière significative par : (i) des
changements dans le régime des précipitations, (ii) des sécheresses, (iii) des inondations, (iv)
des tempêtes violentes, (v) des températures extrêmes et un ensoleillement accru, et (vi)
l'érosion côtière.
Pour faire face à cette situation, la Guinée a élaboré la seconde initiative de mise en œuvre du
Plan d’Action National d’Adaptation au Changement Climatique (PANA) - le projet
REMECC-GKM dont l’objectif majeur est de renforcer les capacités d'adaptation aux risques
de sécheresse des communautés agricoles vulnérables des préfectures de Gaoual, Koundara et
Mali.
Résultats attendus:
Résultat 1: Les autorités locales et les institutions décentralisées sont renforcées pour intégrer
les problématiques du changement climatique dans les PDL, PAI et les BCA des 15 CR les
plus vulnérables de Gaoual, Koundara et Mali;
Résultat 2:L'information agrométéorologique est produite et diffusée auprès des acteurs clés
dans les préfectures de GKM pour une agroforesterie résiliente au climat.
Résultat 3: Les moyens de subsistance communautaires sont rendus plus résilients au climat
dans les 15 Communes Rurales les plus vulnérables de Gaoual, Koundara, et Mali (GKM)
RA de Labé:
Mali : Balaki, Madina Salambandé,
Madina Wora, Touba Bagadâdji,
Lébékéré, Hidayatou et Yambéring
L’agroforesterie est une pratique qui associe la plantation d’arbres avec la production agricole
et animale avec des bénéfices pour la plante, l’animal, l’homme et l’environnement. Elle
touche également la production alimentaire, la médecine et les matériaux de construction et
offre des services écologiques de conservation du sol, de l’eau, la biodiversité et la beauté du
paysage.
La résilience est l’aptitude à résister aux effets néfastes du changement climatique. Les
pratiques résilientes sont de ce fait celles qui permettent à l’homme de résister aux conditions
difficiles qu’impose le changement climatique.
b) La pépinière : Les techniques de création d’une pépinière sont utilisées pour produire
des plants forestiers, fruitiers, vivriers et herbes
fourragères. L’introduction d’espèces exotiques et le suivi
de leur comportement dans les différentes zones agro-
hydro-climatique commencent par la pépinière, ce qui fait
de cette pratique le principal support de diffusion des
pratiques agroforestières.
Effets : (i) contribue à la réduction des effets du changement climatique en facilitant les
approvisionnements en plants utilisés pour faire des reboisements et autres pratiques
d’adaptation dans l’aménagement et la gestion des sols ; (ii) favorise l’accroissement des
revenus du réseau de pépiniéristes privés en émergence dans les Communes rurales
c)La jachère améliorée : La jachère améliorée consiste à laisser au repos pendant une
période plus ou moins longue un sol soumis à
l’exploitation agricole en y apportant des espèces
ligneuses à croissance rapide et fixatrices d’azote :
Cajanus cajan (pois d’angole, Nièbè daridhè),
Harrungana madagascariensis (Soungala), Amnisophylea
Laurina (Kansi), Albizia guimmifera (Maaro nai)
Flemingia macrophylla, Leucaena leucocephala, Moringa
oelifera, etc…. et exotiques telles que Acacia
auriculiformis (Kassia), Tectona grandis (Poopo porto ),
Gmelina arborea(legal almeeti).
hydrique par une bonne couverture du sol, et à l’augmentation des fourrages (émondage et
élagage), à la récupération de terres marginales, accélère la reconstitution de la végétation
naturelle et de la fertilité des sols.
Les pratiques de mise en défens, de pare feu et de brise – vent sont des pratiques associées
aux pratiques agroforestières décrites plus haut pour assurer la protection des ligneux et
préserver les écosystèmes.
c) Protection des berges de cours d’eau : pratique qui consiste à installer des
plantations d’arbres ou des ouvrages pour protéger les cours d’eau contre l’encombrement
et/ou l’envasement. Ces pratiques sont intégrées dans les plans de développement local (PDL)
des CR (les plants issus des pépinières sont utilisés pour reboiser les berges, l’amont des
sources et des petits bas-fonds).
Effet : (i) contribue à la réduction des effets des fortes pluies pouvant entraîner le transport de
matériaux solides pour envaser les cours d’eau ; (ii) freine donc l’érosion hydrique des berges
et contribue à la conservation des ressources en eau et de la faune associée nécessaire au bien-
être des populations, (iii) constitue également des refuges aux animaux et une zone de sécurité
des populations en cas d’inondation.
Berges reboisées
Bas-fonds aménagé
La perte de fertilité des sols est due principalement aux effets conjugués de facteurs dont
principalement :
l’utilisation continue d’engrais chimiques pour fertiliser les cultures industrielles et
vivrières (riz, coton, arachide, légumes, mils…) ce qui entraîne un appauvrissement
progressif des sols en matière organique (minéralisation puis exportation par les
facteurs érosifs, volatilisation, dénitrification etc..),
les pratiques de cultures sur brulis et les déboisements massifs pratiqués par les
paysans à la recherche de nouvelles terres de cultures et de bois à usages domestiques.
Ces déboisements sont également le fait d’une exploitation sévère des ligneux (bois,
charbon, écorces etc…)
les surcharges du bétail transhumant ou divagant sur les pâturages naturels et espaces
agricoles, la baisse et l’instabilité des pluviosités annuelles.
COMPOSTAGE
C’est un procédé de décomposition des matières organiques d’origine végétale et/ou animale.
Le compost obtenu délivre les nutriments du sol et facilite l’alimentation minérale de la
plante. En période sèche, il est nécessaire de maintenir le compost humide pendant la durée
de sa préparation. C’est pourquoi on le prépare dans une fosse pour éviter le dessèchement
des matériaux organiques utilisés. En période humide, le compostage en tas permet à
l’excédent d’eau de s’écouler facilement.
Le site de la compostière doit répondre aux critères suivants : (i) site accessible pour faciliter
le transport des intrants ; (ii) situé à proximité d’un point d’eau ; (iii) bien ombragé pour
réduire les intempéries ; (iv) proche de la maison ou de la parcelle à valoriser ; (v)
disponibilité des intrants organiques.
Types de compostières
Fosse compostière : La fosse compostière est un trou aménagé dans lequel se fait la
décomposition de la matière organique pour
enrichir le sol. Une fosse compostière
ordinaire a les dimensions suivantes:
Largeur 3,40 m ; largeur 3,40 m ;
profondeur 1 m ; hauteur : 0,20 m.
Remplissage de la fosse : Le remplissage de la fosse ne doit se faire avant que les parois ne
s’assèchent. Le fond de la fosse doit être bien nettoyé et légèrement arrosé avant son
remplissage.
Avant l’apport des matériaux organiques, le fond de la fosse est revêtu des morceaux de bois,
de branchage, des tiges de cotonniers, des rafles de maïs, de mil d’une épaisseur de 10 cm.
Ensuite, des piquets en bois sont placés à chaque angle de la fosse. Tout ce dispositif doit
permettre une bonne aération de cette fosse.
L’opération de remplissage de la fosse alterne des couches successives de résidus végétaux et
animaux (fumier ou ancien compost). A ces deux composantes s’ajoutent des adjuvants
(cendres ou phosphate) :
La même opération sera reprise jusqu’à ce que la compostière soit entièrement remplie.
Après avoir rempli la fosse ou le bassin, i faut arroser copieusement et recouvrir le tout d’une
couverture dense et aérée (tige de mil, de maïs). Cette couverture évitera l’évaporation d’eau
et protégera la masse contre les rayons solaires.
Arrosages de la fosse : Le taux d’humidité de la masse doit être maintenu à 50% pour avoir
un compost de bonne qualité. Les quantités d’eau varient en fonction du volume de la
compostière et de la fréquence des arrosages. Pour une compostière de 9 à 10m 3, on peut
apporter un fût d’eau de 200 litres par semaine. L’arrosage doit être homogène en tenant
compte de l’état d’humidité du compost.
b) Compostage en tas : Le
compostage en tas ou
compostière aérienne se
prépare à l’air libre à travers
une superposition des
matières organiques.
Le tas est recouvert successivement par
des couches alternées de paille ou de
feuilles dont le tout est refermé par une
couche de terre en vue de mieux
protéger le substrat contre la forte
insolation. Deux ou trois bois doivent
être placés de manière verticale dans la litière avant la mise en place des couches. Dès la fin
de l’opération, les bois sont retirés pour permettre une bonne aération de la litière.
Pour obtenir un meilleur compost, il s’avère nécessaire de procéder à un mélange des matières
sèches avec de la matière verte humide pour accélérer la décomposition des matériaux
organiques. Il est recommandé de saupoudrer après chaque couche de l’azote, du NPK et de
la dolomie.
Avantages du compost :
Le compost permet entre autres de :
améliorer la structure du sol (résiste à l’érosion) ;
augmenter le stockage de l’eau et des éléments nutritifs pour les cultures (résiste à la
sécheresse) ;
augmenter l’activité microbienne du sol (enrichissement du sol) ;
favoriser la résistance des cultures à certaines maladies ;
Bulletin N°1 d’information sur l’agroforesterie PROJET REMECC-GKM
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ETABLE FUMIERE
L’étable fumière est un abri de fortune construit à l’aide de matériaux locaux pour recevoir les
animaux et les protéger contre les intempéries climatiques (soleil, pluie, vent…) afin de
récupérer les excréments pour la fertilisation du sol. Elle est généralement à l'ombre d'un
grand arbre, à proximité de la concession.
Par contre, les arbres fertilitaires, en complémentation avec les végétaux cultivés
(agroforesterie) peuvent durablement assurer plusieurs fonctions :
"Un arbre fertilitaire est un arbre dont l’activité enrichit la couche arable d’une terre, en
améliore la texture et en favorise la structuration. Pour exercer efficacement sa fonction dans
les champs, il doit être convivial, c’est-à-dire qu’il ne peut entrer en concurrence forte avec
les espèces cultivées pour leurs productions domestiques ou marchandes" (Dupriez-de Leener,
1993)
Les arbres fertilitaires (ex : albizia lebbeck, stipulata, acacia...) sont principalement issus de
la famille des légumineuses et plus précisément de la sous-famille des Mimosacée
L’arbre fertilitaire doit être issu d’un semis de façon à former une racine pivotante seule
capable de remonter des couches profondes du sol (de 10 à 30 m de profondeur) les minéraux
(N, P, K et autres) et l’eau nécessaires à l’enrichissement de la couche arable. Par ailleurs des
bactéries fixatrices d’azote (rhizobium) et des champignons (mycorhizes) qui sont des
rabatteurs de phosphore, potasse et autres minéraux vivent en symbiose avec l’arbre
fertilitaire.
Des champignons à mycorhizes vivent de même en symbiose avec les plantes cultivées (café,
cacao, palmier, coton, maïs, mil taro, etc..) et rabattent pour celles-ci les minéraux redistribués
par les arbres fertilitaires.
Ces mycorhizes facilitent aussi l’absorption de l’eau par les plantes, elles permettent à celles-
ci d’acquérir une meilleure résistance à diverses attaques de pathogènes en provenance du sol
et élaborent des substances antibiotiques et vitamines dont les plantes profitent directement.
En effet, les premiers impacts d’enrichissement du sol apparaissent au bout de trois ans et
agissent sur une durée de plusieurs décennies (Tant qu’il y aura des arbres). L’intérêt du
développement de cette technique d’agroforesterie ne se limite d’ailleurs pas à un
amendement naturel des sols.
disponible en saison sèche. Un monitoring cite une réduction de pénibilité des taches
féminines.
des services écologique par la création de microclimats, l’action antiérosive ; les
parcelles cultivées sont réintroduites dans les cycles de l’eau et du carbone, et on peut
hypothéquer que l’impact sur les changements climatiques sera bénéfique par
l’utilisation de ces techniques à grande échelle. L’enrichissement des sols en matière
organique permet une meilleure infiltration et filtration des eaux de pluie, une recharge
des nappes phréatiques.
un enrichissement de la biodiversité sur les parcelles cultivées et aux alentours. Les
paysans(es) trouvant localement du bois sont détournés des forêts naturelles qui sont
ainsi préservées.
Madame Kindy Daouda Diallo parle des appuis du projet pour améliorer sa tapade :
« L’introduction des clôtures grillagées
et des techniques culturales améliorées
dans les tapades et champs extérieurs a
apporté un soulagement aux populations
de notre commune par rapport aux
corvées de coupe et de transport de bois
de services pour entretenir
régulièrement des clôtures rongées par
les termites. La valorisation des tapades
par l’introduction de nouvelles
Madame Kindy Daouda Diallo dans sa tapade de maïs
techniques culturales a fortement
amélioré les rendements. A présent les
semences et les récoltes se font à temps
et les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont fortement réduits. Mais on se rend compte
qu’avec cette pratique les entretiens sont plus faciles et le maïs produit beaucoup plus. Cette
année j’ai semé du maïs sur une petite parcelle fertilisée par du fumier et beaucoup de femmes
et d’hommes du village sont venus s’inspirer de cette pratique. L’année prochaine je vais
augmenter la superficie Inch Allah. Je demande au projet de nous aider pour avoir de bonnes
Bulletin N°1 d’information sur l’agroforesterie PROJET REMECC-GKM
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semences de haricot et de pomme de terre ainsi que des produits contre les termites et autres
nuisibles. Toutes les femmes veulent aussi travailler comme moi et augmenter les superficies
la prochaine saison de culture.
Madame Aïssatou Lamarana Diallo dans son exploitation agroforestière (bergerie, parc à
bœufs et cultures vivrières) CR Koumbia, Préfecture Gaoual, parle de l’appui du projet:
«Avec l’appui du projet, je dispose d’une parcelle de 4ha sécurisée, de six (6) têtes de
caprins, d’un parc à bétail de 23 bovins, 10 poules pondeuses de race, de deux blocs de
parcelles fourragères améliorées. Les animaux sont suivi au point de vue sanitaire et
alimentaire par des techniciens spécialisés des services de l’élevage. Ici dans notre village les
zones de parcours existent et recèlent d’espèces appétées par les petits ruminants que nous
pouvons enrichir pour les rendre plus prolifiques. Les problèmes qui entravent le
développement de ce type d’élevage, sont les maladies et le vol du bétail, mais avec ce projet
REMECC-GKM, je me suis engagée à continuer l’élevage des petits ruminants qui, vendus
sur place lors des fêtes et cérémonies et sur les marchés hebdomadaires procurent des
revenus substantiels. En plus, les crottins de chèvres sont préférés dans le maraîchage ce qui
permettra aussi de réduire le coût des engrais minéraux qui coûtent chers pour moi ».
monde se demandait si ce projet pouvait apporter quelque chose à la commune, parce que les
besoins prioritaires sont nombreux et la CR dispose de peu de ressources. Mais au fil du
temps, suite à plusieurs réunions de sensibilisation et d’appui à la planification nous avons
compris qu’avec la vision du projet, nous avons maintenant une opportunité pour mener ici
des actions de protection de l’environnement, de gestion durable des ressources naturelles,
ainsi que des actions d’amélioration des revenus au bénéfice de nos populations.
Aujourd’hui, Dieu Merci, le bilan parle de lui – même et nous avons reçu les félicitations des
populations et autorités au plus haut niveau.
BON A SAVOIR
Cette carte présente : les zones d’intervention, les courbes de niveau, les isohyètes, les dates
de début et des fins des pluies, les forêts, les cours d’eau, les pistes, etc.
CARTE DE VEGETATION
NOS PERSPECTIVES
Nous envisageons d’établir un concours et des prix pour tous pour le meilleur agriculteur ou
éleveur ou planteur de chaque CR. Les modalités et conditions seront discutées avec le
Comité de Pilotage du Projet et le Programme Environnement et Développement Durable.
avec la plantation d’arbres, la protection des forêts classées et des berges des cours d’eau, la
réduction de la coupe de bois et de l’usage du charbon, la promotion des activités génératrices
de revenus (l’appui à l’extraction du sel, la mise en place des ruches, la vaccination des
animaux d’élevage, la pêche artisanale sur les fleuves de Gaoual, Mali et Koundara, etc.) sont
consignées dans un plan d’actions prioritaires budgétisé. Moi je suis chargé de vérifier si les
activités sont réalisées conformément au calendrier. Pour cela nous avons des indicateurs qui
sont mesurés et je m’assure que cela est fait. C’est bon ? Bien compris ?
Toto : Oui, tout à fait ; maintenant je vois que vous ne faites pas que circuler dans de belles
voitures.
Mr T. BARRY : Viens, je vais te montrer des photos de travaux réalisés et les rapports de
nos agents sur le terrain. Je te présente Mr Baldé notre comptable.
Toto : Mais vous, vous êtes comme une table ?
Mr Baldé : Non Toto. Un comptable c’est celui qui assure la comptabilité. C'est-à-dire la
gestion de l’argent donné par les bailleurs de fonds. A tout moment le Pr MLD et ses
superviseurs doivent savoir pour chaque activité, combien avons-nous reçu, dépensé et le
reste. Quelles preuves avons-nous de la bonne utilisation de l’argent et du matériel du projet.
Toto : J’ai entendu l’expression bailleurs de fonds. C’est quoi ? Ceux qui ouvrent la bouche
jusqu’au fond de la gorge pour parler ?
Toto : Ok, Mr Baldé vous êtes important dans ce projet. J’ai une dernière question. J’ai
entendu parler d’évaluation à mi-parcours. Vous allez jusqu’au milieu de la route Labé-Mali,
Labé-Gaoual, Labé-Koundara et vous évaluez là-bas quoi ?
Pr MLD : Bien Toto. Non évaluation à mi-parcours ne signifie pas au milieu du chemin, de
la distance. Mais c’est au milieu du temps. Notre projet est prévu pour 5 ans (2014-2019). A
mi-temps c’est-à-dire à 2ans ou 2ans ½ on évalue pour voir ce qui a marché et ce qui n’a pas
marché et comment corriger ce qui ne va pas. Pour le faire nous utilisons des personnes
indépendantes du projet pour que cela soit transparent. Actuellement on se prépare à cela.
Toto : J’ai entendu l’expression bailleurs de fonds. C’est quoi ? Ceux qui ouvrent la bouche
jusqu’au fond de la gorge pour parler ?
Mr Baldé : non Toto, les bailleurs de fonds sont ceux qui donnent l’argent pour exécuter les
activités du projet. Ce sont le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),
le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Gouvernement Guinéen. Bailleurs c’est
donateurs ceux qui font des dons. Les fonds c’est l’argent. Compris ?
Toto : Ah Ok, Merci je vous comprends mieux. J’en parlerai à mes amis.
Toto : Moi, j’ai faim, les femmes qui sont là n’ont pas préparé ?
Mme Kéita: Toto ! Je suis Mme Soumah Safiatou Kéita, je fais partie de l’équipe du projet,
je suis chargée de la question genre pour s’assurer qu’il n y a pas de discrimination basée sur
le genre. Tu sais, Toto, que dans le milieu rural il y a plus de femmes que d’hommes et la
femme produit plus de 60% de ce que nous mangeons et certaines travaillent plus de 16
heures par jour avec enfants au dos ou en grossesse. Dans notre projet, les femmes occupent
une place importante. Tu sais bien par exemple que la tapade est une affaire de femme.
Toto : Ok, et vous (Madame Chérif) qu’est que vous faites ici ?
Mme Chérif : Toto, je suis membre de l’équipe du projet chargée d’assister le Coordonnateur
pour la gestion des dossiers administratifs (personnel, courriers, contrats, …). Donc les
femmes sont bien traitées dans ce projet. Dis à ta femme de sortir de la cuisine pour aller
travailler, c’est mieux pour vous et vos enfants.
CONTACTS