Paysage Et Amenagement Foncier Agricole Et Fores Ti Err
Paysage Et Amenagement Foncier Agricole Et Fores Ti Err
Paysage Et Amenagement Foncier Agricole Et Fores Ti Err
et
aménagement
foncier, agricole et forestier
ISBN : 978-2-11-128031-1
"Tous les géomètres seraient donc fins s'ils avaient la vue bonne,
car ils ne raisonnent pas faux sur les principes qu'ils connaissent ;
et les esprits fins seraient géomètres s'ils pouvaient plier leur vue
vers les principes inaccoutumés de géométrie.”
L
e début du XXIe siècle est marqué par l'émergence de nouveaux défis : Les outils existent donc, mais ils ne fonctionneront correctement que s'ils se
une population mondiale à nourrir qui devrait atteindre neuf milliards renforcent mutuellement et s’appuient sur un projet réfléchi collectivement.
d'habitants d’ici 2050 ; les enjeux environnementaux concernant les
sols, l’eau, la biodiversité, l’air s’aggravent ; les ressources fossiles s’épuisent ; Le paysage est une bonne clé d’entrée pour s’engager dans un tel processus.
le réchauffement climatique devient une réalité ; la pression sur le foncier Chaque région, chaque commune possède des atouts naturels et humains.
s’accroît avec l’étalement urbain. Les approches paysagères s’appuient sur la connaissance fine de l’histoire et
de la géographie des lieux et sur l’expression des savoir-faire des habitants.
Dans ce contexte, il est urgent de protéger les terres agricoles, forestières et Elles contribuent à révéler les potentiels de chaque territoire, notamment
naturelles et de repenser l’organisation du territoire pour qu’il contribue, dans agronomiques, à enrichir et à harmoniser les projets. Elles obligent à tenir
une perspective de développement durable, à la satisfaction de l’ensemble compte du regard des autres et à rechercher des solutions prenant en
des besoins de la société sans détruire les ressources nécessaires aux compte les attentes de chacun.
générations suivantes.
La ratification par la France, en 2006, de la Convention européenne du
Pour répondre à ces enjeux, les lois Grenelle 1 et 2, ainsi que la loi de moder- paysage marque l’intérêt porté par notre pays à ces approches qui trouvent
nisation de l'agriculture et de la pêche adoptée le 27 juillet 2010, apportent une application directe dans l’aménagement foncier.
des outils pour freiner la consommation des espaces agricoles et naturels et
améliorer la gestion du foncier forestier. Ce document méthodologique s’inspire d’expériences concrètes dans
lesquelles le paysage a nourri le projet d’aménagement foncier. Il s’adresse
La loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche vient conforter la à tous ceux qui ont la charge de mettre en œuvre la nouvelle génération
loi sur le développement des territoires ruraux de 2005, qui a redéfini d’aménagements fonciers pour qu’ils contribuent au développement durable
la procédure d'aménagement foncier agricole et forestier dans le sens du des territoires : agriculteurs, élus, agents de l’administration et des SAFER,
développement durable des territoires. bureaux d’études, paysagistes, habitants, associations…
3 Avant-propos
7 Brève histoire des relations entre aménagement foncier et paysage
9 Ce que disent les textes
10 L’approche paysagère
11 Une démarche paysagère intégrée à chaque phase de la procédure d’aménagement foncier agricole et forestier
PARTIE 1 p. 12
La phase préalable d’aménagement foncier : définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
-4-
maaprat/dgpaat/Bureau du foncier et de la biodiversité
PARTIE 2 p. 40
Le projet d’aménagement foncier : Des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité
PARTIE 3 p. 56
Le chantier des travaux connexes et l’après-chantier
65 Conclusion
66 Annexes
-5- décembre 2010
Paysage et aménagement foncier,
agricole et forestier
-6-
maaprat/dgpaat/Bureau du foncier et de la biodiversité
Brève histoire des relations
entre aménagement foncier et paysage
L'époque des Lumières plaquette “Paysage et Remembrement”, coproduite par les services des ministè-
res de l’agriculture, de l’équipement et de l’environnement qui sera diffusée lar-
Joindre l’utile à l’agréable
gement. Durant cette période, la mise en cause des effets négatifs induits par
les remembrements sur l’environnement (pollution de l’eau et des sols, réduc-
“Le premier remembrement en date fut entrepris en 1704. Il eut pour théâtre le
tion de la biodiversité) et les paysages (banalisation) se poursuit.
territoire de Rouvres en Plaine près de Dijon… Par un meilleur arrangement de
la surface des fermes, on peut doubler, en quelque sorte, la surface du Grand
Empire. Quelle prospérité pour notre Agriculture. Quelle richesse pour la France !
Les années 1992-1993 à 2005
Quel immense avantage pour cet heureux pays, dont le territoire peut être trans- Les attentes de la société civile,
formé en un magnifique jardin”. l’appel à “l’esprit de finesse”, la demande de paysage
François de Neufchâteau, ministre de l’Intérieur, de l’Agriculture et des Arts,
1806 Les deux lois sur l’eau (1992) et sur le paysage (1993) apportent des outils nou-
veaux. La loi paysage oblige à intégrer un volet paysager dans l’étude préalable
Les années 1960-1982 d’aménagement, reconnaissant ainsi que le paysage a une valeur qu’il convient
“L’esprit de géométrie” et l’oubli du paysage de prendre en compte. Par contre, la loi n’oblige pas à transformer en prescrip-
tions les propositions de l’étude paysagère. C’est seulement par la persuasion
ou grâce aux prescriptions concernant l’hydraulique, rendues possibles par la loi
Le remembrement, fondé juridiquement pendant la seconde guerre mondiale,
sur l’eau, que les opérateurs de l’aménagement foncier agissent en faveur de la
s’est développé surtout à partir des années 1960. Il a été mis en œuvre par les
protection des paysages.
ingénieurs du génie rural des directions départementales de l'agriculture pour
adapter le parcellaire agricole aux engins mécanisés valorisant le pétrole bon
Durant toute cette période, les aménageurs tentent de protéger les territoires
marché. La question du paysage n’est plus à l’ordre du jour jusqu’en 1976 où le
remembrés d’une trop grande banalisation : maintien des arbres de haies en
devoir de protéger les paysages apparaît dans le texte de la loi sur la protection
région de bocage et des bosquets en grande culture, conservation d'éléments
de la nature, en réaction aux excès visibles des abattages d’arbres et à l’appari-
patrimoniaux... Ces actions reflètent une vision finalement encore assez défen-
tion des premiers problèmes d’érosion.
sive du paysage. Globalement, le remembrement reste trop souvent perçu
comme une procédure néfaste à l’environnement et au cadre de vie.
Les années 1982-1992 Les conseils généraux deviennent de plus en plus actifs dans la politique d’amé-
La décentralisation et la nostalgie du paysage nagement foncier. Ils commencent à réaliser des chartes de bonne conduite pour
les agriculteurs et les autres acteurs du monde rural, notamment les environne-
En 1983, suite à la loi de décentralisation, les conseils généraux prennent la mentalistes et les habitants.
responsabilité financière de l’aménagement foncier. En 1986 est publiée une
La loi d’orientation agricole de 1999 ne transforme qu’à la marge les orientations Depuis 2005
de l’aménagement foncier. Pourtant, la reconnaissance de la multifonctionnalité
Le paysage devient une clef d’entrée pour produire
de l’agriculture et les références au développement durable, inscrits dans cette
loi, élargissent dans les faits les rôles attribués à l’aménagement foncier, en y
plus et mieux au service d'un cadre de vie de qualité
intégrant la bonne gestion de l’environnement et des paysages et l’aménage-
ment du territoire. Avec la loi sur le développement des territoires ruraux, les objectifs de l’aména-
gement foncier évoluent encore. Ils concernent, au même niveau, la réorganisation
Le retour vers les campagnes des citadins, à la recherche d’un cadre de vie de du parcellaire au service de la production agricole, la bonne gestion de l’environ-
qualité, induit une meilleure prise en compte de la qualité paysagère et pose la nement et l’aménagement du territoire. L'Etat transfère ses compétences aux
question des relations entre espaces agricoles et espaces urbanisés. Conseils généraux, mais garde ses compétences environnementales. Le terme
“remembrement” est remplacé par “aménagement foncier agricole et forestier”.
Le paysage est intégré dans cette aventure à plusieurs niveaux, comme outil et
La montée en puissance des aménagements
comme élément du projet. Le projet d’aménagement foncier est désormais encadré
liés aux infrastructures linéaires par des prescriptions environnementales et paysagères, tant au niveau du plan
parcellaire que des travaux connexes.
Le code rural prévoit la mise en place d'opérations d'aménagement foncier, dans
le but d'améliorer le parcellaire agricole suite à la construction d’une nouvelle
Dépasser l’attitude de protection et de conservation
infrastructure. Cette procédure représente progressivement une part de plus en
plus importante des aménagements fonciers réalisés chaque année. Dans ce
Les engagements pris par la France, en signant en 2000 puis en ratifiant en
contexte, la prise en compte du paysage et de l’environnement devient essen-
2006 la Convention européenne du paysage, viennent enrichir la réflexion en
tielle pour éviter que les effets cumulés des deux démarches n’altèrent trop les
développant la notion de projet de paysage. Aujourd'hui, l’approche paysagère
territoires concernés.
est comprise comme un guide pour optimiser l'espace de production agricole,
énergétique, environnementale et un moyen pour harmoniser les actions en
faveur du cadre de vie dans une logique de développement durable. Il est
urgent de réfléchir à une réorganisation de chaque territoire qui permette
d'utiliser au mieux tous ses potentiels.
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maaprat/dgpaat/Bureau du foncier et de la biodiversité
Ce que disent les textes
L’article L.111!2 : “Pour parvenir à la réalisation des objectifs définis en ce domaine par
le présent titre, la politique d’aménagement rural devra notamment… (9°) assurer la mise Par ailleurs dans son article 1, la Convention européenne du paysage engage ses signa!
en valeur et la protection du patrimoine rural et des paysages”. taires à mener “les actions visant, dans une perspective de développement durable, à
entretenir le paysage afin de guider et d’harmoniser les transformations induites par les
L’article L.121!1 du code rural précise : “L’aménagement foncier rural a pour objectif évolutions sociales, économiques et environnementales”.
! d’améliorer les conditions d’exploitation…
! d’améliorer la mise en valeur des espaces naturels ruraux et
! de contribuer à l’aménagement du territoire communal… dans le respect des objectifs Le paysage est ainsi présenté à la fois comme un outil au service du projet
mentionnés aux articles L.111!1 et 2”. d’aménagement foncier - un guide - et comme un moyen de renforcer la cohé-
rence entre toutes les actions menées sur un territoire avec un souci d’harmonie.
La Convention européenne du paysage
Toutefois, ni la loi sur le développement des territoires ruraux, ni la Convention
L’article 5 d de la Convention européenne du paysage stipule que “Chaque partie s’en! européenne du paysage ne précisent la démarche permettant d’intégrer le pay-
gage … à intégrer le paysage dans les politiques d’aménagement du territoire… et dans sage dans un projet d’aménagement foncier : l’objectif de ce document est de
les politiques… agricoles…”.
proposer une méthode.
Par ailleurs, elle donne une définition au terme “paysage” qui dorénavant s’im-
pose dans le droit français :
-9- décembre 2010
Paysage et aménagement foncier,
agricole et forestier L’approche paysagère
L'approche paysagère utilisée par les paysagistes s'appuie sur un diagnostic cours, les projets envisagés, la façon dont les paysages sont utilisés, valorisés
paysager d'un territoire et conduit à un projet d'aménagement. et perçus par les différentes catégories d’acteurs.
Cette approche comprend plusieurs phases : • Partant de là, ils expriment et représentent ce qui constitue les atouts et les
contraintes de ces territoires ; ils mettent en évidence les enjeux.
• À partir d’une analyse visuelle et sensorielle du territoire, les paysagistes
repèrent les composantes matérielles du paysage : • Enfin, ils proposent des pistes de projet et retiennent celle qui leur semble la
– l’eau, le sol, le végétal, la pierre… meilleure. Dans le contexte de l'aménagement foncier, le projet de paysage
– et analysent leurs interrelations. Ils les traduisent ensuite sous une forme doit
graphique afin de les “donner à voir”. contribuer à améliorer le paysage et :
- les conditions d'exploitation des agriculteurs,
• Les paysagistes complètent cette reconnaissance de terrain par une analyse - la mise en valeur des espaces naturels et ruraux,
documentaire et des enquêtes auprès des acteurs du territoire. Il s’agit pour - l'aménagement du territoire communal.
eux d’acquérir une connaissance sur l’histoire des lieux, les transformations en
- 10 -
maaprat/dgpaat/Bureau du foncier et de la biodiversité
Une démarche paysagère intégrée à chaque phase de
la procédure d’aménagement foncier, agricole et forestier
Lors de l’aménagement foncier agricole et forestier (AFAF), il est proposé que le Il est également proposé que la démarche paysagère s’applique tout au long des
paysage soit appréhendé comme : trois phases de l’AFAF :
Pour atteindre les objectifs de développement durable et de qualité paysagère, l’approche paysagère au long du
conduit à guider et à harmoniser les actions de protection, de gestion et d’aménagement concernant,
Le projet déroulement de
2 d’aménagement
foncier
pour chaque terroir et chaque ilot :
• Le parcellaire l’aménagement
• Les travaux connexes
foncier,
• Les projets des collectivités territoriales
agricole et
L’approche paysagère conduit à :
Après
• Maintenir l’exigence de qualité (réunions et visites)
3 le chantier forestier
• Susciter des actions complémentaires (documents d’urbanisme, MAE, 1 % paysage et développement…)
des travaux • Valoriser le travail réalisé (visites, expositions…)
connexes • Mettre en place des outils de suivi et d’évaluation (observatoire photographique, cartographie communale…)
(*) cf. Annexes 1 et 2 sur le déroulement de la procédure classique ou de la procédure pour les grands ouvrages
- 11 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
L’étude d’aménagement :
“Comporte, au titre de l’analyse de l’état initial du site susceptible de faire l’objet de
l’aménagement et de son environnement, une analyse des structures foncières, de l’oc-
cupation agricole et forestière, des paysages et espaces naturels, notamment des espa-
ces remarquables ou sensibles, ainsi que des espèces végétales et animales et d’une
analyse des risques naturels et des différentes infrastructures.
Elle présente des recommandations pour la détermination et la conduite des opérations
quant à la prévention des risques naturels relatifs notamment à l’érosion des sols, quant
à l’équilibre des eaux, à la préservation des espaces naturels remarquables ou sensibles,
des paysages et des habitats des espèces protégées ainsi qu’à la protection du patri-
moine rural”. Article R.121-20 du code rural.
- 12 -
La phase préalable Partie 1
d’aménagement foncier
Définir et partager les principes
d’aménagement agro-paysager
C ette phase a pour objet de permettre à la commission communale ou intercommunale et au conseil
général d’apprécier l’opportunité d’un aménagement foncier, d’en préciser ses modalités, son périmètre
et de définir des recommandations pour sa mise en œuvre. Elle doit également contribuer à proposer au préfet
des prescriptions environnementales et paysagères pour encadrer le projet parcellaire et les travaux connexes.
Dans cette phase la démarche agro!paysagère conduit à s’engager ensemble sur :
• les éléments identitaires forts à conserver,
• les ressources et les potentiels agronomiques, énergétiques, écologiques à valoriser :
territoires à valoriser en termes de cadre de vie ; risques et problèmes à prendre en compte,
• les principes d’organisation de l’espace et les aménagements
à réaliser pour atteindre ces objectifs.
- 13 - décembre 2010
Partie 1 “La première chose que le bureau d’études nous a apportée ?
La phase préalable d’aménagement foncier : Il nous a fait une relecture de toutes les études qui s’étaient accumulées
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager sur notre territoire en soulignant ce qui pouvait être utile pour l’AFAF”.
(Un élu)
A l’échelle plus locale, des études paysagères ont déjà pu être réalisées à
l’occasion d’un document d’urbanisme ou de projets d’infrastructures.
Chaque commune est unique par sa situation, son histoire, ses particularités. Le chargé d’études a ainsi en sa possession les premières clefs de lecture sur la
petite région : caractéristiques, atouts et faiblesses, opportunités de requalifica-
tion du paysage.
Situer la commune dans la petite région
En préalable à un aménagement foncier, il est nécessaire d’expliciter quels sont
les éléments qui caractérisent l’identité régionale, et quels sont les traits
originaux du paysage communal. Toute commune est un morceau d’ensembles
paysagers plus vastes : vallée, plateau, versant.
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maaprat/dgpaat/Bureau du foncier et de la biodiversité
“La première chose à faire, c’est de prendre du recul, de
comprendre où l’on se situe et ce qui fait notre spécificité”.
(Un élu)
- 15 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
- 17 - décembre 2010
Exprimer les spécificités de chaque terroir
PARCELLAIRE ET DESSERTE SOLS ET USAGES AGRICOLES
Château : grandes parcelles
Collines : petites parcelles géométriques bien desservies. Vallée : sols frais à humides
sans orientation précise, avec Collines : sols calcaires
en fond, secs sur les versants.
des pointes et des servitudes séchants avec affleurements
Quelques parcelles en maïs.
d’accès. rocheux. Polyculture/élevage
Vallée : petites parcelles Elevage viande.
ovin. Anciennes petites
irrégulières, aux bords Demain : petites pâtures
parcelles de vigne, basculées
perpendiculaires à la pente. d’embouche (moutons, vaches
progressivement en pâtures
allaitantes) et bocage à
Bourg : petit parcellaire à mouton.
bois-énergie?
très morcelé. Risque de Demain : grande culture
spéculation foncière sur sèche, colza-céréales ?
les parcelles les plus
proches.
Plaine : paysage très ouvert, les vues portent jusqu’à Vallon : pentes légères
Plaine :
5 Km. Points d’appel visuels : fermes, arbres isolés. Vallon : les vues sont Ruisseau d’Enbas, fossés
très faible relief.
Habitat isolé. Nombreux points de vue sur le bourg. cadrées par le léger relief. collecteurs, mare.
Quelques noyers isolés assez âgés.
Routes en étoile rayonnant vers le bourg. Quelques arbres le long du ruisseau.
Ancienne voie romaine.
- 19 - décembre 2010
Partie 1 “Les animateurs nous apprenaient beaucoup de choses sur l’eau, sur la faune.
La phase préalable d’aménagement foncier : On se retrouvait sur le terrain, chacun redécouvrait ses propres parcelles et son territoire. On a évolué”.
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager (Un agriculteur de la CCA).
Replanter une haie Intégrer les bâtiments Replanter des haies basses
brise-vent sur les crêtes en travers de pente
sur les crêtes par quelques arbres
- 21 - décembre 2010
Partie 1 “D’habitude on a des projets, mais on n’a pas de foncier... L’aménagement foncier,
La phase préalable d’aménagement foncier : c’est une occasion unique d’avoir les moyens fonciers pour nos projets”.
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager (Un élu)
Inclure une vallée permet, par exemple, de désenclaver des prés humides, de
rétablir un cheminement de berge le long de la rivière et peut déclencher une
réflexion plus globale sur les qualités du territoire communal.
Les approches paysagères sur le terrain et en présence de paysagistes sont
de bons moyens pour aborder le paysage de façon globale et réfléchir aux Jusqu'où s'approcher du bourg ?
conséquences des projets individuels ou collectifs sur le paysage.
Cette question renvoie bien entendu à la spéculation foncière et aux hypothéti-
Le choix du périmètre proposé pour l’aménagement foncier détermine largement ques “terrains constructibles dans l’avenir” que chacun pense posséder aux
l’impact final du projet d’aménagement du territoire communal. Afin de privilégier abords du bourg.
une approche globale des enjeux agro-paysagers de la commune, il faut limiter Pourtant, l’articulation entre le bourg et l’espace agricole doit faire partie des
les exclusions de terrains du périmètre de l’aménagement foncier. réflexions et du projet de l’AFAF. Lorsque cela est possible, on sera gagnant
d’inclure dans le périmètre des parcelles proches du bourg pour se donner la
possibilité d’y réaliser des équipements publics, de bien relier le réseau de ostensibles, les routes, les haies arborées.
chemins, de positionner des terrains à urbaniser. La réussite d’un aménagement demande que soit restaurée une cohérence entre
ces différentes mailles, en particulier dans les secteurs où l’histoire récente a
multiplié les chemins aveugles ou trop étroits, les haies éparses, les fossés
Se doter de disponibilités en foncier pour se donner incohérents.
les moyens d’agir Les principes d’aménagement définis à l’échelle des terroirs doivent ainsi servir
de guide tout au long du travail.
Avoir suffisamment de stock foncier en réserve est le levier indispensable pour
réaliser un aménagement foncier ambitieux.
• La maille des îlots ou masses de répartition
La délimitation du périmètre de l’AFAF doit intégrer cette préoccupation et inclure
Délimités par les routes et les cours d’eau, ces îlots agricoles atteignent couram-
les terrains pouvant être préemptés par la Safer, ceux qui sont déjà la propriété ment quelques centaines d’hectares. Très lisibles et pratiques, ces îlots forment
de celle-ci et les petites parcelles susceptibles d’être cédées par leur proprié- la maille utilisée pour organiser le travail et recouper les informations thématiques
taire. entre chargés d’études et géomètre.
De même, la commune gagnera à négocier quelques hectares de plus avec le
maître d'ouvrage d’une infrastructure routière pour "collectiviser" quelques com- • Les trames bleue, verte et viaire
posantes essentielles au paysage et à l'environnement. Ces trames cloisonnent les grands îlots : chemins de desserte, fossés collecteurs,
talus et haies en place. Elles sont fortement remaniées lors d’un AFAF. Il est
important de distinguer les "murs porteurs", essentiels au bon fonctionnement
Définir les principes d’aménagement agro-paysager agro-écologique et paysager, à préserver ou à rectifier ponctuellement et les
par terroir tronçons qui peuvent être supprimés ou remaniés comme de simples
"cloisons".
L’échelle des terroirs est pertinente pour mieux débattre des principes
Aux abords des villages, devront être pris en compte les boucles de promenade.
d’aménagement de l’AFAF. Les principes d’aménagement doivent être
Un objectif peut être formulé en termes de surface ou de longueur de boucle :
argumentés et explicités pour chaque terroir, à l’aide de cartes, de bloc-
rappelons que pour la balade du riverain, le tour d’un champ de 4 ha fait
diagrammes, de croquis, de textes qui en précisent les motivations et les
environ 1 km.
objectifs. Ces documents doivent pouvoir servir de support de concertation et
d’explication du projet. Par la suite, ils permettront de rappeler à chaque étape
du travail les objectifs à respecter. • La maille finale du foncier
Il faut distinguer le maillage des parcelles agricoles de celui des propriétés
foncières.
Décliner ces principes dans l’espace et le temps - Les parcelles agricoles forment le damier de champs et de haies qui sera perçu
Le paysage agricole, comme le paysage urbain, résulte d’une imbrication de in fine, aussi bien par les agriculteurs que par les habitants. Cette maille est plus
mailles qui tracent autant de cloisons, parfois discrètes, les fossés, parfois large que celle des propriétés.
- 23 - décembre 2010
Ce que disent les textes
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier : La Loi portant engagement national pour l'environnement indique :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager “... les documents de planification et les projets de l'Etat, des
collectivités territoriales et de leurs groupements prennent en compte
les schémas régionaux de cohérence écologique et précisent
les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de
compenser les atteintes aux continuités écologiques que la mise en
œuvre de ces documents de planification, projets ou infrastructures
linéaires sont susceptibles d'entraîner..."
- La maille des propriétés est au cœur de l’aménagement foncier, c’est pourtant Il conviendra de tenir compte des réflexions que les communes vont engager
la moins visible. Le géomètre doit la simplifier au sein de chaque îlot, tout en pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue prévue dans le cadre de la loi
assurant la desserte de chaque unité. n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environne-
ment, ou loi "Grenelle2".
Témoignage
Un paysage bocager sur une trame parcellaire de 5 ha à Saint- Quelques clefs d’évaluation a posteriori
Brice-en-Coglès Paysage et environnement ont été largement modifiés par l’AFAF.
• La protection de l’eau : les pentes et les vallons ont été intégrés dans l’AFAF,
A la recherche du compromis acceptable pour tous et les parcelles de fond de vallon moins prisées par l’agriculture ont fait l’objet
La CUMA locale a réfléchi depuis longtemps sur les liens entre mécanisation et d’acquisitions.
structure bocagère, montrant qu’au-delà de 6 ha de surface, on ne gagne plus rien • Un système agricole plus économe : le premier impact de l’aménagement foncier
à agrandir une parcelle et souligne, en revanche, l’importance de disposer de deux a été de réduire la consommation de fuel et d’aliment, du fait du moindre
bords parallèles. Une plaquette a été publiée par la FDCUMA en novembre 1995 : déplacement des tracteurs et des animaux. Engrais et traitements ne sont plus
ce message est bien passé localement. gaspillés dans des parcelles trop petites et de formes irrégulières où il est difficile
de répartir les épandages.
La parcelle de 5 ha devient la référence du projet d’aménagement • Les conditions de travail : un second impact de l’aménagement foncier a été de
Le parti pris retenu localement est de ne pas dépasser 5 ha par parcelle agricole. réduire le temps de travail des agriculteurs, en particulier pour les éleveurs laitiers.
Cette maille est matérialisée par une trame de talus boisés et de fossés à ciel ouvert, • Le parti pris paysager : la diminution des surfaces en maïs augmente l’ouverture
conservés ou créés. Certaines grandes parcelles supérieures à 6 ha pourront donc du paysage en été et prolonge la présence des animaux au pâturage. La prairie
être recloisonnées. a augmenté dans les assolements et la part de surfaces en maïs a baissé
de 38 à 28 %.
Le parti pris paysager et agro-environnemental Le maillage de haies et de talus est en légère augmentation et pour une part
Quatre enjeux, à l’époque novateurs, ont été identifiés. Ils ont ainsi pu être intégrés rajeuni : 30 Km de talus sont plantés et/ou restaurés. Ce choix technique renforce
dans le nouveau parcellaire : à la fois dans le tracé des nouvelles parcelles, le tracé le parti pris paysager du maintien d’un bocage avec toutes ses composantes :
des voies d’accès, les travaux connexes. l’herbe, les animaux et pas seulement la haie.
• La protection de l’eau, à travers le maintien ou la restauration de zones humides, Aujourd’hui, cette réorganisation de l’espace facilite, au dire des agriculteurs,
de fossés en travers de pente le virage vers de nouvelles façons culturales économes en énergie telles que le
• La cohérence de la trame bocagère de talus boisés et de fossés non labour et l’agriculture biologique. Le bois-énergie des haies a fortement repris
• Les circuits de balade sur la commune de la valeur.
• Les chemins de contournement des villages pour les engins agricoles
- 25 - décembre 2010
Illustrer les partis d’aménagement par terroir
- 27 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
Un entretien
facilité.
- 29 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
...le préfet fixe la liste des prescriptions que devront respecter les commissions dans - soit directement sur des dispositions relatives à la protection du paysage,
l’organisation du plan du nouveau parcellaire et l’élaboration du programme de travaux, - soit à partir d’autres législations concernant d’autres enjeux : PLU, SCOT, zones
en vue de satisfaire aux principes posés notamment par l’article L. 211-1 du code de
l’environnement, et la notifie au président du conseil général. Lorsque l'opération envi- agricoles protégées, charte de pays, érosion des sols, zones humides, espace
sagée concerne un ouvrage linéaire, le préfet veille à la cohérence entre les mesures agricole et naturel périurbain, schéma d’aménagement et de gestion des eaux
environnementales figurant dans l'étude d'impact de grand ouvrage et les prescriptions (SAGE), servitudes (captage destiné à l’alimentation en eau potable), Natura
ainsi notifiées.”
2000, espèces protégées et leurs milieux, sites inscrits et classés, zone de pro-
tection du patrimoine architectural, urbain et paysager, secteur sauvegardé.
accords qui devront, en outre, être sollicités par la CCAF au regard des autres Elles s’appuient également sur un régime d’autorisation au titre d’une autre légis-
législations qui s’appliquent à la zone ( eau, sites, protection de la faune et de la lation (art. L. 121-14 et L. 121-21 du code rural).
flore, patrimoine...).
Conséquence d’une prescription
Définition d’une prescription L’opération d’aménagement foncier doit impérativement respecter les prescrip-
Les prescriptions s’imposent impérativement aux commissions d’aménagement tions préfectorales. Dans le cas contraire, les décisions des commissions sont
foncier. illégales.
- Elles encadrent les conditions d’élaboration du nouveau plan parcellaire et les De plus, les travaux connexes doivent obtenir les accords des autorités compé-
conditions dans lesquelles les travaux pourront ou ne pourront pas être envisagés tentes lorsqu’ils sont soumis à autorisation au titre d'une autre législation,
ainsi que les conditions dans lesquelles ils devront être exécutés. notamment au titre des articles L. 214-1 et suivants et L. 341-1 et suivants du
- Les travaux connexes concernés sont ceux de l’article L. 123-8 du code rural code de l'environnement (article R121-29 du code rural). Dans le cas contraire,
(comme, par exemple, la reconstitution de boisements linéaires, l’arasement de la clôture de l’opération ne peut intervenir.
talus et de haies).
– La mise en œuvre des prescriptions ne s’opère qu’à l’intérieur du périmètre
retenu pour l’AFAF.
Prescriptions et grands ouvrages
Le préfet veille à la cohérence entre les mesures environnementales du grand
ouvrage, figurant dans le dossier des engagements de l'Etat, et les prescriptions
Contenu des prescriptions de l'aménagement foncier.
Les prescriptions du préfet sont précises (échelle cadastrale : 1/5 000), et sont Exemple : “Le corridor biologique rétabli par le concessionnaire d’autoroute au
définies par parcelle, par secteur et par enjeu. (Voir la circulaire du 18 novem- titre des mesures compensatoires du grand ouvrage afin de respecter l’article …
bre 2008 page 32). de la charte du parc naturel régional du ... sera maintenu par un découpage
Elles s’appuient sur les dispositions législatives et réglementaires applicables à la approprié du nouveau parcellaire, sur les parcelles cadastrées suivantes : ...”
zone considérée (art. R. 121-22 du code rural) :
- 31 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
• Respect du cadre général des préconisations paysagères et des mesures compensatoires par terroir.
• Desserte : maintien d’une trame viaire autour d’une maille maximale de 10 ha.
• Mise en valeur paysagère des entrées de ferme.
• Hydraulique : Cours d’eau : pas de travaux ; Ruisseaux : aménagements localisés ; Emissaires et fossés : pas de restriction.
• Végétation : la cartographie de la végétation validée en CCAF fait ressortir deux classes :
- les éléments dont le défrichement est proscrit durant toute la durée du projet,
- les éléments à maintenir si possible lors de la réalisation des travaux connexes et à compenser en cas de suppression.
Afin de limiter les impacts cumulés sur les enjeux environnementaux et paysa-
gers, le préfet veille à la cohérence entre :
Les aménagements fonciers liés à la réalisation de grands ouvrages publics - les mesures environnementales ou prescriptions environnementales résultant
(autoroute, LGV, etc…) ont pour but de remédier aux conséquences négatives du de l’étude d’impact du grand ouvrage et du dossier des engagements de l'Etat ;
passage des grands ouvrages publics dans les territoires agricoles. Au-delà de - et les prescriptions environnementales (ex : corridors ...) et paysagères au titre
l'emprise du projet d'infrastructure, l’ouvrage et l’AFAF ont des conséquences sur de l'AFAF.
la création, la préservation et la valorisation des paysages traversés. Tout l'enjeu
réside dans la conception d'un nouveau paysage rural intégrant la fonction
agricole et les nouveaux enjeux du territoire engendrés par l'infrastructure. Une Communiquer sur les documents environnemen-
démarche conjointe entre les mesures paysagères définies dans les projets taux et paysagers tout au long de la procédure
d'infrastructure et celles associées à l'aménagement foncier est nécessaire pour
En vue de l’étude d’aménagement de l’AFAF, un exemplaire de l’étude d’impact
aboutir à une solution satisfaisante d'un point de vue agricole, paysager et
du grand ouvrage est transmis au conseil général. La circulaire du 18 novembre
environnemental.
- 37 - décembre 2010
Partie 1
La phase préalable d’aménagement foncier :
définir et partager les principes d’aménagement agro-paysager
La commune Le préfet
L’implication de la commune est déterminante. Elle se mobilise d’autant plus dans l’aménagement foncier qu’elle dis- ! Porter à connaissance
pose, par ailleurs, d’un projet formalisé sur son territoire et qu’elle s’est dotée de moyens d’agir. Pour l’étude d’aménagement, le préfet porte à
La phase de réflexion préalable à l’aménagement foncier est le meilleur moment pour une implication des associations connaissance du conseil général, l’ensemble des
et des élus locaux dans l’opération. C’est alors qu’ils pourront alimenter les prescriptions préfectorales, en bonne intel- réglementations applicables à la zone considérée
ligence avec la CCAF. ainsi que les études techniques existantes, notam-
ment celles s’appliquant aux sites et paysage.
! Affirmer une ambition d’aménagement ! Élargir ou compléter le périmètre
communal Ex : demander d’élargir le périmètre à un secteur en ! Fixer les prescriptions
Mettre en place, le plus en amont possible, des grou- périphérie du bâti pour recomposer la voirie de distri- environnementales et paysagères
pes de travail autour d’enjeux précis : les chemins de bution de hameaux, mettre en place une voirie de Le préfet fixe les prescriptions environnementales
balade, l’interconnexion des hameaux, les abords des contournement. et paysagères par secteur qui encadrent le nou-
hameaux dispersés, etc. veau plan parcellaire et les travaux connexes, en
Ex : L’AFAF est un outil exceptionnel pour reconquérir ! Enrichir les prescriptions suivant autant que possible les propositions de la
l’accès à l’eau. environnementales et paysagères CCAF afin que les prescriptions soient bien accep-
Ex : identifier un maillage de chemins bordés de haies tées par les usagers du monde rural.
et demander à ce qu’il soit accessible au public...
! Coordonner grand ouvrage et AFAF
Le préfet veille à la cohérence entre les mesures
environnementales et paysagères, prises lors du
La CCAF La SAFER projet de grand ouvrage linéaire, et les prescrip-
La CCAF est au cœur de la procédure de l’AFAF. Son rôle tions de l’aménagement foncier.
! Prévoir un stock foncier suffisant
est prépondérant pour relayer les attentes de tous les Réaliser des acquisitions foncières à des fins agri-
acteurs communaux : agriculteurs, mais aussi associa- coles, mais aussi environnementales et paysagères.
tions, habitants, élus.
- 39 - décembre 2010
Partie 2
Le projet d’aménagement foncier :
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité
- 41 - décembre 2010
Partie 2
Le projet d’aménagement foncier :
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité
1 . Le nouveau parcellaire
Être attentif aux espaces à enjeux spécifiques
Distinguer les parcelles aux caractéristiques
particulières
Regrouper sous une même classe des prés inondables ou non, c'est inciter au
drainage. Regrouper des prés et des vergers, c'est inciter à l’arrachage des arbres.
Dès les premières réunions sur les classements, il est donc important de proposer
des catégories spécifiques pour les parcelles singulières du territoire (vergers,
zones humides, etc…), dont la valeur agricole ne reflète que pauvrement leur
valeur patrimoniale et paysagère.
Article L. 121!19 : Le président du conseil général fixe la liste des travaux dont la
préparation et l’exécution sont interdites jusqu’à la clôture des opérations. Il peut inter!
dire la destruction de tous les espaces boisés mentionnés à l’art. L. 311!2 du code
forestier ainsi que tous boisements linéaires, haies, plantations d’alignement et arbres
isolés.
Un expert sylvicole est souvent missionné pour évaluer les arbres qui vont changer
de propriétaire. Dans un aménagement foncier, environ 10 % des arbres seule-
ment changent de propriétaire.
Chaque propriétaire se retrouve
alors avec un capital de “points
arbres”, intégralement compensé
lors de l’aménagement.
- 43 - décembre 2010
Partie 2
Le projet d’aménagement foncier :
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité
2 . Le nouveau parcellaire
Positionner les réserves foncières communales
Cela suppose que la commune ait préparé ses projets en se dotant d’un compte
foncier suffisant, le cas échéant, avec l’aide de la SAFER ou en bénéficiant des
cessions de petites parcelles ou encore en demandant à la CCAF de bénéficier
d’un prélèvement indemnisé allant jusqu’à 2 % de la surface du périmètre.
- Les acquisitions foncières faites pour les projets communaux doivent être en
cohérence avec le projet agricole de réorganisation du parcellaire et de travaux
connexes. Il faut veiller là aussi à toujours avoir des objectifs de multifonctionnalité.
- 45 - décembre 2010
Partie 2 “Pour chaque îlot, il faut se demander quelles sont
Le projet d’aménagement foncier : les priorités, les enjeux principaux… et toujours revenir au travail
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité d’analyse préalable réalisé à l’échelle de la commune”.
(Un géomètre)
3 . Le nouveau parcellaire
Concrétiser le projet îlot par îlot
chaque îlot regroupant plusieurs parcelles.
Délimiter le plus tôt possible ces îlots structure et facilite d'emblée le travail du
géomètre et du chargé d’études paysage ainsi que les échanges entre les diffé-
rents acteurs. Les îlots sont calés sur des limites intangibles qui sont a priori
conservées : routes, ruisseaux, bois. Reste alors, pour chacun d’eux, à décliner
les orientations à appliquer en s’appuyant sur les principales orientations
déterminées par terroir et sur les prescriptions environnementales et paysagères
fixées par le préfet : sens de travail des parcelles, nouvelles voiries, position des
entrées de champs, fossés, talus, murets, points de vue, arbres à conserver,
requalifier, supprimer, créer...
Témoignage
Un réseau de chemins
Définir le projet par îlot
renouvelé à Vouillé Le projet d’aménagement transcrit, îlot par îlot
Les principes d’aménagement définis à l’échelle des grands terroirs
• Relier les villages
La commune située dans la
périphérie de Niort est traversée Îlot : L’ÉPINE
par de nombreuses infrastructures. Terroir : Les collines
L’habitat est éclaté en cinq villages
reliés par des routes Paysages : Paysage de bocage très
à trafic important, dangereuses déstructuré ; chemins en
pour les deux-roues. Le souci cul-de-sac ; points de vue
était de retrouver des liaisons sur les vallées à conserver.
entre villages via des voies L’ÉPINE
cyclables et des chemins blancs Parcellaire : Petites parcelles asymétriques,
(chemins agricoles empierrés) nombreuses parcelles enclavées.
et de proposer des itinéraires
de promenade sécurisés. Préconisations : •Redécoupage parcellaire
sur sol homogène, orienté
• Doubler les routes de voies selon les courbes de niveau
douces avec deux bords parallèles.
Le parti pris a été d’utiliser des
•Maillage bocager autour
réserves foncières communales
pour réaliser un réseau de pistes
d’une trame de 3 à 5 ha.
cyclables reliant les 5 villages •Création d’un chemin de
de la commune. Ces pistes desserte continu entre
longent les routes principales le haut et le bas.
sur une emprise de 3 m de large. •Création d’un chemin
au-dessus du village.
• Alléger la charge d’entretien
Avant l’aménagement foncier, Haies à conserver
la commune n’arrivait plus à Pour chaque îlot, sont recensées les structures paysagères Haies à conserver ou à compenser
entretenir correctement beaucoup adaptées : - Haies basses avec arbres isolés Haies sans enjeu
de chemins. Il a fallu faire un tri : - Haies hautes
les chemins non empierrés ont Haies à créer
- Chemins à usage mixte, agricole et promenade
été supprimés les premiers. Chemins à créer
- 47 - décembre 2010
Partie 2 “Il y a toujours un moment où la négociation aborde des points sensibles.
Le projet d’aménagement foncier : Il faut alors trouver le bon compromis qui reste dans l’esprit du projet”.
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité (Un membre de la CCAF)
4 . Le nouveau parcellaire
Assumer ensemble les arbitrages
Fournir au géomètre les outils d’une concertation
sur le paysage
Il est indispensable de travailler avec des supports visuels accessibles à tous : la
photographie aérienne de la commune en grand format, une carte avec
représentation du relief, un jeu de clichés pris au sol.
-
Un paysage au bocage semi-ouvert
destructuré sur les hauteurs.
Parcellaire
de l’exploitation siège d’exploitation
- 49 - décembre 2010
Partie 2 “Le piège à éviter, c’est l’aménagement à coup de recettes,
Le projet d’aménagement foncier : de solutions toutes faites qui ne prennent pas en compte le contexte local.
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité Il serait bien étonnant que l’on ne trouve pas sur place des réponses à nos problèmes”.
(Un élu)
- 51 -
- 51 - décembre 2010
Partie 2 “Le paysagiste nous a montré qu’il ne fallait pas forcément des haies hautes
Le projet d’aménagement foncier : le long des nouveaux chemins. Ce n’était pas par hasard qu’on avait déjà des bosquets,
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité des chemins avec une haie basse, des arbres isolés”.
(Un maire)
- 53 - décembre 2010
Partie 2 “Le souci du paysage doit intervenir très tôt et se poursuivre très tard, jusqu’à la fin des travaux connexes”.
Le projet d’aménagement foncier : (Un paysagiste)
des terroirs à la parcelle, maintenir l’exigence de qualité
Les clefs pour agir
Quelques préconisations sur les étapes-clefs et les opportunités à saisir par les principaux acteurs de la phase projet de l’AFAF
- 55 - décembre 2010
Partie 3
Les travaux connexes et l’après-chantier
- 57 - décembre 2010
Partie 3
Les travaux connexes et l’après-chantier
Dans le cahier des charges des entreprises chargées de la réalisation des travaux,
sont prévues des pénalités en cas de travaux non conformes, ou de travaux
réalisés à la demande de particuliers.
- 59 - décembre 2010
Partie 3 “Les travaux, c’est le début d’une autre étape. Le temps que les choses s’enracinent de nouveau,
Les travaux connexes et l’après-chantier il est parfois nécessaire de protéger ce qui a été fait, surtout les plantations”.
(Un géomètre)
L’engagement collectif peut se traduire par l’achat de matériel en commun par une
CUMA, par l’installation de chaudières, de chaufferies à bois déchiqueté pour les
bâtiments communaux…
Témoignage
Entretien des haies en CUMA et chauffage bois
à Saint-Brice-en-Coglès
Le choix de travailler lors de l’aménagement foncier sur la qualité du paysage peut - La mise en place d’un observatoire photographique du paysage afin de garder en
devenir une stratégie de développement pour la commune. mémoire l’évolution du paysage communal avant, pendant et après l’aménagement
foncier.
- L’animation sur le paysage auprès des habitants, des scolaires, des agriculteurs
et des forestiers. Le paysage est un bien collectif que chacun contribue à
fabriquer, parfois sans s’en rendre compte. Faire reconnaître par tous ce qui
fait l’originalité et la qualité des paysages communaux permet que soient partagées
ces valeurs communes et les règles collectives à respecter qui en découlent.
Former les agents des services techniques communaux en charge de l’urbanisme
et des diverses actions d’aménagement du territoire est un bon moyen pour qu’ils
servent de relais auprès des habitants.
- 63 - décembre 2010
Partie 3 “Le bureau d’études a deux jours d’assistance auprès du maître d’ouvrage lors des travaux connexes,
Les travaux connexes et l’après-chantier c’est prévu dans le cahier des charges de sa mission, cela permet d’arbitrer dans le bon sens à chaud lors du chantier”.
(Un chargé d'études du conseil général)
- 65 - décembre 2010
1 - Phase préalable à un aménagement foncier, agricole et forestier (AFAF)
Le déroulement de la procédure
Demande d’un AFAF, par délibération du conseil municipal
Le préfet porte à la connaissance
du président du conseil général
Etude d’aménagement diligentée par le conseil général les informations
pour l’étude d’aménagement
Institution CCAF/ CIAF (délibération du conseil général) et constitution par arrêté du président du conseil général
La CCAF ou la CIAF fait des propositions : sur l’opportunité d’un aménagement foncier, le mode, le périmètre, les prescriptions
environnementales applicables au plan parcellaire et aux travaux connexes, les mesures conservatoires de l’article L 121-19,
l’application des articles L 123-4-1 et L 123-23 et mentionne la liste des communes hors du périmètre sur lesquelles
les travaux connexes risquent d’avoir un effet notable
Arrêté du PCG fixant les mesures conservatoires L 121-19 sur propositions de la CCAF/CIAF
Enquête publique par PCG (1 mois) sur les propositions de la CCAF/CIAF (= code environnement)
Elle comporte notamment : l’étude d’aménagement et les informations du porter à connaissance du préfet
Avis des communes extérieures au périmètre sur lesquelles les travaux connexes risquent d’avoir un effet notable
recueillis par le président du conseil général (PCG) et transmis au préfet. Information commission locale de l’eau par le PCG. Le préfet, par arrêté,
Avis de la personne publique gérant le domaine public fluvial par le PCG/transmis au préfet fixe les prescriptions
environnementales applicables
au plan parcellaire
Avis définitif de la CCAF /CIAF recueilli par le conseil général et transmis au préfet et aux travaux connexes
Avis des conseils municipaux des communes concernées par l’AFAF, recueillis par le conseil général/transmis au préfet
La CCAF ou la CIAF établit le classement des terres et recherche les propriétés et propriétaires
2 - L’aménagement foncier jusqu’à la clôture
La CCAF/CIAF
Examen des réclamations /Projet de décisions
Accord de
l’autorité compétente
Décisions définitives CCAF/CIAF (préfet /ministre/….)
Approbation du projet vaut autorisation des travaux connexes soumis à autorisation pour travaux connexes
Sur propositions CCAF/CIAF et CDAF, le conseil général peut décider “envoi en possession provisoire” soumis à autorisation
Décisions définitives CDAF : l’approbation du projet vaut autorisation des travaux connexes soumis à autorisation
Le président du conseil général ordonne la clôture de l’AFAF et la réalisation des travaux connexes
Le préfet peut prononcer Le préfet peut fixer des prescriptions Le préfet peut modifier les circonscriptions
la protection des boisements complémentaires dans le cadre de la loi territoriales des communes
surl’eau
- 67 - décembre 2010
Déroulement d’un AFAF
en cas d’un grand ouvrage public linéaire
(quand la réflexion commence avant la DUP)
GRAND OUVRAGE PUBLIC AMENAGEMENT FONCIER L 123-24 du code rural
[Facultatif : entre 0 à 6 mois pour choisir un concessionnaire ] Enquête publique sur « le périmètre »
- Avis communes “sur lesquels les travaux connexes AFAF risquent d’avoir
des effets notables”
- Avis domaine public fluvial
- Information comité local eau (CLE)
Le préfet :
- Arrête les prescriptions environnementales applicables au plan
projet définitif
parcellaire et aux travaux connexes
- des travaux et des raccordements des réseaux
- Met en cohérence ces prescriptions avec les mesures
- des mesures d’atténuation de l’impact de l’ouvrage
environnementales figurant dans l’étude d’impact du GO
- Peut ordonner des mesures complémentaires
- 69 - décembre 2010
GRAND OUVRAGE PUBLIC AMENAGEMENT FONCIER L 123-24 du code rural
Classement
Consultation des propriétaires sur le classement pendant 1 mois
Fin de validité de la déclaration d’utilité publique (DUP) Réalisation des travaux connexes
- 71 - décembre 2010
Pour en savoir plus
Cours Paysages en herbe, ppt Apport, 2010 www.agriculture-et-paysage.fr/spip.php?rubrique54
Plaquettes Apport - agriculture et paysage, 2009 www.agriculture-et-paysage.fr
Circulaire du 18 novembre 2008 relative à la prise en compte de l’environnement dans la procédure d’aménagement foncier agricole et forestier
Paysage et infrasctructures de transport - Guide méthodologique, Amandine Bommel-Orsini, Sétra, juin 2008
Pratiques paysagères dans les aménagements fonciers consécutifs aux infrastructures de transport, note d’information, Sétra, 2008
Convention européenne du paysage, 20 octobre 2000 - http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/176.htm - Journal Officiel, décembre 2006
Mise en œuvre de la politique du 1 % paysage et développement - application de la circulaire du 31 mars 2005, Sétra - référence 0535w- 2005
Paysages en herbe, Monique Toublanc, Editions Educagri, 2004
L’agriculture et la forêt dans le paysage, Régis Ambroise, Ministère de l’Agriculture, 2002
Agricultures, forêts et paysages, Revue aménagement et nature, 2001
Guide des plans de paysage, des chartes et des contrats, Bertrand Folléa, Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, 2001
Agriculteurs et paysages, dix exemples de projets de paysages en agriculture, Régis Ambroise, François Bonneaud, Véronique Brunet-Vinck, éditions Educagri, 2000
Une approche de l’agriculture durable, l’expérience des plans de développement durable, CDrom, Solagro, 2000
Vers l’agriculture durable, Brigitte Briel et Lionel Vilain, éditions Educagri, 1999
De l’exploitation agricole à l’agriculture durable, Lionel Vilain, éditions Educagri, 1999
Une troisième voie en grande culture, Philippe Viaux, éditions Agridécisions, 1999
Boîte à outils paysage, Mairie-conseils, Fédération des PNR, 1999
Les bourses d’arbres, Bazin, Jégat, Schmutz, IDF, 1995
Remembrement et paysage, Ministère de l’agriculture, 1985
Liste actualisée des Atlas des paysages, disponibles et accès à leur version numérique, lorsqu’elle existe, sur le site : http://www.naturefrance.fr/spip.php?article177
Retrouvez la version électronique du guide "Paysage et aménagement foncier, agricole et forestier" sur le site du Ministère de l’agriculture, de l’alimentation,
de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire : www.agriculture.gouv.fr , thématique "environnement" puis “paysage et architecture".
ADF Assemblée des départements de France ENACT Ecole nationale d'application des cadres territoriaux
AFAF Aménagement foncier agricole et forestier CGRAR Conseil des géomètres remembreurs et aménageurs ruraux
ANATAF Association nationale des agents territoriaux en charge de l'aménagement DDAF Direction départementale de l’agriculture et de la forêt, (devenue
foncier rural direction départementale des territoires et de la mer - DDTM)
ANDAFAR Association nationale pour le développement de l'aménagement foncier, DRAAF Direction régionale de l’alimentation, de l'agriculture et de la forêt
agricole et rural ENSP Ecole nationale supérieure du paysage
CEMAGREF Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement MAAPRAT Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité
CCAF Commission communale d’aménagement foncier et de l’aménagement du territoire
CDAF Commission départementale d’aménagement foncier MEDDTL Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports
CIAF Commission intercommunale d’aménagement foncier et du logement
CNFPT Centre national de la fonction publique territoriale SETRA Service d'études techniques des routes et autoroutes
Remerciements
Merci à tous ceux qui ont bien voulu partager avec nous leur expérience de l’aménagement foncier et nous faire visiter et comprendre leur territoire :
- à Saint-Brice-en-Coglès : Louis DUBREIL, maire et vice président du conseil général d’Ille-et-Vilaine, M. BELE, adjoint et agriculteur, Marcel JOUANNE, géomètre,
Pierre LEBER, paysagiste, Jean-Pierre CREACH, conseil général d’Ille-et-Vilaine, Joseph POMEREUL, agriculteur
- à Vouillé : Francis DUPONT, adjoint et agriculteur, Gildas LUCAS, secrétaire général, Nadia PRADEIRE, service communication, Joël DUPUIS, géomètre au cabinet Géo3D,
M. UZANU, DDAF des Deux-Sèvres.
- à Marsanne : Michel HUGON, adjoint et agriculteur, M. GALLO-BALMA, géomètre, M. FAGOT, conseil général de la Drôme, Pierre COLAS, paysagiste
- à Accous : Michèle DELAIGUE, paysagiste, Bernadette MALTERRE, conseil général des Pyrénées Atlantiques, Philippe HOURCASTAGNE, cabinet Soulane, géographe.
Et tous les membres du stage-atelier «Paysage et Aménagement foncier» qui s’est déroulé à Saint-Brice-en-Coglès.
Merci également aux membres du comité de pilotage qui ont porté ce travail :
Gaëlle AGGERI (CNFPT ENACT), Régis AMBROISE (MAAPRAT), Amandine BOMMEL-ORSINI (SETRA), François BORDES (MAAPRAT), Jacques CASTAGNET (géoexpert CGRAR),
Philippe DEUFFIC (CEMAGREF), Jacques DUTERNE (DRAAF), Nicole GAILLOT-BONNART (MEDDTL), Yves GORGEU (Mairie-conseils), Marine LATHAM (Assemblée des Départements
de France), Frédéric LERAY (MEDDTL), Alexandre MEYBECK (MAAPRAT), Jean-Jacques MONTURIER (ANATAF), Marie-Armelle ROBERT (MAAPRAT), Bernard RINGOT (ANDAFAR),
Isabelle SCHMIT, Paysagiste-conseil de l’Etat, Jean-François SEGUIN (MEDDTL), Monique TOUBLANC (ENSP).
Enfin, merci à Jacques VERTES, agronome libéral qui a bien voulu nous faire part de son expérience de bureau d’études chargé de l’environnement dans le cadre de nombreux
aménagements fonciers.
RÉDACTION ET ICONOGRAPHIE : François BONNEAUD paysagiste dplg et Thomas SCHMUTZ agronome conseil,
asssités de : Régis AMBROISE (MAAPRAT), Marie-Armelle ROBERT (MAAPRAT), Amandine BOMMEL-ORSINI (SETRA), Nicole GAILLOT-BONNART (MEDDTL), Monique TOUBLANC
(ENSP), Françoise CADIOU (MAAPRAT).
MAQUETTE : Evelyne SIMONNET(MAAPRAT - Secrétariat général - Atelier d’impression grahique).
- 73 - décembre 2010
Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire
Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires Dépot légal : décembre 2010
Service de la stratégie agroalimentaire et du développement durable
ISBN 978-2-11-128031-1
Sous direction de la biomasse et de l'environnement - Bureau du foncier et de la biodiversité
78, rue de Varenne 75349 Paris 07 SP Impression : MAAPRAT Atelier d’impression grahique