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Cours avec
exercices
corrigés
Francis Esnault
Ingénierie
mécanique
Transmission de puissance
Tome 3. Du moteur au récepteur
Roues libres, courroies, chaînes, variateurs de vitesse,
joints d’accouplement, rendements des transmissions
4e édition
4e ÉDITION
Francis Esnault
Agrégé de mécanique et diplômé du Conservatoire national des arts et métiers.
Il a d’abord enseigné en STS au lycée Ozanam (Cesson-Sévigné) et en CPGE
au lycée l’Assomption (Rennes) avant de dispenser ses cours à l’ECAM Rennes,
dont il a bâti la structure des enseignements du génie mécanique.
15/02/2019 16:24
Illustration de couverture : Alexsey/istockphoto.com
© Dunod, 2019
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-079685-4
Table des matières
Avant-propos V
CHAPITRE 3 • CHAÎNES 53
3.1 Généralités 53
3.2 Effets spécifiques 55
3.3 Sollicitations dans les brins de la chaîne 64
3.4 Longueur de la chaîne 66
3.5 Calcul d’une transmission par chaîne. Démarche industrielle 68
3.6 Dispositions constructives 75
3.7 Exemples de réalisations 84
INDEX 225
Avant-propos
Cet ouvrage est le dernier d’une collection de trois tomes destinés à la formation des étudiants dans
le domaine de l’ingénierie mécanique. Alors que le tome 1 s’intéresse essentiellement aux disposi-
tions constructives transversales (que l’on peut rencontrer dans tout mécanisme, quelle que soit sa
destination), les tomes 2 et 3 étudient un à un les systèmes mécaniques installés dans une chaîne de
transmission de puissance entre un moteur et un récepteur (embrayages, boîtes de vitesses, etc.). Ainsi
ce tome 3 est-il la suite logique du tome 2. Il analyse les systèmes non traités dans le tome 2, dont la
présence est très souvent inévitable dans une transmission de puissance (courroies, chaînes, joints
d’accouplement, etc.).
Notons que deux chapitres sont consacrés aux variateurs de vitesse mécaniques à friction, bien que
ces derniers se voient aujourd’hui progressivement remplacés par des variateurs électroniques. Pour
cette raison, le lecteur pourrait en première réflexion juger anachroniques les analyses cinématiques
proposées. En réalité, de nombreuses réalisations actuelles en génie mécanique résultent de principes
qui sont devenus pertinents au terme de progrès réalisés dans différents domaines (traitement de
surface, nouveaux matériaux, tribologie, etc.). S’agissant des variateurs, l’augmentation du coeffi-
cient de frottement en milieu lubrifié, par exemple, tout comme la mise en œuvre de matériaux
composites aux caractéristiques mécaniques spécifiques, peuvent rendre aujourd’hui envisageable la
transmission de forts couples sans glissement ni usure importante.
Gageons que ce dernier tome de la collection saura donner toute satisfaction aux étudiants en ingé-
nierie mécanique se trouvant face à des problématiques de conception pour lesquelles les solutions
n’auraient pas été fournies par les deux premiers tomes.
Francis Esnault
Chapitre 1
Roues libres
Introduction
Dans une chaîne de transmission de puissance, la roue libre appartient à l'ensemble des
organes mécaniques destinés à l'accouplement d'arbres ou autres éléments. Sa fonction
d'embrayage automatique (sans commande extérieure) et unidirectionnel lui confère un
large champ d'application où elle intervient, selon le cas, comme antidévireur, survireur ou
encore pour la commande d'avance alternative.
1.1 FONCTION
TABLEAU 1.1
Roue libre de type A Roue libre de type B Roue libre de type A Roue libre de type B
Encastrement Pivot
Cu Cu 0
(embrayage) (débrayage)
Pivot Encastrement
–Cu 0 –Cu
(débrayage) (embrayage)
2 Ingénierie mécanique
Pour la roue libre, nous allons adopter la repré- vissement mécanique ou hydraulique n'est
sentation schématique de la figure 1.2 où E nécessaire, ce qui n'est pas le cas pour les
symbolise l'ensemble du mécanisme destiné à embrayages ou les freins en général. Ainsi, elles
transformer la liaison pivot (1–2) en liaison peuvent être utilisées :
encastrement. – pour la commande d'avance alternative.
Pour cette application (fig. 1.3), la roue libre
dans une chaîne cinématique, participe à la
transformation d'un mouvement de rotation
continu d'un arbre moteur en un mouvement
de rotation alternatif d'un élément récepteur ;
– comme antidévireur. Pour cette application,
l'un des deux arbres (1 ou 2, fig. 1.5) est soli-
daire d'un bâti fixe, et l'autre d'un élément
Figure 1.2 dont la rotation n'est autorisée que dans un
sens ;
– comme survireur. Pour cette application, la
1.2 INTÉRÊT ET APPLICATIONS roue libre supprime automatiquement toute
PARTICULIÈRES DES ROUES LIBRES possibilité de liaison mécanique entre deux
sources motrices indépendantes, chacune
Les roues libres assurent, de façon automatique, d'elles pouvant entraîner l'un des deux arbres
et en toute autonomie, des fonctions particuliè- (1 ou 2, fig. 1.6) à des vitesses angulaires
res dans des mécanismes variés. Aucun asser- différentes.
1 2
Figure 1.4
L'application des roues libres pour la commande – de l'imprimerie : pour la commande du défi-
d'avance alternative concerne de nombreux lement de papier ;
domaines. On peut citer ceux : – de la machine agricole : pour la réalisation de
– de la machine outil : variateurs de vitesse pour semoirs ;
• pour l'alimentation de matière première sur – de l'automobile : pour la commande automa-
presses à emboutir, découper ou estamper, tique de rattrapage d'usure sur les freins.
• pour le déroulement de fil sur tréfileuses,
• pour la commande d'avance de l'outil sur
raboteuses ;
O
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
du tapis. Par ailleurs, une commande manuelle 5 (et le rotor du moteur principal 3) à vitesse
de ce dernier vers le haut (opération de mainte- lente, par l'intermédiaire de la roue libre {1, 2}
nance) demeure possible, moteur arrêté. qui assure alors sa fonction d'embrayage. Cette
L'application des roues libres comme antidévi- opération est ici destinée à prévenir les dépôts
reurs concerne de nombreux domaines. On peut de résidus dans le compresseur à vis.
citer ceux : L'application des roues libres comme survireurs
– du convoyage et de la manutention : tapis concerne de nombreux domaines comme :
transporteurs inclinés, élévateurs à godets, – l'automobile :
ponts élévateurs, treuils, grues… ; • dans les démarreurs, la roue libre sépare,
– de l'hydraulique : convertisseurs de couple : après la mise en route du moteur, le lan-
arrêt en rotation, dans un sens, du réacteur ceur du moteur à combustion interne (voir
(voir paragraphe 1.6.2) ; pompes pour empê- paragraphe 1.6.3 c) ;
cher, après arrêt, un dévirage en raison de la
pression exercée par le fluide véhiculé ;
1.3 PRINCIPES MIS EN ŒUVRE Les éléments de l'ensemble E (fig. 1.7) destinés
POUR LA RÉALISATION à assurer une liaison (1–2) de type «encastre-
ment» dans un sens de rotation, et une liaison
DES ROUES LIBRES (1–2) de type «pivot» dans l'autre sens, sont :
1.3.1 Classification – des organes transmetteurs 3, fortement solli-
cités lors de la transmission du couple, de
forme sphérique (billes), cylindrique (rou-
3
leaux), ou diverse (galets de forme, cliquets) ;
– des ressorts 4 destinés à garantir, en perma-
nence, le bon positionnement des organes
transmetteurs.
La fonction de liaison (1–2) de type «encas-
trement» peut être assurée par coincement,
arc-boutement ou obstacle comme le montre
Figure 1.7
le tableau figure 1.2.
En position «embrayage», la
condition de non glissement
(1/2) conduit à vérifier une rela-
Roues libres tion existant entre le coefficient
à frottement de frottement en A et B, et les
paramètres géométriques de la
construction (voir paragraphe
1.3.2).
Arc-
Galets de forme
boutement
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Figure 1.8
Figure 1.9
Figure 1.10
8 Ingénierie mécanique
➤ Condition de fonctionnement
Ct ⬍ z pad S *g fR i (2)
Une démarche analogue à celle suivie au
paragraphe 1.3.2.a, en considérant ici l'équilibre S *g : surface théorique correspondant à un galet
du galet de forme 3, conduit à la condition de en mm2, pad en MPa, R i en mm, Ct en Nmm,
non glissement en A, soit : avec S *g fonction ici de ρ, R i et l (fig. 1.11).
α⬍ϕ
ϕ : angle de frottement.
Le risque de glissement en ce point est en effet
plus grand qu'au point B car, par construction,
l'égalité α = β + γ conduit à l'inégalité α ⬎ β .
En posant AB = r dans le triangle OAB, nous
pouvons écrire :
et Figure 1.11
⎛ R 2i + r 2 – R 2e ⎞
soit α = π – arccos ⎜ ----------------------------⎟ Remarques
⎝ 2R i ⋅ r ⎠
Les expressions (1) et (2) précédemment
Finalement, la condition de fonctionnement se établies, ne donnent qu'une valeur approchée
traduit par la relation : du couple que peut réellement transmettre,
tan α ⬍ tan ϕ avec fiabilité, une roue libre. Seule, l'expé-
soit encore tan α ⬍ f rience autorise les fabricants à proposer, dans
leurs catalogues, des valeurs exactes. La diffi-
⎛ R 2i + r 2 – R 2e⎞ culté d'obtenir des résultats satisfaisants de
ou f ⬎ – tan arccos ⎜ ----------------------------⎟
⎝ 2R i ⋅ r ⎠ manière théorique provient essentiellement :
– de la disparité des valeurs admises :
➤ Couple transmissible (fig. 1.13) • pour le coefficient de frottement f en
Le couple transmissible par la roue libre en milieu lubrifié ;
phase d'embrayage (arc-boutement des galets • pour la pression de matage admissible
de forme) est Ct tel que : pad qui varie notablement avec la nature
Ct ⬍ Cg des matériaux constituants bagues, billes,
rouleaux ou galets de forme ;
Cg : couple correspondant au glissement possi-
ble en A. – de l'hyperstatisme du montage, où rien ne per-
À la limite du glissement en A, le couple trans- met d'affirmer l'uniformité des efforts pres-
mis par un galet de forme est : seurs (efforts normaux) en chacun des points
de contact des éléments transmetteurs, égale-
C g' = TA ⋅ R i
ment répartis sur la périphérie des bagues.
TA : composante tangentielle de A ( 3 → 1 ) ,
Ajoutons aussi que l'effet centrifuge n'est pas
soit, d'après la loi de Coulomb :
pris en compte dans les expressions (1) et (2).
C g' = NA fR i
À titre indicatif, pour une roue libre en acier
NA : composante normale de A ( 3 → 1 ) . faiblement allié, de type 100 C6 (1 % de
Un calcul analogue à celui du paragraphe 1.3.2.a carbone, 1,5 % de chrome), on peut admettre :
conduit à l'expression suivante du couple trans- 0 ,1 ⭐ f ⭐ 0 ,2
missible, pour un nombre z de galets :
30 MPa ⭐ pad ⭐ 200 MPa
1 Roues libres 9
1
1
Figure 1.17
1
5
2
3
4 2
Figure 1.15 ROUE LIBRE À GALETS
(SOURCE SIAM RINGSPANN)
Figure 1.18
3
2
4 Comme pour les roues libres décrites au para-
graphe 1.4.1, la liaison pivot (1–2) est le plus
souvent assurée par deux roulements à billes
installés bilatéralement. Toutefois, pour certaines
1
réalisations, ces deux roulements sont remplacés
par des billes, installées sur les pistes de blo-
cage, alternativement avec les galets, confor-
mément à la figure 1.19. Dans ce cas, la roue
L
libre se nomme «roulement roue libre».
2
F Réservoir
1
3
A
Chambre annulaire
Fente annulaire
(a)
Vue F
AA
(c)
Interstices w
(b)
vent et créent les conditions propices à la nais- Dans de nombreuses applications, la valeur du
sance d’un film d’huile hydrodynamique. coefficient K joue un rôle décisif pour le choix de
Le retour au réservoir se fait par une rainure la roue libre. C'est le cas, par exemple, dans les
annulaire prévue entre les galets et les roule- utilisations en commande d'avance alternative
ments à billes. où une roue libre «dure» (K important) est pré-
férée à une roue libre «molle» (K moins impor-
tant). Le graphe 1.24 illustre, pour un type
1.4.4 Lubrification
donné de roue libre, la loi de variation
La lubrification des roues libres est réalisée par C = f(θ) .
barbotage ou circulation. L’huile utilisée doit
être dépourvue d’additif tendant à abaisser le
coefficient de frottement (par exemple, le bisul- 1.5 DISPOSITIONS
fure de molybdène). En effet, ceci favoriserait le CONSTRUCTIVES DES ROUES
«glissement» de la roue libre en phase LIBRES À OBSTACLE
d’embrayage. On distingue :
– la lubrification par barbotage : la roue libre Parmi les roues libres à obstacle, on distingue :
dispose alors d’un ou deux bouchons destinés – Les roues libres «monobloc», en tout point
à la vidange et au remplissage d’huile ; comparables aux roues libres à frottement
– la lubrification par circulation : dans ce cas, décrites paragraphe 1.4. L'élément transmet-
un jet d'huile sous pression jaillit en perma- teur devient un organe articulé 3 nommé cli-
nence sur les pistes de circulation ; quet, venant en prise avec des obstacles
– la lubrification à vie : la roue libre reçoit une usinés sur une roue 1 nommée roue à rochet.
charge de graisse longue durée. Elle ne En général, les cliquets sont au nombre de
demande ni entretien, ni graissage. deux diamétralement opposés. Les formes
retenues pour la réalisation des cliquets et
1.4.5 Couple transmissible et rigidité ressorts sont variées. Un exemple de
torsionnelle construction est donné figure 1.25 (extrait
d'un plan de guindeau).
La rigidité torsionnelle est définie par le para-
mètre K tel que, pour une roue libre en phase de Rabattement du cliquet 3
blocage, on a (fig. 1.24, ci-dessous) :
3
C
K = ----
θ 2
C : couple à transmettre, en Nm,
θ : angle de torsion interne à la roue libre, en d°
ou rad.
4
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chacun des organes (cliquets, roue à rochet, Notons que pour cette application particulière,
ressorts…), de sorte que les conceptions le rappel du cliquet 3 est assuré par gravité. Par
varient d'une application à l'autre. La ailleurs, ce mécanisme antidévireur peut être
figure 1.26 propose un exemple de réalisa- neutralisé à souhait par rabattement du cliquet 3
tion (extrait d'un plan d'enrouleur de drisse). contre le butoir 4.
2
1
3
1 : Roue à rochet (bague intérieure)
2 : Bague extérieure
3 : Cliquet
4 : Ressort de compression
1b
4 6
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De constitution comparable à la précédente, Il s'agit ici d'une roue libre à frottement, avec
cette deuxième roue libre a une fonction d'anti- galets de forme 3 rappelés par ressorts hélicoï-
dévireur. Elle empêche les rouleaux entraîneurs daux 4.
8 et 9 de revenir en arrière quand la roue R1 Située entre deux arbres moteur (principal 1a et
effectue sa marche à vide. auxiliaire 2a) comme dans la chaîne cinématique
déjà présentée au paragraphe 1.2.3, cette roue
libre n'assure la liaison encastrement (1–2) que
1.6.2 Utilisation de la roue libre quand le moteur auxiliaire est actionné (petite
comme antidévireur (fig. 1.28) vitesse).
Il s'agit ici d'une roue libre à frottement avec Le soulèvement centrifuge des galets de forme 3
rouleaux cylindriques 3 rappelés par ressorts lors du fonctionnement normal (moteur princi-
hélicoïdaux 4. pal actionné à grande vitesse) assure une durée
Située entre le bâti fixe 0 et le réacteur 7 d'un de vie maximale du mécanisme. Notons que
convertisseur de couple, cette roue libre à deux l'ensemble est lubrifié par l'huile du compres-
fonctions : seur.
1 Roues libres 17
7
3,4
(4 non visibles)
2 0,1
Accès unilatéral
des arbres d’entrée E
et de sortie S.
Élément solidaire de 6
0 : Bâti fixe
Les arbres d’entrée E 1 : Bague intérieure de la roue libre
et de sortie S sont ici solidaire du bâti fixe 0
de forme tubulaire, 2 : Bague extérieure de la roue libre
le second (S), solidaire de 6, solidaire du réacteur 7
tournant à l’intérieur 3 : Rouleaux cylindriques
du premier (E) solidaire de 5. 4 : Ressorts hélicoïdaux
(Ce qui n’est pas le cas sur 5 : Impulseur, solidaire de l’arbre
le schéma ci-dessous où, d’entrée E
pour simplifier la compréhension, 6 : Turbine, solidaire de l’arbre
les arbres E et S ont été de sortie S
représentés de part et d’autre 7 : Réacteur
du convertisseur de couple.)
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2a
1a
Vers
compresseur
et Vers
moteur moteur
principal auxiliaire
1b 3 2b
Huile 5
0 : Bâti fixe
1a : Arbre solidaire au moteur principal
1b : Bague intérieure de la roue libre
2a : Arbre solidaire du moteur auxiliaire
3 : Galets de forme
4 : Ressorts hélocoïdaux
5 : Joint à lèvre
Figure 1.31
Figure 1.34
Figure 1.33
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AA
1a (entrée : E)
11
1b
z Roue libre R1
3 E E
B B
2
4
D D (sortie : S)
x
1c 5
Roue libre R2 y
DD EE
2 9 5
Roue libre R1
7 10
Roue libre R2
z
y y
W (1/0)
W (2/0) 8
Première hypothèse
x x de fonctionnement
Première hypothèse BB 1b
de fonctionnement
z
A y A
x
1a: Arbre d’entrée, recevant la manivelle de commande manuelle 6 : Pignon intermédiaire (situé en arrière du plan de coupe AA)
1b: Roue à rochet taillée dans l’arbre d’entrée 1a 7 : Cliquets de la roue libre R2
1c: Pignon taillé dans l’arbre d’entrée 1a 8 : Cliquets de la roue libre R1
2 : Roue dentée, munie d’un alésage à rochet 9 : Ressorts à lame pour les cliquets 7
3 : Roue dentée rendue solidaire de 2 par la roue libre R2, 10 : Ressorts à lame pour les cliquets 8
dans la première hypothèse de fonctionnement 11 : Élément solidaire du bâti
4 : Tambour à denture intérieure
5 : Pignon rendu solidaire de 1a par la roue libre R1,
dans la deuxième hypothèse de fonctionnement
Figure 1.30
1 Roues libres 21
vilebrequin
c) Montage du pignon d'attaque démarreur par le moteur thermique tant que
d'un démarreur électrique la couronne 9 de ce dernier reste en prise avec le
(fig. 1.35 et 1.36) pignon d'attaque 1.
Il s'agit ici d'une roue libre à frottement, à rou- Le tableau 1.3 dresse l'inventaire des différentes
leaux cylindriques 3 rappelés par des ressorts étapes de fonctionnement du démarreur entre
hélicoïdaux 4. l'instant correspondant à la commande du
Le démarreur est un moteur électrique, alimenté démarrage et celui où le moteur thermique
en courant continu, destiné à mettre en marche tourne en régime établi. Pour la lecture de ce
un moteur thermique. La présence d'une roue tableau, il convient de se référer au plan de la
libre dans la chaîne cinématique évite, à l'ins- figure 1.35, ainsi qu'au schéma cinématiquement
tant même du démarrage, l'entraînement du minimal correspondant figure 1.36.
Bague intérieure
de la roue libre
solidaire de 1
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TABLEAU 1.3
Démarreur Roue libre
Contact
Étapes Lanceur Partie motrice 5 6 7,8 9 Commentaires
2 3 1 (1 → 9)
(solénoïde) (rotor)
Figure 1.36
23
24 Ingénierie mécanique
À SAVOIR
• Une roue libre est un embrayage sans glis- • arc-boutement d'organes transmetteurs
sement dépourvu de commande extérieure, de formes diverses (galets de forme) dis-
destiné à assurer, dans un seul sens, la trans- posés entre la bague extérieure et la
mission d'un couple entre deux éléments bague intérieure ;
d'une transmission. Selon les applications, – par obstacle, on parle alors de «roues
elle peut assurer les fonctions distinctes : libres à obstacles» :
– de commande d'avance alternative, • rencontre d'organes transmetteurs de for-
– d'antidévireur, mes différentes, nommés cliquets, avec
– de survireur. une roue à rochet aménagée sur l'une ou
l'autre des deux bagues.
• La fonction «embrayage» d'une roue libre • En phase de «débrayage», des ressorts
peut être assurée : maintiennent en position les éléments trans-
– par frottement, on parle alors de «roues metteurs dont les actions de contact, avec
libres à frottement», grâce au phénomène l'une ou l'autre des deux bagues, sont source
de : d'usure.
• coincement d'organes transmetteurs, de Cette usure peut être limitée pour les roues
formes sphérique (billes) ou cylindrique libres à galets de forme, en tirant profit de
(rouleaux), entre l'une des bagues (exté- l'effet centrifuge ou en utilisant une pression
rieure ou intérieure) et des rampes de blo- d'huile pour supprimer tout contact métallique
cage aménagées sur l'autre bague ; au-delà d'une vitesse angulaire donnée.
Chapitre 2
Courroies asynchrones
Introduction
L’essentiel des calculs menés dans ce chapitre se rapporte aux courroies « lisses », plates et
trapézoïdales, exclusion faite des courroies crantées dont les applications spécifiques
s’apparentent à celles des chaînes. Ces courroies crantées qui, par nature, autorisent une
transmission sans glissement, sont souvent désignées « courroies synchrones ». À l’inverse,
les courroies lisses qui, dans des conditions particulières de fonctionnement, peuvent glisser
sur les gorges de poulies, sont couramment nommées « courroies asynchrones ».
Ω2
Ω1
Δ1 Δ2
3
1 2
3 (brins croisés) Ω2
Ω1
Δ1 Δ2
1 2
0 : Bâti fixe
1 : Poulie motrice de diamètre primitif d1
2 : Poulie réceptrice de diamètre primitif d2
3 : Courroie
Figure 2.1
26 Ingénierie mécanique
Figure 1 : Figure 2 :
3
z VM (3/0)
M Ød2 = 2r2
Ød1 = 2r1
O Δ1 Δ2
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x y
1 2
Figure 2.3
28 Ingénierie mécanique
VM ( 3 ⁄ 0 ) = VM ( 2 ⁄ 0 ) σ = Eε
)
Par conséquent, en posant ΔSR ΔSR
avec ε = ----------- = -----------
VM ( 3 ⁄ 0 ) = ω 1 r1 SR rdθ
VM ( 2 ⁄ 0 ) = ω 2 r2
)
et F ΔSR
soit : --- = E -----------
S rdθ
ω2 r1 d1
il vient : k 12 = ------ = ---- = ----- (1)
ω1 r2 d2 Frdθ
)
A
Comme F varie avec θ (voir aussi
endu S Rayon r
)
Poulie motrice
dθ R long du contact curviligne AB . Ce phéno-
mène existe sur les deux poulies, motrice et
ω F réceptrice. Quand le glissement relatif (cour-
θ roie/poulies), nommé glissement fonctionnel
Brin m
ou g, n’est pas négligeable, le rapport de trans-
mission a pour expression :
B
F
d1
F+dF
k 12 = ( 1 – g ) ----- (1)
rdθ d2
A’ r2
l
H
r1 A
α2 α2
α1 Δ1 α1 Δ2
M M’
O1 O2
e B’
Figure 2.5
Soit e = O 1 O 2 l’entr’axe séparant les axes Δ1 b) Longueur d’une courroie à brins croisés
et Δ2. (fig. 2.6)
Posons : l = AA′ = BB′ = O 1 H La longueur L de la courroie est :
et r1 = O1 A r 2 = O 2 A′
L = AA′ + BB′ + AMB + A′M′B′
Par construction ( O 1 A et O 2 A′ sont parallèles) = 2l + r 1 α 1 + r 2 α 1
α 1 + α 2 = 2π .
α2
La longueur L de la courroie est : avec l = AA′ = BB′ = O 1 H = e sin ------
2
L = 2l + AMB + A′M′B′ α2
L = 2e sin ------ + α 1 ( r 1 + r 2 )
2
α
avec l = e sin -----1-
2 Finalement
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AMB = r 1 α 1 α2
L = 2e sin ------ + ( 2π – α 2 ) ( r 1 + r 2 ) (3)
A′M′B′ = r 2 α 2 = r 2 ( 2π – α 1 ) 2
avec
Finalement
α1 α2 r1 + r2
L = 2e sin ------ + r 1 α 1 + r 2 ( 2π – α 1 ) (2) cos ------ = ---------------
-
2 2 e
avec où
α1 r2 – r1 r2 – r1
- où α 1 = 2arc cos ⎛ ---------------⎞ (2’)
r1 + r2
cos ------ = --------------
⎝ e ⎠ α 2 = 2arc cos ⎛ ----------------⎞ (3’)
2 e ⎝ e ⎠
30 Ingénierie mécanique
H
r2
B’
r1
A l
α1
M α1 Δ1 α2 C α2 Δ2 M’
O1 O2
A’
Figure 2.6
3a (brin tendu) y
A’
dθ Q
y T
dQ (2→3)
C1
α1 z
O1 x O2 z
α2 θ x
3b (brin mou)
1
(motrice)
t 2
B’ (réceptrice)
Figure 2.7
3a (brin tendu) y
C2
T
Ød2 = 2r2
z x
O2
t 2
3b (brin mou)
Figure 2.8
ϕ
C
Poulie 2 dQ (2→3)
2.2.3 Équation issue de l’étude de Q
dθ
l’équilibre dynamique d’un élément de y
D
courroie (figs 2.7 et 2.9) Ω2 dT (2→3)
O2 z x
Intéressons-nous à un élément de courroie 3 : r2
– de longueur r 2 dθ ,
– de masse dm, Figure 2.9
32 Ingénierie mécanique
Cette dernière relation traduit un équilibre relatif dθ étant un angle élémentaire, nous pouvons
strict, c’est-à-dire à la limite du glissement (3/2). dθ dθ dθ
Assurer, avec certitude, une transmission sans écrire sin ------ ⬇ ------ ( rad ) et cos ------ ⬇ 1 .
2 2 2
glissement (3/2) conduit à tenir compte dans les
calculs qui vont suivre, d’un coefficient d’adhé- D’où l’écriture simplifiée des équations
rence f ′ ⬍ f tel que f ′ = λf , λ ⬍ 1 , pour assu- précédentes :
rer le non glissement de la courroie. Il vient :
⎧ dθ dθ
dT ( 2 → 3 ) = λf dN ( 2 → 3 ) ⎪– ( F + dF ) ------ – F ------- + dN ( 2→3 ) = – μ ω 22 r 22 dθ
⎨ 2 2
⎪F + dF – F – λfdN ( 2→3 ) = 0
Le théorème de la résultante dynamique, appli- ⎩
qué à cet élément de courroie, par rapport au
dθ
repère fixe R 0 ( O 2, x , y , z ) , s’écrit : Avec dF ------ ⬇ 0 (infiniment petit d’ordre 2),
2
ces équations s’écrivent finalement :
F′ + F′′ + dQ ( 2 → 3 ) = dmΓ ( Q ⁄ R 0 )
⎧– Fdθ + dN ( 2 → 3 ) = – μ ω 22 r 22 dθ
⎨
avec F′ = F et F′′ = F + dF ⎩dF – λfdN ( 2 → 3 ) = 0
T – μv 2
-----------------2- = e λfα2 (5)
dθ dθ t – μv
⎧– ( F + dF ) sin ----- - + dN ( 2 → 3 )
- – F sin ------
⎪ 2 2 T et t en N, v en m/s, μ en kg/m, α2 en rad.
⎪
⎨= – μω 22 r 22 dθ
⎪ Cette relation (5) constitue la deuxième équation
⎪( F + dF ) cos -----
dθ dθ
- – F cos ------ – λfdN ( 2 → 3 ) = 0 du système pour la détermination des tensions T
⎩ 2 2
et t d’une courroie plate, la première étant
l’équation (4).
2 Courroies asynchrones 33
dN* (2’3)
dN” (2’3) dN’ (2’3)
X
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
β/2 Q β/2
Z
Q’ Q” 3
3 2
Y Z β
Figure 2.10
34 Ingénierie mécanique
FB
FA TA (= 2tA)
TB (=8,3tB)
FA = TA – tA FB = TB – tB
Effort tangentiel F
= 2t A – t A = 8 ,3t B – t B
participant à la
transmission du couple FA = tA F B = 7 ,3t B
Relation entre t A et t B L’égalité des couples transmis ( C A = C B ) entraîne celle des efforts tangentiels ( F A = F B ) ,
les diamètres des poulies étant égaux. Il faut donc :
pour transmettre
t A = 7 ,3t B ou t B = 0 ,14t A
un couple égal
2tA 1,16tA
O(0 → 1)
OA (0→1) Palier A OB (0→1) Palier B
tA 0,14tA
La sollicitation sur le palier B est nettement inférieure à celle supportée par le palier A, à
égalité de couple transmis. Dans cet exemple, le rapport est :
Conclusion OB ( 0 → 1 ) 1 ,3
---------------------------------- = -------- soit O B ( 0 → 1 ) ⬇ 0 ,4 O A ( 0 → 1 )
3
OA ( 0 → 1 )
Dans l’hypothèse d’une forte puissance trans- 2.3.2., permettent une rapide détermination des
mise (T important), la grandeur de S peut justi- paramètres importants d’une transmission par
fier la mise en œuvre de b brins de section S b courroie à partir d’un cahier des charges donné
montés en parallèle. (voir paragraphe 2.3.3.). Cependant, cette étape
dans la conception ne peut être qu’une approche
La relation précédente s’écrit alors :
car elle omet de prendre en compte des critères
T T aussi déterminants que :
bS b ⭓ -------- soit b ⭓ -------------- (8)
σ pe σ pe S b – les sollicitations en fatigue du matériau cons-
b : nombre de brins, σ pe en MPa, S b en mm , 2 tituant la courroie dues :
T en N. • aux démarrages et freinages successifs;
36 Ingénierie mécanique
Rapport ω2 d1 r1
k 12 k 12 = ------ = ------ = ----- (1)
de transmission ω1 d2 r2
α1
Longueur L = 2e sin ------ + r 1 α 1 + r 2 ( 2π – α 1 ) (2) d , d : Diamètres des poulies
L 2 1 2
de la courroie r 1, r 2 : Rayons des poulies
(brins non croisés)
e : Entr’axe
r2 – r1
α1 α 1 = 2arc cos ⎛ ----------------⎞ (2’)
Angles ⎝ e ⎠
d’enroulement
α2 α 2 = 2π – α 1
C1 C2
• T – t = ------ = ------ (4) (4’)
r1 r2 T : Tension dans le brin tendu
P P t : Tension dans le brin mou
Tensions avec C 1 = ------
et C 2 = ------ Ci: Couple transmis par la poulie i de rayon i
ω1 ω2
pendant le T, t P : Puissance transmise
fonctionnement T
• --- = e λfα (courroie plate) (5’) α : Angle d’enroulement le plus petit
t (mesuré sur 1 ou 2)
T f : Coefficient de frottement
ou --- = e 3λfα (courroie trapézoïdale) (6’)
t (courroie → poulie)
λ : Constante < 1
1
Tension de pose T0 T 0 = --- ( T + t ) (7)
2
Remarque
Dans ce tableau, ω 1 , ω 2 , k 12 , C 1 et C 2 sont en valeurs absolues.
2 Courroies asynchrones 37
2.3.3 Exemple de calcul approché cette dernière peut être à brins multiples,
dans un calcul définitif, quand la puissance
a) Cahier des charges (fig. 2.14) transmise conduit à des tensions importantes.
Poulie 2 solidaire
de l’arbre
du compresseur
Poulie 1 solidaire
de l’arbre moteur
O1 O2
e 760
Figure 2.14
Compte tenu de l’encombrement, le diamètre D’où nous tirons :
maximal de la poulie réceptrice ne devra pas
dépasser 220 mm. α1 r2
cos ------ = ---- ( 1 – k 12 )
L’installation sera utilisée 24 H/24 H pour une 2 e
durée de vie souhaitée de 1 an.
r2
Une courroie (ou plusieurs courroies) de section tra- α 1 = 2arc cos ---- ( 1 – k 12 )
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soit : avec
pézoïdale a (ont) été retenue(s) en raison des sollici- e
tations limitées qu’elle(s) applique(nt) aux paliers. N ω
k = ------2- = -----2-
On adoptera f = 0 ,4 et λ = 0 ,9 . N1 ω1
b) Calcul d’approche Numériquement :
⎛k = ω -----2- ⬍ 1⎞ .
Numériquement :
⎝ 12 ω 1 ⎠
1
T 0 = --- ( 1 735 ,5 + 69 ,5 )
r 2
La relation k 12 = ----1 impose donc r 1 ⬍ r 2 soit,
r2 T 0 = 902 N
par conséquent, α 1 ⬍ α 2 . Le risque de glisse- ➤ Calcul du nombre de brins b
ment est plus important sur la poulie bénéficiant Nous disposons de la relation (8) :
de l’angle d’enroulement le plus petit (ici α 1 ).
T
Il convient donc de définir T et t en se plaçant b ⭓ ------------------
σ pe ⋅ S b
dans le cas défavorable, c’est-à-dire sur la poulie
motrice 1. Dans cette relation, seule la tension T est
Nous disposons des relations (4) et (6’) : connue.
La contrainte pratique en extension σ pe peut
C1 C2
T – t = ------ = ------ (4) varier notablement avec la composition de la
r1 r2 courroie, en particulier avec la nature des fibres
T qui la renforcent (voir paragraphe 2.5.2.b).
--- = e 3λfα1 (6’)
t Quant à la section S b , sa valeur ne peut
P πN qu’appartenir à un tableau de dimensions nor-
avec C 1 = ------ et ω 1 = ---------1-
ω1 30 malisées. En conséquence, un calcul approché
ne permet pas de définir le nombre de brins b.
C1 Ajoutons aussi que les valeurs trouvées pour les
Calculons le rapport ------ de l’équation (4) : tensions T et t conduisent à une valeur de T 0
r1
éloignée de celle prescrite par le constructeur
30P 30 × 24 × 10 3 (voir paragraphe 2.4, où ces calculs sont repris).
C 1 = ---------- = ---------------------------------
πN 1 π ⋅ 2 850
2 Courroies asynchrones 39
Étape 6
Le tableau 2.3 propose un couple d = 95
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14.
Annan päiväkirjasta.
Voi minua orpoa, isätöntä, äiditöntä! Voi minua, jolle kesäyö kaikki
antoi ja kaikki otti! Murheen, tuskan ja kuoleman kesäyö!
*****
*****
Minkätähden?
*****
Se oli kesäyö.
Saavuimme kesäkartanolle.
*****
Minä olen nyt paljon likempänä häntä. Hän on äiti, olen hänen
lapsensa, molempien vanhojen lapsi, sanovat he kumpainenkin.
*****
Kaihomielin hautasi
umpeen luomme, toveri,
surren koko Pohjanmaa
kohtaloas huokajaa.
Elliltä?
*****
Rovasti sanoi:
»Nyt ei meillä enää ole muita kuin Anna… Maailmalla ovat muut
poikamme, ja rakas Marttimme makaa nurmen alla… Anna
lapsemme, ole meidän vanhuutemme ilo… yhteinen suru yhdistää
meitä…»
Niin tahdonkin olla.
*****
Päivä en jo korkealla. Kuulen jo liikettä väen puolelta ja pihalta.
Mutta ylhäällä ullakkokamarissa on niin hiljaista…
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