Calcul Differentiel Res

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MATHÉMATIQUES 2023 – 2024 47

Résumé 18 – Calcul différentiel

Applications de classe C 1 Proposition


Soit f : U ⇢ E ! F où E et F désignent deux e.v.n. sur R Si f est différentiable en a alors f est dérivable en a
de dimensions respectives p et n et U un ouvert de E . selon u pour tout vecteur u 2 E et Du ( f )(a ) = d fa (u ).

! Différentielle On munit désormais E d’une b.o.n. (e1 , . . . , ep ).

Définition : Différentielle en un point Définition : Dérivées partielles


L’application f est dite différentiable en a 2 U s’il Pour j 2 π1, p ∫, on appelle dérivée partielle en a d’in-
existe ' 2 L (E , F ) tel que : dice j la dérivée de f en a suivant e j , c’est-à-dire :

f (a + h ) = f (a ) + '(h ) + o(h ) @f f (a + t e j ) f (a )
h !0 (a ) = lim
@ xj t !0 t
L’application est alors unique, on l’appelle différen-
tielle de f au point a . On la note dfa ou d f (a ).
Si f est différentiable en a , alors les dérivées partielles
Notation : o(h ) = kh k"(h ) où " : E ! F et "(h ) ! 0F . existent et :
h !0E
@f
f (a + h ) = f (a ) + d fa (h ) + o(h ) 8 j 2 π1, p ∫, (a ) = dfa (e j )
h !0 @ xj
!
Proposition X
p X
p X
p
@f
d fa (h ) = d fa hj ej = h j dfa (e j ) = hj (a ).
Si f est différentiable en a , f est continue en a . @ xj
j =1 j =1 j =1

En notant dx j les applications h 7! h j ,


• Si f et g sont différentiables en a , g + µg aussi et :
@f @f X @f p
d( f + µg )a = d fa + µdg a
dfa = (a )dx1 + · · · + (a )dxp = (a )dx j
@ x1 @ xp j =1
@ xj
• Si f est différentiable en a et g en f (a ), alors g f est
différentiable en a et :
d(g f )a = dg f (a ) dfa Théorème : Caractérisation
Soit f : U ⇢ E ! F . f est de classe C 1 sur U si et
Définition : Différentielle, application de classe C 1 seulement si les dérivées partielles de f existent et
• f est dite différentiable sur U si f est différen- sont continues en tout point de U .
tiable en tout point de U . On appelle alors diffé-
rentielle de f l’application : Si f est de classe C 1 sur U et a 2 U , alors :

df : U ⇢ E ! L (E , F ) X
p
@f
a 7 ! d f (a ) = dfa f (a + h ) = f (a ) + hj (a ) + o(h )
h !0
j =1
@ xj
1
• L’application f : U ⇢ E ! F est dite de classe C
Pour calculer la différentielle en un point, on peut revenir
sur U si f est différentiable sur U et si sa différen-
à la définition ou bien calculer les dérivées partielles.
tielle d f est continue sur U .

Si f est de classe C 1 sur U , on dira aussi que f est conti- ! Jacobienne


nûment différentiable sur U . On munit désormais F d’une b.o.n. (e10 , . . . , en0 ). On appelle
jacobienne de f au point x = (x1 , . . . , xp ) la matrice repré-
! Dérivée selon un vecteur et dérivées partielles sentative de df x dans les bases (e j )1∂ j ∂p et (ei0 )1∂i ∂n :

Définition : Dérivée selon un vecteur 2 3


@ f1 @ f1
(x ) ... (x )
Soit u 2 E . L’application f est dite dérivable en a ✓ ◆ 6 @ x1 @ xp 7
selon le vecteur u si la fonction t 7! f (a + t u) est @ fi 6 .. .. 7
J f (x ) = (x ) =6
6 . .
7
7
dérivable en 0. On pose dans ce cas : @ xj 1∂i ∂n 4@ f 5
1∂ j ∂p n @ fn
(x ) ... (x )
f (a + t u) f (a ) @ x1 @ xp
Du ( f )(a ) = lim
t !0 t
Si f est de classe C 1 sur U , pour tout x 2 U ,
Quand une fonction est différentiable, elle est dérivable
dans toutes les directions. Jg f (x ) = Jg ( f (x )) ⇥ J f (x ) car d(g f ) x = dg f (x ) d f x

Année 2023/2024 Lycée Louis-le-Grand – MP


48 Fiche 18 – Calcul différentiel

. Soient U un ouvert de R2 et I un intervalle de R. On Proposition : Intégration le long d’un arc


considère les deux applications de classe C 1 : Si f : U ⇢ E ! F et : [0, 1] ⇢ R ! E sont de classe
C 1 et si (0) = a et (1) = b , alors :
': I ! U et f : U ! R
t 7 ! (x (t ), y (t )) (x , y ) 7 ! f (x , y ) Z 1
0
f (b ) f (a ) = df (t ) ( (t )) dt
1
L’application t 7! f (x (t ), y (t )) est de classe C sur I et 0

pour tout t 2 I ,
Si U est un ouvert connexe par arcs et f : U ⇢ E ! F , f
0 0 @f @f est constante sur U ssi pour tout a 2 U , d fa = 0L (E ,F ) .
(f ') (t ) = x (t ) (x (t ), y (t )) + y 0 (t ) (x (t ), y (t ))
@x @y
Définition : Vecteur tangent
. On considère les applications f : R ! R, ' : R ! R et 2 2 Si X est une partie de E et x 2 X , un vecteur v de E
: R2 ! R de classe C 1 sur R2 et : est tangent à X en x s’il existe " > 0 et un arc défini
sur ] ", "[ dérivable en 0 à valeurs dans X , tels que
F : R2 ! R (0) = x et 0 (0) = v .
(x , y ) 7 ! f ('(x , y ), (x , y ))
On note Tx X l’ensemble des vecteurs tangents à X en x .
Alors F est de classe C 1 sur R2 et pour tout (x , y ) 2 R2 ,
Définition : Hyperplan tangent
@F @' @f Soient g est une fonction numérique de classe C 1
(x , y ) = (x , y ) · ('(x , y ), (x , y ))
@x @x @x sur l’ouvert U , X l’ensemble des zéros de g , x 2 X .
@ @f Si dg x est non nulle, Tx X = Ker(dg x ) = r f (x )? .
+ (x , y ) · ('(x , y ), (x , y ))
@x @y
@F @' @f
(x , y ) = (x , y ) · ('(x , y ), (x , y )) Applications de classe C k
@y @y @x
@ @f ! Dérivées partielles d’ordres supérieurs
+ (x , y ) · ('(x , y ), (x , y ))
@y @y
On définit par récurrence les dérivées partielles d’ordres
supérieurs :
! Gradient associé à une fonction numérique
✓ ◆
@kf @ @ k 1f
Soit f : U ⇢ E ! R une fonction numérique, supposée =
différentiable en a . On peut alors définir le gradient de f @ xi k · · · @ xi 1 @ xi k @ xi k 1 · · · @ xi 1
au point a par ses coordonnées dans une b.o.n. (e1 , . . . , ep ) :
Définition : Application de classe C k
2 3
@f Une application est dite de classe C k sur un ouvert
(a )
6 @ x1 7 U si toutes ses dérivées partielles d’ordre k existent
6 .. 7
r f (a ) = 6
6 . 7
7
et sont continues.
4@f 5
(a )
@ xp Théorème : Théorème de Schwarz
Soit f : U ⇢ E ! F une application de classe C 2 sur
Le théorème de Riesz fournit une définition intrinsèque : un ouvert U de R2 . Alors,
Définition : Gradient @ 2f @ 2f
8a 2 U , (a ) = (a )
On appelle gradient de f en a et on note r f (a ) le vec- @ x@ y @ y@ x
teur associé à la forme linéaire d fa . Pour tout h 2 E ,

dfa (h ) = r f (a )> h = r f (a ) · h
! Hessienne

Si f : U ⇢ E ! R est de classe C 1 , La hessienne au point a 2 U de la fonction numérique


f : U ⇢ Rn ! R de classe C 2 est la matrice symétrique :
8x 2 U , f (x + h ) = f (x ) + r f (x )> h + o(kh k) 2 3
h !0 @ 2f @ 2f
(a ) ... (a )
✓ ◆ 6 @ x1 2
@ x1 @ xn 7
@ 2f 6 .. .. 7
! Dérivées le long d’un arc et vecteurs tangents H f (a ) = (a ) = 6 .. 7
6 . . . 7
@ xi @ x j 4 @ 2f 2 5
@ f
Proposition : Dérivation le long d’un arc (a ) ... 2
(a )
@ x1 @ xn @ xn
Si f : U ⇢ E ! F et : I ⇢ R ! E sont de classe C 1 ,
alors f est de classe C 1 sur I et : On dispose de la formule de Taylor-Young à l’ordre 2 :

8t 2 I , (f )0 (t ) = d f (t ) (
0
(t )) 1
8x 2 U , f (x +h ) = f (x )+r f (x )> h + h > H f (x )h +o(kh k2 )
h !0 2

© Mickaël PROST Année 2023/2024


Fiche 18 – Calcul différentiel 49

Optimisation
Toutes les fonctions considérées sont des fonctions nu-
mériques.

! Condition d’ordre 1

Définition : Point critique


Soit f : U ⇢ Rn ! R de classe C 1 sur l’ouvert U .
On dit que a 2 U est un point critique de f si :
2 3
@f
(a )
6 @ x1 7
6 .. 7
6
d fa = 0L (Rp ,R) c’est-à-dire r f (a ) = 6 7=0
~
. 7
4@f 5
(a )
@ xn

f admet un maximum en a 2 Rp si et seulement s’il existe


un voisinage U de a tel que :

8x 2 U , f (x ) ∂ f (a )

La définition est analogue pour un minimum.

Théorème : CN d’existence d’un extremum


Si f : U ⇢ Rp ! R de classe C 1 sur l’ouvert U admet
un extremum au point a 2 U alors a est un point
~.
critique. Cela revient à dire que r f (a ) = 0

La propriété est fausse ailleurs que sur un ouvert. De plus,


tout point critique ne correspond pas nécessairement à
un extremum (cas des points selles).

! Condition d’ordre 2

Théorème : CS d’existence d’un extremum


Soit f : U ⇢ Rn ! R de classe C 2 sur l’ouvert U .
Si a est un point critique de f et H f (a ) 2 Sn++ (R),
alors f atteint un minimum local strict en a .

Pour n = 2, le déterminant et la trace nous permettent de


trouver facilement le signe des valeurs propres.

! Optimisation sous contrainte

Théorème : Multiplicateur de Lagrange


Soient f et g deux fonctions numériques de classe
C 1 sur l’ouvert U de E et X = {x 2 U | g (x ) = 0}.
Si la restriction de f à X admet un extremum local
en a 2 X et dg a 6= 0, alors d fa est colinéaire à dg a .

L’existence de 2 R⇤ tel que r f (a ) = rg (a ) en un point


critique a est une simple condition nécessaire. On mène
ensuite une étude locale ou on donne un argument de
compacité pour justifier la présence d’un extremum.

Année 2023/2024 Lycée Louis-le-Grand – MP