MG Mef Monographie-Region-Bongolava 2014

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CENTRE DE RECHERCHES, D’ETUDES ET D’APPUI

A L’ANALYSE ECONOMIQUE À MADAGASCAR

MONOGRAPHIE
RÉGION BONGOLAVA

CREAM, février 2013


CENTRE DE RECHERCHES, D’ETUDES ET D’APPUI
A L’ANALYSE ECONOMIQUE À MADAGASCAR

MONOGRAPHIE
RÉGION BONGOLAVA

CREAM, février 2013


Monographie de la région d’Analamanga
<Contributeurs / crédit photo / cartes>
Monographie téléchargeable depuis<adresse internet>
Cream, février 2013
Préface

L’effectivité des 22 régions et l’élaboration imminente d’un Plan National de


Développement (PND) suscitent un besoin important d’information au niveau des
administrations nationales, régionales et locales et de tous les acteurs et parte-
naires de développement.

La connaissance des réalités régionales s’avère indispensable à l’élaboration


des politiques publiques d’où la nécessité d’élaborer la Monographie des 22
régions. La monographie présente une double fonction d’une part (i) elle donne
une vision générale de la région, à travers différentes caractéristiques (condi-
tions et potentialités physiques, économiques, aspect social, etc …) et suivant
des thèmes privilégiés dans l’étude ; et d’autre part (ii) elle constitue un instrument
indispensable aux opérateurs économiques, aux techniciens, aux responsables
et décideurs, notamment ceux au niveau des régions aux fins de l’élaboration
d’une stratégie harmonieuse de développement.

C’est dans ce contexte que le CREAM, de par sa mission relative au renfor-


cement des capacités des institutions chargée de la politique économique a
élaboré, en collaboration étroite avec la Direction Générale de l’Economie du
Ministère de l’Economie et de la Planification, la monographie pour les 22
régions.

Ladite monographie a été réalisée dans le respect des exigences scientifiques :

la capitalisation des études déjà effectuées ;

l’harmonisation des concepts, thèmes et indicateurs pour une possible comparai-


son des situations entre les régions ;

la collecte des informations qui ne figurent pas dans les annuaires statistiques
des services publics, ou qui nécessitent un traitement spécifique ,en amont ; et

le traitement des données et analyses de ces dernières.

Elle a donc fait l’objet d’une enquête et une approche participative a été privi-
légiée, impliquant dans toutes les phases de processus d’élaboration les respon-
sables régionaux et en particulier les Directions Régionales du Développement
Economique (DRDE).

La disponibilité d’une monographie pour chacune des 22 régions est une pre-
mière à Madagascar. Nous possédons ainsi une série de documents synthé-
tiques débouchant sur les potentialités économiques de chaque région. Les
monographies ont été validées au niveau des régions avec la participation
des responsables régionaux et des districts ainsi que des services déconcentrés
de l’Etat. Elles sont accessibles à tous sous divers formats, papier ou fichier
électronique. Les monographies en tant qu’outil de pilotage du développement
devront être mises à jour périodiquement d’autant plus que chaque niveau d’ad-
ministration (centrale ou régionale) aura à sa disposition les bases de données
y afférentes.

Elles se présentent sous des formes standardisées d’un certain nombre d’infor-
mations relatives à chacune des 22 régions permettant de connaitre leurs atouts
et défis de développement, et de les situer les unes par rapport aux autres.

Les bases sont jetées, nous encourageons ainsi son actualisation au niveau de
chaque région car cela va nous permettre, dans le moyen terme, d’alimenter le
système de suivi et évaluation des mises en œuvre de la PND, et de mesurer les
impacts des actions entreprises.
Sommaire

Chapitre I. Cadre physique et administratif 19


I.1. Situation géographique et cadre physique 21

I.1.1. Localisation géographique 21

I.1.2. Reliefs et paysages 21

I.1.3. Hydrologie 22

I.1.4. Pédologie 22

I.1.5. Géologie 23

I.1.6. Formation végétale 23

I.1.7. Climatologie 25

I.2. Cadre administratif 27

I.2.1. Généralités sur les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et


les Services Techniques Déconcentrés (STD) 27

I.2.2. Organisation administrative de la région de Bongolava 28

Chapitre II. La population 33


II.1. Etat de la population 35

II.1.1. Population totale 35

II.1.2. Caractéristique de la population 39

II.1.3. Niveau d’occupation de la population selon le milieu et le genre 40

II.1.4. Statut de la femme 40

II.1.5. Mouvements de population 41

II.1.6. Habitat 43

II.1.7. Pauvreté 45

Chapitre III. Organisation sociale et économique 47


III.1. Organisation de la société civile 49

III.1.1. Religion 49
III.1.2. Associations/Organisations non gouvernementales (ONG) 50

III.2. Cultures, sports et loisirs 51

III.3. Projets/programmes de développement 51

III.3.1. Le PDMO : 51

III.3.2. Le PNVA et le Programme Sectoriel Elevage 52

III.3.3. FERT (1991-2003) 52

III.3.4. Projet des Jeunes Entrepreneurs Ruraux (PROJER) 52

III.3.5. Le FID et le PSDR 52

III.3.6. Office régional de nutrition (ORN)/Seecaline: 53

III.3.7. ASA 53

III.3.8. BIOFLORA 53

III.4. Organismes d’appui 54

III.4.1. La chambre de commerce et d’industrie (CCI) 54

III.4.2. INSTAT BONGOLAVA 54

III.4.3. La Tranoben’ny Tantsaha 54

Chapitre IV. Secteurs sociaux 55


IV.1. Santé 57

IV.1.1. Accessibilité des centres de santé pour la majorité 59

IV.1.2. Le personnel de santé 61

IV.1.3. Services de santé offerts 63

IV.1.4. Accès aux services de santé 64

IV.2. Education 66

IV.2.1. Infrastructures scolaires de la région 66

IV.2.2. Accessibilité 69

IV.2.3. Personnels enseignants 71

IV.2.4. Fréquentation et performance scolaire 73

Chapitre V. Activités économiques 77


V.1. Caractéristiques de la population active 79

V.1.1. Niveau d’instruction 79

V.1.2. Répartition de la population active dans les différents secteurs d’activité 79


V.1.3. Niveau de salaire des femmes comparé à celui gagné par les maris 80

V.2. Infrastructures économiques 80

V.2.1. Infrastructures routières 80

V.2.2. Réseau électrique 81

V.2.3. Réseau de distribution d’eau 82

V.3. Secteur primaire 84

V.3.1. Agriculture 84

V.3.2. Elevage 87

V.3.3. Pêche et pisciculture 88

V.4. Secteur secondaire 89

V.4.1. Activités de transformation 89

V.4.2. Activité minière 89

V.5. Secteur tertiaire 91

V.5.1. Commerce 91

V.5.2. Transport et communication 93

V.5.3. Tourisme et hôtellerie – Artisanat 95

V.5.4. Banques et institutions financières 95

V.5.5. Autres services 96

Chapitre VI. Ressources financières de la région 99


VI.1. Subventions de l’Etat aux régions 101

VI.2. Autres sources de revenus des régions 101

VI.3. Budget des communes 102

Chapitre VII. Potentialités économiques de la région 105


VII.1. Atouts 107

VII.1.1. Potentiel agricole et qualité des terres cultivables 107

VII.1.2. Potentiel en ressources minérales 107

VII.1.3. Capital humain 107

VII.1.4. Accès à l’information 108

VII.1.5. Présence d’institutions financières 108

VII.1.6. Infrastructures économiques 108


VII.2. Contraintes et défis 109

VII.2.1. Réseau routier insuffisamment développé 109

VII.2.2. Dégradation de l’environnement 109

VII.2.3. Maîtrise de l’eau insuffisante 109

VII.2.4. Niveau d’instruction bas de la population active 109

VII.2.5. Pauvreté de la population et précarité des conditions de vie 109

VII.2.6. Insécurité 110

Annexe 1. Liste des communes de la région 114


Annexe 2. Démographie, accessibilité, marché et loisirs 116
Annexe 3. Réseau étéctrique, eau courante et sports 118
Annexe 4. Réseau de télécommunication, accès à l’information et securité 120
Annexe 5. Education-Primaire publique et Primaire privée 122
Annexe 6. Education-Secondaire publique et Secondaire privée 124
Annexe 7. Education: Lycée public et privé, Lycée technique publique et privée 126
Annexe 8. Santé: Accès aux soins et personel de santé 128
Annexe 9. Accessibilité maternité sans risque et structures sanitaires 130
Annexe 10. Production agricoles, de la pèche et aquaculture et artisanles 132
Liste des cartes

Carte 2. Délimitation géographique de la région de Bongolava 20


Carte 3. Découpage administratif et territorial 29
Carte 4. Température dans la région Itasy 111

Liste des graphiques

Graphique 1. Organigramme global de la région de Bongolava 32


Graphique 2. Répartition des communes selon l’existence de cantine scolaire au sein de
leurs EPP 67
Liste des tableaux

Tableau 1. Superficie totale du territoire par objectif d’aménagement 21


Tableau 2. Evolution de la superficie des écosystèmes naturels de la région (ha) 24
Tableau 3. Superficie des écosystèmes naturels de la Région Bongolava en 2005 (ha) 24
Tableau 4. Evolution de la superficie (ha) des types de formation végétal dans
la Région Bongolava entre 1993 et 2000 25
Tableau 5. Superficie (ha) des types de formation végétale dans la Région
Bongolava en 2005 25
Tableau 6. Structure de la population dans la région 35
Tableau 7. Répartition par milieux de résidence de la population 36
Tableau 8. Rapport de masculinité 36
Tableau 9. Fécondité des femmes âgées de 15 à 49 ans 37
Tableau 10. Indicateurs de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans 37
Tableau 11. Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active 38
Tableau 12. Taux d’alphabétisation des individus de 15 ans et plus par milieu 39
Tableau 13. Taux de vaccination, de prévalence et traitement de la fièvre et de
la diarrhée 39
Tableau 14. Taux d’activité selon le milieu et le genre 40
Tableau 15. Contrôle de revenu des femmes par rapport à ceux de son mari 40
Tableau 16. Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage 41
Tableau 17. Nombre de communes par district selon l’importance de la migration 41
Tableau 18. Nombre de communes selon les provenances des immigrants à
Analanjirofo 42
Tableau 19. Nombre de communes selon les causes de l’immigration vers Analanjirofo 42
Tableau 20. Type d’habitations des ménages 43
Tableau 21. Type de matériaux des murs extérieurs 44
Tableau 22. Type de matériaux du plancher 44
Tableau 23. Répartition des ménages selon le principal type de combustible utilisé 44
Tableau 24. Répartition des ménages selon la source d’éclairage 45
Tableau 25. Taux d’utilisation de latrines améliorées (ou mieux) 45
Tableau 26. Tableau 26: Taux de possession de certains biens par région de résidence45
Tableau 27. Ratio et intensité de pauvreté selon le milieu en 2005 et en 2010 46
Tableau 28. Nombre d’édifices cultuels d’obédience 49
Tableau 29. Infrastructures culturelles et sportives 51
Tableau 30. Tableau des infrastructures sanitaires publiques 58
Tableau 31. Tableau synthétique des formations sanitaires privées par district 58
Tableau 32. Distance par rapport à la formation sanitaire la plus proche 59
Tableau 33. Durée du parcours pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche 59
Tableau 34. Distance parcourue par la majorité de la population pour se rendre
au service de maternité le plus proche 60
Tableau 35. Répartition des communes par district selon la durée du parcours pour la
majorité pour se rendre
au service de maternité le plus proche 61
Tableau 36. Effectif du personnel soignant servant dans les CSB I et CSB II 62
Tableau 37. Répartition dans les communes des médecins et des Sages-femmes
en service dans les maternités 62
Tableau 38. Effectif par catégorie du personnel soignant œuvrant dans les centres de
santé publics de la Région Bongolava 63
Tableau 39. Situation du Planning Familial Public 63
Tableau 40. Situation du Planning Familial Privé 64
Tableau 41. Consultations dans les centres de soins publics en 2008 64
Tableau 42. Accès aux soins liés à l’accouchement 65
Tableau 43. Evènements liés à l’accouchement dans les maternités publiques en 2008 65
Tableau 44. Infrastructures scolaires publiques en 2007-2008 dans la Région
Bongolava 67
Tableau 45. Infrastructures scolaires privées en 2007-2008 dans la région de Bongolava
69
Tableau 46. Répartition des communes selon la distance pour la majorité de la population
de l’école primaire la plus proche dans la région de Bongolava 70
Tableau 47. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité
de la population pour rejoindre le collège le plus proche dans la région de Bongolava 70
Tableau 48. Effectifs des enseignants des EPP par district dans la région
de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008 71
Tableau 49. Effectifs des enseignants des écoles primaires privées par district
dans la Région Bongolava
durant l’année scolaire 2007-2008 72
Tableau 50. Effectif des enseignants dans les CEG, par district dans la région
de Bongolava 72
Tableau 51. Effectifs des enseignants des collèges privés par district
dans la région de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008 72
Tableau 52. Effectif des enseignants dans les lycées publics et privés par district
dans la Région Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008 73
Tableau 53. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les EPP
par district dans la région de Bongolava 73
Tableau 54. Tableau synthétique sur l’effectif des élèves dans les écoles
primaires privées par district dans la région de Bongolava 74
Tableau 55. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les CEG
par district dans la région de Bongolava 75
Tableau 56. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les Collèges
privés par district dans la Région Bongolava  75
Tableau 57. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les lycées publics
d’enseignement général
par district dans la Région Bongolava 76
Tableau 58. Effectif des élèves dans les lycées privés d’enseignement général
de la région 76
Tableau 59. Répartition par niveau d’instruction de la population active 79
Tableau 60. Proportion de femmes occupées dans les différents secteurs d’activité
à Bongolava 79
Tableau 61. Proportion d’hommes occupés dans les différents secteurs d’activité à
Bongolava 80
Tableau 62. Argent gagné par les femmes comparé à celui gagné par leurs maris ( %) 80
Tableau 63. Accessibilité/moyens de transport 81
Tableau 64. Electricité/Données structurelles 81
Tableau 65. Electricité/Données opérationnelles 82
Tableau 66. Eau /Données structurelles 83
Tableau 67. Eau/Données opérationnelles 83
Tableau 68. Surface cultivable/ cultivée 85
Tableau 69. Méthode culturales/engrais utilisés 85
Tableau 70. Classement des types de techniques utilisés selon leur importance 85
Tableau 71. Cultures pratiquées à des fins commerciales 86
Tableau 72. La production rizicole suivant les trois principales saisons de cultures 86
Tableau 73. La production de maïs et de manioc dans la région 87
Tableau 74. La production d’arachide et de haricot dans la région 87
Tableau 75. Part des cheptels porcin, ovin, caprin, volaille et bovin par district 88
Tableau 76. Existence de Cabinets vétérinaires/ Dépôt de produits vétérinaires
88
Tableau 77. Proportion des communes pratiquant pêche, rizipisciculture et pisciculture 88
Tableau 78. Activités de transformation 89
Tableau 79. Caractéristiques de l’exploitation minière par commune 91
Tableau 80. Infrastructures de commercialisation 92
Tableau 81. Collecte de produits agricoles 92
Tableau 82. Circuit commercial du produit phare 93
Tableau 83. Transport routier 93
Tableau 84. Réseaux de télécommunication 94
Tableau 85. Accès aux medias 94
Tableau 86. Service postal au niveau des communes 94
Tableau 87. Infrastructures hôtelières/agences de voyage 95
Tableau 88. Bilan des activités de l’URCECAM dans la Région Bongolava pour l’année
2008 96
Tableau 89. Répartition de l’octroi par type de crédit 96
Tableau 90. Disponibilité des services de proximité 97
Tableau 91. Allocations et niveaux d’exécution du budget de la région de Bongolava 101
Tableau 92. Niveaux d’exécution des budgets des communes de Fenoarivobe en 2008
103
Liste des abréviations et acronymes

BEPC Brevet de fin d’Etude du Premier Cycle


CEG Collège d’Enseignement Général
CEPE Certificat de fin d’Etude Primaire Elémentaire
CHD Centre Hospitalier de District
CHRR Centre Hospitalier de Référence Régionale
CHU Centre Hospitalier Universitaire
CiSco Circonscription Scolaire
CNaPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CREAM Centre de Recherche, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à Madagascar
CSB Centre de Santé de Base
CTD Collectivité Territoriale Décentralisée
DREN Direction Régionale de l’Education Nationale
EDS Enquête Démographique et de Santé
EF Education Fondamentale
EPM Enquête Permanente auprès des Ménages
EPP Ecole Primaire Public
FM Fréquence Modulation
FRAM- Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra
INSTAT Institut National de Statistique
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
ONE Office National de l’Environnement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PAM Programme Alimentaire Mondiale
PIP Programme d’Investissement Public
PRD Plan Régional de Développement
PROSPERER Programme de soutien aux pôles de micro – entreprises rurales
et aux économies régionales
RIP Route d’Intérêt Provincial
RN Route Nationale
RNA Recensement National Agricole
STD Service Territorial Déconcentré
UNFPA United Nations Fund for Population and
VPEI Vice-Primature Chargé de l’Economie et de l’Industrie
ZAP Zone d’Activité Pédagogique
INTRODUCTION

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l`atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Déve-
loppement (OMD), Madagascar a opté pour une approche, misant sur le développement durable
et équilibré, sur toute l`étendue du territoire. Conformément à cette vision, les Autorités ont mis en
place un nouveau découpage territorial, appelé « Région » ; afin de mieux définir les stratégies et
bien cerner les populations cibles. C`est ainsi que les 22 Régions ont été instituées. En général, une
région est composée de deux ou plusieurs districts avoisinants, ayant des intérêts économiques et/
ou sociaux communs.

Peu après la mise en place effective des 22 Régions, des besoins accrus d`informations se font
sentir, surtout dans l`élaboration des plans régionaux de développement. La connaissance des
réalités régionales s`avère cruciale, plus particulièrement en vue de l`évaluation des ressources
tant humaines que physiques disponibles ainsi que les contraintes à lever. En effet, il existe très peu
d`informations en cohérence avec les zones nouvellement créées et celles existantes ne coïncident
pas souvent avec le nouveau découpage. C`est pour répondre a ces besoins et pallier a cette lacune
que le CREAM se propose d`élaborer en 2009, des monographies régionales pour chacune des
22 régions et ceci en collaboration étroite avec la Direction des Méthodes et de la Planification
(DMP) de la Vice-Primature chargée de l`Economie et de l`Industrie (VPEI), du Ministère de l`Intérieur
(MI), du Ministère de la Décentralisation (MD) et la Vice-Primature chargée du Développement et de
l`Aménagement du Territoire (VPDDAT)

Sans être une nouveauté1 , la Monographie régionale reste un instrument de prise de décision, en
étant un outil de planification par excellence, notamment dans l`administration du territoire, dans la
gestion économique et sociale, dans les plaidoyers et négociations et dans la mobilisation sociale.
Sans prétendre être exhaustive a toute utilité, elle constitue un bon cadre de référence et une base
de données assez précise où chaque responsable régional puisse exploiter et utiliser a bon escient
les informations nécessaires. A court terme, sinon pour les besoins du quotidien, elle est utile pour
mieux cerner les objectifs, mieux déterminer les priorités, mieux diriger les interventions et mieux
apprécier les impacts socio-économiques des politiques publiques adoptées. A terme, la Monogra-
phie régionale va initier les Responsables régionaux dans la logique « Connaître – Mobiliser – Agir
» menant vers une «région entrepreneur» en vue de soutenir une économie à forte croissance et
réduire la pauvreté.

Dans l’élaboration de ce document, le CREAM a adopté une approche participative, itérative et pro-
gressive, impliquant dans toutes les phases du processus les Responsables régionaux et en particu-
lier les Directions Régionales de l’Economie (DRE). A part les travaux de compilation des documents
à caractère monographique régional existants et des consultations réalisées au niveau de quelques
régions, une opération de collecte de données a été réalisée en 2009, et ceci en concertation avec
la Direction Générale de l`Economie et la Direction Générale de l`INSTAT (Institut National de la
Statistique). L`objectif étant de collecter les données qui ne figurent pas dans les documents existants

1 Différentes études monographiques existent déjà. Elles se différencient entre elles par les thèmes abordés et
ou les annuaires statistiques courantes et celles qui requièrent une mise à jour périodique. La période
de référence de l`enquête a été l`année 2008 et l`unité statistique enquêtée a été les Districts.
L`analyse des données et la rédaction du rapport ont été effectuées par l`équipe du CREAM et le
document est publié après un processus de validation aux niveaux national et régional.

Ce document est subdivisé en sept chapitres, dont le premier présente le cadre physique et admi-
nistratif de la région en question. Viennent ensuite les chapitres 2 et 3 sur la population et les orga-
nisations sociales qui vont étayer, entre autres, la structure de la population et son organisation. Le
chapitre 4 concerne les secteurs sociaux de la Région, plus particulièrement les offres disponibles
dans les secteurs de l`éducation et de la santé. Mis à part l`inventaire des infrastructures de dévelop-
pement existantes, le chapitre 5 va développer les différentes activités économiques de la Région.
Le chapitre 6 évalue les ressources financières de la Région et le chapitre 7 résume les atouts et
contraintes à lever dans la réalisation des objectifs mentionnés ci-dessus. Enfin, en annexe de ce
rapport se trouve, une base de données détaillées par commune de quelques variables, pour des
besoins de suivi-évaluation et de mises à jour ultérieures.
Chapitre I
Cadre physique et administratif
BETSIBOKA
¯
(
!

MELAKY

ANALAMANGA

(
!

( Fenoarivobe
!

!
( Tsiroanomandidy

!
(
ITASY
(
!

(
!
0 25 50
(
!
MENABE Km

LEGENDE (
!
!
( Chef Lieu de Région
(
! ! Chef Lieu de District
(
VAKINANKARATRARN
RIP
Région Bongolava
Limite District
AMORON'I Régions limitrophes
MANIA
Source : FTM 2000
Carte 2. Délimitation géographique de la région de Bongolava
I.1. Situation géographique et cadre physique

I.1.1. Localisation géographique

La région de Bongolava fait partie du Moyen-Ouest du faritany d’Antananarivo. Elle est bordée à
l’Ouest Nord-Ouest par le faritany de Mahajanga, région du Melaky, district de Morafenobe, et
d’Ambatomainty (à 667 km du bord de la mer de Maintirano), au Sud-Est par la région d’Anala-
manga district d’Ankazobe, à l’Est par la région de l’Itasy, au Sud par celle du Vakinankaratra,
district de Betafo, et à l’Ouest Sud-Ouest par la région du Menabe, district de Miandrivazo.

Elle est limitée par les coordonnées géographiques suivantes : entre 17,76° et 19,46° de latitude
sud, entre 45,48° et 47,08° de longitude Est.

Le chef-lieu de région, Tsiroanomandidy, se situe à 219 km d’Antananarivo. La région de Bongo-


lava comprend deux districts. Le district de Tsiroanomandidy qui s’étend sur 10 199 km² et celle de
Fenoarivobe qui couvre 7 784 km². La région de Bongolava s’étend sur une superficie totale de 17
983 km². Tsiroanomandidy est reliée au chef-lieu de région d’Antananarivo par la route nationale
n°1. La RN1 bis la relie au district de Morafenobe, d’Ambatomainty et de Maintirano de la région
de Majunga.

Tableau 1. Superficie totale du territoire par objectif d’aménagement


Unité : Ha
Aménagement Agro-Sylvio-Pas-
Protection Restauration Reboisement Total
durable torale
Tsiroanomandidy 80 391 18 204 36 462 59 250 825 551 1 019 858
Fenoarivobe 30 615 38 241 7 248 71 014 631 318 778 436
Total région 111 006 56 445 43 710 130 264 1 456 869 1 798 294
Source : Zonage forestier régional 2009/BE SOMEAH

I.1.2. Reliefs et paysages

La géomorphologie générale de la région est marquée par des surfaces d’aplanissement résultant de
l’altération profonde des migmatites ou des gneiss d’âge précambrien. Ceux-ci se trouvent, sur de
vastes étendues, découpées en croupes de largeur variant entre 150 m et plus de 900 m selon le degré
d’érosion régressive des cours d’eau. Partout s’étendent de larges étendues de plateau succédées
par des vallons et des thalwegs bien hiérarchisés.

L’altitude s’abaisse rapidement à 1 500 m du Tampoketsa de Fenoarivobe à 800 m sur les marges
occidentales. Au sommet du relief on trouve des sols ferralitiques rajeunis. Sur les versants, avec
des fréquents glissements de terrains, on assiste à la formation de « lavaka » qui évolue de manière
régressive jusqu’à ce qu’il soit stabilisé. Sur les bas fonds, le relief est composé de vastes surfaces
planes associées à un sol hydromorphes.

23
I.1.3. Hydrologie

Une importante partie des principaux fleuves de Madagascar traverse la région de Bongolava,
entre autres :

–– la Mahajilo et ses affluents (la Mania, la Kitsamby, la Sakay qui traverse la commune d’Anka-
dinondry Sakay, limite orientale de la sous-préfecture de Tsiroanomandidy) ;

–– la Manambolo et ses affluents dans la région du Bongolava.

Le fleuve de Manambolo passe à Tsiroanomandidy. Le Kiranomena qui prend sa source à Fira-


vahana traverse Fenoarivobe. Le Sandrozo traverse Kiranomena et Tsinjoarivo et se jette dans le
Manambolo.

I.1.4. Pédologie

La région de Bongolava est caractérisée par la dominance de sols ferralitiques et de sols alluviaux
de faible étendue :

–– une grande partie de la région est couverte par des sols ferralitiques1. Ces derniers sont
compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés, ils peuvent
supporter le maïs et le manioc. Ils peuvent également se prêter à la culture de pomme de terre
et à l’arboriculture ;

–– par contre, les sols alluviaux n’occupent qu’une place restreinte et se rencontrent surtout dans
les cuvettes. Dans le Moyen-Ouest, ils sont essentiellement réservés à la riziculture.

Les sols de la région de Bongolava se dégradent rapidement, surtout ceux aux alentours de Tsiroano-
mandidy à cause de leur exploitation continue au fil des années et nécessitent en conséquence des
apports d’amendements tant minéraux qu’organiques.

Les sols de tanety en table, sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en géné-
ral de bons rendements aux cultures pluviales. Mais la faible profondeur de l’horizon organique
nécessite un apport d’engrais. Ils sont de deux types :

–– soit du type ferralitique brun jaune développés sur les surfaces d’aplanissement ;

–– soit du type ferralitique brun rouge formés à partir des glacis.

Ce terroir de plateaux à forte dominance en graminée (Heteropogon contortus) subit de façon chro-
nique des feux de brousse.

Les sols de bas fonds sont du type hydro morphes minéraux à moyennement organiques aptes avant
tout à la riziculture irriguée, puis aux cultures de contre saison (légumineuses, cultures maraîchères
et fourragères), sous réserve d’une possibilité d’irrigation.

1. Ils sont d’évolutions très diverses, allant des argiles latéritiques, relativement fertiles, jusqu’aux cuirasses des Tam-
poketsa, imperméables, dépouillées d’éléments utiles, crevassées de lavaka.

24
I.1.5. Géologie

Le sous-sol de la région, de par sa situation sur la bordure Nord-Ouest des Hautes Terres
Centrales, est généralement constitué de :

–– granites et migmatites du Tampoketsa (Nord) ;

–– infra-graphite du groupe Ambodiriana, caractéristique du Moyen Ouest de la province


d’Antananarivo.

Sur ce sous-sol, des formations diverses se sont constituées :

–– les hautes pénéplaines latéritiques ou hautes surfaces d’érosion non installées sur roches
acides ;

–– les pénéplaines latéritiques en surface d’aplanissement d’altitude moyenne sur socles acides.
Ces formations caractérisent la partie Ouest de la Province dont l’altitude varie de 800 à
1 000 mètres ;

–– le relief granito-gneissique à enclave basique éparse sur hautes terres latéritiques ondulées ;

–– les cuvettes et plaines alluviales : les cuvettes lacustres qui sont dues à des activités
volcaniques, des coulées de lave ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que des eaux qui
s’accumulaient en arrière. Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre elles. Ces zones
d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation
humaine ;

–– les plaines alluviales le long des fleuves généralement aménagées en rizières.

Ce sous-sol est aussi riche en pierres précieuses, notamment l’or, le cristal et la tourmaline. Leur
exploitation demeure jusqu’à maintenant informelle et artisanale.

I.1.6. Formation végétale

La région de Bongolava est une région dont la couverture végétale est très faible, et est surtout
caractérisée par des formations graminéennes ou savanes.

Presque tout le Moyen Ouest est constitué de savanes herbeuses à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Hete-
ropogon contortus (Danga). Ce sont des zones utilisées comme zone d’élevage extensif.

Dans les bas-fonds, on rencontre des marais à joncs et parfois à Viha. Quelques vestiges de forêts
rupicoles ou forêts galeries qui sont en phase de disparition à cause de passages répétés de feux
de brousse.

a) Superficie des écosystèmes naturels

En 2000, les écosystèmes naturels de la Région Bongolava occupent 95,22 % de la superficie total
de la région dont : 88,85 % de formations herbacées, 5,90 % de formations forestières et 0,47 %
de plans d’eau.

25
Tableau 2. Evolution de la superficie des écosystèmes naturels de la région (ha)
Unité : Ha et en %
1993 2000
Type d’écosystèmes
Superficie (ha) % région Superficie (ha) % région
Forêts ripicoles 102 221 5,94 % 92 817 5,39 %
Forêts denses sèches 677 0,04 % 614 0,04 %
Plan d’eau 10 915 0,63 % 8 153 0,47 %
Total 113 814 6,61 % 101 584 5,90 %
Savane et/ou pseudo steppes 1 562 040 90,77 % 1 529 040 88,85 %
Source : ONE-2006 (Traitement d’image landsmål 7 1993 et 2000)

Le traitement d’image effectué consiste à comparer deux images de différentes périodes en se


référant aux classes IEFN. Le filtre utilisé est de 1 ha (Echelle régionale). Les classes de forêts rete-
nues sont Forêts ripicoles, Forêts sèches, Peuplement d’Eucalyptus

Tableau 3. Superficie des écosystèmes naturels de la Région Bongolava en 2005 (ha)


Unité : ha
Types d’écosystèmes/habitats
Tsiroanomandidy Fenoarivobe Région % région
naturels
Forêt Humide 1 966 1 227 3 243 0,19 %
Forêt sèche de l’Ouest 5 951 38 323 44 274 2,57 %
Plan d’eau 821 656 1 477 0,09 %
Zones Humides, marécages 9 525 4 726 14 250 0,83 %
Total 18 262 44 981 63 243 3,67 %
Formations herbacées 921 354 712 643 1 633 997 94,95 %
Source : Atlas de la végétation de Madagascar – 2007 (Déclinaison des données par ONE)

L’atlas de la végétation de Madagascar a été élaboré à partir de traitement des images satelli-
taires et des techniques de la télédétection disponibles les plus récentes afin de déterminer l’éten-
due actuelle de tous les types de végétation. La classification de la végétation est basée sur la
connaissance scientifique de la diversité des plantes de Madagascar, leur distribution ainsi que le
statut de conservation de leurs habitats.

En 2005, d’après les données de cet atlas, les écosystèmes naturels de la Région Bongolava occu-
paient 98,63 % de la superficie total de la région dont : 94,95 % de formations herbacées, 2,76 %
de formations forestières et 0,09 % de plans d’eau, et de 0,83 % de zones humides, marécages.

b) Typologie des formations végétales


En 2000, les résultats du traitement d’images satellites font état de 3,74 % de la superficie totale de
la région occupée par les surfaces à vocation agricole, dont 3,31 % de type mosaïque de culture
et 0,43 % de rizières.

26
Tableau 4. Evolution de la superficie (ha) des types de formation végétal dans la Région Bongolava entre 1993 et 2000

Unité : ha
Type de végétation Superficie 1993 (ha) % région Superficie 2000 (ha) % région
Forêt ripicoles 102 221 5,94 % 92 817 5,39 %
Forêt denses sèches 677 0,04 % 614 0,04 %
Peuplement d’Eucalyptus 62 0,00 % 58 0,00 %
Mosaïque de cultures 38 390 2,23 % 56 913 3,31 %
Savane et/ou pseudo steppes 1 562 040 90,77 % 1 529 040 88,85 %
Rizières 6 220 0,36 % 7 321 0,43 %

Source : Traitement d’image landsmål 7 (1993-2000) – ONE

En 2005, d’après les données de l’Atlas de la végétation de Madagascar, les types de formations
végétales retenus sont les forêts humides, les forêts sèches de l’Ouest, les mosaïques de cultures,
les mosaïques de formations herbeuses et boisées de plateau, et les mosaïques de formations
herbeuses boisés-formations buissonnantes.

Ainsi, 60,62 % des forêts humides se trouvent dans le chef-lieu du district de Tsiroanomandidy,
tandis que 86,54 % des forêts sèches de l’ouest se trouvent dans le district de Fenoarivobe.

Tableau 5. Superficie (ha) des types de formation végétale dans la Région Bongolava en 2005
Types de formation végétale Tsiroanomandidy % Fenoarivobe % Total % région
Forêts Humides 1 966 60,62 % 1 277 39,38 % 3 243 0,19 %
Forêts sèches de l’Ouest 5 961 13,46 % 38 323 86,54 % 44 284 2,57 %
Mosaïques de cultures 9 771 41,62 % 13 704 58,38 % 23 475 1,36 %
Mosaïques formations herbeuses-
782 314 57,27 % 583 645 42,73 % 1 365 959 79,37 %
formations herbeuses boisées de plateau
Mosaïques formations herbeuses
139 040 51,87 % 128 998 48,13 % 268 038 15,58 %
boisés-formations buissonnantes
Total 939 042 55,08 % 765 946 44,92 % 1 704 988 99,07 %
Source : Atlas de la végétation de Madagascar – 2007 (Déclinaison des données par ONE)
En termes d’occupation des sols, ce sont les formations herbacées qui couvrent les 94,95 % de la
superficie totale de la région, tandis que les formations forestières et les mosaïques de cultures
n’occupent respectivement que 2,76 % et 1,36 % de la superficie totale.

I.1.7. Climatologie

a) Température
La région de Bongolava fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres.

Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20 °C. L’année
comporte deux saisons bien individualisées, l’une pluvieuse (saison humide et chaude), de novembre
à mars avec une température qui varie de 20 °C à 30 °C et l’autre fraîche et sèche de mi-avril à
mi-octobre de température 13 °C à 26 °C et même plus. Il y existe de nombreux sous-climats.

27
Les températures moyennes annuelles varient aussi avec l’altitude, les plus élevées sont observées sur
le versant occidental où la nébulosité est réduite et l’ensoleillement intense.

b) Pluviométrie
La tendance observée à Tsiroanomandidy donne un total de précipitations de 1 496,5 mm en
104 jours, avec un maximum de 308 mm, en janvier et un minimum de 7,8 mm en août. La
sécheresse est beaucoup plus marquée de mai à septembre.

Il y a lieu de mentionner une décroissance de précipitations en allant d’Est en Ouest. Les


températures ne présentent pas trop de risque pour les diverses spéculations agricoles.

Les précipitations annuelles ne présentent pas de grande différence sur les données pendant une
période de 20 ou 30 ans. C’est la répartition dans l’année qui comporte parfois des mois secs trop
longs au début de la saison, ne permettant pas ainsi un bon démarrage de la campagne agricole,
surtout pour les rizicultures de bas fonds.

La dégradation de l’environnement (déforestation, feux de brousse successifs augmentant les


coefficients de ruissellement des bassins versants et réduisant le taux d’infiltration) a des conséquences
négatives sur l’Agriculture. D’une part, elle augmente les risques d’inondation pour une même
quantité de pluies ; d’autre part, elle réduit les périodes d’écoulement des rivières qui normalement
jouent le rôle d’appoint pour le démarrage d’une campagne en cas de retard des premières pluies
utiles.

En effet, en 2008, l’on a recensé lors de l’enquête monographique 160 ha de forêt détruite sur les
8 460 ha de forêt existante.

L’alternance d’une saison sèche au cours de laquelle l’irrigation est toujours nécessaire et une saison
humide où l’eau abonde concède une place importante à la protection de l’environnement et à la
maîtrise de l’eau dans la région de Bongolava. La région pourrait ainsi davantage produire toute
une gamme de produits alimentaires susceptibles de constituer une nourriture équilibrée pour ses
populations. D’autant plus que les variations de microclimat font que la province présente toute
une gamme de possibilités en matière agronomique, en commençant par les espèces typiquement
tropicales (manguiers, letchis, papayers…) dans la zone du Moyen Ouest.

c) Cyclones
De par son relief, la région de Bongolava est protégée des aléas climatiques et les dégâts cyclo-
niques sont presque mineurs. En effet, seules des fortes précipitations et des vents abondants, consé-
cutifs au passage d’un cyclone dans les régions environnantes avaient provoqué des dégâts sur les
habitations, terrains de culture et les infrastructures routières (entre autres lors des passages des
cyclones GAFILO, ELITA et GERALDA)

28
I.2. Cadre administratif

I.2.1. Généralités sur les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les


Services Techniques Déconcentrés (STD)

a) Définition d’une CTD


Une Collectivité territoriale décentralisée est une portion du territoire national dans laquelle
l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy dirige l’activité régionale et locale
en vue de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique et
technologique de sa circonscription. Elle assure, avec le concours de l’Etat, l’aménagement du
territoire, la protection de l’environnement, la sécurité publique et l’administration, l’amélioration du
cadre de vie ainsi que la préservation de son identité. Elle est dotée de la personnalité morale et de
l’autonomie financière2.

b) Régions et services déconcentrés de l’Etat


La loi de 20043 portant sur la création des 22 régions de Madagascar a défini ces dernières à la
fois en collectivités territoriales décentralisées et en circonscriptions administratives.

En tant que Collectivités Territoriales Décentralisées, elles disposent de la personnalité morale, de


l’autonomie financière et s’administrent librement par des Conseils région aux élus. En tant que cir-
conscriptions administratives, les régions regroupent l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat
au niveau régional. Le Chef de région est à la fois le premier responsable de l’exécutif régional et
le représentant de l’Etat dans sa circonscription.

Le Chef de région est une personnalité élue selon les conditions et les modalités fixées par les lois
et règlements4.

c) Les districts
Le décret de création5 des districts stipule : « le district est une circonscription administrative
relevant de la région dont les limites territoriales coïncident avec celles des anciennes
sous-préfecture, ex-Fivondronampokontany. Il comprend un ou plusieurs arrondissements adminis-
tratifs ».

La liste des fonctionnaires pouvant occuper le poste de Chef de district et des adjoints est arrêtée
par le Ministère de l’Intérieur.
2. Loi n° 94-008 du 26 avril 1995 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des
collectivités territoriales décentralisées (J.O. n° 2304 du 05.06.95, p. 1197 vm et 1247 vf, Edition spéciale
3. Décret n° 2004-859 du 17 novembre 2004 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attribu-
tions des régions en application des dispositions transitoires de la loi n° 2004-001 du 17 juin 2004 relative au régions.
(J.O. n° 2951 du 17 janvier 2005, page 2224)
4. Décret n° 2004-859 du 17 novembre 2004 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attribu-
tions des régions en application des dispositions transitoires de la loi n° 2004-001 du 17 juin 2004 relative au régions.
(J.O. n° 2951 du 17 janvier 2005, page 2224)
5. Décret N° 2005-012 du 11 janvier 2005 portant création des districts et des arrondissements administratifs. (J.O. n°
2957 du 28 février 2005, page 2693)

29
d) Les communes
Elles sont définies comme les collectivités territoriales de base.

e) Les fokontany
Le fokontany est une subdivision du territoire de la commune. Le comité du fokontany dirigé par son
président est l’auxiliaire du Chef d’arrondissement, dans ses attributions administratives et fiscales6.

Les CTD sont dotées de l’assemblée délibérante dénommée Conseil (Conseil régional pour les
régions ; Conseil Municipal pour les communes urbaines ; Conseil Communal pour les communes
rurales) et d’un Bureau exécutif.

I.2.2. Organisation administrative de la région de Bongolava

a) Découpage administratif et territorial


La région de Bongolava comporte deux districts ; celui de Tsiroanomandidy et celui de Fenoarivobe.

Le district de Tsiroanomandidy comprend 18 communes elles-mêmes subdivisées en 212 fokontany.


Le district de Fenoarivobe quant à lui comprend 8 communes et 101 fokontany.

Chaque commune de la région enregistre en moyenne 12 fokontany par commune, certaines de


plus grandes tailles que les autres en comptent plus d’une vingtaine à l’instar de la commune
d’Ankadinondry Sakay, de Tsiroanomandidy-Fihaonana et de Firavahana avec respectivement
22,s20 et 26 Fokontany.

6 Décret n°97-1247 portant création de la structure administrative de base dénommée « Fokontany » et fixant son orga-
nisation, Journal Officiel du 27 avril 1998

30
BETSIBOKA
¯
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MELAKY !
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Ambohitromby
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Mahajeby
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Ambatomainty !
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Kiranomena
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Tsinjoarivo (
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Fenoarivobe !
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Fierenana Ankerana
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Avaratra
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Soanierana Firavahana
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Bevato Maritampona !
(
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Androtra !
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Tsiroanomandidy !
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Miandrarivo Tsinjoarivo !
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Belobaka
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Mahasolo !
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Maroharona 0 25 50
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LEGENDE
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!
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! ! Chef lieu de!(District
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VAKINANKARATRA
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( Chef Lieu de Commune !
(

Région Bongolava
Limite District
Limite Communale
AMORON'I Régions limitrophes
MANIA
Source : FTM 2000
Carte 3. Découpage administratif et territorial

31
b) Les Services Territoriaux Déconcentrés
Les services territoriaux déconcentrés sont les représentants des ministères du Gouvernement cen-
tral au niveau régional. Ils ont pour mission de mettre en œuvre la politique de leurs ministères
respectifs. Ils assurent la fonction de relais du ministère central à un niveau plus rapproché de ses
administrés. Ils rendent comptent au ministère du niveau central sur l’exécution de leur mission au
niveau régional.

Liste nominative des services territoriaux déconcentrés dans la Région Bongolava (à vérifier par DRE):

Les Directions régionales


1. Direction régionale du Développement Rural ;
2. Direction régionale de l’Education Nationale
3. Direction régionale de la Santé Publique ;
4. Direction régionale de l’Environnement et des Forêts ;
5. Direction régionale de l’Economie ;
6. Direction régionale des Travaux Publics et de la Météorologie ;
7. Direction régionale de la Jeunesse et de Loisir ;
8. Direction régionale du Sport
9. Direction régionale de la Population et des Affaires Sociales ;
10. irection régionale de la Culture et du Patrimoine ;
11. Direction régionale duTourisme et de l’Artisanat ;
12. Direction régionale du Commerce ;
13. Direction régionale de la Communication ;
14.Direction régionale du Transport.

Les autres services déconcentrés


1. Gendarmerie Nationale ;
2. Délégation de Circonscription Pénitentiaire ;
3. Trésorerie General ;
4. Recettes de Douanes ;
5. Service régionale de la Solde et de Pension ;
6. Service régional de l’Exécution Budgétaire ;
7. Service régional du Travail et des Lois Sociales ;
8. Service régional de la Fonction Publique ;
9. Service régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ;
10. Service régional de la Décentralisation ;
11. Service régional de la Topographie et de la Propriété Foncière ;
12. Service régional de l’Aménagement du Territoire ;
13. Service Medico Social.

32
Quelques exemples de services techniques déconcentrés présents dans la région

Direction régionale du Développement Rural


Le Ministère de l’Agriculture est représenté par la Direction régionale du Développement
Rural de Bongolava (DRDR). Ayant son siège à Tsiroanomandidy, elle coiffe les deux dis-
tricts de la région, à savoir Tsiroanomandidy et Fenoarivobe.

Les objectifs de la DRDR sont en rapport avec les sept thèmes de la Politique Agricole et Alimentaire
du Ministère mais les efforts sont axés essentiellement sur les deux premiers qui constituent le fonde-
ment même de cette politique à savoir :

• l’augmentation de la production et des revenus des paysans ;

• la professionnalisation des producteurs pour accomplir sa mission, la DRDR de Bongolava


s’appuie sur la structure existante au sein du Ministère.

Direction régionale de l’Environnement et des Eaux et Forêts ;

La Direction régionale de l’Environnement et des Forêts représente le Ministère à l’échelon régio-


nal. Il opère dans les deux districts de la région de Bongolava. Elle assure l’exécution des actions
relatives à la gestion des ressources forestières telles qu’il est mentionné dans la politique sectorielle
forestière de l’Etat.

Direction régionale de l’Education Nationale

La Direction régionale de l’Education Nationale (DREN) représente le Ministère à l’échelon régional

Ministère de la sécurité intérieure et Secrétariat d’Etat en charge de la gendarmerie

En matière de sécurité publique, la région de Bongolava7 dispose de :

–– 01 Groupement de la Gendarmerie Nationale ;

–– 02 Compagnie de la Gendarmerie Nationale ;

–– 08 Brigade la Gendarmerie Nationale ;

–– 10 Postes Avancés ;

–– 01 Commissariat de Police ;

–– 04 Postes Fixes ;

–– 02 Forces de Développement (11e Compagnie B et 111e Compagnie C) ;

–– 01 Détachement Force de Développement ;

–– 100 Détachement Autonomes de Sécurité (DAS) ;

–– 1570 Quartiers mobiles : à raison de 5 quartiers mobiles par fokontany.

La Direction régionale de la Jeunesse, du Sport et de la Culture de Bongolava

La direction régionale est chargée de représenter le ministère au niveau de la région. Elle a pour
mission de mettre en œuvre la Politique Nationale de la Jeunesse, la Politique Nationale des Sports
et le Politique Culturelle Nationale au niveau de région.
7 Source : TBE Bongolava – édition 2008

33
Ces politiques visent :

–– à promouvoir la diversité culturelle et à renforcer la solidarité nationale en encourageant la


participation des jeunes dans le processus de développement de Madagascar et aussi dans
l’atteinte du niveau international en matière de sport ;

–– rendre les Malagasy encore plus fiers de leur pays, de forger l’esprit et la mentalité par
l’éthique sportive pour une meilleure mode de vie et de faciliter l’insertion des jeunes dans la
vie active conjointement avec es autres politiques sectorielles.

Graphique 1. Organigramme global de la région de Bongolava

REGION DE BONGOLAVA

Services Techniques
Déconcentrés

District de District
Tsiroanomandidy de Fenoarivo Be

18 communes 8 communes

212 fokontany 101 fokontany

34
Chapitre II
La population
36
II.1. Etat de la population

Ainsi que l’a précisé la Conférence des Nations-Unies sur la population, « pour être réalistes,
les politiques, les plans et les programmes de développement doivent tenir compte des liens
inextricables qui unissent la population, les ressources, l’environnement et le développe-
ment ». La population est donc, par ses actions, l’acteur principal d’un développement sou-
tenable et durable. L’étude de son effectif, de sa structure et de ses conditions de vie permet
de déterminer sa capacité en termes de ressource humaine et les possibilités de croissances
économiques. La connaissance de l’état de la population permet également de connaître
les efforts à entreprendre afin de réduire la pauvreté et soutenir le développement1.

II.1.1. Population totale

La région de Bongolava représente 6,8 % du total de la province d’Antananarivo et 1,7 % de la


population totale de Madagascar. La distribution de la population dans la région est cependant
inégale, une grande concentration de la population se trouve dans le chef-lieu de district de
Tsiroanomandidy ; soit 68 % de la population totale de la région. Par ailleurs, si la densité
globale de la population au niveau de la région est de l’ordre de 26 habitants au km², celle de
Tsiroanomandidy atteint 32 habitants au km2 contre 18 habitants au km2 pour Fenoarivobe.

Une telle situation pourrait provenir des caractéristiques physiques et géographiques propres à
chaque district et en étroite relation avec la diversité des modes d’organisation économique.

Tableau 6. Structure de la population dans la région


Unité: %
Part dans la Population de la Part dans la population totale
District Densité hab. /km²
Région Bongolava de Madagascar
Fenoarivobe 31,7 0,55 18
Tsiroanomandidy 68,3 1,19 32
Région Bongolava 100 1,74 26
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

a) Evolution de la population
La tendance de l’évolution démographique dans la région fait état d’un accroissement rapide de la
population, plus important à Tsiroanomandidy qu’à Fenoarivobe.

b) Taille des ménages


La taille moyenne des ménages est de 4,8 personnes dans la région de Bongolava (EPM 2010),
chiffre qui équivaut à la moyenne nationale de Madagascar. Les ménages ruraux sont plus larges
que ceux urbains (4,7 contre 4,9) au niveau de la région.

1 Nations Unies, 1984, « Rapport de la conférence internationale sur la population, 6-14 août 1984 », New York, 109 p.

37
c) Composition et répartition
Répartition par milieu (urbain, rural) de la population

A l’instar de la répartition au niveau national, les données de l’EPM 2010 montrent que 88,3 % de
la population de Bongolava vivent en milieu rural2 soit 8,6 points de plus que la moyenne nationale
(79,7 %). La part de la population qui vit en milieu urbain est de ce fait très faible (11,7 %) et est
très inférieure à la moyenne nationale (20,3 %).

Tableau 7. Répartition par milieux de résidence de la population

Unité: %
Population urbaine Population rurale Total
Bongolava 11,7 88,3 100,0
Madagascar 20,3 79,7 100,0

Source : INSTAT/DSM/EPM-2010

Répartition par genre de la population

Toujours selon l’EPM 2010, la population malgache est plus de dominante féminine (50,5 %) que
masculine (49,5 %). Ainsi, le rapport de masculinité, défini comme étant le nombre d’hommes pour
100 femmes, au niveau national est de 98 %. La Région Bongolava fait exception car figure parmi
les régions où le nombre d’hommes est supérieur à la moyenne nationale, soit 100,6 %. Que ce
soit en milieu rural ou en milieu urbain, le taux de masculinité de la région est toujours supérieur à
la moyenne nationale.

Tableau 8. Rapport de masculinité

Unité : %
Milieu
Région
Urbain Rural Ensemble
Bongolava 103,8 100,1 100,6
Madagascar 97,1 98,3 98,0

Source : INSTAT/DSM/EPM2010

d) Croissance démographique
Natalité et fécondité

En émettant l’hypothèse que les conditions démographiques, économiques et sociales restent iden-
tiques aux conditions actuelles, selon le Rapport principal de l’EDS-IV 2008-2009, une femme de la
région de Bongolava âgée de 15 à 49 ans aura, en moyenne, 3,8 enfants au cours de sa vie. Cet
indice est très inférieur à la moyenne nationale de 4,8 enfants pour cette tranche d’âge.

Si l’on compare l’ISF avec le nombre d’enfants nés vivants des femmes de 40 à 49 ans3 (5,4
enfants), l’écart est suffisamment important pour indiquer une baisse de la fécondité.

2 L’enquête EPM 2010 donne une délimitation des localités urbaines et rurales en classant les localités urbaines comme
étant les communes qui sont chefs lieu de leur district d’appartenance.
3 Correspond au nombre moyen de fécondité des femmes qui ont atteint la fin de leur vie féconde.

38
Pour ce qui est de la natalité, l’âge médian de la première naissance est de 20,2 ans pour la région,
et l’intervalle inter génésique (nombre médian de mois écoulés depuis la naissance précédente) est
de 29,4 mois. En général, ce sont les intervalles inférieurs à 24 mois qui font courir à l’enfant et à
la mère des risques de morbidité et de mortalité accrus. Ce qui n’est le cas de la région de
Bongolava.

Concernant la fécondité des adolescentes, la région enregistre les plus faibles proportions qui
commencent tôt leur vie féconde, avec seulement 20,3 % des d’adolescentes âgées de 15
à19 ans.

Tableau 9. Fécondité des femmes âgées de 15 à 49 ans


Indicateurs Région Bongolava
Indice synthétique de fécondité 3,8
Nombre d’enfants nés vivants des femmes de 40-49 ans 5,4
Nombre médian de mois écoulés depuis la naissance précédente 29,4
Age médian de la première naissance 20,2
% d’adolescentes de 15-19 ans ayant déjà commencé leur vie féconde 20,3
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

Mortalité des enfants

Différents indicateurs sont utilisés pour mesurer les risques de décès des enfants aux divers stades
de leur vie dont le taux de mortalité néonatale, de mortalité infantile, de mortalité juvénile et de
mortalité infanto-juvénile.

Dans la région de Bongolava, sur 1 000 enfants nés pendant la période de 10 ans précédant l’en-
quête, 41 enfants n’ont pas atteint l’âge de 5 ans (41pour mille), et c’est d’ailleurs le taux minimum
observé si on le compare au taux des autres régions de Madagascar, dont le niveau de mortalité le
plus élevé se trouve dans la région Vatovavy Fitovinany avec 188 pour mille.

Pour ce qui est du risque de décès entre un mois exact et 12 mois exact (mortalité infantile), le taux
pour la région est de 34 pour mille. En ce qui concerne la mortalité juvénile, sur 1 000 enfants
survivants après le premier anniversaire, seulement 7 décèdent avant d’atteindre leur cinquième
anniversaire. Du côté de la néonatale, le taux en estimé à 19 pour mille pour la région.

En résumé, les conditions socio-économiques individuelles des ménages, en particulier l’alimenta-


tion, la nutrition, la prévalence des maladies et des épidémies, ainsi que les conditions communau-
taires telles que la disponibilité des soins et autres services de pédiatrie, le manque de service de
contrôle de la naissance expliquent ces niveaux de mortalités des enfants.

Tableau 10. Indicateurs de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans


Mortalité infanto-juvé-
Région Mortalité néonatale Mortalité infantile (1q0) Mortalité juvénile (4q1)
nile (5q0)
Région Bongolava 19 %o 34 %o 7 %o 41 %o
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

39
e) Composition ethnique
Les régions de Bongolava et de l’Itasy sont les régions du Moyen Ouest où l’on note une composi-
tion ethnique la plus variée de la province d’Antananarivo. Les Merina et les Betsileo prédominent,
et se retrouvent un peu partout. Les Merina s’installent surtout sur les anciennes terres coloniales de
Miarinarivo et de Soavinandriana, et le long de la Route Nationale n° 1, ainsi que le long de l’axe
Firavahana-

Fenoarivobe. Les Betsileo par contre occupent le versant ouest de Tsiroanomandidy, qui est leur terre
de prédilection. Pratiquant l’élevage extensif, les Bara, Antandroy et Mahafaly parcourent les vastes
étendues inoccupées à la recherche de pâturages. Enfin, les Sakalava, Tsimihety et Betsimisaraka
forment moins de 5 % de la population. Les Bara et les Antandroy s’établissent préférentiellement
dans le Moyen-Ouest (Mandoto, Ankazomiriotra)4.

f) Répartition de la population active par classes d’âges et ratio de dépendance


La population active de la région de Bongolava possède un âge moyen de 31,2 ans, ce qui est
proche de la moyenne nationale qui est de 32,1 ans. La répartition par tranche d’âge de la popula-
tion active montre une forte proportion des personnes entre 15 et 64 ans (83,3 %), suivie par celle
des jeunes âgés de moins de 15 ans (13,2 %) ce qui est nettement inférieur à la moyenne nationale
qui est de 10,1 %.

L’analyse du ratio de dépendance5 fait ressortir une proportion supérieure à 100 % pour la région
de Bongolava contre 95,7 % pour l’ensemble du pays. A l’intérieur de la région, le ratio est plus
élevé en milieu rural qu’en milieu urbain respectivement de 102 % et 91,7 %, dénotant un pourcen-
tage élevé de personnes à la charge de la population potentiellement active.

Tableau 11. Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active
Bongolava Madagascar
Age moyen (ans) 31,2 32,1
Proportion selon la tranche d’âge ( %) :
06-10 5 2,9
11-14 8,2 7,2
15-64 83,3 87
65 et plus 3,5 3
Ratio de dépendance démographique :
Urbain 91,7 78,3
Rural 102 100,1
Ensemble 100,7 95,2
Source : INSTAT/DSM/EPM2010

4 Monographie des 18 régions de Madagascar, région de Bongolava -2003


5 C’est le rapport entre le nombre d’individus âgés de moins de 15 ans ou de plus de 65 ans sur le nombre d’individu
potentiellement actif entre 15 et 65 ans

40
II.1.2. Caractéristique de la population

a) Alphabétisation des adultes


En 2010, 82,9 % des individus âgés de 15 ans et plus de la Région Bongolava ont déclaré
savoir lire, écrire et faire des calculs arithmétiques simples. Ce taux est supérieur à 11,5
points par rapport à la moyenne nationale, qui est de 71,4 %.

Selon les milieux, la proportion d’individus alphabétisés est plus élevée en milieu urbain
avec 86,9 % qu’en milieu rural 82,3 % et par sexe, les hommes sont beaucoup plus alpha-
bétisés que les femmes dans la région avec un taux de 86 % contre 79,7 %.

Tableau 12. Taux d’alphabétisation des individus de 15 ans et plus par milieu
Unité: %
Milieu Genre
Région Urbain Rural Hommes Femmes Ensemble
Bongolava 86,9 82,3 86 79,7 82,9
Madagascar 83,7 67,8 74,9 68 71,4
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

Photo 1. Légende image

41
b) Couverture vaccinale et prévalence des maladies courantes chez l’enfant
Couverture vaccinale

En collaboration avec des organisations internationales, le Ministère de la Santé mène régulière-


ment des campagnes de vaccination, afin de protéger les enfants de certaines maladies. Suivant les
régions, le taux de couverture vaccinale présente des écarts importants variant d’un minimum de
30 % (Androy) à un maximum de 84 % (Itasy). La région de Bongolava présente un taux relative-
ment élevé de 70,6 %, comparé à la moyenne nationale qui est de 61,6 %

Prévalence de quelques maladies fréquentes chez les jeunes enfants.

La fièvre est un symptôme fréquent chez les enfants de moins de 5 ans. Son taux s’élève à 5,5 %
dans la région de Bongolava contre un taux moyen de 9,3 % au niveau national. Il est toutefois
constaté un faible recours auprès des centres de santé ou d’un prestataire de santé pour le traitement
de la fièvre au niveau de la région, avec un taux de 35,4 % contre 41,4 % au niveau national.
Pour ce qui est des maladies diarrhéiques, de par leurs conséquences (déshydratations et
malnutritions), elles constituent, directement ou indirectement, une des principales causes de décès
des jeunes enfants dans les pays en développement comme Madagascar. On en a enregistré un
taux de prévalence6 de 7 % dans la région de Bongolava contre 8,3 % au niveau national. Pour la
diarrhée avec présence de sang, le taux de prévalence dans la région est de 0,2 % contre 0,9 %
au niveau national.

Tableau 13. Taux de vaccination, de prévalence et traitement de la fièvre et de la diarrhée

Région Bongolava Madagascar


Taux de vaccination (tous les vaccins )
7 8
70,6 61,6
Taux de prévalence et traitement de la fièvre (enfant moins de 5 ans) :
• % avec de la fièvre 5,5 9,3
• % pour lesquels on cherché un traitement auprès d’un établissement de santé 35,4 41,4
Taux de prévalence de la diarrhée :
• Toute diarrhée 7 8,3
• Diarrhée avec sang 0,2 0,9
Source : EDSM 2008-2009 5768

II.1.3. Niveau d’occupation de la population selon le milieu et le genre

L’enquête EPM 2010 de l’INSTAT fait ressortir un taux d’activité global de 68,1 % dans la région
de Bongolava contre 63,7 % au niveau national. Les hommes exerçant une activité y sont plus
nombreux (70,1 %) que les femmes (66 %) ; de même le taux d’activité en milieu rural (68,4 %) est
plus élevé que celui enregistré dans le milieu urbain (65,9 %). Taux d’activité selon le milieu et le
genre

6 Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans qui ont eu une diarrhée


7 Pourcentage d’enfants de 12-23 mois ayant reçu certains vaccins
8 BCG, les trois doses de DTCoq et les trois doses de polio (non compris la dose de polio donnée à la naissance)

42
Tableau 14. Taux d’activité selon le milieu et le genre
Unité: %
Région Urbain Rural Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Bongolava 65,9 68,4 68,1 70,1 66 68,1
Madagascar 60,1 64,6 63,7 65,0 62,4 63,7
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

II.1.4. Statut de la femme

a) Emplois et rémunérations des femmes


Les femmes qui travaillent (91 % selon l’EDS IV 2008-2009) sont en général rémunérées dans l’en-
semble des 22 régions. Les rémunérations peuvent être soit en argent soit en nature, soit en argent et
en nature. La même enquête fait état que 92 % des femmes (15 à 49 ans) reçoivent une rémunéra-
tion en contrepartie du travail qu’elles fournissent contre 87 % pour les jeunes filles de 15 à 19 ans.

b) Contrôle du revenu des femmes


Pour la région de Bongolava, 32,9 % des femmes déclarent contrôler leur revenu contre une moyenne
nationale de 32,6 %. Par ailleurs, 64,9 % d’entre elles disent contrôler leur revenu conjointement
avec leur mari ou leur partenaire et 0,7 % voient leur revenu contrôlé par le mari ou le partenaire. De
manière générale, les femmes à Bongolava présentent des scores légèrement supérieurs aux moyennes
nationales. Le tableau suivant montre le contrôle de revenu pour les femmes de 15 à 49 ans en
union.

Tableau 15. Contrôle de revenu des femmes par rapport à ceux de son mari
Principalement Mari/partenaire et Principalement le
Région Autre Manquant Total
la femme femme ensemble mari partenaire
Bongolava 32,9 64,9 0,7 0,3 1,2 100
Madagascar 32,6 62,9 3,8 0,3 0,5 100
Source: EDS IV 2008- 2009

c) Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage


La prise des décisions dans le foyer figure également parmi les indicateurs pour évaluer le statut de
la femme. Les femmes malgaches participent à la majorité des décisions prises dans le foyer. Seule
une faible proportion, près de 1,2 % des femmes de la région de Bongolava ne participe à aucune
décision familiale, 1,7 % au niveau nationale. Pour tous les types de décisions prises au sein du
ménage, les femmes de Bongolava affichent des pourcentages élevés de participation.

Tableau 16. Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage
Grosses Achats des Visite à sa Pourcentage qui Pourcentage ne
Soins de santé
Région dépenses du besoins quoti- propre famille/ participe au quart participe à aucune
personnels
ménage diens du ménage parents de décision des décisions
Bongolava 94,3 87,6 97,3 93,1 82,6 1,2
Madagascar 87,9 85,9 93,7 88,8 72,1 1,7
Source: EDS 2008-2009

43
II.1.5. Mouvements de population

La recherche d’une situation économique plus favorable et de sources de revenus constituent actuel-
lement l’une des principales motivations qui pousse un individu ou une communauté à migrer. La
globalisation, le développement des transports à moindre coût et l’accès facilité aux moyens de
communication permettent une découverte du monde et de ses inégalités socio-économiques sont
autant de facteurs qui favorisent les mouvements migratoires. Pour les partenaires du développement,
l’étude de ces flux migratoires est importante en ce sens qu’elle permet d’identifier les géographies
d’intervention, là où les populations se regroupent, notamment en ville, et là où des contreparties
financières et professionnelles peuvent être facilement identifiées9. Elle permet aussi aux autorités
centrales et locales de réfléchir aux moyens pour limiter les mauvaises répercussions

des migrations telles que le manque de ressources humaines ou économiques lorsque les immigrés
se déconnectent complètement de leur lieu de départ.

Trois types de mouvements de population ont été recensés dans les deux districts de la région :
migration interne, immigration et émigration.

a) Migration interne
Selon les informations fournies par les enquêtes du CREAM en 2009, le mouvement migratoire
n’est pas un phénomène très développé dans la région de Bongolava. Dans plus de la moitié des
communes, plus précisément 73 %, la migration est classée moyenne. Seule 7 communes du dis-
trict de Tsiroanomandidy (Ambararatabe, Ankadinondry Sakay, Fierenana, Fihaonana, Mahasolo,
Miandrarivo, Tsriroanomandidy Ville) sur les 26 communes composants la région connaît une forte
migration.

Tableau 17. Nombre de communes par district selon l’importance de la migration


District Forte Moyenne Total
Tsiroanomandidy 7 11 18
Fenoarivobe 0 8 8
Total 7 19 26
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Concernant la provenance des immigrants, on peut conclure d’après le tableau ci-dessous qu’il
s’agit d’une immigration interrégionale. En effet, pour les premiers lieux de départs cités, les habi-
tants de 6 communes de la région ont mentionné que leurs déplacements se sont faits dans les autres
régions. Il en est de même que pour la seconde source de provenance tandis que les déplacements
à l’intérieur de la région ne viennent qu’en troisième position.
Tableau 18. Nombre de communes selon les provenances des immigrants à Analanjirofo

Unité: Effectif
Première provenance Deuxième provenance Troisième provenance
A l’intérieur du District 2 4 3
A l’intérieur de la région 5 5 7
Autres régions 6 6 4
9 Agence Française de Développement, 2009, « Cadre d’Intervention Transversal : Migrations internes et internationales
2010 – 2013 », Paris, 53 p.

44
Autres Provinces 4 2 3
Total 17 17 17

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Concernant les mouvements migratoires à l’intérieur du district, ils sont constitués par les
déplacements des élèves des écoles primaires des fokontany pour rejoindre les collèges ou
lycée (enseignement secondaire) des communes et/ou du district.

b) Immigration
Les résultats des enquêtes du CREAM en 2009 ont fait ressortir que la principale cause
d’immigration vers 14 communes de la Région Bongolava est le manque de terre arable
dans leur région d’origine.

La région de Bongolava qui dispose des conditions climatiques et de milieu édaphique favorable à
une activité agricole est donc perçu comme un endroit d’accueil des immigrants pour les habitants
des districts et régions environnants. Les immigrants s’y rendent avec un but précis : «faire fortune» ;
l’idée de s’installer définitivement n’est pas nécessairement la décision de départ.

Les principales ethnies des immigrants sont : les Betsileo venant d’Ambositra et de Fandriana qui
commencent par tâter le terrain en louant d’abord leurs services en tant que travailleurs saison-
niers, les Bara et les Antandroy constitués d’éleveurs et spécialistes du commerce et du convoyage
de bœufs sur pied, et enfin, les migrants Sakalava, Tsimihety et Betsimisaraka sont de moindre
importance par rapport aux ethnies précitées.

Tableau 19. Nombre de communes selon les causes de l’immigration vers Analanjirofo

Unité: Effectif
Causes de l’immigration Nombre de communes
Manque de terrain arable 14
Période de soudure 4
Manque d’opportunité locale en emploi 1
Découverte d’un filon 2
Autres 5
Total 26
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Emigration vers les autres districts


Les 11 communes touchées par les mouvements migratoires hors district sont surtout localisées dans le
district de Tsiroanomandidy, et sont effectués par les travailleurs saisonniers ou permanents, de
marchands ambulants et de petits métiers. On peut aussi assimiler à ces mouvements, ceux effectués
par certaines populations et qui s’apparentent à l’exode rural en situation d’insécurité physique.

II.1.6. Habitat
Les caractéristiques du logement du ménage constituent des indicateurs de son bien-être. L’état de
santé des membres du ménage particulièrement est conditionné par la superficie, la disponibilité et
la salubrité des installations dans le lieu d’habitation. D’autre part, le lieu d’habitation devrait per-
mettre au ménage d’être en sécurité, de se socialiser et de se reposer convenablement. Les données

45
recueillies relatives aux divers indicateurs concernant l’habitat lors des enquêtes de l’EPM 2010
présentées ci-dessous peuvent être considérées comme fiables puisque les enquêteurs ont fait une
reconnaissance de visu des réalités sur le terrain en complément des déclarations recueillies auprès
des répondants.

a) Typologie d’habitation
Plus de 90 % de la population dans la région de Bongolava vit dans des maisons individuelles de
type traditionnel. Ce constat ne s’écarte pas de la tendance au niveau national. Par contre 4,7 %
des ménages vit dans des chambres et seulement 1,9 % logent dans des villas de type moderne.
Moins de 0,8 % des ménages de la région habitent dans des appartements, et seulement 0,1 % des
ménages déclarent habiter dans des studios.
Tableau 20. Type d’habitations des ménages10
Unité : %
Maison individuelle de Villa de type
Région Appartement Studio Chambre Autres Total
type traditionnel moderne
Bongolava 0,8 0,1 4,7 91,9 1,9 0,6 100
Madagascar 3.1 0,3 5,1 89,4 0,9 1,1 100
Source : INSTAT/DSM/EPM2005

b) Caractéristiques des habitats


Types de matériaux des murs extérieurs par région

Concernant la construction des murs extérieurs des habitations, les matériaux les plus utilisés dans la
région de Bongolava restent la terre battue, les briques, le parpaing et l’écorce avec respectivement
8 %, 16,8 %, 4,1 % et 1,1 %. La forte utilisation des matériaux de type terre battue traduit la pré-
dominance de l’habitation de type traditionnel et la pauvreté de la population
Tableau 21. Type de matériaux des murs extérieurs

Unité: %
Ecorce, feuille, tige

Contreplaqué

Tôle ondulée
Terre battue

Fût bidon

Parpaing
Planche
Région

Brique

Autres
Pierre

Total

Bongolava 1,1 78,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16,8 4,1 0,0 100,0
Madagascar 31,4 34,5 7,0 0,0 1,8 0,1 0,2 22,5 2,2 0,3 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010

Types de plancher

Dans la région de Bongolava, les matériaux les plus utilisés par les ménages pour construire le
plancher sont : la terre battue (75,8 %), le ciment (18 %), le bois (5,1 %) et en dernier lieu la pierre

10 Un appartement est un local d’habitation intégré dans un immeuble, et formé de plusieurs pièces, toilettes, cuisine, etc.
Un studio est un petit appartement composé d’une seule pièce principale avec, éventuellement, des toilettes et une cuisine.
Une chambre est une pièce d’habitation servant à la fois de séjour et de chambre à Coucher ; les toilettes et éventuelle-
ment, la cuisine peuvent être utilisées en commun avec d’autres occupants. Une maison individuelle de type traditionnel
est un immeuble indépendant, occupée exclusivement par le ménage et comprenant éventuellement plusieurs pièces. Une
villa est un immeuble moderne indépendant. Cette classification ne prend a priori en compte aucun critère sur le type de
matériaux utilisés ni du degré de confort offert par le logement.

46
brique (0,8 %). Ainsi, les matériaux de construction en dur (ciment, béton, fibrociment) les plus
observés en milieu urbain ne sont utilisés que par 18 % des ménages de la région de Bongolava.
Tableau 22. Type de matériaux du plancher
Unité: %
Région Terre battue Bois Pierre brique Ciment béton Autres Total
Bongolava 75,8 5,1 0,8 18,0 0,3 100,0
Madagascar 44,1 28,2 0,4 18,9 8,3 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Types de combustible

Le principal type de combustible utilisé pour la cuisine dans la région de Bongolava reste le bois
ramassé avec plus de 83,2 % des ménages qui l’utilise. Vient ensuite, l’usage du charbon de
bois avec un taux de 10,4 %, du bois acheté (6,1 %) et dans une moindre mesure, de l’électricité
(0,2 %). L’utilisation du gaz est quasi-inexistante, de même pour le pétrole.

Tableau 23. Répartition des ménages selon le principal type de combustible utilisé
Unité: %
Région Bois ramassé Bois acheté Charbon Gaz Electricité Pétrole Autres Total
Bongolava 83,2 6,1 10,4 0,0 0,2 0,0 0,2 100,0
Ensemble 77,7 4,5 17,1 0,2 0,2 0,1 0,2 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Source d’éclairage
Le pétrole lampant reste jusqu’à maintenant la principale source d’éclairage des ménages puisqu’un
peu plus de huit ménages sur dix (83 %) l’utilisent dans la région. Seulement 4,6 % des ménages
ont accès à l’électricité et 10,4 % s’éclairent à la bougie. La proportion de ménages qui utilise des
générateurs pour l’éclairage domestique reste encore très faible avec seulement 0,9 % des ménages
qui les utilisent.

Tableau 24. Répartition des ménages selon la source d’éclairage


Unité: %
Région Electricité Générateur Pétrole lampant Bougies Autres Total
Bongolava 4,6 0,9 83,0 10,4 1,1 100,0
Madagascar 12,3 1,0 81,2 3,8 1,7 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Types de toilette

Les latrines améliorées sont des latrines combinées avec des installations plus modernes. Leurs taux
sont de 36,2 % dans la région de Bongolava. Notons, de plus, que 41 % de la population ne pos-
sède pas d’installation en ce qui concerne la toilette. Ce constat est surtout valable dans les régions
rurales et les centres urbains secondaires.

47
Tableau 25. Taux d’utilisation de latrines améliorées (ou mieux)
Région Latrines améliorées
Bongolava 36,2
Madagascar 39,8
Source : INSTAT/DSM/EPM2010

II.1.7. Pauvreté

a) Possession de biens durables


Dans la région de Bongolava, 60,8 % des ménages possèdent un poste TV, tandis que seulement
11,1 % et 16,5 % d’entre eux déclarent disposer de postes radio et de téléphones portables. Par
ailleurs, le taux de possession de bicyclette est de 32,3 %, de même 35,6 % des ménages déclarent
posséder des chaises. La proportion de ménages possédant des lecteurs audio-vidéo (CD, VCD,
DVD,…) est de 16,5 %, alors que seulement 6,3 % disposent de machine à coudre.

En termes de possession d’unités de production non agricole, 29,1 % des ménages de la région de
Bongolava ont déclaré posséder une entreprise non agricole. Il en est de même pour la possession
d’entreprise du salariat.

Tableau 26. Tableau 26: Taux de possession de certains biens par région de résidence
Unité : %
Machines à Radios Téléphones Lecteur CD, VCD,
Région Chaises Radio Poste TV Bicyclette
coudre cassette portables DVD, et autre lect
Bongolava 35,6 6,3 11,1 6,2 60,8 32,3 16,5 4,5
Madagascar 51,6 9,4 14,9 12,8 38,7 20,5 25,0 10,2
Source : INSTAT/DSM/EPM2010

b) Ratio et intensité de pauvreté selon les milieux 2005 et 2010


Ratio de pauvreté

Ce ratio mesure le montant minimum de revenu dont doit disposer annuellement un


individu pour assurer ses besoins alimentaires et non alimentaires. Il est aussi appelé «seuil de pau-
vreté».

Selon les résultats de l’EPM 2010, 76,8 % de la population de la région de Bongolava ont un niveau
de consommations agrégées inférieur au seuil de pauvreté estimé à 468 800 Ar/personne/an11.

Entre 2005 et 2010, la proportion de population vivant en dessous de ce seuil a


augmenté de 12,7 % (passant de 64,1 % à 76,8 %), ce qui pourrait traduire une aggravation de la
pauvreté dans la région. L’évolution des indicateurs montre une augmentation rapide de la
proportion de pauvres à Bongolava par rapport à celle constatée au niveau national (passant de
68,7 % à 76,5 %).

11 Se conférer à INSTAT/ Rapports principaux des EPM 2005 et 2010 pour les détails de la définition de la pauvreté et
des calculs des indicateurs de la pauvreté.

48
Intensité de la pauvreté

Elle mesure la moyenne des écarts entre la consommation des pauvres et le seuil de pauvreté12.

L’intensité de la pauvreté atteint 29,5 % à Bongolava en 2010. Il est de 18,3 % en milieu urbain
contre 30,7 % en milieu rural. Par rapport au résultat sur l’intensité de pauvreté dans l’EPM
2005, on assiste à une augmentation de l’intensité de pauvreté de 8,5 points de pourcen-
tage dans la région.

En 2010, le total des écarts par rapport au seuil de pauvreté de la population du Bongolava
se chiffre à 57 milliards d’Ariary. C’est donc le montant pour que les niveaux de consomma-
tion des pauvres atteignent le seuil. Ceci ne prend pas encore en compte les autres montants
nécessaires pour la gestion et les frais de distribution de cette somme. Néanmoins, elle permet de mesu-
rer les efforts à entreprendre pour réduire significativement la pauvreté. Elle ne représente 1,7 % du
montant global au niveau national qui atteint 3 298 milliards d’Ariary.

Photo 2. Légende image

12 On impute 0 à cet écart en pourcentage si l’individu est non pauvre (dont la consommation est supérieure ou égale au
seuil). L’intensité de pauvreté est un indicateur qui prend en compte la proportion des pauvres et qui donne plus d’impor-
tance aux pauvres qui sont plus éloignés du seuil

49
Tableau 27. Ratio et intensité de pauvreté selon le milieu en 2005 et en 2010

Unité: %
Indicateurs Ratio de pauvreté Intensité de pauvreté
Milieu Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Bongolava en 2010 55,2 80,1 76,8 18,3 30,7 29
Madagascar en 2010 54,2 82,2 76,5 21,3 38,3 34,9
Bongolava en 2005 53 66,83 64,1 16,8 21,44 20,5
Madagascar en 2005 52 73,5 68,7 19,3 28,9 26,8
Variation à Bongolava entre 2005 et 2010 2,2 13,3 12,7 1,5 9,3 8,5
Variation à Madagascar entre 2005 et 2010 2,2 8,7 7,8 2 9,4 8,1

Source: INSTAT/DSM/EPM2005 et EPM2010

50
Chapitre III
Organisation sociale et économique
En termes d’organisation sociale et économique, la région de Bongolava se trouve dotée d’organi-
sations de la société civile, de projets et programmes de développement ainsi que de divers orga-
nismes ayant vocation d’appui.

III.1. Organisation de la société civile

Le terme société civile est ici pris dans son sens large qui inclut «l’ensemble des entités
sociales, des acteurs sociaux et des institutions (églises, ONG, syndicats, organisations
populaires, groupement de paysans, etc.) qui ne sont pas impliqués directement dans la
gouvernance et dans la gestion des affaires publiques, et dont l’action concourt à l’émer-
gence ou à l’affirmation d’une identité sociale collective, à la défense des droits de la personne
humaine et au mieux être des populations1».

III.1.1. Religion

La région de Bongolava dispose d’environ 280 édifices cultuels d’obédience, dont l’EKAR est la
plus importante en termes de représentativité avec 94 églises recensées. Vient ensuite, l’église FJKM
avec 76 édifices. Ces 2 religions représentent plus de 60 % des édifices cultuels d’obédience dans
la région. Les autres types de religion à savoir le FLM, l’église adventiste, Jesosy Mamonjy occupent
chacune moins de 10 % du nombre total des édifices. L’église Anglicane et Musulmane par contre
reste très peu présente dans la région avec seulement 6 édifices Anglicanes et une seule mosquée,
et qui se trouvent toutes dans le Chef-lieu de district de Tsiroanomandidy. Toutefois, c’est dans le
district de Fenoarivobe que se trouve concentré plus de 60 % des édifices cultuels d’obédience de
la région.

Tableau 28. Nombre d’édifices cultuels d’obédience


Autres Chretiennes
Jesosy Mamonjy

Musulmane
Adventiste
Anglicane

Autres
FJKM
EKAR

Total
FLM

Fenoarivobe 73 0 58 5 5 3 0 nd 27 171
Tsiroanomandidy 21 6 18 17 18 18 10 nd 0 109
Total 94 6 76 22 23 21 10 1 27 280
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

1
FES, 2009 « Qu’est- ce que la société civile »,

53
III.1.2. Associations/Organisations non gouvernementales (ONG)

Elles sont nombreuses à intervenir dans la Région Bongolava et leurs domaines d’intervention sont
variés.

a) Les fédérations régionales de l’organisation paysanne ou productrice :


–– VOMBO (Vovonan’ny Mpamokatry Bongolava) intervient dans le développement agricole et
rural de la région en englobant le réseau des Caisses CECAM, le réseau des Coopératives
agricoles FITAFA et une centaine d’organisations paysannes tout en développant des services
qui répondent au soutien de l’agriculture familiale et l’émergence/développement des filières
agricoles ;

–– APDIP (Association des Paysans pour le Développement Inter Professionnel) intervient dans
l’appui des ses organisations membres en offrant des services de proximité et le développe-
ment des filières agricoles ;

–– FAFITSIRO (Fambolena Fiompiana Tsiroanomandidy) intervient dans le domaine


agricole et particulièrement dans l’appui des unions de groupement et coopérative ;

–– CPM (Coalition Paysanne Malgache) intervient dans l’animation rurale et se spécialise dans
le syndicalisme agricole.

b) Les plates-formes régionales :


–– GTDR (Groupe de Travail pour le Développement Rural) intervient sur l’orientation générale
de la politique agricole et rurale de la région ;

–– TSABROSE intervient sur le développement de la filière Baie Rose de la région.

c) Les ONGs :
–– SAF/FJKM accompagne le développement agricole et rural ;

–– FAMI effectue du développement social et culturel ;

–– SEDIM qui travaille dans l’environnement et le développement intégré ;

–– CSA offre des services agricoles que les autres organisations ne font pas.

d) Les associations/groupements et coopératives


–– Laiterie TSIRO pour le développement de la filière lait ;

–– AADR sur l’appui aux producteurs et le développement de la région ;

–– FANANTENANA MAITSO englobe les pépiniéristes de la commune Fihaonana ;

–– FFFT pour l’appui aux producteurs.

54
III.2. Cultures, sports et loisirs

Ces différentes disciplines jouent un rôle important dans l’encadrement et l’éducation de la popula-
tion en général et des jeunes en particulier, afin de protéger ces derniers contre les dangers de la
délinquance. Aussi, la disposition d’infrastructures permettant d’exercer ces activités constitue-t-elle
un préalable. Les résultats de l’enquête menée par le CREAM en 2009 ont fait ressortir que la région
de Bongolava dispose en tout de 11 salles de spectacles, de 7 bibliothèques ou centres de
lecture, de 3 halls d’information et de 46 terrains de sport.

Concernant les halls d’information, ils constituent des véhicules d’information pouvant être
utilisés pour l’amélioration de la diffusion d’informations au niveau des différentes caté-
gories de population d’une commune. A Bongolava, seules 3 communes sur les 26 que
compte la région en disposent et elles sont toutes localisées à Tsiroanomandidy.

Tableau 29. Infrastructures culturelles et sportives

Salles de spectacle (nombre) Bibliothèque Hall d’information Terrains de sport (nombre)


Districts Nombre de Nombre de
Publics Privés Publics Privés
communes communes
Fenoarivobe 3 1 3 0 8 0
Tsiroanomandidy 4 3 4 3 28 10
Total 7 4 7 3 36 10
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

III.3. Projets/programmes de développement

Il s’agit essentiellement de projets ou programmes cofinancés par le Gouvernement malgache en


partenariat avec des partenaires techniques et financiers possédant des antennes ou agences dans
la région de Bongolava.

Citons quelques uns d’entre eux à titre d’exemples. Il importe de remarquer que la liste suivante n’est
pas exhaustive. De la même manière, il se pourrait que certains des projets/programmes cités ne
soient plus opérationnels au moment de rédaction de la présente monographie.

III.3.1. Le PDMO :

Lancée en 1993, le Programme de développement du Moyen-Ouest (PDMO) financé par le FIDA


avait largement contribué à la mise en place d’infrastructures, de magasins de stockage (Silo, gre-
niers communs villageois ou GCV), et à la réhabilitation d’infrastructures routières. Le Projet s’est
terminé vers la fin des années 2000.

55
III.3.2. Le PNVA et le Programme Sectoriel Elevage

Le PNVA et le Programme Sectoriel Elevage ont pris en partie le relais du programme PDMO et ont
facilité le développement des cultures de manioc, de maïs, et surtout de riz (pluvial et irrigué), mais
également celui des élevages à cycle court (porc) et des races laitières. La Sakay, par le passé a
constitué un important pôle d’intensification agricole. Le départ des investisseurs réunionnais dans
les années 1970, a abouti à une situation foncière très confuse. Les infrastructures n’ont jamais été
valorisées et les questions foncières restent en suspens.

III.3.3. FERT (1991-2003)

Il a mis en place différentes coopératives de commercialisation groupée et une institution financière


qu`est la CECAM

III.3.4. Projet des Jeunes Entrepreneurs Ruraux (PROJER)

Le projet PROJER financé par la BAD, a contribué à l’installation de jeunes ruraux, à la mise en place
d’infrastructures sociales et de production dans la zone de Bemahatazana.

L’objectif sectoriel du projet PROJER visait:

–– à l’amélioration des conditions de sécurité alimentaire ;

–– à l’accroissement des revenus dans le monde rural.

L’objectif spécifique était de promouvoir la production agricole en créant des entreprises agricoles
par la formation, l’équipement et le conseil technique auprès de jeunes entrepreneurs capables de
jouer un rôle moteur dans la dynamique du développement régional.

Pour atteindre ces objectifs, le projet comprenait 5 composantes, à savoir :

–– sécurisation foncière et aménagement ;

–– réhabilitation et développement des structures ;

–– installation et appui aux Jeunes entrepreneurs ruraux (JER) ;

–– mesures d’accompagnement et crédit rural ;

–– et l’appui institutionnel et gestion du projet.

III.3.5. Le FID et le PSDR

Le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) avec son coût total de 106,09 millions USD,
figure avec le projet FID, parmi les projets les plus importants financés par la Banque mondiale à
Madagascar.

Ces deux projets montrent à plus d’un titre l’importance que l’on accorde et qu’on doit accorder au
développement du monde rural, car, que ce soit le FID ou le PSDR, c’est le milieu rural qui en est le
principal objet et bénéficiaire.

56
Dans la région du Bongolava, le PSDR a fourni des appuis techniques et matériels aux organisations
paysannes, un appui à des investissements productifs collectifs (magasin de stockage, petit unité
de transformation). Par ailleurs, le FID œuvrait surtout dans les infrastructures agricoles (Barrage,
routes).

III.3.6. Office régional de nutrition (ORN)/Seecaline:

L’Office régional de Nutrition (ORN) Bongolava était opérationnel le mois de septembre 2008. C’est
l’antenne régionale de l’Office National de Nutrition (Organisme sous tutelle de la Prima-
ture selon le Décrets n° 2004-1072 du 30 novembre 2004 et n° 2007-394 du 07 mai
2007).

Il assure au niveau de la région le rôle de coordination multisectorielle des activités de


nutrition, le suivi évaluation ainsi que des activités de soutien telles que la communication,
la recherche et développement.

Pour la mise en œuvre du Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC/SEECALINE),


l’ORN dispose de 149 sites communautaires répartis dans 25 communes de la région à l’exception
de la commune de Mahajeby.

En matière de prévention et sécurisation nutritionnelle et alimentaire, l’ORN intervient en créant des


emplois temporaires à «Haute Intensité de Main d’œuvre» (HIMO) rémunérés par : «Argent et/ou
Vivres et/ou Semences Contre Travail» AVS/CT. Ceci a pour objectif d’améliorer la production de
la communauté par la création et/ou la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles, ainsi que
d’atténuer les effets des aléas de catastrophes sur la nutrition.

En outre, l’ORN travaille étroitement avec la Direction régionale de l’Education Nationale (DREN)
dans le cadre de la supplémentation en Fer Acide Folique et de déparasitage en milieu scolaire.

Enfin, en collaboration avec la Direction régionale de la Santé Publique et du Planning Familiale (DRSPF)
et le Centre Hospitalier régional de Référence (CHRR), l’ORN Bongolava dispose d’un Centre de
Récupération et d’Education Nutritionnelle Intensif (CRENI) pour la prise en charge de la
malnutrition aigüe avec complication.

III.3.7. ASA

Travaillant dans la zone de migration dans la partie Ouest de la Commune Maroharona, l’Asa
s’occupe de l’insertion des familles nécessiteuses dans la vie active

III.3.8. BIOFLORA

C’est un projet orienté vers le développement des cultures agro-écologiques : huiles essentielles
(Ravintsara).

57
III.4. Organismes d’appui

Il s’agit des organismes qui offrent leurs appuis techniques et/ou financiers, qu’ils soient étatiques,
ou privés qui opèrent dans la région de Bongolava.

III.4.1. La chambre de commerce et d’industrie (CCI)

Le CCI a pour mission d’accompagner les créateurs d’entreprise, de leur fournir des
conseils spéciaux et des appuis sur différents domaines tels le développement des activités
économiques, l’aménagement et le développement du territoire, l’environnement, les trans-
ports, le tourisme, la formation et l’emploi, l’urbanisme et le commerce. La Chambre de
Commerce et de l’Industrie (CCI) du Bongolava enregistre à l’heure actuelle 3.730 membres. L’ap-
pui de la CCIA se présente sous forme de formations, de recherche de partenaires, d’organisation
de rencontres avec des experts, selon les besoins des membres. De plus, parmi les actions de la
CCIA figure le soutien aux entrepreneurs informels qui souhaitent rejoindre le secteur formel. Enfin,
concernant les nouveaux opérateurs, la CCI dispose de documentation, d’instructions sur les moda-
lités d’adhésion.

III.4.2. INSTAT Bongolava

Etant un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), l’Institut National de la


Statistique (INSTAT) est rattaché au Ministère en charge de l’Economie et de l’Industrie.

Dans le cadre de la réalisation de la politique Nationale de Décentralisation et de la Déconcentra-


tion, le Service régional de l’INSTAT de Bongolava a été mis en place le 17 novembre 2008. Son
bureau est localisé au lot 3 AK 1 Bis Ankadinakanga Tsiroanomandidy.

La mission est de livrer, aux utilisateurs, des services de proximité. Entre autres, la délivrance de
cartes statistiques et de certificats d’existence aux entreprises exerçant des activités économiques et/
ou sociales à but et/ou non lucratif, la gestion du répertoire régional de ces entreprises, la gestion
du système statistique régional, la publication des évolutions des indices de prix à la consommation,
le traitement des données de l’état civil des communes,

Pour le répertoire régional des entreprises, quelques 6 000 établissements ont été enregistrés, en
2008, dans la base de données de Bongolava.

III.4.3. La Tranoben’ny Tantsaha

La Tranoben`ny Tantsaha est un appui de proximité structurée jusqu’au niveau des Fokontany.

58
Chapitre IV
Secteurs sociaux
60
IV.1. Santé

Encadré 1. Le système de santé à Madagascar

Le système de santé malgache comprend quatre niveaux de structures sanitaires à savoir :

Les formations sanitaires de base

Elles sont constituées par des centres de santé de base niveau I (CSB I) et des centres de santé
de base niveau II (CSB II).

Les CSB I sont équipés d’infirmiers et d’aides-soignants et ne dispensent que les services de
vaccination et les soins de santé de base. Les CSB II sont équipés de Médecin, paramédicaux,
d’infirmiers, de sage-femme et offrent entre autres des soins de maternité.

Les centres de référence de premier recours

Ils comprennent les centres hospitaliers de district niveau 1 (CHD I) et niveau 2 (CHD II).

Les CHD I offrent les soins obstétricaux essentiels, mais n’assurent pas de service de chirurgie
ni ne disposent pas de plateau technique adéquat permettant l’établissement du diagnostic et la
prise en charge des cas complexes (service d’imagerie, banque de sang et laboratoire).

Les CHD II sont équipés en plus, par rapport aux CHD I, de chirurgiens, de réanimateurs pra-
tiquent la chirurgie d’urgence et offrent des soins obstétricaux complets.

Les Centres de Référence de second recours

Dans cette catégorie d’établissements, on compte les 22 Centres Hospitaliers de Référence régio-
nale (CHRR) situés au niveau de la capitale régionale (dont 4 ex- hôpitaux provinciaux).

Ces Centres de Référence devront assurer, selon le plateau technique dont ils disposent, la prise
en charge des cas médicaux référés par les niveaux inférieurs ainsi que des interventions chirur-
gicales. Ils sont équipés de personnel de toutes spécialités.

Les Centres de Référence Nationale

Les Hôpitaux de référence de 3e recours sont composés du groupe CHU d’Antananarivo et de


Mahajanga. Ce sont des Hôpitaux de Référence Nationaux et lieux de formation universitaire
initiale et postuniversitaire. Ils assurent l’encadrement des hôpitaux de premier recours. Pour un
meilleur équilibre régional, les hôpitaux provinciaux de Toamasina et de Fianarantsoa ont été
promus au niveau de CHU. Leur personnel comprend des professeurs et des spécialistes.

Extrait de la Politique Nationale de Santé dernière version, 2005

61
Tableau 30. Tableau des infrastructures sanitaires publiques
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
CSB I
Proportion de communes 37,5 % 33,3 % 34,6 %
Nombre CSB I 5 8 13
CSB II
Proportion de communes 100 % 100 % 100 %
Nombre de CSB II 10 21 31
CHD I
Proportion de communes 0% 0% 0%
CHD II CHRR
Proportion de communes 12,5 % 0% 3,9 %
Services de maternité publics 15 18 33
Lits d’hôpitaux
Nombre 29 174 203
Pourcentage 14,3 % 85,7 % 4,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

a) Les Infrastructures sanitaires privées


L’enquête de 2009 a permis d’identifier quelques disciplines dans lesquelles le secteur privé inter-
vient dans la région de Bongolava. Ainsi, il a été recensé que 3,8 % des communes, (la seule com-
mune de Tsiaroanomandidy Renivohitra) dispose de service privé de soins dentaires contre 4,5 %
des communes au niveau national.

Par contre, des communes se trouvent pourvues en cabinets médicaux privés ou en officines/dépôts
de médicaments. Pour toute la région, 46,1 % des communes possèdent sur leur territoire de cabinets
médicaux privés avec un pourcentage élevé à Tsiroanomandidy par rapport à Fenoarivobe, respec-
tivement de 55,6 % (soit 6 communes) et 25 % (soit 2 communes). Quant aux officines ou dépôts
de vente de médicaments, 80,8 % des communes en disposent dont 88,9 % (soit 17 communes) à
Tsiroanomandidy et 50 % (soit 4 communes) à Fenoarivobe.

Concernant les Cliniques ou Hôpitaux privés, la Région Bongolava n’en possède aucun. Compara-
tivement aux autres régions, 3,4 % des communes en disposent au niveau national.

Tableau 31. Tableau synthétique des formations sanitaires privées par district

Unité : % communes
Cabinet médical Clinique ou hôpital Officine ou dépôt de
District Soins dentaires privé
privé Privé médicaments
Fenoarivobe 12,5 25,0 0,0 50
Tsiroanomandidy 5,6 2,05 0,0 88,9
Région Bongolava 3,8 46,1 0,0 80,8
Niveau national 4,5 12,8 3,4 36,2
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

62
IV.1.1. Accessibilité des centres de santé pour la majorité

a) Accessibilité par rapport au centre de santé le plus proche


Distance

La distance considérée ici est la distance moyenne approximative parcourue par la majorité de la
population d’une commune pour atteindre la formation sanitaire la plus proche.

Les résultats de l’enquête figurés dans le tableau ci-dessous montrent de fortes disparités entre les
distances à parcourir par les populations des deux districts. Dans le cas du district de Fenoarivobe,
la majorité de la population des 8 communes qui le composent parcourent plus de 11 km pour
atteindre la formation sanitaire la plus proche. Il en est de même dans le district de Tsiroanoman-
didy où 80 % des communes ont parcouru plus 11 km pour rejoindre la formation sanitaire la plus
proche.

Tableau 32. Distance par rapport à la formation sanitaire la plus proche

Unité : % commune
District Moins de 5 km 11 km et plus Total
Fenoarivobe 15 % 85 % 100 %
Tsiroanomandidy 20 % 80 % 100 %
Total 65,4 % 34,6 % 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Moyen de déplacement

Le moyen de déplacement dont il est question ici concerne le moyen usuel pour la majorité de la
population de la commune pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.

D’après les résultats d’enquête CREAM 2009, la majorité de la population des 26 communes de la
région se déplacent à pied pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.

Durée du parcours

La durée du parcours mesure approximativement la durée moyenne pour la majorité de la population


dans la commune, avec un rythme normal, pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.

Par rapport au tableau ci-dessous, la majorité de la population des communes de Tsiroanomandidy


et de Fenoarivobe met plus d’une heure pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.

Tableau 33. Durée du parcours pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche

Unité : % commune
District Moins d’1 heure 3 h à 12 h Total
Fenoarivobe 5 % 95 % 100 %
Tsiroanomandidy 20 % 80 % 100 %
Total 69,2 % 30,8 % 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

63
Localisation et origine

L’ensemble des communes dispose d’au moins une formation sanitaire à l’intérieur de leur terri-
toire administratif respectif. Pour 96 % d’entre elles, les formations sanitaires les plus proches sont
d’origine publique et pour le reste d’origine privée.

b) Accessibilité des services de maternité


Distance

La distance considérée ici est la distance parcourue par la majorité de la population d’une commune
pour atteindre le service de maternité le plus proche.

Pour la population de 17 communes sur les 18 que comprend le district de Tsiroanomandidy, la


distance à parcourir pour atteindre le service de maternité le plus proche est de 11 km et plus. Il en
est de même pour les 7 communes du district Fenoarivobe.

Tableau 34. Distance parcourue par la majorité de la population pour se rendre au service de maternité le plus proche

Unité : Nombre de communes


District Moins de 1 km 11 km et plus Total
Fenoariobe 1 7 8
Tsiroanomandidy 1 17 18
Total 2 24 26
Pourcentage 7,7 92,3 100
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Moyens de déplacement

Le moyen de déplacement peut être défini ici, comme le moyen le plus utilisé par la majorité de la
population pour se rendre au service de maternité le plus proche.

Dans toutes les communes de la région, la majorité de la population se déplace à pied pour se
rendre au service de maternité le plus proche.

Durée du parcours

La durée du parcours peut être définie ici comme la durée moyenne pour la majorité de la
population dans chaque commune pour se rendre au service de maternité le plus proche.

Par rapport au tableau ci-dessous, la majorité de la population des 17 communes de Tsiroanoman-


didy met plus de 3 heures pour se rendre au service de maternité le plus proche. Il en est de même
pour les 7 communes du district Fenoarivobe.

64
Tableau 35. Répartition des communes par district selon la durée du parcours pour la majorité pour se rendre
au service de maternité le plus proche
Unité : Nombre de communes
District Moins d'une heure 3 heure à 12 heure Total
Fenoariobe 1 7 8
Tsiroanomandidy 1 17 18
Total 2 24 26
Pourcentage 7,7 92,3 100
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Période d’accessibilité

L’accessibilité est définie dans le but de cerner les difficultés rencontrées par les automobilistes pour
se rendre au service de maternité le plus proche. Dans cette partie, pour pouvoir expliquer
l’accessibilité, deux possibilités se présentent : soit le service de maternité est accessible toute
l’année, soit en période sèche uniquement.

D’après les résultats de l’enquête 2009, les services de maternité sont accessibles toute
l’année pour l’ensemble des communes de la région.

Photo 3. Légende image

65
Localisation et origine

La même enquête fait ressortir que le service de maternité le plus proche est sis dans la commune
même pour toute la région et que les services de maternité les plus proches sont tous publics.

IV.1.2. Le personnel de santé

a) Au niveau des formations sanitaires de base (CSB I et CSB II)


Pour l’ensemble des formations sanitaires de base existant dans la région, on a recensé 41 paramé-
dicaux (aide-sanitaire, infirmiers (ères) et Sages-femmes) dont 31,6 % (soit au nombre de 12) servent
à l’intérieur du district Fenoarivobe, contre 68,4 % (soit au nombre de 26) à Tsiroanomandidy. Rap-
porté au nombre de population par district, on trouve un ratio de 5 à 6 paramédicaux pour 100
000 habitants à Fenoarivobe contre 3 paramédicaux pour 100 000 habitants à Tsiroanomandidy.

Au niveau des CSB II, on peut compter au total 30 médecins pour un nombre total de 31 CSB II.
Par rapport au nombre des populations de chaque district, on compte 7 à 8 médecins pour 100
000 habitants à Fenoarivobe contre 6 à 7 médecins pour 100 000 habitants à Tsiroanomandidy.

Tableau 36. Effectif du personnel soignant servant dans les CSB I et CSB II
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
Aides sanitaires + Paramédicaux dans les CSBI et CSB II
1

Nombre 12 26 38
Paramédicaux/100 000 hab. 5 à6 7 4à5
Médecins dans les CSB II
Nombre 9 21 30
Médecins/100 000 hab. 7à8 6à7 7à8
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
1
Dans les maternités
Il a été recensé au cours de l’enquête 2009 que 75 % des communes de la région (soit au nombre
de 24) ont leur service de maternité doté d’un médecin. Par district, ce pourcentage s’élève à 80 %
des communes (soit au nombre de 8) à Fenoarivobe et 88,9 % des communes (soit au nombre de
16) à Tsiroanomandidy.

Quant au nombre de Sages-femmes, 8 communes sur les 26 (soit 25 %) que compte la région ont
des services de maternité doté de sages-femmes.

Tableau 37. Répartition dans les communes des médecins et des Sages-femmes en service dans les maternités
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
Médecins
Nombre de communes 8 16 24
Pourcentage 80 % 88,9 % 75 %
Sages-femmes
Nombre de communes 2 6 8
Pourcentage 20 % 33,3 % 25 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
1 Infirmier (ères) et Sages-femmes au nombre de 8 pour Fenoarivo Be et 17 pour Tsiroanomandidy

66
b) Répartition des personnels dans les centres de santé publics
Le tableau ci-dessous présente l’effectif total des personnels de santé pour toute la régionsuivant leur
répartition par district. Toutes formations sanitaires confondues, le district de Fenoarivobe compte 7
paramédicaux (infirmiers et Sages-femmes), 8 aides-sanitaires, 10 médecins généralistes et 1 méde-
cin spécialiste. Pour Tsiroanomandidy, il y est recensé 7 aides-sanitaires, 18 paramédicaux et
18 médecins généralistes.

Tableau 38. Effectif par catégorie du personnel soignant œuvrant dans les centres de santé publics de la Région Bongolava
Médecins Médecins
District Aide-sanitaire Infirmier(ère) Sages-femmes
généralistes spécialistes
Fenoarivobe 8 5 2 10 1
Tsiroanomandidy 7 7 11 18 0
Total 15 12 13 28 1
Niveau National 2
1,9 % 0,7 % 1,2 % 2,0 % 0,7 %
2
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

IV.1.3. Services de santé offerts

Cette liste n’est pas exhaustive. Les services disponibles décrits ci-après sont ceux qui ont
été couverts par l’enquête et ne constituent qu’une petite partie du paquet minimum d’activités
offertes à la population au niveau des centres de santé.

a) Le service public de planning familial


Tel que figuré dans le tableau ci-dessous, toutes les communes disposent de service de planning
familial public contre une moyenne nationale de 94,1 %. Entre 2007 et 2008, le nombre de femmes
affiliées au service de planning familial public dans la Région Bongolava connait un accroissement
de 33,7 % (accroissement au niveau national 38,1 %).

Tableau 39. Situation du Planning Familial Public34

Existence de Service de Nombre de Femmes Nombre de Femmes


District
Planning Familial3 affiliées en 2007 affiliées en 2008
Fenoarivobe 100 4 555 6 380
Tsiroanomandidy 100 13 084 17 211
Total 100 17 639 23 591
Niveau National 94,1 1,9 % 4
1,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Le service privé de planning familial :


Dans la Région Bongolava, 38,5 % des communes disposent de service de planning familial privé,
taux relativement élevé par rapport au niveau national qui est de 10,9 %. Il est tout de même à
signaler que ce service n’est présent dans aucune des communes du district de Fenoarivobe.

2 En pourcentage par rapport au niveau national


3 Pourcentage des communes disposant d’un service public de planning familial
4 Pourcentage régional par rapport au niveau national

67
En termes d’évolution de l’effectif de femmes affiliées, la Région Bongolava connait entre 2007 et
2008, une évolution de 40,4 % (contre une baisse de 0,3 % au niveau national).

Tableau 40. Situation du Planning Familial Privé5


Existence de Service de Nombre de Femmes affiliées Nombre de Femmes affiliées
District
Planning Familial en 2007 en 2008
Fenoarivobe 00,0 0 0
Tsiroanomandidy 55,6 2 867 4 025
Total 38,5 2 867 4 025
Niveau National 10,9 1,6 % 5
2,3 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

IV.1.4. Accès aux services de santé

a) Nombre de consultations dans les centres de soins publics en 2008


Au total, 189 291 consultations ont été effectuées au niveau des centres de soins publics implantés
dans la région au cours de l’année 2008. Par district, 17,9 % des consultations ont eu lieu dans le
district Fenoarivobe contre 82,1 % dans celui de Tsiroanomandidy.

Tableau 41. Consultations dans les centres de soins publics en 20086

Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional


Nombre 33 756 155 535 189 291
Pourcentage 27
17,9 % 82,1 % 100
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Accès aux soins afférents à l’accouchement et lieu d’accouchement


D’après l’EDSMD-IV 2008-2009, l’effectif de femmes ayant bénéficié de soins prénataux pour la nais-
sance la plus récente dans la région de Bongolava s’élève à 198 soit 2,5 % (198/7 869) du niveau
national. A propos de la vaccination antitétanique, les pourcentages de femmes de la région ayant
bénéficié de ces soins préventifs sont supérieurs aux taux moyens nationaux, soit sur les injections
antitétaniques au cours de la dernière grossesse, soit en tétanos néonatal.

Pour ce qui est du lieu de l’accouchement, les données de l’enquête CREAM 2009 montrent que les 26
communes de la région de Bongolava disposent d’un service de maternité. Pourtant, seulement deux
(à Fenoarivobe et à Tsiroanomandidy renivohitra) sont disposées à pratiquer un accouchement par
césarienne.

Néanmoins, il se trouve qu’aussi bien pour le cas de la région de Bongolava que pour l’ensemble
du pays, la proportion des accouchements se déroulant à la maison est encore dominante. Compa-
rativement au niveau national, le pourcentage de femmes qui accouchent dans les établissements de
santé est légèrement plus élevé à Bongolava avec 38,8 % contre 35,3 % au niveau national.

5 Pourcentage régional par rapport au niveau national


6 Pourcentage par rapport au niveau régional

68
Tableau 42. Accès aux soins liés à l’accouchement7

Région Bongolava Madagascar


Soins prénataux
Effectif de femmes ayant bénéficié de soins prénataux pour la naissance la plus récente 198 7 869
Vaccinations antitétaniques
Pourcentage ayant reçu deux injections ou plus au cours de la dernière grossesse 56,3 % 47,4 %
Pourcentage dont la dernière naissance a été protégé contre le tétanos néonatal28 78,0 % 70,3 %
Lieux d’accouchement (unité : pourcentage)
Etablissement de santé 38,8 % 35,3 %
Maison 59,2 % 63,7 %
Autre 0,0 % 0,5 %
Manquant 2,1 % 0,5 %
Source: EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

c) Les risques de décès liés à l’accouchement


En tout, 7 636 accouchements ont été enregistrés au niveau des deux districts de la région
de Bongolava dont 1 539 à Fenoarivobe et 6 097 à Tsiroanomandidy au cours de l’année
2008. La même année, 7 décès maternels (soit 0,1 %) et 197 décès d’enfants (2,6 %) ont
survenu à lors de l’accouchement. Il en ressort que si le taux de décès maternel à l’accouchement
est faible, celui des décès infantiles est relativement élevé au niveau de la région.

Tableau 43. Evènements liés à l’accouchement dans les maternités publiques en 2008 8

Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional


Accouchement
Nombre 1. 539 6 097 7 636
Décès maternel à l’accouchement
Nombre 3 4 7
Décès infantile à l’accouchement
Nombre 25 172 197
Pourcentage 29
1,7 % 3,0 % 3,1 %
Source: EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

7 Y compris les mères ayant reçu deux injections au cours de la grossesse de leur dernière naissance ou, au moins, deux
injections (la dernière ayant été effectuée au cours des trois années ayant précédé la dernière naissance), ou, au moins,
trois injections (la dernière ayant été effectuée au cours des cinq années ayant précédé la dernière naissance), ou, au
moins, quatre injections (la dernière ayant été effectuée au cours des dix années ayant précédé la dernière naissance),
ou, au moins, cinq injections avant la dernière naissance
8 Pourcentage par rapport au nombre d’accouchements

69
IV.2. Education

IV.2.1. Infrastructures scolaires de la région

Globalement, le système éducatif à Madagascar comprend cinq niveaux : l’alphabétisation et le


préscolaire, l’enseignement primaire, l’enseignement secondaire général (collège et lycée), la for-
mation technique et professionnelle et l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

L’enquête menée par le CREAM en 2009 a porté sur les types d’infrastructures correspondant aux
niveaux de l’enseignement primaire, de l’enseignement secondaire existant dans la région, leur
appartenance (publique ou privée) ainsi que sur leur répartition spatiale.

a) Les infrastructures scolaires publiques


–– Les Ecoles Primaires Publiques (EPP)

D’après l’enquête monographique 2009, toutes les communes de la région de Bongolava disposent
d’une EPP contre un pourcentage au niveau national de 97,9 %. On a recensé au total 422 EPP
pour les 313 fokontany que compte la région, soit plus d’une EPP par fokontany.

Parmi ces 422 EPP de la région, 178 (42,2 %) sont des écoles communautaires. Ce taux relati-
vement élevé, montre ainsi la forte participation des parents d’élèves dans la prise en charge des
enseignants du niveau primaire comparativement au niveau national dont le taux moyen est de
26,1 %.

Du point de vue logistique, 1 153 salles de classe ont été recensées soit en moyenne entre 2 et 3
(2,7) salles de classe par EPP (niveau national 2,6 salles de classe par EPP).

Existence de cantines scolaires dans les EPP :

L’existence de cantine scolaire dans les EPP contribue à l’amélioration du taux de rétention des
élèves à l’école.
Les résultats de l’enquête CREAM 2009 montrent que dans 27 % des communes, des EPP sont équi-
pées de cantines scolaires, dans 4 % des communes quelques EPP en disposent et dans 69 % des
communes aucune des EPP n’en est dotée.
–– Les Collèges d’Enseignement Général (CEG)
Au total, 76,9 % des communes de la région ont des CEG implantés sur leurs territoires, une pro-
portion légèrement élevée par à la moyenne nationale de 70,2 %. On a recensé 21 CEG dans la
région de Bongolava dont 71,4 % se trouvent localisés dans le district de Tsiroanomandidy, contre
28,6 % dans le district Fenoarivobe. Parmi ces CEG, 2 sont des établissements communautaires,
tous localisés dans le district Tsiroanomandidy soit 9,5 % (contre 8,6 % au niveau national).
En termes de salles de classe des CEG, la région de Bongolava en compte 142 soit entre 6 et 7 (6,8)
salles par établissement ; chiffre qui n’est pas éloigné de la moyenne nationale (6,6 salles de classe
par établissement). En matière de répartition spatiale, les CEG implantés dans le district de Tsiroano-
mandidy disposent de 82,4 % de salles de classe contre 17,6 % pour ceux du district Fenoarivobe.

70
Graphique 2. Répartition des communes selon l’existence de cantine scolaire au sein de leurs EPP

Pour toutes les EPP


27%

Aucune des EPP


69%
Pour certaines EPP
4%

Source : VPEI/CREAM/Monographie 2009


–– Les lycées publics d’enseignement général
Au total, 4 communes9 dont une à Fenoarivobe et trois à Tsiroanomandidy disposent d’un lycée
public d’enseignement général soit 15,4 % pour la région contre 8,8 % pour tout Madagascar.
En termes de salle de classe, les 4 lycées de la région de Bongolava en disposent au total de 30
soit en moyenne entre 7 et 8 salles par établissement contre une fourchette de 10 à 11 pour tout
Madagascar.
Tableau 44. Infrastructures scolaires publiques en 2007-2008 dans la Région Bongolava
Disponibilité des infrastructures Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional Niveau national
Existence d’EPP 100 % 100 % 100 % 97,9 %
Existence de CEG 75,0 % 77,8 % 76,9 % 70,2 %
Existence de Lycée 12,5 % 16,7 % 15,4 % 8,8 %
Nombre d’infrastructures 10
Nombre d’EPP 152 167 422 1,9 %
Nombre d’EPP communautaires 80 98 178 3,1 %
Nombre de CEG 5 17 21 1,8 %
Nombre de CEG communautaires 0 1 2 2,0 %
Nombre de lycée 1 3 1 2,8 %
Nombre des salles de classe 11

Dans les EPP 383 602 1 153 2,1 %


Dans les CEG 25 126 142 1,8 %
Dans les Lycées 4 26 30 1,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 10 11

9 Fenoarivo-be (Afovoany), Ankadinondry –Sakay, Mahasolo, Tsiroanomandidy-Renivohitra


10 Part de la région par rapport au niveau national
11Part de la région par rapport au niveau national

71
b) Les infrastructures scolaires privées
Les infrastructures scolaires privées, comme celle du secteur public, peuvent être catégorisées selon
les trois niveaux d’enseignement : les écoles primaires privées, les collèges privés, et les lycées
privés d’enseignement général.

–– Ecoles primaires privées

Les résultats de l’enquête CREAM 2009 font ressortir l’existence d’écoles primaires privées dans
toutes les communes de la région ; un taux très élevé comparé au niveau national où il est estimé
que 57,6 % des communes n’en possèdent sur leur territoire. Il était recensé 295 écoles primaires
privées dans toute la région en 2008, dont 73,9 % sont situés dans le district de Tsiroanomandidy
contre 26,1 % dans le district de Fenoarivobe.

En termes de logistique, les écoles primaires privées de la Région Bongolava ont eu 837 salles
de classes, ce qui fait qu’en moyenne une école primaire privée dispose de 2 à 3 (2,8) salles de
classe. Sur le plan national, une école primaire privée possède entre 3 et 4 salles de classes (3,8).
Au niveau des districts, une école primaire privée comporte à peu près le même nombre de salles
de classes, en moyenne entre 2 et 3 (2,6 à Fenoarivobe et 2,9 à Tsiroanomandidy).

–– Collèges privés

Au total, 30,8 % des communes de la région de Bongolava disposent de collèges privés dans leurs
territoires, contre un pourcentage moyen de 25,6 % pour tout Madagascar. Il était recensé 18 col-
lèges privés lors de l’enquête CREAM 2009 dont 72,2 % se trouvent dans le district Tsiroanoman-
didy, tandis que 27,8 %, dans le district Fenoarivobe.

En termes de nombre de salle de classe, les collèges privés de la région de Bongolava ont eu 96
salles de classe, ce qui, rapporté au nombre d’écoles fait en moyenne entre 5 et 6 salles par établis-
sement (5,3). Dans le district de Tsiroanomandidy, ce rapport est de 6 salles de classe par collège
contre 3 à 4 (3,6) dans le district de Fenoarivobe. Au niveau national, en moyenne un collège privé
comprend entre 4 et 5 salles de classe (4,6).

–– Lycées privés d’Enseignement Général

Au total, 4 communes sur les 26 de la région possèdent des lycées privés sur leur territoire. Il s’agit
de Firavahana (district de Fenoarivobe), d’Ankadinondry – Sakay, de Mahasolo et de Tsiroanoman-
didy renivohitra (district de Tsiaroanomandidy). En somme, 6 établissements ont été recensés dont
un se trouve localisé à Firavahana et les 5 autres dans les trois autres communes.

En termes de salles de classe, les 6 établissements en sont dotés au nombre de 23 dont 3 dans
le district Fenoarivobe et 20 dans celui de Tsiroanomandidy, soit 3 à 4 salles de classes par
établissement. Au niveau national, le ratio est de 4,8 soit entre 4 et 5 salles de classes par
établissement.

72
Tableau 45. Infrastructures scolaires privées en 2007-2008 dans la région de Bongolava
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional Niveau national
Disponibilité des infrastructures
Existence d’école privée 100 % 100 % 100 % 57,6 %
Existence de collège privé 25,0 % 33,3 % 30,8 % 25,5 %
Existence de lycée privé 12,5 % 16,7 % 15,4 % 8,0 %
Nombre d’infrastructures
Ecoles privées 77 210 295 4,8 %
Collèges privés 5 13 18 1,2 %
Lycées privés 0 5 6 1,2 %
Nombre de salles de classe
Dans les écoles privées 202 645 837 3,6 %
Dans les collèges privés 18 78 96 1,4 %
Dans les lycées privés 3 20 23 1,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

IV.2.2. Accessibilité

L’accessibilité de la population à l’encadrement pédagogique est principalement mesurée


d’une part, par rapport à la distance de l’infrastructure pédagogique la plus proche et la majorité de
la population au sein de chaque commune ; et d’autre part, par rapport aux moyens les plus utilisés
par la majorité de la population au sein de chaque commune pour se déplacer vers l’infrastructure
scolaire la plus proche. Par ailleurs, il est parfois nécessaire de parler de la localisation et l’origine
de la formation pédagogique. En effet, nous allons essayer de mesurer l’accès de la population
par rapport aux trois niveaux d’enseignements dont : en premier lieu, l’enseignement primaire ; en
second lieu, l’enseignement secondaire de premier cycle ; et enfin, l’enseignement secondaire de
second cycle.

a) Dans l’enseignement primaire


–– Distance

D’après l’enquête monographique 2009, la majorité de la population de la région parcourt une


assez longue distance pour rejoindre l’école primaire la plus proche. En effet, dans 65 % des
communes, la majorité des élèves parcourt une distance comprise entre 1 et 5 km, dans 27 % des
communes, plusieurs élèves sillonnent un parcours de 11 km et plus et seulement dans 4 % des
communes que la distance parcourue par la majorité des élèves est inferieur à 1 km.

Au niveau des districts, pour la majorité des élèves des communes de Fenoarivobe, l’école pri-
maire la plus proche se trouve à une distance supérieure à 11 km contre moins de 10 km pour la
population du district de Tsiroanomandidy.

73
Tableau 46. Répartition des communes selon la distance pour la majorité de la population de l’école primaire
la plus proche dans la région de Bongolava
District Moins de 1 km 1 à 10 km 11 km et plus
Fenoarivobe 0,0 % 12,5 % 87,5 %
Tsiroanomandidy 5,6 % 94,4 % 0,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

–– Moyen de déplacement

Le moyen de déplacement le plus pratique et le plus fréquent pour aller à l’école primaire la plus
proche dans toutes les communes de la région de Bongolava est la marche à pied.

–– Localisation et origine

Pour toutes les communes de la région de Bongolava, l’école primaire la plus proche par rapport
à la majorité de la population se situe dans la commune elle-même. En termes d’origine, l’école
primaire la plus proche est d’origine publique.

b) Dans l’enseignement secondaire du premier cycle


–– Distance

Dans 88 % des communes de la région, le collège le plus proche pour la majorité de la population
se trouve à une distance de moins de 1 km. Dans les autres, il se trouve un peu plus loin comme c’est
le cas dans 4 % des communes où la distance à parcourir est comprise entre 1 et 5 km et supérieure
à 6 km pour la population de 8 % d’entre elles.

En termes de répartition par district, pour la population des communes du district de Tsiroanoman-
didy le collège le plus proche se trouve à moins de 5 km dont à moins de 1 km pour 94,4 % des
cas. En ce qui concerne le district de Fenoarivobe, la population parcourt une distance inférieure à
1 km pour se rendre au collège le plus proche dans 75 % des communes et supérieure à 6 km pour
le reste.

–– Localisation et origine

Au niveau global c’est-à-dire de la région, le collège le plus proche se trouve localisé au sein de la
commune même dans 92,3 % des cas. Des différences s’observent par contre au niveau des districts.
Si à Tsiroanomandidy, le collège le plus proche est sis dans toutes les communes ; pour Fenoarivobe,
dans 25 % des communes, le collège le plus proche est situé en dehors de la commune.

Par ailleurs, le collège le plus proche pour les 92,3 % des communes est d’origine publique.

Tableau 47. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité de la population
pour rejoindre le collège le plus proche dans la région de Bongolava

District Moins de 1 km 1 à 5 km 6 à 10 km
Fenoarivobe 75,0 % 0,0 % 25,0 %
Tsiroanomandidy 94,4 % 5,6 % 0,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

74
–– Moyens de déplacement

Dans la région de Bongolava, le moyen de déplacement le plus couramment utilisé pour atteindre
le collège le plus proche est la marche à pied pour 92,3 % des communes. A niveau des districts,
100 % des élèves des communes de Tsiroanomandidy et 75 % de Fenoarivobe adoptent ce moyen
de déplacement.

c) Dans l’enseignement secondaire de second cycle


–– Distance

La majorité des élèves dans 84 % des communes de la région se trouve à 11 km et plus par rapport
au lycée d’enseignement général le plus proche, à plus de 6 km dans 12 % et à entre 6 et 10 km
pour le 4 % d’entre elles.

–– Localisation et origine

Dans 15,4 % des communes de la région, le lycée d’enseignement général le plus proche
se trouve dans la commune même et est d’origine publique. A titre de comparaison, pour
tout Madagascar 9,2 % des communes ont leur lycée le proche situé dans leur circonscrip-
tion.

IV.2.3. Personnels enseignants

a) Dans l’enseignement primaire


–– Dans les écoles publiques (EPP)

L’effectif total des enseignants dans les EPP dans la région de Bongolava durant l’année scolaire
2007-2008 s’élève à 1 556 et représente 2,10 % par rapport à l’effectif national. Parmi ces ensei-
gnants, 1 000 d’entre eux sont des enseignants FRAM (subventionnés et non subventionnés). Cet
effectif représente 64,3 % du total des enseignants dans les EPP dans la région de Bongolava. Ce
qui représente un pourcentage élevé par rapport au 59,6 % relevé au niveau national. D’un district
à l’autre, les enseignants FRAM représentent 53 % dans le district de Fenoarivobe et 71.5 % à Tsi-
roanomandidy.

Tableau 48. Effectifs des enseignants des EPP par district dans la région de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008

District Enseignants Fonctionnaires Enseignants FRAM


Fenoarivobe 288 326
Tsiroanomandidy 268 674
Total 556 1 000
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

–– Dans les écoles primaires privées

L’effectif total des enseignants dans les écoles primaires privées dans la région de Bongolava est de
876 soit 4,4 % de l’effectif total national. Par district, 80,7 % des enseignants servent dans le district
Tsiroanomandidy contre 19,3 % dans le district Fenoarivobe.

75
Tableau 49. Effectifs des enseignants des écoles primaires privées par district dans la Région Bongolava
durant l’année scolaire 2007-2008

District Nombre total d’enseignants durant l’année


scolaire 07-08
Fenoarivobe 169
Tsiroanomandidy 707
Total 876
Par rapport au niveau national 4,4 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Dans l’enseignement secondaire du premier cycle


–– Dans les collèges publics (CEG)

Il a été recensé au titre de l’année scolaire 2007-2008 un nombre total de 294 enseignants pour
toute la région dans les collèges publics répartis à hauteur de 18 % dans le district de Fenoarivobe
et de 81,9 % à Tsiroanomandidy.

Tableau 50. Effectif des enseignants dans les CEG, par district dans la région de Bongolava

District Nombre total d’enseignants (2007-2008)


Fenoarivobe 53
Tsiroanomandidy 241
Total 294
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

–– Dans les collèges privés

L’effectif total des enseignants dans les collèges privés de la région durant l’année scolaire 2007-
2008 est de 170. Cet effectif représente en effet 1,2 % par rapport à l’effectif national. Par ailleurs,
81,2 % de cet effectif sont en poste dans le district de Tsiroanomandidy et 18,8 % dans celui de
district de Fenoarivobe.

Tableau 51. Effectifs des enseignants des collèges privés par district dans la région de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008

District Nombre total d’enseignants (2007-2008)


Fenoarivobe 32
Tsiroanomandidy 138
Total 170
Par rapport au niveau national 1,2 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Dans l’enseignement secondaire du second cycle


L’effectif total recensé au cours de l’enquête CREAM 2009 s’élève à 72 enseignants dans les lycées
publics représentant 2,2 % du niveau national. Par ailleurs, 16 enseignants travaillent dans le district
de Fenoarivobe contre 56 dans celui de Tsiroanomandidy.

76
Du côté des lycées privés, ils sont pourvus de 45 enseignants pour toute la région (soit 0,8 % du
niveau national) tous en poste dans la circonscription scolaire de Tsiroanomandidy.

Tableau 52. Effectif des enseignants dans les lycées publics et privés par district dans la Région Bongolava
durant l’année scolaire 2007-2008

Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional Niveau National1


Lycée public 16 60 76 2,2 %
Lycée privé 0 45 45 0,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Pourcentage par rapport à l’effectif national
1

IV.2.4. Fréquentation et performance scolaire

a) Dans l’enseignement primaire


En 2008, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) à l’enseignement primaire de la région de
Bongolava s’élève à 168 % contre 130 % au niveau national. Dans le système éducatif
malgache, le TBS à l’enseignement primaire est le rapport entre l’effectif total des élèves
scolarisés dans les écoles primaires (publiques et privées) et l’effectif total de la population
entre 6 ans et 10 ans. Sa valeur supérieure à 100 % peut s’expliquer par l’entrée probable-
ment tardive des élèves, occasionnées par la politique nationale de l’éducation pour tous
et toutes les activités y afférentes.

–– Dans les Ecoles primaires publiques (EPP)

D’après les données de l’enquête CREAM de 2009, le nombre total d’élèves inscrits en EPP durant
l’année scolaire 2007-2008 est estimé à 90 843. Cet effectif représente, en effet 2,7 % de l’effectif
national.

Quelques indicateurs sont utilisés pour mesurer la performance du sous-secteur de l’enseignement pri-
maire. Le nombre de redoublants durant l’année scolaire 2007-2008 s’élève à 14 411soit 15,9 %
des élèves inscrits en EPP dans la même période dans la région de Bongolava contre une moyenne
nationale de 21,1 %.

Le nombre de candidats issus des EPP pour subir l’examen de CEPE en 2008 dans la région de
Bongolava s’élève à 9 372 et représente 2,8 % par rapport à l’effectif national. Le nombre de
candidats ayant réussis au CEPE en 2008 a été de 5 530, soit un taux de réussite de 59,0 % pour
l’ensemble de la région contre 55,8 % au niveau national.

Tableau 53. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les EPP par district dans la région de Bongolava
Redoublants Candidats au CEPE
District Elèves inscrits Reçus au CEPE en 2008
(2007-2008) en 2008
Fenoarivobe 18 853 4 296 1 213 685
Tsiroanomandidy 71 990 10 115 8 159 4 845
Total 90 843 14 411 9 372 5 530
Niveau National 1
2,7 % 2,0 % 2,8 % 2,9 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
1

Si le taux d’accès en primaire (première année) est de 157 % dans le district de Tsiroanomandidy,
le taux d’achèvement en primaire (5e année) est de 74 %.

77
Quant au taux de promotion en primaire, il est de 69,7 % pour l’année scolaire 2007-2008, contre
un taux d’abandon scolaire de 10,8 %

–– Dans les écoles primaires privées

Dans la région de Bongolava, l’effectif total des élèves inscrits dans les écoles primaires privées est
de 32 857, ce chiffre représente entre autres 4,2 % de l’effectif national. Au niveau des districts,
cet effectif est réparti à hauteur de 79,7 % dans le district de Tsiroanomandidy, contre 20,3 % pour
le district Fenoarivobe.

En termes de redoublements dans les écoles primaires privées, le nombre est estimé à 4 481soit un
taux de 13,6 % pour toute la région contre un taux moyen national de 12,7 %.

Pour ce qui est des candidats au CEPE en 2008, leur nombre est estimé à 4 165 élèves issus des
écoles primaires privées de la région de Bongolava, représentant 4,2 % de l’effectif national. Au
total, 85,6 % des élèves inscrits au CEPE provenant des écoles primaires privées de la région sont
issus du district de Tsiroanomandidy, contre 14,4 % provenant du district de Fenoarivobe.

Le taux de réussite pour cette catégorie d’école dans la région de Bongolava s’élève à 69,9 %, un
niveau comparable à celui enregistré au niveau national qui est de 69,0 %.

Tableau 54. Tableau synthétique sur l’effectif des élèves dans les écoles primaires privées par district dans la région de Bongolava
Elèves inscrits Redoublants Candidats au CEPE
District Reçus au CEPE en 2008
(2007-2008) (2007-2008) en 2008
Fenoarivobe 6 661 1 127 601 433
Tsiroanomandidy 26 196 3 604 3 564 2 355
Total 32 857 4 731 4 165 2 788
Niveau National 4,2 % 4,5 % 4,2 % 4,3 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national

b) Dans l’enseignement secondaire du premier cycle


Comme tous les niveaux pédagogiques, l’enseignement secondaire du premier cycle se divise en
secteur public (CEG) et en secteur privé (Collèges privés).

–– Dans les Collèges d’Enseignement Général (Public)

Durant l’année scolaire 2008-2009, 2357 élèves étaient inscrits en 6e dans les CEG sis dans la
région de Bongolava soit 0,6 % de l’effectif national. On peut constater une répartition quasi-égali-
taire selon le nombre d’élèves inscrits en 6e entre les deux districts de la Région Bongolava.

Pour l’ensemble des élèves inscrits aux CEG durant l’année scolaire 2007-2008, ils sont estimés à
7 215 élèves (1,5 % de l’effectif national) pour toute la région dont 80,9 % d’entre eux sont inscrits
aux CEG du district Tsiroanomandidy et par opposition, 19 % dans le district de Fenoarivobe.

En ce qui concerne les redoublants, les CEG de la région de Bongolava en compteraient 764 durant
l’année scolaire 2007-2008 soit 10,4 % des élèves inscrits contre 10,4 % enregistré au niveau
national.

Concernant les candidats au BEPC en 2008, 1 269 sont issus des CEG pour la région de Bongolava
dont 85,3 % sont inscrits dans le district de Tsiroanomandidy et 14,7 % dans le district Fenoarivobe.
Cet effectif représente 1,6 % de l’effectif national. Le taux de réussite au BEPC s’élève à 68,5 %

78
(845 reçus sur 1 269) contre un taux moyen national de 44,4 %. Ce taux est de 68,2 % pour le
district de Tsiroanomandidy et 57,2 % pour le district de Fenoarivobe.

Tableau 55. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les CEG par district dans la région de Bongolava
Inscrits 6ème Inscrits Redoublants Candidats au BEPC Réussis au BEPC
District
(2007-2008) (2007-2008) (2007-2008) en 2008 (2008)
Fenoarivobe 559 1 371 144 187 107
Tsiroanomandidy 1 798 5 844 620 1 082 738
Total 2 357 7 215 764 1 269 845
Niveau National 1,25 % 1,5 % 1,0 % 1,6 % 2,5 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
–– Dans les collèges privés

D’après l’enquête monographique 2008, l’effectif des élèves inscrits en 6e dans les collèges
privés était de 2 522 dans la région de Bongolava dont 73,2 % inscrits dans le district de
Tsiroanomandidy et 26,8 %, dans celui de Fenoarivobe.

Concernant les candidats des collèges privés au BEPC 2008, la région de Bongolava
compte au total 1 222 élèves avec 88,1 % pour le district de Tsiroanomandidy et 11,9 %
pour celui de Fenoarivobe. Cet effectif représente 1,8 % par rapport à l’effectif national.
Le taux de réussite au BEPC atteint 618 élèves soit 50,57 % dans la région de Bongolava
en 2008 contre un taux moyen national de 51,5 %. Par district, le taux de réussite est de 50,1 % à
Tsiroanomandidy contre 53,8 % à Fenoarivobe.

Tableau 56. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les Collèges privés par district dans la Région Bongolava

Inscrits en 6e durant l’année


District Candidats au BEPC 2008 Candidats reçus au BEPC 2008
scolaire 07-08
Fenoarivobe 675 145 78
Tsiroanomandidy 1847 1077 540
Total 2 522 1 222 618
Niveau National 1
2,6 % 1,8 % 1,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, 1 Par rapport au niveau national

c) Dans l’enseignement secondaire du second cycle


–– Dans les lycées publics

Pour le cas de la région de Bongolava, l’effectif des élèves inscrits en 2nde durant l’année scolaire
2007-2008 est de 451 ce qui représente 1,4 % de l’effectif national. Par ailleurs, 15,5 % des élèves
sont inscrits dans le district Fenoarivobe contre 84,5 % dans le district Tsiroanomandidy.

Concernant les inscrits au lycée durant l’année scolaire 2007-2008, l’effectif total des élèves pour
la région de Bongolava est de 1 284 soit 1,9 % de l’effectif au niveau national. Globalement, 90 %
des élèves sont inscrits dans le district de Tsiroanomandidy, contre 10 % dans celui de Fenoarivobe.

En ce qui concerne les redoublants dans les lycées publics durant l’année scolaire 2007-2008, l’ef-
fectif s’élève à 196, ce qui représente 15,3 % des élèves inscrits et 1,7 % des redoublants recensés

79
au niveau national. Il est légèrement inférieur, comparé au niveau national qui est de 16,7 %. Il
s’élève à 21,1 % dans le district de Fenoarivobe, et 14,6 % dans le district de Tsiroanomandidy.
A propos du nombre de candidats au Baccalauréat 2008, les lycées publics de la région de Bongo-
lava comptaient au total 455 candidats, ce qui représente 2,08 % de l’ensemble des candidats issus
d’établissements de même catégorie. Par district, 95,2 % des candidats sont inscrits dans le centre
d’examen de Tsiroanomandidy et 4,8 %, dans celui de Fenoarivobe. En somme, 170 candidats
ont réussi leur baccalauréat soit 37,4 % des candidats inscrits dans la région et 1,6 % de l’effectif
national. Le taux de réussite a atteint 35,6 % dans le district de Tsiroanomandidy et 72,7 % dans
celui de Fenoarivobe.
Tableau 57. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les lycées publics d’enseignement général
par district dans la Région Bongolava

Inscrits en 2nde Inscrits au lycée Redoublants Candidats au BACC Reçus au BACC


District
(2008-2009) (2007-2008) (2007-2008) 2008 2008
Fenoarivobe 70 128 27 22 16
Tsiroanomandidy 381 1 156 169 433 154
Total 451 1 284 196 455 170
Niveau national 1
1,4 % 1,9 % 1,7 % 2,08 % 1,6 %

Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, 1 Par rapport au niveau national

–– Dans les lycées privés


Au total, 486 élèves étaient inscrits en seconde dans les lycées privés d’enseignement général
durant l’année scolaire 2008-2009 pour toute la région. Ce nombre représente 1,3 % de l’effectif
national. Par district, 93 % de ces élèves sont inscrits dans la circonscription de Tsiroanomandidy
contre 7 % dans celle de Fenoarivobe. Durant l’année scolaire 2007-2008, l’effectif total des élèves
inscrits dans les lycées privés de la région de Bongolava s’élevait à 1 009 ; ils proviennent en tota-
lité de la circonscription de Tsiroanomandidy. Par rapport au niveau national, cet effectif en repré-
sente 1,2 %. En matière de redoublement, l’effectif total des redoublants dans des lycées privés de
la région s’élevait à 110 durant l’année scolaire 2007-2008 soit 10,9 % des élèves inscrits contre
un taux moyen national de 22,9 %.
Concernant le nombre de candidats au baccalauréat 2008, ceux issus des lycées privés d’ensei-
gnement général ont été de 390 candidats pour la circonscription de Tsiroanomandidy, ce qui
représente 0,5 % de l’effectif national. Ainsi, 113 élèves parmi ces candidats inscrits ont réussi au
baccalauréat 2008 soit 29 % de taux de réussite pour la circonscription de Tsiroanomandidy, contre
un taux moyen national de ces mêmes catégories d’établissement de 45,6 %.
Tableau 58. Effectif des élèves dans les lycées privés d’enseignement général de la région
Inscrits en 2nde Inscrits lycée Redoublants Candidats au BACC Réussis au BACC
District
(2008-2009) (2007-2008) (2007-2008) 2008 2008
Fenoarivobe 34 nd nd nd nd
Tsiroanomandidy 452 1 009 110 390 113
Total 486 nd nd nd nd
Niveau national 1 1,3 % 1,2 % 0,6 % 0,5 % 0,4 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009 Par rapport au niveau national
1

80
Chapitre V
Activités économiques
82
V.1. Caractéristiques de la population active

V.1.1. Niveau d’instruction

Dans l’ensemble, plus de la moitié de la population active de la région de Bongolava a au moins


suivi le cycle d’étude primaire avec un taux de 68 %. De plus, 9,8 % de la population ont continué
jusqu’au niveau secondaire et seulement 1,6 % ont fréquenté l’enseignement supérieur.

Toutefois, 20,5 % de la population restent sans instruction, un pourcentage assez faible lorsque com-
paré au niveau national où la proportion de personnes non instruites atteint 33,3 % de la population
active totale.

Tableau 59. Répartition par niveau d’instruction de la population active


Région Sans instruction Primaire Secondaire Supérieur Total
Bongolava 20,5 68 9,8 1,6 100
Madagascar 33,3 52 11,9 2,8 100
Source : INSTAT/DSM/EPM2010

V.1.2. Répartition de la population active dans les différents secteurs d’ac-


tivité

La région de Bongolava est essentiellement agricole tant sur le nombre de personnes occu-
pées par l’agriculture que par la diversité des spéculations culturales pratiquées. D’après
les données de l’enquête démographique et de santé (EDSMG IV), les femmes sont occupées en
grande majorité dans l’agriculture 87 % contre une moyenne nationale de 72,7 %. Les autres sec-
teurs emploient des femmes mais dans des proportions relativement faibles ; par exemple à Bongo-
lava 7,7 % dans les services contre une moyenne nationale de 12,2 %, ensuite 3,0 % dans le travail
manuel (qualifié et non qualifié) contre 4,6 % au niveau national, etc.

Tableau 60. Proportion de femmes occupées dans les différents secteurs d’activité à Bongolava
Caracteristique socio-

Manuel non qualifié

Effectif de femmes
Cadre/technicien/

Ventes et services
démographique

Manuel qualifié

Agriculture

Manquant
direction

Employé

Total

Bongolova 1,8 0,2 7,7 2,2 0,8 87,0 0,3 100,0 442
Ensemble 3,5 0,5 12,2 6,0 4,6 72,7 0,4 100,0 14 623
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009
Les mêmes tendances observées au niveau des femmes se retrouvent au niveau des hommes. En
effet, 87,2 % travaillent dans l’agriculture contre une moyenne de 73,5 % (15 à 59 ans) au niveau
national. Ensuite, 5,8 % font du travail manuel (qualifié et non qualifié) contre 13,8 % au niveau
national, 4,1 % dans les ventes et services et 2,8 % cadres/techniciens de direction contre respec-
tivement 6,6 % et 5 % au niveau national.

83
Il en ressort que les activités des femmes et des hommes à Bongolava sont surtout orientés vers
l’agriculture, les ventes et services et le travail manuel.

Tableau 61. Proportion d’hommes occupés dans les différents secteurs d’activité à Bongolava
Caracteristique socio-

Manuel non qualifié

Effectif de hommes
Cadre/technicien/

Ventes et services
démographique

Manuel qualifié

Agriculture

Manquant
direction

Employé

Total
Bongolova 2,8 0,0 4,1 4,2 1,6 87 ;2 0,2 100,0 208
Ensemble 15-49 4,5 0,5 6,6 11,2 3,1 73,7 0,4 100,0 6 766
Hommes 50-59 9,2 1,5 6,4 9,3 1,6 71,6 0,4 100,0 926
Ensemble des hommes 15-59 5,0 0,6 6,6 10,9 2,9 73,5 0,4 100,0 7 693
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009

V.1.3. Niveau de salaire des femmes comparé à celui gagné par les maris1
Au sein d’un ménage lorsque l’homme et la femme travaillent tous les deux, 45,1 % des femmes
gagnent moins que leur partenaire, 34,4 % à peu près le même et 13,6 plus que leur partenaire.
C’est ce qui résulte de l’enquête de démographie et de santé effectuée par l’Instant en 2008-2009.
La proportion de femmes qui gagnent plus que leur mari à Bongolava du point de vue revenu est
supérieure de 5,5 points comparée au niveau national, sinon pour les deux autres critères («gagner
moins», «à peu près le même»), elle s’en trouve en deçà.

Tableau 62. Argent gagné par les femmes comparé à celui gagné par leurs maris ( %)
Mari/partenaire
A peu près le Ne sait pas/
Région Plus Moins n’a pas de Total
même manquant
revenu
Bongolava 13,6 45,1 34,4 5,3 1,5 100
Madagascar 8,1 47,6 39,1 1,2 4,1 100
Source: EDS IV Madagascar 2008- 2009

V.2. Infrastructures économiques

V.2.1. Infrastructures routières

Les infrastructures routières jouent un rôle primordial dans la mesure où d’une part elles assurent
l’acheminement des produits des zones productrices vers les consommateurs et elles permettent de
rompre l’isolement géographique des communes de la région, d’autre part. En effet, dans la région
du Bongolava une forte proportion de chef lieu de communes, plus de 84 %, se trouve située à plus
1 Sans considération de la nature de l’emploi occupé

84
de 11 km du chef lieu de district et seulement 23 % sont accessibles en voiture légère toute l’année.
Sur les 26 communes que constitue la région, 6 sont accessibles en voiture légère en permanence
(soit 23,1 %), 15 (57,7 %) seulement en période sèche et 5 sont accessibles uniquement en camion
ou 4x4 toute l’année (pour plus de détails voir Annexe2). Néanmoins, la majorité des communes
(96,1 %) est desservie par une ligne régulière de transport et possède un terminus.
Tableau 63. Accessibilité/moyens de transport
Accessibilité/moyens de transport Proportion de communes
Distance du chef-lieu de commune par rapport au chef-lieu de district
Moins de 1 km 11,5 %
11 km et plus 84,6 %
Accessibilité en voiture légère du chef-lieu de commune
En permanence 23,1 %
En période sèche uniquement 57,7 %
Accessibilité en camion et 4x4 toute l’année 19,2 %
Desserte régulière de la commune par une ligne de transport en commun 96,1 %
Existence de terminus d’une ligne de transport en commun 96,1 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.2.2. Réseau électrique

a) Puissance installée/fournie
La région dispose d’installations de réseau électrique au niveau des deux districts dont la
puissance fournie est modeste au vu du nombre d’abonnés et l’importance de la zone de couverture.
La puissance fournie ne serait que de 88 kW à Fenoarivobe et le nombre d’abonnés estimé à 263
en 2009. Elle est plus importante à Tsiroanomandidy avec 905 kW et un nombre d’abonnés de 2
597.
Tableau 64. Electricité/Données structurelles
Nombre cumulé de demandes
Puissance fournie ou installée Nombre d’abonnés JIRAMA
District d’abonnement non satisfaites
JIRAMA en 2008
en 2008
Fenoarivobe 88 kWh 263 81
Tsiroanomandidy 905 kWh 2 597 324
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Sources d’énergie
L’énergie produite dans la région provient de sources thermiques.

c) Principaux fournisseurs
La libéralisation de la production d’électricité entreprise par le gouvernement malgache depuis
1999 a permis à des opérateurs privés d’entrer dans le secteur. C’est le cas dans les villes ou
communes qui ne sont pas couvertes par le réseau de la JIRAMA. Par conséquent, suivant les cas
l’on pourrait rencontrer une diversité des fournisseurs d’électricité au niveau des communes. Dans

85
la région du Bongolava, 3 sur les 26 communes soit 11,5 % sont desservies par la JIRAMA contre
3,9 % par des fournisseurs autres que la JIRAMA.

Il importe toutefois de signaler que malgré la présence effective sur le terrain d’autres fournisseurs,
une importante frange des communes de la région atteignant 76,9 % ne disposent pas de réseau
électrique.

d) Offre/demande, qualité de service


L’insuffisance de l’offre se traduit par l’existence de demandes d’abonnement non satisfaites auprès
de la JIRAMA, par la fréquence et la durée des délestages constatés au niveau de 7,7 % des com-
munes. Le nombre de demandes non satisfaites serait de 81 à Fenoarivobe et de 433 à Tsiroano-
mandidy en 2009.

L’enquête auprès des ménages 2010 (INSTAT, 2010) fait ressortir qu’à Bongolava, 4,6 % seulement
des ménages utilisent l’électricité pour l’éclairage contre 83 % et 10,4 % respectivement pour le
pétrole lampant et la bougie.

Tableau 65. Electricité/Données opérationnelles


Principale source de production d’électricité Proportion de communes
Thermique 7,7 %
Existence de fournisseurs de réseau électrique
JIRAMA uniquement 11,5 %
JIRAMA et autres fournisseurs ND
Fournisseurs autres que JIRAMA ND
Inexistant 76,9 %
Zone couverte par le réseau de la JIRAMA
Toute la commune 7,7 %
Une partie de la commune 11,5 %
Proportion de communes ayant un délestage de plus d’une heure 7,7 %
Nombre de coupures par jour
2 Fois par jour Toutes les communes
Zone de délestage
Tous les quartiers ou fokontany sans exception Toutes les communes
Durée du délestage
12 à 23 heures Toutes les communes
Fréquence du délestage par jour
Deux fois par jour Toutes les communes
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.2.3. Réseau de distribution d’eau

a) Capacité fournie/consommée
La région dispose de réseaux de distribution d’eau courante de la JIRAMA de puissance installée
respectivement de 19 500 m3 et 35 799 m3 pour Fenoarivobe et Tsiroanomandidy. Les données de
l’enquête font ressortir une sous-utilisation du réseau de Fenoarivobe avec un volume d’eau men-

86
suelle consommée de seulement 1 734 m3. Par contre, à Tsiroanomandidy il semblerait que 92 %
la production mensuelle est consommée (33 160 m3/mois). La situation de Fenoarivobe appelle des
remarques dans la mesure où malgré l’existence de capacité non utilisée, il existerait encore des
demandes d’abonnement non satisfaites en 2009 enregistrées au niveau de la JIRAMA.

Tableau 66. Eau /Données structurelles


Nombre cumulé de
Capacité fournie Volume d’eau consom- Nombre d’abonnés demandes d’abonnement
District
(m3) mée annuelle m3) en 2009 non satisfaites
en 2009
Fenoarivobe 19.500 20 817 110 27
Tsiroanomandidy 35.799 397 925 1 407 127
Total 55.299 418 742 1 517 154
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Fournisseurs
La JIRAMA n’est pas la seule à assurer la distribution d’eau dans la région. Selon les communes, la
distribution peut être assurée uniquement par la JIRAMA, ce qui est le cas pour 11,5 % des
communes de la région. Pour certaines (7,7 %), elles bénéficient de l’approvisionnement
de la JIRAMA, alors que pour d’autres (3,8 %), elles sont desservies à la fois par la JIRAMA
et d’autres fournisseurs.

c) Zones de couverture
Malgré cette diversité au niveau de la fourniture d’eau, la zone de couverture reste assez
faible. En effet, seulement 3,8 % des communes de la région sont couvertes en totalité par des
réseaux de distribution et 19,2 % couvertes en partie. La majorité des communes (69,2 %) ne l’est
pas.

d) Disponibilité du service de distribution


Par ailleurs, la disponibilité du service est limitée dans le temps. La distribution d’eau dure 24
heures/24 heures dans seulement 7,7 % des communes tandis que sur les 3,8 % des communes, elle
dure entre 12 heures et 23 heures et dans d’autres encore (11,5 %) elle dure moins de 12 heures
par jour.

e) Infrastructures de distribution
En termes d’infrastructures de distribution, 38,5 % des communes de la région disposent de bornes
fontaines (JIRAMA, JIRAMA et autres) contre une forte proportion qui n’en disposent pas (61,5 %).

En définitif, le mode d’approvisionnement dominant de la population reste les puits (53,9 % des
communes), et dans une certaine mesure (23,1 %) la borne fontaine, les fleuves/rivières (15,4 %) et
en dernier lieu l’eau courante (7,7 %).

87
Tableau 67. Eau/Données opérationnelles

Fournisseurs d’eau courante Proportion de communes


JIRAMA uniquement 7,7 %
JIRAMA et autres fournisseurs 3,8 %
Fournisseurs autres que JIRAMA 11,5 %
Pas de fournisseurs 69,2 %
Zone couverte par le réseau
Toute la commune 3,8 %
Une partie de la commune 19,2 %
Nombre d’heures par jour de distribution d’eau
24 heures/24 heures 7, 7 %
12 heures à 23 heures 15,4 %
Nombre de bornes fontaines dans la commune
JIRAMA uniquement 23,1 %
JIRAMA et autres fournisseurs 15,4 %
Inexistant 61,5 %
Structure de gestion et d’entretien de bornes fontaines
Existence 23,1 %
Non 15,5 %
Mode d’approvisionnement en eau de la population
Eau courante 7,7 %
Borne fontaine 23,1 %
Puits 53,9 %
Rivière, fleuve 15,4 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.3. Secteur primaire

Les principales activités comprennent l’agriculture, l’élevage, la pêche et la pisciculture.

V.3.1. Agriculture

a) Surface cultivable/surface cultivée


La région dispose d’un potentiel agricole mesurée par la disposition d’une surface cultivable de
1 456 869 ha répartie entre les deux districts Fenoarvo Be (631 318 ha) et Tsiroanomandidy
(825.551 ha). La superficie cultivée est relativement plus élevée à Fenoarivobe (17,6 %) qu’à Tsi-
roanomandidy (12,8 %).

88
Par rapport à la situation au niveau national, la région de Bongolava représente 14,4 % des sur-
faces cultivables totales et 2,9 % des surfaces cultivées. Le rapport surface cultivée/ surface culti-
vable fait ressortir une proportion cultivée relativement faible au niveau de la région, seulement
10,3 % contre une moyenne nationale de 51,7 %.
Tableau 68. Surface cultivable/ cultivée
District Surface cultivable (Ha) Surface cultivée (Ha) Surface cultivée /cultivable
Fenoarivobe 631 318 45 322 7,2 %
Tsiroanomandidy 825 551 105 225 12,7 %
Total de la région 1 456 869 150 547 10,3 %
Madagascar 10 140 964 5 245 237 51,7 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Méthodes et techniques de cultures utilisées


L’utilisation de la fumure organique dans la méthode de production prédomine dans la région de
Bongolava avec 65 000 paysans qui déclarent y pratiquer, contre seulement 1 540 paysans uti-
lisant de la fumure minérale. 92 % des paysans qui utilisent de la fumure organique et 97 % des
paysans déclarant avoir utilisé de la fumure minérale sont localisés dans le chef lieu de
district de Tsiroanomandidy,
Concernant la méthode culturale, 45 000 paysans pratiquent déjà la méthode culturale
améliorée dans la région dont 73,3 % d’entre eux se trouvent dans le district de Tsiroano-
mandidy, chef-lieu de région.

Tableau 69. Méthode culturales/engrais utilisés


Nombre de paysans Nombre de paysans Nombre de paysans
District pratiquant une méthode utilisant de la fumure utilisant la fumure Total
culturale améliorée organique minérale
Fenoarivobe 12 000 5 000 40 17 040
Tsiroanomandidy 33 000 60 000 1 500 94 500
Total région 45 000 65 000 1 540 111 540
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Trois types de technique de culture sont utilisés à savoir la technique mécanisée, semi-mécanisée,
traditionnelle. On constate toutefois l’utilisation de nouvelle technique moderne de production dans
la région de Bongolava avec l’utilisation de la technique semi-mécanisée au détriment de la tech-
nique traditionnelle qui en termes de productivité et de rendement, sont beaucoup plus importants

Tableau 70. Classement des types de techniques utilisés selon leur importance
District Technique traditionnelle Technique semi-mécanisée Technique mécanisée
Fenoarivobe 2 1 3
Tsiroanomandidy 2 1 3
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) Les cultures pratiquées à des fins commerciales


La région de Bongolava produit une variété de spéculations. Les céréales, les racines et tubercules,
les légumineuses sont cultivées à des fins commerciales dans la majorité des communes. 94,4 % des
communes de Fenoarivo be cultivent les fruits à des fins commerciales, contre seulement 25 % des

89
communes dans le district de Tsiroanomandidy. Les légumes (23 % des communes de la région) et les
épices (33 % des communes de Fenoarivobe) y sont pratiqués également mais dans une proportion
relativement modeste par rapport aux autres produits.

Tableau 71. Cultures pratiquées à des fins commerciales


Unité : pourcentage de communes

Cultures industrielles
Racine et tubercules

Légumineuses

Légumes
Céréales
District

Autres
Epices

Fruits
Fenoarivobe 100 100 100 22 0 33 94,4
Tsiroanomandidy 100 100 100 25 0 0 25
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

d) Les cultures vivrières


Pour les cultures vivrières, presque la totalité des paysans de la région de Bongolava pratiquent la
riziculture suivant les trois principales saisons de culture, à savoir:

–– le Riz de première saison ou «Vary aloha» ;

–– le Ris Intermédiaire ou «Vary tsivalatao» ;

–– le Riz Pluviale ou «Vary tsipala».

e) Riziculture
Pour la riziculture, la Région Bongolava a un rendement moyen de 2,1 tonnes/ha avec une
production rizicole annuelle de 213 100 tonnes. 63,67 % de cette production est assu-
rée par le district de Tsiroanomandidy, sur une superficie de 55 200 ha (63,4 % de la
superficie rizicole de la région).

Tableau 72. La production rizicole suivant les trois principales saisons de cultures
Riz de Première Saison Riz Intermédiaire Riz Pluviale
TOTAL
(juin à décembre) (septembre à mars) (décembre à juin)
Production riz

District
Rendement

Rendement

Rendement
Production

Production

Production
Sup (ha)

Sup (ha)

Sup (ha)
(tonnes)

(tonnes)

(tonnes)

(tonnes)
(t/ha)

(t/ha)

(t/ha)

Tsiroanomandidy 3 400 8 500 2,50 50 050 125 000 2,50 1 750 2 200 1,26 135 700
Fenoarivobe 10 000 25 000 2,50 20 000 50 000 2,50 1 870 2 400 1,28 77 400
TOTAL 13 400 33 500 2,50 70 050 175 000 2,50 3 620 4 600 1,27 213 100
Source : CIRDR Région Bongolava
Alors que pour le manioc, il est cultivé sur une superficie de 8 150 ha avec une production de
95 675 tonnes, soit un rendement de 12 tonnes à l’hectare.

90
f) Maïs et manioc
Le maïs est cultivé sur une superficie de 28 690 ha dans la région, avec un rendement moyen de
1,97 tonnes/ha et une production annuelle de 56 500 tonnes. 95 ; 6 % de la production de maïs
totale est fournit par le district de Tsiroanomandidy.

Tableau 73. La production de maïs et de manioc dans la région


Maïs Manioc
District Production Rendement Production Rendement
Sup (ha) Sup (ha)
(tonnes) (t/ha) (tonnes) (t/ha)
Tsiroanomandidy 27 440 54 000 1,97 13 640 136 400 10,00
Fenoarivobe 1 250 2 500 2,00 5 900 59 000 10,00
TOTAL 28 690 56 500 1,97 19 540 195 400 10,00
Source : CIRDR Région Bongolava
Alors que pour le manioc, il est cultivé sur une superficie de 19 540 ha avec une production
annuelle de 195 400 tonnes, soit un rendement de 10 tonnes à l’hectare. 69,8 % de la production
de manioc dans la Région Bongolava est assurée par le district de Tsiroanomandidy.

g) Arachide et haricot
Quant à l’arachide, son rendement moyen est de 0,83 tonnes à l’hectare, avec une pro-
duction totale de 2 100 tonnes. La répartition de la production d’arachide entre les deux
districts de la région de Bongolava.

Tableau 74. La production d’arachide et de haricot dans la région


Arachide Haricot
District Rendement Rendement
Sup (ha) Production (t) Sup (ha) Production (t)
(t/ha) (t/ha)
Tsiroanomandidy 1 340 1 100 0,82 140 130 0,93
Fenoarivobe 1 200 1 000 0,83 50 40 0,80
TOTAL 2 540 2 100 0,83 190 170 0,89
Source : CIRDR Région Bongolava
La culture d’haricot reste la plus faible en termes de superficie cultivée et de production dans la
région. En effet, l’haricot est cultivé seulement sur une superficie de 190 ha, avec un rendement
moyen de 0,89 tonnes/ha. 76,5 % de la production totale d’haricot dans la région est fournit par
le district de Tsiroanomandidy.

V.3.2. Elevage

a) Le cheptel
L’élevage est l’une des activités importantes de la région. On y pratique l’élevage bovin, porcin,
caprin et l’élevage de volaille. De part le nombre de cheptel au niveau de la région, l’élevage de
volaille tient le premier rang suivi par celui des zébus, des porcs, des ovidés et des caprins.

A part le cheptel porcin qui est plus élevé à Fenoarivobe (54,2 %), les autres animaux d’élevage se
trouvent surtout dans le district de Tsiroanomandidy qui possède 82,1 % du cheptel ovin, 72,7 % du

91
cheptel caprin, 70,2 % du cheptel de volaille et 63,8 % du cheptel bovin. Concernant ce dernier,
un éleveur à Tsiroanomandidy possèderait en moyenne 6 têtes de zébu contre 2 pour Fenoarivobe.

Tableau 75. Part des cheptels porcin, ovin, caprin, volaille et bovin par district
Pourcentage ( %) Effectif
District Nombre d’éleveurs
Porcin Ovin Caprin Volaille Bovin Cheptel bovin/ éleveur
bovins
Fenoarivobe 54,2 17,9 27,3 29,8 36,2 40 000 2,1
Tsiroanomandidy 45,8 82,1 72,7 70,2 63,8 23 500 6,2
Total région 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 63 500 3,6
% MADAGASCAR 3,5 % 0,6 % 0,1 % 1,8 % 3,6 % 8,7 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

b) Disponibilité des services aux agriculteurs et aux éleveurs


Les deux districts de la région sont pourvus de structures d’appui, en l’occurrence de dépôts de vente
d’engrais et de semence pour l’agriculture et de cabinets vétérinaires pour l’élevage.

Tableau 76. Existence de Cabinets vétérinaires/ Dépôt de produits vétérinaires


Fenoarivobe Cabinet vétérinaire Dépôt de vente d’engrais, de semence
Tsiroanomandidy Cabinet vétérinaire Dépôt de vente d’engrais, de semence
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.3.3. Pêche et pisciculture

La population de la région pratique des activités de pêche essentiellement à titre secondaire pour
la majorité et à titre principal par relativement un petit nombre de pêcheurs (MAEP, 20032). Elles
comprennent la pêche en eau douce, la rizipisciculture, la pisciculture et l’aquaculture.

La rizipisciculture et la pisciculture sont surtout développées à Tsiroanomandidy où une forte pro-


portion de communes les pratique, respectivement de 100 % et 72,2 %. La pêche en eau douce
apparaît de moindre importance dans les deux districts où elle est pratiquée dans une commune (soit
12,5 %) à Fenoarivobe et dans 3 communes (soit16, 7 %) à Tsiroanomandidy.

Tableau 77. Proportion des communes pratiquant pêche, rizipisciculture et pisciculture

District Pèche en eau douce Rizipisciculture Pisciculture


Fenoarivobe 12,5 % 0% 12,5 %
Tsiroanomandidy 16,7 % 100 % 72,2 %
Total région 19,2 % 69,2 % 53,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

2 Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Unité de Politique de Développement Rural, Monographie


de la région de Bongolava, juin 2003

92
V.4. Secteur secondaire

V.4.1. Activités de transformation

Les activités du secteur secondaire au niveau de la région sont surtout constituées par la transforma-
tion des produits de culture, du bois, des produits miniers et par des travaux métalliques.

Les unités de décortiqueries et de lapidairerie existent surtout dans le district de Tsiroanomandidy,


avec respectivement 79 unités de décortiqueries et 23 unités de lapidairerie et bijouterie.

On note cependant la présence d’une unité de transformation de produits agricoles à Tsiroanoman-


didy. En effet, malgré la faible industrialisation de la région, une huilerie d’une capacité de 12 t/
jour est en train de s’installer à Ankadinondry, qui est le fruit de la collaboration entre des inves-
tisseurs malgaches et la Région Bongolava. Certes, si la production est destinée à l’exportation,
cette huilerie va permettre la création d’emplois, et travaillera avec les paysans pour la production
d’arachide, même si elle dispose déjà de ses propres plantations.

Pour ce qui est de la transformation du bois, le district de Tsiroanomandidy se retrouve avec


5 unités de menuiserie et une scierie, celui de Fenoarivo possède 2 unités de menuiserie.
Quant aux travaux métalliques, le district de Tsiroanomandidy dispose de 4 unités.
Tableau 78. Activités de transformation
Fabrication de boissons

Lapidairerie, bijouterie

Travaux métalliques
Transformation de
produits agricoles
Décortiqueries

Menuiserie
District

Scierie

Autres

Fenoarivobe 24 0 0 2 nd nd nd 0
Tsiroanomandidy 76 0 1 5 1 23 4 0
Total région 100 0 1 7 1 23 4 0
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

La région ne compte que 2 rizeries3 situées à Tsiroanomandidy ville. En effet une rizerie est une
vraie usine avec différents processus. Elle travaille le paddy pour en sortir différents types de riz. Sa
capacité est généralement de 40 t/jour et celle d’une décortiqueries de 3 t/jour.

V.4.2. Activité minière

a) Définition
L’activité minière c’est l’ensemble des opérations qui concerne tout gîte de substances minérales qui
ne sont classées ni en carrière ni en fossiles dont :

3 DRDR, région de Bongolava 2011

93
«Prospection» : l’ensemble des opérations qui consistent à procéder à des investigations superfi-
cielles en vue de la découverte des indices de substances minérales ;

«Recherche» : l’ensemble des travaux géologiques, géophysiques ou géochimiques, exécutés sur la


terre ou en profondeur, en vue d’évaluer des indices ou gîtes de substances minérales pour en établir
la nature, la forme, la qualité, la continuité et le volume, ainsi que les conditions de leur exploitation,
concentration, transformation commercialisation, et de conclure à l’existence ou non de gisements
exploitables ;

«Exploitation» : toute opération qui consiste a extraire ou à séparer des gîtes naturels ou des eaux,
des substances minérales pour en disposer à des fins utilitaires ou esthétiques et comprenant à la
fois les travaux préparatoires, l’extraction et éventuellement l’installation et l’utilisation des facilités
destinées au traitement et à l’écoulement de la production ;

«Orpaillage» : l’exploitation des gîtes alluvionnaires d’or par des techniques artisanales, à l’exclu-
sion des travaux souterrains ;

«Transformation» : l’ensemble des opérations qui consistent à donner aux substances minérales un
autre aspect que celui d’origine, en vue de les valoriser ;

«La commercialisation»

«L’exportation»

Photo 4. Légende image

94
b) Revenus de l’activité minière
–– «Frais d’administration minière annuels par carré : les frais dus par le titulaire, en recouvre-
ment des coûts des prestations et de la gestion des droits attachés au permis minier qui sont
garantis par l’Administration ; ils sont fixés par carré» ;

–– La redevance minière au sens du Code Minier actuel est de 2 % de la valeur du produit à


la première vente, dont scindée en redevance minière (0,60 %) perçue au profit de diverses
administrations et autres organismes centraux, et en ristourne (1,40 %) perçue au profit des
provinces autonomes, des régions et des communes.

c) Commune minière
La notion de communes «minières» se réfère ici aux communes qui font de l’exploitation minière
d’une manière formelle. D’après le tableau suivant toutes les communes dans la région sont présen-
tées des titulaires du permis minières.

Tableau 79. Caractéristiques de l’exploitation minière par commune

% communes Nb exploitants Surface exploitées


District Substances exploitées
minières miniers (Nb carré)
Toamasina II 17/17 (100 %) 37 283 Graphite-cristal-Quar tz
Rose-Chromite
Brickaville 18/18 (100 %) 44 1447 O r - g r a p h i t e - N i - C r i s t a l -
Quartz Rose-Rubis
Vatomandry 19/19 (100 %) 10 301 Rubis-Or-Graphite-Corin-
don-Tourmaline
Mahanoro 11/11 (100 %) 15 534 Citrine-Or-Rubis-Améthyste-
Cristal-Cu-Ni-Co
Antanambao Manampotsy 5/5 (100 %) 4 124 Or--Beryl-Quartz-Cu-Co
Marolambo 14/14 (100 %) 3 230 Or-Tourmaline-Grenat-Ru-
bis-Béryl-Chrysobéryl

Source : BCMM TOAMASINA

N.B : 1 carré minier = 625 m²

95
V.5. Secteur tertiaire

V.5.1. Commerce

Les échanges commerciaux figurent parmi les activités économiques dominantes de la région. En
effet, comme il a été mentionné ci-haut, dans la majorité des communes les produits de l’agriculture
sont essentiellement destinés à être vendus sur le marché. En témoignent l’existence d’infrastructures
de commercialisation au niveau des communes et le nombre de jours de marché par semaine.
Les données de l’enquête font ressortir pour les 26 communes de la région 29 jours de marché
par semaine impliquant ainsi la tenue de plus d’un jour de marché hebdomadaire au niveau de
quelques communes.

a) Infrastructures de commercialisation
Au total, 92,3 % des communes disposent de places de marché et 73,1 % sur un lieu aménagé à
cet effet. L’éloignement pourrait toutefois constituer un obstacle au développement des échanges vu
que pour une grande proportion de communes (76,9 %), le marché le plus proche se trouve localisé
à plus de 11 km. Le trajet se fait en voiture pour aller vers les places de marché accessibles par ce
moyen de transport (61,5 % des communes), à pied pour celles qui ne le sont pas au niveau de
38,5 % des communes de la région.

Tableau 80. Infrastructures de commercialisation

Proportion de communes
Existence d’un marché 92,3 %
Marché sur un lieu aménagé 73,1 %
Distance du marché le plus proche
1 km 7,7 %
6 à 10 km 7,7 %
Supérieure à 11 km 76,9 %
Moyens utilisés pour aller au marché
A pied 38,5 %
En voiture 61,5 %
Nombre cumulé de jours de marché par semaine 29 jours
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Collecte de produits agricoles

La vente de produits agricoles peut se faire directement sur le marché entre producteur et acheteur.
Elle peut également transiter par des intermédiaires en l’occurrence des collecteurs qui font profes-
sion d’achats et de revente. Les statistiques de l’enquête du CREAM en 2009 font ressortir l’impor-
tance de ce type de circuit de commercialisation dans la région. 81 % des collecteurs de la région
sont des natifs de Tsiaroanomandidy, mais la majorité d’entre eux vient des régions limitrophes de
l’Itasy plus précisément du district de Imerintsiatosika, et ne sont pas effectivement des résidents
permanents dans la région.

96
Tableau 81. Collecte de produits agricoles

District Nombre de collecteurs de produits agricoles


Fenoarivobe 31
Tsiroanomandidy 139
Total région 170
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Circuit commercial du produit phare

L’utilisation du principal produit de la région est partagée entre la vente (65,4 % des communes)
et l’autoconsommation (34,6 % des communes). Pour ce qui est de la vente, elle se fait en grande
partie à l’extérieur de la commune pour 69,2 % d’entre elles. Cela pourrait être dû à l’importance
prise par les collecteurs qui interviennent dans le circuit de commercialisation au niveau de 96,1 %
des communes. Ces derniers en effet font leurs achats au niveau des producteurs pour les revendre
auprès de centres consommateurs.

Tableau 82. Circuit commercial du produit phare

Lieu de vente du principal produit Proportion de communes


Vente 65,4 %
Autoconsommation 34,6 %
Destination phare du principal produit
Dans la commune 30,8 %
Hors de la commune 69,2 %
Circuit commercial du principal produit
Collecteur grossiste 96,1 %
Consommateur, particulier 3,9 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.5.2. Transport et communication

a) Transport routier
Le transport routier assure la liaison entre les communes de la région ainsi que de cette dernière
avec les autres régions. Des lignes de transport en commun regroupées au sein de coopératives
desservent une bonne partie des communes.

Tableau 83. Transport routier


Nombre de coopératives de transport
District
desservant le district
Fenoarivobe 1
Tsiroanomandidy 7
Total région 8
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

97
b) Réseau de télécommunication
La disponibilité des réseaux de téléphonie fixe et mobile réduit l’éloignement physique et permet
la communication à l’intérieur de la région ainsi qu’avec l’extérieur. Si la connexion au réseau de
téléphonie fixe est relativement limitée au niveau des communes de la région, la disponibilité des
réseaux de téléphonie mobile permet d’y pallier. En moyenne, 11,5 % des communes sont connec-
tées au réseau fixe contre 69,2 % connectées aux réseaux mobiles pour l’ensemble de la région. La
proportion atteindrait même plus de 94 % au niveau du district de Tsiroanomandidy. La communica-
tion par BLU est utilisée au niveau des Chefs-lieux de communes de Fenoarivobe atténuant ainsi la
déficience des réseaux téléphoniques. Quant à internet, une seule commune (celle de Tsiroanoman-
didy renivohitra) y aurait accès pour l’instant.

Tableau 84. Réseaux de télécommunication


Connexion tél Connexion tél Cybercafé ou télé Communication chef
Accès internet
District fixe mobile centre (nombre lieu commune par
( % communes)
( % communes) ( % communes) communes) BLU ( % communes)
Fenoarivobe 12,5 12,5 0,0 0 100,0
Tsiroanomandidy 11,1 94,4 5,6 3 100,0
Total région 11,5 69,2 3,9 3 30,8
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

c) L’accès aux médias


L’accès à l’information est assuré par des stations de radio et de télévision à des degrés divers.
La radio nationale ainsi que des radios privées sont captées au niveau de toutes les communes à
Fenoarivobe. Par contre à Tsiroanomandidy, la radio nationale n’est captée que par 11,1 % des
communes, audience limitée par rapport à celle des radios privées (de 100 % des communes).

Quant à la télévision, les proportions de communes qui ont accès à leur émission sont encore relati-
vement faibles dans les deux districts, que ce soit pour la télévision nationale (15,4 % pour toute la
région) ou pour les télévisions privées (30,8 %).

Tableau 85. Accès aux medias


Accès aux média Accès à RNM Accès à TVM Accès à une radio privée Accès à une TV privée
Fenoarivobe 25 % 25,0 % 100 % 0%
Tsiroanomandidy 11,1 % 11,1 % 100 % 38,9 %
Total région 38,5 % 15,4 % 100 % 30,8 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

d) Service postal
Dans la région, 42,3 % des communes disposent sur leur territoire d’une agence de la Paositra
Malagasy (PAOMA). Toutefois, il semble que seules 34,6 % bénéficieraient des services offerts par
la PAOMA comme la poste, les colis postaux, la messagerie. Par ailleurs, les services de transfert
d’argent sont très peu utilisés ; seulement par 12,5 % des communes à Fenoarivobe et par 5,6 %
à Tsiroanomandidy. La présence d’un service privé de la poste est signalée dans une commune
(Tsiroanomandidy renivohitra). La Caisse d‘épargne détient une agence dans le district de Tsiroano-
mandidy (Tsiroanomandidy renivohitra).

98
Tableau 86. Service postal au niveau des communes
Agence de la Service privé de
District Services postaux Transfert d’argent Caisse d’épargne
PAOMA poste
Fenoarivobe 37,5 % 37,5 % 12,5 % 0 0
Tsiroanomandidy 44,4 % 33,3 % 5,6 % 11,1 % 5,6 %
Total région 42,3 % 34,6 % 7,7 % 7,7 % 3,9 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.5.3. Tourisme et hôtellerie – Artisanat

Les infrastructures hôtelières comme les agences de voyage existent mais sont en nombre limité dans
la région de Bongolava. En effet, il n’y a que 4 infrastructures hôtelières de catégories Ravinala
dans la région, et où 75 % d’entres elles se trouvent toutes dans le district de Tsiroanomandidy.

Tableau 87. Infrastructures hôtelières/agences de voyage

District Catégorie Ravinala Agences de voyage


Fenoarivobe 1 0
Tsiroanomandidy 3 1
Total région 4 1
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

V.5.4. Banques et institutions financières

En matière de financement direct, trois (03) institutions sont présentes au niveau du district
et s’occupent déjà des exploitants agricoles en tant que bénéficiaires privilégiés. Il s’agit de la
Banque BOA, le CECAM et la CEM et le TSINJO LAVITRA (ces derniers n’interviennent pas encore
dans le crédit agricole mais aident les gens à mieux gérer leur épargne).

Concernant la forme de collaboration, les institutions financières à l’instar de la BOA et de la


CECAM offrent aux débiteurs le moyen de débuter leur projet dans les exploitations et ce à rembour-
ser au moment de la récolte avec un taux d’intérêt fixé préalablement.

Outre les institutions financières, les organismes d’appui intervenant dans le district au profit des
exploitants agricoles constituent aussi des sources potentielles de financement à travers leurs formes
d’appui. Pour ce deuxième type, on cite entre autre : PSDR, LAND O’LAKES, ONN, FID, MUNSHIN-
GEN, PROJER.

Les institutions de micro finances dans la région

Les institutions de micro finances sont suffisamment présentes dans la région. En effet, elles sont pré-
sentent dans 22 communes (254 fokontany) de la région, avec respectivement 176 fokontany dans
le district de Tsiroanomandidy et 78 fokontany dan le district de Fenoarivobe.

Pour l’année 2008, l’URCECAM a ouvert 16 caisses pour 10 449 membres pour toute la Région
Bongolava. 60 % de ces membres (6 289) ont bénéficié de crédit qui se totalise à environ 5 mil-
liards d’Ariary.

99
Tableau 88. Bilan des activités de l’URCECAM dans la Région Bongolava pour l’année 2008
District
Indications Total région
Tsiroanomandidy Fenoarivobe
Nombre de caisse 16 14 2
Nombre de membre 10 449 8 489 1 960
Dont femme 1 908 1 595 313
Volume de crédit octroyé en ariary 5 278 049 550 4 054 301 500 1 223 748 050
Nombre de bénéficiaire de crédit 6 289 4 250 2 039
Encours de crédit en ariary 1 863 681 467
Taux de remboursement :
À l’échéance 99,18 %
À 30 jours 99,42 %
À 90 jours 99,77 %
Source : URCECAM Bongolava

D’après le tableau 89 ci-dessous, ce sont les crédits «Productif» et les crédits «Grenier Commu-
nautaire» qui ont bénéficié du maximum d’octroi de crédit auprès des bénéficiaires dans toute la
région pour l’année 2008. En effet, 91,67 % des bénéficiaires de crédit pendant cette période ont
demandé ces types de crédits pour un montant total de 4 553 309 250 Ariary.

Tableau 89. Répartition de l’octroi par type de crédit

Type de crédit Nombre bénéficiaires Total région (Ariary)


Dépannage (Social) 101 8 820 000
Productif 3 031 1 278 285 000
Location vente mutuelle 275 394 544 300
Grenier Communautaire Villageois 2 734 3 275 024 250
Commerces (*) 76 230 992 000
Construction 3 15 000 000
Transformations 1 3 000 000
Autres 68 72 384 000
Total 6 289 5 278 049 550
Source : URCECAM Bongolava

(*) : Dont groupement :


- Nombre : 24
- Montant : 125 942 000 Ariary

V.5.5. Autres services

D’autres services dont de proximité sont disponibles dans quelques communes. Des stations d’es-
sence existent dans 26,9 % des communes, des ateliers de vulcanisation dans 8,3 %, des ateliers
de dépannage de voitures dans 12,5 % et des ateliers de tôlerie dans 8,3 %.

100
Tableau 90. Disponibilité des services de proximité

Existence de Proportion de communes


Station d’essence
Grandes compagnies pétrolières 3,8 %
Essentiellement par un privé 23,1 %
Non 73,1 %
Ateliers de vulcanisation 8,3 %
Ateliers de dépannage de voitures 12,5 %
Ateliers de tôlerie de voiture 8,3 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009

Photo 5. Légende image

101
102
Chapitre VI
Ressources financières de la région
104
En tant que Collectivité Territoriale Décentralisée, la région est une personne morale de Droit Public
dotée de l’autonomie administrative, budgétaire et financière.

Dans le cadre de la mise en œuvre des compétences des régions en matière de développement
économique et social, ces dernières élaborent et gèrent leur budget selon les principes généraux de
gestion des finances publiques et conformément aux règles de la comptabilité publique.

VI.1. Subventions de l’Etat aux régions

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de décentralisation et de déconcentra-


tion, l’Etat a alloué des crédits au titre du programme d’investissement public (PIP) aux 22 régions
depuis la loi de finances 2008. Ces crédits sont destinés à financer des projets de développement
au niveau régional.

La région de Bongolava s’est vue doter un budget d’investissement de 916,3 millions d’Ariary en
2008, montant qui a été relevé à 3,66 milliards d’Ariary soit une hausse de près de 300 %. Pro-
bablement pour des raisons liées au contexte sociopolitique qui sévit dans le pays, le montant a
été revu à la baisse dans le cadre de la loi de finances rectificative 2010 pour atteindre
1,099 milliards puis modifié une seconde fois pour être fixé à 392,55 millions d’Ariary. Les
taux d’exécution enregistrés varient entre 74,7 % et 98,1 % ; la meilleure performance en
termes d’engagement de dépenses est observée en 2010.

Tableau 91. Allocations et niveaux d’exécution du budget de la région de Bongolava


(En milliers d’Ariary)
2008 2009 2010
LFI LFR Modifié Engagé % Modifié Engagé % LFR Modifié Engagé %
916 334 916 334 913 998 822. 428 89,98 3 665 261 2 739 399 74,74 1 099 525 392 547 385 169 98,12
Source : MFB

VI.2. Autres sources de revenus des régions

La loi de juin 20041 institue d’autres ressources financières pour les régions dont celles énumérées
aux articles 8.2 et 8.3 :

–– produits des droits et taxes votées par le Conseil régional et perçus directement ;

–– au profit du budget de la région ;


1 LOI n° 2004-001 du 17 juin 2004 relative aux régions (J.O. n°2915 du 12 juillet 2004, E.S., p.2556

105
–– des produits des emprunts contractés par la région ;

–– des produits des aides non remboursables et des dons ;

–– des revenus de son patrimoine.

–– taxes sur les établissements de nuits dont les cabarets, dancing et night club ;

–– droit relatif aux cartes d’identité des étrangers ;

–– taxes2 sur les tombolas autorisées par la région ou l’administration centrale.

–– ristournes sur les produits : miniers, agricoles, forestiers, élevage et pêche, artisanaux et
industriels, plantes médicinales, etc.

VI.3. Budget des communes

A titre de rappel, le budget de la commune est l’acte qui autorise l’exécutif à percevoir des recettes
et à exécuter des dépenses. Le budget de la commune se décompose en plusieurs documents :

–– le budget primitif qui constitue le principal document budgétaire et le seul obligatoire. L’en-
semble des prévisions de recettes et de dépenses de l’exercice figure au budget primitif ;

–– le budget additionnel qui reprend le résultat de l’exercice antérieur et les restes à réaliser
apparaissant au compte administratif ;

–– les décisions modificatives qui permettent d’ajuster les dépenses et les recettes en fonction de
l’exécution budgétaire.

Les données relatives au budget des communes qui sont traités ici se rapportent uniquement au
budget du district de Fenoarivobe duquel on a obtenu des réponses aux questionnaires.

Les résultats de l’enquête menée par le CREAM en 2009 montrent que sur les 8 communes que
compte le district de Fenoarivobe, seulement 6 ont déclaré disposer d’un Compte Administratif3.

L’analyse de l’exécution de l’ensemble de ces communes fait ressortir qu’en moyenne, les subven-
tions obtenues de l’Etat représentent 44,6 % du montant du budget primitif des communes. Un pour-
centage élevé 91,9 % est observé au niveau de la commune de Morarano Marotampona résultant
de la faiblesse du montant du budget primitif.

Du côté des recettes collectées, elles représentent en moyenne 25 % du montant du budget primitif
soit un quart seulement des prévisions établies.

En définitive, les recettes globales (subvention plus recettes communales) se trouvent à hauteur de
70 % du montant global des budgets primitifs pour les 6 communes étudiées. L’équilibre budgétaire
2 Taux maximum de cette taxe : 20 % du montant des billets placés
3 Le compte administratif est un compte de résultats relatant le résultat de l’exécution par le maire des budgets votés par
l’Assemblée municipale. Il doit correspondre au compte de gestion, établi parallèlement par le Receveur municipal. Il doit
être adopté au plus tard le 30 juin suivant la clôture de l’exercice

106
sera assuré soit par la réduction des dépenses prévisionnelles soit par la recherche de financements
complémentaires.

Tableau 92. Niveaux d’exécution des budgets des communes de Fenoarivobe en 2008

Subvention % Sub/Budget Recettes % Sub/Budget


Districts Communes Budget primitif
obtenue Prim collectées Prim
Fenoarivobe Ambatomainty-Atsimo 59 710,0 18 960,0 31,8 % 15 025,5 25,2 %
Fenoarivobe Ambohitromby 63 004,0 30 300,0 48,1 % 13 513,4 21,4 %
Fenoarivobe Fenoarivobe (Afovoany) 94 547,2 33 359,1 35,3 % 24 710,7 26,1 %
Fenoarivobe Firavahana 97 782,9 42 893,2 43,9 % 22 600,7 23,1 %
Fenoarivobe Kiranomena 50 835 24 362,8 47,9 % 18 724,4 36,8 %
Fenoarivobe Mahajeby
Fenoarivobe Morarano Marotampona 28 159,7 25 880,0 91,9 % 3 569,019 12,7 %
Fenoarivobe Tsinjoarivo
TOTAL 394 038,8 175 755,1 44,6 % 98 143,7 24,9 %

Photo 6. Légende image

107
108
Chapitre VII
Potentialités économiques de la région
110
La région de Bongolava dispose des atouts qui lui permettent de développer son économie et de
rehausser le niveau de vie de sa population. Les activités économiques sont cependant soumises à
des contraintes de divers ordres constituant de véritables défis aux actions de développement.

VII.1. Atouts

VII.1.1. Potentiel agricole et qualité des terres cultivables

Il est lié à des facteurs naturels dont est dotée la région. Du fait de son relief, elle n’est pas exposée
aux dégâts causés par les cataclysmes naturels ; elle est aussi dotée de grandes surfaces cultivables
représentant près de 10 % de la surface totale nationale. Ce potentiel est exploité en partie en
regard de la superficie cultivée ; seulement 12,8 % des surfaces cultivables.

Par ailleurs le climat est favorable à la pratique de différentes spéculations agricoles dont la culture
pourrait améliorer aussi bien le revenu des producteurs que leur alimentation.

VII.1.2. Potentiel en ressources minérales

La carte des indices miniers de la région montre que cette dernière regorgerait de métaux précieux
comme l’or, les ressources minérales comme de l’argile, la sillimanite, le quartz/quartz rose, la
tourmaline, le béryl, l’uranium, etc.

A titre d’exemple, l’existence de la sillimanite1 est signalée dans les environs d’Idoko,
de Marovitsika, d’Ambohitromby au Nord-Est de la région, d’Androtra, de Tsinjoarivo,
d’Andranomadio, deTsiroanomandidy et de Tamponala, au centre, etc. Des indices signale-
raient la présence de l’or dansplusieurs endroits entre autres Idoko, Vohimarina, Beanana,
Andranovelona, Antanetibe, etc.De l’uranium existerait dans les communes de Belobaka et
de Bemahatazana, etc.

VII.1.3. Capital humain

La population en âge de travailler (15 à 64 ans) représente une forte proportion de la population
de la région ce qui représente un potentiel important en matière de capital humain. Par ailleurs, les
habitants des autres régions sont attirés par le potentiel offert par la région. En quête de richesses
et d’une vie meilleure, ils représentent un capital humain de diverses origines susceptibles de créer
une dynamique de développement local et régional.

1 La sillimanite existe à Ampasimainty, Betroka District, région d’Anosy (Fort Dauphin), Province de Tuléar (Toliara) qui fait
partie des gisements remarquables des autres pays comme l’Algérie, le Canada, la France (Wikipédia)

111
VII.1.4. Accès à l’information

La présence des médias comme la radio, la télévision, les mouvements de population, la téléphonie,
l’internet etc. constitue des vecteurs d’information au sein de la région dans son ensemble, des dis-
tricts et des communes leur permettant de mettre à jour leur niveau d’information.

VII.1.5. Présence d’institutions financières

Des structures destinées à collecter l’épargne monétaire et/ou à octroyer des microcrédits aux
producteurs sont présentes dans la région. Non seulement elles sécurisent les transactions finan-
cières mais facilitent aussi la monétarisation de l’économie.

VII.1.6. Infrastructures économiques

Quel que soit leur niveau de développement et leur taux de couverture, la région dispose d’in-
frastructures comme les routes, l’électricité, l’eau, les réseaux de télécommunication, marchés, etc.
dont la situation pourrait être améliorée.

112
VII.2. Contraintes et défis

Un potentiel ne se transforme en richesses que lorsqu’il est exploité moyennant la mise en place de
facteurs favorables. Les contraintes auxquelles les responsables région aux et communaux sont de
diverses origines et nécessitent que des actions ciblées soient entreprises.

VII.2.1. Réseau routier insuffisamment développé

Dans la région de Bongolava, l’accès dans les différentes communes est assuré par le réseau rou-
tier. Or, dans l’état actuel des choses, moins d’un quart2 de Chefs-lieux de communes est accessible
en voiture légère toute l’année, le reste l’est soit en période sèche uniquement soit par camion. Le
développement du potentiel de la région repose ainsi en grande partie sur l’amélioration du réseau
routier pour favoriser le déplacement des personnes et des biens.

VII.2.2. Dégradation de l’environnement

La région doit faire face à la dégradation de l’environnement (déforestation, feux de brousse) qui a
des conséquences négatives sur l’agriculture en augmentant les risques d’inondation et en réduisant
les périodes d’écoulement des rivières (MAEP, 20033).

VII.2.3. Maîtrise de l’eau insuffisante

Bien que le climat soit favorable à la pratique de plusieurs spéculations culturales, la région de
Bongolava a besoin d’améliorer la maîtrise de l’eau en raison de l’alternance d’une période sèche
où l’irrigation est nécessaire et d’une période de pluies pendant laquelle l’eau existe en
abondance (MAEP, op.cit.).

VII.2.4. Niveau d’instruction bas de la population active

Le Bongolava figure parmi les régions dont le niveau d’instruction de la population active
est assez bas dans l’ensemble au vu des proportions de personnes qui n’ont suivi aucune
formation, qui ont suivi le cycle primaire, secondaire ou supérieur. Ceci constituerait un handicap
en ce sens qu’une amélioration de la productivité par exemple par le biais d’une modernisation des
techniques et méthodes de culture, requiert un niveau minimum d’éducation.

VII.2.5. Pauvreté de la population et précarité des conditions de vie

Les différents indicateurs signalent une forte proportion de population pauvre dans la région. La fai-
blesse des revenus monétaires ne permet pas à une frange importante de la population à faire des
épargnes, la consommation absorbant la quasi-totalité de ce qu’elle gagne. Ce qui constituerait un

2 Pour plus de détails voir en Annexe


3 Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Unité de Politique de Développement Rural, Monographie de la
région de Bongolava, juin 2003

113
facteur limitatif des investissements dans les activités productives ou même dans l’amélioration des
conditions de vie qui reste très précaires.

VII.2.6. Insécurité

La spécificité de la région Bongalava est qu’elle dispose d’un grand marché de zébu ou « Tse-
nan’omby » où transitent chaque semaine des milliers de zébus destinés à être vendus pour approvi-
sionner le marché de la capitale, avec des flux économiques conséquents pour la région. Outre la
richesse de son sous-sol, la qualité de ces terres et l’immensité des terrains cultivables, l’insécurité
demeure encore une des fléaux qui empêchent le réel développement de la région, et un facteur
limitatif de la venue des investisseurs tant locaux et étrangers dans cette région.

114
ANNEXE
Résultats d’enquête, enquête monographique,
CREAM 2009
Annexe 1. Liste des communes de la région
District/commune Nombre de fokontany
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 16
Ambararatabe 7
Ambatolampy 7
Ankadinondry – Sakay 22
Ankerana Avaratra 6
Anosy (Androtra) 7
Belobàka 18
Bemahatazana 12
Bevato 11
Fierenana 12
Mahasolo 17
Mahasolo - Maroharona 7
Marotampona 7
Miandrarivo 11
Soanierana 6
Tsinjoarivo 10
Tsiroanomandidy - Fihaonana 20
Tsiroanomandidy renivohitra 16
18 212
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 4
Ambohitromby 15
Fenoarivobe (Afovoany) 16
Firavahana 26

116
District/commune Nombre de fokontany
Kiranomena 14
Mahajeby 4
Morarano Marotampona 16
Tsinjoarivo 6
8 101
Région de Bongolava
26 313

117
Annexe 2. Démographie, accessibilité, marché et loisirs
Distance avec Ligne de Existence d`un
Nb de Estimation Bibliothèque ou Hall
le chef - lieu de Accessibilité transport Station d`essence lieu aménagé
fokontany habitants Centre de lecture d`information
district en commun pour le marché
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 4 5 501 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Non Non Non Non
Ambohitromby 15 23 905 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Non Non Non
Fenoarivobe (Afovoany) 16 29 070 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Privée Oui Oui Non
Firavahana 26 34 072 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Privée Oui Oui Non
Kiranomena 14 20 759 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Oui Oui Non
Mahajeby 4 7 897 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Non Non Non Non Non
Morarano Marotampona 16 10 741 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Privée Oui Non Non
Tsinjoarivo 6 8 852 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Oui Non Non
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 16 21 470 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Oui Oui
Ambararatabe 7 11 416 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Ambatolampy 7 8 498 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Non Non Non Non
Ankadinondry – Sakay 22 42 776 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Oui Oui
Ankerana Avaratra 6 9 218 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Anosy (Androtra) 7 11 756 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Belobàka 18 18 086 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Bemahatazana 12 18 673 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Bevato 11 17 376 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Fierenana 12 14 924 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Mahasolo 17 32 953 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Non Oui Non
Mahasolo - Maroharona 7 7 136 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Marotampona 7 5 948 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non

118
Miandrarivo 11 11 925 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Soanierana 6 10 409 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Non Non Non
Tsinjoarivo 10 14 699 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Non Oui Non Non
Tsiroanomandidy - Fihao-
20 28 586 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Non Non
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 16 17 376 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Oui Oui

119
Annexe 3. Réseau étéctrique, eau courante et sports
Électricité Eau Nb de
Source Zone couverte Abonnées Existence de Approvisionnement en terrain de
Réseau électricité Abonnées 2009 Eau courante
d`électricité de la commune 2009 borne fontaine eau de la majorité sport public
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Ambohitromby Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Fenoarivobe (Afovoany) JIRAMA Hydro-électrique 294 JIRAMA + Autres Une partie 126 JIRAMA Borne fontaine 1
Firavahana Non Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Kiranomena JIRAMA + Autres Hydro-électrique 0 Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Mahajeby Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Morarano Marotampona Non Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Tsinjoarivo Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Tsironomandidy
Ambalanirana Non Non Puits 2
Ambararatabe Non Non Puits 1
Ambatolampy Non Non Puits 1
Ankadinondry – Sakay Non Non Borne fontaine 6
Ankerana Avaratra Non Non Puits
Anosy (Androtra) Non Non Puits
Belobàka Non Non Puits 2
Bemahatazana Non Non Puits 1
Bevato Non Non Puits 1
Fierenana Non Non Puits 1
Mahasolo Non JIRAMA Une partie 211 JIRAMA Eau courante (domestique) 6
Mahasolo - Maroharona Non Non Puits

120
Électricité Eau Nb de
Source Zone couverte Abonnées Existence de Approvisionnement en terrain de
Réseau électricité Abonnées 2009 Eau courante
d`électricité de la commune 2009 borne fontaine eau de la majorité sport public
Marotampona Non Non Puits
Miandrarivo Non Non Puits
Soanierana Non Non Puits
Tsinjoarivo Non Non Puits 1
Tsiroanomandidy - Fihao-
JIRAMA Thermique 46 Non Borne fontaine 1
nana
Toute la Com-
Tsiroanomandidy renivohitra JIRAMA Thermique 2 548 JIRAMA 1 437 JIRAMA Eau courante (domestique) 5
mune

121
Annexe 4. Réseau de télécommunication, accès à l’information et securité
Réseau téléphonique Service de Poste et télécommunication Radio et télévision Militaire
Accès Agence
Fixe Mobile BLU Poste privée Capter RNM Capter TVM Radio privée TV privée Gendarmerie Militaire
internet PAOMA
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Ambohitromby Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Fenoarivobe (Afovoany) Oui Oui Non Oui Oui Non Oui Oui Oui Non 2 0
Firavahana Non Non Non Oui Oui Non Oui Non Oui Non 1 0
Kiranomena Non Non Non Oui Oui Non Oui Non Oui Non 2 0
Mahajeby Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Morarano Marotampona Non Non Non Oui Non Non Oui Oui Oui Oui 0 0
Tsinjoarivo Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Tsiroanomandidy
Ambalanirana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Ambararatabe Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 2
Ambatolampy Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Oui 0 0
Ankadinondry – Sakay Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 1 2
Ankerana Avaratra Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 1 0
Anosy (Androtra) Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Belobàka Oui Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 1 3
Bemahatazana Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 2 3
Bevato Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 0 2
Fierenana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Mahasolo Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 1 4
Mahasolo - Maroharona Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Non 0 2

122
Réseau téléphonique Service de Poste et télécommunication Radio et télévision Militaire
Accès Agence
Fixe Mobile BLU Poste privée Capter RNM Capter TVM Radio privée TV privée Gendarmerie Militaire
internet PAOMA
Marotampona Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 0
Miandrarivo Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 0 2
Soanierana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Oui 1 0
Tsinjoarivo Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 0 3
Tsiroanomandidy - Fihao-
Non Oui Non Non Non Non Non Oui Oui Oui 0 0
nana
Tsiroanomandidy renivohitra Oui Oui Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui 2 1

123
Annexe 5. Education-Primaire publique et Primaire privée
Enseignement primaire
Nb EPP EPP «DABA» Salle de classe Nb des inscrits Taux de réussite Nb enseignants Dont FRAM Nb école primaire Inscrits primaire
des EPP EPP 07-08 CEPE 08 (%) EPP 07-08 privée privé 07-08
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 6 3 15 590 28,6 14 11 3 285
Ambohitromby 20 13 47 2 327 42,3 49 37 18 1 157
Fenoarivobe (Afovoany) 34 26 75 3 478 61,7 123 79 23 2 035
Firavahana 37 12 126 6 081 71,0 108 64 22 1 914
Kiranomena 24 11 40 2 614 34,8 49 37 3 574
Mahajeby 17 8 10 541 50,0 44 31 2 258
Morarano Marotampona 9 6 49 2 232 27,5 24 16 3 149
Tsinjoarivo 5 1 21 990 17,9 15 13 3 289
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 20 5 64 5 676 67,0 77 51 11 1 883
Ambararatabe 7 4 23 2 686 70,5 25 21 11 1 382
Ambatolampy 8 3 17 1 696 46,9 23 16 6 715
Ankadinondry – Sakay 27 12 75 8 429 65,3 93 60 23 3 880
Ankerana Avaratra 11 1 23 2 262 54,9 27 19 8 1 004
Anosy (Androtra) 7 1 31 2 484 53,0 29 18 10 855
Belobàka 27 12 62 5 015 56,9 81 60 8 1 002
Bemahatazana 21 11 52 4 496 40,6 58 40 4 864
Bevato 17 4 44 3 300 61,0 44 34 10 700
Fierenana 15 9 37 3 143 61,7 40 30 16 1 136
Mahasolo 21 5 94 8 756 60,1 111 90 17 2 931
Mahasolo - Maroharona 5 2 20 1 500 69,1 25 16 6 275

124
Enseignement primaire
Nb EPP EPP «DABA» Salle de classe Nb des inscrits Taux de réussite Nb enseignants Dont FRAM Nb école primaire Inscrits primaire
des EPP EPP 07-08 CEPE 08 (%) EPP 07-08 privée privé 07-08
Marotampona 6 4 17 1 697 46,9 24 17 6 716
Miandrarivo 20 9 50 3 072 61,4 56 48 5 583
Soanierana 7 2 20 3 000 71,0 30 17 6 506
Tsinjoarivo 21 6 45 3 501 41,8 53 42 12 1 012
Tsiroanomandidy - Fihao- 22 8 50 3 499 33,9 32 26 39 3 141
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 8 0 46 7 778 73,9 67 34 20 3 611

125
Annexe 6. Education-Secondaire publique et Secondaire privée
Enseignants Inscrits Enseignants
CEG Nb de Salle Inscrits en 6e Inscrits au Taux de réus- Dont CEG- Nb Collège
Nb CEG CEG PUBLIC Collège privée Collège privée
«daba» CEG 08-09 CEG 07-08 site BEPC 08 FRAM 07-08 prive 07-08
07-08 07-08 07-08
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 0
Ambohitromby 1 3 76 257 39,0 10 4
Fenoarivobe (Afovoany) 1 6 96 292 81,1 13 5 2 318 14
Firavahana 1 6 207 367 60,5 12 6 3 498 18
Kiranomena 1 6 87 283 66,0 9 2
Mahajeby 0
Morarano Marotampona 1 2 45 107 12,5 4 2
Tsinjoarivo 1 2 48 65 5 3
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 9 77 592 79,7 24 13 1 269 14
Ambararatabe 1 7 55 311 73,9 12 5 2 342 11
Ambatolampy 0
Ankadinondry – Sakay 1 16 61 777 66,4 35 20 4 921 24
Ankerana Avaratra 1 5 29 215 36,8 9 6
Anosy (Androtra) 1 5 27 206 48,4 7 4
Belobàka 1 9 25 309 67,8 10 5 1 98 5
Bemahatazana 1 6 13 225 19,4 9 5
Bevato 0
Fierenana 1 1 2 0 107 51,0 5 5
Mahasolo 1 7 19 546 88,5 14 8 1 294 10
Mahasolo - Maroharona 1 1 4 1 156 80,6 9 5
Marotampona 0

126
Enseignants Inscrits Enseignants
CEG Nb de Salle Inscrits en 6e Inscrits au Taux de réus- Dont CEG- Nb Collège
Nb CEG CEG PUBLIC Collège privée Collège privée
«daba» CEG 08-09 CEG 07-08 site BEPC 08 FRAM 07-08 prive 07-08
07-08 07-08 07-08
Miandrarivo 1 7 38 210 32,0 9 4
Soanierana 0
Tsinjoarivo 1 7 13 290 75,0 13 7
Tsiroanomandidy - Fihao-
2 7 7 263 27,5 7 7
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 26 1 99 1 595 85,1 45 25 4 1 737 74

127
Annexe 7. Education: Lycée public et privé, Lycée technique publique et privée
Nb Lycée Salle Lycée Nb ensei- Inscrits en 2nde Enseignants Lycée
Nb inscrits 2nde Nb élèves Taux de Nb lycée Lycée tech-
publique publique gnants lycée lycée privée lycée privée technique
08-09 lycée 07-08 réussite privée nique Privée
07-08 07-08 07-08 08-09 07-08 Publique
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo
Ambohitromby
Fenoarivobe (Afovoany) 1 4 70 128 72,7 16
Firavahana 1 34 0
Kiranomena
Mahajeby
Morarano Marotampona
Tsinjoarivo
Tsiroanomandidy
Ambalanirana
Ambararatabe
Ambatolampy
Ankadinondry – Sakay 1 9 137 378 37,9 17 2 132 10
Ankerana Avaratra
Anosy (Androtra)
Belobàka
Bemahatazana
Bevato
Fierenana
Mahasolo 1 6 63 153 51 9 1 77 4
Mahasolo - Maroharona
Marotampona

128
Nb Lycée Salle Lycée Nb ensei- Inscrits en 2nde Enseignants Lycée
Nb inscrits 2nde Nb élèves Taux de Nb lycée Lycée tech-
publique publique gnants lycée lycée privée lycée privée technique
08-09 lycée 07-08 réussite privée nique Privée
07-08 07-08 07-08 08-09 07-08 Publique
Miandrarivo
Soanierana
Tsinjoarivo
Tsiroanomandidy - Fihao-
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 11 181 625 41,2 30 2 378 31

129
Annexe 8. Santé: Accès aux soins et personel de santé
Nb de Nb de Nb CHD I CHD II Nb lit des Aide Infirmier Sage - Médecin Médecin Durée pour aller
CSB I CSB II médecins hôpitaux sanitaire femme généraliste spécialiste dans un centre de
CSB II sante le plus proche*
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Ambohitromby 1 1 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Fenoarivobe (Afovoany) 1 2 2 1 29 1 2 2 1 3 h a une 1/2
journée
Firavahana 3 2 3 3 2 3 0 3 h a une 1/2
journée
Kiranomena 1 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Mahajeby 1 1 2 0 0 3 h a une 1/2
journée
Morarano Marotampona 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Tsinjoarivo 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 1 9 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Ambararatabe 1 1 12 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Ambatolampy 2 2 14 0 1 0 1 0 Moins d`une heure
Ankadinondry – Sakay 1 2 2 14 0 1 2 2 0 Moins d`une heure
Ankerana Avaratra 1 1 5 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Anosy (Androtra) 1 1 1 6 0 1 0 1 0 Moins d`une heure

130
Nb de Nb de Nb CHD I CHD II Nb lit des Aide Infirmier Sage - Médecin Médecin Durée pour aller
CSB I CSB II médecins hôpitaux sanitaire femme généraliste spécialiste dans un centre de
CSB II sante le plus proche*
Belobàka 1 1 1 11 0 0 2 1 0 Moins d`une heure
Bemahatazana 1 1 2 0 0 0 1 0 Moins d`une heure
Bevato 1 1 1 4 0 1 0 1 0 Moins d`une heure
Fierenana 2 1 1 8 1 2 0 1 0 Moins d`une heure
Mahasolo 2 1 1 0 1 2 1 0 Moins d`une heure
Mahasolo - Maroharona 1 1 0 0 1 0 0 Moins d`une heure
Marotampona 1 1 0 0 1 0 0 Moins d`une heure
Miandrarivo 1 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Soanierana 1 1 0 0 0 1 0 Moins d`une heure
Tsinjoarivo 1 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Tsiroanomandidy - Fihao- 2 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 2 1 89 0 0 2 2 1 Moins d`une heure

131
Annexe 9. Accessibilité maternité sans risque et structures sanitaires
Nb de service Nb de sages- Durée de la majorité Nb Service de Service de Cabinet Clinique Nb officine
Avec un Accouchement
public de femmes pour aller à cette accouchement soin dentaire soin dentaire médical ou hôpital ou dépôt de
médecin? par césarienne
maternité publiques maternité en 2008 public prive prive prives médicament
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 73 Non Non Non Non 2
Ambohitromby 2 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 237 Non Non Non Non 1
Fenoarivobe (Afovoany) 3 2 Oui Oui 3 h a une 1/2 journée 377 Oui Non Oui Non 1
Firavahana 5 1 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 437 Non Non Non Non 1
Kiranomena 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 157 Non Non Oui Non 1
Mahajeby 1 0 Non Non 3 h a une 1/2 journée 34 Non Non Non Non 2
Morarano Marotampona 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 46 Non Non Non Non 2
Tsinjoarivo 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 101 Non Non Non Non 1
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 342 Non Non Oui Non 1
Ambararatabe 1 0 Oui Non Moins d`une heure 158 Non Non Non Non 1
Ambatolampy 1 1 Oui Non Moins d`une heure 145 Non Non Non Non 2
AnkadiNondry – Sakay 1 1 Oui Non Moins d`une heure 640 Oui Non Oui Non 1
Ankerana Avaratra 1 0 Oui Non Moins d`une heure 131 Non Non Non Non 1
Anosy (Androtra) 1 0 Oui Non Moins d`une heure 214 Non Non Oui Non 1
Belobàka 1 1 Oui Non Moins d`une heure 331 Non Non Oui Non 1
Bemahatazana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 135 Non Non Oui Non 1
Bevato 1 0 Oui Non Moins d`une heure 245 Non Non Oui Non 1
Fierenana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 417 Non Non Oui Non 1
Mahasolo 1 1 Oui Non Moins d`une heure 432 Non Non Oui Non 1
Mahasolo - Maroharona 1 1 Non Non Moins d`une heure 54 Non Non Oui Non 1
Marotampona 1 1 Non Non Moins d`une heure 203 Non Non Non Non 1

132
Nb de service Nb de sages- Durée de la majorité Nb Service de Service de Cabinet Clinique Nb officine
Avec un Accouchement
public de femmes pour aller à cette accouchement soin dentaire soin dentaire médical ou hôpital ou dépôt de
médecin? par césarienne
maternité publiques maternité en 2008 public prive prive prives médicament
Miandrarivo 1 0 Oui Non Moins d`une heure 171 Non Non Non Non 1
Soanierana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 71 Non Non Non Non 1
Tsinjoarivo 1 0 Oui Non Moins d`une heure 270 Non Non Non Non 1
Tsiroanomandidy - Fihao-
1 0 Oui Non Moins d`une heure 251 Non Non Non Non 2
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 0 Oui Oui Moins d`une heure 701 Oui Oui Oui Non 1

133
Annexe 10. Production agricoles, de la pèche et aquaculture et artisanles
Exploitation de
Premier produit Deuxième produit Troisième produit Pèche en eau douce Rizipisciculture Pisciculture Aquaculture
pierre industrielle
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Non Quartz rose
Ambohitromby Céréales Racine et tubercules Légumineuses Oui Non Non Non
Fenoarivobe (Afovoany) Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Oui Non
Firavahana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Non Non Non
Kiranomena Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Oui
Mahajeby Céréales Racine et tubercules Légumineuses Oui Non Non Oui
Morarano Marotampona Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Non
Tsinjoarivo Céréales Cultures industrielles Légumineuses Non Non Non Non
Tsiroanomandidy
Ambalanirana Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Oui Non
Ambararatabe Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Ambatolampy Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
AnkadiNondry – Sakay Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Oui Non
Ankerana Avaratra Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Non Non
Anosy (Androtra) Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Belobàka Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Bemahatazana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Bevato Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Fierenana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Mahasolo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Mahasolo - Maroharona Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Marotampona Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Miandrarivo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non

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Exploitation de
Premier produit Deuxième produit Troisième produit Pèche en eau douce Rizipisciculture Pisciculture Aquaculture
pierre industrielle
Soanierana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Tsinjoarivo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Tsiroanomandidy - Fihao-
Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
nana
Tsiroanomandidy renivohitra Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non

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