MG Mef Monographie-Region-Bongolava 2014
MG Mef Monographie-Region-Bongolava 2014
MG Mef Monographie-Region-Bongolava 2014
MONOGRAPHIE
RÉGION BONGOLAVA
MONOGRAPHIE
RÉGION BONGOLAVA
la collecte des informations qui ne figurent pas dans les annuaires statistiques
des services publics, ou qui nécessitent un traitement spécifique ,en amont ; et
Elle a donc fait l’objet d’une enquête et une approche participative a été privi-
légiée, impliquant dans toutes les phases de processus d’élaboration les respon-
sables régionaux et en particulier les Directions Régionales du Développement
Economique (DRDE).
La disponibilité d’une monographie pour chacune des 22 régions est une pre-
mière à Madagascar. Nous possédons ainsi une série de documents synthé-
tiques débouchant sur les potentialités économiques de chaque région. Les
monographies ont été validées au niveau des régions avec la participation
des responsables régionaux et des districts ainsi que des services déconcentrés
de l’Etat. Elles sont accessibles à tous sous divers formats, papier ou fichier
électronique. Les monographies en tant qu’outil de pilotage du développement
devront être mises à jour périodiquement d’autant plus que chaque niveau d’ad-
ministration (centrale ou régionale) aura à sa disposition les bases de données
y afférentes.
Elles se présentent sous des formes standardisées d’un certain nombre d’infor-
mations relatives à chacune des 22 régions permettant de connaitre leurs atouts
et défis de développement, et de les situer les unes par rapport aux autres.
Les bases sont jetées, nous encourageons ainsi son actualisation au niveau de
chaque région car cela va nous permettre, dans le moyen terme, d’alimenter le
système de suivi et évaluation des mises en œuvre de la PND, et de mesurer les
impacts des actions entreprises.
Sommaire
I.1.3. Hydrologie 22
I.1.4. Pédologie 22
I.1.5. Géologie 23
I.1.7. Climatologie 25
II.1.6. Habitat 43
II.1.7. Pauvreté 45
III.1.1. Religion 49
III.1.2. Associations/Organisations non gouvernementales (ONG) 50
III.3.1. Le PDMO : 51
III.3.7. ASA 53
III.3.8. BIOFLORA 53
IV.2. Education 66
IV.2.2. Accessibilité 69
V.3.1. Agriculture 84
V.3.2. Elevage 87
V.5.1. Commerce 91
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l`atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Déve-
loppement (OMD), Madagascar a opté pour une approche, misant sur le développement durable
et équilibré, sur toute l`étendue du territoire. Conformément à cette vision, les Autorités ont mis en
place un nouveau découpage territorial, appelé « Région » ; afin de mieux définir les stratégies et
bien cerner les populations cibles. C`est ainsi que les 22 Régions ont été instituées. En général, une
région est composée de deux ou plusieurs districts avoisinants, ayant des intérêts économiques et/
ou sociaux communs.
Peu après la mise en place effective des 22 Régions, des besoins accrus d`informations se font
sentir, surtout dans l`élaboration des plans régionaux de développement. La connaissance des
réalités régionales s`avère cruciale, plus particulièrement en vue de l`évaluation des ressources
tant humaines que physiques disponibles ainsi que les contraintes à lever. En effet, il existe très peu
d`informations en cohérence avec les zones nouvellement créées et celles existantes ne coïncident
pas souvent avec le nouveau découpage. C`est pour répondre a ces besoins et pallier a cette lacune
que le CREAM se propose d`élaborer en 2009, des monographies régionales pour chacune des
22 régions et ceci en collaboration étroite avec la Direction des Méthodes et de la Planification
(DMP) de la Vice-Primature chargée de l`Economie et de l`Industrie (VPEI), du Ministère de l`Intérieur
(MI), du Ministère de la Décentralisation (MD) et la Vice-Primature chargée du Développement et de
l`Aménagement du Territoire (VPDDAT)
Sans être une nouveauté1 , la Monographie régionale reste un instrument de prise de décision, en
étant un outil de planification par excellence, notamment dans l`administration du territoire, dans la
gestion économique et sociale, dans les plaidoyers et négociations et dans la mobilisation sociale.
Sans prétendre être exhaustive a toute utilité, elle constitue un bon cadre de référence et une base
de données assez précise où chaque responsable régional puisse exploiter et utiliser a bon escient
les informations nécessaires. A court terme, sinon pour les besoins du quotidien, elle est utile pour
mieux cerner les objectifs, mieux déterminer les priorités, mieux diriger les interventions et mieux
apprécier les impacts socio-économiques des politiques publiques adoptées. A terme, la Monogra-
phie régionale va initier les Responsables régionaux dans la logique « Connaître – Mobiliser – Agir
» menant vers une «région entrepreneur» en vue de soutenir une économie à forte croissance et
réduire la pauvreté.
Dans l’élaboration de ce document, le CREAM a adopté une approche participative, itérative et pro-
gressive, impliquant dans toutes les phases du processus les Responsables régionaux et en particu-
lier les Directions Régionales de l’Economie (DRE). A part les travaux de compilation des documents
à caractère monographique régional existants et des consultations réalisées au niveau de quelques
régions, une opération de collecte de données a été réalisée en 2009, et ceci en concertation avec
la Direction Générale de l`Economie et la Direction Générale de l`INSTAT (Institut National de la
Statistique). L`objectif étant de collecter les données qui ne figurent pas dans les documents existants
1 Différentes études monographiques existent déjà. Elles se différencient entre elles par les thèmes abordés et
ou les annuaires statistiques courantes et celles qui requièrent une mise à jour périodique. La période
de référence de l`enquête a été l`année 2008 et l`unité statistique enquêtée a été les Districts.
L`analyse des données et la rédaction du rapport ont été effectuées par l`équipe du CREAM et le
document est publié après un processus de validation aux niveaux national et régional.
Ce document est subdivisé en sept chapitres, dont le premier présente le cadre physique et admi-
nistratif de la région en question. Viennent ensuite les chapitres 2 et 3 sur la population et les orga-
nisations sociales qui vont étayer, entre autres, la structure de la population et son organisation. Le
chapitre 4 concerne les secteurs sociaux de la Région, plus particulièrement les offres disponibles
dans les secteurs de l`éducation et de la santé. Mis à part l`inventaire des infrastructures de dévelop-
pement existantes, le chapitre 5 va développer les différentes activités économiques de la Région.
Le chapitre 6 évalue les ressources financières de la Région et le chapitre 7 résume les atouts et
contraintes à lever dans la réalisation des objectifs mentionnés ci-dessus. Enfin, en annexe de ce
rapport se trouve, une base de données détaillées par commune de quelques variables, pour des
besoins de suivi-évaluation et de mises à jour ultérieures.
Chapitre I
Cadre physique et administratif
BETSIBOKA
¯
(
!
MELAKY
ANALAMANGA
(
!
( Fenoarivobe
!
!
( Tsiroanomandidy
!
(
ITASY
(
!
(
!
0 25 50
(
!
MENABE Km
LEGENDE (
!
!
( Chef Lieu de Région
(
! ! Chef Lieu de District
(
VAKINANKARATRARN
RIP
Région Bongolava
Limite District
AMORON'I Régions limitrophes
MANIA
Source : FTM 2000
Carte 2. Délimitation géographique de la région de Bongolava
I.1. Situation géographique et cadre physique
La région de Bongolava fait partie du Moyen-Ouest du faritany d’Antananarivo. Elle est bordée à
l’Ouest Nord-Ouest par le faritany de Mahajanga, région du Melaky, district de Morafenobe, et
d’Ambatomainty (à 667 km du bord de la mer de Maintirano), au Sud-Est par la région d’Anala-
manga district d’Ankazobe, à l’Est par la région de l’Itasy, au Sud par celle du Vakinankaratra,
district de Betafo, et à l’Ouest Sud-Ouest par la région du Menabe, district de Miandrivazo.
Elle est limitée par les coordonnées géographiques suivantes : entre 17,76° et 19,46° de latitude
sud, entre 45,48° et 47,08° de longitude Est.
La géomorphologie générale de la région est marquée par des surfaces d’aplanissement résultant de
l’altération profonde des migmatites ou des gneiss d’âge précambrien. Ceux-ci se trouvent, sur de
vastes étendues, découpées en croupes de largeur variant entre 150 m et plus de 900 m selon le degré
d’érosion régressive des cours d’eau. Partout s’étendent de larges étendues de plateau succédées
par des vallons et des thalwegs bien hiérarchisés.
L’altitude s’abaisse rapidement à 1 500 m du Tampoketsa de Fenoarivobe à 800 m sur les marges
occidentales. Au sommet du relief on trouve des sols ferralitiques rajeunis. Sur les versants, avec
des fréquents glissements de terrains, on assiste à la formation de « lavaka » qui évolue de manière
régressive jusqu’à ce qu’il soit stabilisé. Sur les bas fonds, le relief est composé de vastes surfaces
planes associées à un sol hydromorphes.
23
I.1.3. Hydrologie
Une importante partie des principaux fleuves de Madagascar traverse la région de Bongolava,
entre autres :
–– la Mahajilo et ses affluents (la Mania, la Kitsamby, la Sakay qui traverse la commune d’Anka-
dinondry Sakay, limite orientale de la sous-préfecture de Tsiroanomandidy) ;
I.1.4. Pédologie
La région de Bongolava est caractérisée par la dominance de sols ferralitiques et de sols alluviaux
de faible étendue :
–– une grande partie de la région est couverte par des sols ferralitiques1. Ces derniers sont
compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés, ils peuvent
supporter le maïs et le manioc. Ils peuvent également se prêter à la culture de pomme de terre
et à l’arboriculture ;
–– par contre, les sols alluviaux n’occupent qu’une place restreinte et se rencontrent surtout dans
les cuvettes. Dans le Moyen-Ouest, ils sont essentiellement réservés à la riziculture.
Les sols de la région de Bongolava se dégradent rapidement, surtout ceux aux alentours de Tsiroano-
mandidy à cause de leur exploitation continue au fil des années et nécessitent en conséquence des
apports d’amendements tant minéraux qu’organiques.
Les sols de tanety en table, sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en géné-
ral de bons rendements aux cultures pluviales. Mais la faible profondeur de l’horizon organique
nécessite un apport d’engrais. Ils sont de deux types :
–– soit du type ferralitique brun jaune développés sur les surfaces d’aplanissement ;
Ce terroir de plateaux à forte dominance en graminée (Heteropogon contortus) subit de façon chro-
nique des feux de brousse.
Les sols de bas fonds sont du type hydro morphes minéraux à moyennement organiques aptes avant
tout à la riziculture irriguée, puis aux cultures de contre saison (légumineuses, cultures maraîchères
et fourragères), sous réserve d’une possibilité d’irrigation.
1. Ils sont d’évolutions très diverses, allant des argiles latéritiques, relativement fertiles, jusqu’aux cuirasses des Tam-
poketsa, imperméables, dépouillées d’éléments utiles, crevassées de lavaka.
24
I.1.5. Géologie
Le sous-sol de la région, de par sa situation sur la bordure Nord-Ouest des Hautes Terres
Centrales, est généralement constitué de :
–– les hautes pénéplaines latéritiques ou hautes surfaces d’érosion non installées sur roches
acides ;
–– les pénéplaines latéritiques en surface d’aplanissement d’altitude moyenne sur socles acides.
Ces formations caractérisent la partie Ouest de la Province dont l’altitude varie de 800 à
1 000 mètres ;
–– le relief granito-gneissique à enclave basique éparse sur hautes terres latéritiques ondulées ;
–– les cuvettes et plaines alluviales : les cuvettes lacustres qui sont dues à des activités
volcaniques, des coulées de lave ayant obturé des vallées et retenus, ainsi que des eaux qui
s’accumulaient en arrière. Certaines cuvettes étaient autrefois reliées entre elles. Ces zones
d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation
humaine ;
Ce sous-sol est aussi riche en pierres précieuses, notamment l’or, le cristal et la tourmaline. Leur
exploitation demeure jusqu’à maintenant informelle et artisanale.
La région de Bongolava est une région dont la couverture végétale est très faible, et est surtout
caractérisée par des formations graminéennes ou savanes.
Presque tout le Moyen Ouest est constitué de savanes herbeuses à Hyparhenia ruffa (Vero) et à Hete-
ropogon contortus (Danga). Ce sont des zones utilisées comme zone d’élevage extensif.
Dans les bas-fonds, on rencontre des marais à joncs et parfois à Viha. Quelques vestiges de forêts
rupicoles ou forêts galeries qui sont en phase de disparition à cause de passages répétés de feux
de brousse.
En 2000, les écosystèmes naturels de la Région Bongolava occupent 95,22 % de la superficie total
de la région dont : 88,85 % de formations herbacées, 5,90 % de formations forestières et 0,47 %
de plans d’eau.
25
Tableau 2. Evolution de la superficie des écosystèmes naturels de la région (ha)
Unité : Ha et en %
1993 2000
Type d’écosystèmes
Superficie (ha) % région Superficie (ha) % région
Forêts ripicoles 102 221 5,94 % 92 817 5,39 %
Forêts denses sèches 677 0,04 % 614 0,04 %
Plan d’eau 10 915 0,63 % 8 153 0,47 %
Total 113 814 6,61 % 101 584 5,90 %
Savane et/ou pseudo steppes 1 562 040 90,77 % 1 529 040 88,85 %
Source : ONE-2006 (Traitement d’image landsmål 7 1993 et 2000)
L’atlas de la végétation de Madagascar a été élaboré à partir de traitement des images satelli-
taires et des techniques de la télédétection disponibles les plus récentes afin de déterminer l’éten-
due actuelle de tous les types de végétation. La classification de la végétation est basée sur la
connaissance scientifique de la diversité des plantes de Madagascar, leur distribution ainsi que le
statut de conservation de leurs habitats.
En 2005, d’après les données de cet atlas, les écosystèmes naturels de la Région Bongolava occu-
paient 98,63 % de la superficie total de la région dont : 94,95 % de formations herbacées, 2,76 %
de formations forestières et 0,09 % de plans d’eau, et de 0,83 % de zones humides, marécages.
26
Tableau 4. Evolution de la superficie (ha) des types de formation végétal dans la Région Bongolava entre 1993 et 2000
Unité : ha
Type de végétation Superficie 1993 (ha) % région Superficie 2000 (ha) % région
Forêt ripicoles 102 221 5,94 % 92 817 5,39 %
Forêt denses sèches 677 0,04 % 614 0,04 %
Peuplement d’Eucalyptus 62 0,00 % 58 0,00 %
Mosaïque de cultures 38 390 2,23 % 56 913 3,31 %
Savane et/ou pseudo steppes 1 562 040 90,77 % 1 529 040 88,85 %
Rizières 6 220 0,36 % 7 321 0,43 %
En 2005, d’après les données de l’Atlas de la végétation de Madagascar, les types de formations
végétales retenus sont les forêts humides, les forêts sèches de l’Ouest, les mosaïques de cultures,
les mosaïques de formations herbeuses et boisées de plateau, et les mosaïques de formations
herbeuses boisés-formations buissonnantes.
Ainsi, 60,62 % des forêts humides se trouvent dans le chef-lieu du district de Tsiroanomandidy,
tandis que 86,54 % des forêts sèches de l’ouest se trouvent dans le district de Fenoarivobe.
Tableau 5. Superficie (ha) des types de formation végétale dans la Région Bongolava en 2005
Types de formation végétale Tsiroanomandidy % Fenoarivobe % Total % région
Forêts Humides 1 966 60,62 % 1 277 39,38 % 3 243 0,19 %
Forêts sèches de l’Ouest 5 961 13,46 % 38 323 86,54 % 44 284 2,57 %
Mosaïques de cultures 9 771 41,62 % 13 704 58,38 % 23 475 1,36 %
Mosaïques formations herbeuses-
782 314 57,27 % 583 645 42,73 % 1 365 959 79,37 %
formations herbeuses boisées de plateau
Mosaïques formations herbeuses
139 040 51,87 % 128 998 48,13 % 268 038 15,58 %
boisés-formations buissonnantes
Total 939 042 55,08 % 765 946 44,92 % 1 704 988 99,07 %
Source : Atlas de la végétation de Madagascar – 2007 (Déclinaison des données par ONE)
En termes d’occupation des sols, ce sont les formations herbacées qui couvrent les 94,95 % de la
superficie totale de la région, tandis que les formations forestières et les mosaïques de cultures
n’occupent respectivement que 2,76 % et 1,36 % de la superficie totale.
I.1.7. Climatologie
a) Température
La région de Bongolava fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres.
Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20 °C. L’année
comporte deux saisons bien individualisées, l’une pluvieuse (saison humide et chaude), de novembre
à mars avec une température qui varie de 20 °C à 30 °C et l’autre fraîche et sèche de mi-avril à
mi-octobre de température 13 °C à 26 °C et même plus. Il y existe de nombreux sous-climats.
27
Les températures moyennes annuelles varient aussi avec l’altitude, les plus élevées sont observées sur
le versant occidental où la nébulosité est réduite et l’ensoleillement intense.
b) Pluviométrie
La tendance observée à Tsiroanomandidy donne un total de précipitations de 1 496,5 mm en
104 jours, avec un maximum de 308 mm, en janvier et un minimum de 7,8 mm en août. La
sécheresse est beaucoup plus marquée de mai à septembre.
Les précipitations annuelles ne présentent pas de grande différence sur les données pendant une
période de 20 ou 30 ans. C’est la répartition dans l’année qui comporte parfois des mois secs trop
longs au début de la saison, ne permettant pas ainsi un bon démarrage de la campagne agricole,
surtout pour les rizicultures de bas fonds.
En effet, en 2008, l’on a recensé lors de l’enquête monographique 160 ha de forêt détruite sur les
8 460 ha de forêt existante.
L’alternance d’une saison sèche au cours de laquelle l’irrigation est toujours nécessaire et une saison
humide où l’eau abonde concède une place importante à la protection de l’environnement et à la
maîtrise de l’eau dans la région de Bongolava. La région pourrait ainsi davantage produire toute
une gamme de produits alimentaires susceptibles de constituer une nourriture équilibrée pour ses
populations. D’autant plus que les variations de microclimat font que la province présente toute
une gamme de possibilités en matière agronomique, en commençant par les espèces typiquement
tropicales (manguiers, letchis, papayers…) dans la zone du Moyen Ouest.
c) Cyclones
De par son relief, la région de Bongolava est protégée des aléas climatiques et les dégâts cyclo-
niques sont presque mineurs. En effet, seules des fortes précipitations et des vents abondants, consé-
cutifs au passage d’un cyclone dans les régions environnantes avaient provoqué des dégâts sur les
habitations, terrains de culture et les infrastructures routières (entre autres lors des passages des
cyclones GAFILO, ELITA et GERALDA)
28
I.2. Cadre administratif
Le Chef de région est une personnalité élue selon les conditions et les modalités fixées par les lois
et règlements4.
c) Les districts
Le décret de création5 des districts stipule : « le district est une circonscription administrative
relevant de la région dont les limites territoriales coïncident avec celles des anciennes
sous-préfecture, ex-Fivondronampokontany. Il comprend un ou plusieurs arrondissements adminis-
tratifs ».
La liste des fonctionnaires pouvant occuper le poste de Chef de district et des adjoints est arrêtée
par le Ministère de l’Intérieur.
2. Loi n° 94-008 du 26 avril 1995 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des
collectivités territoriales décentralisées (J.O. n° 2304 du 05.06.95, p. 1197 vm et 1247 vf, Edition spéciale
3. Décret n° 2004-859 du 17 novembre 2004 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attribu-
tions des régions en application des dispositions transitoires de la loi n° 2004-001 du 17 juin 2004 relative au régions.
(J.O. n° 2951 du 17 janvier 2005, page 2224)
4. Décret n° 2004-859 du 17 novembre 2004 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attribu-
tions des régions en application des dispositions transitoires de la loi n° 2004-001 du 17 juin 2004 relative au régions.
(J.O. n° 2951 du 17 janvier 2005, page 2224)
5. Décret N° 2005-012 du 11 janvier 2005 portant création des districts et des arrondissements administratifs. (J.O. n°
2957 du 28 février 2005, page 2693)
29
d) Les communes
Elles sont définies comme les collectivités territoriales de base.
e) Les fokontany
Le fokontany est une subdivision du territoire de la commune. Le comité du fokontany dirigé par son
président est l’auxiliaire du Chef d’arrondissement, dans ses attributions administratives et fiscales6.
Les CTD sont dotées de l’assemblée délibérante dénommée Conseil (Conseil régional pour les
régions ; Conseil Municipal pour les communes urbaines ; Conseil Communal pour les communes
rurales) et d’un Bureau exécutif.
6 Décret n°97-1247 portant création de la structure administrative de base dénommée « Fokontany » et fixant son orga-
nisation, Journal Officiel du 27 avril 1998
30
BETSIBOKA
¯
!
(
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(
MELAKY !
(
Ambohitromby
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Mahajeby
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ANALAMANGA
Ambatomainty !
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Kiranomena
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Tsinjoarivo (
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(
Fenoarivobe !
(
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!
Fierenana Ankerana
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Avaratra
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Soanierana Firavahana
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Bevato Maritampona !
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Tsiroanomandidy !
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( Ambalanirana
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Miandrarivo Tsinjoarivo !
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Belobaka
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Mahasolo !
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Maroharona 0 25 50
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! ! Chef lieu de!(District
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VAKINANKARATRA
!
( Chef Lieu de Commune !
(
Région Bongolava
Limite District
Limite Communale
AMORON'I Régions limitrophes
MANIA
Source : FTM 2000
Carte 3. Découpage administratif et territorial
31
b) Les Services Territoriaux Déconcentrés
Les services territoriaux déconcentrés sont les représentants des ministères du Gouvernement cen-
tral au niveau régional. Ils ont pour mission de mettre en œuvre la politique de leurs ministères
respectifs. Ils assurent la fonction de relais du ministère central à un niveau plus rapproché de ses
administrés. Ils rendent comptent au ministère du niveau central sur l’exécution de leur mission au
niveau régional.
Liste nominative des services territoriaux déconcentrés dans la Région Bongolava (à vérifier par DRE):
32
Quelques exemples de services techniques déconcentrés présents dans la région
Les objectifs de la DRDR sont en rapport avec les sept thèmes de la Politique Agricole et Alimentaire
du Ministère mais les efforts sont axés essentiellement sur les deux premiers qui constituent le fonde-
ment même de cette politique à savoir :
–– 10 Postes Avancés ;
–– 01 Commissariat de Police ;
–– 04 Postes Fixes ;
La direction régionale est chargée de représenter le ministère au niveau de la région. Elle a pour
mission de mettre en œuvre la Politique Nationale de la Jeunesse, la Politique Nationale des Sports
et le Politique Culturelle Nationale au niveau de région.
7 Source : TBE Bongolava – édition 2008
33
Ces politiques visent :
–– rendre les Malagasy encore plus fiers de leur pays, de forger l’esprit et la mentalité par
l’éthique sportive pour une meilleure mode de vie et de faciliter l’insertion des jeunes dans la
vie active conjointement avec es autres politiques sectorielles.
REGION DE BONGOLAVA
Services Techniques
Déconcentrés
District de District
Tsiroanomandidy de Fenoarivo Be
18 communes 8 communes
34
Chapitre II
La population
36
II.1. Etat de la population
Ainsi que l’a précisé la Conférence des Nations-Unies sur la population, « pour être réalistes,
les politiques, les plans et les programmes de développement doivent tenir compte des liens
inextricables qui unissent la population, les ressources, l’environnement et le développe-
ment ». La population est donc, par ses actions, l’acteur principal d’un développement sou-
tenable et durable. L’étude de son effectif, de sa structure et de ses conditions de vie permet
de déterminer sa capacité en termes de ressource humaine et les possibilités de croissances
économiques. La connaissance de l’état de la population permet également de connaître
les efforts à entreprendre afin de réduire la pauvreté et soutenir le développement1.
Une telle situation pourrait provenir des caractéristiques physiques et géographiques propres à
chaque district et en étroite relation avec la diversité des modes d’organisation économique.
a) Evolution de la population
La tendance de l’évolution démographique dans la région fait état d’un accroissement rapide de la
population, plus important à Tsiroanomandidy qu’à Fenoarivobe.
1 Nations Unies, 1984, « Rapport de la conférence internationale sur la population, 6-14 août 1984 », New York, 109 p.
37
c) Composition et répartition
Répartition par milieu (urbain, rural) de la population
A l’instar de la répartition au niveau national, les données de l’EPM 2010 montrent que 88,3 % de
la population de Bongolava vivent en milieu rural2 soit 8,6 points de plus que la moyenne nationale
(79,7 %). La part de la population qui vit en milieu urbain est de ce fait très faible (11,7 %) et est
très inférieure à la moyenne nationale (20,3 %).
Unité: %
Population urbaine Population rurale Total
Bongolava 11,7 88,3 100,0
Madagascar 20,3 79,7 100,0
Source : INSTAT/DSM/EPM-2010
Toujours selon l’EPM 2010, la population malgache est plus de dominante féminine (50,5 %) que
masculine (49,5 %). Ainsi, le rapport de masculinité, défini comme étant le nombre d’hommes pour
100 femmes, au niveau national est de 98 %. La Région Bongolava fait exception car figure parmi
les régions où le nombre d’hommes est supérieur à la moyenne nationale, soit 100,6 %. Que ce
soit en milieu rural ou en milieu urbain, le taux de masculinité de la région est toujours supérieur à
la moyenne nationale.
Unité : %
Milieu
Région
Urbain Rural Ensemble
Bongolava 103,8 100,1 100,6
Madagascar 97,1 98,3 98,0
Source : INSTAT/DSM/EPM2010
d) Croissance démographique
Natalité et fécondité
En émettant l’hypothèse que les conditions démographiques, économiques et sociales restent iden-
tiques aux conditions actuelles, selon le Rapport principal de l’EDS-IV 2008-2009, une femme de la
région de Bongolava âgée de 15 à 49 ans aura, en moyenne, 3,8 enfants au cours de sa vie. Cet
indice est très inférieur à la moyenne nationale de 4,8 enfants pour cette tranche d’âge.
Si l’on compare l’ISF avec le nombre d’enfants nés vivants des femmes de 40 à 49 ans3 (5,4
enfants), l’écart est suffisamment important pour indiquer une baisse de la fécondité.
2 L’enquête EPM 2010 donne une délimitation des localités urbaines et rurales en classant les localités urbaines comme
étant les communes qui sont chefs lieu de leur district d’appartenance.
3 Correspond au nombre moyen de fécondité des femmes qui ont atteint la fin de leur vie féconde.
38
Pour ce qui est de la natalité, l’âge médian de la première naissance est de 20,2 ans pour la région,
et l’intervalle inter génésique (nombre médian de mois écoulés depuis la naissance précédente) est
de 29,4 mois. En général, ce sont les intervalles inférieurs à 24 mois qui font courir à l’enfant et à
la mère des risques de morbidité et de mortalité accrus. Ce qui n’est le cas de la région de
Bongolava.
Concernant la fécondité des adolescentes, la région enregistre les plus faibles proportions qui
commencent tôt leur vie féconde, avec seulement 20,3 % des d’adolescentes âgées de 15
à19 ans.
Différents indicateurs sont utilisés pour mesurer les risques de décès des enfants aux divers stades
de leur vie dont le taux de mortalité néonatale, de mortalité infantile, de mortalité juvénile et de
mortalité infanto-juvénile.
Dans la région de Bongolava, sur 1 000 enfants nés pendant la période de 10 ans précédant l’en-
quête, 41 enfants n’ont pas atteint l’âge de 5 ans (41pour mille), et c’est d’ailleurs le taux minimum
observé si on le compare au taux des autres régions de Madagascar, dont le niveau de mortalité le
plus élevé se trouve dans la région Vatovavy Fitovinany avec 188 pour mille.
Pour ce qui est du risque de décès entre un mois exact et 12 mois exact (mortalité infantile), le taux
pour la région est de 34 pour mille. En ce qui concerne la mortalité juvénile, sur 1 000 enfants
survivants après le premier anniversaire, seulement 7 décèdent avant d’atteindre leur cinquième
anniversaire. Du côté de la néonatale, le taux en estimé à 19 pour mille pour la région.
39
e) Composition ethnique
Les régions de Bongolava et de l’Itasy sont les régions du Moyen Ouest où l’on note une composi-
tion ethnique la plus variée de la province d’Antananarivo. Les Merina et les Betsileo prédominent,
et se retrouvent un peu partout. Les Merina s’installent surtout sur les anciennes terres coloniales de
Miarinarivo et de Soavinandriana, et le long de la Route Nationale n° 1, ainsi que le long de l’axe
Firavahana-
Fenoarivobe. Les Betsileo par contre occupent le versant ouest de Tsiroanomandidy, qui est leur terre
de prédilection. Pratiquant l’élevage extensif, les Bara, Antandroy et Mahafaly parcourent les vastes
étendues inoccupées à la recherche de pâturages. Enfin, les Sakalava, Tsimihety et Betsimisaraka
forment moins de 5 % de la population. Les Bara et les Antandroy s’établissent préférentiellement
dans le Moyen-Ouest (Mandoto, Ankazomiriotra)4.
L’analyse du ratio de dépendance5 fait ressortir une proportion supérieure à 100 % pour la région
de Bongolava contre 95,7 % pour l’ensemble du pays. A l’intérieur de la région, le ratio est plus
élevé en milieu rural qu’en milieu urbain respectivement de 102 % et 91,7 %, dénotant un pourcen-
tage élevé de personnes à la charge de la population potentiellement active.
Tableau 11. Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active
Bongolava Madagascar
Age moyen (ans) 31,2 32,1
Proportion selon la tranche d’âge ( %) :
06-10 5 2,9
11-14 8,2 7,2
15-64 83,3 87
65 et plus 3,5 3
Ratio de dépendance démographique :
Urbain 91,7 78,3
Rural 102 100,1
Ensemble 100,7 95,2
Source : INSTAT/DSM/EPM2010
40
II.1.2. Caractéristique de la population
Selon les milieux, la proportion d’individus alphabétisés est plus élevée en milieu urbain
avec 86,9 % qu’en milieu rural 82,3 % et par sexe, les hommes sont beaucoup plus alpha-
bétisés que les femmes dans la région avec un taux de 86 % contre 79,7 %.
Tableau 12. Taux d’alphabétisation des individus de 15 ans et plus par milieu
Unité: %
Milieu Genre
Région Urbain Rural Hommes Femmes Ensemble
Bongolava 86,9 82,3 86 79,7 82,9
Madagascar 83,7 67,8 74,9 68 71,4
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
41
b) Couverture vaccinale et prévalence des maladies courantes chez l’enfant
Couverture vaccinale
La fièvre est un symptôme fréquent chez les enfants de moins de 5 ans. Son taux s’élève à 5,5 %
dans la région de Bongolava contre un taux moyen de 9,3 % au niveau national. Il est toutefois
constaté un faible recours auprès des centres de santé ou d’un prestataire de santé pour le traitement
de la fièvre au niveau de la région, avec un taux de 35,4 % contre 41,4 % au niveau national.
Pour ce qui est des maladies diarrhéiques, de par leurs conséquences (déshydratations et
malnutritions), elles constituent, directement ou indirectement, une des principales causes de décès
des jeunes enfants dans les pays en développement comme Madagascar. On en a enregistré un
taux de prévalence6 de 7 % dans la région de Bongolava contre 8,3 % au niveau national. Pour la
diarrhée avec présence de sang, le taux de prévalence dans la région est de 0,2 % contre 0,9 %
au niveau national.
L’enquête EPM 2010 de l’INSTAT fait ressortir un taux d’activité global de 68,1 % dans la région
de Bongolava contre 63,7 % au niveau national. Les hommes exerçant une activité y sont plus
nombreux (70,1 %) que les femmes (66 %) ; de même le taux d’activité en milieu rural (68,4 %) est
plus élevé que celui enregistré dans le milieu urbain (65,9 %). Taux d’activité selon le milieu et le
genre
42
Tableau 14. Taux d’activité selon le milieu et le genre
Unité: %
Région Urbain Rural Ensemble Masculin Féminin Ensemble
Bongolava 65,9 68,4 68,1 70,1 66 68,1
Madagascar 60,1 64,6 63,7 65,0 62,4 63,7
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Tableau 15. Contrôle de revenu des femmes par rapport à ceux de son mari
Principalement Mari/partenaire et Principalement le
Région Autre Manquant Total
la femme femme ensemble mari partenaire
Bongolava 32,9 64,9 0,7 0,3 1,2 100
Madagascar 32,6 62,9 3,8 0,3 0,5 100
Source: EDS IV 2008- 2009
Tableau 16. Participation des femmes dans la prise des décisions au sein du ménage
Grosses Achats des Visite à sa Pourcentage qui Pourcentage ne
Soins de santé
Région dépenses du besoins quoti- propre famille/ participe au quart participe à aucune
personnels
ménage diens du ménage parents de décision des décisions
Bongolava 94,3 87,6 97,3 93,1 82,6 1,2
Madagascar 87,9 85,9 93,7 88,8 72,1 1,7
Source: EDS 2008-2009
43
II.1.5. Mouvements de population
La recherche d’une situation économique plus favorable et de sources de revenus constituent actuel-
lement l’une des principales motivations qui pousse un individu ou une communauté à migrer. La
globalisation, le développement des transports à moindre coût et l’accès facilité aux moyens de
communication permettent une découverte du monde et de ses inégalités socio-économiques sont
autant de facteurs qui favorisent les mouvements migratoires. Pour les partenaires du développement,
l’étude de ces flux migratoires est importante en ce sens qu’elle permet d’identifier les géographies
d’intervention, là où les populations se regroupent, notamment en ville, et là où des contreparties
financières et professionnelles peuvent être facilement identifiées9. Elle permet aussi aux autorités
centrales et locales de réfléchir aux moyens pour limiter les mauvaises répercussions
des migrations telles que le manque de ressources humaines ou économiques lorsque les immigrés
se déconnectent complètement de leur lieu de départ.
Trois types de mouvements de population ont été recensés dans les deux districts de la région :
migration interne, immigration et émigration.
a) Migration interne
Selon les informations fournies par les enquêtes du CREAM en 2009, le mouvement migratoire
n’est pas un phénomène très développé dans la région de Bongolava. Dans plus de la moitié des
communes, plus précisément 73 %, la migration est classée moyenne. Seule 7 communes du dis-
trict de Tsiroanomandidy (Ambararatabe, Ankadinondry Sakay, Fierenana, Fihaonana, Mahasolo,
Miandrarivo, Tsriroanomandidy Ville) sur les 26 communes composants la région connaît une forte
migration.
Concernant la provenance des immigrants, on peut conclure d’après le tableau ci-dessous qu’il
s’agit d’une immigration interrégionale. En effet, pour les premiers lieux de départs cités, les habi-
tants de 6 communes de la région ont mentionné que leurs déplacements se sont faits dans les autres
régions. Il en est de même que pour la seconde source de provenance tandis que les déplacements
à l’intérieur de la région ne viennent qu’en troisième position.
Tableau 18. Nombre de communes selon les provenances des immigrants à Analanjirofo
Unité: Effectif
Première provenance Deuxième provenance Troisième provenance
A l’intérieur du District 2 4 3
A l’intérieur de la région 5 5 7
Autres régions 6 6 4
9 Agence Française de Développement, 2009, « Cadre d’Intervention Transversal : Migrations internes et internationales
2010 – 2013 », Paris, 53 p.
44
Autres Provinces 4 2 3
Total 17 17 17
Concernant les mouvements migratoires à l’intérieur du district, ils sont constitués par les
déplacements des élèves des écoles primaires des fokontany pour rejoindre les collèges ou
lycée (enseignement secondaire) des communes et/ou du district.
b) Immigration
Les résultats des enquêtes du CREAM en 2009 ont fait ressortir que la principale cause
d’immigration vers 14 communes de la Région Bongolava est le manque de terre arable
dans leur région d’origine.
La région de Bongolava qui dispose des conditions climatiques et de milieu édaphique favorable à
une activité agricole est donc perçu comme un endroit d’accueil des immigrants pour les habitants
des districts et régions environnants. Les immigrants s’y rendent avec un but précis : «faire fortune» ;
l’idée de s’installer définitivement n’est pas nécessairement la décision de départ.
Les principales ethnies des immigrants sont : les Betsileo venant d’Ambositra et de Fandriana qui
commencent par tâter le terrain en louant d’abord leurs services en tant que travailleurs saison-
niers, les Bara et les Antandroy constitués d’éleveurs et spécialistes du commerce et du convoyage
de bœufs sur pied, et enfin, les migrants Sakalava, Tsimihety et Betsimisaraka sont de moindre
importance par rapport aux ethnies précitées.
Tableau 19. Nombre de communes selon les causes de l’immigration vers Analanjirofo
Unité: Effectif
Causes de l’immigration Nombre de communes
Manque de terrain arable 14
Période de soudure 4
Manque d’opportunité locale en emploi 1
Découverte d’un filon 2
Autres 5
Total 26
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
II.1.6. Habitat
Les caractéristiques du logement du ménage constituent des indicateurs de son bien-être. L’état de
santé des membres du ménage particulièrement est conditionné par la superficie, la disponibilité et
la salubrité des installations dans le lieu d’habitation. D’autre part, le lieu d’habitation devrait per-
mettre au ménage d’être en sécurité, de se socialiser et de se reposer convenablement. Les données
45
recueillies relatives aux divers indicateurs concernant l’habitat lors des enquêtes de l’EPM 2010
présentées ci-dessous peuvent être considérées comme fiables puisque les enquêteurs ont fait une
reconnaissance de visu des réalités sur le terrain en complément des déclarations recueillies auprès
des répondants.
a) Typologie d’habitation
Plus de 90 % de la population dans la région de Bongolava vit dans des maisons individuelles de
type traditionnel. Ce constat ne s’écarte pas de la tendance au niveau national. Par contre 4,7 %
des ménages vit dans des chambres et seulement 1,9 % logent dans des villas de type moderne.
Moins de 0,8 % des ménages de la région habitent dans des appartements, et seulement 0,1 % des
ménages déclarent habiter dans des studios.
Tableau 20. Type d’habitations des ménages10
Unité : %
Maison individuelle de Villa de type
Région Appartement Studio Chambre Autres Total
type traditionnel moderne
Bongolava 0,8 0,1 4,7 91,9 1,9 0,6 100
Madagascar 3.1 0,3 5,1 89,4 0,9 1,1 100
Source : INSTAT/DSM/EPM2005
Concernant la construction des murs extérieurs des habitations, les matériaux les plus utilisés dans la
région de Bongolava restent la terre battue, les briques, le parpaing et l’écorce avec respectivement
8 %, 16,8 %, 4,1 % et 1,1 %. La forte utilisation des matériaux de type terre battue traduit la pré-
dominance de l’habitation de type traditionnel et la pauvreté de la population
Tableau 21. Type de matériaux des murs extérieurs
Unité: %
Ecorce, feuille, tige
Contreplaqué
Tôle ondulée
Terre battue
Fût bidon
Parpaing
Planche
Région
Brique
Autres
Pierre
Total
Bongolava 1,1 78,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16,8 4,1 0,0 100,0
Madagascar 31,4 34,5 7,0 0,0 1,8 0,1 0,2 22,5 2,2 0,3 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Types de plancher
Dans la région de Bongolava, les matériaux les plus utilisés par les ménages pour construire le
plancher sont : la terre battue (75,8 %), le ciment (18 %), le bois (5,1 %) et en dernier lieu la pierre
10 Un appartement est un local d’habitation intégré dans un immeuble, et formé de plusieurs pièces, toilettes, cuisine, etc.
Un studio est un petit appartement composé d’une seule pièce principale avec, éventuellement, des toilettes et une cuisine.
Une chambre est une pièce d’habitation servant à la fois de séjour et de chambre à Coucher ; les toilettes et éventuelle-
ment, la cuisine peuvent être utilisées en commun avec d’autres occupants. Une maison individuelle de type traditionnel
est un immeuble indépendant, occupée exclusivement par le ménage et comprenant éventuellement plusieurs pièces. Une
villa est un immeuble moderne indépendant. Cette classification ne prend a priori en compte aucun critère sur le type de
matériaux utilisés ni du degré de confort offert par le logement.
46
brique (0,8 %). Ainsi, les matériaux de construction en dur (ciment, béton, fibrociment) les plus
observés en milieu urbain ne sont utilisés que par 18 % des ménages de la région de Bongolava.
Tableau 22. Type de matériaux du plancher
Unité: %
Région Terre battue Bois Pierre brique Ciment béton Autres Total
Bongolava 75,8 5,1 0,8 18,0 0,3 100,0
Madagascar 44,1 28,2 0,4 18,9 8,3 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Types de combustible
Le principal type de combustible utilisé pour la cuisine dans la région de Bongolava reste le bois
ramassé avec plus de 83,2 % des ménages qui l’utilise. Vient ensuite, l’usage du charbon de
bois avec un taux de 10,4 %, du bois acheté (6,1 %) et dans une moindre mesure, de l’électricité
(0,2 %). L’utilisation du gaz est quasi-inexistante, de même pour le pétrole.
Tableau 23. Répartition des ménages selon le principal type de combustible utilisé
Unité: %
Région Bois ramassé Bois acheté Charbon Gaz Electricité Pétrole Autres Total
Bongolava 83,2 6,1 10,4 0,0 0,2 0,0 0,2 100,0
Ensemble 77,7 4,5 17,1 0,2 0,2 0,1 0,2 100,0
Source: INSTAT/DSM/EPM2010
Source d’éclairage
Le pétrole lampant reste jusqu’à maintenant la principale source d’éclairage des ménages puisqu’un
peu plus de huit ménages sur dix (83 %) l’utilisent dans la région. Seulement 4,6 % des ménages
ont accès à l’électricité et 10,4 % s’éclairent à la bougie. La proportion de ménages qui utilise des
générateurs pour l’éclairage domestique reste encore très faible avec seulement 0,9 % des ménages
qui les utilisent.
Les latrines améliorées sont des latrines combinées avec des installations plus modernes. Leurs taux
sont de 36,2 % dans la région de Bongolava. Notons, de plus, que 41 % de la population ne pos-
sède pas d’installation en ce qui concerne la toilette. Ce constat est surtout valable dans les régions
rurales et les centres urbains secondaires.
47
Tableau 25. Taux d’utilisation de latrines améliorées (ou mieux)
Région Latrines améliorées
Bongolava 36,2
Madagascar 39,8
Source : INSTAT/DSM/EPM2010
II.1.7. Pauvreté
En termes de possession d’unités de production non agricole, 29,1 % des ménages de la région de
Bongolava ont déclaré posséder une entreprise non agricole. Il en est de même pour la possession
d’entreprise du salariat.
Tableau 26. Tableau 26: Taux de possession de certains biens par région de résidence
Unité : %
Machines à Radios Téléphones Lecteur CD, VCD,
Région Chaises Radio Poste TV Bicyclette
coudre cassette portables DVD, et autre lect
Bongolava 35,6 6,3 11,1 6,2 60,8 32,3 16,5 4,5
Madagascar 51,6 9,4 14,9 12,8 38,7 20,5 25,0 10,2
Source : INSTAT/DSM/EPM2010
Selon les résultats de l’EPM 2010, 76,8 % de la population de la région de Bongolava ont un niveau
de consommations agrégées inférieur au seuil de pauvreté estimé à 468 800 Ar/personne/an11.
11 Se conférer à INSTAT/ Rapports principaux des EPM 2005 et 2010 pour les détails de la définition de la pauvreté et
des calculs des indicateurs de la pauvreté.
48
Intensité de la pauvreté
Elle mesure la moyenne des écarts entre la consommation des pauvres et le seuil de pauvreté12.
L’intensité de la pauvreté atteint 29,5 % à Bongolava en 2010. Il est de 18,3 % en milieu urbain
contre 30,7 % en milieu rural. Par rapport au résultat sur l’intensité de pauvreté dans l’EPM
2005, on assiste à une augmentation de l’intensité de pauvreté de 8,5 points de pourcen-
tage dans la région.
En 2010, le total des écarts par rapport au seuil de pauvreté de la population du Bongolava
se chiffre à 57 milliards d’Ariary. C’est donc le montant pour que les niveaux de consomma-
tion des pauvres atteignent le seuil. Ceci ne prend pas encore en compte les autres montants
nécessaires pour la gestion et les frais de distribution de cette somme. Néanmoins, elle permet de mesu-
rer les efforts à entreprendre pour réduire significativement la pauvreté. Elle ne représente 1,7 % du
montant global au niveau national qui atteint 3 298 milliards d’Ariary.
12 On impute 0 à cet écart en pourcentage si l’individu est non pauvre (dont la consommation est supérieure ou égale au
seuil). L’intensité de pauvreté est un indicateur qui prend en compte la proportion des pauvres et qui donne plus d’impor-
tance aux pauvres qui sont plus éloignés du seuil
49
Tableau 27. Ratio et intensité de pauvreté selon le milieu en 2005 et en 2010
Unité: %
Indicateurs Ratio de pauvreté Intensité de pauvreté
Milieu Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Bongolava en 2010 55,2 80,1 76,8 18,3 30,7 29
Madagascar en 2010 54,2 82,2 76,5 21,3 38,3 34,9
Bongolava en 2005 53 66,83 64,1 16,8 21,44 20,5
Madagascar en 2005 52 73,5 68,7 19,3 28,9 26,8
Variation à Bongolava entre 2005 et 2010 2,2 13,3 12,7 1,5 9,3 8,5
Variation à Madagascar entre 2005 et 2010 2,2 8,7 7,8 2 9,4 8,1
50
Chapitre III
Organisation sociale et économique
En termes d’organisation sociale et économique, la région de Bongolava se trouve dotée d’organi-
sations de la société civile, de projets et programmes de développement ainsi que de divers orga-
nismes ayant vocation d’appui.
Le terme société civile est ici pris dans son sens large qui inclut «l’ensemble des entités
sociales, des acteurs sociaux et des institutions (églises, ONG, syndicats, organisations
populaires, groupement de paysans, etc.) qui ne sont pas impliqués directement dans la
gouvernance et dans la gestion des affaires publiques, et dont l’action concourt à l’émer-
gence ou à l’affirmation d’une identité sociale collective, à la défense des droits de la personne
humaine et au mieux être des populations1».
III.1.1. Religion
La région de Bongolava dispose d’environ 280 édifices cultuels d’obédience, dont l’EKAR est la
plus importante en termes de représentativité avec 94 églises recensées. Vient ensuite, l’église FJKM
avec 76 édifices. Ces 2 religions représentent plus de 60 % des édifices cultuels d’obédience dans
la région. Les autres types de religion à savoir le FLM, l’église adventiste, Jesosy Mamonjy occupent
chacune moins de 10 % du nombre total des édifices. L’église Anglicane et Musulmane par contre
reste très peu présente dans la région avec seulement 6 édifices Anglicanes et une seule mosquée,
et qui se trouvent toutes dans le Chef-lieu de district de Tsiroanomandidy. Toutefois, c’est dans le
district de Fenoarivobe que se trouve concentré plus de 60 % des édifices cultuels d’obédience de
la région.
Musulmane
Adventiste
Anglicane
Autres
FJKM
EKAR
Total
FLM
Fenoarivobe 73 0 58 5 5 3 0 nd 27 171
Tsiroanomandidy 21 6 18 17 18 18 10 nd 0 109
Total 94 6 76 22 23 21 10 1 27 280
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
1
FES, 2009 « Qu’est- ce que la société civile »,
53
III.1.2. Associations/Organisations non gouvernementales (ONG)
Elles sont nombreuses à intervenir dans la Région Bongolava et leurs domaines d’intervention sont
variés.
–– APDIP (Association des Paysans pour le Développement Inter Professionnel) intervient dans
l’appui des ses organisations membres en offrant des services de proximité et le développe-
ment des filières agricoles ;
–– CPM (Coalition Paysanne Malgache) intervient dans l’animation rurale et se spécialise dans
le syndicalisme agricole.
c) Les ONGs :
–– SAF/FJKM accompagne le développement agricole et rural ;
–– CSA offre des services agricoles que les autres organisations ne font pas.
54
III.2. Cultures, sports et loisirs
Ces différentes disciplines jouent un rôle important dans l’encadrement et l’éducation de la popula-
tion en général et des jeunes en particulier, afin de protéger ces derniers contre les dangers de la
délinquance. Aussi, la disposition d’infrastructures permettant d’exercer ces activités constitue-t-elle
un préalable. Les résultats de l’enquête menée par le CREAM en 2009 ont fait ressortir que la région
de Bongolava dispose en tout de 11 salles de spectacles, de 7 bibliothèques ou centres de
lecture, de 3 halls d’information et de 46 terrains de sport.
Concernant les halls d’information, ils constituent des véhicules d’information pouvant être
utilisés pour l’amélioration de la diffusion d’informations au niveau des différentes caté-
gories de population d’une commune. A Bongolava, seules 3 communes sur les 26 que
compte la région en disposent et elles sont toutes localisées à Tsiroanomandidy.
Citons quelques uns d’entre eux à titre d’exemples. Il importe de remarquer que la liste suivante n’est
pas exhaustive. De la même manière, il se pourrait que certains des projets/programmes cités ne
soient plus opérationnels au moment de rédaction de la présente monographie.
III.3.1. Le PDMO :
55
III.3.2. Le PNVA et le Programme Sectoriel Elevage
Le PNVA et le Programme Sectoriel Elevage ont pris en partie le relais du programme PDMO et ont
facilité le développement des cultures de manioc, de maïs, et surtout de riz (pluvial et irrigué), mais
également celui des élevages à cycle court (porc) et des races laitières. La Sakay, par le passé a
constitué un important pôle d’intensification agricole. Le départ des investisseurs réunionnais dans
les années 1970, a abouti à une situation foncière très confuse. Les infrastructures n’ont jamais été
valorisées et les questions foncières restent en suspens.
Le projet PROJER financé par la BAD, a contribué à l’installation de jeunes ruraux, à la mise en place
d’infrastructures sociales et de production dans la zone de Bemahatazana.
L’objectif spécifique était de promouvoir la production agricole en créant des entreprises agricoles
par la formation, l’équipement et le conseil technique auprès de jeunes entrepreneurs capables de
jouer un rôle moteur dans la dynamique du développement régional.
Le Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) avec son coût total de 106,09 millions USD,
figure avec le projet FID, parmi les projets les plus importants financés par la Banque mondiale à
Madagascar.
Ces deux projets montrent à plus d’un titre l’importance que l’on accorde et qu’on doit accorder au
développement du monde rural, car, que ce soit le FID ou le PSDR, c’est le milieu rural qui en est le
principal objet et bénéficiaire.
56
Dans la région du Bongolava, le PSDR a fourni des appuis techniques et matériels aux organisations
paysannes, un appui à des investissements productifs collectifs (magasin de stockage, petit unité
de transformation). Par ailleurs, le FID œuvrait surtout dans les infrastructures agricoles (Barrage,
routes).
L’Office régional de Nutrition (ORN) Bongolava était opérationnel le mois de septembre 2008. C’est
l’antenne régionale de l’Office National de Nutrition (Organisme sous tutelle de la Prima-
ture selon le Décrets n° 2004-1072 du 30 novembre 2004 et n° 2007-394 du 07 mai
2007).
En outre, l’ORN travaille étroitement avec la Direction régionale de l’Education Nationale (DREN)
dans le cadre de la supplémentation en Fer Acide Folique et de déparasitage en milieu scolaire.
Enfin, en collaboration avec la Direction régionale de la Santé Publique et du Planning Familiale (DRSPF)
et le Centre Hospitalier régional de Référence (CHRR), l’ORN Bongolava dispose d’un Centre de
Récupération et d’Education Nutritionnelle Intensif (CRENI) pour la prise en charge de la
malnutrition aigüe avec complication.
III.3.7. ASA
Travaillant dans la zone de migration dans la partie Ouest de la Commune Maroharona, l’Asa
s’occupe de l’insertion des familles nécessiteuses dans la vie active
III.3.8. BIOFLORA
C’est un projet orienté vers le développement des cultures agro-écologiques : huiles essentielles
(Ravintsara).
57
III.4. Organismes d’appui
Il s’agit des organismes qui offrent leurs appuis techniques et/ou financiers, qu’ils soient étatiques,
ou privés qui opèrent dans la région de Bongolava.
Le CCI a pour mission d’accompagner les créateurs d’entreprise, de leur fournir des
conseils spéciaux et des appuis sur différents domaines tels le développement des activités
économiques, l’aménagement et le développement du territoire, l’environnement, les trans-
ports, le tourisme, la formation et l’emploi, l’urbanisme et le commerce. La Chambre de
Commerce et de l’Industrie (CCI) du Bongolava enregistre à l’heure actuelle 3.730 membres. L’ap-
pui de la CCIA se présente sous forme de formations, de recherche de partenaires, d’organisation
de rencontres avec des experts, selon les besoins des membres. De plus, parmi les actions de la
CCIA figure le soutien aux entrepreneurs informels qui souhaitent rejoindre le secteur formel. Enfin,
concernant les nouveaux opérateurs, la CCI dispose de documentation, d’instructions sur les moda-
lités d’adhésion.
La mission est de livrer, aux utilisateurs, des services de proximité. Entre autres, la délivrance de
cartes statistiques et de certificats d’existence aux entreprises exerçant des activités économiques et/
ou sociales à but et/ou non lucratif, la gestion du répertoire régional de ces entreprises, la gestion
du système statistique régional, la publication des évolutions des indices de prix à la consommation,
le traitement des données de l’état civil des communes,
Pour le répertoire régional des entreprises, quelques 6 000 établissements ont été enregistrés, en
2008, dans la base de données de Bongolava.
La Tranoben`ny Tantsaha est un appui de proximité structurée jusqu’au niveau des Fokontany.
58
Chapitre IV
Secteurs sociaux
60
IV.1. Santé
Elles sont constituées par des centres de santé de base niveau I (CSB I) et des centres de santé
de base niveau II (CSB II).
Les CSB I sont équipés d’infirmiers et d’aides-soignants et ne dispensent que les services de
vaccination et les soins de santé de base. Les CSB II sont équipés de Médecin, paramédicaux,
d’infirmiers, de sage-femme et offrent entre autres des soins de maternité.
Ils comprennent les centres hospitaliers de district niveau 1 (CHD I) et niveau 2 (CHD II).
Les CHD I offrent les soins obstétricaux essentiels, mais n’assurent pas de service de chirurgie
ni ne disposent pas de plateau technique adéquat permettant l’établissement du diagnostic et la
prise en charge des cas complexes (service d’imagerie, banque de sang et laboratoire).
Les CHD II sont équipés en plus, par rapport aux CHD I, de chirurgiens, de réanimateurs pra-
tiquent la chirurgie d’urgence et offrent des soins obstétricaux complets.
Dans cette catégorie d’établissements, on compte les 22 Centres Hospitaliers de Référence régio-
nale (CHRR) situés au niveau de la capitale régionale (dont 4 ex- hôpitaux provinciaux).
Ces Centres de Référence devront assurer, selon le plateau technique dont ils disposent, la prise
en charge des cas médicaux référés par les niveaux inférieurs ainsi que des interventions chirur-
gicales. Ils sont équipés de personnel de toutes spécialités.
61
Tableau 30. Tableau des infrastructures sanitaires publiques
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
CSB I
Proportion de communes 37,5 % 33,3 % 34,6 %
Nombre CSB I 5 8 13
CSB II
Proportion de communes 100 % 100 % 100 %
Nombre de CSB II 10 21 31
CHD I
Proportion de communes 0% 0% 0%
CHD II CHRR
Proportion de communes 12,5 % 0% 3,9 %
Services de maternité publics 15 18 33
Lits d’hôpitaux
Nombre 29 174 203
Pourcentage 14,3 % 85,7 % 4,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Par contre, des communes se trouvent pourvues en cabinets médicaux privés ou en officines/dépôts
de médicaments. Pour toute la région, 46,1 % des communes possèdent sur leur territoire de cabinets
médicaux privés avec un pourcentage élevé à Tsiroanomandidy par rapport à Fenoarivobe, respec-
tivement de 55,6 % (soit 6 communes) et 25 % (soit 2 communes). Quant aux officines ou dépôts
de vente de médicaments, 80,8 % des communes en disposent dont 88,9 % (soit 17 communes) à
Tsiroanomandidy et 50 % (soit 4 communes) à Fenoarivobe.
Concernant les Cliniques ou Hôpitaux privés, la Région Bongolava n’en possède aucun. Compara-
tivement aux autres régions, 3,4 % des communes en disposent au niveau national.
Tableau 31. Tableau synthétique des formations sanitaires privées par district
Unité : % communes
Cabinet médical Clinique ou hôpital Officine ou dépôt de
District Soins dentaires privé
privé Privé médicaments
Fenoarivobe 12,5 25,0 0,0 50
Tsiroanomandidy 5,6 2,05 0,0 88,9
Région Bongolava 3,8 46,1 0,0 80,8
Niveau national 4,5 12,8 3,4 36,2
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
62
IV.1.1. Accessibilité des centres de santé pour la majorité
La distance considérée ici est la distance moyenne approximative parcourue par la majorité de la
population d’une commune pour atteindre la formation sanitaire la plus proche.
Les résultats de l’enquête figurés dans le tableau ci-dessous montrent de fortes disparités entre les
distances à parcourir par les populations des deux districts. Dans le cas du district de Fenoarivobe,
la majorité de la population des 8 communes qui le composent parcourent plus de 11 km pour
atteindre la formation sanitaire la plus proche. Il en est de même dans le district de Tsiroanoman-
didy où 80 % des communes ont parcouru plus 11 km pour rejoindre la formation sanitaire la plus
proche.
Unité : % commune
District Moins de 5 km 11 km et plus Total
Fenoarivobe 15 % 85 % 100 %
Tsiroanomandidy 20 % 80 % 100 %
Total 65,4 % 34,6 % 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Moyen de déplacement
Le moyen de déplacement dont il est question ici concerne le moyen usuel pour la majorité de la
population de la commune pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.
D’après les résultats d’enquête CREAM 2009, la majorité de la population des 26 communes de la
région se déplacent à pied pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche.
Durée du parcours
Tableau 33. Durée du parcours pour se rendre à la formation sanitaire la plus proche
Unité : % commune
District Moins d’1 heure 3 h à 12 h Total
Fenoarivobe 5 % 95 % 100 %
Tsiroanomandidy 20 % 80 % 100 %
Total 69,2 % 30,8 % 100 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
63
Localisation et origine
L’ensemble des communes dispose d’au moins une formation sanitaire à l’intérieur de leur terri-
toire administratif respectif. Pour 96 % d’entre elles, les formations sanitaires les plus proches sont
d’origine publique et pour le reste d’origine privée.
La distance considérée ici est la distance parcourue par la majorité de la population d’une commune
pour atteindre le service de maternité le plus proche.
Tableau 34. Distance parcourue par la majorité de la population pour se rendre au service de maternité le plus proche
Moyens de déplacement
Le moyen de déplacement peut être défini ici, comme le moyen le plus utilisé par la majorité de la
population pour se rendre au service de maternité le plus proche.
Dans toutes les communes de la région, la majorité de la population se déplace à pied pour se
rendre au service de maternité le plus proche.
Durée du parcours
La durée du parcours peut être définie ici comme la durée moyenne pour la majorité de la
population dans chaque commune pour se rendre au service de maternité le plus proche.
64
Tableau 35. Répartition des communes par district selon la durée du parcours pour la majorité pour se rendre
au service de maternité le plus proche
Unité : Nombre de communes
District Moins d'une heure 3 heure à 12 heure Total
Fenoariobe 1 7 8
Tsiroanomandidy 1 17 18
Total 2 24 26
Pourcentage 7,7 92,3 100
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Période d’accessibilité
L’accessibilité est définie dans le but de cerner les difficultés rencontrées par les automobilistes pour
se rendre au service de maternité le plus proche. Dans cette partie, pour pouvoir expliquer
l’accessibilité, deux possibilités se présentent : soit le service de maternité est accessible toute
l’année, soit en période sèche uniquement.
D’après les résultats de l’enquête 2009, les services de maternité sont accessibles toute
l’année pour l’ensemble des communes de la région.
65
Localisation et origine
La même enquête fait ressortir que le service de maternité le plus proche est sis dans la commune
même pour toute la région et que les services de maternité les plus proches sont tous publics.
Au niveau des CSB II, on peut compter au total 30 médecins pour un nombre total de 31 CSB II.
Par rapport au nombre des populations de chaque district, on compte 7 à 8 médecins pour 100
000 habitants à Fenoarivobe contre 6 à 7 médecins pour 100 000 habitants à Tsiroanomandidy.
Tableau 36. Effectif du personnel soignant servant dans les CSB I et CSB II
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
Aides sanitaires + Paramédicaux dans les CSBI et CSB II
1
Nombre 12 26 38
Paramédicaux/100 000 hab. 5 à6 7 4à5
Médecins dans les CSB II
Nombre 9 21 30
Médecins/100 000 hab. 7à8 6à7 7à8
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
1
Dans les maternités
Il a été recensé au cours de l’enquête 2009 que 75 % des communes de la région (soit au nombre
de 24) ont leur service de maternité doté d’un médecin. Par district, ce pourcentage s’élève à 80 %
des communes (soit au nombre de 8) à Fenoarivobe et 88,9 % des communes (soit au nombre de
16) à Tsiroanomandidy.
Quant au nombre de Sages-femmes, 8 communes sur les 26 (soit 25 %) que compte la région ont
des services de maternité doté de sages-femmes.
Tableau 37. Répartition dans les communes des médecins et des Sages-femmes en service dans les maternités
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Région Bongolava
Médecins
Nombre de communes 8 16 24
Pourcentage 80 % 88,9 % 75 %
Sages-femmes
Nombre de communes 2 6 8
Pourcentage 20 % 33,3 % 25 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
1 Infirmier (ères) et Sages-femmes au nombre de 8 pour Fenoarivo Be et 17 pour Tsiroanomandidy
66
b) Répartition des personnels dans les centres de santé publics
Le tableau ci-dessous présente l’effectif total des personnels de santé pour toute la régionsuivant leur
répartition par district. Toutes formations sanitaires confondues, le district de Fenoarivobe compte 7
paramédicaux (infirmiers et Sages-femmes), 8 aides-sanitaires, 10 médecins généralistes et 1 méde-
cin spécialiste. Pour Tsiroanomandidy, il y est recensé 7 aides-sanitaires, 18 paramédicaux et
18 médecins généralistes.
Tableau 38. Effectif par catégorie du personnel soignant œuvrant dans les centres de santé publics de la Région Bongolava
Médecins Médecins
District Aide-sanitaire Infirmier(ère) Sages-femmes
généralistes spécialistes
Fenoarivobe 8 5 2 10 1
Tsiroanomandidy 7 7 11 18 0
Total 15 12 13 28 1
Niveau National 2
1,9 % 0,7 % 1,2 % 2,0 % 0,7 %
2
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Cette liste n’est pas exhaustive. Les services disponibles décrits ci-après sont ceux qui ont
été couverts par l’enquête et ne constituent qu’une petite partie du paquet minimum d’activités
offertes à la population au niveau des centres de santé.
67
En termes d’évolution de l’effectif de femmes affiliées, la Région Bongolava connait entre 2007 et
2008, une évolution de 40,4 % (contre une baisse de 0,3 % au niveau national).
Pour ce qui est du lieu de l’accouchement, les données de l’enquête CREAM 2009 montrent que les 26
communes de la région de Bongolava disposent d’un service de maternité. Pourtant, seulement deux
(à Fenoarivobe et à Tsiroanomandidy renivohitra) sont disposées à pratiquer un accouchement par
césarienne.
Néanmoins, il se trouve qu’aussi bien pour le cas de la région de Bongolava que pour l’ensemble
du pays, la proportion des accouchements se déroulant à la maison est encore dominante. Compa-
rativement au niveau national, le pourcentage de femmes qui accouchent dans les établissements de
santé est légèrement plus élevé à Bongolava avec 38,8 % contre 35,3 % au niveau national.
68
Tableau 42. Accès aux soins liés à l’accouchement7
Tableau 43. Evènements liés à l’accouchement dans les maternités publiques en 2008 8
7 Y compris les mères ayant reçu deux injections au cours de la grossesse de leur dernière naissance ou, au moins, deux
injections (la dernière ayant été effectuée au cours des trois années ayant précédé la dernière naissance), ou, au moins,
trois injections (la dernière ayant été effectuée au cours des cinq années ayant précédé la dernière naissance), ou, au
moins, quatre injections (la dernière ayant été effectuée au cours des dix années ayant précédé la dernière naissance),
ou, au moins, cinq injections avant la dernière naissance
8 Pourcentage par rapport au nombre d’accouchements
69
IV.2. Education
L’enquête menée par le CREAM en 2009 a porté sur les types d’infrastructures correspondant aux
niveaux de l’enseignement primaire, de l’enseignement secondaire existant dans la région, leur
appartenance (publique ou privée) ainsi que sur leur répartition spatiale.
D’après l’enquête monographique 2009, toutes les communes de la région de Bongolava disposent
d’une EPP contre un pourcentage au niveau national de 97,9 %. On a recensé au total 422 EPP
pour les 313 fokontany que compte la région, soit plus d’une EPP par fokontany.
Parmi ces 422 EPP de la région, 178 (42,2 %) sont des écoles communautaires. Ce taux relati-
vement élevé, montre ainsi la forte participation des parents d’élèves dans la prise en charge des
enseignants du niveau primaire comparativement au niveau national dont le taux moyen est de
26,1 %.
Du point de vue logistique, 1 153 salles de classe ont été recensées soit en moyenne entre 2 et 3
(2,7) salles de classe par EPP (niveau national 2,6 salles de classe par EPP).
L’existence de cantine scolaire dans les EPP contribue à l’amélioration du taux de rétention des
élèves à l’école.
Les résultats de l’enquête CREAM 2009 montrent que dans 27 % des communes, des EPP sont équi-
pées de cantines scolaires, dans 4 % des communes quelques EPP en disposent et dans 69 % des
communes aucune des EPP n’en est dotée.
–– Les Collèges d’Enseignement Général (CEG)
Au total, 76,9 % des communes de la région ont des CEG implantés sur leurs territoires, une pro-
portion légèrement élevée par à la moyenne nationale de 70,2 %. On a recensé 21 CEG dans la
région de Bongolava dont 71,4 % se trouvent localisés dans le district de Tsiroanomandidy, contre
28,6 % dans le district Fenoarivobe. Parmi ces CEG, 2 sont des établissements communautaires,
tous localisés dans le district Tsiroanomandidy soit 9,5 % (contre 8,6 % au niveau national).
En termes de salles de classe des CEG, la région de Bongolava en compte 142 soit entre 6 et 7 (6,8)
salles par établissement ; chiffre qui n’est pas éloigné de la moyenne nationale (6,6 salles de classe
par établissement). En matière de répartition spatiale, les CEG implantés dans le district de Tsiroano-
mandidy disposent de 82,4 % de salles de classe contre 17,6 % pour ceux du district Fenoarivobe.
70
Graphique 2. Répartition des communes selon l’existence de cantine scolaire au sein de leurs EPP
71
b) Les infrastructures scolaires privées
Les infrastructures scolaires privées, comme celle du secteur public, peuvent être catégorisées selon
les trois niveaux d’enseignement : les écoles primaires privées, les collèges privés, et les lycées
privés d’enseignement général.
Les résultats de l’enquête CREAM 2009 font ressortir l’existence d’écoles primaires privées dans
toutes les communes de la région ; un taux très élevé comparé au niveau national où il est estimé
que 57,6 % des communes n’en possèdent sur leur territoire. Il était recensé 295 écoles primaires
privées dans toute la région en 2008, dont 73,9 % sont situés dans le district de Tsiroanomandidy
contre 26,1 % dans le district de Fenoarivobe.
En termes de logistique, les écoles primaires privées de la Région Bongolava ont eu 837 salles
de classes, ce qui fait qu’en moyenne une école primaire privée dispose de 2 à 3 (2,8) salles de
classe. Sur le plan national, une école primaire privée possède entre 3 et 4 salles de classes (3,8).
Au niveau des districts, une école primaire privée comporte à peu près le même nombre de salles
de classes, en moyenne entre 2 et 3 (2,6 à Fenoarivobe et 2,9 à Tsiroanomandidy).
–– Collèges privés
Au total, 30,8 % des communes de la région de Bongolava disposent de collèges privés dans leurs
territoires, contre un pourcentage moyen de 25,6 % pour tout Madagascar. Il était recensé 18 col-
lèges privés lors de l’enquête CREAM 2009 dont 72,2 % se trouvent dans le district Tsiroanoman-
didy, tandis que 27,8 %, dans le district Fenoarivobe.
En termes de nombre de salle de classe, les collèges privés de la région de Bongolava ont eu 96
salles de classe, ce qui, rapporté au nombre d’écoles fait en moyenne entre 5 et 6 salles par établis-
sement (5,3). Dans le district de Tsiroanomandidy, ce rapport est de 6 salles de classe par collège
contre 3 à 4 (3,6) dans le district de Fenoarivobe. Au niveau national, en moyenne un collège privé
comprend entre 4 et 5 salles de classe (4,6).
Au total, 4 communes sur les 26 de la région possèdent des lycées privés sur leur territoire. Il s’agit
de Firavahana (district de Fenoarivobe), d’Ankadinondry – Sakay, de Mahasolo et de Tsiroanoman-
didy renivohitra (district de Tsiaroanomandidy). En somme, 6 établissements ont été recensés dont
un se trouve localisé à Firavahana et les 5 autres dans les trois autres communes.
En termes de salles de classe, les 6 établissements en sont dotés au nombre de 23 dont 3 dans
le district Fenoarivobe et 20 dans celui de Tsiroanomandidy, soit 3 à 4 salles de classes par
établissement. Au niveau national, le ratio est de 4,8 soit entre 4 et 5 salles de classes par
établissement.
72
Tableau 45. Infrastructures scolaires privées en 2007-2008 dans la région de Bongolava
Fenoarivobe Tsiroanomandidy Total régional Niveau national
Disponibilité des infrastructures
Existence d’école privée 100 % 100 % 100 % 57,6 %
Existence de collège privé 25,0 % 33,3 % 30,8 % 25,5 %
Existence de lycée privé 12,5 % 16,7 % 15,4 % 8,0 %
Nombre d’infrastructures
Ecoles privées 77 210 295 4,8 %
Collèges privés 5 13 18 1,2 %
Lycées privés 0 5 6 1,2 %
Nombre de salles de classe
Dans les écoles privées 202 645 837 3,6 %
Dans les collèges privés 18 78 96 1,4 %
Dans les lycées privés 3 20 23 1,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
IV.2.2. Accessibilité
Au niveau des districts, pour la majorité des élèves des communes de Fenoarivobe, l’école pri-
maire la plus proche se trouve à une distance supérieure à 11 km contre moins de 10 km pour la
population du district de Tsiroanomandidy.
73
Tableau 46. Répartition des communes selon la distance pour la majorité de la population de l’école primaire
la plus proche dans la région de Bongolava
District Moins de 1 km 1 à 10 km 11 km et plus
Fenoarivobe 0,0 % 12,5 % 87,5 %
Tsiroanomandidy 5,6 % 94,4 % 0,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
–– Moyen de déplacement
Le moyen de déplacement le plus pratique et le plus fréquent pour aller à l’école primaire la plus
proche dans toutes les communes de la région de Bongolava est la marche à pied.
–– Localisation et origine
Pour toutes les communes de la région de Bongolava, l’école primaire la plus proche par rapport
à la majorité de la population se situe dans la commune elle-même. En termes d’origine, l’école
primaire la plus proche est d’origine publique.
Dans 88 % des communes de la région, le collège le plus proche pour la majorité de la population
se trouve à une distance de moins de 1 km. Dans les autres, il se trouve un peu plus loin comme c’est
le cas dans 4 % des communes où la distance à parcourir est comprise entre 1 et 5 km et supérieure
à 6 km pour la population de 8 % d’entre elles.
En termes de répartition par district, pour la population des communes du district de Tsiroanoman-
didy le collège le plus proche se trouve à moins de 5 km dont à moins de 1 km pour 94,4 % des
cas. En ce qui concerne le district de Fenoarivobe, la population parcourt une distance inférieure à
1 km pour se rendre au collège le plus proche dans 75 % des communes et supérieure à 6 km pour
le reste.
–– Localisation et origine
Au niveau global c’est-à-dire de la région, le collège le plus proche se trouve localisé au sein de la
commune même dans 92,3 % des cas. Des différences s’observent par contre au niveau des districts.
Si à Tsiroanomandidy, le collège le plus proche est sis dans toutes les communes ; pour Fenoarivobe,
dans 25 % des communes, le collège le plus proche est situé en dehors de la commune.
Par ailleurs, le collège le plus proche pour les 92,3 % des communes est d’origine publique.
Tableau 47. Répartition des communes par district selon la distance pour la majorité de la population
pour rejoindre le collège le plus proche dans la région de Bongolava
District Moins de 1 km 1 à 5 km 6 à 10 km
Fenoarivobe 75,0 % 0,0 % 25,0 %
Tsiroanomandidy 94,4 % 5,6 % 0,0 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
74
–– Moyens de déplacement
Dans la région de Bongolava, le moyen de déplacement le plus couramment utilisé pour atteindre
le collège le plus proche est la marche à pied pour 92,3 % des communes. A niveau des districts,
100 % des élèves des communes de Tsiroanomandidy et 75 % de Fenoarivobe adoptent ce moyen
de déplacement.
La majorité des élèves dans 84 % des communes de la région se trouve à 11 km et plus par rapport
au lycée d’enseignement général le plus proche, à plus de 6 km dans 12 % et à entre 6 et 10 km
pour le 4 % d’entre elles.
–– Localisation et origine
Dans 15,4 % des communes de la région, le lycée d’enseignement général le plus proche
se trouve dans la commune même et est d’origine publique. A titre de comparaison, pour
tout Madagascar 9,2 % des communes ont leur lycée le proche situé dans leur circonscrip-
tion.
L’effectif total des enseignants dans les EPP dans la région de Bongolava durant l’année scolaire
2007-2008 s’élève à 1 556 et représente 2,10 % par rapport à l’effectif national. Parmi ces ensei-
gnants, 1 000 d’entre eux sont des enseignants FRAM (subventionnés et non subventionnés). Cet
effectif représente 64,3 % du total des enseignants dans les EPP dans la région de Bongolava. Ce
qui représente un pourcentage élevé par rapport au 59,6 % relevé au niveau national. D’un district
à l’autre, les enseignants FRAM représentent 53 % dans le district de Fenoarivobe et 71.5 % à Tsi-
roanomandidy.
Tableau 48. Effectifs des enseignants des EPP par district dans la région de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008
L’effectif total des enseignants dans les écoles primaires privées dans la région de Bongolava est de
876 soit 4,4 % de l’effectif total national. Par district, 80,7 % des enseignants servent dans le district
Tsiroanomandidy contre 19,3 % dans le district Fenoarivobe.
75
Tableau 49. Effectifs des enseignants des écoles primaires privées par district dans la Région Bongolava
durant l’année scolaire 2007-2008
Il a été recensé au titre de l’année scolaire 2007-2008 un nombre total de 294 enseignants pour
toute la région dans les collèges publics répartis à hauteur de 18 % dans le district de Fenoarivobe
et de 81,9 % à Tsiroanomandidy.
Tableau 50. Effectif des enseignants dans les CEG, par district dans la région de Bongolava
L’effectif total des enseignants dans les collèges privés de la région durant l’année scolaire 2007-
2008 est de 170. Cet effectif représente en effet 1,2 % par rapport à l’effectif national. Par ailleurs,
81,2 % de cet effectif sont en poste dans le district de Tsiroanomandidy et 18,8 % dans celui de
district de Fenoarivobe.
Tableau 51. Effectifs des enseignants des collèges privés par district dans la région de Bongolava durant l’année scolaire 2007-2008
76
Du côté des lycées privés, ils sont pourvus de 45 enseignants pour toute la région (soit 0,8 % du
niveau national) tous en poste dans la circonscription scolaire de Tsiroanomandidy.
Tableau 52. Effectif des enseignants dans les lycées publics et privés par district dans la Région Bongolava
durant l’année scolaire 2007-2008
D’après les données de l’enquête CREAM de 2009, le nombre total d’élèves inscrits en EPP durant
l’année scolaire 2007-2008 est estimé à 90 843. Cet effectif représente, en effet 2,7 % de l’effectif
national.
Quelques indicateurs sont utilisés pour mesurer la performance du sous-secteur de l’enseignement pri-
maire. Le nombre de redoublants durant l’année scolaire 2007-2008 s’élève à 14 411soit 15,9 %
des élèves inscrits en EPP dans la même période dans la région de Bongolava contre une moyenne
nationale de 21,1 %.
Le nombre de candidats issus des EPP pour subir l’examen de CEPE en 2008 dans la région de
Bongolava s’élève à 9 372 et représente 2,8 % par rapport à l’effectif national. Le nombre de
candidats ayant réussis au CEPE en 2008 a été de 5 530, soit un taux de réussite de 59,0 % pour
l’ensemble de la région contre 55,8 % au niveau national.
Tableau 53. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les EPP par district dans la région de Bongolava
Redoublants Candidats au CEPE
District Elèves inscrits Reçus au CEPE en 2008
(2007-2008) en 2008
Fenoarivobe 18 853 4 296 1 213 685
Tsiroanomandidy 71 990 10 115 8 159 4 845
Total 90 843 14 411 9 372 5 530
Niveau National 1
2,7 % 2,0 % 2,8 % 2,9 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
1
Si le taux d’accès en primaire (première année) est de 157 % dans le district de Tsiroanomandidy,
le taux d’achèvement en primaire (5e année) est de 74 %.
77
Quant au taux de promotion en primaire, il est de 69,7 % pour l’année scolaire 2007-2008, contre
un taux d’abandon scolaire de 10,8 %
Dans la région de Bongolava, l’effectif total des élèves inscrits dans les écoles primaires privées est
de 32 857, ce chiffre représente entre autres 4,2 % de l’effectif national. Au niveau des districts,
cet effectif est réparti à hauteur de 79,7 % dans le district de Tsiroanomandidy, contre 20,3 % pour
le district Fenoarivobe.
En termes de redoublements dans les écoles primaires privées, le nombre est estimé à 4 481soit un
taux de 13,6 % pour toute la région contre un taux moyen national de 12,7 %.
Pour ce qui est des candidats au CEPE en 2008, leur nombre est estimé à 4 165 élèves issus des
écoles primaires privées de la région de Bongolava, représentant 4,2 % de l’effectif national. Au
total, 85,6 % des élèves inscrits au CEPE provenant des écoles primaires privées de la région sont
issus du district de Tsiroanomandidy, contre 14,4 % provenant du district de Fenoarivobe.
Le taux de réussite pour cette catégorie d’école dans la région de Bongolava s’élève à 69,9 %, un
niveau comparable à celui enregistré au niveau national qui est de 69,0 %.
Tableau 54. Tableau synthétique sur l’effectif des élèves dans les écoles primaires privées par district dans la région de Bongolava
Elèves inscrits Redoublants Candidats au CEPE
District Reçus au CEPE en 2008
(2007-2008) (2007-2008) en 2008
Fenoarivobe 6 661 1 127 601 433
Tsiroanomandidy 26 196 3 604 3 564 2 355
Total 32 857 4 731 4 165 2 788
Niveau National 4,2 % 4,5 % 4,2 % 4,3 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
Durant l’année scolaire 2008-2009, 2357 élèves étaient inscrits en 6e dans les CEG sis dans la
région de Bongolava soit 0,6 % de l’effectif national. On peut constater une répartition quasi-égali-
taire selon le nombre d’élèves inscrits en 6e entre les deux districts de la Région Bongolava.
Pour l’ensemble des élèves inscrits aux CEG durant l’année scolaire 2007-2008, ils sont estimés à
7 215 élèves (1,5 % de l’effectif national) pour toute la région dont 80,9 % d’entre eux sont inscrits
aux CEG du district Tsiroanomandidy et par opposition, 19 % dans le district de Fenoarivobe.
En ce qui concerne les redoublants, les CEG de la région de Bongolava en compteraient 764 durant
l’année scolaire 2007-2008 soit 10,4 % des élèves inscrits contre 10,4 % enregistré au niveau
national.
Concernant les candidats au BEPC en 2008, 1 269 sont issus des CEG pour la région de Bongolava
dont 85,3 % sont inscrits dans le district de Tsiroanomandidy et 14,7 % dans le district Fenoarivobe.
Cet effectif représente 1,6 % de l’effectif national. Le taux de réussite au BEPC s’élève à 68,5 %
78
(845 reçus sur 1 269) contre un taux moyen national de 44,4 %. Ce taux est de 68,2 % pour le
district de Tsiroanomandidy et 57,2 % pour le district de Fenoarivobe.
Tableau 55. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les CEG par district dans la région de Bongolava
Inscrits 6ème Inscrits Redoublants Candidats au BEPC Réussis au BEPC
District
(2007-2008) (2007-2008) (2007-2008) en 2008 (2008)
Fenoarivobe 559 1 371 144 187 107
Tsiroanomandidy 1 798 5 844 620 1 082 738
Total 2 357 7 215 764 1 269 845
Niveau National 1,25 % 1,5 % 1,0 % 1,6 % 2,5 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009, Par rapport au niveau national
–– Dans les collèges privés
D’après l’enquête monographique 2008, l’effectif des élèves inscrits en 6e dans les collèges
privés était de 2 522 dans la région de Bongolava dont 73,2 % inscrits dans le district de
Tsiroanomandidy et 26,8 %, dans celui de Fenoarivobe.
Concernant les candidats des collèges privés au BEPC 2008, la région de Bongolava
compte au total 1 222 élèves avec 88,1 % pour le district de Tsiroanomandidy et 11,9 %
pour celui de Fenoarivobe. Cet effectif représente 1,8 % par rapport à l’effectif national.
Le taux de réussite au BEPC atteint 618 élèves soit 50,57 % dans la région de Bongolava
en 2008 contre un taux moyen national de 51,5 %. Par district, le taux de réussite est de 50,1 % à
Tsiroanomandidy contre 53,8 % à Fenoarivobe.
Tableau 56. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les Collèges privés par district dans la Région Bongolava
Pour le cas de la région de Bongolava, l’effectif des élèves inscrits en 2nde durant l’année scolaire
2007-2008 est de 451 ce qui représente 1,4 % de l’effectif national. Par ailleurs, 15,5 % des élèves
sont inscrits dans le district Fenoarivobe contre 84,5 % dans le district Tsiroanomandidy.
Concernant les inscrits au lycée durant l’année scolaire 2007-2008, l’effectif total des élèves pour
la région de Bongolava est de 1 284 soit 1,9 % de l’effectif au niveau national. Globalement, 90 %
des élèves sont inscrits dans le district de Tsiroanomandidy, contre 10 % dans celui de Fenoarivobe.
En ce qui concerne les redoublants dans les lycées publics durant l’année scolaire 2007-2008, l’ef-
fectif s’élève à 196, ce qui représente 15,3 % des élèves inscrits et 1,7 % des redoublants recensés
79
au niveau national. Il est légèrement inférieur, comparé au niveau national qui est de 16,7 %. Il
s’élève à 21,1 % dans le district de Fenoarivobe, et 14,6 % dans le district de Tsiroanomandidy.
A propos du nombre de candidats au Baccalauréat 2008, les lycées publics de la région de Bongo-
lava comptaient au total 455 candidats, ce qui représente 2,08 % de l’ensemble des candidats issus
d’établissements de même catégorie. Par district, 95,2 % des candidats sont inscrits dans le centre
d’examen de Tsiroanomandidy et 4,8 %, dans celui de Fenoarivobe. En somme, 170 candidats
ont réussi leur baccalauréat soit 37,4 % des candidats inscrits dans la région et 1,6 % de l’effectif
national. Le taux de réussite a atteint 35,6 % dans le district de Tsiroanomandidy et 72,7 % dans
celui de Fenoarivobe.
Tableau 57. Tableau synthétique de l’effectif des élèves dans les lycées publics d’enseignement général
par district dans la Région Bongolava
80
Chapitre V
Activités économiques
82
V.1. Caractéristiques de la population active
Toutefois, 20,5 % de la population restent sans instruction, un pourcentage assez faible lorsque com-
paré au niveau national où la proportion de personnes non instruites atteint 33,3 % de la population
active totale.
La région de Bongolava est essentiellement agricole tant sur le nombre de personnes occu-
pées par l’agriculture que par la diversité des spéculations culturales pratiquées. D’après
les données de l’enquête démographique et de santé (EDSMG IV), les femmes sont occupées en
grande majorité dans l’agriculture 87 % contre une moyenne nationale de 72,7 %. Les autres sec-
teurs emploient des femmes mais dans des proportions relativement faibles ; par exemple à Bongo-
lava 7,7 % dans les services contre une moyenne nationale de 12,2 %, ensuite 3,0 % dans le travail
manuel (qualifié et non qualifié) contre 4,6 % au niveau national, etc.
Tableau 60. Proportion de femmes occupées dans les différents secteurs d’activité à Bongolava
Caracteristique socio-
Effectif de femmes
Cadre/technicien/
Ventes et services
démographique
Manuel qualifié
Agriculture
Manquant
direction
Employé
Total
Bongolova 1,8 0,2 7,7 2,2 0,8 87,0 0,3 100,0 442
Ensemble 3,5 0,5 12,2 6,0 4,6 72,7 0,4 100,0 14 623
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009
Les mêmes tendances observées au niveau des femmes se retrouvent au niveau des hommes. En
effet, 87,2 % travaillent dans l’agriculture contre une moyenne de 73,5 % (15 à 59 ans) au niveau
national. Ensuite, 5,8 % font du travail manuel (qualifié et non qualifié) contre 13,8 % au niveau
national, 4,1 % dans les ventes et services et 2,8 % cadres/techniciens de direction contre respec-
tivement 6,6 % et 5 % au niveau national.
83
Il en ressort que les activités des femmes et des hommes à Bongolava sont surtout orientés vers
l’agriculture, les ventes et services et le travail manuel.
Tableau 61. Proportion d’hommes occupés dans les différents secteurs d’activité à Bongolava
Caracteristique socio-
Effectif de hommes
Cadre/technicien/
Ventes et services
démographique
Manuel qualifié
Agriculture
Manquant
direction
Employé
Total
Bongolova 2,8 0,0 4,1 4,2 1,6 87 ;2 0,2 100,0 208
Ensemble 15-49 4,5 0,5 6,6 11,2 3,1 73,7 0,4 100,0 6 766
Hommes 50-59 9,2 1,5 6,4 9,3 1,6 71,6 0,4 100,0 926
Ensemble des hommes 15-59 5,0 0,6 6,6 10,9 2,9 73,5 0,4 100,0 7 693
Source : EDSMD-IV Madagascar 2008-2009
V.1.3. Niveau de salaire des femmes comparé à celui gagné par les maris1
Au sein d’un ménage lorsque l’homme et la femme travaillent tous les deux, 45,1 % des femmes
gagnent moins que leur partenaire, 34,4 % à peu près le même et 13,6 plus que leur partenaire.
C’est ce qui résulte de l’enquête de démographie et de santé effectuée par l’Instant en 2008-2009.
La proportion de femmes qui gagnent plus que leur mari à Bongolava du point de vue revenu est
supérieure de 5,5 points comparée au niveau national, sinon pour les deux autres critères («gagner
moins», «à peu près le même»), elle s’en trouve en deçà.
Tableau 62. Argent gagné par les femmes comparé à celui gagné par leurs maris ( %)
Mari/partenaire
A peu près le Ne sait pas/
Région Plus Moins n’a pas de Total
même manquant
revenu
Bongolava 13,6 45,1 34,4 5,3 1,5 100
Madagascar 8,1 47,6 39,1 1,2 4,1 100
Source: EDS IV Madagascar 2008- 2009
Les infrastructures routières jouent un rôle primordial dans la mesure où d’une part elles assurent
l’acheminement des produits des zones productrices vers les consommateurs et elles permettent de
rompre l’isolement géographique des communes de la région, d’autre part. En effet, dans la région
du Bongolava une forte proportion de chef lieu de communes, plus de 84 %, se trouve située à plus
1 Sans considération de la nature de l’emploi occupé
84
de 11 km du chef lieu de district et seulement 23 % sont accessibles en voiture légère toute l’année.
Sur les 26 communes que constitue la région, 6 sont accessibles en voiture légère en permanence
(soit 23,1 %), 15 (57,7 %) seulement en période sèche et 5 sont accessibles uniquement en camion
ou 4x4 toute l’année (pour plus de détails voir Annexe2). Néanmoins, la majorité des communes
(96,1 %) est desservie par une ligne régulière de transport et possède un terminus.
Tableau 63. Accessibilité/moyens de transport
Accessibilité/moyens de transport Proportion de communes
Distance du chef-lieu de commune par rapport au chef-lieu de district
Moins de 1 km 11,5 %
11 km et plus 84,6 %
Accessibilité en voiture légère du chef-lieu de commune
En permanence 23,1 %
En période sèche uniquement 57,7 %
Accessibilité en camion et 4x4 toute l’année 19,2 %
Desserte régulière de la commune par une ligne de transport en commun 96,1 %
Existence de terminus d’une ligne de transport en commun 96,1 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
a) Puissance installée/fournie
La région dispose d’installations de réseau électrique au niveau des deux districts dont la
puissance fournie est modeste au vu du nombre d’abonnés et l’importance de la zone de couverture.
La puissance fournie ne serait que de 88 kW à Fenoarivobe et le nombre d’abonnés estimé à 263
en 2009. Elle est plus importante à Tsiroanomandidy avec 905 kW et un nombre d’abonnés de 2
597.
Tableau 64. Electricité/Données structurelles
Nombre cumulé de demandes
Puissance fournie ou installée Nombre d’abonnés JIRAMA
District d’abonnement non satisfaites
JIRAMA en 2008
en 2008
Fenoarivobe 88 kWh 263 81
Tsiroanomandidy 905 kWh 2 597 324
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
b) Sources d’énergie
L’énergie produite dans la région provient de sources thermiques.
c) Principaux fournisseurs
La libéralisation de la production d’électricité entreprise par le gouvernement malgache depuis
1999 a permis à des opérateurs privés d’entrer dans le secteur. C’est le cas dans les villes ou
communes qui ne sont pas couvertes par le réseau de la JIRAMA. Par conséquent, suivant les cas
l’on pourrait rencontrer une diversité des fournisseurs d’électricité au niveau des communes. Dans
85
la région du Bongolava, 3 sur les 26 communes soit 11,5 % sont desservies par la JIRAMA contre
3,9 % par des fournisseurs autres que la JIRAMA.
Il importe toutefois de signaler que malgré la présence effective sur le terrain d’autres fournisseurs,
une importante frange des communes de la région atteignant 76,9 % ne disposent pas de réseau
électrique.
L’enquête auprès des ménages 2010 (INSTAT, 2010) fait ressortir qu’à Bongolava, 4,6 % seulement
des ménages utilisent l’électricité pour l’éclairage contre 83 % et 10,4 % respectivement pour le
pétrole lampant et la bougie.
a) Capacité fournie/consommée
La région dispose de réseaux de distribution d’eau courante de la JIRAMA de puissance installée
respectivement de 19 500 m3 et 35 799 m3 pour Fenoarivobe et Tsiroanomandidy. Les données de
l’enquête font ressortir une sous-utilisation du réseau de Fenoarivobe avec un volume d’eau men-
86
suelle consommée de seulement 1 734 m3. Par contre, à Tsiroanomandidy il semblerait que 92 %
la production mensuelle est consommée (33 160 m3/mois). La situation de Fenoarivobe appelle des
remarques dans la mesure où malgré l’existence de capacité non utilisée, il existerait encore des
demandes d’abonnement non satisfaites en 2009 enregistrées au niveau de la JIRAMA.
b) Fournisseurs
La JIRAMA n’est pas la seule à assurer la distribution d’eau dans la région. Selon les communes, la
distribution peut être assurée uniquement par la JIRAMA, ce qui est le cas pour 11,5 % des
communes de la région. Pour certaines (7,7 %), elles bénéficient de l’approvisionnement
de la JIRAMA, alors que pour d’autres (3,8 %), elles sont desservies à la fois par la JIRAMA
et d’autres fournisseurs.
c) Zones de couverture
Malgré cette diversité au niveau de la fourniture d’eau, la zone de couverture reste assez
faible. En effet, seulement 3,8 % des communes de la région sont couvertes en totalité par des
réseaux de distribution et 19,2 % couvertes en partie. La majorité des communes (69,2 %) ne l’est
pas.
e) Infrastructures de distribution
En termes d’infrastructures de distribution, 38,5 % des communes de la région disposent de bornes
fontaines (JIRAMA, JIRAMA et autres) contre une forte proportion qui n’en disposent pas (61,5 %).
En définitif, le mode d’approvisionnement dominant de la population reste les puits (53,9 % des
communes), et dans une certaine mesure (23,1 %) la borne fontaine, les fleuves/rivières (15,4 %) et
en dernier lieu l’eau courante (7,7 %).
87
Tableau 67. Eau/Données opérationnelles
V.3.1. Agriculture
88
Par rapport à la situation au niveau national, la région de Bongolava représente 14,4 % des sur-
faces cultivables totales et 2,9 % des surfaces cultivées. Le rapport surface cultivée/ surface culti-
vable fait ressortir une proportion cultivée relativement faible au niveau de la région, seulement
10,3 % contre une moyenne nationale de 51,7 %.
Tableau 68. Surface cultivable/ cultivée
District Surface cultivable (Ha) Surface cultivée (Ha) Surface cultivée /cultivable
Fenoarivobe 631 318 45 322 7,2 %
Tsiroanomandidy 825 551 105 225 12,7 %
Total de la région 1 456 869 150 547 10,3 %
Madagascar 10 140 964 5 245 237 51,7 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Tableau 70. Classement des types de techniques utilisés selon leur importance
District Technique traditionnelle Technique semi-mécanisée Technique mécanisée
Fenoarivobe 2 1 3
Tsiroanomandidy 2 1 3
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
89
communes dans le district de Tsiroanomandidy. Les légumes (23 % des communes de la région) et les
épices (33 % des communes de Fenoarivobe) y sont pratiqués également mais dans une proportion
relativement modeste par rapport aux autres produits.
Cultures industrielles
Racine et tubercules
Légumineuses
Légumes
Céréales
District
Autres
Epices
Fruits
Fenoarivobe 100 100 100 22 0 33 94,4
Tsiroanomandidy 100 100 100 25 0 0 25
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
e) Riziculture
Pour la riziculture, la Région Bongolava a un rendement moyen de 2,1 tonnes/ha avec une
production rizicole annuelle de 213 100 tonnes. 63,67 % de cette production est assu-
rée par le district de Tsiroanomandidy, sur une superficie de 55 200 ha (63,4 % de la
superficie rizicole de la région).
Tableau 72. La production rizicole suivant les trois principales saisons de cultures
Riz de Première Saison Riz Intermédiaire Riz Pluviale
TOTAL
(juin à décembre) (septembre à mars) (décembre à juin)
Production riz
District
Rendement
Rendement
Rendement
Production
Production
Production
Sup (ha)
Sup (ha)
Sup (ha)
(tonnes)
(tonnes)
(tonnes)
(tonnes)
(t/ha)
(t/ha)
(t/ha)
Tsiroanomandidy 3 400 8 500 2,50 50 050 125 000 2,50 1 750 2 200 1,26 135 700
Fenoarivobe 10 000 25 000 2,50 20 000 50 000 2,50 1 870 2 400 1,28 77 400
TOTAL 13 400 33 500 2,50 70 050 175 000 2,50 3 620 4 600 1,27 213 100
Source : CIRDR Région Bongolava
Alors que pour le manioc, il est cultivé sur une superficie de 8 150 ha avec une production de
95 675 tonnes, soit un rendement de 12 tonnes à l’hectare.
90
f) Maïs et manioc
Le maïs est cultivé sur une superficie de 28 690 ha dans la région, avec un rendement moyen de
1,97 tonnes/ha et une production annuelle de 56 500 tonnes. 95 ; 6 % de la production de maïs
totale est fournit par le district de Tsiroanomandidy.
g) Arachide et haricot
Quant à l’arachide, son rendement moyen est de 0,83 tonnes à l’hectare, avec une pro-
duction totale de 2 100 tonnes. La répartition de la production d’arachide entre les deux
districts de la région de Bongolava.
V.3.2. Elevage
a) Le cheptel
L’élevage est l’une des activités importantes de la région. On y pratique l’élevage bovin, porcin,
caprin et l’élevage de volaille. De part le nombre de cheptel au niveau de la région, l’élevage de
volaille tient le premier rang suivi par celui des zébus, des porcs, des ovidés et des caprins.
A part le cheptel porcin qui est plus élevé à Fenoarivobe (54,2 %), les autres animaux d’élevage se
trouvent surtout dans le district de Tsiroanomandidy qui possède 82,1 % du cheptel ovin, 72,7 % du
91
cheptel caprin, 70,2 % du cheptel de volaille et 63,8 % du cheptel bovin. Concernant ce dernier,
un éleveur à Tsiroanomandidy possèderait en moyenne 6 têtes de zébu contre 2 pour Fenoarivobe.
Tableau 75. Part des cheptels porcin, ovin, caprin, volaille et bovin par district
Pourcentage ( %) Effectif
District Nombre d’éleveurs
Porcin Ovin Caprin Volaille Bovin Cheptel bovin/ éleveur
bovins
Fenoarivobe 54,2 17,9 27,3 29,8 36,2 40 000 2,1
Tsiroanomandidy 45,8 82,1 72,7 70,2 63,8 23 500 6,2
Total région 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 63 500 3,6
% MADAGASCAR 3,5 % 0,6 % 0,1 % 1,8 % 3,6 % 8,7 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
La population de la région pratique des activités de pêche essentiellement à titre secondaire pour
la majorité et à titre principal par relativement un petit nombre de pêcheurs (MAEP, 20032). Elles
comprennent la pêche en eau douce, la rizipisciculture, la pisciculture et l’aquaculture.
92
V.4. Secteur secondaire
Les activités du secteur secondaire au niveau de la région sont surtout constituées par la transforma-
tion des produits de culture, du bois, des produits miniers et par des travaux métalliques.
Lapidairerie, bijouterie
Travaux métalliques
Transformation de
produits agricoles
Décortiqueries
Menuiserie
District
Scierie
Autres
Fenoarivobe 24 0 0 2 nd nd nd 0
Tsiroanomandidy 76 0 1 5 1 23 4 0
Total région 100 0 1 7 1 23 4 0
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
La région ne compte que 2 rizeries3 situées à Tsiroanomandidy ville. En effet une rizerie est une
vraie usine avec différents processus. Elle travaille le paddy pour en sortir différents types de riz. Sa
capacité est généralement de 40 t/jour et celle d’une décortiqueries de 3 t/jour.
a) Définition
L’activité minière c’est l’ensemble des opérations qui concerne tout gîte de substances minérales qui
ne sont classées ni en carrière ni en fossiles dont :
93
«Prospection» : l’ensemble des opérations qui consistent à procéder à des investigations superfi-
cielles en vue de la découverte des indices de substances minérales ;
«Exploitation» : toute opération qui consiste a extraire ou à séparer des gîtes naturels ou des eaux,
des substances minérales pour en disposer à des fins utilitaires ou esthétiques et comprenant à la
fois les travaux préparatoires, l’extraction et éventuellement l’installation et l’utilisation des facilités
destinées au traitement et à l’écoulement de la production ;
«Orpaillage» : l’exploitation des gîtes alluvionnaires d’or par des techniques artisanales, à l’exclu-
sion des travaux souterrains ;
«Transformation» : l’ensemble des opérations qui consistent à donner aux substances minérales un
autre aspect que celui d’origine, en vue de les valoriser ;
«La commercialisation»
«L’exportation»
94
b) Revenus de l’activité minière
–– «Frais d’administration minière annuels par carré : les frais dus par le titulaire, en recouvre-
ment des coûts des prestations et de la gestion des droits attachés au permis minier qui sont
garantis par l’Administration ; ils sont fixés par carré» ;
c) Commune minière
La notion de communes «minières» se réfère ici aux communes qui font de l’exploitation minière
d’une manière formelle. D’après le tableau suivant toutes les communes dans la région sont présen-
tées des titulaires du permis minières.
95
V.5. Secteur tertiaire
V.5.1. Commerce
Les échanges commerciaux figurent parmi les activités économiques dominantes de la région. En
effet, comme il a été mentionné ci-haut, dans la majorité des communes les produits de l’agriculture
sont essentiellement destinés à être vendus sur le marché. En témoignent l’existence d’infrastructures
de commercialisation au niveau des communes et le nombre de jours de marché par semaine.
Les données de l’enquête font ressortir pour les 26 communes de la région 29 jours de marché
par semaine impliquant ainsi la tenue de plus d’un jour de marché hebdomadaire au niveau de
quelques communes.
a) Infrastructures de commercialisation
Au total, 92,3 % des communes disposent de places de marché et 73,1 % sur un lieu aménagé à
cet effet. L’éloignement pourrait toutefois constituer un obstacle au développement des échanges vu
que pour une grande proportion de communes (76,9 %), le marché le plus proche se trouve localisé
à plus de 11 km. Le trajet se fait en voiture pour aller vers les places de marché accessibles par ce
moyen de transport (61,5 % des communes), à pied pour celles qui ne le sont pas au niveau de
38,5 % des communes de la région.
Proportion de communes
Existence d’un marché 92,3 %
Marché sur un lieu aménagé 73,1 %
Distance du marché le plus proche
1 km 7,7 %
6 à 10 km 7,7 %
Supérieure à 11 km 76,9 %
Moyens utilisés pour aller au marché
A pied 38,5 %
En voiture 61,5 %
Nombre cumulé de jours de marché par semaine 29 jours
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
La vente de produits agricoles peut se faire directement sur le marché entre producteur et acheteur.
Elle peut également transiter par des intermédiaires en l’occurrence des collecteurs qui font profes-
sion d’achats et de revente. Les statistiques de l’enquête du CREAM en 2009 font ressortir l’impor-
tance de ce type de circuit de commercialisation dans la région. 81 % des collecteurs de la région
sont des natifs de Tsiaroanomandidy, mais la majorité d’entre eux vient des régions limitrophes de
l’Itasy plus précisément du district de Imerintsiatosika, et ne sont pas effectivement des résidents
permanents dans la région.
96
Tableau 81. Collecte de produits agricoles
L’utilisation du principal produit de la région est partagée entre la vente (65,4 % des communes)
et l’autoconsommation (34,6 % des communes). Pour ce qui est de la vente, elle se fait en grande
partie à l’extérieur de la commune pour 69,2 % d’entre elles. Cela pourrait être dû à l’importance
prise par les collecteurs qui interviennent dans le circuit de commercialisation au niveau de 96,1 %
des communes. Ces derniers en effet font leurs achats au niveau des producteurs pour les revendre
auprès de centres consommateurs.
a) Transport routier
Le transport routier assure la liaison entre les communes de la région ainsi que de cette dernière
avec les autres régions. Des lignes de transport en commun regroupées au sein de coopératives
desservent une bonne partie des communes.
97
b) Réseau de télécommunication
La disponibilité des réseaux de téléphonie fixe et mobile réduit l’éloignement physique et permet
la communication à l’intérieur de la région ainsi qu’avec l’extérieur. Si la connexion au réseau de
téléphonie fixe est relativement limitée au niveau des communes de la région, la disponibilité des
réseaux de téléphonie mobile permet d’y pallier. En moyenne, 11,5 % des communes sont connec-
tées au réseau fixe contre 69,2 % connectées aux réseaux mobiles pour l’ensemble de la région. La
proportion atteindrait même plus de 94 % au niveau du district de Tsiroanomandidy. La communica-
tion par BLU est utilisée au niveau des Chefs-lieux de communes de Fenoarivobe atténuant ainsi la
déficience des réseaux téléphoniques. Quant à internet, une seule commune (celle de Tsiroanoman-
didy renivohitra) y aurait accès pour l’instant.
Quant à la télévision, les proportions de communes qui ont accès à leur émission sont encore relati-
vement faibles dans les deux districts, que ce soit pour la télévision nationale (15,4 % pour toute la
région) ou pour les télévisions privées (30,8 %).
d) Service postal
Dans la région, 42,3 % des communes disposent sur leur territoire d’une agence de la Paositra
Malagasy (PAOMA). Toutefois, il semble que seules 34,6 % bénéficieraient des services offerts par
la PAOMA comme la poste, les colis postaux, la messagerie. Par ailleurs, les services de transfert
d’argent sont très peu utilisés ; seulement par 12,5 % des communes à Fenoarivobe et par 5,6 %
à Tsiroanomandidy. La présence d’un service privé de la poste est signalée dans une commune
(Tsiroanomandidy renivohitra). La Caisse d‘épargne détient une agence dans le district de Tsiroano-
mandidy (Tsiroanomandidy renivohitra).
98
Tableau 86. Service postal au niveau des communes
Agence de la Service privé de
District Services postaux Transfert d’argent Caisse d’épargne
PAOMA poste
Fenoarivobe 37,5 % 37,5 % 12,5 % 0 0
Tsiroanomandidy 44,4 % 33,3 % 5,6 % 11,1 % 5,6 %
Total région 42,3 % 34,6 % 7,7 % 7,7 % 3,9 %
Source: VPEI/CREAM/Monographie 2009
Les infrastructures hôtelières comme les agences de voyage existent mais sont en nombre limité dans
la région de Bongolava. En effet, il n’y a que 4 infrastructures hôtelières de catégories Ravinala
dans la région, et où 75 % d’entres elles se trouvent toutes dans le district de Tsiroanomandidy.
En matière de financement direct, trois (03) institutions sont présentes au niveau du district
et s’occupent déjà des exploitants agricoles en tant que bénéficiaires privilégiés. Il s’agit de la
Banque BOA, le CECAM et la CEM et le TSINJO LAVITRA (ces derniers n’interviennent pas encore
dans le crédit agricole mais aident les gens à mieux gérer leur épargne).
Outre les institutions financières, les organismes d’appui intervenant dans le district au profit des
exploitants agricoles constituent aussi des sources potentielles de financement à travers leurs formes
d’appui. Pour ce deuxième type, on cite entre autre : PSDR, LAND O’LAKES, ONN, FID, MUNSHIN-
GEN, PROJER.
Les institutions de micro finances sont suffisamment présentes dans la région. En effet, elles sont pré-
sentent dans 22 communes (254 fokontany) de la région, avec respectivement 176 fokontany dans
le district de Tsiroanomandidy et 78 fokontany dan le district de Fenoarivobe.
Pour l’année 2008, l’URCECAM a ouvert 16 caisses pour 10 449 membres pour toute la Région
Bongolava. 60 % de ces membres (6 289) ont bénéficié de crédit qui se totalise à environ 5 mil-
liards d’Ariary.
99
Tableau 88. Bilan des activités de l’URCECAM dans la Région Bongolava pour l’année 2008
District
Indications Total région
Tsiroanomandidy Fenoarivobe
Nombre de caisse 16 14 2
Nombre de membre 10 449 8 489 1 960
Dont femme 1 908 1 595 313
Volume de crédit octroyé en ariary 5 278 049 550 4 054 301 500 1 223 748 050
Nombre de bénéficiaire de crédit 6 289 4 250 2 039
Encours de crédit en ariary 1 863 681 467
Taux de remboursement :
À l’échéance 99,18 %
À 30 jours 99,42 %
À 90 jours 99,77 %
Source : URCECAM Bongolava
D’après le tableau 89 ci-dessous, ce sont les crédits «Productif» et les crédits «Grenier Commu-
nautaire» qui ont bénéficié du maximum d’octroi de crédit auprès des bénéficiaires dans toute la
région pour l’année 2008. En effet, 91,67 % des bénéficiaires de crédit pendant cette période ont
demandé ces types de crédits pour un montant total de 4 553 309 250 Ariary.
D’autres services dont de proximité sont disponibles dans quelques communes. Des stations d’es-
sence existent dans 26,9 % des communes, des ateliers de vulcanisation dans 8,3 %, des ateliers
de dépannage de voitures dans 12,5 % et des ateliers de tôlerie dans 8,3 %.
100
Tableau 90. Disponibilité des services de proximité
101
102
Chapitre VI
Ressources financières de la région
104
En tant que Collectivité Territoriale Décentralisée, la région est une personne morale de Droit Public
dotée de l’autonomie administrative, budgétaire et financière.
Dans le cadre de la mise en œuvre des compétences des régions en matière de développement
économique et social, ces dernières élaborent et gèrent leur budget selon les principes généraux de
gestion des finances publiques et conformément aux règles de la comptabilité publique.
La région de Bongolava s’est vue doter un budget d’investissement de 916,3 millions d’Ariary en
2008, montant qui a été relevé à 3,66 milliards d’Ariary soit une hausse de près de 300 %. Pro-
bablement pour des raisons liées au contexte sociopolitique qui sévit dans le pays, le montant a
été revu à la baisse dans le cadre de la loi de finances rectificative 2010 pour atteindre
1,099 milliards puis modifié une seconde fois pour être fixé à 392,55 millions d’Ariary. Les
taux d’exécution enregistrés varient entre 74,7 % et 98,1 % ; la meilleure performance en
termes d’engagement de dépenses est observée en 2010.
La loi de juin 20041 institue d’autres ressources financières pour les régions dont celles énumérées
aux articles 8.2 et 8.3 :
–– produits des droits et taxes votées par le Conseil régional et perçus directement ;
105
–– des produits des emprunts contractés par la région ;
–– taxes sur les établissements de nuits dont les cabarets, dancing et night club ;
–– ristournes sur les produits : miniers, agricoles, forestiers, élevage et pêche, artisanaux et
industriels, plantes médicinales, etc.
A titre de rappel, le budget de la commune est l’acte qui autorise l’exécutif à percevoir des recettes
et à exécuter des dépenses. Le budget de la commune se décompose en plusieurs documents :
–– le budget primitif qui constitue le principal document budgétaire et le seul obligatoire. L’en-
semble des prévisions de recettes et de dépenses de l’exercice figure au budget primitif ;
–– le budget additionnel qui reprend le résultat de l’exercice antérieur et les restes à réaliser
apparaissant au compte administratif ;
–– les décisions modificatives qui permettent d’ajuster les dépenses et les recettes en fonction de
l’exécution budgétaire.
Les données relatives au budget des communes qui sont traités ici se rapportent uniquement au
budget du district de Fenoarivobe duquel on a obtenu des réponses aux questionnaires.
Les résultats de l’enquête menée par le CREAM en 2009 montrent que sur les 8 communes que
compte le district de Fenoarivobe, seulement 6 ont déclaré disposer d’un Compte Administratif3.
L’analyse de l’exécution de l’ensemble de ces communes fait ressortir qu’en moyenne, les subven-
tions obtenues de l’Etat représentent 44,6 % du montant du budget primitif des communes. Un pour-
centage élevé 91,9 % est observé au niveau de la commune de Morarano Marotampona résultant
de la faiblesse du montant du budget primitif.
Du côté des recettes collectées, elles représentent en moyenne 25 % du montant du budget primitif
soit un quart seulement des prévisions établies.
En définitive, les recettes globales (subvention plus recettes communales) se trouvent à hauteur de
70 % du montant global des budgets primitifs pour les 6 communes étudiées. L’équilibre budgétaire
2 Taux maximum de cette taxe : 20 % du montant des billets placés
3 Le compte administratif est un compte de résultats relatant le résultat de l’exécution par le maire des budgets votés par
l’Assemblée municipale. Il doit correspondre au compte de gestion, établi parallèlement par le Receveur municipal. Il doit
être adopté au plus tard le 30 juin suivant la clôture de l’exercice
106
sera assuré soit par la réduction des dépenses prévisionnelles soit par la recherche de financements
complémentaires.
Tableau 92. Niveaux d’exécution des budgets des communes de Fenoarivobe en 2008
107
108
Chapitre VII
Potentialités économiques de la région
110
La région de Bongolava dispose des atouts qui lui permettent de développer son économie et de
rehausser le niveau de vie de sa population. Les activités économiques sont cependant soumises à
des contraintes de divers ordres constituant de véritables défis aux actions de développement.
VII.1. Atouts
Il est lié à des facteurs naturels dont est dotée la région. Du fait de son relief, elle n’est pas exposée
aux dégâts causés par les cataclysmes naturels ; elle est aussi dotée de grandes surfaces cultivables
représentant près de 10 % de la surface totale nationale. Ce potentiel est exploité en partie en
regard de la superficie cultivée ; seulement 12,8 % des surfaces cultivables.
Par ailleurs le climat est favorable à la pratique de différentes spéculations agricoles dont la culture
pourrait améliorer aussi bien le revenu des producteurs que leur alimentation.
La carte des indices miniers de la région montre que cette dernière regorgerait de métaux précieux
comme l’or, les ressources minérales comme de l’argile, la sillimanite, le quartz/quartz rose, la
tourmaline, le béryl, l’uranium, etc.
A titre d’exemple, l’existence de la sillimanite1 est signalée dans les environs d’Idoko,
de Marovitsika, d’Ambohitromby au Nord-Est de la région, d’Androtra, de Tsinjoarivo,
d’Andranomadio, deTsiroanomandidy et de Tamponala, au centre, etc. Des indices signale-
raient la présence de l’or dansplusieurs endroits entre autres Idoko, Vohimarina, Beanana,
Andranovelona, Antanetibe, etc.De l’uranium existerait dans les communes de Belobaka et
de Bemahatazana, etc.
La population en âge de travailler (15 à 64 ans) représente une forte proportion de la population
de la région ce qui représente un potentiel important en matière de capital humain. Par ailleurs, les
habitants des autres régions sont attirés par le potentiel offert par la région. En quête de richesses
et d’une vie meilleure, ils représentent un capital humain de diverses origines susceptibles de créer
une dynamique de développement local et régional.
1 La sillimanite existe à Ampasimainty, Betroka District, région d’Anosy (Fort Dauphin), Province de Tuléar (Toliara) qui fait
partie des gisements remarquables des autres pays comme l’Algérie, le Canada, la France (Wikipédia)
111
VII.1.4. Accès à l’information
La présence des médias comme la radio, la télévision, les mouvements de population, la téléphonie,
l’internet etc. constitue des vecteurs d’information au sein de la région dans son ensemble, des dis-
tricts et des communes leur permettant de mettre à jour leur niveau d’information.
Des structures destinées à collecter l’épargne monétaire et/ou à octroyer des microcrédits aux
producteurs sont présentes dans la région. Non seulement elles sécurisent les transactions finan-
cières mais facilitent aussi la monétarisation de l’économie.
Quel que soit leur niveau de développement et leur taux de couverture, la région dispose d’in-
frastructures comme les routes, l’électricité, l’eau, les réseaux de télécommunication, marchés, etc.
dont la situation pourrait être améliorée.
112
VII.2. Contraintes et défis
Un potentiel ne se transforme en richesses que lorsqu’il est exploité moyennant la mise en place de
facteurs favorables. Les contraintes auxquelles les responsables région aux et communaux sont de
diverses origines et nécessitent que des actions ciblées soient entreprises.
Dans la région de Bongolava, l’accès dans les différentes communes est assuré par le réseau rou-
tier. Or, dans l’état actuel des choses, moins d’un quart2 de Chefs-lieux de communes est accessible
en voiture légère toute l’année, le reste l’est soit en période sèche uniquement soit par camion. Le
développement du potentiel de la région repose ainsi en grande partie sur l’amélioration du réseau
routier pour favoriser le déplacement des personnes et des biens.
La région doit faire face à la dégradation de l’environnement (déforestation, feux de brousse) qui a
des conséquences négatives sur l’agriculture en augmentant les risques d’inondation et en réduisant
les périodes d’écoulement des rivières (MAEP, 20033).
Bien que le climat soit favorable à la pratique de plusieurs spéculations culturales, la région de
Bongolava a besoin d’améliorer la maîtrise de l’eau en raison de l’alternance d’une période sèche
où l’irrigation est nécessaire et d’une période de pluies pendant laquelle l’eau existe en
abondance (MAEP, op.cit.).
Le Bongolava figure parmi les régions dont le niveau d’instruction de la population active
est assez bas dans l’ensemble au vu des proportions de personnes qui n’ont suivi aucune
formation, qui ont suivi le cycle primaire, secondaire ou supérieur. Ceci constituerait un handicap
en ce sens qu’une amélioration de la productivité par exemple par le biais d’une modernisation des
techniques et méthodes de culture, requiert un niveau minimum d’éducation.
Les différents indicateurs signalent une forte proportion de population pauvre dans la région. La fai-
blesse des revenus monétaires ne permet pas à une frange importante de la population à faire des
épargnes, la consommation absorbant la quasi-totalité de ce qu’elle gagne. Ce qui constituerait un
113
facteur limitatif des investissements dans les activités productives ou même dans l’amélioration des
conditions de vie qui reste très précaires.
VII.2.6. Insécurité
La spécificité de la région Bongalava est qu’elle dispose d’un grand marché de zébu ou « Tse-
nan’omby » où transitent chaque semaine des milliers de zébus destinés à être vendus pour approvi-
sionner le marché de la capitale, avec des flux économiques conséquents pour la région. Outre la
richesse de son sous-sol, la qualité de ces terres et l’immensité des terrains cultivables, l’insécurité
demeure encore une des fléaux qui empêchent le réel développement de la région, et un facteur
limitatif de la venue des investisseurs tant locaux et étrangers dans cette région.
114
ANNEXE
Résultats d’enquête, enquête monographique,
CREAM 2009
Annexe 1. Liste des communes de la région
District/commune Nombre de fokontany
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 16
Ambararatabe 7
Ambatolampy 7
Ankadinondry – Sakay 22
Ankerana Avaratra 6
Anosy (Androtra) 7
Belobàka 18
Bemahatazana 12
Bevato 11
Fierenana 12
Mahasolo 17
Mahasolo - Maroharona 7
Marotampona 7
Miandrarivo 11
Soanierana 6
Tsinjoarivo 10
Tsiroanomandidy - Fihaonana 20
Tsiroanomandidy renivohitra 16
18 212
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 4
Ambohitromby 15
Fenoarivobe (Afovoany) 16
Firavahana 26
116
District/commune Nombre de fokontany
Kiranomena 14
Mahajeby 4
Morarano Marotampona 16
Tsinjoarivo 6
8 101
Région de Bongolava
26 313
117
Annexe 2. Démographie, accessibilité, marché et loisirs
Distance avec Ligne de Existence d`un
Nb de Estimation Bibliothèque ou Hall
le chef - lieu de Accessibilité transport Station d`essence lieu aménagé
fokontany habitants Centre de lecture d`information
district en commun pour le marché
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 4 5 501 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Non Non Non Non
Ambohitromby 15 23 905 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Non Non Non
Fenoarivobe (Afovoany) 16 29 070 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Privée Oui Oui Non
Firavahana 26 34 072 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Privée Oui Oui Non
Kiranomena 14 20 759 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Oui Oui Non
Mahajeby 4 7 897 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Non Non Non Non Non
Morarano Marotampona 16 10 741 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Privée Oui Non Non
Tsinjoarivo 6 8 852 11 km et plus Camion et 4x4 toute l`année Oui Privée Oui Non Non
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 16 21 470 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Oui Oui
Ambararatabe 7 11 416 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Ambatolampy 7 8 498 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Non Non Non Non
Ankadinondry – Sakay 22 42 776 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Oui Oui
Ankerana Avaratra 6 9 218 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Anosy (Androtra) 7 11 756 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Belobàka 18 18 086 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Bemahatazana 12 18 673 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Bevato 11 17 376 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Fierenana 12 14 924 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Mahasolo 17 32 953 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Non Oui Non
Mahasolo - Maroharona 7 7 136 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Marotampona 7 5 948 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
118
Miandrarivo 11 11 925 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Oui Non Non
Soanierana 6 10 409 11 km et plus Voiture légère période sèche Oui Non Non Non Non
Tsinjoarivo 10 14 699 11 km et plus Voiture légère toute l`année Oui Non Oui Non Non
Tsiroanomandidy - Fihao-
20 28 586 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Non Non
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 16 17 376 Moins de 1 km Voiture légère toute l`année Oui Grande compagnie Oui Oui Oui
119
Annexe 3. Réseau étéctrique, eau courante et sports
Électricité Eau Nb de
Source Zone couverte Abonnées Existence de Approvisionnement en terrain de
Réseau électricité Abonnées 2009 Eau courante
d`électricité de la commune 2009 borne fontaine eau de la majorité sport public
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Ambohitromby Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Fenoarivobe (Afovoany) JIRAMA Hydro-électrique 294 JIRAMA + Autres Une partie 126 JIRAMA Borne fontaine 1
Firavahana Non Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Kiranomena JIRAMA + Autres Hydro-électrique 0 Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Mahajeby Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Morarano Marotampona Non Autres Une partie JIRAMA Borne fontaine 1
Tsinjoarivo Non Non JIRAMA + Autres Rivière 1
Tsironomandidy
Ambalanirana Non Non Puits 2
Ambararatabe Non Non Puits 1
Ambatolampy Non Non Puits 1
Ankadinondry – Sakay Non Non Borne fontaine 6
Ankerana Avaratra Non Non Puits
Anosy (Androtra) Non Non Puits
Belobàka Non Non Puits 2
Bemahatazana Non Non Puits 1
Bevato Non Non Puits 1
Fierenana Non Non Puits 1
Mahasolo Non JIRAMA Une partie 211 JIRAMA Eau courante (domestique) 6
Mahasolo - Maroharona Non Non Puits
120
Électricité Eau Nb de
Source Zone couverte Abonnées Existence de Approvisionnement en terrain de
Réseau électricité Abonnées 2009 Eau courante
d`électricité de la commune 2009 borne fontaine eau de la majorité sport public
Marotampona Non Non Puits
Miandrarivo Non Non Puits
Soanierana Non Non Puits
Tsinjoarivo Non Non Puits 1
Tsiroanomandidy - Fihao-
JIRAMA Thermique 46 Non Borne fontaine 1
nana
Toute la Com-
Tsiroanomandidy renivohitra JIRAMA Thermique 2 548 JIRAMA 1 437 JIRAMA Eau courante (domestique) 5
mune
121
Annexe 4. Réseau de télécommunication, accès à l’information et securité
Réseau téléphonique Service de Poste et télécommunication Radio et télévision Militaire
Accès Agence
Fixe Mobile BLU Poste privée Capter RNM Capter TVM Radio privée TV privée Gendarmerie Militaire
internet PAOMA
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Ambohitromby Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Fenoarivobe (Afovoany) Oui Oui Non Oui Oui Non Oui Oui Oui Non 2 0
Firavahana Non Non Non Oui Oui Non Oui Non Oui Non 1 0
Kiranomena Non Non Non Oui Oui Non Oui Non Oui Non 2 0
Mahajeby Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Morarano Marotampona Non Non Non Oui Non Non Oui Oui Oui Oui 0 0
Tsinjoarivo Non Non Non Oui Non Non Oui Non Oui Non 1 0
Tsiroanomandidy
Ambalanirana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Ambararatabe Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 2
Ambatolampy Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Oui 0 0
Ankadinondry – Sakay Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 1 2
Ankerana Avaratra Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 1 0
Anosy (Androtra) Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Belobàka Oui Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 1 3
Bemahatazana Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 2 3
Bevato Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Oui 0 2
Fierenana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 1 0
Mahasolo Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 1 4
Mahasolo - Maroharona Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Non 0 2
122
Réseau téléphonique Service de Poste et télécommunication Radio et télévision Militaire
Accès Agence
Fixe Mobile BLU Poste privée Capter RNM Capter TVM Radio privée TV privée Gendarmerie Militaire
internet PAOMA
Marotampona Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 0
Miandrarivo Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non 0 2
Soanierana Non Oui Non Non Non Non Non Non Oui Oui 1 0
Tsinjoarivo Non Oui Non Non Oui Non Non Non Oui Non 0 3
Tsiroanomandidy - Fihao-
Non Oui Non Non Non Non Non Oui Oui Oui 0 0
nana
Tsiroanomandidy renivohitra Oui Oui Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui 2 1
123
Annexe 5. Education-Primaire publique et Primaire privée
Enseignement primaire
Nb EPP EPP «DABA» Salle de classe Nb des inscrits Taux de réussite Nb enseignants Dont FRAM Nb école primaire Inscrits primaire
des EPP EPP 07-08 CEPE 08 (%) EPP 07-08 privée privé 07-08
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 6 3 15 590 28,6 14 11 3 285
Ambohitromby 20 13 47 2 327 42,3 49 37 18 1 157
Fenoarivobe (Afovoany) 34 26 75 3 478 61,7 123 79 23 2 035
Firavahana 37 12 126 6 081 71,0 108 64 22 1 914
Kiranomena 24 11 40 2 614 34,8 49 37 3 574
Mahajeby 17 8 10 541 50,0 44 31 2 258
Morarano Marotampona 9 6 49 2 232 27,5 24 16 3 149
Tsinjoarivo 5 1 21 990 17,9 15 13 3 289
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 20 5 64 5 676 67,0 77 51 11 1 883
Ambararatabe 7 4 23 2 686 70,5 25 21 11 1 382
Ambatolampy 8 3 17 1 696 46,9 23 16 6 715
Ankadinondry – Sakay 27 12 75 8 429 65,3 93 60 23 3 880
Ankerana Avaratra 11 1 23 2 262 54,9 27 19 8 1 004
Anosy (Androtra) 7 1 31 2 484 53,0 29 18 10 855
Belobàka 27 12 62 5 015 56,9 81 60 8 1 002
Bemahatazana 21 11 52 4 496 40,6 58 40 4 864
Bevato 17 4 44 3 300 61,0 44 34 10 700
Fierenana 15 9 37 3 143 61,7 40 30 16 1 136
Mahasolo 21 5 94 8 756 60,1 111 90 17 2 931
Mahasolo - Maroharona 5 2 20 1 500 69,1 25 16 6 275
124
Enseignement primaire
Nb EPP EPP «DABA» Salle de classe Nb des inscrits Taux de réussite Nb enseignants Dont FRAM Nb école primaire Inscrits primaire
des EPP EPP 07-08 CEPE 08 (%) EPP 07-08 privée privé 07-08
Marotampona 6 4 17 1 697 46,9 24 17 6 716
Miandrarivo 20 9 50 3 072 61,4 56 48 5 583
Soanierana 7 2 20 3 000 71,0 30 17 6 506
Tsinjoarivo 21 6 45 3 501 41,8 53 42 12 1 012
Tsiroanomandidy - Fihao- 22 8 50 3 499 33,9 32 26 39 3 141
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 8 0 46 7 778 73,9 67 34 20 3 611
125
Annexe 6. Education-Secondaire publique et Secondaire privée
Enseignants Inscrits Enseignants
CEG Nb de Salle Inscrits en 6e Inscrits au Taux de réus- Dont CEG- Nb Collège
Nb CEG CEG PUBLIC Collège privée Collège privée
«daba» CEG 08-09 CEG 07-08 site BEPC 08 FRAM 07-08 prive 07-08
07-08 07-08 07-08
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 0
Ambohitromby 1 3 76 257 39,0 10 4
Fenoarivobe (Afovoany) 1 6 96 292 81,1 13 5 2 318 14
Firavahana 1 6 207 367 60,5 12 6 3 498 18
Kiranomena 1 6 87 283 66,0 9 2
Mahajeby 0
Morarano Marotampona 1 2 45 107 12,5 4 2
Tsinjoarivo 1 2 48 65 5 3
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 9 77 592 79,7 24 13 1 269 14
Ambararatabe 1 7 55 311 73,9 12 5 2 342 11
Ambatolampy 0
Ankadinondry – Sakay 1 16 61 777 66,4 35 20 4 921 24
Ankerana Avaratra 1 5 29 215 36,8 9 6
Anosy (Androtra) 1 5 27 206 48,4 7 4
Belobàka 1 9 25 309 67,8 10 5 1 98 5
Bemahatazana 1 6 13 225 19,4 9 5
Bevato 0
Fierenana 1 1 2 0 107 51,0 5 5
Mahasolo 1 7 19 546 88,5 14 8 1 294 10
Mahasolo - Maroharona 1 1 4 1 156 80,6 9 5
Marotampona 0
126
Enseignants Inscrits Enseignants
CEG Nb de Salle Inscrits en 6e Inscrits au Taux de réus- Dont CEG- Nb Collège
Nb CEG CEG PUBLIC Collège privée Collège privée
«daba» CEG 08-09 CEG 07-08 site BEPC 08 FRAM 07-08 prive 07-08
07-08 07-08 07-08
Miandrarivo 1 7 38 210 32,0 9 4
Soanierana 0
Tsinjoarivo 1 7 13 290 75,0 13 7
Tsiroanomandidy - Fihao-
2 7 7 263 27,5 7 7
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 26 1 99 1 595 85,1 45 25 4 1 737 74
127
Annexe 7. Education: Lycée public et privé, Lycée technique publique et privée
Nb Lycée Salle Lycée Nb ensei- Inscrits en 2nde Enseignants Lycée
Nb inscrits 2nde Nb élèves Taux de Nb lycée Lycée tech-
publique publique gnants lycée lycée privée lycée privée technique
08-09 lycée 07-08 réussite privée nique Privée
07-08 07-08 07-08 08-09 07-08 Publique
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo
Ambohitromby
Fenoarivobe (Afovoany) 1 4 70 128 72,7 16
Firavahana 1 34 0
Kiranomena
Mahajeby
Morarano Marotampona
Tsinjoarivo
Tsiroanomandidy
Ambalanirana
Ambararatabe
Ambatolampy
Ankadinondry – Sakay 1 9 137 378 37,9 17 2 132 10
Ankerana Avaratra
Anosy (Androtra)
Belobàka
Bemahatazana
Bevato
Fierenana
Mahasolo 1 6 63 153 51 9 1 77 4
Mahasolo - Maroharona
Marotampona
128
Nb Lycée Salle Lycée Nb ensei- Inscrits en 2nde Enseignants Lycée
Nb inscrits 2nde Nb élèves Taux de Nb lycée Lycée tech-
publique publique gnants lycée lycée privée lycée privée technique
08-09 lycée 07-08 réussite privée nique Privée
07-08 07-08 07-08 08-09 07-08 Publique
Miandrarivo
Soanierana
Tsinjoarivo
Tsiroanomandidy - Fihao-
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 11 181 625 41,2 30 2 378 31
129
Annexe 8. Santé: Accès aux soins et personel de santé
Nb de Nb de Nb CHD I CHD II Nb lit des Aide Infirmier Sage - Médecin Médecin Durée pour aller
CSB I CSB II médecins hôpitaux sanitaire femme généraliste spécialiste dans un centre de
CSB II sante le plus proche*
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Ambohitromby 1 1 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Fenoarivobe (Afovoany) 1 2 2 1 29 1 2 2 1 3 h a une 1/2
journée
Firavahana 3 2 3 3 2 3 0 3 h a une 1/2
journée
Kiranomena 1 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Mahajeby 1 1 2 0 0 3 h a une 1/2
journée
Morarano Marotampona 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Tsinjoarivo 1 1 1 1 0 3 h a une 1/2
journée
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 1 9 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Ambararatabe 1 1 12 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Ambatolampy 2 2 14 0 1 0 1 0 Moins d`une heure
Ankadinondry – Sakay 1 2 2 14 0 1 2 2 0 Moins d`une heure
Ankerana Avaratra 1 1 5 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Anosy (Androtra) 1 1 1 6 0 1 0 1 0 Moins d`une heure
130
Nb de Nb de Nb CHD I CHD II Nb lit des Aide Infirmier Sage - Médecin Médecin Durée pour aller
CSB I CSB II médecins hôpitaux sanitaire femme généraliste spécialiste dans un centre de
CSB II sante le plus proche*
Belobàka 1 1 1 11 0 0 2 1 0 Moins d`une heure
Bemahatazana 1 1 2 0 0 0 1 0 Moins d`une heure
Bevato 1 1 1 4 0 1 0 1 0 Moins d`une heure
Fierenana 2 1 1 8 1 2 0 1 0 Moins d`une heure
Mahasolo 2 1 1 0 1 2 1 0 Moins d`une heure
Mahasolo - Maroharona 1 1 0 0 1 0 0 Moins d`une heure
Marotampona 1 1 0 0 1 0 0 Moins d`une heure
Miandrarivo 1 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Soanierana 1 1 0 0 0 1 0 Moins d`une heure
Tsinjoarivo 1 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
Tsiroanomandidy - Fihao- 2 1 1 0 0 1 0 Moins d`une heure
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 2 1 89 0 0 2 2 1 Moins d`une heure
131
Annexe 9. Accessibilité maternité sans risque et structures sanitaires
Nb de service Nb de sages- Durée de la majorité Nb Service de Service de Cabinet Clinique Nb officine
Avec un Accouchement
public de femmes pour aller à cette accouchement soin dentaire soin dentaire médical ou hôpital ou dépôt de
médecin? par césarienne
maternité publiques maternité en 2008 public prive prive prives médicament
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 73 Non Non Non Non 2
Ambohitromby 2 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 237 Non Non Non Non 1
Fenoarivobe (Afovoany) 3 2 Oui Oui 3 h a une 1/2 journée 377 Oui Non Oui Non 1
Firavahana 5 1 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 437 Non Non Non Non 1
Kiranomena 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 157 Non Non Oui Non 1
Mahajeby 1 0 Non Non 3 h a une 1/2 journée 34 Non Non Non Non 2
Morarano Marotampona 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 46 Non Non Non Non 2
Tsinjoarivo 1 0 Oui Non 3 h a une 1/2 journée 101 Non Non Non Non 1
Tsiroanomandidy
Ambalanirana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 342 Non Non Oui Non 1
Ambararatabe 1 0 Oui Non Moins d`une heure 158 Non Non Non Non 1
Ambatolampy 1 1 Oui Non Moins d`une heure 145 Non Non Non Non 2
AnkadiNondry – Sakay 1 1 Oui Non Moins d`une heure 640 Oui Non Oui Non 1
Ankerana Avaratra 1 0 Oui Non Moins d`une heure 131 Non Non Non Non 1
Anosy (Androtra) 1 0 Oui Non Moins d`une heure 214 Non Non Oui Non 1
Belobàka 1 1 Oui Non Moins d`une heure 331 Non Non Oui Non 1
Bemahatazana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 135 Non Non Oui Non 1
Bevato 1 0 Oui Non Moins d`une heure 245 Non Non Oui Non 1
Fierenana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 417 Non Non Oui Non 1
Mahasolo 1 1 Oui Non Moins d`une heure 432 Non Non Oui Non 1
Mahasolo - Maroharona 1 1 Non Non Moins d`une heure 54 Non Non Oui Non 1
Marotampona 1 1 Non Non Moins d`une heure 203 Non Non Non Non 1
132
Nb de service Nb de sages- Durée de la majorité Nb Service de Service de Cabinet Clinique Nb officine
Avec un Accouchement
public de femmes pour aller à cette accouchement soin dentaire soin dentaire médical ou hôpital ou dépôt de
médecin? par césarienne
maternité publiques maternité en 2008 public prive prive prives médicament
Miandrarivo 1 0 Oui Non Moins d`une heure 171 Non Non Non Non 1
Soanierana 1 0 Oui Non Moins d`une heure 71 Non Non Non Non 1
Tsinjoarivo 1 0 Oui Non Moins d`une heure 270 Non Non Non Non 1
Tsiroanomandidy - Fihao-
1 0 Oui Non Moins d`une heure 251 Non Non Non Non 2
nana
Tsiroanomandidy renivohitra 1 0 Oui Oui Moins d`une heure 701 Oui Oui Oui Non 1
133
Annexe 10. Production agricoles, de la pèche et aquaculture et artisanles
Exploitation de
Premier produit Deuxième produit Troisième produit Pèche en eau douce Rizipisciculture Pisciculture Aquaculture
pierre industrielle
Fenoarivobe
Ambatomainty Atsimo Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Non Quartz rose
Ambohitromby Céréales Racine et tubercules Légumineuses Oui Non Non Non
Fenoarivobe (Afovoany) Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Oui Non
Firavahana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Non Non Non
Kiranomena Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Oui
Mahajeby Céréales Racine et tubercules Légumineuses Oui Non Non Oui
Morarano Marotampona Céréales Racine et tubercules Légumineuses Non Non Non Non
Tsinjoarivo Céréales Cultures industrielles Légumineuses Non Non Non Non
Tsiroanomandidy
Ambalanirana Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Oui Non
Ambararatabe Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Ambatolampy Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
AnkadiNondry – Sakay Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Oui Non
Ankerana Avaratra Céréales Racine et tubercules Légumes Oui Oui Non Non
Anosy (Androtra) Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Belobàka Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Bemahatazana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Bevato Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Fierenana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Mahasolo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Mahasolo - Maroharona Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Marotampona Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Miandrarivo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
134
Exploitation de
Premier produit Deuxième produit Troisième produit Pèche en eau douce Rizipisciculture Pisciculture Aquaculture
pierre industrielle
Soanierana Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Non Non
Tsinjoarivo Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
Tsiroanomandidy - Fihao-
Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
nana
Tsiroanomandidy renivohitra Céréales Racine et tubercules Légumes Non Oui Oui Non
135
136