FAS4-06-Cours Et Exercices

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMNT SUPERIEUR ET DE

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE LA STATISTIQUE ET DE


L'ECONOMIE APPLIQEE ex INPS

TECHNIQUES BANCAIRES

« COURS ET EXESCICES »

2ème ANNEE MASTER FINANCE ET ACTUARIAT

ELABORE PAR L'ENSEIGNANT

Pr : Brahim HARRACHE

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2019/2020


Le Plan de Cours :

I) LA REGLEMENTATION BANCAIRE

II) LA COMPENSATION

III) LES AMORTISSEMENTS DE CREDITS

IV) LES PLACEMENTS DES PARTICULIERS A VUE

V) LES CREDITS D'EXPOLITATION

VI) LES CREDITS D'INVESTISSEMENT


I ) LA REGLEMENTATION BANCAIRE :

1 ) la banque centrale .

1.1) Définition de la banque centrale .

La banque centrale est un organisme étatique ou paraétatique qui dispose en général


les

Fonctions monopolistiques suivantes :

- banque des banques ;

- émission de la monnaie ;

- banque de l'Etat .

La banque d'Algérie conformément à l'article 09 de l'ordonnance 03/11/ du 26 Aout


2003 relative à la monnaie et au crédit « est un établissement national doté de la
personnalité morale ainsi que de l'autonomie financière , la banque d'Algérie est
réputée commerçante dans ses relations avec les tiers ….elle suit les règles de la
comptabilité commerciale , elle n'est soumise ni aux prescriptions de la comptabilité
publique ni au contrôle de la cour des comptes » .

Selon l'article 10 de la dite ordonnance , le capital social de la banque d'Algérie et


entièrement
souscrit par l'Etat .

Le rôle principal de la banque centrale est d'assurer la stabilité du système


bancaire et monétaire et cela en veillant à :

 La stabilité de niveau général des prix sur le marché ;

 La stabilité du cours de la monnaie nationale et des taux de changes ;

 La stabilité de la balance des paiements ;

 Au bon fonctionnement du système bancaire .

1.2) Organisation de banque d'Algérie .

Pour mener à bien ses missions , la banque d'Algérie est organisée au niveau
central en Sept (07) directions générales s'occupent des départements d'études ,
d'inspections et des activités Bancaires comme suit :

* direction générale des études ;


* direction générale de l'inspection générale ;

* direction générale du crédit et de la réglementation bancaire ;

* direction générale du contrôle des changes ;

* direction générale de la caisse générale ;

* direction générale des relations financières extérieures ;

* direction générale du réseau .

On trouve ainsi deux (02) directions générales gérant des aspects spécifiques liés à
l'émission de billets et à la formation bancaire , il s'agit de :

* direction générale de l'hôtel des monnaies ( imprimerie et frappe ) ;

* direction générale de l'école supérieure de banque qui prend en charge la formation


et le recyclage de l'ensemble du secteur bancaire .

Il y a également deux (02) directions générales chargées de la gestion


administrative et des moyens de la banque , il s'agit de :

* direction des ressources humaines ;

* direction de l'administration des moyens .

Elle dispose en outre d'un réseau compose de 48 agences et succursales lui assurant
une présence effective dans chacune des wilayas du pays , ces agences et succursales
sont coordonnées par trois (03) directions régionales implantées dans les villes d'Alger
,Oran et Annaba .

2) Les banques commerciales .

2.1) Définition de la banque commerciale .

Sont considérés comme banque , toutes entreprises ou établissements qui font


profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôts ou autrement
des fonds qu' ils emploient pour leur propre compte en opérations d'escomptes , en
opérations de crédits et en opérations financières .

Les banques commerciales se sont des institutions financières qui jouent le rôle
d'intermédiaire entre les détenteurs de capitaux ( entreprises , ménages , administrations
) et les demandeurs de capitaux (investisseurs , entreprises , ménages ) , comme l'indique
le schéma suivant :
Détenteurs Demandeurs
de de
La banque capitaux
capitaux

2.2) Conditions de constitutions des banques et ®établissements financiers .

Pour la constitution banque ou d' un établissement financier il faut se qui suit :


d'une

a) l'agrément .

La constitution de toute banque ou établissement financier de droit Algérien doit


être autorisée par le conseil de la monnaie et de crédit sur la base d'un dossier
comprenant notamment les résultats d'une enquête relative au respect des dispositions
de l'article 80 de l'ordonnance 03/11/ du 26 Aout 2003 ;

b) Forme juridique .

Les banques et établissements financiers doivent être constituées sous forme de


société par actions (spa) , et enregistrés sur la liste des banques et établissements
détenue et suivi par le gouverneur ;

c) Capital minimum .

Selon l'article 02 de règlement 08-04 du 23/12/2008 relatif au capital minimum des


banques et établissements financiers exerçant en Algérie , stipule que les banques
constituées doivent disposer à leur création d'un capital libéré en totalité et en
numéraire au moine égal à :

- Dix milliards de dinars (10.000.000.000 DA) pour les banques ;

- Trois milliards cinq cent millions de dinars (3.500.000.000 DA) pour les
établissements financiers .

2.3) Les opérations de la banque .

Selon l'article 66 de l'ordonnance 03/11 du 26/08/2003 , les opérations de banque


comprennent :

* L a réception de fonds du public ;


* Les opérations de crédits ;

* L a mise à disposition de la clientèle des moyens de paiement et la gestion de


ceux - ci .

Les institutions et les établissements financiers ne peuvent pas recevoir de


fonds du public , en revanche les banques et établissements financiers peuvent
effectuer toutes les opérations connexes ci – après :

- opérations de change ;

- opérations sur Or , métaux précieux et pièces ;

- placements , souscriptions , achats , gestion , garde et vente de valeur mobilières


et tout produit financier ;

- conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine ;

- conseil , gestion et ingénierie financière .

Aussi les banques doivent participer au financement d'un fonds de garantie


des dépôts bancaires en monnaie nationale créé par la banque d'Algérie , chaque
banque est tenue de verser au fonds de garantie une prime annuelle de garantie
de 01 % au plus du montant des ses dépôts .

2.4) Les différentes catégories de banque .

Avec le développement de l'économie mondiale et les changements intervenus


sur les plans financiers économiques et politiques , l'organisation de la profession
bancaire est devenue nécessaire pour chaque nation moderne , et avec la spécialisation
des banques nous trouvons aujourd'hui trois grandes catégories à savoir :

a) Les banques de dépôts .

Sont celles dont l'activité principale consiste à effectuer des opérations de crédits et
à recevoir du public des dépôts de fonds à vue et à terme ;

b) Les banques d'investissements .

Appelées aussi banque à long et moyen terme , sont celles dont l'activité
principale consiste à octroyer des crédits dont la durée est supérieure à deux (02) ans
.
c) Les banques d'affaires .

Sont celles dont l'activité principale et outre l'octroi de crédit , la prise et la gestion
de participation dans des affaires existantes ou en formation .

Les opérations de financements engagées par les banques d'affaires immobilisent


les capitaux pour une longue période ce qu' explique qu' elles travaillent avec leurs
capitaux propres , cependant la loi leur permet d'utiliser également les fonds de
dépôts " stables " dont la durée est égale au moins à deux (02) ans .

II) LA COMPENSATION :
1 ) définition de la compensation .

La compensation se matérialise par la réunion quotidienne des banques et


établissements financiers au niveau de " la chambre de compensation " sous la
direction de la banque d'Algérie pour s'échanger réciproquement les appoints (valeurs)
, et déterminer pour chacune d'elle la somme finale qu'elle aura à regeler ou à
recevoir vis- à-vis de l'ensemble des adhérents .

2 ) définition de la chambre de compensation .

C'est organisme doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière et par


l'intermédiaire duquel les institutions bancaires et financières conviennent à
s'échanger les instruments du paiements .

3 ) mécanisme de la compensation .

Les participants déterminent tout d'abord leurs soldes par rapport à chacune de
leur confrères , c'est la détermination des soldes bilatéraux , puis ces derniers sont
ensuite additionnés pour calculer la position globale de chaque banque vis- à-vis de
l'ensemble des participants de manière à dégager un seul solde à régler (versement ou
encaissements) , selon la position débitrice ou créditrice .

4 ) la télé compensation .

Le système de télé compensation permet le transfert de fonds entre banques dans les
24 heures qui suivent l'ordre de virement donné par le client , en fin de journée
l'ordre de virement est transmis par la banque du donneur d'ordre au centre de
pré compensation interbancaire qui se charge après traitements et contrôles de le
mettre à la disposition de la banque du bénéficiaire le lendemain matin , cette
dernière procèdera ensuite au crédit du compte de son client .
5) les avantages de la télé compensation .

Parmi les avantages les plus importants on site :

télé compensation permet d'améliorer la qualité de services rendu par la banque à ses
- La clients ;

- Elle résume le temps car l'opération qui nécessitait avant quelques jours se faite
actuellement en un seul jour (24 heures) ;

- Elle réduit les erreurs car l'opération se réalise par le biais d'un réseau informatique
qui relie toutes les banques .

Exercice :
Suite aux opérations d'échanges des titres et instruments de paiement entre les banques
commerciales, il a été relever ce qu'il suit :

CPA : + 40 BEA BEA : + 25 BNA


BNA : + 35 BDL
+ 35 BDL - 10 CPA
- 15 BADR
- 50 BNA + 45 BADR
- 15 CPA

BADR : + 25 CPA BDL : - 20 CPA


- 60 BEA + 45 BNA

- 15 BDL - 70 BEA

Travail à faire :
1) - Etablir la matrice de compensation au niveau de la banque centrale,

2) - Etablir la méthode comptable de compensation, et qu’est ce que vous remarquez ?


Solution :

1) - La matrice de compensation au niveau de la banque centrale.

BANQUES BADR BDL BEA BNA CPA SOLDES

BADR -15 – 60 +15 +25 - 80


- 45
BDL +15 -70 +45 - 20 - 100
- 35 -35
BEA + 60 +70 +25 – 10 + 150
+ 45 - 40
BNA - 15 - 45 - 25 – 15 -15
+35 + 50
CPA - 25 +20 + 10 + 15 + 45
+35 + 40 - 50
SOLDES + 80 + 100 - 150 +15 - 45 0

2) - La méthode comptable de compensation.

a) - Détermination des soldes créditeurs ;

BANQUES BADR BDL BEA BNA CPA Σ crédits

BADR +15 +25 + 40

BDL +15 -70 +45 - 20 + 60


- 35 -35
BEA + 60 +70 +25 – 10 + 200
+ 45 - 40
BNA - 15 - 45 - 25 – 15 +85
+35 + 50
CPA - 25 +20 + 10 + 15 + 120
+35 + 40 - 50

Σ crédits + 80 + 100 + 150 +15 + 45 + 505


b) - Calcul des totaux et soldes ;

BANQUES Totaux Soldes Ecarts


Débit Crédit Débit Crédit

BADR 120 40 80 / - 80 - 80

BDL 160 60 100 / - 100 - 180

BEA 50 200 / 150 150 -30

BNA 100 85 15 / - 15 - 45

CPA 75 120 / 45 + 45 0

Σ 505 505 195 195 0 0

On remarque que le solde de la compensation au niveau de la banque centrale est


toujours nul (= 0),
que se soit par la méthode matricielle ou comptable.
III) LES AMORTISSEMENTS DES CREDITS :

1 ) définition de l'amortissement d'un crédit .

C'est le montant ou la somme que vous allez rembourser , elle se décompose en deux
(02) parties :

* Le remboursement du capital emprunté (amortissement du capital) ;

* Le remboursement des intérêts (amortissement des intérêts , c'est le revenu du


banquier) .

Avant d'entamer les méthodes et les procédés d'amortissement , il convient de définir


d'abord quelques notions qui sont souvent utilisés :

- Le capital emprunté ; il s'agit de la somme initiale que le banquier vous versera , et


de la somme effective que vous rembourserez et sur laquelle les intérêts et les frais
bancaires se rajouteront .

- L'annuité ; c'est le montant total que vous aurez à verser au préteur à chaque période
, il s'agit le plus souvent du mois , mais l'annuité peut être annuelle et dans certain
cas " in fine " .

- Le taux d'intérêt ; c' est le coût du crédit ou la rémunération du prêt c.a.d le prix payé
par l'emprunteur au prêteur pour pouvoir utiliser un capital pendant un temps donné .

- Le principal ; a chaque période que vous remboursez une annuité , les intérêts
diminuent en rien le montant du crédit que vous devez , c'est au principal de diminuer
ce montant.

2 ) les différents procédés d'amortissement du crédit .

Le procédé d'amortissement d'un crédit bancaire doit être préciser à l'avance dans le
contrat signé entre la banque et l'emprunteur , on distingue ainsi les procédés suivants :

a) Le procédé d'amortissement linéaire (P.A.L) .

Ce procédé est généralement utilisé dans la cadre des crédits à la


consommation vue sa simplicité dans le calcul des intérêts et la période de
remboursement qu'est généralement mensuelle , les caractéristiques de ce procédé sont :

* à la fin de chaque période , le capital remboursé est une constante égale au capital
emprunté divisé par le nombre de période de remboursement R = C/N ;
* le capital reste dû au début de chaque période diminuant au cours du temps , le
montant des intérêts payés diminue régulièrement ;

* les annuités de remboursement sont la somme du capital remboursé et les intérêts


payés .

Exercice :

Soit un crédit bancaire dont les caractéristiques sont les suivantes :

- montant du crédit = 100.000


- taux d'intérêt = 8 %

Durée de remboursement = 5 ans

-
Travail à faire :
Dressez le tableau d'amortissement de ce crédit selon le procédé d'amortissement
linéaire .

Solution :

Il faut tout d'abord déterminer le montant du capital remboursé ® chaque


année, R = C/N
R = 100.000/5 = 20.000

Périodes Cdp Intérêt Amortissement Annuité Cfp


1 100.000 8.000 20.000 28.000 80.000

2 80.000 6.400 20.000 26.400 60.000

3 60.000 4.800 20.000 24.800 40.000

4 40.000 3.200 20.000 23.200 20.000

5 20.000 1.600 20.000 21.600 0

/ Σ 24.000 100.000 124.000 0


b) Le procédé d'amortissement progressif (P.A.P) .

Ce procédé repose sur une idée qui suppose que pendant les premières années les
capacités de remboursements des sociétés sont plus faibles par rapport aux années qui
suivent car l'activité n'est pas bien lancée et les sociétés ne détiennent pas des
ressources monétaires suffisantes pour honorer leurs engagements vis- à-vis la banque ,
le mode de calcul de l'amortissement tient compte du principe appelé (SOFTY) sum
of the year , oû les chiffres formant la durée de remboursement sont additionnés , et
les amortissements sont calculés suivant des coefficients constituant une suite
arithmétique à raison R = 1 .

Exercice :
Soit les mêmes données de l'exercice précédent ;

Travail à faire :
Dressez le tableau d'amortissement de ce crédit selon le procédé d'amortissement
progressif .

Solution :

La durée 5 ans , donc (SOFTY) = 1+2+3+4+5 = 15

Coef 1 = 1/15 , Coef 2 = 2/15 , Coef 3 = 3/15 , Coef 4 = 4/15 , Coef 5 = 5/15 .

Amort 1 = 100.000 x 1/15 = 6.666,67 ………….Amort 5 = 100.000 x 5/15 = 33.333,33

Périodes Cdp Intérêt Amortissement Annuité Cfp

1 100.000 8.000 6.666,67 14.666,67 93.333,33

2 93.333,33 7.466,67 13.333,33 20.800 80.000

3 80.000 6.400 20.000 26.400 60.000

4 60.000 4.800 26.666,67 23.200 33.333,33

5 33.333,33 2.666,67 33.333,33 36.000 0

/ Σ 29.333,34 100.000 129.333,34 0


c) Le procédé d'amortissement dégressif (P.A.D) .

Ce procédé prend le contre inverse de la méthode précédente c.a.d que la part la


plus importante de crédit est remboursée pendant les premières périodes de
l'amortissement , et que le calcul de

de l'amortissement se fait d'une manière inverse au procédé d'amortissement progressif ,


ce que fait que la banque récupère son capital emprunté le plus vite possible , mais
elle ne bénéficie que d'un montant modeste des intérêts .

Ce procédé ne convient que les sociétés qui disposent des ressources financières
importantes .

Exercice :
Soit les mêmes données de l'exercice précédent ,
Travail à faire :
Dressez le tableau d'amortissement de ce crédit selon le procédé d'amortissement
dégressif .

Solution :

Périodes Cdp Intérêt Amortissement Annuité Cfp

1 100.000 8.000 33.333,33 41.333,33 66.666,67

2 66.666,67 5333,33 26.666,67 32.000 40.000

3 40.000 3.200 20.000 23.200 60.000

4 60.000 4.800 13.333,33 23.200 6.666,67

5 6.666,67 533,33 6.666,67 7.200 0

/ Σ 18.666,66 100.000 1180.666,66 0

d) Le procédé d'amortissement en fin de période (P.A.F.P) .

Selon ce procédé , le capital emprunté de la banque n'est remboursé qu'à la fin de


la dernière période , le montant restant dû en début de période étant toujours le même
cela veut dire qu'il n'y a pas d'amortissement , et que l'intérêt payé à chaque période
est une constante (même montant) , toutes les annuités sont constantes et égales
aux montants des intérêts sauf la dernière qui comprend le remboursement total du
capital emprunté et l'intérêt de la dernière période .

Ce mode de remboursement présente pour l'emprunteur l'avantage de différé le


remboursement du capital jusqu'à la fin de la période (N) , en revanche la sortie de
fonds de l'année (N) peut être une lourde tâche à supporter par l'entreprise , le
prêteur quand à lui aura de faible rentrées des capitaux pendant les (N-1) premières
périodes , mais il gagnera plus d'intérêt et réalisera plus de rentabilité par rapport aux
autres procédés de remboursements .

Exercice :
Soit les mêmes données de l'exercice précédent ,
Travail à faire :
Dressez le tableau d'amortissement de ce crédit selon le procédé d'amortissement en
fin de période .

Solution :

Périodes Cdp Intérêt Amortissement Annuité Cfp

1 100.000 8.000 / 8.000 100.000

2 100.000 8.000 / 8.000 100.000

3 100.000 8.000 / 8.000 100.000

4 100.000 8.000 / 8.000 100.000

5 100.000 8.000 100.000 108.000 0

/ Σ 40.000 100.000 140.000 0

e) Le procédé d'amortissement par des annuités constantes (P.A.A.C) .

Dans ce procédé l'annuité remboursée à la fin de chaque période et qui est


composée de l'intérêt et du capital amorti est une constante , le montant périodique
d'intérêt diminue au cours du temps alors que le montant périodique du capital
amorti augmente en progression géométrique à raison R = 1+i .

Ce mode de remboursement présente pour l'emprunteur l'avantage de fixité des


annuités de remboursement dans le temps , ce qui 'il lui facilite l'allocation optimale
des ressources monétaires nécessaire pour faire face à ses engagements et cela influe
positivement sur sa trésorerie .

Pour le prêteur ce procédé lui permettra un financement continu et stable , puisque


les encaissements s'effectuent dans des dates fixes et pour des montants déjà connus .

EMPRUNT (A) = Σ VALEURS ACTUELLES DES ANNUITES

ANNUITES = AMORTISSEMENT + INTERET

EMPRUNT (A) = a/(1+i) + a/(1+i)2 + a/(1+i)3 + a/(1+i)4 +………………….+ a/(1+i)n


constituent une suite géométrique à raison R = 1+i

EMPRUNT (A) = a x 1-(1+i)-n (a) = A x i

i 1-(1+i)-n

Exercice :
Soit les mêmes données de l'exercice précédent,
Travail à faire :
Dressez le tableau d'amortissement de ce crédit selon le procédé d'amortissement par
des annuités constantes .

Solution :

Calcul de montant le l'annuité a ;

On a : (a) = A i 0,08
(a) = 100.000 X
1-(1+i)-n 1 –(1,08)-5

(a) = 25.045,65
Périodes Cdp Intérêt Amortissement Annuité Cfp

1 100.000 8.000 17.045,65 25.045,65 82.954,35

2 100.000 6.636,35 18.409,30 25.045,65 64.545,05

3 100.000 5.163,60 19.882,05 25.045,65 44.663

4 100.000 3.573,04 21.472,61 25.045,65 23.190,39

5 100.000 1.855,23 23.190,39 25.045,65 0

/ Σ 25.228,25 100.000 125.228,25 0


IV) LES PLACEMENTS DES PARTICULIERS A VUE :

Les dépôts constituent la principale ressources des banques et la part la plus


importante du passif de leurs bilans , dans la collecte des dépôts il y a deux (02)
parties , le banquier dépositaire et le client déposant et que chaque partie vise un
objectif différent .

Que cherche le client déposant ? .

Le client cherche d'abord :

* La sécurité contre la perte ou le vol ;

* La commodité dans les facilités d’utilisation des sommes disponibles ;

Une rémunération sur les sommes dont il n'a pas besoin immédiatement pour les faire
* fructifier .

Que cherche le banquier ? .

- Des ressources qui vont constituer la matière première qu'il utilisera pour consentir
des crédits ;

- Le banquier préfère les dépôts à terme qu'aux dépôts à vue , cette préférence résulte
de la stabilité des dépôts à terme et qui donnent une certaine aisance au banquier
quand il accorde des crédits .

1) Définition des placements des particuliers à vue .

Les placements à vue consiste à déposer des fonds avec la possibilité de les
retirés à tout moment sans engagement ni préavis , la principale caractéristique de
cette épargne est la disponibilité de capital et sa faible rentabilité (taux d'intérêt
bas) , dans les placements à vue on trouve les comptes sur livret .

2) Définition des comptes sur livret .

Ils ont pour objet d'attirer l'épargne liquide par la simplicité des formalités de
fonctionnement des comptes et la rémunération versée sur les soldes , ils sont
ouverts uniquement aux personnes physiques , la banque remet au client un livret
sur lequel elle enregistre les versements et les retraits effectués , en dégageant à
chaque opération le solde du compte .

REMARQUE :

Sur le plan international , les intérêts sont calculés par période de quinzaine avec
possibilité de leur capitalisation (l'intérêt devient capita) .

3) Les types de placement .


En Algérie existe deux (02) types de placement :

* Placement épargne logement (P.E.L) .

C'est une formule de placement qui permettra au terme d'une période d'épargne bien
déterminée d'obtenir un crédit dans des conditions privilégiées pour le financement
d'un logement ou une habitation .

* Placement épargne populaire (P.E.P) .

Il a été créer et mis en place dans le but d'aider les personnes revenus modeste de
placer leurs économies afin de se couvrir contre les risques de l'inflation et la baisse
du pouvoir d'achat .

4) Les Dates de valeurs .

C'est le 1er et le 16 de chaque mois , elle représente le jour ou elle est


inscrite l'opération bancaire et qui se diffère de la date de l'opération .

La date de valeur d'une opération de versement est retardée de la date de


l'opération suivant la formule ci – après ;

JVc = J0 + ∝ avec ∝≥ 0 et ∝ ∈ N

Inversement à ça , la date de valeur d'une opération de retrait est précédée de la date


de l'opération suivant la formule ci – après ;

JVd = J0 - ∝

Exemple :

Un individu à effectué les opérations de retrait et de versement sur son livret


d'épargne pendant les dates suivantes :

04/10 – 1510 – 22/10 – 16/11 .

Travail à faire :
Déterminez les dates de valeurs des opérations de versements et de retraits qui
correspond aux dates des opérations effectuées .
Solution :

Date de valeur
Date des opérations
Versement Retrait

04/10 16/10 01/10

15/10 16/10 01/10

22/10 01/11 16/10

16/11 16/11 16/11

Exercice :
Un individu possède un livret d'épargne au niveau de la " CNEP – BANQUE " à
effectué les opérations ci – après :
- Ouverture de compte le 18/12/N avec n montant de 10.000 DA ;
le 20/01/N+1 de 15.000 DA ;
- Versement
Retrait – le 12/02/N+1 de 4.000 DA ;

Retrait – le 18/02/N+1 de 2.000 DA ;

Versement -le 05/03/N+1 de 4.000 DA ;

Versement -le 29/05/N+1 de 5.000 DA ;

Retrait - le 09/10/N+1 de 7.000 DA ;

Versement – le 14/11/N+1 de 6.000 DA ;

Retrait - le 18/11/N+1 de 3.000 DA ;

Retrait - le 12/12/N+1 de 2.000 DA ;


Retrait - le 18/12/N+1 de 1.000 DA ;

Versement le 24/12/N+1 de 3.000 DA .


Sachant que le taux d'intérêt appliqué jusqu'au 31/10/N+1 est de 10 % , alors que le
taux d'intérêt appliqué jusqu'au 31/12/N+1 est de 07 % , les intérêts sont calculés aux
périodes de quinzaines .

Travail à faire :

Calculez les intérêts générés jusqu'au 31/12/N+1 .

Solution :

F1 = 10.000 x 10 x 2 = 83,33 , F2 = 25.000 x 10 x 0 = 00 . , F12 = 24.000 x 07 x 0=00

2400 2400 2400

Date de Libellé Mouvement Solde Nombre de Intérêt


valeur créditeur quinzaines
Débit Crédit

01/01/N+1 Versement / 10.000 10.000 02 83,33


01/02/N+1 Versement / 15.000 25.000 00 00
01/02/N+1 Retrait 4.000 / 21.000 01 87,50
16/02/N+1 Retrait 2.000 / 19.000 02 158,33
16/03/N+1 Versement / 4.000 23.000 05 479,17
01/06/N+1 Versement / 5.000 28.000 08 933,33
01/10/N+1 Retrait 7.000 / 21.000 02 175

Le solde au 31/10/N+1 au taux de 10 % 21.000 20 1.916,67

01/11/N+1 Solde / 21.000 21.000 01 61,25


16/11/N+1 Versement / 6.000 27.000 00 00
01/11/N+1 Retrait 3.000 / 24.000 01 70
01/11/N+1 Retrait 2.000 / 22.000 01 64,17
01/11/N+1 Retrait 1.000 / 21.000 01 61,25
01/11/N+1 Versement / 3.000 24.000 00 00

Le solde au 31/12/N+1 au taux de 07 % 24.000 04 256,67

Le solde total au 31/12/N+1 24.000 24 2173,34

Le tableau récapitulatif .

Tranches Intérêt Mouvement Total

1 ère tranche 1.916,67 / 1.916,67

2 ème tranche 256,67 24.000 24.256,67

Total 2.173,34 24.000 26.173,34


V) LES CREDITS D'EXPOLITATION:

Se sont des crédits consentis par le banquier pour apporter une aide directe à la
trésorerie de l'entreprise , ces crédits se traduisent par un décaissement ou une
autorisation de débit en compte courant (avance en compte courant du client) , les
crédits par caisse sont assez variés et sont mis en place par le banquier selon les
besoins ressenti par l'entreprise dans le domaine de son cycle d'exploitation .

On distingue ainsi trois (03) catégories principales du crédits à savoir :

1) La facilité de caisse .

C'est un crédit qui sert à compenser dans un cadre mensuel le décalage momentané
entre les dépenses et les recettes de l'entreprise , généralement la facilité de caisse
permet à l'entreprise de payer au comptant son personnels ou de régler une échéance
en attendant d'une rentrée d'argent qui se produira dans quelques jours .

2) Le crédit de compagne .

C'est une forme de crédit généralement accordée aux producteurs ayant une cycle de
production saisonnier , le crédit de compagne permettra au producteur (industriels ou
agriculteur) de préparer sa compagne de production par l'achat des matières
premières pour les transformer et les vendre , c'est le cas des fabricants de jouets ,
d'article scolaires etc ….……, le remboursement du crédit se fera à la vente de la
production .

3) Les crédits par signature .

Ce sont des crédits consentis sous forme d'un engagement (signature) donné par le
banquier pour garantir la solvabilité de son client , les crédits par signature se
distingue sous trois (03) formes :

3.1) Les cautions . ce sont des contrats par lequel le banquier s'engage vis- à-vis des
créanciers de son client à payer si ce dernier est défaillant à l'échéance , il existe
plusieurs types de caution : les cautions en douane , les cautions des marchés publics
etc…… .

3.2) l'aval . c'est l'engagement pris par la banquier en apposant sa signature sur
un effet de commerce , de payer le créancier de son client tiré si ce dernier est
déclaré défaillant à l'échéance .

3.3) l'acceptation . le crédit par acceptation a trouvé son origine dans les
nécessité du commerce international et qui par la suite a été utilisé par les banquiers
dans les transactions internes .

4) Le découvert bancaire .
C'est un crédit dont la durée est plus longue (entre 3 mois et 12 mois) , il répond à
un besoin précis (commande importante , faire démarrer certains travaux etc
………) et qui nécessite un décaissement supérieur aux possibilités financières de
l'entreprise , et qui ne fait pas toujours l'objet d'un écrit , et reste un critère
spécifique à une opération bien déterminée qui relève de l'actif circulant de
l'entreprise .

4.1) Le coût du découvert bancaire .

Le découvert bancaire n'est pas gratuit et il oblige l'entreprise à supporter un coût


plus élevés (intérêt + commission) par rapport à un crédit classic, ce coût est composé
de ce qu'il suit :

4.1.1) l' intérêt débiteur (F.D) . il est calculé par l'application d'un taux sur le solde
débiteur de découvert résultant des sommes utilisées par l'entreprise .

4.1.2) commission de plus fort découvert (C.P.F.D) . calculer sur les montants
des plus fort découverts enregistrer en valeur chaque mois , son pourcentage en
général égal à 0,05 % .

4.1.3) commission de mouvement de compte (C.M.C) . représente une rémunération


pour la banque en contre partie des ses services rendus à l'entreprise , elle est
calculée sur le mouvement du compte durant un trimestre .

4.1.4) taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) . c'est une taxe encaissée au profit du
trésor public et calculer généralement en multipliant les revenus réalisés par la banque
par un taux de 17 %.

Exercice :
Pour des besoins des financement de la trésorerie , une entreprise a fait appel a sa
banque pour un découvert bancaire , et à demandé à cette dernière de lui
transmettre son relevé de compte pour les trois (03) mois AVRIL , MAI , JUIN :
Le 31 MARS , le solde de l'entreprise était créditeur de 245.000 DA ;

- 20 AVRIL , Retrait de 320.000 DA (date de valeur 18 AVRIL) ;

- 05 MAI , Versement de 45.000 DA (date de valeur 07 MAI) ;


- 31 MAI , Versement de 54.000 DA (date de valeur 02 JUIN) ;

- 12 JUIN , Retrait de 80.500 DA (date de valeur 10 JUIN) ;


- 30 JUIN , Versement de 120.000 DA (date de valeur même date) .

Travail à faire :

1) – calculer le coût du découvert bancaire suivant les conditions citées – ci – après :


* Taux d'intérêt débiteur (F.D) = 8,5 % ;
* commission de plus fort découvert (C.P.F.D) = 0,05 % ;

* commission de mouvement de compte (C.M.C) = 0,02 % ;


* taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) = 17 % .

2) – calculer le taux d'intérêt réel de rendement sur la base de 360 jours .

3) – quel est l'impact des intérêts et des commissions sur le coût de ce découvert
bancaire .

Solution :

Date de Nombre Libellé Mouvement du compte Solde du compte Nombre


valeur de jours débiteur
Débit Crédit Débit Crédit

03/31 18 S/ Créditeur / 245.000 / 245.000 /


18/04 19 Retrait 320.000 / 75.000 / 1.425.000
07/05 26 Versement / 45.000 30.000 / 780.000
02/06 08 Versement / 54.000 / 24.000 /
10/06 20 Retrait 80.500 / 56.500 / 1.130.000
30/06 0 Versement / 120.000 / 63.500 /

30/06 91 Total 400.500 464.000 / 63.500 3.335.000

intérêt débiteur (F.D) = 8,5 % 787,43 787,43

(C.P.F.D) = 0,05 % 80,75 80,75

(C.M.C) = 0,02 % 80,10 80,10

(T.V.A) = 17 % 161,21 161,21

S/ Créditeur 62.390,51 62.390,51

Σ 464.000 464.000 63.500 63.500 3.335.000


1) – calculer du coût de découvert bancaire :

(F.D) = N x t = 3.335.000 x 8,5 % = 787,43

360 360

(C.P.F.D) = 75.000 + 30.000 + 56.500 X 0,05 % = 80,75

(C.M.C) = 400.500 x 0,02 % = 80,10

(T.V.A) = 948,28 x 17 % = 161,21

Le coût global supporté par l'entreprise = 787,43 + 80,75 + 80,10 + 161,21 = 1109,5

2) – calcul de taux d'intérêt réel de rendement sur la base de 360 jours .


I X 360 948, 28 x 360 = 0,1023631
I= CTN T = CN = =
3.335.000
360

T = 10,24 % > 8,5 %

3) – L'impact des intérêts et des commissions sur le coût de ce découvert bancaire .

Taux réel = 10,24 % 100 %

08,50 % 83 %
Pour : les intérêts =

: (C.P.F.D) = 0,87 % 08,50 %

: (C.M.C) = 0,87 % 08,50 %


VI) LES CREDITS D’INVESTISSEMENT :

Un crédit d'investissement a généralement la forme d'un prêt d'équipement accordé


par une banque , ce peut être un prêt à moyen terme pour l'achat de matériels , voir
d'un long terme dans le cas de matériels lourds , de chaine de production et de
bâtiments industriels .

Parmi ces principaux crédits d'investissement on trouve le Crédit bail et l'emprunt


Obligataire :

1) Le Crédit bail .

Une technique de financement permettant à toutes les catégories d’entreprises , et


notamment aux plus petites d’entre elles, de financer leurs investissements et l’expansion de
leur activité, sans pour autant obérer leur fonds propres .

1.1) définition de Crédit bail .

Le crédit bail peut être définit l comme « les opérations de location de biens
d’équipement ou de matériel d’outillage achetés en vue de cette location par des
entreprises qui en demeurent propriétaires , lorsque ces opérations , quelle que soit leur
qualification , donnent au locataire la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués ,
moyennant un prix convenu tenant compte au moins pour partie des versements
effectués à titre de loyers » .

1.2) Les intervenants .

Une opération classique de crédit bail met en relation trois parties à savoir :

a) Le locataire , le preneur ou le crédit-preneur qui souhaite l’acquisition de l’usage


d’un bien , en se servant l’option de l’acquérir définitivement au terme du contrat .

b) Le bailleur , le crédit-bailleur ou la société de leasing qui achète le bien à son nom


pour le louer à son client moyennement une marge .

c) Le fournisseur , le fabricant ou le vendeur qui livre au crédit – preneur un bien


commandé par le crédit – bailleur conformément aux conditions arrêtées entre le
fournisseur et le crédit – preneur .

1.3) Les biens financés en crédit – bail .

D’après la définition du crédit – bail , seuls les biens et matériels , à usage commercial et
professionnel peuvent être financé , c’est un financement qui porte sur tous les biens
nécessaires à l’activité de l’entreprise , qu’ils s’agissent de biens mobilier ou
immobilier , les biens financés peuvent être :
 Des biens d’équipements ou du matériel d’outillage acheté en vue de
l’opération ;

 Des fonds de commerce ou éléments incorporel ;

 Des biens immobiliers à usage professionnel .

1.4) La typologie du crédit – bail .

Le crédit - bail est un mode de financement qui peut toucher tout type
d’investissement et se présente en trois catégories classifiées selon les critères
suivants :
A . le transfert du risque.

B . la nature de l’objet du contrat.

C . la nationalité des parties au contrat.

Pour mieux les distinguer , nous allons les présenter ci – après :

a) Selon le transfert de risque : Ce critère prend en considération le transfert des


risques liés à la propriété du bien , On distingue deux (02) types :

 le crédit-bail financier ;

 le crédit-bail opérationnel .

- Le crédit-bail financier (Financial Lease) ;

Le leasing financier est la formule la plus courante et la plus assimilable au crédit –


bail , c’est un accord sans clause d’annulation qui prévoit le transfert au locataire
de tous les avantages , inconvénients et risques inhérents à la propriété du bien .
Le leasing financier est caractérisé par les particularités suivantes :

 Le locataire prévoit d’acquérir le matériel à l’expiration du contrat , Il


assume le risque d’obsolescence et prend en charge la maintenance et
l’assurance , il s’agit en conséquence pour le locataire d’un financement
acquisition.

 Le bailleur structure le contrat de manière à récupérer intégralement le


coût initial de l’équipement ainsi que sa marge bénéficiaire .

- Le crédit bail opérationnel (Operating Lease) ;


Le leasing opérationnel est une formule de financement qui accompagne une offre
de services complémentaires (assurance , maintenance , remplacement…) c'est pour avoir
un équipement en bon état en fin du contrat , que le bailleur inclut dans le contrat de
leasing opérationnel , les services tels que la maintenance .

Le leasing opérationnel est spécifié par les caractéristiques suivantes :

 Il s’agit donc pour le locataire d’un financement d’utilisation car l’équipement


loué n’est financé que pour une partie de sa durée de vie économique ;
 Le bailleur couvre ses coûts grâce aux nombreuses locations et à la vente
finale du bien , il assume ainsi un risque marché car les loyers ne permettent
qu’un amortissement partiel du capital investi.
 le crédit bailleur n’offre pas l’option d’achat au crédit preneur à échéance
du contrat de location , la durée de location est inférieure la durée de vie
économique du bien , en conséquence les redevances locatives versées par le
crédit preneur au crédit bailleur sont inférieures au coût d’achat du bien et ne
permettent qu’un amortissement partiel du capital investi .

b) Selon la nature de l’objet du contrat , Ce critère prend en considération la nature


du bien financé. On distingue trois types :

 le crédit bail mobilier ;


 le crédit bail immobilier ;
 le crédit bail sur fond de commerce .

- Le crédit bail mobilier ;


Cette opération porte en général sur les biens d’équipements ou de matériels neufs ou
d’occasions à forte valeur de revente achetés par des sociétés de crédit bail qui en
demeurent propriétaires durant la période irrévocable de location .
L’option d’achat est prédéterminée et elle est calculée en fonction du matériel financé
, de sa durée de location et du montant des loyers .

Le leasing mobilier s’applique aux biens mobiliers neufs ou d’occasion comme :

- Ordinateurs et systèmes informatiques

- Mobilier et matériel de bureau

- Matériel de photographie, d'impression, de fabrication et de construction

- Matériel médical

- Matériel de travaux publics et de bâtiment

- Équipements lourds : installations techniques, matériel et outillage


- Matériel de transport et de manutention: véhicules, autobus, camions et remorques

- Le crédit bail immobilier ;


Si le crédit – bail mobilier concerne les biens meubles , le crédit - bail immobilier
quant à lui comme son nom l’indique porte sur les biens immobiliers à usage
professionnel (les bâtiments d’entreprises , immeubles de bureaux et centres
administratifs , sièges sociaux de sociétés , entrepôts et centre de distribution…..) .

A la différence du crédit – bail mobilier accordé sur une période n’excédant


pas 5 ans , le crédit - bail immobilier quant à lui est consenti sur une période plus
longue pouvant atteindre 20 ans .

Le crédit – bail sur fonds de commerce concerne des opérations d’acquisition de fonds
de commerce, ce type de crédit – bail a très peut de succès en raison essentiellement de
:

 La variation de la valeur du fonds de commerce dans le temps ce qui représente un


risque pour le bailleur (propriétaire du fonds de commerce) ;
 Les avantages fiscaux sont limités par principe du non amortissement du fond de
commerce ;
 Le coût élevé des droits d’enregistrement pour le locataire .

c) Selon la nationalité des parties du contrat , Ce critère prend en considération la


nationalité des intervenants , On distingue :

 Le crédit bail national ou domestique ;

 Le crédit bail international ;

- Le crédit bail national ou domestique ;

Le crédit bail national est une opération qui fait intervenir un bailleur et un locataire
résidant dans le même pays , la résidence du fournisseur n’est pas pris en considération
.

- Le crédit bail international ;

Le crédit bail international est une opération dans laquelle le bailleur et le locataire sont
des résidents de pays différents .
Il porte le plus souvent sur des biens de grande valeur unitaire comme les aéronefs ,
des navires , des équipements de satellite et encore du matériel électronique ou
informatique .
L’article 03 de la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 portant sur le crédit bail
international stipule qu’un contrat de crédit bail est considéré comme étant «
International » lorsque le crédit bailleur et le crédit preneur ont leur établissement dans
des Etats différents , Ces Etats et celui où le fournisseur du bien a son principal
établissement doivent être des états contractants , ou alors le contrat commercial et le
contrat de crédit bail doivent être régis par le droit d’un état contractant , Un état
contractant est un état qui a ratifié la convention d’Ottawa .

2) L'emprunt obligataire .

Cette appellation trouve son origine de terme Obligation , c.a.d que le souscripteur
devient prêteur à l'entreprise ou à la banque , il s'agit donc d'une opération de
placement .

2.1) Définition de l'emprunt obligataire .

L'emprunt obligataire comporte non pas un seul mais plusieurs prêteurs dénommés les
obligataires ,

en effet les prêteurs proposent des obligations qui sont des titres négociables
représentant des fractions de l'emprunt .

2.2) Modalité de pratique .

Les caractéristiques d'un emprunt obligataire émis sont les suivantes :

Valeur nominale : c'est la valeur unique pour toutes les obligations de même
*emprunt ;

* Valeur d'émission : c'est le prix auquel les obligations sont souscrites , la valeur
d'émission se faite le plus souvent au dessous de la valeur nominale ;

* prime d'émission : elle est calculée sur la base du montant initial de l'emprunt et
son objectif l'incitation et l'encouragement du public à la souscription ;

* coupon d'intérêt : il est calculé sur la valeur nominale au taux offert par
l'établissement émetteur ;

* prime de remboursement : calculé sur la base de la valeur nominale et elle constitue


un avantage supplémentaire accordé aux obligataires par l'établissement émetteur .

2.3) Modalité de remboursement .

Les remboursements peuvent être prévus selon diverses modalités telle que :

* avec ou sans différé ;

* avec amortissement constant ;


* Par des annuités constantes ;

* Par rachat en bourse ;

* Par tirage au sort ;

* remboursement in fine .

Exercice :

Une société à émis un emprunt obligataire suivant les conditions ci – après :

- valeur nominale de l'obligation 1000 DA ;

- nombre d'obligations à l'émission 10.000 ;

- taux d'intérêt nominal 09 % .

L'emprunt obligataire est remboursable en 12 annuités constantes .

Travail à faire :

1) – Etablir le tableau d'amortissement de cet emprunt en se limitant au quatre (04)


premières et dernière lignes ;

2) – quelle est la durée nécessaire pour l'amortissement d'en moins 50 % des


obligations .

Solution :

A1 = V0 x i
n
– Calcul de A1 : On a V0 = A1 x (1+i) - 1
(1+i)n - 1
i

A1 = 10.000 x 0,09
A1 = 496.507
(1,09 ) - 12 - 1

Titres amortis = 497 Nombre de titre d'obligations = A1

1000

A2 = A1 x (1+i) = 496.507 x (1,09) = A2 = 541.192,63


Titres amortis = 497 Nombre de titre
d'obligations = A2

1000

A12 = A1 x (1+i)11 = 496.507 x (1,09) 11 A12 = 1.281.199,70

Calcul de l'annuité "a" .

a = V0 x i a = 10.000.000 x 0,09 , a = 1.396.507

(1+i)-n - 1 (1,09)-12

Le tableau d’amortissement.

Périodes E.D.P I N.T.VI A a N.T.AM E.F.P


VANT ORT

1 10.000.000 900.000 10.000 496.507 1.396.507 497 9.503.493


2
9.503.493 855.314,37 9.503 541.192,63 1.396.507 541 8.962.300,4
3
8.962.300,4 806.607,04 8.962 589.899,28 1.396.507 590 8.372.401,1

4 8.372.401,1 753.516,1 8.319 642.990,22 1.396.507 643 7.729.410,88

12 1.281.199,70 115.307,97 1.281 1.281.199,70 1.396.507 1.281 0


/
Σ 6.758.084 0 10.000.000 16.758.084 10.000 /
2) – La durée nécessaire pour l'amortissement d'en moins 50 % des obligations .

V0 = 10.000.000
= 5.000.000
2
On a V0 = A1 x (1+i) n - 1
5.000.000 = 496.507 x (1,09)n - 1
i
0,09

5.000.000 (1,09)n - 1
= = 10,070351 = (1,09)n - 1
496.507
0,09 0,09

Par interpolation linéaire , n ≈ 6 mois et 12 jours .


Les Références Bibliographiques.

I) Les Ouvrages.

1- Catherine Karyotis, « l’essentiel de la banque » , édition Gualino les carrés rouges 4ème
édition, 2017/2018, paris , 2017.

2- Catherine Deffains – Crapsky Eric Rigamonti , « Réussir le DSCG 2 , FINANCE »


, édition EYROLLES, paris , 2015,

3-Dov Ogien, « Comptabilité et audit bancaires », édition Dunod, 2ème édition, paris,
2008,

4-Jean-Guy Degos Stéphane Griffiths ,« GESTION FINANCIERE DE L’ANALYSE A


LA STRATEGIE », edition Eyrolles, paris, 2011.

5- Jean- Marc Béguin Arnaud Bernard, « l’essentiel des techniques bancaires », éditions
d’organisation EYROLLES, paris, 2008.
e
6-Luc BERNET- ROLLANDE, « Principes de technique bancaire », édition DUNOD, 25
édition paris, 2008,

7- Michel Roux, « Management de la banque Des nouveaux risques aux nouvelles formes de
gouvernance », Vuibert Imp, paris, 2013.

8- Miloudi Boubakeur, « Mathématiques Financières, Cours & Exercices »,


ENAG/EDITIONS, Alger, 1997.

9- Mansouri Mansour, « Système et Pratiques Bancaires en Algérie Textes


Jurisprudences Commentaires», édition distribution HOUMA, Alger, 2006.

10 -Philippe Monnier , Sandrine Mahier - Lefrançois, « techniques bancaires , techniques


tertiaires », édition DUNOD ,5ème édition, Paris , 2014.

11- Philippe Monnier Sandrine Mahier- Lefrançois, « Les Techniques bancaires en 52


fiches », édition DUNOD, paris, 2008.

12- Patrick Monnet, « Techniques bancaires – historique, histoire et origines de la banque »,


Juillet 2007.

13-Philippe Monnier ,Sandrine Mahier - Lefrançois, « techniques bancaires ,


techniques tertiaires », édition DUNOD , 8ème 2017/2018 , Paris , 2017.

14- Sylvie DE COUSSERGUES . Gautier BOURDEAUX .Thomas PERAN, « Gestion de la


banque, normes et règlementation à jour, nouvelles stratégies bancaires », édition DUNOD ,
8ème édition, Paris , 2017.
II) Lois et règlements.

15 - La Loi 17-10 , du 11 Octobre 2017, complétant l'ordonnance 03/11/ du 26 Aout


2003 , relative à la monnaie et au crédit.

16 - l'Ordonnance 03/11/ du 26 Aout 2003 , relative à la monnaie et au crédit.

17 - l’Ordonnance 10-04 du 26 aout 2010 , modifiant et complétant l'ordonnance 03/11/ du


26 Aout 2003 , relative à la monnaie et au crédit.

18 - l’Ordonnance 96-09, du 10 janvier 1996 relative au crédit- bail.

19 - Le Règlement 08-04 du 23/12/2008, relatif au capital minimum des banques et


établissements financiers exerçant en Algérie.

20 - Le Règlement n°05-06 de la Banque d’Algérie, du 15 décembre 2005, relatif à la


compensation des chèques et autres instruments de paiement de masse.

21- Règlement n°05-04 de la Banque d’Algérie, du 13 octobre 2005, relatif au système de


règlements bruts en temps réel de gros montants et paiements urgents.

22 - Le Règlement 04 / 03 du 4 Mars 2004 relatif au système de garantie des dépôts


bancaires.

23 - Le Code du commerce Algérien, 2007.

24 - Le Code civil Algérien, 2007.

25- Convention d'UNIDROIT sur le Crédit-bail international ,Ottawa, 28 mai 1988.

III) Webiographie.

26 - www. bank of Algeria .

27 - www.zebank. fr.

28 - http://banque.ooreka.fr/comprendre/banque-internationale.

29 http://www.banque-info.com/lexique-bancaire/e/etablissements-crédit-spécialises.

30- www.droit finance.commentcamarche.net.

31- http://www.affactassur.com/affacturage/affacturage-schema.html.

32 - https://www.becompta.be/dictionnaire/compte-bancaire.

33 - https://www.google.fr/search?q=travel+cheque&tbm.

34- https://www.google.com/search?q=image+explicative+de+processus+ de+l%27


escompte+bancaire.
35- www.cartes-bancaires.com.

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