Roman Analyse Rapide

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ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…

III

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,


— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.
Structure : 8 quatrains d’alexandrins, groupés par 2, pour marquer les étapes de
l’histoire (le premier amour).
Un effet de boucle, avec reprise des mêmes éléments au début et à la fin, comme i
le jeune homme était revenu au point de départ ; l’amour a été éphémère (de juin à
août).
Des répétitions (« 17 ans ; soir ; juin » ; « petit ») qui transcrivent l’enthousiasme de
la jeunesse.
Un premier vers est célèbre. Le titre est énigmatique.

L’énonciation : pas de « je » mais un pronom indéfini « on » repris par « vous » à


partir du vers 14, qui donne à la scène une valeur de généralité. Le lecteur a
l’impression de la vivre.
Les verbes (pour la plupart des verbes d’action) sont au présent de l’indicatif : la
scène est animée, vivante

Grammaire : beaucoup de phrases courtes (1 vers ou quelques mots) ; plusieurs


phrases sont laissées en suspens ; 5 exclamatives ; des phrases nominales ;
beaucoup de tirets . Deux phrases se déploient sur toute une strophe (st 3 et 5). La
syntaxe donne une impression de spontanéité ; la ponctuation reflète l’émotion du
poète.

Analyse grammaticale : décomposer la phrase « On n’est pas … sur la promenade ».


(vers 31 et 32) en ses différentes propositions et préciser leur nature.

Phrase complexe (3 verbes conjugués).


- On n’est pas sérieux : proposition principale
- quand on a 17 ans : proposition subordonnée circonstancielle de temps
introduite par la conjonction « quand ».
- qu’on a des tilleuls verts sur la promenade : 2ème prop sub circonstancielle de
temps, introduite par la conjonction « que » et coordonnée à la précédente
par « et ».

Champ lexical de la nature : le jeune homme s’éloigne de la ville et contemple la


nuit étoilée ; un cadre bucolique ; un beau tableau
Champ lexical de la boisson, de l’ivresse : le jeune homme se laisse griser par le
parfum des tilleuls en fleur et par la douceur de l’air
Champ lexical de l’animation urbaine : il s’en éloigne pour être au contact de la
nature
Champ lexical de l’amour : le contexte donne envie au jeune homme de tomber
amoureux ; la rencontre est fortuite

Rimbaud se moque gentiment des premiers émois, du lyrisme, des poèmes d’amour,
des scènes de rencontre qu’on peut lire dans les romans. Le « on » tombe amoureux
de la première jeune fille qui passe.

Les sens : ils sont tous convoqués (la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, l’odorat)

La métrique : certains alexandrins ne sont pas coupés à l’hémistiche, mais en deux


parties inégales (2 + 10 ; 3 + 9 ; 4 + 8). Rimbaud prend des libertés.

Conclusion : le poème est à la fois une célébration des amours adolescentes et un


détournement du lyrisme romantique traditionnel.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…

III
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…

III
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…
III

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,


— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…
III

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,


— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…

III

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,


— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

ROMAN

I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
— Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
— On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! 5


L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, — la ville n’est pas loin, —
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
— Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche, 10
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! — On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser 15
Qui palpite là, comme une petite bête…

III

Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,


— Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père… 20

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
— Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août. 25


Vous êtes amoureux. — Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
— Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire… !

— Ce soir-là,… — vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade… 30
— On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.

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