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    Perspectives Économiques À Madagascar Banque Africaine de Développement

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    Home / Pays / Afrique australe / République de Madagascar /


    Perspectives économiques à Madagascar

    Perspectives économiques
    à Madagascar

    Évolutions macroéconomiques et
    financières récentes

    L’économie a été affectée en 2022 par


    les tempêtes tropicales et les cyclones,
    combinés aux effets de la COVID-19 et
    du conflit russo-ukrainien. La
    croissance du PIB réel est estimée à 4,2
    % en 2022 contre des prévisions de 5,3
    %, et un taux de 5,7 % en 2021. Du
    côté de l’offre, la croissance a été tirée
    par la performance du secteur des
    mines (+23,6 %) et la reprise du
    tourisme, notamment la branche hôtel
    et restaurant (+133,4 %). Du côté de la
    demande, la croissance a été portée
    par les investissements (23,4 % du PIB)
    et l’accroissement des exportations
    (+45 %). L’inflation a atteint 8,1 % en
    2022, sous l’effet de l’augmentation des
    prix des produits énergétiques et
    alimentaires. Pour atténuer l’impact de
    l’inflation, le gouvernement a plafonné
    les prix de produits de base (riz, sucre,
    ciment), augmenté les salaires des
    fonctionnaires de 17% en moyenne, et
    réduit la TVA sur le carburant de 20 % à
    15 %. L’accroissement des dépenses
    (+62 %) a creusé le déficit budgétaire à
    6,8 % du PIB contre 2,8 % en 2021. Il a
    été financé à 58 % par des ressources
    extérieures et à 42 % par les bons du
    Trésor et les avances de la Banque
    centrale. Le risque de surendettement
    reste modéré avec un encours de la
    dette à 57,1 % du PIB en 2022. Le
    déficit du compte courant s’est
    détérioré à 5,7 % du PIB en 2022, du
    fait de la hausse de la valeur des
    services importés et de la baisse des
    envois de fonds reçus, avec des
    réserves de change couvrant 4,3 mois
    d’importation. Le secteur financier reste
    globalement sain avec un ratio des
    prêts non performants à 7,7 % en 2022.
    La pauvreté est élevée avec un taux
    estimé à 81 % en 2021 et un taux de
    chômage à 2,6 %, dont 70 % de jeunes
    de 15 à 30 ans.

    Perspectives et risques

    La croissance devrait s’afficher à 4,2 %


    en 2023 et 5,0 % en 2024. Du côté de
    l’offre, elle devrait provenir d’un rebond
    du secteur extractif et de la reprise du
    tourisme, du côté de la demande, des
    investissements et des exportations
    (graphite, nickel, cobalt) en raison d’une
    demande mondiale soutenue pour ces
    minerais qui concourent à la transition
    énergétique. Les moteurs de la
    croissance demeureront les industries
    extractives et manufacturières, le
    bâtiment et les travaux publics ainsi
    que le tourisme. L’inflation devrait
    atteindre 9,5 % et 8,2 %
    respectivement en 2023 et 2024. Le
    déficit budgétaire devrait s’améliorer à
    3% du PIB en moyenne sur la période
    2023–2024 grâce à l’augmentation
    attendue des recettes sur les produits
    pétroliers avec la conclusion d’un
    accord avec les distributeurs en
    décembre 2022. Le déficit du compte
    courant devrait se maintenir quasiment
    au même niveau en 2023, et s’améliorer
    légèrement à 5,2 % du PIB en 2024.
    Ces perspectives demeurent sujettes à
    des risques, notamment de nouvelles
    vagues de COVID-19, la hausse des
    prix des produits énergétiques et
    alimentaires, le durcissement des
    conditions financières mondiales, les
    chocs climatiques et les tensions
    sociopolitiques lors des élections
    présidentielles de 2023.

    Changement climatique et options de


    politiques publiques

    Les besoins de financement de


    Madagascar pour répondre de manière
    adéquate au changement climatique
    sont estimés à 29,05 milliards d’USD
    sur la période 2020–2030, soit 2,64
    milliards d’USD par an en moyenne.
    Cependant, la contribution du secteur
    privé au financement du climat est
    faible. Sur la période 2019–2020, le
    montant de la finance climatique
    s’élevait en moyenne à 353 millions
    d’USD, dont seulement 4 %, soit 15
    millions d’USD, sont assurés par le
    secteur privé, selon le Climate Policy
    Initiative. Cette faible contribution du
    secteur privé s’explique principalement
    par l’absence de cadre réglementaire
    incitant le secteur privé à valoriser le
    capital naturel, la non-priorisation de la
    valorisation du capital naturel,
    l’insuffisance des capacités techniques
    et financières, le manque de projets et
    d’opportunités bancables
    d’investissements verts, et la mauvaise
    gouvernance des ressources naturelles.
    Pourtant, des perspectives sont offertes
    au secteur privé malgache. Le pays
    possède un capital naturel riche avec
    des forêts denses, une longue façade
    littorale de 4 828 km, une zone
    économique exclusive de 1,22 million
    de kilomètres carrés, un potentiel minier
    important, des ressources en eau
    abondantes et une riche biodiversité.
    Mais mobiliser les financements du
    secteur privé pour le climat nécessite la
    mise en place de mesures fiscales
    incitatives intégrant la valorisation du
    capital naturel, la promotion des
    modèles de financement valorisant le
    capital naturel, la mobilisation des
    financements climatiques et un appui
    technique et financier en faveur des
    entreprises valorisant le capital naturel.

    Source : Perspectives économiques en


    Afrique (AEO) 2023

    Perspectives économiques en
    Afrique 2023
    Favoriser la résilience
    climatique et une transition
    énergétique juste en Afrique

    Afrique australe

    Afrique australe : Aperçu régional

    Royaume du Lesotho

    Royaume d’Eswatini

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    Perspectives économiques à Madagascar

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