LA LIBERTE COMME REFLEXION A LA NECESSITE - SPINOZA (8 Pages - 45 Ko)
LA LIBERTE COMME REFLEXION A LA NECESSITE - SPINOZA (8 Pages - 45 Ko)
LA LIBERTE COMME REFLEXION A LA NECESSITE - SPINOZA (8 Pages - 45 Ko)
Conclusion
Renoncer à ce dépassement de soi en s’identifiant à ce que l’on croit être est ce que
Sartre appelle « la mauvaise foi » : cela consiste à dire que l’on ne peut faire telle ou
telle chose parce que l’on « est » ainsi. La seule liberté possible est de reconnaître que
l’on a toujours le choix de faire autrement, on est « condamné à être libre ». La
lâcheté n’a pas d’excuse. Cette conception de la liberté est très morale car elle
engage une responsabilité absolue.
Être libre c’est affirmer ce que l’on est, c’est désirer devenir soi-même. Et devenir
ce que l’on est par essence, c’est atteindre le bonheur. La liberté est autonomie dans
le sens où l’on se donne à soi-même (« auto ») sa propre loi (« nomos »). Être libre
c’est maîtriser ses dépendances. Par exemple comprendre sa peur c’est déjà la
maîtriser. Comprendre les faits, le réel, libère de la fatalité. Le règne de la nécessité
est un déterminisme mais pas un fatalisme, car les lois de la nature ne sont plus
subies, mais intériorisées. Dès lors l’être libre qui réfléchit est responsable car il peut
répondre des actes qu’il s’est réapproprié.
Si une prise de conscience révolutionnaire peut être nécessaire pour sortir d’un état
d’asservissement, la préservation de sa liberté dans une société donnée ne peut se
faire que sous couvert de la loi. Rousseau part de la différence entre la liberté et
l’indépendance pour poser les fondements d’une société libre. Que chacun fasse tout ce
qui lui plaît, n’est pas être libre car, selon une des Lettres écrites de la Montagne, la
liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui. La
seule garantie d’une liberté qui ne soit pas affectée par l’injustice de l’autre réside dans
la loi.
1. L’existentialisme
Cependant se trouver dans une société qui permet aux hommes d’être libres, ne
signifie que tous ses individus soient nécessairement libres. Pour l’existentialisme,
l’homme a ceci de particulier que son existence précède l’essence, ce qui signifie que
l’homme existe d’abord et il se définit ensuite. On ne peut le qualifier définitivement. Il
est indéfinissable.
Exister consiste alors à se choisir, à être libre en dépassant ce qui pourrait être la
définition de son essence. L’homme est un être toujours en projet dans la mesure où il
ne coïncide jamais avec ce qu’il croit être. Ainsi l’homme n’est pas « libre » mais en
perpétuelle « libération ». La liberté prise dans l’action devient « engagement ».
A. L’ACTUALISATION DE LA LIBERTE
Pour Hegel, la liberté ne consiste pas dans la pure pensée de cette liberté, sinon
l’esclave serait un être libre, ce qui est absurde. Une véritable liberté qui ne soit pas
abstraite et formelle appelle l’action. L’action sous les divers modes du travail ou de la
technique permet d’extérioriser sa liberté et de la faire reconnaître par le monde.
Dès lors la liberté d’un individu dépend de la société dans laquelle il vit. Mais qu’est-ce
qu’une société libre ?
2. Le déterminisme
Mais suffit-il, pour être libre, de le vouloir ? Le désir de se prouver sa liberté n’est-il
pas déjà un premier motif à l’acte de Lafcadio ? Le désir du meurtre n’est-il pas une
raison inavouée ? Finalement la liberté n’est-elle pas illusoire ? Le déterminisme est la
doctrine métaphysique qui affirme que l’ensemble du réel est régi par des relations
de causes à effets. Chaque phénomène serait déterminé par une cause, qu’elle soit
physique, psychologique ou autre.
B. LA CRITIQUE DU DETERMINISME
3. Le libre-arbitre
B. LA RESPONSABILITE
1. Situation
2. Capacité
La responsabilité peut renvoyer aussi à la capacité à assumer une charge que l’on
accepte en fonction du degré de discernement et de décision dont on peut faire
preuve.
3. Obligation
Enfin être responsable c’est selon son étymologie « répondre de » ses actes et donc
d’en accepter les conséquences. Devant la loi être responsable c’est avoir l’obligation
de réparer un dommage (responsabilité civile) ou d’accepter une sanction
(responsabilité pénale).
C. LIBERTE ET RESPONSABILITE
1. Opposition ou assimilation ?
Si la condition de la liberté c’est l’absence de contrainte, alors être libre c’est ne pas
avoir à subir de charge ou d’obligation, bref c’est ne pas être responsable. Mais par
ailleurs, la condition de la responsabilité c’est la liberté. Un individu qui est jugé
irresponsable devant la loi est quelqu’un qui n’a pas tous « ses moyens », qui n’est pas
libre de d’agir avec discernement.
2. Problématique
Introduction
A. LA LIBERTE
1. Définition négative
« Être libre c’est faire tout ce qui me plaît » : cette idée reçue renvoie à une notion de
liberté comme possibilité de tout faire sans limites ni contrainte. Or n’être déterminé
par rien, c’est n’avoir même pas un motif de préférer telle ou telle chose. Ainsi l’âne de
Buridan qui se trouvait à égale distance de deux mêmes picotins d’avoine fini par
mourir de faim. L’absence de contrainte ne peut être qu’une condition négative d’une
véritable liberté.
2. Définition positive
Être libre c’est être capable d’agir, de se déterminer, bref d’être à soi-même sa
propre cause. La liberté comme puissance d’action volontaire et raisonnée ne peut être
que l’attribut d’un homme et non d’un animal car au moment du choix, il se détermine
en fonction des différentes raisons de son action.
Plan de la leçon