Chapitre 3

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CHAPITRE 3 - TENSIONS ET CRISES DANS LA FRANCE

DES ANNÉES 1930

En France, la crise est permanente.


Les divers problèmes de civilisation sont tout l’enjeu du développement du fascisme à cette
période.
—> le gouvernement de Vichy n’est pas un gouvernement fasciste mais autoritaire.

La logique de cette période est le déclin, un déclin lié à la Première Guerre Mondiale.

Selon Hoffmann, la France des années 1939 est une société bloquée qui n’est pas capable de faire
face à la modernisation. Le traumatisme de la Première Guerre Mondiale projeté sur les années 30
va conduire au renoncement multiple. La IIIème République ne vit pas un après guerre mais un
avant guerre. L’un des symboles, c’est le réflexe défensif qui conduira à la construction de la ligne
Maginot.

Maginot décide d’investir le budget militaire français dans cette ligne contre les Allemands (qui
passeront tout de même par la Belgique).

Le symbole d’un esprit défensif, petit bourgeois, craintif et d’un esprit dispendieux est de faire une
muraille. La réalité, c’est qu’il y a une forme d’anachronisme des chefs : il est constaté par le
Colonel de Gaulle
(cf : page 101 du fascicule).

I - La précocité et les réalités de la crise économique


Il y a l’idée que la France pense être épargnée par la crise : la crise ne serait qu’anglo-américaine
—> le krach boursier ne serait qu’à Wall Street (New York).

Il y a donc un retard de la perception économique. Il y a déjà eu des dévaluations révélatrices des


fragilités de la société française mais elles étaient masquées en raison de son attractivité
économique.
—> ce retard à la perception dure jusqu’en 1931.

1931 : apparition du chômage de masse qui montre que la France est bien ancrée dans la
crise.

De plus, on observe une dévaluation du livre en Grande-Bretagne.

La crise n’est plus masquable à partir de cette période.


—> Jacques Marseille : la France puisse être un lieu de maintien économique.

Il y a donc une fragilité économique qui se révèle : la crise est désormais mondiale et par
conséquent française.

Les effets de cette récession suivent la crise boursière du 24 octobre 1929.


Avant 1929, on comptait 1000 chômeurs en France tandis que dès 1931, on est à 5% de la
population active au chômage qui se retrouve confrontée à la crise.

Ces faillites affectent le PIB qui baisse, marquant une crise et une récession durable en
France.

La baisse des prix touche près de 50% des produits en France, c’est un cercle vicieux.

Le déclin démographique, le chômage et la faillite de la récession économique marque le côté


multiforme des secteurs (?).

L’état va s’épuiser en subventions, la chute de la production en 1935 est évalué à 25% et on renvoie
les étrangers.

L’incompétence des dirigeants est soulignée en matière économique entretenu avec les idéaux
ruralistes.
—> ce que Bloch va dénoncer + anti-américanisme

La France a raisonné comme si elle était isolée : elle a essayé de préserver le franc et a dévalué son
franc trop tardivement.
Elle sort difficilement de la crise économique.

II - L’instabilité politique et la crise du régime


Tout autant à gauche, à droite et au centre, c’est un échec.

Le libéral Tardieu, ancien collaborateur de Clemenceau échoue en proposant un plan d’outillage


national, c’est-à-dire une relance de l’économie.
(cf : fascicule page 92 : illustre cette phase de remettre la France au travail)
—> il échoue sur des problèmes parlementaires liés à des scandales, notamment financiers : il voit
sa politique réformatrice être critiquée.
C’est un homme moderne qui s’inspirait des méthodes américaines de communication comme la
radio et échoue à conquérir la confiance du parlement.

Il en est de même du gouvernement de Pierre Laval qui était un des grands responsables du
gouvernement de Vichy. Or, il était de gauche. C’était un avocat, député (socialiste d’Aubervilliers)
qui se rapproche progressivement d’une conciliation pacifiste avec l’Allemagne.
Il mène une politique internationale de conciliation avec l’Italie : il explique qu’il fait la politique
des moyens de la France.

Dès 1932, une attention est donné au travail féminin dans les représentations

Entre 1932 et 1934, se succèdent 5 gouvernements différents.


—> la tendance qui en ressort est l’immobilisme, il y a des agitations dans le contexte de
brutalisation de l’état français :
Il y a en France des ligues qui recherchent à reprendre des idées fascistes : elles manifestent
notamment en 1934 avec l’affaire Stavisky (scandale financier qui a d’ailleurs une dimension anti-
sémite).
Cette affaire génère des manifestations dans la rue. Le 6 février 1934, elle dégénère faisant 15 morts
et 350 blessés à la Place de la Concorde.

Cette émeute est interprétée immédiatement par la gauche comme tentative de coup d’état fasciste.
La république connaît donc un sursaut avec ce phénomène des ligues.
On voit aussi une militarisation de la société.

Plusieurs ligues :
- ligue des croix de feu : c’est une célèbre ligue nationaliste qui hérite de la Première Guerre
Mondiale. C’est une partie de la droite considérée comme fasciste qui souhaite la fin de la
démocratie et souhaite la restauration de la monarchie ou une évolution à l’italienne. Cependant,
la France ne connaît pas de leader charismatique.
- ligue de l’Action Française : « ordre, patrie, passé » : il n’y a pas de place pour la république et
est dirigée par Maurras
- jeunesses patriotes
- Faisceau : autre ligue susceptible d’être fasciste, rejointe par George Vallois

Ils ont tout de même réussi à faire chuter des gouvernements et vont se retrouver pour certains dans
le régime de Vichy.

Il y a là une mise à l’honneur du compagnonnage.

Toutes ces lectures politiques conduisent à un durcissement de l’état français mais il n’y a pas de
leader fasciste ni de prise de pouvoir.

Le régime ressort non réformable : le manque d’autorité, la perte de crédit dans le rôle des députés
qui se font assignés à des voleurs.
—> le populisme se répand très largement.

La pratique des décrets-lois a tenté de donner un pouvoir + fort au Président du Conseil qui permet
de passer outre des votes; les budgets sont notamment soumis aux décrets loi.

Dans ce contexte, la France va faire l’expérience de l’alternance

III - Le Front Populaire comme gouvernement provisoire

Le Front Populaire est un moment d’explosion total, c’est un moment de reconnaissance lors de
l’arrivée au pouvoir de la gauche.
Le Front Populaire est un marqueur et suscite beaucoup de nostalgie. C’est le surgissement du
peuple sur le devant de la scène.

1848 : révolution populaire


1871 : la Commune
1936 : l’esprit de 1936 est central avec un mouvement et gouvernement des revendications des
travailleurs. C’est un moment républicain réformiste mais non-révolutionnaire
1945 : acquisition des droits sociaux

L’élection porte la gauche au pouvoir mais ce n’est pas une révolution.


Léon Blum était bien conscient qu’il ne pouvait tout faire.
De +, cette majorité du Front Populaire va se disloquer et les soutiens vont perdre de leur sens.

1940 : le pouvoir est donné au Maréchal Pétain.

Cela nous mène vers « l’étrange défaite » (Bloch).

A. Faire le front

1934 : c’est la première fois que le Front Populaire est employé

L’élément clé qui va constituer le front, c’est la politique de la main tendue par les partis
communistes qui est une révolution dans la politique commerciale.

Congrès de Tours : la gauche majoritaire de l’époque est celle qui suit le parti communiste avec
une scission qui s’en suit.
—> on a une gauche intransigeante de classe VS classe

Albert Thomas est détesté par la gauche communiste

Cette doctrine s’interrompt.

janvier 1933 : échec de la politique classe VS classe de la gauche allemande qui mène Hitler au
pouvoir

Le Parti Communiste Français est réintégré.

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