Lecture Lineaire 1 Olympe de Gouges "Homme Es-Tu Capable"
Lecture Lineaire 1 Olympe de Gouges "Homme Es-Tu Capable"
Lecture Lineaire 1 Olympe de Gouges "Homme Es-Tu Capable"
»
Introduction :
« On ne nait pas femme, on le devient » comme l'a écrit Simone de Beauvoir dans son essai « le
deuxième sexe ». Cette inégalité dont il est question dans l'œuvre de Olympe de Gouge intitulé la «
DDFC » parut en 1791. Le passage que je vais vous expliquer s'intitule « l'adresse aux hommes » et
se situe après la dédicace à la reine ; il fait donc partie de l'avant texte. Dans cet extrait OG adopte
un ton véhément et accuse sans détours l'homme d'être le responsable de tous les maux des
femmes.
*Lecture du texte *
Je me demanderai donc par quels moyens OG dénonce les inégalités entre H et F. Pour répondre à
cette question, je verrai tout d'abord la mise en accusation des hommes et la tentative de
culpabilisation de OG (I. 1 à 6) puis, je montrerai quelle considère l'homme comme une anomalie
de la nature, et enfin, j'insisterai sur le fait qu'elle dénigre les hommes dans une description
péjorative.
- - Verbes au présent de l'impératif majoritairement (7) (les citez) qui exhortent l'homme à
sonder la nature.
- Champ lexical de l'observation « observe, consulte, étudie, cherche, et distingue ».
- Elle compare donc les éléments de la nature a l'attitude des hommes. Toutes les
dimensions sont prises en compte : les animaux, végétaux, matières organiques. Le tout est
rassemblé sous le terme nature = comparaison = homme est un despote et injuste.
- - Se sert de l'énumération pour décrédibiliser les hommes.
- - La répétition de l'adverbe « partout » qui ouvre deux propositions juxtaposées signalent
que l'homme est une anomalie de la nature car il est le seul à exercer la domination sur la
femme.
- - Le vocabulaire de la symbiose = nature tente à favoriser l'égalité entre les sexes alors que
les hommes favorisent l'inégalité (harmonieux coopère...).
- Enfin, elle appuie son propos avec l'expression « chef d'œuvre immortel » comme si la
vérité se trouvait dans la nature. La proposition incise « si tu le peux » = valeur d'hypothèse
et ton ironique = lance un défi a l'homme.
III/ troisième mouvement (I. 13 à la fin) : homme dénigré dans une description péjorative.
- Autrice quitte le tutoiement accusateur pour rédiger son texte a la 3e personne -) l'homme
est le sujet de toutes ses phrases. En effet, l'expression « homme seul » (I.1) nous rappelle
que l'homme est une espèce parmi les autres dans la nature mais l'adjectif « seul » montre
à quel point l'espèce humaine agit à contrecourant du reste de la nature en termes
d'égalité entre les sexes.
- Dès la 13e ligne -) ton donné avec le verbe « se fagoter » qui suggère que l'homme a
mauvais gouts et exception comme OG dit.
- Enumération d'adjectifs péjoratifs à la ligne suivante « bizarre, boursouflé, aveugle,
dégénérer » qui insiste sur les défauts des hommes notamment son égo surdimensionné
- On remarque une antithèse entre « ce siècle » accompagné du terme mélioratif « sagacité
» et l'expression « l'ignorance la plus crasse » qui est associé à l'homme.
- De plus, l'homme veut commander, se montre « despote », prétend jouir, par conséquent
OG insiste sur le fait qu'il s'illusionne et qu'il est aveugle.
- « Ce sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles » = périphrase qui désigne les femmes
= expression pour que l'autrice rétablisse l'égalité.
- - Le paragraphe se termine sur l'expression « pour ne rien dire de plus » qui est un
euphémisme -) les femmes pourraient réclamer bien plus que des droits minimalistes.
Conclusion :
OG remet en question les pouvoirs et la supériorité masculine par de nombreux procédés comme
l'énumération, les tons satiriques, les termes péjoratifs, mais aussi par un texte polémique et
violent. En effet, elle démontre que l'homme est une anomalie de la nature.
Ainsi elle condamne son despotisme et écrit un texte en faveur de la liberté des femmes et de
l'égalité des droits. Cette réécriture des hommes montre qu'elle est pour la collaboration des deux
sexes afin d'accorder le bonheur aux femmes : elle représente la philosophie des lumières.