Prise D'eau Et Vidange de Fond

Télécharger au format doc, pdf ou txt
Télécharger au format doc, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 22

A.N.

B UNITE
RETENUES COLLINAIRES
INGENIEROS CONSULTORES

MANUEL DE CONCEPTION ET PROJET TYPIQUES DE


PRISES D’EAU ET VIDANGES DE FOND

PROCEDURES METHODOLOGIQUES POUR L’EXECUTION DES


ETUDES DE RETENUES COLLINAIRES ET PETITS BARRAGES

Valdés Pedro L1
Pérez Arcel2

ALGER, JUILLET 2003 (VERSION ESPAGNOLE)


ALGER, AVRIL 2004 (VERSION FRANCAISE)

1
Ingenieur Civil.
2
Ingenieur Hydraulique.
SOMMAIRE

1.- Introduction……………………………………………………………………4

2.- Fonctions……………………………………………………………………….4
3.- Capacité d’évacuation et le débit de projet…………………………………..5

4.- Implantation de la Prise d’Eau et de la Vidange de Fond…………………..6

5.- Prise d’eau avec régime d’écoulement sous pression……………………….7

Généralités
Analyse des pertes de charges

6.- Méthodologie de calcul……………………………………………………….11

7.- Exemple pratique……………………………………………………………..12

8.- Les composants principaux de l’ouvrage…………………………………...14

Canaux d’entrée et de sortie


Ouvrage d’entrée et grille
Les conduites
Chambre des vannes
Dissipateur d'énergie
Canal de restitution (risberme)

9- Calcul du temps de vidange et la courbe de capacité d'évacuation……….20

Temps de vidange
Courbe de la capacité d'évacuation

Bibliographie……………………………………………………………………..23

Figures.

Figure 1 Représentation des pertes de charges dans une conduite


circulaire d’un régime à pression.
Figure 2 Schéma de la prise d’eau et vidange de fond.
Figure 3 Courbe de charge (H); capacité d’évacuation (débits).
Figure 4 Courbe Hauteur- Surface; capacité de la Retenue (exemple
de calcul).
Figure 5 Courbe de charge (H); capacité d’évacuation (débits, exemple
de calcul).
.
Plans.

1 Plan général…………………………………………………………….1

2 Ouvrage d'entrée

Variante 1………………………………………………………………2,5
Variante 2………………………………………………………………6,7
Variante 3………………………………………………………………8,9

3 Conduite de la prise d’eau

Variante 1 …………………………………………………………….. 10
Variante 2 …………………………………………………………….. 11

4 Chambre de vannes

Variante 1 ………………………………………………………………12
Variante 2 ………………………………………………………………13

5 Dissipateur d'énergie

Variante 1………………………………………………………………..14
Variante 2 ……………………………………………………………….15

Ouvrage d'entrée (variante 4)…………………………………………….16


1. Introduction.

Comme élément intégrant de l’aménagement hydraulique, les prises d'eau occupent une place
de grande importance, il dépend de sa correcte conception et d'exploitation qu'on atteint à la
fin de l'ouvrage, à savoir, l'utilisation de l'eau retenue avec la garantie et les paramètres
d'exploitation nécessaires.

De multiples recherches concernant les ouvrages de prise ont été faites ce qui permet de
disposer actuellement d’une grande quantité d'information et d’un nombre varié de solutions
de différentes caractéristiques.

Sur la base des expériences algériennes et avec la collaboration de l’expérience cubaine dans
le domaine de la conception hydraulique, on a établit un manuel (méthode de calcul)
standardisé pour la projection des ouvrages de prises et de vidanges de fond pour les retenues
collinaires et petits barrages allant jusqu'à 15 m de hauteur.

Ces méthodes de calcul typiques ont été confectionnées dans le but de faciliter les travaux de
projection, ils servent de base pour l'élaboration du projet spécifique de chaque ouvrage de
prise d’eau et de vidange de fond et elles constituent une partie intégrante de ce dernier.

Le sujet traité dans ce manuel consiste à la conception hydraulique des ouvrages de prise
d’eau et vidange de fond, avec un régime d’écoulement forcé (écoulement sous pression)
pour des sections circulaires avec des conduites en acier enrobé de béton ou des conduites
d'acier soudés de diamètres variant entre Ø = 300mm à Ø = 800 mm avec des débits allant
jusqu'à 12 m3/s.

En traitant cinq éléments de la prise d’eau et de la vidange de fond, à savoir, ouvrage


d'entrée, ouvrage de conduction, chambre des vannes, dissipateurs d’énergie et canal de
restitution.

Les méthodes de calcul typiques sont applicables pour les retenues collinaires et petits
barrages avec une hauteur allant jusqu'à 15 m de hauteur et seulement dans les cas où la
construction de l'ouvrage de prise et vidange de fond est effectuée sur une fondation sûre,
c'est-à-dire, sur la roche massive ou les sols liés avec des indices de résistance égaux ou plus
grands que ceux du remblai.

2. Fonctions.
La fonction principale de l’ouvrage de prise d’eau est de contrôler la sortie du volume d'eau
stockée du réservoir au moment voulu, en plus, il servira pour la dérivation des eaux pendant
la période de construction du barrage.

Les ouvrages de prise d’eau et de vidange doivent être capables de véhiculer toute sorte de
débits à la demande des utilisateurs. Dans le cas d'un réservoir régulateur, les prises d’eau
peuvent laisser sortir les débits en eau d’une manière progressive mais dans un réservoir de
dérivation, son rôle est de dévier les eaux vers les canaux ou la tuyauterie pour son usage en
aval du barrage tout en travaillant en toute sécurité. Parfois dans cet ouvrage, on peut avoir les
applications suivantes:

a) On peut utiliser l'ouvrage de prise d’eau et de vidange de fond comme un évacuateur


de crues, en combinaison avec un évacuateur auxiliaire ou secondaire.
b) Pendant les grandes crues l’ouvrage de prise d’eau et la vidange de fond travaille
avec l’évacuateur pour augmenter la capacité d’évacuation.
c) Baisser le niveau du barrage sous le N.N.R (niveau normal de retenue) avant les
premières crues.
d) Vider le barrage pour le contrôle et la maintenance, rendre des réparations possibles
du barrage ou une autre structure inondée.
e) Assurer le débit écologique dans la rivière en aval du barrage.

3. Capacité d’évacuation et le débit de projet.

Les structures de contrôle des ouvrages de prise d’eau et de vidange de fond sont conçues
pour véhiculer les débits adéquats qui sont lâchés suite à la demande des utilisateurs. Le
débit évacué par la prise d'eau est déterminé d'abord par les besoins sollicités par les
utilisateurs (soit pour l’irrigation, pour l’abreuvement de cheptels, alimentation d’eau a la
population, etc.).

Si on parle d'un ouvrage de prise dont l'utilisation est l'alimentation en eau à la population, en
règle générale la demande est constante et par conséquent le débit de la prise d’eau l’est aussi.
On contrôle le débit de la prise d’eau au moyen des ouvrages de contrôle qui dépendent de la
charge hydraulique existante dans le barrage.

Pour la conception de la capacité de la prise d'eau et la vidange de fond, il est évident qu’il
s'agirait de la charge minimale dans le barrage qui garantit la demande de pointe, toutefois si
la fonction de l’ouvrage de la prise d’eau est l’irrigation, on devrait considérer la demande
maximale pour satisfaire les débits de pointes pour l’irrigation tout en sachant de quel type de
cultures, quel pourcentage de consommation correspond à chacun et quelle saison il s'agit
(sèche ou humide). Si son utilisation est combinée (alimentation d’eau à la population et
irrigation) il faut ajouter les deux demandes, il s'agit donc d’une prise d’eau capable de
satisfaire à chaque moment la demande sollicitée indépendamment de la charge dans le
barrage.

Il est important de rappeler que le calcul de débit de sortie par la prise d’eau et par la vidange
de fond dépend des besoins des utilisateurs, et il ne pourra jamais être plus grand que le
volume que peut garantir le barrage pour la probabilité de conception.

Si la prise d’eau fonctionne comme un évacuateur de crues, la capacité d’évacuation peut être
fixée par les débits maximaux lors du passage de la crue.
De la même façon que pour vider le barrage pour la maintenance ou pour la réparation, le
volume d'eau à évacuer et le temps de vidange détermineront les conditions pour établir la
capacité minimale de la sortie. La capacité quand le niveau de l'ouvrage sera minimal doit
être au moins égale à la moyenne des apports attendus pendant la période de maintenance ou
de réparation.

Très fréquemment les ouvrages de prise d'eau et de vidange de fond sont utilisés pour dévier
les eaux de l’oued pendant la période de construction, en évitant de cette manière la
construction d’un ouvrage annexe ayant les mêmes fins. La conception de la structure de la
prise et de la vidange de fond dans ce cas peut déterminer la capacité finale d’évacuation.

4. Implantation de la prise d’eau et de la vidange de fond.


Pour les retenues collinaires et petits barrages, les ouvrages de la prise d'eau et de la vidange
de fond sont construits généralement près du lit de l’oued. L'établissement du niveau de la
prise et le niveau de l’ouvrage de contrôle (chambre des vannes) et le niveau de la conduite
par rapport aux niveaux de l'eau dans le réservoir dépendent de plusieurs circonstances.
D'abord, on doit définir le niveau du volume mort du barrage qui est donné par l'espace inactif
dans la cuvette destinée à recevoir les sédiments. La position du seuil d'entrée de l’ouvrage de
la prise d’eau doit avoir la hauteur nécessaire pour éviter des interférences (réactions) avec les
sédiments, mais en même temps avoir un niveau suffisant qui permet la vidange partielle du
volume mort.

Le niveau de la prise d’eau est déterminé en fonction du type d'utilisation pour laquelle a été
conçu le barrage. Si par exemple le but du barrage est uniquement d’élever le niveau d’eau
ou de dériver l'eau qui vient, l'ouvrage de la prise d’eau sera placé à un niveau élevé et avec
la construction d’une petite dérivation de sortie pour évacuer les eaux vers en aval (canal
auxiliaire). Si le barrage est destiné pour l’irrigation, l’alimentation en eau ou pour
l’abreuvement de cheptels, l'ouvrage de prise doit être placé à un niveau plus bas pour
pouvoir utiliser tout le volume utile du barrage. On recommande de construire une prise
d’eau avec compartiments et de placer des entrées dans différents niveaux dans le but de
prendre toujours de l'eau à des niveaux supérieurs du barrage pour obtenir une meilleure
qualité d'eau, si le barrage est destiné à l’alimentation en eau.

En prenant en considération les problèmes qui existent en Algérie avec la sédimentation de


barrages, encore si l'ouvrage est destiné pour l'irrigation, il est possible de placer plusieurs
entrées à des niveaux au-dessus du niveau de volume mort et jusqu'à un peu sous le niveau
d'eaux normales, de sorte qu'on puisse élargir la durée de vie d'exploitation de l'ouvrage.

Il doit être pris en considération que les entrées ne doivent pas être placées dans des points de
la cuvette où on peut rassembler des algues et des vents prédominants qui accumulent eux
même des ordures et des objets flottants.
Pendant la période de construction on peut laisser une ouverture provisoire dans le bas de
l'entrée de l’ouvrage afin d’évacuer les débits de chantier. Après la construction du barrage,
la prise d'eau sera fermée avec un bouchon en béton.
Pour vider le barrage on peut utiliser la prise d'eau comme vidange de fond ou concevoir une
autre conduite de vidange de fond qui se placera sous la conduite de prise.
D'une autre part bien qu'on tende à placer l'ouvrage de prise proche du lit de l’oued, comme
on l’a signalé précédemment, on doit laisser la séparation suffisante comme pour ne pas
obstruer les travaux par la fermeture définitive de la rivière avec le remblai du barrage.

La prise d’eau doit être conçue de manière à ce qu’il puisse accomplir les rôles suivants:
a. Régulariser et véhiculer les débits nécessaires afin de satisfaire les demandes des
utilisateurs.
b. Assurer avec de petites pertes de charges, les débits de projet des différents niveaux de
la cuvette.
c. Eviter l'entrée des ordures, déchets ou d'autres matériaux flottants qui peuvent
endommager le système.
d. Prévoir et réduire l'envasement de la conduite principalement quand celle-ci sera à surface
libre.

5. Prise d’eau avec régime d’écoulement sous pression.

Généralités:

Dans les écoulements sous pression, on dimensionne l’ouvrage de prise d’eau pour que la
charge hydraulique puisse supporter toutes les pertes de charges et évacuer les débits
nécessaires. C’est pourquoi, il est nécessaire d'effectuer une étude de ces pertes. En générale
dans les écoulements forcés, on utilisera des conduites de section circulaire.
En général les ouvrages de prise et de vidanges avec écoulement sous pression sont
composés de 4 parties fondamentales: l'entrée, la conduite, la chambre des vannes et la
structure de dissipation d'énergie, ce dernier assure la décharge libre à la fin de la conduite.
Voir le schéma (Figure 1) qui représente un ouvrage de prise d’eau avec régime
d’écoulement forcé (à pression) formé par des conduites circulaires où on considère
l'équation de Bernoulli :

Ht = V1²/2g + hf où: V1²/2g = hv Charge produite pour la vitesse à la sortie (m)
Ht = Charge totale disponible pour supporter toutes les pertes de charges et évacuer le débit
nécessaire (en m3/s). La charge est mesurée depuis la surface de l'eau dans le barrage
jusqu'au :

 Centre de la tuyauterie à la sortie en cas de décharge libre.


 Niveau d'eau à la décharge pour une décharge submergée.

V1 = Vitesse de l'eau à la sortie V1 = Q/W


Q = Débit du projet (m3/s)
W = Surface de la section W =  D2 / 4
D = Diamètre de la conduite
hf = Somme des pertes de charge dans le système (m).
hf = ht + he + hf + hb + hc + hg + hex + hs où:
ht = Pertes de charge dans les grilles
he = Pertes de charge à l'entrée
hf = Pertes de charge par frottement dans des tronçons droits
hb = Pertes de charge par le changements de direction
hc = Pertes de charge par rétrécissement
hg = Pertes de charge dans les vannes
hex = Pertes de charge par élargissement
hs = Pertes de charge à la sortie

Analyse des pertes de charges.

1. Pertes de charges dans les grilles (ht)


Pour éviter l'entrée des déchets on met en place une grille. Les pertes de charge dans les
grilles dépendent de l'épaisseur, la séparation et la forme des barres, ainsi que de leur
situation par rapport à l'horizontale et de la vitesse du flux qui traverse la grille. Elles peuvent
être obtenues selon l'expression suivante:

ht = Kt.Vt2 / 2g avec Kt =  (S / B1)4/3 sin 1


Vt = Vr / (1 + S / b1) (dans cette formule on considère que le numéro des barres est
égal à l'espace entre les barres (n = n- 1))

Kt = Coefficient des pertes de charge dans la grille


Vt = Vitesse du flux en face de la grille (m/s)
g = Accélération de la pesanteur (m/s²)
b = Coefficient qui prend en considération la forme des barres (tableau 1)
a1 = Angle que forme la grille avec l'horizontale
S = Épaisseur des barres (m)
b1 = Distance entre les barres (m)
Vr = Vitesse du flux à travers la grille (on recommande 1 m/s)
Ags = Q/Vt où Ags = Surface brute de la grille (m²)

2. Pertes de charge à l'entrée (he)

Les pertes de charges à l'entrée de la conduite sont comparables aux pertes de charges qui se
produisent dans une conduite courte ou dans un orifice. Pour son calcul on emploie
l'expression suivante:

he = Ke. Ve2 / 2g; Ve = Q / Ae Où:

Ae = Surface à l'entrée (m2).


Ke = Coefficient des pertes de charge, obtenu du tableau 2.

3. Pertes de charge par frottements (hf).

Les pertes des charges par frottements sont le résultat du frottement de l'eau avec la conduite.
Pour son calcul, on a l'expression suivante:

hf = (2. l . V2) / R4/ 3 Formule de Manning où :

l = Longueur de la conduite (m).


d = Diamètre de la conduite (m).
g = Accélération de la pesanteur (m²/s)
V = Vitesse de l'eau dans la section
V=Q/W avec W =  d2 / 4
et pour des conduites circulaires, on a R = d/4

hf = 6,35 . 2 . l . V2 / d4/3 où :

 = Coefficient de rugosité de Manning


R = Rayon hydraulique (m) ; R = d/4
d = Diamètre du conduit (m)

4. Pertes de charge par le changement de la direction (hb)


Les pertes de charge dans les courbures dépendent de la forme de la conduite. Elles sont en
fonction du diamètre de la conduite, du rayon de courbure et de leurs angles centraux et
déterminés par l'expression suivante:

hb = Kb . V2 / 2g où :

Kb = Coefficient de pertes de charge (U.S.B.R) exprimé par:

Kb = 0.223(Rb / d)-0.72 pour angle central de Ø = 90°

Rb = Rayon de courbure ; d = Diamètre de la conduite

Pour l’angle central différent de 90o on affecte le Kb par un facteur de correction f:

f = 0.115 + 0.01509. Ø - 0.00005722. ز alors:

KbØ = f. Kb90°

5. Pertes de charge par rétrécissement (hc)


Les pertes de charge par rétrécissement sont considérées par rapport à la variation de la
charge produite pour la vitesse, en fonction de la variation de la surface et de la longueur de la
transition. Elles sont déterminées selon l'expression suivante:
hc = Kc (V22 / 2g – V12 / 2g) où :

V1 et V2 = Vitesse du flux au début et à la fin de la contraction exprimée en (m/s).


Kc = Coefficient de pertes de charge égales à 0.1 pour les contractions douces et égales à
0.5 pour les contractions brusques.
6. Pertes de charge dans les vannes (hg)
Les pertes de charge dans les vannes de contrôle sont considérées par rapport aux résistances
locales qu’offrent les obstacles (diaphragme) où le flux perd une partie de son énergie. Elles
sont déterminées selon l'expression suivante:
hg = Kg . V2 / 2g où :
Kg = Coefficient de pertes de charge dans la vanne extrait du tableau 3 (page 10)
V = Vitesse de l'eau dans la section, V = Q / W
W = Superficie de la section, W =  d2 / 4

7. Pertes de charge dans les élargissements (hex).

Les pertes de charges sont considérées par rapport à la variation de la charge produit pour la
vitesse en accord avec la variation de la section et de la longueur de la transition. Elles sont
déterminées selon l'expression suivante:

hex = Kex (V12 / 2g – V22 / 2g)

Kex = Coefficient de pertes de charge qui dépend de l'angle α qui est déterminé selon:
 = tan-1(g . d / 2V)1/2 où : V = (V1+V2) / 2 d = (d1+d2) / 2

d1 et d2 = Diamètres initiaux et finaux de l’élargissements (m)


V1 et V2 = Vitesse du flux au début et à la fin de l’élargissements (m/s)

8. Pertes de charge à la sortie (hs).

Les pertes de charge sont considérées en tenant compte de la compression du jet à la sortie.
hv = Kv . V2 / 2g où :

Kv = Coefficient de pertes de charges égal à 1.

Au cas où on souhaiterait diminuer les pertes, on placera un tube divergent :

Kv = (A1 / A)2 où :

A1 et A2 = Superficie du tube divergent à l'entrée et à la sortie respectivement.

Tableau1. Coefficient β qui prend en considération la forme des barres

Caractéristiques de quelques sections de barres β


1 Rectangulaires avec des bords vifs 2.42
2 Rectangulaires avec extrémités en amont arrondies 1.83
3 Rectangulaires avec les deux extrémités arrondies 1.67
4 Configuration hydrodynamique 0.76
5 Circulaires 1.79

Tableau 2. Coefficient Ke de pertes dans l'entrée.

Ke
Type d’entrée Maxi Moy Min
1 Avec des bords rectangulaires 0.7 0.5 0.4
2 Avec des bords légèrement arrondis 0.6 0.4 0.18
3 Avec des bords complètement arrondis 0.27 0.1 0.08
4 Avec forme de cône rectangulaire 0.2 0.16 0.07
5 Avec forme de cône circulaire 0.1 0.05 0.04
6 Avec des bords qui ressors vers l'intérieur 0.93 0.8 0.56

Tableau 3. Coefficient Kg de pertes dans les vannes.


Type de vannes Kg
1 Vanne sans contraction latérale ni de fond 0.5 à 1.2
2 Vanne où les guides sont les responsables des pertes 0.10
3 Vanne totalement ouverte 0.19
4 Clapet de vanne ouverte 75% 1.15
5 Clapet de vanne ouverte 50% 5.60
6 Clapet de vanne ouverte 25% 24.0
7 Clapet de papillon complètement ouvert 0.15
8 Clapet conique de jet creux 1.40

6. Méthodologie de calcul.

a) Détermination du diamètre minimal d de la conduite :

où:

R = rayon hydraulique
Q = débit de conception (m3/s)
Ht = charge brute disponible du projet (m)
n = coefficient de rugosité de Manning
l = longueur de la conduite (m)
Rs = rayon hydraulique supposé à partir d'un diamètre choisi.
d = diamètre de la conduite

Des mesures successives sont effectuées jusqu’à l’obtention d’une valeur de Rs proposée et
approximativement égale à la valeur de R: R = Rs

Une fois déterminé le rayon hydraulique "R", on obtiendra le diamètre de la conduite, étant
donné que R = d/4 , on adopte ensuite la valeur commerciale du diamètre"d".

b) Détermination des pertes de charge dans le système (voir le cinquième point).

c) Il est indispensable d’analyser si le total des pertes est plus petit que la charge qui
peut se dissiper.
d) Calcul hydraulique de la conduite et l'obtention de sa courbe (hauteur – débit)
e) La conception de la conduite de prise d’eau tient compte de la dérivation de la
rivière pendant l'étape de la construction et des débits d'exploitation.
f) La conception du dissipateur d'énergie dans les conditions de l'étape de construction
ou l'étape de l'exploitation .

7. Exemple pratique.

On a besoin de concevoir un ouvrage de prise d’eau et de la vidange de fond d'un barrage


(Figure 2) destiné à l’alimentation en eau potable d’une population. L’ouvrage de prise d’eau
est une conduite d'acier. Le diamètre de cette dernière doit être plus petit que possible pour
garantir les conditions sollicitées. On a les paramètres techniques suivants:
Débit = 1.1 m3/s Kg = 0.19 ; b = 2.42
Longueur de la conduite de prise : l = 120 m Kc = 0.1
Coefficient de rugosité de la conduite : n = 0.018 Kv = 1
Charge totale du projet: Ht = 12 m Ke = 0.1

La solution de cet exemple s’effectue en suivant les étapes décrites dans le chapitre 6.

1. Dimensionnement initial.

Après des mesures successives dans lesquelles est supposée une valeur de Rs nous obtenons
R= Rs (0.15 = 0.14)

R=0.14 d = 4 R= 0.56  d commercial = 600 mm

2. Calcul des pertes de charges et ajustement du diamètre (d).

a) Pertes de charge dans un tronçon droit.

hf = n2 . l . V2 / R4/3 = 0.0182 . 120 . 3.89² / 0.154/3 = 7.38 où :


R = d / 4 ; 0.6 / 4 = 0.15
V = 4 . Q /  . d2 = 4 . 1.1 / 3.14 . 0.62 = 3.89
Ensuite H restante = 12.0 - 7.38 = 4.62 m

b) Pertes de charge dans la vanne.

hg = Kg .Vg2 / 2g = 0.19 .3.892 / 19.6 = 0.15 m où on a supposé le diamètre de


vanne = 600 mm

Vg = 4. 1.1/3.14. 0.62 = 3.89 m/s


Ensuite H (restante) = 4.62 - 0.15 = 4.47 m

c) Pertes de charge à la sortie

hv = Kv . V2 / 2g = 1 . 3.892 / 19.6 = 0.77 m

Ensuite H (restante) = 4.47 - 0.77 = 3.70 m

d) Pertes de charges par la contraction


Elles n'existent pas, parce qu’il y’a une absence de contraction

e) Pertes de charge dans la grille

ht = Kt. Vt 2/2g = 0.486. 0.772/19.6 = 0.01 m où il a été adopté:


Vr = 1 m / s  = 90 o
S = 0.03  = 2.42
B1 = 0.1 m

Avec: Vt = Vr / (1 + S / b1 ) = 1 / (1+0.03 / 0.1) = 0.77 m / s

Kt =  . (S / b1)4/3 . sin  = 0.486

Alors H (restante) = 3.70 - 0.01 = 3.69 m

f) Pertes de charge à l'entrée

he = Ke . Ve2 / 2g = 0.1 . 5.52/19.6 = 0.16 m

H (restante) = 3.69 - 0.16 = 3.53 m

g) Le diamètre de la conduite et de la vanne seront de 600 mm chacun

On remarque que la procédure de calcul consiste à définir d'abord le diamètre de la conduite,


ensuite le diamètre de la vanne et le reste des composantes, en vérifiant dans tous les cas que
la charge disponible restante est suffisante pour supporter toutes pertes et qui doit rester une
charge de 2 à 4 m approximativement.

8. Les composants principaux de l'ouvrage.


Canaux d’entrée et de sortie.
Un canal d'entrée est généralement nécessaire pour acheminer l'eau vers l'ouvrage de prise
d’eau et de vidange de fond quand le niveau de la surface de l'eau augmentera dans la cuvette
et un canal de sortie pour restituer les eaux à l’oued ou vers les ouvrages de conduction
établie dans le projet. Ces canaux doivent être excavés avec des pentes stables et avec des
dimensions nécessaires pour que les vitesses d’érosion ne se produisent pas. Tout dépend des
matériaux dans lesquels elles sont excavées, ceci déterminera la nécessité de les revêtir ou
non.
Ouvrage d’entrée et grille.
La structure d'entrée peut prendre plusieurs formes en dépendant : des fonctions qu’elle doit
effectuer (l’irrigation, l’alimentation en eau potable, etc.), de la variation des charges dans la
cuvette, de la fréquence de la vidange rapide dans la cuvette et des caractéristiques des
déchets qui déterminent la fréquence avec laquelle, on doit nettoyer les grilles et les
conditions de la montée subite des vagues qui pourraient affecter sa stabilité.
Les demandes des grilles ainsi que leurs dimensions tout dépend du type de mécanisme de
contrôle utilisé, de la nature des déchets, de l’utilisation de l’eau et de l’obligation d’empêcher
l’entrée des petits déchets dans la vidange. La position de la grille dépendra aussi de
l’accessibilité au nettoyage des déchets accumulés. Sa surface est en fonction de la vitesse
limite à travers la grille laquelle est en fonction de la nature des déchets et des pertes
d’énergie qu’on peut tolérer.
En général, il est établi que la vitesse pour les débits dimensionnés ne doit pas
dépasser 1 m/s. On doit placer les grilles en position frontale en amont des dalles (en bois dur
ou en béton armé) les grilles se vissent aux plaques en acier verticales bétonnés dans le corps
de la prise d’eau.
Au-dessus de l’ouverture supérieure de la prise d’eau, on place la grille cubique ou
rectangulaire, de la même façon que la frontale. Les dalles dont le dimensionnement doivent
être de (80 x 20 x 5 cm). Elles se posent une à une selon l’augmentation du volume de
l’envasement de la retenue.
Conduites.

Les conduites dont les structures qui transportent l'eau en aval de l'ouvrage de la prise d’eau et
de la vidange de fond. Ils peuvent être classées comme suit : des canaux ouverts, tunnels et
conduites enterrées, ces dernières sont traitées dans le présent ouvrage. Les conduites
enterrées doivent être projetées de manière conforme et sûre, elles sont posées sous les
remblais. S’il arrive des ruptures au niveau des conduite, celles-ci provoqueront des
fissurations au niveau du barrage, en outre elles devront être construites dans les meilleures
zones de fondation de ce dernier, afin d'éviter son tassement qui est la cause fondamentale de
l'apparition des failles, ces dernières peuvent avoir une influence sur l’ensemble tel que
l’augmentation des infiltrations et l’apparitions des phénomènes de renards.

D’une manière générale, il faut qu’on prenne en considération la dilatation tant de l'acier
comme celle du béton pour éviter tous les problèmes qui ne peuvent pas être réparés après la
construction du barrage. C’est pour cela que la conception des joints de dilatation est
recommandable dans les conditions de fondation défavorables, ainsi que l'utilisation
d'armature d'acier par des spécifications minimales.
Dans les retenues collinaires et petits barrages, on emploie habituellement les conduites en
béton ou en acier, les conduites sont sous le remblai, elles sont même protégées avec une
grande précaution pour éviter la corrosion. On ne peut pas éliminer complètement les effets
corrosifs qui s'avèrent dangereux c’est pourquoi il est nécessaire d'utiliser une protection
adéquate en accord avec le type de fondation ainsi que la hauteur de la surcharge de remblai.
La conduite de la vidange de fond a été projetée en tubes en acier, en acier avec enrobage en
béton ou bien en tubes conventionnels d'acier soudés convenablement. Pour des digues
jusqu'à H= 15 m on a considéré un diamètre de tubes de 300 mm à 800 mm avec des débits
qui peuvent allant jusqu'à 12 m3/s. Les conduites sont placées dans un fossé avec une
profondeur moyenne d'autour de 1.5 à 2.0 m de telle sorte que son recouvrement au-dessus
soit supérieur à 1 m.
La longueur des conduites en acier enrobée de béton est de 8 m, tandis que celle des conduites
en acier conventionnelles est de 6 m. Pour l'assemblage, on laisse des extensions (cavités)
chaque 8 m pour les conduite en acier enrobées de béton et chaque 12 m pour les conduites
en acier conventionnelles, afin de pouvoir faire leurs soudures extérieures. Après
l'assemblage, les extensions sont remplies de béton armé qui joue un rôle protecteur contre
l’effet de renard. Leurs dimensions doivent être généralement de 0.5 à 1 m de hauteur et de
30 à 50 cm de largeur.

Le remplissage et le compactage du sol autour des conduites seront fait nécessairement à la


main avec des couches de 10 cm jusqu'à ce que le tapis arrive à 1 m de hauteur, à partir de
cette hauteur on peut utiliser des engins.

Chambre des vannes.


La chambre des vannes dans les retenues collinaires et petits barrages peut être rapprochée un
peu au pied du talus en aval de la digue, hors de celle-ci et doit être au moins de (4 m) pour
faciliter le passage des équipements pendant l'exploitation. L'utilisation de deux vannes est
pratique commun, une pour régler les débits pendant l'exploitation et l’outre servira pour
l’échange ou la réparation de la première vanne.
Les deux variantes qui se présentent sont:

 Ecoulement latéral (distribution vers les systèmes d’irrigations)


 Ecoulement direct vers l’oued.

Les deux vannes seront du type papillon et, on recommande, dans cet ordre que la première
(de réparation) soit toujours ouverte et la deuxième (de travail) soit placée à la fin de la
conduite .
Il est bon de clarifier que le dimensionnement de la chambre de vannes est toujours minimale
mais si on souhaite un plus grand espace (les dimensions) il devrait être évalué
économiquement.
Pour permettre la maintenance pendant l'exploitation, on prévoit des dalles déplaçables qui
peuvent être extraites en cas de nécessité lors du changement de vannes, avec une ouverture
qui peut servir comme une entrée du personnel pour effectuer les manœuvres normales
pendant l’exploitation.

Dissipateurs d’Energie.
La décharge d'un ouvrage de prise à une grande vitesse et généralement en direction
horizontale, ce qui pourra produire une érosion due au jet d’eau lors de sa sortie. Pour éviter
ou diminuer cette érosion, il est nécessaire de concevoir des structures qui dissipent une
grande partie de l'énergie du jet.
Si le matériau du lit de la décharge (sol) est en roche ferme et que le jet d’eau se produit à
une certaine distance du barrage, ce dernier peut circuler librement sans avoir besoin
d'aucune structure de dissipation, dans le cas contraire, il est nécessaire d’utiliser une
protection
Dans des ouvrages de prise avec régime forcé et petits débits ils ont démontré être efficaces
comme dissipateurs d'énergie: la chambre de dissipation pour valves coniques, le dissipateur
type bloc d'impact et le bassin d’amortissant, étant les ces deux derniers les traités pars que
sont le plus utilisées en Algérie.

Dissipateur type bloc d'impact.

L'U.S.B.R recommande ce type de dissipateur pour les ouvrages de la prise d’eau avec des
débits plus petits ou égaux à 11.5 m³/s. La dissipation de l'énergie est obtenue en faisant
obstruction du jet à l’aide d’une paroi verticale suspendue, ceci va créer une grande quantité
de remous produite des changements de direction qui ont eu lieu. Pour que le fonctionnement
soit correct, le bord inférieur de la structure d'impact doit être placé au même niveau que celui
du fond de la conduite ou du canal d'arrivée.

Pour concevoir la structure en fonction des débits maximaux on obtient la largeur du


réservoir W par une expression adaptée à partir des données présentées par l'U.S.B.R.

W = 1.58 Q0.401
W = largeur du bassin de dissipation
Q = débits maximaux de la conduite

Les dimensions qui sont conseillées apparaissent dans le plan 5.

Bassin de amortissement.

Son utilisation est restreinte à la condition suivante: La hauteur conjuguée du niveau d’eau à
la sortie de la galerie doit être supérieure au niveau d’eau imposé à partir des conditions de la
conduite en aval. Les calculs pour la conception du bassin d’amortissement s’appuyaient sur
l’obtention de la hauteur de l’échelon capable de produire le saut hydraulique à la sortie de la
galerie. A l’aide du bassin d’amortissement on peut obtenir l’immersion du saut hydraulique
par lequel le flux passe brusquement à l’état turbulent (Hc < H critique) à l’état laminaire (Hc> h
critique).

Méthodologie de calcul.

La détermination de la forme conjuguée de la hauteur du courant derrière la chambre des


vannes est réduite au calcul successif de hc (la profondeur du flux dans la section
comprimée) et de h2 (la seconde profondeur conjuguée). Ensuite en comparant h2 < ou > que
"h canal (canal de sortie) on détermine la forme d'immersion du saut hydraulique.
La valeur de la profondeur normale des eaux (h canal) est déterminée par le calcul de l'équation
du mouvement uniforme du flux à ciel ouvert ou sur la base des données d'observations
hydrométriques.

La profondeur comprimée (hc) peut être déterminée par la méthode de rapprochements


successifs de la manière suivante:

hc = q /  (2g (P + H0 – hc))1/2 (1) où:


 = 0.85 à 0.95, coefficient de vitesse
P = chute ou différence de niveau depuis la sortie de la conduite jusqu’au fond du
bassin amortissant (hauteur de pelle)
H0 = charge hydraulique à la sortie de la conduit en tenant compte de la charge de la
vitesse
( Vt2 / 2g) H0 = Ø +  Vt2 / 2g
Vt = vitesse du flux dans la conduite
Ø = diamètre de la conduite
g = accélération de la gravité
q = débits spécifiques, Q/b
b = largeur du bassin d’amortissement, 2.75 Ø
Q = débits de projet.
Le calcul de hc:
On commence par hc = 0, déterminée consécutivement.

h'c = q /  ( 2g ( P + H0 ))1/2
h''c = q /  ( 2g ( P + H0 - h'c )) 1/2
h'''c = q /  ( 2g ( P + H0 - h''c )) 1/2
En général, le second rapprochement donne déjà des résultats pratiquement acceptables. Le
calcul final d'un bassin amortissant est réduit à la détermination de la profondeur dans celui-ci
(d) et de sa longueur (Lp).

La profondeur de l'eau dans le bassin d’amortissant est :

h''c =  . h2 = d + hcanal + Z (2) où:

 = 1.05 à 1.10, coefficient de sécurité pour l'immersion

Z =  . q2 / 2g . 2 . h2canal -  . q2 / 2g . ( h''2 )2 (3)

Finalement:
d =  . h2 – hcanal - Z

La profondeur du canal de sortie (hcanal) pour une vitesse 1 m/s et une pente m = 1.5 sont
déterminées:

La longueur du bassin d’amortissement est déterminée comme suit:


Lp = (0.8 a 1.0) Ls où

Ls = Longueur du saut hydraulique


Ls = (4 a 5) (h2 – hc)

Exemple de calcul:

En supposant que: Q = 2 m3/s et Ø = 600 mm

B = 2.75 Ø = 2.75 . 0.6 = 1.65  1.60 m


Vt = Q / W = 2 / (. Ø2 / 4) = 20 / (3.14 . 0.62 / 4) = 7.07 m / s
H0 = Ø +  . Vt2 / 2g = 0.6 + (1.1 . 7.072) / (2 . 9.81) = 2.8 m
P = Ø = 0.6 m q = Q / b = 2 / 1.6 = 1.25
hc = 0  h'c
h'c = q /  . ( 2g ( P + H0 ))1/2 = 1.25 / 0.95 ( 2 . 9.81 ( 0.6 + 2.8 ))1/2 = 0.16
h''c = q /  . ( 2g ( P + H0 - h'c ))1/2 = 1.25 / 0.95 (2 . 9.81( 0.6 + 2.8 – 0.16 ))1/2 = 0.165
h'''c = 0.17 = 0.17

=
=1.309

h''2 =  . h2 = (1.05 a 1.1) . 1.309 = 1.37 a 1.44  1.40


Z =  . q2 / 2g . 2 . h2canal -  . q2 / 2g . ( h''2 )2 =
1.1 . 252 / 2 . 9.81 . 0.952 . 0.742 - 1.1 . 1.252 / 2 . 9.81 . 1.402 =
0.177 – 0.045 = 0.132

d =  . h2 – hcanal - Z = 1.4 – 0.74 – 0.13 = 0.53

Ls = ( 4 a 5 ) ( h2 – hc ) = ( 4 a 5 ) ( 1.309 – 0.165 ) = 4.58 a 5.72  5 m

Lp = (0.8 a 1.0) . Ls = (0.8 a 1.0) . 5 = 4 a 5  5 m

Canal de restitution (risberme).


Le canal de restitution (risberme) est la partie revêtue ou protégée du canal de sortie après le
bassin d’amortissement qui est prévue pour la dissipation finale de l'énergie cinétique non
considérée dans le bassin. En même temps dans la risberme les vitesses sont distribuées de
manière verticale comme horizontale. La vitesse de l'eau dans la risberme ne doit pas
dépasser les 3 m/s en dépendance du type de sol.

Méthodologie de calcul.
La longueur de la risberme peut être déterminée par les formules suivantes:

1 Lr = ( 1 a 2 ) Lp
2 Lr = Lt – Lp

Lt = Longueur totale du revêtement (bassin d’amortissement en béton + risberme)


Lp = Longueur du bassin d’amortissement

La longueur totale de revêtement (Lt) peut être déterminée par:

a) Lt = 6(h2 – hc) + 8 hcrit avec:

hc = profondeur contractée ou première conjuguée


h2 = seconde conjuguée

hcrit. = ( . q2 / g)1/3 avec : q = Q / b

H = Différence entre le niveau d’eau en amont et le niveau d’eau en aval.


Généralement la vitesse dans la risberme est supérieure à la vitesse admissible, du fait que le
sol n'est pas protégé contre l'érosion, c’est pourquoi il y’a une création d’un cône d'érosion.
Pour éviter ceci, on détermine la profondeur d’érosion (hr) qui est assumé depuis le niveau de
l'eau dans la risberme. On pense que la hauteur ou le niveau d’eau dans la risberme doit être
totalement revêtu soit avec du béton soit avec de la roche avec des diamètres spécifiés (D).
hr = 1.05 ( qr / Vp )0,8333
qr = débit spécifique à l'entrée de la risberme

Vp = vitesse maximale admissible par le sol pour 1 m de la hauteur d'eau (donnée par
tableau)

p= poids spécifique de la pierre à placer


a = poids spécifique de l'eau
D = diamètre de la roche

9. Calcul du temps de vidange et la courbe de capacité d'évacuation.

Temps de vidange.

L'ouvrage de prise d’eau et de vidange de fond doivent être conçus avec une capacité
suffisante qui garantit le temps de vidange du barrage et qui n'affecte pas la stabilité de la
pente du barrage, mais en même temps, elle permettra la diminution du niveau d’eau de la
cuvette en un temps préétabli en permettant la réparation de tout les problèmes qui se
présentent dans cette dernière. Le temps de vidange est déterminé par l'expression suivante:
T=V/Q (1) où :

T = temps de vidange (jours)


V = volume d'eau dans la cuvette à évacuer (m3)
Q = débits (m3/s)

Dans cette forme simplifiée de calcul, on ne tient pas compte de l'apport naturel de l’oued par
rapport à la période d’évacuation. Les débits qu’évacuent la prise d’eau et la vidange de fond
sont calculés par la formule suivante:

Q =  . W . (2 g Z)1/2 (2) où:

 = coefficient de débit du système qui est déterminé par la relation:

 = 1 / (  )1/2

() = somme des coefficients de pertes de charges locales et par longueur.


g = accélération de la gravité, (m/s²).
Z = pertes de charge totales, égales à la différence des niveaux d’eaux en amont et en
aval, (m).
W = surface de la section transversale de la conduite, (m²); W = πd²/4
d = diamètre de la conduite, (m).

En faisant K =  . W. (2 g)1/2 , la formule (2) est exprimée de la manière suivante:

Q = K (Z)1/2
Tout le calcul est effectué à l'aide d'un tableau type A; en plus, il est nécessaire d'avoir la
courbe caractéristique de la cuvette (courbe surface - capacité en fonction de la hauteur).

Tableau type A: Calcul du temps de vidange.

N/o Côte du Côte Z=3-i (Z)1/2 Q=K(Z)1/2 V T= Observations


niveau moyenne (m3) V/Q
d’eau (m) (m) (m) (m3/s) Fig. 4 (s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9
a NNR a+b/2 Va-Vb 7/6 W=d2/4
b NNR-0.5 b + c / 2 Vb-Vc .
c b-1.0
a c-1.0 c+d/2 Vc-Vd .
. . . . . . . . = 1/()1/2
. . . . . . . .
. . . . . . . .
. . . . . . . . K=W(2g)1/2
. . . . . . .
i Niveau . . . . . .
d’eau en aval
T = T/86400 (jours)

Ensuite, on donne le temps d’évacuation pour les retenues collinaires de hauteurs


H ≤ 15 m; ces valeurs ne doivent pas être considérées comme absolues; elles constituent un
guide de travail pour la conception de la prise d’eau et de la vidange de fond. La valeur
définitive sera le résultat de l’analyse de tout le projet.

Charge H Temps de vidange T


(hauteur d’eau) (jours)
(m)
4 8 – 10
7 14 – 17
10 20 – 22
12 25 – 27
15 30 – 32

Courbe hauteur-capacité d’évacuation de l'ouvrage.

Une fois la valeur du diamètre de l'ouvrage de prise et de la vidange de fond est confirmée, on
trace, pour différents niveaux d'eau en amont dans la cuvette et en aval, la courbe (hauteur –
capacité d’évacuation) de la conduite avec les valeurs des colonnes 4 et 6 (figure 3).
Cette courbe ou famille de courbes qui peut être calculée avec différentes manières
d’exploitation, elle constitue un important outil pour l'exploitation du barrage et doit
apparaître comme une partie du document du projet.

Ensuite, on montre un exemple de ce qui a été décrit précédemment.

Données:
a) L = 59 m, longueur de la conduite.
Ø = 600 mm, diamètre de la conduite.

b) Côtes caractéristiques.

 NNR = 107.0 m (niveau d'eau normale de la retenue)


 NVM = 103.9 m (niveau du volume mort)
 NEA = 100.0 m (niveau des eaux en aval)

c) Courbes caractéristiques (figure 4).

d)  = 0.49, coefficient de débit.

On demande de déterminer le temps de vidange (T) et la courbe hauteur- capacité


d’évacuation. Le calcul est effectué à l'aide du tableau Type À

Tableau type A: Calcul du temps de vidange

N/o Côte Côte Z=3-i (Z)1/2 Q=0.61(Z)1/2 V(Fig 4) T= V/Q Observations


niveau moyenne (s)
d’eau (m) (m) (m) (m3/s) (m3)
(m)
1 2 3 4 5 6 7 8 9
a 107 106.75 6.75 2.598 1.585 225000 141976 W=d2/4
b 106.5 106.25 6.25 2.500 1.525 191000 125246 .0.62/4=0.283 m2
c 106 105.50 5.50 2.345 1.430 300000 209724 = 1/()1/2
d 105 104.50 4.50 2.120 1.290 190000 146922 = 0.49
e 104 103.50 3.50 1.870 1.140 110000 96432 K=W(2g)1/2
f 103 102.50 2.50 1.580 0.960 60000 62254 K = 0.61
g 102 101.00 1.00 1.000 0.610 10000 16393 Q=0.61.Z1/2
h 100 . . . . .
.
T= 798947 s

alors, T = T/86400 = 798947 / 86400 = 9,3 jours

En comparant le temps de vidange (T) obtenu (9,3 jours) avec celui recommandé (14 -17
jours), on remarque que le diamètre proposé pour cet ouvrage de prise d’eau et vidange de
fond est suffisant et qu’on peut même le réduire dans ce cas là.
Dans la figure 5, on montre la courbe « hauteur – capacité d’évacuation (débits)» pour
l'exemple illustré.

Bibliographie:
1. Equipo de autores (1987). Construcción Hidráulica (une équipe d'auteurs (1987) La
Construction Hydraulique). Editorial Pueblo y Educación. Ciudad de La Havane, Cuba.

2. Equipo de autores (2001) Diseño Hidráulico de Tomas de Agua para Presas Pequeñas)
(une équipe d'auteurs (2001) La conception Hydraulique de Prises d'eau pour les petits
barrages). Editorial Felix Varela. Ciudad de La Havane, Cuba.

3. Kucelev, P.G. (1975). Machines Hydrauliques (en langue Russe).Editorial Mir. Moscow,
Union Soviétique.

4. U..S.B.R. (1970). Diseño de Presas Pequeñas (U.S.B.R (1970). La conception des


petits barrages). Instituto Cubano del Libro. La Havane, Cuba.

5. Equipo de autores (1986). Manual Práctico de Hidráulica (une équipe d'auteurs


(1986). Manuel pratique de l'Hydraulique).Instituto Nacional de Recursos
Hidráulicos. Editorial Pueblo y Educación. Ciudad de La Havane, Cuba.

6. Cumin, D. I. (1976). Structures Hydrauliques (en langue Russe). Editorial Mir,


Moscow, Union Soviétique.

Vous aimerez peut-être aussi