Nkontchou Tchinkap 2019 Diffusion
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Thèse de doctorat
de
UNIVERSITÉ CERGY-PONTOISE
Par
Jean Yves NKONTCHOU TCHINKAP
L’usage des Tics dans la formation des langues vivantes : cas du centre pilote
de formation linguistique bilingue de Yaoundé-Cameroun
RESUME ................................................................................................................................................. 12
ABSTRACT .............................................................................................................................................. 13
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 14
CHAPITRE I ......................................................................................................................................... 21
3
I.2. : CADRE THEORIQUE DE L’ANALYSE DIDACTIQUE ET COGNITIVE ........................................... 51
CHAPITRE II ........................................................................................................................................ 57
II.2.2. Du Fonctionnement..................................................................................................... 60
4
les Types de consigne ............................................................................................ 74
CHAPITRE IV ....................................................................................................................................... 81
METHODOLOGIE................................................................................................................................ 81
IV.3.1 Observation directe avec/sans prise de vue à l’aide d’une camera ............................... 84
IV.3.4 1 1 1 Comportement des élèves ou attitude des l’élèves (cf tableau 96)........... 90
5
IV.3.4 1 2 3 Attitude de l’enseignant ............................................................................. 94
V.2.2 Présentation des données uni-variées des caractéristiques des apprenants ................ 114
V.3. présentation des données recueillis par les observations ................................................... 127
6
V.3.1 2 L’attention ............................................................................................................... 129
Dans la suite nous allons compiler ces données par des traitements statistiques en vue
d’établir les inférences dans le but répondre à nos questions statistiques. ........................... 136
VI.1. Relation entre les variables dépendantes (VD) et indépendantes(VI) ................................ 138
VI.1.1 Corrélation entre activité cognitive (VI) et acquisition de l’aptitude langagière(VD)... 138
VI.1.2.2 Corrélation entre mode d’encadrement et acquisition des habiletés langagières 159
VII.1 analyse des résultats recueillis par enquête par questionnaire ......................................... 187
7
VII.1.1 Corrélation entre activité cognitive (VI) et acquisition de l’aptitude langagière(VD).. 187
Comportement des élèves ou attitude des l’élèves (cf tableau 18 et 97) .......................... 195
8
VII.2.2.1 4 Organisation des séquences didactiques ....................................................... 214
VIII.1. Synthèse sur les usages de Tics par les acteurs de notre échantillon .............................. 223
VIII.2.2 corrélation entre activités cognitives et acquisition des aptitudes langagières ......... 225
VIII.2.3 corrélation entre le temps d’auto apprentissage et l’acquisition de l’aptitude ......... 228
9
DEDICACE
A ma mère Madame KAPTCHOUANG épse TCHINKAP et mon défunt père qui n’ont
jamais cessé de m’apporter les encouragements nécessaires pour toutes mes entreprises, que
ce travail soit le témoignage d’une reconnaissance pour vos prières et encouragement.
A mon épouse Belise Fleurette qui, de part sa présence, son affection, et son soutien a
contribuéàréaliser ce travail, merci pour tout
A mes enfants
LINDA
Melissa
Andréa
Manuela
Qu’ils trouvent ici une marque de mon affection, mais que ce travail les inspire àbeaucoup
d’abnégation au travail bien fait et à la quête perpétuelle du savoir
10
REMERCIEMENTS
A mon Directeur de thèse Pr. Alain JAILLET, àqui je dirais que sa rigueur, ses remarques
pertinentes ont permis que je puisse améliorer ce travail, qu’il trouve dans ces mots une
marque de reconnaissance,
A tous mes pairs de la Chaire UNESCO et révolution du savoir, qui pour chacun a apporté
sa contribution dans cette foire du donner et du recevoir, chacun particulièrement et
singulièrement a été artisan dans l’accomplissement de ce travail, notamment dans nos
séminaires en présentiel ou sur la plateforme E-space,
A Mon tonton Poka Félix, qui fut le premier dans la grande famille Beumeukwou à
encourager mon initiative à m’engager dans cette aventure, pour cela je lui dis merci, mais
aussi à mes frères et sœurs précisément Serge Guy, Solange, Roland et Annie (famille
Bangouock et Fokouac’k Chii) qui n’ont jamais cessé de m’apporter leur soutien
multiformes pour m’aider à avancer dans cette recherche chaque fois que je les sollicitais,
trouver ici une marque de sympathie et de reconnaissance,
A Mme MOKAM Marie Monique pour le soutien moral, psychologique et matériel, reçoit
ici le témoignage de ma gratitude,
A tous ceux que je n’ai pas pu citer nommément et qui ont participé dans la réalisation de ce
travail qu’ils trouvent en ces mots l’expression de ma gratitude.
11
RESUME
Notre méthodologie de recueil des données s’adossent sur l’observation des pratiques de
classes et deux questionnaires pour apprenants et enseignants. Ces outils nous ont permis de
recueillir des données àla fois qualitatives et quantitatives.
Ces travaux nous ont permis de mettre en évidence certaines approches didactiques qui
permettent aux apprenants de mobiliser des schèmes actions (processus cognitifs) pour
transformer l’information en vue d’acquérir certaines aptitudes langagières (telles que
écouter, parler et/ou écrire). De plus nous avons vérifié l’impact des artefacts mobilisés
dans le processus d’enseignement/apprentissage.
12
ABSTRACT
Therfore, in the second language (English for francophones and French for Anglophones)
teaching/learning process teachers in the Yaoundé bilingual linguistic pilot training center (in
Cameroon) use arteacts such as audio equipements, video and online ressources to present the
information ; adopting framework and support modalities in a view to reduce cognitive
overloading due to decipling activity. These techno pedagogic tools with cognitive potentials
(Karsenti and al, 2007) play and mediatisation role (Peraya, 1999). In such a context learners
have to call for their senses(auditive, visual) and develop strategies in oder to decipler,
transcribe, and transform information into operational knowledge that could offert hem
language skills (writting, speaking, listening, reading the second language).
Our work aims at analyzing the teaching (pedagogic or didactic), and learning activities
(cognitive) and bring out psycho affective and cognitive process put in place to achieve a
communication competence in a multimedia tolls usage context.
Data collection methodology center around the observation of daily classroom practices and
two questionnaires for learners and teachers. With such tools quantitative and qualitative data
have been collected and treated.
We can keep in mind that in the teaching process, teachers put in place inciting style to attain
their curricular objectives. Moreover mobilized artefacts such as the official textbook
(essential tool), related audio/video extracts as well as other resources from the Internet are
complementary and facilitate language skills acquisition, namely listening, speaking and/or
writting.
Nevertheless it has been noted that the use of audio-visual digital extracts learners face some
phonological difficulties. It is therefore necessary to recommend that teachers should adapt
teaching aids to learners socio-anthropological environment especially in lower classes to
reduce cognitive charge.
These work has permit us to put in evidence a variety of didactic approach which permitted
learners to mobilize the scheme of actions (cognitive process) and transform information, in
vision to mastering language skills.
Key works: Teaching/learning process, activities, artefacts, language skills, cognitive and
didactic analysis.
13
INTRODUCTION
L’idée de faire une thèse me vient justement après mon projet de recherche au Master2
ACREDITE(Analyse, Conception et Recherche dans l’Ingénierie des Technologies en
Education) où j’ai travaillé sur la e-formation comme outil de formation des cadres de la
fonction publique au Cameroun et dans nos résultats nous nous rendions compte que
beaucoup d’enseignants n’intègrent pas certains outils à cause d’un problème de formation
dans les Ecoles Normales, mais par contre dans les centres de formation des langues ils
intègrent ces artefacts technologiques qui dans notre questionnement devrait avoir non
seulement une plus value dans leur vécu, mais surtout sur le processus
d’enseignement/apprentissage. Pour avoir des réponses, il fallait formaliser un thème de
recherche et un terrain d’étude qui allait nous fournir les éléments de réponse à nos questions.
Notre étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche heuristique ayant pour finalité de
comprendre finement les types d’usages des Technologies de l’Information et de la
Communication dans le processus d’enseignement/apprentissage des langues secondes
(langues héritées de la colonisation).
Après la deuxième guerre mondiale le Cameroun est placé sous tutelle Française et
Britannique ce qui lui confère un héritage de deux langues secondes (anglais et français) qui
viennent se greffer aux langues locales. L’avènement de la réunification du 1er Octobre 1961
consacre la république fédérale du Cameroun, avec une institutionnalisation du bilinguisme
officiel, qui met le français et l’anglais comme deux langues d’égale valeur et par ricochet que
la population doit être bilingue. Le pouvoir public depuis ce temps n’a ménagé aucun effort
pour matérialiser dans les faits ce bilinguisme institutionnel, notamment avec la création des
établissements scolaires (secondaire bilingue, supérieur…), l’introduction dans les curricula
de ces établissements l’enseignement des langues secondes (french pour les anglophones et
english pour les francophones). Toutefois force est de constater que les apprenants de ces
écoles et institutions universitaires pour la grande majoriténe sont pas parfaitement bilingues
ou tout du moins sont des bilingues passifs (Takam, 2007) (pouvant lire la langue seconde
sans parler, ni l’écrire).
14
Ce travail part d’un constat lié donc au bilinguisme institutionnel de l’Etat camerounais, et des
curricula dans les établissements formels (primaire, secondaire, supérieur) qui produisent des
apprenants ne disposant pas des compétences communicationnelles (écrire, parler
couramment), pourtant les centres de formation linguistique bilingue ayant le même quota
horaire que dans les établissements formels (primaire, secondaire et universitaire) ont des
apprenants qui présentent des compétences communicationnelles.
Les travaux de Echu (2005 : 647) montrent que le problème se situe au niveau de
l’enseignement qu’il assimile à de la farce. Ebogue (2014) montrent que le problème se situe
au niveau du processus d’enseignement/apprentissage, qui ne facilite pas l’atteinte des
compétences communicationnelles. La méthode d’enseignement utilisée est plus centrée sur le
contenu, dans un style traditionnel. Dans ce contexte, l’enseignant est dépositaire du savoir, se
préoccupant très peu de l’apprenant, qui s’investit moins dans les activités. Ce manque
d’intérêt est abordé par les travaux de Bandura (2003) et Quintin (2008) qui traitent des
aspects psychoaffectifs qui influencent le processus d’enseignement/apprentissage,
notamment au niveau de la motivation pour l’apprentissage.
Ce travail trouve un intérêt particulier au moment où notre pays traverse depuis la fin de
l’année 2016 une grave crise liée au problème «Anglophone », pour parler des deux régions
du Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun qui posent certaines revendications qui découlent
des années soixante, parmi lesquelles nous pouvons énumérer celle de la spécificité de la
langue (anglais), tout simplement parce que le bilinguisme n’est pas effectif. Et le
gouvernement a entrepris de gérer cette crise en offrant des issues par rapport àla pléthore des
désidérata ; par exemple en créant une Commission nationale pour la promotion du
Bilinguisme et Multiculturalisme. Cette commission devra se charger d’implémenter àjuste
titre les notions du bilinguisme et celles de multiculturalisme dans la sociétécamerounaise, de
même que la notion du «vivre ensemble ». Tous ces concepts devraient avoir pour point
d’ancrage, les écoles, les centres de formations et autres canaux de formation formelle, et
informelle.
C’est à ce niveau que notre travail pourra apporter une contribution en fournissant certaines
pistes de mise en œuvre de ce processus, par exemple en fournissant certains indicateurs de
performance dans un contexte de formation des langues. Ceci pour que le bilinguisme
(communiquer couramment dans les deux langues secondes) soit effectif et pratiquépar tous,
15
c'est-à-dire que le bilinguisme soit individuel et non plus institutionnel. Cette effectivité du
bilinguisme est probablement le socle de l’unité nationale.
Des études sur l’introduction des Tics dans le processus d’enseignement/apprentissage d’une
part et celle de l’apprentissage des langues d’autre part, ont été menées en occurrence
Djeumeni(2010) sur les pratiques pédagogiques des enseignants avec les Tics, Ndibnu-
Messina(2011, 2012) qui a expérimenté une page d’accueil pour l’enseignement hybride à
l’université, Ebogué(2014) sur la politique éducative de l’enseignement des langues secondes
dans le secondaire. Toutefois, notre étude se démarque de celle réalisée jusqu’ici par sa
méthodologie de cueillette des données qui est plurielle et axée sur les observations des
pratiques de classes, qui jusqu’ici dans notre contexte camerounais est mal documenté, une
enquête par questionnaire pour les différents acteurs du système, mais aussi de nous intéresser
à la dimension psychoaffective du processus d’enseignement/apprentissage que toute la
littérature du contexte camerounais n’a pas pris en compte. Enfin le contexte est celui d’un
centre de formation des langues qui reçoit des apprenants de curriculum hétérogène.
Nous nous intéressons à la population d’un établissement de formation des langues vivantes II
offrant une formation continue àses participants, ayant une autre approche intégrant des outils
techno pédagogiques (supports numériques tels que l’audio/vidéo et des ressources sur le web)
pour essayer de comprendre ce qui explique et facilite l’acquisition des compétences
langagières des apprenants de ce centre de formation linguistique bilingue, accueillant
une population cosmopolite constituée d’étudiants, d’élèves, de cadres de la fonction publique,
d’expatriés des deux sexes et ayant des niveaux de scolaritéhétérogènes. Les enseignants de
cette institution sont pour la plupart des professeurs de lycées ou des universitaires ayant une
certaine expérience dans l’enseignement et utilisant au quotidien des outils techno
pédagogiques dans l’exercice de leur fonction.
16
PLAN
Au chapitre 1 nous présenterons les bases théoriques sur lesquelles vont s’adosser notre
recherche, ensuite nous situerons l’objet d’étude dans le cadre des processus qui régulent
l’apprentissage en général et celui des langues en particulier. En nous référant sur la triade
pédagogique (Houssaye, 1988), qui s’articule autour des interactions entre le savoir-
apprenant-enseignant. Nous allons donc présenter chaque pôle en ressortant leur spécificité.
Nous allons par rapport au pôle apprenant présenter le contexte, en insistant sur les domaines
qui peuvent avoir un impact sur l’acte d’apprendre notamment :
- les types d’interactions notamment avec les pairs, les enseignants et l’outil
technologique (Sensevy et Mercier, 2007) que l’apprenant a dans son environnement
d’apprentissage. le modèle reposant sur une approche sociale de l’apprentissage,
considérant que la construction des connaissances est le fruit d’interactions des
individus non seulement avec son environnement matériel, mais également humain
Koshmann citépar Quintin (2008)
- la motivation qui s’articule autour de trois perceptions déterminantes : le sens de
l’apprentissage, la perception de sa compétence et la contrôlabilité (Viau, 1994).
- les stratégies d’apprentissage entre autre stratégie directe et indirecte déployée par les
apprenants dans l’apprentissage des langues
- temps investit pour l’apprentissage
Le deuxième axe de notre triade est celui du savoir qui est l’essence même de l’acte
d’apprentissage, le produit de l’investissement de l’apprenant. Nous allons faire un tour
d’horizon sur les types de connaissances qui existent entre autres les connaissances
déclaratives, procédurales et conditionnelles. Le troisième pôle étant celui de l’enseignant,
nous allons le situer entre les deux suscités, présenter son rôle dans le système et dégager le
style d’enseignement. Nous avons ensuite justifié notre étude en le recentrant dans son
contexte particulier pour dégager la problématique dans les différentes dimensions
pédagogiques, psycho socio-affectives, multimédias et cognitives. Au regard de cette
problématique nous avons élaboré les objectifs de cette recherche, et défini ensuite
exactement les modèles théoriques qui nous ont aidédans notre analyse entre autre : la théorie
des situations de Brousseau (1986) qui va nous permettre de nous intéresser àla dimension
pédagogique (domaine didactique et a-didactique). La théorie de l’activité au sens de
17
Vygotski(1978) complétée par Ergostrom(1987), la psychologie ergonomique qui va traiter du
sujet en action en nous servant des autres auteurs comme Goigoux(2002et 2007), enfin la
théorie de l’auto-efficacitéde Bandura (2003).
Dans le chapitre 3 nous élaborons les questions de recherches liées àla problématique,
ensuite nous formulons les hypothèses, en relation avec notre cadre théorique de l’analyse et
la problématique de notre recherche. Chaque hypothèse spécifique est en relation avec une ou
plusieurs dimensions qui se déclinent en domaines auxquels nous avons retenu les indicateurs
(ou observables). Ce chapitre traite également du plan variable, ainsi il fait une présentation et
définition des variables dépendantes telles que l’acquisition des habiletés langagières, la
motivation à l’apprentissage, les stratégies d’apprentissage. Il fait une présentation et
définition des variables indépendantes réparties en fonction des dimensions telles que : le
temps d’apprentissage, l’attitude de l’enseignant, le mode d’accompagnement utilisé par
l’enseignant, l’utilisation des artefacts, catégories socioprofessionnelles, le type de cours
(pratiques et théorique) suivi.
18
Le chapitre 5 est une présentation descriptive des données recueillies par le
questionnaire et les observations autour de plusieurs items tels que : les caractéristiques
sociodémographiques chez les enseignants, de leurs compétences vis-à-vis des Tics
notamment de l’usage des Tics et nouveaux médias, des techniques d’enseignements, des
stratégies proposées. Mais aussi des caractéristiques sociodémographiques des apprenants, de
leurs compétences vis-à-vis des Tics, des pratiques des classes, les stratégies utilisées lors de
l’apprentissage, et leur attente.
Le chapitre 8 situe autour d’une discussion et une triangulation, nos résultats en vue
de les confronter avec les autres recherches, qui débouchent sur la présentation quelques
limites de notre étude. Ensuite nous déclinons les perspectives futures et quelques
recommandations. Il présente également les résultats par rapport à nos hypothèses dans
l’optique de les vérifier. Notre thèse s’achève par une conclusion générale.
19
20
CHAPITRE I
BASE THEORIQUE D’UNE SEQUENCE
D’APPRENTISSAGE
Dans ce chapitre nous revisitons certaines théories qui mettent en valeur les concepts
du processus d’enseignement/apprentissage. Il s’agit pour nous de recenser dans la littérature
certains auteurs dont les travaux décrivent ce processus, qui va servir dans les autres chapitres
pour interpréter nos résultats. Aussi ce chapitre va ressortir le contexte de construction de
notre approche, pour s’achever par le cadrage théorique qui va guider l’analyse didactique et
cognitive des actants.
Une approche traditionnelle centré sur le contenu par celle appliquée par les
établissements d’enseignement secondaire au Cameroun qui exclut toute médiation ; c’est le
modèle Behavioriste, un modèle transmissif, et ici l’apprenant (acteur passif) n’est pas au
centre du processus d’enseignement/apprentissage, il subit sans être acteur, tout est confiné
sur le processus «Enseigner ». Par contre l’enseignant est le magister le détenteur du savoir
qu’il transmet à l’apprenant.
Une approche constructiviste qui est le modèle Piagétien pour lui l’enseignement a
pour objet de mettre l’apprenant (acteur actif) dans un environnement où il interagit dans les
différentes situations auxquelles il est confrontépour produire son savoir
21
Les approches socioconstructivistes mettent en évidence une sorte de socialisation de
l’apprenant qui doit interagir avec son milieu. L’enseignant met un accent sur le processus
d’adaptation individuel et social àun environnement donné. Ces approches qui permettent les
interactions de l’apprenant avec son environnement sont classées parmi les approches
pédagogiques libertaires et non directives par Rézeau(2002) qui relèvent du processus
«Former » en instituant l’enseignant comme un médiateur, par contre les pédagogies qui
mettent l’accent sur le processus « Apprendre » l’individu ou le groupe y deviennent leurs
propres médiateurs dans l’accès au savoir Houssaye cité par Rézeau(1988 :178). Ces
approches (socioconstructivistes, cognitivistes et constructivistes) proposent des modèles
idéales mobilisables dans le cadre du processus enseignement/apprentissage des langues
vivantes. Certains modèles seront développés dans les paragraphes ultérieures (cf. :
paragraphe I.1 2.1)
Cette orientation de la médiation nous intéresse en ce sens que l’apprenant des langues
secondes en situation de classe apprend en confrontant ses informations à celui d’un pair ou
en se faisant aider par un pair par exemple en décryptant un extrait audio qu’il n’a pas pu faire
seul. Ce concept met en évidence la notion de conflit cognitif entre ce que l’apprenant connait
et ce qu’il apprend des autres, par le processus d’interaction adaptive (par exemple recevoir
des retours négatifs après une mauvaise prononciation d’un mot en essayant encore) au
contexte d’apprentissage.
La définition de Meirieu ibid, désigne la médiation comme à la fois ce qui, dans le rapport
pédagogique, relie le sujet au savoir et sépare le sujet de la situation d’acquisition. Elle
assure contradictoirement, mais indissolublement, la transmission du savoir et
l’émancipation du sujet (1987 :187)
22
En prenant en compte le groupe d’apprenant à l’exemple des apprenants d’une classe ou d’un
même niveau et la notion de médiation telle que nous l’avons mentionnée ci-dessus, la
conception et la gestion d’une séquence d’apprentissage devrait s’adosser sur des modèles du
triangle pédagogique développépar Rézeau (2002), s’articulant autour des interactions entre
savoir-apprenant-enseignant, dans un contexte d’apprentissage. Dans cette triade l’enseignant
devra occuper une position médiane entre le savoir et l’apprenant, il doit s’assurer par un
contrôle permanent de la progression de l’apprenant dans le processus d’apprentissage, il doit
réguler en adoptant différentes postures. Cette médiation prise dans le sens de Meirieu(1987)
s’articule d’après Rézeau autour de la métaphore du levier(2002) il distingue deux leviers :
Dans le cadre notre travail nous allons développer chacun des pôles du triangle pédagogique.
En établissant les différents liens en rapport avec l’apprentissage des langues secondes.
23
I.1.2 L’apprenant
L’apprenant est un pôle majeur du triangle pédagogique, c’est l’acteur qui transforme
toutes les informations reçues dans un contexte d’apprentissage par l’acte d’apprendre. Cet
acte d’apprendre a dans certains cas des raisons qui peuvent amener un individu à s’engager
ou ne pas s’engager dans une démarche d’apprentissage. Nous allons donc examiner certaines
raisons qui peuvent impacter sur l’acte d’apprendre
Dans ce processus, l’acte d’apprendre doit être motivé. Cette motivation s’articule
comme le démontre les travaux de Viau (1994), autour de trois perceptions déterminantes :
par le sens de l’apprentissage, la perception de sa compétence et la contrôlabilitéde la tâche
Le sens de l’apprentissage renvoie à la valeur que l’apprenant accorde à l’activité et/ou tâche
proposée, les retombées sur le plan social, professionnel, individuel. Cette valeur est un
déterminant important de la dynamique motivationnelle de Viau (1984), dans cette variante
l’enseignant pourrait être un catalyseur, un accompagnateur qui suscite chez l’apprenant
l’intérêt pour l’apprentissage et de mobiliser en eux un engagement cognitif c'est-à-dire le
degré d’effort mental que l’élève devra déployer lors de la réalisation d’une activité et/ou
tâche d’apprentissage. Cet engagement peut se matérialiser par l’implication de l’apprenant
dans la tâche proposée. Cette implication peut être active et visible par exemple lève le doigt,
répond aux questions en prenant régulièrement la parole… l’implication peut être active et
discrète réalisation des activités par l’enseignant, prendre les notes. L’implication peut être
invisible et inactive traduit ici par les réflexions que l’apprenant mène dans l’optique de
24
résoudre un problème posé. Csikszentmihàlyi (1996) démontre qu’un niveau d’engagement
très élevé correspond à la logique de flow qui caractérise un état mental où l’apprenant est
complètement investi dans ce qu’il fait, une sorte de concentration sur la tâche à réaliser.
Outre l’engagement cognitif il y a également la persévérance matérialisée dans le processus
d’apprentissage par le temps que l’apprenant consacre pour la réalisation d’une tâche ou
temps qu’il investit pour apprendre, plus il y met le temps, plus il atteindra les performances
requises pour l’accomplissement de la tâche.
C’est une étape importante dans la séquence d’apprentissage et chaque apprenant est
unique, certes ils peuvent avoir des caractéristiques communes, chaque apprenant développe
des stratégies adaptées à la situation dans laquelle il est confronté et en fonction de ses
expériences antérieures. Le style d’apprentissage est une notion primordiale de l’acte
d’apprendre. Keefe (1987) définit le style d’apprentissage comme l’ensemble des facteurs
cognitifs, affectifs et physiologiques qui agissent à titre d’indicateurs relativement stable de la
manière dont l’apprenant perçoit son environnement d’apprentissage, interagit avec cet
environnement et y répond.
25
Grasha (2002) définit le style d’apprentissage comme des dispositions personnelles qui
influencent l’habilité de l’étudiant pour acquérir l’information, interagir avec les pairs et
l’enseignant et participer à des expériences d’apprentissage.
Partant de ces deux définitions l’enseignant devrait dans une séquence adaptée son
style d’enseignement en prenant en compte la panoplie de styles d’apprentissage mis en
œuvre par les apprenants. Il doit dans son scénario pédagogique varier les approches pour que
la majoritédes apprenants se sentent impliqués.
A contrario il existe des situations qui exigent une action sur son environnement, en termes
d’interaction. Tous les styles où l’apprenant interagit dépendent du courant cognitiviste,
constructiviste et socio constructiviste. Ces courants sont intéressants au niveau pédagogique.
Le constructivisme se réfère aux travaux de Piaget où l’apprenant agit sur son apprentissage.
26
I.1.2.1.1.1 les modèles d’apprentissage
La loi de l’exercice qui stipule que les connexions entre la situation et la réponse sont
renforcées par l’exercice et affaiblies lorsque l’exercice est arrêté.
La loi de l’effet stipule que les connexions sont renforcées ou affaiblies par l’effet de
ses conséquences. Ces deux lois sont complémentaires en ce sens que l’exercice ne
favorise l’apprentissage que dans le cas où l’apprenant reçoit l’effet induit de cet
apprentissage, pris en compte par le mécanisme de feed-back. Cette notion de feed-
back est une composante de l’approche de Skinner avec le concept de renforcement
(positif et négatif). Bref ces deux chercheurs mettent en évidence que pour qu’il y ait
apprentissage le sujet doit être en activité.
27
isolés par exemple prendre les mots du lexique et les contextualiser en situation de
communication.
- apprentissage distribué c’est un démembrement des modèles cognitivistes,
constructivistes et socioconstructiviste, basé sur le traitement de l’information, il
stipule que l’étudiant qui étudie son cours durant toute l’année aura une meilleure
maîtrise que celui qui attend les derniers jours pour le faire. Cette transformation de
l’information est stockée dans la mémoire à long terme. Cette approche est le construit
d’une interaction avec son environnement, c’est un processus dynamique de recherche
de l’équilibre entre le sujet et son environnement.
- apprentissage significatif par réception, ce modèle est un prolongement des théories
cognitivistes, Ausubel en est le précurseur. Il s’oppose à l’idée qu’un enseignement
basé sur la communication d’informations par l’enseignant conduit nécessairement à
des apprentissages de faible niveau. Il considère que, l’on prenne soin d’intégrer les
connaissances nouvelles à celles que l’élève maîtrise déjà. Pour cela il met en
évidence des éléments qui vont faciliter chez l’apprenant l’ancrage entre ce qu’il
connait et ce qu’il aura à apprendre, ce qu’il appelle les structurants antérieurs qui
sont des représentations de l’apprenant de ce qu’il aura à apprendre.
- l’apprentissage par découverte dont l’un des théoriciens est Bruner(1978) où
l’apprenant en découvrant les notions pourrait être aidé par un pair, tuteur, et/ou
l’enseignant par ce qu’il appel l’étayage (scafolding) pour réduire la surcharge
cognitive liée àune tâche.
Dans le cadre de notre étude chacune de ces modèles spécifiques nous intéresse, ces différents
modèles sont différemment appliqués par les apprenants en fonction du problème àrésoudre.
Grasha et Riechman (2002) apporte de part leur recherche des informations complémentaires
pour comprendre la manière dont un individu apprend. Cette approche s’intéresse sur la
dimension sociale de l’apprentissage. On distingue six styles d’apprenants qui s’opposent :
Pour De la Garanderie (1980), les apprenants se différencient par la manière dont ils
traitent l’information et l’encode dans leur mémoire (mémoire à long terme), pour le
redéployer dans la situation ultérieure. On peut donc distinguer le style visuel direct, le style
visuel autonome, le style auditif direct et le style auditif autonome àces styles Dunn et Dunn
(1978) ajoute le style haptique qui se caractérise chez l’apprenant par une préférence pour des
activités pédagogiques où il peut construire, manipuler et faire directement des expériences.
Toutefois il faut signaler que les études montrent que les styles d’apprentissage ne sont pas
figés mais évoluent au fil du temps en fonction de ses expériences et le vécu, ayant une
relation avec sa manière d’apprendre : c’est ce qu’on appelle la démarche métacognitive,
une sorte d’introspection d’un individu de ses propres connaissances, c'est-à-dire du processus
cognitif et du produit qui en découle.
Les travaux de Defays et Deltour sur l’acquisition d’une langue seconde, font remarquer que
le pilier central est l’apprentissage de cette langue parce que l’enseignement doit être à son
service il peut l’illustrer par ces propos « l’on peut très bien se passer d’enseignement pour
acquérir une langue étrangère… mais non d’apprentissage… les enseignants ne peuvent plus
se contenter d’enseigner, mais doivent aussi comprendre, stimuler et guider le processus
d’apprentissage dans lequel est engagé chacun de leurs apprenants ». (2003 : 10)
Altan(2000) a fait un travail sur les interactions aptitude et traitement de l’information dans
le processus d’apprentissage en s’adossant sur les travaux de psychologie cognitifs, il s’est
penché sur ce phénomène appliqué à l’apprentissage d’une langue étrangère ou seconde.
Partant de la définition donnée par Snow et Salomon(1968) qui précisent que l’aptitude
désigne toute variable qui fonctionne sélectivement par rapport à l’apprentissage c'est-à-dire
qui semble faciliter l’apprentissage pour certains apprenants ou dans certains environnements
tout en entravant l’apprentissage pour d’autres apprenants ou dans d’autres environnements. Il
précise donc que le terme aptitude est plus large que «la capacitéintellectuelle » et signifie
les différences individuelles et dans son étude pourra englober : le style cognitif, le style
d’apprentissage, la motivation, les données socioculturelles et surtout les stratégies
29
d’apprentissages. Le terme traitement, quant à lui regroupe toutes les autres variables qui
peuvent être manipulées dans l’environnement pédagogique (Altan, 2000).
Neiman et al (1978) dit que l’apprentissage d’une langue étrangère se regroupe autour de cinq
variables (trois indépendants notamment enseignement, l’apprenant, le contexte) et deux
dépendants (l’apprentissage et le résultat) il résume cela dans le diagramme ci-dessous. Nous
avons dans notre étude regroupée toutes ces variables dans nos différentes dimensions. Elles
sont intéressantes, puisque nous nous intéressons à analyser toutes les variables qui
influencent le processus d’enseignement/apprentissage et le produit qui en découle.
30
MacIntyre (1994 : 194) définit les stratégies d’apprentissage comme les actions choisies par
les apprenants d’une langue étrangère dans le but de se faciliter les tâches d’acquisition et de
communication. Cette définition prend en compte deux aspects de l’apprentissage de la langue
seconde notamment l’acquisition des habiletés langagières et la communication, de plus son
étude intègre également le modèle d’utilisation des stratégies d’apprentissage en prenant en
compte les difficultés telles que pourquoi et dans quelles conditions un apprenant àrecours
aux stratégies d’apprentissage. Pour cet auteur il y a 4 conditions d’utilisation des stratégies
d’apprentissage :
1. L'apprenant doit être conscient de la ou des stratégie (s) appropriée (s). La stratégie peut
être utilisée de façon spontanée ou apprise mais son utilisation doit être intentionnelle.par
exemple l’apprenant des langues vivantes prend les stratégies, décèle les stratégies qui lui
facilitent la réussite et un encodage des informations.
2. L'apprenant doit avoir une raison pour utiliser la stratégie (un problème àrésoudre, forte
motivation, occasion de l'utiliser). Matérialiser par l’envie de parler les deux langues
secondes
3. Il ne faut pas qu'il y ait de raison pour ne pas l'utiliser (anxiété, sanctions lors de son
utilisation, raisons de croire àson inefficacité)
4. L'utilisation de la stratégie doit être renforcée par des conséquences positives (réduction
de l'anxiété, meilleure note, etc.) même si la stratégie elle-même n'est pas utile pour
l'apprentissage. (Ibid, 1994 : 194) ceci s’observe par exemple dans un décryptage réussi d’un
extrait audio/vidéo.
Cette étude de Altan (2000) met un accent sur le classement des stratégies par les chercheurs
en sciences de l’éducation, ils nous présentent les travaux de oxford et al (1990), qui ont servi
à développer le Strategy Inventory for Language Learning (SILL) ce classement met en
exergue deux stratégies : la stratégie directe et la stratégie indirecte résumées dans le tableau
ci-dessous
31
Tableau 1: Classement des stratégies d'apprentissage. (Source R. Oxford et al (1990)
La stratégie directe renvoie aux stratégies qui conduisent l’apprenant à acquérir les aptitudes
langagières en étant en contact direct avec l’objet d’apprentissage tandis que la stratégie
indirecte tient compte des aspects psycho-socio-affectives notamment l’environnement
d’apprentissage qui est également important dans le processus d’apprentissage.
Les travaux de Nunan(1991) sur le milieu scolaire a pour objet d’identifier les variables
pédagogiques qui facilitent ou inhibent l’appropriation entre autre nous pouvons citer le
manque d’un vocabulaire approprié. Il montre que l’acquisition d’un vocabulaire adéquat est
une condition de réussite pour les apprenants de la langue seconde, partant du constat selon
lequel, plusieurs apprenants rencontrent des difficultés de parler/écrire par rapport à leur
vocabulaire restreint. L’acquisition du vocabulaire est un investissement de l’apprenant, aidé
en cela par l’enseignant qui l’accompagne en lui proposant des thèmes et des activités
d’apprentissage. Arnold (2006) ajoute que l’intérêt de l’affectif joue un rôle dans les quatre
domaines suivants : l’anxiété, l’estime de soi, les attitudes et les croyances et les styles
d’apprentissage. Ces variables qui facilitent ou inhibent l’apprentissage nous intéressent dans
l’expérimentation proprement dite.
Klein (1989) décrit les procès d’appropriation d’une langue étrangère ou seconde comme
impliquant de la part de l’apprenant une double activité d’analyse et de synthèse. Ces
différents traitements de l’information linguistique, conduisent à l’analyse des chaînes sonores
en vue de lui donner du sens et d’intentions de communication (Véronique, 2012). Dans notre
contexte nous nous proposons de déceler toutes les processus cognitifs que l’apprenant met en
32
œuvre pour s’approprier les habiletés langagières, en décrivant les schèmes d’action investis
dans le processus.
Dans la dimension multimédia, Garcia et Gonzalez (2008) affirment que dans les classes de
langue étrangère où les TICEs (Technologies de l’Information et la Communication pour
l’Enseignement) sont utilisées, les apprenants et les enseignants adoptent de nouveaux rôles;
par exemple l’enseignant devient un guide qui doit savoir orienter, un médiateur. Les travaux
de Peraya (1999), parlant de la médiatisation de l’information dans un dispositif technique
montrent que le dispositif présente l’information chez l’apprenant, qui doit le traiter pour le
transformer en savoir. Cela dit, les outils numériques utilisés dans le processus
d’enseignement médiatisent les informations, que les apprenants traitent pour se les
approprier.
Pour Moeglin les milieux d’apprentissage numérisés ont fait évoluer les objectifs de
l’éducation il ne s’agit plus tant de :
«Fournir des informations que de créer des situations dans lesquelles les élèves interprètent
ces informations et les mettent en relation les uns avec les autres »(Moeglin, 2005 : 154). Ces
dimensions sont intéressantes àdouble titre dans notre étude :
- par rapport aux artefacts numériques mobilisés dans une séquence didactique et des
interactions des actants ;
- offrent les modalités et indicateurs pour décrypter les schèmes d’actions mis en œuvre par
les apprenants pour traiter les informations.
33
permettre facilement l’encodage de cette information en savoir, ce que Goigoux, (2007) a
appelél’ajustement didactique.
Des études montrent que les aspects psychoaffectifs peuvent avoir un impact sur le processus
d’enseignement/apprentissage : la théorie d’auto-efficacitéde Bandura (2003) qui a un effet
sur l’action humaine à travers trois mécanismes : cognitif (se fixer des objectifs),
motivationnel (adapter ses pratiques), affectif (contrôler de l’anxiété et du comportement
d’évitement). Cette théorie dans notre travail peut être complétée par les mécanismes de
régulation conversationnelle en situation de classe, à l’aide des modalités interactives socio-
affectives proposées par les travaux de Quintin (2008), spécifiquement la modalité socio
affective-interactive de sollicitation et la modalité socio affective interactive d’encouragement.
Ces modalités régulent les interactions en situation de classe des acteurs présents dans le
milieu didactique et pourraient être l’une des sources de motivation des apprenants à
s’engager dans une activité (engagement cognitif) et àpersévérer dans son accomplissement.
Il s’agit de vérifier l’impact de ces indicateurs (engagement cognitif, persévérance) sur
l’appropriation des connaissances et par ricochet sur la performance des apprenants, tout au
long du processus d’enseignement/apprentissage. Donc, nous voulons que nos apprenants
possèdent cette disposition à communiquer, qui pourra leur faire atteindre la compétence
communicative, il est important de prendre en compte les facteurs affectifs (Véronique, 2012),
ce qui, dans la pratique de classe, revient essentiellement à réduire l’effet des facteurs négatifs
et stimuler celui des effets positifs. Dans ce contexte l’enseignant devient un « Facilitateur »
qui non seulement connaît l’objet, le contenu et la méthodologie pour l’enseigner, mais sait
créer un climat, une psychologie positive pour un apprentissage de qualité, cela l’amène à
savoir gérer le groupe classe et le niveau de ses apprenants.
L’objectif final de l’apprentissage de la langue est d’acquérir des habiletés langagières dans
l’optique de communiquer en situation c’est en cela que certains travaux s’intéressent sur les
facteurs qui peuvent influencer l’atteinte de cette compétence communicationnelle. Les
travaux de Swain (1995) citépar Véronique met en exergue que la fluiditéde la parole ne peut
être acquise qu’en trouvant des situations de communications avec les autres. C’est d’ailleurs
ce que les travaux de Mc Croskey et Richmond (1990) citépar Arnold se sont intéressés sur le
concept de disposition à communiquer (welligness to communicate WTC) qu’ils définissent
34
comme une disposition à participer, si l’occasion se présente dans un acte communicatif. Vue
dans cet angle McIntyre, Clément, Dörnyei et Noels (1998 : 547) affirment que
«The ultimate goal of the learning process should be to engender in language students the
willingness to seek out communication opportunities and the willingness actually to
communicate in them. That is, a proper objective for L2 education is to create WTC.
A program that fails to produce students who are willing to use the language is simply a
failed program ».
Les travaux de (Karshukova, 2004) montrent également que les compétences de
communication s’obtiennent par l’utilisation de la langue, avec un accent mis sur la
communication sur ce que celui ci fait ou veut faire par l’intermédiaire du discours, c’est
l’approche actionnelle et communicationnelle. (Ebogue, 2014). Ces techniques qui mettent en
œuvre la communication comme objectif principal à atteindre dans l’acte d’apprentissage de
la langue vivante, sont des perspectives que les apprenants du centre pilote de formation
linguistique bilingue se donnent lorsqu’ils choisissent de s’inscrire pour cette formation.
35
Ces éléments suscités montrent que dans le domaine de l’apprentissage des langues secondes
beaucoup de facteurs interviennent : la perception des apprenants de l’outil technologique,
l’intérêt pour la formation et l’activité, mais aussi les caractéristiques individuelles. C’est dans
cette perspective que notre recherche s’inscrit, pour analyser l’activité des acteurs, pour
déceler les stratégies mises en œuvre dans le processus d’enseignement/apprentissage
I.1.3 L’enseignant
36
- L’enseignant transmissif se centre uniquement sur le savoir, il est dépositaire du savoir
qu’il transmet à l’apprenant c’est une excroissance des théories behavioristes
- L’enseignant incitatif il se focalise à la fois sur le contenu et les apprenants,
- L’enseignant permissif ne s’intéresse ni au savoir, ni aux apprenants
- L’enseignant associatif privilégie les apprenants au détriment du savoir.
Dans le cadre de cette étude nous allons nous appuyer sur cette classification pour
dégager quel style d’enseignement est pratiqué par les enseignants du centre de formation
linguistique bilingue de Yaoundé.
I.1.4 Le savoir
- Les connaissances déclaratives. Il s’agit des connaissances des lois, les théories, des
principes, concepts et des règles. Elles correspondent aux connaissances des choses.
L’enseignant doit aider les apprenants à structurer, organiser, hiérarchiser les informations
pour le transformer en savoir
37
Dans la suite nous allons nous intéresser à justifier certains termes utilisés dans le titre de
cette thèse notamment des mots tels que «usage » et «Tics » et leurs effets dans
l’environnement d’enseignement/apprentissage. Cette justification se base sur des travaux
ultérieurs. Ces notions sont complémentaires à celles énumérées dans la séquence
d’apprentissage et peuvent s’imbriquer mais nous avons choisi de l’expliciter pour mettre en
valeur leur spécificité et leur importance dans le processus d’enseignement/apprentissage dans
notre contexte d’étude.
L’usage peut être définit comme l’ensemble des opérations effectuées par un sujet
d’un système au cours d’une activité, dans un scénario pédagogique et d’apprentissage donné
àtravers d’un artefact précis. Dans une étude menée par Simonia et Audran (2012), font un
distinguo sur le non-usage en partant de la notion d’usage qui d’après Bétrancourt (2007),
Tricot et al (2003) ne pas confondre avec utilité, utilisabilité, acceptabilitéou utilisation. Pour
lui donc l’usage est ici considéré comme l’acceptabilité partielle ou totale d’un artefact,
Rabardel (1995) dans sa théorie de la genèse instrumentale ayant pour fondement l’ergonomie
cognitive et la didactique professionnelle différencie l’artefact outil «nu » proposé à un
utilisateur et l’instrument fruit de l’appropriation et de la mise en valeur dans différente
situation de l’outil technologique. Dans ce concept il parle d’une instrumentation en faisant
allusion aux mouvements de l’artefact vers le sujet en relation avec son activitéqui nécessite
selon Simonian et al (2012) une sorte d’accommodation par l’utilisateur d’où le concept
de « genèse instrumentale », Gibson (1997), introduit la notion d’affordance cette théorie
intègre une sorte d’ajustement de l’individu dans son environnement global car dit il
«l’objectivation ne peut se faire qu’au niveau écologique ». Cet ajustement didactique
(Goigoux, 2007) va donc permettre une sorte d’immersion de l’apprenant dans cet
environnement d’enseignement/apprentissage en vue de réaliser la tâche prescrite.
38
l’enseignant joue le rôle de chef d’orchestre. Cette orchestration dépend de la situation que
l’on veut mettre en évidence, doublé d’intentions didactiques de l’enseignant.
Dans ce bref recueil, nous avons retenu pour notre étude le terme usage en prenant en compte
les ajustements des acteurs dans le système pour justifier le terme «usage », utilisédans le
titre de notre étude.
Depover, Karsenti et Komis (2007) met en évidence que le facteur humain des choix
pertinents en terme de scénarisation pédagogique représente une variable clef pour obtenir un
impact positif des technologies sur l’apprentissage ceci pour établir que l’outil en lui-même ne
peut produire des résultats s’il n’y a pas un acteur pour élaborer un scénario adapté à la
situation et au contexte. Clark le traduit en ces termes:
«Media and their attributes have important influences on the cost or speed of learning
but only the use of adequate instructional methods with influences learning….methods as the
provision of cognitive processes or strategic that are necessary for learning »(1994 : p27).
39
Cela dit, les travaux de Dale (1969) montrent aussi que dans ce nouveau paradigme que
l’apprentissage par résolution des problèmes, éclairage sur les tâches dans les situations
d’enseignement soit appliquépourrait présenter les effets positifs des Tics. Des études menées
par Germain(2001) montrent que généralement on retient 10% de ce qu’on lit, 20% ce qu’on
entend, 30% de ce qu’on voit, 50% de ce qu’on voit et entend, 80% de ce qu’on dit et 90% de
ce qu’on fait. D’autres études démontrent que l’interaction se limite à celle qui se manifeste
lorsque les processus mentaux impliqués lors d’un apprentissage conscient en présence des
technologies éducatives et qui varient en fonction des caractéristiques (ou attributs) de cette
technologie (Crombach et Snow, 1977 :Pp347-348).
Par ces travaux nous allons nous servir comme base conceptuelle pour essayer
d’observer les pratiques de classe pour déceler les types d’interaction en situation par exemple
les interactions apprenant-objet technologique (extrait audio/vidéo) pendant les séances de
cours et analyser leur inférence dans le processus d’apprentissage de la langue seconde.
Les Tics avec ses multiples outils et instruments offrent un large éventail de possibilités et
d’opportunités. L’étude de Grégoire, Bracewelle et Laferrière (1996) a recenséles recherches
dans ce domaine et fait une série de constats dont quelques uns sont énumérés par Knoer,
les TIC ont le pouvoir de stimuler le développement des habiletés intellectuelles telles
que la capacité de raisonner, de résoudre des problèmes, d’apprendre à apprendre et
de créer ;
elles peuvent contribuer de plusieurs façons à améliorer l’acquisition de
connaissances dans diverses matières d’enseignement et le développement des
habiletés et des attitudes qui sont reliées àces connaissances ;
les nouvelles technologies ont le pouvoir de stimuler la recherche d’une information
plus complète sur un sujet, d’une solution plus satisfaisante à un problème et, d’une
manière générale, d’un plus grand nombre de relations entre diverses connaissances
ou données ;
l’utilisation de nouvelles technologies favorise la collaboration entre élèves d’une
même classe et entre élèves ou classes d’écoles différentes, proches ou lointaines, à
des fins de sensibilisation à d’autres réalités, d’accès à des connaissances pertinentes
non strictement définies à l’avance et de réalisation de projets ayant une portée réelle
pour les élèves eux-mêmes et, éventuellement, d’autres personnes ;
40
les possibilités de simulation, de manipulation virtuelle, de jonction rapide entre des
données très variées, de représentation graphique et autres qu’offrent les nouvelles
technologies contribuent à une mise en relation des connaissances avec diverses
dimensions de la personne et assurent ainsi une maîtrise plus poussée de nombreux
apprentissages (2004 : 7) ;
Atlan fait remarquer qu’il faut intégrer l’aspect des tâches pédagogiques pour parler de TICE
et pour cela il distingue les attributs de l’outil technologique il distingue les attributs
structurels (support média et équipement), les attributs fonctionnels (mise en forme, système
symbolique)
Dans cette étude par Warschauer (1998) citépar Atlan lorsque met en relief l’esprit dans
lequel on utilise les TICEs d’un point de vue pédagogique pour cet auteur quelques approches
possibles à la question de l’utilisation des TICE par exemple :
- une approche déterministe où la TICE est un outil puissant qui produit des effets
globaux sur l’apprentissage sans tenir compte de la méthodologie mise en œuvre pour
prouver son utilité ce qui n’est pas vraie parce que c’est le style d’utilisation et le
contexte peuvent avoir un impact.
41
- Une approche instrumentale qui estime que la technologie est simplement un outil qui
doit répondre aux besoins.
Certaines études montrent tout de même qu’il n’existe pas de différence significative entre les
performances des apprenants obtenues dans une situation de classe intégrant les Tics ou non,
de même qu’au niveau de l’apprentissage (Clark, 1999 ; Karsenti et al, 1998). D’autres
auteurs avancent qu’il serait très difficile d’affirmer que l’utilisation des outils Tics en classe
contribue àaugmenter la motivation (Gazaille, 2001 et Ouellet et al, 2000). Et Ouellet et al
émettent des réserves sur la portée des TIC pour des sujets qui n’avaient pas des prés requis
dans le domaine informatique. Ces travaux mettent pour le déplorer que ce n’est pas seul
l’outil qui facilite l’apprentissage mais les interactions et la perception que les apprenants ont
de cet outil mais surtout de son utilisation dans le processus d’enseignement/apprentissage.
Depover, Karsenti et Komis (2007) que nous avons cité plus haut met en évidence que le
facteur humain. Nous allons dans cette approche prendre en compte ce facteur humain
responsable de l’orchestration et d’instrumentalisation dans une séquence didactique et rôle de
médiation par rapport au contenu à faire acquérir par les apprenants d’une part, d’autre part
de relation que les apprenants ont vis à vis de l’artefact et son impact sur le processus
d’apprentissage. Cette construction devra s’adosser sur les attributs structurels et fonctionnels
de l’outil technologique.
Par attributs structurels nous prenons en compte le support média représentépar les CD-ROM,
les extraits vidéo/audio, les ressources numériques disponibles sur Internet. Mais aussi
l’équipement tel que le livre, l’ordinateur, les lecteurs audio/vidéo.
Les attributs fonctionnels vont nous permettre de voir le mode de perception des apprenants,
il permet de prendre en compte les sens des apprenants que l’outil technologique sollicite, et
le degré d’interaction avec cet artefact numérique. Notre étude donc s’intéresse sur les
interactions des acteurs (enseignants et apprenants) entre eux et avec le dispositif
technologique.
I.1.7 Motivation
Il est également question dans notre étude de nous intéresser à l’intérêt suscité par
l’utilisation des outils technologiques, l’indicateur sur lequel nous allons appesantir est la
motivation qu’elle peut créer chez l’enseignant et les apprenants. La motivation qui selon
42
Knoerr (2004) est un construit central des théories de l’apprentissage, elle est définie comme
le tenseur des forces d’origine interne et externe dirigées ou non par un but qui influencent un
individu sur le plan cognitif, affectif ou comportemental (Karsenti, 1998), elle est un
processus qui agit sur le déclenchement, la direction, l’intensité, la persistance et la fréquence
de comportements ou attitudes (Karsenti, 1998). Pour Viau (1984) la motivation est le
processus par lequel on active, maintient et dirige un comportement pour satisfaire un besoin.
L’acte d’apprendre doit rechercher la satisfaction de l’apprenant, il doit prendre en compte les
appréhensions de l’apprenant. Viau (1994) développe la théorie de la dynamique
motivationnelle, qui montre que la motivation s’articule autour d’une boucle rétroactive c'est-
à-dire que l’effet d’un phénomène a également un impact sur la cause de celui-ci. Cette
dynamique. Cette notion prend en compte certains déterminants comme la perception de
l’apprenant, la valeur de l’activité, la compétence qu’à l’apprenant après l’activité, de même
que la contrôlabilité de la tâche. Deci et Ryan (2000) en s’intéressant au sens de
l’apprentissage formulent l’existence de plusieurs niveaux de motivation en fonction des
objectifs que se fixe l’apprenant ; il distingue :
- l’a motivation, qui se matérialise par les buts d’évitement en refusant de s’engager
- la motivation intrinsèque : considérée comme le plus haut niveau de motivation
autodéterminée que peut atteindre un individu, ce type induit le sentiment
d’accomplissement qui découle de la tâche, Viau(1994) souligne qu’une activité, pour
être motivante, doit être le plus possible à l’image des activités de travail de la vie
quotidienne, des expériences personnelles de l’apprenant. En le ramenant à la théorie
des Besoins de Maslow (1972) la motivation intrinsèque pourrait être associée au
besoin d’auto-actualisation, puisque l’individu cherche à s’accomplir sur le plan
personnel ;
- La motivation extrinsèque : cette variante dépend de l’environnement extérieur de
l’apprenant. Il apparait quand l’individu accomplit une activité pour être récompensée
oùattendre de l’autre une certaine reconnaissance.
43
peuvent avoir plusieurs causes entre autre l’échec, de plus la surcharge cognitive liée à la
tâche peut être une source d’évitement. Nous nous proposons dans cette étude tester l’impact
de cette variable.
De nombreuses études font état de l’intérêt que peut susciter l’utilisation des Tics dans le
processus d’enseignement/apprentissage. Les études attribuent cet intérêt sur la motivation à
quatre éléments tels que énumérés par Knoerr (2004), nous retenons :
Dans la même étude dénombre trois effets positifs des Tics sur la motivation àapprendre à
savoir :
Il fait le lien entre TIC et motivation en rappelant qu’un niveau élevé de motivation
facilite d’une manière générale l’apprentissage, c’est entre autre important dans un
environnement d’apprentissage où les élèves participent activement, selon Lepper et Hodell
(1989) quatre facteurs sont mis en jeu pour augmenter la motivation intrinsèque des
apprenants : le défi, la curiosité, le contrôle et la fantaisie.
44
Les recherches sur l’apprentissage ont beaucoup évolué et tendent aujourd’hui à mettre
l’apprenant au centre du processus, en effet la tendance est aujourd’hui d’aider l’apprenant à
apprendre, faisant de lui l’acteur qui interagit dans son environnement pour co-construire le
savoir c’est ainsi que Demaizière (2007 : 6) en reprenant le concept d’aider àl’apprenant dit
que l’ aide implique une réflexion sur «ce dont l’apprenant a ou aura besoin … ce que sont
les langues et la culture dont on veut aider l’appropriation, l’influence des contraintes, du
contexte d’apprentissage considéré ». Alors le contexte où on met en exergue l’usage des Tics
dans le processus d’enseignement/apprentissage les acteurs changent automatiquement de
posture et même de rôle par rapport à l’enseignement traditionnel (Garcia et Gonzalez, 2008).
Des études sur l’enseignement assistésur ordinateur (EAO) ont montré qu’il peut susciter un
intérêt pour les apprenants d’ailleurs une étude réalisée par Aliasgari et al. (2010) était
d'établir les effets de l'EAO sur l'attitude des élèves qui étudient les mathématiques, et les
résultats montrent que les EAO améliorent le niveau d'apprentissage des élèves et ils
améliorent également leurs attitudes à l'égard des mathématiques par rapport à l’enseignement
traditionnel. Autre étude réalisée par Barkatsas et al. (2008) cité par Ngunu (2013) sur les
relations d’élèves du secondaire face àla technologie : leur confiance envers les ordinateurs,
leur attitude àl'apprentissage des mathématiques avec des ordinateurs, l'engagement affectif
et comportemental et les différences d’attitudes entre les filles et les garçons. L’échelle
d’attitudes de mathématiques et de technologie-MTAS (Pierce, Stacey et Barkatsas, 2007) a
été utilisée pour examiner l’impact de l'engagement des élèves, la motivation et la confiance
dans l'apprentissage des mathématiques en utilisant les nouvelles technologies. Le travail
intellectuel de l’élève lors de l’apprentissage est un objectif important de l'éducation. Il
conduit à la réalisation de tâches, au développement cognitif et contribue à former les
étudiants sociaux. A partir de ces résultats nous allons donc pour notre étude évaluer l’impact
de l’utilisation des supports audio et vidéo sur l’attitude des apprenants en décelant les
schèmes d’action mis en œuvre pour traiter les informations en savoir opérationnel.
45
attitude face à l’apprentissage du français et face à celui de l’anglais. Ils avaient également
une attitude positive face àcelui de l’utilisation des Tics pour apprendre les deux langues.
D’autres études démontrent que l’interaction se limite à celle qui se manifeste lorsque les
processus mentaux impliqués lors d’un apprentissage conscient en présence des technologies
éducatives et qui varient en fonction des caractéristiques (ou attributs) de cette technologie
(Crombach et Snow, 1977)
Le Cameroun est un pays bilingue, le français et l’anglais sont les langues officielles secondes
utilisées dans tous services et à l’école, comme le stipule l'article 38 de l'Instruction générale
n° 002 du 4 juin relative à l’organisation du travail gouvernemental : communication –
publications - promotion du bilinguisme (1998), le gouvernement précise le type de
bilinguisme pratiquépar l'État:
Article 38
Notre constitution stipule que le Cameroun est un pays bilingue, qui adopte l'anglais et le français comme
langues officielles d'égale valeur et qui garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue de son territoire.
À cet égard, il n'est pas inutile de rappeler que le premier ministre, les membres du gouvernement et les
responsables des pouvoirs publics à tous les niveaux sont tenus d'œuvrer au développement du bilinguisme. Le
secrétaire général de la Présidence de la République est spécialement chargéde la promotion du bilinguisme. À
ce titre, il conçoit et élabore la politique du bilinguisme sur le plan national ; il veille et contrôle la qualité
linguistique des actes pris par les pouvoirs publics. En cas de nécessité, il propose au chef de l'État toute mesure
tendant àaméliorer l'usage de nos langues officielles et àdévelopper le bilinguisme dans le pays.
Ce sont des langues seconde laissées comme héritage par la colonisation, Ndibnu-
Messina (2013 : 3) d’ailleurs la défini ainsi :
«La langue seconde est celle que les locuteurs [natifs d’une certaines langue]
utilisent quotidiennement dès qu’ils sont en âge d’être scolarisés, dans le commerce, les
communications interpersonnelles incluant des langues et des cultures régionales différentes.
Elle est apprise àla suite de la langue première ».
46
Par contre la population camerounaise n’est pas bilingue au vue du confinement des
usages linguistiques selon les zones géographiques parlant spécifiquement l’une des deux
langues, les camerounais qui s’expriment couramment dans les deux langues sont ceux qui
sont, soit nés et séjournés durant tout leur cursus dans une des zones francophone/anglophone,
soit ayant évolué tout simplement dans l’un des deux sous systèmes scolaires (francophone ou
anglophone ) différent de son appartenance géographique.
En général pour ceux ayant fait une scolarité normale dans l’un des deux sous système,
les enseignements dispensés dans les écoles, les universités ne facilitent pas l’appropriation
des connaissances pour parler et écrire l’une de ces deux langues, le français ou l’anglais,
selon qu’on soit respectivement dans la zone anglophone ou francophone. Le rapport Council
for the Development of Social Science Research in Africa (2006) rapporte le résultat de leur
enquête en ces termes :
En effet dans les écoles et universités on a tendance à mettre l’accent sur le contenu,
par exemple les règles de grammaire, l’orthographe, la lecture etc.… laissant de côté le
processus qui peut faciliter l’assimilation, et un apprentissage ou un enseignement qui vise à
atteindre l’objectif de communication bref de pratiquer au quotidien l’une ou l’autre langue
seconde. La méthode transmissive étant la méthode la plus utilisée, l’enseignant se trouvant
au cœur du processus, pour des résultats très insuffisants par rapport au maniement même de
la langue. C’est le constat fait par Ndibnu Messina (2013) dans son étude chez les enseignants
des écoles normales des instituteurs, de même que les travaux d’Ebogué dans les
établissements secondaires qui conclut en ces termes «La manière dont le français et
l’anglais sont enseignés cherche tant bien que mal les compétences écrites et non la
compétence de communication qui permet de s’exprimer couramment dans une langue
étrangère » (ibid, 2014 : 203). Il continue son propos en ces termes : «Les pratiques de
classes dans l’enseignement/apprentissage des LO21, comme on peut l’observer, ne peuvent
pas permettre aux élèves d’exercer l’oral »ibid.
Il est donc clair que la méthode et la méthodologie utilisée dans les institutions (universitaires
et du secondaires) doivent avoir des limites, elles doivent être repensée pour atteindre les
objectifs du bilinguisme individuel intégral, c'est-à-dire parler et/ou écrire les deux langues
secondes. Ce constat nous permet de retenir une des dimensions questionnée dans notre étude :
la dimension pédagogique.
1
LO2 ce sont les langues officielles pratiquées au Cameroun notamment le français et l’anglais héritage de la
colonisation, à coté de cela le Cameroun a plus 240 langues nationales reparties dans différentes aires
géographiques des régions.
48
Pour pallier à ces manquements, combler le gap et faire du bilinguisme une réalité
dans mon le pays c’est comme le stipule Mbangwana (ibid, Ebogue, 2004 :203) en ces termes :
«The advocates of bilingualism for national unity and national integration would like their
bilingual citizens using French and English to be able to communicate… »
Ndibnu Messina (2013) propose des approches méthodologiques qui reposent sur l’approche
interculturelle, audiovisuelle, communicative et actionnelle pour améliorer l’enseignement
des langues en générale et celle des langues secondes en particulier àsavoir. Ces approches
mettent en évidence une approche participative mettant l’apprenant au centre de son
apprentissage, mais surtout dans une sorte de socialisation avec son environnement
d’apprentissage en s’y adaptant. Ces approches sont des dérivés de la théorie
socioconstructiviste qui depuis plusieurs décennies est applicable dans le processus
d’enseignement/apprentissage. L’apprenant construit son savoir en interagissant avec son
milieu.
A la lumière des recherches menées sur l’apprentissage des langues, nous référant aux travaux
cités antérieurement (cf. pp22-28) sur les interactions et la contribution des Tics (dimension
multimédia) dans le processus d’apprentissage, dans un contexte multimédia comme le notre
(celle d’un centre formation de langues vivantes) il apparait que la question provoquées par
l’organisation de la séquence didactique par l’usage des artefacts numériques doit être scruté,
pour comprendre comment cette organisation influence l’acquisition des habiletés
langagières chez les apprenants du centre pilote de formation linguistique bilingue.
La littérature suscitée montre que dans le domaine de l’apprentissage des langues secondes
beaucoup facteurs interviennent : la perception des apprenants de l’outil technologique,
49
l’intérêt pour la formation et l’activité, mais aussi les caractéristiques individuelles et prenant
en compte les dimensions psychosocioaffectives et cognitives dans notre contexte, surtout le
rôle de médiateur que jouerait l’enseignant dans un tel dispositif, nous allons nous intéresser
spécifiquement sur l’impact de l’usage des Tics, de l’attitude de l’enseignant sur la motivation
des apprenants à l’apprentissage de la langue seconde, ceci en nous adossant aussi sur la
conclusion des travaux de Aldon et al, (2008) qui affirme que lorsque les élèves perçoivent
les possibilités et capacités qu’offre un outil technologique ils s’engagent dans l’activité.
A la lumière de notre problématique d’une part et singulièrement des travaux sur le processus
d’enseignement/apprentissage des langues vivantes d’autre part (cf. Pp 32-50), nous avons
retenues des dimensions et domaines récapitulédans le tableau 2, sur lesquels vont s’articuler
nos variables.
50
Tableau 2: les différentes dimensions et domaines
Domaines Dimensions
Pédagogie - Didactique
- Adidactique
Psychoaffective - Attitude
- motivation
Ayant définit nos dimensions, nous nous proposons d’élaborer dans la suite le cadre théorique
sur lequel va s’adosser l’analyse de nos résultats eu égard aux autres recherches déjà
effectuées.
La situation didactique renvoie aux méthodes utilisées par l’enseignant pour organiser
les séquences d’enseignement, les techniques qui permettent de donner aux apprenants les
pistes et astuces pour acquérir les aptitudes langagières. Il s’agit d’étudier l'activité
enseignante comme médiation dans les processus de conceptualisation et d'appropriation des
connaissances par l'élève (Vergnaud, 1994). La situation didactique est une situation où l’on
peut repérer un projet social : l’élève doit s’approprier un savoir constitué ou en voie de
51
constitution (Brousseau, 1998), nous nous s’intéressons à l’organisation didactique d’une
leçon en termes d’activités et tâches proposées.
La situation a-didactique va nous amener ànous intéresser àla relation des apprenants
avec le savoir, les objets d’apprentissage et les résultats comme produits de son
investissement dans la réalisation de l’activité. La situation adidactique renvoie à
l’environnement d’apprentissage, les interactions qui s’y passent, le lieu de dévolution du
savoir, la chronologie des activités. De plus, les travaux de Leontiev (1975) montrent que les
activités dans une situation didactique sont en relation étroite avec un but conscient, une
motivation et peuvent donner lieu à une multiplicité d'actions. Les travaux de Sensevy et
Mercier mettent en évidence cette relation avec le milieu didactique en ces termes :
«Les interactions avec le milieu didactique sont organiser de telles manières que les
apprenants puissent construire des connaissances, formuler des stratégies d’action, valider
des savoirs en utilisant les rétroactions de ces milieux sans que leur activiténe soit orientée
par la nécessitéde satisfaire aux intentions supposées du professeur » (Sensevy, et Mercier
2007 : 230).
Nous allons également nous adosser sur la théorie de l’activité en situation au sens de
Vygotski (1978) en nous focalisant sur les interactions en situation de classe et même hors
classe. Nous pourrons également pour sous tendre notre analyse du système d’activité
d’enseignant et d’apprenant utiliser le diagramme Engerstrôm (1987), qui introduit la notion
de communauté, et intervient dès lors que l'individu n'est pas seul. Il se définit comme
l'ensemble des individus qui partagent le même objet (le même motif), la salle de classe et
dont la disposition de l’outil technologique offre et distribue l’information à tous les élèves,
considérés comme une communauté d’apprenant car ils ont un même objectif, celui de
l’apprentissage de la langue et partagent le même objet l’artefact numérique qui médiatise
l’information. Dans cette approche, le modèle systémique de l’activité humaine est fondésur
sept variables : le sujet-agissant, l’instrument-médiateur, l’objet-orienté, le résultat, la
division du travail, la communautéet les règles. Ce diagramme est complétéet adaptépar le
travail sur le processus d’intégration et usage des ordinateur XO dans une école gabonaise par
Bibang-Assoumou (2013), que nous pouvons adopter et adapter à notre contexte d’étude.
52
Figure 5:Système d'activitédes enseignants (Adaptation, Engerstrôm, 1987)
Cependant, en nous appuyant sur Les travaux de Rogalski (2003) et Goigoux (2007)
relatifs àl’activité du sujet c'est-à-dire de l’acteur en tant que personne en situation de travail
(psychologie ergonomique) et comportant son propre système de ressource et contrainte, cette
situation se décline en tâche prescrite àaccomplir en tenant compte des relations étroites avec
le prescripteur, mais aussi des exigences curriculaires. Cette définition de la tâche est
complétée par Leplat (1997), comme étant ce qui est àfaire pour atteindre un but précis. Cette
conception nous intéresse dans la mesure où les tâches proposées par l’enseignant dans la
séquence didactique a pour objectif de conférer à l’apprenant l’acquisition des aptitudes
langagières.
Pour Goigoux (2007), l’activité enseignante est considérée comme le résultat d’une
tension entre les rationalités multiples :
Cette théorique va nous permettre d’observer et analyser les invariants et variantes dans
l’approche du professionnel, en rapport avec la gestion de l’environnement dynamique
(Rogalski, 2003), qui est l’objet de l’action enseignante à savoir : le rapport entre les élèves
(d’une classe), le contenu du savoir.
53
Mais aussi l’analyse cognitive des processus d’acquisition chez les apprenants, en décrivant
les schèmes mis en œuvre par les apprenants pour traiter les informations et les encoder en
savoir opérationnel.
Des études montrent que les aspects psychoaffectifs peuvent avoir un impact sur le processus
d’enseignement/apprentissage. Ainsi, la théorie d’auto-efficacitéde Bandura (2003) qui met
en évidence ses effets sur l’action humaine à travers trois mécanismes : cognitif,
motivationnel et, affectif. Par ailleurs en considérant que notre étude a pour référentiel la salle
de classe, où l’enseignant développe dans le processus de conduite d’une leçon, des
techniques de régulation des interactions variées. Il apparait donc important de compléter
cette théorie par les critères de régulation des mécanismes conversationnels à l’aide des
modalités interactives socio-affectives proposées par les travaux de Quintin (2008),
précisément celle de sollicitation et d’encouragement. Elles régulent les interactions en
situation de classe des acteurs présents dans le milieu didactique et pourraient être l’une des
sources de motivation des apprenants à s’engager dans une activité (engagement cognitif) et à
persévérer dans son accomplissement, tel que le démontre les travaux de Hidi (2006),
Venturini (2004) et Viau (1994) Nous pourrons vérifier l’influence de ces indicateurs
(engagement cognitif, persévérance) sur l’acquisition des aptitudes langagières et par ricochet
sur la performance des apprenants, tout au long du processus d’enseignement/apprentissage.
Dans cette étude nous allons intégrer la notion de temporalité(modèle de genèse) qui découle
de la théorie de l’activité, pour caractériser le savoir enseigné à l’échelle du temps didactique
(Mercier et al. 2005, Caroll, 1989), trois concepts qui sont dégagés par Sensevy et Mercier
(2007) àsavoir:
- topo genèse ou les lieux de dévolution du savoir. Il est question d’observer les outils
techno pédagogiques utilisés pour faire passer un savoir et tout autres supports ou
ressources (audio, visuel, manuel etc..) qui serviront à faciliter le processus
d’enseignement.
- chrono genèse : renvoie aux temps de l’enseignement et de l’apprentissage. Mais
surtout à l’évolution dans le temps du savoir enseigné, et décrypter ce que le temps
consacré pour une séquence d’enseignement peut avoir sur l’acquisition des aptitudes
langagières.
- mesogenèse : c’est l’ensemble des objets, des milieux des situations, et l’organisation
des apports à ces objets. Nous pourrons nous intéresser aux contraintes
54
institutionnelles liées au processus d’apprentissage hors classe (curriculum, le contrat
didactique, les recommandations, temps d’apprentissage dans la salle d’autoformation)
Le chapitre qui suit va présenter notre milieu d’étude, il introduit quelques fondements
historiques de la deuxième langue au Cameroun, présente l’organisation structurelle et
fonctionnelle du centre pilote de formation linguistique bilingue tout déclinant les missions
qui lui étaient assignées. Ce chapitre décrit notre environnement d’étude et ses différentes
composantes qui vont permettre de comprendre leur implication dans notre plan de recherche,
lors de la collecte des informations.
55
56
CHAPITRE II
CONTEXTE D’ETUDE
Ce chapitre traite du contexte spécifique de notre étude, il fait une présentation du
contexte camerounais en relevant quelques éléments historiques pour situer l’antériorité des
langues secondes d’une part, de même que les motifs de la création du centre pilote de
formation linguistique bilingue de Yaoundéd’autre part. Autrement dit, nous nous intéressons
àses missions, son organisation structurelle et fonctionnelle, des autres activités qui lui sont
dévolues.
Cet objectif communicationnel n’est jamais atteint puisque les seuls camerounais qui sont
bilingues sont ceux ayant résidé dans l’une des zones où l’on parle majoritairement l’une de
ces langues.
57
Le gouvernement en place àapporter des solutions face aux revendications de cette partie du
territoire, avec par exemple la création de la commission du bilinguisme et du
multiculturalisme cela, pour accompagner le programme de formation linguistique bilingue
créédans les années 90.
Les établissements logés dans le programme sont des établissements publics et dont
les frais de participation sont généralement allégés par rapport aux autres qui fournissent les
mêmes services.
Le titre 2 du décret n°90/1196 du 3 Août 1990 assigne des missions précises àsavoir :
- encourager les participants àprendre des cours particuliers àleur rythme et en fonction des
facultés en langues ainsi que des exigences professionnelles.
58
II.2. L’organisation Structurelle et Fonctionnelle
La Directrice
C’est l’instance suprême qui supervise et contrôle toutes les actions liées au
fonctionnement du centre. Elle rend compte àla tutelle du fonctionnement du centre et nous
à donner le quitus de pouvoir rencontrer certains collaborateurs pour la collecte des
informations donc nous avions besoin.
Le Directeur adjoint
59
Les chefs de départements
Le centre à deux chefs de département, qui représentent les deux langues officielles
dispensées :
Il s’assure que les équipements et connexion internet soient conformes aux normes,
mais aussi que les enseignants recrutés sur la base d’un test doivent avoir une expérience en
Tic.
II.2.2. Du Fonctionnement
Crée dans les années 90 avec l’arrivée d’Internet le centre s’est arrimé aux nouvelles
technologies en acquérant des outils techno pédagogiques àla pointe. Le centre pilote épouse
la structure d’une administration centralisée, où toutes les décisions partent de la hiérarchie
pour être implémenter dans les services déconcentrés notamment les autres centres des neuf
régions du Cameroun.
Pour gérer la circulation de l’information le centre s’est doté d’un Espace Numérique
de Travail (ENT), ou chaque membre de l’administration et du corps enseignant est inscrit.
Cet outil est utiliséégalement pour stocker les informations générales que tous les participants
peuvent consulter via son identifiant et le mot de passe. Il est également utilisédans les salles
de classe et la salle d’autoformation pour gérer l’assiduité des apprenants. Dans cette optique
l’apprenant qui devra s’absenter doit envoyer un message (sms) ou un mail en langue seconde
à l’enseignant concerné pour s’excuser, tout en exposant le motif de son absence. Le centre
dispose d’un site web où on peut également trouver les informations générales sur les activités
du programme, les services fournis d’ailleurs dans cet espace de partage tel que le dit la
directrice
60
«Se veut un lieu de renseignement et de partage d’apprentissage pour tous ».
Rappelons que l’introduction des technologies dans le centre date de l’ouverture avec
les fiches de stockage des données audio/vidéo, ensuite dans les années 2000 les ordinateurs
sont introduits dans les salles de classe avec Internet suivi du réseau Intranet.
Les tests de niveau sont nécessaires pour les nouveaux apprenants. Ce qui permet
d’évaluer le niveau de langue et d’orienter le postulant dans un niveau correspondant. (cf.
formulaire de test en annexe)
61
Le cours de vidéo est un cours pratique où l’enseignant encourage les apprenants à
pratiquer la langue c'est-à-dire à discuter entre pairs et enseignants, à se mettre dans une
situation de communication, àpratiquer l’oral.
Le cours audio qui est la partie théorique où l’apprenant est confronté à des situations
de classe classique avec des thèmes innovants qui mettent en exergue des règles de grammaire,
la lecture, l’exécution des activités liées à la leçon, des corrections des devoirs, le décryptage
des extraits audio.
La salle d’écoute est constituée pour suivre l’information. Chaque écran d’ordinateur
est câbléà un opérateur de distribution d’image TV, de radio. L’assiduité au cours et dans la
salle d’autoformation est une condition sine qua none pour passer au niveau supérieur et fait
partie de contrat didactique énoncé par l’enseignant au premier contact avec les apprenants.
En vue de créer un environnement virtuel attractif depuis janvier 2016 le site web du
centre de formation linguistique bilingue a connu un nouveau design et fait peau neuve, c’est
également une stratégie de communication. Dès lors, les apprenants peuvent à distance
consulter les notes et même les obtenir via cet espace numérique, ce qui apporte une
innovation dans la gestion quotidienne de centre, qui suscite plus de motivation et même de
publicitépour ses participants et des éventuels postulants.
62
Dans cette logique de markéting, le service s’est déployé en fin d’année 2016 sur le
terrain en vue de présenter dans les médias, les services du centre. L’institution donne aussi à
travers la Plate Forme Moodle des cours à distance pour des participants qui ne peuvent
assister en présentiel.
Toutes ces opérations qui introduisent les Tics dans la formation des langues vivantes
ont motivé notre choix pour constituer l’objet et le lieu de notre étude.
Ce sont pour la plupart les professeurs des Lycées et Collèges sortis de l’Ecole
Normale Supérieure de Yaoundé et jouissant d’un certain nombre d’année dans
l’enseignement. Cela revient à dire qu’ayant la même formation à la base que ceux de leurs
Collègues qui exercent dans les Lycées et Collèges. On rencontre une minorité d’enseignants
non fonctionnaires diplômés des Universités.
Ces personnels sont régis par le code de Travail et travaillent onze (11) mois sur douze (12)
avec un mois de congépayé.
En dehors des heures d’enseignement en salle de classe, ces enseignants sont également
astreints à interviewer les nouveaux candidats au Centre et les orienter vers le niveau de
langue qui correspondrait à l’arrivée au Centre. Ces enseignants doivent également participer
63
toutes les cinquièmes semaines dans le processus d’organisation d’une évaluation sommative
chiffrée, telle que le prévoit le calendrier de découpage annuel et le projet pédagogique.
La population d’apprenant du Centre pilote est cosmopolite car elle appartient àtoutes
les classes socioprofessionnelles entre autres. Scolaire, étudiant, cadre d’entreprises, cadre
d’administration, employé de bureau, sans emploi,… de tous les genres, mais aussi des
expatriés résidant au Cameroun. Ces apprenants ont des cursus scolaires hétérogènes.
Dans cette population depuis sa création, il y a toujours une grande disparité en terme
d’effectif des personnes (francophones) désireuses apprendre l’anglais soit environ 75% que
des personnes (anglophones) désirant apprendre le français soit environ 25%.
Le graphique I ci-dessous retrace les effectifs des apprenants sur cinq (05) ans.
On observe qu’au fil des années le nombre des participants au programme augmentent,
mais surtout pour répondre aux exigences de la compétitivité, en plus de s’accommoder au
bilinguisme officiel individuel, dans lequel s’est intégré l’Etat Unitaire camerounais avec la
conférence de Foumban en janvier 1961. Cette augmentation de l’effectif traduit de
l’engouement que témoigne une partie de la population pour faire du bilinguisme une priorité.
Ce qui constitue une des justifications du choix de ce centre, parmi une pléthore dans la ville.
64
Ces apprenants à l’arrivée subissent un test de niveau qui se décline en deux phases :
Chaque évaluation est calquée sur un schéma ou modèle lié à l’apprentissage des langues, le
tout visant l’atteinte de la compétence communicationnelle tel que le prescrit le curriculum du
Centre.
Une épreuve se décompose en cinq activités (cf. épreuve type en annexe) qui respectent les
quatre habiletés langagières :
Il faut noter que cette architecture est la même que celle d’une épreuve dans les
établissements d’enseignement secondaire et supérieur à quelques exceptions près notamment
l’épreuve de décryptage de l’extrait audio et l’interview en face à face sur un thème abordé en
65
cours. Dans cet échange, l’enseignant évalue non seulement le niveau de langue, mais
également le vocabulaire appropriéet la pertinence des idées de l’apprenant.
- la création du club bilingue, l’objectif étant de promouvoir dans cette organisation les
occasions de pratiquer la langue, de créer la saine émulation en apprenant autrement.
Dans ces clubs des débats publics sont organisés, des sketches, des partages
d’expériences. Toutes ces stratégies ont pour but de mettre l’apprenant face à des
situations de communication et faciliter l’acquisition de fluidité langagière.
- d’organiser des fora de discussions par niveau. Ces fora utilisent des réseaux sociaux
pour communiquer, partager les informations, discuter sur des sujets d’actualité, enfin
s’auto évaluer en profitant de ce cadre pour se corriger sur la forme et le fond de
langue seconde apprise.
Le centre pilote de formation linguistique bilingue organise dans les périodes de vacances
des cours spéciaux pour les juniors. Meublés des animations diverses faites par des moniteurs
en langue seconde, pour faciliter chez les tous petits une autre manière d’apprendre en
s’amusant.
66
CHAPITRE III
HYPOTHESES, DIMENSIONS ET PLAN VARIABLES
Nous partons des écrits de Garcia et Alverez (2008), qui affirment que dans les classes
de langue étrangère où les Tics sont utilisés les apprenants et les enseignants acquièrent de
nouveaux rôles, comme par exemple l’enseignant devient un guide qui doit savoir orienter, de
plus Demaizière (2007 : 6) dans le même article reprend le concept «d’aide à l’apprenant »
et ajoute que cette aide implique une réflexion sur «ce dont l’apprenant a ou aura besoin, ce
que sont les langues et la culture dont on veut aider l’appropriation, l’influence des
contraintes, du contexte d’apprentissage considéré. », mais surtout de toute la littérature que
nous avons consulté, pour élaborer nos questions de recherche d’où vont décliner notre
hypothèse générale et spécifique.
Quelles sont les mécanismes didactiques et cognitifs mis en œuvre dans le processus
d’enseignement/apprentissage des langues vivantes secondes dans un contexte multimédia ?
Quelles sont les mécanismes didactiques mis en œuvre par les enseignants pendant
la séquence didactique pour faciliter chez les apprenants l’encodage des
informations en savoir ?
Quels sont les processus cognitifs élaborés par les apprenants pour faciliter
l’apprentissage ?
Y a-t-il une relation entre les modalités d’accompagnement et la motivation à
l’apprentissage des apprenants ?
Comment les artefacts technologiques mobilisés peuvent influencer le processus
d’apprentissage ?
67
Quelles sont les caractéristiques des apprenants (variables) qui peuvent influencer
les processus cognitifs ?
68
Hypothèse 2 :L’attitude de l’enseignant est un facteur qui motive l’apprenant à
s’engager dans l’apprentissage des langues secondes.
«Les interactions avec le milieu didactique sont organisées de telle manière que les
apprenants puissent construire des connaissances, formuler des stratégies d’action, valider
des savoirs en utilisant les rétroactions de ces milieux sans que leur activiténe soit orientée
par la nécessité de satisfaire aux intentions supposées du professeur » (2007 : 230), nous
pouvons emmètre cet
Carroll (1989) a mis en évidence que l’aptitude de l’apprenant àune inférence avec le
temps investit dans l’apprentissage. De même que Crahay(1999) montre une relation positive
entre le temps investi dans l'apprentissage et les compétences acquises. En nous appuyant sur
ces travaux nous pouvons essayer de vérifier notre Hypothèse 5 : le temps passédans la salle
d’autoformation a un impact sur l’acquisition de certaines habiletés langagières. En
Considérant l’autoformation comme un processus finalisé, contrôlé et régulépar celui-làqui
se forme (Bonvalot, 1995).
69
techniques, ainsi l’apprentissage est à la fois individuel et collectif construit par le biais
d’activité et d’actions situées dans un contexte social et culturel. Ces concepts socio-
cognitivistes sous-tendent notre Hypothèse 6 : les activités cognitives en situation ont un
impact sur l’acquisition de certaines habilités langagières
La stratégie d’apprentissage est l’ensemble des actions choisies par les apprenants
d’une langue étrangère dans le but de se faciliter les tâches d’acquisition et de
communication affirme Mc Intyre (1994 : p190). Cette définition nous amène à émettre
l’Hypothèses 7 : les stratégies d’apprentissage mises en œuvre par les apprenants
dépendent des conditions socio professionnelles des apprenants.
Notre étude partira des autres études faites sur l’usage des Tics dans un contexte de
classe pour le spécifier, le cas l’enseignement et l’apprentissage des langues secondes. Alors
nous avons retenu les variables dépendantes en fonction des recherches faites, mais surtout de
notre problématique. Il est question d’analyser les situations de classes en vue de déceler
l’impact des Tics sur le processus d’apprentissage et plus précisément la performance traduit
par l’acquisition des aptitudes (habiletés) langagières. Les variables pertinentes issues de
notre revue de la littérature sont réparties en variables indépendantes et variables dépendantes
listées dans le paragraphe ci après.
70
parler, écouter, lire) Gazaille, (2004). L’acquisition de ces habiletés pourrait facilement être
réinvestit dans une situation de communication. Ces variables ont pour indicateurs
l’investissement de l’apprenant par exemple : construire une phrase, lire un mot, décrypter
un extrait audio/vidéo, transcrire correctement sur un support papier, participer
activement pendant la séquence didactique qui peut s’illustrer dans notre cas par lever
le doigt, répondre àune question…
Rappelant que selon MacIntyre (1994 : 194), les stratégies d’apprentissage sont les actions
choisies par les apprenants d’une langue étrangère dans le but de se faciliter les tâches
d’acquisition et de communication. Cette définition prend en compte deux aspects de
l’apprentissage de la langue seconde notamment l’acquisition des habiletés langagières et la
communication. C’est une variable intrinsèque retenue parce qu’elle est listé parmi les
caractéristiques individuelles (Altan, 2000) qui peuvent influencer l’apprentissage, aussi qui
prennent en compte l’hétérogénéité de notre population d’apprenant. Nous voulons la tester
dans notre contexte. Les indicateurs de cette variable dans notre contexte sont : l’utilisation
d’un lexique, la répétition des mots, se faire corriger, participer dans les fora de discussion de
classe, prendre les notes, le temps consacré à l’apprentissage…
La motivation dans le langage courant est « ce qui fait agir et constitue un ensemble
de motifs »(d’après le petit Robert). Dans le cas de notre étude nous nous intéressons àcette
variable pas en l’orientant sur la performance en termes de réussite, mais comme un élément
comportemental de l’apprenant qui persévère face à la difficulté rencontrée, de son
investissement en termes d’effort dans l’exécution d’une tâche prescrite, du temps mis pour ce
processus. En intégrant ces indicateurs nous retenons comme définition de la motivation à
apprendre
71
tâche. Tout ceci a un sens dans le processus d’apprentissage. De plus cette variable est àla
fois intrinsèque et extrinsèque.
Elle est intrinsèque lorsque nous prenons en compte l’engagement, de l’apprenant dans son
apprentissage, ses choix, sa perception de la situation.
Et extrinsèque lorsque nous prenons en compte les paramètres externes àson apprentissage,
l’attitude de l’enseignant par exemple, le style d’enseignement…Ces variables sont croisées
avec certaines variables indépendants pour ressortir le degréde liaison entre elles.
Le temps d’enseignement/apprentissage
«Le temps est une variable utile dans l’analyse du processus d’enseignement : le temps
que les enseignants accordent à l’enseignement, la manière dont les enseignants gèrent le
temps et le temps que les élèves peuvent engager dans une activité nous procurent des
données valides sur les valeurs et le respect que les enseignants accordent à
l’apprentissage. »(Smith, 1981 : 128). Cette citation nous indique l’une des conditions de
réussite du processus d’enseignement/apprentissage liée au temps investit dans cette
activité. Cette variable extrinsèque/intrinsèque est une variable qui va nous permettre de
tester la motivation de nos apprenants et leur influence sur l’acquisition de certaines
habiletés langagières. Dans notre étude nous nous limitons :
au temps mis par l’enseignant pour expliquer une notion et manipuler les différents
artefacts ; et
le temps investit par l’apprenant dans l’apprentissage qui se décline en plusieurs
indicateurs : le temps d’attention de l’élève, le temps consacré par l’apprenant dans la
salle d’autoformation, le temps d’engagement dans la réalisation d’une tâche prescrite
style d’enseignement
72
qui dépendent pour l’essentiel selon Goigoux (2007) de trois éléments : sa situation de travail,
les élèves, lui-même.
«Il s’agit de prendre en compte des variables scolaires telles que : la qualité d’enseignement,
la conduite d’orientation du maitre, ses conduites d’organisation, le contexte de la classe et
les activités proposées aux élèves sont d’avantages corrélées avec l’engagement de l’élève
dans la tâche qu’avec le rendement »(Anderson et al, 1989 citépar Dehaxhe, 1997 :119)
Nous nous sommes spécifiquement intéressés ; sur la qualité des propos telle que le
type de consigne donnée, de même que l’organisation des séquences didactiques
(scénarisation des séquences), des interactions avec l’outil techno-pédagogique et les
apprenants etc.… Le style d’enseignement peut donc se définir comme les stratégies de
l’enseignement déployé pour interagir avec les apprenants, en gérant sa classe, ou groupe
d’apprentissage.
En nous référant sur le modèle de Therer et Willemart, (1983) qui distinguent quatre
styles de bases en fonction de l’attitude vis-à- vis de l’apprenant et l’attitude vis-à-vis du
savoir.
Rappelons qu’Il distingue .donc :
l’enseignant transmissif se centre exclusivement sur le savoir ;
l’enseignant incitatif se centre à la fois sur le savoir et les apprenants ;
l’enseignant permissif ne s’intéresse ni au savoir, ni au savoir ;
73
l’enseignant associatif privilégie les apprenants au détriment du savoir.
Il s’agit de s’intéresser sur la qualité et la quantitédes propos. Pour cela nous avons
observési les consignes sont verbales ou écrites dans la suite (chapitre 4) nous avons codifié
chacune des consignes, d’observer le lieu de dévolution du savoir, (Tableau, écran plasma,
supports papier) pour cela nous allons énumérer la fréquence d’utilisation de tableau par
rapport à l’écran, et autre support.
Organisation spatiale de la classe vise à observer l’environnement de la classe et son impact
sur le processus d’enseignement/apprentissage
Interactivité de l’enseignant
74
III.1.3.2.2 La dimension multimédia
Attitude de l’enseignant
En nous référant sur les critères Quintin(2008) pour les modalités socio affectives nous avons
retenu :
Les modalités socio affectives interactives de sollicitation
Les modalités socio affectives d’encouragement
Auxquels nous avons observé: s’ils sont accueillants, autoritaires, conciliants, incitatifs,
moqueurs. Ceci dans l’optique d’observer les aspects psychoaffectifs qui peuvent susciter
l’intérêt des apprenants. De plus nous avons observé l’intonation de l’enseignant, parle t il
fort ?, faible ?, distinctement ?… ainsi que sa posture devant les élèves est il debout ?, assis ?
75
dénombrer quelques observables tels que :
nombre de réponse aux questions ;
pose des questions ;
lève les doigts ;
exécute les consignes ;
réalise les activités proposées par l’enseignant ;
Attention : il s’agit d’observer l’apprenant en tenant en compte :
s’il écoute l’enseignant c'est-à-dire que son regard est focalisésur ce dernier, sur le
sujet en cours d’élaboration et prend en compte les consignes de l’enseignant.
S’il parle en lien avec les activités, c’est observer si l’apprenant dans ses
interventions reste dans le canevas tracé par l’enseignant et en conformité du sujet
traité
Prend les notes en tenant compte que l’apprenant qui prend les notes fait preuve de
l’intérêt qu’il porte pour le sujet et des traces qu’il veut garder par rapport au sujet
traité.
Les interactions : c’est la relation que l’apprenant a avec son enseignant, ses pairs ou
avec l’outil techno-pédagogique
Pour l’interaction avec les enseignants, nous allons observer la fréquence des
interventions entre élève et enseignant pour une séquence de 35minutes de cours.
Pour l’interaction avec les pairs, nous allons observer la relation des apprenants entre
eux. Pour cela, nous allons observer si dans une séquence didactique nous observons
les échanges entre apprenants.
Pour l’interaction avec les outils techno pédagogiques et avec les apprenants, nous
allons nous intéresser dans un cours au nombre de fois que les apprenants demandent
de reprendre la mise en marche d’une ressource vidéo, audio et même l’utilisation de
leur téléphone multimédia pour rechercher une information. Nous allons également
observer la concentration des apprenants lors d’une séquence vidéo, audio pour
décrypter, transcrire, lire, recevoir, stocker, extraire, transformer, et transmettre des
informations en savoirs qu’ils vont encoder dans leur mémoire.
76
III.1.3.2.2 La dimension cognitive
Variable Variable
Hypothèse Indicateur Exemples
dépendante indépendante
Livre, support
Artefacts
numériques, ressources
mobilisés
Internet
Acquisition
des aptitudes Travail individuel, en
Hypothèse 1: Le style langagières Modalités groupe, en paire
d’enseignement mobilisant d'encadrement
un artefact favorise l’intérêt Style proactif, réactif,
des apprenants et contribue d'enseignement rétroactif
àla participation aux Lieu de
activités Tableau, écran plasma,
dévolution du
livre
Attitude de savoir
l'apprenant
types de
Verbale, non verbale
consigne
77
Hypothèse 2: L’attitude de Aspect
l’enseignant est un facteur de Motivation des attitude de psychoaffectif, Aide, encouragement,
motivation à l’apprentissage apprenants l'enseignant type de soutien, incitation
des langues seconde actif
hypothèse 5 : Hypothèse 5 :
le temps passédans la salle
Acquisition Temps passé
d’autoformation à un Temps Nombre d'heures
des habiletés dans la salle
impact sur l’acquisition de d'apprentissage d'apprentissage
langagières d'autoformation
certaines habiletés
langagières
78
hypothèse 6 : Les activités
motivation des Activités Attention, concentré,
cognitives en situation
apprenants proposées exécutent les tâches
pourraient avoir un impact Attitude des
(extraits
sur l’acquisition des apprenants
audio/vidéo,
certaines habiletés
lecture, exercice
langagières Acquisition Pose des questions,
des habiletés lisent, répondent aux
langagières questions
79
80
CHAPITRE IV
METHODOLOGIE
Dans ce chapitre nous présentons la méthode utilisée pour la collecte des données.
Dans un premier temps nous allons recenser les règles d’échantillonnage en rappelant les
différentes techniques et types d’échantillonnages, nous allons ensuite décrire la technique
retenue pour notre étude dans l’item observation directe, en décrivant d’abord la technique de
prise de vue à l’aide d’une camera. Par la suite nous allons détailler la méthodologie utilisée
pour traiter les différentes données (vidéo, script), et du traitement que nous avons fait de ces
données. Cette méthodologie nous permet de récolter des données qualitatives et quantitatives.
81
intéresse le cadreur. Par exemple un apprenant qui lit au tableau, ou un autre qui prend
note mais ne lit pas…
L’échantillonnage par balayage instantané: la technique consiste à s’intéresser aux
périodes d’observations instantanées. On note ce que fait l’individu à un moment
donné. Ce qui résulte de l’étude en termes de mesures c’est la proportion des points
d’échantillonnage lors desquels le comportement ciblé était présent. Il faut donc éviter
de s’attarder sur un individu puisque la période d’observation est instantanée. Cette
technique est le prolongement du précédent en ce sens que le cadreur ne s’intéresse
qu’aux observables en liaison avec sa grille. Enregistrer les acteurs en fonction de ce
qu’ils font.
Pour une observation valide, les modalités doivent avoir préalablement étéspécifiées :
il s’agit essentiellement de préciser comment les sujets sont observées ceci de la manière dont
leurs comportements sont enregistrés.
Nous avons choisi l’échantillonnage complet et continu, parce qu’il permet beaucoup
de mesures supplémentaires par rapport à celles qu’on obtient avec l’enregistrement des
simples occurrences. De plus, nos caméras étaient installés avant le début du cours de manière
à avoir une vue sur toute la classe. Nous avons aussi utilisé la technique de balayage
instantanéavec la caméra de notre téléphone. Cette technique nous a permis de nous focaliser
sur certains observables précis intervenus au cours de la séance.
82
minutage des relevés comportementaux et de façon ànoter le comportement Altmann (1974),
Lehner (1979).
Fidélitéles données sont dites fidèles si un autre observateur peut reproduire la même
expérimentation telle que décrite.
L’accord c’est chaque occurrence ou non occurrence simultanément relevée par les deux
observateurs. Un désaccord quant à lui est le nombre d’occurrences ou de non occurrences
relevés par un seul des deux observateurs.
Notre méthode d’enquête est transversale et s’inscrit dans le cadre d’une recherche
heuristique ayant pour finalité de comprendre finement les types d’usages des Tics dans le
processus d’enseignement/apprentissage des langues secondes. Notre méthodologie se veut
plurielle, c'est-à-dire que nous avons des données qualitatives et quantitatives. Deux
techniques principales ont étéutilisées :
83
Graphique 2: Récapitulatif des techniques de collecte des données
A défaut d’avoir une personne ressource pour nous aider àfaire des prises de vue nous
avons nous même réalisécette tâche. En nous référant au concept TIMSS (1999) dans le cadre
du vaste programme d’observation dans plusieurs pays des cours utilisant les Tics et les
travaux de Aldon et al, (2008), Caron,( 2007) qui ont travaillésur la plus value des Tics sur
processus d’enseignement/apprentissage.
Nous arrivons 10 à15min avant le début du cours et plaçons notre camera. Puis nous
actionnons l’enregistrement une fois à l’entrée de l’enseignant. Les cours filmés ont une
durée comprise entre 35min et 1h30 par rapport àla capacitéde notre carte multimédia. Au
total nous avons filmé15 cours théoriques «course book »et 15 cours pratiques « vidéo
course »soit 30 cours au total repartis sur les six niveaux (cf chapitre II figure 6), ceci pour
des enseignants différents (signalons qu’un même enseignant peut intervenir dans plusieurs
niveaux). La réalisation de cette tâche va nous permettre d’analyser l’activité de l’enseignant
et des apprenants. Soit environ 1400 minutes d’observation directe repartie en 1099
minutes d’observation avec une grille d’observation sans film et 301 minutes de vidéo.
Certains les tableaux générés dans la présentation des données issues des observations
sont mis en annexe et renseignent sur les indicateurs et observables des six niveaux observés
sur un total d’environ 301 minutes, donc l’effectif des apprenants par salle est d’environ 20 à
30 soit une moyenne par salle de classe de 25 apprenants.
84
Dans le cadre notre étude des observations directes avec prise des vidéos. La technique
étant celle de l’échantillonnage complet et continu, cette méthode nous permet de faire
beaucoup de mesure que nous allons décrypter après le cours en transcrivant la vidéo et
ensuite encoder par catégorie prédéfinie. Nous avons aussi utilisé la technique
d’échantillonnage par présence ou absence qui consiste à filmer seulement les
comportements observables listés dans notre grille d’observation et qui peuvent nous être
utiles dans l’analyse cognitive et didactique de l’activité des acteurs, de même
l’échantillonnage par balayage instantané. Nos téléphones portables étaient utilisés pour
ces deux dernières techniques de prise d’image/vue. Cette procédure particulière a un
problème d’éthique que les personnes filmées ne sont pas informées, mais avec un avantage
qu’il peut réduire le biais liéau changement d’attitude/comportement lorsque les acteurs se
sentent filmés.
Ces techniques nous permettent de constater ce que font exactement les enseignants et
les apprenants dans les salles de classe par rapport àce qui est attendue.
Après certains cours, nous rencontrons certains enseignants pour faire une séance d’auto
confrontation. Cette étape s’est produite une seule fois. Cela à permis à l’enseignant de nous
donner des explications précises sur une de ses pratiques de classe.
Dans l’élaboration de ce questionnaire nous avons prévu des questions fermées, des
questions ouvertes et des questions àchoix multiples suivant l’échelle de Likert.
85
Les questions fermées nous permettent de recueillir de façon précises la perception des
acteurs en répondant soit par l’affirmative soit, par l’infirmative, par rapport à la question
posée. L’avantage est de circonscrire exactement ce que nous attendons de celui qui participe
à l’enquête.
Nous avons introduit une seule question ouverte pour recueillir les attentes des
apprenants sur une éventuelle amélioration qu’ils voudraient que le centre apporte.
L’avantage de ce type de question est de donner l’occasion au répondant de mieux s’exprimer
sur une question précise, mais avec un désavantage qu’il peut ne pas répondre ou sortir du
canevas de la question.
Les questions àchoix multiples et celles suivant l’échelle de Likert nous permettent de
mesurer le degré de perception de l’acteur sur l’objet et/ou le sujet en question.
Chaque type de question nous permet de recueillir des informations sur la perception
des apprenants et des enseignants, c'est-à-dire ce qu’ils disent faire en situation de classe et
parfois hors classe, encore appelée pratiques déclarées. Dans les deux questionnaires. Au total
17 questions chez les enseignants et 20 questions chez les apprenants réparties dans deux
sections.
La section II quant àelle, nous renseigne sur les compétences en Tics et nouveaux médias des
actants, et se décline en plusieurs sous sections qui traitent chez les apprenants des items sur
les types d’usages, de la pratique de classe et des stratégies utilisées lors de l’apprentissage.
Chez les enseignants il y a deux sous sections qui traitent des items sur l’usage des Tics et
nouveaux médias et des enseignements (stratégies proposées pour faciliter l’apprentissage).
86
IV-3-3 L’élaboration des conducteurs des travaux
L’une des phases importante de cette étude est l’élaboration des conducteurs des
travaux : la grille d’observation, la grille d’analyse, les chronogrammes d’activités, la
confection des lettres et demande d’autorisation. Ces outils nous ont servis chacun àune étape
donnée pour implémenter notre projet et le conduire àtermes.
Axe enseignant
Notre grille prend en compte le style d’enseignement, le lieu de dévolution du savoir (le
tableau, écran d’ordinateur, le manuel…), les artefacts mobilisés, les types de consignes,
l’attitude de l’enseignant, l’interactivité. Pour décrypter les invariants dans leur activité et
identifier les déterminants ayant effet sur ces pratiques.
Axe apprenant
87
Il s’agit d’une situation ayant ses contraintes et son contexte mais aussi son système de
ressource (Rogalski, 2003) il y a une tâche àaccomplir le liant àun prescripteur (employeur)
par un contrat, Ensuite ces différentes catégories sont traitées en vue de leur donner du sens.
L’encodage ci dessous récapitule les différents axes d’observation dans les situations
de classe en fonction des dimensions (pédagogique, cognitive, multimédia, psychoaffective et
ATTITUDE DE L'ENSEIGNANT
Aspect psychoaffectif Posture Ton
Conciliant Autoritaire Incitateur Debout Assis fort Faible reprend la main
codes conc auto inci db as fo fai rpm
INTERACTIVITE DE L'ENSEIGNANT
Mode d'accompagnement Type de soutien
pose des incitatif à
Proactif Actif Rétroactif questions oriente Exemples pratiquer
codes proac ac reac posq ori ex inc
SCENARIO
taches
prescrites taches
Collectif tapr exécutées Tableau support écran évaluation
codes indiv coll taex ta pap ordi eva
STYLE D'ENSEIGNEMENT
Types consignes Artefact mobilisé
consigne art art art
verbales consigne non verbale papier vidéo audio Autres (écran ordi
88 )
codes consv consnv
sociale), et des variables que nous avons retenues, notamment chez les apprenants (l’attitude
de la classe). Lors d’une séquence didactique, les types interactions, les artefacts mobilisés,
les activités cognitives sollicitées. Chez l’enseignant : le style d’enseignement (types de
consigne…), l’interactivité de l’enseignant (les types de soutien apportés, mode
d’accompagnement), le scénario déployé, l’attitude de l’enseignant (aspect psychoaffectif, la
posture, le ton).
Pour l’activité des apprenants nous avons au total 23 codes (cf Tableau5) définissant
les actions menées par les apprenants dans une séquence didactique. Nous nous sommes
intéressés lors du décryptage aux occurrences qui renvoient au comportement de la classe en
tant que communauté d’apprenants pour faire une nette distinction avec l’activité de
l’individu en vue de comprendre si l’attitude de la classe pourrait avoir un impact sur le
niveau d’investissement de l’individu par imitation des pairs.
89
Tableau 5: Récapitulatif de la codification suivant l'axe de l'apprenant.
IV.3.4 1 1 1 Comportement des élèves ou attitude des l’élèves (cf tableau 96)
Convoquons les travaux de Merriam et Caffarella (1991 :159) citépar Ngunu (2013)
qui, parlant de la dimension cognitive de l’apprentissage se réfèrent aux capacités des
90
apprenants à« recevoir, stocker, extraire, transformer et transmettre des informations ». Nous
allons aussi nous appuyer sur les travaux de Viau (1984) qui mettent en relation que
le «pourquoi apprendre »repose sur la motivation de l’apprenant. La motivation qui peut
se définir comme le processus par lequel on active, maintient et dirige un comportement pour
satisfaire un besoin (Viau, 1984). S’appuyant également sur le modèle de Vroom et Viau
(1994) qui développe la théorie de la dynamique motivationnelle et qui correspond àun
état dynamique qui a ses origines dans la perception de l’élève par rapport à un contexte
donné qui correspond à la situation d’apprentissage, celle-ci incite ou non àfaire des choix, à
s’engager dans une activité et persévère dans son accomplissement (Viau, 1994). Nous avons
donc retenu parmi les indicateurs de la dynamique motivationnelle de Viau (1984) :
l’engagement cognitif qui correspond au degré d’effort mental que l’élève déploie lors de la
réalisation d’une activité d’apprentissage qui peut se manifester par la participation de l’élève
àla tâche, les interactions, l’assiduité
Assiduité: par cela nous voulons nous intéresser au comportement des élèves notamment sa
régularitédans les séances de cours, et sa discipline (pas distrait, pas désordonné) vis-à-vis de
l’institution et même de la classe.
La participation : c’est un indicateur de l’engagement cognitif nous allons nous intéresser
nombre de réponse aux questions
pose des questions
lève les doigts
exécute les consignes
réalise les activités proposées par l’enseignant
Attention : il s’agit d’observer l’apprenant en tenant en compte :
s’il écoute l’enseignant c'est-à-dire son regard est focalisé sur l’enseignant, le sujet
qu’il élabore, prend en compte les consignes de l’enseignant.
Parle en lien avec les activités, c’est observer si l’apprenant dans ses interventions
reste dans le canevas tracé par l’enseignant et en conformité du sujet traité
Prise des notes en tenant compte que l’apprenant qui prend les notes fait preuve de
l’intérêt qu’il porte pour le sujet et des traces qu’il veut garder par rapport au sujet
traité.
Les interactions c’est la relation que l’apprenant a avec son enseignant, ses pairs ou avec
l’outil techno-pédagogique
91
Pour l’interaction avec les enseignants nous allons observer la fréquence des
interventions entre élève et enseignant pour une séquence de 35min de cours pour
codage
Elevépour plus de 10 interventions
Moyenne pour 5-8 interventions
Faible pour moins de 3 interventions
Nul pour aucune intervention, mais ou l’enseignant parle seul pendant 35min de
cours
Pour l’interaction avec les pairs nous allons observer la relation des apprenants entre
eux pour cela nous allons observer si dans une séquence didactique nous observons les
échanges entre apprenant.
Pour l’interaction avec les outils techno pédagogiques avec les apprenants nous allons
nous intéresser dans un cours le nombre de fois que les apprenants demande de
reprendre la mise en marche d’une ressource vidéo, audio et même l’utilisation de leur
téléphone multimédia pour rechercher une information. Nous avons également
observé la concentration (observer la direction de focalisation de son regard) des
apprenants lors d’une séquence vidéo, audio pour décrypter, transcrire, lire, recevoir,
stocker, extraire, transformer, et transmettre des informations en savoir qu’ils vont
encoder dans leur mémoire.
92
Stratégies d’apprentissage
Propose leur réponse par rapport àune activité
Il s’agit de s’intéresser sur la qualité et la quantitédes propos. Pour cela nous avons
observési les consignes sont verbales ou écrites, d’observer le lieu de dévolution du savoir
(Tableau, écran plasma, supports papier) pour cela nous allons énumérer la fréquence
d’utilisation de tableau par rapport à l’écran, et autre support. En codant sur une période de
35mininutes les observables suivants :
très fort lorsqu’il parle en illustrant
moyenne lorsqu’il parle pendant 15-20minutes seulement sans illustrer
faible lorsqu’il ne parle pas en laissant le travail au apprenant mais aussi
de l’utilisation des indicateurs non verbaux en observant s’il utilise les indicateurs textuels
sur un écran d’ordinateur pour susciter la concentration des apprenants sur un objet
qu’il veut leur faire comprendre, pointer avec une souris d’ordinateur un objet.
IV.3.4 1 2 2 Interactivité
Type de soutien
Nous entendons par type de soutien : les orientations et/ou aide que l’enseignant apporte à
l’apprenant soit individuellement, soit collectivement. Pour faciliter l’apprentissage nous
allons donc observer s’il répond aux questions, s’il pose régulièrement les questions et à
quelle fréquence pour une séquence de 35minutes
Par sollicitation (interaction), nous prenons en compte les tâches prescrites c'est-à-dire
un exercice pris dans une des ressources, ou les tâches redéfinies ; c'est-à-dire un travail qu’il
demande de faire en adaptation avec l’activité que l’enseignant propose aux apprenants, ceci
93
peut être les exercices, la pratique de la langue (oralité, écrite…), le recours aux exemples et
illustration pour faire comprendre.
Nous avons repéré certains indicateurs de l’attitude de l’enseignant lors de notre test
préliminaire. Il s’agit d’observer si l’enseignant est : Accueillant, autoritaire, conciliant,
incitatif, moqueur. Ceci dans l’optique d’observer les aspects psychoaffectifs qui peuvent
susciter l’intérêt des apprenants. De plus nous avons observél’intonation de l’enseignant par
exemple : parle t il fort ?, faible ?, distinctement ? De sa posture devant les élèves est il
debout ?, assis ?.
IV.3.4 1 2 4 Le scénario pédagogique
Mobilisation des artefacts observer s’il existe un matériel pivot, si les artefacts
mobilisés sont complémentaires, supplémentaires, redondant ? Nous Observons la
chronologie des activités proposées (le temps mis), les évaluations
Nous avons également soumis notre vidéo à deux nos camarades pour effectuer un
encodage et nous avons calculé l’inter codage ou indice de concordance à partir de leur
résultat.
Nous rappelons que l’indice de concordance est le quotient du nombre d’accords par
la somme du nombre d’accords et le nombre de désaccords. L’accord étant chaque occurrence
ou non occurrence simultanément relevée par les deux observateurs. Un désaccord quant àest
le nombre d’occurrences ou non occurrences relevées par un seul des deux observateurs
94
occurrences de 25%. Ce résultat témoigne de la fidélité et de la validité de notre kit
d’encodage.
Notons que pour les observations directes sans prise de vue, nous procédons
directement aux encodages en nous référant aux différentes remarques faites tout au long des
séquences didactiques, toujours en prenant référence sur la grille d’observation.
Une fois le questionnaire retourné nous avons codifié (voir dictionnaire en annexe)
chaque item pour faciliter la conception du masque de saisie et généréautomatiquement les
données avec le logiciel CSpro7. Ainsi nous avons obtenu deux bases de données en fonction
des deux questionnaires (enseignants, apprenants). Cette préparation sera ensuite exportée
pour le traitement statistique de ces bases de données.
Lorsque nous avons des problèmes d’application de ce test par exemple lorsque
certaines cellules du tableau ont un effectif théorique en deçàde 5, nous appliquons le test de
Fisher qui est un dérivédu test de khi-deux en choisissant la probabilitéde fiabilitédu test de
5%. Dans le cas échéant nous avons utilisé le coefficient de contingence(C) qui dérive
également du khi-deux pour mesurer la force de la relation. Elle s’utilise le plus souvent dans
le cas des variables de niveau nominal, mais s’applique aussi dans le cas des variables de
95
niveaux supérieurs utilisés lorsque le tableau comprend le même nombre de colonnes et de
rangées. Ce test est utilisépour :
précisons que ces qualificatifs ne sont utilisés qu’àdes fins de comparaison et non dans le but
d’évaluer l’intensité de la relation entre deux variables, on devra pour mesurer la corrélation
prendre en compte le seuil de signification P
Ces tests vont nous permettre de vérifier nos hypothèses. L’analyse repose sur un
cadre théorique pluriel énuméréplus haut.
96
Cela dit, c’est le document qui nous a permis d’avoir accès à notre terrain d’étude. C’est une
exigence des autorités administratives du centre. Attestation, qui nous a permis de présenter
notre projet de thèse àtoute l’administration et de rentrer en contact avec le terrain d’étude.
Etape 4 : Expérimentation
Elle a débuté en Novembre 2016 jusqu’en Avril 2017(cf chronogramme d’activité en annexe)
avec des observations des séances de classes avec prise vidéo, pendant ces séances nous
prenons des notes en nous référant à la grille d’observation préalablement établie.
Parallèlement les questionnaires étaient distribués chez les participants du centre début mois
de septembre 2017 et le retour de tout ce questionnaire s’est fait courant mois de janvier 2018.
Suivi du traitement de ces informations, pour en ressortir la base des données des enquêtes au
questionnaire.
Les vidéos sont transcrites à l’aide de notre kit d’encodage et soumises à deux autres
observateurs pour s’assurer de la fiabilité de la première opération. Au terme de ce traitement
nous avons élaboréune base de données globale de l’expérimentation. Cette compilation
est traitée statistiquement (descriptive et inférentielle).
98
Ensuite nous avons rédigéun article soumis a une revue avec commission de relecture, paru
en novembre 2018 dans la revue Adjectif.net.
Etape 6 : Stage
Le stage s’est déroulé durant la période de 25janvier 2019 au 24 février 2019 période qui nous
a permis avec le comitéde suivi de thèse de rectifier et affiner dans le fond la rédaction du
document àsoumettre pour évaluation finale.
Toutes les données recueillis et traitées seront présentées dans le chapitre V. Il met en
exergue les caractéristiques de notre population, de même qu’une description détaillée des
différents mécanismes mis en œuvre par les actants dans le processus
d’enseignement/apprentissage.
99
100
CHAPITRE V
PRESENTATION DES DONNEES
Ce chapitre nous fait une présentation descriptive des données recueillies par le
questionnaire et par les observations autour de plusieurs items tels que : met en relief les
caractéristiques sociodémographiques des enseignants, de leurs compétences vis-à-vis des
Tics (notamment de l’usage des Tics et nouveaux média, des techniques d’enseignements),
des stratégies proposées. Mais aussi des caractéristiques sociodémographiques des apprenants,
de leurs compétences vis-à-vis des Tics, des pratiques des classes, les stratégies utilisées lors
de l’apprentissage, et leur attente. Nous nous sommes adossés sur la statistique descriptive
ceci par le calcul de la moyenne, de l’écart type, et du pourcentage de certaines modalités.
- Etudiants
- Elève du secondaire, primaire (junior pendant les vacances)
- Cadre d’administration
- Travailleurs du secteur informel…
Notre étude s’intéresse àtous les niveaux (cf tableau 8) (débutant au supérieur et/ou
de fondation – Advanced chez les anglophones et les francophones) et dans chaque niveau
nous choisissons au hasard une àdeux classes que nous observons pour chaque type de cours
(cours de vidéo et cours d’audio) ces enseignements sont dispensés par deux enseignants
différents.
V.1.1 Les apprenants
Le questionnaire a été distribué à 200 apprenants pris au hasard et qui ont accepté
participéet renseignéles dits questionnaires 116 ont étéparfaitement renseignéet retourné
101
Tableau 7: distribution de l'âge des apprenants
Foundation 2 1,8
Elementary 21 18,4
Lower Intermediate 41 35,3
Intermediate 16 14,0
Upper Intermediate 35 30,7
Advanced 1 ,9
Total 114 100,0
102
Ces apprenants ont un âge moyen de 31.2 ans (cf Tableau 7) dont le minimum est de
18ans et le maximum est de 53ans, c’est donc un public adulte qu’on retrouve généralement
au centre.
Le tableau 9 nous montre que la majoritéde ces apprenants sont de sexe féminin soit 57.8%
contre 42.2% de sexe masculin. De plus dans ce public nous remarquons qu’il y a plus de
célibataire soit 64.7% contre 35.3% de personne mariée. Ces apprenants ont des situations
socioprofessionnelles hétérogènes dont les plus représentés sont les étudiants (37.9%).
Toutefois nous pouvons remarquer qu’en structurant en terme d’emploi, nous constatons que
la majorité des apprenants du centre pilote de formation linguistique bilingue soit 55.2%
exerce un emploi contre 37.9% qui est sans emploi. De plus remarquons que pendant le
dépouillement les 11.2% autres sont des apprenants qui exercent des emplois qui ne figuraient
pas dans le champ proposédans notre questionnaire. Cela suppose que notre public cible a de
réelles motivations (intrinsèques/extrinsèques) pour s’engager dans cette formation en vue
d’acquérir les compétences langagières pour des raisons personnelles et/ou professionnelles.
Tableau 10: Répartition statistique des enseignants par sexe et statut matrimonial
Féminin 3 20,0
Sexe
Masculin 12 80,0
Mariée 13 86,7
Statut matrimonial
Célibataire 2 13,3
Condition socioprofessionnelle Enseignant 15 100,0
Total 15 100,0
Anciennetédans
15 9 32 20,27 5,725
l'enseignement
103
Cette partie de notre questionnaire a permis de recueillir les caractéristiques socio
professionnelles des enseignants qui peuvent être extrinsèques et/ou intrinsèques, pouvant
influencer leur pratique professionnelle
Il ressort de ce tableau 11, les 15/20 enseignants du centre qui ont acceptéparticiper ànotre
étude ont une expérience professionnelle moyenne de 20,27ans dont le minimum étant de
9ans et le maximum de 32ans. Le tableau 10 montre que la majoritéde ces enseignants sont
mariés et de sexe masculin.
Nous avons utiliséle logiciel SPSS pour la statistique descriptive, dans cette première
partie notre étude vise àanalyse les caractéristiques sociodémographiques et la perception des
enseignants sur les stratégies mises en œuvre dans le processus d’enseignement de même que
les effets induits sur l’apprentissage.
Rappelons qu’il ressort du tableau11 que les enseignants ont une expérience moyenne de
20,27 dont le minimum étant de 9 et le maximum de 32, ce qui leur confère une certaine
expérience dans leur pratique professionnelle. La grande majorité de ces enseignants sont
mariés et de sexe masculin (12 sur les 15 ayant pris part à l’enquête).
104
Graphique 5: Répartition des enseignants en fonction du sexe
Cet item vise àrecueillir les compétences des enseignants par rapport aux usages des
Tics dans leurs pratiques quotidiennes, il recueille la perception des enseignants sur l’impact
de différents artefacts mobilisés sur le processus d’enseignement/apprentissage.
Cette question vise àsituer le niveau de connaissance des TICs par les enseignants et
le type d’usage qu’ils en font au quotidien. Usage qui pourrait influencer leur pratique
quotidienne de classe.
Le graphe 6 montre que tous les enseignants ont une connaissance de l’outil informatique de
base la majoritél’utilise pour leurs travaux personnels et dans le cadre des cours soit 15/15
certains 2/15 l’utilisent pour les cours en ligne et 1 seul l’utilise pour les traductions dans le
105
cadre de ses recherches personnelles. Cette compétence pour l’utilisation de l’ordinateur de la
majorité s’observe en général dans la conduite des cours.
Graphique 7: Répartition des enseignants en fonction de l'utilisation qu'ils font de leur e-mail
Du graphe 7 nous remarquons que tous enseignants disposent d’une adresse e-mail,
avec des usages différents.14/15 utilisent leur boîte pour recevoir des mails des autres
collègues et/ou pour des recherches personnelles certains utilisent pour échanger les
informations. Ces informations peuvent en interne via le réseau intranet ou en externe.
Graphique 8:Répartition des enseignants en fonction de leur utilisation des réseaux sociaux
L’observation de la graphique 8 montrent que tous les enseignants disposent d’un compte sur
les réseaux sociaux, utilisent également différemment ; 14 disent l’utilisent pour discuter en
mode asynchrone tandis que 11 l’utilisent dans les discussions synchrones (Tchat) certains par
contre 10 l’utilisent pour partager les photos, vidéo, musiques et/ou échanger les informations
liées au travail
106
V.2.1.2 Des enseignements
V.2.1.2.1 Impact de l’artefact mobilisé
Graphique 9: Répartition des enseignants en fonction des artefacts mobilisés lors des
enseignements
Ces questions visent à recueillir les informations par rapport aux différents artefacts
mobilisés lors des séquences d’enseignement, aussi d’avoir la perception des enseignants sur
l’effet que peut avoir ces artefacts sur le processus d’apprentissage, notamment l’acquisition
des habiletés langagières.
Graphique 10: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur la qualitéde
l'artefact mobilisé
107
Graphique 11: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les
compétences que peuvent apporter les artefacts vis àvis des apprenants
Les artefacts numériques audio, vidéo et scripto mobilisés confèrent aux apprenants d’après
les 15 enseignants l’aptitude d’écouter, et parler, 14/15 pensent que ces artefacts pourraient
conférer l’habiletés d’écrire et 13/15, l’habileté de lire. Ces artefacts mobilisés sont
susceptibles de conférer aux apprenants des habiletés langagières qui à termes permettent
d’acquérir les compétences de communication, qui est l’objectif principal du centre de
formation.
Cette question vise àrecueillir la perception des enseignants sur l’effet des différents
thèmes abordés dans les différentes leçons.
108
V.2.1.2.2 Stratégies proposées
Graphique 12: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur le type de
compétence apporter par les différentes activités cognitives
Dans cette question nous voulons avoir la perception des enseigants par rapport aux
activités qui peuvent favoriser l’atteinte des compétences de communication.
Graphique 13: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
d'apprentissage
109
Cette question 9 vise à recueillir les stratégies proposées par les enseignants aux
apprenants pour progresser dans leur apprentissage de la langue seconde, le graphique 13
montre la répartition statistique des enseignants en fonction de leur perception sur les
stratégies proposées aux apprenants pour progresser. Ceci étant 14/15 enseignants suggèrent
aux apprenants de discuter régulièrement avec les autres ou trouver des occasions pour
échanger avec les pairs, de même écouter les informations dans la langue seconde, 6 des 15
enseignants pensent plutôt que la lecture à haute peut également faire progresser les
apprenants dans leur apprentissage, enfin 5/15 enseignants suggèrent d’écouter les playlists
sur youtube et autres nouveaux médias.
Il ressort de ce Tableau 13: répartition des enseignants en fonction de leur perception sur
l'impact des artefacts mobilisés lors des séquences didactiques que 14 sur les 15 enseignants
pensent que ces supports numériques peuvent permettre d’acquérir une aptitude élevée
d’écouter, 10/15 enseignants disent que ces outils peuvent permettre d’acquérir une habileté
élevée de parler, tandis que 7/15 enseignants pensent que les apprenants pourraient avoir des
habiletés élevé à lire et enfin 5/15 enseignants suggèrent plutôt une habileté élevée pour
l’écriture. Ce qui implique que ces artefacts numériques pourraient avoir un impact sur
l’acquisition des habiletés langagières, nous allons mesurer dans la partie suivant s’il existe
une liaison significative entre ces variables.
De plus, tous les enseignants utilisent les ressources en ligne dans le processus
d’enseignement et le conseille à leurs apprenants, parce que ces ressources peuvent améliorer
leurs performances, mais surtout faciliter l’acquisition des habiletés langagières.
110
Graphique 14: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
proposées aux apprenants pour progresser
Les questions 12 et 13 visent à recueillir les différentes stratégies proposées par les
enseignants pour faire progresser leurs apprenants sans tenir compte des caractéristiques
individuelles.
Le graphe 14, nous montre que tous les enseignants interrogés suggèrent à leur
apprenants de pratiquer la communication orale ou écrite, d’autres (13/15 enseignants) captent
l’attention des apprenants par l’introduction des thèmes innovants pour enrichir leur
vocabulaire, 11 sur les 15 enseignants encouragent l’utilisation des terminaux mobiles, soit
pour suivre les conversations, soit pour rechercher les mots, ou certaines références
idiomatiques. Enfin 9/15 enseignants pensent que poser les questions durant la séquence
didactique ou faire des activités intégratrices peuvent faciliter l’apprentissage. Les enseignants
proposent des styles indirects et directs aux apprenants pour acquérir les compétences
communicationnelles.
Graphique 15: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
proposées aux apprenants et qui facilitent l'apprentissage
111
La question 14 vise àrecueillir la perception des enseignants sur leur préférence quant
au mode d’accompagnement mis en œuvre dans l’organisation d’une séquence didactique
Nous avons utilisé l’échelle de Likert (qui va de souvent à toujours), pour recueillir
l’avis des enseignants sur les différents modes d’accompagnement déployés par les
enseignants lors d’une séquence didactique, en vue de faire progresser l’apprentissage chez
les apprenants. Il ressort du graphe 16, que toutes les modalités d’accompagnement retenues
dans notre questionnaire notamment : le travail individuel, le travail en groupe ou pair, le
travail collaboratif, sont mis en œuvre par les enseignants qui ont participé dans notre étude.
Toutefois le travail individuel est souvent mis en œuvre par 12 enseignants sur les 15. Aussi 9
sur les 15 enseignants prescrivent souvent le travail collaboratif, tandis que 6 sur les 15
enseignants proposent toujours le travail collaboratif et/ou en groupe.qui sont des modalités
qui favorisent les interactions en vue de pratiquer l’oralité et les échanges, et 8 sur 15
proposent toujours le travail en groupe ou pair. Nous remarquons donc que les enseignants de
notre échantillon mettent plusieurs modalités d’accompagnement dans leur pratique en
fonction de la tâche prescrite pour, atteindre leur objectif. Toutefois il faut remarquer en
regroupant les modalités de travail collaboratif et travail en groupe/pair nous constatons que la
majoritédes enseignants disent mettre toujours en œuvre ces modalités d’accompagnement.
Ceci pourrait se justifier par le fait qu’ils veulent mettre les apprenants dans les situations
permanentes de communication.
Graphique 16: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur la compétence
acquise par rapport au mode d'accompagnement
La question 15 liée àla précédente vise àrecueillir la perception des enseignants par
rapport àleur vécu laquelle des modalités d’accompagnement pourraient faciliter l’acquisition
des compétences communicationnelles : précisément écrire et parler. Au vue de la graphique
16 nous remarquons que tous les 15/15 enseignants pensent que le travail en groupe/pair peut
112
permettre d’atteindre les compétences communicationnelles, 6/15 enseignants pensent que le
que le travail collaboratif peut apporter la compétence communicationnelle et 1 seul sur 15
enseignants pense que le travail individuel est un mode d’accompagnement qui apporterait
cette compétence. Cette organisation corrobore àcelle envisagée dans la question précédente
dont la majorité préconisait souvent le mode d’accompagnement individuel pendant le
déroulement de la séquence didactique et toujours le travail collaboratif et/ou en pair/groupe.
Ces modes d’accompagnement pourtant déployés mettent en exergue une situation ponctuelle
de communication, où les apprenants doivent interagir entre eux ou avec l’enseignant.
La question 16 vise à recueillir les perceptions des enseigants sur leur style
d’enseignement notamment en nous intéressant sur les sujets agissant sur un objet pendant la
séquence didactique ou tout simplement en nous intéressant sur le processus d’enseignement.
Le graphe 17 montre que 14 enseignants sur 15 interrogés mettent au centre de leur scénario
d’enseignement le savoir et les apprenants tandisque 1 sur 15 enseignants interrogés s’appuie
sur le savoir ou l’apprenant. Ceci traduit dont que la majorité des enseignants s’interessent à
la fois sur le contenu et sur l’apprenant à qui est destiné ce contenu.
113
V.2.2 Présentation des données uni-variées des caractéristiques des apprenants
V.2.2.1 L’Identification
Le Tableau 15, qui présente la Distribution des apprenants par niveau nous montre que
la majorité des apprenants ayant participé à notre enquête sont de sexe féminin soit 57.8%
contre 42.2% de sexe masculin (cf Tableau 16: caractéristiques générales des apprenants).
De plus dans ce public nous remarquons qu’il y a plus de célibataire soit 64.7% contre 35.3%
de personne mariée. Ces apprenants ont des situations socioprofessionnelles hétérogènes dont
les plus représentés sont les étudiants (37.9%). Toutefois nous pouvons remarquer qu’en
regroupant les classes en fonction des apprenants exerçant un emploi ou pas, nous constatons
que la majoritédes apprenants du centre pilote de formation linguistique bilingue, soit 55.2%
ont un emploi contre 37.9%, qui sont sans emploi. De plus, remarquons que pendant le
dépouillement les 11.2% autres sont des apprenants qui exercent des emplois qui ne figuraient
pas dans le champ proposépar notre questionnaire. Cela suppose que notre public cible a des
114
réelles motivations (intrinsèques/extrinsèques) pour l’apprentissage de la langue seconde, soit
pour une ascension professionnelle, soit pour des besoins d’affirmation sociale. Mais aussi
pour avoir des compétences communicationnelles pour un éventuel emploi chez les étudiants
et/ou sans emploi.
Cette partie qui relève de la dimension multimédia, vise àexplorer les compétences en
Tic des apprenants et leurs différents usages au quotidien. Ces compétences pourront servir
dans la recherche et le traitement des informations en savoir opérationnel
Les questions 1,2, 3 visent à recueillir des types d’usages des Tics et nouveaux média
par les apprenants. Le graphe 19 montre que tous les apprenants connaissent l’outil
informatique de base qu’est l’ordinateur et même les nouveaux médias. Nous observons
également 81% les utilisent pour leur travaux personnels, 56.03% dans le cadre du cours,
35.34% dans leur activité professionnelle. De ces apprenants 94% disposent d’un courriel et
6% n’en ont pas (cf graphique 20).
115
Graphique 20: Répartition statistiques des apprenants disposant d'un e-mail
Graphique 21: Répartition des apprenants en fonction de leur usage de leur adresse e-mail
Cette question 2 vise à recueillir les différents types usages faits des e-mails par les
apprenants. Le graphique 21 (et le Tableau 17 en annexe), nous montre que les usages varient,
73.28% utilisent leur adresse électronique pour recevoir des mails des autres camarades,
68.97% l’utilisent pour échanger les informations et 59.48% pour leurs recherches
personnelles. Traduisant que les apprenants utilisent leur adresse électronique pour
communiquer, partager, ou rechercher les informations utiles.
116
Graphique 22: Répartition statistique des apprenants en fonction des types d'usages faits des
réseaux sociaux
Ces apprenants disposent même des comptes sur les nouveaux médias. Le graphe 22
montre la répartition statistique des apprenants ayant un compte sur les réseaux sociaux et les
types d’usage qu’ils en font ainsi la majorité, l’utilise pour échanger, partager et rechercher
les informations sur la toile liées àla formation. Nous remarquons donc que les apprenants du
centre utilisent les différents outils numériques pour les communications en mode synchrone
et/ou asynchrone, compétences nécessaire pour communiquer ou manipuler les supports
numériques complémentaires annexés au livre programme, aussi pour rechercher les
informations sur les sites indiqués par les enseignants après le cours.
Cette question 4 vise àrecueillir les informations sur le nombre de temps passédans la
salle d’autoformation disposant d’une bibliothèque, une salle d’écoute et une salle de pratique
de la langue. Ces salles disposent d’un parc informatique où sont installés des logiciels
ludiques liés à apprentissage de la langue, des didacticiels et autres ressources
117
supplémentaires pour l’apprentissage. Le quota horaire minimal obligatoire prescrit par le
curriculum est de 1h par semaine.
Graphique 24: répartition des apprenants en fonction de leur préférences des différentes
salles d'autoformation
Cette question 5 vise àrecueillir les informations sur les préférences des apprenants
pendant leur visite des salles d’autoformation.
Le graphique 24 montre que 57.76% des apprenants préfèrent la bibliothèque pour lire,
tandis que 48.28% préfèrent la salle de pratique de la langue où la recherche se fait
prioritairement de façon individuel et à l’aide d’un ordinateur assisté des logiciels intégrés
pour s’auto évaluer, enfin 24.14% visitent la salle d’écoute des informations pour développer
les aptitudes d’écoute. Ces salles d’autoformation équipées des outils divers, pourraient
faciliter le développement des quatre habiletés langagières, nous observons que les apprenants
du centre en respectant les prescriptions démontrent l’intérêt qu’ils ont pour l’apprentissage
de cette langue seconde.
118
C’est ce que le graphique 25 (et tableau 42 en annexe) résume. Ainsi : 52% des apprenants
pensent qu’ils sont plus motivés lorsqu’ils sont à la bibliothèque tandis que 40% trouvent
l’espace de pratique de la langue plus captivant.
Cette question 7 recueille la perception des apprenants quant aux aptitudes qu’ils
peuvent développer en fréquentant régulièrement les salles d’autoformation.
119
V.2.2.2.2 Pratique de classe
Cet item vise à recueillir les informations sur les mécanismes ou stratégies mis en
œuvre lors d’une séquence didactique pour atteindre les compétences de communication. Elle
se décline autour des activités proposées, de l’articulation d’une séquence didactique, le mode
d’accompagnement et des artefacts mobilisés et leurs effets sur l’acquisition des habiletés
langagières.
Les questions 8,9, 10, 11 et 12 visent àrecenser les activités proposées et les modalités
d’accompagnement qui ont un renforcement positif dans le processus d’apprentissage. Le
graphique 27 (tableau 49 en annexe) nous montre les différentes activités proposées pouvant
susciter la motivation des apprenants à s’investir dans l’apprentissage de la langue séconde.
85.34% disent que les interactions permanentes soit entre l’enseignant ou soit entre pairs
(49.41%) suscitent plus d’intérêt et favorisent l’apprentissage, 36.21% disent par contre que
les séances de visionnage des extraits vidéo sont les meilleurs moment d’apprentissage,
27.59% aiment plutôt les séances de décryptage des extraits audio, ces décryptages vidéos et
audio étant corrélés àla transcription sur un support papier complémentaire qui sert de texte
référent, toutes ces activités visent àdévelopper les habiletés langagières.
120
Graphique 28: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux compétences acquises liées aux activités proposées dans le processus
d'enseignement
Cette question 9 nous permet de recueillir les informations sur les activités mis en œuvre par
les enseignants pour acquérir les habiletés langagières et développer les compétences
communicationnelles.
La question 10 vise à déceler l’impact des extraits audio et vidéo sur les apprenants
nous avons utilisé l’échelle de Likert pour établir le niveau de gradation oscillant de pas
d’effet à augmenter mes facultés
Le tableau 51 nous montre que les apprenants interrogés (80.2%) pensent les extraits
audio et vidéo augmentent les facultés d’écoute de même 65.5% sont d’avis que ces extraits
augmentent leurs facultés de parler couramment. Une minorité seulement dit n’avoir aucun
effet lors de la diffusion de ces extraits.
121
Graphique 29: Répartition des apprenants en fonction de leur perception par rapport aux
types d'enseignements (cours pratique, cours théorique et salle d'autoformation
- 2h de cours audio/ corses book ou cours théorique où l’on met en place un scénario
s’articulant autour de la théorie notamment la correction des exercices du livre au
programme, énonciation des règles de grammaire, l’utilisation du vocabulaire consacré
au thème, la lecture et compréhension et enfin l’écoute d’un extrait audio lié au thème
étudié, remplissage d’un support papier contenant le texte référent.
- 2h de cours vidéo/vidéo corses qui est la partie pratique où l’on pratique plus l’oralité
après diffusion d’extraits vidéos/audio, décryptage et remplissage du support papier
référent et restitution en termes de feedback engranger lors de la séance par paire.
La question 11 vise àrecueillir la perception des apprenants sur leur préférence par rapport à
ces enseignements et la salle d’autoformation.
122
Graphique 30: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux modalités d'accompagnement
123
V.2.2.2.3 Stratégies utilisées lors de l’apprentissage
Cet item vise à recueillir les informations sur les différentes stratégiques
d’apprentissage mises en œuvre par les apprenants pour acquérir les habiletés langagières.
Pour cette question 13, nous avons utilisé l’échelle de Likert ayant pour gradation croissante
(de jamais - toujours)
Le tableau 54 (en annexe) met en exergue les différentes stratégies. Ainsi 46.5% des
apprenants utilisent souvent un lexique pour lister les nouveaux mots, 28.4% le font parfois
tandis que 10.3% utilisent toujours les lexiques dans le processus d’apprentissage.
De plus 62.1% des apprenants interrogés disent utiliser les images mentales lors du
processus d’apprentissage tandis que 23.3% ne l’utilisent jamais contre 12.1% qui l’utilisent
toujours pour atteindre leur objectif.
Aussi remarquons que la majorité (62.9%) s’activent à prendre les notes/ schéma
comme technique d’apprentissage, tandis que 33.6% disent prendre parfois les notes/schéma.
Notons également que 50% préfèrent répéter les mots tandis que 44.8% le font parfois 74.1%
des apprenants disent qu’effectuer les exercices est une clé pour progresser, de même que
suivre les consignes de l’enseignant.
46.6% disent que les échanges avec les pairs est une stratégie idéale pour atteindre les
compétences de communication, tout comme, 54.3% des apprenants disent qu’ils demandent
à être corrigé pendant les phases d’échanges ou d’interactions avec les pairs, c’est une
stratégie métacognitive et affective qui permet à l’apprenant d’apprendre de ses erreurs. Enfin
54.3% d’apprenants disent utiliser parfois le forum de classe, les clubs de langue ou autres
espaces de communication orale ou écrite pour apprendre. Cela démontre que les stratégies
(directes ou indirectes) mises en œuvre par les apprenants sont variées et adaptées selon les
caractéristiques individuelles des apprenants. Il faut remarquer que le style direct est le plus
utilisé. La stratégie directe renvoie aux stratégies qui conduisent l’apprenant à acquérir les
aptitudes langagières en étant en contact direct avec l’objet d’apprentissage tandis que la
stratégie indirect tient compte des aspects psycho-sociaux affectives notamment
l’environnement d’apprentissage qui sont également important dans le processus
d’apprentissage
124
Graphique 32: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception sur
l'impact de l'attitude de l'enseignant
Cet item traite des aspects psychoaffectifs et de leur impact sur le processus
d’enseignement/apprentissage.
Le tableau 55 (en annexe) récapitule quelques attitudes énumérées par les apprenants.
Il montre 84.5% d’apprenants disent que les enseignants sont attentionnés, 73.3%
disent que ces enseignants sont incitatifs, 76.7% relatent que les enseignants sont nerveux, ne
sont pas belliqueux, pas moqueur, 87.9% disent que leurs enseignants ont la maitrise du sujet,
71.6% disent aussi que l’ensemble des enseignants du centre ont la maitrise des Tics et
nouveaux médias et ont aussi la réelle capacité de reprendre la main lors dans la conduite
d’une discussion de classe avec les apprenants. Tous ces aspects psychoaffectifs pour la
plupart positifs, sont également un renforcement positif dans le processus d’apprentissage,
nous pouvons le remarque avec la graphe 33 qui montre que tous les aspects positifs énumérés
par les apprenants impactent sur leur apprentissage, 80.17% des apprenants interrogés pensent
que l’attitude de l’enseignant les motive mais surtout les encourage à progresser, 71.55%
trouvent que ces aspects psychoaffectifs sont des stimulants pour mieux développer les
stratégies d’apprentissage.
125
Graphique 33: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception sur
l'effet de l'attitude de l'enseignant sur l'apprentissage
Au terme de cet analyse uni variée nous pouvons résumer que tous les apprenants des
deux sexes utilisent les Tics et nouveaux média pour apprendre et le style direct est le plus
utilisé comme stratégie d’apprentissage, notamment la stratégie cognitive.
Cette partie nous montre que les apprenants comme leurs enseignants aiment bien le
mode de travail collaboratif et individuel pour organisation pratique dans une séquence
didactique. S’agissant du temps passé dans la salle d’autoformation la majorité des apprenants
y passent plus de deux heures, ce qui démontre la réelle motivation pour l’apprentissage de la
langue seconde. Les apprenants pensent que la vidéo est l’outil multimédia le plus motivant.
De même que l’aspect psycho affectif pourrait avoir un impact sur la motivation des
apprenants à s’impliquer dans le scénario didactique de l’enseignant. Matérialisé par la
réalisation des tâches prescrites.
Précisons que dans la suite nous présentons les résultats issuent des observations, nous
avons retenus les observations avec enrégistrement c'est-à-dire pour les 301 minutes
d’observations directs de tous les six niveaux, pour le 30 cours(15 cours partiques et 15 cours
théoriques) observés, pour 15 enseignants qui ont accepté participer à notre étude. Les
observations directes sans enrégistrement nous permettant de consolider notre interprétation
en utilisant les notes que nous avons prises tout au long de l’étude.
126
V.3. présentation des données recueillis par les observations
Ce paragraphe présente les données des observations des actants en situation pour
mettre en évidence toutes les dimensions et variables que nous rétenus. Pour cela nous
prenons en compte les indicateurs des ces différentes variables, que nous appelons
occurrences. Rappelons que ce sont les 301 minutes observations transcrites et encodées qui
sont présentées et la somme des occurences concernent les six niveaux dont 30 cours de 35
minnutes au minimum, pour un effectif moyen de 25 apprenants par classe. Cette
circonscription temporelle se justifie par le fait que les activités peuvent se repéter durant la
même séance, de plus le niveau de concentration des apprenants se situe dans les premières
heures de la léçon, telle que observépendant les études préliminaires.
Graphique 34: Répartition statistique des différentes attitudes des apprenants en situation de
classe
V.3.1 1 La participation
La participation est considérée comme l’ensemble des investissements qu’un apprenant fait
pour s’impliquer de façon active /passive dans une séance d’enseignement/apprentissage. Les
invariants de l’activité des apprenants que nous avons observés : sont la participation au
déroulement des séquences didactiques, l’assiduité, pose des questions, interagissent avec les
autres apprenant Nous avons repéré toutes les occurrences qui pourraient avoir une
127
connotation avec l’apprentissage des langues secondes. le tableau 18 nous récapitule la
fréquence des occurrences relatives à l’attitude de l’apprenant se matérialisant pour les
apprenants par l’exécution des tâches (soit 42% d’occurrences), ce qui s’observe par la
posture des apprenants qui sont concentrés ou alors focalisés sur l’objet d’apprentissage
(support papier) pour réaliser la tâche prescrite par l’enseignant, nous observons aussi que ces
apprenants suivent des consignes données pour l’exécution de l’activité, une marque
d’assiduité (35% d’occurrence).
Ces apprenants posent parfois des questions (27 occurrences observées) aux
enseignants traduisant pour certains un engagement cognitif et une quête du savoir.
Nous avons observés seulement dans certains niveaux que les apprenants lèvent le doigt
cependant signalons que les enseignants incitent à la participation des apprenants à tour de
rôle,
Le tableau 18 et 97 (en annexe) montre également 62 occurrences renvoyant aux
apprenants qui participent par la réponse aux sollicitations de l’enseignant.
Tableau 18: Récapitulatif des attitudes de la classe par niveau observépour 301 minutes
exécute
niveau observé lève le doigt une tâche assiduité prise de note
upper cbk 0 8 13
intermédiare cbk 0 14 17 14
débutant vid 0 27 22 8
lower cbk 0 3 3 10
upper vid 0 18 21 0
élémentaire cbk 0 17 30 19
élémentaire vid 0 90 27 55
intermédiaire vid 0 51 51 24
upper cbk 0 6 7 60
upper vid 0 6 9 50
Total 0 240 200 190
128
V.3.1 2 L’attention
Notre observation s’est focalisée sur l’apprenant en relation avec l’enseignant pour
cela nous avons observé, s’il écoute l’enseignant c'est-à-dire son regard est focalisé sur
l’enseignant, le sujet qu’il élabore, prend en compte les consignes de l’enseignant. Et toutes
les observations avec ou sans vidéos décryptées. Nous avons observé que le regard de
l’apprenant est centré sur l’enseignant lorsqu’il parle, lorsqu’il manipule l’artefact
technologique, lorsqu’il utilise les indicateurs textuels tel que : le surlinage, le souslinage la
majuscule, le gras, pointer le mot avec le curseur de la souris, pour illustrer l’orthographe
d’un mot ; une terminaison il ressort.
De plus nos observations montrent que les apprenants observés ont des interventions
en relation avec le sujet (tableau 97) traitéenviron 142 occurrences observées, la stratégie
élaborée dans certains cas étant d’écrire sur un support papier (les niveaux débutant,
intermédiaire et parfois supérieur) pour le lire lorsqu’on lui donne la parole, l’enseignant ou
un pair pouvant jugéde la justesse du produit de sa construction.
Nous avons également observéque les apprenants prennent régulièrement (135 occurrences
observés pour les 301 min) des notes en tenant compte que l’apprenant qui prend les notes
fait preuve de l’intérêt qu’il porte pour le sujet et des traces qu’il veut garder par rapport au
sujet traité. Nous avons observéque les apprenants de tous les niveaux revisitent ces notes
avant les évaluations de fin de séquence (évaluation sommative).
V.3.1 3 l’interactivité
Les tableaux 91(en annexe) et graphique 36, ci-dessous montrent les interactions des
apprenants avec l’artefact techno-pédagogique, l’enseignant et les pairs. Mais aussi des
activités cognitives coordonnées.
Pour interaction avec les enseignants nous avons observéla fréquence des interventions entre
apprenants et enseignant pour une séquence de 35min de cours. Au vue du tableau ci-dessus
et en fonction de notre codification nous constatons que les interactions sont élevées entre
les enseignants et les apprenants, car les apprenants réalisent plus de 5 tâches différentes
dans une séquence didactique de 35min.
129
Les enseignants sollicitent les apprenants en posant les questions (96 occurrences
pour les 301min de vidéo décryptées), prescrivent les tâches (136 occurrences), incitent à
prendre la parole.
130
L’enseignant dans sa pratique de classe doit développer un style lui permettant de faire
interagir, de gérer sa classe en faisant vivre en tant que groupe social. De plus l’activité
enseignante est caractérisée par le fait que le niveau d’information dont dispose le
professionnel est plus ou moins direct et nécessite de sa part des inférences, plus ou moins en
situation (Vinatier et Altet, 1991). Pour cela il doit se renseigner sur le niveau de ses
apprenants par et au processus d’apprentissage, sur la charge cognitive de la tâche à prescrire,
du comportement des apprenants en rapport avec les tâches, rapport avec le savoir, et même
de la dynamique du groupe en tant que sujet, par rapport à l’objet d’apprentissage.
Le tableau 92 (en annexe), montre les types de consignes que nous avons observées
des indicateurs verbaux et non verbaux. Parmi les indicateurs verbaux nous avons observéque
l’enseignant discute avec les apprenants pour des sujets qui ont trait avec le thème abordé par
la leçon et parfois sur un sujet d’actualité, prescrit les tâches et activités à chaque fois, les
explications des règles de grammaires, la validation d’une réponse,
Les indicateurs non-verbaux qui sont souvent écrits soit sur un tableau blanc, soit sur un écran
plasma relié à l’unité centrale de l’ordinateur, les enseignants qui utilisent l’ordinateur pour la
plupart technophiles (techno centré) sont ceux qui utilisent les indicateurs textuels
(majuscule, surlinage, souslignage, l’agrandissement d’un mot, pointer un mot ou une
phrase avec la souris, rechercher la définition d’un mot avec un moteur de recherche…)
131
V.3.2.2: Les artefacts mobilisés
Dans cette partie nous nous intéressons sur les différents artefacts mobilisés dans
l’organisation d’une séquence didactique, en observant s’il existe un matériel pivot et si les
autres artefacts mobilisés, sont complémentaires, supplémentaires ou redondant.
S’agissant des cours (Pratique, et théorique), nous avons observédes invariants dans
la pratique de l’activité de l’enseignant. Tous les enseignants de tous les niveaux utilisent le
manuel prescrit, auquel est associédes supports audio qui présentent l’information (audio cas
cours théoriques/course book) et les supports vidéos (pour le cas des cours pratiques /vidéos
courses) aux apprenants. Ces artefacts mobilisés sont complémentaires, le matériel pivot étant
le livre au programme. De plus la conduite d’une séquence se fait selon les mêmes schèmes
d’action pour un cours précis.
Pour un «course book »et/ou un «vidéo course » d’entrée l’enseignant pour une leçon précise
sollicite par la présentation d’une image les représentations des apprenants sur un sujet, ceci
pour introduire la leçon.
Enfin notons que pour le «course book »/cours théorique, le matériel pivot c’est le manuel et
les ressources audio. La tâche prescrite ici est de faire acquérir les 4 habiletés langagières,
notamment par les activités de lecture suivie, d’écriture, d’échanges et d’écoute.
132
V.3.2.3 attitude de l’enseignant
Dans les salles de classes lors du déroulement des séquences didactiques nous avons observé
que les enseignants utilisent régulièrement les modalités socio-affectives de sollicitation.
133
Lorsque l’enseignant sollicite la participation des apprenants à une activité : par exemple
l’activité de lecture qui est une activité silencieuse peut dans certaines activités et selon le but
qu’il désire atteindre, solliciter d’un apprenant de faire une lecture à haute voix
Nous avons observéle mode d’échanges avec les apprenants. Il se manifeste par les
sollicitations que l’enseignant peut demander aux apprenants, pose des questions, fait faire les
exercices, propose des activités de ré médiations; corrige, interaction privée, interaction
publique.
Tableau 19: Interactions entre apprenant et enseignant dans une séquence didactique: cas de
trois enseignants
d’activités
proposées pour Temps mis pour une activité(en min) Nombre de questions posées et échanges
35min
Enseignant1 Enseignant2 Enseignant3 Enseignant1 Enseignant2 Enseignant3
Correction des 3 2 8 4 2 0
exercices
grammaire 3 5 2 0 3 1
vocabulaire 9 6 4 1 4 3
lecture 2 1 1 0 4 0
Décryptage des 8 6 4 10 5 0
extraits
Remplissage 6 10 1 0 7 0
des supports
papier et
évaluation
total 31 30 20 15 25 4
134
Au vue du tableau 19 et en fonction de notre codification, nous constatons que les
interactions sont élevées entre les enseignants et les apprenants, car ils proposent plus de 5
tâches différentes dans le cas des courses book, la première activitérenvoie dans la plupart
de temps àla correction des exercices de la séance précédente, ici l’enseignant demande aux
apprenants de lire leur proposition et il valide par l’affirmative si la réponse est exacte, dans le
cas contraire il sollicite la contribution d’un autre apprenant. Nous constatons que
l’enseignant communique beaucoup avec les apprenants, et parfois pour illustrer est obligé
d’emprunter dans une autre langue pour étayer dans l’optique de passer le message. De plus
nous avons constatéque les deux premiers enseignants dans une séquence d’environ 35min il
pose en moyenne 15 questions soit en moyenne 2,3 questions par minute, ce qui traduit
un haut degréde sollicitation des apprenants àparticiper soit de façon individuelle, soit
façon collective, cela se vérifie pour l’ensemble des 301 minutes d’observations faites oùle
tableau ci-dessus nous montre environ 387 occurrences renvoyant au type de soutien soit par
validation des réponses des apprenants, soit en reprenant la main en vue d’orienter (124
occurrences d’orientation) vers la bonne réponse, donc c’est le régulateur qui apporte un
autre type d’accompagnement. Tantôt il anticipe sur la tâche en donnant à l’avance à
l’apprenant des canaux en vue de décrypter rapidement, il est donc proactif (49 occurrences,
cf tableau 94))
Tantôt il est réactif (293 occurrences, cf tableau 94) en fonction des réponses que
l’apprenant donne, en vue de confirmer ou d’infirmer les réponses ou alors lorsqu’il oriente
par un entretien public ou privé avec les apprenants. Enfin en corrigeant les exercices
proposés et apportant des explications complémentaires aux apprenants, technique de
remédiation ou d’étayage, l’enseignant adopte une posture rétroactive (29 occurrences, cf
tab 94).
Il faut signaler que nous avons observé dans l’activitéenseignante, que ces derniers se
focalisent àla fois sur le contenu et sur l’apprenant, puisque c’est l’apprenant qui construit ses
phrases et est impliqué dans le processus d’apprentissage. S’agissant du mode d’organisation
du travail, le course book est le cours où l’enseignant sollicite d’avantage le travail individuel
des apprenants, ensuite une restitution publique en classe, ce qui entraine des correctifs dirigés
vers le groupe social qui est la salle de classe, àla fin il y a des activités de restitutions ou
l’enseignant met les élèves en pairs pour communiquer.
Dans le cours pratique (de vidéo) ayant pour tâche prescrite par l’institution de
favoriser l’oralité c'est-à-dire la pratique de la langue, l’enseignant organise généralement des
discussions par paire. Les interactions doivent se passer entre apprenants, et à la fin de
l’activité la restitution se fait dans une interaction publique où un apprenant peut faire un
exposé, proposer le mot décrypter à l’ensemble de la classe.
Dans la suite nous allons compiler ces données par des traitements statistiques en vue
d’établir les inférences dans le but répondre ànos questions statistiques.
136
137
CHAPITRE VI
TRAITEMENT DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous avons vérifiéavec les différents tests statistiques en occurrence :
le test de khi2, le test exact de Fisher et/ou le calcul du coefficient de contingence pour un
seuil de signification de 5% d’erreur, de l’existence d’une relation de dépendance ou
d’indépendance entre les différentes variables dépendantes et indépendantes.
Cette partie traite de la perception des quinze enseignants ayant participé à notre
expérimentation. Il s’agit pour nous de vérifier s’il y a une liaison significative entre les
variables indépendantes et les variables dépendantes. Nous avons posépour hypothèse nulle
(Ho) qu’il ya indépendance entre les VD et VI.
Tableau croisé
Lecture àhaute voix
0 1 Total
Aptitude à élevé 9 5 14
l’écoute faible 0 1 1
Total 9 6 15
Le tableau 20 (en annexe) nous montre la perception des enseignants sur les stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Ceci étant, nous
posons pour hypothèse nulle que les variables lecture à haute voix et aptitude d’écouter sont
indépendantes le test de Fisher (p> 0,05).
138
Tests de Khi-deux
Tableau croisé
Le tableau 21 ci-dessus nous montre la perception des enseignants sur les stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières nous observons
que les interactions avec les pairs pourraient avoir un impact élevé sur la capacité de
l’apprenant à acquérir l’aptitude à écouter. L’analyse des données par le test de Fischer
(P=0,93>0,05) montre qu’il n’existe aucune relation entre ces variables.
139
Tests du Khi-deux
Le tableau 22 (en annexe) nous ressort la perception des enseignants sur les stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières nous observons
que le fait de prendre la parole régulièrement pourrait avoir un impact significatif sur la
capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à écouter. L’analyse des données par le test de
Fischer (P>0,05), montre donc qu’il n’existe aucune relation entre ces variables.
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson ,077a 1 ,782
Test exact de Fisher 1,000 ,933
Nombre d'observations 15
valides
140
Tableau 23:Relation entre aptitude àécouter et écouter les playlists
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson 2,143a 1 ,143
Test exact de Fisher ,333 ,333
Nombre d'observations 15
valides
a. 3 cellules (75,0%) ont un effectif théorique inférieur à5. L'effectif théorique minimum
est de ,33.
Le tableau 23 (annexe) nous présente la perception des enseignants sur les stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous observons
qu’écouter des playlists pourrait avoir une influence sur la capacité de l’apprenant à acquérir
l’aptitude à écouter. L’analyse des données par le test de Fischer (P>0,05), montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Tableau croisé
Regarder la télévision
oui non Total
Aptitude à élevé 12 2 14
l’écoute faible 0 1 1
Total 12 3 15
Le tableau 24 ci-dessus nous montre la perception des enseignants quant aux stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous observons
que suivre régulièrement les émissions TV en langue seconde pourrait avoir un impact
prédominant sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à écouter. L’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,471, P=0,038< 0,05) montre qu’il
existe une relation de dépendance entre ces variables, nous rejetons l’hypothèse nulle.
141
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,471 ,038
Nombre d'observations valides 15
Tableau croisé
Effectif
Consulter les sites web
oui non Total
Aptitude à élevé 13 1 14
l’écoute faible 0 1 1
Total 13 2 15
Le tableau 25 ci-dessus nous montre que la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que consulter les sites web régulièrement, pourrait avoir un impact sur la capacité
de l’apprenant à acquérir l’aptitude à écouter. L’analyse des données par le calcul du
coefficient contingence (C=0,563, P=0,008< 0,05) montre qu’il existe une relation entre ces
variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,563 ,008
Nombre d'observations valides 15
.
142
CONCLUSION PARTIELLE
Le tableau26 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait de lire à haute en langue seconde n’aurait pas un impact sur la capacité
de l’apprenant à acquérir l’aptitude à l’écriture, ceci étant l’analyse des données par le calcul
du coefficient contingence (C=0,387, P=0,451> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation
de dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,387 ,451
Nombre d'observations valides 15
Tableau 27: Relation entre l'aptitude àl'écriture et le suivre les informations radio/télévision
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,354 ,543
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 27 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait de suivre régulièrement les infos en langue seconde n’aurait pas un
impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à l’écriture. Ceci étant, l’analyse
143
des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,354, P=0,451> 0,05) montre qu’il
n’existe aucune relation entre ces variables.
Tableau 28: Relation entre l'aptitude àl'écriture et les interactions avec les pairs
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,354 ,543
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 28 (en annexe) nous montre la perception des enseignants au sujet des
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour une meilleure acquisition de certaines
habiletés langagières. Nous observons que le fait d’interagir avec les pairs en langue seconde
régulièrement n’aurait pas un impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à
l’écriture. Ceci étant, l’analyse des données par le calcul du coefficient contingence
(C=0,354, P=0,543> 0,05) montre qu’il n’existe aucune relation entre ces variables.
Tests du Khi-deux
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 1,607a 3 ,658
Rapport de vraisemblance 1,941 3 ,585
Nombre d'observations valides 15
a. 7 cellules (87,5%) ont un effectif théorique inférieur à5. L'effectif théorique minimum est
de ,07.
Le tableau 29 (en annexe) nous présente la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait de discuter régulièrement en langue seconde, n’aurait pas d’effet sur la
capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à l’écriture. Ceci étant, l’analyse des données par
le calcul du coefficient contingence (C=0,311, P=0,658> 0,05) montre qu’il n’existe pas de
relation entre ces variables.
144
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,311 ,658
Nombre d'observations valides 15
Mesure symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,196 ,896
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 30 (annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux stratégies qu’ils
proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières nous observons que les
le fait d’écouter les play-list en langue seconde régulièrement n’aurait pas un impact élevé sur
la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à l’écriture ceci L’analyse des données par le
calcul du coefficient contingence (C=0,196, P=0,896> 0,05) montre qu’il n’existe aucune
relation entre ces variables.
Tableau 31: relation entre l'aptitude àécrire et consulter les sites web
Tests du Khi-deux
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,344 ,568
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 31 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que consulter les sites web en langue seconde pourrait avoir un impact sur la
capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à l’écriture L’analyse des données par le calcul
du coefficient contingence (C=0,344, P=0,568> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation
entre ces variables,
145
CONCLUSION PARTIELLE :
Nous remarquons qu’il n’existe pas de liaison entre les stratégies proposées pour
l’utilisation de certaines activités cognitives (telles que consulter les sites, interagir avec les
pairs, prendre régulièrement la parole…) et l’acquisition de l’habileté à l’écriture. Il faut noter
qu’il existe une liaison de faible intensité entre ces variables, au regard du calcul du
coefficient de contingence environ 0,3. Ce que démontre que ces activités n’ont aucune
influence sur la capacité de l’apprenant àacquérir cette habileté à l’écriture. Précisons aussi
que les activités proposées dans notre questionnaire n’ont pas pour objectif de donner à
l’apprenant l’aptitude àécrire.
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson 1,250a 1 ,264
Test exact de Fisher ,329 ,287
Nombre d'observations 15
valides
a. 3 cellules (75,0%) ont un effectif théorique inférieur à5. L'effectif théorique minimum
est de 2,00.
Le tableau 32 (en annexe) nous renseigne sur la perception des enseignants au sujet
des stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières.
Nous observons que le fait de lire régulièrement àhaute voix en langue seconde pourrait avoir
un effet sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude àparler. Ceci étant, l’analyse des
données par le test de Fischer (P>0,05) montre qu’il n’existe pas de relation entre ces
variables.
146
Tableau 33: Relation entre l'aptitude àparler et suivre les informations radio/vidéo
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson ,536a 1 ,464
Test exact de Fisher 1,000 ,667
Nombre d'observations 15
valides
a. 3 cellules (75,0%) ont un effectif théorique inférieur à5. L'effectif théorique minimum
est de ,33.
Le tableau 33 (en annexe) nous montre la perception des enseignants au sujet des
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
constatons que le fait de suivre régulièrement les informations radio en langue seconde
n’aurait pas un impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à parler. Ceci étant,
l’analyse des données par le test de Fischer (P>0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de
dépendance entre ces variables.
Tableau 34: relation entre l'aptitude àparler et les interactions avec les pairs
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson ,536a 1 ,464
Test exact de Fisher 1,000 ,667
Nombre d'observations 15
valides
Le tableau 34 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait d’interagir régulièrement avec les pairs en langue seconde aurait un
impact élevésur la capacitéde l’apprenant à acquérir l’aptitude à parler. Ceci étant l’analyse
147
des données par le test de Fischer (P>0,05) montre qu’il n’existe aucune relation entre ces
variables.
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
asymptotiqu exacte exacte
Valeur ddl e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson ,536a 1 ,464
Test exact de Fisher 1,000 ,667
Nombre d'observations 15
valides
Le tableau 35 (en annexe) nous présente la perception des enseignants au sujet des
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour l’acquisition de certaines habiletés langagières.
Nous observons que prendre la parole régulièrement aurait un impact sur la capacité de
l’apprenant à acquérir l’aptitude à parler. Ceci étant, l’analyse des données par le test de
Fischer (P>0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Le tableau 36 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait d’écouter régulièrement les playlists en langue seconde n’aurait pas un
impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à parler. Ceci étant, l’analyse des
148
données par le test de Fischer (P>0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance
entre ces variables.
Tableau 37: Relation entre l'aptitude àparler et consulter les sites web
Tests du Khi-deux
CONCLUSION
149
Tableau 38: Relation entre l'aptitude àlire et lire àhaute voix
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,416 ,370
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 38 (en annexe) nous montre la perception des enseignants par rapport aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants afin d’acquérir certaines habiletés langagières.
Nous observons que les le fait de lire régulièrement àhaute voix en langue seconde pourrait
avoir un impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à lire. L’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,416, P=0,370> 0,05) montre que ces
deux variables sont indépendantes. Toutefois, il faut remarquer qu’il existe une liaison de
moyenne intensité entre ces variables au vue de la valeur du coefficient de contingence
(0,416).
Tableau 39: Relation entre l'aptitude àlire et suivre les informations radio/TV
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,275 ,747
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 39 (en annexe) nous montre la perception des enseignants au sujet des
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que suivre régulièrement les informations en langue seconde n’aurait aucune
influence sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à la lecture. L’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,275, P=0,747> 0,05) montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
150
Tableau 40: Relation entre l'aptitude àlire et les interactions avec les pairs
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,275 ,747
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 40 (en annexe) nous présente la perception des enseignants quant aux stratégies
qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous observons
que le fait d’interagir régulièrement avec les pairs en langue seconde n’aurait aucune
influence sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à la lecture. L’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,275, P=0,747> 0,05) montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendances entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,405 ,400
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 41 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
remarquons que le fait de prendre la parole en langue seconde régulièrement n’aurait aucun
impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à la lecture. Ceci étant, l’analyse
des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,405, P=0,400> 0,05) montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,258 ,784
Nombre d'observations valides 15
151
Le tableau 42 (en annexe) nous montre la perception des enseignants quant aux
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
remarquons que les le fait de suivre régulièrement les informations en langue seconde pourrait
avoir un impact sur la capacité de l’apprenant à acquérir l’aptitude à la lecture. L’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,258, P=0,784> 0,05), montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Tableau 43: Relation entre l'aptitude àlire et consulter les sites web
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,484 ,433
Nombre d'observations valides 15
Le tableau 43 (en annexe) nous situe sur les appréhensions des enseignants par rapport
stratégies qu’ils proposent aux apprenants pour acquérir certaines habiletés langagières. Nous
observons que le fait de consulter les sites web pourrait avoir un impact sur la capacité de
l’apprenant à acquérir l’aptitude à la lecture. L’analyse des données par le calcul du
coefficient contingence (C=0,484, P=0,433> 0,05), montre qu’il n’existe pas de relation de
dépendance entre ces variables.
152
CONCLUSION
Cette partie traite des corrélations qui existeraient entre la perception des enseignants
par rapport à certaines stratégies proposées et l’acquisition de certaines habiletés langagières
dans le processus d’apprentissage des langues vivantes.
Nous avons à l’aide des tests statistiques montrés que certaines stratégies d’apprentissage
proposées par les enseignants peuvent plus ou moins avoir des effets induits ou pas sur
l’acquisition des habiletés langagières.
153
VI.1.2 Analyse bi variée des caractéristiques des apprenants
Dans cette partie nous allons nous intéresser àanalyser avec des tests statistiques, des
corrélations entre les différentes variables indépendantes et les variables dépendantes. Nous
avons retenu le test de khi2 et ses dérivés (test de Fisher, coefficient de contingence) pour ces
analyses. L’échantillon concerné est celui des apprenants (n= 116) ayant bien renseigné le
questionnaire. Notons également pour raisons de faciliter la compréhension nous n’avons
retenus dans le texte que certains tableaux de contingences ayant des valeurs qui nous
permettent de rejeter notre hypothèse nulle, les autres étant renvoyés en annexe.
Nous allons vérifier avec le test de khi2, le test exact de Fischer ou le calcul du
coefficient de contingence, de l’existence ou non d’une relation entre la variable indépendante
condition socio professionnelle et la variable dépendante stratégies d’apprentissage.
Tableau croisé
Effectif
Utilisation d'un lexique Total
Oui Non
Etudiant 37 7 44
Enseignant 19 3 22
CSP
Cadre d'administration 30 3 33
Autres 13 4 17
154
Total 99 17 116
Le tableau 45 ci-dessus nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles utilisent les lexiques comme stratégie d’apprentissage de la
langue. Pourtant, l’analyse des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,129,
P=0,581> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,129 ,581
Nombre d'observations valides 116
Tableau 46: Relation entre CSP et utilisation des schémas/ prendre des notes
Tableau croisé
Utilisation des schémas/prise des notes
Jamais Parfois Toujours Très Souvent Total
CSP Autres 1 5 7 0 13
Cadre d'administration 0 11 22 0 33
Enseignant 0 7 14 1 22
Etudiant 1 15 28 0 44
Médecin 0 0 1 0 1
Pasteur 0 0 1 0 1
Pharmacien 0 1 0 0 1
Technicien 1 0 0 0 1
Total 3 39 73 1 116
Le tableau 46 ci-dessus nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles utilisent des schémas/prise des notes comme stratégie
d’apprentissage de la langue. Cependant l’analyse des données par le calcul du coefficient
contingence (C=0,542 P=0,001< 0,05) montre qu’il existe une forte relation de dépendance
entre ces variables.
155
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,542 ,001
Nombre d'observations valides 116
Tableau croisé
Répéter un mot
Jamais Parfois Souvent Toujours Total
CSP Autres 1 8 0 4 13
Cadre d'administration 0 17 0 16 33
Enseignant 0 10 1 11 22
Etudiant 2 16 1 25 44
Médecin 0 0 0 1 1
Pasteur 0 0 0 1 1
Pharmacien 0 1 0 0 1
Technicien 1 0 0 0 1
Total 4 52 2 58 116
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,502 ,010
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 47 ci-dessus nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles utilise la technique qui consiste à répéter les mots comme
stratégie d’apprentissage de la langue. Cela dit, l’analyse des données par le calcul du
coefficient contingence (C=0,502, P=0,01< 0,05) montre qu’il existe une forte relation entre
ces variables.
156
Tableau 48: relation entre CSP et faire les exercices
Le tableau 48 (en annexe) nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles utilise la technique qui consiste àfaire les exercices comme
stratégie d’apprentissage de la langue. Cependant, l’analyse des données par le calcul du
coefficient contingence (C=0,227, P=0,959> 0,05) montre qu’il n’existe pas relation de
dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,227 ,959
Nombre d'observations valides 116
.
Tableau 49: Relation entre CSP et suivre des consignes
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,262 ,992
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 49 (en annexe) nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles utilise la technique qui consiste à suivre les consignes
comme stratégie d’apprentissage de la langue. Cependant, l’analyse des données par le calcul
du coefficient contingence (C=0,262, P=0,992> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation
de dépendance entre ces variables.
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,406 ,062
Nombre d'observations valides 116
157
Il ressort du tableau 50 que la majorité des apprenants de toutes les conditions
socioprofessionnelles utilise la technique qui consiste àinteragir les pairs/enseignants comme
stratégie d’apprentissage de la langue. Mais l’analyse des données par le calcul du coefficient
contingence (C=0,406, P=0,062> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance
entre ces variables. Toutefois en se référant uniquement à la valeur du coefficient de
contingence (0;406), on constate qu’il existe tout de même une liaison d’intensité moyenne.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Le tableau 51 (en annexe) nous montre que la majorité des apprenants de toutes les
conditions socioprofessionnelles demande àêtre corrigé comme stratégie d’apprentissage de
la langue. Or l’analyse des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,422,
P=0,239> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Toutefois en se référant uniquement à la valeur du coefficient de contingence (0;422), on
constate qu’il existe tout de même une liaison d’intensité moyenne. Qui traduit qu’on pourrait
avoir des conditions socio professionnelles qui préfèrent cette stratégie métacognitive de
régulation pour acquérir des compétences communicationnelles.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,377 ,892
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 65 ci-dessus nous montre que la majoritédes apprenants de toutes les conditions
socioprofessionnelles n’utilisent pas le groupe d’intérêt comme stratégie d’apprentissage de la
158
langue. Cela dit, l’analyse des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,377,
P=0,892> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation dépendance entre ces variables.
CONCLUSION
Dans cet item nous avons essayé de vérifier s’il y a une corrélation entre les variables
condition socio professionnelle et stratégies d’apprentissage. Le calcul du coefficient de
contingence avec un seuil d’erreur de 5% nous montre qu’il n’existe pas de relation de
dépendance entre la variable CSP et les stratégies d’apprentissage telles que : l’utilisation des
images mentales, faire des exercices et suivre les consignes, apprendre dans les groupe
d’intérêt, cela s’observe par l’existence d’une liaison de faible intensitéentre ces variables au
vu de la valeur du coefficient de contingence (C<0,4),
Nous constatons que cette liaison est d’intensité moyenne (C=0,413). Quant à la
stratégie qui consiste àutiliser les lexiques et interaction avec les pairs/enseignants (stratégies
indirectes).
Par contre les stratégies qui consistent à prendre les notes, répéter un mot ont une
relation de dépendance avec les conditions socioprofessionnelles.
Ces stratégies directes utilisées sont des techniques que les apprenants du centre de formation
mettent en œuvre pour acquérir les habiletés langagières en manipulant directement l’objet
d’apprentissage (répéter les mots, utiliser les schémas/prendre des notes).
159
Tableau 53: Relation entre mode de travail en individuel et aptitude d'écoute
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,054 ,844
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 53 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur le
travail individuel ne permet pas d’acquérir les aptitudes d’écoute, l’analyse des données par le
calcul du coefficient contingence (C=0,054, P=0,844> 0,05) montre qu’il n’existe pas de
relation de dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,050 ,867
Nombre d'observations valides 116
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,179 ,146
Nombre d'observations valides 116
160
Ce tableau 55 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur
le travail collaboratif permet d’acquérir les aptitudes d’écoute. Ceci étant l’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,179, P=0,146> 0,05) montre qu’il
n’existe pas de relation entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,050 ,863
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 56 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur le
travail collaboratif permet d’acquérir les aptitudes de parler. Ainsi, l’analyse des données par
le calcul du coefficient contingence (C=0,050, P=0,863> 0,05) montre qu’il n’existe pas de
relation de dépendance entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,100 ,554
Nombre d'observations valides 116
Ce tableau 57 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur
le travail en binôme ne permet pas d’acquérir les aptitudes d’écouter. Ceci étant, l’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,100, P=0,554> 0,05) montre qu’il
n’existe pas de relation dépendante entre ces variables.
161
Tableau 58: Relation entre mode travail en binôme et aptitude de parler
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson ,652a 2 ,722
Rapport de vraisemblance ,644 2 ,725
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 58 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur
le travail en binôme ne permet pas d’acquérir les aptitudes de parler. Ceci étant le calcul du
khi donne p>0,05 pour ddl=2 permet de montrer qu’il n’existe aucune relation entre ces
variables.
Tableau 59: relation entre mode de travail d'ensemble (classe) et aptitude d'écoute
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,175 ,160
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 59 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur
le travail de l’ensemble de la classe ne permet pas d’acquérir les aptitudes d’écouter. Ceci
étant l’analyse des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,175, P=0,160>
0,05) montre qu’il n’existe pas de relation entre ces variables.
162
Tableau 60 : relation entre mode de travail en ensemble et aptitude de parler
Tests du Khi-deux
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 1,483a 2 ,476
Rapport de vraisemblance 1,609 2 ,447
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 60 (en annexe) nous montre que la modalité d’encadrement s’adossant sur
le travail d’ensemble de la classe ne permet pas d’acquérir les aptitudes de parler. Ceci se
vérifie avec le calcul du khi2 qui donne p>0,05 pour ddl=2 permet alors de confirmer notre
hypothèse Ho. On peut donc déduire qu’il n’y pas de relation de dépendance entre ces
variables.
Notre observation initiale sur la base de l’échantillon est donc probablement vraie à
l’extérieur de l’échantillon (avec cependant 5% de chances de nous tromper).
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons vérifié s’il y a une corrélation entre les variables de la modalité
d’encadrement et acquisition des habiletés langagières. L’analyse nous montre qu’il n’existe
pas de relation de dépendance entre modalité d’encadrement et l’acquisition des habilités
langagières de même on peut remarquer la faible valeur du coefficient de contingence (C<0,3).
Le mode d’encadrement étant une émanation du style d’enseignement pourrait ne pas
directement impacter sur l’acquisition des habiletés (de parler, d’écouter), mais semble être un
instrument de soutien apporter par l’enseignant aux apprenants pour construire
individuellement ou collectivement le savoir. Toutefois il faut remarquer que dans notre
questionnaire nous n’avons répertorié que deux des quatre habiletés langagières, ce qui
pourrait avoir un impact sur nos résultats.
163
Nous allons vérifier avec le test de khi2, le test exact de Fischer ou le calcul du
coefficient de contingence de la dépendance ou de l’indépendance de la variable indépendante.
Le temps passé dans la salle d’autoformation et la variable dépendante acquisition des
habilités langagières. Notre questionnaire n’a pris en compte que deux des quatre habiletés
langagières parler et écouter. Pour question d’homogénéité, mais surtout parce que les autres
habiletés (écrit, lire) ont une relation avec l’habileté de parler et d’écouter.
Tableau 61: corrélation entre le temps mis dans la salle d'autoformation et l'aptitude
d'écouter
Tests de Khi-deux
Le tableau 61(en annexe) nous montre que le temps passédans l’autoformation a une
influence sur l’acquisition des aptitudes à l’écoute, le calcul du khi2 pour ddl=1, donne une
P>0,05 permettant de confirmer l’hypothèse nulle. On peut donc conclure qu’il n’existe pas
de relation de dépendance entre ces variables.
164
Tableau 62: relation entre acquisition des règles de grammaires et le temps passédans la
salle d'autoformation
Le tableau 62 (en annexe) nous montre que le temps passé dans d’autoformation a une
influence sur l’acquisition des règles de grammaires, le calcul du khi2 pour ddl=1, donne
une P>0,05 permettant de confirmer l’hypothèse nulle.
Tests de Khi-deux
Tableau 63: corrélation entre le temps mis pour l'autoformation et l'acquisition de l'habileté
àparler
Tableau croisé
temps
Moins de 1H Plus de 1H Total
Aptitude à Non 24 34 58
parler Oui 13 45 58
Total 37 79 116
Le tableau 63 ci-dessus nous montre que le temps passé dans la salle d’autoformation
a une influence sur l’acquisition des aptitudes de parler, le calcul du khi2=0,503 pour ddl=1,
donne une P<0,05 permettant de rejeter l’hypothèse nulle. Il y a donc liaison entre ces
variables. C'est-à-dire que l’acquisition de l’aptitude de parler dépend pour notre échantillon
du temps passé dans la salle d’autoformation (bibliothèque, utilisation des logiciels ludiques,
de la salle des langues et autres didacticiels…).
165
Tests de Khi-deux
Signification Signification Signification
asymptotique exacte exacte
Valeur ddl (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson 4,802a 1 ,028
Test exact de Fisher ,046 ,023
Nombre d'observations 116
valides
Tableau 64: corrélation entre le temps mis pour l'autoformation et l'acquisition des autres
(lire, écrire) habiletés langagières
Tests du Khi-deux
Le tableau 64 (en annexe) nous montre que le temps mis pour l’autoformation n’a pas
une influence sur l’acquisition des autres habiletés langagières notamment lire, écrire, le
calcul du khi2 pour ddl=1, donne une P<3,84 permet de confirmer l’hypothèse nulle.
166
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons essayéde vérifier s’il y a une corrélation entre les variables
temps mis pour l’autoformation (constitué d’une bibliothèque, une salle équipé en matériel
informatique connecté à un réseau internet équipé des logiciels ludiques et une salle d’écoute)
et acquisition des habiletés langagières. L’analyse nous montre qu’il n’existe pas de relation
de dépendance entre le temps passé dans cette salle et l’acquisition de certaines habilités telles
que l’écoute … Cela se démontre par la faible valeur du coefficient de contingence (C<0,3).
Signalons que notre questionnaire n’a listé que deux des quatre habiletés langagières parler et
écouter.
Par contre le temps passé dans la salle d’autoformation aurait une influence sur
l’acquisition de l’habilité à parler.
Nous allons vérifier avec le test de khi2 des corrélations entre la variable indépendante
attitude de l’enseignant et la variable dépendante motivation à l’apprentissage.
Tableau croisé
Attitude de l’enseignant
Non Oui Total
Motive à Non 1 22 23
progresser Oui 0 93 93
Total 1 115 116
167
Mesures symétriques
Signification
Valeur approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,184 ,043
Nous remarquons du tableau 65 ci-dessus que les apprenants pensent que l’attitude de
l’enseignant a une relation avec leur motivation à l’apprentissage, Ceci étant l’analyse des
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,184, P=0,043< 0,05) montre qu’il
existe une relation entre ces variables.
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons vérifiés’il y a une corrélation entre la variable attitude de
l’enseignant et la variable motivation de l’apprenant à l’apprentissage. L’analyse nous
montre qu’il existe une relation de dépendance entre ces deux variables. L’aspect psycho
affectif est un paramètre important qui influence l’apprentissage.
Nous allons vérifier par l’intermédiaire du test de khi2 de relation existant entre la
variable indépendante type d’enseignement suivi par les apprenants, leur fréquentation de la
salle d’autoformation et la variable dépendante acquisition des habiletés langagières (tout en
rappelant que les dispositions curriculaires prévoient deux unités d’enseignement de deux
heures chacune et une heure minimum obligatoire de l’autoformation (cf chapitre 2).
Rappelons àce titre que
- les cours pratiques (vidéo course) ou les interactions entre pairs, enseignant et outils
numériques sont mis en œuvre
- les cours théoriques s’adossant sur les activités de décryptage des extraits audio, la
correction des exercices, énonciation des règles grammaticales et les activités compréhensions
de texte…
168
Tableau 66: Relation entre l'aptitude d'écoute et cours pratique
Tableau croisé
Tests du Khi-deux
Ce tableau 66 ci-dessus, nous montre que le cours pratique donc le déroulement prend
appuie sur les extraits vidéo et les interactions entre pairs/enseignants, permet d’augmenter les
facultés des apprenants à acquérir les aptitudes à l’écoute. Ceci étant, l’analyse des données
par le calcul du test de khi2 p=0,020 ; ddl=1 ; montre qu’il existe une relation de dépendance
entre ces deux variables.
Tableau 67: relation entre l'aptitude d'écoute et le cours théorique (course book)
Tests du Khi-deux
Signification Signification Signification
Valeur ddl asymptotiqu exacte exacte
e (bilatérale) (bilatérale) (unilatérale)
Khi-deux de Pearson 3,069a 1 ,080
Correction pour la
2,298 1 ,130
continuitéb
Test exact de Fisher ,101 ,063
Nombre d'observations
116
valides
169
a. 0 cellules (0,0%) ont un effectif théorique inférieur à5. L'effectif théorique minimum
est de 9,72.
Ce tableau 67 (en annexe) nous montre que les cours théoriques (s’adossant sur les
extraits audio, la correction des exercices, énonciation des règles grammaticales…) stimulent
chez les apprenants les aptitudes à l’écoute. Cependant, l’analyse des données par le calcul du
test de Khi2 p>0,05 montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre ces variables.
Tableau 68: Relation entre l'aptitude d'écoute et la fréquence dans la salle d'autoformation
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,063 ,495
Nombre d'observations valides 116
Il ressort du tableau 68 (en annexe), qu’il n’existe aucune relation entre la fréquentation de la
salle de l’autoformation et l’acquisition de l’aptitude d’écoute. L’analyse des données par le
calcul du coefficient contingence (C=0,63 P=0,495> 0,05) montre qu’il n’existe aucune
relation entre ces variables.
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons vérifié la corrélation entre les variables type d’unité
d’enseignement (cours théorique et cours pratique) et/ou la fréquentation de la salle de
l’autoformation et l’acquisition des habiletés d’écoute. Ceci étant nous remarquons au regard
du test de Khi2 avec P<0,05 que l’habileté d’écoute a une relation avec les cours pratiques,
mais ne l’a pas du cours théorique.
170
Tableau 69: Relation entre l'aptitude de parler et cours pratique
Tableau croisé
Vidéo course
Non Oui Total
Aptitude de Augmente mes facultés 29 47 76
parler Faible 11 13 24
Pas d'effet 6 10 16
Total 46 70 116
Tests du Khi-deux
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson ,485a 2 ,785
Rapport de vraisemblance ,480 2 ,787
Nombre d'observations valides 116
Il ressort du tableau 69 que l’organisation d’une séquence didactique qui prend appuie
sur l’utilisation de la vidéo, permet d’augmenter les facultés des apprenants à acquérir les
aptitudes àparler. Néanmoins, avec le calcul du khi donne p>0,05 pour ddl=2 nous pouvons
déduire qu’il n’y a pas de relation entre ces deux variables. Toutefois le calcul du coefficient
de contingence (0,787) montre alors qu’il y a une liaison de forte intensitéentre ces variables.
171
Tests du Khi-deux
Signification
Valeur ddl asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson 1,933a 2 ,380
Rapport de vraisemblance 1,917 2 ,383
Nombre d'observations valides 116
Tableau croisé
Salle d’autoformation
Non Oui Total
Aptitude de Augmente mes facultés 72 4 76
parler Faible 23 1 24
Pas d'effet 12 4 16
Total 107 9 116
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,250 ,021
Nombre d'observations valides 116
172
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons vérifié la relation entre les différentes unités
d’enseignement proposées par le centre et l’acquisition de certaines habiletés langagières. Au
regard de nos tests nous pouvons conclure que les cours théoriques n’ont pas de relation de
dépendance avec l’acquisition des habiletés à l’écoute de même que l’acquisition de l’habileté
àparler. Ces résultats s’opposent de certains résultats (activitéde correction des exercices par
exemple) obtenus dans d’autres items de notre questionnaire. Mais corrobore d’autres lorsque
nous nous intéressons uniquement aux artefacts numériques mobilisés.
Par contre les cours pratiques ont une relation de dépendance avec l’acquisition des habiletés
d’écoute, tandis que l’espace d’autoformation a un impact sur l’habileté de parler.
Nous allons vérifier avec le test de khi2, test exact de Fischer ou le calcul de
coefficient de contingence de la relation entre la variable activitéen situation et la variable
dépendante acquisition des habiletés langagières.
Tableau 72: Relation entre les activités de correction d'exercice et l'aptitude d’écoute.
Tableau croisé
173
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,229 ,040
Nombre d'observations valides 116
Tableau 73: corrélation entre les activités d'interaction avec l'enseignant et l'aptitude
d'écoute
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,042 ,902
Nombre d'observations valides 116
Le tableau 73 (en annexe) nous permet de remarquer, d’après les réponses des
apprenants que les interactions entre les enseignants et les apprenants influencent l’acquisition
des aptitudes à l’écoute. L’analyse des données par le calcul du coefficient contingence
(C=0,042, P=0,902> 0,05), montre qu’il n’existe aucune relation entre ces variables.
Toutefois, nous pouvons remarquer que la valeur du coefficient de contingence (0,902) traduit
l’existence d’une liaison de très forte intensité.
Tableau 74: Relation entre l'aptitude àl'écoute et interaction avec les pairs
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,059 ,819
Nombre d'observations valides 116
Du tableau 74 (en annexe), nous remarquons d’après les réponses des apprenants que
les interactions entre pairs influence l’acquisition des aptitudes à l’écoute. L’analyse des
174
données par le calcul du coefficient contingence (C=0,059, P=0,819> 0,05), montre qu’il
n’existe pas relation de dépendance entre ces variables. Toutefois la valeur du coefficient
0,819 traduit tout de même une liaison de très forte intensitéentre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,148 ,271
Nombre d'observations valides 116
En observant le tableau75 (en annexe), nous remarquons que les apprenants pensent
les supports vidéo lors des séances de cours n’ont aucune influence sur l’acquisition des
aptitudes à l’écoute. L’analyse des données par le calcul du coefficient contingence (C=0,148,
P=0,271> 0,05) montre qu’il n’existe pas de relation entre ces variables.
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,173 ,167
Nombre d'observations valides 116
Il ressort du tableau 76 que la perception des apprenants semble montrer qu’il n’y a
pas de relation entre l’activité d’écoute d’un extrait audio pendant le cours et l’acquisition de
l’habiletélangagière d’écouter qui est une performance curriculaire, L’analyse des données
par le calcul du coefficient contingence (C=0,173, P=0,167> 0,05) montre qu’il n’existe pas
de relation de dépendance entre ces variables.
175
Tableau 77:Relation entre l'aptitude àl'écoute et remplir les supports
Tableau croisé
Remplir un support
pendant l’activité d’écoute
Non Oui Total
Aptitude Augmente mes facultés 63 30 93
d’écoute Faible 18 0 18
Pas d'effet 4 1 5
Total 85 31 116
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,256 ,017
Nombre d'observations valides 116
CONCLUSION
Cet item nous a permis d’établir le degré de corrélation entre les variables activités
cognitives en situation et acquisition de l’habileté d’écoute. Au vue des tests faits, nous
constatons que les activités qui dépendent de l’aptitude d’écoute sont le remplissage des
supports papiers et la correction des exercices. Le décryptage et le remplissage du support
papier référent qui est le produit du décryptage des extraits audio/vidéo tandis que l’activité
de correction des exercices se fait par les verbalisations de l’enseignant, situation qui impose
chez l’apprenant une attitude à écouter.
176
Les autres activités proposées dans notre questionnaire semblent n’avoir pas une
relation de dépendance. Dans le cas où il existerait une liaison entre variables, elle serait de
faible intensité et n’aurait aucune influence significative. Sauf pour la variable interaction
avec les pairs/enseignants où la valeur du coefficient de contingence environ 0,8 montre tout
de même l’existence d’une liaison de très forte intensitéavec l’aptitude d’écoute mais n’étant
pas forcement dépendant. Ce qui traduit l’existence dans le processus d’apprentissage,
d’autres paramètres intrinsèques/extrinsèques qui influenceraient le produit (apprentissage).
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,194 ,104
Nombre d'observations valides 116
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,044 ,893
Nombre d'observations valides 116
177
Tableau 80: Relation entre l'aptitude àparler et interaction avec les pairs
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,155 ,240
Nombre d'observations valides 116
Tableau croisé
Suivre un extrait vidéo
Non Oui Total
Le parler Augmente mes facultés 46 30 76
Faible 16 8 24
Pas d'effet 12 4 16
Total 74 42 116
178
Tableau 82: Relation entre l'aptitude àparler et suivre un extrait audio
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,027 ,959
Nombre d'observations valides 116
Tableau 83:Relation entre l'aptitude àparler et l'activitéde remplissage d'un support papier
Mesures symétriques
Signification
Valeur
approximée
Nominal par Nominal Coefficient de contingence ,150 ,263
Nombre d'observations valides 116
CONCLUSION
Dans cet item, nous avons vérifiés’il y a une corrélation entre les variables activités
en situation et l’acquisition des habilités de parler. Ceci étant nous constatons que l’existence
d’une liaison dépend du type d’activités cognitives.
179
En définitive nos résultats montrent que les activités cognitives qui permettent
d’acquérir certaines habiletés langagières notamment celle de l’écoute est le décryptage des
extraits audio et la correction des exercices. Cependant notons que l’activité de transcription
conjointe au décryptage confère in fine l’acquisition de l’habileté d’écrire si l’opération de
décryptage est réussie. Par contre l’activité d’interaction avec les pairs/enseignants semble
n’apporter pour notre échantillon aucune aptitude. Toutefois bien que n’existant pas une
relation de dépendance entre la variable interaction avec l’enseignant et l’acquisition des
habiletés langagières telles que l’écoute et le parler nécessaire pour cette activité. Nous
remarquons que la valeur (environ 0,8) du coefficient de corrélation traduit l’existence d’une
liaison de très forte intensité.
En résumé nous remarquons d’après les tests statistiques que certaines stratégies
d’apprentissage telles que répéter les mots, prendre les notes ou utiliser les schémas
(stratégies directes) dépendent des conditions socioprofessionnelles. Nos résultats montrent
que le mode d’encadrement n’impacte pas l’acquisition des habiletés langagières bien que
nous ayons observé dans la pratique des enseignants des indicateurs de variation des
modalités d’encadrement des apprenants en fonction des objectifs qu’ils veulent atteindre.
Nos résultats montrent également que certaines activités cognitives confèrent aux apprenants
certaines aptitudes langagières, entre autre l’activité de décryptage des extraits audiovisuels et
leur transcription réussie sur le support référent qui permet d’acquérir les habiletés d’écoute et
d’écriture, ces activités sont pour la plupart déployées pendant les séquences didactiques
notamment les cours pratiques qui sont focalisés autour du décryptage et transcription des
supports audiovisuels. Par contre nos résultats montrent que les interactions entre les
pairs/enseignants n’ont pas un impact réel sur l’acquisition de l’habileté à parler comme le
démontre certains travaux antérieurs. Nous avons aussi mis en évidence que le temps que
l’apprenant met pour s’auto-apprentissage a une relation de dépendance avec l’acquisition de
l’aptitude de parler de
Nous allons dans le chapitre suivant interpréter nos résultats en relation avec notre
ancrage théorique, dans l’optique de déceler certaines variables qui impactent sur le
processus d’enseignement/apprentissage, et répondre à nos questions de recherches.
180
VI.2.RELATION AVEC NOS HYPOTHESES
Dans ce paragraphe nous mettons en relation nos hypothèses avec nos résultats, dans
l’optique d’apporter des réponses à nos questions de recherches. Rappelons que notre
hypothèse générale
Hypothèse 1 : le style d’enseignement qui mobilise des artefacts numériques favorise l’intérêt
et influence l’acquisition de certaines habilités langagières.
Cette hypothèse est partiellement rejeter en nous référant au test statistiques calcul du
Khi2 ; P>0,05, il n’y a pas de liaison de dépendance entre le style d’enseignement mobilisant
les artefacts numériques(audio) mis en œuvre dans le cadre du cours théorique et l’acquisition
des habilités langagières (d’écouter, parler, écrire, et lire). Tandis qu’il ya liaison de
dépendance entre le style d’enseignement mobilisant les artefacts numériques dans le cadre du
cours pratique et l’aptitude d’écoute (khi2 ; P<0,05).
Il faut remarquer que le remplissage des supports papiers qui est le produit du
décryptage des supports audio/vidéo traduisant une relation de dépendance entre l’aptitude
d’écoute et le décryptage de l’information audio/vidéo. Les enseignants pensent également
que l’acquisition de l’habilité d’écoute est liée à l’activité cognitive qui consiste à suivre
régulièrement des informations TV/audio, qui mobilisent les structures mentales pour encoder
les informations dans la mémoire àlong terme.
En nous référant sur les résultats d’observations, les artefacts mobilisés sont
complémentaires et leur instrumentalisation par l’enseignant est une source de motivation
pour les apprenants car ils apprécient le mécanisme de rediffusion des extraits audio/vidéo,
qui semble réduire le problème de la surcharge cognitive, liée au registre phonologique.
Motivation illustrée par la concentration de l’apprenant (haut niveau d’engagement cognitif)
lors de diffusion des supports vidéos/audio et autres médias (Internet), pour décrypter les
informations, les transcrire sur les supports papiers complémentaires à ces supports
181
numériques, mettant en relation le processus et les résultats de l’activité. Ce type d’interaction
avec l’outil technologique peut s’observer chez les apprenants avec la réussite à cette activité
de décryptage de l’extrait (que nous attribuons au gain lié à l’apprentissage par découverte et
par ricochet l’acquisition de certaines habiletés langagières telles que : l’écoute, l’écriture et la
lecture). Nous pouvons remarquer que la mobilisation des artefacts numériques ont un impact
sur le processus d’apprentissage (aptitude d’écoute et implicitement l’écrit), d’une part et sur
la motivation àl’apprentissage d’autre part. Nous n’avons pas vérifié avec un test statistique
mais de nombreuses études le démontre tel que les travaux de Davies, (1992) ; Dweck et
Leggett (1988) Hidi (2006), Venturini (2004) et Viau (1994) qui démontrent tous que la
motivation des élèves et en particulier l’intérêt joue un rôle essentiel sur l’apprentissage. Des
études sur l’enseignement assisté sur ordinateur (EAO) ont montré qu’il peut susciter un
intérêt pour les apprenants d’ailleurs une étude réalisée par Aliasgari et al. (2010) était
d'établir les effets de l'EAO sur l'attitude des élèves qui étudient les mathématiques, et les
résultats montrent que les EAO améliorent le niveau d'apprentissage des élèves et ils
améliorent également leurs attitudes àl'égard des mathématiques par rapport à l’enseignement
traditionnel. Autre étude réalisé par Barkatsas et al. (2008) cité par Ngunu (2013) sur les
relations d’élèves du secondaire face à la technologie : leur intérêt envers les ordinateurs, leur
attitude àl'apprentissage des mathématiques avec des ordinateurs.
Ceci nous permet de confirmer notre hypothèse formuler en début d’expérimentation mais
nécessite des études complémentaires sur un échantillon plus large pour généraliser.
Cette hypothèse est vérifiée parce que l’analyse des données à l’aide des tests
statistiques montre qu’il y a liaison entre la motivation à l’apprentissage des apprenants et
l’attitude de l’enseignant. L’aspect psychoaffectif est un paramètre important dans le
processus de régulation du processus d’enseignement/apprentissage (Quintin, 2008), cela peut
se vérifier par les modalités socio affectives d’encouragement, de sollicitation et d’incitation à
s’investir totalement dans la réalisation de la tâche proposée. Ce résultat a aussi été constaté
pendant nos séances d’observation des classes, par la concentration des apprenants et leur
investissement dans les activités proposées, pour un but d’apprentissage. Ces résultats
corroborent ceux des travaux de Hidi (2006), Venturini (2004) et Viau (1994) qui montrent
182
tous que la motivation des élèves et en particulier l’intérêt joue un rôle essentiel sur
l’apprentissage
Cette hypothèse est rejetée au regard du test de Fisher (p>0,05), qui nous montre qu’il
n’y a pas de relation de dépendance entre la variable indépendante interaction avec les
pairs/enseignants et la variable dépendante acquisition des habiletés langagières. Toutefois le
calcul du coefficient de contingence donne une valeur de 0,85, traduisant une liaison de forte
intensité entre la variable indépendante interaction avec les pairs/enseignant et la variable
dépendante acquisition de l’habiliter à parler. Notre résultats ne montrant pas une relation de
dépendance mais considérant la valeur du coefficient de contingence ne s’oppose tout de
même pas àcelle de (Crahay, 1999) qui dit que l’acte d’apprendre s’établit souvent à travers
l’interaction avec les pairs en coordonnant ses propres actions avec celles d’autrui, il multiplie
ses chances d’enrichir sa structure mentale et ses propres opérations, le fait de se donner des
occasions de communication. Les travaux de (Karshukova, 2004) montre que l’utilisation de
la langue, l’accent est mis sur la communication sur ce que celui ci fait ou veut faire par
l’intermédiaire du discours, conclusions faites des travaux d’Ebogue (2014), Ndibnu(2013)
tous proposent l’approche actionnelle communicationnelle. De même, les autres habilités
langagières telles que l’écrit, la lecture, et l’écoute, ne dépendraient pas de l’interaction avec
les pairs/enseignants.
Aussi nous pouvons remarquer que les apprenants n’ont pas les mêmes perceptions
que les enseignants au regard du test du calcul de contingence entre la variable interaction
avec les pairs et la variable acquisition de l’habilité de parler ceci pourrait être lié à notre
échantillon, car la majorité des apprenants ayant participé à notre enquête sont du niveau
inférieur (élémentaire, intermédiaire), ils n’ont pas encore des compétences requises pour se
confronter dans des situations d’interaction communicationnelle. Ceux du niveau supérieur
sont ceux qui interagissent le plus dans les situations de classe avec les pairs ou avec
l’enseignant, ayant déjà acquis un minimum de vocabulaire pour ces occasions d’inter
échanges. D’ailleurs certains travaux montrent l’importance d’un riche vocabulaire adéquat
pour l’acquisition de la fluidité orale, notamment les travaux de Swain (1995) cité par
Véronique qui mettent en exergue que la fluidité de la parole ne peut être acquise qu’en
trouvant des situations de communications avec les autres. D’autres études en occurrence
celles de Mc Croskey et Richmond (1990) citépar Arnold se sont intéressés sur le concept de
183
disposition à communiquer (welligness to communicate WTC), qu’ils définissent comme une
disposition à participer, si l’occasion se présente dans un acte communicatif. Vue dans cet
angle McIntyre, Clément, Dörnyei et Noels (1998 : 547) affirment que
«The ultimate goal of the learning process should be to engender in language students the
willingness to seek out communication opportunities and the willingness actually to
communicate in them. That is, a proper objective for L2 education is to create WTC.
A program that fails to produce students who are willing to use the language is simply a
failed program ».
Cette hypothèse est rejetée au regard du calcul du coefficient de contingence dont la valeur est
de 0,3 <0,5 cette valeur traduit une liaison de faible intensité entre ces variables. Toutefois
remarquons que le mode d’encadrement est une dérivation du style d’enseignement est une
modalité d’accompagnement, de soutien, une stratégie utilisée par l’enseignant pour atteindre
ses objectifs curriculaires, des techniques mis en œuvre pour réduire la surcharge cognitive en
anticipant en fonction de la tâche sur les problèmes que pourraient rencontrer l’apprenant dans
le processus d’apprentissage. Ces résultats sont différents de certains autres travaux
notamment celle de Brunner (1983) qui démontre que le mode d’encadrement ou soutien
apportéou guidage par un pair expérimenté(enseignant, tuteur) pour aider graduellement un
apprenant à résoudre de manière autonome un problème qu’il ne savait pas réaliser et
exploiter ainsi sa zone proximale de développement. Toutefois lors de nos observations nous
tout de même déceler les différentes postures d’encadrement de l’enseignant, L’enseignant est
le régulateur qui apporte un autre type d’accompagnement. Tantôt il anticipe sur la tâche en
donnant à l’avance à l’apprenant des canevas en vue de décrypter rapidement et il est alors
proactif. Cette posture d’encadrement est un étayage pour non seulement amener chaque
apprenant à s’investir pour accomplir la tâche prescrite, en construisant individuellement son
savoir, mais davantage, àréduire la surcharge cognitive liée aux aspects phonologiques des
extraits sonores diffusés. Tantôt, il est réactif en fonction des réponses que l’apprenant donne,
en vue de confirmer ou d’infirmer les réponses. Enfin en corrigeant les exercices proposés et
en apportant des explications complémentaires aux apprenants l’enseignant adopte une
posture rétroactive. Toutes les postures communicatives et interactives observées constituent
également de l’ajustement didactique (Goigoux, 2007) en vue de déclencher certaines
184
habiletés langagières. Cet ajustement didactique renverrait à une certaine expérience des
enseignants dans l’exercice de leur fonction, une sorte d’adaptation à la pratique (Bandura,
2003), où l’enseignant en fonction de la nature des difficultés de ses apprenants, est obligé, en
fonction de son vécu, soit de redéfinir la tâche, soit d’apporter des soutiens adaptés pour
surmonter les difficultés. Nous avons observéque les enseignants sont pour la plupart dotés
de la compétence dans la manipulation des outils techno pédagogiques.
Cette hypothèse est validée pour l’acquisition de l’habilité à parler parce que le
calcul du khi2 nous permet de confirmer qu’il y a une corrélation entre la variable
indépendante temps passé dans la salle d’autoformation disposant d’une bibliothèque, d’un
parc informatique connecté à un réseau internet et équipé des logiciels ludiques, avec
exerciseurs (salle de pratique de la langue et théorique) et une salle d’écoute équipé des écrans
plasma pour suivre des informations TV. Le temps passé
Par contre cette hypothèse est rejetée pour l’habilité à l’écoute cela se démontre par la
faiblesse de la valeur du coefficient de contingence (0,3) traduisant une liaison de faible
intensité. Il faut signaler que lors de nos observations nous avons remarquéque les apprenants
préfèrent la salle de pratique de la langue où ils utilisent des logiciels intégrés pour
s’imprégner de la prononciation des mots et nous avons observé que certains répètent les mots
écoutés.
Hypothèse 6 : les activités cognitives en situation a un impact sur l’acquisition des certaines
habilités langagières/
Cette hypothèse est validée au vue des tests statistiques réalisés (cf. coefficient de
contingence). Le remplissage des supports papiers contenant des textes référents à trous
complémentaires au décryptage des extraits audio/vidéo, la correction des exercices en
situation de classe et hors classe permettent d’établir des corrélations entre ces variables
dépendantes et la indépendante acquisition de l’habilité d’écouter.
Hypothèses 7 : les stratégies d’apprentissage mis en œuvre par les apprenants dépendent des
conditions socio professionnelles des apprenants
Cette hypothèse est rejetée pour les autres stratégies telles que, utiliser les images
mentales, faire des exercices et suivre les consignes. Par contre nous remarquons qu’il
existe une liaison de moyenne intensité(C=0,413) entre CSP et utiliser les lexiques et
interaction avec les pairs/enseignants. Aussi pas de relation de dépendance avec les stratégies
indirectes comme demander àêtre corrigé.
Cela montre que les apprenants du centre adoptent les styles d’apprentissage en
fonction de leur vécu, de leur expérience, de leur environnement, leur psychologie.
186
CHAPITRE VII
ANALYSE ET INTERPRETATION
Dans ce chapitre nous analysons sous la base de notre cadre théorique les résultats pour
donner du sens à ces données. Nous prendrons en compte les différentes variables. Nous
avons aussi dans certains cas mis en relation certaines données recueillis avec l’enquête par
questionnaires et celles recueillies avec l’observation directe des pratiques in situ en vue de
trianguler nos résultats.
Nous remarquons que la perception des enseignants par rapport aux stratégies
proposées pour progresser dans le processus d’apprentissage, que l’acquisition de l’habileté
d’écoute dépend de certaines activités cognitives telles que suivre les émissions T.V ou radio
et consulter les sites web comme le montre les tests statistiques (C=0,471, P=0,038< 0,05),
les autres activités comme lire àhaute voix, prendre régulièrement la parole, interagir avec les
pairs n’ont pas de relation de dépendance avec l’acquisition de l’aptitude d’écoute. Ceci
pourrait s’expliquer par le fait que l’aptitude d’écoute est liée à un style direct d’apprentissage
en encodant régulièrement des informations dans la mémoire àlong terme pour les remémorer
en situation. Par contre la stratégie d’écouter la playlists ne permet pas d’avoir cette habileté
langagière, les playlists étant un outil multimédia qu’on peut annexer aux équipements
comme la télévision ou la radio n’est pas proposée aux apprenants probablement parce que
moins disponible et pas très utilisé dans notre contexte, de plus ce résultat pourrait
s’expliquer par notre faible effectif d’enseignants ayant participé à l’enquête. Cette stratégie
n’est pas conseillée par les enseignants pour des raisons d’absence de connexion Internet chez
la plupart des apprenants, mais surtout du faible pouvoir d’achat de certains participants du
centre. Internet étant encore un luxe.
187
pas lecture àhaute voix, encore moins de consulter des sites web, suivre les informations, qui
sont des canaux de communication qui ont pour référent la verbalisation, prenant en compte
les échanges verbales des acteurs. Le calcul du coefficient de contingence ayant une valeur
supérieure ou égale à 0,5 témoigne une liaison de forte intensité entre deux variables. Ceci
étant les variables indépendantes : interaction avec les pairs ou enseignant, suivre les
informations radio/TV, prendre régulièrement la parole semble avoir un impact sur la variable
dépendante acquisition de l’habileté à parler. L’indépendance entre ces variables pourrait
s’expliquer par notre faible échantillon.
Aussi signalons que des stratégies proposées dans notre questionnaire, l’acquisition de
l’habiletéde lire et d’écriture ne semble avoir aucune relation de dépendance, au regard du
calcul du coefficient de contingence. Pour certaines variables la valeur est inférieure à 0,3
traduisant une relation de faible intensité. Par contre, pour la variable consultation des sites
web nous avons une valeur C= 0,46, qui traduit une liaison de moyenne intensité avec la
variable acquisition de l’habileté à lire et consulter les sites web, bien que la p valeur est
supérieure à 0,05. Ce résultat pourrait s’expliquer toujours par le faible effectif des
enseignants de notre étude.
Dans cet item nous avons vérifiés’il y a une corrélation entre les variables condition
socio professionnelle et stratégies d’apprentissage. Le calcul du coefficient de contingence
avec un seuil d’erreur de 5% nous montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre la
variable CSP et les stratégies d’apprentissage utilisation des images mentales, faire des
exercices et suivre les consignes, apprendre dans les groupe d’intérêt, cela se démontre par l’
existence d’une liaison de faible intensité entre ces variables au vue de la valeur du
coefficient de contingence (C<0,4), les caractéristiques individuelles, cognitives, et
socioculturelles des apprenants pourrait expliquer ce résultat, parce que les apprenants ont des
cursus scolaires hétérogènes et conceptions culturelles ne leur permettant d’appartenir à
certains groupes d’intérêts. Ce résultat s’expliquerait par la réticence de certains apprenants à
188
s’inscrire dans les fora et autres clubs pour des raisons personnelles liées àleur intimité, cela
se démontre par les propos de cet étudiant.
Je n’aime pas donner mon numéro de téléphone pour qu’on m’inscrive dans les groupes
whatsapp et autres parce que après certaines personnes te dérange…
Nous constatons que cette liaison est d’intensité moyenne (C=0,413), pour les stratégies qui
consiste àutiliser les lexiques et interaction avec les pairs/enseignants (stratégies indirectes).
Ces stratégies directes utilisées sont des techniques que les apprenants du centre de
formation mettent en œuvre pour acquérir les habiletés langagières en manipulant directement
l’objet d’apprentissage (répéter les mots, utiliser les schémas/prendre des notes). Considérant
que prendre note, est une sorte de régulation métacognitive qu’un apprenant met en exergue
pour revisiter après les enseignements, mais aussi pour apporter des modifications en fonction
de ses attentes. Ces techniques probablement leur donne satisfaction en fonction des objectifs
qu’ils se sont fixés. A noter que les apprenants du centre en fonction de leur catégorie
socioprofessionnelle choisissent les stratégies qui les facilitent l’apprentissage.
Dans cet item nous avons vérifié s’il y a une corrélation entre les variables de la
modalité d’encadrement et acquisition des habiletés langagières. L’analyse nous montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre modalité d’encadrement et l’acquisition des
habilités langagières. Démontrer par la faible valeur du coefficient de contingence (C<0,3).
Le mode d’encadrement étant une émanation du style d’enseignement pourrait ne pas
directement influencer l’acquisition des habiletés (de parler, d’écouter), mais semble être un
instrument de soutien apporter par l’enseignant aux apprenants pour construire
individuellement ou collectivement le savoir. Toutefois il faut remarquer que dans notre
questionnaire nous n’avons répertorié que deux des quatre habiletés langagière, ce qui
pourrait avoir une incidence sur nos résultats. Signalons tout de même que lors de nos séances
d’observations nous avons une variation du mode d’encadrement (individuel, collectif, par
groupe). Nous avons également observé des variations des modalités d’encadrement des
189
enseignants, en adoptant différentes postures : proactif, actif, rétroactif en fonction de
l’objectif à atteindre et la situation ponctuelle.
Cet item nous a permis de vérifier s’il y a une corrélation entre les variables temps
passé dans la salle d’autoformation (constitué d’une bibliothèque, une salle équipé en
matériel informatique connectéàun réseau internet équipédes logiciels ludiques et une salle
d’écoute) et la variable acquisition des habiletés langagières. L’analyse nous montre qu’il
n’existe pas de relation de dépendance entre le temps passé dans cette salle et l’acquisition de
certaines habilités telles que l’écoute, l’écrit… Cela se démontre par la faiblesse de la valeur
du coefficient de contingence (C<0,3). Rappelons que notre questionnaire n’a listé que deux
des quatre habiletés langagières parler et écouter. Ceci parce que nous avons observéque les
apprenants fréquentais le plus les salles équipées des didacticiels, arborant régulièrement des
casques pour interagir avec l’outil technologique.
Par contre le temps passé dans la salle d’autoformation aurait une influence sur
l’acquisition de l’habilité à parler. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les supports audio
et vidéo, les exerciseurs, les didacticiels de ces salles mettent les apprenants dans les
situations d’interactions (processus cognitifs) avec ces outils à potentiel cognitifs, qui les aide
à prononcer les mots, action qui accroit leur vocabulaire, nécessaire dans les situations de
communication. Cela traduit que le temps investi dans la salle d’autoformation a un impact
sur le processus d’apprentissage notamment par l’acquisition de l’habiletés à parler comme
l’indique nos tests statistiques khi2=0,503 pour ddl=1, donne une P<0,05.
Dans cet item nous avons vérifiés’il y a une corrélation entre la variable attitude de
l’enseignant et la variable motivation de l’apprenant à l’apprentissage. L’analyse nous montre
qu’il existe une relation de dépendance entre ces deux variables (calcul du coefficient de
contingence p<0.05), dans la statistique descriptive les apprenants dans la grande majorité
(99% cf. graphique 33) pensent que l’attitude de l’enseignant peut influencer le processus
190
d’apprentissage, d’ailleurs le tableau 89 en annexe récapitule quelques attitudes2 énumérées
par les apprenants.
L’aspect psycho affectif est un paramètre important qui influence l’apprentissage, les
travaux de Quintin(2008) l’ont aussi démontré que le style d’enseignement mis en œuvre par
les enseignants, ont plus un rôle de modérateur, d’accompagnateur et incite les apprenants à
construire leur savoir en utilisant des modalités psycho affectifs d’incitation,
d’encouragement… pour réguler, orienter et encourager toutes initiatives liées à
l’apprentissage. Cet aspect ayant pour corolaire l’incitation des apprenants à s’engager dans
les activités d’apprentissage traduites dans notre contexte par la réalisation des tâches
prescrites, un engagement cognitif et une assiduité pendant le déroulement des séances
didactiques.
Nous avons vérifié s’il y a une corrélation entre les variables type de cours (cours
théorique et cours pratique) et/ou la fréquentation de la salle d’autoformation et l’acquisition
des habiletés d’écoute. Ceci étant nous remarquons au regard du test de Khi2 (P>0,05), nous
pouvons conclure que les cours théoriques n’ont pas de relation de dépendance avec
l’acquisition des habiletés à l’écoute de même que l’acquisition de l’habileté à parler. Ces
résultats s’opposent de certains résultats (activité de correction des exercices par exemple)
obtenus dans d’autres items de notre questionnaire lorsque nous nous intéressons uniquement
aux artefacts numériques mobilisés, alors ce résultat pourrait s’expliquer par les difficultés
que rencontrent certains apprenants (groupe2 et 3 qui sont majoritaires) pour certaines
activités qui leur posent des problèmes. Notamment, l’activité de décryptage des supports
audio liés àce cours. Nous pouvons aussi lier ces résultats à l’attitude de certains enseignants
qui n’utilisent pas les supports audio pendant les cours théoriques, renvoyant les apprenants à
faire cet exercice àdomicile. Ce qui peut constituer une source de désintérêt pour ce support.
Par contre les cours pratiques ont une relation de dépendance avec l’acquisition des
habiletés d’écoute tandis que l’espace d’autoformation a l’impact sur l’habileté de parler
(p<0.05). Ce que récapitule la répartition statistique descriptive du tableau 87 en annexe, nous
2
Le tableau 89 montre que 84,5% d’apprenants disent que les enseignants sont attentionnés, 73,3% pensent
que ces enseignants sont incitatifs, et 87,9% trouvent qu’ils ont la maîtrise du sujet.
191
montre que les apprenants interrogés (80.2%) pensent que les extraits audio et/ou vidéo
(Supports numériques, usités pendant les cours pratiques et théoriques) augmentent les
facultés d’écoute. Pour resituer le contexte, s’agissant des cours pratiques l’articulation
invariante est focalisée autour de la projection d’un extrait vidéo qui traite du thème abordé
dans la partie théorique. Et le texte référent à remplir contient des activités qui vont se
dérouler dans un ordre chronologique (Avant, pendant et après le visionnage) bien défini. Ce
résultat rejoint la perception des enseignants (dans la statistique descriptive), qui pensent que
les extraits audio/vidéo (TV et radio) pourraient faciliter l’acquisition de l’habilité à l’écoute.
Ce résultat pourrait également s’expliquer par l’existence d’autres paramètres individuelles
notamment les stratégies d’apprentissage mis en exergue dans le précédent item, qui
impactent sur l’acquisition de l’aptitude d’écoute
En prenant le cours dans sa globalitéavec tout les scénarios pédagogiques (les modes
d’encadrements, les types de consigne, les évaluations, lieu de dévolution du savoir, les
interactions, la chronologie de l’ensemble des activités…) y afférents, ces résultats pourraient
être liés aux caractéristiques individuelles des apprenants qui s’inscrit dans le registre cognitif,
social, psychoaffectif et même environnemental. Sachant que nous avons montré plus haut
que la stratégie d’apprentissage est en relation avec les conditions socioprofessionnelles des
apprenants.
En référence avec les dispositions curriculaires qui impose au moins 1 heure de temps
dans la salle d’autoformation par semaine nous avons une fois de plus considéré, ce temps
hors classe comme un cours àpart entière, et pourrait avoir une incidence sur la performance
des apprenants. C’est d’ailleurs ce que nos démontrent résultats. Qu’il y a une relation de
dépendance entre la variable fréquentation de la salle d’autoformation (hors classe) et la
variable acquisition de l’habileté à parler. Ce qui pourrait être liée aux conditions matérielles
ou même à l’environnement d’apprentissage, qui motive les apprenants à apprendre en s’auto
évaluant, loin de la peur de mal faire qu’ils pourraient rencontrer en situation de classe. Toute
chose que seule l’attitude de l’enseignant peut corriger. En assurant une médiation entre les
artefacts mobilisés, le savoir enseigné et l’implication des apprenants dans la réalisation de
l’activité.
En résumé nous pouvons retenir que ces artefacts numériques ont un potentiel
mobilisateur des sens des apprenants, pour décrypter et analyser les informations qu’ils
médiatisent. Ce sont donc artefacts à potentiel cognitif, parce qu’il modèle la structure
192
cognitive des apprenants en s’adaptant à cet environnement multimédia, lui permettant
d’acquérir certaines aptitudes langagières.
Il s’agit pour nous de vérifier s’il y a une corrélation entre les variables activités en
situation et l’acquisition des habiletés langagières. Ceci étant nous constatons que l’existence
d’une liaison dépend du type d’activités cognitives et des sens qu’ils mobilisent. Certaines
activités mettent en évidence les schèmes d’actions déployés en situation par les apprenants
pour transformer l’information en savoir opérationnel.
Par contre l’activité d’interaction avec les pairs/enseignants semble n’apporter pour
notre échantillon aucune aptitude. Ce résultat pourrait s’expliquer par notre échantillonnage
constituémajoritairement des apprenants de niveaux inférieurs (élémentaire et intermédiaire)
n’ayant pas encore un vocabulaire adéquat pour participer aux échanges avec les
pairs/enseignants. Toutefois, bien que n’existant pas une relation de dépendance entre la
variable interaction avec l’enseignant et l’acquisition des habiletés langagières, telles que
l’écoute et le parler nécessaire pour cette activité. Nous remarquons que la valeur du
coefficient de contingence (environ 0,8 valeur considérée à titre comparatif) traduit
l’existence d’une liaison de très forte intensité. Qui pourrait induire que cette variable à
laquelle on peut ajouter d’autres caractéristiques individuelles de l’apprenant pourraient avoir
une influence positive sur l’acquisition de ces habiletés (écouter, parler). Cette perception est
d’ailleurs partager par certains enseignants qui pensent que les activités d’interactions
verbales entre pairs/enseignants faciliteraient l’acquisition de cette habileté langagière (cf
graphique 13).
193
VII.2 Analyse des résultats des observations
Notre analyse s’appuie sur notre grille d’analyse qui prend en compte différents axes
d’observation dans les situations de classe, notamment chez les apprenants : l’attitude de la
classe lors d’une séquence didactique, les types interactions, les artefacts mobilisés, les
activités cognitives sollicitées et chez l’enseignant : le style d’enseignement (types de
consigne…), l’interactivité de l’enseignant (les types de soutien apportés, mode
d’accompagnement), le scénario déployé, l’attitude de l’enseignant (aspect psychoaffectif, la
posture, le ton).
En nous appuyant sur la grille d’observation des travaux de la thèse de Ngunu (2013),
nous avons retenu pour l’analyse cognitive des apprenants le comportement de l’élève
(attention, participation, interaction), d’après les travaux de Merriam et Caffarella (1991 : 159)
cité par Ngunu (2013) parlant de la dimension cognitive de l’apprentissage se réfère aux
capacités des apprenants à « recevoir, stocker, extraire, transformer et transmettre des
informations ». Nous prenons en référence les travaux de Viau (1984) qui montre que l’un des
enjeux de l’apprentissage repose sur la motivation de l’apprenant. Motivation qui peut se
définir comme le processus par lequel on active, maintient et dirige un comportement pour
satisfaire un besoin (Viau, 1984). Nous adossant également sur le modèle de Vroom et Viau
(1994) qui développe la théorie de la dynamique motivationnelle, comme un état
dynamique qui a ses origines dans la perception de l’élève par rapport à un contexte donné qui
correspond à la situation d’apprentissage celle-ci incite ou non à faire des choix, à s’engager
dans une activité et persévère dans son accomplissement (Viau, 1994). Nous avons donc
retenu parmi les indicateurs de la dynamique motivationnelle de Viau (1984) :
l’engagement cognitif correspond au degré d’effort mental que l’élève déploie lors de
la réalisation d’une activité d’apprentissage. Il peut se manifester par la participation
de l’élève à la tâche
Le choix à suivre une formation (celle d’apprentissage de la langue seconde anglais
et/ou le français), qui selon Viau est le signe d’un intérêt, donc d’une motivation à
entamer une activité. Nous allons donc utiliser la grille d’observation des élèves en
annexe.
194
Comportement des élèves ou attitude des l’élèves (cf tableau 18 et 97)
Assiduité: par cela nous voulons nous intéresser au comportement des élèves notamment la
régularitédans les séances de cours, la discipline (pas distrait, pas désordonné) vis-à-vis de
l’institution et même de la classe.
La participation : c’est un indicateur de l’engagement cognitif, nous nous intéresserons à
certains indicateurs tels que :
nombre de réponse aux questions
pose des questions
lève les doigts
exécute les consignes
réalise les activités proposées par l’enseignant
Attention : il s’agit d’observer l’apprenant en tenant compte des observables suivants :
s’il écoute l’enseignant c'est-à-dire son regard est focalisé sur l’enseignant, le sujet
qu’il élabore, prend en compte les consignes de l’enseignant.
Parle en lien avec les activités, c’est observer si l’apprenant dans ses interventions
reste dans le canevas tracé par l’enseignant et en conformité du sujet traité
Prise des notes en tenant compte que, l’apprenant qui prend les notes fait preuve de
l’intérêt portéau sujet et des traces qu’il veut garder du sujet traité.
Les interactions c’est la relation que l’apprenant a avec son enseignant, ses pairs ou avec
l’outil techno-pédagogique
Pour l’interaction avec les enseignants nous observons la fréquence des interventions
entre élève et enseignant pour une séquence de 35minutes de cours nous avons retenus
les codes suivants :
Elevé: pour plus de 10 interventions
Moyenne : pour 5-8 interventions
Faible : pour moins de 3 interventions
Nul : pour aucune intervention, mais où l’enseignant parle seul pendant 35min de
cours
Pour l’interaction avec les pairs nous observons la relation des apprenants entre eux.
Pour cela, nous observons dans une séquence didactique les échanges entre apprenants.
Pour l’interaction avec les outils techno pédagogiques et les apprenants nous nous
intéressons dans un cours, au nombre de fois que les apprenants demandent à
195
reprendre la mise en marche d’une ressource vidéo, audio et même l’utilisation de leur
téléphone multimédia pour rechercher une information. Nous avons également
observé la concentration des apprenants lors d’une séquence vidéo, audio pour
décrypter, transcrire, lire, recevoir, stocker, extraire, transformer, et transmettre des
informations en savoir qu’ils vont encoder dans leur mémoire.
Cette analyse s’est faite àpartir des observations en situation de classe et le décryptage des
vidéos faites pour les cours dirigés par les enseignants des différents niveaux pour cela nous
avons utiliséla grille d’observation. Comme point d’encrage nous nous sommes appuyés sur
les travaux de Viau, (1984), qui montre le rôle important de la motivation de l’apprenant
dans le processus d’apprentissage.
196
VII.2.1.2 Attitude de l’apprenant
VII.2.1.2.1 La participation
Les invariants de l’activité des apprenants que nous avons observés sont la
participation au déroulement des séquences didactiques, l’assiduité, les interactions avec les
autres apprenants…
Chez les apprenants nous avons procédéà l’analyse cognitive de l’activité. En repérant
toutes les occurrences qui pourraient avoir une connotation avec l’apprentissage des langues
secondes. Le graphe 35 ci-dessous nous récapitule la fréquence des occurrences relatives à
l’attitude de l’apprenant se matérialisant pour les apprenants par l’exécution des tâches (soit
42% d’occurrences), matérialisé par la concentration sur l’objet d’apprentissage (support
papier) en vue de réaliser la tâche prescrite par l’enseignant. Nous observons aussi que ces
apprenants suivent des consignes données pour l’exécution de l’activité. C’est une stratégie
pour se rapprocher du savoir et même pour pouvoir s’approprier le savoir par l’action, surtout
une marque d’assiduité (35% d’occurrence). Cela étant, le style d’enseignement incitatif mis
en exergue dans le centre de formation permet à ce que l’apprentissage se fasse par un
processus d’investissement de l’apprenant en réalisant des activités précises pour un résultat
précis.
Ces apprenants posent parfois des questions (27 occurrences observées) aux
enseignants, traduisant pour ceux ci un réel engagement cognitif pour la quête du savoir.
Nous avons observés seulement dans certains niveaux (les étudiants débutants et ceux du
niveau élémentaire), que les apprenants lèvent le doigt. Cependant signalons que les
enseignants incitent àla participation des apprenants àtour de rôle, stratégie qui implique tous
les apprenants à prendre part effectivement aux différentes activités et empêchant le
monopole de la parole par les pairs avancés (dans notre cas sont les apprenants du groupe 1).
Le tableau 18 et 97 en annexe, montrent également 62 occurrences qui renvoient à la
participation par la réponse aux sollicitations de l’enseignant. Ce qui matérialise
l’engagement des apprenants dans le déroulement de la séquence didactique.
VII.2.1.2.2 L’attention
Notre observation s’est focalisée sur l’apprenant en relation avec l’enseignant. Pour
cela nous avons observé s’il écoute l’enseignant, il s’agit de nous intéresser sur le regard de
l’apprenant (focalisé sur l’enseignant), le sujet qu’il élabore, prend en compte les consignes de
197
l’enseignant. Et de toutes les observations avec ou sans vidéos décryptées nous avons observé
que le regard de l’apprenant est centré sur l’enseignant lorsqu’il parle, lorsqu’il manipule
l’artefact technologique, lorsqu’il utilise les indicateurs textuels tel que : le surlinage, le
souslinage la majuscule, le gras, pointer le mot avec le curseur de la souris, pour illustrer
l’orthographe d’un mot ; une terminaison. Cette attitude de l’apprenant témoigne également
de son intérêt par rapport au sujet traité. Cet intérêt constitue une source de motivation pour
l’apprentissage. Ce que démontrent les travaux de Hidi (2006), Venturini (2004) et Viau
(1994) qui démontrent que la motivation des élèves en général et en particulier l’intérêt joue
un rôle essentiel sur l’apprentissage.
Dans l’organisation des séquences didactiques nous avons observé la qualité des
propos des apprenants lorsqu’ils prenaient la parole. Pour nous il fallait voir s’ils parlent en
lien avec le sujet. C’est observé si l’apprenant dans ses interventions reste dans le canevas
tracé par l’enseignant et en conformitéau sujet traité. Il ressort de nos observations que les
apprenants observés ont des interventions en relation avec le sujet (tableau 97 en annexe)
traité, environ 142 occurrences observées, la stratégie élaborée dans certains cas étant
d’écrire sur un support papier (les niveaux débutant, intermédiaire et parfois supérieur) pour
le lire lorsqu’on lui donne la parole. L’enseignant ou un pair pouvant juger de la justesse du
produit de sa construction. Cette posture qu’adopte l’apprenant lui permet de mettre en lien
tous les éléments de son système cognitif pour apporter une réponse concrète à la tâche
prescrite. Et le jugement apporté par les autres apprenants constitue une évaluation par les
pairs, stratégie proposée par l’enseignant pour créer un conflit cognitif mécanisme de
réduction des écarts entre apprenants en s’inter évaluant.
Nous avons également observé que les apprenants prennent régulièrement (135
occurrences observés pour les 301 min) des notes en tenant compte que l’apprenant qui
prend les notes fait preuve de l’intérêt qu’il porte pour le sujet et des traces qu’il veut garder
par rapport au sujet traité. C’est une stratégie cognitive lui permettant soit de transcrire l’oral
sous forme synthétique ou sous forme intégrale de manière àressortir les idées maitresses, à
établir les liens entre ces idées, soit recopier un script projeté par l’artefact technologique.
L’issue étant d’organiser les notes pour des buts d’apprentissage. Ce que les cognitivistes
appellent le jugement métacognitif ayant pour corollaire la mise en place du mécanisme de
régulation métacognitive. Nos observations montrent que les apprenants de tous les niveaux
revisitent ces notes avant les évaluations de fin de séquence (évaluation sommative).
Tous ces scénarii mises en place traduiraient l’intérêt et le sentiment qu’a l’apprenant
pour l’apprentissage de la langue, tout en sachant que le choix de s’inscrire au centre de
198
formation linguistique bilingue traduit une motivation intrinsèque de pouvoir s’exprimer en
une autre langue étrangère, c’est d’ailleurs ce que suggère Harmers et Blanc (2000) citépar
Huot, (2010 : ) et Pour Cyrulink, (2000) avant de parler, il faut aimer. Pour apprendre une
langue, il ne faut pas seulement assimiler les sons, les mots, les règles, il faut acquérir la
manière d’y traduire des sentiments.
VII.2.1.2.3 l’interactivité
C’est la relation que l’apprenant a avec son enseignant, ses pairs ou avec l’outil
techno-pédagogique. Nous basant sur le principe que l’acte d’apprendre s’établit souvent à
travers l’interaction avec les pairs, en coordonnant ses propres actions avec celles d’autrui, il
multiplie ses chances d’enrichir sa structure mentale et ses propres opérations (Crahay, 1999).
Mais surtout sur la deuxième dimension de l’acte d’enseignement qui considère que
l’ensemble des interactions a des effets induits par l’implication des participants en présence,
leurs choix et leurs motivations (Altet, 1991).
Pour interaction avec les enseignants nous avons observéla fréquence des interventions entre
apprenants et enseignant pour une séquence de 35min de cours. Au vue du tableau 19 (cf p
130) ci-dessus, et en fonction de notre codification nous constatons que les interactions sont
élevées entre les enseignants et les apprenants, car les apprenants réalisent plus de 5 tâches
différentes dans une séquence didactique de 35minutes.
Les enseignants sollicitent les apprenants en posant les questions (96 occurrences
pour les 301min de vidéo décryptées), prescrivent les tâches (136 occurrences), incitent à
prendre la parole. Cela pourrait traduire un haut degréde sollicitation des apprenants à
participer soit de façon individuelle (324 occurrences), soit façon collective (40
occurrences) (cf tableau 99). Cette implication des apprenants en répondant àces questions
spontanément (62 occurrences), soit en donnant leur point de vue, en posant des questions, en
réalisant toutes les activités proposées en situation précise (cf tableau 91), traduit leur
motivation à l’apprentissage et pourrait à terme conduire à acquérir les compétences
communicationnelles.
199
Lors de nos observations la directrice de l’institution est venue évaluer l’enseignant et àla fin
du cours l’enseignant demande à la directrice son avis sur la classe en tant que groupe social
et sa réponse est la suivante :
Ces interactions observées pourraient aider l’apprenant à construire son savoir et entrainer
l’acquisition des habiletés langagières qui est le résultat du processus d’apprentissage,
Sensevy et Mercier, (2007) àce propos dit que les interactions avec le milieu didactique qui
sont organisés de telles manières que les apprenants puissent construire des connaissances,
formuler des stratégies d’action, valider des savoirs en utilisant les rétroactions de ces milieux
sans que leur activiténe soit orientée par la nécessitéde satisfaire aux intentions supposées du
professeur.
200
VII.2.1.2.4 Activités cognitives
201
Décrypter l’extrait (AC3)
Transcrire sur le texte référent (AC4)
Lecture la phrase complète (AC5)
Répondre aux questions posées après lecture et écoute de l’extrait audio/vidéo qui est
une tâche qui mobilise aussi toutes ces activités cognitives. Toutefois elle peut se faire
en mobilisant directement AC2 ou alors en mobilisant seulement AC2 et AC3, ces
deux schèmes sont généralement utilisés par les apprenants du groupe1.
L’analyse nous permettent de déceler que cette activité peut poser un problème de
mise en relation des activités audio-visuelles et celle orale et scripturale. En fonction des aides
apportés individuellement ou collectivement, nous avons donc décelédurant nos observations
et ceci dans tous les niveaux trois groupes d’apprenants.
Les apprenants du groupe 1 une minorité (environ 15% des apprenants) dans nos
observations qui réussissent rapidement sans aide de l’enseignant ou d’un pair
Les apprenants du groupe 2 dans la grande majorité (environ 80%) qui réussissent
après une aide d’un pair ou de l’enseignant ceux-ci ont besoin généralement que l’on
reprenne plusieurs fois l’extrait audio/vidéo et donner quelques orientations pour
réussir l’activité, cette aide consistant àle rapprocher davantage de la réponse
202
Les apprenants du groupe 3 une minorité(environ 5%) en deçàdu premier groupe qui
ne réussissent pas cette activité même avec l’aide apporté on assiste dans certains cas à
un effet «Topaze » c'est-à-dire que cette activité est réalisée par l’enseignant, mais
généralement l’enseignant redéfinit la tâches en entrecoupant la diffusion jusqu’à ce
qu’un pair apporte de l’aide.
Nous avons constatéque les aides sont régulièrement apportées pour les AC3 et AC4
où l’enseignant pour favoriser l’ancrage des connaissances (déclaratives) doit apporter des
orientations et des soutiens pour faciliter l’élaboration pouvant favoriser le traitement de
l’information audio-visuelle. Cette élaboration pourrait se faire soit par analogie, soit par
rappel d’un mot lui permettant de réussir la tâche. L’aide (ou soutien) peut être considéré
comme la zone proximale de développement chez les apprenants du groupe 2, lui permettant
d’atteindre son niveau potentiel de développement. L’enseignant, en appuyant le levier
pédagogique amène l’apprenant àêtre acteur principal de son apprentissage qui se fait par
découverte. L’apprenant élabore les connaissances en interagissant dans son environnement,
ceci par un processus conflictuel entre sa structure cognitive et le traitement des informations
reçues.
Les apprenants du groupe 3 semblent être dépassés par la tâche didactique prescrite
qui parfois est liée à un mauvais décryptage de l’information, dans la plupart de nos
observations en fonction du rendu de nos entretiens hors classe illustrés par ces propos :
«Je n’arrive pas àbien décrypter ce que les gens disent dans ces extraits, pourtant j’arrive à
suivre un film nigérian… »
Dans ces propos nous pouvons remarquer que l’échec à la réalisation de la tâche de
décryptage est due àla surcharge cognitive relative au registre phonologique (prononciation
des acteurs des films), des acteurs des différents extraits audio/vidéo.
Le problème de la mise en relation de la chaine audio-visuelle avec la chaine scripturale et
orale semble d’ailleurs provenir de ce problème d’ordre phonologique et d’intonation car nos
observations montrent des erreurs et/ou fautes de transcription après décryptage. Ce problème
se rencontre aussi chez les apprenants des autres groupes et pourrait conduire pour les moins
persévérants à un processus d’a motivation ayant pour corollaire l’évitement de la tâche
suivi de l’abandon ou décrochement.
Les thèmes abordés étant tous liés au vécu des apprenants peuvent également être
une source de motivation et faciliter l’apprentissage puisqu’ils permettent d’enrichir leur
vocabulaire et faciliter l’acquisition de la fluidité lors de la prise de parole ou tout simplement
lors de l’activité de l’oralité pratiquée généralement àtous les cours. C’est ce que soulignent
Viau(1994), Bourgeois et Nizet (1997) lorsqu’ils montrent qu’une activité pour être motivante,
doit être le plus possible à l’image des activités de travail de la vie courante. Nous n’avons
pas utilisé un test statistique pour mesurer la corrélation entre ces variables (thèmes vs
acquisition des habiletés langagières).
sa situation de travail
les élèves
lui-même.
204
d’information dont dispose le professionnel est plus ou moins direct et nécessite de sa part des
inférences, plus ou moins en situation (Vinatier et Altet, 1991). Pour cela il doit se renseigner
sur le niveau de ses apprenants par et au processus d’apprentissage, sur la charge cognitive de
la tâche àprescrire, du comportement des apprenants en rapport avec les tâches, sa relation
avec le savoir, et même de la dynamique du groupe en tant que sujet, par rapport à l’objet
d’apprentissage.
205
l’enseignant associatif privilégie les apprenants au détriment du savoir
Pour faire cette analyse cognitive, nous nous sommes également adossés sur les travaux de
Rogalski( 2003) dans son concept de gestion d’environnement dynamique qui intègre
l’analyse cognitive des processus d’acquisition chez les élèves et l’analyse didactique, en
prenant en compte l’approche de la psychologie cognitive en tant que science des activités du
sujet c'est-à-dire l’acteur en tant que personne en situation de travail et de ce point de vue
l’enseignant de langue vivante seconde (LV2) (Anglais/Français) est bien un individu engagé
en situation de travail particulier et précis, celle d’enseigner la LV2, dans un contexte
institutionnel celui d’un pays bilingue, avec le cadre normatif du centre de formation
linguistique. Pour cela nous avons considéréla grille d’observation de l’enseignant avec des
items suivant : Les types de consigne, les artefacts mobilisés, l’attitude de l’enseignant, son
interactivité…
Il s’agit de s’intéresser à la qualité et la quantité des propos. Pour cela nous avons
observé si les consignes sont verbales ou écrites, observé le lieu de dévolution du savoir
(Tableau, écran plasma, supports papier). En énumérant la fréquence d’utilisation de tableau
par rapport à l’écran, et autre support. Nous avons codéces occurrences sur une période de
35min. nous retenons donc les indices suivants :
très fort lorsqu’il parle en illustrant. Nous entendons par illustration, les exemples,
le recours aux ressources Internet, les définitions des termes…
moyenne lorsqu’il parle pendant 15-20min seulement sans illustrer
faible lorsqu’il ne parle pas en laissant le travail aux apprenants mais aussi
voir les indicateurs non verbaux en observant s’il utilise les indicateurs textuels sur un
écran d’ordinateur pour susciter la concentration des apprenants sur un objet qu’il veut
leur faire comprendre, pointer avec une souris d’ordinateur un objet. Dans notre étude
nous n’avons pas codé la gestuel et la mimique…
Le tableau 93 (en annexe) montre les types de consignes que nous avons observés des
indicateurs verbaux et non verbaux. Parmi les indicateurs verbaux nous avons observé que
206
l’enseignant discute avec les apprenants pour des sujets qui ont trait avec le thème abordépar
la leçon et parfois sur un sujet d’actualité, prescrit les tâches et activités à chaque fois, les
explications des règles de grammaire, la validation d’une réponse, en effet beaucoup de
travaux démontrent la force de la production verbale dans le processus d’enseignement. Elle
représente une forme de cognition partagée telle que l’envisage l’approche socioculturelle mis
en évidence par Stahl(2006) cité par Quintin (2008), puisqu’elle est orientée vers plusieurs
interlocuteurs. Cela étant, dans une situation de classe la verbalisation de l’enseignant profite
à toute la communauté d’apprenants.
Les indicateurs non-verbaux qui sont souvent écrits soit sur un tableau blanc, soit sur
un écran plasma relié à l’unité centrale de l’ordinateur, ici ces derniers pour la plupart
technophiles (techno centré) utilisent des indicateurs textuels (majuscule, surlinage,
soulignage…) pour susciter l’attention des apprenants sur une notion, une terminaison d’un
mot. Ce qui corrobore ces propos de Goigoux qui dit que les indicateurs textuels ont pour
principale préoccupation d’assurer la focalisation de l’attention de tous les élèves sur une
cible unique… de plus la technique à laquelle ils font appel est cohérente avec l’exigence
d’attention partagée qu’ils donnent. (Goigoux, 2002 : 57)
Nous avons également observé l’utilisation des souris pour pointer un mot toujours
dans l’objectif de focaliser l’attention des apprenants sur un objet précis, qui puissent faciliter
l’encodage de l’information dans leur mémoire à long terme, et qui pourrait favoriser l’intérêt
des apprenants.
«L said don’t use the verb to be use another verb, eg :eating vegetable make fit »
«Write your sentences first and read »
Ces consignes données, sont des orientations de l’activité de l’enseignante qui fournissent des
clés utiles en vue de motiver les apprenants à atteindre l’objectif fixé.
207
VII.2.2.1 2 Les artefacts mobilisés
Il ressort de nos observations qu’il existe un matériel pivot et si les autres artefacts
mobilisés, sont complémentaires, supplémentaires ou redondant.
S’agissant des cours (Pratique, et théorique), nous avons observédes invariants dans
la pratique de l’activité de l’enseignant. Tous les enseignants de tous les niveaux utilisent le
manuel prescrit, auquel sont associés des supports audio qui présentent l’information (audio
cas cours théoriques/course book) et les supports vidéos (pour le cas des cours pratiques
/vidéos courses) aux apprenants. Ces artefacts mobilisés sont complémentaires et pourraient
susciter chez les apprenants l’acquisition des habilités langagières, le matériel pivot étant le
livre au programme. De plus la conduite d’une séquence se fait selon les mêmes schèmes
d’action pour un cours précis.
208
Ensuite l’enseignant fait écouter ou visionner une ressource audio-visuelle aux
apprenants relative au sujet traité qu’il peut reprendre 2 à 3 fois selon que les apprenants se
soient familiarisés avec le support et décryptés le son pour extraire l’information qu’ils
transcrivent sur un support papier complémentaire au son diffusé. Cette activité d’écoute et de
décryptage dure environ 5 à 10min en fonction de la difficulté des apprenants à réussir à
extraire et transcrire réellement l’extrait sonore et/ou vidéo. Et dans l’agencement de la
séquence didactique l’enseignant peut revenir sur un extrait sonore. Pour permettre, lors de la
correction, par interpellation d’un apprenant, à décrypter l’information. Ce processus de
rediffusion d’un extrait sonore, est une technique utilisée par l’enseignant pour réduire la
surcharge cognitive et susciter l’intérêt (motivation) des apprenants pour cette activité (écoute,
écriture, lecture...). Cette technique est plus orientée vers les apprenants du groupe 2 qui
nécessite un étayage (considéré comme zone proximale de développement) et parfois d’autres
types d’aide tel que des questions orientées vers la réponse. Sorte d’ajustement didactique
c'est-à-dire la capacitédu maître àmodifier son comportement en fonction de l’activité et à lui
apporter une réponse appropriée d’une manière relativement régulière ce qui corrobore avec
les travaux de Goigoux (2007) qui démontrent que l’enseignant est parfois obligéd’ajuster ses
méthodes en fonction des difficultés des apprenants, dans l’optique de les accompagner dans
le processus d’apprentissage.
Nos observations montrent que les enseignants même les plus expérimentés n’arrivent
pas àapporter une aide suffisante aux apprenants du groupe 3 qui n’ont pas de compétence
par rapport à l’activité de décryptage, dans ce cas ils sont obligés de leur donner la réponse
pour avancer. Cette observation nous montre que l’activité enseignante est réglementée par la
prescription institutionnelle qui est celle de couvrir un total de six leçons pour un semestre.
Dans la pratique ceci n’est réalisable qu’en prenant en compte la majorité des apprenants
représentée dans notre étude par les apprenants des groupes 1 et2.
Enfin notons que pour le «course book »/cours théorique, le matériel pivot c’est le manuel et
les ressources audio. La tâche prescrite ici est de faire acquérir les quatre habilités langagières,
notamment par les activités de lecture suivie, d’écriture, d’échanges et d’écoute.
209
VII.2.2.1 3 attitude de l’enseignant
En nous référant sur les critères Quintin(2008) pour les modalités socio affectives nous avons
retenu
modalités socio affectives interactives de sollicitation
modalités socio affectives d’encouragement
A partir desquelles nous avons observé: s’il est accueillant, autoritaire, conciliant, incitatif,
moqueur. Ceci dans l’optique d’observer les aspects psychoaffectifs qui peuvent susciter
l’intérêt des apprenants. De plus nous avons observé l’intonation de l’enseignant, parle t il
fort ? Faible ? Distinctement ?… sa posture devant les élèves est il debout ? Assis ?
Il ressort du tableau 93, que nous avons observé la posture de l’enseignant. Pour les
enseignants observés, la posture assise est la plus utilisées (236 occurrences pour les 300min
d’observations contre 126), ceci s’explique par la disposition spatiale de la classe qui ne
facilite par la circulation des enseignants dans les couloirs, toutefois il faut noter que la taille
des salles de classe atteint rarement 25 apprenants par salle de classe. De plus nous avons
observé l’intonation utilisée par les enseignants. Dans l’ensemble nous avons observé que la
plupart des enseignants observés parlent distinctement à haute et intelligible voix lors des
communications publiques soit 346 occurrences renvoyant à haute tonalité contre 10
occurrences pour une tonalité faible, qui est une attitude qui mobilise l’ensemble de la
classe pour suivre ce qu’il dit et l’intérêt qu’il a pour le sujet traité.
Dans les salles de classes lors du déroulement des séquences didactiques nous avons observé
que les enseignants utilisent régulièrement les modalités socio-affectives de sollicitation.
210
Lorsque l’enseignant sollicite la participation des apprenants à une activité : par exemple
l’activité de lecture qui est une activité silencieuse peut dans certaines activités et selon le but
qu’il désire atteindre, solliciter d’un apprenant de faire une lecture à haute voix. Cette
technique va lui permettre de déceler s’il y a des fautes de prononciation ou autre objectif
s’informer sur les difficultés de leur élève face à un texte et détecter leurs difficultés lexicales
(Bernié, 2002).
Notre hypothèse de départ pour cet item est : Les interactions des acteurs
(enseignant/apprenant/outils techno pédagogique) du système de formation en langue
seconde favorisent l’acquisition des habilités langagières.
Nous avons observé le mode d’échanges avec les apprenants. Il se manifeste par les
sollicitations que l’enseignant peut faire aux apprenants, pose des questions, fait faire les
exercices, proposent des activités de ré médiations; corrige, interaction privée, interaction
publique.
211
Le tableau 19 (cf p130) récapitule certaines interactions décryptées de l’analyse vidéo
de 3 séquences notamment 2 courses book et 1 vidéo course (il s’agit des invariants observés
cet exemple illustre ce que font les enseignants des autres niveaux).
Rappelons que nous considérant par type de soutien : les orientations et/ou aide que
l’enseignant apporte à l’apprenant soit individuellement, soit collectivement. Pour faciliter
l’apprentissage nous avons donc observés’il répond aux questions, s’il pose régulièrement
les questions et àquelle fréquence pour une séquence de 35minutes, rappelons également que
nous avons retenu le codage suivant :
Par sollicitation (interaction) nous prenons en compte les tâches prescrites c'est-à-dire un
exercice pris dans une des ressources, ou les tâches redéfinies c'est-à-dire un travail qu’il
demande de faire en adaptation avec l’activité que l’enseignant propose aux apprenants ceci
peut être les exercices, la pratique de la langue (oralité, écrite…) le recours aux exemples et
illustration pour faire comprendre.
3
Les séries de questions sont une sorte de dialectique (maïeutique socratique), c'est-à-dire à une réponse
l’enseignant pose une autre question. Stratégie pour rapprocher le savoir de l’apprenant.
212
des apprenants àparticiper soit de façon individuelle, soit façon collective, cela se vérifie
pour l’ensemble des 301 minutes d’observations faites (où le tableau 95 en annexe), nous
montre environ 387 occurrences renvoyant aux types de soutien. Cela traduit également le
degré d’implication des différents acteurs observés lors des séances de classe. L’enseignant
fait donc vivre la classe en tant que groupe social. Nous avons observéque l’enseignant 3 du
cours pratique (avec vidéo), ne pose pas beaucoup des questions mais interagit avec les
apprenants en rediffusant plusieurs fois l’élément vidéo et pendant ce temps les apprenants
écoutent l’extrait sonore pour décrypter et transcrire sur le support papier référent, cette
rediffusion est d’ailleurs à chaque fois une volonté de la majorité des apprenants, illustrée par
ces propos :
«S’il vous plait Monsieur rediffuser encore une autre fois cet extrait ».
213
Cette posture d’encadrement est un étayage dans le sens de Bruner (1983), pour non
seulement amener chaque apprenant à s’investir pour accomplir la tâche prescrite, ceci en
construisant individuellement son savoir. L’objectif étant pour l’enseignant de permettre
davantage à l’apprenant de pouvoir partir de sa zone proximale de développement et le
rapprocher de son niveau potentiel, tout en réduisant la surcharge cognitive.au départ de
l’activité.
Tantôt il est réactif (293 occurrences, cf tableau 95) en fonction des réponses que
l’apprenant donne, en vue de confirmer ou d’infirmer les réponses, ou alors lorsqu’il oriente
par un entretien public ou privé avec les apprenants. Enfin en corrigeant les exercices
proposés et apportant des explications complémentaires aux apprenants, technique de
remédiation ou d’étayage, l’enseignant adopte une posture rétroactive (29 occurrences, cf
tab 94).
Signalons qu’il ressort de nos tests statistiques de corrélation que l’acquisition des
habiletés langagières ne dépend pas du mode d’encadrement (organisation du travail
individuel, en groupe ou en collaboration). Cette organisation semble être des stratégies mises
en œuvre par le professionnel pour faire progresser l’apprenant dans son apprentissage en se
confrontant avec le système cognitif.
214
pratique de l’oralité). Nous avons également observé comment il organise le travail en
observant les temps d’interaction privée (Travail individuel, par pair, par groupe), le temps
des interactions publiques (les choix de l’enseignant, quelle ressource pour quelle activitéet
pour quel résultat ?), nous avons observéégalement l’autonomie de l’enseignant vis-à-vis de
l’utilisation de l’outil technique ajustement didactique de Goigoux,( 2007), sa compétence
c'est-à-dire sa relation avec les thèmes traités dans les différentes séquences didactiques. En
intéressant àla maîtrise du sujet.
215
négatives liées au mauvais décryptage, rediffuse la séquence en entrecoupant de temps en
temps, tout en sollicitant l’attention des apprenants en fonction de ce qu’il veut faire ressortir.
Notons que le timing varie d’une activité à l’autre. Dans les cours théoriques (audio) l’activité
de décryptage peut sensiblement prendre le même temps que lors du cours pratique (vidéo)
environ 10 minutes, ce qui montre que cette activité prend plus de temps, l’objectif étant de
permettre à la majorité des apprenants de décoder l’information. Ces notions de timing et de
lieu de dévolution du savoir sont mises en évidence par les travaux de Sensevy et Mercier
(2007). Ce sont des marqueurs des situations adidactiques. Nous avons même observés que
certains enseignants demandent à la fin de l’activité d’écoute, décryptage, transcription, la
réorganisation de la classe en binôme. L’objectif étant de reprendre le scénario visionné cette
fois avec les apprenants comme acteurs, le second objectif étant d’apprendre en
s’exerçant : «Learning by doing ».
Le tableau 96 en annexe, montre qu’il y a environ 136 occurrences de tâches prescrites et 231
occurrences de tâches exécutées
Il ressort de nos observations que dans l’organisation globale des séquences, les enseignants,
dans leur grande majorité, se focalisent à la fois sur le contenu (savoir) et sur l’apprenant.
Puisque c’est l’apprenant qui est l’acteur principal du processus d’apprentissage, il construit
son savoir en s’impliquant dans la quête du savoir. Ceci suppose que le style incitatif est celui
qui est le plus mis en exergue dans le processus d’enseignement en nous référant à la
classification de Therer, J et Willemart C (1984), c’est d’ailleurs la perception des enseignants
lors de notre enquête par questionnaire4
S’agissant du mode d’organisation du travail, le cours théorique/ course book est le cours où
l’enseignant sollicite d’avantage le travail individuel des apprenants, ensuite une restitution
publique en classe, ce qui entraine des correctifs dirigés vers le groupe social qui est la salle
de classe. Dans le cours pratique (de vidéo) ayant pour tâche prescrite par l’institution de
favoriser l’oralité, c'est-à-dire la pratique de la langue (maniement de la langue), l’enseignant
organise généralement des discussions par paire. Les interactions doivent se passer entre
apprenants. A la fin de l’activité, la restitution se fait dans une interaction publique où un
apprenant peut faire un exposé, proposer le mot décrypter à l’ensemble de la classe. Ceci pour
4
Le graphe 17 montre que 14 enseignants sur 15 interrogés mettent au centre de leur scénario d’enseignement le savoir et
les apprenants
216
dire avec Johnson et Johnson (1996) que l’enseignant doit donner aux apprenants une tâche
explicite précisant aux membres du groupe ou de la communauté d’apprenant (classe en tant
que groupe social) ce qu’ils sont supposés faire et détaillant les buts mutuels de la tâche. Cette
observation rejoint Engerstrôm (1987), qui dit que la communauté, «… intervient dès lors
que l'individu n'est pas seul et se défini comme l'ensemble des individus qui partagent le
même objet (le même motif) »
217
Tableau 99: Diagramme d’activité d’une séquence didactique
Diagramme d'activité
Initie l'activité en
sollicitant les
Décryptage - Prends
apprenants et en
de l’extrait connaissance du
donnant les supports
sonore et texte référent
papiers contenant le
vidéo
texte à trou référent et
les questions, donne les
1
consignes pour la - Prends note
réalisation
- Exécute la tâche
. prescrite
Mets en marche
l’artefact qui présente
l’information, peut
- Prends note dans le
faire 3 à 4 fois en
cahier
fonction des difficultés
des apprenants
Ecoute/visualise le son
ou la vidéo
- Décrypte
218
- Propose le mot
décrypter
- Valide les
propositions des
apprenants
219
L’organisation des séquences telle que décrite incite les apprenants àco-construire leur savoir
avec toutes les informations décrypter. Nous observons aussi dans le tableau 95 que les
enseignants (106 occurrences) de tous les niveaux incitent les apprenants àpratiquer l’oralité
ceci en communiquant, en discutant régulièrement avec eux, généralement les discussions
ayant trait avec le sujet ou qui traite des thèmes liés à la leçon ou à l’actualité. Ces initiatives
pourraient avoir des effets positifs puisqu’ils confrontent les apprenants à l’épreuve de
communication. De plus l’organisation des évaluations prévoit une épreuve orale qui est une
occasion pour l’apprenant d’interagir avec l’évaluateur, sur un sujet précis revoyant aux
différents thèmes abordés en situation de classe, cette pratique rentre dans les tâches
institutionnelles prescrites, un prétexte pour mettre l’apprenant dans les situations de
communication. L’autre effet positif serait l’ouverture offerte par le sujet, permettant à
l’apprenant de structurer sa pensée, d’organiser ses idées en vue d’apporter une réponse
concrète et adaptée à la situation dialogique entreprise par l’enseignant via le sujet en question,
en utilisant le vocabulaire ou un champ lexical approprié, adaptépour cette occasion. Toutes
ces opportunités offrent à l’apprenant de réinvestir certaines notions élaborées en classe. Ceci
intègre les six exigences de l’activité enseignante énoncer par Goigoux(2007) à
savoir : conduire la classe, favoriser l’activité des élèves, rechercher l’autonomie dans la
construction des savoirs, construire une motivation suivante, valoriser la parole de l’apprenant,
aider les élèves plus faibles.
220
observer si l’enseignant dans la reprise de la main recadre l’apprenant sur la
prononciation d’un mot ou sollicite l’apprenant ou/et la classe de lire à haute voix un
mot ou un texte, ce qui facilite l’acquisition de l’habilité de lecture, du parler et
d’écoute phénomène d’autorégulation de l’apprentissage, par le processus de
métacognition régulatrice Tardif, (1992)
Quel est la plus value de l’activité enseignante pour les apprenants, pour les enseignants et
pour l’institution ?
Dans le cadre de ce travail nous nous sommes intéressés seulement à l’effet sur les apprenants.
Lors de nos observations, nous avons constaté que dans l’ensemble tous les enseignants
interdisent dans leur salle de classe d’utiliser une autre langue que celle apprise pour
communiquer, et cette interdiction porte également pour les absences au cours où l’apprenant
doit envoyer un SMS à l’enseignant en anglais/français, pour justifier son absence, de plus le
déroulement de la leçon se fait uniquement dans la seconde langue et très rarement
l’enseignant emprunte quelques mots dans l’autre langue(français/anglais) pour faire
comprendre rapidement un concept ou une notion. Toutes ces dispositions sont des
prescriptions fortes, de l’institution et du personnel académique qui favoriseraient
l’acquisition certaines aptitudes : l’écoute, l’écriture et la fluidité du parler. Cette organisation
corrobore avec le diagramme d’activité d’Engerstrôm (1987) et réadaptépar Bibang-Assoumou
(2013) qui décompose et oriente sur les sept variables de l’activité humaine dans une
communautéde pratique5.
L’organisation des séquences inclut des activités différentes notamment écouter une
séquence audio/vidéo en vue de décrypter les informations, transcrire sur les supports papiers
y afférents, lire parfois individuellement le produit du décryptage, l’enseignant peut rediffuser
(comme nous le soulignons plus haut), plusieurs fois cet extrait audio/vidéo jusqu’à ce que la
majorité des apprenants aient réussi la tâche prescrite. Ces activités cognitives au vue des
réponses positives après évaluations des réponses des apprenants et la réussite des apprenants
du groupe 2 et 3 traduiraient un gain en termes de savoir. Le décryptage réussi du script
audio/vidéo traduit l’habilité d’écoute et le transcrire sur le support référent confère à
l’apprenant l’acquisition de l’aptitude d’écrire. L’enseignant en demandant à chaque
5
Dans cette approche, le modèle systémique de l’activité humaine est fondésur sept variables : le sujet-
agissant, l’instrument-médiateur, l’objet-orienté, le résultat, la division du travail, la communautéet les règles
221
apprenant de lire à haute voix sa production, permet à ce dernier d’exposer publiquement le
produit de son investissement, qui doit être évaluépar les pairs. Cette technique pourrait créer
un effet vicariant des autres apprenants, en ce sens qu’un autre étudiant propose sa réponse
différente de la première en vue de recueillir des avis valorisant de ses pairs.
Nous avons également observéque les thèmes abordés lors de chaque cours (cours
book et vidéo course) sont identiques et complémentaires. C’est à dire qu’ils abordent
généralement des sujets qui renvoient au vécu des apprenants par des thèmes qui traitent du
vocabulaire lié par exemple au voyage, à l’école, shopping… Ces activités prescrites
pourraient conduire à l’acquisition d’un vocabulaire approprié de manière à augmenter le
champ lexical des apprenants qui à termes faciliterait l’acquisition de plusieurs aptitudes
langagières entre autre : l’écoute, l’écrit, l’oralité.
L’activité de lecture initialement est une activité silencieuse, mais dans la plupart du
temps l’enseignant demande de lire à haute voix cette stratégie lui permet de recadrer
l’apprenant lorsqu’il fait une erreur dans la prononciation, il s’agit pour lui de s’informer sur
les difficultés de leurs élèves face à un texte et détecter leur difficultés lexicales, en vue
d’anticiper et recadrer le reste de la classe. C’est ce qu’a démontré Bernié(2002), dans son
étude sur la lecture du français dans le primaire. Cette stratégie pourrait amener l’apprenant
(individuel et la communauté d’apprenant) à s’autoréguler, en réduisant les erreurs de
prononciation qui est la clé de l’activité de lecture. Ce mécanisme d’autorégulation dans le
processus d’apprentissage, par le processus de métacognition a également été démontrépar
Tardif (1992).
Le chapitre qui va suivre met en relation notre recherche avec les autres recherches au
regard de nos hypothèses et nos questions de recherches. Cette approche va nous permettre
d’établir les similitudes et les différences de nos résultats avec les autres travaux.
222
CHAPITRE VIII
DISCUSSION ET PERSPECTIVES
Nous avons dans le chapitre précédent mis en évidence avec des tests statistiques la
description des caractéristiques de notre population et de notre échantillon d’étude, en
calculant l’effectif, la moyenne et l’écart type de certaines caractéristiques de notre
échantillon. Ensuite nous avons à l’aide de la statistique inférentielle, àtravers ; le test de Khi-
deux, le test de Fischer et le calcul du coefficient de contingence, mis en évidence la
corrélation entre les variables indépendantes telle que les CSP, le temps passédans la salle
d’autoformation, la modalité d’accompagnement, l’activité en situation, l’attitude de
l’enseignant et la variables dépendantes telle la motivation à l’apprentissage et l’acquisition
des habilités langagières, les stratégies d’apprentissage.
VIII.1. Synthèse sur les usages de Tics par les acteurs de notre échantillon
Il ressort de nos résultats que les enseignants du centre pilote de formation linguistique
bilingue ont en moyenne une dizaine d’années expériences professionnelles, dotés d’une
expérience dans l’utilisation des outils techno pédagogiques dans l’exercice régulière de leur
fonction, les apprenants et les enseignants utilisent également Tics et nouveaux médias dans
leur quotidien, pour leur travaux personnels, les échanges de l’information et la recherche de
l’information qui sont des compétences utiles lors de la recherche et la transformation de
l’information dans la salle d’autoformation. Ces caractéristiques communes des apprenants et
des enseignants sont des indicateurs qui témoignent de l’usage des Tics et nouveaux médias
dans le processus d’enseignement/apprentissage.
Les artefacts mobilisés (manuel au programme, les supports audio et vidéo annexés)
dans le processus d’enseignement sont complémentaires avec le manuel au programme
223
comme matériel pivot. Les ressources internet sont parfois complémentaires, mais
généralement ce sont des supports en plus. Et concourent à apporter des informations
supplémentaires aux thèmes concernant des séquences didactiques. Nous avons également
observés des invariants dans l’activitéenseignante notamment l’utilisation du manuel et des
supports numériques y afférents. Nous avons également observé l’utilisation des consignes
verbales et non verbales, pour faciliter le déroulement des séances didactiques et gérer le
groupe classe. Il se dégage aussi une très forte centration curriculaire pour couvrir le
programme par niveau.
Notre travail nous permet de montrer qu’il y a corrélation entre certaines variables
indépendantes et variables dépendantes. Dans notre questionnaire nous avons énuméré un
certain nombre de stratégies d’apprentissage que nous avons vérifié de l’intensité et/ ou la
force de la relation (en fonction de la force de liaison) avec la condition socio professionnelle.
La stratégie peut varier en fonction de la condition socio professionnelle de l’apprenant. La
stratégie d’apprentissage qui consiste à répéter les mots et utiliser les schémas/prise des notes
dépend des conditions socio professionnelles. L’utilisation des lexiques comme stratégie
d’apprentissage ont une relation d’intensité moyenne avec la CSP, tandis que les autres
stratégies (utilisation des images mentales, faire des exercices, suivre des consignes) ont des
liaisons faibles intensités avec CSP ce qui signifie qu’il n’existe pas de relation de
dépendance entre ces variables. Cela traduit que la stratégie d’apprentissage varie avec les
conditions socioprofessionnelles, ceci étant les stratégies d’apprentissage ne sont pas figée et
dépendrait de chaque individu (caractéristiques individuelles), d’ailleurs MacIntyre (1994 :
194) définit «les stratégies d’apprentissage comme les actions choisies par les apprenants
d’une langue étrangère dans le but de se faciliter les tâches d’acquisition et de
communication ». Pour lui auteur il y a 4 conditions d’utilisation des stratégies
d’apprentissage :
1. L'apprenant doit être conscient de la ou des stratégie (s) appropriée (s). La stratégie peut
être utilisée de façon spontanée ou apprise mais son utilisation doit être intentionnelle.par
224
exemple l’apprenant des langues vivantes prend les stratégies, décèle les stratégies qui lui
facilitent la réussite et un encodage des informations.
2. L'apprenant doit avoir une raison pour utiliser la stratégie (un problème àrésoudre, forte
motivation, occasion de l'utiliser). Matérialiser par l’envie de parler les deux langues
secondes
3. Il ne faut pas qu'il y ait de raison pour ne pas l'utiliser (anxiété, sanctions lors de son
utilisation, raisons de croire àson inefficacité)
4. L'utilisation de la stratégie doit être renforcée par des conséquences positives (réduction
de l'anxiété, meilleure note, etc.) même si la stratégie elle-même n'est pas utile pour
l'apprentissage. (ibid, 1994 : 194) ceci s’observe par exemple dans un décryptage réussi d’un
extrait audio/vidéo. Aussi, De la Garanderie (1980) explique que les apprenants se
différencient par la manière dont ils traitent l’information et l’encode dans leur mémoire
(mémoire àlong terme), pour le redéployer dans la situation ultérieure. Et ces informations
sont en mis en circulation par les activités spécifiques, que l’enseignant propose aux
apprenants en vue d’atteindre certains objectifs prescrits dans le curriculum par exemple
acquérir les habiletés langagières.
Démaizière (1998) montre qu’il existe quatre habiletés langagières (l’écrit, parlé,
l’écrit et écouté), qui sont atteints par les différentes interactions que l’apprenant fait avec son
environnement. Nous avons remarqué que certaines activités cognitives telles que : le
remplissage des supports papiers produit de l’activité de décryptage des extraits audio/vidéos,
dépend de l’aptitude à l’écoute tout comme suivre régulièrement les infos TV/radio, et
consulter les sites web pourraient (stratégies proposées par les enseignants) faciliter
l’acquisition de l’habilité à l’écoute, ceci au regard de nos résultats qui montrent (calcul du
coefficient de contingence avec p<0.05), cependant notons que l’activité de transcription
conjointe au décryptage confère in fine l’acquisition de l’habileté d’écriture, si l’opération
de décryptage est réussie.
Par contre l’activité d’interaction avec les pairs/enseignants semble n’apporter pour
notre échantillon aucune aptitude. Toutefois bien que n’existant pas une relation de
dépendance entre la variable interaction avec l’enseignant et l’acquisition des habiletés
225
langagières telles que l’écoute et le parler nécessaire pour cette activité. Nous remarquons que
la valeur du coefficient de contingence (environ 0,8 valeur considérée en titre comparatif),
traduisant l’existence d’une liaison de très forte intensité, qui pourrait induire que cette
variable à laquelle on peut ajouter d’autres caractéristiques individuelles de l’apprenant
pourrait avoir une influence positive sur l’acquisition de ces habiletés (écouter, parler). Cette
perception est d’ailleurs partager par certains enseignants qui pensent que les activités
d’interaction verbale entre pairs/enseignants faciliteraient l’acquisition de cette habileté
langagière.
Nos résultats sont en contradiction des autres travaux de recherches entre autres, les
travaux de Swain (1995) citépar Véronique, mettent en exergue que la fluiditéde la parole
ne peut être acquise qu’en trouvant des situations de communications avec les autres. C’est
d’ailleurs ce que les travaux de Mc Croskey et Richmond (1990) cité par Arnold démontrent.
Vue dans cet angle McIntyre, Clément, Dörnyei et Noels (1998 : 547) affirment que
«The ultimate goal of the learning process should be to engender in language students the
willingness to seek out communication opportunities and the willingness actually to
communicate in them. That is, a proper objective for L2 education is to create WTC.
A program that fails to produce students who are willing to use the language is simply a
failed program ».
226
Ces interactions répéter avec ces outils numériques à potentiel cognitif amène
l’apprenant àconstruire des connaissances par découverte ces observations corroborent ceux
de Sensevy et Mercier (2007) qui expliquent que, les interactions avec le milieu didactique
qui sont organisées de telle manière que les apprenants puissent construire des connaissances,
formuler des stratégies d’action, valider des savoirs en utilisant les rétroactions de ces milieux
sans que leur activiténe soit orientée par la nécessitéde satisfaire aux intentions supposées du
professeur. Les travaux de Ndibnu (2013 : 12), propose une approche actionnelle qui permet
d’acquérir des compétences générales individuelles et des compétences communicationnelles
elle souligne : «que l’approche actionnelle, centrée sur l’apprenant, de plus en plus utilisée,
est compatible avec les compétences communicatives que requièrent les activités
d’enseignement qui prônent le recours aux langues secondes pour une meilleure efficacitéde
leur transmission »
Figure 7: illustration de l'approche par l'action par Goullier citépar Ndibnu-Messina (2013:
12)
Les autres habiletés langagières (écrire, lire, parler) ne sont pas directement
dépendantes des activités cognitives mais sont acquises à mesure que l’apprenant s’investit
dans la réalisation des tâches proposées individuellement ou collectivement, dans le but
d’apprentissage. Les apprenants observés s’investissent et sont concentrés dans la réalisation
des tâches prescrites le but étant d’apprendre, mais surtout d’apprendre de leur erreur, les
apprenants du groupe 2 et 3 sont les plus concernés. Ce résultat corrobore avec ceux des
travaux de Dweck et Leggett (1988) qui mettent en évidence que les élèves qui poursuivent
des buts d’apprentissage (en réalisant les tâches prescrites, en s’impliquant de manière active
227
lors des séquences didactiques, en tirant profit de leurs erreurs) ont plus de chances de réussir
une activité (d’engagement cognitif) que les apprenants qui ont un but de performance. Nos
résultats corroborent aussi ceux de Csikszentmihàlyi (1996), démontre aussi qu’un niveau
d’engagement très élevé correspond à la logique de flow qui caractérise un état mental où
l’apprenant est complètement investi dans ce qu’il fait, une sorte de concentration sur la tâche
à réaliser et le temps qu’il met pour y arriver. Cet investissement témoigne de l’intérêt qu’il a
pour la tâche et des résultats qui peuvent en découler.
Nos résultats permet de vérifier de l’existence ou non d’une corrélation entre les
variables temps passé dans la salle d’autoformation (constitué d’une bibliothèque, un parc
informatique connectéàun réseau internet, équipé des logiciels ludiques et une salle d’écoute)
et acquisition des habiletés langagières.
Nos résultats montrent également que le temps mis (khi2=0,503 pour ddl=1, donne
une P<0,05) pour l’autoformation a des effets positifs sur l’acquisition des aptitudes de parler,
mais n’aurait aucune influence sur les autres habiletés langagières (écouter, lire, écriture),
toutefois en nous basant sur le temps mis dans ces salles d’autoformation et notamment celle
équipée en matériel informatique doté des didacticiels et exerciseurs les apprenants
interagissent avec les outils multimédias pour améliorer certaines notions grammaticales,
phonologiques et communicationnelles cela rejoint Davies (1992 :113) qui conclut en ces
termes
« Step-by-step, the computer presents the essentials vocabulary and structures. They
are accompanied, where appropriate, by still and animated graphic images, photographs and
video recordings. As new words and phrases are introduced, authentic male and female
voices pronounce them and the learner repeats them. […] At the end of each presentation
sequence, the computer tests the learner’s grasp of the new vocabulary and structures,
marking and recording those words and phrases which have been imperfectly recalled and
offering feedback on points of grammar that the learner appears to have misunderstood»
228
(stratégies directes et indirectes), l’environnement et la relation qui existerait entre traitement
de l’information et l’aptitude de l’apprenant c’est ce que démontre Atlan (2000) dans les
conclusions de ses travaux.
L’analyse nous montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre le temps
passé dans cette salle et l’acquisition de certaines habilités telles que l’écoute, Cela se
démontre par la faiblesse de la valeur du coefficient de contingence (C<0,3). Signalons que
notre questionnaire n’a listé deux des quatre habiletés langagières parler et écouter. Le choix
de l’activité dans cette salle étant dévolue à l’apprenant, ce résultat pourrait donc se justifier
par la possibilité de ne choisir que des activités qui ne sollicitent pas le décryptage de
l’information, utilisant par exemple les options transcrites d’un extrait audio/vidéo.
Par contre le temps passé dans la salle d’autoformation aurait une influence sur
l’acquisition de l’habilité à parler. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les supports audio
et vidéo, les exerciseurs, les didacticiels de ces salles mettent les apprenants dans les
situations d’interactions (processus cognitifs) avec ces outils à potentiel cognitifs, qui les aide
à en prononcer les mots, augmentant leur vocabulaire qu’ils redéployent dans les situations de
communication. Ce qui traduit que le temps investi dans la salle d’autoformation aurait un
impact sur le processus d’apprentissage notamment par l’acquisition de certaines habiletés
telle l’habileté à parler. Beaucoup de travaux ont mis en évidence l’importance du temps
investis pour l’apprentissage notamment les travaux de Carroll (1989) qui a mis en évidence
que l’aptitude de l’apprenant àune inférence avec le temps investit dans l’apprentissage. Ce
concept débouche sur la notion de temporalité(modèle de genèse) qui dérive de la théorie de
l’activité, pour caractériser le savoir enseigné à l’échelle du temps didactique (Mercier et al.
2005). Les études, telle que celle de Crahay(1999) montrent une relation positive entre le
temps investi dans l'apprentissage et les compétences acquises.
L’analyse nous montre qu’il n’existe pas de relation de dépendance entre modalité
d’encadrement et l’acquisition des habilités langagières de même on peut remarquer la faible
valeur du coefficient de contingence (C<0,3). Le mode d’encadrement étant une émanation du
style d’enseignement pourrait ne pas directement impacter sur l’acquisition des habiletés (de
parler, d’écouter), mais semble être un instrument de soutien apporter par l’enseignant aux
229
apprenants pour construire individuellement ou collectivement le savoir. Ces résultats
s’opposent de celle trouver par les travaux de Quintin(2008) et Decamps (2009) qui ont
travaillésur le mode d’encadrement dans un dispositif à distance, mais qui s’applique dans un
dispositif en présentiel qui démontrent tous que le mode d’accompagnement a un effet sur la
qualitédes apprentissages réalisées par les étudiants.
Toutefois il faut remarquer que dans notre questionnaire nous n’avons répertorié que
deux des quatre habiletés langagière, ce qui pourrait aussi avoir un impact sur les résultats que
nous avons trouvés. Signalons que pendant nos observations nous avons remarqué que
l’enseignant adopte plusieurs postures d’encadrement selon qu’il souhaite réduire la surcharge
cognitive, inciter l’implication des apprenants ou évaluer le travail. L’enseignant, Tantôt il
anticipe sur la tâche en donnant à l’avance à l’apprenant des canaux en vue de décrypter
rapidement, il est donc proactif (49 occurrences, cf tableau 94)) ceci peut s’illustrer par
les propos de cet enseignant
Cette posture d’encadrement est un étayage Bruner(1983) pour non seulement amener
chaque apprenant à s’investir pour accomplir la tâche prescrite, en construisant
individuellement son savoir, mais d’avantage pour partir de sa zone proximale de
développement et le rapprocher de son niveau potentiel tout en réduisant la surcharge
cognitive.au départ de l’activité.
Tantôt il est réactif (293 occurrences, cf tableau 94) en fonction des réponses que
l’apprenant donne, en vue de confirmer ou d’infirmer les réponses ou alors lorsqu’il oriente
par un entretien public ou privé avec les apprenants. Enfin en corrigeant les exercices
proposés et apportant des explications complémentaires aux apprenants l’enseignant pour une
remédiation ou un étayage, l’enseignant a une posture rétroactive (29 occurrences, cf tab
94). Nos observations nous ont permis de remarquer que les enseignants adoptent plusieurs
modalités d’accompagnement soit individuellement, soit collectivement (type de soutien,
aide…) pour encourager les apprenants dans le processus d’apprentissage.
230
aptitudes langagières et pourrait produire àterme un apprentissage de niveau élevé(Bloom,
1979).
Nos travaux démontrent que les types de cours inscrits dans le curriculum du centre
ont un effet sur l’acquisition des habiletés langagières. Ceci étant, Les cours théoriques n’ont
pas de relation de dépendance avec l’acquisition de l’habileté d’écoute de même que
l’acquisition de l’habileté à parler. Ces résultats s’opposent de certains résultats (activité de
correction des exercices par exemple) obtenus dans d’autres items de notre questionnaire,
mais corrobore d’autres lorsque nous nous intéressons uniquement aux artefacts numériques
mobilisés, pourraient s’expliquer par les difficultés que rencontrent certains apprenants pour
certaines activités qui leur posent des problèmes, notamment l’activité de décryptage des
supports audio liés à ce cours. Nous pouvons aussi liés ces résultats à l’attitude de certains
enseignants qui n’utilisent pas les supports audio pendant les cours théoriques, renvoyant les
apprenants àfaire cet exercice àdomicile.
Par contre les cours pratiques ont une relation de dépendance avec l’acquisition des
habiletés d’écoute tandis que l’espace d’autoformation a l’impact sur l’habileté de parler. Ce
que récapitule la répartition statistique du graphique 29, qui nous montre que les apprenants
interrogés (80.2%) pensent que les extraits audio et/ou vidéo (supports numériques, usités
pendant les cours pratiques et théoriques) augmentent les facultés d’écoute.
231
d’ailleurs les travaux de Rézeau (2001) démontrent le rôle médian de l’enseignant dans le
dispositif du triangle pédagogique en action à la fois le levier didactique pour ramener le
savoir de l’apprenant et le levier pédagogique pour rapprocher l’apprenant du savoir.
En définitive nous pouvons dire au vue de nos résultats que les artefacts numériques
mobilisés pendant les séquences didactiques impactent plus ou moins la structure cognitive
des apprenants en ce sens qu’ils mobilisent leur sens pour transformer l’information en savoir
opérationnel ce qui corrobore avec les travaux de Karsenti et al (2008) qui démontrent que les
outils numériques mobilisés sont à potentiel cognitif, parce qu’ils suscitent leur (apprenant)
attention et leur investissement pour réaliser les tâches prescrites.
Nos résultats mettent en évidence que l’attitude de l’enseignant aurait une influence
sur la motivation à apprendre, en s’impliquant individuellement ou collectivement dans la
réalisation des activités proposées en situation de classe, ceci confirme les études qui
montrent que les aspects psychoaffectifs peuvent avoir un impact sur le processus
d’enseignement/apprentissage notamment la théorie d’auto-efficacitéde Bandura (2003) qui a
un effet sur l’action humaine à travers trois mécanismes : cognitif (se fixer des objectifs),
motivationnel (adapter ses pratiques), affectif (contrôler de l’anxiété et du comportement
d’évitement), de même que les critères de régulation des mécanismes conversationnels à
l’aide des modalités interactives socio-affectives proposées par les travaux de Quintin (2008),
spécifiquement la modalité socio affective-interactive de sollicitation et la modalité socio
affective interactive d’encouragement. Ces modalités régulent les interactions en situation de
classe des acteurs présents dans le milieu didactique et pourraient être l’une des sources de
motivation des apprenants à s’engager dans une activité (engagement cognitif). Nos
observations nous ont permis de déceler plusieurs observables liées au soutien permanent de
l’enseignant, incitant les apprenants à s’investir, en trouvant des ressources sur le web pour
illustrer certains propos, technique appréciée par les apprenants. Traduit lors de nos
observations par la participation effective aux activités proposées (illustrées par 136
occurrences de tâches prescrites et de tâches exécutées)
232
VIII.3. Perspectives et recommandations
Au terme de cette analyse nous avons décryptéla question ouverte sur les attentes des
apprenants pour améliorer les pratiques le tableau 97 récapitule les différentes catégories que
nous avons retenues pour notre analyse. Ainsi nous pouvons remarquer que les apprenants
(soit 30,18%) voudraient une amélioration de leur environnement (salle ce classe,
bibliothèque, salle pratique…) notamment celui de l’apprentissage qui influence
probablement le processus d’apprentissage. Ainsi 16,38% d’apprenants proposent
d’améliorer la qualité de l’environnement d’apprentissage et 12,08% proposent d’améliorer la
qualité des ressources en salle des cours. Nous n’avons fait des tests statistiques pour vérifier
de l’existence ou pas d’une liaison de dépendance entre ces variables. Ceci étant, au regard
des pourcentages recueillis à ce sujet, les conditions matériels pourrait avoir un effet sur le
processus d’apprentissage ceci corrobore avec les travaux de Karsenti et al (1998) qui montre
une relation entre l’efficacité de pédagogique et la qualité du matériel.
Nous remarquons également que les apprenants proposent des solutions pour apporter une
amélioration quant à la qualité d’encadrement et/ou d’enseignement. Soit 40,51% reparti
comme suit 26,72% pour l’amélioration de la qualité d’encadrement et 13,79% pour la
qualité d’enseignement et d’encadrement. Ce qui signifie que dans notre échantillon il y a une
partie qui n’est pas satisfait des modalités d’encadrement de même que du style
d’enseignement déployé par les enseignants du centre pilote de formation linguistique
bilingue.
Remarquons qu’en intégrant 28% des apprenants qui ont donné pour réponse «rien à
signaler RAS », la majorité des apprenants (68,51%) est satisfaite, rappelons que le mode
d’enseignement qui émerge le plus est le mode incitatif, où l’enseignant met un accent à la
fois sur le savoir et l’apprenant. Cela permettant de favoriser à l’apprenant la construction de
ses propres connaissances.
Nous référant àces réponses, nous faisons les recommandations suivantes en vue d’améliorer
les pratiques en cours actuellement dans le centre :
- Rafraichir le parc informatique des salles de pratique par des nouveaux appareils
233
- Doter ces salles d’une connexion de haut débit avec wifi libre accès, pour faciliter les
navigations et les recherches pour les apprenants
- Doter les salles de classes des ressources adaptées au contexte socioantropologique des
apprenants, pour résoudre les problèmes d’ordre phonologique qui sont des problèmes
majeurs rencontrés par les apprenants des niveaux inférieurs,
- Encourager la création des fora de discussion par classe et par niveau ceci dans
l’optique de créer des lieux non formels d’apprentissage en situation d’interaction avec
les pairs
- Augmenter les heures de cours pour permettre aux enseignants des cours théoriques
d’avoir du temps pour exécuter toutes les activités de décryptage des supports audio.
L’objectif étant de permettre à l’apprenant de s’immerger dans cet environnement
d’interaction avec les artefacts numériques qui pourraient lui permettre l’acquisition
de l’habileté langagière d’écoute.
Notre étude s’est fait avec un échantillon en majorité constitué des apprenants de
niveaux inférieurs qui ont acceptéparticiper à l’enquête ce qui pourrait représenter un biais et
justifiécertains résultats.
Ceci étant et pour perspective, nous pensons que des études doivent s’orienter sur un
échantillon plus large en s’intéressant aux pratiques des apprenants hors classe, axe important
dans les caractéristiques individuelles des apprenants, en travaillant dans les fora des classes
et les groupes d’intérêt, de même que le temps d’apprentissage après cours. Pour analyser la
qualité des propos dans les différents échanges et le style dialogique, les mécanismes de
régulation qui pourraient encourager le processus d’apprentissage.
234
CONCLUSION GÉNÉRALE
Il était également question de déceler les processus cognitifs mis en œuvre par les apprenants.
Il ressort de nos observations l’existence de plusieurs indicateurs de l’engagement cognitif :
l’implication dans le décryptage et transcription des extraits audio/vidéo, la co-construction
des phrases, les interactions avec les pairs et les enseignants bien que les tests statistiques
montrent qu’ils n’existent pas de relation de dépendance avec l’acquisition des habiletés
langagières. Les apprenants observés prennent toujours les notes et sont concentrés à la
réalisation des tâches proposées par l’enseignant.
235
Notre travail montre bien que l’attitude (aspect psychoaffectif, modalités
d’accompagnement…) de l’enseignant pourrait avoir une influence sur la motivation des
apprenants à s’investir dans un but d’apprentissage, matérialisée ici par la participation
effective aux tâches prescrites. L’enseignant joue le rôle de guide, d’accompagnateur et enfin
de médiateur dans le processus d’apprentissage. De plus le temps investit dans la salle
d’autoformation permet l’acquisition d’un vocabulaire nécessaire pour des situations de
communication (habiletéde parler).
Limites et critiques
Il serait important pour les études ultérieures que nous puissions homogénéiser les effectifs
par niveaux. De plus pour vérifier les perceptions des enseignants sur leur pratique, envisager
l’organisation des séances de visionnage des films par les enseignants participants, pour une
éventuelle confrontation (auto-confrontation). Cela permettra de procéder à une analyse
intrinsèque ( qui prend en compte son vécu, les signification de certaines de ses pratiques…)
de leur activité, puisque nous nous sommes limités à l’analyse extrinsèque de l’activité
enseignante (Goigoux, 2007). L’objectif étant d’expliquer plus finement les résultats des
différents mécanismes mis en œuvre dans le processus d’enseignement/apprentissage LV2.
Explications qui pourront servi d’outil d’orientation dans d’autres établissements formels
d’enseignement (base, secondaire, supérieur) qui reçoivent un large éventail de la population
Camerounaise. Ce nouveau paradigme pourra conduire àun bilinguisme effectif, ayant pour
corollaire une population parfaitement bilingue.
236
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245
ANNEXE
Tableau 10: Répartition statistique des enseignants par sexe et statut matrimonial ........... 103
Tableau 11: Répartition des enseignants en fonction de leur expérience professionnelle .. 103
Tableau 13: répartition des enseignants en fonction de leur perception sur l'impact des
artefacts mobilisés lors des séquences didactiques .............................................................. 110
Tableau 14: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur la compétence
que pourrait procurer les extraits audio/vidéos
................................................................................................................................................ 114
246
Tableau 15: Répartition statistiques des apprenants en fonction des usages faits des
réseaux sociaux
Tableau 16: Répartition statistiques des apprenants en fonction de la fréquence des salles
d’autoformation visitées par les apprenants
. ............................................................................................................................................... 114
................................................................................................................................................ 116
Tableau 18: Récapitulatif des attitudes de la classe par niveau observé pour 301 minutes . 128
Tableau 19:interactions entre apprenant et enseignant dans une séquence didactique: cas
de trois enseignants ............................................................................................................... 134
Tableau 20:Relation entre aptitude à l'écoute et la lecture à haute voix ............................. 138
Tableau 21:Relation entre aptitude à écouter et l'interaction avec les pairs ....................... 139
Tableau 22:Relation entre aptitude à écouter et prendre la parole régulièrement ............. 140
Tableau 23:Relation entre aptitude à écouter et écouter les play-lists ................................ 141
Tableau 24: Relation entre l'aptitude à l'écoute et regarder la télévision ............................ 141
Tableau 25:Relation entre l'aptitude de l'écoute et la consultation des sites web ............... 142
Tableau 26:Relation entre l'aptitude à l'écriture et la lecture à haute voix .......................... 143
Tableau 27: Relation entre l'aptitude à l'écriture et le suivre les informations radio/télévision
................................................................................................................................................ 143
Tableau 28: Relation entre l'aptitude à l'écriture et les interactions avec les pairs .............. 144
Tableau 29: Relation entre l'aptitude à l'écriture et prendre régulièrement parole ............ 144
Tableau 30: Relation entre l'aptitude à écrire et écouter les play-list................................... 145
Tableau 31: relation entre l'aptitude à écrire et consulter les sites web .............................. 145
Tableau 32: Relation entre l'aptitude à parler et lire à haute voix ........................................ 146
Tableau 33: Relation entre l'aptitude à parler et suivre les informations radio/vidéo ......... 147
Tableau 34: relation entre l'aptitude à parler et les interactions avec les pairs ................... 147
247
Tableau 35:Relation entre l'aptitude à parler et prendre régulièrement la parole .............. 148
Tableau 36: Relation entre l'aptitude à parler et écouter les play-lists................................. 148
Tableau 37: relation entre l'aptitude à parler et consulter les sites web .............................. 149
Tableau 38: Relation entre l'aptitude à lire et lire à haute voix ............................................ 150
Tableau 39: Relation entre l'aptitude à lire et suivre les informations radio/TV .................. 150
Tableau 40: Relation entre l'aptitude à lire et les interactions avec les pairs ....................... 151
Tableau 41: relation entre l'aptitude à lire et prendre régulièrement la parole ................... 151
Tableau 42: relation entre l'aptitude à lire et écouter les play-lists ...................................... 151
Tableau 43: relation entre l'aptitude à lire et consulter les sites web .................................. 152
Tableau 44: Relation entre la CSP et l'utilisation des images mentale .................................. 154
Tableau 45: Relation entre CSP et utilisation d'un lexique .................................................... 154
Tableau 46: Relation entre CSP et utilisation des schémas/ prendre des notes ................... 155
Tableau 48: relation entre CSP et faire les exercices ............................................................. 157
Tableau 49: Relation entre CSP et suivre des consignes ........................................................ 157
Tableau 50: relation entre CSP et interaction avec las pairs/enseignants ............................ 157
Tableau 51: Relation entre CSP et demander à être corriger ................................................ 158
Tableau 53: Relation entre mode de travail en individuel et aptitude d'écoute ................... 160
Tableau 54: Relation entre mode de travail en individuel et l'aptitude de parler ................ 160
Tableau 55:Relation entre modalité de travail collaboratif et aptitude d'écoute ................. 160
Tableau 56: Relation entre travail en mode collaboratif et aptitude de parler .................... 161
Tableau 57: relation entre travail en binôme et aptitude d'écoute ...................................... 161
Tableau 58: Relation entre mode travail en binôme et aptitude de parler ........................... 162
Tableau 59: relation entre mode de travail d'ensemble (classe) et aptitude d'écoute......... 162
Tableau 60 : relation entre mode de travail en ensemble et aptitude de parler .................. 163
248
Tableau 61: corrélation entre le temps mis dans la salle d'autoformation et l'aptitude
d'écouter ................................................................................................................................ 164
Tableau 62: relation entre acquisition des règles de grammaires et le temps passé dans la
salle d'autoformation ............................................................................................................. 165
Tableau 63: corrélation entre le temps mis pour l'autoformation et l'acquisition de l'habileté
à parler ................................................................................................................................... 165
Tableau 64: corrélation entre le temps mis pour l'autoformation et l'acquisition des autres
................................................................................................................................................ 166
Tableau 65: corrélation entre l'attitude de l'enseignant et la motivation de l'apprenant .... 167
Tableau 66: relation entre l'aptitude d'écoute et cours pratique ......................................... 169
Tableau 67: relation entre l'aptitude d'écoute et le cours théorique (course book) ............ 169
Tableau 68: Relation entre l'aptitude d'écoute et la fréquence dans la salle d'autoformation
................................................................................................................................................ 170
Tableau 69: Relation entre l'aptitude de parler et cours pratique ........................................ 171
Tableau 71: Relation entre l'aptitude de parler et salle d'autoformation ............................. 172
Tableau 72: Relation entre les activités de correction d'exercice et l'aptitude d’écoute. .... 173
Tableau 73: corrélation entre les activités d'interaction avec l'enseignant et l'aptitude
d'écoute .................................................................................................................................. 174
Tableau 74: Relation entre l'aptitude à l'écoute et interaction avec les pairs ...................... 174
Tableau 75: Relation entre l'aptitude à l'écoute et suivre un extrait vidéo .......................... 175
Tableau 76: Relation entre l'aptitude à l'écoute et suivre un extrait audio .......................... 175
Tableau 77:Relation entre l'aptitude à l'écoute et remplir les supports ............................... 176
Tableau 78: Relation entre l'aptitude a parler et l'activité de correction d'exercice ............ 177
Tableau 79: Relation entre l'aptitude à parler et interaction avec l'enseignant ................... 177
Tableau 80: Relation entre l'aptitude à parler et interaction avec les pairs ......................... 178
Tableau 81: Relation entre l'aptitude à parler et suivre un extrait vidéo.............................. 178
Tableau 82: Relation entre l'aptitude à parler et suivre un extrait audio ............................. 179
249
Tableau 83:Relation entre l'aptitude à parler et l'activité de remplissage d'un support papier
................................................................................................................................................ 179
Tableau 84: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur usage de l’outil
informatique........................................................................................................................... 302
Tableau 85: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur motivation par
rapport aux activités cognitives proposées dans le processus d’enseignement ................... 288
Tableau 86: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux compétences acquises liées aux activités cognitives proposées dans le processus
d’enseignement...................................................................................................................... 303
Tableau 87: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux aux effets de l’utilisation des extraits vidéo ou audio ....................................... 303
Tableau 89: répartition statistique de quelques attitudes des enseignants énumérées par les
apprenants ............................................................................................................................. 305
Tableau 91: Récapitulatif des activités cognitives observées par niveau pour 301 minutes 306
Tableau 92: Récapitulatif des interactions observées par niveau ......................................... 306
Tableau 93: Récapitulatif des indicateurs style d’enseignement observé par niveau .......... 307
Tableau 95: récapitulatif des différents modes d'encadrement et de soutien observés par
niveau pour 301 minutes ....................................................................................................... 308
Tableau 96: Récapitulatif des éléments du scénario pédagogique observé par niveau pour
301 minutes ............................................................................................................................ 309
Tableau 97: Récapitulatif des attitudes des apprenants par niveau pour 301 minutes ........ 310
Tableau 98: Organisation de la séquence didactique par l'approche actionnelle centrée sur la
tâche ....................................................................................................................................... 311
250
Tableau 100: Récapitulatif des différentes catégories issues de la perception des apprenants
par rapport à l'amélioration de leur environnement d'apprentissage .................................. 315
Tableau 101: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux aptitudes acquises par leur fréquence dans la salle d’autoformation 310
Tableau103: Répartition des apprenants en fonction de leur perception par rapport àla
modalité d’accompagnement 310
251
LISTES DES GRAPHIQUES
Graphique 7: Répartition des enseignants en fonction de l'utilisation qu'ils font de leur e-mail
................................................................................................................................................ 106
Graphique 8:Répartition des enseignants en fonction de leur utilisation des réseaux sociaux
................................................................................................................................................ 106
Graphique 9: Répartition des enseignants en fonction des artefacts mobilisés lors des
enseignements ....................................................................................................................... 107
Graphique 10: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur la qualité de
l'artefact mobilisé................................................................................................................... 107
Graphique 11: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les
compétences que peuvent apporter les atefacts vis à vis des apprenants ........................... 108
Graphique 12: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur le type de
compétence apporter par les différentes activités cognitives .............................................. 109
Graphique 13: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
d'apprentissage ...................................................................................................................... 109
Graphique 14: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
proposées aux apprenants pour progresser .......................................................................... 111
Graphique 15: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur les stratégies
proposées aux apprenants et qui facilitent l'apprentissage .................................................. 111
252
Graphique 18: Répartition des apprenants par niveau ......................................................... 114
Graphique 20: Répartition statistiques des apprenants disposant d'un e-mail .................... 116
Graphique 21: Répartition des apprenants en fonction de leur usage de leur adresse e-mail
................................................................................................................................................ 116
Graphique 22: Répartition statistique des apprenants en fonction des types d'usages faits
des réseaux sociaux. ............................................................................................................... 116
Graphique 23: Répartition statistique des apprenants en fonction du temps passé dans la
salle d'autoformation ............................................................................................................. 117
Graphique 24: répartition des apprenants en fonction de leur préférences des différentes
salles d'autoformation ........................................................................................................... 118
Graphique 25: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur motivation par
rapport à la salle d'autoformation ......................................................................................... 119
Graphique 29: Répartition des apprenants en fonction de leur perception par rapport aux
types d'enseignements (cours pratique, cours théorique et salle d'autoformation ............. 122
Graphique 30: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux modalités d'accompagnement ........................................................................... 123
Graphique 31: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur appréciation par
rapport aux différentes modalités d'accompagnement ........................................................ 123
Graphique 32: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception sur
l'impact de l'attitude de l'enseignant ..................................................................................... 125
Graphique 33: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception sur
l'effet de l'attitude de l'enseignant sur l'apprentissage......................................................... 126
253
Graphique 34: Répartition statistique des différentes attitudes des apprenants en situation
de classe ................................................................................................................................. 127
Graphique 36: les schèmes d'action déployés lors de l’activité de décryptage de l'extrait
audio/visuel ................................................................................................. 错误!未定义书签。
254
LES FIGURES
Figure 1:les deux leviers de la médiation pédagogiques (Rézeau, 2002 : p8) ......................... 23
Figure 6:Illustration des différents niveaux et modules (Source: service marketing) ............. 61
Figure 7: illustration de l'approche par l'action par Goullier cité par Ndibnu-Messina (2013:
12)........................................................................................................................................... 227
255
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
CD : compact disk
Vid : vidéo
VI : variable indépendante
VA : variable dépendante
Ho : hypothèse nulle
256
QUESTIONNAIRES
Pour apprenant
Ce questionnaire est conçu en vue de recueillir les informations liées aux stratégies mises en œuvre
dans le processus d’enseignement/apprentissage en langue vivante seconde (anglais /français).
Cette enquête vise également àévaluer les compétences langagières acquises par les participants du
centre, suite à l’usage des Tics, dans le cadre d’un projet de thèse.
Nous vous prions de nous donner des informations réelles par rapport àvotre vécu en tant participant
du centre linguistique de formation bilingue.
Le questionnaire comporte deux parties et le remplissage des différentes parties nous aiderait
dans l’accomplissement de ce travail.
Nous vous remercions pour votre participation àce sondage et bon courage.
I- IDENTIFICATION :
Sexe : F M
257
1- De l’usage des Tics et nouveaux médias
- Moins d’1h
- Plus d’1h
258
1) Bibliothèque pour lire
2) Salle d’écoute des informations
3) Salle d’écrite et de pratique de la langue avec port de casque et lecture sur l’écran
6) Lequel vous motive le plus ? (choisir le chiffre correspondant àla salle visité)
1) ____________________________________________________________________________
2) ____________________________________________________________________________
3) ____________________________________________________________________________
- lecture
- règle de la grammaire
- Le parler (prononciation)
- Autres àpréciser
2-pratique de classe
- Correction d’exercice
- Pratique de la langue avec votre enseignant lors des échanges
- Echanges avec les apprenants
- Suivre une vidéo
- Suivre un extrait audio
- Remplir les supports ou le livre d’activité après l’extrait sonore ou audio
259
- Remplir les fiches après écoute des extraits vidéo ou audio
10) Comment peux-tu décrire les effets de l’utilisation des extraits vidéo ou audio dans ton
niveau ?
D’écoute
De parler
Vidéo cours
Course book
Salle d’autoformation
12) Quelles organisations des apprenants vous semblent appropriées pour atteindre les compétences
de communications ?
260
3-Stratégies utilisées lors de l’apprentissage
Cette question utilise l’échelle de Likert qui va de jamais àtoujours. vous cocher la proposition qui
correspond à votre degré d’investissement quotidienne lors de l’apprentissage.
13) D’après vous lequel des attitudes avez-vous au cours et qui vous facilite l’apprentissage ?
- Répéter un mot
261
- Demander àêtre corrigé
- Apprendre par le biais d’un forum de classe, club de langue ou autres espaces de communication
orale au écrite
14) y a-t-il des pratiques de classe qui peuvent créer une surcharge cognitive c'est-à-dire vous
empêcher d’atteindre les objectifs de communications ? oui non
Oui non
17) si oui lequel parmi la liste ci-dessous la majoritédes enseignants du centre ont ?(cocher la case
àvotre vécu)
- incitatif
- blagueur
Nerveux
Belliqueux
Maitrise du sujet
Maitrise les Tics et nouveaux
médias (réseaux sociaux,
androïde…)
autoritaire
Reprend la main et oriente le
débat
262
18) quels effets cette attitude peut avoir sur l’apprentissage de la langue ?
(Cocher devant tes propositions, plus d’un choix peut être fait)
- me décourage
263
FICHE ENQUETE SUR L’USAGE DES TIC DANS LA PRATIQUE DE
CLASSE : Cas du centre pilote de formation linguistique bilingue
Pour ENSEIGNANT
Ce questionnaire est conçu en vue de recueillir les informations liées aux stratégies mises en œuvre
dans le processus d’enseignement/apprentissage en langue vivante seconde (anglais /français).
Cette enquête vise également àévaluer les compétences langagières acquises par les participants du
centre, suite à l’usage des Tics, dans le cadre d’un projet de thèse.
Nous vous prions de nous donner des informations réelles par rapport à votre vécu en tant que
enseignant et/ou participant du centre pilote de formation au bilinguisme de Yaoundé.
Le questionnaire comporte deux parties et le remplissage des différentes parties nous aiderait
dans l’accomplissement de ce travail.
Nous vous remercions pour votre participation àce sondage et bon courage.
III- IDENTIFICATION :
Sexe : F M
264
IV- COMPETENCES RECHERCHEES ET ACQUISES :
265
2- des enseignements
15) Quel est l’artefact que vous mobilisez pour vos enseignements (plusieurs choix peuvent être faits)
vidéo
Les manuels
Audio
les supports
Complémentaire
Supplémentaire
Redondant
Autres (àpréciser)
6) D’après vous quels sont les compétences qu’ils peuvent apportés aux apprenants ?
L’écrit
Parler
Ecouter
Lire
266
2.2 Stratégies proposées
(Cocher ou souligner la ou les proposition(s) qui vous paraissent adaptées àvotre pratique de classe)
8) D’après vous quelle activité vous permet d’atteindre les compétences de communication (écrire et
parler)
Lire un texte
Décrypter une Vidéo/Audio
Echanger avec l’enseignant
Echanger avec les apprenants
Pratiquer l’oralité dans toutes les situations
9) D’après vous quels conseils donnez-vous aux apprenants pour progresser dans l’apprentissage de
la langue ?
- Parler régulièrement
Autres àpréciser
10) D’après vous les supports Vidéo et/ou Audio procure quelles compétences langagières
- l’écoute
- l’écrit
- Parler
- Lire
267
11) D’après vous les supports en ligne peuvent elles améliorer les performances des apprenants ?
oui non
11.1 ) Si oui les utiliser vous souvent dans l’atteinte de vous objectifs
oui non
12) D’après vous quelle sont les stratégies que vous mettez au œuvre pour faire progresser vos
apprenants ?
- Capter l’attention des apprenants par des thèmes innovants oui non
- Encourager l’utilisation des terminaux mobiles (Tel, lecteur audio de leur Tel, dictionnaire
numérique …) oui non
268
14) Dans l’organisation d’une séquence didactique lequel mode d’accompagnement préférez-vous
* Travail Individuel
* Travail collaboratif
15) Lequel d’après vous permet l’apprenant àobtenir les compétences communicationnelles (orales,
écrits …)
Travail Individuel
Travail en pair ou groupe
Travail collaboratif
16) dans l’organisation de votre séquence didactique sur quel axe vous appuyez vous
régulièrement ?
- apprenants et savoir
- savoir ou apprenants
Aucun
269
GRILLE D’OBSERVATION ET D’ENCODAGE
Codifications
Axes d’observation Indicateurs Détails observables
Oui (1) Non (0)
Style Type de consignes Verbales
d’enseignement Ecrites
NB : observer la relation
entre les différents
supports en notant :
270
redondance,
complémentarité,
existence d’un matériel
pivot
Attitudes de Ton de fort
l’enseignant l’enseignant faible
reprendre la main
pour orienter
posture Debout
Assis devant les
apprenants
Posture Accueillant
psychoaffectif Autoritaire
Conciliant
Moqueur
271
possible
Donne t-il les
conseils pour
atteindre les
objectifs
Fait-il faire les
exercices en
classe et hors
classes
Stimule t-il la
pratique de la
langue (oralité
que l’écrit)
Dépend t-il des
Tics
272
Attentifs à
l’explication
Pose les questions
Exécute les
consignes
Activités Suive la
cognitives vidéo/audio pour
coordonnées déceler
l’information
Retrouve le (s)
contenu dans le
son présenté
Co-construisent
273
Qualité de
l’image proposée
Qualitédes sons
Sécurité
aération
NB : précisé bonne,
mauvaise, moyenne,
faible
Organisation l’écran en face
spatiale de la salle des apprenants ?
les tables bancs
disposés devant
l’enseignant
274
COPIE FICHE DE TRANSCRIPTION DES VIDEO
1 2 3 4 5
Tps Tr Locuteur Contenu verbal Geste +
ressource
0 :00 1
275
GRILLE D’ANALYSE
-tâches/activités(tâches
prescrites-tâches attendues en
-impact des caractéristiques terme de processus et de
de l’enseignant sur la
résultats évaluation de
motivation des apprenants
l’action
- invariants comment se
développe l’activité
professionnelle en interaction
avec celle des élèves dans la
séquence didactique
-choix de l’enseignant
276
Activité d’apprentissage de -Attitude -relation avec le contenu et le
l’élève -Acquisition des habilités sujet activité cognitives
- analyse de la situation langagières coordonnée (Goigoux, 1998)
d’apprentissage -performance
- analyse du type travail Attention, participation aux
cours (répond aux questions,
co-construise des phrases,
concentré sur une tâche
précise
Interaction publique
(présentation publique de
l’enseignant ou d’un individu
ou de plusieurs élèves vers
tous les élèves
277
TABLEAUX
Féminin 3 20,0
Sexe
Masculin 12 80,0
Mariée 13 86,7
Statut matrimonial
Célibataire 2 13,3
Condition socioprofessionnelle Enseignant 15 100,0
Total 15 100,0
Anciennetédans
15 9 32 20,27 5,725
l'enseignement
Tableau 12: Répartition statistique des enseignants en fonction de leur perception sur le
type de compétence que pourrait apporter les thèmes abordés
Total 15 100,0
278
Tableau 14: Répartition des enseignants en fonction de leur perception sur la compétence
que pourrait procurer les extraits audio/vidéos
Elevé 14 93,3
L'écoute
Moyen 1 6,7
Elevé 5 33,3
Moyen 1 6,7
L'écrit
Moins 3 20,0
Faible 6 40,0
Elevé 10 66,7
Parler
Moyen 5 33,3
Elevé 7 46,7
Moyen 1 6,7
Lire
Moins 3 20,0
Faible 4 26,7
Total 15 100,0
Tableau 13 : répartition des enseignants en fonction de leur perception sur l’impact des
artefacts numérique mobilisés lors des séquences didactiques
279
Tableau 14: Répartition des enseignants en fonction du mode d’accompagnement utilisé
dans l’organisation d’une séquence didactique
Souvent 7 46,7
Travail en pair ou groupe
Toujours 8 53,3
Souvent 9 60,0
Travail collaboratif
Toujours 6 40,0
Total 15 100,0
Tableau 15: Répartition statistiques des apprenants en fonction des usages faits des réseaux
sociaux
Tableau 16: Répartition statistiques des apprenants en fonction de la fréquence des salles
d’autoformation visitées par les apprenants
280
Tableau 17: Répartition statistique des apprenants en fonction des usages de leur adresse e-
mail
Tableau croisé
Tableau croisé
Tableau croisé
Lire àhaute voix
oui non Total
Aptitude à élevé 4 1 5
l’écriture moyen 1 0 1
moins 1 2 3
faible 3 3 6
Total 9 6 15
Tableau croisé
Suivre les infos radio
oui non Total
Aptitude à l’écrit élevé 1 4 5
moyen 0 1 1
moins 0 3 3
faible 0 6 6
Total 1 14 15
282
Tableau 28 : Relation entre l’aptitude à l’écriture et l’interaction avec les pairs
Tableau croisé
Tableau croisé
Effectif
Discuter régulièrement
oui non Total
Aptitude à 1 0 5 5
l’écriture 2 0 1 1
3 0 3 3
4 1 5 6
Total 1 14 15
Tableau croisé
Ecouter les playlists
oui non Total
Aptitude à 1 3 2 5
l’écriture 2 1 0 1
3 2 1 3
4 4 2 6
283
Tableau croisé
Ecouter les playlists
oui non Total
Aptitude à 1 3 2 5
l’écriture 2 1 0 1
3 2 1 3
4 4 2 6
Total 10 5 15
Tableau croisé
Lire àhaute voix
oui non Total
Aptitude àparler élevé 7 3 10
jamais 2 3 5
Total 9 6 15
284
Tableau 32 : Relation entre l’aptitude à parler et suivre les infos
Tableau croisé
Tableau croisé
Effectif
Tableau croisé
Effectif
285
Tableau 36 : relation entre l’aptitude à parler et écouter les playlists
Tableau croisé
Ecouter les playlists
non oui Total
Aptitude àparler élevé 6 4 10
jamais 4 1 5
Total 10 5 15
Tableau croisé
Effectif
Consulter les sites web
non oui Total
Aptitude àparler 1 9 1 10
2 4 1 5
Total 13 2 15
Tableau croisé
Lecture àhaute voix
oui non Total
Aptitude àlire élevé 5 2 7
moyen 0 1 1
moins 1 2 3
faible 3 1 4
Total 9 6 15
286
Tableau 39 : Relation entre l’aptitude à lire et suivre les infos
Tableau croisé
Tableau croisé
Effectif
Tableau croisé
287
Tableau 42: Relation entre l’aptitude à lire et écouter les playlists
Tableau croisé
Ecouter les playlists
oui non Total
Aptitude àlire élevé 5 2 7
moyen 1 0 1
moins 2 1 3
faible 2 2 4
Total 10 5 15
Tableau croisé
Consulter les sites web
oui non Total
Aptitude àlire élevé 7 0 7
moyen 1 0 1
moins 2 1 3
faible 3 1 4
Total 13 2 15
Tableau 484: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur motivation par
rapport aux activités cognitives proposées dans le processus d’enseignement
288
Variables Effectifs Pourcentage
Pratique de la langue avec votre enseignant lors des
99 85,34%
échanges
Echanges avec les apprenants 57 49,14%
Suivre une vidéo 42 36,21%
Correction d'exercice 33,0 28,45%
Suivre un extrait audio 32,0 27,59%
Remplir les supports ou le livre d'activitéaprès l'extrait
31 26,72%
vidéo ou audio
Tableau 85: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux compétences acquises liées aux activités cognitives proposées dans le processus
d’enseignement
Tableau 86: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux effets de l’utilisation des extraits vidéo ou audio
289
Tableau 44: Relation entre la CSP et utilisation des images mentales
Tableau croisé
Faire des exercices
Jamais Parfois Toujours Total
CSP Autres 0 3 10 13
Cadre d'administration 1 8 24 33
Enseignant 0 6 16 22
Etudiant 2 9 33 44
Médecin 0 0 1 1
Pasteur 0 0 1 1
Pharmacien 0 1 0 1
Technicien 0 0 1 1
Total 3 27 86 116
290
Tableau croisé
Suivre les consignes
Jamais Parfois Toujours Très Souvent Total
CSP Autres 0 2 11 0 13
Cadre d'administration 0 6 27 0 33
Enseignant 0 7 15 0 22
Etudiant 2 7 34 1 44
Médecin 0 0 1 0 1
Pasteur 0 0 1 0 1
Pharmacien 0 0 1 0 1
Technicien 0 0 1 0 1
Total 2 22 91 1 116
Tableau croisé
291
Tableau 51 : relation entre CSP et demander àêtre corriger
Tableau croisé
Demander àêtre corriger
Très
Jamais Parfois Toujours Souvent Total
CSP Autres 0 3 10 0 13
Cadre 0 22 11 0 33
d'administration
Enseignant 0 9 13 0 22
Etudiant 4 12 27 1 44
Médecin 0 0 1 0 1
Pasteur 0 1 0 0 1
Pharmacien 0 1 0 0 1
Technicien 0 0 1 0 1
Total 4 48 63 1 116
292
Tableau croisé
Tableau croisé
Aptitude d’écoute
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 64 13 4 81
individuel
Oui 29 5 1 35
Total 93 18 5 116
Aptitude de parler
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 52 17 12 81
individuel
Oui 24 7 4 35
Total 76 24 16 116
293
Tests de Khi deux
Signification
asymptotique
Valeur ddl (bilatérale)
Khi-deux de Pearson ,286a 2 ,867
Rapport de vraisemblance ,293 2 ,864
Nombre d'observations valides 116
Tableau croisé
Aptitude d’écouter
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 21 7 0 28
collaboratif Oui 72 11 5 88
Total 93 18 5 116
Tableau croisé
Aptitude de parler
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 19 6 3 28
collaboratif Oui 57 18 13 88
Total 76 24 16 116
294
Tableau 57 : Relation entre modalitéde Travail en binôme et aptitude d’écoute
Tableau croisé
Aptitude d’écoute
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail en Non 58 13 4 75
binôme Oui 35 5 1 41
Total 93 18 5 116
Tableau croisé
Aptitude de parler
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail en Non 51 14 10 75
binôme Oui 25 10 6 41
Total 76 24 16 116
Tableau croisé
Aptitude d’écouter
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 64 10 5 79
d’ensemble Oui 29 8 0 37
Total 93 18 5 116
295
Tableau 60 : Relation entre modalitéde Travail d’ensemble et aptitude de parler
Tableau croisé
Aptitude de parler
Augmente mes
facultés Faible Pas d'effet Total
Travail Non 50 16 13 79
d’ensemble Oui 26 8 3 37
Total 76 24 16 116
Tableau croisé
temps
Moins de 1H Plus de 1H Total
Aptitude Non 24 51 75
d’écouter Oui 13 28 41
Total 37 79 116
Tableau croisé
Temps
Moins de 1H Plus de 1H Total
Règle de Non 19 35 54
grammaire Oui 18 44 62
Total 37 79 116
296
Tableau 63 : Corrélation entre le temps passé dans la salle d’autoformation et
l’acquisition de l’habilité parler
Tableau croisé
temps
Moins de 1H Plus de 1H Total
Aptitude à Non 24 34 58
parler Oui 13 45 58
Total 37 79 116
Tableau croisé
temps
Moins de 1H Plus de 1H Total
Autres aptitudes Non 34 68 102
langagières Oui 3 11 14
Total 37 79 116
297
Tableau 68 : Relation entre l’aptitude d’écoute et la fréquence dans la salle
d’autoformation
Tableau croisé
Salle d’autoformation Total
Non Oui
Effet Faible/ Pas d'effet 85 8 93
Attitude d'écoute
Augmente mes facultés 22 1 23
Total 107 9 116
Tableau 70
Tableau croisé
Course book
Non Oui Total
Aptitude de Augmente mes facultés 29 47 76
parler Faible 13 11 24
Pas d'effet 7 9 16
Total 49 67 116
Tableau croisé
Tableau croisé
Tableau croisé
Suivre un extrait audio
oui non Total
L’aptitude Augmente mes facultés 56 37 93
d’écoute Faible 14 4 18
Pas d'effet 4 1 5
Total 74 42 116
299
Tableau croisé
Suivre un extrait audio
Non Oui Total
Aptitude Augmente mes facultés 64 29 93
d’écoute Faible 15 3 18
Pas d'effet 5 0 5
Total 84 32 116
Tableau croisé
Tableau croisé
300
Tableau croisé
Tableau croisé
Suivre un extrait vidéo
Non Oui Total
Le parler Augmente mes facultés 46 30 76
Faible 16 8 24
Pas d'effet 12 4 16
Total 74 42 116
Tableau croisé
Suivre un extrait audio
Non Oui Total
Aptitude de Augmente mes facultés 55 21 76
parler Faible 17 7 24
Pas d'effet 12 4 16
Total 84 32 116
301
Tableau croisé
Tableau 84: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur usage de l’outil
informatique
Tableau 87: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur motivation par
rapport aux activités cognitives proposées dans le processus d’enseignement
302
Tableau 88: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux compétences acquises liées aux activités cognitives proposées dans le processus
d’enseignement
Variables Effectifs Pourcentage
Interaction avec l’enseignant 95 81,90%
Interaction avec les camarades 60 51,72%
Remplir les fiches après écoute des extraits vidéo ou
25 21,55%
audio
Suivre une vidéo 22 18,97%
Suivre un extrait audio 19 16,38%
Tableau 89: Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux effets de l’utilisation des extraits vidéo ou audio
Tableau 90:répartition statistique des apprenants en fonction des stratégies d'apprenants mis
en œuvre
303
Propositions Modalités Effectifs Pourcentage
Jamais 17 14,7
Parfois 33 28,4
Souvent 36 31,0
Utilisation d'un lexique
Très 18 15,5
Souvent
Toujours 12 10,3
Jamais 27 23,3
Parfois 3 2,6
Souvent 47 40,5
Utiliser les images mentales
Très 25 21,6
Souvent
Toujours 14 12,1
Jamais 3 2,6
Parfois 39 33,6
Utilisation des schémas ou prises de notes Très 1 ,9
Souvent
Toujours 73 62,9
Jamais 4 3,4
Parfois 52 44,8
Répéter un mot
Souvent 2 1,7
Toujours 58 50,0
Jamais 3 2,6
Faire les exercices Parfois 27 23,3
Toujours 86 74,1
Jamais 2 1,7
Parfois 22 19,0
Suivre les consignes Très 1 ,9
Souvent
Toujours 91 78,4
Trouver d'occasion pour parler en échange Jamais 7 6,0
avec les autres Parfois 55 47,4
304
Toujours 54 46,6
Jamais 4 3,4
Parfois 48 41,4
Demander àêtre corrigé Très 1 ,9
Souvent
Toujours 63 54,3
Jamais 36 31,0
Parfois 63 54,3
Apprendre par le biais d'un forum de
Souvent 1 ,9
classe, club de langue ou autres espaces de
Très 1 ,9
communication orale ou écrite
Souvent
Toujours 15 12,9
Total 116 100,0
Tableau 91: répartition statistique de quelques attitudes des enseignants énumérées par les
apprenants
305
Tableau 92:Répartition statistique des apprenants en fonction de leur perception quant à
l'effet de l'attitude de l'enseignant sur la motivation àl'apprentissage
Tableau 93: Récapitulatif des activités cognitives observées par niveau pour 301 minutes
306
avec les
avec l'enseignant avec l'artefact
pairs
interaction interaction interaction interaction
travail travail avec un artefact artefact artefact
niveau observé individuel collectif pairs vidéo audio papier
upper cbk 9 0 9 0 0 19
intermédiare cbk 14 3 3 0 5 6
débutant vid 42 11 0 27 0 42
lower cbk 12 24 19 0 9 25
upper vid 40 0 6 18 0 15
élémentaire cbk 43 0 2 0 15 39
élémentaire vid 99 1 1 79 0 99
intermédiaire vid 51 0 34 51 0 51
upper cbk 7 0 0 0 0 7
upper vid 7 1 1 4 0 9
total 324 40 75 128 29 312
Tableau 95: Récapitulatif des indicateurs style d’enseignement observé par niveau
307
aspect psychoaffectif posture ton
niveau observé conciliant autoritaire incitateur debout assis fort faible reprend la main
upper cbk 17 0 19 0 23 23 0 1
intermédiare
cbk 14 0 22 7 26 26 0 2
débutant vid 17 0 42 42 0 42 0 4
lower cbk 0 8 17 14 23 24 0 7
upper vid 2 0 22 0 22 34 0 17
élémentaire cbk 13 1 25 0 43 43 0 6
élémentaire vid 9 0 33 10 89 99 0 17
intermédiare
cbk 30 1 0 51 0 41 10 12
upper cbk 7 0 7 0 7 7 0 3
upper vid 5 0 7 2 3 2 0 2
Tableau 97: récapitulatif des différents modes d'encadrement et de soutien observés par
niveau pour 301 minutes
308
Mode d'accompagnement Type de soutien
pose des
niveau observé proactif actif rétroactif questions oriente exemples incitatif àpratiquer
upper cbk 6 5 0 6 9 6 13
intermédiare cbk 7 13 0 2 12 3 6
débutant vid 4 32 0 13 21 6 9
lower cbk 0 8 15 7 14 14 9
upper vid 5 34 2 32 28 11 0
élémentaire cbk 4 43 0 10 9 4 31
élémentaire vid 2 99 3 15 12 5 24
intermédiare cbk 10 51 0 0 4 3 0
upper cbk 5 7 2 3 7 5 7
upper vid 6 1 4 8 8 4 7
Tableau 98: Récapitulatif des éléments du scénario pédagogique observépar niveau pour 301
minutes
309
Organisation des séquences didactiques
upper cbk 23 2 6 5 0 23 0 5
intermédiare
cbk 26 5 10 7 10 0 6 4
débutant vid 42 11 15 13 17 0 5 9
lower cbk 24 7 4 7 0 9 0 5
upper vid 16 5 16 18 0 5 19 14
élémentaire
cbk 43 0 8 31 0 39 43 13
élémentaire
vid 99 0 11 84 0 99 99 25
intermédiare
cbk 51 0 51 51 0 51 51 40
upper cbk 0 0 7 7 0 4 5 4
upper vid 7 9 8 8 6 3 6 0
Tableau 99: Récapitulatif des attitudes des apprenants par niveau pour 301 minutes
310
parle en lien avec le pose des effectue répond
niveau observé sujet questions exo question
upper cbk 10 1 5 7
intermédiare cbk 11 0 7 3
débutant vid 31 9 0 5
lower cbk 15 13 0 0
upper vid 40 3 0 12
élémentaire cbk 9 0 14 13
élémentaire vid 11 1 45 11
intermédiaire vid 0 0 0 0
upper cbk 7 0 7 7
upper vid 8 0 8 4
Total 142 27 86 62
Tableau 100: Organisation de la séquence didactique par l'approche actionnelle centrée sur
la tâche
311
Objectif Contenu Contenu Compétences Savoir faire Savoir être
communicatif grammatical lexical communes fonctionnel
312
Tableau 101: Diagramme d'activitéd'une séquence didactique
Diagramme d'activité
Initie l'activité en
sollicitant les
Décryptage - Prends
apprenants et en
de l’extrait connaissance du
donnant les supports
sonore et texte référent
papiers contenant le
vidéo
texte à trou référent et
les questions, donne les
1
consigne pour la - Prends note
réalisation
- Exécute la tâche
. prescrite
Mets en marche
l’artefact qui présente
l’information, peut
- Prends note dans le
faire 3 à 4 fois en
cahier
fonction des difficultés
des apprenants
Ecoute/visualise le son
ou la vidéo
- Décrypte
313
- Propose le mot
décrypter
- Valide les
propositions des
apprenants
314
Tableau 102: Récapitulatif des différentes catégories issues de la perception des apprenants
par rapport àl'amélioration de leur environnement d'apprentissage
augmentél'équipement 2 1,72
de la bibliothèque et les
ressources
augmentétemps 6 5,17
d'enseignement
qualitéd'enseignement 16 13,79
et d'encadrement
RAS 28 24,14
116 100,0
Tableau 101: Répartition statistiques des apprenants en fonction de leur perception par
rapport aux aptitudes acquises par leur fréquence dans la salle d’autoformation
315
Variables Effectifs Pourcentage
Règle de la grammaire 62 53,45%
Règle de la grammaire 58 50,00%
Lecture 41 35,34%
Autres àpréciser 14 12,07%
Tableau103: Répartition des apprenants en fonction de leur perception par rapport àla
modalité d’accompagnement
316
PLA N DE RECHERCHE
317
PLAN DETAILLE
I Elaboration de plan
année Décembre 15- février 16 directeur
Rencontre de
l’administration des
centres pilote
Sélection des articles
liés au sujet de thèse Dans cette phase
nous allons pour
chaque article lu,
faire une fiche de
lecture et la synthèse
de chaque article
II -caractériser la population
Année àétudier
-élaborer un cadrage
théorique
Collecte des données,
Dans cette étape nous
traitement des données, allons élaborer des
analyse et interprétation outils pour nous
faciliter le travail
Rédaction d’articles notamment la grille
3ème et 4ème trimestre d’entretien, la grille
318
scientifiques d’analyse,
questionnaire
Discussion avec le L’observation
directeur participante
Soumission de l’article
aux revues scientifiques
Rédaction du rapport
d’expérimentation
2ème trimestre
Rédaction du rapport finale
et validation par le directeur
319
EXEMPLE D’EPREUVE D’EVALUATION
BILINGUAL TRAINING PROGRAMM
LOWER INTERMEDIATE A
461/1/3a/2/2016-E
SECOND ASSESSEMENT
NAME: ________________________________________________________________
CLASS: ____________________________ DATE: _____________________
320
Speaker 3: Lewis
7. How does he feel at the moment? (use an adjective)
________________________________________________________________
8. How often is he going to practice with the reserve team?
________________________________________________________________
9. Why is he going to work really hard?
___________________________________________________________________________
_____________________________________________________
10. What are footballers these days?
___________________________________________________________________________
_____________________________________________________
321
PAPER III: WRITING (10pts)
If you had the chance to live anywhere you could, where would it be and why?
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
For holiday-makers who wish to try something new without spending much money, Bulgaria
is a very interesting country. It is a country which has changed very quickly over the last
decade and today we can see a modern and progressive country. It has become a very popular
holiday destination for British tourists thanks to the diversity of the country; it has dramatic
mountains, popular beaches by the Black Sea, castles and palaces as well as some impressive
Roman ruins. The food is delicious and not very expensive and the coffee is excellent. But the
biggest thing which attracts more tourists is the wonderful hospitality of the Bulgarians.
Sofia is a very interesting capital city with an unusual mix of different architectural styles. A
lot of Sofia was destroyed but it was rebuilt after World War Two. However one or two 14th
century buildings survived the war. A large mountain called Mount Vitosha can be seen from
many streets in the city and this is a popular place for skiing and trekking. The mountain can
be easily reached by the local bus. Another popular place to visit is Varna because it has
lovely beaches, but these can be busy during summer months.
About 8% of the population is of Turkish origin and this can be seen in Bulgaria’s typical
meals and traditional music. There are many colourful festivals in different regions of the
country that are very exciting to watch.
The weather in Bulgaria is temperate with cold, wet winters and hot, dry summers. Spring is
probably the best time to visit as the weather is mild and lots of cultural events take place.
The typical diet in this country is meat, potatoes and beans, and meals almost always come
with salads. You can also find kebabs and pizzas in many fast-food restaurants at very good
prices.
As I have mentioned the Bulgarian people are extremely friendly and open. Their hospitality
towards foreigners is excellent. It is also interesting to watch how Bulgarins communicate, in
322
particular the fact that they nod their heads to say no and they shake their heads to say yes.
This can be very confusing at first but people adapt to it after a while.
All things considered, Bulgaria is really an experience I will never forget.
QUESTIONS
SECTION A: Underline the correct endings to the sentences. (04 marks)
1. The thing which brings most people to Bulgaria is
a) the Roman ruins. b) the coffee c) the people
2. Sofia
a) didn’t suffer damage during the war.
b) suffered a lot of damage.
c) suffered only a little damage.
3. You can get a local bus to Mount Vitosha from Sofia it’s
a) not difficult b) quite expensive c) very slow.
4. The Turkish origins of Bulgaria are evident in its music and
a) food b) politics c) architecture.
324
EXEMPLE DE SUPPORT PAPIER REFERENT
BILINGUAL TRAINING PROGRAMM
VIDEO COURSE: TOTAL ENGLISH INTERMEDIATE
INTERMEDIATE A
While watching
3. Watch the film and complete the sentences.
a) Racing’s not quite _________________ out here.
b) Fate ________________ me the one ______________ essential to the
________________ of all my plans.
c) _________________ merely a ____________ among all those 1000s who
___________________ every morning into the city.
d) I was in the _______ position of having a fortune literally _______ my ____
4. Watch the film and correct the factual mistakes in the sentences below.
1- It’s the visitor’s second visit to South America and be doesn’t want to stay any
longer.
2- The man thinks it’s a pity his companion can’t stay until Saturday as he has a
horse in the Jockey Club stakes.
3- The man describes his year as one super year.
4- He was beginning to think he might achieve it.
5- He lost sight of his goal.
6- Most men who long to be rich believe they will achieve it.
After watching
5. The main character supervised the deliveries of bullion from the gold refinery to the
bank. How do you think this job helped him to get rich? Compare your ideas with your
partner.
6. If you were very rich is there another country you’d choose to bye in because of the
lifestyle? Compare your ideas with you partner.
325