Résumé Droit Des Procédures Collectives+ - 1698131668542

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 34

La loi 36-16

du 29 Avril 2016

Cette loi qui a remplacé la loi 95-34 prévoit outre


les dispositions générales relatives au bénéfice au
régime (A) les signes précurseurs et le système
d’alerte (B), le règlement amiable (C) et le règlement
judiciaire (D) ainsi que des dispositions diverses
touchant principalement aux procédures de recours
et de pénalisation.

21
La question qui se pose alors est de savoir :

A – QUI BENEFICIE DU REGIME?


En réponse à cette question ; force est de constater que la
loi a classé à ce titre deux catégories d’entreprises.

Les personnes bénéficiant du régime .

Et les personnes ne pouvant bénéficier du


régime .
Peuvent bénéficier du régime

Toute personne physique ou morale assujettie au


régime d’imposition réel exerçant une activité
commerciale conformément aux dispositions de
l’article 2 du Code de commerce :
Les sociétés commerciales selon leur forme exerçant
une activité ; agricole ou de pêche.
Toute entreprise dont les pertes ont atteint la totalité
des fonds propres ou ayant enregistré des pertes
dépassant ¾ de ses fonds propres sur 3 années
successives s’il se révèle au juge qu’il y a des chances
sérieuses pour son redressement.
Les activités artisanales.
23
Toutefois, ne bénéficie pas de ce régime :

Toute entreprise qui a cessé son activité depuis au


moins un an .
Toutes les entreprises publiques prévues par la loi
1989-9 du 1er février 1989.
Toute entreprise qui a cessé son activité et qui ne
dispose pas de fonds pour couvrir les frais del’affaire
Toutes les entreprises ayant rempli les conditions de
la mise en faillite.
Toute entreprise dont la continuité d’activité est
compromise.

24
Le 2ème volet de cette loi concerne :

B- Le système d’alerte

A ce niveau, il y a lieu de préciser que la notification


des signes précurseurs de difficultés économiques
constitue une étape primordiale du régime de
redressement des entreprises en difficultés
économiques.
Dans ce cadre, nous allons présenter :
Les personnes chargées de la notification des signes
précurseurs.
L’organisme à qui est destinée la notification.
L’obligation mise à la charge du Commissaire aux
comptes.
25
* PERSONNES CHARGÉES DE LA NOTIFICATION DES SIGNES PRÉCURSEURS
Les dirigeants

Commissaire aux comptes


Personnes
internes à L’associé ou les associés détenant au moins 5%
l’entreprise du capital de la société (SA, SARL).

Tout associé nonobstant la part


du ks qu’il détient (pour les autres sociétés).

Le service de l’inspection du travail


Personnes
étrangères CNSS

Les services de la comptabilité publique

Les institutions financières


• Organisme habilité à recevoir lanotification
des signes précurseurs La Commission de Suivi des
Entreprises Economiques
(Art 419) 26
Obligation mise à la charge du commissaire aux comptes quantà
la notification des signes précurseurs (art 420 du régime de redressement)

Obligation rentrant dans le cadre de sa mission


permanente : Commissariat aux comptes
Découverte de faits menaçant
la continuité de l’exploitation Situation régulière

Demande des éclaircissements


par écrit au dirigeant de l’entreprise
Défaut de Réponse Réponse écrite et
réponse ou insuffisante suffisante
Soumission de la question au conseil d’administration de
dans les 8 jours
l’entreprise ou au conseil de surveillance et en cas d’urgence:
convocation de l’assemblée générale des actionnaires et ce dans
un délai ne dépassant pas un mois de la date de Mettre fin à
réception de la réponse ou l’expiration du délai de réponse. l’obligation d’alerte

Régularisation de la situation Présentation d’un rapport au président du


tribunal avec une copie à la commission de
suivi des entreprises économiques et ce dans
Persistance des mêmes menaces un délai de 1 mois (Art 420)
27
Classification des entreprises en difficultés

Avant d’exposer les procédures devant être


suivies en matière du règlement amiable et en
matière du règlement judiciaire, nous nous
proposons de procéder à la classification des
entreprises en difficultés et de définir la notion
de cessation de paiement.

28
Entreprises en difficultés
économiques

Entreprises en Entreprises en cessation


difficultés passagères de paiement

Règlement Règlement
amiable judiciaire

liquidation
Judiciaire ou
Conclusion d’un Impossibilité de conclure mise en faillite
accord à l’amiable un accord à l’amiable

Continuation
de l’activité
29
Notion de cessation de paiement

Article 434 :
« est considérée en état de cessation de paiement au
sens de la présente loi notamment toute entreprise
qui se trouve dans l’impossibilité de faire face à son
passif exigible avec ses liquidités et actifs réalisables à
court terme ».

30
Cessation de paiement
Passifs exigibles Actifs disponibles

Salariés Liquidités

État Clients

CNSS Stocks

Créances
Immo.corpo. non
hypothécaires
nécessaires à l’exploitation

Créances
chérographaires
l’entreprise n’est pas en état
de cessation de paiement
Actifs disponibles > passifs exigibles
Actifs disponibles < passifs exigible L’entreprise est en état de cession de paiement

31
C- Règlement amiable avant la cessation de
paiement
Présentation d’une demande écrite au président du tribunal pour bénéficier
du règlement amiable

Le président du tribunal peut ouvrir la procédure du règlement amiable en désignant


un conciliateur ou en confiant la conciliation à la CSED

La conciliation est réalisée dans une période de 3 mois prorogeable par 1 mois
sur décision du président du tribunal

Désignation d’un expert en diagnostic Désignation d’un conciliateur


Amener à l’entente
S’enquérir sur la
véritable situation de les débiteurs et ses créanciers
l’entreprise
Conclusion d’un accord à l’amiable

Homologation de l’accord par


le président du tribunal de 1ère instance 32
Le président du tribunal ne peut suspendre les procédures
de poursuite et d’exécution visant le recouvrement d’une
créance antérieure à la date d’ouverture du règlement
amiable que s’il est établi que son paiement aboutirait à la
détérioration de la situation de l’entreprise et une entrave à
la possibilité de son redressement.
De même Les procédures de poursuite et d’exécution visant
la récupération de biens meubles ou immeubles ne peuvent
être suspendus que s’ils s’avèrent qu’ils sont indispensables
à l’activité de l’entreprise débitrice.
Le président peut suspendre les procédures d’exécution au
profit de l’aval ou de la caution.
Toute suspension des procédures d’exécution nécessite
l’invitation du créancier et des cautions et des cautions
solidaires par le président du tribunal

33
Délai d’exécution : Règlement Amiable

Ouverture de la procédure

Délai 3 mois
Prorogeables
D’un seul mois

Pour amener à l’entente


Le débiteur et ses créanciers

Le rééchelonnement des dettes ne peut dépasser


la période de 3 ans
L’accord du règlement amiable homologué doit être déposé
au registre du commerce
En cas de non respect des engagement issus du règlement
amiable toute personne peut demander l’annulation .
34
D- Le Règlement Judiciaire

Le règlement judiciaire prend effet lorsque


l’entreprise se trouve en état de cessation de
paiement et suite à une demande présentée au
président du Tribunal de 1ère instance dans le
ressort duquel se trouve le siège principal de
l’entreprise .

Il sera aussi déclenché à la suite de l’échec du


règlement amiable .

35
Délai D’exécution : RÈGLEMENT JUDICIAIRE

Présentation de la demande Le président du tribunal peut demander des


informations sur la situation de l’entreprise
du règlement judiciaire
auprès de toutes administration publique ou
au président du Tribunal
institution financière ou auprès de la CSEE

Si le président estime que


l’entreprise peut être sauvée
sans passer par la période
d’observation il peut
transmettre le dossier à la
chambre commerciale cf. art
437

Procédure Délai de 9 mois prorogeable d’un délai


de redressement maximum de 3 mois

36
Procédure
du règlement judiciaire

3 phases :

1 Ouverture d’une période d’observation

Désignation d’un juge commissaire D’un administrateur judiciaire

Diagnostic
2 économique, financier et social
de l’entreprise et contrôler les actes de gestion

3 Élaboration d’un plan de redressement

Possibilité de Impossibilité de
poursuivre l’activité poursuivre l’activité 37
Possibilité pour l’entreprise
de poursuivre son activité

Poursuite de Location ou
Cession de l’entreprise
l’activité de l’entreprise location gérance

Désignation d’un commissaire à


l’exécution

Homologation du plan
de redressement par le Tribunal

Contrôle de l’exécution
38
Impossibilité pour l’entreprise
de poursuivre son activité

Entreprises soumises au Entreprises non soumises au


régime de la faillite régime de la faillite (en liquidation)

Désignation d’un
Réalisation de l’actif
syndic de faillite et apurement du passif Désignation
d’un liquidateur
Poursuite du chef
d’entreprise

Pénale
civile Clôture
Dans ses En cas de la liquidation
propriétés de faute

39
La liquidation judiciaire de la société
À défaut de possibilité de redressement, la liquidation judiciaire peut être
prononcée et doit passer par les étapes suivantes :
Nomination d’un liquidateur pour une période d’1 année
renouvelable 1 seule fois pour la même durée

Le liquidateur devient l’administrateur de l’entreprise à liquider.


Il engage l’entreprise et dispose de tous les pouvoirs pour
la représenter auprès des tiers

Réalisation de l’actif Acquittement du passif

- confirmation des créanciers.


- classement des créanciers.
- règlement ou consignation
Cession des Recouvrement en cas du litige.
Biens immobiliers des créances
40
Si l’actif s’avère à même d’apurer tout le passif, le
liquidateur peut régler les dettes dans l’ordre où elles
se présentent eu égard à leur position de privilège ou
d’ordinaire.

Si l’actif se révèle insuffisant pour couvrir tout le


passif, le liquidateur doit tenir compte, dans ce cas,
des privilèges et doit désintéresser les créanciers par
ordre de priorité.

41
La mise en faillite

Dans le cadre du régime de redressement des


entreprises en difficultés et à défaut de
possibilité de redressement, le débiteur peut
être déclaré en faillite, s’il est soumis au régime
de la faillite .

42
Jugement déclaratif de faillite

Désignation d’un juge commissaire et d’un ou plusieurs syndics


de faillite .

Pour accélérer et surveiller les opérations et la gestion de la faillite

Désignation d’un ou plusieurs syndics de faillite qui ont qualité


de mandataire de justice .

Administration de l’actif Établissement du passif


43
La réglementation des entreprises en
difficultés en France
Actuellement, le droit des faillites en France se
modernise profondément. En effet, on assiste à une
réforme du droit des faillites qui s’est concrétisée par
une nouvelle loi sur la sauvegarde des entreprises,
adoptée définitivement le13 juillet 2005.

Le texte de la loi de sauvegarde des entreprises qui


réforme en profondeur le droit des faillites et introduit
la procédure de sauvegarde a pour objectif de
moderniser le droit applicable aux entreprises en
difficultés. Il privilégie la prévention et la négociation
de façon à apporter une contribution décisive à la
sauvegarde de l’activité économique et de l’emploi en
France.
44
La loi de sauvegarde des entreprises introduit une
toute nouvelle procédure dont les principales
dispositions sont les suivantes :

Prévention des difficultés et procédure de


conciliation

Procédure de sauvegarde

Redressement judiciaire

Liquidation judiciaire

Sanctions applicables aux chefs d’entreprises en


cas de faillite 45
Mandat ad' hoc
Cette formule issue de la pratique permet à un chef
d’entreprise de saisir le président du Tribunal de
commerce afin que celui-ci désigne un mandataire pour
l’assister .

Sauvegarde
C’est l’innovation majeure du texte. Engagée en amont de
la cessation des paiements et à l’initiative du chef
d’entreprise qui conserve la gestion de son entreprise,
cette procédure permet de suspendre les échéances de
ses dettes afin de permettre l’organisation d’une
négociation entre l’entreprise et ses créanciers dans le
cadre de 2 comités : le comité des établissements de
crédits et le comité des fournisseurs .
46
Conciliation
C’est l’ancien règlement amiable . La procédure est ouverte
aux chefs d’entreprises en cas de difficultés prévisibles. À la
différence de la procédure de sauvegarde, elle ne comporte
pas de suspension des paiements. Elle permettra aux
entrepreneurs de négocier, aussi confidentiellement que
possible à l’amiable leur dette avec les principaux créanciers,
dans un cadre juridique sécurisé .

Redressement judiciaire
Elle s’ouvre après la cessation des paiements de
l’entreprise. La cession totale de l’entreprise dans le cadre
du redressement est autorisée sans attendre la
liquidation.

47
Liquidation judiciaire

La loi prévoit pour les cas où la liquidation ne peut être


évitée, une procédure simplifiée notamment pour les
PME, permettant aux entrepreneurs concernés de
clôturer en moins d’un an le processus de liquidation et
de reprendre rapidement une activité professionnelle .

48
diagnostic
Méthodologie d’approche

Phase diagnostique

Phase de discussions

Phase de préparation des manuels

49
Ceci-étant ; force donc est de constater que l’entreprise est un être
moral qui nait ; se développe ; et meurt.
Durant sa vie, l’entreprise peut être confrontée à diverses difficultés
nécessitant l’intervention de l’expert pour la redresser.

Un plan de redressement peut être élaboré conformément au modèle S.W.O.T


(Strengths ; Weaknesses ; Opportunities ; Threats). En français : Forces ;
faiblesses ; opportunités ; Menaces).

Le S.W.O.T est un modèle très souvent utilisé par les consultants, économistes ou
financiers dans le cadre du choix de décision.

50
S.W.O.T : Strengths ; Weaknesses ; Opportunities ; Threats.

Strengths : listez les forces de l’entreprise, le


produit ; le process ; les exigences et le climat
social ; l’approvisionnement, les machines, le
stockage, la distribution…
Weaknesses : manque de moyens financiers,
vieux équipements, climat social perturbé,
produit de mauvaise qualité, manque de cohésion
entre les services, mauvais circuit de distribution,
défaut de financement…
Opportunities : C’est tout ce qui peut être
favorable pour l’entreprise compte tenu d’une
décision ou d’un choix politique, économique,
social ou culturel. c.à.d : un contexte économique
réjouissant, un marché en plein essor, une
gamme de produits nouveaux, une nouvelle
technologie, un pays en reconstruction,……
Threats : (Menaces) : Des situations négatives
pendantes qui risque de mettre en péril l’avenir
de l’entreprise ; Compte tenu d’un climat politico-
économique défavorable, un marché étriqué un
climat social qui risque de se dégrader suite à
l’élection de nouveaux membres de tendance
dure et anarchiste, une législation défavorable.
51
Phase diagnostique

Les objectifs de la phase diagnostique

La lecture et l’étude des documents internes


L’étude de la situation de la société par rapport à son
environnement
L’étude de l’organigramme de la société
Etude du système comptable

Rôle et objectifs du système comptable

a) La fiabilité
b) La légalité
c) Le caractère complet
d) La rapidité
52
Etude du système de contrôle interne
Objectif d’un système de contrôle interne
Climat social
Maîtrise de l’information :
Fiable
Rapide
Pertinente
Gestion des facteurs de production
Les moyens humains
Les moyens matériels
Adaptation des produits aux exigences du marché
Une bonne connaissance du marché
Amélioration des produits fabriqués
et/ou conception de produits nouveaux
Un bon contrôle de la qualité des
produits fabriqués
Planification du travail
53
Les moyens
La discussion et l’interview

L’observation

Les tests
Les tests de conformité
Les tests de validation

54

Vous aimerez peut-être aussi