Rapport WALLY SUITE
Rapport WALLY SUITE
Rapport WALLY SUITE
Le rapport de stage ainsi rédigé a une double importance car il permet d’abord
à l’étudiant de compléter sa formation, et peut ensuite contribuer au développement de la
localité puisqu’il permet de recenser les potentialités et les problèmes de la zone d’étude.
Le présent rapport qui porte sur la découverte du milieu humain, objet du stage effectué
dans la localité de Toula Ndizong, groupement Foto-Dschang, département de la Menoua,
région de l’ouest-Cameroun est centré sur les parties suivantes :
Le document est loin d’être parfait, et reste ouvert aux critiques et remarques qui
pourraient contribuer à l’amélioration de ce travail.
DEDICACES
Je dédie ce document :
- Tout le corps enseignant de la FASA dont les cours ont été bénéfiques pour les travaux
de terrain et l’élaboration de ce document ;
- Tous mes amis et connaissances ainsi que les personnes qui de près ou de loin ont
apporté une contribution à la réalisation de ce document qui se présente comme la carte
d’identité du village Toula.
SOMMAIRE
PREFACE.....................................................................................................................I
DEDICACES.................................................................................................................II
REMERCIEMENTS......................................................................................................III
SOMMAIRE...............................................................................................................IV
INTRODUCTION GENERALE.........................................................................................1
CONCLUSION PARTIELLE...........................................................................................18
2-1 HISTOIRE................................................................................................................ 19
2-1-1 NAISSANCE ET ÉVOLUTION...................................................................................... 19
2-1-2 ORIGINE DES POPULATIONS.....................................................................................20
2-2 CARACTÈRES DÉMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION.......................................................20
2-2-1 EFFECTIF DE LA POPULATION...............................................................................20
2.3 ETUDE DE QUELQUES PROCESSUS DÉMOGRAPHIQUES.......................................................22
2.3.1 LA NATALITÉ.........................................................................................................22
2.3.2 LA MORTALITÉ.......................................................................................................23
2.3.3 LA NUPTIALITÉ.......................................................................................................23
2.3.4 LES MIGRATIONS....................................................................................................23
2.4 SYNTHÈSE................................................................................................................24
CONCLUSION PARTIELLE...........................................................................................24
CONCLUSION PARTIELLE...........................................................................................40
CONCLUSION PARTIELLE...........................................................................................43
CONCLUSION PARTIELLE...........................................................................................46
CONCLUSION GENERALE..........................................................................................47
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................49
LISTE DES ABREVIATIONS
SM : Sa majesté
Pendant une période d’un mois nous nous sommes livré à la découverte du village Toula
Ndizong qui constitue l’un des nombreux villages du groupement Foto Dschang .Ce village
est situé à environ 5 kilomètres de la ville de Dschang sur la route de Bafoussam.
Pour effectuer ce travail nous avons séjourné dans le village du 1er au 31 août 2013,
période pendant laquelle nous avons interrogé des personnes les plus influentes de la localité,
ainsi que les vieillards; de même que nous avons consulté des documents en vues de
reconstituer l’histoire et certaines caractéristiques du village. Les thèmes sur lesquels nous
allons nous focaliser sont les suivants :
Ce document sera utile à toute personne s’intéressant au monde rural. Nous implorons
de ce fait une certaine indulgence de la part des lecteurs quant aux possibles remarques à
observer.
1
CHAPITRE 1 : LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
Le village Toula Ndizong est situé dans le département de la Menoua et dans la région
de l’Ouest Cameroun. Nous proposons dans ce chapitre de localiser le village Toula Ndizong,
et de donner ses caractéristiques physiques.
Le village Toula Ndizong est bâti sur un site de plateaux. Il fait partie de l´ensemble
des hauts plateaux de l´ouest où l´altitude moyenne est d´environ 2000 m. Localisé dans la
région de l´ouest, département de la Menoua, arrondissement de Dschang, groupement Foto.
Il est limité :
Situé à la frontière de Foto et Bafou, il s´étend sur une superficie d´environ 4 Km² et
est habité par une population d´environ 3000 âmes. Il est situé à 3km de la Chefferie
Supérieure de Foto et à 6 km de la ville de Dschang, il est réparti dans 08 quartiers qui sont
Le réseau routier dans le village est assuré par un axe principal qui mène au marché de
la ville de Dschang, par les axes secondaires qui mènent dans les différents quartiers et les
pistes qui mettent en contact les habitants du village. Pour ce qui est du poste agricole il n’en
existe pas dans le village néanmoins l’encadrement agricole est assuré par le Poste agricole de
Ntsinmbing situé dans le village voisin.
2
Figure 1 : Carte administratives du Cameroun
3
Figure 2 : Carte de localisation de la région de l’Ouest-Cameroun
4
Figure 3 : Carte de la région de l’Ouest-Cameroun
5
Figure 4 : Carte du département de la Menoua
6
Figure 5 : Carte de la zone d’étude
• Les hautes terres dominées par les monts KESSOK et NZONG qui surplombent le
village.
• Les vallées à fond plat, dont le principal cours d´eau est Mbieng Ndoung, alimenté par
quelques petits affluents.
Nous notons la présence d’une rivière Mbieng Ndoung qui doit son nom à la chute
spectaculaire Lepe, située en plein Ndizong, dans un sanctuaire qui à une époque lointaine
était la chefferie traditionnelle.
7
L’érosion est intense
Il est difficile d’intensifier l’agriculture car les terres ne sont pas très propices à
l’utilisation des tracteurs.
Il existe cependant quelques terres fertiles qui font la fierté des populations qui ont eu
la chance d’y avoir des champs. De plus, malgré ces difficultés, les populations locales
produisent quand même ce dont elles ont besoin pour nourrir la famille.
Les essences forestières sont très souvent détruites au profit des cultures et servent le
plus souvent comme :
Matériels de construction
8
Tableau 1 : Espèces végétales locales et Exotiques rencontrées.
1.3.2 La faune
L’existence d’une flore implique également celle d’une faune, mais à cause de la
pression démographique et de l’urbanisation dont est sujet le village Toula Ndizong, les forêts
ont été détruites. Cette disparition de la forêt fait que la faune sauvage soit réduite aux
ravageurs de cultures qui sont les rats, les écureuils, les oiseaux, les souris, les hérissons ainsi
que les animaux domestiques tels que les poules, les canards, les porcs, les chèvres, les
moutons, etc.…. En période de culture dense, les ravageurs causent des dégâts importants.
1.4 La topographie
Le village Toula Ndizong de par sa topographie présente deux principaux types de sol.
Ces sols sont relativement pauvres en matières organiques et minérales, sont moins
favorables à l’agriculture et le plus souvent amendés avec les engrais organiques et
chimiques.
L’étude d’un profil observé auprès d’un puits de 15m creusé récemment à Nzong
montre du haut vers le bas plusieurs horizons représentés par le profil suivant :
9
Figure 6 : Profil du sol des monts et collines
Ce sont les sols des bas-fonds qui sont près du cours d’eau qui traverse le village. Ils
proviennent de l’accumulation et de la décomposition des débris organiques et minéraux
arrachés des montagnes et des collines sous l’action érosive de la pluie. Cette zone sert
souvent de dépôt de terre noire issu de l’érosion fluviale par conséquent ce sol est très riches
en humus, meubles et de couleurs noire très favorables à l’agriculture. Ces sols présentent un
horizon d’accumulation important et une grande capacité de rétention ,ceci permet
d’expliquer l’une des causes de la bonne fertilité naturelle que connaissent les sols du village
Toula Ndizong. Le profil ci-dessous observé dans un trou de fabrication des briques de terres
nous montre du haut vers le bas les horizons suivants :
10
Figure 7 : Profil des sols des vallées
1.5 Le climat
Il ressort des archives de la station météo logique de l’IRAD, que le climat du village
est du type camerounéen qui compte 2 saisons : une saison sèche qui va du milieu du mois de
novembre à la fin du mois de février et une saison pluvieuse allant du mois de mars au mois
de novembre. Le climat est le principal facteur responsable de la répartition des animaux et
végétaux il influence aussi le mode de vie et même le comportement de la population. L’étude
du climat de Toula Ndizong va se faire à travers différents facteurs.
1.5.1 La Pluviométrie
Toula Ndizong est situé non loin de la station météo logique de l’IRAD de
Dschang .C’est la raison pour laquelle nous utiliserons les données de cette station. Le tableau
suivant fait ressortir la pluviométrie moyenne de chaque mois de2005 à 2010.
11
Tableau 2 : Relevés pluviométriques (en mm) de 2005 à 2010
Années J F M A M J J A S O N D
2005 17,5 39,8 180,3 203,5 119,5 133,6 303,9 487,3 267,3 222,1 19,2 4,5
2006 15,9 90,2 174,2 108,3 279,8 210,5 240,2 177,6 305,9 116,2 24,6 0
2007 0 6,1 71,6 217,1 192,4 203,3 252,2 204,4 233,1 183,8 113,8 1,2
2008 10,6 4,4 119,8 178,9 121,4 194,8 164,6 166 239,6 119,1 32,7 21,1
2009 18,7 32,3 50,8 167,5 201,1 179,2 156,3 156,3 253,9 277,7 40,1 /
2010 0 43,6 101,16 94,3 170,86 210,56 155,9 174,01 334,1 345 30 0
MOYENNE 10,45 36,07 116,31 161,6 180,84 188,66 212,18 227,602 272,32 210,65 43,4 5,36
La région de l’Ouest-Cameroun est l’une des plus arrosées de la zone de savane péri
forestière. Les précipitations y sont abondantes au cours de l’année, durant ces cinq dernières
années elles étaient de 1620,442 mm ce qui est inférieure à celle de l’ouest qui se situe en
moyenne à 1919mm par an. Néanmoins, ces précipitations sont favorables à diverses
opérations culturales, on distingue en général deux grandes saisons :
Mois J F M A M J J A S O N D
Précipitations
116,3 161,6 180,8 188,7 212,2 227,6 272,3 210,7 43,4 5,4
(mm) 0,5 6,1
Nombredejours
2,2 4,5 10,7 15,8 17,7 17,0 20,8 21,5 24,8 21,2 6,7 1,2
depluies
Elle s’exprime en quantité totale d’eau tombée par unité de temps. Les pluies sont plus
fortes en septembre, l’intensité est alors de 10,97mm d’eau par jour .Elles sont plus faibles en
décembre ; on a 4,5mm par jour l’intensité moyenne annuelle étant de 10,16mm d’eau tombée
par jour de pluies. Le diagramme ci-dessous nous permet de mieux interpréter ces données.
12
Figure 8 : Histogramme des précipitations moyennes
Nous remarquons que les pluies sont assez abondantes et régulièrement réparties le
long de l’année. Le mois le plus pluvieux est Septembre celui le plus sec est décembre.
1.5.2 La Température
Les températures de 2010 ne sont encore disponibles nous nous contenterons des
températures de 2005 à 2009 qui sont présentées dans le tableau suivant :
13
Tableau 4 : Relevés des températures (en °C) de 2005 à 2009
Les données observées ci-dessus permettent de constater que l’humidité de cette région
est considérable et diminue au fur et à mesure que les années passent. Afin de mieux analyser
ces données, la figure suivante montre plus clairement les fluctuations des températures.
14
Figure 9 : Courbe des températures moyennes mensuelles
Nous remarquons que les températures sont plus élevées en février, mars, et avril ; Elles
diminuent en août, septembre, octobre et décembre.
1.5.3 Synthèse
La pluviométrie moyenne et la température moyenne de chaque mois permettent
d’établir le tableau récapitulatif suivant :
Mois J F M A M J J A S O N D
Température 20,953 21,491 22,122 21,663 21,153 20,663 20,235 19,94 20,468 20,705 20,4266 20,02625
précipitation 10,45 36,0667 116,31 161,6 180,84 188,66 212,183 227,601 272,317 210,65 43,4 5,36
15
Figure 10 : Diagramme ombrothermique de Toula Ndizong
Il en ressort de ce diagramme qu’il existe deux grandes saisons, une grande saison pluvieuse
qui va de Mars à Octobre et une saison sèche qui va novembre à février. Ces analyses nous
permettent de conclure que le climat est subtropical de type camerounéen caractérisé par une
longue saison pluvieuse et une courte saison sèche.
16
Tableau 6 : Vitesse des vents de 2005 à 2009
moyenne
Années 2005 2006 2007 2008 2009 annuelle
enm/s
Janvier 1372,5 886,7 1313,9 771,5 947,3 1058,38
Février 1099,6 697,4 930,4 1294,4 760,2 956,4
Mars 981,7 899,6 1331,4 996,5 958 1033,44
Avril 952 850,1 1061,9 1282,3 907,4 1010,74
Mai 869 241 1304,5 1503,8 1573,6 1098,38
Juin 671,4 733,9 673,9 799,2 749,4 725,56
Juillet 603,5 738,6 567,5 803,5 540,3 650,68
Août 556,6 531,5 633,1 697,9 503,1 584,44
Septembre 758,8 716 857,4 674,3 783,4 757,98
Octobre 1138,2 1264,8 1795 1407,8 974,3 1316,02
Novembre 1222,3 1174,4 1453,5 1101,9 1457,8 1281,98
Décembre 895,8 938,7 1890,1 1059,3 1254 1207,58
Le tableau ci-dessus nous montre comment vari la vitesse du vent dans l’année
moyenne de 2005 à 2009. Les données de ce tableau permettent d’établir la courbe ci-
dessous :
Les mois d’octobres novembre et décembre ont des vitesses moyennes supérieures à 1200
m/s, le mois d’août est le plus calme avec 584,44m/s en moyenne.
17
La figure ci-dessous nous donne un aperçu du climat de la zone d’étude de 2005 à 2009
CONCLUSION PARTIELLE
La situation géographique d’une zone par rapport à une autre est un facteur de
reconnaissance et caractéristique de la zone. Les densités florales, fauniques et la topographie
font du village Toula Ndizong une zone de miniature dans laquelle on observe promiscuité
proche de celle des villes. La pluviométrie est moyennement élevée et les températures sont
assez constantes durant toute l’année avec un climat subtropical de type caméronien très
favorable à la pratique de l’agriculture.
18
CHAPITRE2 : HISTOIRE ET CARACTERISTIQUES
DEMOGRAPHIQUES DE TOULA NDIZONG
Une population est essentiellement caractérisée par son histoire, son origine et son
organisation. Pour tout processus de développement d’une zone il serait important de faire
connaissance de l’historique et des caractéristiques démographiques concernant la zone car
dit-on « l’histoire fait comprendre le présent pour mieux préparer l’avenir ». Quant aux
caractéristiques démographiques, elles permettent d’avoir une image assez précise (sur les
plans quantitatifs et qualitatifs) de la population qui constitue une ressource essentielle au
développement de la zone. Dans ce chapitre, il sera question de présenter d’une part l’histoire
du village Toula Ndizong et d’autre part ses caractéristiques démographiques.
2-1 Histoire
2-1-1 Naissance et évolution
Le village Toula Ndizong est fondé depuis environ sept siècles par un chasseur venu de
la Fontem (Nwhah), du nom de NGOUFACK (FO´O NGOU MBOU) , le royaume
Ndizong a connu des métamorphoses dont l´issue était plus ou moins liée á l´histoire, mieux
au bon vouloir des différents monarques qui se sont succédés au trône de ce village…
Plusieurs générations des Rois Ndizong ont vécu dans un monde mal connu. Toutefois la
tradition orale nous apprend qu´ils étaient de puissants Rois. Les queues de cheval, les
bracelets, les tam-tam et Associations traditionnelles, qu´ils ont transmis jusqu´à nos jours,
nous donnent une idée de leur grandeur d´antan. En qualité de marchands de traite, ils s
´enrichissaient très rapidement et demeuraient uniques juges dans leur royaume, chefs
suprêmes de leur armée, titulaires de tout droit sur leurs sujets, y compris celui de vie ou de
mort.
2. FO NDOUNGLA
3. FO ZONKENG
4. FO NGOUDONG
19
5. FO FOSSONG
6. FO SONGUEU
7. FO KENGUEU
8. FO AWOUKENG
9. FO NAFACK
10. FO FOUEGUEU
11. FO NGUIMENANG
13. FO FOUAZONG
15. FO NDONGMO II
16. FO ATANGNING
Estimée à environ 3000 âmes, cette population apparaît de nos jours quelque peu
hétérogènes. Aussi peut-on souligner trois critères de distinction pour marquer l´origine des
différentes couches sociales qui composent la population de Toula Ndizong.
20
menée auprès de 25 foyers a donné les résultats suivants sur le nombre d’hommes et de
femmes en fonction des différents âges.
Age
0-4 5à9 10 à 19 20 à 29 30 à 39 40 à 49 50 à 59 60 à 69 70 Total
(année) etplus
Hommes 4 5 14 3 2 9 6 4 3 50
Femmes 6 8 14 13 5 16 9 7 6 84
Totalpar 10 13 28 16 7 25 15 11 9 134
Foyer
Source : Enquête de l’auteur
Le nombre total de personnes dans 25 foyers est de : 134 donc 84 femmes et 50 hommes avec
en moyenne 134 /25 = 5,36 personnes par foyer
Le pourcentage des hommes est : 50 /134 x 100 = 37,31% Le pourcentage des femmes est :
84/134 x 100 = 62,68%
Les données que nous avons recueillies dans le tableau ci-dessus nous permettent de dresser
la pyramide des âges de la population de Toula Ndizong.
Source : D’après les investigations de l’auteur à partir des données recueillies dans 25
ménages
21
Interprétations :
De 20 à 39 ans les femmes sont plus représentées que les hommes ceci s’explique par le fait
que les hommes émigrent vers les villes pour la recherche d’emploi. Les femmes préfèrent
rester proches des parents question d’attendre un éventuel prétendant au mariage.
Au cours de notre enquête menée auprès de 25 foyers nous avons collecté les renseignements
nous permettant de calculer le taux de natalité, de mortalité, de migration, et de nuptialité
2.3.1 La Natalité
Pour les 12 derniers mois il y a eu dans le village Toula le nombre de naissances suivant :
- Masculin : 2
- Féminin : 4
- Total : 6
6
Taux de natalité = × 100 Soit TN= 4,47 %
134
Le taux de natalité est faible dans cette localité. Ceci peut s’expliquer par le fait que les filles
préfèrent accoucher en ville pour plus d’assurance.
22
2.3.2 La mortalité
4
Taux de mortalité = × 100 Soit TM = 2,98 %
134
Le taux de naissance et de décès nous permet de calculer le taux d’accroissement naturel qui
est le surplus ou déficit des naissances sur les morts dans une population pendantune période
de temps donné.
TAN= TN- TM
2.3.3 La nuptialité
Le nombre total de mariage à Toula Ndizong pour les 12 derniers mois est de 6 : Les
filles se marient à l’âge moyen de 21 ans avec une marge d’environ 3 ans de plus ou de moins
: Quant aux hommes la nécessité de trouver une profession ou une activité fait varier l’âge
moyen au mariage à 25 ans avec une marge de 4 ans de plus ou de moins.
Les migrations sont les déplacements des populations d’une zone à l’autre. Dans un
territoire, selon que les personnes partent ou viennent on parle respectivement d’émigration et
d’immigration. Le village Toula Ndizong est particulièrement affecté par l’exode rural qui est
la seule forme de migration significative. Les raisons qui poussent les jeunes de s’orienter
vers les villes sont les suivantes.
- La recherche d’emplois
23
La deuxième forme de migration est le retour de certaine personne au village. Ici la
tranche d’âge la plus affectée est 40 ans et plus ; constitué le plus souvent des vieillards et des
retraités qui préfèrent la vie familiale du village à la galère de la ville.
2.4 Synthèse
CONCLUSION PARTIELLE
24
CHAPITRE 3 : STRUCTURES ET ORGANISATIONS
SOCIALES
Le village Toula Ndizong comme toutes les autres communautés possède une structure
une organisation sociale qui lui est particulière. L’homme dans le but de mieux s’épanouir a
choisi d’abandonner une partie de ses droits personnels afin de vivre avec les autres et jouir
ainsi des bénéfices réciproques que ce mode de vie offre. Cela est possible grâce aux lois qui
réglementent le comportement de chaque individu mais aussi grâce à la conscience de chaque
membre de la société. Dans ce chapitre nous présenterons le village Toula Ndizong sur le
plan structurel et organisationnel.
La famille est l’unité structurelle de base de la société. Dans le village Toula Ndizong on
rencontre la famille polygamique et la famille monogamique dans les proportions
respectives de 70%et 30%. Un homme peut épouser une fille de son village ou du village
voisin et voire originaire d’une autre région ou d’un pays étrangers ; mais ce dernier cas est
très rare et déconseillé par la famille. La monogamie n’est optée que par les jeunes couples
soucieux de la conjoncture économique actuelle ; l’homme peut construire une seul maison ou
il s’installe avec sa femme et ses enfants ; en plus de cette maison on retrouve en face une
case servant de cuisine traditionnelle, de poulaillers et de magasins.
C’est toujours l’homme qui va vers la femme et on peut distinguer deux approches.
Dans un premier cas l’homme choisit la fille, fait part à ses parents qui par la suite vont
demander la main de cette fille auprès de ses parents Si ces derniers acceptent c’est le début
des fiançailles. Dans le deuxième cas, l’homme envoie un message à ses parents, leur
demandant de lui trouver une fille pour le mariage. Parfois, les parents cherchent la femme
sans avis de leurs fils. Le processus de mariage comprend la période des fiançailles et la dot.
Les fiançailles sont marquées du côté des futurs conjoints par le souci de mieux se
connaitre et surtout de donner une bonne impression à l’autre. Du coté des parents on assiste à
un rapprochement des deux familles notamment lors des cérémonies.La dot est considérée
plutôt comme l’ensemble des biens matériels que la famille de l’époux donne à la belle
25
famille, ce qui représente un acte primordial dans le processus du mariage. Les ancêtres ne
sont pas exclus de la fête car reçoivent leur part du festin par le biais de leurs héritiers ; cette
part est exigible pour la suite des opérations. Après une certaine période le mariage est
programmé.
3 .1.2 Le mariage
Le mariage est la cérémonie qui marque l’union de deux conjoints. A Toula il existe 3
types de mariage : Le mariage coutumier, le mariage civil et le mariage religieux.
Mariage coutumier
Le mariage coutumier se déroule dans un cadre familial et ne concerne que les familles
des conjoints et quelques personnes proches de l’une ou de l’autre famille. La cérémonie se
déroule toujours dans la nuit et au domicile des parents de la fille. Dans ce cas la fille est
présente au mariage, son mari l’amène très tôt le lendemain matin. Ce qu’il ya de plus
impressionnant sur ce type de mariage est la dot. Il s’agit d’une importante somme d’argent
que le père de la fille doit recevoir de l’autre famille ; cette dot est souvent de 150000
à300000 CFA ou plus ; elle était autrefois nécessaire à la négociation de tout mariage est de
nos jours en perte de valeur à Toula.
Le mariage civil
Ce second type a lieu dans le centre spécial d’état civil qu’est la chefferie ou alors à la mairie
de Dschang et est en généralement moins célébré que le mariage coutumier.
Le mariage religieux
Bien que très peu représenté existe dans le village, Il est complémentaire aux autres
types de mariage. Les populations ont compris la nécessité de légaliser le mariage, c’est pour
cette raison que le mariage civil qui était souvent négligé est actuellement sollicité après le
premier type. Le troisième est accessoire et seuls quelques chrétiens y pensent. Ces
informations concernent uniquement les personnes qui se marient pour la première fois. Pour
un homme qui a déjà une ou plusieurs femmes, ses parents interviennent très peu ou pas du
tout.
La polygamie, qui était sollicitée avant, est de nos jours en perte de vitesse et les raisons
probables sont les suivantes :
26
- Les problèmes familiaux après la mort du chef de famille
Le chef de famille
A Toula, la famille est sous la responsabilité de l’homme ; même après sa mort c’est son
successeur qui est chef de famille. Dans le cas où il est encore très jeune, sa mère peut
prendre certaines décisions à sa place.
Dans le ménage, l’autorité est de type patriarcal c'est-à-dire exercée par le père. La
complicité s’observe entre frères et sœurs, entre les conjoints ; on note une soumission des
femmes à leur époux tant qu’ils s’occupent bien de celles-ci ; mais lorsque les moyens
manquent, leur autorité diminue. Dans les foyers polygamiques la paix règne difficilement
entre les femmes surtout après la mort du chef de famille. Le droit d’ainesse est de rigueur
dans la famille et les problèmes entre les enfants sont réglés par les parents. Ces enfants
doivent en principe obéir à leurs parents, mais ce n’est pas toujours le cas car, au lieu de
fréquenter et participer aux travaux champêtres comme il leur est demandé, beaucoup
choisissent le vagabondage et la délinquance.
Chez les TOULA NDIZONG, comme chez la plupart des Bamilékés, la particularité du
village est dans son organisation traditionnelle et dans son organisation socioculturelle.
Chaque groupe de personne a besoin de quelqu’un ou d’une équipe à sa tête, d’où la nécessité
et l’existence d’un chef dans un village comme Toula. Il existe en plus du chef, d’autres
personnes qui ont une influence considérable sur la population de plus, les partis politiques
ont aussi une influence non négligeable.
Il s’agit ici de l’organisation de la chefferie Foto en générale. Le chef supérieur Foto est placé
à la tête de la hiérarchie. Il est respecté, vénéré et sacré. Il représente l’autorité administrative,
politique et juridique suprême du village. Cette chefferie est structurée de la manière
suivante :
27
Chef Supérieur
Les 07 Notables
Les 09 Notables
Le bas peuple
A l’image des chefferies traditionnelles de l’Ouest, celle de Toula est fortement hiérarchisée.
A sa tête se trouve le chef appelé localement « FO ». A côté du chef trône la reine mère «
Melo » Immédiatement après le chef viennent les notables organisés en différents clans.
Au bas de l’échelle de la communauté on retrouve la population constituée des chefs de
famille, des femmes et des enfants.
• Les pouvoirs traditionnels : le chef veille au respect des coutumes et traditions : Ils
exercent son action avec l’aide des notables à travers les différentes réunions secrètes. Il
protège le territoire et le peuple de tout danger.
28
• Les pouvoirs politiques, administratifs et judiciaires : Le chef veille au maintien
de l’ordre et de la paix à Toula. A cet effet, il doit trouver des solutions aux différents
problèmes qui pourraient gangrener la société (insécurité, vol, sorcellerie, litiges…) et
promouvoir le développement socioculturel du village. Il est aussi la courroie de transmission
entre la population et l’administration. Pour parvenir à son action, le chef s’appuie sur les
responsables des quartiers qui sont pour la plupart des notables)
Le décès du chef.
A la fin des obsèques le nouveau chef et ses assistants (Nkueti, SA’A et Mefo) sont arrêtés
conformément au testament laissé par le défunt chef. Leur initiation se fera au Laakem par les
notables. En pareille circonstance, si aucun testament n’est disponible, les princes et
princesses assistées des notables se réunissent pour choisir la nouvelle équipe.
Sortie du Laakem.
Au terme de la phase d’initiation, le chef apparaît pour la première fois en public. Cette sortie
sera marquée par des cérémonies traditionnelles devant une foule d’invités. Les jours « j »,
le chef apparaît dans une délégation hiérarchisée et conforme aux normes du village. Cette
sortie couramment appelée intronisation marque la prise effective du commandement par le
nouveau chef. Elle marque aussi la reprise des activités champêtres et autres réjouissances,
dans le village, sans autre forme de procédure.
29
Quelques cérémonies traditionnelles
Le Si : destiné à ouvrir la voie du succès aux enfants. C’est initialement une cérémonie
destinée aux jumeaux ;
Le Nfé : rassemblement des populations pour leur donner à manger et boire et leur demander
des grâces.
Les guérisseurs : Ils sont capables par leurs pouvoirs surnaturels et leurs
connaissances des herbes, écorces et autres gris-gris de guérir les malades de la sorcellerie et
les protéger du malin.
Les voyantes : dits "Dju Nsi" pour les femmes et "Kem Nsi" pour les hommes ils sont
capables d’entrer en connections avec les ancêtres lors de leurs transes et sont les guides des
cérémonies traditionnelles.
Les habitants de Toula sont très solidaires. Il est toutefois intéressant de noter que l’esprit de
solidarité ; de tolérance et d’ouverture qui anime les Toula a entraîné le brassage de toutes ses
populations de telle sorte que Toula apparaît aujourd’hui comme un bel exemple de melting
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pot humain. Pour un plus grand confort, les populations se regroupent dans des associations et
quelquefois, les femmes forment des groupes de deux ou trois, pour travailler au champ.
S’agissant des organisations, elles permettent de cotiser de l’argent, faire des prêts, et offrir
une assistance en cas de malheur.
On trouve à Toula NDIZONG, deux types de croyances : les croyances traditionnelles parmi
lesquelles l’animisme, et le catholicisme.
L’animisme qui est l’adoration des crânes des ancêtres et d’autres objets considérés
comme sacrés, est un rite traditionnel reconnu et pratiqué par toute la population. Comme
dans tout village Bamiléké, les Toula sont d’abord animistes et rendent un culte aux crânes.
Ils se recueillent aussi dans les lieux sacrés où ils invoquent les ancêtres et leurs dieux pour
leur protection. Parmi ces lieux sacrés, généralement représentés par des petites cases
situéesau pied d’un arbre à forte valeur mystique, on peut citer :
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‘’Folepé ‘’ à Mbiendoung
‘’Fomentreu’’ à Atouossoueh
‘’Agueum’’ à Nzinmeh
Un autre symbole sacré à forte valeur mystique, ‘’le Molah’’ qui accentue la particularité
du village.
Perception de la mort
A Toula, comme un peu partout ailleurs, on ne meurt pas de sa propre mort, c’est pour cela
que l’autopsie est pratiquée par un bon nombre de famille en cas de décès. Cette pratique
permet de déceler les causes mystiques de la mort et de protéger dans le cas échéant, le reste
de la maisonnée.
La chance et la richesse
Dans chaque famille, on dispose d’un petit endroit aménagé qui est réservé aux dieux et où se
font les sacrifices.
Les guérisseurs.
Ils sont comme les sorciers dotés de capacités surnaturelles et connaissent toutes les plantes et
autres rouages destinés à la guérison des maladies suspectes, et à l’arrêt d’événements
malencontreux.
Les sorciers.
Ce sont des personnes dotées de capacités surnaturelles et qui s’en servent pour faire du mal
aux gens. Ils sont souvent suspectés lorsque le décès ou la maladie ne trouvent pas
d’explication rationnelle et naturelle. Ils sont capables d’utiliser différentes méthodes pour
arriver à leurs fins.
32
3.4.2 Le catholicisme
La population de Toula croit très peu à la religion chrétienne et la raison probable est la
suivante : l’église est facultative et le temps manque. Les villageois consacrent la plupart de
leur temps aux activités agricoles et n’entendent pas’’ perdre le temps pour quelque chose
dont on ne voit pas le profit .Dans le même ordre d’idées, nous déplorons à Toula l’absence
d’une véritable chapelle qui pourtant a été portée sur les fonds baptismaux en grande pompe
et dont la construction avait bien commencé (la fondation achevée et certains murs élevés). Le
chantier de cette chapelle fut interrompu par la fatale maladie de maître NOMENY, principal
promoteur.
SYNTHESE
Les deux croyances, bien que très différentes ont quelques points communs dont les
principaux sont :
Ce qui est aussi très impressionnant c’est la complémentarité de ces deux religions. Les
chrétiens qui sont à l’église chaque dimanche pour louer Jésus-Christ sont les mêmes qui se
retrouvent dans les lieux sacrés pour les cérémonies traditionnelles.
La situation en zone rurale de Toula NDIZONG a une incidence logique sur la nature
des activités menées par des populations qui sont d’ailleurs en quasi-totalité paysannes ; c’est
ainsi que l’on dénombre comme activités principales : l’agriculture et l’élevage. Mais on y
retrouve aussi le commerce, la maçonnerie et la pratique de la vigne.
3.5.1 L’agriculture
C’est l’activité principale des habitants de Toula, leur mode de vie. Elle est
principalement exercée par les femmes, assistées par les enfants et quelque fois par leurs
époux. Cette agriculture est très peu développée, à cause de l’ignorance et du manque
d’intrants agricoles. Ainsi, les femmes produisent pour les besoins familiaux, et l’excès est
vendu. Il existe cependant les cultures vivrières, maraichères et de rente.
33
La plupart des agriculteurs de la localité sont impliqués dans cette pratique dont les produits
sont vendus dans le marché et dans les villages environnants.
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Tableau 8 : Principales cultures maraichères de Toula
Elles font l’objet pour la plupart de subsistance dont le seul surplus est vendu, de ce
fait, un accent particulier est mis au profit de ces dernières puisqu’elles constituent la base
alimentaire du vécu quotidien des villageois.
Celles-ci regroupent principalement le café sous ses deux variétés : arabica dit café la‘a en son
nom local (coffea arabica) et robusta dit café lipou (coffea canephora) puis le cacao. Ces
cultures de rente suite aux faibles coûts d’achats observés sur le marché cèdent peu à peu leur
place aux cultures maraîchères qui semblent plus rentables.
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- le désherbage et l’enfouissement des herbes à la formation des billons qui reçoivent les
semences. Ceci limite la compétition et offre un environnement adéquat à la culture.
-Sarclage et buttage : pour réduire la compétition et couvrir la base des cultures avec de la
terre.
- La fertilisation : diffère selon les étapes de la culture et selon les plantes. Les déchets de
cuisine, biodégradables sont mis dans les champs. Les paysans sont de plus en plus
conscients des effets néfastes du brûlis, celui-ci n’est effectué que pour des cultures
particulières ou en cas d’excès d’herbes celles-ci sont réunies en un sillon et brûlées.
-La protection : elle se fait au champ et à la conservation des produits récoltés. La lutte
chimique est la plus répandue chez les pommes de terre qui sont très périssables et sensibles à
l’humidité (attaque des champignons, le mildiou) de ce fait les récoltes doivent se faire
rapidement dès que les tiges ont séché. La protection chimique concerne aussi les grains de
maïs, de haricot.
• Techniques de conservation.
Le maïs est conservé dans des sacs en grain sec ou en épis séchés dans les greniers. Le maïs
est séché et conservé dans les greniers qui bénéficient de la chaleur des feux et de la chaleur
générée par le rayonnement solaire sur les toits ou des courants de vents qui y circulent. Le
maïs sec en épis peut aussi être conservé dans des sortes de caissons fait en bambous sec
localement appelés ‘’nkin‘’ (l’ouvrage fait 1,50m de haut, 80cm de large et 2m de long).
- La récurrence des pestes telles que les insectes et leurs chenilles, les mollusques tels
les escargots, affecte les rendements des cultures.
- Le coût des engrais et fumier est élevé. Les engrais chimiques sont de moins en moins
efficaces, de même que les produits phytosanitaires du fait de l’utilisation répétée des mêmes
produits. Il faudrait subventionner ces intrants qui sont les facteurs de production que tous les
producteurs utilisent.
- La détérioration progressive des sols, cause de la baisse des rendements des cultures
telles que la pomme de terre et l’arachide.
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3.5.2 L’élevage
L’élevage des animaux domestiques est une activité secondaire à Toula, bien qu’étant
économiquement rentable ; ainsi, les éleveurs exercent d’autres activités et s’occupent des
animaux temporairement. Le système d’élevage est de type extensif et les espèces élevées
sont les suivantes :
Les éleveurs aidés par les agents de vulgarisation assurent la santé de leurs animaux à
travers traitements préventifs etcuratifs.Les différentes maladies auxquellesils sont appelés à
faire face sont les suivantes :
- La peste porcine africaine dont on peut prévenir par une bonne hygiène ;
En plus de ces animaux domestiques, il existe une faune sauvage qui fait la fierté des
chasseurs et des consommateurs de la viande de brousse.
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Tableau 11 : Les espèces animales rencontrées sont les suivantes
Les conflits agro-pastoraux entre agriculteurs et éleveurs lorsque les animaux sont en
divagation en période de culture. Ici les poules locales causent des dégâts à la levée de
certaines cultures (maïs, haricot).
- Le manque de notion de santé animale pour certaines maladies très récurrente tel que
le rouge et la cysticercose chez les porcs la galle chez les lapins, les néphrites, la peste chez
les petits ruminants, les coccis, les diarrhées chez les poules. Ces maladies empêchent d’avoir
de bons rendements et également d’avoir un cheptel important chez les porcs.
Commerce
Le village Toula n’ayant pas de marché en son site ; les commerçants sont appelés à
acheminer leurs produits vers les marchés environnants dont celui de Dschang ou de Bafou
est appelé. Le marché se fait à des jours particuliers de la semaine.
- Le Ngan qui est le jour de repos agricole et du grand marché dans la ville de Dschang
Les autres activités économiques sont : l’artisanat qui occupe beaucoup plus les
personnes âgées et les formations professionnelles telles que la couture ; la coiffure ; la
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menuiserie etc.… qui font l’objet de courtoisie des jeunes filles et des jeunes garçons ayant
abandonnés les études.
Transport
Le seul mode de transport représenté dans le village Toula est le transport terrestre assuré par
les motos ; les taxis ; les cars ; les autobus. Au-delà de l’augmentation du trafic ; il ya lieu de
souligner l’organisation de plus en plus du secteur. Le transport routier est confronté à
plusieurs maux dont les plus saillants sont :
Sur les 4 km² de superficie totale de Toula ; près de 60% sont des terres cultivables. Il
s’agit de toute la superficie à l’exception des bas-fonds occupés par les raphias ; des bois
sacrés et des espaces occupés par les habitations et les routes. Bien que près de 80% des terres
cultivables aient déjà reçu la visite de la houe ; les terres réellement mises en valeur
représentent près de 50% du potentiel. Les terres sont acquises par achat, par don, ou par
héritage .Notons que seuls les hommes héritent des terres de leurs parents ; car les filles
doivent en principe quitter la famille pour aller se marier (pour celles qui ne l’ont pas encore
fait) ; et s’attacher à leur mari et à leur belle famille. Autrefois ; lorsque quelqu’un mourait
sans laisser d’enfants ; ses terres revenaient au chef.
La succession est le processus par lequel une personne morte est remplacée par une
autre, en vue d’assurer la perpétuation de sa personnalité dans la société. Le successeur est en
principe désigné par le défunt, qui laisse le message soit dans un testament soit à ses amis de
confiance. Le successeur doit s’occuper des veuves et parfois il fait des enfants avec ces
dernières.
L’une des conséquences logiques de la succession est le partage des biens du défunt.
Cette phase est très souvent la plus houleuse, au point de créer des litiges. La répartition
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desdits biens devrait en principe se faire selon les dernières volontés du défunt ; mais
quelquefois ; on assiste au non-respect de cette règle si les biens ont une grande valeur et que
le successeur est influent. Il y’a des biens qui reviennent presque toujours au successeur ; il
s’agit de la maison du défunt et une partie des terres ; ainsi que le bien traditionnel. Lorsque
les dernières volontés du défunt ne sont pas respectées, la malédiction de ce dernier s’abat sur
les responsables des modifications ; allant des accidents et des échecs à la mort ; si l’ordre
n’était pas rapidement rétabli.
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Tableau 12 : Répartition des tâches par âge et par sexe
Tâches Responsables
Operations HA HJ FA FJ
culturales
1 .Cultures vivrières
Défrichage + ++ +++ ++
Labour + ++ +++ ++
Entretien + ++ +++ ++
Récolte + ++ +++ ++
Commercialisation + ++ +++ ++
2. Cultures pérennes
Mise en place ++ ++ ++ +
Entretien ++ ++ ++ +
Commercialisation + ++ ++ +
Elevage
Initiation ++ ++
Entretien ++ ++ ++ ++
Commercialisation ++++ ++ ++ +
Activités extra- agricoles
Fonctionnaires ++ +
Commerce + +++
Artisanat ++ +
Maçonnerie +++ +
Source : Interviews des populations
CONCLUSION PARTIELLE
Le village Toula Ndizong est régi par un certain nombre d’institutions qui façonnent le
paysan. Les habitants de ce village vivent principalement de l’agriculture de subsistance, ils
sont fidèles à leurs traditions et sont essentiellement animistes. C’est ainsi que des
organisations paysannes se fondent car dit-on << l’union fait la force >>.
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CHAPITRE 4 : LES ORGANISATIONS PAYSANNES
Dans le souci de mieux s’épanouir, les hommes ont l’habitude de former des groupes
constitués des personnes ayant les mêmes intérêts, les mêmes ambitions et toute autre chose
en commun. A Toula on retrouve des associations dont les plus influentes sont les suivantes :
L’histoire nous apprend que les populations rencontraient de nombreux problèmes dans
la pratique de leur activité individuelle car l’administration n’aidait plus les gens
individuellement les populations se sont rendues compte qu’il était plus facile de demander de
42
l’aide en créant un groupe d’où la pensée << quand on est nombreux on chante bien et on peut
tous nous entendre >>.
4.2.2 Objectifs
• Fournir aux membres et usagers des intrants agricoles, des produits phytosanitaires et
du matériel agricole ;
Toute personne physique exerçant l’une des activités principales du GIC peut y adhérer
après satisfaction des conditions suivantes :
o Un délégué : SM Tagnang 1er (chef du village Toula) qui représente le groupe dans tous les
actes de la vie civile.
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o Un secrétaire général : M Tigoutsa Jack qui est responsable de la tenue de la liste des
membres, de la tenue des comptes et de la rédaction des comptes rendus des réunions de
l’assemblée des membres.
o Un trésorier : Mme Maguezeu Géneviève qui est responsable des fonds du groupe.
L’organe suprême est l’assemblée générale qui se réunit en tant que besoin au moins une fois
par an, soit à l’initiative du délégué du GIC élu par les membres, soit par l’initiative du quart
des membres.
4.2.5 Activités
L’activité principale de ce groupe est la culture maraichère (la tomate, le poivron), et les
cultures vivrières (le maïs, le haricot, les pommes de terre) on y pratique un peu l’élevage de
la volaille, des lapins, du porc, et des chèvres….
CONCLUSION PARTIELLE
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CHAPITRE 5 : POPULATIONS DE TOULA FACE AUX
PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT
Les habitants de Toula, comme celles des autres villages, sont confrontés à de
nombreux problèmes liés surtout à leur milieu de vie. Face à ces problèmes, elles ne restent
pas les bras croisés ; elles s’organisent pour combattre le sous-développement. Dans le but de
mieux identifier les difficultés de Toula, nous avons recueilli l’avis de huit personnes sur
plusieurs domaines et les résultats se présentent comme suit.
La ville a une importance capitale pour le village. C’est à la fois le marché pour les
produits agricoles et le lieu de ravitaillement en produits alimentaires ; vestimentaires ; et
même du matériel de travail. Les avantages et les désavantages de la ville sont selon l’âge ; le
sexe et le niveau d’éducation.
Avantages Désavantages
Meilleurs soins de santé Accidents et la cherté de la vie
Confort Insécurité par les agressions et les vols
La variété d’emplois L’impureté de l’air
Possibilité de poursuive ses études La dépendance vis-à-vis de l’argent
Source : Enquête de l’auteur
5 .2 Notion de développement
Chaque habitant de Toula travaille dans le souci de se développer ; voire par extension
son village. Les efforts sont le plus consentis dans le secteur des communications. Beaucoup
d’efforts restent à faire dans le secteur de l’eau potable pour tout le village.
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5.3 Le devenir des enfants
L’agriculture étant la principale activité économique de Toula ; les paysans malgré leur
expérience professionnelle rencontrent des difficultés. Les informations agricoles sont
transmises principalement par le chef de poste agricole et ceci régulièrement lors des réunions
qu’il organise ou lors de ses multiples visites dans les exploitations agricoles des paysans ; ces
informations sont diffusées le plus souvent en langue Yemba et parfois en français.
D’après les enquêtes menées dans le village, les bénéfices tirés par les paysans auprès
du chef de poste agricole sont importants car ce dernier leur enseigne les nouvelles techniques
agricoles et également sur les engrais et les produits phytosanitaires efficaces, ceci afin
d’améliorer leur production.
L’éducation scolaire de la progéniture et les divers biens matériels suivent enfin ces
prérequis. La réussite d’une fille d’après les femmes doit être nécessairement marquée par le
mariage et la procréation.
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5.7 La taille idéale de la famille
Avoir de l’argent à Toula est le souhait de tout un chacun et surtout les jeunes en
début de carrière. Certes, c’est un rêve lorsqu’on s’en tient à la situation actuelle à moins
d’être travailleur et chanceux. Cependant bon nombre de personnes aimeraient s’ils étaient
riches investis par ordre d’importance dans :
L’habitat vu sa pérennité ;
Les populations aimeraient donc s’entourer de meilleures conditions de vie. Très peu
pensent aux problèmes généraux tels que les routes, l’eau potable et l’électricité, sans doute
parce qu’ils sont convaincus que ce n’est pas à leur niveau.
CONCLUSION PARTIELLE
Les populations de Toula sont plus que jamais engagées dans la voie du développement,
mais sont freinés sur leur course par la pauvreté et le manque d’engagement de quelques
personnes dont la contribution serait non négligeable.
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CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de notre travail, il en résulte que Toula Ndizong est un village du
groupement Foto situé à la frontière Foto et Bafou à environ 15 kilomètres de la ville de
Dschang. Il s’étend sur une superficie d’environ 4 kilomètres répartie en 8 quartiers et est
traversé par une route principale qui relie Bafoussam et la ville de Dschang avec des routes
secondaires qui mènent dans les différents quartiers.
Le village dispose d’une chefferie avec à sa tête un chef << FO TOULA>>, avec la
venue du CES Bilingue de Toula-Ndzong, aujourd’hui le village dispose d’une école qui est
encore en construction. Le village bénéficie également d’un château d’eau qui fait la fierté
des populations, et enfin d’une gare routière qui facilite le transport des populations et
contribue également à l’urbanisation du village.
Les habitants de Toula Ndizong sont très solidaires et accordent une importance
particulière à leurs coutumes. Parmi les difficultés rencontrées par les populations nous
pouvons citer : les mauvais états des routes, les difficultés d’écoulement des produits vers les
marchés, le chômage au sein de la jeunesse villageoise, dont certaines peuvent être tentées par
le vol.
La mise sur pied du présent rapport est le fruit d’un travail qui nous a marqué à
plusieurs niveaux ; il s’agit de l’expérience acquise, les difficultés et quelques remarques
pertinentes. Ce travail nous a permis de découvrir les réalités du monde rural telles que les
cultures, le mode de vie, et de vivre des différents problèmes auxquels font face les habitants
du milieu rural. D’autre part la collecte des données et la rédaction du rapport, nous a permis
d’avoir une petite idée sur la façon de mener une recherche, ainsi que sur les principes de la
rédaction d’un document scientifique.
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Lors du stage nous avons fait face à certaines difficultés qui ont abrégées nos
recherches ; Les principales difficultés rencontrées sont :
- l’ignorance
- le temps
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BIBLIOGRAPHIE
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