3e Partie Memoire La Princesse de Clèves

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I) La dimension politique de la poétique de La Princesse de Clèves (contextualisation: débat

sur l'identité nationale, mais revenir aussi au symbolisme de La Princesse de Clèves depuis
2006 et l'incident entre la phrase de Sarkozy relative à La Princesse de Clèves et les
universitaires français etc.). Plaidoyer de Régis Sauder pour la diversité ethnique et culturelle
en France.

Une dimension politique du roman classique La Princesse de Clèves de Madame de La


Fayette du XVIIe siècle pourrait être examinée à la lumière du débat actuel sur l'identité
nationale en France. Le roman soulève des questions importantes liées à l'autorité, à la
société et à l'individu qui peuvent résonner avec les préoccupations politiques actuelles bien
qu'elles soient dans le contexte de la cour royale du XVIe siècle. La question de la parenté,
de la culture et du patrimoine est cruciale pour le débat en cours sur l'identité nationale en
France, qui est devenu particulièrement animé ces dernières années. À travers le
personnage titulaire, qui est en conflit entre son devoir en tant que épouse et son amour
interdit, La Princesse de Clèves explore ces thèmes. La question de l'appartenance, de la
culture et du patrimoine est cruciale pour le débat en cours sur l'identité nationale en France,
qui est devenu particulièrement houleux au cours des dernières années. Ces thèmes sont
abordés dans La Princesse de Clèves à travers la protagoniste, qui est tiraillée entre son
devoir en matière de son mari et son amour interdit pour le duc de Nemours.Le roman
examine les conflits entre l'individu et la société, entre les obligations sociétales et les désirs
personnels, qui peuvent résonner avec les conversations actuelles sur l'identité individuelle
et communautaire.

En outre, il convient de soulever la question de 2006 impliquant La Princesse de Clèves et


les universités françaises et les remarques de Nicolas Sarkozy en tant que ministre de
l'Intérieur de la France. Sarkozy Avaient critiqué l'utilisation de ce livre dans les programmes
éducatifs, provoquant une réponse des universitaires qui défendaient la valeur littéraire et
culturelle de l'œuvre. Cet incident met en évidence la signification politique et symbolique du
roman et sa place dans les discussions françaises sur la culture et l'éducation.
La Princesse de Clèves offre un environnement riche de réflexion politique et sociale grâce
à son examen des tensions entre l'individu et la société ainsi qu'aux discussions actuelles
sur l'identité nationale et la diversité culturelle en France. Le roman peut être considéré
comme une allégorie des dilemmes auxquels les sociétés contemporaines sont confrontées
alors qu'elles tentent de trouver un équilibre entre le patrimoine culturel et la diversité,
l'individuel et le collectif, les désirs personnels et les normes communautaires.

Le plaidoyer de Régis Sauder pour la diversité ethnique et culturelle de la France en ce qui


concerne ces questions politiques est également pertinent. La nécessité de reconnaître et de
valoriser la diversité des identités ethniques et culturelles dans la société française
contemporaine a été mise en clair par Sauder, un cinéaste français établi, surtout connu
pour ses documentaires « Nous, princesses de Clèves" et "Retour à Forbach ». Ce
débat remet en question les idées conventionnelles d'identité nationale en les situant dans
un cadre plus large de préoccupations en matière d'inclusion, de représentation et d'égalité
des chances.

Dans ses œuvres, Sauder met en lumière les réalités auxquelles sont confrontées des
personnes de nombreuses origines culturelles et ethniques qui sont souvent marginalisées
ou stigmatisées dans la société française. Il donne une voix à ces gens, leur permettant de
partager leurs expériences, Leurs luttes, leurs espoirs et leurs rêves.

Son documentaire "Nous, princesses de Clèves" examine la vie de jeunes hommes et


femmes dans une banlieue marginalisée de Marseille. Le film illustre les difficultés
auxquelles ils sont confrontés en raison de leur identité et de leur situation sociale tout en
mettant en valeur leur courage et leur volonté de réussir malgré les défis.
Dans "Retour to Forbach", Sauder réfléchit à sa propre histoire et à sa visite dans sa ville
natale, qui a été marquée par la montée de l'extrême droite et des conflits raciaux. Le film
aborde les questions d'identité, de discrimination et de division sociale tout en adoptant une
position critique à l'égard des idéologies et du discours qui soutiennent ces divisions.

Régis Sauder a plaidé pour la diversité ethnique et culturelle en France parce qu'il croit que
chacun a le droit d'être entendu, respecté et inclus dans la société, peu importe d'où il vient
ou à quel groupe ethnique il appartient. Ses documentaires visent à accroître la
sensibilisation du public aux réalités parfois invisibles ou stéréotypées qui affectent les
minorités raciales et culturelles tout en favorisant la discussion et la compréhension
mutuelles.

Sauder aide à défier les stéréotypes, les idées préconçues et la discrimination en mettant en
évidence la diversité des voix et des expériences tout en proouvant une vision plus ouverte
et inclusive de la société française. Son plaidoyer encourage les lecteurs à reconsidérer les
idées d'identité nationale et de citoyenneté tout en reconnaissant et en valorisant la richesse
de divers patrimoines culturels et ethniques qui composent la France actuelle.

La dimension politique de la poétique de La Princesse de Clèves peut être explorée à travers


plusieurs aspects du roman. Bien que le roman soit généralement considéré comme un
classique et une œuvre de la littérature féminine, il contient des éléments politiques
implicites qui reflètent le contexte sociopolitique de l'époque.

Une critique de la cour et de la noblesse : la princesse Clive dépeint une cour de la


Renaissance française pleine d'intrigues, de rivalités et de jeux de pouvoir. Le roman met en
lumière les maux de la politique de palais, où les individus sont liés par des règles strictes et
des normes sociales étouffantes. Cette critique implicite de la cour reflétait les tensions
politiques et sociales de l'époque, soulignant les limites du pouvoir aristocratique et les
conséquences pernicieuses de l'ambition et de la manipulation.

Exploration des dilemmes moraux et éthiques : La Princesse de Clèves soulève des


questions morales et éthiques qui ont une composante politique. Le personnage principal, la
princesse de Clèves, est tiraillé entre ses obligations envers son mari et ses sentiments pour
le duc de Nemours. Son dilemme moral met en évidence les conflits entre les désirs
individuels, les obligations sociales et la loyauté personnelle. Cette enquête sur les conflits
entre la conscience individuelle et les contraintes sociales peut être considérée comme une
réflexion sur la liberté personnelle et le rôle de l'individu dans une société régie par les lois et
les coutumes.

Réflexion sur le mariage et les conditions des femmes : La princesse de Clèves aborde
également les questions liées au mariage et à la santé des femmes à l'époque. Le roman
soulève des questions sur l'autonomie et la liberté de choix des femmes dans le cadre de
mariages préétablis. Le roman peut être lu comme une critique implicite des restrictions
imposées aux femmes et de leur manque de liberté dans les sphères politique et sociale en
représentant une héroïne qui lutte pour équilibrer ses désirs personnels avec les attentes
sociétales. Symbolisme de portmanteau : Il est également possible d'analyser
symboliquement La Princesse de Clèves. Les personnages et les événements du livre
pourraient défendre des forces politiques et sociétales plus puissantes. Par exemple, le duc
de Nemours peut être considéré comme un symbole de force et de tromperie, tandis que la
princesse de Clèves représente la vertu et l'intégrité.

Ces symboles pourraient être interprétés comme des commentaires sur la société et la
politique de l'époque, montrant les conflits entre les différentes forces en jeu.
Dans l'ensemble, l'aspect politique de la poésie de La Princesse de Clèves est sa capacité à
aborder les questions sociales, morales et politiques contemporaines. Le roman offre une
réflexion sur le pouvoir politique tout en critiquant la cour royale, les contraintes sociales et
les valeurs aristocratiques. Le travail permet d'examiner les questions politiques de l'époque
et fournit une analyse nuancée de la société et de la politique au XVIIe siècle en mettant les
personnages face à des dilemmes politiques et moraux.
Si quelqu'un loue les prouesses de la princesse Clèves, c'est un livre exceptionnel. Sarkozy
et d'autres n'ont pas caché leur mépris pour le travail de Mme Lafayette. Cette dernière a dit
de son livre, La Princess Clèves : « On ne trouve pas plus ici de critère simple, ni absolu,
disant ce que serait, ou ne serait pas, l’essence du poétique dans le temps et dans l’espace,
traversant cultures et civilisations ».

Mme De Lafayette démontre la difficulté de briser certains états d'esprit et certaines règles
de l'époque. L'écrivain Madame Lafayette et le metteur en scène Régis Sade se distinguent
également par le fait qu'ils rejettent dans leur œuvre les traces de l'antiquité au profit d'une
modernité antérieure à Mallarmé, Nietzsche.

Dans son Leopardi, Yves Bonnefoy a déclaré que bien que si Madame de La Fayette ait
vécu avant l'ère romantique, cela ne nous a pas empêchés de réaliser à partir de ses
œuvres qu'elle est une grande romantique et qu'elle est comparable aux grands poètes
romantiques qui n'ont jamais cessé d’écrire, « d’éprouver que l’esprit humain est au centre
de l’univers, ils se sentent toujours en rapport direct, par l’intérieur d’eux-mêmes, avec le
dieu qui n’a refermé son livre que pour mieux leur parler dans leurs poèmes ». La princesse
de Clèves est un poème, une histoire, un discours, une satire, et il est plein de nombreuses
autres qualités qui lui donnent une qualité exceptionnelle et universelle.

« [Leopardi] a su s’élever bien avant Mallarmé ou Nietzsche à cette lucidité qui est le seuil
nécessaire de la modernité de l’esprit. Et c’est donc bien de lui qu’il faut que procède toute
poétique qui se voudra vérité autant que beauté. », « le prix de la lucidité, celle d’une fiction
créatrice par laquelle le langage « se donne un monde ». En effet, il est crucial de se
rappeler que le roman et le film sont remplis de techniques uniques et de haute qualité qui
vont de la riche variété linguistique du vocabulaire aux rythmes sonores du langage
poétique, à la hauteur des chansons, aux vocabulaires et aux visuels qui décrivent les
contours possibles tout en maintenant un style adapté à l'époque. Les murmures, le
personnage, Les moeurs, le caractère souvent mélodique, la mesure régulière que assume
toute poétique se trouvent évoqués dans la nouvelle de la princesse de Clèves, pourrait
signifier un trait commun, un type observable de régularité.

Il y a des parallèles et des interactions entre les deux domaines dans la poétique et la
politique. Voici quelques points communs qui peuvent être clarifiés : Tout d'abord, le pouvoir
des mots : les mots ont un pouvoir énorme à la fois en poésie et en politique. L'expression
poétique utilise le langage de manière créative et expressive pour évoquer des sentiments,
évoquer des images et transmettre des idées. De même, en politique, le discours rhétorique
et discursif joue un rôle important dans la mobilisation de masse, la mobilisation de masse,
la manipulation et la persuasion. Deuxièmement, la formation du sens : la poésie et le
discours politique en sont tous deux exemples. Afin de créer de nombreuses significations
compliquées qui invitent les lecteurs à interpréter et à découvrir des couches de sens, la
poésie utilise des éléments stylistiques et linguistiques. De plus, la politique implique le
développement de récits et de discours qui donnent un sens aux événements, aux décisions
et aux actes, influençant la façon dont les gens perçoivent le monde et comment ils se
comportent. Puis, la différence et la soumission à l'étude de la poétique et la politique ont
souvent été utilisées comme outils pour contester les normes établies et les mettre en doute.
La poétique de la princesse de Clèves et même le film "Nous, Princesse de Clèves" ont le
potentiel de remettre en question les normes sociales, esthétiques, offrant de nouveaux
points de vue et des voix marginales. En outre, la politique remet en question les structures
de pouvoir, les inégalités sociétales et les inégalités dans un effort pour provoquer des
changements et faire avancer des idées alternatives. Troisièmement, la recherche de
l'émancipation : le film de Régis Sauder, en particulier « Nous, princesse de Clèves », a
une forte quête d'émancipation, à la fois poétiquement que politiquement. La poétique offre
un espace de liberté créative et d'expression individuelle qui permet aux auteurs de se
libérer des contraintes sociales. En politique, la recherche de l'émancipation se concentre
sur la lutte pour les droits civils, la justice sociale et l'égalité, en travaillant à libérer les gens
de l'oppression et des préjugés. À ce stade, le réalisateur Régis Sauder entre et rejoint la
lutte politique de la France actuelle voir même de la France de l’époque.

Dernier point, mais non le moindre, la façon dont les identités des deux œuvres ont été
construites : la poétique et la politique peuvent à la fois être des outils pour créer et redéfinir
l'identité d'une personne ou d'un groupe. La poétique explore les questions d'identité
personnelle, culturelle et sociale en utilisant le langage et l'expression artistique pour
représenter et affirmer cette identité. Il en va de même en politique, où les identités
nationales, ethniques et sociales sont fréquemment développées et réaffirmées par le biais
de certains discours, symboles et politiques, comme c'était le cas pour l'ancien président
Nicolas Sarkozy à l'époque.

Ces comparaisons entre la poétique et la politique mettent en évidence la valeur du langage,


de la créativité et de la capacité de formation de sens dans les deux domaines. Ils mettent
l'accent sur leur capacité de persuasion, de transformation et de contestation des
perceptions, des normes et des réalités établies.

Néanmoins, le principe de contradiction inhérent à la théorie de Friederike Mayröcker (2001)


stipule qu'à la base, toute poésie digne de ce nom doit également être incluse dans sa
dimension politique. Friederike n'a pas peur de faire une distinction entre les thèmes
politiques tirés d'événements locaux, nationaux et internationaux et l'importance de la
politique dans les œuvres littéraires, qu'elles soient romantiques ou poétiques ou même
dans la société de l'époque. Nous pouvons dire en toute sécurité que nous relions ces idées
aux pensées profondes que Madame de LaFayette tente de transmettre à travers La
Princesse de Clèves. Cette personne se soucie d'exprimer ses pensées à travers son travail
dans le but d'inspirer les autres à agir. Cette notion est incorporée dans l'engagement
poétique global de leur création. Dans ce cas, il n'est plus approprié de discuter de
l'opposition entre « création autonome , centrée sur la langue libérée de sa fonction
communicationnelle », et une « création engagée, dont la visée se situe en dehors de la
langue. »

Si l'on considère la relation entre le roman et ses répercussions sociales et politiques, on


peut définir l'excellence différemment. C'est l'exigence prescriptive de l'action poétique, pour
une contribution au discours politique actuel et quotidien. Cela n'a pas donné à de telles
interventions l'occasion de prendre la parole. Il est peut-être nécessaire de souligner que ses
interventions naissent de la poésie elle-même, tout comme beaucoup d'autres positions
fermes et durables qui impliquent des événements actuels, mais qui sont discrètement
exprimées à la fois d'un point de vue personnel et poétique.

Les raisons possibles d'une identification approfondie peuvent être déterminées ici grâce à la
position biographique, aux traits susmentionnés et au sentiment de persécution. Le ton
politique de La Princesse de Clèves semble incontournable et insaisissable à certaines
personnes, cependant il impossible d’isoler dans l’œuvre de madame de La Fayette un “
message ” transmis par l' esprit de la langue ”
Dans la mesure où l'un ne peut pas être séparé de l'autre, il existe un lien concevable entre
la littérature et la politique. En conséquence, la politique apparaît fréquemment dans la
littérature puisque, en premier lieu, la littérature a tendance à dénoncer les réalités
politiques. Deuxièmement, il y a beaucoup de lecteurs passionnés qui sont également actifs
en politique et qui décident d'écrire des romans afin de partager leurs connaissances. Enfin,
ce lien entre la politique et la littérature permet de retracer l'histoire sociale et politique qui
fait partie de l'histoire de chaque nation. Il est essentiel de souligner qu'un nombre important
d'auteurs et de personnalités politiques ont utilisé la littérature pour discuter de questions
politiques, faisant de la politique un sujet de la littérature, ce qui signifie que la politique dans
la littérature n'est pas seulement une question théorique, mais aussi une question
structurelle. En fait, il ne s'agit pas seulement de la littérature qui contribue au discours
politique - la littérature politique elle-même est une forme politique. Pour cette raison, la
démocratie et la littérature moderne sont directement liées. En attendant, cela implique une
représentation spécifique de l'activité démocratique contractuellement typique.

Les désaccords entre les décideurs littéraires sont basés sur un certain nombre de facteurs,
notamment : l'impact de l'auteur et du lecteur, les caractéristiques linguistiques de la langue,
la nature de la référence, ainsi que la relation que la littérature peut ou devrait avoir avec la
société et l'histoire conformément aux représentations des acteurs de leurs opinions
politiques. Comme on aurait pu le deviner, ces débats sont inextricablement liés aux
équilibres de pouvoir et aux stratégies de reconnaissance qui mobilisent le domaine littéraire
et établissent les positions relatives de chaque parti.

La formation et la diffusion de ces concepts politiques de la littérature sont également


facilitées par des chercheurs et des réprobateurs, dont les promesses nécessitent une
utilisation spécifique des œuvres en question et établissent les paramètres de leur
interprétation. Loin d'être de banals intermédiaires, en utilisant une variété de techniques
d'approches et de formes d'évaluation existantes, ils définissent la signification et la valeur
authentiques des textes tout en leur donnant une dimension et une profondeur qui adhèrent
aux normes acceptées.

Cependant, ces systèmes de représentation fournissent non seulement des interprètes


littéraires "individuels" comme les auteurs, les chercheurs et les critiques, mais aussi des
acteurs "collectif" comme les maisons d'édition, les revues et les magazines qui promeuvent
des idées, établissent des valeurs esthétiques et accueillent les interventions politiques.
Étonnamment, la politique littéraire est liée à des hostilités qui perturbent l'ordre public et
donnent naissance à des crises sociales en France. Selon Julien Gracq, « littérature et
politique ne manquent guère, à chaque fois que reviennent des moments de fièvre, de se
tenir étroitement la main20. »

La légitimité de la politique littéraire repose sur une exagération et une appréciation de


l'ensemble du contenu des œuvres considérées comme irréprochables. De plus, ces
systèmes de représentation appellent diverses formes de lecture et d'interprétation, ce qui
donne aux textes cette signification politique. Afin de mettre en place diverses approches de
lecture, l'histoire culturelle démontre que "les textes n'ont pas eux-mêmes une signification
stable et univoque" et que les réceptions sont toujours des crédits qui transforment,
reformulent et dépassent ce qu'ils reçoivent. C'est similaire au travail de Stéphane Mallarmé,
qui a subi une polarisation politique significative dans les années qui ont suivi sa mort, un
peu comme Madame de La Fayette, dont le travail est au centre d'une controverse
impliquant l'ancien président français Nicolas Sarkozy.

L'indépendance des écrivains, des réalisateurs tels que Régis Sauder, Jean Delannoy ou
encore Bertrand Tavernier ( qui sont aussi tous deux des auteurs de différentes adaptations
de La Princesse de Clèves) par rapport au pouvoir politique, religieux et même économique
défend la liberté d'expression de manière ferme. Prenons l'avis d'André Gide, qui adhère
strictement à la règle de Jacques Rivière selon laquelle les intellectuels devraient être à la
fois "des écrivains sans politique et des citoyens sans littérature" afin d'empêcher la
"contamination" des opinions littéraires avec des croyances politiques. L'aspect intellectuel
permet de faire la distinction entre les efforts politiques et littéraires.

Ces individus sont toujours prisonniers du lien entre le pouvoir politique et la littérature.
Toutes les personnalités éminentes, à l'exception de Nicolas Sarkozy, rendent hommage à la
littérature d'une manière excessive et parfois exagérée en montrant des signes de leur
profonde admiration.

Comment peut-on démontrer l'importance de l'existence de ce type de patrimoine politique


littéraire ? Cette signification est vue à travers le prisme de l'adhésion de ces trajectoires
politiques à une tradition fondamentale d'une spécificité française particulière. La visibilité
des intellectuels et la façon dont ils affectent la société française continuent d'être influencés
par les schémas d'agglomération et de socialisation.

De quelle manière un écrivain affecte-t-il la société ? Selon Éric Walter et Jean-Marie


Goulemot, "c'est du côté de l'alphabétisation générale, de l'école obligatoire, de ce travail sur
les textes français" qui, depuis la fin du XIXe siècle, fait appel à la conscience nationale et,
en même temps, valide l'État-Nation républicain, qu'il faut observer afin d'essayer de
comprendre l'union entre l’homme de plume et l’homme d’Etat.

Dès son entrée en fonction, Nicolas Sarkozy a entrepris d'abolir les règles de l'institution
présidentielle car, à son avis, elles ne sont plus pertinentes à moins qu'elles ne soient
modifiées. Un passage de la "littérisation" à la "cinématographique" a été encouragé par tout
dans sa représentation du pouvoir. Afin de rechercher les symptômes de la nouvelle
expression qui prédomine dans la figure qui est un prototype de "l'hyperprésident", nous
devrions rechercher "l'étoile du personnage jusqu'au diminutif, le registre de la vedettisation
et la profusion de signes ostentatoires, le souci des apparences".

Les phrases courtes qui suscitent le buzz, que ce soit en politique ou dans d'autres
domaines liés aux médias, ne durent pas souvent longtemps avant de s'effacer
complètement des souvenirs des gens. Au contraire, les propositions Le discours prononcé
par Nicolas Sarkozy devant La Princesse de Clèves le 23 février 2006, avant qu'il ne soit élu
président de la République en 2007, a fait une différence significative en ce sens qu'il est
toujours gravé dans l'esprit des gens des années plus tard. Il a déclaré que le travail de Mme
de La Fayette ne pouvait pas intéresser une "guichetière".

À l'époque, Nicolas Sarkozy occupait le poste de ministre de l'Intérieur et a annoncé sa


candidature à la présidence devant une assemblée de représentants du gouvernement avec
un discours plein de promesses où il dit « en finir avec la pression des concours et des
examens ». Dans cette même continuité, il a déclare : ""L'autre jour, je m'amusais, on
s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration.
Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les
concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de
demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves… Imaginez un peu
le spectacle !"

Des réponses esthétiques sont également apparues en réponse à l'attaque de Sarkozy


contre La Princesse de Clèves. Le film de 2008 du réalisateur français Christophe Honoré,
"La Belle Personne", mettant en vedette Léa Seydoux, Louis Garrel et Grégoire Leprince-
Ringuet, est une adaptation unique et contemporaine de La Princesse de Clèves qui a subi
quelques changements, en particulier le passage de la cour du roi Henri II à un lycée
parisien.
Au même moment, Régis Sauder rédigeait déjà le scénario de « Nous, princesses de
Clèves ». Paru au cinéma, le 30 mars, promet de raviver le débat. Le réalisateur s’exprime
en disant : "Même si la petite phrase n'a pas été le moteur du film, elle a accompagné tout le
tournage, entre septembre 2008 et juin 2009."

Cet incident particulier a eu lieu pendant le soulèvement contre la réforme des écoles
secondaires. Il était devenu que les jeunes acteurs assistaient à des séminaires et à des
concerts en dehors du plateau. Selon Régis Sauder, ‘’ce film est une réponse au débat sur
l'identité nationale, à la ghettoïsation de l'éducation et à l'éducation à deux vitesses
différentes".

Certaines critiques du film "Nous, Princesse de Clèves" ont déclaré que c'est le genre de film
qui remet en question la société dans son ensemble. À l'initiative des éducateurs et des
dirigeants communautaires, des séances de discussion ont lieu.

Ce livre aux nuances psychologiques subtiles est à nouveau attaqué. Alors que Nicolas
Sarkozy s'adresse à des bénévoles dans un centre de vacances de la région Loire-
atlantique, Nicolas Sarkozy préside un discours dans lequel il exprime son désir de mettre en
valeur cette expérience dans le cadre du processus de candidature à une charge publique.

Il s'appuie sur La Princesse de Clèves pour soutenir son point de vue en établissant une
comparaison entre la bienveillance et l'accumulation de connaissances inutiles. En général, il
n'est pas nécessaire d'étudier La Princesse de Clèves.

Malgré un public divisé, dont certains sont silencieux et d'autres qui sont confus et ne
comprennent pas ces critiques de l'œuvre de Madame de La Fayette, le président continue
sur sa voie en revivant son enfance et en disant : "Parce que j'ai beaucoup souffert d'elle"
Avec ces mots, nous pouvons voir l'expression d'une grande souffrance de la lecture de
l’ouvrage de madame de La Fayette.

Sarkozy « L’autre jour, je m’amusais, on s’amuse comme on peut, à regarder le programme


du concours d’attaché d’administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis
dans le programme d’interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas
si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu’elle pensait de La
Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement
longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! »

Un président de la république peut-il dénigrer librement une œuvre majeure de la littérature


française qui est considérée comme un classique, même s'il a peu de considération pour
l'œuvre en question ? L'objectif d'un président est de promouvoir la culture et la diffusion du
savoir, n'est-ce pas l'objectif principal ? De nombreuses critiques à l'encontre de Nicolas
Sarkozy dirigées contre La Princesse de Clèves ont conduit à une augmentation du
sentiment et des manifestations anti-Sarkozy.

Le débat organisé sur l'identité nationale du gouvernement français commence en 2009, en


particulier en novembre. Ce débat gagne d'abord du terrain à la suite de l'agitation des
médias. Sans réserve, certains médias français de premier plan critiquent l'initiative prise
dans le cadre de cette discussion. La conversation a été menée sur une base dangereuse et
condamnable en liant l'immigration à l'identité nationale, selon un article publié dans Le
Monde le 16 décembre 2009. On se souvient encore aujourd'hui du débat sur l'identité
nationale de 2009 en France.

On se souvient encore aujourd'hui du débat sur l'identité nationale de 2009 en France.


Les Français sont à un point où ils considèrent leur identité nationale et la façon dont le reste
du monde la perçoit. Identité et immigration particulières. Cette discussion, qui vise à mettre
en évidence le discours sur les valeurs françaises, est considérée par certains critiques
comme un échec politique qui illustre une crise en France. Tout d'abord, si la mesure dans
laquelle les promesses faites à la population et à la jeunesse sur le fondement de l'égalité
sont rompues, la liberté et la fraternité sont complètement perdues. Ensuite, il y aura des
discussions sur la position et la fonction de la langue dans les collèges et les universités qui
représentent une identité professionnelle. À cette fin, les sociolinguistes analysent, mais plus
important encore, ils soulèvent la question de l'importance de la langue. La langue est une
identité nationale. L'ancien président commente l'identité nationale dans le magazine Le
Monde, affirmant que c'est le remède au tribalisme et au communautarisme. Nous devons en
parler collectivement de peur que le rejet ne serve uniquement à alimenter les sentiments de
haine. Il poursuit : "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les aider à se sentir comme
des concitoyens ayant le même droit de vivre leur foi." Malgré les difficultés et les
préoccupations soulevées par ce débat, ce dernier fait de son mieux pour maintenir la paix.
Dans le même temps, Sarkozy ne veut pas que la discussion se termine par l'immigration ou
la stigmatisation des musulmans parce qu'il veut respecter les normes culturelles, religieuses
et éthiques que la France respecte depuis de nombreuses générations.

Le futur président français Nicolas Sarkozy à l’époque de la génération Z, qui a évolué et est
facilement influencée par la nouvelle technologie, La télévision, etc. critique le roman "La
Princesse de Clèves", le livre le précurseur du genre préciosité, en raison du fait que le
livre a été inclus dans le calendrier d'un concours administratif et, à son humble avis, la
lecture d'un vieux roman qui fait partie de l'héritage littéraire français est assez désagréable.

C'est une histoire bien connue qui était à l'époque considérée comme une métaphore de la
présidence sarkozy : "la critique et le mauvais traitement de la culture et des élites
intellectuelles, l'hypothèse du pragmatisme au sommet de l'État". Le summum du
"Sarkoberlusconisme" est lorsque Nicolas Sarkozy tente de se présenter comme la victime
de jugements injustes, tyranniques, cruels et inhumains, tout comme Silvio Berlusconi l'a fait.
Cela fait également référence à la théorie du "dogma" de Pierre Legendre ou aux théories de
"l'empire de la gestion".

Cependant, au-delà des critiques de la presse et du grand public, les soi-disant mots
blasphématoires ont réussi à inventer des formes plus créatives d'opposition. Le réalisateur
Christopher Honoré joue dans un film intitulé "La Belle Personne".

Le nombre de mobilisations sous la forme d'événements augmente, en particulier pendant


les manifestations contre la réforme universitaire. L'un de ces événements a été un
marathon du livre de 6 heures et 15 minutes qui s'est tenu devant le Panthéon le 16 février
2009, organisé par des étudiants de Paris 3. Les participants aux manifestations avaient de
petits insignes avec la phrase "Je lis La Princesse de Clèves" sur eux pour les rendre plus
visibles.

Pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, la controverse entourant La Princesse de Clèves


a été le point central de la mobilisation politique. Et avec elle, une caractéristique française -
que les hommes en politique se comportent parfois de manière abusive dans le but de
s'élever au-dessus de la littérature ou même d'adopter des lois - commence à émerger.
Nous basons notre argument sur un article de 1958 du vénérable France Observateur, dans
lequel Jean-François Revel décrit les politiciens qui se considèrent comme des "stylistes au
pouvoir" et qui possèdent de grands intellects. Dans son essai "Le style du général",
mentionne : « Il faut bien comprendre que nous entendions tous les jours célébrer le génie
littéraire du grand homme, promu au rang, non seulement de chef de l’État, mais de
grammairien suprême et d’arbitre absolu de la langue française, comme les adulateurs
devaient recommencer à la faire, du reste, en 1981, à propos de François Mitterrand. Au viol
des foules et à l’usage politique du talent oratoire, qui remontent à l’Antiquité, s’ajoute en
France, le snobisme littéraire des hommes politiques et de leurs flagorneurs5. »

La relation entre le monde littéraire et le monde politique s'est depuis détériorée en faveur de
la politique, la littérature étant liée à des compétences spéciales et se concentrant sur ceux
qui sont au sommet de la hiérarchie en plus d'autres facteurs qui contribuent au
développement de l'identité politique et des profils standardisés et soutiennent l'altération
des notions traditionnelles d'équité dans l'emploi

On peut facilement imaginer les dangers liés à la réponse à la décision mal avisée d'un
président d'exempter les étudiants ou les enseignants de lire de la littérature classique
ennuyeuse. Rares sont les œuvres classiques qui ont attiré l'attention des médias d'un
scandale comme La Princesse de Clèves. Nicolas Sarkozy utilise le livre comme illustration
pour mettre en évidence l'écart entre "la culture académique et les intérêts populaires" (cette
nouvelle histoire devient rapidement un intérêt commun entre tous les participants au
discours public). Les personnalités du monde de la culture sont utilisées pour illustrer ce
point. En conséquence, au cours des années 2000, à une époque de libéralisation de
l'éducation et du système universitaire général, La Princesse de Clèves devient un point de
contestation et de conflit entre les sciences humaines pour leur droit à la citation. L'objectif
de La Princesse de Clèves est de montrer à quel point un texte classique est pertinent à l'ère
moderne.

Le débat bilatéral justifie les sciences humaines dans cette situation parce que, d'une part,
les textes historiques sont encore disponibles et, en plus de cela, il est tout à fait possible
d'introduire de manière appropriée nos préoccupations existentielles actuelles, de leur faire
dépeindre nos problèmes et de l’exploiter à notre avantage. Étant donné que la philosophie
politique de Sarkozy est basée sur une véritable définition de la culture française, il y a eu un
fort désaccord et une forte opposition dans cette discussion au niveau des résolutions
populistes et républicaines. Cependant, bien qu'ils jouent un rôle important dans les
institutions académiques et culturelles, les médias ont été exclus en raison de la "mystique
littéraire de l'évidence" selon laquelle les grands classiques sont toujours pertinents pour la
société moderne.
Le caractère unique de la conversation actuelle autour de La Princesse de Clèves réside
dans le démantèlement de l'hégémonie culturelle reflétée dans ce discours. Cela signifie que
dans le contexte où l'autorité de l'académie et ses classifications culturelles sont contestées
dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'affirmer la validité des arguments de Nicolas Sarkozy,
mais plutôt d'attirer l'attention sur le fait que ce processus est symptomatique : le refus de
reconnaître l'œuvre comme appartenant à une catégorie particulière. Cette politique inclut
ceux qui ne considèrent pas les œuvres classiques, en particulier La Princesse de Clèves,
aussi évidentes qu'elles le devraient. Il inclut également ceux qui perçoivent les œuvres
classiques comme très illogiques comme n'étant pas des représentants légitimes de la
culture nationale mais un complot politique. Déclarer ouvertement devant le grand public que
La Princesse de Clèves est une partie importante et influente de la culture nationale
comportait un risque important de ne pas aborder la question politique qui bouleversait le
public et les médias, qui ne défendent pas les valeurs de la valeur objective de l'œuvre, mais
plutôt celles de son accessibilité et de son partage.

II) L'adaptation comme procédé de "lecture actualisante" des œuvres anciennes (Yves
Citton, Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires?): pourquoi relire les
œuvres du passé?

L'adaptation cinématographique est une porte vers la redécouverte d'œuvres classiques


comme "La Princesse de Clèves" de Madame de LaFayette ou "Madame Bovary" de
Gustave Flaubert, etc. C'est une façon puissante et captivante de revisiter les grandes
œuvres littéraires classiques. Les cinéastes nous donnent une occasion inestimable de
revisiter et de réinterpréter ces œuvres d'art tout en les présentant à un public plus large en
apportant ces récits impromptus de la page à l'écran. Dans cet essai, nous examinerons
comment les adaptations cinématographiques fonctionnent comme un pont vers une
nouvelle lecture d'œuvres littéraires classiques, les rendant plus accessibles aux générations
modernes.

Tout d'abord, la résurrection de personnages emblématiques et l'adaptation


cinématographique offrent une occasion singulière de donner vie à des personnages
emblématiques des œuvres classiques. Grâce à leurs performances, les acteurs donnent à
ces personnages fictifs une profondeur concrète en leur donnant des voix, des expressions
faciales et des émotions. Les acteurs permettent aux téléspectateurs de se connecter plus
profondément à ces personnages, de s'identifier à eux et de s'immerger dans leurs luttes et
leurs joies en leur donnant la vie à l'écran.

Deuxièmement, le cinéma ajoute un élément visuel et auditif qui améliore l'expérience de la


lecture d'œuvres classiques. L'atmosphère distinctive des livres est recréée par les cinéastes
en utilisant des techniques cinématographiques telles que la scénographie, la direction
artistique, le décor et la musique. Des décors grandioses, des costumes exquis et un groupe
original spécialement choisi améliorent tous l'absorption du public dans le monde de l'œuvre
appropriée. Cette alchimie visuelle et auditive capture le public, le transporte dans un monde
familier mais inconnu et lui offre une expérience cinématographique intense.

La possibilité de réinterpréter des œuvres classiques à la lumière des préoccupations et des


sensibilités contemporaines est également offerte par la réinterprétation artistique et la
pertinence contemporaine des adaptations cinématographiques. Les idées théoriques ou
philosophiques qui étaient implicites dans les livres originaux peuvent être rendues explicites
par des changements, des ajustements ou des changements de perspective apportés par
les cinéastes. Cette réinterprétation rend les œuvres plus compréhensibles et plus
pertinentes pour le public d'aujourd'hui en mettant en évidence les liens entre le passé et le
présent et en encourageant la réflexion sur les questions sociales, politiques ou éthiques qui
sont encore pertinentes aujourd'hui.

Il est possible de considérer l'adaptation comme une méthode de "modernisation de la


conférence" des œuvres plus anciennes afin de les rendre plus accessibles et pertinentes
pour un public moderne. Une ancienne œuvre est réinterprétée et réinventée lorsqu'elle est
utilisée dans un nouveau cadre ou qu'elle prend une forme différente pour répondre aux
sensibilités et aux attentes de l'époque. En rendant les œuvres classiques pertinentes et
significatives pour les nouvelles générations de lecteurs ou de téléspectateurs, cette pratique
prolonge la vie et la portée de ces œuvres.

L'adaptation d'œuvres classiques peut prendre de nombreuses formes différentes, telles que
des adaptations cinématographiques, des renouveaux théâtraux, des réécritures littéraires
ou des versions mises à jour. L'objectif est d'établir un lien entre le passé et le présent en
permettant au public d'aujourd'hui de s'impliquer dans des histoires et des idées qui peuvent
paraître éloignées dans leurs formes originales.

Rendre une vieille littérature plus accessible est l'un des principaux objectifs de l'adaptation.
Pour les lecteurs contemporains de textes anciens, il peut y avoir des défis linguistiques,
stylistiques ou culturels. L'œuvre peut être plus facilement comprise en traduisant et en
simplifiant ces éléments grâce à l'adaptation, qui ne modifie pas de manière significative le
contenu ou la signification originale de l'œuvre.
En adaptant les œuvres historiques, on peut également mettre en évidence leur pertinence
continue. Les thèmes, les concepts et les dilemmes explorés dans les œuvres d'art
classiques résonnent souvent avec les préoccupations modernes. L'adaptation rend ces
liens clairs et explore comment les questions abordées dans les œuvres plus anciennes sont
encore pertinentes aujourd'hui. Cela peut aider à préserver la pertinence et la valeur des
œuvres classiques dans un cadre en constante évolution.

De plus, l'adaptation peut présenter de nouveaux points de vue et des interprétations


d'œuvres plus anciennes. Les adaptateurs peuvent mettre en évidence les éléments
négligés ou sous-évalués des textes originaux en les plaçant dans un cadre moderne, ou ils
peuvent les explorer à partir d'autres perspectives culturelles. Cela nous permet de mieux
comprendre les œuvres plus anciennes et ouvre de nouvelles voies de discussion et
d'interprétation.

Il est crucial de se rappeler que l'adaptation doit être effectuée avec soin et respect pour
l'œuvre originale. Une adaptation réussie doit trouver un équilibre entre la fidélité aux idées
essentielles de l'œuvre originale et la modernisation nécessaire pour la rendre accessible et
pertinente pour le public d'aujourd'hui.

Lire des œuvres historiques ou participer à un processus d'adaptation peut valoir la peine
pour diverses raisons. La valeur des études littéraires et le point de vue d'Yves Citton sur
l'actualisation de la lecture montrent clairement qu'il est crucial de relire des œuvres plus
anciennes. Voici quelques raisons pour lesquelles il vaut la peine de revisiter des œuvres
historiques : Pertinence et résonance : Les œuvres plus anciennes abordent fréquemment
des thèmes intemporels, des expériences humaines et des questions sociales qui sont
encore pertinentes aujourd'hui malgré différentes époques historiques. Nous pouvons
apprendre des concepts et des points de vue qui s'appliquent encore à la société
contemporaine en lisant ces œuvres. Ils donnent un aperçu inestimable de la nature
humaine, de la moralité, de l'amour, du pouvoir et de nombreuses autres facettes de la
situation humaine. Compréhension culturelle : La littérature est le reflet de la société et de la
culture dans lesquelles elle a été produite. Notre compréhension d'autres époques
historiques, de leurs valeurs, de leurs croyances et de leurs structures sociales peut être
approfondie par la lecture d'œuvres plus anciennes. Elle nous permet d'apprécier la variété
et le développement de la pensée humaine et des pratiques culturelles. Influence et
intertextualité: Des œuvres plus anciennes ont souvent servi de sources d'inspiration pour la
littérature, l'art et le discours intellectuel ultérieurs. La relecture de ces œuvres nous permet
de retracer les relations intertextuelles, de comprendre leur influence sur les œuvres
ultérieures et d'apprécier les discussions et les échanges en cours qui ont façonné les
traditions littéraires. Interprétations potentielles : Les textes sont ouverts à de nombreuses
interprétations et conférences. La possibilité de revisiter nos propres interprétations et
d'envisager de nouveaux angles est offerte par la lecture d'œuvres historiques. En tant que
lecteurs, nous apportons notre propre contexte historique et culturel au processus de lecture,
ce qui peut conduire à de nouvelles idées et interprétations du texte. La relecture de vieilles
œuvres peut être une source d'inspiration pour l'adaptation et la réinterprétation sous
diverses formes, ce qui conduit à l'innovation. La lecture des romans classiques peut
stimuler l'adaptation et la réinterprétation dans une variété de médias, y compris la littérature,
le théâtre, le cinéma et les arts visuels. Ces œuvres peuvent être mises à jour, réinventées
et mises à la disposition de nouveaux publics grâce à l'adaptation, comblant le fossé entre le
passé et le présent.

L’Appréciation intellectuelle et esthétique : la lecture d'œuvres littéraires classiques comme


« La Princesse de Clèves » nous permet à nouveau d'apprécier leur beauté artistique,
technique et linguistique. Ils donnent aux lecteurs la chance d'explorer les détails complexes
de la structure narrative, du développement du personnage, du symbolisme et d'autres
dispositifs littéraires utilisés par les auteurs. Tradition et continuation : La préservation et la
continuation des traditions littéraires sont soutenues par la contemporainisation des œuvres
historiques. Elle nous permet de reconnaître la valeur durable de ces œuvres et leur
contribution au patrimoine culturel de l'humanité. La relecture d'œuvres classiques est
essentiellement un moyen de renforcer notre vie intellectuelle et culturelle. Cela nous aide à
nous engager dans des conversations continues qui nous aident à comprendre notre place
dans l'histoire, à nous connecter à la sagesse collective de l'humanité ainsi pouvons obtenir
de nouvelles idées, des idées et des inspirations qui font progresser notre propre
développement et notre compréhension du monde en mettant à jour notre lecture d'œuvres
classiques.

Quelle est la valeur réelle de l'étude de la littérature classique aujourd'hui ? Vous avez le
droit d'étudier la littérature ancienne, mais le contributeur n'a pas nécessairement à payer
pour vos études s'il y a 1 000 étudiants en compétition pour deux places, comme l'a
demandé Nicolas Sarkozy : « pourquoi le contribuable devrait-il financer des études de
Lettres ? », «Vous avez le droit de faire de la littérature ancienne, mais le contribuable n'a
pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants
pour deux places. Les universités auront davantage d'argent pour créer des filières dans
l'informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la
connaissance est formidable mais l'État doit se préoccuper d'abord de la réussite
professionnelle des jeunes.» une déclaration de Sarkozy démontrant son manque de désir
de faire des recherches sur la princesse de Clèves

Admettez qu'il ne s'agit que d'une pensée spéculative basée sur une chanson de Johnny
Hallyday Admettez que ce n'est qu'une pensée spéculative qu'une chanson de Johnny
Hallyday pourrait avoir une profondeur esthétique aussi riche qu'un sonnet de Ronsard. Au
lieu de rejeter la question comme sacrilège et de traiter ceux qui la posent comme «
barbares », essayons de comprendre comment les études littéraires peuvent avoir un impact
sur l'état actuel de la société.

Le but du livre d'Yves est de démontrer l'importance de la littérature classique et ses


ramifications pour la littérature contemporaine. Dans ce livre, il est important d'établir tout de
suite comment les méthodes de lecture et d'interprétation utilisées pour étudier la littérature
ancienne devraient être complètement remplacées par des systèmes modernes qui génèrent
de la richesse plutôt que d'être reléguées à l'arrière-plan et oubliées.

Un professeur d'université qui enseigne la littérature française "ancienne" essaie de défendre


son pari d'une manière biaisée et manifestement intéressée. Le lecteur soupçonne
naturellement que l'argument avancé est une fausse preuve, comme c'est la coutume avec
les agitateurs d'entreprise.

Réfléchir à l'interaction entre la société dans son ensemble et la communauté des


professeurs de littérature en particulier conduira inévitablement à la question interne de
savoir si nos méthodes actuelles sont toujours les plus adaptées aux exigences et aux
intérêts de nos élèves et de nos lecteurs.

Si les études de littérature classique sont parfois jugées obsolètes, c'est peut-être parce que
l'organisation responsable n'a pas été en mesure de s'adapter aux changements dans le
système social dans lequel elles sont intégrées. L'une des principales affirmations faites
dans cet essai est que la littérature ancienne peut faire l'objet d'études très différentes de
celles qui sont actuellement pratiquées de manière dominante dans les milieux académiques
et éducatifs. Nous ferons référence à ce type dominant d'étude en tant qu'histoire littéraire,
pour le dire simplement. Il n'a pas pour but de condamner l'histoire littéraire, mais plutôt de
suggérer de réduire son hégémonie actuelle afin de la remplacer par une approche différente
et complémentaire qui répondrait mieux aux besoins de l'avenir grâce aux interactions qui
doivent avoir lieu entre les deux. Bien sûr, les pratiques actuelles ne méritent pas d'être
complètement abandonnées.

Afin de répondre à la question de savoir à quelles fins les études littéraires peuvent servir,
une autre forme de théorie de l'interprétation est nécessaire. Ce livre vise à théoriser les
processus et les questions uniques au travail d'interprétation contemporain en plus d'essayer
de persuader les non-littéraires de l'intérêt social que portent les études de Lettres.

L'importance de l'étude littéraire dans les écoles et les universités est soulignée pour
démontrer la nécessité de contextualiser un texte ou une œuvre artistique afin d'évaluer
l'esthétique de l'auteur, sa place dans le contexte culturel actuel et sa contribution à la
période au cours de laquelle il a été écrit. De plus, Yves Citron souligne la valeur du
processus d'actualisation des œuvres littéraires. « Le travail d'Yves Citton publié en 2007,
Read, Interpret, Update met l'accent sur la valeur des conférences qui ne mettent pas trop
l'accent sur l'historicité du texte en cours de lecture.

Dans la mesure où le scénario a des caractéristiques importantes qui donnent à l'œuvre sa


dynamique, l'adaptation est une sorte de mise à jour des vieux livres de diverses manières.
Cette réaffectation est d'abord réalisée via la structure de l'information, ce qui implique la
reconnaissance et l'équivalence des composants audio, graphiques et textuels qui la
composent. Ensuite, pour s'assurer que les messages clés ont un impact, en renforçant ces
messages. Encore une fois, puisque l'objectif du cinéma est d'engager le public à autant de
niveaux que possible, une perspective extérieure est toujours cruciale pour fournir une
perspective plus nuancée qui s'écarte parfois du courant dominant. De plus, de nouveaux
concepts et de nouvelles approches. L'industrie cinématographique respecte un certain
nombre de règles, mais parfois, certains auteurs les enfreignent volontairement et prennent
des risques. Cela étant dit, il y a certaines règles auxquelles on ne peut pas s'opposer,
comme la révision de textes littéraires afin de faire des adaptations.

Le fait qu'une œuvre soit répétée dans son intégralité est déjà considéré comme impossible.
C'est pourquoi il est préférable de supprimer les parties jugées inutiles afin de pouvoir vous
concentrer sur ce qui compte. Changer un texte implique plus que son contenu interne ; il
implique également des changements externes, ou des choses qui attirent l'attention du
lecteur. Pour atteindre le public cible ainsi que le grand public de tous les âges par le biais
d'un langage universel, il est crucial de développer dynamiquement des titres et des
introductions. Un bon titre qui pique l'intérêt du spectateur. Enfin, il est clair que l'objectif
principal de toute représentation de l'identité sociale quotidienne ou de toute œuvre fictive,
romantique ou autre qui éveille l'imagination du public est de gagner les sympathies du
public. Enfin, il est clair que le but principal de toute identification sociale quotidienne ou de
toute histoire fictive, romantique ou autre qui fait appel aux sens du public est de gagner sa
sympathie. En raison de ces diverses caractéristiques, une adaptation littéraire pourrait être
révolutionnaire. Ces qualités sont certainement quelques-uns des outils utilisés par les
metteurs en scène, mais il y en a beaucoup d'autres qui influencent la mise à jour des textes
en fonction de l'inspiration, de l'esthétique, de la vision, etc. du lecteur et de sa
compréhension du message qu'il essaie de transmettre.

Une œuvre dépassée peut être mise à jour par une adaptation littéraire dans la mesure où
elle exploite le potentiel connotatif des symboles de l'œuvre. Pour ce faire, il faut dessiner
une caractéristique capable de fournir une nouvelle configuration à une préoccupation qui
est appropriée aux circonstances historiques de l'interprète, mais qui ne correspond pas
nécessairement à la réalité historique de l'auteur. Pour créer une luminosité qui est
déconcertante pour le présent, il suffit de revenir dans le temps, dans la mesure où cela est
humainement possible, aux deux siècles en question, en tenant compte "de leur langage, de
leurs dépenses mentales et de leurs situations socio-politiques".

S'adapter au public de l'époque en utilisant des métaphores et en développant des allégories


universellement compréhensibles. Toute tentative de traduction littéraire ou simplement
d'imitation dans ce contexte a des implications négatives et est assimilée à la stagnation et à
la régression.

En sens, la traduction "adaptée" (ou "libre") est une activité équivoque qui reçoit
suffisamment de latitude pour assurer ce que Walter Benjamin appelle "l'au-delà de
l'original". Cette liberté est mieux illustrée par des traductions de textes sources qui ont été
modifiées de manière appropriée.

Les adaptations, dont l'objectif principal est de faire passer et de modifier, reviennent
immédiatement à leur statut d'œuvres "différentes" de littérature bien qu'elles soient
inspirées de ces œuvres, mais pas exactement équivalentes à celles-ci

La fluidité de l'adaptation, qui est considérée à la fois comme un état et un processus de


changement manifeste un mélange subtil d'homogénéité et de différence, mettant en
évidence l'interaction entre un destinataire, une source de texte et sa progéniture. Benjamin
affirme qu'il semble plus approprié d'évaluer la relation entre un texte source et sa traduction
en termes de parenthèses.

Sans aucun doute, l'enthousiasme avec lequel les metteurs en scène ont adapté des œuvres
classiques, telles que l'adaptation de Madame Bovary par Gustave Flaubert par Régis
Wargnier en 1994, connue sous le nom de "Une femme française",

Lorsque deux langues sont impliquées, il est utile de diffuser des connaissances auxquelles
certaines personnes n'auront peut-être pas accès autrement. D'autre part, lorsqu'il s'agit
d'une reformulation dans la même langue, il équivaut parfois à une simplification ou à une
explication d'un matériau source. Dans ces situations, les traducteurs sont invités à
démontrer leurs capacités artistiques à travers le rythme, les rimes et l'imagerie qu'ils
génèrent. Selon certains critiques du XXe siècle influencés par le cartésianisme et le concept
de paternité des frères Lumière, le lien entre la traduction et l'invention s'apparente plus à un
oxymore qu'à une chaîne logique de raisonnement.

La capacité du traducteur à s'adapter et à communiquer efficacement le matériel culturel


détermine l'adaptation plutôt que la copie ou le clonage. En tant que "mode de traduction"
(voir Kelly) ou sous-genre qui repose fortement sur la mise à jour et le remaniement des
textes sources, l'adaptation aide souvent à enrichir la langue et à créer une littérature
nationale représentative du pays.

L'interprétation cinématographique d'une œuvre littéraire est une grande métaphore de la


fusion parce qu'elle montre la coexistence parfaite de la similitude et de la différence dans
les limites d'une seule personne ou d'un seul élément - une cohabitation inévitable mais pas
toujours harmonieuse.

Avec la publication des belles Infidèles Au XVIIe siècle, l'idée de l'adaptation en tant
qu'écriture créative a atteint son apogée. L'expression "belle infidélité" a été inventée par
l'auteur français Ménage, qui a ironiquement utilisé ces mots pour caractériser M.
d'Ablancourt, un traducteur bien connu à l'époque, comme "infidèle". Selon Roger Zuber, le
processus de traduction l'a aidé à développer ses compétences en écriture en adaptant les
œuvres classiques aux styles contemporains.
Sauder démontre comment certains problèmes et problèmes de la société précédente sont
encore présents dans la société actuelle. Même si c'est de la fiction et qu'elle satirise la
société de l'époque, elle est toujours pertinente aujourd'hui parce que les jeunes de cette
génération éprouvent encore des souffrances et des difficultés dans la vie, que ce soit à la
maison ou à l'école.

Fortement influencés par le concept de "bon usage", les dramaturges et les


traducteurs/adaptateurs font preuve de prudence pour éviter tout ce qui pourrait être
interprété comme de la vulgarité ou un comportement inacceptable, et ils n'hésitent pas à
faire des ajouts pour répondre aux besoins de leur public contemporain. Le triomphe précis
et fiable de l'esthétique. Bien que certains critiquent certains traducteurs pour leur
imprécision, le courant principal du XVIIe siècle a donné plus de poids à la grandeur des
qualités psychologiques, physiques et linguistiques de l'art qu'à sa représentation graphique
et à son langage.

En réalité, si la qualité d'une adaptation de livre classique a un impact et est convaincante


dès le premier coup d'œil, à la sortie de la bande-annonce, alors nous pouvons dire que le
réalisateur a réussi sa tâche. Même si ce n'est pas toujours vrai, certains films entrent dans
la catégorie des cas isolés où la bande-annonce attire les téléspectateurs, mais le contenu
réel les laisse en vouloir. À la lumière de cela, il est crucial de donner la plus grande
importance à l'idée de l'actualisation afin de repousser les limites de l'esthétique
cinématographique, de l'authenticité et de la production artistique - nous pourrions même
dire à tous les niveaux - en donnant une nouvelle perspective aux œuvres classiques
comme Madame Bovary ou aux romans classiques comme La Princesse de Clèves ou des
œuvres majeures comme Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Les Misérables
(1862) et Notre-Dame de Paris (1831) de Victor Hugo, il a contribué au développement de la
cinématographie tout en renforçant le lien entre le cinéma et la littérature en démontrant leur
importance dans la vie quotidienne ainsi que dans les milieux académiques, professionnels
et culturels. De plus, le cinéma moderne est un outil puissant pour influencer les
changements dans les idéologies sociales, politiques, culturelles et autres. Les auteurs de
nombreux romans sont des écrivains actifs qui ne se contentent pas de simplement raconter
des histoires, mais aussi de critiquer les aspects réels de la société sur laquelle ils écrivaient,
dont certains peuvent encore être trouvés dans la société d'aujourd'hui. Ainsi, dans la
mesure où la réalisation du film "Nous, princesse de Clèves" se produit à un moment crucial
de la société française, lorsque les débats sur l'identité nationale et la valeur de la littérature
classique font rage, et que le pays est divisé entre la droite et la gauche, Régis Sauder est
considéré comme un cinéaste engagé à cette époque particulière. Sa traduction du livre de
Madame de La Fayette n'est pas seulement présentée aux jeunes et au grand public comme
un récit simple ; il s'agit plutôt d'un effort pour défendre la cause de ce jeune sans défense,
c'est-à-dire pour défendre la littérature. Il s'agit donc d'un engagement ayant une signification
politique fondée sur des valeurs pacifistes, humanistes et favorisant la tolérance ainsi que
sur la défense des droits de l'homme.

Que ce soit sous le règne d'Henri II, à l'époque où le livre a été écrit, ou même aujourd'hui,
l'histoire de La Princesse de Clèves est toujours racontée sans jamais perdre de vue la riche
histoire du personnage.

Les grands classiques sont des œuvres qui nécessitent un soin particulier lorsque les
adaptateurs décident de les utiliser ; ils doivent s'assurer que leur travail est conforme aux
normes établies par l'œuvre, les lecteurs et les téléspectateurs. Les lecteurs de ces
classiques peuvent être rigides et avoir tendance à comparer le livre et le film, se fermant
parfois à de nouvelles interprétations. Pour cette raison, les réalisateurs donnent vie et la
personnalité aux scènes, ajoutant de l'originalité qui ira au-delà de la simple adaptation du
livre à l'écran mais qui saura plutôt comment préserver l'esprit de l'auteur par d'autres
méthodes afin de réussir à convaincre le public, dans le cas contraire le film sera jugé
comme un flop.

Parmi les exemples d'œuvres littéraires où l'étudiant peut s'identifier au protagoniste et


commenter ses actions et ses choix, citons le roman La Princesse de Clèves et, bien sûr, le
film Nous, Princesse de Clèves. Il existe en effet de nombreux exercices de simulation
mentale qui aident l'élève à améliorer ses compétences en lecture en lui permettant
d'appréhender les motivations des personnages d'une part, et en augmentant sa capacité
d'empathie fictionnelle d'autre part : « L'être romanesque, pour autant que on oublie sa
réalité textuelle, se donne à la lecture comme un autre vivant capable de maintenir des
investissements." Le personnage en tant que personne Anthony Jouve
Pages 108 à 149 de L'effet-personnage dans le roman (1998).

Par ailleurs, s'inspirant des théories de K. Walton (1995) sur la notion de « faire comme on
ferait », J.-M. Schaeffer (1999) présente la fiction comme une sorte de « feintise ludique
partagée » et établit des comparaisons avec les jeux d'enfants. Il soutient l'idée qu'une
simulation fictive imite le processus d'immersion déclenché par l'imagination. A travers cette
lentille, Schaeffer décrit la "compétence fictive" comme la capacité à s'immerger pleinement
dans une œuvre de fiction, condition préalable à la fois pour comprendre et interpréter une
histoire.
Il est essentiel de considérer le concept de « journaux de personnages » afin de donner plus
de place à la composante psychoaffective de la lecture littéraire. Ce dernier peut être
caractérisé comme un ensemble de lignes directrices encourageant les élèves à se mettre
dans le rôle du protagoniste de l'histoire et à réfléchir sur leurs sentiments, leurs pensées et
leurs valeurs dans un essai fictif à la première personne. Ce dispositif d'accompagnement à
la lecture apparaît à la fois comme un outil d'aide à la compréhension de l'histoire et comme
un projet d'écriture stimulant qui pourrait donner vie à l'univers fictif. De plus, en
encourageant les phénomènes d'identification liés au jeu, le journal des personnages aide
les élèves à devenir des participants actifs dans leur propre développement de la
compréhension en lecture.

Semblable au « spectacle » au théâtre et au cinéma, la lecture implique une représentation


mentale. Elle stimule chez le lecteur les mêmes processus de communication intersubjectifs
qui sont présents dans les relations des personnages avec d'autres personnes dans le
monde réel. Selon les recherches du psychologue cognitif K. Oatley (2012) et du philosophe
cognitif D. de Vignemont (2008), pour comprendre les sentiments et les pensées d'un
personnage, le lecteur ou le spectateur doit entrer mentalement dans le monde fictif et, en
s'appuyant sur ressources personnelles comme son bagage émotionnel et ses
connaissances encyclopédiques, recréent mentalement les circonstances du personnage.

Une œuvre comme La Princesse de Clèves produit l'interprétation du lecteur à travers ce


qu'on appelle la dimension projective. Cette exigence nécessite que le lecteur interprète et
comprenne le matériel historique d'un point de vue singulier. En d'autres termes, nous
contribuons à une déconnexion complète entre l'intention première de l'auteur et le sens du
texte ou de l'œuvre littéraire dans son ensemble.

Le lecteur doit faire un choix et une sélection nécessaires à partir d'un ensemble de faits qu'il
juge pertinents afin de compléter la tâche d'interprétation. L'expression "pertinent" renvoie à
l'utilité de la connaissance glanée, c'est-à-dire sa capacité à approfondir la compréhension
de l'ouvrage par le lecteur et à stimuler la réflexion. A ce niveau, le réaliste utilise la notion de
réflexion philosophique interprétative. Cela a à voir avec l'idée que la relation entre l'œuvre
littéraire et le lecteur dépend de questions et d'énoncés interprétatifs. De plus, le fait de
regarder donne au lecteur la possibilité de réfléchir sur le matériel. De toute évidence, les
lecteurs réguliers ont déjà une compréhension du texte original, mais en regardant le film, ils
acquièrent une nouvelle perspective sur le livre à travers l'écran. Pour ceux qui ne
connaissent pas le livre, le visionnage du film les initiera et piquera leur intérêt à le lire, tout
en étant influencé par leur quotidien, et il cherche à mettre en évidence une revendication
interprétative. Le but n'est pas de s'assurer de l'authenticité d’un texte, mais plutôt de
déterminer si elle est susceptible de conduire à de nombreuses interrogations qui finissent
par faire la lumière sur un matériau pertinent et original.

En raison de ses nombreuses significations et de sa reconfiguration textuelle, l'adaptabilité


permet au lecteur de revoir et de prendre en compte son propre ensemble de valeurs. Elle
laisse libre cours à son imagination afin de redéfinir son moi moral. Ainsi, le film de Régis
Sauder met l'accent sur la tolérance à l'égard d'autres cultures différentes de la sienne,
favorisant la compréhension entre les diverses valeurs défendues dans la société. Elle a
également mis fin au dogmatisme et soutenu la lutte contre l'intégrisme.

L'auteur soutient qu'en améliorant les capacités mentales des gens, les études littéraires
contribuent de manière significative à l'émergence de la richesse économique. Il dit aussi
que cet apport est souvent tacite et n'apparaît pas directement au niveau des études.

De plus, les études littéraires sont décrites comme un marché universitaire où plusieurs
domaines se heurtent et où des débats animés éclatent sur des questions importantes. Ils
offrent une plate-forme de conversation et de réflexion où de nombreux points de vue
peuvent se rencontrer, ce qui se traduit par une compréhension plus approfondie et nuancée
des problèmes qui affectent notre société. Les textes littéraires offrent un terrain fertile pour
explorer les préoccupations humaines, les dynamiques sociales, les changements culturels
et les développements historiques en raison de leur complexité et de leur richesse. Dans ce
domaine d'étude, des analyses perspicaces et des interprétations erronées émergent et
éclairent les différentes facettes de l'expérience humaine. De cette façon, les études
littéraires favorisent une interaction fructueuse dans les domaines de la philosophie, de la
psychologie, de la sociologie et de l'expression créative.

III) L'universalité des œuvres d'art comme vecteur de cohésion sociale et culturelle (voir
comment ce message rejoint la théorie du philosophe anglo-ghanéen Anthony Kwamé
Appiah sur le cosmopolitisme culturel).

La théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony Kwamé Appiah est une stratégie visant à
favoriser la compréhension, l'appréciation et le respect mutuels des différentes cultures du
monde. Selon Appiah, le cosmopolitisme culturel reconnaît que nous vivons dans un monde
culturellement diversifié dans lequel les gens interagissent fréquemment avec ceux qui ont
des perspectives et des idéologies différentes.

Selon la théorie d'Appiah, la diversité culturelle est une force qui peut conduire à un
enrichissement mutuel. Il croit que la culture est un cadre complexe, dynamique, évolutif et
interconnecté plutôt qu'une entité statique et homogène. De ce point de vue, le
cosmopolitisme culturel encourage les gens à accepter la diversité culturelle, à découvrir
d'autres cultures et à examiner la leur.La théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony
Kwamé Appiah est une stratégie visant à favoriser la compréhension, l'appréciation et le
respect mutuels des différentes cultures du monde. Selon Appiah, le cosmopolitisme culturel
reconnaît que nous vivons dans un monde culturellement diversifié dans lequel les gens
interagissent fréquemment avec ceux qui ont des perspectives et des idéologies différentes.

Selon la théorie d'Appiah, la diversité culturelle est une force qui peut conduire à un
enrichissement mutuel. Il croit que la culture est un cadre complexe, dynamique, évolutif et
interconnecté plutôt qu'une entité statique et homogène. Selon Appiah, le cosmopolitisme
culturel reconnaît que nous vivons dans un monde culturellement diversifié dans lequel les
gens interagissent fréquemment avec ceux qui ont des perspectives et des idéologies
différentes. Il croit que la culture n'est pas une entité statique et homogène mais plutôt une
structure complexe et dynamique qui évolue et interagit constamment. De ce point de vue, le
cosmopolitisme culturel encourage les gens à accepter la diversité culturelle, à en apprendre
davantage sur d'autres cultures et à examiner leurs propres hypothèses et idées
préconçues.

Selon Appiah, le cosmopolitisme culturel signifiait une éthique de respect et de


reconnaissance mutuels. Il promeut l'idée que chaque culture a des valeurs intrinsèques et
doit être traitée avec respect et dignité. Cela ne signifie pas qu'il faille accepter ou tolérer
aveuglément toutes les pratiques culturelles, mais plutôt qu'il faut s'efforcer de comprendre
les différences culturelles avec ouverture d'esprit et sympathie, reconnaître la diversité de
l'expérience humaine et éviter les jugements sévères ou stéréotypes trop simplifiés.
L'approche cosmopolite d'Appiah rejette à la fois l'introspection et l'ethnocentrisme. Elle
encourage la curiosité et l'ouverture aux autres cultures tout en reconnaissant que cela ne
signifie pas renoncer ou diluer sa propre identité culturelle. Au lieu de cela, il soutient que le
cosmopolitisme culturel peut renforcer notre sens de soi en nous permettant de voir le
monde dans une perspective plus large et d'avoir une compréhension plus profonde de
nous-mêmes et des autres.

Dans l'ensemble, la théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony Kwamé Appiah met


l'accent sur l'importance de la diversité culturelle, de la compréhension mutuelle et du
respect dans un monde globalisé. Elle nous encourage à reconsidérer nos relations avec les
autres cultures et à adopter une approche ouverte et curieuse qui encourage la
communication et la coopération interculturelles dans un contexte de pluralisme culturel
croissant.

En effet, l'universalité des œuvres artistiques peut être un vecteur de cohésion sociale et
culturelle. La capacité de l'art à franchir les frontières nationales, les barrières linguistiques et
les divisions culturelles permet aux personnes ayant des visions du monde différentes
d'interagir et de trouver un terrain d'entente. Lorsque les gens interagissent avec des œuvres
d'art et les apprécient, ils ont souvent une réponse émotionnelle et esthétique commune, ce
qui favorise un sentiment de communauté et d’unité.

Le philosophe anglo-ghanéen Anthony Kwamé Appiah a étudié l'idée du cosmopolitisme


culturel, qui encourage la tolérance de la diversité culturelle tout en reconnaissant l'humanité
commune qui la soutient. Selon Appiah, les frontières culturelles ne doivent pas être
considérées comme des divisions fixes mais plutôt comme des lieux de communication et
d'échange. Dans ce contexte, les arts peuvent jouer un rôle important dans la promotion des
liens interculturels et des idéaux cosmopolites.

La musique, la littérature, les arts visuels et les performances sont des exemples de formes
artistiques qui peuvent transmettre des thèmes et des émotions universels qui résonnent
chez les gens, quel que soit leur héritage culturel. Ils fournissent un langage commun à
travers lequel les gens peuvent communiquer, exprimer leurs idées et leurs sentiments et de
participer à des discussions significatives. Les arts ont le pouvoir de remettre en question les
stéréotypes, de combler les lacunes dans les connaissances et de favoriser l'empathie et la
compassion.

La musique, la littérature, les arts visuels et les performances sont des exemples de formes
artistiques qui peuvent transmettre des thèmes et des émotions universels qui résonnent
chez les gens, quel que soit leur héritage culturel. Ils fournissent un langage commun qui
permet aux gens de communiquer, d'exprimer leurs idées et leurs sentiments et de participer
à des discussions significatives. Les arts ont le pouvoir de remettre en question les
stéréotypes, de combler les lacunes dans les connaissances et de favoriser l'empathie et la
compassion.

De plus, apprécier de nombreuses formes artistiques du monde entier favorise la curiosité et


l'ouverture culturelles. Il expose les gens à de nombreuses visions du monde, traditions et
perspectives, élargissant leurs horizons et encourageant un sentiment d'interdépendance. À
travers le prisme du cosmopolitisme culturel, l'universalité des arts devient un outil puissant
pour favoriser la cohésion sociale et promouvoir une société plus inclusive et harmonieuse.

Nous pouvons adopter activement les nombreuses manifestations artistiques de diverses


communautés et encourager la conversation et la coopération entre les cultures en
reconnaissant la valeur et l'importance de l'art pour cultiver la compréhension et la cohésion
culturelles.

Bien qu'il soit spécifique à une époque et à un lieu, le roman de Madame de La Fayette "La
Princesse de Clèves" peut également être compris à la lumière des idées précédemment
évoquées concernant la diversité des créations artistiques et leur influence sur la cohésion
sociétale et culturelle.

Tout d'abord, "La Princesse de Clèves" est un roman qui interroge la complexité des
relations humaines, des émotions, des dilemmes fatals et des dynamiques sociétales. Il
présente un casting de personnages avec des objectifs variés, des valeurs opposées et une
gamme d'expériences. La variété des points de vue et des parcours de vie dépeints dans le
livre reflète la richesse de la société de l'époque et permet au lecteur de se familiariser avec
des réalités différentes de la leur.

Le roman invite ensuite à un examen approfondi des concepts d'amour, d'honneur, de devoir
et de liberté individuelle. Il met les lecteurs au défi de réévaluer leurs propres convictions et
d'envisager d'autres points de vue sur ces questions cruciales. "La Princesse de Clèves"
stimule le débat intellectuel et encourage une discussion sur les valeurs morales et les
dilemmes éthiques en mettant en avant les décisions difficiles que les personnages doivent
prendre.

De plus, le livre offre un aperçu du monde courtois et des intrigues politiques de l'époque.
Les tensions sociales, les luttes de pouvoir et les enjeux sociétaux sont mis au jour. En
présentant ces faits, La Princesse de Clèves permet au lecteur d'approfondir la
compréhension des dynamiques sociales et culturelles de l'époque et de s'interroger sur la
pertinence de ces enjeux dans notre société moderne.

Enfin, La Princesse de Clèves est une illustration de l'adaptation littéraire à travers les
époques. Son étude et son interprétation au fil des âges nous ont permis de le considérer
comme un texte éternel qui continue de se préoccuper et de questionner l'existence
humaine. La capacité de l'œuvre à s'adapter et à résonner avec son public est un exemple
de la façon dont une variété d'œuvres artistiques, y compris des œuvres classiques, peuvent
continuer à favoriser l'enrichissement mutuel, la cohésion sociale et culturelle au fil du temps.

En conséquence, La Princesse de Clèves incarne les principes de la pluralité artistique en


célébrant la diversité des expériences humaines, en favorisant le discours sur les questions
morales et en offrant une compréhension plus profonde des dynamiques sociales et
culturelles.

Par ailleurs, le film de Régis Sauder "Nous, princesse de Clèves" poursuit l'histoire du
roman de Madame de La Fayette "La Princesse de Clèves", mais il y ajoute également
quelques éléments modernes qui pourraient être liés aux concepts précédemment évoqués.
L’adaptation de Régis Sauder met avant tout en lumière la diversité des voix et des
expériences en donnant la parole à des jeunes issus de divers contextes sociaux et
culturels. Le film nous invite à nous interroger sur la réalité contemporaine et à réfléchir aux
différentes identités et parcours de vie qui composent notre société en mettant à l'écran des
jeunes marseillais. Cette variété de points de vue reflète la diversité des œuvres artistiques
déjà mentionnées et contribue à soutenir la conversation interculturelle et la cohésion
culturelle et en célébrant la richesse des différences.

"Nous, princesse de Clèves" soulève la question de l'identité culturelle et de


l'appartenance. Il remet en question les concepts de citoyenneté, de multiculturalisme et de
tolérance. En abordant ces questions, le film invite les spectateurs à réévaluer leurs propres
notions préconçues et à cultiver une ouverture d'esprit envers d'autres cultures et valeurs.
Cette réflexion identitaire et cette ouverture à la diversité contribuent également à construire
une société plus inclusive et respectueuse.

Enfin, "Nous, princesse de Clèves" est une relecture moderne de l'oeuvre classique de
Madame de La Fayette. Cette version cinématographique permet de réinterpréter le roman à
travers une lentille moderne et de mettre à jour son message pour un public moderne. Cette
adaptabilité pour revisiter et réinventer des œuvres classiques est autre exemple de la façon
dont la diversité des œuvres artistiques peut soutenir la cohésion sociale et culturelle en
offrant de nouvelles perspectives sur des sujets intemporels est la capacité de revisiter et de
réinventer des œuvres d'art classiques.

Le film Nous, princesse de Clèves de Régis Sauder, en somme, s'inscrit dans la lignée des
concepts évoqués précédemment en célébrant la diversité des voix, en favorisant l'échange
interculturel et en encourageant l'ouverture aux différences. Le film illustre comment les
œuvres d'art peuvent continuer à soutenir la cohésion sociale et culturelle tout en parlant des
préoccupations et des réalités de notre époque à travers son lien avec le roman classique et
sa version contemporaine.

Dans un contexte mondialisé, il est crucial de reconnaître et de valoriser la diversité


culturelle, selon la théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony Kwame Appiah. Il est
important de promouvoir un point de vue qui transcende les frontières nationales et
encourage la communication, le respect mutuel et la compréhension entre les personnes et
les différentes cultures.

Dans cette optique, les œuvres "La Princesse de Clèves" de Madame de La Fayette et
"Nous, Princesse de Clèves" de Régis Sauder peuvent être rapprochées de la théorie du
cosmopolitisme culturel.

Ces deux œuvres mettent avant tout en lumière la diversité culturelle et la diversité des
expériences humaines. Le roman "La Princesse de Clèves" interroge les règles et
coutumes de la société aristocratique du XVIIe siècle tout en mettant en scène de nombreux
personnages aux parcours et objectifs variés. Cette diversité culturelle se retrouve
également dans « Nous, princesse de Clèves », qui met en scène des jeunes de différents
horizons sociaux et culturels à Marseille.

Les deux ouvrages abordent ensuite la question de l'identité individuelle et communautaire


ainsi que les difficultés que pose la coexistence de valeurs et de modes de vie variés. Ils
défient les lecteurs et les téléspectateurs de considérer les normes sociales, les dilemmes
moraux et les implications de la vie sociétale. Ces réflexions favorisent l'ouverture de
pensée, la remise en question des idées préconçues et la recherche d'une compréhension
mutuelle.
Enfin, les deux œuvres offrent des points de vue qui dépassent les frontières culturelles et
historiques. "La Princesse de Clèves" de la littérature française est un classique que les
lecteurs du monde entier étudient et apprécient. "Nous, princesse de Clèves" est une version
contemporaine qui réinterprète l'histoire à la lumière du climat social et culturel actuel. Ces
deux œuvres témoignent de la capacité des créations artistiques à transcender les frontières
géographiques et temporelles, favorisant ainsi la conversation interculturelle.

Globalement, les œuvres "La Princesse de Clèves" et "Nous, princesse de Clèves"


résonnent avec la théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony Kwame Appiah car elles
mettent en avant la diversité culturelle, promeuvent le dialogue interculturel et suscitent une
réflexion sur les défis et les opportunités de la coexistence avec différentes cultures. . Ils
démontrent comment les œuvres artistiques peuvent contribuer à la création d'un monde
plus accueillant, respectueux et compréhensif.
De plus, la version cinématographique de Régis Sauder du classique de Madame Lafayette
"La Princesse de Clèves" dans "Nous, Princess Clève" offre une vision contemporaine et
pertinente de l'œuvre. Cette adaptation cinématographique soulève des questions clés, telles
que rendre l'histoire plus accessible à un public moderne, aborder les questions de diversité
et d'inclusion et examiner la relation entre fiction et réalité.

A ce niveau, Yves CITTON s'appuie sur l'utilisation par Maingueneau de la notion de


paratopie, qui fait écho à l'articulation entre le monde fictif et le monde réel. Il doit être
présenté de manière plus juste, et présenter un univers fictif ne représente en aucun cas un
fantasme ou une sortie du monde réel ; il sert plutôt de fenêtre sur de nombreux événements
potentiels et d'autres moyens qui pourraient permettre de les voir réalité sous un nouvel
angle.

Les adaptations cinématographiques font revivre les classiques et les présentent d'une
manière qui est visuellement saisissante et attire l'attention du public moderne. Il offre
également la possibilité de revisiter les histoires et les personnages avec une nouvelle
perspective en mettant l'accent sur les éléments de diversité ethnique et culturelle qui
répondent aux préoccupations sociales actuelles.

Régis Sauder encourage les téléspectateurs à considérer les mécanismes de formation des
histoires ainsi que la véracité et l'authenticité des histoires à travers son style documentaire.
Cette réflexion sur le rapport entre fiction et réalité met l'accent sur l'intérêt d'interpréter et de
moderniser les œuvres anciennes pour les adapter à notre époque. Les adaptations
cinématographiques de "La princesse de Clèves" témoignent de la nature intemporelle de la
littérature classique ainsi que de sa capacité à évoluer et à rester pertinente dans le temps. Il
démontre également la profondeur de la réinterprétation artistique et la puissance de ces
adaptations pour susciter la discussion et la réflexion sur les enjeux sociaux et culturels
contemporains.

"La Princesse de Clèves" de Madame de La Fayette et "Nous, princesse de Clèves" de


Régis Sauder, en lien avec la théorie du cosmopolitisme culturel d'Anthony Kwame Appiah,
illustrent l'importance de la pluralité culturelle, du dialogue interculturel et de l'ouverture
d'esprit à favoriser la cohésion sociale et culturelle. Ces œuvres mettent en lumière la variété
des expériences humaines, les diverses normes sociales et les défis posés par la
cohabitation de diverses valeurs culturelles. Ils nous encouragent à considérer nos propres
hypothèses et à réévaluer nos points de vue en nous encourageant à rechercher la
compréhension mutuelle et le respect des différences.

Ces créations ouvrent la porte à un discours constructif entre les cultures en reconnaissant
et en valorisant la diversité culturelle, favorisant ainsi la cohésion sociale et culturelle. Ils
rappellent l'importance de franchir les frontières nationales et d'apprécier la diversité des
manifestations culturelles, permettant l'enrichissement mutuel et le renforcement du tissu
social.

Dans l'ensemble, ces œuvres démontrent la capacité des arts à franchir les frontières
culturelles et à promouvoir une vision cosmopolite dans laquelle la diversité est célébrée et
la conversation interculturelle est encouragée. Ils rappellent la valeur de la tolérance, de
l'ouverture de pensée et de la compréhension mutuelle dans la création d'une société plus
cohésive sur le plan social et culturel.

Enfin, la version cinématographique de Régis Sauder de Madame de La Fayette de La


Princesse de Clèves apporte un éclairage nouveau sur le classique tout en incitant les
spectateurs à réfléchir à la façon dont les histoires sont racontées et à leur pertinence dans
la société moderne. Il s'agit d'un exemple convaincant de la façon dont l'adaptation artistique
peut donner une nouvelle vie et un nouveau sens à des œuvres plus anciennes tout en les
reliant aux préoccupations et aux discussions de l'ère moderne.