Tec - Sc. (Ircb) - T.i, 6 - Devroey, E. Et Vanderlinden, R. - Le Lac Kivu - 1939
Tec - Sc. (Ircb) - T.i, 6 - Devroey, E. Et Vanderlinden, R. - Le Lac Kivu - 1939
Tec - Sc. (Ircb) - T.i, 6 - Devroey, E. Et Vanderlinden, R. - Le Lac Kivu - 1939
PAR
E. D E V R O E Y ,
Ingén ieu r en Chef honoraire du Oongo Beige,
Ancien M ajor de réserve du Génie de la Force Publique,
Oonseiller technique au M inistère des Oolonies,
Membre du Oonseil supérieur d ’H ygiène coloniale,
Membre associé de l’In s titu t Boyal Oolonial Beige.
ET
R. V A N D E R L I N D E N .
Ingénieur P rincipal des P onts e t Chaussées,
D irecteur du Service des Voies Navigables de la Oolonie.
Mémoire présenté a la séance du 31 mars 1939.
LE LAC KI VU
INTRODUCTION.
Le lac Kivu constitue, au point de vue des beautés natu- ooi
relles, un des jo^aux de notre Colonie'.
'Ses eaux d’un bleu intense' et ses rives verdoyantes aux
contours si 'finement déchiquetés, Tincomparable barrière
de volcans qui en jalonne le flanc septentriorial, son cli-
mat salubre et ses ressources en produits d’élevage et de
cultures en font un lieu de prédilection pour TEuropéen.
Long de plus de cent kilomètrés sur prés de cinquante
dans sa plus grande largeur, le lac Kivu couvre une super-
ficie d’environ 2.300 km*. Son centre est occupé par l’ile
KAvidjwi de forme allongée, qui s’étend sur une qua
rantaine de kilomètres.
11 se déverse dans le Tanganika par la Ruzizi, qui, sur un 002
parcours de 150 km., rachète une différence de niveau de
1.465 — 775 = 690 m., correspondant a une pente moyenne
de 4,60 m./km. Le cours supérieur, sur une cinquantaine
de kilomètres, est coupé de chutes et de rapides; le bief
inférieur serpente dans une large plaine marécageuse et
est navigable aux pirogues. L’embouchure dans le Tan
ganika est constituée par un delta dont la Grande Ruzizi,
a l’Est, est la branche principale.
Depuis une dizaine d’années, la région du Kivu a pris oo3
une importance particulière comme centre de colonisa-
tion; le lac lui-même fait office de voie d’évacuation des
(q En réalité, on devrait écrire Idjwi, car l’orthographe Kwldjwi est
une abréviation de « OKW Idjwi », qui signifie « sur Idjwi ».
produits vers la route et Ie chemin de fer, qui empruntent
tous deux Ia vallée de Ia Ruzizi.
(P h o to llevroey, 18 a o ü t 1936.)
(1) Les explorateurs avaient quitté Le Caire depuls prés de trois ans
(15 avril 1861). L’intrépide M“« Baker, trés malade, étalt portée dans une
litière, et Samuel Baker, monté sur un boeuf, lorsque, le 14 mars 1864,
atteignant un sommet, o le prlx de leurs efforts se déploya devant leurs
regards ». Baker note :
« Bien au-dessous de moi, comme une mer de vif argent, étincelant
sous les rayons du soleil de midi, s’étendait le lac que j’appelai l ’Albert
Nyanza, en souvenir impérissable d’un homme dont la mort récente a
été déplorée par notre Reine et par l’Angleterre tout entière... L’Angle-
terre avait découvert les sources du Nil... » (s i r S amuel W h ite B aker ,
Découverte..., p. 336).
En 1865, Samuel Baker regut le titre de baronnet. Sir Samuel entra
au service du Khédlve en 1868, pour combattre la traite des noirs dans
le Soudan. Né en 1821, mort en 1893. Lady Baker était d’orlglne hon-
groise; c’était la seconde femme de l’explorateur. Sa première femme lui
avait donné trois enfants, qui moururent jeunes, en l’espace de trois ans.
(*) Le comte Adolphe von Goetzen, né h Scharfeneck (Silésie) en 1866,
mort è, Berlin en 1910, fut gouverneur de l’Afrique oriëntale allemande
de 1900 k 1906.
Kagera, prés du confluent de la Nyabarongo; arriva au lac
Mohasi Ie 14 mai; résida chez Ie kigeri ou roi du Ruanda,
Luabiigiri (!), du 29 mai au 1" juin, dans son village situé
iprès du poste actuel de Kabaya (alt. 2.310 m.). Après avoir
traversé la crête séparant Ie bassin du Nil de celui du
Tanganika, il escalada Ie ïshaninagongo, volcan en acti-
vité dont il mesura l’altitude: 3.470 m. Le 16 juin, il arriva
k Goma, sur le lac Kivu (alt. 1.490 m.). Traversant le lac en
pirogue, en passant entre les iles Kitanga et Mukondo, au
Nord de l’ile Kwidjwi, il retrouva, le 26 juin, dans la baie
de Sake, son compagnon von Pittwitz, qui avait contourné
le lac par le Nord, par voie de terre C).
(1) Pour lixer les idéés, rappelons que les cours du café congolais é
Anvers étaient respectivement de 5,40 et de 5,85 francs le kilo fin 1937
et fin 1938 (Extrait du Eapport de la Société Générale).
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d’iiiLérêt g-énéral. Parallèlement, on réduisit les avantages
accordés au Comité. Lc capita! fut ramené de 200 h 86
millions et les droits de cession ou de concession se limi-
teront sur 4.000 km^ a partir de 1942, soit 25 fois moins
qu’auparavant. Toutefois, Ie Comité conserve pendant au
moins dix ans Ie droit exclusif de recherches et d’exploi-
tations rninières et, jusqu’au 31 décembre 2011, Ie droit
de gestion des forêts sur la totalité de son ancien domainc.
(P h o to Devroev, S6 j u i ll e t I9S6.)
(P ho to Devrocv, U, a o ü t 1936.)
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du planclier du Tanganika, les Irois aulrcs lacs cités conti-
nuant a former, avec Ie lac Victoria Nyanza, la mer
Buganda, laquelle aurait donnc naissance a un système
hydrographique s’écoulant vers Ie Nord ( A . S a l é e , Le
Détournement..., p. 208).
Nous ferons toutefois remarquer que la découverle
d’alluvions fossilifères a la cote 1.275 dans la vallée de la
Ruzizi ne suffit pas a justifier un écoulement du Tanga-
nika vers le Kivu, puisque le seuil du déversoir par lequel
le Kivu envoie actuellement son trop-plein vers le Sud se
situe vers la cote 1.460. L’effondrement du plancher du
Tanganika aurail donc dü s’accompagner d’un relèvement
de la tête de la Ruzizi, relèvement qui aurait momentané-
ment isolé les lacs Kivu et Tanganika. La forniation de
cette digue Sud-Kivu est explicable par la nature primitive
(gneiss, micaschiste et tuf volcanique) des i'oches de ce
massif, oü l’on retrouve en outre de nombreux volcans
éteints. Restcrait alors a démontrer que Tancien Tanga
nika était entouré vers le Sud de montagnes plus élevées
que vers le Nord...
Quoi qu’il en soit, nous savons par les sondages récents 223
de M. Damas (n“ 212), que le fond du lac Kivu affecte
l’allure d’une ancienne tête de vallée. La plus grande pro-
fondeur mesurée (478 ra.) porte Ic fond de cette vallée a la
cole 985, et si le barrage des Virunga n’existait pas, les eaux
du lac Kivu continueraicnl a se déverser vers le lac
Édouard, a l’altitude de 916 in., par une rivière — haute
Rutshuru — qui présenterait une pente moyenne d’envi-
ron 40 cm. ,par kilomètre ( D a m a s , ..., pp. 35-37).
Mais eet écoulement a été interrompu par le barrage de
lave séparant le lac Édouard du lac Kivu, lequel, après
avoir alors conslitué pendant quelque temps un bassin
fermé, déborda finalemcnt pai- la fenêtre de la Ruzizi vers
le lac Tanganika.
Le lac Kivii s’esl donc délaché dn bassin du Nil pour
passer dans celui du fleuve Gongo, Ce qui est surtout
remarquable, c’est qiie ce dernier phénornène de capture
s’est passé pendant notre préliistoire (age du fer) ( S c a ë t t a ,
La Genese..., p. 32).
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l.°35
l°40'
225 Nous verrons encore (n“ 244) que les eaux du Kivu pré-
sentent, a partir de 70 m. de la surface, des températures
qui croisserit avec la profondeur (écarts de 1® a 3® avec Ie
minimum coiistaté vers 70 m.). On a expliqué ce phéno-
mène par Ie fait que, a plusieurs reprises, des coulées de
lave sont vennes toucher Ie lac, et les eaux du fond, de
concentration plus élevée, auraient conservé une partie
de la chaleur acquise au contact de la lave en fusion.
230 Ciimatologie.
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La baisse de température par détente adiabatiqne est,
poiir l’air sec on modérément hnmide, voisine de 1" pour
100 m. de différence de niveau; mais a mesure que l’air
se refroidit, il se rapproche de la saturation et bientót com-
mence la condensation de la vapeur d’eau; cette conden-
sation s’accompagne d’un dégageinent de chaleur qui
ralentit Ie refroidissement de l’air, et la chute de tempé
rature n’est plus que de 0°4 a 0“8 par 100 m. La vapeur
d’eau condensée se déverse sous forme de pluies dont
l’abondance diminue a mesure que l’air perd de son humi-
dité; c’est ce qui explique que sur les crêtes trés élevées
on n’enregistre plus que des pluies faibles et fines.
Aprés avoir franchi la crête, Ie courant tend a reprendre
sa direction horizontale avec, dans les couches inférieures,
un mouvement descendant qui s’accompagne inversement
d’un relèvement sensible de la température (phénomène
du foehn). En effet, a mesure que l’air descend, la pres-
sion augmente et sa température s’accroit de 1° par
100 m.; comme, pendant sa montée, il ne s’est refroidi
que de 1“ par 125 a 250 m., il en résulte qu’après avoir
franchi la chaine, l’air sera, é niveau égal, plus chaud,
d’autant plus que l’échauffement est encore accru du fait
que l’air est plus sec, G’est 5 ce vent particulier qui, des
cendant des sommets neigeux des Alpes, leur apporte de
la chaleur au fond des vallées, que les Suisses ont donné
Ie nom de foehn.
Au Kivu, Ie courant descendant du Ruanda entraine
avec lui la partie supérieure des couches sous-jacentes et
il se produit, Ie long de la pente sous Ie vent, un mouve
ment tourbillonnaire a axe horizontal; les filets inférieurs
de ce tourbillon se chargent au-dessus du lac de vapeur
d’eau qu’ils perdent au cours de leur ascension (fig. 32).
Des phénomènes analogues se produisent au passage de
l’alizé au-dessus de la dorsale occidentale (fig. 32).
36 LE LAC KIVü
De ce qui précède, il résulte que, a mesure qu’on s’élève
Ie long des versants, les précipitations augmentent, au
moins jusqu’a une certaine limite que M. Scaëtta situe
vers 2.400 m., comme Ie montre Ie tableau suivant (G o e -
DERT, p. 21) ;
Stations. Altitude. Précipitation annuelle.
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Goma . . . . '14^>4 70 66 118 122 102 64 32 82 142 119 100 120 1127
Katana . . . 1500 146 53 168 128 46 35 36 107 147 161 118 171 1316
Bobandana. 1550 98 69 153 253 241 56 40 60 87 116 121 134 1428
Birava . . . 1555 169 53 164 130 67 19 19 70 99 118 67 97 1072
Busangania. 1610 133 78 161 182 84 34 25 63 120 160 82 135 1257
Lubengera . 1700 75 83 170 154 99 24 20 46 101 99 74 110 1055
Buinika. . . 1710 125 76 183 189 158 34 20 48 121 149 122 154 1379
Nyundo. . . 1880 121 92 165 220 137 54 28 91 111 149 103 109 1380
Kal)are . . . 1925 154 102 188 151 55 23 14 49 101 166 111 155 1269
Tshibinda. . 2115 178 117 229 264 180 71 32 81 157 246 161 178 1897
Moyennes. 127 79 170 179 117 41 27 70 119 148 106 136 1319
D’autre part, les tableaux suivants donnent les résul- 238
lats des observations effectiiées Lubengera, Kisenyi,
Nvundo et Costermansville pendant la période décennale
1928-1937.
Lubengera.
Années. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Aoüt Sept. Oct. Nov. Déc. Total.
1928 75,5 83,3 97,7 182,5 165,6 9,8 12,0 32,0 35,9 111,0 76,1 66,8 948,2
1929 60,5 87,2 171,4 153,4 36,3 17,0 19,9 50,3 62,6 79,4 63,0 161,1 962,1
1930 102,5 104,7 214,6 134,8 154,1 57,5 34,0 42,0 171,8 130,0 45,6 28,5 1220,1
1931 63,7 58,0 195,2 143,9 41,4 11,5 15,0 58,5 133,5 76,5 112,5 181,5 1091,2
1932 69,5 173,0 139,0 212,0 164,0 49,5 5,0 0,0 221,5 153,4 84,9 120,8 1392,6
1933 73,9 96,5 56,0 84,9 80,8 17,3 38,5 74,0 68,0 121,7 42,3 104,3 867,2
1934 163,5 80,0 183,3 216,3 55,8 0,0 21,0 42,0 43,0 253,5 132,0 95,0 1285,4
1935 37,0 120,0 76,0 81,7 111,0 102,9 0,0 40,5 106,3 65,8 120,0 115,2 966,9
1936 214,7 102,9 152,9 181,3 64,8 105,2 56,0 0,7 78,2 106,5 87,9 144,8 1295,9
1937 136,4 178,2 249,2 291,6 231,7 63,0 4,4 19,3 58,7 171,2 174,4 78,5 1656,6
Moyenne. 98,6 108,3 153,5 168,2 110,5 43,3 20,5 35,9 97,8 125,9 99,8 109,6 1172,9
Kieenyi.
1928 112,3 201,8 110,9 339,2 98,9 5,0 4,0 35,0 77,0 120,0 100,1 93,6 1287,8
1929 42,5 95,0 96,0 117,0 123,0 17,0 39,0 53,5 167,3 196,3 112,0 132,0 1185,6
1930 80,7 40,5 173,5 119,3 134,5 58,3 15,0 145,0 195,0 161,5 117,5 64,0 1275,5
1931 87,4 36,8 109,4 158,5 32,9 55,8 6,7 91,2 98,0 101,8 64,0 128,5 971,0
1932 49,5 109,2 149,5 80,4 108,6 86,4 47,8 39,0 204,1 75,8 119,0 122,1 1187,4
1933 66,4 74,4 130,5 40,5 76,7 64,6 34,1 59,5 9,1 102,1 42,5 101,0 801,4
1934 25,0 57,0 138,0 144,1 57,9 115,1 19,4 73,0 76,5 192,0 206,5 100,8 1205,3
1935 36,0 119,3 187,0 67,9 94,0 219,5 0,0 37,0 80,0 79,9 172,7 86,1 1179,4
1936 102,0 294,0 121,1 195,1 78,0 155,0 123,1 36,0 64,1 144,5 91,1 97,1 1501,1
1937 84,0 17,0 131,0 207,1 320,0 126,0 0,0 5,1 220,0 162,0 142,0 136,0 1550,2
Moyenne. 68,6 104,6 134,7 146,9 112,4 90,3 28,4 56,4 119,1 133,6 116,7 106,1 1217,8
Nyundo.
Années. Janv Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Aoüt Sept. Oct. Nov. Déc. Total
1928 105,2 121,8 104,1 256,6 183,1 84,9 21,0 44,9 81,2 145,3 103,8 142,7 1404,6
1929 77,3 57,5 178,0 232,0 150,5 32,5 59,0 117,0 89,0 138,0 150,0 124,0 1404,8
1930 174,5 123,5 225,5 225,0 145,0 56,0 16,0 127,5 180,0 204,0 79,0 37,5 1593,5
1931 126,0 65,0 151,0 165,0 70,1 31,3 16,2 75,1 95,1 107,0 80,0 129,1 1110,9
1932 88,0 173,1 280,3 162,5 116,1 36,2 34,9 17,7 242,5 148,1 90,7 147,1 1537,2
1933 92,0 163,6 91,2 57,9 80,5 18,0 40,8 75,0 96,6 149,1 107,0 104,3 1076,0
1934 31,2 101,5 158,1 219,7 74,6 26,6 8,7 89,1 88,8 237,2 191,2 104,4 1331,1
1935 58,2 142,3 204,2 110,1 85,5 141,8 0,4 33,2 121,8 91,7 97,9 113,5 1200,6
1936 160,6 142,8 162,3 135,4 103,9 69,6 47,6 19,8 57,6 105,9 72,3 115,9 1193 ■
1937 88,4 112,3 138,6 138,0 177,4 38,8 13,1 18,7 93,0 70,3 183,0 117,6 11 ,2
Moyenne. 100,1 120,3 169,3 170,2 118,7 53,6 25,8 61,8 114,6 139,7 115,5 113,6 1303,2
Costermansville.
1928 126,7 98,4 90,2 134,5 93,0 5,5 3,9 4,9 128,3 89,4 92,9 160,2 1027,9
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1929
1930
1931 228,0 105,7 202,1 218,3 37,6 3,2 12,5 42,6 106,0 123,8 103,5 149,5 1332,8
1932 148,0 126,5 147,5 169'; 0 86,5 62,0 16,5 1,0 159,0 189,5 172,0 140,0 1417,5
1933 134,0 182,0 102,5 56,5 70,0 3,5 22,5 120,0 79,5 69,0 90,0 116,5 1046,0
1934 100,0 116,0 90,5 235,5 101,0 18,0 0,0 11,0 54,5 224,0 168,5 126,0 1245,0
1935 50,8 154,1 202,0 123,7 124,0 63,5 0,0 13,5 50,2 146,7 204,5 201,4 1334,4
1936 191,0 152,8 127,3 218,7 18,8 65,3 28,5 0,0 96,0 114,6 146,8 147,6 1307,4
1937 117,7 200,1 184,9 151,8 197,7 32,3 27,2 2,5 200,0 196,7 148,8 222,0 1681,7
Moyenne. 137,0 141,9 140,9 163,5 103,6 31,7 13,9 24,4 109,3 145,5 140,9 157,6 1310,2
Les données de ces tableaiix peuvent se résumer comme
snit :
Répartition des pluies dans l’année (moyenne sur 10 ans).
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306 Nous avons vu, au n“ 232, que les tornades sont fré-
quentes sur le lac Kivu; elles ont fait heaucoup de victimes
parmi les indigènes en pirogues, mais on connait aussi
des Européens qui ont péri de cette fagon. Ces tornades
se lèvent avec une soudaineté inouïe, dont voici un exeni-
ple cité pai' M. Damas (Recherches..., p. 21) :
<( Le 7 noveiiibre 1936 (il faut sans doute lire 7 novem-
bre 1935), a 12 h. 30, nous exécutions un sondage a uiie
dizaine de kilomètres au Nord de l’ile Idjwi. L’opération
débuta par un calme plat. Au moment oü le plomb toucha
le fond, le vent s’éleva de S.-S.-E. et quelques petites
vagues se dressèrent. La relève se termina en pleine tem-
pête. La station n’avait duré que 14 minutes, durant les-
quelles le lac passa de l’immobilité parfaite a Textrême
agitation... »
Lorsque le lac est démonté, les autochtones disent qu’il
« bout » (tshamuka).
410 Généralités.
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(P h o to (louverneiiT iloeUcr,
Collection S ection Jli^torique du Muséa d u Cougo helge & TcrvxieTCu.j
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gneuse. II n’y aiu'ait inoycn de remédier a cette situation
qu’en modifiaiit complètemenl Ie dispositif adopté, car il
n’est pas possible de reporter l’accostage plus au large saus
sortir de la zone protégée par Ie cap de l’Orteil, et l’exten-
sion de la plate-forme vers l’arrière ne pourrait êtr& obte-
nue que moyennarit des déblais importants dans la lave.
Ces travaux ne se justifieraient d’ailleurs aucunement,
vu Ie trafic réduit de eet accostage. Les organes d’amar-
rage doivent cependant être complétés par l’installation,
comme a Costermansville (n° 424), de quatre bittes.
Ce petit travail est en cours.
Ce port est situé (fig. 48) au fond d’une baie ouverte au 444
Sud, donc dans la direction des vents dominants de Sud-
Sud-Ouest. L’ile Tshafu constitue ccipendant une protec-
tion naturelle. L’accostage lui-même est adossé a une par-
tie de rive orientée sensiblement N.-S. et protégée dans Ie
Sud par une avancée de rivage. II est constitué par un
appontement en remblai de 7 x 8 m., retenu par des
grumes disposées horizontalement derrière des rails decau-
ville battus et ancrés. L’ouvrage fait face aux besoins
immédiats, mais il est a craindre que lemouillagedevienne
insuffisant aux basses eaux, étant donné qu’on ne sonde
que 1“50 de profondeur pour une lecture de 0“75 a
l’échelle de Costermansville. Cet inconvénient n’est pas
tres grave, Ie fond étant conslitué de terre avec laquelle
Ie bateau peut sans danger venir en contact. Le trafic est
trés faible.
Accostage de Sake. 450
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( P h o t o D c v r o e y , 20 a o ü t 19SG.)
M #. , I
(P h o to Dovroey, 20 a o ü t 1936.)
507 Nous avons vu (n° 421) qu’il a été admis depuis 1932
que Costermansville constituerait Ie point d’aboutissement
du rail. Le Ministre a d’ailleurs fait part ü Cefaki que la
tête de ligne serait placée a la baie de Kawa.
L’achcvemcnt du trongon Kamaniola-Costermansville
n’cst cependaiit pas envisagé a bref délai, et en attendant,
Ie trafie sur ce parcours est assuré par un sous-traitant qui
y affecte quelques camions.
1932 . . . — — 3.082
1933 . . . 2.412 1.896 4.308
1934 . . . 3.235 3.125 3.360
1935 . . . 2.940 3.312 6.252
1936 . . . 3.939 4.525 8.464
1937 . . . 6.517 5.734 12.251
1938 . . . 6.816 7.571 14.387
100 Historique.................................... 7
110 Découverte et explorations... 7
120 Occupation du pays................ 11
130 Colonisation et Comité National du Kivu. 13
700 Bibliographie........................ 73
SOMMAIRE............................... 76
TABLE
DES MÉMOIRES CONTENUS DANS LE TOMÉ T.