Rapport
Rapport
Rapport
Présenté par
JMILA Oumaima
En vue de l’obtention du diplôme :
Master Mangement et Pilotage des Systèmes Industriels
Génie Industriel & Logistique
Titre :
Soutenue le : 23/06/2023
Année universitaire : 2022/2023
Dédicace
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail à ceux qui, quels que
soient les termes embrassés, je n’arriverais jamais à leur exprimer mon amour sincère.
A ma chère mère
Qui a souffert sans me laisser souffrir qui n’a jamais dit non à mes exigences et qui n’a pas
épargné aucun effort pour me rendre heureuse. Tous les mots du monde ne sauraient exprimer
l’immense amour que je te porte, ni la profonde gratitude que je te témoigne pour tous les
efforts et les sacrifices que tu n’as jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon
bien-être. C’est à travers tes encouragements que j’ai opté pour ce chemin, et c’est à traves tes
critiques que je me suis réalisé. J’espère avoir répondu à tes espoirs que tu m’as fondés en
moi. Que Dieu te garde et te procure santé, bonheur et longue vie.
Nouhaila et Sara qui ont été toujours là pour moi, pour leur générosité et leur présence
permanente
Ihssane, Maryam, Fadwa et Amina qui m’ont toujours supportées et avec qui j’ai partagé des
moments de joie et de peine, je les souhaite une vie pleine de bonheur, de succès et de joie.
Oumaima
Mes remerciements sont aussi adressés à monsieur AJAARROUR Youness, mon encadrant
industriel qui a sacrifié un temps précieux en vue d’orienter ma réflexion et qui a mis à ma
disposition la documentation et les informations nécessaires à la réussite de mon projet de fin
d’études.
Mes remerciements s’adressent aussi au membre du jury, qui ont bien voulu évaluer ce travail.
Enfin, j’adresse ma gratitude à tous ceux qui ont fait part de près ou de loin à l’élaboration de
ce travail, qui est le fruit non seulement de mes efforts mais d’une expérience collective dont
les marques resteront gravées dans ce mémoire.
Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet de fin d’études qui permet
d’appréhender au sein de l’entreprise les réalités de la vie active. Il constitue un semestre
complétant notre formation universitaire.
Le choix de la société OCP Jorf Lasfar, pour l’accomplissement de ce devoir n’est pas
le fruit du hasard, étant donné sa structure, son fonctionnement, son organisation et son
important poids dans l’économie national et international. Cet établissement demeure parmi les
plus importants des royaumes participants bel et bien à l’essor de son économie.
Après un diagnostic détaillé, les résultats de l’évaluation de l’état de rendement global de l’unité
ont mis le point sur l’année de performance la plus critique et sur les causes qui ont menés à
une telle dégradation. Nous avons révélé un certain nombre de non-conformités pour lesquelles
et nous avons proposé des actions correctives qui doivent permettre à l’entité de surmonter
l’écart constaté par rapport aux objectifs prévu.
Mots clés : Performance, Amélioration, Taux de rendement global TRG, DMAIC, Soufre
solide, Temps d’attente.
Improving performance in the solid sulphur discharge unit is essential for several reasons. First,
it aims to increase productivity by reducing wait times and optimizing unloading processes.
This increases the discharge rate. Second, the objective of this improvement is to minimize
product loss and prevent potential environmental damage. Finally, improved performance
reduces operating costs by streamlining processes, minimizing unplanned downtime and
optimizing resource utilization. This can result in significant long-term savings. To do this, our
work began with the diagnosis of the existing three-year aggregate rate of return of the solid
sulphur entity according to the projected objectives, so that we could detect the differences
before proceeding with its improvement.
After a detailed diagnosis, the results of the assessment of the overall performance status of the
unit focused on the most critical year of performance and the causes that led to such degradation.
We have identified a number of non-compliances for which and we have proposed corrective
actions that will allow the entity to overcome the identified variance from the planned
objectives.
The SS entity has considered all the corrective and improvement proposals that are planned to
be put in place. Indeed, these corrective actions have been carried out in order to launch
contracts for their realization in the entity.
QQOQCP : Quoi-Qui-Où-Quand-Comment-Pourquoi.
5P : méthode 5 pourquoi
CO : Coefficient occupation
CD : Coefficient de la disponibilité
CM : Capacité maximale
NN : Nombre de navire
CJ : cadence journalière
GT : Gain du temps
CV : convoyeur
TD : tonnage déchargé
EA : Efficacité d’analyse
L'appareillage : L’appareillage est la manœuvre d'un navire qui quitte son poste à quai ou à
couple.
Cale : dans un navire, volume compris entre le pont et le fond, destiné à recevoir la cargaison.
Coût Surestarie : coût généré par le Dépassement du délai prédéfini dans le contrat avec le
fournisseur de livraison dite « starie », pour le chargement ou le déchargement d’un navire.
• Le premier chapitre contiendra une étude générale sur la gestion de la performance à travers
un Etat de l’art, en montrant les aspects clés qui influent le rendement de processus de transit
et du déchargement de soufre solide ainsi que les stratégies des chercheurs en termes de
gestion d’organisation.
• Le deuxième chapitre concerne la présentation de l’organisme d’accueil et la description
des processus internes d’une part et le contexte du projet, la charte de projet et les outils
déployés d’autre part. Il s’agit entre autres de la définition de problème, les acteurs
concernés et les objectifs attendus.
• Le troisième chapitre englobera les 3 premières phases de la méthodologie DMAIC à savoir
« Définir », « Mesurer », et « Analyser » appliquées à notre problématique et cela à travers
des outils instrumentalisés pour traiter chacune de ces étapes.
• Le quatrième chapitre sera dédié à la phase « Améliorer » où nous allons exposer les
diverses solutions proposées, et « contrôler » ou nous allons estimer les gains apportés par
cette amélioration.
Ces travaux illustrés dans le présent rapport sont le fruit de plusieurs semaines partagées entre
collecte de données, analyses, recherches, déploiement et développement.
Dans ce chapitre on va présenter l’état de l’art qui sera constituer d’une part les différentes
aspect clés qui influent le rendement de processus de transit et du déchargement de soufre solide
en termes de coûts d'affrètement des navires et les considérations portuaires et d’autre part une
analyse des solutions et les stratégies des chercheurs en termes de gestion et d’organisation afin
d’améliorer la performance de processus de déchargement
I.1 Introduction
Le soufre est un solide jaune qui brûle avec une flamme bleue en émettant du dioxyde de soufre
(SO2). Il est insoluble dans l'eau et d'autres solvants polaires, mais soluble dans les solvants
apolaires. [1] On trouve le soufre sous forme de gisements dans la nature. Il est principalement
utilisé comme précurseur de composés soufrés, bien qu'il soit aussi l'un des plus anciens
fongicides connus et présent dans des produits tels que les allumettes, la poudre à canon ou les
laxatifs et également entre dans le processus de production de l'acide sulfurique (H2SO4) qui
est utilisé essentiellement pour la fabrication des engrais.
• Selon Fulconis, François, et Gilles Paché, la performance nécessite des prises de bonnes
décisions, qu’elles soient stratégiques, administratives ou opérationnelles, les décisions
stratégiques sont les plus déterminantes, elles concernent les choix des produits et des
marchées. Les décisions administratives structurent les ressources, tandis que les décisions
opérationnelles maintiennent l’exploitation courante pour réaliser la performance prévue
[2].
• Les travaux de Peter Drucкer [3] sоnt une référence dans la théоrie du management des
оrganisatiоns, surnоmmé le « pape du management » suite à son оuvrage fondamental, The
Practice of Management (La pratique de la direction des entreprises). D’après lui, les seuls
facteurs qui font prоgresser une entreprise sont les ressоurces humaines à travers leur
capacité d'innоvation et la façоn dоnt ils organisent leurs relations de travail. Selon Drucкer,
les objectifs du management, « institution centrale de la société actuelle », sont au nombre
de six :
- Définir la mission de son entité ;
- Fixer des objectifs clairs pour les équipes ;
- Analyser et organiser le travail pour créer un sentiment de satisfaction chez le
personnel ;
- Informer et écouter ses employés ;
- Evaluer les résultats au moyen de normes spécifiques et Former ses
collaborateurs en permanence.
Une des règles de base du management selon Peter Drucкer c’est de trouver un équilibre entre
stratégie de long terme et performances de court terme [3].
• Selon Belet Daniel, au sein des grandes entreprises, la crise du management des ressources
humaines est expliquée par un paysage organisationnel dominé par l’obsolescence et de
l’inadéquation croissante des modèles et des pratiques de management de ces ressources.
Ainsi la pathologie managériale est liée à une inadaptation entre les évolutions de
l’entreprise, le comportement rigide des ressources humaines n’accompagne pas la
croissance commerciale de l’entreprise, à cause d’un mode de fonctionnement trop
hiérarchique et bureaucratique [4].
• D’après M. René Moulinier, une stratégie se prescrit quand les enjeux sont considérables,
surtout si le domaine d’activité est complexe. La maitrise de la complexité nécessite de
l’intelligence pour mieux comprendre les difficultés et les limites, et construire des voies de
progrès et des perspectives [5].
Avant de définir une stratégie, il est important d’évaluer les facteurs liés à l’organisation et
l’environnement intérieur et extérieur de l’entreprise.
- Position stratégique défensive (orientée vers la recherche des occasions peu couteuses
pour continuer d’exister).
L’entreprise devrait bien profiter des points forts et mieux gérer les points faibles pour espérer
l’efficacité. Alors l’innovation demeure un facteur clé pour pérenniser la présence des
entreprises dans le marché des importations du soufre solide.
Approvisionnement : selon madame Bognon, Sabine c’est un service régi par des réseaux : il
procède de logiques infrastructurelles et de jeux d’acteurs. Ce réseau est aujourd’hui mondial
et dominé par la sphère commerciale privée [9]. Et d’après monsieur LOUKILI, ce processus
comprend la gestion et les capacités des stocks, le volet commercial et le volet achat. La gestion
des flux logistiques diffère d’une entreprise à une autre ce qui ne favorise pas une bonne
optimisation du transport de soufre, qui serait largement assurée par une gestion harmonisée et
un engagement vers un SMQ « système de management qualité » capable d’instaurer un
ensemble d’actions mesurées et axées continuellement vers l’amélioration [8].
Phase maritime : elle intervient juste après le contrat de vente, comprenant le contrat
d’affrètement, l’expertise et la gestion des contentieux. Une maitrise du volet juridique
permettrait une meilleure interprétation des termes et phrases utilisés dans une charte surtout
concernant les clauses et les staries d’où émanent les indemnisations des surestaries qui parfois
coutent chères aux réceptionnaires [8].
Phase portuaire : comprend le séjour du navire depuis son entrée en rade jusqu’à son
appareillage du port. Il y a la phase d’attente en rade, la phase de son séjour à quai puis la phase
comprenant les mouvements des navires pour passer d’une phase à une autre. L’attente du
navire en rade peut être lié à plusieurs causes : manque de poste disponible au port, manque de
hauteur d’eau disponible, le navire arrive après le coucher, manque le feu vert de l’armateur. Le
temps passé au port d’un navire est une perte qu’il faut réduire au minimum surtout le temps
passé en rade. Les pratiques d’amélioration de la performance pourront contribuer à mieux gérer
les attentes en rade, aussi les indicateurs de performances permettraient une meilleure analyse
et une aide pour les décideurs dans leurs plans investissements. L’expertise est assurée souvent
par des commis d’expert qui ne maitrisent pas toujours leur travail, pénalisant parfois les
performances de la chaine [8].
Les Problèmes liés aux déchargements sont répartis en quatre aspects : les problèmes liés à la
gestion des stocks, achat du produit et la maintenance de l’installation qui assure l’activité de
déchargement des navires.
I.4 Conclusion
En résumé, cette étude examine les défis et les opportunités du transit et du déchargement du
soufre solide dans le port de Jorf Lasfar dont l’'objectif de proposer des solutions d'optimisation
pour améliorer la performance et garantir un transit plus efficient et rentable du soufre.
Avant d’entamer ce travail, il est judicieux de présenter le lieu de travail ainsi que le contexte
général du projet et les étapes essentielles de son déroulement. Ce chapitre fournit en premier
lieu une présentation général du groupe OCP, son identité, son historique, ses filiales et ses sites
ainsi que les différents processus relatifs à la chaine de valeur ajoutée du produit au sien du
OCP, suivie par une présentation du complexe industriel Jorf Lasfar. Ensuite, une description
en particulier de notre entité d’accueil Port Jorf Lasfar et des processus de déchargement de
soufre solide aura lieu afin de cadrer la problématique et lancer sa démarche d’analyse.
L’Office Chérifien des Phosphates Fondé le 7 août 1920 au Maroc et transformé en 2008 en une
société anonyme (OCP SA), est un groupe à participation étatique et à vocation industrielle et
commerciale. Il a le monopole de l’exploitation et de la valorisation des phosphates au Maroc,
depuis la prospection minière jusqu’à la commercialisation du minerai et de ses dérivés
transformés localement.
Pour mieux satisfaire les clients, le groupe OCP compte sur quatre points forts : le capital
humain, le savoir-faire, l’écoute de ses clients et la qualité de ses produits.
II.1.2 Historique
L’évolution du groupe OCP pendant les 100 années passées depuis sa création est réalisée selon
les étapes suivantes :
1921 Début de l’exploitation en souterrain sur le gisement des Oulad Abdoun, le 1er mars.
Première exportation de phosphate à partir du port de Casablanca le 23 juillet
1931 Début de l’extraction en souterrain à Youssoufia (ex-Louis Gentil).
1932 Ouverture du centre minier de Youssoufia
1951 Démarrage de l’extraction à ciel ouvert à Sidi-Daoui (Khouribga).
Début du développement des installations de séchage et de calcination à Khouribga.
1954 Démarrage des premières installations de séchage à Youssoufia
1961 Mise en service de la première laverie à Khouribga
1965 Création de la société Maroc Chimie.
Début de la valorisation des phosphates avec le démarrage des installations de l’usine de Maroc Chimie, à Safi.
1974 Lancement des travaux pour la réalisation du centre minier de Benguérir, en mai.
Le Groupe OCP prend le contrôle de la Société Marocaine des Fertilisants (Fertima), créée en 1972.
Naissance de l’Institut de Promotion Socio-Éducative (IPSE), en août.
1975 Création du Groupe OCP (décision de création en juillet 1974 et mise en place en janvier 1975).
Intégration des industries chimiques aux structures internes du Groupe OCP, en janvier.
Création du Centre d’Études et de Recherches des Phosphates Minéraux (Cerphos), en octobre.
1997 Création de la société Indo-Maroc Phosphore (Imacid) en joint-venture avec le Groupe Birla.
1998 Démarrage de la production d’acide phosphorique purifié (Emaphos, Jorf Lasfar), le 31 janvier.
1999 Démarrage de la production d’acide phosphorique de l’usine d’Imacid à Jorf Lasfar, le 1er novembre
2002 Prise de participation dans la société indienne PPL en Joint-venture avec le Groupe Zuari.
Acquisition de l’intégralité du capital de Phosboucraa.
2004 Création de la Société « Pakistan Maroc Phosphore SA. » en Joint-venture entre le Groupe OCP et Fauji Fertilizer
Bin Qasim Limited (Pakistan).
Signature d’un partenariat de long terme avec ADNOC pour l’approvisionnement en soufre.
Mise en service du Downstream et réalisation de la première exportation de la roche séchée au niveau du
Downstream à Jorf Lasfar
2018 JFC4, le dernier projet de la première vague du programme d'investissement est désormais opérationnel.
Création de deux écoles de codage : 1337 à Khouribga, et Youcode à Youssoufia.
Emission obligataire perpétuelle subordonnée sur le marché national Acquisition de 20% des actions de Fertinagro
Biotech SL.
Le Groupe reçoit la médaille d'or de l'International Fertilizer Association (IFA)
2019 Création d'une JV entre la Société et Fertinagro Biotech SL : OCP Fertinagro Advanced
Solutions pour la production d'engrais enrichis.
Nomination de Mostafa TERRAB en tant que président de l'IFA
Le Groupe rejoint le WBCSD (Conseil mondial des entreprises pour le développement durable).
2020 Acquisition de 30% restants du capital social de BSFT, OCP International Cooperative devient actionnaire unique
de BSFT.
2021 Création d'une JV entre la Société et Hubei Forbon Technology.
OCP SA a procédé avec succès à une nouvelle émission obligataire internationale pour 1,5 milliard USD ainsi
qu’au rachat partiel des obligations 2024-2025
2022 Cession de 50 % de JFC III à Koch Ag & Energy Solutions finalisée le 30 juin 2022.
II.1.5 L’organigramme
L’organisme général du groupe OCP est représenté dans la figure suivante :
- L’extraction : C’est une opération qui se fait en découverte, elle consiste à extraire le
phosphore de la terre et s’exécute en 4 phases : Forage, Sautage, Découpage et Défruitage.
- Le traitement : C’est une opération qui se fait après l’extraction et elle a pour but
l’enrichissement du minerai en améliorant sa teneur.
- Le transport : Une fois le phosphate est extrait puis traité, il est transporté vers les ports de
CASABLANCA, SAFI et EL JADIDA.
- La vente : Le phosphate est vendu, selon les demandes des clients, soit brut, soit après
valorisation (transformé en engrais, acides phosphoriques ou acides sulfuriques) aux
industries chimiques.
Ces étapes de production sont exothermiques. Une partie de la chaleur générée est récupérée et
est utilisée, d’une part, pour produire l’énergie électrique et, d’autre part, pour des besoins
d’exploitation à divers stades. Le système de récupération de chaleur est généralisé au niveau
des unités d’acide sulfurique du Groupe.
Le produit fabriqué par Emaphos est au grade alimentaire, avec un niveau de qualité parmi les
meilleurs de l’industrie.
Les achats du Groupe OCP représentent près de 15% du commerce mondial du soufre avec une
consommation de plus de 4 millions de tonnes annuellement. Le Maroc est le deuxième pays
importateur de soufre après la Chine. Les principaux fournisseurs du Groupe OCP sont :
Ammoniaque
Les importations en ammoniaque du Groupe OCP évoluent en moyenne entre 400 000 à 700
000 tonnes d’ammoniac par an sur la période 2007 - 2010. Ses principales sources
Dans le complexe industriel OCP Jorf Lasfar, on distingue plusieurs entités de production :
- Unité de déchargement et reprise du soufre solide : L'unité dans laquelle j'ai réalisé mon
projet de fin d'études et qui sera détaillée dans la partie suivante ;
- Unité de fusion et filtration du soufre ;
- Unité d’ammoniac ;
- Unité de chargement des engrais.
II.3.3 Organigramme
L’organigramme de l’infrastructure du site JORF Phosphate Hub JPH du groupe OCP est
présenté dans la figure suivante :
- Quatre portiques à benne dont deux installés au quai 4 et deux au quai 5 (trois portiques qui
sont en marche) ;
- Deux portiques à vis installés au Quai4bis mais sont en arrêt depuis 2018 ;
- Un ensemble de convoyeurs à bandes de manutention du produit ;
- Un hangar H1 de stockage de capacité 40.000 tonne et un hangar H2 de stockage de capacité
60.000 tonne ;
- Un stacker permettant le stockage du soufre dans le hangar H1 ;
- Un chariot verseur permettant le stockage du soufre dans le hangar H2 ;
- Deux Gratteurs permettant la reprise du soufre depuis les hangars H1, H2 jusqu’aux trémies
de l’unité 63/163 de fusion et filtration de soufre solide.
i v 01
1 2
40 60 33 1
2
32 3 i
4
31 01 3
402 401
402 i 401 i
5 22
6
11 i
3
100
1 2
3
03
02 03
i v v
v i
i i v
62 162 i v i i
i v i
Ce tableau nous donne les caractéristiques des convoyeurs permettant les opérations
précédentes :
Le soufre est insoluble dans l’eau, peu soluble dans la plupart des solvants organiques et un
mauvais conducteur de l’électricité.
Le soufre subit un filtrage ensuite la fusion pour devenir un acide sulfurique qui sera ajouté au
phosphate pour produire un type des engrais.
Dans la tour de transfert, le matériau s'écoule de la bande transporteuse principale vers une autre
bande transporteuse qui transférerait le matériau vers un autre emplacement. La tour de transfert
accueille les composants mécaniques comme une poulie, un entraînement/poulie, des moteurs
d'entraînement, des convoyeurs à bande et ses composants.
II.3.5.2.5 Le Stacker
En ce qui concerne le hangar 2, il est d’une
capacité de 60 000 Tonnes avec 21 arches mais
seuls 18 sont utilisables pour le stockage. Ce
hangar 2 a le même fonctionnement que celui
du hangar 1, la seule différence ici, c’est qu’on
utilise un Stacker (figure ù) au lieu d’un chariot
verseur pour verser le soufre à l’aide d’un
convoyeur SB (figure ù). La hauteur de chute
donc varie entre 6m et 19.5m suivant l’état du
stock, ce qui nous permet de diminuer Figure 17: Le stacker
l’ambiance poussiéreuse.
01 200 45.5 14
02 205.65 48.5 12
03 300 53 20
II.3.5.2.6 Gratteur
Le gratteur est une machine électromécanique
composé de bras et chaque bras supporte une
chaine tournante qui racle le soufre. Son rôle
principal est le déstockage de soufre solide du
hangar vers le convoyeur de reprise pour
alimenter les trémies de l’entité fusion.
Dans ce contexte, et pour mener une politique d’amélioration continue. OCP vise des approches
Lean qui augmentent la productivité et proposent les meilleures pratiques, dans un minimum
de temps et un minimum d’effort. Cette volonté est partagée par toutes les fonctions de l’entité
de soufre solide du navire de réception jusqu’à la reprise de soufre, qui ont accepté de s’engager
pour assurer un milieu de travail amélioré et optimisé.
Ainsi, après avoir analyser l’historique de l’entité 62/162, nous avons travaillé sur le Quai 4 et
5 de déchargement de soufre solide, vu que ces Quai ont vécu plusieurs problèmes au niveau
d’organisation et de production.
C’est dans cette optique que mon projet industriel de fin d’études s’inscrit, avec comme finalité
« L’amélioration de taux de rendement global de l’entité 62/162 de déchargement soufre solide
». Il consiste à instaurer des outils Lean pour réduire au maximum les gaspillages et atteindre
des hauts niveaux de performance en se basant sur une démarche structurée.
• Améliorer le TRG.
• Eliminer du gaspillage.
• Réduire les temps des arrêts de déchargement.
• Augmenter la cadence.
• Satisfaire des exigences des clients.
Cet outil permet de mettre par écrit ce qui sera demandé à l’équipe de travail et de clarifier les
différents points du projet. Le tableau X synthétise la charte de notre projet :
L’équipe projet est une équipe pluridisciplinaire, qui regroupe des ingénieurs d’exploitation, de
méthode, des agents de maintenance. Leurs engagements seront tout au long de ce travail en
partageant leurs savoirs et leurs savoirs faire afin d’atteindre nos objectifs. Notre vision durant
ce projet est basée essentiellement sur le travail d’équipe et l’amélioration du processus de
déchargement soufre solide.
Charte du projet
DMAIC est un acronyme formé des mots anglais (Define, Measure, Analyze, Improve, Control)
chaque mot définit une étape de la démarche comme s’est présenté dans la figure X.
il s’agit de la phase des visites sur le bord de l’unité pour la recherche des données nécessaires
et les pistes primordiales à diagnostiquer, la préparation des données, la conception de l’entrepôt
de données et leurs analyses. Ensuite vient la phase de l’amélioration dans laquelle on a proposé
un plan d’action d’amélioration afin de diminuer le taux de temps d’arrêts techniques et par
conséquent l’amélioration de taux de rendement global de l’entité. La cinquième est la phase
de contrôle qui repose sur l’évaluation et l’analyse des indicateurs de performance après les
améliorations proposées dans l’étape précédente, les dernières corrections et modifications
avant la livraison du projet.
Pour bien réussir le déroulement de la méthode DMAIC, il est indispensable d’utiliser plusieurs
outils et méthodes bien spécifiques afin de nous permettre de définir les axes possibles de
l’étude jusqu’à l’identification des causes racines et donc la résolution du problème. Dans ce
qui suit, nous définissons les outils utilisés dans les différentes phases de la démarche DMAIC,
dans la 1 ère phase ‘définir’ nous avons utilisé :
- L’outil QQOQCP : appelé aussi méthode de questionnement quintilien, c’est un outil qui
sert à la résolution de problème, et qui comporte une liste quasi exhaustive d’information
sur la situation. Les six questions clés : Qui, Quoi, Où, Quand, Combien, Pourquoi, sont
posées afin d’obtenir une réponse précise et spécifique [10].
- Diagramme SIPOC : c’est un outil qui facilite la compréhension globale du
fonctionnement d’un processus [11].
Dans la 2ème phase ‘Mesurer’ nous avons utilisé : Mesure des indicateurs de performance,
principalement le taux de rendement global TRG, taux d’arrêt, ainsi qu’une étude de la
maintenance électrique et mécanique subie.
- Diagramme Pareto : c’est un phénomène empirique qui a constaté qu’environ 80% des
effets sont des produits de 20% des causes. Il s’agit d’un graphique à barres dont les valeurs
sont classées dans un ordre décroissant. Il permet d’hiérarchiser les problèmes en fonction
du nombre d’occurrence de ceux-ci, Il aide aussi à définir les priorités à travailler sur, ainsi
que sélectionner les problèmes les plus importants [12].
- 5 Pourquoi 5P : Il s’agit d’une méthode de résolution de problème reposant sur un
questionnement itératif (5 fois) “Pourquoi ?”. Cette démarche permet d'affiner jusqu'à
identifier la cause racine du problème. Ponctuel ou récurrent, il peut s'agir d’un
dysfonctionnement technique, d’un défaut qualité, d’un problème managérial, stratégique,
marketing, etc. se manifestant par différents symptômes. L’objectif est de juguler à la source
et prévenir la réapparition de l'événement indésirable. [13]
- Plan d’action d’amélioration : Un plan d’action est le processus qui guide les activités
d’améliorations d’une organisation ou d’un projet. C’est le fait de planifier ce qui doit être fait,
quand cela doit être fait, par qui cela doit être fait, et quelles ressources ou analyses sont
nécessaires pour cela. C’est le processus qui permet d’opérationnaliser les objectifs stratégiques
et qui permet à l’organisme d’atteindre sa mission. [14]
Dans la phase contrôler nous allons calculer les temps d’arrêt et le taux de rendement global pour
extraire le nombre d’heures, quantité de tonnage de soufre solide et les couts gagnées après les
améliorations proposées.
Pour communiquer de manière régulière, j’ai mis en place un tableau d’affichage dans le
département. Ce tableau s’adresse à toute personne travaillant sur l’entité déchargement soufre
solide, en particulier celles présentes de manière régulière comme les Responsable, les chefs
d’atelier et les techniciens de maintenance.
II.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons donné un aperçu général sur l’organisme d’accueil, ses activités
et son organisation suivie par une présentation des différentes unités de Complexe Jorf Lasfar,
spécifiquement le domaine de notre projet le port Jorf Lasfar afin de mieux introduire la
problématique et identifier la méthode DMAIC adoptée. Dans ce sens, Nous allons donc
entamer l’application de cette démarche dans le chapitre suivant en présentant le détail du projet
ainsi que les résultats de diagnostic et d’analyse de l’existant pour définir les causes racines du
problème décrit.
La problématique du projet déjà évoquée dans le chapitre précédent semble à ne pas être bien
détaillée. Alors, ce chapitre consiste à la mise en œuvre les trois premières phases de la
démarche DMAIC. En débutant par l’étape de définition du projet et la problématique, le
périmètre de travail durant ce stage ainsi que ses limites seront bien définis. Ensuite, nous
passons à la phase de mesure et de quantification de l’état actuel de la performance global de
l’unité de déchargement de soufre solide. Eventuellement, une exploitation des données pour
analyser les KPI et les différentes causes de son rendement dégradé aura lieu afin de souligner
les axes sur lesquels nous devons agir pour améliorer ses performances.
Après avoir bien effectuer des Gemba Walks, et analyser la zone de déchargement ainsi que
participer aux réunions d’équipe projet, nous avons constaté la présence, des arrêts et des retards
non planifiés qui provoquent des pertes très importantes au niveau de temps, ce qui diminue
d’un côté le rendement global de l’entité en termes de quantité de tonnage déchargé et augmente
d’un autre coté les couts surestaries.
En guise d’atteindre les objectifs, nous allons travailler avec la méthode DMAIC, en utilisant
les outils de Lean Six Sigma.
III.1.4 SIPOC :
Pour bien visualiser les processus au niveau des quais de déchargement soufre solide et ensuite
les améliorer, nous avons choisi d’élaborer un diagramme SIPOC qui sert à définir clairement
le périmètre du projet ainsi que cartographier les flux. La figure 23 représente le diagramme
SIPOC qui concerne notre projet.
Tonnage Réalisé
𝑇𝑅𝐺 =
Tonnage visé
Pour évaluer la performance annuelle de l’unité de déchargement, le TRG annuel est calculé
par la formule :
• Tonnage Réalisé annuel : Il est défini par la quantité du produit déchargée, stockée dans
les hangars et déclarés par le service d’exploitation du soufre solide.
• Tonnage Prévu annuel : Il signifie l’objectif annuel prédéfini par les parties prenantes du
groupe OCP afin d’assurer une production continue des engrais pour l’organisme.
Comme toute unité, l’unité de déchargement du soufre solide 62/162 a un objectif à atteindre.
Le plan de déchargement du soufre prévu et le réalisé entre 2020 et 2022 ainsi que l’écart entre
les deux qui se calcule par la formule : 𝑬𝒄𝒂𝒓𝒕 = 𝐓𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐝é𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠é − 𝐓𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐏𝐫é𝐯𝐮
sont présentés dans les tableaux
D’après les données citées dans la table qui précède, j’ai remarqué que la somme du tonnage
déchargé de soufre solide en 2020 est quantifiée de 5 323 419 tonnes, avec un écart positif de
66 419 tonnes par rapport au tonnage qui a été prévu de 5 257 000 tonnes. D’autre part, On
constate que la performance du déchargement en 2020 a été excédée, avec :
Pour mieux visualiser la variation de TRG de déchargement de soufre solide ; les données de la
table sont représentées sous forme d’un courbe dans la Figure x
600.000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
Conformément aux statistiques illustrés dans la table précédente, j’ai souligné que l'année 2021
a été marquée par des écarts négatifs entre le tonnage déchargé et le tonnage visé du soufre
solide. La somme du tonnage de soufre solide déchargé pour l'année s'élève à 4.798.590 tonnes,
tandis que le tonnage prévu était de 6.274.500 tonnes, ce qui se traduit par un écart total de -
1.475.910 tonnes.
La performance annuelle pour le déchargement a été inférieure aux attentes, avec des écarts
constatables négatifs dans tous les mois, à l'exception de janvier et mars. Ces deux mois ont
enregistré des écarts positifs, ce qui signifie que le tonnage déchargé de soufre solide a dépassé
les prévisions.
Cependant, les mois de février, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre et
décembre ont tous affiché des écarts négatifs, indiquant que le tonnage déchargé de soufre
solide a été inférieur aux prévisions pour ces mois.
Afin de mieux comprendre et interpréter les écarts ; les données de la table sont représentées
sous forme d’un courbe dans la figure
700.000
600.000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
Selon les données explicitées dans la table x, j’ai remarqué que les performances de
déchargement du soufre solide n’ont pas été satisfaisantes et présentent des écarts péjoratifs
entre le tonnage déchargé et le tonnage prévu. La quantité totale de soufre solide déchargées
cette année-là était de 4 373 955 tonnes, ce qui est bien en dessous du tonnage prévu de 6 968
000 tonnes. La différence entre les deux sont estimée de -2 594 045 tonnes.
Cela implique que l’objectif du tonnage déversé de soufre solide a été loin des prévisions dans
tous les mois. Bien que les différences varient d'un mois à l'autre, elles sont généralement
importantes.
Des déviations négatives importantes ont été observées entre février et décembre, indiquant que
le tonnage déchargé a été inférieur aux attentes. Par conséquent, une sous-performance s’est
manifestée.
Les différences de valeurs peuvent être corrélées à une multitude de facteurs, qui incluent :
Il est impératif de procéder à un examen approfondi des origines précises de ces écarts afin
d'établir des protocoles correctifs et d'améliorer la précision des prévisions futures.
En résumé, les performances de déchargement pour l'année 2022 n'ont pas répondu aux
exigences et aux attentes, avec des écarts négatifs présents tout au long de l'année. Ces écarts
notables soulignent l'importance de procéder à une évaluation complète des facteurs
responsables des écarts, afin d'améliorer la gestion des tonnages de soufre solide et d'affiner les
prévisions pour les années à venir.
Pour mieux comprendre et interpréter les écarts ; les données de la table sont visualisées sous
forme d’un courbe dans la figure x
700.000
600.000
500.000
400.000
300.000
200.000
100.000
105%
100%
95%
90%
85%
80%
75%
70%
65%
60%
année2020 année2021 année2022
Figure 29: Comparaison TRG annuel des trois années VS TRG cible
Nous remarquons que
Le rendement global de l’entité déchargement soufre solide dans les trois années à une valeur
moyenne de 80%, avec un écart de 10% par rapport à l’objectif qui est précisé à haut niveau du
groupe OCP.
Cependant en 2020, le TRG a dépassé cet objectif suite au réduction des prix du soufre solide
à l’échelle mondiale durant la crise de Covid 19. Dans une démarche stratégique du groupe,
OCP a profité de cette opportunité du rabaissement du prix du produit afin d’augmenter les
niveaux du stock tout en prévenant les crises qui peuvent avoir lieu lorsque les reviennent à
leurs niveaux. Dans cette période, le fonctionnement de l’installation a été en phase de maturité
qui se caractérise par un rendement très élevé
Par conséquent, cette production surchargée avait des effets discrets sur les performances de
l’installation de déchargement qui vont apparaitre en 2021.
En effet, dans l’année suivante 2022, les équipements de l’installation continuent à se dégrader
tout en s’approchant du la phase du déclin de sa performance globale
Le TRG objectif est corrélé à trois paramètres qui décrivent les performances des deux quais à
savoir : l’occupation de quai, la disponibilité de quai et la capacité maximale de quai. Il est
calculé par la formule :
Avec :
- CO : Coefficient occupation = 0.65
- CD : Coefficient de la disponibilité = 0.9
- CM : Capacité maximale = 0.7
Donc
Les détails de calculs des taux de rendement mensuel du quai 4 et 5 sont mentionner sur
l’annexe 1
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
[Janvier-Avril]
Le quai 5 a subi une réhabilitation globale dans cette période de 4mois. Par conséquent, la
cadence totale de déchargement était produite par le quai 4. Alors, le TRG objectif de l’entité
de déchargement est réalisé par la productivité entière du quai 4.
[Mai]
Dès que les travaux de maintenance sont finis, le lancement du quai5 a eu le jour. Cependant,
les équipements n’ont pas été surchargé car il s’agissait d’une phase de rodage chose qui
générait une productivité moyenne. Dans cette période donc, la charge est partiellement
supportée par le quai 4
[Juillet – Décembre]
Une amplification du taux de performance est constatable vu que les équipements sont arrivés
à la phase de la maturité après leur dernier lancement. Le rendement de quai 5 a subi une
croissance importante. En contrepartie, le rendement du quai 4 a connu une diminution
progressive. Donc, on peut dire que les performances du quai 5 ont surpassé ceux du quai 4,
chose qui peut s’avérer normale car le quai 4 a supporté la charge entière de l’installation durant
5 mois.
401 402 2 1
emp d’ rrêt (h) 5002,84 5002,84 8784 6461,21
emp ot le (h) 8784 8784 8784 8784
x d’ rrêt 57% 57% 100% 74%
A partir des résultats trouvés, le temps d’arrêt moyen atteint 6312h (le calcul est fait pour 366
jours). Donc taux d’arrêts égale à :
Les arrêts techniques ont parmi les grands problèmes qui influencent directement le rendement
global de U62/162, ils retardent la chaine d’approvisionnement ainsi que la production des
autres unités. Dans le but d’atteindre notre objectif qui consiste à améliorer TRG en interne,
nous avons inauguré notre analyse par l’inventaire de tous les causes des arrêts qui s’avère dans
le Quai 4 et 5 pendant toute l’année 2022.
Le diagramme de Pareto est un moyen simple pour classer les phénomènes par ordre
d’importance, c’est un histogramme qui est connus sous le nom de « règle des 20/80 » ou
méthode ABC.
La popularité des diagrammes de Pareto résultent d’une part à cause de nombreux phénomènes
observés obéissent à la loi des 20/80, et que d’autre part si 20% des causes produisent 80% des
effets, il suffit de travailler sur ces 20% qui influence fortement le phénomène. Dans ce sens, le
diagramme de Pareto est un outil efficace de prise de décision.
Pareto propose une classification en trois groupes : A, B et C d’où le nom, méthode ABC.
• Le groupe A se compose des causes constituant 80% des effets du phénomène (représentant
généralement 20% des causes),
• Le groupe B est composé des causes constituant 15% des effets du phénomène (représentant
généralement 30% des causes),
• Le groupe C est composé des causes constituant 5% des effets du phénomènes (représentant
généralement 50% des causes).
Nous utilisons la méthode ABC pour définir les classes par le ratio de discrimination, et le
diagramme Pareto :
((897∗10)−5000)
R=
5000
R= 0,794
Le ratio du tableau des causes d’arrêts est R = 0,79 compris entre 0,75 et 0,85 donc d’après le
tableau 16 des classes adéquates au ratio, nous avons :
Nous calculons le taux de MMS pour mesurer le pourcentage de cette cause par rapport au
temps total des arrêts :
Après avoir calculer le taux de MMS, nous avons classifié par le classificateur Gaussien en
utilisant la programmation python « Annexe 3 » les équipements ayant subi la cause de
maintenance mécanique subie pour identifier ceux qui sont répétitives. Le résultat est montré
dans la figure 32 :
D'après cette classification, on constate que les équipements qui contribuent le plus aux arrêts
répétitifs de la MMS sont la benne, les câbles de sa suspension et la cabine de conduite.
Les pannes de la benne sont principalement dues à deux problèmes majeurs : le coincement des
mâchoires et le cisaillement des câbles de suspension et d'ouverture/fermeture.
D'autre part, les câbles de la benne subissent un cisaillement lorsqu'ils frottent contre les parois
de la cale. Ce cisaillement est dû d’une part à un manque de graissage approprié des câbles, ce
qui entraîne une augmentation de la friction et des contraintes mécaniques excessives et d’autre
part à la conception inadéquate des cales.
L’analyse de ces anomalies a abouti à l’identification des trois causes racines comme suivant :
Après avoir calculer le taux de MES, nous sommes classifiés par le même classificateur
« Annexe 3 » les équipements ayant subi le problème de maintenance électrique subie pour
identifier ceux qui sont répétitives. Le résultat est monté dans la figure 34 :
Il est constaté que le portique est conçu pour fonctionner normalement avec 24 moteurs.
Cependant, lorsque l'un parmi eux tombe en panne, il n'est pas remplacé, ce qui oblige le
portique à continuer à fonctionner avec un nombre réduit de moteurs jusqu'à ce qu'il n'en reste
plus que 10. Cette situation est due au manque de pièces de rechange PDR, créant ainsi une
surcharge sur les moteurs restants. Ces circonstances ont finalement entraîné l'endommagement
des moteurs de translation, ce qui a conduit à l'arrêt complet du portique déchargeur.
Après identification des causes racines selon la méthode 5P, une inspection visuelle a été mise
en place pour mettre le point sur la différence entre l’état normal de l’équipement et l’état
dégradé, cette évaluation est synthétisée dans le tableau suivant qui contient des photos
représentatives.
Déformation
des
mâchoires
de la benne
Les câbles
de benne
Cisaillement
des câbles
de
suspension
de la benne
Manque des
moteurs de
Les translation
moteurs de de portique
portique
III.3 Conclusion :
L’analyse des données de ce chapitre nous a permis de mettre le point sur les muda critiques de
l’unité de déchargement commençant par l’identification de l’année qui présente le rendement
le plus dégradé suivi d’une évaluation des performances des quais dans le but de calculer le
taux d’arrêt de ces derniers.
L’étude menée dans ce chapitre a abouti éventuellement à l’identification des causes sources
liées à la maintenance mécanique et électrique et à la détermination des points sur lesquels des
actions doivent être appliqués et suivis afin de les améliorer. Dans le chapitre suivant nous
allons proposer des actions d’améliorations afin de réduire le taux d’arrêt des causes trouvés.
Après avoir collecté les conclusions d’analyse des différents problèmes omniprésents dans la
ligne, et après avoir mené une étude de son état actuel, nous arrivons au point de mire de notre
projet qui s’agit de l’amélioration et la propositions des actions correctives à mettre en œuvre,
tout en mesurant leur efficacité et en concluant par une estimation les gains générés par nos
axes d’amélioration.
Pour assurer le bon fonctionnement du système de la benne, résoudre les problèmes récurrents
rencontrés et pour améliorer le guidage de la cabine de conduite, la mise en place d'un plan
d'action solide s'avère primordiale. Ce plan vise à implanter des actions correctives pour réduire
la fréquence des problèmes identifiés par la méthode 5P et atténuer les temps d’arrêt des
équipements que subit le processus du déchargement afin d’améliorer le rendement global.
Concernant les anomalies provoquées par la MES qui consistent à l’endommagement des
moteurs surchargés de portique, l’étude a abouti à la proposition des corrections au niveau du
plan d’approvisionnement des PDR des moteurs d’une part et également au niveau des
inspections systématiques afin de détecter et prévoir les pannes des moteurs.
- Définition de l’anomalie ;
- Propositions des actions ;
- Identification des ressources matérielles et humaines ;
- Désignations des Pilotes d’action ;
- Evaluation de la criticité des action et recommandations ;
- Estimation d’efficacité des actions ;
Etude et amélioration de la performance globale de l’entité soufre solide Mlle. JMILA Oumaima
Objectif global
* Ingénieurs en automatisation ;
* Techniciens en maintenance qualifiés s pour installer,
entretenir et réparer le système de graissage. Ils doivent être
Mettre en place un système de graissage automatisé : pour formés sur les procédures d'entretien et de dépannage Action en urgence :
appliquer la quantité appropriée de la graisse sur les spécifiques à ce système ; Mobilisation d'une équipe
* Système de graissage Responsable de maintenance
roulements des rails et sur les câbles pour évite les * Des opérateurs pour surveiller le bon fonctionnement du d'intervention spécialisée dans
problèmesliés à une lubrification insuffisante et au système de graissage automatisé et intervenir en cas de besoin. les deux mois juillet / Aout.
frottement Ils doivent être formés sur l'utilisation du système, la
surveillance des capteurs et la détection des problèmes
éventuels.
Action en urgence :
Mobilisation d'une équipe
Mettre en place un atelier des PDR dans le service * Emplacement pour un magasin de stockage des PDR * Magasinier Gestionnaire de stock
d'intervention spécialisée dans
les deux mois juillet / Aout.
Action en urgence :
Amélioration de gestion de stocks et augmentation de niveau * un système de gestion des stocks pour faciliter la gestion, le suivi et la mise Mobilisation d'une équipe
* Responsable de stock Gestionnaire de stock
de stock de sécurité à jour des niveaux de stock. d'intervention spécialisée dans
les deux mois juillet / Aout.
Action en urgence :
Analyse approfondie de l'inventaire de pièces de rechange
* un système de gestion des stocks pour faciliter la gestion, le suivi et la mise Mobilisation d'une équipe
afin d'identifier les pièces qui sont régulièrement en rupture * Responsable de stock Gestionnaire de stock
à jour des niveaux de stock. d'intervention spécialisée dans
de stock
les deux mois juillet / Aout.
Action en urgence :
Installation des capteurs de température sur les moteurs de * Techniciens Mobilisation d'une équipe
Capteurs de température Responsable de maintenance
translations de portique * Equipe de maintenance d'intervention spécialisée dans
les deux mois juillet / Aout.
Il faut bien mentionnées que les actions illustrées dans le plan ci-dessus sont encore une
proposition à laquelle notre étude a abouti. Par la suite, le plan d’action doit être étudié et évalué
par le chef de service de déchargement de soufre solide qui va le faire remonter au corps
administratif du Port JORF LASFAR pour une vérification de disponibilité de ressources et
confirmation de sa mise en œuvre.
Pour ce faire, nous avons exploité les données tirées de notre analyse précédente pour pouvoir
calculer les gains améliorés en termes de tonnage du soufre solide déchargé et en termes des
heures gagnées pour l’activité comme suivant :
TRG cible
TRG 2022
Il est donc évident qu'un écart de 27% s'est manifesté entre le TRG de 2022 et l'objectif
escompté, ce qui se traduit par une perte de 1 881 360 tonnes de soufre solide qui aurait dû être
déchargé.
Quai 4 Quai 5
Lorsque les améliorations proposées vont voir le jour, les temps d'arrêt causés par les
interventions de maintenance mécanique et électrique, qui représentent actuellement 15,6% du
taux d'arrêt global, seront éliminés. En conséquence, le taux d'arrêt global optimisé s'établira à
8,44%.
Taux d’arrêt avant Taux d’arrêt de maintenance Taux d’arrêt après amélioration
amélioration (Taux de MMS* Taux de MES) (Taux d’arrêt global – taux d’arrêt de
maintenance)
x ’ ê è i i
x ’ ê v i i
Donc on constate, que le taux d’arrêt sera optimisé de 15.6% après la mise en place des actions
correctives pour résoudre les problèmes de la benne, les câbles de suspension, la cabine de
conduite et portique.
Alors en terme temporel, notre gain est estimé de 2 mois d’activité de déchargement.
TD2022
𝐶𝑎𝑑𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 =
Temps de déchargement
4 373 000
=
278
Par conséquent, un total de 896 610 tonnes sera obtenu grâce à cette amélioration.
𝟖𝟗𝟔 𝟔𝟏𝟎
NN = = 13 navires
𝟔𝟓 𝟎𝟎𝟎
Donc, le nombre des navires fournisseurs qu’on peut gagner au cours des 57 jours réduits est
estimé de 13 navires.
Alors, suite aux gains estimés, en additionnant la quantité de tonnage obtenue et celle déjà
déchargée, nous obtenons un total de 5 269 610 tonnes
= 5 269 610.
En recalculant ensuite le taux de rendement global (TRG), nous obtenons un résultat de 75,6%
63% 75.6%
𝟏𝟐,𝟔%
EA = = 126%
𝟏𝟎%
Dans le cadre du contrat établi entre le groupe OCP et les fournisseurs de soufre solide, il est
essentiel de respecter le temps imparti/allouée pour le déchargement du navire. Tout retard
causé par les arrêts techniques de l’installation de déchargement de soufre solide peut entraîner
des pénalisations financières appelées les surestaries. Les responsables du navire évaluent le
temps de retard accumulé et facturent à l’OCP les frais correspondants.
Alors, selon le suivi des navires déchargé en 2022, tant au quai 4 qu'au quai 5 (Annexe 4), la
moyenne des surtaxes contractuelles avec les fournisseurs s'élève à 30 860 USD. Ainsi, en
calculant cette moyenne pour les 13 navires et les 57 jours gagnés, le groupe bénéficiera d'un
gain financier estimé de :
IV.4 Conclusion :
En effet, Ce chapitre a tenté de présenter les axes d’amélioration mis en place pour faire face
aux anomalies et aux écarts constatés auparavant. Ensuite nous avons contrôlé et estimé les
gains apportés, en réalisant des gains en termes de tonnage et en temps. Nous avons pu à travers
ce projet optimiser les couts surestaries et les temps d’arrêt soumis à l’étude à savoir les flux de
déchargement, stockage et approvisionnement
Au terme de ce projet, je suis arrivée à réaliser les objectifs prédéfinis par le maître d’ouvrage
dans la charte du projet et à gérer les aléas qui ont empêchés le bon déroulement prévu de mon
projet.
En guise d’améliorer le TRG d’entité déchargement soufre solide, j’ai procédé à un diagnostic
de l’état existant afin d’évaluer l’état actuel à l’aide de la méthode DMAIC. Ensuite, j’ai entamé
une analyse des différents facteurs qui mènent au rabaissement de TRG, les mudas et les arrêts
de déchargement. Puis, j’ai identifié les causes potentielles de ces derniers afin de proposer un
plan d’action d’amélioration pour faire face à ces anomalies. A l’issue de ces améliorations, j’ai
enregistré théoriquement une progression notable de la performance de l’entité.
En effet, les actions proposées vont augmenter la quantité des Tonnage produits à 5 269 610 ce
qui va surmonter la valeur de TRG jusqu’à 75%, tout en optimisant les couts surestaries d’un
montant équivalant à 1 759 020 USD.
Perte durrée
Perte disponibilté escale 2131,77
perte plannification 1064,34
Perte disponibilté 5587,33
Perte performance 1222,24
Quai 5
Perte niveau 1 Les causes d'arrêt Total durré (h) Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre
Perte disponibilté escale pas de navire 145,75 0 0 0 0 4,92 9,58 5,5 9,33 4,08 2,92 99,92 9,5
Perte disponibilté escale Quai ocuupé 213,17 0 0 0 0 0 0 213,17 0 0 0 0 0
Perte disponibilté escale contrôle et mainoeuvre 116,34 0 0 0 0 11,92 16,58 7,42 7,58 21,17 5,67 13,25 32,75
Perte disponibilté escale mauvais temps 160,58 0 0 0 0 1 0 2,25 1,83 0 3,83 111,42 40,25
perte plannification Maintenance mécanique planifié 85,51 0 0 0 0 4,67 7 27,5 12,17 17,17 17 0 0
perte plannification Maintenance éléctrique planifié 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
perte plannification exploitation planifié 169,76 0 0 0 0 19 25,67 16,25 18,67 17,08 23,92 19,42 29,75
perte plannification Arret générale maintenance 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
perte plannification Arret pour grande réhabilitation 11799,08 1488 1344 1488 1440 900,83 720 744 744 720 744 722,25 744
Perte disponibilté maintenance mécanique subie 970,28 0 0 0 0 55,58 83,42 80 153,25 174,83 186,17 90,33 146,7
Perte disponibilté maintenance électrique subie 955,91 0 0 0 0 113,33 153,83 112,5 99,25 115 165,83 81,67 114,5
Perte disponibilté exploitation subie 49,67 0 0 0 0 1,17 0,25 2,5 12,5 19,17 12,75 0,25 1,08
Perte disponibilté axes occupée 63,75 0 0 0 0 0 0 3,5 31 0 0 1,5 27,75
Perte disponibilté autres arret 3,66 0 0 0 0 0,5 0 0 0 0 0,83 0 2,33
Perte disponibilté arret de nuit 162,92 0 0 0 0 91,92 71 0 0 0 0 0 0
Perte disponibilté arret par incident 20,66 0 0 0 0 0,92 2,08 3,25 3,83 1,75 3,83 2,75 2,25
Perte disponibilté Saturation de stock 190,42 0 0 0 0 73,08 39,75 17 59,17 1,42 0 0 0
Perte disponibilté arret par qualité de produit 1,5 0 0 0 0 0,25 0 0 0 0 0 0 1,25
Perte performance pas de cales 1,17 0 0 0 0 0 1,17 0 0 0 0 0 0
Perte performance finition des cales 135,08 0 0 0 0 8 19,83 7 6 14,5 49,67 14,75 15,33
15245,21 1488 1344 1488 1440 1287,09 1150,16 1241,84 1158,58 1106,17 1216,42 1157,51 1167,44
Perte durrée
Perte disponibilté escale 635,84
perte plannification 12054,35
Perte disponibilté 2418,77
Perte performance 136,25
Quai 4
heures d'arret portique 401 5002,84 Temps de fonctionnement
3781,16
p401
heures d'arret portique 402 5002,84 Temps de fonctionnement
3781,16
p402
Quai 5
heures d'arret portique pk1 8784 Temps de fonctionnement pk10
heures d'arret portique pk2 6461,21 Temps de fonctionnement
2322,79
pk2
Annexe 4 :
Navires Origine Quai Surestaries USD /Jour
XI HU E.A.U 4 29500