Sujet Ext Automatique 2005
Sujet Ext Automatique 2005
Sujet Ext Automatique 2005
Questionnement 2/30
PRESENTATION GENERALE DU SYSTEME
La figure 1 compare la solution conventionnelle sur paliers à huile et la solution sur paliers
magnétiques. Dans le premier cas, 25% de la puissance du moteur est perdue dans les paliers et la
boîte de vitesse. Dans le cas d’un entraînement direct sur paliers magnétiques, il y a seulement 8% de
pertes.
Questionnement 1/30
Compresseur centrifuge avec entraînement
direct à grande vitesse et paliers magnétiques
Suspension magnétique
Une suspension magnétique est un système permettant de contrôler l'ensemble des 6 degrés de liberté
d'une pièce par interaction magnétique. Dans la plupart des cas, la suspension contrôle 5 degrés de
liberté et la motorisation pilote le degré de liberté restant. Dans un turbocompresseur, les trois degrés
de liberté en translation ainsi que deux degrés en rotation sont maintenus par la suspension
magnétique. Le dernier degré de liberté en rotation qui permet à la turbine de tourner autour de son
axe de révolution est contrôlé par le moteur. Une telle suspension nécessite au moins deux paliers
radiaux et une butée axiale solidaires du rotor.
Paliers radiaux
Rotor
Butée axiale
figure 2 : Suspension magnétique
Questionnement 2/30
La figure 3 définit les cinq axes d’asservissement usuellement utilisés. Les axes V13 (représentés sur
la figure 3 par V1V3) et W13 (respectivement V24 et W24) définissent le plan 1-3 (respectivement 2-
4) du palier 1 (respectivement palier 2). Les axes V13 et V24 d’une part, W13 et W24 d’autre part,
définissent respectivement les plans V et W.
W1 V1 W2 V2
ROTOR
Z
V3 W3 V4 W4
Palier radial « 1 » Palier radial « 2 »
Palier radial
Le schéma de la figure 4 représente un palier radial.
uuuuurLa rprésence
uur de deux électro-aimants respectant
la symétrie centrale permet d’exercer une force Fpalier = F + F ' sur le rotor, ici suivant l’axe V13. Un
mécanisme similaire permet de créer une force suivant W13. La position du rotor est mesurée au
moyen de capteurs qui appréhendent en permanence les déplacements par rapport à la position de
référence.
Questionnement 3/30
Butée axiale
Un palier axial (figure 5) est fondé sur le même principe que le palier radial, le rotor étant constitué
par un disque dans un plan perpendiculaire à l’axe de rotation et en face duquel se trouvent les
électro-aimants. Ce palier sert de butée axiale. Le détecteur de position est souvent situé à l’extrémité
de l’arbre. La conception de cette chaîne d’asservissement est en général moins complexe, car les
problèmes de flexions, de résonances et de largeur d’entrefer sont peu critiques suivant la direction
axiale Z.
Détecteur de
Electro-aimants
position
Rotor
Questionnement 4/30
Notations :
Si x(t) est une fonction du temps, X(p) et X(z) sont les transformées de Laplace et en z de cette
fonction.
L’ensemble du système "palier + rotor en suspension" présente différents modes de vibrations avec
et sans déformations. Nous nous intéressons, dans un premier temps pour simplifier l’étude, aux
modes rigides (encore appelés modes de paliers) pour lesquels le rotor ne se déforme pas. Cette
première partie a pour but de rappeler les caractéristiques d’une suspension et de définir ainsi les
"propriétés" des paliers afin de comprendre les avantages apportés par une suspension magnétique
par rapport à une suspension classique.
L’étude concerne uniquement les mouvements radiaux du rotor sur un axe noté x et
représentant indifféremment les axes V13, V24, W13 ou W24.
"Le cahier des charges du constructeur spécifie des valeurs maximales pour dB de 10 µm et
pour le balourd de 87 N.
A.1.2 Calculer la masse m équivalente dans le pire des cas.
A.1.3 En déduire, pour cette masse, la force de balourd FBf0 pour la fréquence propre de la
suspension f = f 0 = 83 Hz .
"Le cahier des charges du constructeur autorise un déplacement maximal entre le stator et le
rotor, noté dmax, de 20% de l’entrefer, noté e0, au niveau du palier.
A.1.4 En utilisant l’annexe 2, donner e0 et déterminer ∆emax.
Questionnement 5/30
A.2 Suspension classique
Les modes rigides peuvent s’analyser en utilisant l’approche mécanique classique d’un système en
r
suspension. Les perturbations s’appliquant sur la suspension sont représentées par la force Fext . Cette
force extérieure perturbatrice modélise les effets de balourds, d’efforts, ou toute autre force liée à
l’utilisation de la suspension.
Nous allons, tout d’abord, étudier les modèles classiques d’une suspension.
Dans cette étude, l’origine des axes ( x = 0 ) est obtenu pour la position de repos du ressort.
Fext (p)
La qualité de la suspension dépendra du comportement fréquentiel de sa raideur , on note la
X(p)
fonction de transfert de la raideur.
X(p)
A.2.2 En déduire la fonction de transfert du système masse-ressort H mr (p) = . Déterminer
Fext (p)
formellement la pulsation propre ω0.
1
A.2.3 Tracer le diagramme de Bode (gain et phase) de la raideur K mr (p) = . On fera
H mr (p)
apparaître les courbes asymptotiques et réelles.
A.2.4 Que se passe-t-il à la pulsation ω0 ? Quelles en sont les conséquences pour la suspension ?
Questionnement 6/30
X(p)
A.2.6 Calculer la nouvelle fonction de transfert H mra (p) = . Mettre le résultat sous la forme
Fext (p)
classique d’un système du second ordre. Définir la pulsation propre ω0 et le coefficient
d’amortissement ξ en fonction de M, a et k.
M'
A.2.9 En déduire k. On rappelle que M = .
2
A.2.10 Faire le tracé graphique de la fonction Fext(t) ayant conduit au déplacement de la suspension
donné en DR1. Préciser les valeurs remarquables (en abscisse et en ordonnée) apparaissant sur ce
tracé.
Fext (p)
A.2.11 Calculer la nouvelle fonction de transfert de la raideur K mrai (p) = .
X(p)
A.2.12 En utilisant le théorème de la valeur finale, calculer la valeur limite de x(t) obtenue en régime
permanent lorsque la force extérieure perturbatrice est un échelon d’amplitude F0. Conclure sur les
qualités de la suspension.
Questionnement 7/30
L’utilisation du compresseur impose au niveau de la roue un certain nombre de contraintes (force
tangentielle, déplacement maximal autorisé, raideur). Ces contraintes, ramenées au niveau du palier,
fixent la fréquence propre f0 de la suspension ainsi que la raideur minimale.
" Le cahier des charges impose ainsi f 0 = 83 Hz et une raideur minimale de 1,3 N/µm.
Questionnement 8/30
Le schéma bloc d’un palier radial, figure A-6, suivant un axe (nommé ici x), est donc le suivant :
figure A-6 : Schéma bloc d’un palier radial (contrôle axe par axe)
Il y a deux entrées sur le système étudié : l’une est la consigne de position (elle est fixe et nulle) et
l’autre est la force extérieure perturbatrice qui modélise les effets de balourd, ou toute autre force liée
à l’utilisation de la suspension.
L’amplificateur et le capteur de position seront étudiés dans la partie suivante. L’étude sera ainsi
simplifiée en prenant arbitrairement et uniquement dans cette partie :
A(p) = 1 .
On s’intéresse au comportement du système lorsque celui-ci fonctionne en régulation puisqu’il faut
maintenir l’entrefer constant quelques soient les perturbations.
A.3.2 Si CX (p) = CX1 (p) = k 0 , la suspension est-elle stable en boucle fermée ? Justifier votre
réponse.
A.3.3 A quel domaine de variation doit appartenir le paramètre α pour stabiliser le système ?
Justifier votre réponse. Comment s’appelle ce correcteur ?
A.3.4 Tracer le diagramme de Bode asymptotique de CX2(p). Esquisser également les courbes
réelles et préciser les valeurs remarquables.
A.3.6 Calculer la valeur α0 de α permettant d’avoir, dans le système corrigé, une marge de phase de
30°.
Questionnement 9/30
A.3.8 Pour le réglage précédent ( α = α 0 ), déterminer l’expression puis la valeur numérique de τ1
permettant d’obtenir en boucle ouverte un maximum de phase pour la fréquence f 0 = 83 Hz .
Le diagramme de Black de la fonction de transfert en boucle ouverte HBOX2(p) est donné sur le
document réponse DR 2 pour k 0 = 1 .
A.3.9 Indiquer sur le document réponse DR 2, ce que représentent les axes, le(s) point(s)
remarquable(s) (module, phase, pulsation) ainsi que le sens croissant des pulsations.
A.3.12 Afin de calculer l’erreur engendrée par Fext, présenter le schéma bloc de la figure A-6 sous la
forme suivante :
ε(p)
A.3.13 Calculer la fonction de transfert en fonction de CX(p) et Mp2.
Fext (p)
A.3.14 Calculer l’erreur statique de position si la force extérieure perturbatrice est un échelon
d’amplitude F0 et si le correcteur utilisé est le correcteur CX2(p). Conclure sur les performances de ce
correcteur.
A.3.15 Quel type de correcteur supplémentaire CX3(p) doit-on utiliser pour répondre au cahier des
charges ? Justifier votre réponse. On notera τ2 la constante de temps intervenant dans CX3(p).
A.3.16 En considérant que les paramètres k0, α et τ1 sont fixés par la méthode précédente, proposer
un ordre de grandeur pour τ2 permettant de ne pas trop diminuer la marge de phase ∆ϕmax obtenue
avec le correcteur CX2.
Questionnement 10/30
A.3.18 Calculer la fonction de transfert en boucle fermée de la raideur du palier magnétique
F (p)
K f (p) = ext en fonction de CX(p) et Mp2. Montrer que K f (p) = K(p) + Mp 2 , K(p) étant la raideur
X(p)
magnétique et Mp2 la raideur inertielle.
A.3.20 Tracer sur le document réponse DR 3 le diagramme asymptotique de Bode en gain de K(p)
pour τ2 = 33 ms .
A.3.21 Tracer sur le même document réponse DR 3 le gain de Mp2. Tracer ensuite le diagramme de
Bode en gain de Kf(p).
A.3.22 Comparer la courbe de raideur Kf du palier magnétique actif à celle du système masse-ressort
amorti avec contrôle intégral Kmrai donnée figure A-5. Conclure sur les avantages de ce palier
magnétique actif (PMA).
A.3.23 Le turbocompresseur avec PMA est tout de même muni de roulements à billes. Préciser la
fonction technique réalisée par ces roulements et donner un ordre de grandeur du jeu interne de ces
roulements.
Questionnement 11/30
B. REALISATION D’UN PALIER MAGNETIQUE ACTIF
La figure B-1 donne une vue schématique du système de contrôle dans un plan avec les principaux
éléments de la chaîne permettant l’asservissement en position du rotor dans ses paliers. Nous
étudierons dans cette partie l’électro-aimant, l’électronique de commande, l’amplificateur de courant
ainsi que le détecteur de position.
Electro-aimant
Ampli Détecteur
Référence
Correcteur
Ampli
Variation de position
B.1 Electro-aimant
Un électro-aimant (figure B-2) est constitué d’une
culasse en matériau ferro-magnétique autour de laquelle
est bobiné un enroulement de N spires. Le rotor est
maintenu en lévitation en commandant le courant i qui
circule dans l’enroulement. Les perméabilités
magnétiques relatives des tôles magnétiques de la
culasse de l’électro-aimant et du rotor sont considérées
de valeur infinie. La section du tube de flux magnétique
reste partout égale à la section d’un pôle (flux de fuites
négligées).
L’entrefer e est variable puisqu’il dépend de la position
du rotor. figure B-2 : Electro-aimant
B 2S
La force d’un électro-aimant est donnée par F= avec les notations suivantes :
2µ 0
B induction magnétique dans l’entrefer (noté e),
S surface active utile,
µ0 perméabilité magnétique du milieu constituant l’entrefer ( µ 0 = 4π 10−7 SI ).
B.1.1 Pour des tôles ordinaires (Fe-Si 3%), l’induction est limité à 1,5 T, calculer la force
surfacique maximale FSmax en N/cm2 que peut produire un électro-aimant.
B.1.2 Calculer la force produite par l’électro-aimant F en fonction des données et des variables i
(courant dans la bobine) et e (valeur de l’entrefer). On notera λ le terme constant intervenant.
Questionnement 12/30
B.1.3 Indiquer le nombre d’électro-aimants n1 nécessaires pour contrôler un axe du palier
magnétique ; puis le nombre n2 pour contrôler un plan (V ou W). Justifier les réponses.
On considère de petites variations autour d’un point de fonctionnement F0 obtenu pour un courant
i = I0 et un entrefer e0 ; soit F = F0 + dF .
B.1.7 Comparer cette valeur à la valeur minimale obtenue pour Kf sur le document réponse DR 3.
Conclusion.
Il est préférable de commander simultanément les électro-aimants (classe A). Chaque électro-aimant
est modulé en opposition de phase autour d’une valeur de repos. Le schéma synoptique de cette
commande est donnée figure B-3. On suppose dans ce paragraphe B.2 que l’amplificateur de courant
se comporte comme un gain pur ka.
Lorsque le rotor est centré, un courant i1 (resp. i3) de 2 A produit une force F1 (resp. F3) de 175 N.
B.2.3 Déterminer la force résultante F (orientée suivant l’axe V13) appliquée au rotor ainsi que les
tensions v et v0.
Questionnement 13/30
Lorsque le rotor est centré, l’entrefer est constant et de valeur e0. On suppose que le rotor effectue un
déplacement x dans le sens positif de l’axe V13.
B.2.4 En reprenant le résultat de la question B.1.2, calculer la force résultante F (orientée suivant
V13) appliquée au rotor en fonction des données (λ et e0) et des variables i1, i3 et x.
B.2.5 Exprimer F en fonction des données (λ, ka, v0 et e0) et des variables v et x. Que peut-on dire
de la force résultante F si x << e0 ?
Chaque amplificateur de puissance devra donc fournir d’une part la charge statique F0 et d’autre part
une force instantanée Fp permettant de compenser la force extérieure perturbatrice Fext que l’on
supposera sinusoïdale.
On a alors (en raisonnant sur l’électro-aimant 1) :
F1 (t) = F0 + Fp sin ωt avec F0 = 175 N
i1 (t) = I0 + I p sin ωt avec I0 = 2 A
B.2.7 L’électro-aimant étant modélisé par une inductance L et une résistance R, tracer sur le
document réponse DR 5 la tension vL aux bornes de l’inductance. Déterminer l’amplitude maximale
VLmax de cette tension en fonction de Ip, L et ω.
B.3.1 Tracer u(t), la tension aux bornes de l’électro-aimant, sur 2 périodes si on suppose le régime
établi et la conduction de courant continue. Déterminer u la valeur moyenne de u(t).
Questionnement 14/30
B.3.2 Le rapport cyclique αΗ dépend d’une tension de commande uC. Quelle loi de commande doit
suivre le rapport cyclique α Η pour avoir u = k V u C ? Cette commande est supposée réalisée et
k V = 15 .
I(p)
B.3.3 Exprimer la fonction de transfert de l’électro-aimant H E (p) = en fonction de L et R
U(p)
puis en fonction de kE et τE constantes intervenant dans ce modèle.
B.3.4 Déterminer les valeurs numériques des deux paramètres kE et τE en utilisant les valeurs de R
et L fournies en annexe 3 pour un palier radial. Préciser les unités.
Afin d’obtenir une source de courant pour l’électro-aimant, l’amplificateur de tension précédent est
inséré dans une boucle de courant.
La consigne de courant notée uI est comparée à la tension uRI délivrée par un capteur de courant. On
note εI la tension de sortie du comparateur, cette tension est appliquée à l’entrée d’un correcteur dont
la tension de sortie est la tension de commande du hacheur uC définie précédemment.
La mesure du courant est effectuée par un capteur de type LAH 25-NP. La documentation
constructeur relative à ce capteur est donnée en annexe 7.
B.3.8 Justifier que la fonction de transfert du capteur de courant HC(p) peut être assimilée à une
constante notée kC.
B.3.9 Sachant que le courant maximal est de 4A, quels types de connexions est-il judicieux
d’utiliser au niveau des enroulements primaires du capteur de courant ?
B.3.11 Représenter le schéma fonctionnel de la boucle de courant d’entrée UI(p) et de sortie I(p). On
notera CI(p) la fonction de transfert du correcteur de la boucle de courant.
B.3.13 En supposant que CI (p) = CI1 (p) = k I , déterminer l’expression de l’erreur statique en fonction
des différentes constantes intervenant dans HBOI(p) si la consigne est un échelon de tension
d’amplitude UI0. Justifier la réponse. Quelle "valeur" faudrait-il donner à kI pour annuler cette
erreur ? Est-ce réalisable ?
B.3.14 Quel correcteur CI (p) = CI2 (p) doit-on utiliser pour annuler cette erreur ? Justifier la réponse.
Questionnement 15/30
B.3.16 On impose τI = τE . Quelles sont alors les marges de gain et de phase ?
I(p)
B.3.17 Calculer la fonction de transfert en boucle fermée H I (p) = si τI = τE en fonction de
U I (p)
kC, kI, kV, kE et τE. Déterminer l’expression de la bande passante ωA de cet amplificateur de courant.
B.3.19 En tenant compte des résultats précédents et en reprenant la question B.2.6, déterminer la
F(p)
fonction de transfert réelle A(p) = , définie figure A-6. On notera A le gain statique et ωA la
V(p)
bande passante.
B.4.1 Enoncer, pour le choix de ce capteur, les différentes caractéristiques à prendre en compte.
B.4.2 Citer les différentes technologies existantes utilisées en capteur de déplacement. Rappeler
brièvement leur principe physique.
Dans un palier radial, la position du rotor est déterminée au moyen de quatre détecteurs inductifs
montés en pont et utilisant le principe du pont de Wheatstone à courant porteur alternatif.
Chaque détecteur est un capteur à inductance variable (figure B-5), l’entrefer variant suivant la
position du rotor. Ce capteur comprend un circuit magnétique composé d’une bobine et d’un noyau
en deux parties (une partie fixe en U portant le bobinage et l’autre étant le rotor).
La perméabilité magnétique du détecteur en U et du rotor
sera considérée de valeur infinie, on prendra d’autre part les
notations suivantes :
Sd section droite de l’entrefer,
e épaisseur de l’entrefer,
µ0 perméabilité magnétique du milieu constituant
l’entrefer ( µ 0 = 4π 10−7 SI ),
N’ nombre de spires de la bobine. figure B-5 : Capteur inductif
Les quatre détecteurs sont montés en pont de Wheatstone. Le schéma de principe est donné figure
B-6. Deux détecteurs permettent de mesurer le déplacement suivant l’axe V (mesure en UV), les deux
autres suivant l’axe W (mesure en UW).
Questionnement 16/30
L4
e2 Point E-
V
L1 L2
Ud
e1
UV
Point 00
UW
Ud
L3
Point E+
figure B-6 : Détecteur(s) de position
On considère, dans un premier temps, les capteurs purement inductifs d’impédance équivalente Li.
Le pont est alimenté par une tension sinusoïdale ud de fréquence 20 kHz. A l’équilibre, le rotor est
centré, on a alors ei = e0 .
B.4.4 Proposer un schéma électrique équivalent faisant apparaître les inductances Li ( i = 1, 2,3, 4 )
ainsi que les tensions uV, uW et ud.
B.4.5 Que mesure-t-on en uV et uW si le rotor est parfaitement équilibré, sans aucune perturbation et
que le centre géométrique du rotor coïncide avec le centre géométrique du stator ?
U V (p)
B.4.6 Calculer la fonction de transfert suivant l’axe V en fonction de L1 et L2.
U d (p)
U V (p)
B.4.7 Montrer que = k x x , si le rotor effectue un déplacement x dans le sens positif de l’axe
U d (p)
V. Déterminer la constante kx.
Il est rare de pouvoir considérer un capteur à impédance variable comme une inductance pure.
L’inductance Li est généralement associée à des capacités Ci et résistances Ri parasites. Celles-ci
viennent alors perturber la mesure de l’inductance ou de sa variation.
B.4.8 Quelles sont les origines de Ci et Ri ? A quel phénomène physique correspondent-elles ?
Le coefficient de surtension étant généralement élevé, on peut négliger la capacité parasite Ci.
B.4.10 La résistance Ri dépend-elle de l’entrefer ? Justifier votre réponse. En déduire la variation de
l’impédance équivalente Zi(p) lors d’un déplacement du rotor.
Questionnement 17/30
U V (p)
B.4.11 Montrer que le module de la fonction de transfert reste toujours proportionnel au
U d (p)
déplacement relatif x.
B.4.12 Montrer que la tension ux est bien proportionnelle au déplacement x. On rappelle que ud est
une tension sinusoïdale à 20 kHz.
Le filtre passe-bas est un filtre du second ordre d’amortissement ξd et de fréquence propre fd.
B.4.14 En utilisant les données fournies en annexe 3, déterminer numériquement kd pour un palier
radial. On exprimera le résultat en U.S.I..
B.5 Synthèse
B.5.1 Compléter le schéma bloc du document réponse DR 6 en utilisant les résultats obtenus dans
les paragraphes B.3 et B.4. On fera apparaître les expressions formelles (littérales) des fonctions de
transfert en p. Le correcteur utilisé est le correcteur CX (p) = CX2 (p) CX3 (p) introduit en A.3.
B.5.4 La suspension magnétique est-elle stable dans les deux cas ? Justifier votre réponse.
B.5.5 Déterminer graphiquement, sur le document réponse DR 8, la marge de phase pour les deux
fonctions de transfert HBOX(p) et HBOX3(p). Justifier la démarche utilisée.
Questionnement 18/30
C. COMMANDE EN TRANSLATION BASCULEMENT
Dans cette partie, l’approche utilisée n’est plus mono-variable : la commande ne se fait plus axe par
axe. On considère deux mouvements combinés pour décrire les mouvements radiaux. Il s’agit du
mode de translation et du mode de basculement autour du centre de gravité de l’arbre (figure C-1)
dans les plan V et W.
Electro-aimants
Cette décomposition est associée à une commande de type "translation-basculement" qui fait
intervenir des boucles de régulation en translation et en basculement dans chaque plan V et W. Une
cinquième boucle de régulation, non étudiée ici, est dédiée à la régulation axiale.
Palier Palier
axe V13 axe V24
Z G
θ
Détecteur Détecteur
d1 d2
L P1 L P2
L D1 L D2
Questionnement 19/30
C.1.1 En utilisant l’annexe 1 (ou 2), donner les valeurs numériques des grandeurs géométriques
(LP1, LP2, LD1 et LD2) des paliers et détecteurs VW13 et VW24.
C.1.2 Déterminer d1 et d2 dans le cas d’une translation x positive du rotor et d’un basculement
d’angle θ positif autour du centre de gravité G.
C.1.3 Le débattement maximal autorisé au niveau des détecteurs étant égal à 20% de l’entrefer,
montrer que l’approximation tan θ ≈ θ est justifiée. Simplifier alors les expressions de d1 et d2.
C.1.5 Déterminer la constante β permettant de découpler les données issues des détecteurs. Les
entrées dT et dB des pilotages en translation basculement deviennent ainsi respectivement
proportionnelles à la translation x et au basculement θ.
C.1.6 Justifier que les actions ainsi engendrées sur les paliers des axes V13 et V24 permettent de
corriger le déplacement et que la commande se fait donc bien plan par plan.
Questionnement 20/30
d1, d2 : variations de position au niveau des détecteurs 1 et 2,
r r
F1 , F2 : forces exercées au niveau des paliers 1 et 2 (orientées suivant V13 et V24).
⎡x ⎤
⎢ x& ⎥
⎡ F1 ⎤ ⎡ d1 ⎤
[ ] ⎢ F ⎥ [ ] ⎢d ⎥
U = , Y = et [ ] ⎢⎢ ⎥⎥ .
X =
⎣ 2⎦ ⎣ 2⎦ θ
⎢&⎥
⎣θ⎦
C.2.3 Montrer que la représentation d’état du rotor rigide peut se mettre sous la forme :
& ⎤ = [ A ][ X ] + [ B][ U ]
⎡⎣ X ⎦
[ Y ] = [ C][ X ] + [ D][ U ]
⎡0 1 0 0⎤ ⎡0 0⎤
⎢0 ⎥ ⎢b b1 ⎥⎥
0 0 0⎥ ⎡1 0 c1 0⎤ ⎡0 ⎤
avec [ A ] = ⎢ , [ B] = ⎢ 1 , [ C] = ⎢ ⎥ et [ D ] = ⎢ ⎥ .
⎢0 0 0 1⎥ ⎢0 0⎥ ⎣1 0 c 2 0⎦ ⎣0 ⎦
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣0 0 0 0⎦ ⎢⎣ b 2 b3 ⎥⎦
Définir b1, b2, b3, c1 et c2 en fonction de M’, LP1, LP2, LD1, LD2 et J.
C.2.5 Définir la matrice de commandabilité du rotor en fonction de b1, b2, b3, c1 et c2. Ce système
est-il commandable ? Justifier votre réponse.
C.2.7 Définir la matrice d’observabilité du rotor en fonction de b1, b2, b3, c1 et c2. Ce système est-il
observable ? Justifier votre réponse.
Pour piloter les sorties d1 et d2, on envisage une commande par retour d’état. La loi de commande
s’écrit : [ U ] = [ K ][ X ] .
C.2.10 Quelle(s) condition(s) doit vérifier la matrice [ A BF ] pour que le système en boucle fermée
soit stable ?
Questionnement 21/30
⎡ 0 1 0 0 ⎤
⎢ −a −a 1 0 0 ⎥⎥
Pour déterminer la matrice [ K ] du retour d’état, on impose que [ A BF ] = ⎢ 0 .
⎢ 0 0 0 1 ⎥
⎢ ⎥
⎣⎢ 0 0 −a '0 −a1' ⎦⎥
C.2.11 Exprimer alors les différents termes Kij de la matrice [ K ] (i étant le numéro de la ligne et j
celui de la colonne).
C.3.1 Quel est le rôle du filtre anti-repliement (FAR) dans le schéma synoptique de la figure C-4 ?
Le filtre de lissage, figure C-4, peut être assimilé à un bloqueur d’ordre 0. On note Te, la période
d’échantillonnage.
C.3.2 Donner la fonction de transfert B0(p) du bloqueur d’ordre 0. Justifier votre réponse en traçant
sa réponse impulsionnelle.
Questionnement 22/30
1
On échantillonne un intégrateur analogique muni de son bloqueur d’ordre 0 (figure C-5).
Ti p
C.3.4 Déterminer Ci(z) la fonction de transfert en z du système numérique ainsi obtenu si Ti = KTe .
On pourra utiliser l’annexe 6.
C.3.5 À partir de Ci(z), établir la relation de récurrence entre la sortie s et l'entrée e, on utilisera
l’indice k pour les rangs des échantillons. Montrer que cette équation correspond au calcul approché
d’une intégrale par la méthode des rectangles.
z − bi
On étudie maintenant l’influence d’un zéro : Cpi0 (z) =
z −1
1 1
C.3.6 Mettre Cpi0 (z) sous la forme Cpi0 (z) = 1 +
K ' z −1
C.3.7 En déduire et tracer la réponse de Cpi0 (z) à un échelon pour bi > 1 et bi < 1 . Quelle doit-être
la condition sur bi pour réaliser un correcteur proportionnel et intégral ?
⎛ 1 ⎞
On souhaite programmer le correcteur PI introduit au paragraphe B.3 : Cpi (p) = k I ⎜1 + ⎟.
⎝ TI p ⎠
2 1 − z −1
On souhaite numériser ce correcteur en utilisant la transformation bilinéaire : p = .
Te 1 + z −1
1
C.3.8 En raisonnant sur la transformation bilinéaire de , indiquer quelle méthode est utilisée ici
p
pour approximer l’intégration.
C.3.9 A partir de la transformation bilinéaire de Cpi(p), mettre le correcteur numérisé sous la forme
ci0 + ci1z −1
Cpi (z) = . Exprimer ci0 et ci1 en fonction de kI, TI et Te.
1 − z −1
Questionnement 23/30
Les coefficients du correcteur sont codés au format 5.10 en code complément à deux. Le bit situé à
gauche est le bit de signe, les 4 bits suivants sont réservés à la partie entière tandis que les 10 derniers
bits représentent la partie fractionnaire.
C.3.11 Quelles sont les valeurs minimale et maximale que l’on peut coder au format 5.10 en code
complément à deux ? Indiquer les valeurs binaires (ou hexadécimales) correspondantes.
C.3.12 Coder ci0 et ci1. Indiquer les valeurs binaires (ou hexadécimales) correspondantes.
Questionnement 24/30
D. INFLUENCES DES MODES FLEXIBLES ET DES EFFETS
GYROSCOPIQUES
Le système du système "paliers + rotor en suspension" comporte, comme nous l’avons vu dans les
parties précédentes, des modes rigides. Il présente également des modes flexibles dits mode d’arbre,
ainsi nommés parce qu’ils représentent la flexion de l’arbre.
La figure D-1 donne la représentation du second mode flexible d’un rotor.
Lorsque la fréquence augmente, l’arbre peut être considéré comme une somme de masses reliées
entre elles par une raideur.
L’étude du mode 1 se ramène au cas simple où la masse M est décomposée en deux masses γM et
(1− γ ) M reliées par une raideur k’, comme le montre la figure D-3.
Questionnement 25/30
D.1.1 En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à la masse (1− γ ) M suivant l’axe y,
écrire l’équation différentielle du mouvement y en fonction de x, de la masse (1 − γ ) M , de la force
extérieure Fext appliquée au mobile en suspension et de la raideur k’.
Le schéma fonctionnel de l’ensemble du système "palier + rotor en suspension" peut alors être
représenté par la figure D-4.
1 k M1
D.1.4 Montrer que H M1 (p) peut se mettre sous la forme H M1 (p) = + 2
. Déterminer
Mp 2 ⎛ p ⎞
1+ ⎜ ⎟
⎝ ωM1 ⎠
kM1 et ωM1 en fonction de γ, M et k’.
Les modes flexibles peuvent être modélisés à partir d’un logiciel à éléments finis (FEM MADYN).
Ce logiciel calcule les déformations de l’arbre en différents nœuds. L’annexe 4 représente le rotor du
turbocompresseur avec ces 53 nœuds ainsi que les déformations associées pour les modes 1 et 2.
Après réduction nodale, on obtient les différentes fonctions de transfert du rotor suspendu. Si on se
limite à l’étude du premier mode et en supposant son amortissement nul, la fonction de transfert
suivant l’axe V13 est telle que :
1 0, 01591
H V13 (p) = +
Mp 1,84.107 + p 2
2
D.1.5 En identifiant H M1 (p) et H V13 (p) , calculer numériquement kM1 et ωM1 relatifs au premier
mode suivant l’axe V13. En déduire la fréquence propre fM1 du mode 1.
D.1.6 Déterminer γ et k’ en fonction de M, kM1 et ωM1. Déduire des résultats précédents les valeurs
numériques de γ et k’.
Questionnement 26/30
D.2 Conséquences sur la stabilité
On complète les résultats obtenus aux paragraphes B.5 pour l’étude de la stabilité. Le schéma bloc du
système asservi en suspension, pour les modes flexibles 1 et 2, peut être représenté par la figure D-5,
les blocs en pointillés ayant été déterminés aux paragraphes A.3 et B.5.
Les modes flexibles sont en réalité amortis, la fonction de transfert suivant l’axe V13 limitée aux
deux premiers modes est telle que :
1 0, 01591 0, 01215
H V13 (p) = + +
Mp 1,84.10 + 85, 78p + p 7,135.107 + 168,9p + p 2
2 7 2
mod e 1 mod e 2
Questionnement 27/30
figure D-6 : Diagramme de Campbell
D.3.1 Quels sont les modes excités à l’arrêt ? Préciser les valeurs numériques des différentes
fréquences.
Les machines dont la vitesse de rotation reste inférieure à la pulsation de précession (rétrograde) du
premier mode flexible sont appelées machines sub-critiques, les autres machines qui doivent franchir
les modes de flexion, sont dites supercritiques.
D.3.3 En utilisant l’annexe 2, indiquer si le turbocompresseur étudié est sub-critique ou
supercritique.
Questionnement 28/30
Dans le cas de paliers magnétiques actifs, il est possible de déplacer l’axe de rotation à travers
l’entrefer. Si on déplace l’axe de rotation sur l’axe d’inertie du rotor ( S ≈ G ), on fait disparaître les
forces provoquées par le balourd. Cette méthode permet de s’affranchir de l’influence du balourd au
delà des vitesses critiques, il s’agit de l’ABS (Active Balancing System).
On montre que le schéma fonctionnel de la suspension obtenue figure D-5 peut être remplacé pour
cette étude par celui de la figure D-8. En effet, il est possible de modéliser le balourd comme une
perturbation additive sur la position d’amplitude ( OG = b ) et de phase φ constante. Ceci correspond
uuur
au fait que le vecteur OG est fixe dans un repère lié au rotor.
D.4.1 Quel signal s(t) doit-on injecter au système décrit figure D-9 pour s’affranchir du balourd ?
Justifier votre réponse.
Le signal s(t) est obtenu par détection synchrone (figure D-10). On suppose qu’une boucle à
verrouillage de phase génère à partir d’une valeur estimée de la vitesse de rotation deux signaux
( ) ( )
sin Ωt et cos Ωt .
Questionnement 29/30
Les filtres passe-bas utilisés, figure D-10, ont un gain g et une fréquence de coupure très faible
comprise entre 0,16 Hz et 4 Hz.
D.4.2 Déterminer la sortie du détecteur synchrone s(t) si le signal d’entrée est de la forme
∞
e(t) = ∑ A i sin ( ωi t + φi ) .
i =0
D.4.3 Déterminer le gain g des filtres passe-bas permettant de retrouver en sortie du détecteur
synchrone s(t) exactement la partie synchrone du signal d’entrée e(t).
Une mesure de montée en vitesse est donnée figure D-11. La courbe 1 représente le signal de
position pour l’axe V13. Les courbes 2 et 3 représentent respectivement les signaux de commande
pour les axes V24 et V13.
D.4.4 Commenter ces 3 courbes. Conclure sur l’intérêt de ce contrôle automatique de balourd
(ABS).
Questionnement 30/30
Annexe 1
99,9 mm 247,1 mm
123,19 mm 270,21 mm
216,6 mm
Annexe 2
(1)
Bearing : palier (2)
numéros du nœud
Bending : flexion
(le modèle nodal étant
Impeller : roue, turbine
obtenu à partir du
Shaft : arbre
logiciel par éléments
Stiffness : raideur
finis FEM MADYN)
Tilting : basculement
Thrust : axial
(3)
CdG : Centre de Gravité
Annexe 3
(1)
Bearing : palier
Bandwidth : Bande passante
Thrust : axial
Annexe 4
M odes flexibles
TURBO COMPRESSEUR 110KW
18 détecteurs
40
22 paliers 36
(*)
Mode 1
(*)
Mode 2
(*)
seule l’échelle des abscisses est conservée.
Annexe 5
a e-t/T
Annexe 7
apteur de courant (9 pages)
C
DR 1 - Question A.2.8
en dB
en rad/s
DR 6 - Question B.5.1
k 01
diagrammes de Nyquist de HBOX(p) (avec k 0 = k 01 ) et de HBOX3(p) (avec k 0 = )
Ad
DR 8 - Question B.5.5
Gain de
HB0XM en dB
rad/s
Phase de
HB0XM en °
rad/s