Par Où Commencer

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 14

PAR OÙ COMMENCER (complémentaire de la section "LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION

D'UN BUDGET PRÉVISIONNEL")

Première étape : lister les entrées et sorties prévisibles d'argent (sans les classer)

I- Phase d'installation :

1- Investissements :

D’un point de vue comptable, l’investissement représente l’acquisition ou la création d’un


bien durable destiné à rester au moins un an sous la même forme. La valeur du bien doit
être au moins égale à 500 euros. En comptabilité, l’investissement :

- augmente la valeur du patrimoine de l’entreprise (actif du bilan comptable)


- fait l’objet d’un amortissement dont la durée et le taux sont fonction de sa nature (différents
types d’investissements)

a- Investissements corporels

Les investissements corporels : les achats de biens meubles et immeubles : terrains,


bâtiments, usines, machines, matériels...

b- Investissements incorporels

Les achats qui augmentent la valeur du patrimoine de l’entreprise, mais qui ne sont pas
palpables (contrairement aux investissements corporels), comme les brevets, licences,
fonds de commerce ...

c- Investissements financiers

Les achats d’actions, d’obligations, etc. qui augmentent le patrimoine financier de


l’entreprise

Note : Le bilan comptable de l’entreprise fait apparaître les investissements qu’elle a opérés
pour leur montant déprécié à la date de réalisation du bilan, appelé « valeur actuelle nette ».
La valeur actuelle nette d’un investissement représente plus exactement sa valeur
d’acquisition minorée de l’amortissement.
2- Amortissements

Les investissements constituent les immobilisations de l'entreprise (biens qui restent de


manière permanente et ne sont pas destinés à la revente).

L'amortissement est un processus comptable qui répartit le coût d'un actif sur sa durée de
vie utile. Cela permet de refléter plus précisément la dépréciation de la valeur de l'actif au fil
du temps. Il existe plusieurs méthodes d'amortissement, dont la linéaire (répartition
constante sur la durée de vie) et la dégressive (taux d'amortissement décroissant).
L'amortissement aide les entreprises à répartir les coûts liés à l'utilisation d'actifs sur
plusieurs périodes comptables, contribuant ainsi à une évaluation plus précise de la
rentabilité et de la valeur des actifs.

Lorsque l'on parle de répartir le coût d'un actif sur sa durée de vie utile à travers
l'amortissement, cela signifie que la valeur comptable de l'actif diminue au fil du temps.
L'idée est de refléter la dépréciation de la valeur de l'actif en le répartissant sur plusieurs
périodes comptables. Ainsi, à la fin de la durée de vie utile de l'actif, sa valeur comptable est
généralement réduite à zéro. Cela permet de prendre en compte le coût de l'utilisation de
l'actif de manière plus précise dans les états financiers de l'entreprise.

Voici un exemple :

Prenons un exemple simple d'amortissement linéaire. Imaginons qu'une entreprise acquiert


un équipement pour 10 000 € avec une durée de vie utile de 5 ans. En utilisant la méthode
linéaire, l'amortissement annuel serait de 10 000 € / 5 ans = 2 000 € par an.

Année 1:
- Coût initial de l'équipement : 10 000 €
- Amortissement (année 1) : 2 000 €
- Valeur comptable à la fin de l'année 1 : 8 000 € (10 000 € - 2 000 €)

Ce processus se répète chaque année jusqu'à la fin de la durée de vie utile de l'équipement.
Ainsi, l'amortissement permet de répartir le coût initial sur plusieurs années, reflétant la
dépréciation de la valeur de l'actif au fil du temps dans les états financiers de l'entreprise.
Pourquoi amortir ?

Refléter la dépréciation de la valeur de l'actif au fil du temps dans les états financiers est
important pour plusieurs raisons. Cela offre une vision plus précise de la situation financière
de l'entreprise en:

*Exactitude des coûts: L'amortissement permet de répartir les coûts d'acquisition des actifs
sur leur durée de vie, ce qui correspond mieux à la réalité économique de leur utilisation.

*Rentabilité: En prenant en compte la dépréciation, les états financiers reflètent de manière


plus réaliste les bénéfices générés par l'utilisation des actifs au fil du temps.

*Comparaisons inter-annuelles: L'amortissement uniformise la présentation des coûts,


facilitant les comparaisons entre les performances financières d'une année à l'autre.

*Évaluation de la valeur des actifs: Les états financiers ajustés par l'amortissement aident à
évaluer la valeur résiduelle des actifs, ce qui est crucial pour prendre des décisions
d'investissement et de remplacement.

En somme, l'amortissement contribue à une comptabilité plus précise et à une évaluation


plus fidèle de la performance financière de l'entreprise sur le long terme.

3- Financements

Les deux types d'installation cités ci-dessus ne comprennent pas les frais de fonctionnement
de l'entreprise jusqu'au moment où ils pourront les couvrir.
Ce besoin supplémentaire de financement appelé fond de roulement sera calculé d'une
manière empirique sur la trésorerie mensuelle, une fois que les dépenses et les recettes
seront comptabilisées.

N.B. : Différence entre BFR et Financement :

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et le financement sont des concepts liés à la


gestion financière d'une entreprise, mais ils se concentrent sur des aspects différents.
Besoin en Fonds de Roulement (BFR) :
- Définition : Le Besoin en Fonds de Roulement représente la différence entre les actifs
circulants et les passifs circulants d'une entreprise. Il mesure la quantité de ressources
financières nécessaires pour financer les opérations quotidiennes.
- Calcul : BFR = Actifs Circulants - Passifs Circulants.
- Utilité : Il indique si l'entreprise dispose de suffisamment de liquidités pour couvrir ses
engagements à court terme. Un BFR élevé peut nécessiter un financement supplémentaire.

Financement :
- Définition : Le financement fait référence aux méthodes par lesquelles une entreprise
obtient les ressources financières nécessaires pour soutenir ses activités. Cela peut inclure
des emprunts, des émissions d'actions, des bénéfices réinvestis, etc.
- Nature : Le financement peut être interne (généré par les opérations de l'entreprise) ou
externe (obtenu auprès de prêts, d'investisseurs, etc.).
- Objectif : Il vise à garantir que l'entreprise dispose des fonds nécessaires pour ses
investissements, rembourser ses dettes, et répondre à ses obligations financières.

En résumé, le besoin en fonds de roulement est un indicateur qui mesure la nécessité de


ressources pour gérer les opérations courantes, tandis que le financement englobe les
stratégies et les sources utilisées pour acquérir ces ressources financières. Un bon équilibre
entre le besoin en fonds de roulement et le financement est essentiel pour assurer la
stabilité financière d'une entreprise.

Remarque :
Trésorerie sans financement : négative sur le graphique.
Trésorerie avec financement : nul ou positive sur le graphique.

II- Phase d'exploitation :

1- Ventes
L'étude de marché a permis d'établir un certain nombre de paramètres nécessaires pour
élaborer les tableaux de vente :

- la saisonnalité
- les volumes de ventes et les prix de ventes
- délai de paiement de facture par les clients

*Prévision des ventes : il est important de faire la prévision des ventes par produits.
À chaque produit correspond un prix, une quantité, une saisonnalité, un taux TVA, un mode
de règlement de la part des clients (ce dernier influence la trésorerie mensuelle).

*Récapitulatif des ventes : les schémas peuvent donner l'évolution des ventes par moi.

Exemple, les ventes par abonnement :

Exemple du tableau des ventes sur place :

Voici un graphique représentatif des ventes sur la première année :

2- Achats

Ce poste regroupe les achats de matières premières destinés à la production des produits à
vendre et des produits finis destinés à la revente. Il ne contient ni les achats
d'investissement, ni les charges courantes de l'entreprise.
Ces achats sont calculés en pourcentage du prix de vente de chaque produit. Pour chaque
achat, tous les éléments suivants doivent être renseignés : le mode de paiement du
fournisseur (permettant ainsi le calcul du tableau de trésorerie), le taux de TVA et la politique
de stockage (stock d'alerte ou stock minimum) ainsi que le délai de livraison pour assurer
une production sans rupture de stock.

Dans notre exemple, les achats sont faits chaque jour avec une livraison par les
fournisseurs, incluse dans le prix. Le délai de paiement a été négocié à 30 jours. (voir
figure)

3- Charges externes

Ce poste regroupe tous les autres achats de l'entreprise ce qui signifie qu'il ne contient ni les
investissements ni les achats de matières premières ou de produits finis.

Pour voir l'exemple, veuillez voir la figure.

4- Charges de personnel

Veuillez voir la figure.


5- Impôts et taxes hors impôts sur les sociétés

Les impôts et taxes hors impôt (qui ne sont pas considérés comme des impôts sur les
bénéfices) auxquels une société peut être soumise incluent :

*Taxe professionnelle locale : Certaines juridictions peuvent imposer des taxes locales
basées sur la valeur locative des biens de l'entreprise.

*Taxes foncières : Des taxes sur la propriété immobilière ou les terrains détenus par
l'entreprise.

*Taxes sur les salaires : Certains gouvernements imposent des taxes sur les salaires payées
par l'entreprise pour financer des programmes sociaux.

*Taxes spécifiques à l'industrie : Certains secteurs peuvent être assujettis à des taxes
spécifiques en fonction de leur nature d'activité.

*Taxes environnementales : Des taxes peuvent être imposées pour réguler ou compenser
les impacts environnementaux de l'entreprise.

Il est essentiel de noter que ces taxes varient en fonction de la juridiction et du secteur
d'activité, et toutes les entreprises ne seront pas assujetties à toutes ces taxes.

Veuillez voir la figure.

6- Impôt sur les société

Veuillez voir la figure.

III- Tableaux financiers à fournir (à partir des autres cités ci-dessus)


À partir des tableaux cités ci-dessus, les tableaux à fournir dans le business plan sont
calculés. Ces tableaux permettent d'analyser les performances financière de l'entreprise et
de répondre aux questions suivantes :

- l'entreprise a-t-elle les moyens financiers et physiques pour commencer son activité ?
- l'entreprise a-t-elle les moyens financiers pour assurer sa pérennité ? (payer ses
fournisseurs et ses obligations envers l'État et de la Sécurité sociale chaque moi)
- l'entreprise est-elle rentable ?
- l'entreprise est-elle performante ?
- quels sont les risques financiers ?
- quel est le patrimoine de l'entreprise ?

1- Moyens pour la création

Les tableaux d'investissement et de financement (plan de financement) permettent de


répondre à cette question.

Il faut que le financement prévu soit supérieur aux investissements (la différence permet
d'assurer la viabilité de l'entreprise au début de ses existences).

D'après notre exemple (voir figure) , l'entreprise dispose de 400 000 - 331 686 = 68 314 €
pour assurer sa viabilité pendant ses trois premiers mois.

Tableau d'investissement :

Tableau de financement :
2- Pérennité

Une gestion de la trésorerie mensuelle permet d'une part d'assurer la pérennité et d'autre
part de gérer au mieux les disponibilités financières de l'entreprise.
L'entreprise doit avoir tous les mois les liquidités nécessaires pour payer ses obligations
vis-à-vis de ses fournisseurs, de l'État, de la Sécurité sociale, et de ses employés.

Une autre indicateur influençant la pérennité de l'entreprise est la trésorerie annuelle qui est
égale au fonds de roulement dégagé par son activité moins le besoin en fond de roulement
dont l'entreprise a besoin pour exister.

Avec une trésorerie positive d'une part, l'entreprise n'a pas besoin d'emprunter pour
financer son activité, et d'autre part elle a les moyens de financer son expansion.
(voir figure)

3- Rentabilité :

Le compte de résultat donne la rentabilité de l'entreprise et sa progression. Il sert aussi de


base pour l'analyse de performance. (voir figure)
4- Analyse des performances

L'analyse de performance de la société se fait sous deux angles :

- l'analyse du soldes intermédiaires de gestion


- l'analyse de variation de ces comptes pour les 3 années

(voir figure)
*Importance des matières premières

(voir figure)

*Marge globale
(voir figure)

*EBITDA et les résultats

(voir figure)

Graphique représentant la variation de L'EBITDA :

5- Analyse du risque

Le point mort exprime le risque qu'encourt l'entreprise pour être rentable.


Il est exprimé en Chiffre d'Affaires ou en temps (mois) et donne le moment à partir duquel le
chiffre d'affaires de l'entreprise est supérieur aux coûts (fixes + variables).
Pour améliorer la performance de l'entreprise (donc diminuer le risque), le point mort doit
être situé le plus près possible de l'origine

(voir exemple)
Pour le cas de notre exemple, l'entreprise diminue le risque car le point mort est atteint pour
la première année du mois courant du mois d'août, pour la deuxième année courante du
mois de juillet, et pour la troisième année courante du mois de juin.

6- Analyse du patrimoine

Le bilan donne de précieuses informations concernant :

- les immobilisations de l'entreprise après amortissements,


- les disponibilités financières de l'entreprise,
- les capitaux propres,
- les dettes financières et les exploitations.

(voir figure)

Pour le cas traité, l'entreprise possède un appareil de production quasi-neuf, une trésorerie
positive lui permettant d'envisager une extension de son activité, des dettes qui passent de
200 000 à 58 000 euros démontant la capacité de l'entreprise de rembourser et ses dettes
par son activité.

Graphiques tiré du Bilan :


- Analyse de l'actif :

- Analyse du passif :

Vous aimerez peut-être aussi