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RÉPUBLIQUE DU BÉNIN
Fraternité-Justice-Travail

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

DÉCRET N. 2021 - 586 DU 1o NoVEMBRE 2021

fixant le cadre général de gestion des investissements
publics.

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
CHEF DE L'ÉTAT,
CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la loi n" 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin,

telle que modifiée par la loi n'201940 du 07 novembre 2019 ;
vu la loi organique n" 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances ;

vu la loi n" 2020-26 du 29 septembre 2020 portant code des marchés publics en
République du Bénin ;

vu la décision portant proclamation, le 21 avril 2021 par la Cour constitutionnelle, des

résultats définitifs de l'élection présidentielle du 11 avril2021 ;
vu le décret n" 2021-257 du 25 mai 2021 porlanl composition du Gouvernement ;

vu le décret n" 2021401 du 28 juillet 2021 lixant la structure-ÿpe des ministères ;

vu n'2020496 du 07 octobre 2020 portant procédures d'exécution budgétaire ;

le décret
vu le décret n" 2020-497 du 07 octobre 2020 portant attributions et modalités de
nomination des responsables de programmes ;

vu le décret n' 2021-307 du 09 juin 2021 porlant attributions, organisation et

fonctionnement du Ministère de l'Économie et des Finances ;

vu le décret n" 2021-324 du 30 juin 2021 porlanl attributions, organisation et

fonctionnement du Ministère du Développement et de la Coordination de l'Action
Gouvernementale ;
vu le décret n'2021-520 du 13 octobre 2021 portant attributions, organisation et
fonctionnement du Secrétariat général de la Présidence de la République ;

sur proposition du Président de la République,

le Conseil des Ministres entendu en sa séance du 10 novembre 2021 ,

DÉcRÈTE

CHAPITRE PREMIER : DEFINITIONS, OBJET ET REGLES DE SELECTION DES

PROJETS

Article premier
Au sens du présent décret, on entend par :

- action: un ensemble d'activités planifiées, interdépendantes et cohérentes dont la

mise en ceuvre permet d'offrir, à des bénéficiaires donnés, des services ou produits.
2
L9
Elle est la déclinaison opérationnelle d'un programme sur Ia base du principe
liberté/responsabilité qui apporte des précisions sur la destination des crédits ;

activité: un ensemble de tâches séquentielles, interdépendantes et planifiées dont

l'exécution contribue à la production d'un extrant, par la transformation de
ressources en produits et /ou en services. Elle désigne également un ensemble de
tâches réalisées par un service ou un groupe de services et qui concourent à une
même fin ;

tâche: un travail à faire dans un délai relativement court qui contribue à la

réalisation d'une activité ;

projet: un ensemble cohérent d'actions ou d'activités opérationnelles, planifiées et

maîtrisées, ayant des dates de début et de fin, porté par un programme, dans le but
de produire des biens et services et de réaliser des infrastructures socio-
économiques avec une localisation bien précise selon des paramètres de
performance définis à l'avance ;

programme : un regroupement de crédits destinés à meftre en ceuvre une action

ou un ensemble cohérent d'actions représentatif d'une politique publique clairement
définie dans une perspective de moyen terme et qui relèvent d'un même ministère ;

programme de développement: un ensemble d'au moins deux (02) projets

structurés concourant à des objectifs spécifiques dans des délais et selon des
paramètres de coût et de performance ;

Programme d'lnvestissement Public : un portefeuille de projets et programmes

de développement que le Gouvernement entend mettre en ceuvre à court et à
moyen termes, pour atteindre les objectifs de développement qu'il s'est fixés ;

coordonnateur de projet: le responsable chargé de la mise en oeuvre d'une

action/ activité d'investissement d'un programme budgétaire. ll est assimilé à un
responsable d'action ou un responsable d'activité au sens de la Loi organique
relative aux lois de finances ;

agence : un organisme de l'État, doté de la personnalité morale et de l'autonomie

financière, exerçant pour l'État des missions d'intérêt général ;

ressources intérieures : les ressources du Budget national, des collectivités

locales ou des ressources propres des agences destinées à financer les projets
d'investissement public ;

2
a
U
 ressources extérieures : les ressources en provenance des dons et prêts,
destinées à financer les projets d'investissement public.

Article 2

Le présent décret fixe le cadre général de gestion des investissements publics à savoir les
modalités de préparation et de sélectlon des projets, les règles relatives à la
programmation des investissements, les modalités de suivi, de contrôle et d'évaluation de
l'exécution des projets ainsi que les règles de gestion comptable et financière des projets.

CHAPITRE ll : PREPARATION ET SELECTION DES PROJETS

Article 3

Tout projet d'investissement public ou programme de développement, qui contribue à la

mise en æuvre de plusieurs programmes budgétaires du Document de Programmation
Pluriannuelle des Dépenses, est rattaché au programme budgétaire sous lequel il a été
initié.

Article 4
Tout projet d'investissement public, en cohérence avec la stratégie du secteur concerné,
fait l'objet d'études de faisabilité économique, technique, financière, d'impact
environnemental et social, et est porté par un programme budgétaire.
Les études de faisabilité des projets et programmes sont réalisées par l'entité
responsable, avec au besoin l'assistance du ministère en charge du Développement et du
Bureau d'Analyse et d'lnvestigation de la Présidence de la République ou de bureaux
d'études.

Article 5

Chaque année, une circulaire du ministre chargé des Finances fixe les critères d'éligibilité
des projets au Programme d'lnvestissement Public et précise les conditions d'allocation
des ressources budgétaires. Cette circulaire porte sur le seuil global rendant un projet
éligible au Programme d'lnvestissement Public et les autres critères de sélection et de
priorisation des projets d'investissement public-

Article 6

Pour être inscrit au Programme d'lnvestissement Public, tout projet d'investissement

public fait I'objet d'un dossier comprenant :

- un document de projet dont le canevas est défini par les services compétents du
ministère en charge des Finances ;

â
 une étude de faisabilité économique, technique, financière, d'impact environnemental
et social ;

un ou des accords de financement pour les projets/programmes de développement sur

financement extérieur ;

un dossier ou des formulaires d'informations dûment remplis.

Article 7
La durée maximale d'un projet d'investissement public est de cinq (05) ans, y compris la
période de clôture ; celle d'un programme de développement est de dix (10) ans, y
compris la période de clôture.
Exceptionnellement, cette durée maximale peut être dépassée si l'étude de faisabilité
l'exige.
En cours d'exécution, la durée du projet peut être prorogée, après avis favorable du
ministère en charge des Finances. Cet avis est basé sur un dossier technique élaboré par
le ministère sectoriel concerné.

Article 8

Le ministère en charge des Finances met à jour chaque année, la base de données du
portefeuille des investissements publics.
En vue de la mise au point du Programme d'lnvestissement Public, le ministère en charge
des Finances réalise les tâches ci-après :

- organisation de la revue indépendante des évaluations ou études de faisabilité

effectuées par les responsables sectoriels en ce qui concerne les projets qu'ils
comptent soumettre à inscription au Programme d'lnvestissement Public ;

- examen de l'éligibilité au Budget général des projets qui ont fait l'objet d'études de
faisabilité dûment validées.

CHAPITRE lll : PROGRAMMATION DES PROJETS ET PROGRAMMES DE

DEVELOPPEMENT

Article 9
Un comité sectoriel de suivi du Programme d'Action du Gouvernement est mis en place au
niveau de chaque ministère pour veiller à la présélection et au suivi technique de la mise
en ceuvre des projets de son ministère sectoriel.
Chaque comité sectoriel de suivi est présidé par le ministre du secteur concerné et est
composé :

4
z
L2
 . du Directeur de la Planification, de l'Administration et des Finances de chaque
ministère;
o des coordonnateurs des programmes et projets au sein du ministère ;

. du Responsable du programme budgétaire hébergeant le projet.

Le comité sectoriel de suivi peut associer toutes autres directions nécessaires à la bonne
exécution de sa mission.

Article 10
Le Directeur de la Planification, de l'Administration et des Finances de chaque ministère,
en sa qualité de responsable du Programme support, coordonne toutes les activités de
programmation des projets du ministère, restitue les résultats
et les perspectives au
comité sectoriel de suivi pour examen et validation. A ce titre, et nonobstant les
dispositions du décret n"2020- 497 du 07 octobre 2020 portant attributions et modalités de
nomination des responsables de programmes, il :

- fait le point régulier de l'exécution physique et financière des projets et programmes

de développement ;

- examine les difficultés rencontrées et les solutions préconisées ;

- recense ou inventorie les facteurs ou éléments de perspectives d'évolution des

projets/programmes considérés ;
- dresse la liste et la situation des projets du ministère susceptibles d'être inscrits au
Programme d'lnvestissement Public ;

- prépare le dossier des projets à soumettre au pré-arbitrage du ministère en charge

des Finances.

Article 11

La Direction générale du Budget du ministère en charge des Finances anime les séancÆs
de pré-arbitrage du Programme d'lnvestissement Public. A ce titre, elle est chargée :

- d'apprécier la performance dans l'exécution des projets et programmes de

développement, au 31 décembre de l'année échue et au 30 juin de l'année en
cours;
- de prendre connaissance des difficultés dans la mise en æuvre des projets et
programmes de développement et de proposer des solutions ;

- d'examiner les perspectives pour l'année suivante ;

- de veiller à la priorisation des projets, à la rationalisation du portefeuille du

Programme d'lnvestissement Public de chaque ministère et institution de l'État et à
l'allocation optimale des ressources ;

6
 - de formuler des recommandations pour l'amélioration de la qualité des projets et
programmes de développement à soumettre à I'inscription au programme
d'lnvestissement Public pour l'année suivante et sur la période triennale suivante.
Dans ce cadre, la Direction générale du Budget peut solliciter l'assistance de toute
structure de l'Administration publique dont les compétences sont jugées pertinentes pour
éclairer les travaux.

Article 12
Les travaux d'arbitrage sur les allocations budgétaires sont présidés par le ministre chargé
des Finances. chaque ministre est tenu d'y prendre part pour présenter et soutenir les
projets d'investissement et programmes de développement à inscrire au programme
d'lnvestissement Public de son secteur.

Article 13
La présentation du Programme d'lnvestissement Public se fait sur la base du programme
d'Action du Gouvernement et en fonction :

- du type de projet;
- des ministères ou institutions d'exécution ;

- des secteurs de planification ;

- des autorisations d'engagement et des crédits de paiement ;

- du programme du Document de Programmation Pluriannuelle de Dépenses ;

- des sources et des modes de financement.

Article 14
Conformément à la Loi organique relative aux lois de finances, les investissements de
l'État comprennent :

- les dépenses d'investissements exécutées par l'État;

- les dépenses de transferts en capital.
Ïoutefois, les investissements publics peuvent être classifiés par sources et structures de
financement comme suit :

- Catégorie 1 : projets financés sur ressources intérieures directement exécutés par

les ministères ou les institutions;
- Catégorie 2 : projets financés sur ressources intérieures euou extérieures, inscrits
dans les ministères et gérés par les agences d'exécution en mode délégué ;

- Catégorie 3 : projets financés par des ressources intérieures et extérieures sous la

gestion des ministères ou des institutions;

6
 catégorie 4 : projets financés exclusivement sur ressources extérieures sous la
gestion des ministères ou des institutions.

Article 15
La coordination de la mise en æuvre des projets d'investissements publics est assurée
en
principe par les responsables de l'administration, à savoir les directeurs généraux,
techniques ou opérationnels dont relève chaque projet. Toutefois, certains psets
spécifiques de bailleurs de fonds, les projets complexes ou qui présentent un caractère
transversal, structurant ou urgent peuvent faire l'objet de nomination de coordonnateurs
en dehors des responsables des services ou directions concernés par le projet.

Article 16
Sans préjudice des dispositions de l'article 15 du présent décret, les coordonnateurs de
projet sont nommés conformément aux règles ci-après :
- le projet de la catégorie 1 est dirigé par un coordonnateur recruté par appel à
candidatures ou choisi dans le fichier national des acteurs de Ia chaîne des
dépenses de l'Administration publique. Le coordonnateur met en place, au besoin,
par appel à candidatures, une équipe d'experts sur les thématiques liées au projet.
- le projet de catégorie 2 est dirigé par le Directeur général de l'agence concernée ou
par un coordonnateur désigné par celui-ci et qui exerce sous son autorité. ll est mis
en place une équipe, conformément à la gestion budgétaire en mode programme.
- le projet de catégories 3 ou 4 est dirigé par un coordonnateur recruté conformément
aux accords ou conventions signés avec les partenaires techniques et financiers.

Article 17
L'inscription et la reconduction d'un projet d'investissement public au portefeuille de l'État
relèvent des compétences du ministère en charge des Finances qui y procède, sur
demande du ministre sectoriel sur proposition du Responsable de programme budgétaire
du ministère ou de I'institution concerné.

Article 18
Tout projet d'investissement public, avant d'être mis en ceuvre, bénéficie d'une phase
préparatoire d'une durée maximale de six (06) mois au cours de laquelle, il est procédé,
en cas de nécessité, à :

- la mise en place de l'équipe clé de gestion du projet et, le cas échéant, du siège
pour abriter ses bureaux ;

â
 - l'acquisition des matériels et mobiliers de bureau nécessaires au démarrage effectif
des activités du projet ;

- l'élaboratlon des manuels de procédures administratives, financières et comptables.

Pour les projets spécifiques de bailleurs de fonds, les projets complexes ou qui présentent
un caractère transversal, structurant ou urgent, des manuels d'exécution du projet peuvent
être élaborés.

Article 19
La phase préparatoire visée à l'article 18 du présent décret est conduite par une structure
administrative disposant de compétences requises.
Les attributions et les modalités de fonctionnement de la structure retenue sont fixées par
voie réglementaire sans préjudice des dispositions légales régissant la passation des
marchés publics et le recrutement des personnels de l'Etat et des structures autonomes.

Article 20
Les documents de préparation de l'exécution des budgets annuels des programmes
ministériels, à savoir le plan de travail annuel, le plan de consommation des crédits, le
plan de passation des marchés et le plan de performance sont soumis avant la fin du mois
de novembre précédent l'année d'exécution, à la validation d'un comité ad hoc appuyé par
une équipe de cadres techniques.
Le comité ad hoc est composé du Secrétaire général de la Présidence de la République,
du ministre chargé du Développement, du ministre chargé des Finances et du
Coordonnateur du Bureau d'Analyse et d'lnvestigation de la Présidence de la République.

CHAPITRE lV : EXECUTION, SUIVI ET EVALUATION DES PROJETS

Article 21

ll est mis en place au niveau de chaque ministère des organes techniques de

management appelés « Unités d'Appui aux Programmes », placés sous l'autorité des
Responsables de programme budgétaire.
Les Unités d'Appui aux Programmes sont chargées d'accompagner les responsables de
programme dans les fonctions transversales relatives à la passation des marchés publics,
au suivi-évaluation et à la gestion financière et administrative.
Une Unité d'Appui aux Programmes est composée d'un :

- expert en gestion financière ;

- expert en passation de marchés publics ;

- expert en suivi et évaluation des projets.

8
 une unité d'Appui aux Programmes peut être rattachée à un ou plusieurs programmes
budgétaires en fonction de l'évaluation des charges de travail. Dans ce cas, l,acte de la
création de l'unité d'appui détermine le responsable de programme qui y exerce le pouvoir
hiérarchique en dernier ressort.
Les attributions et les modalités de fonctionnement des unités d'Appui aux programmes
sont fixées par arrêté du ministre chargé des Finances.

Article 22
sauf stipulations contraires des accords ou conventions régulièrement ratifiés, la
passation, I'exécution et le contrôle des marchés des projets d'investissement et
programme de développement sont effectués conformément aux lois et règlements qui les
régissent.
Dans le cadre de l'exécution du Programme d'lnvestissement public, les responsables de
programme dûment désignés exercent la fonction d'ordonnateur délégué sur le budget de
leur programme et le coordonnateur de projet est le gestionnaire des crédits du projet.

Article 23
Les responsables de programme, les coordonnateurs de projets et les membres des
Unités d'Appui aux Programmes signent des contrats de performance avec leurs
supérieurs hiérarchiques directes.
Les responsables de programme, les coordonnateurs de projets et les membres des
Unités d'Appui aux Programmes sont évalués trimestriellement selon un système préétabli
assorti de modalités de sanctions positives et négatives.
Les modalités du système d'évaluation et de sanctlons du personnel des projets sont
fixées par arrêté conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre chargé de la
fonction publique après avis du Bureau d'Analyse et d'lnvestigation de la Présidence de la
République.

Arlicle 24
Le suivi budgétaire des projets d'investissement est réalisé en permanence par les
ministères sectoriels et autres entités responsables de la mise en æuvre des projets.
Le suivi des chantiers est de la responsabilité du maître d'ouvrage qul peut déléguer cette
responsabilité au maître d'ceuvre.

Article 25
Dans les quinze (15) jours suivant la fin de chaque trimestre, les responsables de
programme transmettent à la Direction de la Planification, de l'Administration et des
9
Finances des ministères sectoriels, suivant un canevas prédéfini, les informations sur la
mise en ceuvre des projets et programmes de développement au titre du trimestre échu.
Dans le mois suivant la fin de chaque trimestre, les directeurs de Planification, de
l'Administration et des Finances des ministères élaborent le rapport de suivi trimestriel des
projets du secteur suivant un canevas prédéflni, et assurent sa publication.
Le rapport de suivi trimestriel fait le point du niveau d'avancement physique et financier de
chacun des projets sous gestion. ll est transmis au ministre en charge des Finances, au
ministre en charge du Développement, au Secrétaire général de la Présidence de la
République et au Coordonnateur du Bureau d'Analyse et d'lnvestigation au plus tard à la
fin du mois suivant le trimestre concerné.

Article 26
Au titre de chaque semestre calendaire, un rapport consolidé de suivi du programme
d'investissement public est élaboré par le Secrétariat général de la Présidence de la
République en relation avec le Bureau d'Analyse et d'lnvestigation. Ledit rapport fait état i)
du niveau d'exécution physique et financier des projets, ii) du point de mobilisation des
ressources, iii) de l'analyse des contraintes liées à l'exécution des programmes
budgétaires, iv) et des mesures proposées pour corriger les insuffisances relevées.
ll est rendu disponible dans les quarante-cinq (45) jours suivant la fin du semestre
concerné et fait l'objet d'une communication à présenter en Conseil des Ministres.

Article 27
Dans le cadre de la mise en æuvre des projets, le ministère en charge des Finances est
sollicité pour émettre un avis technique sur l'évaluation des coûts des opérations projetées
et l'incidence financière sur le budget de l'Etat. En outre, l'avis de la Direction générale du
Budget, du Contrôle financierou de toutes autres structures techniques jugées
compétentes est requis pour l'appréciation du caractère raisonnable des coûts et
I'incidence budgétaire de toute communication en Conseil des Ministres qui comporte une
incidence financière.

Article 28
Tout projet inscrit au Programme d'lnvestissement Public fait l'objet d'évaluations
régulières par le ministère en charge du Développement suivant les normes et procédures
définies dans le guide méthodologique national d'évaluation.
Les rapports de suivi annuel des grands projets d'lnvestissement Public dont le coût total
représente au moins 1% du budget du Programme d'lnvestissement Public sont rendus
publics avant la fin du premier semestre suivant l'année de référence.
10

(-/z
Au moins deux des grands projets d'investissement font l'objet chaque année d'une
évaluation par des experts indépendants.
Les critères de constitution de la liste des grands projets devant faire I'objet d'évaluation
indépendante sont définis par arrêté du ministère en charge du Développement.

Article 29
Outre les mécanismes internes et externes de suivi, de contrôle et d'évaluation convenus
entre le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers, les programmes de
développement sont soumis aux contrôles externes prévus par les dispositions législatives
et réglementaires régissant les finances publiques.

CHAPITRE V : AUTRES REGLES DE COMPTABILITE ET DE GESTION DES

PROJETS

Article 30
ll est créé, dans le Budget général, une ligne de crédit dénommée « Fonds de préparation
et de gestion des projets ».
Ce fonds est destiné au financement :

- des études de faisabilité des projets d'investissement public ;

- de la préparation du Programme d'lnvestissement Public ;

- de la réalisation des phases préparatoires des projets d'investissement public .

Article 31

Outre le Budget national, le financement du "Fonds de préparation et de gestion des

pro,iets" peut êke assuré par des ressources provenant des partenaires techniques et
financiers.

Article 32
un arrêté du ministre chargé des Finances fixe les modalités de gestion du Fonds.

Article 33
Sauf dérogations accordées par le ministre chargé des Finances ou en vertu de
conventions spécifiques avec les partenaires techniques et financiers, les modalités de
gestion financière et comptable des projets et programmes sont celles prévues par les
dispositions du Règlement général sur la comptabilité publique.

Article 34
Les projets ou programmes d'investissement public mettent obligatoirement en place une
comptabilité budgétaire et une comptabilité des matières.
11

ê
Article 35
Les biens acquis dans le cadre de la mise en ceuvre de projets ou programmes
d'investissement public font partie du patrimoine de l'État et sont insaisissables autant que
les ressources détenues sous tout compte bancaire ouvert au nom du projet

d'investissement public.

Article 36
Tout projet d'investissement public fait l'objet, chaque année, d'une mission d'audit interne
eUou externe, à I'initiative du ministre concerné et sous la supervision du Bureau

d'Analyse et d'lnvestigation.

Article 37
Sauf stipulations contraires des accords ou conventions régulièrement ratifiés, tout projet
d'investissement public prend fin à l'échéance prévue par les documents de projet.

Article 38
La clôture de tout projet d'investissement public fait l'objet de rapport élaboré par le
Responsable de programme budgétaire et validé par les services compétents du ministère
ou de l'institution concerné ; ledit rapport est soumis à l'approbation du comité ad hoc visé
à l'article 20 du présent décret.

Article 39
Les biens acquis au titre du projet font l'objet d'un inventaire fait par le Responsable de
programme budgétaire et transmis au ministre de tutelle ou au président d'institution dans
un délai de deux (02) mois après la clôture du projet.

CHAPITRE Vl : DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES

Article 40
Les litiges nés des activités des projets ou programmes de développement seront réglés
par les juridictions compétentes, conformément aux textes et procédures en vigueur.

Article 41
Le Ministre du Développement et de la Coordination de l'Action Gouvernement, le Ministre
de l'Economie et des Finances et le Secrétaire général de la Présidence de la République'
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret'

LZ

,a
(2
Article 42
Le présent décret, qui prend effet pour compter de la date de sa signature, abroge les
dispositions de l'article 22 du décret n" 2020497 du 07 octobre 2020 el toutes autres
dispositions antérieures contraires. ll sera publié au Journal officiel.

Fait à Cotonou, le 10 novembre2021

Par le Président de la République,
Chef de l'État, Chef du Gouvernement,

Patrice TALON

Le Ministre de l'Économie Le Ministre du péveloppement et de la

et des Finances, Coordination de I'Action Gouvernementale,

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I
Romuald WADAGNI Ab ou laye IO TCHANE
Ministre d'État Ministre d'Etat

AMPLIATIONS:PR6-AN4-CC2-CS2-CES2_HAAC2_HCJ2_MEF2_MDC2-
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-AUTRES MINISTÈRES 21 _SGG4_
JORB 1

13