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RESUME TEXTE 1

L’ÉCOLE POUR TOUS

Au lendemain des indépendances, l’Afrique au sud du Sahara accorda une priorité


absolue à l’éducation en réalisant d’importants investissements dans le secteur. Toutefois,
après un progrès fulgurant, les effectifs commencèrent à stagner, tandis que la qualité de
l’éducation semblait baisser dans un grand nombre de pays. Cette régression intervenait alors
que les programmes d’ajustement structurel négociés avec les institutions internationales
imposaient une austérité déroutante à des structures fragiles, nouvellement engagées dans le
difficile et long processus de la démocratisation.

L’ampleur des besoins exige la formulation et la mise en œuvre de politiques réalistes,


éclairées par des analyses sectorielles abondamment documentées. Trois questions
fondamentales sont étudiées : l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et le
renforcement des capacités institutionnelles. Pendant la dernière décennie, la plupart des pays
d’Afrique ont consacré à l’éducation en moyenne 4% d’un produit national brut dans certains
cas en net recul. L’Afrique francophone a approuvé, enthousiaste, mais non convaincue,
consciente que l’éducation universelle resterait longtemps une véritable chimère.
En décembre 1998, sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine, divers experts
et agences ont adopté à Ouagadougou le plan d’actions de la Décennie de l’éducation en
Afrique, qui reprend l’analyse des entraves à l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les
pays du Sud. Tous les discours se focalisent sur la généralisation de l’enseignement primaire
perçu comme un acte d’équité et de justice sociale, l’élaboration de programmes
révolutionnaires adaptés aux réalités africaines, la promotion de l’accès des filles à l’école
comme condition d’un mieux-être des familles, la formation du personnel enseignant et
administratif, etc.
La mise en place de ces choix politiques nécessite d’importants financements. La
plupart des pays consacrent environ un tiers de leur budget de fonctionnement à l’éducation.
La part qui revient à l’enseignement primaire sert presque intégralement à payer les salaires,
tandis que les financements extérieurs permettent de réaliser les investissements. L’estimation
des efforts déployés par les communautés et les familles est imprécise et négligée. Dans
certains pays, pourtant, cette contribution atteint largement les 30% des dépenses totales
d’éducation. Le soutien financier très sélectif des bailleurs de fonds oriente aujourd’hui les
choix des gouvernements en faveur de l’éducation de base, qui bénéficie de toutes les
sollicitudes : financement diversifié, formation du personnel enseignant et d’encadrement,
multiplication et amélioration des infrastructures d’accueil… Cette croisade en faveur de
l’enseignement primaire refuse même une œillade à l’enseignement technique et
professionnel, tout aussi porteur d’espoir.
Les résultats obtenus pour l’accès à l’école sont-ils à la mesure des sacrifices
consentis ? Dans l’Afrique francophone, les pays côtiers atteignent ou dépassent les 50% de
taux de scolarisation des filles, ce qui traduit une lente évolution, salutaire, dont les résultats
marqueront sûrement la décennie à venir. La population africaine entretient un rythme de
croissance relativement important dans le même laps de temps. Cette explosion
démographique a une fâcheuse incidence sur la qualité de l’enseignement parce qu’il faut
chaque année toujours plus d’écoles, de maîtres, de livres et autres matériaux pédagogiques.
On sait finalement très peu de choses sur les performances des élèves. Les seuls
indicateurs – très contestables – qui donnent la mesure de l’efficacité des systèmes éducatifs
africains sont les taux de redoublement, les taux d’abandon et les taux d’accès aux examens.

Djibril Mama DEBOUROU, Le monde diplomatique, décembre 2000

Résumez ce texte en 150 mots, avec une marge de tolérance de plus ou moins 10 %.
PHASE 1 : LECTURE ET COMPRÉHENSION DU TEXTE

Lecture 1 : Identification du thème du texte, à partir du repérage mental des mots clés

- Thème du texte : L’école / L’éducation des enfants

- Lecture 2 : Formulation de l’idée générale du texte, à partir du repérage mental des idées
essentielles

- Idée générale du texte : L’enseignement primaire, un facteur important de la


démocratisation de l’école / la scolarisation pour tous / Les efforts mis en œuvre pour
démocratiser l’école

- Lecture 3, pour préciser l’idée générale / pour donner la visée du texte, à partir de la mise en
relief des idées repérées au cours de la deuxième lecture (idées essentielles, termes de
connexion à entourer, à encadrer ou à souligner -voir ci-dessous-).

Au lendemain des indépendances, l’Afrique au sud du Sahara accorda une priorité


absolue à l’éducation en réalisant d’importants investissements dans le secteur. Toutefois,
après un progrès fulgurant, les effectifs commencèrent à stagner, tandis que la qualité de
l’éducation semblait baisser dans un grand nombre de pays. Cette régression intervenait alors
que les programmes d’ajustement structurel négociés avec les institutions internationales
imposaient une austérité déroutante à des structures fragiles, nouvellement engagées dans le
difficile et long processus de la démocratisation.

L’ampleur des besoins exige la formulation et la mise en œuvre de politiques réalistes,


éclairées par des analyses sectorielles abondamment documentées. Trois questions
fondamentales sont étudiées : l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement et le
renforcement des capacités institutionnelles. Pendant la dernière décennie, la plupart des pays
d’Afrique ont consacré à l’éducation en moyenne 4% d’un produit national brut dans certains
cas en net recul. L’Afrique francophone a approuvé, enthousiaste, mais non convaincue,
consciente que l’éducation universelle resterait longtemps une véritable chimère.
En décembre 1998, sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine, divers experts
et agences ont adopté à Ouagadougou le plan d’actions de la Décennie de l’éducation en
Afrique, qui reprend l’analyse des entraves à l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les
pays du Sud. Tous les discours se focalisent sur la généralisation de l’enseignement primaire
perçu comme un acte d’équité et de justice sociale, l’élaboration de programmes
révolutionnaires adaptés aux réalités africaines, la promotion de l’accès des filles à l’école
comme condition d’un mieux-être des familles, la formation du personnel enseignant et
administratif, etc.
La mise en place de ces choix politiques nécessite d’importants financements. La
plupart des pays consacrent environ un tiers de leur budget de fonctionnement à l’éducation.
La part qui revient à l’enseignement primaire sert presque intégralement à payer les salaires,
tandis que les financements extérieurs permettent de réaliser les investissements. L’estimation
des efforts déployés par les communautés et les familles est imprécise et négligée. Dans
certains pays, pourtant, cette contribution atteint largement les 30% des dépenses totales
d’éducation. Le soutien financier très sélectif des bailleurs de fonds oriente aujourd’hui les
choix des gouvernements en faveur de l’éducation de base, qui bénéficie de toutes les
sollicitudes : financement diversifié, formation du personnel enseignant et d’encadrement,
multiplication et amélioration des infrastructures d’accueil… Cette croisade en faveur de
l’enseignement primaire refuse même une œillade à l’enseignement technique et
professionnel, tout aussi porteur d’espoir.
Les résultats obtenus pour l’accès à l’école sont-ils à la mesure des sacrifices
consentis ? Dans l’Afrique francophone, les pays côtiers atteignent ou dépassent les 50% de
taux de scolarisation des filles, ce qui traduit une lente évolution, salutaire, dont les résultats
marqueront sûrement la décennie à venir. La population africaine entretient un rythme de
croissance relativement important dans le même laps de temps. Cette explosion
démographique a une fâcheuse incidence sur la qualité de l’enseignement parce qu’il faut
chaque année toujours plus d’écoles, de maîtres, de livres et autres matériaux pédagogiques.
On sait finalement très peu de choses sur les performances des élèves. Les seuls
indicateurs - très contestables – qui donnent la mesure de l’efficacité des systèmes éducatifs
africains sont les taux de redoublement, les taux d’abandon et les taux d’accès aux examens

- Idée générale plus précise : L’auteur montre que l’enseignement primaire est un facteur
important de la démocratisation de l’école

PHASE 2 : LA SELECTION DES IDÉES ESSENTIELLES, PARAGRAPHE APRÈS


PARAGRAPHE (extraire du texte les idées mises en relief lors de la troisième lecture -voir
plus haut-)

Paragraphe 1

- Au lendemain des indépendances, l’Afrique au sud du Sahara, priorité absolue à l’éducation


- Toutefois, après un progrès fulgurant, les effectifs commencèrent à stagner,

- tandis que la qualité de l’éducation semblait baisser dans un grand nombre de pays.

- Cette régression intervenait alors que les programmes d’ajustement structurel négociés
imposaient une austérité déroutante à des structures fragiles,

- difficile et long processus de la démocratisation.

Paragraphe 2

- L’ampleur des besoins exige la formulation et la mise en œuvre de politiques réalistes,


- Trois questions fondamentales sont étudiées : l’accès à l’éducation, la qualité de
l’enseignement et le renforcement des capacités institutionnelles.
- L’Afrique francophone a approuvé,
- Consciente que l’éducation universelle resterait longtemps une véritable chimère.

Paragraphe 3
- En décembre 1998, l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine, divers experts et
agences : plan d’actions de la Décennie de l’éducation en Afrique : reprend l’analyse des
entraves à l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les pays du Sud.
- Tous les discours se focalisent sur la généralisation de l’enseignement primaire perçu
comme un acte d’équité et de justice sociale

Paragraphe 4
- La mise en place de ces choix politiques nécessite d’importants financements.
- La part qui revient à l’enseignement primaire sert presque intégralement à payer les salaires,
tandis que les financements extérieurs permettent de réaliser les investissements.
- L’estimation des efforts déployés par les communautés et les familles est imprécise et
négligée.
- Dans certains pays, pourtant, contribution atteint largement les 30% des dépenses totales
d’éducation.
- Le soutien financier très sélectif des bailleurs de fonds : les choix des gouvernements en
faveur de l’éducation de base, qui bénéficie de toutes les sollicitudes
- Cette croisade en faveur de l’enseignement primaire refuse même une œillade à
l’enseignement technique et professionnel, tout aussi porteur d’espoir.
Paragraphe 5
- Les résultats obtenus pour l’accès à l’école sont-ils à la mesure des sacrifices consentis ?
- l’Afrique francophone, les pays côtiers atteignent ou dépassent les 50% de taux de
scolarisation des filles : une lente évolution, salutaire, dont les résultats marqueront sûrement
la décennie à venir.
- La population africaine entretient un rythme de croissance relativement important dans le
même laps de temps.
- Explosion démographique a une fâcheuse incidence sur la qualité de l’enseignement parce
qu’il faut chaque année toujours plus d’écoles, de maîtres, de livres et autres matériaux
pédagogiques.

Paragraphe 6
- Finalement très peu de choses sur les performances des élèves. : Les seuls indicateurs : les
taux de redoublement, les taux d’abandon et les taux d’accès aux examens.

PHASE 3 : L’ÉTABLISSEMENT DE LIENS LOGIQUES ENTRE LES IDÉES

RELEVÉES

NB : Ici, les connecteurs jouent un rôle fondamental. Leur maîtrise est donc
primordiale.

Stratégie :

- les connecteurs initiaux sont remplacés par leurs synonymes ;

- de nouveaux termes de liaison sont insérés entre les idées qui se suivent, en tenant compte
du lien logique implicite entre ces idées.

Paragraphe 1

- Au lendemain des indépendances, l’Afrique au sud du Sahara, priorité absolue à l’éducation

- Toutefois, après un progrès fulgurant, les effectifs commencèrent à stagner,

- tandis que la qualité de l’éducation semblait baisser dans un grand nombre de pays.

- Cette régression intervenait alors que les programmes d’ajustement structurel négociés
imposaient une austérité déroutante à des structures fragiles,

- difficile et long processus de la démocratisation.


Paragraphe 2

- En fait, L’ampleur des besoins exige la formulation et la mise en œuvre de politiques


réalistes,
- Trois questions fondamentales sont étudiées : l’accès à l’éducation, la qualité de
l’enseignement et le renforcement des capacités institutionnelles.
- L’Afrique francophone a approuvé,
- Mais consciente que l’éducation universelle resterait longtemps une véritable chimère.
Paragraphe 3
- En décembre 1998, l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine, divers experts et
agences : plan d’actions de la Décennie de l’éducation en Afrique : reprend l’analyse des
entraves à l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les pays du Sud.
- Ainsi, Tous les discours se focalisent sur la généralisation de l’enseignement primaire perçu
comme un acte d’équité et de justice sociale
Paragraphe 4
- Toutefois, La mise en place de ces choix politiques nécessite d’importants financements.
- La part qui revient à l’enseignement primaire sert presque intégralement à payer les salaires,
tandis que les financements extérieurs permettent de réaliser les investissements.
- Quant à L’estimation des efforts déployés par les communautés et les familles est imprécise
et négligée.
- Dans certains pays, pourtant, contribution atteint largement les 30% des dépenses totales
d’éducation.
- Concernant Le soutien financier très sélectif des bailleurs de fonds : les choix des
gouvernements en faveur de l’éducation de base, qui bénéficie de toutes les sollicitudes
- Cette croisade en faveur de l’enseignement primaire refuse même une œillade à
l’enseignement technique et professionnel, tout aussi porteur d’espoir.
Paragraphe 5
- Les résultats obtenus pour l’accès à l’école sont-ils à la mesure des sacrifices consentis ?
- Conséquence : l’Afrique francophone, les pays côtiers atteignent ou dépassent les 50% de
taux de scolarisation des filles, : une lente évolution, salutaire, dont les résultats marqueront
sûrement la décennie à venir.
- Cependant La population africaine entretient un rythme de croissance relativement
important dans le même laps de temps.
- Toutefois explosion démographique a une fâcheuse incidence sur la qualité de
l’enseignement parce qu’il faut chaque année toujours plus d’écoles, de maîtres, de livres et
autres matériaux pédagogiques.
Paragraphe 6
- Finalement très peu de choses sur les performances des élèves. : Les seuls indicateurs : les
taux de redoublement, les taux d’abandon et les taux d’accès aux examens.

PHASE 4 : LA REFORMULATION DES IDÉES ESSENTIELLES (première traduction


du texte, dans une expression personnelle)

Dès leur accession à la souveraineté nationale, les pays subsahariens privilégient


l’éducation, en y investissant énormément. Malgré cela, une régression est constatée dans ce
domaine, dans bon nombre de pays en voie de démocratisation, et ce, dans un contexte de
mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel. En fait, l’étendue des besoins
nécessite des politiques pratiques. Trois problèmes liés à l’école sont alors des centres
d’intérêt. L’Afrique francophone adhère à ce schéma, bien que la démocratisation de
l’éducation soit irréalisable. D’ailleurs, en décembre 1998, sous la supervision de l’OUA, ce
plan mettant l’accent sur l’éducation en Afrique est adopté, en considérant l’enseignement
primaire comme un facteur essentiel d’équilibre de la société. Cela nécessite des sommes
importantes. Toutefois, la part de l’enseignement primaire est attribuée majoritairement au
payement des salaires, quand les investissements reposent sur les financements extérieurs.
Pour leur part, les apports des communautés et des familles est généralement insignifiante.
Toutefois, les bailleurs de fonds privilégient l’éducation de base, au détriment de
l’enseignement technique et professionnelle, pourtant utile également. La conséquence de ces
choix est que dans les pays côtiers, on observe une évolution dans ce domaine. Pourtant, dans
le même temps, la démographie est en croissance, ce qui agit négativement sur la qualité de
l’enseignement. En définitive, une opacité entoure les performances des élèves.

PHASE 5 : LA RÉDACTION DÉFINITIVE, EN TENANT COMPTE DU NOMBRE


DE MOTS IMPOSÉ

À l’accession à l’indépendance des pays subsahariens, ces derniers privilégient


l’éducation, mais une régression est constatée lors de l’exécution des programmes
d’ajustement. En fait, les besoins nécessitent des politiques pratiques. Trois problèmes
concernant l’école préoccupent alors. L’Afrique francophone adopte ce schéma, mais la
démocratisation de l’éducation est irréalisable. D’ailleurs, en décembre 1998, sous la
supervision de l’OUA, l’Afrique opte pour un plan onéreux considérant l’enseignement
primaire comme un facteur essentiel d’équilibre sociétal. Toutefois, ici, les salaires sont
privilégiés et les investissements reposent sur les financements extérieurs. Quant aux apports
des communautés et des familles, ils sont généralement insignifiants. D’ailleurs, tous les
financements négligent l’enseignement technique et professionnel, pourtant utile également.
Par conséquent, dans les pays côtiers, une croissance du taux de scolarisation des filles est
observée. Pourtant, dans le même temps, la démographie croissante altère la qualité de
l’enseignement. En définitive, une opacité entoure les performances des élèves.

161 mots
RESUME DE TEXTE 2

L’école et ses disparités

Que ce soit dans les pays développés ou en développement, les disparités les plus fréquentes
et les plus insolubles de l’éducation, notamment de l’enseignement supérieur, sont celles qui
proviennent de différences socio-économiques, raciales et ethniques. Non seulement elles
sous-tendent de nombreuses disparités géographiques et sexuelles, mais elles sont aussi les
plus difficiles à faire disparaitre, car elles se perpétuent souvent d’une génération à l’autre.

Il est bon de souligner une fois encore que, à l’heure actuelle et dans presque tous les pays, les
enfants issus de familles d’un haut niveau éducatif, professionnel et social ont statistiquement
de bien meilleures chances d’aller dans une bonne école secondaire, puis dans les
établissements supérieurs et les universités les plus réputés que des enfants aussi brillants dont
les parents sont de simples ouvriers ou paysans. Cette notion apparait systématiquement dans
toutes les études sur le profil socio-économique des étudiants du troisième degré en Europe de
l’Ouest comme en Europe de l’Est. Si l’on s’en tient aux seuls chiffres, on ne peut que
constater une diminution progressive des disparités socio-économiques dans les
établissements universitaires des pays développés par suite d’un accroissement des taux de
scolarisation et de participation. Pourtant, à la surprise et souvent à la consternation de bien
des éducateurs et leaders politiques, des différences marquées subsistent en faveur des
étudiants issus de milieux privilégiés. On retrouve également ce phénomène dans
l’enseignement secondaire. C’est ainsi qu’en France, en Allemagne, en Belgique, en Italie et
en Suède, le choix entre des études dans un établissement d’enseignement professionnel et des
études générales plus longues, dépend largement du milieu social. Les enfants appartenant à
des familles moins instruites, dont le revenu est peu élevé, forment la plus grosse partie des
effectifs des écoles techniques et sont très insuffisamment représentés dans les établissements
secondaires d’enseignement général qui préparent les élèves à entrer à l’université.

Bien qu’il y ait eu relativement peu d’études sociologiques systématiques sur l’origine des
étudiants dans les pays en développement, il est certain qu’il existe des disparités socio-
économiques encore plus grandes dans les universités de ces pays.

En effet, le déséquilibre sociologique de l’enseignement secondaire et supérieur risque, au fil


des ans, de s’accentuer dans les pays en développement qui ont démarré il y a trente ans avec
un système éducatif restreint et d’un niveau d’instruction parentale très faible. Certes, la
première génération de lycéens et d’étudiants comprend inévitablement une importante
proportion d’enfants brillants dont les parents sont peu instruits ou même analphabètes. Mais,
étant donné que de plus en plus de jeunes gens rejoignent l’élite intellectuelle, leurs propres
enfants seront à leur tour définitivement avantagés par rapport à ceux dont les parents
n’auront aucune instruction.

L’avantage initial dont bénéficient les enfants de parents instruits tend à s’accroitre d’une
année scolaire et d’un niveau d’études à l’autre. Ainsi, dans la plupart des pays en
développement, les écoles secondaires sont les principaux lieux où se reproduisent des
inégalités sociales frappantes qui apparaissent ensuite dans les universités.

Les enfants doués et motivés que les parents ont les moyens d’envoyer dans les meilleures
écoles secondaires privées sont pratiquement assurés d’être admis dans les universités les plus
réputées ou encore, dans les grandes écoles ou universités prestigieuses des pays développés.
Les enfants les moins favorisés ne peuvent que s’inscrire dans une école publique moins
cotée où la qualité de l’enseignement est souvent médiocre, ce qui rendra encore improbables
leurs chances d’admission dans une bonne université.

Il ne faut pas en déduire pour autant qu’il existe obligatoirement une étroite corrélation entre,
d’une part, la capacité intellectuelle et la motivation pour l’éducation et, d’autre part, le
niveau d’instruction et le statut socio-économique des parents. Certains enfants issus de
familles très modestes sont passés par des écoles qui leur ont permis d’accéder aux plus
hautes fonctions au sein de leur communauté ou de leur pays. Mais il faut dire que de telles
réussites sont souvent des exceptions à la règle. De nombreux travaux de recherche montrent
que les enfants de parents bien modestes ne tirent pas profit des possibilités d’instruction qui
leur sont offertes contrairement à ceux dont les parents sont des milieux socialement
favorisés. Certains sont inhibés, au plan psychologique par une attitude de rejet et un
comportement quelque peu défaitiste qui les empêchent d’aller aussi loin qu’il le pourrait
mais la plupart d’entre eux sont bloqués par des obstacles d’ordre économique et par la
nécessité pour subvenir aux besoins de leur famille.

La crise mondiale de l’éducation, PHILIP H. COOMBS (P.252-P.254)


SELECTION DES IDEES ESSENTIELLES DU TEXTE PARAGRAPHE APRES
PARAGRAPHE.

PARAGRAPHE 1 :

-De manière générale, les inégalités difficiles à corriger dans l’éducation sont liées à la
situation sociologique et économique des apprenants.

PARAGRAPHE 2 :

-Aujourd’hui, des études montrent partout dans le monde que ce sont les enfants d’un milieu
social aisé qui ont beaucoup plus de chances de fréquenter de bonnes écoles que ceux d’un
milieu défavorisé.

-Les statistiques indiquent quand même qu’il y a une réduction progressive des inégalités
socio-économiques dans le supérieur des pays développés.

-Mais dans la réalité (sur le terrain) , elles sont encore très visibles au profit des étudiants
aisés.

-Les enfants des milieux déshérités se retrouvent généralement dans les cycles courts.

PARAGRAPHE 3 :

-La situation est encore plus grave dans les pays pauvres.

PARAGRAPHE 4 :

-Les inégalités dans l’éducation risquent de s’aggraver davantage dans les pays sous-
développés dont le système éducatif est récent et le taux d’analphabétisme est élevé.

-Certes la majorité des premiers élèves et étudiants brillants étaient de parents illettrés.

-Mais leur descendance sera privilégiée par rapport à celle d’une famille non instruite.

PARAGRAPHE 5 :

-Cet avantage se perpétue au fil du temps avec ses conséquences d’inégalités.

PARAGRAPHE 6 :

-Les élèves inscrits dans les meilleurs établissements secondaires finissent dans les meilleures
universités.

-Les élèves déshérités fréquentent des écoles médiocres les empêchant d’accéder aux bonnes
universités.
PARAGRAPHE 7 :

-Ce n’est pas toujours vérifié car certains enfants déshérités réussissent à l’école.

-Mais de manière générale, les enfants de milieux pauvres ne réussissent pas les études.
RESUME DE TEXTE 3

Etre noir d’Afrique

A la suite des actes de racisme perpétrés sur de nombreux africains en Ukraine et dans les
pays voisins, et que de nombreux médias ont rapportés, l’Union Africaine a élevé une vive
protestation. L’Union Européenne a dû répondre en démentant tous ces actes dont certains de
ses membres étaient accusés. C’est là, à ma connaissance, l’une des rares fois où l’Union
Africaine proteste publiquement contre des actes de racisme subis par des Africains dans le
monde. A la bonne heure ! Il était temps que cela arrive un jour. Car ce n’est pas la première
fois que des Africains subissent des actes de racisme, de discrimination, voire des actes de
violences ou même sont tués uniquement à cause de leur couleur de peau et de leur origine
africaine, et presque partout sur la planète. Même dans nos propres pays africains. Tous ceux
qui ont séjourné en Chine, en Inde, en Russie, dans les pays arabes, peuvent témoigner de ce
que font endurer certaines populations de ces pays aux Africains. Dans certains pays arabes
du Moyen-Orient, le Liban notamment, dont pourtant de nombreux ressortissants vivent dans
des pays d’Afrique noire, singulièrement en Côte d’Ivoire, les Africains, surtout les femmes,
sont traités comme des esclaves. Il en est de même en Arabie Saoudite et dans les Emirats du
Golfe. Même dans certains pays arabes situés sur le continent africain, des pays membres de
l’Union Africaine, le noir est méprisé et parfois privé des droits fondamentaux. En Mauritanie
par exemple, l’esclavage des noirs n’a été banni des textes que depuis seulement quelques
années, et il est toujours pratiqué dans diverses régions de ce pays. (…) On a aussi vu
l’Algérie expulser indistinctement tous les Africains noirs qui se trouvaient sur son territoire
en les déposants en plein désert. Et même dans nos propres pays, certains étrangers nous
interdisent, à nous noirs, l’accès à leurs établissements ou nous traitent avec mépris. Et nos
autorités se sont toujours étrangement tues, comme si elles les ignoraient, ou étaient effrayées
par les dirigeants de ces pays qui nous discriminent.

Tant que nous ne protesterons pas vigoureusement contre ce genre de comportement à l’égard
de nos populations, beaucoup de personnes croiront que l’on peut faire subir aux noirs
d’Afrique tout ce que l’on veut. Lorsque dans ces pays les racistes veulent s’en prendre aux
noirs, ils savent faire la différence entre les noirs d’Afrique et noirs d’Amérique. Parce que
malgré ce que les Noirs subissent aux Etats Unis, ce pays ne laisse jamais qui que ce soit
maltraiter un de ses citoyens à l’extérieur. (…)

Vous me demanderez peut-être pourquoi est-ce le Noir d’Afrique qui est ainsi traité de par le
monde entier. Je dirai qu’au-delà des élucubrations sur la malédiction divine véhiculées par
les religions chrétiennes et musulmane, il y a aussi notre comportement de mendiants
internationaux qui entretient ce mépris à notre égard. Tant que nous tendrons la main aux
autres pour le moindre de nos besoins, ils nous mépriseront. Tant que nous ne chercherons pas
à nous tenir debout tous seuls, nous serons traités comme des moins que rien. Tant que nous
ne nous approprierions pas nos propres cultures pour les valoriser, notre propre histoire pour
la magnifier, tant que nous croirions que c’est uniquement à travers les cultures des autres que
nous devons exister, tant que nous dépenserons des sommes folles pour aller acheter les
cheveux des autres, nous ne serons jamais respectés. Jusqu’au milieu du siècle dernier, les
Asiatiques étaient traités presque de la même façon que les Africains noirs. Mais qui
aujourd’hui se hasarderait à insulter un Chinois, un Japonais, un Indien ou un Coréen ? Et
même, entre nous Africains, on hésitera beaucoup en France avant de discriminer un
Rwandais. Parce que les Rwandais ont su imposer le respect à leur égard. De même, en
Europe, on sait distinguer entre arabe et arabe. Il y a ceux à qui on dit tous les jours << rentrez
chez vous >> et ceux à qui ont lèche les pieds pour qu’ils viennent s’installer dans les plus
beaux endroits des pays européens.

677 mots

Vénance Konan Fraternité Matin N°17146 du 18 Février 2022


SELECTION DES IDEES ESSENTIELLES DU TEXTE PARAGRAPHE APRES
PARAGRAPHE

PARAGRAPHE 1 :

L1-L3 : << A la suite … la protestation >>

-La réaction de l’Union africaine suite au racisme subi par les Africains en Ukraine

L4-L6 : << C’est la … le monde. >>

-C’est une première dans l’histoire de l’Union africaine.

L6-L19 : << Car ce n’est … Sur ma planète. >>

-Cette pratique est courante et universelle.

PARAGRAPHE 2 :

L24-L26 << Tant que … l’on veut. >>

-Il est nécessaire que les Noirs d’Afrique réagissent vivement pour un changement.

L26-L29 : << Lorsque … à l’extérieur. >>

-Ce traitement leur est spécifique

PARAGRAPHE 3 :

L30-L40 : << Vous me … seront jamais respectés. >>

-Les raisons se justifient par les préjugés religieux et la dépendance culturelle économique
vis-à-vis de l’Occident.

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