Chaussees Afrique F
Chaussees Afrique F
Chaussees Afrique F
org
2018XXXXXX
REVUE DU GUIDE
PRATIQUE DE
DIMENSIONNEMENT DES
CHAUSSÉES POUR LES
PAYS TROPICAUX
TITRE COURANT (STYLE « TITRE COURANT ») CODE RAPPORT
STATEMENT
(STYLE « PREMIÈRES PAGES-TITRES IMPACT »)
Texte à remplir.
AUTEURS
AIPCR et Routes de France (ex USIRF) : Eric Baraize, Jean-Luc Gautier, Etienne
Lebouteiller, Oumar Maïga (Mali)
AGEPAR : Paulin Kouassi (Cote d’Ivoire), Anatole Kouzounde remplacé par Mouka
Tessilimi (Bénin), Jean-Marie Toe (Burkina Faso)
Réunion octobre 2017 : Eugène N’Gouan, Dr Menin Messou, Oga Sess Emmanuel,
Dr Zagbai Tapé, Pr Konin Athanase, Djan Fanny , Gue Flore (Cote d’Ivoire)
Rédaction
Rédacteur du rapport : Jean-François Corté (AIPCR)
RESUME
Code rapport
3. Conclusions............................................................................................................................... 41
4. Références ................................................................................................................................ 43
5. Annexe A. Termes de référence du groupe d’étude qui ont été soumis à l’approbation du
comité exécutif et du Conseil de l’AIPCR. ........................................................................................ 44
2. Exemple de résultats d’ajustement des calculs statiques Alizé avec les résultats Viscoroute
48
3. Tableaux des résultats des ajustements en fréquence pour les quatre structures ............. 50
TITRE COURANT CODE RAPPORT
3
1. Introduction
tandis que les pays africains connaissent une croissance forte du trafic poids lourds
rendant nécessaire une généralisation des revêtements de chaussées sur les
itinéraires les plus circulés support de la croissance économique.
Cette période qui été aussi celle du développement des infrastructures routières
modernes en Europe a permis la capitalisation de l’expérience de très nombreux
grands chantiers qui ont conduit à la refonte complète du corpus technique : guides
techniques, normalisation de l’ensemble des essais et matériaux de chaussée.
Ceci justifie le travail de réflexion sur les besoins d’actualisation de l’édition 1984 du
Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, travail
engagé conjointement par l’AIPCR (Association mondiale de la Route) et l’AGEPAR
(Association des Gestionnaires et Partenaires Africains de la Route) en réponse
TITRE COURANT CODE RAPPORT
4
Le présent rapport aborde les sujets suivant le même ordre que celui des chapitres
du guide de 1984.
Comme indiqué dans l'introduction, le rapport passe en revue les différents sujets
dans l'ordre des chapitres du guide de 1984.
PARAMETRES D’ENTREE
Une identification des matériaux du type de celle proposée par le Guide technique
pour la réalisation des remblais et des couches de forme (GTR), adaptée au besoin
à certaines conditions locales connues, devrait compléter la seule caractérisation
CBR, pour mieux appréhender les questions d’homogénéité et de mise en œuvre.
Pour apprécier l’état hydrique le plus humide susceptible d’être atteint dans la
plateforme support de chaussée, il faut tenir compte de la pluviométrie (très variable
entre les zones sahéliennes et de forêts équatoriales) et de la position de la nappe.
La Road Note 31 distingue 3 catégories de situations :
TITRE COURANT CODE RAPPORT
6
2) la nappe est profonde mais les précipitations sont suffisantes pour provoquer des
changements significatifs de conditions hydriques sous la chaussée (cas
généralement de régions avec pluies saisonnières supérieures à 250 mm par an).
• régions intermédiaires
Pour les sols non traités, l’appréciation de la portance à partir de l’essai CBR est
réalisée très généralement après 4 jours d’imbibition. Cette condition d’exécution
de l’essai n’apparait pas adaptée aux les zones désertiques et sahélienne à
pluviométrie très faible (< 300 mm/an). Pour les autres régions en revanche, il
n’apparaît pas justifié de moduler la durée d’imbibition pour les autres régions.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
7
Une tendance trop souvent observée est l’adoption d’un dimensionnement uniforme
de la chaussée et de la couche de forme, déterminé sur la situation la plus
défavorable et appliqué à des linéaires de route pouvant être de plusieurs dizaines
de km. Si l’adoption de mêmes épaisseurs de chaussée sur des sections de
quelques km se justifie du point de vue de l’exécution, la recherche d’une
optimisation devrait conduire à constituer des tronçons homogènes en termes de
portance, en jouant sur l’épaisseur et la nature de la couche de forme en fonction
des caractéristiques des plates-formes. Ceci milite pour plus d’attention portée aux
études géotechniques en partant de la considération des cartes géologiques jusqu’à
une caractérisation des matériaux type GTR.
10 si cela est possible (classes dites S1 et S2). Ceci devrait permettre d’assurer la
portance à court terme nécessaire pour la construction des chaussées.
TRAFIC
Durée de vie
La proposition du guide de 1984 de retenir une « durée de vie » de 15 ans dans le
cas général est à bien examiner par le maître d’ouvrage selon le contexte.
Inversement, si les trafics futurs ne peuvent être que très mal estimés, l’écart entre
trafic réel et estimation va possiblement croître avec la durée de calcul retenue.
Dans ce cas il peut être économiquement préférable de faire le dimensionnement
initial pour une durée de 10 à 12 ans, en ayant pris conscience qu’il pourra être
nécessaire d’envisager un renforcement plus tôt si le trafic PL s’avère plus élevé
qu’estimé initialement.
Répartition du trafic
Sur les routes à 2 voies par sens ou plus, la répartition transversale du trafic poids
lourds entre les voies, en vue de réduire le dimensionnement de la chaussée de la
voie de gauche est à examiner en fonction des habitudes de conduite observées et
de l’environnement de la route. Il convient par ailleurs de considérer les scénarios
de basculement de circulation en cas de travaux sur certaines voies.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
9
Sur les routes à 2 voies par sens, on pourra faire le dimensionnement, en général,
en admettant 90% de PL sur la voie lente. Les mêmes épaisseurs seront retenues
pour les deux voies.
Burkina Faso : pour les routes à 2 voies par sens, le dimensionnement de la voie
la plus chargée est retenu pour les deux voies.
Côte d’Ivoire : le trafic pris en compte est celui de la voie la plus chargée.
CLASSES DE TRAFIC
Le guide de 1984 retient comme poids lourds les véhicules de poids total en charge
de plus de 3 t. Il propose par ailleurs trois modes de définition des classes de trafic
à partir des estimations suivantes :
- le nombre de véhicules/j
- essieu tandem, K = 12
Chaussées souples
Les chaussées de type :
Chaussées semi-rigides
Les chaussées à couche de base en matériaux traités sont à éviter sous fort trafic
compte tenu des questions de protection de l’assise de chaussée, de remontée de
fissures et de sensibilité aux surcharges.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
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Chaussées mixtes
Les chaussées en couche de fondation en sol traité, couche de base en grave-
bitume et couche de roulement en béton bitumineux représentent une solution pour
les chaussées à fort trafic.
Bénin : Les chaussées mixtes ont en général un meilleur comportement que les
chaussées souples et semi-rigides dans l’environnement ouest africain.
Cote d’Ivoire : Plusieurs réalisations de chaussées mixtes sous fort trafic et de
chaussées à structure inverse sous trafic moyen.
Chaussées en béton
Peu d’applications routières dans la sous-région. Ces chaussées sont à concevoir
pour des durées de service longues. Leur bon comportement est très dépendant de
la qualité de la couche support, du drainage et de son maintien dans le temps. Elles
apparaissent plus appropriées à des cas particuliers : aires de péage, chaussées
industrielles, chaussées portuaires.
Chaussées pavées
Solution possible en voirie d’agglomération, moyennant une bonne mise en œuvre
pour éviter que les irrégularités ne créent des nuisances sonores aux riverains et
une structure support correcte (drainage et portance).
- que l’essai PCG représentait une simulation beaucoup plus réaliste que l’essai
Marshall du comportement au compactage ;
TITRE COURANT CODE RAPPORT
14
Pour les matériaux normalisés (ex : grave-bitume, enrobés à module élevé, béton
bitumineux semi-grenu,…) l’expérience capitalisée depuis une vingtaine d’années
fait que les valeurs de module et de résistance en fatigue proposées pour les
différentes classes de ces normes, peuvent être raisonnablement retenues pour le
dimensionnement, moyennant le respect des compacités, sans toujours devoir faire
des essais de module et de fatigue (à considérer cependant pour les chaussées
destinées à recevoir un très fort trafic lourd).
Burkina Faso : Concernant les graveleux latéritiques traités au ciment, l’essai CBR
n’est pas adapté déterminer le module.
Dans le cadre d’un projet, des échantillons ont été envoyés dans deux laboratoires
différents en France pour des essais de module. On a pu obtenir après traitement
à 2,5% de ciment des modules de l’ordre de 2800 MPa pour des valeurs de CBR
de 200 et plus de 300 à 95% de la densité sèche à l’OPM. La relation usuelle E =
5xCBR apparaît inadaptée.
Dans le cas des sols traités aux liants hydrauliques, une démarche complète
d’étude issue de l’expérience de nombreux chantiers a été explicitée dans le Guide
du Traitement des sols à la chaux et aux liants hydrauliques publié en janvier 2000,
dont des essais et critères d’aptitude au traitement.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
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PLATE-FORME
Il convient de bien distinguer l’arase des terrassements et la plate-forme support
de chaussée.
Des objectifs de portance peuvent être fixés sur la plate-forme support de chaussée,
en termes de déflexion ou de module à l’essai à la plaque. Avec des matériaux non
traités, on peut retenir comme valeurs minimales à court terme une déflexion
maximale de 200/100 ème mm ou un module EV2 de 50 MPa.
Les géosynthétiques ont connu des développements notables depuis 30 ans, ils
sont notamment largement utilisés comme anti-contaminant pour éviter la remontée
de fines. Les applications en renforcement mécanique sont à réserver à des cas
particulier et nécessitent des études spécifiques. Pour le choix des géosynthétiques
et leurs conditions d’emploi on pourra se référer aux publications du Comité français
des géosynthétiques (CFG) http://www.cfg.asso.fr/ .
COUCHE FORME
Une couche de forme est à envisager dans les cas suivants :
- pour obtenir une portance à long terme choisie pour optimiser la conception
de l’ensemble terrassements/chaussée.
Le GTR fournit une référence pour la caractérisation et les exigences des matériaux
de couche de forme. Ceci est à adapter (pas d’exigence vis-à-vis du gel) et à
compléter pour les matériaux latéritiques.
COUCHE DE FONDATION
Le compactage de ces matériaux est désormais réalisé avec des cylindres vibrants
(classe V4 mini ou V5) ou des compacteurs à pieds dameurs, au lieu des
compacteurs à pneus comme préconisé par le guide de 1984, le compacteur à pneu
étant utilisé après le compactage au cylindre vibrant pour améliorer l’uni.
- celui avec une faible teneur en liant (moins de 3%), on parlera d’amélioration ;
- celui avec une teneur en liant d’au moins 3%, on parlera alors de traitement.
La corrélation CBR module est beaucoup trop dispersée pour se fonder sur un essai
CBR pour apprécier correctement le module.
Sables argileux
TITRE COURANT CODE RAPPORT
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Les sables argileux crus sont difficiles à utiliser si leur teneur en fines et l’IP sont
élevés. Une correction peut être faite avec du sable propre afin de ramener l’IP en-
deçà de 20.
Sols ciment
Le guide technique sur le Traitement à la chaux et/ou aux liants hydrauliques
explicite la méthodologie des études de traitement auquel on peut se référer tant
pour apprécier si le sol peut être traité que pour déterminer le dosage en liant.
Matériaux coquilliers
Utilisés en Mauritanie.
Matériaux coralliens
Pas d’utilisation dans la sous-région
Autres matériaux
D’autres matériaux que les matériaux naturels listés plus haut peuvent être
envisagés pour emploi en couche de fondation, notamment :
COUCHE DE BASE
Avec les compacteurs les plus puissants l’épaisseur unitaire de couche compactée
peut atteindre 30 cm.
La fabrication en place avec une recycleuse est maintenant aussi envisageable pour
les chaussées soumises à fort trafic, compte tenu de l’amélioration de la technologie
et de la puissance des engins de traitement en place.
Une protection de la couche est à réaliser par sablage sur enduit de cure ou
gravillonnage si la couche est circulée.
La déflexion maximale admissible après traitement doit être dans l’intervalle 40/100
à 90/100 selon le trafic (au lieu de 70/100 à 150/100).
Concassé 0/d
Pas pratiqué en Côte d’Ivoire, au Bénin, ni au Mali (une seule expérience sur la
route Sikasso-Heremakomo)
Burkina Faso : Ce type de matériau est souvent utilisé au Burkina Faso. Les
différentes expériences réalisées montrent que l’essai CBR ne serait pas adapté
pour apprécier les performances de ce matériau. En effet le CBR est réalisé sur
le passant au tamis de 20 mm alors que le matériau réellement mis en œuvre
comporte généralement une proportion de refus sur le tamis de 20 non
négligeable.
Quand on compare les CBR obtenus avant et après traitement au concassé,
l’apport du concassé n’est pas toujours évident lorsqu’on se réfère à la répétabilité
de l’essai CBR.
Par contre les mesures de déflexion permettent de mieux apprécier le gain en
portance apporté par la lithostabilisation.
Sable-bitume
L’usage semble avoir pratiquement disparu.
Grave bitume
Il faut changer en passant de prescriptions sur le fuseau granulométrique et la
teneur en liant à des spécifications performancielles comme définies par la norme
française qui capitalise le plus d’expérience.
Côte d’Ivoire : Des expériences d’EME et BBME depuis 3 ans sur des sites privés
et 1 expérience de BBME en voirie urbaine. On note un très bon comportement
de ces structures.
Sénégal : études faites pour l'autoroute Dakar-Diamniadio
Grave-ciment
La norme française propose des spécifications pour les grave-ciment en distinguant
différentes classes de performance mécanique.
Couche d’accrochage
La couche d’accrochage vise à assurer le collage entre deux couches d’enrobés
bitumineux.
Imprégnation
L’imprégnation consiste à apporter à une couche en matériaux non traités une
cohésion de surface et une certaine étanchéité temporaires, protégeant la couche
contre les agressions liées au trafic de chantier ainsi que les intempéries.
L’imprégnation devra être entretenue au cas où elle devrait rester non recouverte
trop longtemps. Lorsque la couche non traitée est ensuite recouverte d’un enrobé
bitumineux (couche de base, de liaison ou de surface), une couche d’accrochage
devra être appliquée au préalable.
REVÊTEMENTS
Enduits superficiels
Moyennant un choix de structure (nombre et arrangement des couches) et de nature
de liant adapté, les enduits superficiels peuvent être utilisés sous trafic élevé.
L’emploi de bitume fluidifié (cut-back) est à écarter pour des raisons d’HSE au profit
des émulsions cationiques. Le liant sera en général un bitume pur de grade 50/70
ou 35/50 selon le pays, l’émulsion étant dosée à 65 ou 69%. L’emploi de bitume
modifié avec des polymères est envisageable sous très fort trafic.
L’abaque Shell reproduit dans le guide de 1984 a été développé pour un bitume
fluidifié 400/600. Des indications pour le choix du dosage de base et les facteurs
correctifs sont données par le guide technique Enduits superficiels d’usure,
SETRA/LCPC mai 1995.
La dureté des gravillons est estimée à partir des essais LA et MDE, en admettant
une compensation de 5 points entre LA et MDE. La résistance au polissage est
maintenant estimée à partir de la valeur PSV (Polished Stone Value). La valeur
minimale préconisée de 50 n’est obtenue qu’avec des roches dures.
Outre les monocouches et bicouches mentionnés dans le guide de 1984, sont aussi
utilisés les monocouches double gravillonnage et les enduits tricouches.
Sand asphalt
Cette technique n’est plus utilisée que marginalement. La faible macro-rugosité est
une limite à son utilisation du point de vue de l’adhérence.
Enrobés denses
Bétons bitumineux
Les différents enrobés bitumineux pour couches de surface sont désormais définis
par la norme NF EN 13108-1 qui peut être utilisée dans la sous-région sans besoin
de « tropicalisation » moyennant un choix adapté du grade du liant et de l’emploi de
dope pour éviter le risque de défaut d’adhésivité.
Pour les couches de surface sous fort trafic, l’épreuve de formulation doit inclure
l’étude de la résistance à l’orniérage.
Pour les routes en terre soumises à un faible trafic, différentes solutions sont
envisageables selon le contexte :
BITUMES
Les préconisations du guide de 1984 sont à reconsidérer.
D’une façon générale, le 35/50 est la classe de bitume la mieux adaptée pour les
enrobés courants en Afrique sahélienne et tropicale.
L’augmentation des trafics, la modification des silhouettes des poids lourds, avec
en particulier le développement des essieux tridems, ainsi que les faibles vitesses
parfois observées liées à la congestion du trafic routier constituent des facteurs de
risques d’orniérage. C’est pourquoi, et depuis des années, l’utilisation de bitumes
plus durs s’est développée à travers le Monde. L’utilisation de bitumes durs dans la
composition d’enrobés bitumineux en couche de base et de liaison permet
également de formuler les enrobés de type EME, qui conduisent, par leurs
caractéristiques spécifiques, à des réductions d’épaisseurs d’application, toutes
choses égales par ailleurs.
Pour certaines applications, comme les couches de roulement soumis à des trafics
lourds importants, une modification du bitume peut être préconisée.
Lorsque des bitumes durs ou des liants modifiés par des polymères ne sont pas
disponibles et qu’il faille accroître la résistance à l’orniérage des couches de
roulement et de liaison, l’incorporation au bitume de certains additifs est
envisageable tels que l’ajout en phase de malaxage de granulés de polyéthylène
traités. Compte tenu du raidissement apporté, il faut veiller à éviter le surdosage en
additifs et soigner le compactage, notamment au niveau des joints longitudinaux.
LES ACCOTEMENTS
Les dispositions du guide de 1984 restent valables dans l’ensemble.
DRAINAGE
Il convient de faire la distinction entre drainage et assainissement.
MATÉRIAUX BITUMINEUX
L’étude la plus aboutie réalisée récemment est celle commanditée par le Ministère
des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement du Sénégal
pour l’établissement d’un guide de dimensionnement et d’un catalogue de structures
de chaussées neuves. Cette étude suit une approche de dimensionnement
mécanique analogue à celle appliquée en France depuis une trentaine d’années.
Pour le catalogue du Sénégal, il a été fait les choix suivants pour les calculs avec
un logiciel de type Alizé :
Sur suggestion du groupe d’étude, une extension de l’étude faite pour le Sénégal a
été réalisée avec l’IFSTTAR, pour examiner l’influence des conditions de
température et de vitesse pour le choix de la valeur de modules élastiques
équivalents des couches de chaussée bitumineuses. Les résultats sont présentés
dans l’annexe B du présent document.
Les calculs Viscoroute ont été effectués avec les valeurs des paramètres du modèle
de Huet Sayegh pour les matériaux BBSG2 et GB2 introduits dans le guide de
dimensionnement du Sénégal, avec des profils de température uniformes et sur les
mêmes structures de chaussée.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
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- pour les chaussées souples à assise non traitée avec une couche de surface en
béton bitumineux épaisse, retenir
- pour les chaussées comportant une couche de base en matériaux bitumineux (GB,
EME), retenir
Le calage montre en effet une variation faible de quelques Hertz sur les plages
étudiées, dont l’incidence sur la valeur du module d’Young est faible.
L’approximation faite est considérée comme acceptable compte tenu des autres
incertitudes de la démarche de dimensionnement.
(Nota : 10°C et 25Hz étant les conditions usuelles de réalisation de l’essai de fatigue
en flexion NF EN 12697-24 Annexe 4)
TITRE COURANT CODE RAPPORT
30
annuel, afin de pouvoir estimer une température équivalente pour les calculs de
dimensionnement.
Bénin : les calculs sont effectués avec une valeur de module prise à 27 °C et
10Hz. (Nota : si l’on se reporte aux courbes ci-contre, on voit que la valeur est
proche de celle à 34°C et 10 Hz).
Les matériaux non traités ont un comportement non-linéaire, le module d’Young est
fonction des contraintes appliquées. L’estimation à partir du CBR n’est qu’une
approximation. Par ailleurs le module à introduire dans les calculs pour la couche
de fondation dépend de la rigidité de la plate-forme support.
Pour la couche de base, en matériau non traité, le module retenu dans la méthode
française et pour le guide du Sénégal est de 200 MPa pour les graveleux latéritique
GL1 (CBR immergé > 30) et 400 MPa pour les GL2 (CBR immergé > 60).
À noter l’essai triaxial à chargement répété (TCR) qui peut être utilisé pour apprécier
le module et la susceptibilité aux déformations permanentes ; mais cet essai
nécessite un appareillage très spécifique pour tester de grandes éprouvettes.
Pour les matériaux traités au ciment, le guide propose une estimation du module à
partir de la résistance en compression simple à 7 jours Rc7 :
1000 pour les matériaux les plus plastiques et 2000 pour les matériaux les plus crus.
Recommandation :
Les matériaux sont alors classés selon l’abaque ci-dessous, en fonction des valeurs
Rt et E à 360 jours. Les valeurs à 360 j sont généralement estimées à partir de
valeurs à 28 ou 90j par des coefficients d’équivalence dépendant de la nature du
liant hydraulique et du matériau. À noter que pour les latérites traitées au ciment les
résultats sont en général stabilisés à 28j.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
33
Les matériaux auxquels sont incorporés une faible quantité de ciment ou de liant
hydraulique routier (< 3%) voient leur module amélioré mais ne doivent pas être
considérés comme un matériau traité et ne doivent pas être justifiés vis-à-vis de leur
résistance en traction en raison de la microfissuration qui les affectent en masse.
Des essais de fatigue sont peu souvent réalisés en raison du temps, du matériel
d’essai nécessaire et de la dispersion des résultats. La contrainte de traction
correspondant à la rupture sous un million de cycles est généralement estimée à
partir de de Rt ou ff. Le guide français Conception et dimensionnement des
structures de chaussées de 1994, propose les relations moyennes suivantes :
Compte tenu de l’écart généralement observé entre les résultats d’essais sur
éprouvettes reconstituées en laboratoire et sur prélèvement dans la chaussée, les
valeurs de σ_6 et E utilisées dans le calcul de dimensionnement sont minorées par
rapport aux résultats de laboratoire selon les formules :
TITRE COURANT CODE RAPPORT
34
E = 0,9x E360
Le coefficient de Poisson est pris égal à 0,25 pour les graves ciment ; le guide du
Sénégal retient la valeur de 0,35 pour les latérites traitées au ciment.
𝜎 = 𝜎6 (N/106)b
Les caractéristiques mécaniques doivent être déterminées sur des éprouvettes dont
la compacité doit être très proche de celle qui sera obtenue lors de la construction
de la chaussée, compte tenu de l’importance de la compacité sur les valeurs de
module et de résistance en fatigue des matériaux bitumineux comme pour les
matériaux traités aux liants hydrauliques. L’attention est attirée tout particulièrement
sur la compacité en fond de couche des matériaux traités aux liants hydrauliques.
La variété des charges roulantes (essieux simples, doubles, triples) est prise en
considération par les coefficients d’agressivité appliqués au calcul du nombre
d’essieux standards équivalent. Pour les voiries industrielles ou portuaires circulées
par des engins spéciaux, les calculs sont à faire avec des charges représentatives
en géométrie et intensité des charges appliquées.)
0,3 𝐶𝐵𝑅
𝜎𝑧𝑎𝑑 = 1+0,7 𝑙𝑜𝑔𝑁
(kg/cm2)
Si l’on admet la relation E = 50 CBR pour les matériaux à gros éléments, on obtient:
0,3 𝐸
𝜎𝑧𝑎𝑑 = 50 (1+0,7 𝑙𝑜𝑔𝑁 )
(kg/cm2)
𝜀𝑧𝑎𝑑 = 𝐴 𝑁 −0,222
TITRE COURANT CODE RAPPORT
37
avec A= 0,016 pour les faibles trafics et 0,012 pour les forts trafics.
𝜎𝑧𝑎𝑑
La comparaison des valeurs de et εzad montre que le critère de la méthode
𝐸
française est plus exigeant pour des trafics cumulés supérieurs à 70 000 essieux
équivalents environ, et l’écart va croissant avec l’augmentation de trafic cumulé.
Matériaux bitumineux
Le critère sur ces matériaux correspond à la fissuration par fatigue et se rapporte à
la déformation en extension.
sont à déterminer par des essais de fatigue en laboratoire ou par défaut, pour les
matériaux répondant aux spécifications des normes EN AFNOR, en retenant les
valeurs pour la classe de matériau considérée.
𝜎 = 𝜎6 𝑁 106 b
Sur ces deux sujets l’approche reste très empirique, les conditions climatiques et la
qualité des matériaux disponibles ayant une influence déterminante. Pour le calcul
de l’épaisseur minimale la formule de Peltier ou les abaques du TRL reproduits dans
le manuel de 1984 demeurent une référence utile tout en utilisant l’expérience
locale, étant précisé que la valeur du CBR du sol de la plateforme devrait être
représentatif des 50 cm supérieurs au minimum.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
39
Cependant, l’application de l’abaque du TRL pour les trafics les plus élevés (au-
delà de 150 véhicules de plus de 3 tonnes par jour) parait discutable.
L’imperméabilisation des fossés n’est guère praticable ; les fossés sont à éloigner
le plus possible du bord de chaussée.
Essai à la plaque
Essai ACV
3. Conclusions
A cet égard, le groupe d'étude suggère qu'un document méthodologique soit établi
pour aider les les administrations routières des pays francophones d'Afrique sub-
saharienne à produire leurs propres guides de conception et dimensionnement des
structures de chaussées, tout en ayant un cadre commun afin de conserver une
certaine cohérence régionale utile au partage d'expériences et à l'activité des
bureaux d'études, laboratoires et entreprises de construction routière de la sous-
région.
TITRE COURANT CODE RAPPORT
43
4. Références
[1] Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux,
CEBTP, 1984, Ministère des relations extérieures coopération et
développement.
[2] Guide technique Conception et dimensionnement des structures de
chaussée, LCPC - SETRA, 1994.
[3] Guide technique Réalisation des remblais et des couches de forme, LCPC -
SETRA, 1992.
[4] A guide to the structural design of bitumen-surfaced roads in tropical and sub-
tropical countries, Overseas Road Note 31, TRL, 1994
[5] Guide technique Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques,
LCPC- SETRA, 2000
1. CONTEXTE
Dans la réponse faite par Tchona Idossou, 1er Vice‐Président de l’AGEPAR, celui‐
ci mentionnait le besoin de coordonner toute action éventuelle de l’AIPCR avec le
projet de rédaction de « Règles techniques pour la construction routière dans les
pays africains de la zone intertropicale » envisagé par l’Association des
Laboratoires du Bâtiment et des Travaux publics et la Commission transnationale
des Géotechniciens d’Afrique. Ce projet est d’une très grande ambition car il vise
de traiter des tous les aspects : études, conception, construction, entretien, et les
différents champs : terrassements, chaussées, assainissement, voire ouvrages
d’art courants…
TITRE COURANT CODE RAPPORT
45
Le Secrétaire général de l’AIPCR a donc saisi les présidents des deux associations
ALBTP et CTGA pour recueillir leur avis sur l’opportunité de l’engagement d’un
travail à l’initiative de l’AIPCR limité au seul domaine des chaussées et à une
actualisation du guide de 1972, et sur leur intérêt à coopérer.
Les réactions reçues ont été très positives, le président du CTGA, M. Ibrahim Cissé
indiquant que pour le moment seule une réflexion préliminaire sur ce projet avait été
engagée et que « la contribution de l'AIPCR sur le volet "chaussées" est non
seulement la bienvenue, mais elle est souhaitée ; autrement dit, nous sommes
disposés à nous concerter avec l'AIPCR pour voir les modalités de réalisation de ce
projet d'un intérêt commun à nos organisations. ».
2.1 Objectif
Le groupe d’étude devra terminer son travail dans un délai maximal de deux ans à
compter de la constitution du groupe.
Les réunions du groupe de travail se tiendront dans les pays d’Afrique francophone.
Les participants au groupe de travail ne seront pas rémunérés pour leur
participation.
Les modalités de prise en charge des frais pour la participation aux réunions des
représentants de l’AGEPAR, CTGA, ALBTP, USIRF et AIPCR seront déterminées
par accord entre ces organisations ainsi que les frais d’organisation des réunions
qui seront maintenus au minimum.
**********
TITRE COURANT CODE RAPPORT
47
Cette note présente les résultats d’une série de calculs effectués à l’IFSTTAR, pour
le groupe d’étude. L’objectif est de déterminer les valeurs de module d’Young a
introduire dans un calcul Alizé afin d’obtenir des résultats en déformation, contrainte
et déflexion qui soient les plus proches possible de ceux obtenu par un calcul sous
charge roulante avec un modèle de comportement visco-élastique pour les
matériaux bitumineux.
Les calculs ont été effectués pour quatre structures, celles ayant servi au calage de
l’étude pour le Sénégal :
- S1 : 6BBSG2/15GNT2/25GNT3/25GNT3/PF= 20 MPa
- S2 : 6BBSG2/25GNT2/PF= 80 MPa
- S3 : 6BBSG2/15GB2/PF= 20 MPa
- S4 : 6BBSG2/10GB2/PF= 80 MPa
La valeur du coefficient de Poisson a été prise à 0,45 pour les matériaux bitumineux
et 0,35 pour les matériaux non traités et le sol support de chaussée.
Pour les structures S3 et S4, le calage a été fait en adoptant une même fréquence
pour les couches de BBSG et GB.
À la fin de cette annexe, deux tableaux donnent les valeurs de la norme du module
de la grave-bitume et du BBSG en fonction de la fréquence pour les 3 températures:
24, 34 et 40 °C.
Les courbes obtenues avec Viscoroute sont en rouge celles des calculs Alizé en
bleu.
5,00E-04
0,00E+00
-4 -2 0 2 4
-5,00E-04
-1,00E-03
-1,50E-03
-2,00E-03
5,00E-04
4,00E-04
3,00E-04
2,00E-04
1,00E-04
0,00E+00
-15 -10 -5 0 5 10 15
-1,00E-04
-2,00E-04
Déformation horizontale en extension à 20 cm de la surface (c.à.d. 1 cm au-dessus de la
base de la couche de GB)
2,50E-03
2,00E-03
1,50E-03
1,00E-03
5,00E-04
0,00E+00
-15 -10 -5 0 5 10 15
Déflexion de la chaussée
phi0
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 10 20 30 40
Valeur du paramètre Phi0 mesurant les écarts entre résultats des calculs Viscoroute et
Alize selon la fréquence
On observe :
TITRE COURANT CODE RAPPORT
50
- que les écarts sur les extrema de déformation et sur le pic de déflexion sont
inférieurs à 10% ;
- que la courbe de l’indice Phi0 n’a pas de minimum très prononcé et que la courbe
est relativement plate entre 7 et 15 Hz.
Modules (MPa)
15°C 24°C 34°C 40°C
BBSG2 (freq eq.)
50 Km/h 12 Hz
72 Km/h 17 Hz 17 Hz 16 Hz
90 Km/h 20 Hz 21 Hz
Modules (MPa)
15°C 24°C 34°C 40°C
BBSG2 (freq eq.)
50 Km/h 14 Hz
72 Km/h 19 Hz 20 Hz 21 Hz
90 Km/h 22 Hz 25 Hz
Structure S3 = 6BBSG2/15GB2/PF20MPa
TITRE COURANT CODE RAPPORT
51
Modules (MPa)
BBSG2 (freq eq.) 15°C 24°C 34°C 40°C
GB2 (freq eq.)
50 Km/h 7 Hz
72 Km/h 9 Hz 10 Hz 11 Hz
90 Km/h 10 Hz 12 Hz
Structure S4 = 6BBSG2/10GB2/PF80MPa
Modules (MPa)
BBSG2 (freq eq.) 15°C 24°C 34°C 40°C
GB2 (freq eq.)
50 Km/h 10 Hz
72 Km/h 13 Hz 14 Hz 15 Hz
90 Km/h 14 Hz 17 Hz
TITRE COURANT CODE RAPPORT
52
PIARC