Infiniti F
Infiniti F
Infiniti F
L'infinitif est un mode du français. Il est apersonnel ( il ne connaît pas de flexion selon la personne
verbale) et atemporel. L'infinitif sert à la recherche des verbes dans le dictionnaire.
Passer, manger, finir, avoir fini : forme infinitif présent (inaccompli) et infinitif passé (accompli)
La valeur de l'infinitif :
mode apersonnel et atemporel : les modes participe présent passé et le gérondif
le gérondif : classe des adverbes
participe : classe des noms
le souper, le pouvoir, le devoir : classés dans les noms
Il peut trouver tous les emplois syntaxiques propre au nom ou GN : COD, COI.. Mais il reste un
verbe à l'infinitif. Les infinitifs peuvent être des pivots verbaux de phrases indépendantes ou
subordonnées.
Phrases de type injonctive (recette de cuisine)
Infinitif pivot de phrase injonctive ( Merci de ne pas fumer)
Infinitif délibératif : Que faire ? Partir. (question)
Infinitif narratif : La Fontaine et les grenouilles de sauter
Infinitif après verbe de mouvement : « Elle court chercher les croissants » : inf de progrédience
(complément de vb de mvt)
Nominal
- l'infinitif de progrédience, valeur
FICHE INFINITIF
Un mode est un cadre de classement qui regroupe un certain nombre de formes verbales. Parmi les
6 modes du français, on distingue les modes personnels et non-personnels, suivant qu'ils marquent
ou non les personnes au moyen de désinences spécifiques. Le français connaît 2 modes verbaux
dépourvus de toute flexion personnelle : l'infinitif , le participe et le gérondif. Ces modes sont aussi
non-temporels en ce qu'ils sont inaptes à marquer un tiroir temporel. Dès lors, ils s'émancipent du
plan purement verbal pour participer de deux catégories : les verbes/adjectifs pour le participe et les
verbes/noms pour l'infinitif.
L'infinitif représente la forme nominale du verbe, il peut être le centre d'un syntagme exerçant les
fonctions d'un groupe nominal (ex : j'aime voyager/ j'aime les voyages), mais sans recevoir la
détermination nominale (les déterminants). Et sauf dans les cas d'infinitif substantivé par
conversion).
La tradition grammaticale accorde une place importante à l'infinitif qui sert de fondement principal
à la distinction des 3 groupes de verbes, et qui est la forme retenue pour l'entrée des verbes dans le
dictionnaire car dépourvue de toute flexion, elle se concentre sur le contenu sémantique.
L'infinitif non-personnel et non-temporel demeure porteur de quelques catégories grammaticales :
d'une part, l'aspect (avec une forme simple, improprement nommée infinitif présent qui note le non-
accompli, et une forme composée, infinitif passé, qui note l'accompli), et d'autre part, la voix
(passif/actif). En outre, l'infinitif peut recevoir une complémentation verbale, c'est-à-dire des
compléments, des négations, des adverbes, mais son indétermination personnelle et temporelle ne
lui permet pas d'actualiser le procès (reste virtuel). Le repérage chronologique et l'identification de
l'actant sont assurés par le cotexte (=la phrase) ou le contexte (=la situation d'énonciation).
Pour toutes ces raisons, l'infinitif revêt des fonctions multiples : il peut présenter les caractéristiques
d'un nom et être employé comme tel, il peut recevoir les caractéristiques d'un verbe mais occuper la
fonction d'un nom et il peut être un verbe dans sa forme et dans son rôle syntaxique.
(Mettre en conclusion les infinitifs substantivés)
2) Infinitif en subordonnée :
Infinitif centre d’une proposition non-autonome, enchâssée dans proposition rectrice. Trois types de
subordonnées peuvent présenter un verbe à l'infinitif :
a) proposition relative :
Ex : J'aimerais avoir un endroit où travailler.
Ici, pas de support exprimé, mais support actant coréférent au sujet verbe de la principale (ou
générique).
b) Interrogative indirecte :
Ex : Elle ne sait plus quoi inventer ; Je ne sais plus que faire.
Possible qu'en interrogation partielle.
c) Proposition infinitive :
EX : j'entends chanter les oiseaux
2 conditions sine qua non du point de vue de l'approche traditionnelle de la proposition infinitive :
proposition complément d'un verbe d'une série limitée
◦ Faire, laisser
◦ verbes de perception : entendre, voir, sentir, apercevoir, écouter, regarder, etc.
◦ verbes de mouvement (ca : emmener, envoyer, conduire
◦ le présentatif Voici (formé sur voir)
la proposition doit avoir un « sujet » propre, différent de celui du verbe principal (apparence d'une
phrase complète, et permutabilité du terme GN et du terme GV : j'entends chanter les oiseaux ;
j'entends les oiseaux chanter. ( Sauf après FAIRE)
Mais c'est une approche traditionnelle qui est discutée et qui fait apparaître la proposition infinitive
comme un cas problématique : notion critiquée : contradiction entre analyse sémanticologique et
analyse syntaxique :
◦sur le plan syntaxique : le support actant (= « sujet ») de l'infinitif fonctionne comme le COD du
verbe recteur ce que prouve le test de pronominalisation, où le GN COD devient pronom
complément
◦sur le plan sémanticologique : la proposition infinitive fonctionne comme un complément du
verbe, ou encore, assimilation à un attribut de l’objet :
J’entends les oiseaux chanter // j’entends les oiseaux qui chantent.
Deux traitements syntaxiques tentent de résoudre ce problème :
◦faire et laisser = semi-auxiliaires causatifs (assimilation à des périphrases actancielles, analysées
plus loin)
◦verbes de perception et de mouvements causatifs = verbes à deux compléments d'objet directs. Le
deuxième est l'infinitif (construction de prédicat second)
Notion de périphrase : un semi-auxiliaire au mode personnel (conjugué avec sujet) + une forme
verbale impersonnelle (qui porte le contenu notionnel du verbe et sélectionne les compléments).
L'infinitif suit un auxiliaire temporel, un auxiliaire aspectuel, un auxiliaire modal ou un auxiliaire
actantiel (mais il y a affaiblissement de son sens).
C'est le verbe à l'infinitif qui porte l'information principale de la phrase (on dit qu'il est prédicatif) et
à ce titre il n'est jamais pronominalisable. Ceci constitue un test de reconnaissance : je fais danser
les enfants → je les fais danser (« danser » sélectionne les compléments).
→ permet de distinguer l'infinitif centre de périphrase de l'infinitif complément d'objet (en emploi
nominal)
a) Périphrase temporelle
Situe le procès par rapport à l'énonciation. Conjuguée uniquement au présent ou à l'imparfait.
→ aller+infinitif = futur proche (j'allais lui répondre quand...) (ATTENTION : à différencier des cas
où le verbe « aller » garde son sens plein. Voir ci-dessous complément de progrédience).
→ devoir+inf = futur proche dans un contexte au passé (Elle vit celle qui devait devenir sa belle-
mère)
→ Venir de + inf = passé récent (Je viens de le faire)
b) Périphrase aspectuelle
Envisage le procès dans une de ses étapes de développement.
Aspect inchoatif : phase initiale, entrée dans l'action
ex : commencer à/de +inf ; se mettre à + inf;être sur le point de + inf
aspect duratif : procès pris dans sa durée
ex : être en train de + inf ; être à + inf
aspect terminatif
ex : finir de + inf
c) Périphrase de modalité
Précise le point de vue de l'énonciateur.
Ex : Sembler + inf (mise à distance) ; devoir + inf (probabilité) ; pouvoir + inf (éventualité)
Dans le cas de devoir et pouvoir, les verbes personnels n'ont par leur sens plein. S'ils ont leur sens
premier, ce ne sont pas des semi-auxiliaires (et donc pas une périphrase).
d) Périphrase actantielle
Modifie le nombre d'actants (=participants) au procès.
Faire + inf (+GN) :
ex : J'ai fait partir nos invités
la modification actantielle se voit pour le procès Partir qui a pour support actant nos invités et qui
est aussi rattaché au sujet du verbe (je)
→ construction causative ou factitive pour la séquence Faire + infinitif
Laisser + infinitif (+GN) : construction tolérative ou permissive
ex : j'ai laissé partir nos invités
Le sujet (je) est présenté comme actant passif (qui n'empêche pas la réalisation du procès)
(se) voir (s'entendre) + infinitif (+GN)
il s'est vu refuser l'entrée de la boîte de nuit
Ici, le sujet (il) est seulement spectateur passif du procès.
Molly ne demandait pas mieux que de s'intéresser pécuniairement à mon aventure vaseuse: s'y
intéresser COD « pécuniairement à mon aventure vaseuse »
GV à l'infinitif « me » qui s’intéresse, COD du vb « demander » car peut être remplacé par un
pronom ou GN sans préposition « qu'est ce qu'elle me demandait ? »
de ne pas être découragée : infinitif présent passif, fonction complément de l'adjectif « digne »
(avoir été découragé : infinitif passé passif)
lui établir une sorte de petit bilan : COS, « m' » est COD
d'escompter :
spéculer :
retourner :
il n'y a plus à y revenir : périphrase modale « il ne faut pas y revenir » mais tournure impersonnelle