DM Pcsi
DM Pcsi
3. Soit U dans E.
(a) Si U est la matrice nulle, déterminer ker TU .
(b) Si U n’est pas la matrice nulle, montrer que l’on peut trouver un couple d’entiers
(i0 , j0 ) tel que TU (Ei0 ,j0 ) ̸= 0. Décrire alors Im TU puis déterminer la dimension de
HU .
4. Pour (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , on note Ti,j = TEj,i .
(a) Les indices k et l étant fixés, calculer Ti,j (Ek,l ) en utilisant la première relation du
2.b.
(b) En déduire que les n2 éléments Ti,j de E ∗ permettent de définir une base de E ∗ .
(c) Montrer que l’application φ de E vers E ∗ : U 7→ φ(U ) = TU est un isomorphisme
d’espaces vectoriels.
5. On considère un hyperplan vectoriel H de E.
(a) Soit A une matrice de E qui n’appartient pas à H, montrer que les sous-espaces
vectoriels H et Vect (A) sont supplémentaires dans E.
(b) Construire alors un élément l de E ∗ tel que H = ker l.
(c) Prouver l’existence d’un élément U de E, non nul, tel que H = HU .
1
IPEST ABDOULI.M
r
X
6. Pour 1 ≤ r ≤ n, on note J(r) = Ei,i et A la matrice définie par :
i=1
0 0 ... 0 1
. . . ..
1 0 . 0
A = 0 . . . . 0 ...
. .
. . . .
.. . . . . 0 ..
0 ... 0 1 0
(a) Prouver que A est inversible.
(b) Prouver que A appartient à l’hyperplan HJr .
7. Conclure que chaque hyperplan vectoriel H de E possède au moins une matrice
inversible.
Indication : lorsque H = HU , avec U de rang r, on rappelle l’existence de matrices
P, Q, inversibles telles que P U Q = Jr .
Correction
Mines de Sup 2000
1. T : E −→ R. Soit λ, µ ∈ R et A = (ai,j ), B = (bi,j ) dans E.
2
IPEST ABDOULI.M
4. (a) Ti,j (Ek,l ) = T (Ej,i Ek,l ) = T (t Ei,j Ek,l ) se voit égal au coefficient d’indice (i, j) de
Ek,l , c’est à dire δi,k δj,l
Xn X n
(b) Montrons que la famille est libre. Si λi,j Ti,j = 0 alors ∀1 ≤ k, l ≤ n on a
i=1 j=1
n X
X n n X
X n
λi,j Ti,j (Ek,l ) = 0 d’où λi,j δi,k δj,l = 0 puis λk,l = 0.
i=1 j=1 i=1 j=1
La famille des Ti,j est libre et formée de n2 = dim E ∗ éléments de E ∗ , c’est donc
une base de E ∗ .
(c) φ : E −→ E ∗ est bien définie.
Soit λ, µ ∈ R et U, V ∈ E.
∀M ∈ E, φ(λU +µV )(M ) = T ((λU +µV )M ) = λT (U M )+µT (V M ) = λφ(U )(M )+
µφ(V )(M ).
Donc φ(λU + µV ) = λφ(U ) + µφ(V ).
φ est une application linéaire.
De plus φ transforme la base (Ei,j )1≤i,j≤n de E en (Tj,i )1≤i,j≤n qui est une base
E ∗ , φ est donc un isomorphisme de R-espace vectoriel.
5. (a) Comme A ∈ / H, la matrice A est non nulle et donc dim Vect(A) = 1.
Soit M ∈ H ∩ Vect(A). M s’écrit λA avec λ ∈ R.
1
Si λ ̸= 0 alors A = M ∈ H ce qui est exclu.
λ
Nécessairement λ = 0 puis A = 0.
Ainsi H ∩ Vect(A) = {0}, de plus dim H + dim Vect(A) = n2 , on peut conclure
que H et Vect(A) sont supplémentaires dans E.
(b) ∀M ∈ E, ∃!(X, α) ∈ H × R tel que M = X + αA.
Posons l(M ) = α, on définit ainsi une application l : E −→ R.
Montrons sa linéarité :
Soit λ, µ ∈ R et M, N ∈ E
∃!(X, α) ∈ H × R et ∃!(Y, β) ∈ H × R tels que : M = X + αA et N = Y + βA.
On a l(M ) = α et l(N ) = β. Calculons l(λM + µN ).
On a λM + µN = (λX + µY ) + (λα + µβ)A avec λX + µY ∈ H, ceci permet de
reconnaı̂tre : l(λM + µN ) = λα + µβ = λl(M ) + µl(N ).
Ainsi l est une forme linéaire sur E.
De plus ker l = H puisque les matrices M qui annulent l sont celles qui s’écrivent :
M = X + 0.A avec X ∈ H.
(c) Pour U = φ−1 (l) ̸= 0, on a HU = ker TU = ker φ(U ) = ker l = ker H.
6. (a) rg A = n donc A est inversible.
Xr
(b) TJr (A) = T (Jr A) = T (Ei,i A) = 0
i=1
7. Soit H un hyperplan de E et U ∈ E \ {0} telle que H = HU .
Posons r = rg(U ), on sait qu’il existe des matrices inversibles P, Q telles que P U Q =
Jr .
Pour tout M ∈ E, TU (M ) = T (U M ) = T (P −1 Jr Q−1 M ) = T (Jr Q−1 M P −1 ).
3
IPEST ABDOULI.M
4
IPEST ABDOULI.M
admet une limite finie quand x −→ +∞. On note par f (t) dt cette limite. On a alors
0
Z +∞ Z x
f (t) dt = lim f (t) dt
0 x→+∞ 0
5
IPEST ABDOULI.M
Z b
1
2. Montrer que si f est une fonction de classe C sur l’intervalle [a, b], alors Jn = f (t) sin(nt) dt
a
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
1 1 π
3. En considérant la fonction t 7→ f (t) = − , en déduire que I = .
t sin(t) 2
On admet dans cette question le théorème de Fubini pour les intégrales : Soit f une
application continue de R2 dans R. On a alors, pour tout (a, b, c, d) de R4 :
Z bZ d Z dZ b
f (x, y)dy dx = f (x, y)dx dy
a c c a
Z u
sin(x)
1. Montrer que pour tout u > 0, et tout x > 0, sin(x)e−xy dy = (1 − e−xu )
0 x
2. En déduire que pour tout u > 0, on a :
u u
1 − e−yu (cos(u) + y sin(u))
Z Z
sin(x)
(1 − e−xu ) dx = dy
0 x 0 1 + y2
3. À l’aide d’un passage à la limite dont on justifiera soigneusement toutes les étapes,
en déduire la valeur de I (on pourra procéder par majorations).
***************
6
IPEST ABDOULI.M
Correction
Partie I - Étude de I(x)
1. La fonction x 7→ sinx x est continue sur ]0, x], et prolongeable par continuité en 0. Ainsi,
I(x) est l’intégrale d’une fonction continue sur [0, x], donc I(x) est bien définie.
2. Soit x ∈ R∗+ . Effectuons une intégration par parties :
Z x x Z x Z x
sin t cos t cos t cos x cos t
dt = − − dt = − + cos(1) − dt
1 t t 1 1 t2 x 1 t2
cos x
Or, −→ 0 en +∞ et pour tout t ≥ 1,
x
cos t 1
2
≤ 2
t t
Z +∞
1
Comme l’intégrale 2
dt converge (on peut la calculer facilement !), il en est de
Z +∞ 1 t
cos t
même de dt d’après le point rappelé en début d’énoncé, ce qui équivaut à
Z 1x t2
cos t
dire que dt admet une limite finie lorsque x −→ +∞.
1 t2 Z
x Z x
sin t sin t
On en déduit que dt admet une limite finie en +∞, donc aussi dt
1 t Z 1 0 t
sin t
(les deux expressions diffèrent d’une constante dt).
0 t
Ainsi, Z +∞ Z x
sin t sin t
I= dt = lim dt
0 t x→+∞ 0 t
converge.
sin((2n + 1)t)
1. (a) Soit n ∈ N fixé. Puisque sin((2n + 1)t) ∼ (2n + 1)t et sin(t) ∼ t, la fonction t 7→
0 0 sin t
admet une limite finie en 0, égale à 2n + 1.
Ainsi, après prolongement par continuité, In est l’intégrale d’une fonction continue
sur [0, π2 ], donc In est bien définie.
(b) Soit n ∈ N∗ . Alors :
Z π Z π
2 sin(2n + 1)t − sin(2n − 1)t 2 cos(2nt) sin t
In − In−1 = dt = 2 dt
0 sin t 0 sin t
Z π
2 1 π
=2 cos(2nt) dt = [sin(2nt)]02
0 2n
=0
7
IPEST ABDOULI.M
lim Jn = 0
n→+∞
t4 t4
− sin2 t + t2 cos t = − + o(t4 ) ∼ −
t→0 6 t→0 6
On fait alors le quotient des deux équivalents trouvés, et on obtient f ′ (t) −→ − 16
lorsque t −→ 0.
Donc f ′ admet une limite en 0. On en déduit, d’après le théorème de prolongement
des fonctions de classe C 1 , que f est prolongeable par continuité en une fonction de
classe C 1 sur [0, π2 ].
8
IPEST ABDOULI.M
2. On s’assure comme précédemment que les intégrales sont bien définies, les fonctions
étant continues sur l’intervalle fermé d’intégration (après éventuel prolongement par
continuité). On utilise alors le théorème de Fubini :
Z u Z uZ u Z uZ u
sin x −xu −xy
(1 − e ) dx = sin xe dy dx = sin xe−xy dx dy
0 x 0 0 0 0
On calcule alors l’intégrale interne par intégrations par parties, ou en passant aux
complexes, au choix :
Z u u
e−xy 1 u e−uy 1 u
Z Z
−xy −xy
sin xe dx = − sin x + cos xe dx = − sin u + cos xe−xy dx
0 y 0 y 0 y y 0
Par conséquent,
Z u
1 −xy sin u −uy cos u −uy 1 −uy sin u cos u 1
1+ 2 sin xe dx = − e − 2 e + 2 = −e + 2 + 2
y 0 y y y y y y
9
IPEST ABDOULI.M
Ainsi :
u
1 − e−uy (y sin u + cos u)
Z
sin xe−xy dx =
0 1 + y2
Autrement( en passant aux complexes )
Z u Z u Z u
−xy ix −xy x(i−y)
sin xe dx = Im e e dx
= Im e dx
0 0 0
u u
1 x(i−y) −(y + i) −xy ix
= Im e = Im e e
i−y 0 1 + y2 0
1 u
Im −(y + i)eix e−xy 0
=
1 + y2
1 −uy −uy
= −e y sin u − e cos u + 1
1 + y2
1 − e−uy (y sin u + cos u)
=
1 + y2
sin x
La fonction x 7→ est bornée sur R∗+ (car admet une limite finie en 0 et en +∞
x
et continue entre les deux). Soit M un majorant de sa valeur absolue. On a alors :
Z u Z u Z u
sin x −xu sin x −xu
e dx ≤ e dx ≤ M e−xu dx
0 x 0 x 0
M 2
= (1 − e−u ) −→ 0
u u→+∞
Z u
sin x −xu
Le théorème d’encadrement permet de conclure que e dx −→ 0 .
0 x u→+∞
10
IPEST ABDOULI.M
cos(u) + y sin(u)
De même, la fonction y 7→ est bornée sur R∗+ (pour les mêmes
1 + y2
raisons). Le même argument montre que
Z u −uy
e (y sin u + cos u)
dy −→ 0
0 1 + y2 u→+∞
On adapte l’argument de la question 1a, en faisant une deuxième IPP, puis une troisième.
On la fait d’abord sur un segment [n, A], puis on fait tendre A vers +∞ :
Z A A Z A
sin t cos t sin t cos t cos t
dt = − − 2 −2 3 +6 dt
n t t t t n n t4
Tous les autres termes admettant une limite finie lorsque A −→ +∞, il en est de même de
la dernière intégrale, et on peut écrire :
Z +∞ Z +∞
sin t cos(n) sin(n) cos(n) cos(t)
dt = + 2
−2 3
+6 dt
n t n n n n t4
cos(n) 1
Or, 3
=o et
n n2
Z +∞ Z +∞ Z +∞ A
cos(t) cos(t) 1 1 1
dt ≤ dt ≤ dt = lim − =
n t4 n t4 n t4 A→+∞ 4t3 n 4n3
Z +∞
cos(t) 1
Ainsi, 4
dt = o .
n t n2
Il en résulte que : Z +∞
sin t cos(n) sin(n) 1
dt = + 2
+o
n t n n n2
11