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IPEST ABDOULI.

Hyperplan dans l’espace des matrices carrées


Soit n un entier, n ≥ 2 ; on note E = Mn (R) l’espace des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels et E ∗ = L(E, R) le R-espace vectoriel des formes linéaires sur E.
L’objectif du problème est de montrer que chaque hyperplan vectoriel de E possède au moins
une matrice inversible. n
X
Si M = (mi,j ) ∈ E on note T (M ) le réel mk,k .
k=1
On définit ainsi une application T de E vers R : M 7→ T (M ).
A chaque matrice U de E, on associe l’application TU de E vers R : M 7→ TU (M ) = T (U.M ).
1. Montrer que T est une forme linaire sur E puis qu’il en est de même de TU pour tout
U de E.
On note HU le noyau de TU .
2. Soit A = (ai,j ) et B = (bi,j ) des éléments de E.
n X
X n
(a) Montrer que T (AB) = aj,i bi,j
i=1 j=1

(b) En déduire les identités :


n X
X n
t
T ( AB) = ai,j bi,j et T (BA) = T (AB).
i=1 j=1

3. Soit U dans E.
(a) Si U est la matrice nulle, déterminer ker TU .
(b) Si U n’est pas la matrice nulle, montrer que l’on peut trouver un couple d’entiers
(i0 , j0 ) tel que TU (Ei0 ,j0 ) ̸= 0. Décrire alors Im TU puis déterminer la dimension de
HU .
4. Pour (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , on note Ti,j = TEj,i .
(a) Les indices k et l étant fixés, calculer Ti,j (Ek,l ) en utilisant la première relation du
2.b.
(b) En déduire que les n2 éléments Ti,j de E ∗ permettent de définir une base de E ∗ .
(c) Montrer que l’application φ de E vers E ∗ : U 7→ φ(U ) = TU est un isomorphisme
d’espaces vectoriels.
5. On considère un hyperplan vectoriel H de E.
(a) Soit A une matrice de E qui n’appartient pas à H, montrer que les sous-espaces
vectoriels H et Vect (A) sont supplémentaires dans E.
(b) Construire alors un élément l de E ∗ tel que H = ker l.
(c) Prouver l’existence d’un élément U de E, non nul, tel que H = HU .

1
IPEST ABDOULI.M

r
X
6. Pour 1 ≤ r ≤ n, on note J(r) = Ei,i et A la matrice définie par :
  i=1
0 0 ... 0 1
. . . .. 
1 0 . 0

A = 0 . . . . 0 ... 
 . . 


. . . .
 .. . . . . 0 .. 

0 ... 0 1 0
(a) Prouver que A est inversible.
(b) Prouver que A appartient à l’hyperplan HJr .
7. Conclure que chaque hyperplan vectoriel H de E possède au moins une matrice
inversible.
Indication : lorsque H = HU , avec U de rang r, on rappelle l’existence de matrices
P, Q, inversibles telles que P U Q = Jr .

Correction
Mines de Sup 2000
1. T : E −→ R. Soit λ, µ ∈ R et A = (ai,j ), B = (bi,j ) dans E.

λ.A + µ.B = (λai,j + µbi,j )i,j donc


n
X n
X n
X
T (λ.A + µ.B) = λai,i + µbi,i = λ ai,i + µ bi,i = λT (A) + µT (B).
i=1 i=1 i=1
Donc T ∈ E ∗ .
Soit U ∈ E. TU : E −→ R.
Soit λ, µ ∈ R et A, B ∈ E.
TU (λA+µB) = T ((λA+µB)U ) = T (λAU +µBU ) = λT (AU )+µT (BU ) = λTU (A)+
µTU (B). Donc TU ∈ E ∗ .
n X
X n
Pn
2. (a) AB = (ci,j ) avec ci,j = k=1 ai,k bk,j donc T (AB) = ai,k bk,i .
i=1 k=1
On conclut en réindexant les sommes.
(b) t A = (a′j,i ) avec a′j,i = ai,j .
Xn X n n X
X n
t ′
T ( AB) = aj,i bi,j = ai,j bi,j .
i=1 j=1 i=1 j=1
T (AB) = T (t AB) = T (t (t AB)) = T (t B tt A) = T (t BA) = T (BA).
3. (a) ker TU = E
(b) Si U ̸= 0 elle possède au moins un coefficient non nul. Notons (i, j) son indice et
λ sa valeur.
Pour (i0 , j0 ) = (j, i) : TU (Ei0 ,j0 ) = T (U Ei0 ,j0 ) = λ ̸= 0.
Im TU est un sous-espace vectoriel de R non réduit à {0} c’est donc R.
Par le théorème du rang : dim HU = dim E − 1 = n2 − 1.

2
IPEST ABDOULI.M

4. (a) Ti,j (Ek,l ) = T (Ej,i Ek,l ) = T (t Ei,j Ek,l ) se voit égal au coefficient d’indice (i, j) de
Ek,l , c’est à dire δi,k δj,l
Xn X n
(b) Montrons que la famille est libre. Si λi,j Ti,j = 0 alors ∀1 ≤ k, l ≤ n on a
i=1 j=1
n X
X n n X
X n
λi,j Ti,j (Ek,l ) = 0 d’où λi,j δi,k δj,l = 0 puis λk,l = 0.
i=1 j=1 i=1 j=1
La famille des Ti,j est libre et formée de n2 = dim E ∗ éléments de E ∗ , c’est donc
une base de E ∗ .
(c) φ : E −→ E ∗ est bien définie.
Soit λ, µ ∈ R et U, V ∈ E.
∀M ∈ E, φ(λU +µV )(M ) = T ((λU +µV )M ) = λT (U M )+µT (V M ) = λφ(U )(M )+
µφ(V )(M ).
Donc φ(λU + µV ) = λφ(U ) + µφ(V ).
φ est une application linéaire.
De plus φ transforme la base (Ei,j )1≤i,j≤n de E en (Tj,i )1≤i,j≤n qui est une base
E ∗ , φ est donc un isomorphisme de R-espace vectoriel.
5. (a) Comme A ∈ / H, la matrice A est non nulle et donc dim Vect(A) = 1.
Soit M ∈ H ∩ Vect(A). M s’écrit λA avec λ ∈ R.
1
Si λ ̸= 0 alors A = M ∈ H ce qui est exclu.
λ
Nécessairement λ = 0 puis A = 0.
Ainsi H ∩ Vect(A) = {0}, de plus dim H + dim Vect(A) = n2 , on peut conclure
que H et Vect(A) sont supplémentaires dans E.
(b) ∀M ∈ E, ∃!(X, α) ∈ H × R tel que M = X + αA.
Posons l(M ) = α, on définit ainsi une application l : E −→ R.
Montrons sa linéarité :
Soit λ, µ ∈ R et M, N ∈ E
∃!(X, α) ∈ H × R et ∃!(Y, β) ∈ H × R tels que : M = X + αA et N = Y + βA.
On a l(M ) = α et l(N ) = β. Calculons l(λM + µN ).
On a λM + µN = (λX + µY ) + (λα + µβ)A avec λX + µY ∈ H, ceci permet de
reconnaı̂tre : l(λM + µN ) = λα + µβ = λl(M ) + µl(N ).
Ainsi l est une forme linéaire sur E.
De plus ker l = H puisque les matrices M qui annulent l sont celles qui s’écrivent :
M = X + 0.A avec X ∈ H.
(c) Pour U = φ−1 (l) ̸= 0, on a HU = ker TU = ker φ(U ) = ker l = ker H.
6. (a) rg A = n donc A est inversible.
Xr
(b) TJr (A) = T (Jr A) = T (Ei,i A) = 0
i=1
7. Soit H un hyperplan de E et U ∈ E \ {0} telle que H = HU .
Posons r = rg(U ), on sait qu’il existe des matrices inversibles P, Q telles que P U Q =
Jr .
Pour tout M ∈ E, TU (M ) = T (U M ) = T (P −1 Jr Q−1 M ) = T (Jr Q−1 M P −1 ).

3
IPEST ABDOULI.M

Pour M = QAP , qui est une matrice inversible, on a TU (M ) = T (Jr A) = 0 et donc


M ∈ HU .
Ainsi H = HU possède au moins une matrice inversible, la matrice M .

4
IPEST ABDOULI.M

Calcul de l’intégrale de Dirichlet


Z x
sin(t)
On note pour tout x ∈ R∗+ , I(x) = dt.
0 t
On pourra utiliser, sans les justifier, les trois résultats suivants :
— une fonction continue sur un intervalle fermé borné [a, b] est bornée sur [a, b]
— une fonction f de classe C 1 sur ]a, b], telle que f ′ (x) −→+ ℓ admet un prolongement
x→a
par continuité en a, qui est de classe C 1 sur [a, b].
t3
— au voisinage de 0, sin(t) − t ∼ − .
6
Pour une fonction f définie et continue sur R+ ( éventuellement sur R∗+ et prolongeable par
Z x
continuité en 0), on dit que l’intégrale de f sur R+ converge si la fonction F (x) = f (t) dt
Z +∞ 0

admet une limite finie quand x −→ +∞. On note par f (t) dt cette limite. On a alors
0
Z +∞ Z x
f (t) dt = lim f (t) dt
0 x→+∞ 0

On rappelle par ailleurs


Z x que si f et g sont deux fonctions continues sur R+ , telles que
|f | ≤ g sur R∗+ et si g(t)dt admet une limite finie lorsque x → +∞ (c’est-à-dire si
Z +∞ 0 Z x
g(t) dt converge ), il en est de même de f (t) dt.
0 0

Partie I - Étude de I(x)

1. Montrer que I(x) est bien définie pour toute valeur de x.


Z x
sin(t)
2. À l’aide d’une intégration par parties sur l’intégrale dt, montrer que I(x)
1 t
admet une limite finie lorsque x tend vers +∞, qu’on note
Z +∞
sin(t)
I= dt
0 t

Partie 2 - Valeur de I (première méthode)


Z π
2 sin((2n + 1)t)
1. Soit, pour tout n ∈ N, In = dt
0 sin(t)
(a) Justifier que In est bien définie pour tout n ∈ N.
(b) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , In − In−1 = 0.
(c) En déduire In pour tout n ∈ N.

5
IPEST ABDOULI.M

Z b
1
2. Montrer que si f est une fonction de classe C sur l’intervalle [a, b], alors Jn = f (t) sin(nt) dt
a
tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
1 1 π
3. En considérant la fonction t 7→ f (t) = − , en déduire que I = .
t sin(t) 2

Partie 3 - Valeur de I (deuxième méthode)

On admet dans cette question le théorème de Fubini pour les intégrales : Soit f une
application continue de R2 dans R. On a alors, pour tout (a, b, c, d) de R4 :
Z bZ d  Z dZ b 
f (x, y)dy dx = f (x, y)dx dy
a c c a
Z u
sin(x)
1. Montrer que pour tout u > 0, et tout x > 0, sin(x)e−xy dy = (1 − e−xu )
0 x
2. En déduire que pour tout u > 0, on a :
u u
1 − e−yu (cos(u) + y sin(u))
Z Z
sin(x)
(1 − e−xu ) dx = dy
0 x 0 1 + y2
3. À l’aide d’un passage à la limite dont on justifiera soigneusement toutes les étapes,
en déduire la valeur de I (on pourra procéder par majorations).

Partie 4 - Estimation du reste

Montrer que, au voisinage de +∞ :


Z +∞  
sin(t) cos(n) sin(n) 1
= + 2
+o 2
n t n n n

***************

6
IPEST ABDOULI.M

Correction
Partie I - Étude de I(x)

1. La fonction x 7→ sinx x est continue sur ]0, x], et prolongeable par continuité en 0. Ainsi,
I(x) est l’intégrale d’une fonction continue sur [0, x], donc I(x) est bien définie.
2. Soit x ∈ R∗+ . Effectuons une intégration par parties :
Z x  x Z x Z x
sin t cos t cos t cos x cos t
dt = − − dt = − + cos(1) − dt
1 t t 1 1 t2 x 1 t2
cos x
Or, −→ 0 en +∞ et pour tout t ≥ 1,
x
cos t 1
2
≤ 2
t t
Z +∞
1
Comme l’intégrale 2
dt converge (on peut la calculer facilement !), il en est de
Z +∞ 1 t
cos t
même de dt d’après le point rappelé en début d’énoncé, ce qui équivaut à
Z 1x t2
cos t
dire que dt admet une limite finie lorsque x −→ +∞.
1 t2 Z
x Z x
sin t sin t
On en déduit que dt admet une limite finie en +∞, donc aussi dt
1 t Z 1 0 t
sin t
(les deux expressions diffèrent d’une constante dt).
0 t
Ainsi, Z +∞ Z x
sin t sin t
I= dt = lim dt
0 t x→+∞ 0 t
converge.

Partie 2 - Valeur de I (première méthode)

sin((2n + 1)t)
1. (a) Soit n ∈ N fixé. Puisque sin((2n + 1)t) ∼ (2n + 1)t et sin(t) ∼ t, la fonction t 7→
0 0 sin t
admet une limite finie en 0, égale à 2n + 1.
Ainsi, après prolongement par continuité, In est l’intégrale d’une fonction continue
sur [0, π2 ], donc In est bien définie.
(b) Soit n ∈ N∗ . Alors :
Z π Z π
2 sin(2n + 1)t − sin(2n − 1)t 2 cos(2nt) sin t
In − In−1 = dt = 2 dt
0 sin t 0 sin t
Z π
2 1 π
=2 cos(2nt) dt = [sin(2nt)]02
0 2n
=0

7
IPEST ABDOULI.M

(c) Par conséquent, pour tout n ∈ N


Z π Z π
2 sin t 2 π
In = I0 = dt = 1 dt =
0 sin t 0 2

2. On reconnaı̂t le lemme de Riemann-Lebesgue. On fait une IPP, les fonctions étant


de classe C 1 :
1 b ′
Z
1 b
Jn = − [f (t) cos(nt)]a + f (t) cos(nt) dt
n n a
Or, les fonctions f et f ′ sont continues sur l’intervalle fermé et borné [a, b], elle y sont
donc bornées . Il existe donc M tel que pour tout t ∈ [a, b], |f (t)| ≤ M et |f ′ (t)| ≤ M .
On en déduit, d’après l’inégalité triangulaire pour les sommes, puis pour les intégrales,
et d’après la propriété de croissance de l’intégrale, que :
 Z b 
1 ′
|Jn | ≤ |f (b) cos(nb)| + |f (a) cos(na)| + f (t) cos(nt) dt
n a
 Z b 
1 ′
≤ 2M + |f (t) cos(nt)| dt
n a
 Z b 
1 (2 + b − a)M
≤ 2M + M dt =
n a n

Ainsi, d’après le théorème d’encadrement, on a :

lim Jn = 0
n→+∞

( Ce résultat est appelé (lemme de Riemann-Lebesgue). )


3. On utilise le théorème de prolongement des fonctions de classe C 1 , f étant de classe C 1
sur ]0, π2 ] : il suffit donc de montrer que f ′ admet une limite finie en 0. En particulier,
il est inutile de justifier l’existence d’une limite en 0 de f : cela vient en bonus.
Pour tout t ∈]0, π2 ], on a :

′ 1 cos t − sin2 t + t2 cos t


f (t) = − 2 + =
t sin2 t t2 sin2 t
Or t2 sin2 t ∼ t4 . De plus, en utilisant des DL, on peut écrire :
t→0

t4 t4
− sin2 t + t2 cos t = − + o(t4 ) ∼ −
t→0 6 t→0 6
On fait alors le quotient des deux équivalents trouvés, et on obtient f ′ (t) −→ − 16
lorsque t −→ 0.
Donc f ′ admet une limite en 0. On en déduit, d’après le théorème de prolongement
des fonctions de classe C 1 , que f est prolongeable par continuité en une fonction de
classe C 1 sur [0, π2 ].

8
IPEST ABDOULI.M

La fonction f étant prolongeable par continuité en une fonction de classe C 1 , d’après


la question I-2b,
Z π 
2 1 1
lim − sin((2n + 1)t) dt = 0
n→+∞ 0 t sin t
On peut séparer l’intégrale en 2, les fonctions intégrées étant toujours prolongeables
par continuité en 0. On obtient donc :
Z π
2 sin(2n + 1)t π
lim dt = lim In =
n→+∞ 0 t 2
Or, pour tout n ∈ N, en effectuant le changement de variables u = (2n + 1)t, de classe
C 1 , on a
Z π Z (n+1/2)π Z (n+1/2)π
2 sin(2n + 1)t sin u du sin u
dt = (2n + 1) = du
0 t 0 u 2n + 1 0 u
Ainsi, en passant cette dernière expression à la limite, il vient :
π
I=
2
Partie 3 - Valeur de I (deuxième méthode)

1. Soit u > 0 et x > 0. On a :


Z u  y=u
−xy sin x −xy sin x −ux sin x sin x
sin xe dy = − e =− e + = (1 − e−xu )
0 x y=0 x x x

2. On s’assure comme précédemment que les intégrales sont bien définies, les fonctions
étant continues sur l’intervalle fermé d’intégration (après éventuel prolongement par
continuité). On utilise alors le théorème de Fubini :
Z u Z uZ u Z uZ u
sin x −xu −xy
(1 − e ) dx = sin xe dy dx = sin xe−xy dx dy
0 x 0 0 0 0
On calcule alors l’intégrale interne par intégrations par parties, ou en passant aux
complexes, au choix :
Z u u
e−xy 1 u e−uy 1 u
 Z Z
−xy −xy
sin xe dx = − sin x + cos xe dx = − sin u + cos xe−xy dx
0 y 0 y 0 y y 0

et une deuxième IPP donne :


Z u
e−uy 1 u
Z
−xy 1  −xy u
sin xe−xy dx

sin xe dx = − sin u − 2 cos xe 0
− 2
0 y y y 0

Par conséquent,
 Z u  
1 −xy sin u −uy cos u −uy 1 −uy sin u cos u 1
1+ 2 sin xe dx = − e − 2 e + 2 = −e + 2 + 2
y 0 y y y y y y

9
IPEST ABDOULI.M

Ainsi :
u
1 − e−uy (y sin u + cos u)
Z
sin xe−xy dx =
0 1 + y2
Autrement( en passant aux complexes )

Z u Z u  Z u 
−xy ix −xy x(i−y)
sin xe dx = Im e e dx
= Im e dx
0 0 0
 u  u
1 x(i−y) −(y + i) −xy ix
= Im e = Im e e
i−y 0 1 + y2 0
1 u
Im −(y + i)eix e−xy 0
 
=
1 + y2
1 −uy −uy

= −e y sin u − e cos u + 1
1 + y2
1 − e−uy (y sin u + cos u)
=
1 + y2

En intégrant par rapport à y, d’après ce qui précède, on obtient bien :


Z u Z u
sin x −xu 1 − e−uy (y sin u + cos u)
(1 − e ) dx = dy
0 x 0 1 + y2
Z u
1
3. Pour la limite de 2
dy, on sait que :
0 1+y
Z +∞
1 u π
dy = lim [arctan y]0 = lim arctan u =
0 1 + y2 u→+∞ u→+∞ 2
Z u
sin x
on sait que dx tend vers I, l’intégrale qu’on cherche à calculer. Il nous reste
0 x
donc à contrôler les deux autres termes dans l’égalité de la question précédente, grâce
à l’exponentielle.

sin x
La fonction x 7→ est bornée sur R∗+ (car admet une limite finie en 0 et en +∞
x
et continue entre les deux). Soit M un majorant de sa valeur absolue. On a alors :
Z u Z u Z u
sin x −xu sin x −xu
e dx ≤ e dx ≤ M e−xu dx
0 x 0 x 0
M 2
= (1 − e−u ) −→ 0
u u→+∞
Z u
sin x −xu
Le théorème d’encadrement permet de conclure que e dx −→ 0 .
0 x u→+∞

10
IPEST ABDOULI.M

cos(u) + y sin(u)
De même, la fonction y 7→ est bornée sur R∗+ (pour les mêmes
1 + y2
raisons). Le même argument montre que
Z u −uy
e (y sin u + cos u)
dy −→ 0
0 1 + y2 u→+∞

On peut donc passer à la limite dans l’égalité de la question précédente :


Z +∞
1 π
I= 2
dy =
0 1+y 2

Partie 4 - Estimation du reste

On adapte l’argument de la question 1a, en faisant une deuxième IPP, puis une troisième.
On la fait d’abord sur un segment [n, A], puis on fait tendre A vers +∞ :
Z A  A Z A
sin t cos t sin t cos t cos t
dt = − − 2 −2 3 +6 dt
n t t t t n n t4
Tous les autres termes admettant une limite finie lorsque A −→ +∞, il en est de même de
la dernière intégrale, et on peut écrire :
Z +∞ Z +∞
sin t cos(n) sin(n) cos(n) cos(t)
dt = + 2
−2 3
+6 dt
n t n n n n t4
 
cos(n) 1
Or, 3
=o et
n n2
Z +∞ Z +∞ Z +∞  A
cos(t) cos(t) 1 1 1
dt ≤ dt ≤ dt = lim − =
n t4 n t4 n t4 A→+∞ 4t3 n 4n3
Z +∞  
cos(t) 1
Ainsi, 4
dt = o .
n t n2
Il en résulte que : Z +∞  
sin t cos(n) sin(n) 1
dt = + 2
+o
n t n n n2

11

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