Colle S9 MP
Colle S9 MP
Antoine Médoc
Semaine 9
1 Planche 1
1.1 Question de cours
— Montrer l’existence et unicité de l’endomorphisme adjoint d’un endomorphisme d’un
espace euclidien.
1.2 Application
— Soit u : (x, y) ∈ R2 7→ (3x + 2y, y − x) ∈ R 2
! . Déterminer son adjoint.
!
3 2 ∗ 3 −1
— Dans la base canonique, M (u) = , donc M (u ) = , donc u∗ : (x, y) ∈
−1 1 2 1
R2 7→ (3x − y, 2x + y) ∈ R2 .
1.3 Exercices
Exercice 1
Soit u ∈ L(E) tel que ⟨x, y⟩ ⇒ ⟨u(x), u(x)⟩ = 0.
1. — Montrer qu’il existe k ∈ R+ tel que ∀x, ||u(x)|| = k ||x||. Indication : Considérer une
base (e1 , . . . , en ) orthonormée de E et les vecteurs e1 + ei et e1 − ei .
— Le résultat est clair pour si n = 1.
Supposons n ⩾ 2. Soient x := e1 +ei et y = e1 −ei . On a ⟨x, y⟩ = 0 donc ⟨u(x), u(y)⟩ =
0 donc, avec k := ||u(e1 )|| ⟨u(ei ), u(ei )⟩ = k 2 . Par ailleurs, (u(e1 ), . . . , u(en )) est or-
thogonale. On a, par le théorème de Pythagore, ||u(x)||2 = i x2i ||u(ei )||2 = k 2 ||x||2 .
P
2 Planche 2
2.1 Question de cours
— Montrer que l’application u 7→ u∗ est linéaire, antimultiplicative et involutive.
1
2.2 Application
— Soit u ∈ L(E). Montrer que Ker u∗ = Im(u)⊥ et Imu∗ = (Ker u)⊥ .
— On a x ∈ Ker u∗ ⇔ ∀y ∈ E ⟨u∗ (x), y⟩ = 0 ⇔ ∀y, ⟨x, u(x)⟩ = 0 donc Ker u∗ = Im(u)⊥ .
On a donc Ker u = (Imu∗ )⊥ i.e. Imu∗ = (Ker u)⊥ .
2.3 Exercices
Exercice 1
Soient u ∈ O(E), v = u − Id et pour tout n ∈ N∗
1 n−1
uk .
X
un :=
n k=0
3 Planche 3
3.1 Question de cours
— Caractériser une matrice orthogonale avec ses lignes ou avec ses colonnes.
3.2 Application
— Les matrices √ √
2 − 3 1
√ √
!
1 1 1
A := √
2 3 1 , B := 0 1
6 √
2 0 −2
sont-elles orthogonales ? Donner leurs déterminants.
— Par la question de cours, A est orthogonale et B ne l’est pas. Comme les colonnes de A
ne forment pas une base orthonormée directe, det A = −1. Comme B est triangulaire
supérieure, det B = 1 × 1 = 1.
3.3 Exercices
Exercice 1
Supposons n := dim ⩾ 3. Soient a, b ∈ E unitaires tels que (a, b) est libre et f : x 7→
⟨a, x⟩ a + ⟨b, x⟩ b.
1. — Montrer que ⟨a, b⟩ =
̸ ±1 et que (a + b, a − b) est une base orthogonale de Vect {a, b}.
2
— Supposons ⟨a, b⟩ = ±1. Comme a, b sont unitaires, on a le cas d’égalité de Cauchy-
Schwarz donc (a, b) est liée. Par contraposée, ⟨a, b⟩ =
̸ ±1.
2 2
On a ⟨a + b, a − b⟩ = ||a|| − ||b|| = 0 donc (a + b, a − b) est orthogonale et formée
de vecteurs non nuls donc est libre. Donc c’est une base de Vect {a, b}.
2. — Déterminer f ∗ .
— On a ⟨f (x), y⟩ = ⟨a, x⟩ ⟨a, y⟩ + ⟨b, x⟩ ⟨b, y⟩. Cette expression est symétrique en x et
y. Donc f = f ∗ .
3. — Déterminer Ker f et Imf .
— Par liberté de (a, b), f (x) = 0 ⇔ ⟨a, x⟩ = ⟨b, x⟩ = 0 donc Ker f = Vect(a, b)⊥ .
Par le théorème du rang, dim Imf = 2. Or Imf ⊂ Vect(a, b) donc Imf = Vect(a, b).
4. — Déterminer les espaces propres de f .
— On a E0 (f ) = Ker f = Vect(a, b)⊥ .
On a f (a + b) = f (a) + f (b) = (1 + ⟨a, b⟩)(a + b) et f (a − b) = (1 − ⟨a, b⟩)(a − b). Or
(a + b, a − b) est une base de Vect(a, b).
Si ⟨a, b⟩ = 0, les valeurs propres de f sont 0 et 1, ses espaces propres sont E0 =
Vect(a, b)⊥ et E1 = Vect(a, b).
Sinon, les valeurs propres de f sont 0, 1, −1, ses espaces propres sont E0 = Vect(a, b)⊥ ,
E1 = Vect(a + b), E−1 = Vect(a − b).
4 Exercices supplémentaires
Exercice 1
— Montrer qu’un endomorphisme orthogonal diagonalisable est une symétrie.
— Ses valeurs propres sont −1, 1 donc u est la matrice d’une symétrie dans une base de
vecteurs propres.
Exercice 2
On considère sur Mn (R) le produit scalaire ⟨A, B⟩ = tr(AT B). Soient A, B orthogonales.
— Montrer que M 7→ AM , M 7→ M B et M 7→ AM B sont orthogonales.
— On a ||AM ||2 = tr M T AT AM = ||M ||2 . On a ||M B||2 = tr B T M T M B = ||M ||2 . Comme
composée de deux isométries, M 7→ AM B est une isométrie.
Exercice 3
— Montrer que SO(2) est commutatif.
— On a un isomorphisme de groupes
S1 −→ SO(2) !
cos θ − sin θ .
eiθ 7−→
sin θ cos θ