Finalisation 23 Agbaglo1

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Institut National de Formation Agricole de Tové République Togolaise

BP 401 Kpalimé Togo


Tél. : 24 41 07 29
Travail Liberté Patrie
Email : [email protected]

MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION

Présenté par

AGBAGLO Kodjo Tété Sébastien

En vue de l’obtention du Diplôme de


Licence Professionnelle Agricole (LPA)
Option : Production Santé Animale et Halieutique (PSAH)

Evaluation des performances de reproduction des


descendants issus du croisement des poules
Sasso (Sasso x Faso ; Sasso x Rainbow) et des
poules Noiler en climat tropical

Soutenu publiquement le ……………………….

Membre de jury :

Président :

Examinateur :

Directeur : Dr ATTIVI Komi

Promotion : 2021 - 2023


MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION

Présenté par

AGBAGLO Kodjo Tété Sébastien

En vue de l’obtention du Diplôme de


Licence Professionnelle Agricole (LPA)
Option : Production Santé Animale et Halieutique (PSAH)

Evaluation des performances de reproduction des


descendants issus du croisement des poules
Sasso (Sasso x Faso ; Sasso x Rainbow) et des
poules Noiler en climat tropical

Soutenu publiquement le ……………………….

Membre de jury :

Président :

Examinateur :

Directeur : Dr ATTIVI Komi

Promotion : 2021-2023

i
DÉDICACE

Mon très cher papa M. AGBAGLO Kokou Jules et ma tendre mère Mme ATTIKPO Afi
Madeleine, votre foi en moi et vos sacrifices quotidiens ont été les piliers de ma réussite.
Merci de m'avoir inculqué des valeurs de travail acharné, de persévérance et d'intégrité.

Mes frères et sœurs, que ceci soit le témoin de mon amour fraternel.

ii
REMERCIEMENTS
Permettez-moi, à l'issue de ma formation en licence professionnelle à l'Institut National de Formation
Agricole (INFA) de Tové, de témoigner ma profonde gratitude à toutes les personnes qui ont contribué,
de près ou de loin, à la réussite de cette formation.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers l’Institut National de Formation Agricole, l’Université de Lomé
(UL) et le Centre d’Excellence Régionale sur les Sciences Aviaires (CERSA) pour m’avoir offert cette
opportunité de stage et facilité mon immersion.

Je remercie particulièrement le Dr SOEDJI Kokou, Directeur de l’INFA de Tové pour son engagement,
son accueil, et la qualité de l’enseignement dispensé à l'INFA. Je remercie également l’ensemble du
corps professoral et administratif de l’INFA de Tové.

Je souhaite également exprimer ma reconnaissance envers le Professeur TONA Kokou, directeur du


Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires, son adjoint Professeur PITALA, pour leur
accueil chaleureux au sein de leur structure.

Je suis également reconnaissant envers le Dr ATTIVI Komi, docteur à l’université de Lomé, pour son
engagement envers notre travail. Malgré ses nombreuses responsabilités, il a accepté de superviser ce
travail. Sa confiance et sa foi en nous ont été source d'amélioration dans notre travail.

Je remercie également M. DONI et M. METEYAKE pour leur guidance, leur conseil et leur aide
financière sans qui ce document ne sera pas achevé.

Mes remerciements s'adressent également aux membres du jury qui ont accepté d'évaluer les résultats
de notre travail de fin de formation. Je leur témoigne mes sentiments les plus respectueux.

Je voudrais également remercier M. GONDI Agbeko et sa femme pour leur soutien tout au long de mon
cursus universitaire.

Mes sincères gratitudes envers M. KATABALE et sa femme pour leur affection et leur soutien
indéfectible au cours de mon stage.

Je n’oublie pas la présence constante de M. TORA Blaise et M. SEMEGNON Mauril, à qui je souhaite
exprimer ma gratitude surtout pour leur aide financière dans les bons et mauvais moments et la famille
de l'unité expérimentale du CERSA.

A tous mes amis et collègues de l’INFA de Tové, spécialement mes camarades de promotion, recevez
ma gratitude pour l’amitié que vous m’avez témoigné durant ces années que nous avons passées
ensemble.

Enfin, je remercie tous ceux qui ont participé, d'une manière ou d'une autre, à façonner ma personnalité
et à contribuer à la rédaction de ce mémoire, mes sincères remerciements à toutes ces personnes.

iii
SOMMAIRE
DÉDICACE ............................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... III
SOMMAIRE........................................................................................................................... IV
LISTE DES FIGURES.............................................................................................................. I
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... II
SIGLES ET ACRONYMES .................................................................................................... III
RÉSUMÉ ............................................................................................................................... IV
ABSTRACT ............................................................................................................................V
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE ............................................................... 4
1-1-Généralités sur l’élevage avicole dans les climats tropicaux ........................................... 5
1-2-Importance de l’industrie avicole dans les régions tropicale ............................................ 9
1-3-Méthodes d’amélioration de la productivité des volailles ................................................10
1-4-Les facteurs influençant l’aviculture en climat tropical ....................................................19
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES .............................................................22
2-1- Milieu d’étude ................................................................................................................23
2-2- Matériels .......................................................................................................................24
2-3- Méthodologie ................................................................................................................26
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ...................................................................................29
3-1-Évolution du poids moyens des poules selon leur différentes souches...........................30
3-2-Poids des sujets.. .................................................................................. …………………31
3-3-Indice de conversion alimentaire ....................................................................................31
3-4-Taux de ponte……………… ...........................................................................................33
3-5-Taux de mortalité des poules durant la période d’étude .................................................33
QUATRIÈME PARTIE : DISCUSSION .................................................................................35
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS..........................................................................39
CONCLUSION .........................................................................................................................40
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................41
ANNEXES .............................................................................................................................. I
TABLE DES MATIERES ..............................................................................................................III

iv
LISTE DES FIGURES
Figure1 : Carte de l’unité expérimentale (CERSA-UL) (ING Google Mapp) ......................................... 23
Figure 2 : poules Faso (a) ; poules Noiler (b) ; poules Rainbow (c) ...................................................... 24
Figure 3 : mangeoire (a) ; abreuvoir (b) ; balance (c) ........................................................................... 25
Figure 4 : cages d’élevage .................................................................................................................... 26
Figure 5 : Évolution du poids moyens des œufs ................................................................................... 30
Figure 6 : Histogramme du poids des sujets en fonction des groupes ................................................. 31
Figure 7 : Evolution du taux de ponte en fonction de l’Age des poules ................................................ 33
Figure 8 : Histogramme du taux de mortalité en fonction des groupes ................................................ 34

i
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : différences significatives entre l’indice de conversion alimentaire des poules .................. 32
Tableau 2 : Formule alimentaire pour la ponte de l’unité expérimentale ................................................ II

ii
SIGLES ET ACRONYMES

ANOVA : Analysis Of Variance (Analyse De la Variance)

CERSA : Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaire

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FS : Faso

ICA : Indice de Conversion Alimentaire

ILRI : International Livestock Research Institute (Institut International de Recherche)

NL : Noiler

OIE : office international des épizooties

OMS : Organisation Mondiale de la Santé sur l’Elevage)

RB : Rainbow

TM : Taux de Mortalité

TP : Taux de Ponte

UL : Université de Lomé

iii
RÉSUMÉ
Cette étude examine les performances de reproduction des descendants issus du croisements
des poules Sasso (Sasso x Faso (FS), Sasso x Rainbow (RB)) et les poules Noiler (NL) en
climat tropical, en analysant des paramètres tels que le poids des œufs, le taux de ponte, le
poids vif, le taux de mortalité et l'indice de conversion alimentaire (ICA). L'objectif est
d'identifier les souches les plus adaptées aux conditions tropicales pour optimiser la production
avicole dans ce milieu. Un total de 225 poules a été utilisé pour notre étude. En effet, 75 sujets
de chaque traitement ont été divisé en trois répétitions de 25 sujets chacune. L’eau et l’aliment
ont été distribué ad libitum, les sujets ont été élevé suivant le même programme
prophylactique. Comme résultats obtenus, les poules Rainbow ont produit des œufs avec un
poids moyen initialement plus élevé que les autres souches, bien que ce poids ait fluctué au
cours de l'étude, les Noiler en revanche, ont montré une augmentation progressive du poids
moyen des œufs dépassant finalement celui des Rainbow. Les poules Faso ont enregistré un
taux de ponte significativement (p<0,05) plus élevé que les poules des autres traitements, cela
pourrait être attribué à leur robustesse génétique et leur adaptabilité aux conditions tropicales.
Par ailleurs, les poules des génotypes Rainbow ont présenté un poids vif et un taux e mortalité
significativement (p<0,05) plus élevé. Les poules Noiler ont présenté une meilleure efficacité
alimentaire avec un ICA stable autour de 2.5, suivis par les Rainbow, et un poids moyen des
œufs significativement (p<0,05) plus élevé que celui des autres traitements. Les résultats de
cette étude montrent que les poules des génotypes Faso et Noiler sont les mieux adaptées en
termes de performance de reproduction en climat tropical.

Mots clés : croisement, souche, génotype, Faso, Sasso, climat tropical.

iv
ABSTRACT
This study examines the reproductive performance of offspring from crosses between Sasso
hens (Sasso x Faso (FS), Sasso x Rainbow (RB)) and Noiler hens (NL) in a tropical climate,
analyzing parameters such as egg weight, laying rate, live weight, mortality rate and feed
conversion index (FCI). The aim is to identify the strains best suited to tropical conditions in
order to optimize poultry production in this environment. A total of 225 chickens were used in
our study. In fact, 75 birds from each treatment were divided into three replicates of 25 birds
each. Water and feed were provided ad libitum and the birds were housed according to the
same prophylactic program. The results showed that the Rainbow hens produced eggs with a
higher average weight than the other strains, although this varied over the course of the study.
The Noiler hens, on the other hand, showed a progressive increase in average egg weight,
eventually surpassing that of the Rainbow hens. Faso hens had a significantly (p<0.05) higher
egg-laying rate than hens in the other treatments, which could be attributed to their genetic
robustness and adaptability to tropical conditions. On the other hand, Rainbow hens had
significantly (p<0.05) higher live weight and mortality rates. Noiler hens showed better feed
efficiency with a stable ICA of around 2.5, followed by Rainbow hens, and a significantly
(p<0.05) higher average egg weight than the other treatments. The results of this study show
that hens of the Faso and Noiler genotypes are the best adapted in terms of reproductive
performance in tropical climates.

Key words: crossbreeding, strain, genotype, Faso, Sasso, tropical climate.

v
INTRODUCTION

1
La production de poulets est une activité agricole essentielle à l'économie de
nombreux pays dans le monde entier, particulièrement dans les pays en
développement où il contribue significativement à la sécurité alimentaire et aux
moyens de subsistance des populations rurales (FAO, 2010). Les poulets sont une
source abordable et riche en protéines animales pour les populations en croissance et
sont largement consommés à travers le monde (Metidja, 2023). Cependant, l'élevage
de poulets en milieu tropical est très différent des conditions d'élevage dans les climats
tempérés. Les conditions climatiques telles que les températures élevées, les
précipitations abondantes et l'humidité, qui sont courantes dans les zones tropicales,
créent des défis uniques pour les éleveurs de poulets. Selon Lamont (1989), ces défis
comprennent la propagation des maladies, la baisse des performances de
reproduction et des taux de mortalité plus élevés.

Dans ce contexte, l’amélioration génétique se présente comme une stratégie


prometteuse pour développer des souches de poules mieux adaptés aux conditions
climatique et environnementales difficiles. Par ailleurs, Collin et al. (2024) ont montré
qu’il existe des méthodes pour améliorer les performances de reproduction des poules
en climat tropical notamment les croisements et la sélection surtout dans les conditions
climatiques difficiles. De même, selon (Denis, 2017) les croisements ont plusieurs
avantages, notamment une meilleure adaptation aux conditions climatiques, une
résistance accrue aux maladies et de meilleures performances de reproduction dans
des conditions difficiles.

Cependant, choisir le bon croisement pour un environnement tropical spécifique peut


être difficile (Mandonnet et al., 2011). En effet, les performances de reproduction des
poules dépendent de nombreux facteurs, notamment la génétique, l'alimentation, le
traitements vétérinaires et l'environnement (Ayssiwede et al., 2013). Plusieurs études
ont été menées pour évaluer les performances de reproduction des différentes
souches de poules pondeuses en milieu tropical notamment celle de Gaston (2017)
qui a évalué les performances de ponte des pondeuses ISA-browns en climat tropicale
mais peu d’études ont été effectuées sur l’adaptabilité des poules hybrides ainsi que
leur performance de reproduction en climat tropical.

Ainsi l'objectif général de cette étude est d’évaluer les performances de reproduction
des descendants issus du croisement des poules Sasso (Sasso x Rainbow, Sasso x

2
Faso) et des poules Noiler en milieu tropical. De façons spécifique, cette étude vise à
évaluer l’effet du génotype sur le taux de ponte, le poids moyens des œufs, la
consommation alimentaire et le taux de mortalité des différents traitements.

Le document est subdivisé en quatre (04) partie à savoir :

• Première partie : revu de littérature,


• Deuxième partie : matériels et méthodes,
• Troisième partie : résultats
• Quatrième partie : discussion.

3
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE

4
1-1- Généralités sur l’élevage avicole dans les climats tropicaux

L'élevage est essentiel à la sécurité alimentaire mondiale, comme le soulignent


l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO, 2017),
(Kidane et al., 2006). C’est une activité essentielle dans de nombreux pays en
développement, car elle fournit à la fois de la nourriture et un revenu pour les
populations locales (Dandonougbo et al.). Les volailles comprennent principalement
les poulets, les canards, les oies, les pintades, les dindes et les cailles (Alders, 2005).
Les volailles sont élevées pour leur viande, leurs œufs et leurs plumes.

Les climats tropicaux ont des conditions environnementales uniques qui affectent la
manière dont les oiseaux sont élevés. En effet, Nawab et al.(2018) ont demontré que
les régions tropicales sont caractérisées par des températures élevées, une humidité
élevée, de fortes précipitations, ainsi qu'une grande variété de maladies animales et
d'insectes (Nawab et al., 2018). Cela signifie qu'il y a des défis particuliers à relever
pour les éleveurs de volaille dans ces régions (Sharma, 2007).

L'un des plus grands défis de l'élevage de volaille dans les régions tropicales est le
stress thermique (Pérez et al., 2006). Les températures élevées peuvent conduire à
une déshydratation et une réduction de l'alimentation des oiseaux, affectant ainsi leur
croissance et leur production d'œufs (Mandonnet et al., 2011). De plus, les
précipitations abondantes peuvent créer des conditions humides qui sont propices à
la croissance des parasites et des maladies qui peuvent nuire à la santé des animaux
(Bicout, 2005). Enfin, il est important de mettre en place des mesures de biosécurité
pour protéger les oiseaux des virus et des bactéries (Cariolet et al., 2010).

L’élevage de volaille en climat tropical peut être effectué de manière intensive ou


traditionnelle (Blanfort et al., 2011). L’élevage intensif est courant dans les zones
urbaines et permet une gestion efficace de l'alimentation et de l'eau, ainsi que de
meilleures conditions de croissance jusqu'à la taille adulte (L214, 2019). L'élevage
traditionnel, quant à lui, est plus courant dans les zones rurales et permet aux oiseaux
de pâturer librement (Sanfo et al., 2007).

Cependant, l’élevage de volaille dans les régions tropicales présente des défis uniques
qui nécessitent une gestion appropriée de la nutrition, de la logistique, des soins de
santé et de l'environnement pour la réussite de l’élevage (Jacquemot, 2023). En
fournissant des formations, des ressources et des incitations financières, les

5
gouvernements peuvent aider les éleveurs de volaille dans les régions tropicales à
surmonter ces défis et à développer une activité économique durable et rentable.

1-1-1- Le système d’élevage moderne

Les systèmes d’élevage varient en fonction de plusieurs facteurs notamment le types


d’animal élevé, les ressources disponibles telles que l’eau, les terres, les aliments et
les infrastructures (Lhoste, 1984). Le système d’élevage moderne regroupe deux types
d’élevage qui sont : l’élevage intensif et l’élevage biologique.

➢ L’élevage intensif

Ce système est considéré comme moderne en raison de son utilisation intensive de


technologies et de méthode visant à maximiser la production (Ferrari, 2013). Les
animaux sont souvent élevé dans des conditions confinées, avec un contrôle strict de
leur alimentation, de leur environnement et de leur santé (Coppenet et al., 1993). Les
bâtiments d’élevage sont conçus pour maximiser l’espace et la densité animale, ce qui
permet une production efficace à grande échelle. Cependant, les critiques soulèvent
des préoccupations concernant le bienêtre animal, la pollution de l’environnement et
la durabilité à long terme de ce système (André et al., 2003).

➢ L’élevage biologique

bien que moderne dans le cas où il intègre des normes et des pratiques agricoles
contemporaines (Lavigne et al., 2012) et (Nicourt et al., 2015), l’élevage biologique
est souvent considéré comme une alternative plus respectueuse de l’environnement
et du bien-être animal. Ce système privilégie l’utilisation d’aliment biologique, l’accès
au pâturage pour les animaux, et limite l’utilisation d’antibiotique et des pesticides
(Bélair-Hamel, 2017). Les animaux sont élevés dans des conditions plus proches de
leur environnement naturel, ce qui peut améliorer leur bien-être. Cependant, la
production peut être moins efficace en terme de rendement, ce qui peut rendre les
produits biologiques plus couteux pour les consommateurs (Nicourt et al., 2015).

6
1-1-2- Le système traditionnel

Les préférences culturelles comme les traditions, les croyances locales et les objectifs
de production (Lhoste, 1984) influencent le type d’élevage choisi. Ainsi dans le
système traditionnel, on peut trouver trois (03) types d’élevage à savoir :

➢ L’élevage extensif

Ce système repose sur des pratiques agricoles plus archaïque où les animaux ont un
accès à de vastes pâturages ou à des zones ouvertes (Dedieu, 1993). Les animaux
sont généralement élevés en plein air et ont la possibilité de se déplacer librement et
de se nourrir de façon naturelle. Cela favorise le bien-être animal en permettant aux
animaux d’exprimer leurs comportements naturels. L’élevage extensif est souvent
associé à des races locales ou indigènes adaptées aux conditions locales, ce qui
contribue à la préservation de la diversité génétique (Ayssiwede et al., 2013).
Cependant, la production par tète peut-être moins élevée par rapport aux systèmes
intensifs, et cela peut nécessiter plus de terres pour produire la même quantité de
viande, d’œufs ou de produits laitiers.

➢ L’élevage en semi-liberté

Dans ce système les animaux sont élevé dans des enclos ou des parcs plus grands
par rapport à l’élevage intensif, leur offrant plus de liberté de mouvement tout en
bénéficiant d’un certain degré de contrôle et de protection (Gaston, 2017). Les
animaux peuvent avoir accès à des pâturages, mais leur mouvement est généralement
limité par des clôtures ou des barrières. Cela permet un compromis entre la liberté
offerte par l’élevage extensif (Fournier, 2005) et le contrôle fourni par l’élevage intensif.

➢ L’élevage en liberté

Ce système est plus proche des pratique naturelles, où les animaux sont laissés
entièrement libres de se déplacer et de se nourrir dans leur environnement naturel
comme on peut le voir avec Ouedraogo et al. (2015). Les animaux sont souvent élevés

7
dans des habitats naturels comme les forêts, des prairies ou des zones sauvages, où
ils peuvent pleinement exprimer leurs comportements naturels. Cependant, ce
système est rare et souvent limité à des espèces spécifiques dans des habitats
adaptés. Bien que cela offre un bien être optimal aux animaux, la production est
généralement très faible avec des cas de maladies (Ouedraogo et al., 2015) et ce
système peut ne pas être économiquement viable en grande échelle.

De tout le système d’élevage traditionnel, le type extensif est souvent plus courant en
climat tropical en raison de plusieurs facteurs :

• le Climat : les conditions climatiques tropicales peuvent rendre l’élevage extensif


plus favorable en offrant de vastes étendues de pâturages naturel tout au long
de l’année, ce qui réduit les besoins en alimentation et en infrastructure
couteuses (Koechlin, 1989).

• la disponibilité des terres : les pays tropicaux ont souvent des airs disponibles
en abondance, ce qui favorise l’élevage extensif où les animaux peuvent
s’alimenter librement sur de vastes étendus de prairies ou de savanes (Diallo,
1995).

• les traditions et cultures : dans de nombreuses régions tropicales, les pratiques


d’élevage extensif font partie intégrante des traditions et des modes de vie
locaux, où les communautés ont historiquement élevé des bétails en liberté sur
de vastes territoires (Chatibi et al., 2009).

• la rentabilité : dans certain situation, l’élevage extensif peut être plus rentable
que les systèmes intensifs, surtout lorsque les couts de mains d’œuvre et
d’alimentation sont élevés (Dedieu, 1993). Les animaux peuvent se nourrir sur
les pâturages naturels, réduisant ainsi les dépenses en alimentation.

Cependant, il convient de noter que l’élevage intensif gagne également en popularité


dans certains pays tropicaux en raison de la demande croissante en produits animaux
et des pressions économiques pour augmenter la productivité (Purcell et al., 2014).

8
1-2- Importance de l’industrie avicole dans les régions tropicale

L'industrie avicole est une composante importante de l'agriculture dans de


nombreuses régions du monde (Vaillancourt, 2009). Dans les régions tropicales en
particulier, l'industrie avicole joue un rôle crucial dans la fourniture d'une source de
nutrition et de revenus pour les populations locales (Staatz et al., 2011) et cette
industrie est très importante pour les régions tropicales, car elle offre une source de
protéines facilement accessible et abordable pour les populations locales, en
particulier pour les familles à faible revenu.

1-2-1-Importance économique de l'industrie avicole dans les régions


tropicales

L'industrie avicole est un important moteur économique dans de nombreuses régions


tropicales (Widmer, 2009). Les ventes d'animaux d'élevage, d'œufs et d'autres
produits avicoles représentent souvent une source importante de revenus pour les
agriculteurs locaux. En outre, l'industrie avicole peut créer des emplois significatifs
pour les travailleurs locaux dans les fermes et les usines de transformation. L'industrie
avicole peut également être une source de devises étrangères. Les produits avicoles
produits dans les régions tropicales peuvent être exportés vers d'autres pays, ce qui
contribue à stimuler l'économie locale et à renforcer les relations commerciales entre
les pays.

1-2-2-Contribution de l'industrie avicole à la sécurité alimentaire dans les


régions tropicales

L'un des avantages de l'industrie avicole est sa contribution à la sécurité alimentaire


(Hébert et al., 2014). Les régions tropicales sont souvent confrontées à des défis en
matière de sécurité alimentaire en raison de facteurs tels que la baisse des
rendements agricoles, la pauvreté et la malnutrition (Yaya et al., 2011). L'industrie
avicole offre une source de protéines facilement accessible et abordable, ce qui peut
aider les populations locales à atteindre une alimentation plus équilibrée et nutritive
(Van Eekeren et al., 2006).

9
En outre, l'industrie avicole peut aider à réduire les problèmes de malnutrition chez les
enfants (Sharma, 2007). Une étude menée par l'Organisation mondiale de la santé a
montré que l'inclusion d'œufs dans l'alimentation des enfants peut aider à améliorer
leur développement cognitif et physique (Buldgen et al., 1992). L'industrie avicole est
un élément important de l'agriculture dans les régions tropicales. En fournissant une
source de protéines facilement accessible.

1-3- Méthodes d’amélioration de la productivité des volailles

1-3-1-La Sélection

➢ Sélection Phénotypique

- Critères visibles : Les oiseaux sont sélectionnés en fonction de traits observables tels
que la taille, le poids, la production d'œufs, la couleur des plumes, et le comportement.
Cette méthode repose sur l’observation directe. Chabi Toko (2008) a discuté de
l'importance des traits phénotypiques dans la sélection pour l'amélioration de la
production de viande et d'œufs.

➢ Sélection Génétique

- Analyse des Pedigrees : Établissement des arbres généalogiques pour identifier les
lignées ayant de bonnes performances. Utilisation de logiciels pour gérer et analyser
ces données. Mawass (2023) a travaillé sur la génétique quantitative et les stratégies
d'accouplement basées sur les pedigrees.

-Valeurs de Reproduction (EBV) : Les valeurs de reproduction sont des estimations de


la capacité d'un oiseau à transmettre ses traits à sa descendance. Elles sont calculées
à partir des performances individuelles et des relations généalogiques.

- Indice de Sélection : Combinaison de plusieurs traits en un seul indice pour faciliter


la sélection. Par exemple, un indice pourrait combiner le poids à 6 semaines, la
conversion alimentaire, et la résistance aux maladies. Sellier et al. (2019) ont apporté
des contributions significatives à la théorie des valeurs de reproduction et à la sélection
génétique en aviculture.

10
➢ Sélection Génomique

- Marqueurs ADN : Identification de loci spécifiques (QTL - Quantitative Trait Loci)


associés à des traits désirables.

- Génomique Fonctionnelle : Étude de l'expression des gènes et de leur impact sur les
traits phénotypiques.

- Sélection Assistée par Marqueurs (MAS) : Utilisation de marqueurs génétiques pour


sélectionner les oiseaux avant qu'ils ne manifestent les traits phénotypiques. Mercat
et Mormède (2002) ont travaillé sur les aspects génomiques et fonctionnels de la
sélection pour des traits comportementaux et de bien-être.

1-3-1-1- Processus de Sélection

Le processus de sélection se fait selon plusieurs étapes.

➢ Définition des Objectifs de Sélection

- Priorités : Fixer les objectifs en fonction des besoins de l’exploitation (ex :


augmentation de la production d'œufs, amélioration de la croissance, réduction de la
mortalité).

- Traits d'Intérêt : Identification des traits économiques et biologiques importants (par


exemple, la conversion alimentaire, la qualité de la viande, la résistance aux maladies).

➢ Collecte des Données

- Phénotypes : Mesure systématique des traits d'intérêt (ex. : poids corporel, nombre
d'œufs, résistance aux maladies).

- Généalogie : Enregistrement des pedigrees pour connaître les relations familiales et


évaluer les héritages. Hocquette et al. (2008) ont examiné l'importance de la collecte
de données généalogiques et phénotypiques dans la sélection.

- Données Génomiques : Échantillonnage et analyse ADN pour identifier les gènes


d'intérêt. Griot (2021) ont exploré l'utilisation des données génomiques pour améliorer
la précision de la sélection.

11
➢ Évaluation et Sélection

- Analyse des Performances : Utilisation de logiciels pour analyser les données


collectées et évaluer les performances individuelles et familiales.

- Calcul des EBV : Estimation des valeurs de reproduction pour chaque individu. W.
G. Hill a développé des méthodes pour calculer et utiliser les EBV dans les
programmes de sélection.

- Classement et Sélection : Classement des oiseaux selon leurs EBV et sélection des
meilleurs individus pour la reproduction.

➢ Programme de Reproduction

- Accouplement Planifié : Planification des accouplements pour optimiser les gains


génétiques et minimiser la consanguinité.

- Stratégies d’Accouplement : Utilisation de stratégies comme le croisement linéaire


(rotation des lignées), le croisement en escalier (utilisation de plusieurs générations),
et le croisement compensatoire (combinaison de traits complémentaires).

- Suivi Continu : Évaluation continue des performances des descendants pour ajuster
les stratégies de sélection. Demeure et al. (2015) ont étudié les effets des stratégies
de sélection et d'accouplement sur la performance des poulets de chair et des poules
pondeuses.

1-3-1-2- Avantages et Limitations de la sélection

➢ Avantages

- Amélioration Progressive : Chaque génération peut montrer des améliorations


mesurables, ce qui permet une adaptation continue.

- Précision : La sélection génétique et génomique permet de cibler des traits


spécifiques avec une grande précision. Phocas et al. (2014) ont souligné l'importance
de la précision dans les programmes de sélection pour maximiser les gains en
production de viande et d'œufs.

12
- Adaptabilité : Les programmes peuvent être ajustés en fonction des objectifs
changeants de l'exploitation.

➢ Limitations

- Temps et Coût : Les améliorations significatives prennent du temps (plusieurs


générations) et les méthodes avancées (sélection génomique) peuvent être
coûteuses.

- Consanguinité : Risque d'augmentation de la consanguinité si la diversité génétique


n'est pas gérée adéquatement, ce qui peut entraîner des problèmes de santé et de
fertilité. Bennett et al. (1999) ont discuté des défis liés à la gestion de la consanguinité
dans les programmes de sélection.

- Complexité : Les programmes de sélection avancés nécessitent une gestion et une


analyse de données complexes.

1-3-2-les croisements

Dans l’aviculture, plusieurs types de croisements sont utilisés pour améliorer les
performances des volailles en termes de production d’œufs, de viande ou d’autre
caractéristiques désirées (Guémené et al., 2014). Les types de croisement les plus
couramment utilisés sont :

• Le croisement rotatif : C’est une méthode d'élevage des animaux, qui consiste à
croiser plusieurs souches d'animaux dans un cycle régulier pour obtenir des
animaux avec les meilleures performances en termes de production de viande,
d'œufs ou de lait. Cette méthode commence par l'utilisation de deux ou plusieurs
souches parentales, qui sont élevées séparément pendant un certain temps et
chaque souche parentale est choisie pour ses caractéristiques génétiques
spécifiques (Sellier, 1992). Au bout de quelques années, les animaux issus de
chaque souche parentale sont croisés pour produire la première génération
d'animaux hybrides, puis ces hybrides sont inter-croisés pour produire la
deuxième génération d'animaux hybrides, et ainsi de suite. Ainsi, Les résultats
de (Audiot, 1995) ont montré que le croisement rotationnel permettait d'optimiser
l'hétérosis (l'avantage de la performance obtenue par l'hybride par rapport aux
parents) et de maximiser les performances de production de la descendance. Le

13
croisement rotatif peut aider à réduire la consanguinité, ce qui permet de
maintenir une forte diversité génétique dans la population animale (Quenon,
2021). Cependant, cette méthode présente également des défis, tels que la
nécessité de gérer de grandes populations d'animaux et de suivre de nombreux
animaux pour des traits spécifiques. Cette méthode implique le croisement de
plusieurs souches parentales selon un schéma cyclique régulier pour produire
des hybrides avec des caractéristiques génétiques améliorées.

• Le croisement par sélection : Cette méthode d'élevage consiste à croiser des


animaux ayant des traits spécifiques pour produire une progéniture avec des
caractéristiques améliorées (Rege et al., 2011). Le croisement par sélection peut
améliorer les performances de production, telles que la production de lait et le
poids à l'abattage, en combinant les caractéristiques génétiques des différentes
races animales sélectionnées (Gunia, 2012). Dans cette méthode, les éleveurs
sélectionnent les sujets avec les meilleures caractéristiques pour les croiser
ensemble, afin d'améliorer la progéniture (Sampoux et al., 1989).

• Le croisement interspécifique : Cette méthode implique le croisement de deux


espèces différentes pour produire des descendants (Boichard et al., 1997). Par
exemple, le croisement entre un lion et un tigre produit un "liger". Phocas et al.
(2017) a examiné les avantages et les limites du croisement interspécifique chez
les animaux d'élevage et a conclu que cette méthode pouvait contribuer à
l'adaptabilité, à la qualité des produits et à la résistance aux maladies chez les
animaux hybrides produits. Cette méthode est rarement utilisée en élevage et
est principalement effectuée à des fins de recherche scientifique (Fernando,
1989)

• Le croisement d'espèces apparentées : Il s'agit d'une méthode de croisement


qui implique la sélection de sujets issus de deux espèces apparentées, comme
le croisement entre une vache et un taureau de races différentes, pour produire
une progéniture hybride. Moula (2012) a examiné l'effet du croisement entre
différentes races de poulet sur les performances de production et a constaté que
le croisement de la race locale avec une race de poulet de viande avait permis

14
d'améliorer le poids à l'abattage et la qualité de la viande chez la descendance
produite. Cette méthode peut souvent améliorer certaines caractéristiques
spécifiques de la progéniture (Mckay, 2009).

• La consanguinité (inbreeding) : La consanguinité est une méthode qui consiste


à croiser des animaux de la même famille pour fixer les caractéristiques désirées
dans une souche. Selon une étude de Savage et Vickers (2009) la consanguinité
peut augmenter l'homogénéité génétique d'un cheptel, mais peut également
entraîner une susceptibilité accrue aux maladies et une réduction de la diversité
génétique à long terme. Cette méthode peut être bénéfique en augmentant
l'homogénéité et la qualité génétique du cheptel, mais elle peut également
entraîner une susceptibilité accrue aux maladies et une réduction de la diversité
génétique (Gicquel, 2019). L'inbreeding peut avoir des effets négatifs si les
animaux apparentés ont des gènes défectueux qui peuvent entraîner des
troubles génétiques ou des anomalies congénitales chez leur progéniture. Ces
effets peuvent être amplifiés si l'inbreeding est pratiqué de manière excessive
ou sur plusieurs générations consécutives, ce qui peut réduire la diversité
génétique de la population.

Colleau et al. (1998) ont examiné les effets de l'inbreeding sur la reproduction et
les performances de production chez les vaches laitières. Les résultats ont
montré que l'inbreeding avait des effets négatifs sur plusieurs paramètres de
performance, notamment le taux de conception, la durée de gestation et le poids
des veaux à la naissance et aussi avait des effets négatifs sur la fécondité et la
survie des porcelets, mais que ces effets étaient modérés et pouvaient être
compensés par une sélection soigneuse des animaux participant à l'inbreeding
(Melka, 2010). Cependant, ces effets étaient modérés et dépendaient du niveau
d'inbreeding pratiqué (Dodgson et al., 1997).

En général, la consanguinité est une méthode de croisement puissante mais


potentiellement risquée qui devrait être pratiquée avec précaution et limitée dans sa
pratique. Une gestion judicieuse de l'inbreeding peut permettre l'amélioration de
caractéristiques spécifiques dans une lignée de manière efficace et rapide, mais doit

15
être mise en œuvre avec une stratégie adaptée et une structure de population
adéquate pour minimiser les effets négatifs.

• Croisement en lignées pures (inbreeding) : Ce type de croisement implique la


reproduction entre individus de la même lignée génétique pure (Beaumont et al.,
2010). Il est souvent utilisé pour fixer des caractéristiques spécifiques, mais peut
entrainer une accumulation d’anomalies génétiques indésirables (Doré, 2006).
Cette pratique est couramment utilisée dans l'élevage pour créer des lignées
animales pures, avec des caractéristiques spécifiques, telles que la productivité
ou la taille.

Cependant, la pratique de l'inbreeding peut entraîner des risques pour la santé


et la qualité génétique de la population. Les animaux ont bien souvent des gènes
récessifs délétères qui ne sont pas exprimés chez les individus hétérozygotes,
mais qui peuvent être exprimés chez les descendants issus d'un croisement
entre des individus étroitement apparentés (homozygotes). L'inbreeding peut
également réduire la diversité génétique de la population, ce qui peut rendre la
population plus vulnérable aux maladies, aux parasites et aux variations
environnementales. Labatut et al. (2018) ont examiné les effets de l'inbreeding
sur la production de lait chez les vaches de race Holstein françaises et cette
étude a montré que l'inbreeding avait un impact défavorable sur la production de
lait et le taux de reproduction, ainsi que sur les caractéristiques de la mamelle.
Les résultats ont suggéré que les niveaux d'inbreeding devaient être
soigneusement contrôlés pour éviter toute dégradation des performances
animales. Ainsi, Le Roy et al. (1998) ont examiné les effets de l'inbreeding sur la
croissance et la survie chez les porcs d'élevage ; les résultats ont montré que la
consanguinité avait un impact négatif sur la survie et la croissance, ainsi que sur
la qualité de la viande, en raison de l'expression de gènes récessifs délétères en
cas d'homozygotie.

• Croisement interlignées (outbreeding) : Les croisements entre lignées pures


différentes sont utilisé pour introduire de la diversité génétique et améliorer la
vigueur et la santé des oiseaux (Greenwell, 1980). Cela peut également aider à

16
prévenir la consanguinité et à réduire le risque des maladies héréditaires. Le
croisement interligné, ou outbreeding en anglais, est une méthode de
reproduction qui consiste à faire se reproduire deux individus qui ne sont pas
génétiquement apparentés, ou qui sont très éloignés génétiquement. Cette
méthode est couramment utilisée pour améliorer la santé et la qualité génétique
des populations animales. Le croisement interligné contribue à augmenter la
variabilité génétique de la population, ce qui peut améliorer la résistance aux
maladies et aux parasites, ainsi que la résilience face aux variations
environnementales. Cette méthode peut également aider à résoudre les
problèmes causés par une consanguinité excessive, tels que l'apparition de
maladies héréditaires ou la baisse des performances animales. Les auteurs
Palaiokostas et al. (2013) ont examiné les effets du croisement interlignées sur
la reproduction et la croissance chez les tilapias et les résultats ont montré que
le croisement interligné avait un impact positif sur la croissance et la
reproduction, ainsi que sur la diversité génétique de la population. Ainsi, les
auteurs ont conclu que le croisement interligné pouvait contribuer à améliorer la
production de tilapia. Bondari et Dunham (1987) ont examiné les effets du
croisement interlignés sur les performances de survie et de comportement chez
des populations de poissons-chats. Les résultats ont montré que le croisement
interligné avait un effet positif sur la survie et la qualité du comportement en
laboratoire.

• Croisement entre races (crossbreeding) : Cette méthode implique le croisement


entre des individus de races différentes pour combiner les meilleurs
caractéristiques de chaque race (Milián-García et al., 2015). Par exemple, on
peut croiser une race connue pour sa prolificité avec une race reconnue pour sa
qualité de viande afin d’obtenir une race hybride performante à la fois en termes
de production d’œuf et de viande.

• Croisement terminal (terminal cross) : C’est une méthode de croisement


couramment utilisée en élevage pour produire des animaux hybrides avec des
performances maximales dans un objectif spécifique, tel que la production de

17
viande ou d'œufs. Cette méthode implique le croisement de deux souches
parentales distinctes, l'une apportant des caractéristiques génétiques pour la
croissance rapide et l'efficacité alimentaire, tandis que l'autre apporte des
caractéristiques pour la qualité de la viande ou des œufs (Singh et al., 2009).
Les animaux issus de ce croisement sont élevés jusqu'à maturité, après quoi ils
sont abattus ou remplacés dans le troupeau d'élevage. Selon Merat (1990), le
croisement terminal peut permettre d'optimiser les performances de production
chez les porcs, en particulier en termes de croissance rapide et d'efficacité
alimentaire, grâce à la combinaison de la lignée maternelle et paternelle. En
général, le croisement terminal est une méthode de croisement efficace pour
produire des animaux hybrides avec des performances maximales dans un
objectif spécifique (Hollebecq, 1994), mais il peut également entraîner une perte
de diversité génétique et nécessite une gestion minutieuse pour éviter la
consanguinité chez les souches parentales.

• Le croisement réciproque (reciprocal cross) : C’est une méthode de croisement


qui implique l'échange des rôles reproducteurs entre les deux souches
parentales. Cette méthode est souvent utilisée en recherche pour déterminer si
les différences observées entre deux souches animales sont dues à des facteurs
maternels ou paternels. Dans un croisement réciproque, les deux souches
parentales sont croisées dans les deux sens, c'est-à-dire que le mâle d'une
souche est croisé avec la femelle de l'autre souche, puis que le mâle de l'autre
souche est croisé avec la femelle de la première souche (Fresard et al., 2013).
Les résultats des deux croisements sont ensuite comparés pour déterminer si
les différences de performance sont dues aux différences maternelles,
paternelles ou à une interaction entre les deux. De plus Halbouche et al. (2012)
ont utilisé le croisement réciproque pour étudier la contribution maternelle et
paternelle à la variation de la croissance chez les poulets. Les résultats ont
montré que la croissance était influencée à la fois par les facteurs maternels et
paternels, mais que l'effet paternel était plus important pour les caractéristiques
de croissance à court terme et l'effet maternel plus important pour les
caractéristiques de croissance à long terme. Aussi, Vignal et al. (2002) ont utilisé
le croisement réciproque pour étudier les effets de la race maternelle et

18
paternelle sur les performances de production chez les moutons. Les résultats
ont montré que la race maternelle avait un effet plus important sur le poids à la
naissance et la survie des agneaux, tandis que la race paternelle avait un effet
plus important sur le poids des agneaux à l'âge adulte.

En général, le croisement réciproque est une méthode de croisement efficace pour


étudier les effets relatifs de la génétique maternelle et paternelle sur les performances
des animaux (Sid, 2010). Cependant, cette méthode peut être coûteuse à mettre en
place et nécessite une gestion rigoureuse pour éviter la consanguinité dans les
souches parentales.

En somme, ces différents types de croisement sont utilisés dans l’aviculture pour
répondre aux besoins spécifiques de production tout en maintenant la diversité
génétique et en améliorant les performances des troupeaux. Toutefois, chaque
méthode de croisement a ses avantages et ses inconvénients et doit être utilisée avec
soin pour optimiser le potentiel génétique de l'élevage

1-4- Les facteurs influençant l’aviculture en climat tropical

Les conditions environnementales jouent un rôle important dans la croissance et le


développement de l'industrie avicole (Blanfort et al., 2011). Les régions tropicales ont
des conditions environnementales favorables qui rendent l'élevage avicole possible.
Par exemple, la température élevée et l'humidité dans les régions tropicales offrent de
bonnes conditions pour la croissance et la reproduction des oiseaux d'élevage tels que
les poulets, les canards et les dindes (Mandonnet et al., 2011). Par ailleurs, dans les
régions tropicales, les oiseaux peuvent être élevés à l'extérieur, ce qui peut réduire les
coûts de production. Les petits agriculteurs qui résident dans les régions tropicales
peuvent élever des oiseaux pour leur propre consommation ou pour la vente sur les
marchés locaux (Ferraton et al., 2009). L'accessibilité aux ressources de base telles
que le grain, l'eau et les protéines animales abondantes contribuent également à
rendre l'élevage avicole possible.

Cependant, les régions tropicales présentent certains défis pour l'élevage avicole en
raison des conditions environnementales particulières qu'elles proposent. Outre les
défis environnementaux, les éleveurs de volaille doivent également faire face à la

19
concurrence avec d'autres animaux d'élevage (Sourisseau, 2014), ainsi qu'à l'accès
limité à la formation, à la technologie et aux services vétérinaires.

Nous pouvons mentionner quelques défis auxquels les producteurs de volailles


peuvent être confrontés dans les régions tropicales :

➢ La chaleur : Les régions tropicales sont chaudes toute l'année, ce qui peut être
difficile pour les oiseaux d'élevage qui sont adaptés à des températures plus
fraîches. Les oiseaux peuvent être stressés par la chaleur, ce qui peut entraîner
une baisse de la production d'œufs ou une diminution de la croissance. Selon
(Nawab et al., 2018) L'exposition à la chaleur a de plus un impact néfaste sur la
qualité des céréales cultivées, qui est à la base de l'alimentation des volailles,
affectant donc négativement la productivité des poulets de chair et des pondeuses
en zones tropicales ou tempérées soumises à des vagues de chaleur estivales et
ainsi la sécurité alimentaire.
➢ Les précipitations : Les régions tropicales connaissent des précipitations
importantes, ce qui peut entraîner une humidité élevée dans l'environnement de
l'élevage (Kouassi et al., 2010). Cette humidité peut favoriser le développement de
maladies chez les volailles et rendre difficile la gestion de l’environnement
(Moustier et al., 2004), notamment la gestion des déchets et l'entretien des
bâtiments.
➢ Les maladies : les maladies sont un problème majeur pour l'industrie avicole dans
les régions tropicales. Les oiseaux d'élevage dans les régions tropicales sont
souvent exposés à des maladies telles que la grippe aviaire, la maladie de
Newcastle et la coccidiose (Maminiaina et al., 2007), qui peuvent avoir un impact
important sur la production de volaille.
➢ Apports en nutriments : la production de volaille nécessite des apports importants
en aliments et nutriments (Brah et al., 2015). Dans les régions tropicales, l'accès à
des aliments de qualité peut être difficile (Archimede et al., 2011), ce qui peut
affecter la qualité de la production de volaille.
➢ Les pratiques d'élevage : la plupart des producteurs de volailles des régions
tropicales sont des agriculteurs à petite échelle qui utilisent des pratiques d'élevage
traditionnelles. Cependant le manque d'information sur les pratiques modernes et
innovantes peut souvent entraîner des résultats médiocres et une productivité
faible (Landais, 1994).

20
En somme, l'élevage de volaille dans les régions tropicales est confronté à plusieurs
défis liés aux facteurs environnementaux, à la gestion de la santé, aux approches
d'alimentation et aux pratiques d'élevage traditionnelles. Les pratiques modernes et
l'utilisation des connaissances scientifiques peuvent contribuer à réduire ces défis et
à améliorer la productivité et la rentabilité de l'industrie avicole dans les régions
tropicales.

Les animaux d'élevage sont confrontés à de multiples contraintes au cours de leur vie
et doivent s'adapter à différentes perturbations liées à leur environnement d'élevage,
telles que des transitions alimentaires, des variations climatiques ou la présence de
pathogènes. Ces événements potentiellement stressants peuvent avoir un effet
important sur la production, la santé et le bien-être, dont l'ampleur varie selon les
individus, notamment en fonction de leur génotype (Nauta et al., 2006) et (Cardoso et
Tempelman, 2012). Au cours des dernières décennies, la sélection génétique a
contribué à augmenter considérablement les performances des animaux entre les
années 1960 et les années 2000, l'augmentation a été considérable tant chez les
poulets de chair que chez les poules pondeuses, avec un gain de 30 % du poids de
carcasse en poulet de chair et de près de 30 % de la production d'œufs en poule
pondeuse (Thornton, 2010). Le modèle d'évaluation génétique décompose le
phénotype en effets génétiques et environnementaux. Du fait d'une certaine
standardisation des conditions environnementales intra-race, le modèle suppose le
plus souvent l'absence d'interaction génotype-environnement. Cependant, du fait du
changement climatique, de la transition agroécologique et des nouvelles demandes
sociétales, les animaux vont être élevés dans des environnements plus fluctuants (par
exemple l'élevage de plein air) et faire face à une plus grande variabilité de leur
alimentation, fluctuations auxquelles ils devront s'adapter. Il est donc souhaitable de
mieux comprendre la composante pour être en mesure de sélectionner des génotypes
mieux adaptés

21
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES

22
2-1- Milieu d’étude

L'étude a été réalisée dans l'unité expérimentale du Centre d'Excellence Régional sur
les Sciences Aviaires (CERSA) de l'Université de Lomé. Cette unité expérimentale est
située au sein de l’Université de Lomé dans la préfecture du golfe, dans la Région
Maritime du Togo. Le climat de la région est tropical de type guinéen, avec une
pluviométrie bimodale. Cela signifie qu'il y a deux saisons des pluies dans la région :
une grande saison pluvieuse qui s'étend d'avril à juillet, et une petite saison pluvieuse
qui s'étend de septembre à novembre (Adewi et al., 2010). Les deux saisons sont
séparées par deux saisons sèches. Le climat de type guinéen se caractérise par des
températures élevées tout au long de l'année, avec des moyennes comprises entre 25
et 35 degrés Celsius. Les précipitations sont également élevées, atteignant souvent
plus de 1000 mm de pluie chaque année. Dans cette région, les habitats comprennent
des forêts tropicales, des savanes, des zones humides et des mangroves, parmi
d'autres types d'écosystèmes (Piton, 1987).

Figure1 : Carte de l’unité expérimentale (CERSA-UL) (ING Google Mapp)

23
2-2- Matériels

2-2-1- Matériel biologique

Pour effectuer cette étude, un total de 225 sujets à dont 75 poules Sasso, 75 poules
Rainbow et 75 poules Faso, âgés de 17 semaines d’âges.

a b

Figure 2 : poules Faso (a) ; poules Noiler (b) ; poules Rainbow (c)

24
2-2-2- Matériel d’élevage

Le matériel d’élevage est constitué de mangeoires, d’abreuvoirs, d’une balance


électronique de marque Kitchen scale de précision 0,1 g et de portée maximale 5 kg.

a b

Figure 3 : mangeoire (a) ; abreuvoir (b) ; balance (c)

2-2-3- Bâtiments et cages d’élevages

L’expérimentation a eu lieu dans l’un des bâtiments d’élevage de l’unité expérimentale


du CERSA avec une dimension de 45x15m compartimenté en 11 cages de chaque
côté mais nous avons utilisé que 6 cages de 3m 2 pour les tests. Chaque cage est
munie d’un abreuvoir et de quatre (04) mangeoires et un (01) abreuvoir pour
l’abreuvement et l’alimentation.

25
Figure 4 : cages d’élevage

2-3- Méthodologie

Un total de 225 femelles a été utilisées au cours de notre étude. En effet, soixante-
quinze (75) femelles issues de chaque génotype ont été réparties aléatoirement en
trois répétitions de 25 sujets chacune. Les poulets ont été maintenus en confinement
dans des cages séparées selon leur souche. Ils ont été nourris avec un régime
alimentaire standard suivant la formule alimentaire de l’unité pendant une période de
douze semaines.

Caractéristiques des sujets utilisé au cours de la période d’étude :


• Génotype des poules : les poules issues du croisement entre les femelles
Sasso et les males Rainbow (traitement RB) ; les poules issues du croisement
entre les femelles Sasso et les males Faso (traitement FS) et les poules Noiler
(traitement NL).
• Âge des poules : Les poules étaient âgées de 15 semaines au début de
l'expérience. Les données ont été collectées de la 17ème semaine jusqu'à la
29ème semaine, ce qui fait au total une période de douze (12) semaines.

2-3-1- Collecte des données

Les Paramètres de reproduction :


Les données sur le nombre d'œufs pondus, le poids des œufs, la consommation
alimentaire et le taux de mortalité ont été enregistrées quotidiennement.

26
• Nombre d'œufs pondus : Les œufs ont été collectés deux fois par jour, à 8h00
du matin et à 16h00 dans l’après-midi, et le nombre d'œufs pondus par chaque
traitement a été enregistré quotidiennement.
• Poids des œufs : Chaque œuf a été pesé à l'aide d'une balance électronique
de marque Kitchen scale et de précision de 0,1g.
• Poids des sujets : Les poules ont été pesées à la fin de la période d’étude afin
d’éviter le stress dû aux manipulations.
• Consommation alimentaire : La consommation alimentaire a été mesurée
chaque semaine. La quantité d'aliment consommée a été calculée en
soustrayant la quantité d'aliment restante de la quantité initiale.

Détermination de l’indice de conversion alimentaire :

Quantité d′ aliment consommé


indice de conversion alimentaire (ICA) =
Poids moyens des oeufs

• Taux de ponte : Le taux de ponte a été calculé en divisant le nombre d'œufs


pondus par le nombre de poules dans chaque traitement, exprimé en
pourcentage.

Détermination du taux de ponte :


Nombre d′ oeuf pondu par jour
Taux de ponte (%) = × 100
Nombre total de sujets

• Taux de mortalité : Le nombre de poules mortes a été enregistré


quotidiennement et le taux de mortalité a été calculé pour chaque traitement.

Détermination du taux de mortalité :

Nombre de sujet mort


Taux de mortalité (%) = × 100
Nombre total de sujets

27
2-3-2- Traitement des données

Les données collectées ont été analysées à l'aide d'un logiciel statistique (Graphpad
prism 8.02) en utilisant le test ANOVA one-way pour l’analyse de la variance des
données collectées. Le test TUKEY a été utilisé pour comparer les moyennes des
données analysées (nombre d'œufs, poids des œufs, poids des poules, indice de
conversion, taux de ponte, taux de mortalité). La probabilité P˂0,05 était considérée
comme le seuil de significativité. Les résultats sont présentés sous la forme de
moyennes plus ou moins l’erreur standard sur la moyenne (M ± ESM).

28
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS

29
3-1- Évolution du poids moyens des poules selon leur différentes
souches

La figure 2 présente l’évolution du poids moyen des œufs pondu autours de


l’expérimentation (de la 17ème semaine à la 29ème semaine) sur une période de 12
semaines. Les courbes indiquent une variation hebdomadaire du poids moyen des
œufs pour chaque souche durant la période d’étude. Les résultats ont montré qu’il y a
une différence significative entre les groupes (p < 0.05). Les résultats révèlent que les
œufs des poules Noiler sont significativement plus lourds que ceux des poules
Rainbow et Faso. Vue les résultats, les Coubes montrent que le poids moyen des œufs
du groupe RB est plus élevé vers le début de ponte et progresse avec des fluctuations
notables, il y a des montés et des descentes indiquant une importante variabilité dans
le poids des œufs pondus chaque semaine. En ce qui concerne les Noiler, leur courbe
est relativement plus élevé que celle des Faso et inferieure celle des Rainbow en début
de ponte mais augmente progressivement avec l’Age des poules jusqu’à dépasser les
Rainbow. Les Faso ont une courbe croissante c’est à dire l’augmentation du poids
moyens des œufs avec l’âges des poules.

FS
60
RB
poids des oeufs (g)

NL
50

40

30

20
S1 7
S1 8
S2 9
S2 0
S2 1
S2 2
S2 3
S2 4
S2 5
S2 6
S2 7
S2 8
9
S1

semaines

Figure 5 : Évolution du poids moyens des œufs

FS : lots Faso ; RB : lots Rainbow ; NL : lots Noiler

30
3-2- Poids des sujets

La figure 4 montre le poids vif moyen des poules à la 29ème semaine en fonction des
trois souches. Les poulets des traitements Faso, Rainbow et Noiler ont des poids vifs
moyens significativement différents (p=0,0005) entre eux. Cette figure nous montre
que le génotype Faso a un poids vif significativement plus bas que ceux des deux (02)
autres génotypes. Par ailleurs, les poulets du génotype Rainbow présentent le poids
vif le plus élevé.

P=0,0005
4000 FS
a
RB
NL
poids des sujets (g)

3000 b

c
2000

1000

0
FS RB NL
Traitements

Figure 6 : Histogramme du poids des sujets en fonction des groupes

FS : lots Faso ; RB : lots Rainbow ; NL : lots Noiler

a, b, c indiquent que les lots n’ayant pas les mêmes lettres sont significativement différents (p<0,005).

3-3- Indice de conversion alimentaire

Les résultats montrent dans le tableau ci-dessous une différence significative


(p<0,005) entre l’indice de conversion alimentaire de la souche Faso et les deux (02)
autres souches (Rainbow et Noiler) de la 17ème semaine à la 20ème d’une part et de la
22ème semaine à la 27ème semaine d’autre part. ainsi la souche Faso présente un indice
de conversion significativement supérieur (p<0,005) à celui des deux (02) autres

31
souches (Rainbow et Noiler) qui n’ont présenté aucune différence significative entre
elle.

A la 21ème et la 29ème semaine, il n’existe pas de différence significative entre les Faso
et les Rainbow d’une part et entre les Rainbow et les Noiler d’autre part. néanmoins,
la souche Faso présente un indice de conversion significativement supérieur à celui
de la souche Noiler.

Par ailleurs, il n’existe aucune différence significative entre les trois (03) souches à la
18ème semaine. Au niveau de la 22ème semaine et de la 24ème semaine, l’indice de
conversion alimentaire de la souche Faso est significativement supérieur à celui des
Rainbow et des noiler, qui présente un indice de conversion significative entre elle
(p<0,0005).

Tableau 1 : différences significatives entre l’indice de conversion alimentaire des poules

Âges Traitements P-value


FS RB NL
S17 3,82 ± 0,035a 2,53 ± 0,275b 3,017 ± 0,092b 0,0047

S18 3,393 ± 0,066a 2,59 ± 0,023b 2,823 ± 0, 113b 0,0008

S19 3,33 ± 0,029a 2,627 ± 0,003b 2,68 ± 0, 017b <0,0001

S20 3,15 ± 0,08a 2,793 ± 0,02b 2,67 ± 0,012b 0,0011

S21 3,087 ± 0,092a 2,847 ± 0,121ab 2,65 ± 0,058b 0,0456

S22 3,093 ± 0,025a 2,627 ±0,02b 2,49 ± 0,006c <0,0001

S23 3,137 ± 0,009a 2,683 ± 0,055b 2,557 ± 0,02b <0,0001

S24 3,02 ± 0,052a 2,813 ± 0,009b 2,52 ± 0,052c 0,0005

S25 2,983 ± 0,078a 2,583 ± 0,003b 2,577 ± 0,003b 0,001

S26 2,97 ± 0,029a 2,64 ± 0,029b 2,743 ± 0,043b 0,0014

S27 3,063 ± 0,032a 2,513 ± 0,009b 2,593 ± 0,037b <0,0001

S28 2,863 ± 0,043 2,613 ± 0,11 2,6 ± 0,023 0,0626

S29 2,803 ± 0,066a 2,687 ± 0,003ab 2,47 ± 0b 0,0024

FS : lots Faso ; RB : lots Rainbow ; NL : lots Noiler

a, b, c
indique que les données ne partageant pas les mêmes lettres sur même ligne sont significativement différentes (p<0,05)

32
3-4- Taux de ponte

La figure 5 montre globalement que le taux de ponte de chaque génotype croit avec
l’Age des poules. Les résultats montrent qu’il y a une différence significative (p < 0.05)
entre les traitements de la 17ème à la 29ème semaine d’Age. Le taux de ponte des poules
Faso est significativement plus élevé suivi de celui des Noiler. Les poules du traitement
Rainbow ont présenté le plus faible taux de ponte.

FS
RB
60 NL
Taux de ponte (%)

40

20

0
7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
S1 S1 S1 S2 S2 S2 S2 S2 S2 S2 S2 S2 S2
Age (semaines)

Figure 7 : Evolution du taux de ponte en fonction de l’Age des poules

FS : lots Faso ; RB : lots Rainbow ; NL : lots Noiler

3-5- Taux de mortalité des poules durant la période d’étude

La figure 6 présente le taux de mortalité des trois groupes de poules (Faso, Rainbow,
Noiler) sur une période de douze semaines, de la 17 ème à la 29ème semaine. Le taux
de mortalité des poules Rainbow était significativement plus élevé que celui des poules
Faso. Le génotype Rainbow présente le taux de mortalité le plus élevé parmi les trois
génotypes contrairement au génotype Noiler qui présente le taux le plus bas.

33
8 p= 0,2565
a

Taux de mortalité (%)


6 b
FS
RB
4 NL

2 c

0
FS RB NL

traitements

Figure 8 : Histogramme du taux de mortalité en fonction des groupes

FS : lots Faso ; RB : lots Rainbow ; NL : lots Noiler

34
QUATRIÈME PARTIE : DISCUSSION

35
L’aviculture produit pour la consommation humaine la viande et les œufs qui
représentent deux sources de protéines d’origine animale très utiles. Avec l’avènement
des problèmes de réchauffement climatique qui entrainent une baisse de performance
de production chez les poulets, il urge d’identifier parmi les souches de poulets
disponibles, celles qui sont plus résistantes aux défis climatiques. Ainsi, la présente
étude s’est fixée comme objectif principal de comparer les performances de
reproduction des descendants de trois souches de poules (Rainbow x Sasso, Faso x
Sasso et les Noiler) en climat tropical.

Les résultats de notre étude ont montré qu’à l’entrée en ponte, le poids moyen des
œufs des poules Rainbow est significativement plus élevé que celui des autres
souches (Faso et Noiler). En outre, nous avons observé une variabilité dans l'évolution
du poids des œufs au cours de la période d'étude. Contrairement à nos attentes
initiales, le poids moyen des œufs des Rainbow a présenté des fluctuations, avec des
périodes de diminution suivies de périodes d'augmentation. Par ailleurs, les résultats
ont montré que les poids moyens des œufs des Noiler ont évolué de manière plus
stable au fil du temps, dépassant finalement ceux des poules Rainbow dans certaines
semaines. Cette observation met en lumière l'importance de surveiller attentivement
l'évolution du poids des œufs au fil du temps (Dayon et al., 1997) et souligne que les
performances avicoles peuvent varier en fonction de divers facteurs tels que la gestion
alimentaire, les conditions environnementales et la génétique des souches (Brilland,
2015). Ces constatations confirment également les recherches antérieures, telles que
l'étude de Mantsanga et al. (2016) et de Picard et al. (1993) qui ont souligné
l'importance de l'adaptation des régimes alimentaires pour optimiser la production
avicole dans des environnements tropicaux.

Le taux de ponte des poules Faso a été supérieur à celui des Noiler et des Rainbow.
Ce résultat peut être expliqué par la génétique et l'adaptabilité des poules Faso aux
conditions climatiques tropicales, comme le souligne également l'étude de l'ILRI sur
l'élevage résilient au changement climatique (King’Ori, 2011), l’auteur dans sa revue
a exploré l’importance des poules indigènes et leurs croisement, soulignant leur
capacité à maintenir une productivité élevée dans des environnements stressants
grâce à leur adaptation au climat tropical. Des études antérieures, notamment celles
de Dadoune et Nachef (2020) et de Mandonnet et al. (2011) sur les performances des
poules locales en Afrique, ont montré que les races locales adaptées peuvent
surpasser les races importées en termes de productivité dans des environnements
difficiles.

36
L'analyse de l'indice de conversion alimentaire met en lumière des différences
significatives entre les différentes souches, ce qui revêt une importance capitale dans
le domaine de l'élevage de la volaille. Comme le souligne Zuidhof et al. (2014), l'indice
de conversion alimentaire est un indicateur clé de l'efficacité de conversion des
aliments en poids vifs chez les volailles, et il joue un rôle crucial dans la rentabilité de
la production. Les résultats de l’étude montrent une différence significative entre la
traitements Faso, Rainbow et Noiler ; ce résultat confirme ceux de Aggrey et al. (2010)
qui ont montré des variations génétiques importantes dans l'efficacité de la valorisation
de l’alimentation chez les poulets, soulignant ainsi l'impact des différences génétiques
sur les performances de production. La nécessité d'une gestion alimentaire précise
pour la souche Faso, en raison de son indice de conversion alimentaire supérieur, est
en accord avec les conclusions de Picard et al. (1993), qui ont souligné l'importance
d'ajuster les rations alimentaires en fonction des besoins spécifiques des souches de
poulets pour optimiser leur croissance et leur efficacité alimentaire. Les variations
observées dans l'indice de conversion alimentaire entre les souches à différentes
semaines de l'étude mettent en évidence l'importance de surveiller attentivement la
performance des souches tout au long de la période de production, comme l'ont
également souligné Aggrey et al. (2010) et Zuidhof et al. (2014). Cette approche
permet d'identifier les périodes critiques où des ajustements dans la gestion
alimentaire ou d'autres pratiques d'élevage peuvent être nécessaires pour maximiser
la rentabilité de l'élevage avicole.

En ce qui concerne le poids des sujets, les poules Rainbow ont présenté un poids vif
plus élevé que celles des autres souches. Cela pourrait indiquer une meilleure
conversion alimentaire ou des différences génétiques intrinsèques favorisant une plus
grande masse corporelle. Les résultats de Mandonnet et al. (2011) sur les
performances des poules en milieu rural africain suggèrent que les races à plus forte
masse corporelle peuvent nécessiter des régimes alimentaires plus riches pour
maintenir leur productivité. De plus, le rapport de l'OIE sur la santé animale en Afrique
subsaharienne (Roger et al., 2004) met en évidence l'importance de la nutrition pour
la santé et la productivité des troupeaux avicoles dans les régions tropicales.

Les taux de mortalité les plus élevés ont été observés chez les poules Rainbow, suivis
par les Faso et enfin les Noiler. Ces résultats suggèrent qu’avec un poids vif plus élevé,
les poules Rainbow pourraient être plus sensibles aux conditions environnementales
du climat tropical. Une étude de Collin et al. (2024) et de Mandonnet et al. (2011) sur
la résilience des poules pondeuses en climat tropical met en évidence l'importance de

37
la vigueur et de la santé des animaux pour une production durable. De plus Le rapport
de l'OMS sur la sécurité alimentaire et la santé animale (Cardinale, 2009) met en
évidence les risques sanitaires associés à la production avicole en climat tropical et
souligne l'importance de mesures de gestion appropriées pour minimiser la mortalité
dans les troupeaux avicoles.

38
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

39
Conclusion

Les résultats de cette étude démontrent l'importance des croisements entre souche
exogènes et locales et leurs effets sur l’adaptabilité des poulets en conditions
climatiques tropicales pour maximiser leurs performances de production. Les poules
Faso se sont avérées les plus productives en termes de taux de ponte, tandis que les
Rainbow bien qu’elles aient produit des œufs plus lourds au début, ont présenté une
variabilité notable dans le poids des œufs au cours de l’étude. Cette fluctuation,
combinée à un taux de mortalité plus élevé, indique que les Rainbow peuvent être
sensible aux variations environnementales et aux pratiques de gestion. Les Noiler,
quant à elles, ont montré la meilleure survie globale. Les poules des génotypes Faso
et Noiler présentent des meilleures performances de production et sont une option
viable pour les systèmes d'élevage à faible intrant en climat tropical. Ces conclusions
sont soutenues par des études antérieures sur l'élevage de poules sous climat tropical,
mettant en évidence la nécessité d'une gestion adaptée et de pratiques d'élevage
améliorées pour optimiser la production avicole en milieu tropical.

Des études complémentaires sur la physiologie et la génétique des poules de ces


différents traitements permettraient de mieux comprendre leur mécanisme
d’adaptation en climat tropical.

40
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2982.

49
ANNEXES

I
Tableau 2 : Formule alimentaire pour la ponte de l’unité expérimentale

Ingrédients Inclusion (%)


Mais 57
Blé 8
Farine de poisson 8
Soja torréfié 14
Farine de soja 0,5
Coquille d’huitre 7
Concentré ponte 5% 5
Méthionine 0,2
Lysine 0,3
Total 100
Composition nutritionnelle de l'aliment
EMA volaille KCAL 2806
Protéine brute % 18,3
Graisse brute % 6,19
Cendre brute % 1,18
Fibre brute % 4,49
Lysine % 1,12
Méthionine % 0,58
Met +cystine % 0,81
Tryptophane % 0,09
Thréonine % 0,24
Calcium % 2,86
Phosphore % 0,76
Sodium % 0,2

II
Table des matières
DÉDICACE ............................................................................................................................. ii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... iii
SOMMAIRE........................................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. i
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... ii
SIGLES ET ACRONYMES .................................................................................................... iii
RÉSUMÉ ............................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................ v
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LITTERATURE ............................................................... 4
1-1-GENERALITES SUR L’ELEVAGE AVICOLE DANS LES CLIMATS TROPICAUX ................................ 5
1-1-1-Le système d’élevage moderne ................................................................................... 6
1-1-2-Le système traditionnel ................................................................................................ 7
1-2-IMPORTANCE DE L’INDUSTRIE AVICOLE DANS LES REGIONS TROPICALE ................................. 9
1-2-1-Importance économique de l'industrie avicole dans les régions tropicales...……………9
1-2-2-Contribution de l'industrie avicole à la sécurité alimentaire dans les régions tropicales.9
1-3-METHODES D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES VOLAILLES ......................................10
1-3-1-LASELECTION…………………………………………………………………………………….……….10
1-3-1-1- PROCESSUS DE SELECTION………………………………………………………………..…………..11
1-3-1-2- Avantages et Limitations de la sélection………………………..………………………12
1-3-2-les croisements……………………………………………………………………………….13
1-4-LES FACTEURS INFLUENÇANT L’AVICULTURE EN CLIMAT TROPICAL.......................................19
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET MÉTHODES .............................................................22
2-1- Milieu d’étude ................................................................................................................23
2-2- Matériels .......................................................................................................................24
2-2-1-Matériel biologique………………………………………………………….……………………………………………………..24
2-2-2-Matériel d’élevage………………………………………………………..………………………………………………………..25
2-2-3- Bâtiments et cages d’élevages……………………………………………………………………………………………….25
2-3- Méthodologie ................................................................................................................26
2-3-1-Collecte des données………………………………………………………………………………………………………………26
2-3-1-Traitement des données………………………………………………………………………………………………………….28
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS ...................................................................................29
3-1-Évolution du poids moyens des poules selon leur différentes souches...........................30
3-2-Poids des sujets .............................................................................................................31
3-3-Indice de conversion alimentaire ....................................................................................31
3-4-Taux de ponte ................................................................................................................33
3-5-Taux de mortalité des poules durant la période d’étude .................................................33
QUATRIÈME PARTIE : DISCUSSION .................................................................................35
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS..........................................................................39
Conclusion ...........................................................................................................................40
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................41
ANNEXES .............................................................................................................................. I
Table des matières ................................................................................................................III

III

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