Emna Boukhalfa Ep Ouertani
Emna Boukhalfa Ep Ouertani
Emna Boukhalfa Ep Ouertani
MEMOIRE
En vue de l’obtention du
DIPLOME DE MASTERE PROFESSIONNEL
En
Sécurité Sanitaire des Aliments
Intitulé
Présenté par :
Mon mari MAKREM OUERTANI : Ce mémoire n’aurait pas été possible sans son
intervention, consciente, qui m’a aidé et m’a donné la patience et le courage durant ces
longues années d’étude.
Les conseils qu’il m’a prodigué et la confiance qu’il m’a témoignés ont été déterminants dans
la réalisation de mon travail de recherche
Mes chers parents : Qui ont œuvré pour ma réussite, de par leur amour, leur soutien, tous les
sacrifices consentis et leurs précieux conseils, pour toute leurs assistances et leurs présences
dans ma vie, reçoivent à travers ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mes
sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mes beaux-parents : Qui peuvent être fier et trouver ici le résultat de longues années de
sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans la vie. Puisse Dieu faire en sorte que
ce travail porte son fruit ; Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutien permanent
venu de vous.
Mes frères AHMED et MOHAMED AZIZ qui n'ont cessé d'être pour moi des exemples de
persévérance, de courage et de générosité.
Mes professeurs de la Faculté des Sciences de Bizerte qui doivent voir dans ce travail la fierté
d'un savoir bien acquis.
Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui m’a donné la
force et la patience d’accomplir ce modeste travail.
En premier lieu, je tiens à remercier mon encadrant universitaire Pr NEBIL ATTIA, son
précieux conseil et son aide durant toute la période du travail.
Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury spécialement Pr MOHSEN
SAKLY comme étant le président du jury et Pr ABDEL ILEH CHAOUI en tant que
examinateur du mémoire pour l’intérêt qu’ils ont porté à mes recherches en acceptant
d’examiner mon travail et de l’enrichir par plusieurs propositions.
Je tiens à saisir cette occasion et adresser mes profonds remerciements à mes parents, ma
belle-mère et mon beau père par leurs prières et leurs encouragements par lesquelles j’ai pu
surmonter tous les obstacles.
MS : Matière sèche
TB : Taux butyreux
Liste des figures
Tableau 1 : Critère d’évaluation sensorielle de la qualité d’un ensilage par l’éleveur .......... 10
Introduction ............................................................................................................................... 1
Synthése bibliographique...…………………………………………………………………....
1. La stabulation ...................................................................................................................... 38
2. La fromagerie ...................................................................................................................... 44
Références bibliographiques
Annexes
La plupart des fromages français ont une origine très ancienne qu'il est souvent difficile de
prouver quand on n'en retrouve pas mention dans les archives.
On attribue généralement la création à Marie Harel, lors de son établissement dans sa ferme
de Camembert en 1791.
Les choses ne sont pas aussi simples. Thomas Corneille mentionne dans son Dictionnaire
(1708) que le fromage de Camembert était déjà vendu en 1702 sur les marchés de Vimoutiers
et d'Argentan (Orne).
La fabrication en était faite par les fermières de la région. Rien donc de plus naturel que Marie
Harel, née Fontaine, se mit à en produire dans sa ferme de Camembert.
Le fromage constitue un élément important dans l’alimentation humaine. Ses taux élevés en
lactose, lipides et en protéines en font de lui un aliment nutritif, riche en énergie (Walther et
al, 2008).
Le fromage fut à son origine, un mode de conservation du lait ou du moins des éléments
susceptibles d’être conservés, au prix de fermentations que l’Homme a appris à diriger (Eck et
Gillis, 2006).
Les bactéries lactiques acidifiantes ont une grande importance dans l’économie et présentent
une grande utilité du point de vue technologique; les lactocoques et les espèces mésophiles
sont les plus utilisés comme ferments lactiques dans de nombreuses fabrications fromagères
(Renault, 1996).
Selon la technologie mise en œuvre, on en distingue plusieurs variétés de fromages dont les
fromages frais, à pâte molle et fondus.
Le pH, la température et l’activité de l’eau (Aw), pour ne citer que ceux-là, ont des effets
significatifs sur la viabilité et l’activité de la flore microbienne de tout produit alimentaire
(Lenovich, 1987).
De ce fait, des productions artisanales sont reconnues en parallèle et sont très prisées par le
consommateur, mais elles sont plus difficiles à mettre en œuvre et nécessitent une maitrise de
la flore naturelle du lait cru, à l’origine de la saveur et de la typicité de ces fromages. En effet,
La qualité du fromage obtenu dépend de la phase de coagulation mais également du
développement de la flore microbienne.
Or l’ensemencement microbien du lait est naturel et débute dès la traite, jusqu’au moment du
caillage, des règles très strictes de nettoyage et de désinfection sont appliquées dans le but de
préserver l’équilibre de la flore nécessaire en fromagerie et de prévenir le développement des
flores d’altérations et/ou pathogènes (Pradal, 2012).
Cependant, le lait cru et le fromage issu de ce lait, peuvent être sources de plusieurs
intoxications dues aux bactéries pathogènes susceptibles d’être présentes telles que
Salmonella spp. , Listeria monocytogenes, Bacillus cereus et S. aureus (Letondeur et Lahllec,
2000; Yoon et al. ,2015).
Pour ce faire et afin de cerner le contexte de cette étude, une synthèse bibliographique relative
au sujet est confectionnée donnant un aperçu sur la ration journalière des vaches par
Par la suite, la méthodologie adoptée dans cette étude est bien détaillée et les résultats obtenus
seront discutés en comparant entre eux et en se référant à la littérature.
La Fromagerie DURAND est la dernière fromagerie qui fabrique le camembert dans le village
de Camembert en Normandie.
Tout commence en 1981 au sous-sol d’une ferme familiale dans le village de Camembert.
Deux frères, François et Nicolas Durand, se lancent dans la fabrication fromagère dans le
profond respect des traditions de leur terroir.
Le succès au rendez-vous leur permet de bâtir en 1987 une fromagerie plus grande et plus
adaptée, tout en conservant ce qui a fait la renommée de leur camembert : une production
fermière, au lait cru, moulé à la louche manuellement. Ce mode de fabrication artisanal
accorde une exclusivité totale au lait des 100 vaches du cheptel, lequel est transformé sur
place. C’est sur la qualité de ce lait et sur le savoir-faire que reposent les saveurs de ce
fromage fermier unique.
Depuis 1983, le camembert de Normandie, son terroir ainsi que ses procédés de fabrication
bénéficient d’une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée). En 1993 il est reconnu au niveau
Européen par une certification AOP (Appellation d’Origine Protégée).
L’aire d’appellation du «Camembert de Normandie» est située sur le territoire des trois
départements de la Basse Normandie : Calvados, Manche et Orne ainsi que sur la frange
occidentale du département de l’Eure (Annexe 1).
Cette aire bénéficie d’un climat de type océanique avec des écarts minima-maxima assez
faibles dus à la proximité de l’océan. Les précipitations sont abondantes (au moins 700
mm/an) et régulières (au moins 160 jours de précipitations). Les étés sont tempérés et les
hivers peu rigoureux. L’aire de l’appellation est ainsi caractérisée par l’absence de déficit
hydrique estival ainsi que par un nombre relativement faible de jours de gel.
Les paysages sont dominés par une ambiance bocagère que traduisent la forte occupation du
sol par la prairie permanente qui représente plus de 50% de la S.A.U. du territoire de l'aire et
le maillage dense des haies.
Le lait produit dans l'aire dispose d’une spécificité conférée par les pratiques d’alimentation
des animaux ainsi que l’utilisation d’animaux de race normande. La principale originalité du
système d’alimentation repose sur le recours important au pâturage qui est pratiqué de mars à
novembre.
L'importance des surfaces en herbe est caractérisée par la dominance écrasante de la prairie
permanente marquée par une grande diversité floristique et la part très marginale des prairies
temporaires. Les herbages se distinguent selon qu’ils sont situés en vallées, sur des coteaux ou
sur les plateaux. Les herbages des vallées sont les plus riches tandis que les alluvions humides
des rivières entretiennent une végétation plus diversifiée. En outre, les exploitations laitières
normandes disposent d’une grande autonomie fourragère.
La ration de base est presque systématiquement intégralement produite sur l’exploitation. Les
achats de fourrages restent marginaux et concernent essentiellement la paille et les betteraves
achetés dans les plaines limitrophes de l'aire géographique.
Le lait issu de ces animaux est caractérisé par un rendement fromager supérieur, une vitesse
de coagulation plus élevée, un temps de raffermissement du gel plus rapide (Vassal, 1991).
Enfin, cette race occupe une place majeure dans le paysage régional.
A tel point qu’elle est devenue un outil identitaire très fortement valorisé dans les démarches
de communication autour du lien au territoire normand. Sa présence sur les étiquettes de
Figure 2 : Race de bovin normande (Cahier des charges, Camembert de Normandie ,2013)
2. Ration journalière des vaches : (Cahier des charges, Camembert de Normandie ,2013))
2.1. Pâturage :
Les vaches laitières pâturent au moins 6 mois dans l'année. L'exploitation comporte au
minimum :
- 0.33 ha de surface en herbe par vache laitière traite dont au moins 0.25 ha de surface en
herbe pâturable accessible depuis les locaux de traite.
- 2 ha de prairie par hectare de maïs ensilage utilisé pour l’alimentation des animaux du
troupeau.
Les prairies pâturables comprennent les prairies permanentes et les prairies temporaires de
l’exploitation. Elles sont accessibles aux vaches laitières et aptes à nourrir ces animaux. Dans
le cas d’une exploitation mixte, pour le calcul des surfaces en herbe et en maïs, on opère une
distinction entre la part dédiée au troupeau laitier et celle dédiée aux autres animaux.
Outre le fait que l’administration d’un concentré au pâturage conduit toujours à une moins
Bonne ingestion de l’herbe, l’efficacité du concentré est extrêmement variable.
Dans notre région, chez des vaches ne recevant pas d’autre fourrage que l’herbe pâturée et
produisant 20 kg de lait/jour, elle est en moyenne de 1 kg de concentré équilibré pour 1,5 litre
de lait.
Mais cette moyenne cache en réalité des valeurs allant de 0 à 3,5 litres de lait. Parmi les
Facteurs qui influencent l’efficacité du concentré, citons le stade de lactation et la saison.
L’efficacité du concentré est ainsi élevée chez les vaches en début de lactation (1 kg de
concentré pour 3,5 litres de lait chez les animaux à moins de 100 jours en lactation), mais
quasi nulle chez les vaches à plus de 200 jours en lactation.
Ainsi, en tout début de saison, au mois de mai, lorsque l’herbe est présente en quantité et en
qualité suffisantes, l’efficacité du concentré est nulle, l’administration d’un concentré
n’apportant aucune augmentation de la production laitière.
Lorsque la saison avance et que les disponibilités en herbe ne sont plus garanties et/ou que la
valeur nutritionnelle de l’herbe chute, on note un effet du concentré sur la production laitière,
de l’ordre de 1 kg de concentré pour 1,3 à 2,3 litres de lait.
Par ailleurs, lors d’apport d’un concentré au pâturage, une diminution du taux butyreux (TB)
du lait est le plus souvent observée (de l’ordre de – 0,5 g/kg pour chaque kg de MS de
concentré), de même qu’une augmentation du TP du lait (de l’ordre de + 0,2 g/kg pour chaque
kg de MS de concentré).
Enfin, notons aussi que la supplémentation au pâturage à l’aide d’un concentré a également
pour effet d’augmenter le gain de poids vif ou la reprise d’état corporel tout au long de la
saison de pâturage.
L’énergie supplémentaire apportée par le concentré se répartit de façon à couvrir les besoins
de production d’une part et les besoins d’entretien d’autre part.
Celui-ci devient alors stable. Les sucres solubles étant consommés par les bactéries, un
ensilage se caractérise par une teneur en sucres solubles quasi nulle. Les principaux aliments
ensilables sont l’herbe, le maïs plante entière (ou grain humide), les dérivés de betteraves
(principalement pulpes humides et pulpes sur pressées) et les céréales immatures.
Indépendamment des analyses qui peuvent être effectuées sur les ensilages par les
laboratoires, il est possible d’évaluer la qualité de son ensilage en l’examinant à l’œil nu.
Différents éléments doivent ainsi être examinés : l’odeur, la couleur, la structure, l’hygiène et
La température (tableau 1).
Les facteurs de variation de la qualité de l’ensilage sont identiques à ceux de l’herbe, à savoir
la composition botanique de la prairie, le cycle et le stade de végétation. Un autre facteur
spécifique doit être cité : l’intensité du préfanage. Le préfanage influence de façon très
Dans ce contexte, il est aisé de comprendre qu’il est toujours souhaitable de réaliser une
analyse de son ensilage d’herbe pour le calcul des rations, puisque des variations de la teneur
en MS ont des répercussions importantes sur les apports de nutriments dans la ration.
Prenons un exemple pour illustrer ce dernier point. Soit une vache laitière de 650 kg qui reçoit
25 kg d’ensilage d’herbe/jour. Selon l’intensité du préfanage réalisé, les apports en MS et en
nutriments seront très différents, de même donc que la production laitière qui sera permise.
La culture du maïs se pratique partout en Région wallonne, mais à faible échelle en Ardenne
Le temps de culture étant en effet limité (gelées tardives au printemps, empêchant un semis
précoce, et gelées précoces en automne), il est très difficile d’obtenir une maturité suffisante
dans la plante. Par ailleurs, en cas de gel, la teneur en MS peut apparaître suffisante (30 %),
alors que les teneurs en amidon sont relativement faibles.
nombreux atouts : la culture est aisée et nécessite peu d’interventions, la récolte s’effectue en
une seule fois, les problèmes de conservation sont peu nombreux pour autant que le tassement
du silo ait été bien réalisé, et la distribution est relativement aisée.
De plus, les produits utilisés sur prairies sont mieux retenus par le système sol-plante.
Lorsque le sol est à nu ou en présence d’un grand interligne, comme cela est le cas pour le
maïs, les pesticides sont en effet sujets à un entraînement par les eaux de ruissellement et de
percolation, entraînant un risque de pollution des eaux.
Le maïs supporte des sur-fertilisations, avec, dans ce cas, des risques de pertes en azote plus
élevées que sous les autres cultures fourragères. En effet, même si le maïs présente une
efficience élevée d‘utilisation de l’azote, son alimentation azotée diminue fortement à partir
de la floraison alors que la minéralisation de la matière organique est encore bien active. Cela
peut conduire à des teneurs en nitrate élevées dans les sols en entrée d’hiver, augmentant de la
même manière les risques de lessivage. Aussi, ce phénomène peut être accentué dans le cas de
la monoculture par la courte durée d’occupation du sol.
La qualité de l’ensilage de maïs dépend de plusieurs facteurs. Citons ainsi la variété de maïs
D’une façon générale, retenons que l’ensilage de maïs est un fourrage riche en énergie et
pauvre dans tous les autres nutriments. Les teneurs en DVE sont ainsi assez faibles, et l’OEB
est négatif. L’énergie est apportée d’une part par l’amidon, présent dans les épis, et d’autre
part par la cellulose et l’hémicellulose, présentes dans les parois cellulaires.
2.2.4. La paille :
La paille est constituée par les tiges et les rafles des épis égrainés des céréales.
La valeur alimentaire de la paille est toujours faible, ce qui explique son utilisation comme
Litière ou comme aliment de lest.
La paille se caractérise en effet par une teneur en fibres très élevée, avec un haut taux de
lignification de la cellulose/hémicellulose, une teneur en sucres solubles et en protéines très
faible, de même qu’une teneur en énergie faible. Cependant, la paille est un aliment qui
présente un certain intérêt : elle stimule la mastication, la rumination et le brossage des
papilles. Elle ralentit également les fermentations, ce qui permet de lutter contre l’acidose du
rumen lors d’administration de rations très riches en glucides fermentescibles (cf. infra).
Aussi, chez les animaux très performants, elle est parfois utilisée à raison de 1 à 2 kg de paille
fraîche/jour dans une ration mélangée.
Ce sont des aliments savoureux, généralement très digestibles, qui présentent en outre
l’avantage de rester frais très longtemps, pratiquement jusqu’à la fin de l’hiver, à condition
d’être préservés du froid. Nous présentons ci-dessous un bref aperçu des aliments les plus
fréquemment rencontrés.
-fourragères : 12 à 16 % de MS
-sucrières : 16 à 24 % de MS
Mais c’est également la teneur en sucres solubles. Les betteraves ont toutes des teneurs
élevées en sucres solubles, mais les betteraves fourragères présentent des teneurs moindres
que celles observées pour les betteraves sucrières (de l’ordre de 61 et 68 % de la MS,
respectivement).
Une propriété utile pour augmenter les apports chez les vaches laitières à haut niveau. On peut
les distribuer en deux repas à raison de 4-5 kg de MS/jour au maximum, c’est-à-dire 30 kg de
betteraves à 15% de MS/jour.
Les concentrés, qu’il s’agisse d’aliments concentrés simples ou composés, servent à équilibrer
en azote et en énergie la ration de base, établie à partir des fourrages. Utilisés dans ce
contexte, ils sont fréquemment appelés des « correcteurs ».
Une fois la ration de base équilibrée, des concentrés dits « de production » sont
éventuellement apportés en plus, afin de soutenir la production laitière. La quantité
administrée est alors fonction du niveau de production laitière.
Ces concentrés de production sont des aliments concentrés composés, disponibles dans le
commerce ou réalisés à la ferme, et distribués individuellement par l’éleveur en salle de traite
ou, le plus souvent, via un distributeur automatique d’aliment (DAC).
3. Gestion d’hygiène :
3.1. Protection et bien-être des animaux :
La protection animale est un thème d'intérêt croissant pour la société, de plus en plus sensible
au respect de l'animal notamment dans les modes d'élevage. C'est pour répondre à cette attente
qu'ont été élaborées des normes réglementaires à l'échelle communautaire formalisant les
bonnes pratiques d'élevage respectueuses de la Protection animale déjà mises en œuvre dans
les exploitations agricoles. Ainsi les textes communautaires ont fixé :
• des règles générale sur les conditions d'hébergement des animaux (locaux,
équipements), sur l'entretien des animaux (alimentation, abreuvement, soins) et sur les
À cet effet, les bâtiments doivent disposer de sources de renouvellement d'air au moyen d'un
système mécanique ou artificiel. Les bâtiments d'élevage doivent respecter des conditions de
température et d'humidité telles qu'il n'y ait pas plusieurs animaux trouvés haletants. Le cas
échéant, il sera tenu compte de conditions météorologiques exceptionnelles (canicule par
exemple) lors de la réalisation des contrôles en élevage.
En outre, lorsqu'il existe un système d'enregistrement des paramètres d'ambiance,
l'enregistrement de ces données doit être régulier et toute valeur anormale doit donner lieu à
une régulation des paramètres afin de corriger les anomalies constatées.
Dans les bâtiments disposant d'un éclairage naturel, la luminosité doit être suffisante pour
permettre de voir les animaux ; il sera tenu compte des variations saisonnières de durée et
d'intensité d'éclairement.
Les bâtiments disposant d'un éclairage artificiel doivent disposer d'équipements (points
lumineux) en bon état de marche : l'apport lumineux doit notamment être suffisant pour
permettre de voir les animaux.
Lorsque la ventilation d'un bâtiment est assurée par un système de ventilation artificielle, ce
système doit être opérationnel. Le bâtiment doit être également pourvu d'un système de
ventilation de secours efficace (pouvant être mécanique, comme par exemple des fenêtres, ou
artificiel) ainsi que d'un système d'alarme opérationnel (c'est-à-dire permettant d'alerter
effectivement l'éleveur).
Lorsque les veaux sont logés en cases collectives, les superficies des logements doivent être
telles que :
• si le poids vif du veau est supérieur à 150 kg et inférieur ou égal à 220 kg, la surface
moyenne mise à disposition est d'au moins 1,7 m2 par animal.
• si le poids vif du veau est supérieur à 220 kg, la surface moyenne mise à disposition est d'au
moins 1,8 m2 par animal.
Aucun veau (mâle ou femelle) âgé de plus de 8 semaines ne doit se trouver en case
individuelle. Les parois des cases individuelles doivent être ajourée et permettre un contact
visuel et tactile entre les veaux (sauf dans le cas particulier des animaux malades devant être
isolés du reste du cheptel). Pour le contact visuel et tactile chez les veaux, à l'exception des
loges ou des niches destinées à l'isolement des animaux malades, une non-conformité sera
relevée :
• la longueur de la case doit être au moins égale à la longueur du veau multipliée par 1,1 (la
longueur du veau se mesure de la pointe du nez jusqu'à la pointe des fesses).
Ces deux dispositions (cases collectives et cases individuelles) s'appliquent aux veaux
maintenus en bâtiment, quel que soit leur mode d'alimentation (lait maternel ou lactosérum-
placeurs). Ne sont donc pas concernés les veaux maintenus auprès de leur mère pour
allaitement et les exploitations de moins de 6 veaux.
Il ne doit pas être constaté d'importantes salissures au-dessus des onglons des animaux, ni de
stagnation des jus et des lisiers, ni de litière humide.
Cette formule conduit à un coagulum mixte avec un égouttage moyen par une acidification
importante et une longue élimination du lactosérum (Eck et Gillis, 2006).
Vers la fin, tous les fromages à pâte molle subissent un affinage grâce à une microflore
Adaptée, ferments lactiques, Geotrichum candidum et Penicillium candidum.
Sur le plan physique, c’est à la fois une solution (lactose, sels minéraux), une suspension
(matières azotes) et une émulsion (matières grasses).Son pH est compris entre 6.5 et 6.8 pour
le lait de vache et entre 6.2 et 6.82 pour le lait de chèvre, pour le lait humain, il est compris
entre 7 et 7.5.
L’acidité du lait augmente avec le temps suite à la transformation du lactose en acide lactique.
Cette acidité permet d’avoir un indicateur du degré de conservation (Dillon, 2008 ; Hebboul et
al, 2005).
Le lait apparait comme un liquide opaque, blanc mat, plus moins jaunâtre selon sa teneur en
β-carotènes et en matière grasse, il a une odeur peu marquée mais reconnaissable (Cniel,
2006).
La pepsine :
La pepsine est le constituant mineur de la présure dont la sécrétion gastrique ne devient
prépondérante qu’après sevrage (Ramet, 1997), A l’ opposé de la chymosine, la pepsine
possède une activité protéolytique élevée et une faible activité coagulante. D’après (Broome
et Hickey, 1990), 20% de l’activité coagulante est assurée par la pepsine dans la fabrication
fromagère (Cheddar, Emmental,…)
Le Penicillium :
En 1906 Thom décrit sous le nom de Penicillium camemberti Thom un champignon qu'il
avait isolé 2 ans auparavant d'un Camembert venant de France.
La souche, répertoriée n> 5 (= NRRL 877) (1), semble stable. Elle forme, en culture, des
thalles d'une texture assez lâche, d'abord d'un blanc pur puis devenant faiblement gris vert
pâle à verdâtre-glauque après 1 semaine, au moment de la différenciation des spores
Le lait est cru, il ne peut être traité thermiquement à plus de 40°C, ni être bacto-fugé, ultra-
filtré, micro-filtré ou subir tout traitement d’effet équivalent.
Outre les matières premières laitières, les seuls ingrédients ou auxiliaires de fabrication ou
additifs autorisés dans les laits, et au cours de leur fabrication, sont la présure, les cultures
inoffensives de bactéries, de levures, de moisissures, le sel et le chlorure de calcium.
Dans les ateliers de fabrication où sont mis en œuvre également des laits ne respectant pas les
dispositions du présent cahier des charges, les lignes de traitement du lait destiné à la
fabrication du « Camembert de Normandie » sont individualisées pour ne recevoir que des
laits aptes à la transformation en « Camembert de Normandie ».
2.2. Transformation :
Le lait est emprésuré en bassine. On entend par « bassine » au sens de ce cahier des charges
un récipient servant à la coagulation du lait, d’un volume adapté à la capacité de moulage et
au maximum de 330 litres. L’emprésurage s’effectue à une température maximale de 37°C
avec une dose de présure animale maximale de 23 ml/ 100l de lait à une force équivalente à
520 mg de chymosine par litre.
Le caillé peut être légèrement tranché verticalement avant le moulage, à l’aide d’une tranche
caillée dont l’écartement des lames ou des fils est au minimum de 2.5 cm. Deux passages au
maximum de cet instrument sont autorisés dans la bassine.
Le moulage des fromages est réalisé sitôt après le tranchage. Le soutirage du sérum est
interdit. Le caillé est prélevé dans la bassine :
- soit dans le cadre de dispositifs automatisés, à l'aide de têtes de moulage articulées,
- soit manuellement, à l'aide de cuillerons hémisphériques montés au bout d'un manche.
A partir du 1er mai 2017, les fromages sont retournés une seule fois.
Après retournement, les fromages sont recouverts (plaqués) d’une plaque métallique qui
exerce une légère pression sur le fromage.
Les fromages sont salés au sel sec. Après salage, le fromage peut être ressuyé avant le début
de l’affinage pendant une période qui ne dépasse pas 24 heures.
La conservation par maintien à une température négative, des matières premières laitières, des
produits en cours de fabrication, du caillé ou du fromage frais est interdite.
Le « Camembert de Normandie » est conditionné sous la forme d'un fromage entier dans un
emballage individuel réalisé avec des boîtes en bois à l’exception du dessus de la boîte faisant
office de support d’étiquettes qui peut être en « compobois » (fibres de bois agglomérées avec
du polypropylène).
Les fromages conditionnés ne peuvent quitter l’entreprise avant le 17ème jour après
l’emprésurage. Pour l’acquisition des caractéristiques organoleptiques du produit, la livraison
des clients n’intervient pas avant le 22ème jour après l’emprésurage.
2.4. L’étiquetage :
2.4.1. Les éléments spécifiques de l’étiquetage :
Chaque fromage AOP "Camembert de Normandie" commercialisé est muni d'un étiquetage
individuel comportant le nom de l’appellation d’origine inscrit en caractères de dimension au
moins égale au deux tiers de celle des caractères les plus grands figurant sur l’étiquetage et la
mention « Appellation d’Origine Protégée» ou «AOP».
L’apposition du symbole « AOP » de l’Union européenne est obligatoire.
1 : Identifier et analyser les dangers. Identifier les mesures de maîtrise de ces dangers.
2. Identifier les points critiques de maîtrise (CCP) de ces dangers.
3. Etablir les limites critiques pour chaque CCP.
4. Mettre en place un système de surveillance des CCP.
5. Etablir des mesures correctives en cas de déviations.
6. Etablir un système de vérification du plan HACCP.
7. Elaborer la documentation contenant toutes les procédures et tous les relevés concernant
ces principes et leur mise en application.
Lorsque des opérations sont différées dans le temps, un même local peut être utilisé sous
réserve de la réalisation d'un nettoyage approprié entre chaque utilisation.
Dans les ateliers traitant de gros volumes, une conception des locaux sur le principe de la
marche en avant facilite un fonctionnement rationnel.
Quels que soient les choix retenus par le producteur, ils ne doivent pas nuire à la mise en
œuvre correcte des bonnes pratiques d’hygiène (BPH).
A l'annexe II, chapitre I du règlement (CE) n°852/2004, les dispositions relatives aux toilettes
sont ainsi rédigées :
« Des toilettes équipées doivent être disponibles. Les toilettes ne doivent pas donner
directement sur des locaux utilisés pour la manipulation des denrées alimentaires. »
De fait, il n'y a pas d'obligation pour que les toilettes soient directement attenantes aux locaux
de production. Pour les nouvelles constructions, il est préférable d'installer des toilettes
spécifiques (au niveau du sas ou des vestiaires par exemple, pourvu qu'elles ne donnent pas
directement sur une zone de manipulation des denrées).
A l'annexe II, chapitre II du règlement (CE) n°852/2004, les dispositions relatives aux portes
et fenêtres sont ainsi rédigées :
« d) les fenêtres et autres ouvertures doivent être conçues de manière à prévenir
l’encrassement. En cas de besoin, être équipé d'écrans de protection contre les insectes
facilement amovibles pour le nettoyage. Lorsque l'ouverture des fenêtres entraînerait une
contamination, les fenêtres doivent rester fermées et verrouillées pendant la production.
e) Les portes doivent être faciles à nettoyer. À cet effet, l'utilisation de surfaces lisses et non
absorbantes est requise ... ».
Il est fréquent de trouver du bois peint dans les petites structures. Ceci répond aux exigences
réglementaires, à condition qu'aucune dégradation ne soit constatée, et que le nettoyage et
l'entretien de ces éléments soient correctement réalisés.
3.1.2. Équipements :
3.1.2.1. Pédiluve à l’entrée de l’atelier :
Il n'y a pas d'obligation spécifique concernant la présence d'un pédiluve à l'entrée de l'atelier.
Le passage par un sas d'entrée avec changement de chaussures réservées aux locaux de
production, ou le port de sur-chaussures, est tout à fait correct. Lors de l'utilisation de
pédiluve, le nettoyage doit en être régulier pour éviter qu'il ne devienne une source de
contamination.
« C. Hygiène du personnel :
1. Les personnes affectées à la traite et/ou à la manipulation du lait cru et du colostrum
doivent porter des vêtements propres et adaptés.
Il doit y avoir un point d'eau à proximité du lieu de traite, approvisionné en savon et essuie-
mains jetable ou torchon changé tous les jours pour permettre le lavage hygiénique des mains
lors de la pratique de la traite. Le lave-mains est effectivement l’équipement le plus approprié
mais d’autres équipements sont possibles.
En l'absence de point d'eau à proximité du lieu de traite, un seau d'eau propre ou des lingettes
nettoyantes jetables pourra être utilisé (cas de la traite en alpage ou dans un parc d'animaux
par exemple).
3.1.2.3. Désinsectiseurs :
Des méthodes adéquates doivent être mises au point pour lutter contre les organismes
nuisibles. Des dispositifs de prévention sont, si nécessaire, à installer de façon judicieuse pour
éliminer la présence des insectes. Les rubans adhésifs peuvent être installés, à condition de ne
pas être placés en surplomb des denrées nues. Les désinsectiseurs électriques ne sont pas le
seul moyen efficace pour répondre aux obligations de la réglementation.
Rappel : les produits insecticides chimiques (bombes, granulés, etc.) sont interdits à l'intérieur
des locaux où sont manipulées des denrées alimentaires (dangers liés aux résidus des
substances utilisées).
3.1.3. Personnel :
L’arrêté du 10 mars 1977 relatif à l’état de santé et hygiène du personnel appelé à manipuler
les denrées animales ou d’origine animale impose une surveillance médicale périodique pour
le personnel (à l’embauche, au retour au poste après une interruption de travail de plus de 6
mois et annuellement).
Cependant, du fait de la lourdeur des exigences fixées dans cet arrêté, il s’avère que ces
dispositions ne sont généralement pas appliquées sur le terrain. Par ailleurs, les résultats de la
surveillance médicale ne reflètent une situation qu’à un instant ponctuel ; elles n'apparaissent
pas adaptées à l’objectif de santé publique qu’est la fabrication de denrées alimentaires sûres,
conformément aux dispositions du règlement (CE) n°852/2004.
Dans cette période de transition entre ces deux bases réglementaires, la non présentation d'un
certificat médical d'aptitude chez les producteurs ne doit pas entraîner de non-conformité si
La tenue utilisée en fabrication doit être différente de celle utilisée en élevage. Cette tenue
peut être différente selon les opérations qui sont réalisées : elle est complète et spécifique
(Bottes ou chaussures, vêtements réservés à la fabrication, coiffe adaptée couvrant les
cheveux par exemple charlotte, foulard propre, etc.). Pour la personne qui manipule les
produits nus ; elle peut être moins complète (tablier, chaussures spécifiques) pour la personne
qui manipule des produits protégés, par exemple produits conditionnés, fromages affinés avec
croûte non consommée…
Elle doit être propre au début de la journée et régulièrement entretenue. Il n'est toutefois pas
demandé d'enregistrement du lavage.
3.2. Fonctionnement :
Présence de moisissures dans hâloirs, les caves d'affinage et les salles de fabrication Il y a une
appréciation à faire par l'inspecteur, en fonction de la technologie utilisée, de la localisation
des moisissures et des explications argumentées du producteur.
Certains types de fabrications fromagères recherchent bien entendu une flore d'ambiance
importante, la présence de moisissures peut être normale. Ceci n'est pas synonyme
d'encrassement des locaux et un nettoyage sans désinfection ne détruit pas la flore d'ambiance.
Certaines parties des locaux et des équipements doivent être néanmoins régulièrement
nettoyées et/ou désinfectées si nécessaire (poignées de portes, boutons électriques, grilles
d'évaporateur, siphons de sol...).
- Fixer selon les exigences de l’AOP, les causes de déclin, si jamais, d’une part dans la
ferme afin de garantir une alimentation saine des bovins, une qualité du lait
purement normande et d’autre part dans l’atelier de fabrication, pour pouvoir préserver
la qualité fermier du fromage.
La Fromagerie DURAND est situé dans l’Orne / Camembert (61120) en Basse Normandie
qui est désormais intégrée à la Normandie, une ancienne région française bordant la
Manche.
C’est la fromagerie artisanale intégrée dans la ferme du Pays d'Auge, sur la fameuse
commune de Camembert.
Nicolas et son équipe se présentent sur leur ferme sur le village de Camembert pour la
fabrication et la vente de produits laitiers, notamment le dernier Camembert fermier
d'appellation d'origine protégé Camembert de Normandie (AOP).
Afin de s’assurer que la maitrise soit bien effective, aujourd’hui des approches comme le
système introduction HACCP l système d’analyse des dangers – points critiques pour leur
maitrise (Hazard Analysis Critical Control Point) ont été développées aussi bien dans la
salubrité toxicologique que microbiologique des aliments. On y retrouve des définitions
claires et des concepts clés comme celles du « danger » et du « risque ». Face à l’activité
dynamique de l’industrie alimentaire et la compréhension des facteurs affectant la salubrité
des aliments, un tel développement est primordial. Ces nouveaux concepts de la maitrise en
hygiène alimentaire et aliments salubres dont la plupart des termes sont originaires de
disciplines différentes nécessitent une définition actualisée.
Définition de l’HACCP
HACCP ( Hazard Analysis Critical Control Point) est une méthode, un outil de
travail clé pour la prévention et la sécurité (innocuité) des aliments en cours de
fabrication dans les entreprises et industries alimentaires. On peut aussi le définir
comme un système de gestion qui identifie, analyse et détermine les mesures à adopter
en vue de maitriser les dangers significatifs qui menacent la salubrité et la sécurité des
aliments.
Cet outil sera la première ébauche de la méthode HACCP mise en place dans le secteur
alimentaire dont le créateur Mr Baumann fut reconnu comme le fondateur de l‘HACCP.
Codex Alimentarius :
C’est la Commission du Codex Alimentarius, une instance internationale en charge de
l’harmonisation de la règlementation de sécurité alimentaire qui a décidé de prendre comme
référence les principes élaborés par la méthode HACCP.
Elle est devenue précisément un standard, une norme-concept au contraire d’une norme au
sens français du terme et elle s’est donc imposée dans les différents règlements des autorités
européennes pour l’hygiène des aliments décrits notamment dans le règlement 178/2002.
Désigne un produit dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire
reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un
signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne.
Un terroir est une zone géographique particulière où une production tire son originalité
directement des spécificités de son aire de production. Espace délimité dans lequel
une communauté humaine construit au cours de son histoire un savoir-faire collectif de
production, le terroir est fondé sur un système d’interactions entre un milieu physique et
biologique, et un ensemble de facteurs humains. Là se trouvent l’originalité et la typicité du
produit.
Les règles d’élaboration d’une AOP sont inscrites dans un cahier des charges et font l’objet
de procédures de contrôle, mises en œuvre par un organisme indépendant agréé par l’INAO.
Les éléments qui favorisent des aires propres et par conséquent des animaux propres portent à
la fois sur les moyens utilisés pour le raclage et leur performance et sur la fréquence
d’entretien.
Les contraintes sont nombreuses. Cela nécessite du temps et une certaine organisation de
travail, avec le parcage des animaux dans des zones spécifiques (parc d’attente ou un des
couloirs on peut aussi aménager une salle de blocage pour faciliter le raclage).
Ce mode de nettoyage choisi impacte directement sur le type de raclage .En effet, la fréquence
et la qualité de nettoyage sont directement liées au type de raclage utilisé déjà à la ferme :
Avantages Inconvénients
Système logette -Chaque vache garde sa -Mal au génaux pour les
place. grosses et longs vaches
-Plus hygiénique. -Mal à renter pour les
-Plus confortable (type du sol génisses d’autre ferme
: Matelas) (manque d’habitude)
D’autres zones de circulation de l’étable sont à enjeux pour la propreté et la santé des
animaux : les passages de logettes, les aires d’attentes, les couloirs de retour et de tri.
Dans certaines situations, la mécanisation de l’entretien de ces zones est parfois difficile à
mettre en œuvre (conception, localisation...).
Les passages de logettes dans l’étable permettent de faciliter la circulation des vaches.
Par conséquent, ce sont des zones très fréquentées avec arrêts prolongés des animaux.
L’entretien de ces passages est manuel. En général, les sols des passages sont beaucoup moins
propres que les sols des aires d’exercices, ce qui impacte négativement la propreté des pieds
des vaches.
Les abreuvoirs :
Quelles que soient les régions de France, les fourrages (herbes, maïs…) constituent l’essentiel
de la ration alimentaire des vaches. Ils sont produits et récoltés à la ferme. Les vaches ne
peuvent brouter dans les prairies que quand la météo le permet, c’est-à-dire jamais en hiver et
de 5 à 6 mois dans la région de Camembert
L’herbe fraîche est directement broutée au pâturage ou apportée à l’auge à l’étable. Elle peut
aussi être séchée (foin) ou conservée en ensilage.
Pour ce qui concerne le maïs, la plante entière est stockée et conservé en ensilage.
Les troupeaux qui évoluent dans des prairies naturelles ou transhument vers les alpages en été
pâturent également des herbes sauvages.
Chaque jour, les vaches laitières françaises mangent en moyenne, sur une année, 56 kg
d’aliments 100 % végétaux : 90 % de fourrages et 10 % de « concentrés » (céréales, oléo-
protéagineux). Plus exactement, le menu est constitué de :
1,3 kg de céréales (2 %) ;
800 g de coproduits (1 %) ;
Les primipares fraîches vêlées sont à contrôler très rigoureusement car les mamelles laitières
peuvent comporter différentes germes. Il est également important de porter des gants et de
nettoyer les mamelles grâce à des lavettes avec un produit de trempage à chaque fois que l'on
souhaite traire une vache.
Ces lavettes seront ensuite mis à la machine à laver avec des Pastilles deux fois / jours matin
et soir.
C’est le faite de brûler la corne pour que les vaches ne se blessent pas entre eux et aux
sécurités des personnels.
Les niches sont individuels pour les première semaines dès la naissance des veaux jusqu’à 2
mois au maximum.
A partir de 2 mois ils passent aux cases collectives tout dépend de la taille des cornadis (Tenir
la tête).
Variable Modalité
Post-trempage Systématique
-Lavage à l’eau chaude en alternance avec un produit acide (un détartrant) et un produit
alcalin chlore (un détergent qui élimine la matière organique) applique matin et soir
-Vidange et séchage.
*Remarque: Quantité du produit acide limite: 7,5 Litres / Solution / m2 selon la surface
2. La fromagerie :
Le lait cru :
Un camembert de Normandie est constitué à 98 % de lait cru, autant vous dire que le travail
des éleveurs est vital. Dès que l’on parle de lait cru, il y a une vraie technicité des éleveurs qui
travaillent par exemple l’herbe afin que le lait soit plus riche en matières grasses et en
protéines, éléments propices à un bon fromage.
Le lait utilisé par la Fromagerie Durand provient de la ferme du même producteur du fromage
c’est en fait l’autoproduction, en plus de primes liées au travail pour répondre aux exigences
du cahier des charges AOP.
Depuis mai 2017 l’AOP exige que plus de 50 % des vaches du troupeau soit de race
normande. Il faut savoir que les vaches normandes fournissent un lait parfait pour la
fabrication du Camembert. Il est plus qualitatif mais en revanche, les vaches de race
normande produisent moins.
On commence par sortir le lait des tanks puis on l’écrème pour avoir 45 % de matières
grasses, soit 115 g d’extraits secs par fromage.
On ajoute des ferments lactiques dans le lait et on le laisse maturé lentement pendant 12
heures. Cette étape est vitale pour le développement des saveurs.
Après cette étape de maturation, soit le lendemain matin, on contrôle son acidité qui va jouer
sur le caillage puis le lait est chauffé à 34°C. Il est réparti dans des bassines de contenances
équivalentes et on ajoute la présure qui permet de faire cailler le lait. C’est la base de tout
fromage. Le processus du caillage prend entre 50 et 60 minutes.
Une fois le lait caillé, c’est un travail de précision, de gestion du temps et de l’espace qui
démarre. La main de l’homme et de la femme y a toute son importance pour la typicité du
camembert de Normandie.
On commence par verser le caillé dans une bassine en deux fois et verticalement pour séparer
le caillé sec du petit lait. C’est parti ensuite pour le premier moulage sur une table remplie de
moules selon le litage du jour.
On dépose une première louche dans chaque moule. Le geste est important. Il faut déposer le
caillé et non pas le laisser tomber. Si on éclate le caillé en le laissant tomber, la vitesse
d’égouttage augmente et risque de donner des produits trop secs.
50 minutes plus tard, on dépose une seconde louche de caillé après avoir sabré le caillé dans
une seconde bassine. En tout il y aura 5 passages à des intervalles de temps très précis.
L’ensemble donne l’impression d’un ballet bien orchestré, histoire que le temps entre chaque
louche soit le même pour chaque moule.
Après le moulage, on rabat les petits bouts de caillé qui sont restés sur les côtés. Le soir après
les 5 moulages du matin et un égouttage naturel (les moules sont percés), on retourne les
fromages afin de continuer l’égouttage, puis ils sont plaqués à l’aide d’un cercle en métal. Il
faut un sacré coup de main.
Le lendemain matin, soit J+2 après l’arrivée du lait, place au démoulage puis au salage sur la
première face, la seconde puis sur le contour du camembert. Le sel est important pour les
saveurs du produit fini mais il permet aussi de terminer l’égouttage par un phénomène
d’osmose et le développement du pénicillium qui va donner la croûte caractéristique du
camembert.
24 heures après le salage, les Camemberts partent dans une pièce appelée hâloir dans lequel
ils vont rester 14 jours à 10°C. Après la période de maturation du lait du début, c’est là que les
arômes du camembert continuent à se développer.
Mais ce n’est pas tout : le pénicillium posé sur la surface va se développer et former comme
un duvet blanc sur chaque camembert. Le duvet est ensuite lissé à la main par les fromagers et
là, la croûte apparaît.
Il ne reste plus qu’à les emballer, à démarrer leur affinage pendant 7 jours puis à les expédier.
En conclusion
Un camembert de Normandie c’est à peu près 2,2 litres de lait cru brut vivant, non chauffé et
non traité, des ferments lactiques, de la présure et du sel. Il y a 98 % de lait dans un
camembert.
Chez les industriels, 9600 camemberts sont fabriqués par heure, tout est automatisé, d’où la
différence de prix.
3. Analyse d’hygiène :
Le travail consiste en la mise à jour du système HACCP pour les fromages camembert :
1-4)-Diagramme de fabrication :
L’équipe HACCP élabore le diagramme de fabrication qui comprendra toutes les opérations
(Annexe 5)
2) Processus de fabrication du produit :
La réception du lait du soir du matin se fait depuis des tanks de stockage soit environ 1600 à
1700 litres (80 vaches).
Il consiste à laisser séjourner le lait à 34°C pendant 2 heures avec les bactéries lactiques. On
réchauffe dans la limite de 35°C et on ajoute la dose de présure, enzyme naturelle issue de la
caillette de jeunes veaux nourris au lait. Le lait caille en une quinzaine de minute.
On verse manuellement du caillé coupé dans des moules perforés à l’aide d’une louche. On
répète cette opération 5 fois avec un écart de 50 à 60 minutes entre les louches.
Après avoir la forme du fromage l’après-midi, on passe au retournement avec plaquage pour
accompagner la descente du caillé dans le moule et assurer une forme homogène au fromage.
On dépose une plaque inox sur les fromages.
Au matin vers 5h 30, on débute par enlevé les plaques et démoulé les fromages. Ces derniers
sont mis sur claies avant d’être salés. Chaque fromage sera salé manuellement chaque matin
sur ces 2 faces ainsi que le tour après avoir pesé la quantité du sel selon la règle suivante :
On redépose les fromages sur des claies et restent dans le saloir jusqu’au lendemain matin
pour poursuivre leur égouttage. Le séchage permet également de diminuer la quantité d’eau
avec une humidité relative de 75%.
Après on met les piles de fromages dans le premier hâloir durant une semaine. Pour assurer
une bonne poussée de Penicillium, au 7ème jour, on fait le retournement des fromages.
On finit l’emballage par mettre les fromages en carton résistant à l’humidité et on les laisse
dans des pièces de 9 à 10°C pendant une semaine. Les fromages sont mis à la vente à partir du
21ème jour.
L’établissement mène une vérification sur place du diagramme afin de s’assurer que les étapes
de fabrication sont identifiées.
Réception lait du soir : Microbiologique : la saleté des canaux de -respect des bonnes
Prolifération des micro- transfert du lait. pratiques de
organismes toxiques. -Manque d’hygiène production.
corporelle. -respect des bonnes
-Conception des ateliers non pratiques de nettoyage.
conforme aux normes.
Microbiologique : - Nettoyage et
Réception lait du matin : la contamination par des micro- désinfection du matériel.
organismes existant déjà dans -Mauvais nettoyage du
l’écrémeuse. matériel.
Chimique :
-La persistance des traces des - le respect du plan de nettoyage.
produits de nettoyages
Maturation 1 :
Physique : -Mauvaise manipulation.
Présence des corps étrangers -les personnels portent des -Formation et
(bijoux,…) bijoux et ne portent pas des sensibilisation des
charlottes hygiéniques. ouvriers.
-la maintenance
Emprésurage : Microbiologique : - les personnels portent des - le respect des bonnes pratiques
Prolifération des bactéries. bijoux au cours de leur d’hygiène.
travail.
Physique :
-La présence des corps
étrangers.
Microbiologique :
Moulage : Accroissement du taux des -les moules et louches -Respecter les fiches de lavage.
micro-organismes. utilisés sont mal nettoyés.
Physique :
Présence des objets personnels -le non-respect de l’apport - le contrôle continu par le chef de
(Bijoux,…). des charlottes au moment de la ligne.
moulage.
Retournement/Plaquage Microbiologique : -les plaques mises sur les - Respect du plan de nettoyage.
Elévation de la contamination fromages retournés sont mal
des bactéries. lavées.
Affinage 2 Physique : - Perturbation de la -La gestion de la ventilation est à respecter selon la qualité du
-l’humidité du dernier ventilation de la pièce. fromage du jour.
hâloir est très basse.
-le produit fini est très sec.
L’analyse des dangers, nous a permis de décrire les dangers, les causes possibles ainsi les mesures de maîtrise et de contrôle existants, les
documents et les références associés à ces mesures.
CCP
Microbiologique Oui Non Non Non
Ensemencement
Chimique Oui Non Oui - CCP
Physique CCP
Oui Non - -
Ressuyage CCP
Affinage 1 et Microbiologique Oui Non Non Oui CCP
retournement
Chimique Oui Non - - CCP
Oui Non Non Oui
Physique CCP
Affinage 2 Oui Non - Non CCP
Microbiologique
Quoi ?=>Mal nettoyage des plaques mises après avoir retourné les
fromages.
Egouttage Egouttage spontané dans les Contrôle documentaire et/ou Egouttage dans les moules pendant 16 - La température
moules au moins 18 heures visuel heures doit être régler
avant de partir le
soir.
-Surveiller la
vitesse
d’écoulement du
lactosérum
Durées minimales 12 jours minimum en hâloir Contrôle documentaire et/ou 14 jours entre les 2 hâloirs -
d'affinage visuel
Températures entre 10°C et 18°C Mesures Entre 11 °C et 14°C -
d’affinage en hâloir
Délai minimum 21 jours minimum Contrôle documentaire et/ou 21 jours -
Cependant, bien que la croissance de plusieurs bactéries pathogènes soit entravée par des micro-organismes antagonistes appartenant à la
communauté microbienne du fromage au lait cru, des contaminants potentiellement pathogènes peuvent ne pas être complètement éliminés ou
surviennent après traitement.
Cependant, il est difficile d’affirmer que le lait cru assure une grande sécurité microbiologique, car d’autres facteurs entrent en jeu tout au long
des procédés de fabrication, telle que l’hygiène de l’environnement et du personnel intervenant dans la fabrication du fromage.
Les résultats de la HACCP de cette étude montrent une bonne qualité microbiologique globale du fromage artisanal et l’impact de la qualité du
lait cru sur la qualité du fromage selon les exigences de l’AOP ne sont pas du tout médiocre mais au contraire elle préserve jusqu’à aujourd’hui le
goût du dernier fromage fermier fabriqué traditionnellement.
En outre les grandes lignes de l’AOP constituent un gage de la qualité du produit soumis à trois conditions pour prétendre à la reconnaissance en
appellation d’origine : dépendre d’une aire de production délimitée, satisfaire à des conditions de productions précises et attester d’une notoriété
établie.
En perspectives, cette étude pourrait être enrichie par d’autres analyses complémentaires (microbiologiques étendues à d’autres flores et physico-
chimiques), et d’analyses sensorielles, aussi bien à l’échelle industrielle qu’au niveau des points de ventes.
L'application réelle de l'HACCP, Hazard Analysis Critical Control Point, au niveau de l'atelier de fabrication du fromage constituera un véritable
plan de maitrise sanitaire mais peut être plus largement reconnue comme un outil efficace de management de la sécurité des denrées alimentaires.
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Textes réglementaire :
Les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de
sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires :
TYPE DE PRODUIT
Classe 1-3 – Fromages
1) NOM DU PRODUIT :
« Camembert de Normandie »
2) DESCRIPTION DU PRODUIT:
Le « Camembert de Normandie » est un fromage au lait cru, à pâte molle légèrement salée
renfermant au minimum 45 grammes de matière grasse pour 100 grammes de fromage après
complète dessiccation et dont le poids total de matière sèche est supérieur ou égal à 115
grammes par fromage. Le "Camembert de Normandie" est caractérisé par les éléments
suivants :
- la forme de cylindre plat d'un diamètre de 10,5 à 11cm et un poids net indiqué à l'emballage
au minimum de 250 grammes,
- la croûte dite "fleurie" de couleur blanche à moisissures superficielles constituant un
feutrage blanc pouvant laisser apparaître des taches rouges,
- la pâte de couleur ivoire à jaune clair ; affinée à cœur, elle est lisse et souple,
- la saveur légèrement salée, d'abord lactée et douce puis plus franche et fruitée avec
davantage d'affinage.
1/15
Cahier des charges de l'appellation d'origine « Camembert de Normandie » homologué par le
décret n°2013- 1059 du 22 novembre 2013
5.2. Pâturage
Les vaches laitières pâturent au moins 6 mois dans l'année.
L'exploitation comporte au minimum :
- 0.33 ha de surface en herbe par vache laitière traite dont au moins 0.25 ha de surface en
herbe pâturable accessible depuis les locaux de traite.
- 2 ha de prairie par hectare de maïs ensilage utilisé pour l’alimentation des animaux du
troupeau.
Les prairies pâturables comprennent les prairies permanentes et les prairies temporaires de
l’exploitation.
Elles sont accessibles aux vaches laitières et aptes à nourrir ces animaux. Dans le cas d’une
exploitation mixte, pour le calcul des surfaces en herbe et en maïs, on opère une distinction
entre la part dédiée au troupeau laitier et celle dédiée aux autres animaux.
5.3. Alimentation
La ration de base du troupeau, exprimée en matière sèche, provient à hauteur de 80%,
exprimée en matière sèche, de l'exploitation. En dehors des périodes de pâturage, du foin est
chaque jour mis à disposition des vaches laitières.
L'apport en aliments complémentaires est limité à 1800 kg par vache du troupeau et par année
civile.
La ration de base est constituée par les fourrages suivants: herbe de prairies permanentes,
temporaires ou artificielles, pâturée, distribuée en vert, ensilée, enrubannée, déshydratée ou
fanée, maïs, betteraves fourragères et autres racines et tubercules, céréales ou protéagineux
distribués en vert ou ensilés, pailles de céréales et de protéagineux.
5.5. Transformation
Le lait est emprésuré en bassine.
On entend par « bassine » au sens de ce cahier des charges un récipient servant à la
coagulation du lait, d’un volume adapté à la capacité de moulage et au maximum de 330
litres.
L’emprésurage s’effectue à une température maximale de 37°C avec une dose de présure
animale maximale de 23 ml/ 100l de lait à une force équivalente à 520 mg de chymosine par
litre.
Le caillé peut être légèrement tranché verticalement avant le moulage, à l’aide d’un tranche
caillé dont l’écartement des lames ou des fils est au minimum de 2.5 cm. Deux passages au
maximum de cet instrument sont autorisés dans la bassine.
Le moulage des fromages est réalisé sitôt après le tranchage. Le soutirage du sérum est
interdit.
Le caillé est prélevé dans la bassine :
- soit dans le cadre de dispositifs automatisés, à l'aide de têtes de moulage articulées,
- soit manuellement, à l'aide de cuillerons hémisphériques montés au bout d'un manche.
Les têtes de moulage ou les cuillerons sont exempts de tout élément susceptible de fractionner
le caillé prélevé dans la bassine.
Le caillé est prélevé puis déposé dans les moules en 5 passages au minimum, chacun des
dépôts étant espacé de 40 minutes au moins. Il s’égoutte de façon spontanée, dans les moules
pendant au moins 18
Affinage et conditionnement :
L’affinage des fromages s’effectue en hâloir à une température comprise entre 10 et 18 C°
jusqu’au conditionnement.
Les fromages ne peuvent être conditionnés avant le 13ème jour suivant le jour d’emprésurage.
Avant conditionnement les fromages peuvent être placés sur des planches en bois.
La conservation sous atmosphère modifiée des fromages frais et des fromages en cours
d’affinage est interdite.
Le « Camembert de Normandie » est conditionné sous la forme d'un fromage entier dans un
emballage individuel réalisé avec des boîtes en bois à l’exception du dessus de la boîte faisant
office de support d’étiquettes qui peut être en « compobois » (fibres de bois agglomérées avec
du polypropylène). Les fromages conditionnés ne peuvent quitter l’entreprise avant le 17ème
jour après l’emprésurage.
Pour l’acquisition des caractéristiques organoleptiques du produit, la livraison des clients
n’intervient pas avant le 22ème jour après l’emprésurage.
Le fromage satisfait aux conditions de production du présent cahier des charges à partir de
cette dernière date.
Cette aire bénéficie d’un climat de type océanique avec des écarts minima-maxima assez
faibles dus à la proximité de l’océan. Les précipitations sont abondantes (au moins
700mm/an) et régulières (au moins 160 jours de précipitations). Les étés sont tempérés et les
hivers peu rigoureux. L’aire de l’appellation est ainsi caractérisée par l’absence de déficit
hydrique estival ainsi que par un nombre relativement faible de jours de gel.
Les paysages sont dominés par une ambiance bocagère que traduisent la forte occupation du
sol par la prairie permanente qui représente plus de 50% de la S.A.U. du territoire de l'aire et
le maillage dense des haies.
L’aire d’appellation qui se situe au contact entre le Massif Armoricain et le Bassin Parisien est
marquée, avec plus de 1000 m de cours d’eau par km², par la densité du réseau
hydrographique sous forme d’un réseau dense de vallées ou de marais.
Le lait issu de ces animaux est caractérisé par un rendement fromager supérieur, une vitesse
de coagulation plus élevée, un temps de raffermissement du gel plus rapide (Vassal. 1991).
Enfin, cette race occupe une place majeure dans le paysage régional. A tel point qu’elle est
devenue un outil identitaire très fortement valorisé dans les démarches de communication
autour du lien au territoire normand. Sa présence sur les étiquettes de produit, les affiches ou
les films publicitaires est devenue courante lorsqu’il s’agit de présenter l’identité normande.
La pâte est de couleur ivoire à jaune clair. Affinée à cœur, elle est lisse et souple.
La saveur est légèrement salée. Le goût est d'abord lacté et doux puis devient franc et fruité
avec davantage d'affinage.
6.3. Lien causal entre l’aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit
Les caractéristiques du «Camembert de Normandie» sont liées à son terroir de production au
travers une interaction des facteurs humains avec le milieu naturel qui s’expriment autant dans
la production du lait que dans sa transformation en fromage.
L’alimentation des animaux est caractérisée par l’importance de l’herbe. Les conditions
climatiques (absence de déficit hydrique estival marqué et de températures extrêmes) ainsi
que l’important réseau hydrographique qui permet d’irriguer et de drainer naturellement les
prairies mais aussi d’abreuver les animaux favorisent cette spéculation.
La rareté des températures extrêmes en été permet de disposer de prairies qui ne subissent pas
de stress hydrique estival et qui, si elles ne sont pas trop chargées, peuvent être encore
exploitées à cette saison. La douceur des températures permet de mettre les animaux à l’herbe
très tôt au printemps et très tard en automne. Le long passé prairial des terres de Normandie,
dont le couchage en herbe a été réalisé de début du XVIIème siècle à la fin du XIXème a aussi
eu pour conséquence d'enrichir les sols en matière organique dont la teneur dépasse
régulièrement 6%. La minéralisation de celle-ci fournit naturellement à la végétation prairiale
l'essentiel de ses besoins en azote. Le paysage bocager, associé à la présence régulière de
haies et/ou d'arbres dans les prairies, offre aux animaux un confort face aux aléas climatiques
(pluie, vent, fortes chaleurs), qui en leur permettant d'économiser de l'énergie améliore leurs
performances zootechniques.
En Normandie, du fait de la tradition beurrière, le lait est très riche en matière grasse et ne
peut pas être utilisé entier pour l’élaboration de «Camembert de Normandie». Ainsi, il est
écrémé à 28-29 g de Matière Grasse/l.
9) EXIGENCES NATIONALES
Principaux points à contrôler et méthodes d’évaluation :
2) Identification des points critiques (CCP) = principe 2 Point critique Le CCP est un «
stade auquel une surveillance peut être exercée et est essentielle pour prévenir ou éliminer un
danger menaçant la salubrité de l’aliment ou le ramener à un niveau acceptable ».
Identification des points critiques (CCP)
Evaluation de chaque étape du diagramme de fabrication pour déterminer les points critiques
pour chaque danger Utilisation de l’arbre de décision pour l’identification des points
critiques
Les mots clés : fromagerie DURAND, Normandie, fromage camembert, sécurité alimentaire,
lait cru, pâte molle, égouttage spontané, la présure, la HACCP, l’AOP, fermier, artisanal.
تلخيص
مع أسفل بيضاء يمكن أن تكشف، مع قشرة رقيقة جدا، هو جبن طري، مع حليب البقر الخام، كامامبيرت دي نورماندي
ً غرام يبقى اسمه مرتب042 والحد األدنى من الوزن، من الدهون٪ 54 تحتوي على ما ال يقل عن، عن آثار حمراء
طا
بماري ماري هاريل9711 في عا م
ولكن يبقى "كامامبيرت.استمر أحفاده في التقاليد وطوروا صناعة كامامبيرت التي وصلت من "بايس دوغ" إلى نورماندي
دي نورماندي" الوحيد المنتج في اإلدارات الخمسة التي تشكل نورماندي له الحق في تسمية المنشأ
التي تم الحصول عليها عن طريق، مع تجفيف عفوي، كامامبيرت دي نورماندي هو الجبن المصنوع من الحليب الخام
بعد. متقطع مع أربع إلى خمس ممرات متتالية لكل قالب، يتم تشكيل اللبن الرائب الغير مقسَّس بمغرفة.تخثر المنفحة
91 منها، يو ًما على األقل09 يجب أن تستمر عملية التكرير. صقل الكامبرت نورماندي في القبو، التمليح بالملح الجاف
يو ًما في منطقة اإلنتاج
يو ًما ضروريًا للحصول على جبن الكممبير من نورماندي المكرر في القلب04 إلى02 من
سمح لنا تطبيق نظام تحليل أخطار ونقطة التحكم الحرجة باستنتاج أن المنتج يظل مزارعًا وحرفيًا وجيدًا في مجال الصحة
والتغذية في فرنسا على الرغم من النقاط الحرجة القليلة التي يقدمها ضمن منتجات األلبان
الكلمات المفاتيح
نقطة التحكم الحرجة, نظام تحليل أخطار, حليب البقر الخام, األمن الغذائي,الجبن كاممبرت