Cours de Philo Pa4 - 030647
Cours de Philo Pa4 - 030647
Cours de Philo Pa4 - 030647
2- Le conflit et la rivalité
CHAPITRE 7 : LA MORALE
Citation 1 : « Nous ne pouvons jamais choisir le mal. Ce que nous choisissons, c’est toujours
le bien, et rien ne peut être bien pour nous sans l’être pour tous ». Jean Paul Sartre,
L’existentialisme est un humanisme.
Citation 2 : « L’acte moral est conditionné par le profit qu’il procure…Pas d’intérêt, pas
d’action ». Jérémy Bentham, Introduction au principe de la morale et de la législation.
JUSTIFICATION DE LA LECON :
Cette leçon te permettra d’identifier le fondement des morales de l’intérêt, afin de les
éviter en menant une existence individuelle, collective et harmonieuse.
Introduction
La nature humaine étant essentiellement belliqueuse comme nous le démontre Thomas Hobbes
dans LEVIATHAN, il n’est pas toujours évident d’envisager entre les hommes des actions
dénuées de toute inclination ou de tout penchant. Ainsi, par morales de l’intérêt on peut entendre
un ensemble de conduite visant à atteindre un bien particulariste et égoïste. Ici l’acte moral ne
revêt pas un caractère universel, en tant qu’il ne vise pas le devoir au sens propre du terme.
Toute chose qui laisse entrevoir le problème de leur nature, mieux de leur fondement. Dès lors,
comment se caractérisent les morales de l’intérêt et que visent-elles ?
I-L’EPICURISME (Doctrine d’Epicure 341-270 av. J.C)
III- L’UTILITARISME
C’est une morale qui est défendue par Jérémy Bentham (philosophe-économiste-
juriste anglais 18e siècle) et John Stuart Mill (philosophe-logicien économiste anglais du
19e siècle). En effet, l’utilitarisme est une théorie philosophique qui fonde l’acte moral sur le
principe d’utilité. Il faut entendre par là, la recherche et la possession de tout objet auquel on
peut obtenir un profit, un avantage ou mieux un intérêt. C’est dire qu’ici, un acte n’est moral
que lorsqu’il est conditionné par l’intérêt qu’il procure. C’est fort d’une telle évidence que
Jérémy Bentham affirmera dans Introduction au principe de la morale et de la législation :
« Pas d’intérêt, pas d’action ». Dans l’utilitarisme, l’acte moral doit absolument viser un bien
ou un bonheur, c’est pourquoi il prétend que la bonne action, la meilleure, est celle qui est utile.
L’action utile, c’est celle qui accroît notre bonheur, notre épanouissement et non celle qui le
démunie. D’où la recherche intelligente du profit par un calcul rationnel des intérêts. Mais
l’intérêt doit-il nécessairement fonder l’acte moral ? L’homme serait-il aussi égoïste et
individualiste au point de perdre toute vertu dans l’intérêt ?
De ces questions, il ressort clairement que les morales de l’intérêt, parce qu’elles visent un bien
particulier, un bien contingent et relatif, ne peuvent véritablement pas contribuer à bâtir une
société respectueuse des valeurs fondamentales qui caractérisent la cohésion sociale. Puisqu’en
réalité, si au lieu de faire le bien les individus préfèrent plutôt se faire du bien, se faire plaisir,
il n’est pas possible dans ces conditions de garantir le souverain Bien ; encore que comme nous
le dit Rousseau dans Du Contrat social : « Quand chacun fait ce qui lui plait, on finit par
faire ce qui déplaît aux autres ». En même temps, fonder la morale sur l’intérêt peut s’avérer
dangereux dans la mesure où la poursuite des intérêts individuels court le risque d’aboutir aux
conflits d’intérêts mettant en péril l’harmonie et la paix sociales. Un tel constat revient sans
conteste à déduire enfin de compte que les morales de l’intérêt sont limitées et subjectives. A
ce titre, ne devient-il pas possible de penser une morale qui pourra transcender ces
particularismes égoïstes pour s’ériger en norme universelle ? Autrement dit, la morale du devoir
pourrait-elle réussir ce pari ?
Pour Kant la raison est la faculté législatrice universelle sur laquelle se fonde l’acte moral. Le
respect de la loi s’impose à nous comme un devoir. Agir par devoir c’est faire le bien sans aucun
intérêt ni bénéfice. Il suppose que « la morale n’est pas à proprement parler une doctrine qui
nous enseigne comment nous rendre heureux mais comment nous rendre digne de bonheur ».
LE formalisme suppose que ce qui compte dans la moralité, ce n’est pas l’acte posé mais
« l’intention provenant de la bonne volonté ». Le rigorisme kantien distingue l’impératif
hypothétique dominé par le sentiment (agis si tu veux, agis si cela te plait) de l’impératif
catégorique (fais ton devoir par ce que c’est la loi). La morale de Kant s’appuie sur trois
principes.
1- L’universalité
Avant de poser un acte l’individu doit se poser suivante : « et si tout le monde en faisait
autant ». De là vient la première maxime : « agis de telle sorte que la maxime de ton action
soit érigée en règle universelle ». Nous devons toujours la portée de notre geste et rester
impartial dans nos décisions.
La personne humaine est une valeur suprême que l’on ne doit ni bannir ni exploiter
abusivement. D’où la deuxième maxime : « agis de telle que tu traites l’humanité aussi bien
dans ta personne que dans la personne de toute autre toujours en temps comme une fin et jamais
simplement comme un moyen ». L’on ne doit jamais se servir des autres pour arriver à nos fins.
3- L’autonomie de la volonté
Pour Aristote « on doit donc pour qualifier une action de volontaire ou involontaire se réfère
au moment où elle s’accomplit » pour savoir si elle est accomplie par contrainte ou par
ignorance. Kant veut créer une république des fins où tout le monde respecte la loi. Il faut
intégrer la loi dans sa conduite comme ses propres règles de vie. Ne plus ressentir la pression
de la loi sur nous comme contrainte. D’où la troisième maxime : « agis de telle sorte que tu te
considères comme législateur et sujet dans un règne des fins ».
CONCLUSION
De l’analyse précédente portant sur le fondement et la finalité des morales de l’intérêt, nous
sommes en droit de dire en définitive que les morales de l’intérêt, parce qu’elles visent un bien
individualiste et relatif, ne sauraient se poser comme des morales au caractère universel ; surtout
si tant est que la morale reste et demeure un mode de conduite exemplaire. Cette morale
exemplaire c’est celle du pouvoir.
INTRODUCTION
Justice et droit sont deux termes très proches. Le mot justice par exemple vient du mot latin jus
qui signifie le droit. Ainsi le terme justifie signifie dans son acception le plus large, le respect
du droit, la conformité. A partir de là peuvent se dégager deux sens : la justice peut renvoyer à
l’institution judiciaire et à une notion morale. Car comme la morale, le droit s’intéresse au
permis et au défendu. Le droit provient de la volonté de rectifier les injustices par l’équité. La
justice est par cela liée au droit par le principe d’équilibre et de rectitude. Quel sens peut-on
donner à ces deux concepts ? Quels peuvent les fondements du droit et de la justice ?
1-Le Droit
Dans son sens général, le droit désigne ce qui permis et qui conforme à la loi, une règle
universelle s’appliquant à tous. La loi prescrit ce qui aux personnes le permis et le défendu et
les sanctions éventuelles en cas de violation.
Le droit est également l’ensemble des normes qui s’imposent à une société humaine et au nom
desquelles la justice est rendue. Il a pour but d’éviter les inégalités, d’assurer l’arbitrage entre
les hommes, la coexistence pacifique.
2-La justice
Le mot justice est dérivé du latin justicia qui signifie « droit ». La justice traduit ce qui est
conforme au droit. Elle prône l’égalité, de proportion ou d’équivalence entre les hommes et
comme tel implique le respect de la personne humaine et le devoir de le défendre.
La justice est un principe moral et rationnel qui exige la reconnaissance et le respect du droit
de chacun. Elle e peut aussi designer l’institution du pouvoir judiciaire chargée d’appliquer le
droit, de faire respecter, de sanctionner les contrevenants et de réparer les torts subis par les
victimes de l’injustice.
Par ailleurs, elle est selon Baruch Spinoza : « une disposition constante de l’âme à attribuer à
chacun ce qui d’après le droit lui revient ».
Le cadre de vie familial ou social est de plus en plus le lieu de production de spectacle
regrettable de bataille de chef. Plusieurs personnes estiment que le statut de chef doit revenir à
celui qui est financièrement ou matériellement nanti au détriment des chefs légitimes, des ainés
dont les droits sont bafoués. A cela s’ajoute certaines lois partiales et subjective souvent
querellées et par conséquent illégitimes. Cela est souvent à l’origine des querelles multiples.
Alors, sur quoi doit-on fonder le droit ?
1- Les lois comme fondements du droit
La vie sociale pour être harmonieuse nécessite de règles ou des codes écrits et valables pour
tous appelés droit positif. Ce dernier est issu des règles en vigueur dans une société. Il est
l’expression de ce qui est légal c’est-à-dire qui renvoie à la législation. Les lois écrites ou
positives par leur caractère contraignant s’imposant à tous vise à préserver l’égalité des
hommes. Elles sont Rousseau de la « volonté générale » c’est-à-dire une volonté de tous unis
par intérêt commun. A ce titre elles doivent être les seules à fonder le droit.
Cependant l’on est en droit de se demander si ce qui est légal est-il toujours juste ou encore
le droit positif tel qu’il fonctionne dans nos pays est-il en accord avec la légitimité ? Car
certaines décisions de justice sont qualifiées d’injustes et certaines lois partiales par des
particuliers. Ces derniers n’hésitent pas souvent de recourir à la force pour fonder le droit.
CONCLUSION
La justice et le droit sont les deux piliers de la vie sociale. Pour survivre à l’hostilité de ses
semblables, les hommes ont trouvé important de fonder la vie collective sur des lois qui
s’imposent à tous. Ces règles ont pour finalité la justice, l’égalité, l’équilibre dans la société.