Exposé fon de commerce-1
Exposé fon de commerce-1
Exposé fon de commerce-1
Unité*Travail*Progrès
Exposants:
1. SAFOU Alain Junior
2. TCHICKAYA-NOMBO Lucy Esther
3. NDALLA BAZOLO Erina
4. MOWANGO Colombe Précieuse Monica
5. GANGA DE NKILI Hilda Hrod Grâce
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PLAN
Bibliographie:
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INTRODUCTION
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I. LES ÉLÉMENT CONSTITUTIFS DU FONDS DE COMMERCE
Dans la première partie de notre travail, nous examinerons successivement les éléments incorporels
du fond de commerce(A) , et les éléments corporels du fonds de commerce (B)
Ce sont des biens, des choses mais qui n’ont pas de corpus c’est-à-dire , un recueil de pièces ou textes
légaux. Ces éléments sont très importants dans la constitution du fonds de commerce en raison de
leur permanence. On distinguera ainsi dans l’article 136 de L’AUDCG qui dispose: ≪ le fonds de
commerce comprend nécessairement la clientèle et l’enseigne ou la clientèle et nom commercial, sans
préjudice du cumul de la clientèle avec l’enseigne et le nom commercial≫. Ainsi nous noterons que la
clientèle est l’ensemble des personnes professionnelles ou consommateurs qui s’approvisionnent
auprès du fonds de commerce où qui ont recours à ses services. En effet , c’est un élément essentiel
sans lequel le fonds de commerce ne peut exister . com, 23mai 1960, bull, civ, III, p. 177. Il ne peut y
avoir fonds de commerce s’il n’y a pas ou plus de clientèle (com, 31mai 1988,p.76). Toutefois la
clientèle doit être à la fois réelle, certaine et personnelle qui fera que la cour distinguera la clientèle au
plan local propre au franchisé et la clientèle au plan national (cass. ≪trevision≫27/03/2002)
Le droit au bail est un élément capital du fonds de commerce, il désigne le droit au commerçant
d’occuper le local dans lequel il exerce son activité. Le plus souvent, le commerçant n’est pas
propriétaire du local dans lequel le fonds de commerce est exploité, il n’est que locataire et paie un
loyer au propriétaire des lieux (le bailleur). En effet , le droit au bail offre plusieurs droits au gérant du
fonds de commerce à savoir : le droit d’occuper le local commercial (pour exercer son activité..), Le
droit à l’indemnité d’éviction (une indemnité dont bénéficie le commerçant si le renouvellement lui est
refusé par le propriétaire du local), le droit au renouvellement (lorsque le contrat de bail est arrivé à
expiration) et le droit de céder le bail commercial (si le commerçant cède indépendamment du fonds
de commerce à un tiers, celui ci pourra occuper les locaux à son tour ≪cass, 3e civ, 15 de. 1993≫)
En ce qui concerne l’enseigne, c’est un signe distinctif (inscription, forme, image, logo) qui permet
d’individualiser géographiquement le local du fonds de commerce. Elle apparaît généralement comme
un emblème lorsque celui ci doit revêtir une forme et avoir des attributs particulier permettant de le
distinguer (Trib. Com. Nice, 22 Dec 1953, D, p.180).
Pour le nom commercial, il correspond à l’appellation sous laquelle le commerçant exerce son activité,
il permet à la clientèle d’identifier le fonds de commerce. Lorsque le fonds de commerce est exploité
par une entreprise individuelle (personne physique) le nom commercial peut reprendre simplement le
prénom ou nom de la famille du commerçant ou tout autre, ou lorsque le fonds de commerce est
exploité par une société (personne morale) le nom commercial peut reprendre la dénomination sociale
de la société exploitante ou toute autre dénomination. Ainsi le nom commercial peut être céder s’il
s’agit d’un nom patronymique, le titulaire du patronyme n’a plus le droit de l’exploiter
commercialement et il est protégé par l’action en concurrence déloyale.
En outre, Les licences d’exploitation sont des éléments clés du fonds de commerce. Ce sont des
documents juridiques délivrés par les pouvoirs publics qui atteste l’aptitude d’une entreprise à exercer
dans son domaine d’activité. Elle comprends généralement le nom de l’entreprise, son adresse, les
coordonnées du propriétaire et les restrictions applicables (par exemple les heures d’ouvertures) qui
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font que parfois les services concernés peuvent exiger des états financiers, des informations sur la
couverture etc…
Pour finir, les brevets d’inventions, marques de fabrique et de commerce, dessins et modèles et tout
autres de propriété intellectuelle nécessaire à l’exploitation sont essentiels pour protéger les
innovations et la réputation les entreprises disposés dans les articles du code de la propriété
intellectuelle.
Le matériel et outillage sont des éléments corporels du fonds de commerce qui sont considérés comme
secondaire(cass. Com, 11mars 2014)
En ce qui concerne le matériel , il englobe tous les equipements utilisés pour la production ou la
prestation de services tels que (les machines, les ordinateurs et les appareils spécifiques à l’activité
commerciale)
Pour l’outillage , il se réfere aux outils nécessaires pour réaliser des tâches spécifiques, comme par
exemple (les outils de bricolages, de cuisine ou de production)
Et les marchandises de stocks désignent l’ensemble des biens destinés à être vendus y compris les
produits finis et les matières premières.En effet, elles sont très importantes pour le fonctionnement
d’un commerce car elles représentent l’offre disponible pour les clients. Cependant la jurisprudence a
clarifiée dans son arrêt du 3 mars 2015 que les marchandises bien qu’attachées au fonds de commerce
doivent être considérées comme un élément distinct lors de la cession.
En résumé, les marchandises en stocks sont des éléments fondamentaux pour l’exploitation d’un fonds
de commerce mais elles doivent être traitées séparément lors de la cession pour des raisons fiscales et
juridiques.
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autre possibilité d’exploitation qui s’offre à lui c’est celle de mettre son fond de commerce sous location
conformément à l’article 141 du même acte. Cependant lorsque le commerçant personne physique ou
morale est dans l’impossibilité d’exploitater son fonds de commerce, il peut demander la réduction
dudit délai, à la juridiction compétente mais cela doit être inférieur à un an article 142 de L’AUDCG. Par
ailleurs, lorsque le propriétaire d’un fonds de commerce décide de mettre son fonds sous location, il
doit veiller à modifier à ses frais son inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier par la
mention de la mise en location gérance de son fonds article 139 alinéa 4.
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responsabilité du propriétaire du fonds de commerce, article 145 de l'AUDCG. En outre, si le
propriétaire avant de mettre sous location-gérance son fonds de commerce avait des dettes pendant
qu'il exploitatait directement son fonds de commerce, la juridiction compétente peut déclarer toutes
ses dettes immédiatement exigibles si et seulement si la mise en location-gérance de son fonds de
commerce met en péril le recouvrement de ces dettes. Cependant l'action doit être introduite sous
peine de forclusion dans un délai de trois mois à compter de la date de publication du contrat de
location-gérance article 144 alinéa 1,2. En sus, le locataire-gérant doit toujours veiller d'indiquer en
tête de ses bons de commandes, factures et autres documents à caractère financier ou commercial
avec son numéro d'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier sa qualité de
locataire-gérant du fonds sous peine de l'article 2 de la loi n°12-2013 du 28 juin 2013 portant sanction
pénale aux infractions prévues par les acte s uniformes du traité de l'OHADA relatif au droit
commercial général qui dispose :<<Est puni d'une amende de 100.000 à 150.000.000 de FCFA. En
vertu de l'article 140 de l'AUDCG, le locataire-gérant qui omet d'indiquer en tête de ses bons de
commandes,factures et autres documents à caractère financier ou commercial avec son numéro
d'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier sa qualité de locataire-gérant du
fonds de commerce>>. qui dispose :<<Est puni d'une amende de 100.000 à 150.000.000 de FCFA. En
vertu de l'article 140 de l'AUDCG, le locataire-gérant qui omet d'indiquer en tête de ses bons de
commandes,factures et autres documents à caractère financier ou commercial avec son numéro
d'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier sa qualité de locataire-gérant du
fonds de commerce>>.
D’abord, la condition de fond , comme un contrat, cette condition est tirée du droit commun qui
comprend la capacité , le consentement et l’objet. Concernant le consentement , le vice de
consentement peut résulter du dol , c’est-à-dire la dissimulation d’informationpar le vendeur ou
l’acheteur , et de la réticence. Le vendeur est tenu d’une obligation de non-concurrence. Pour la
capacité, il faut remarquer que le fonds de commerce constitue un acte de commerce . Les parties
doivent avoir une capacité juridique nécessaire.
Pour ce qui est de l’objet, la vente doit être un fonds de commerce. En effet, les parties doivent
préciser les éléments qui rentrent dans la vente comme le précise l’article 148.
Ensuite, les conditions de forme où la vente du fonds de commerce peut se prouver par tout moyen.
Cependant, l’acte uniforme prescité en son article 149 recommandé que la vente d’un fonds de
commerce soit réalisée ou prouvée par un acte sous seing privé ou par acte authentique. CA, Abidjan
du 25 février 2003, n°206. Et ces actes doivent comporter des mentions obligatoires comme le
dispose l’article 150 dudit acte. Toutefois, l’omission ou l’inexactitude de ces mentions peut entraîner
une nullité de vente dans un délai d’un an à compter de la date de vente si l’acheteur ou l’acquereur
en demande, article 151de l’AUDCG. Il doit également justifier et prouver que l’inexactitude et
l’omission a substantiellement affecté la consistance du fonds.
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Enfin, sur les conditions de publicité qui permettent que les créanciers soient informés des
mouvements importantsde leur débiteur. En effet, l’acte uniforme impose la publicité des ventes du
fonds de commerce et organisae la procédure d’opposition qui leur permet d’eviter les conséquences
de la disposition du fonds de commerce du patrimoine de leur débiteur. A cet effet, l’acte constatant
la cession du fonds de commerce doit être publié par l’acquereur dans un journal légal paraissant
dans un lieu où le vendeur est inscrit au RCCM, ce dans un délai de 15 jours francs à compter de
l’etablissement cet acte de cession selon l’article 153 de l’AUDCG. L’acheteur doit payer le prix entre
les mains du notaire ou de tout établissement bancaire. Seulement, lorsque la vente est intervenue
par voie notariée , le notaire se constitue séquestre du prix de la vente pendant 30 jours de la
publication de la vente dans le journal d’annonces légales, ce même délai permet aux créanciers
d’enregistrer auprydu séquestre leur opposition de la vente. Cette opposition des créanciers est
notifiée par voie extrajudiciaire ou tout moyen permettant d’établir la réception effective comme : un
notaire ou l’é5ablissement de bancaire désigné en qualité de séquestre ou encore l’acquereur pris a
son adresse tel que figurant dans l’acte ou greffe de la juridiction compétente commerciale où le est
inscrit à charge pour greffe de procéder à l’inscription de l’oppositon sur RCCM. Toutefois, l’article 161
de l’AUDCG n’autorise pas le vendeur à contester en référé cette opposition et à solliciter le
versement des fonds de commerce entre les mains qu’en contrepartie d’un cautionnement ou d’une
garantie équivalente au montant de la créance de l’objet d’opposition . A défaut d’oppositon, elle sera
considérée nulle. CA DAKAR; n°278 du 11 mai 2001, OHADATA jurisprudences nationales 2004, n°1,
p.13 . De même, les créanciers inscrits, titulaire de privilège au nantissement ou ayant régulièrement
fait opposition peut dans le mois suivant la publication de la vente dans le journal d’annonces légales,
former une surenchère du sixième pris du fonds de commerce figurant dans l’acte de la vente.
Aucune opposition surenchère ne peut être formée pendant la procédure de surenchère. De ce fait,
les créanciers nantis et les créanciers opposants bénéficient du même droit de surenchère qui doit
s’exercer dans le même délai à compter de l’adjudiciaire si le prix est insuffisant pour tous les
désintéressés . Cependant, en pratique, cette faculté est rarement exercée par les créanciers.
Par ailleurs, la vente du fonds de commerce entraîne des obligations tant à l’égard du vendeur qu’à
l’égard de l’acquereur .
Concernant les obligations du vendeur, comme tout vendeur est tenu dune obligation de délivrance
et d’une garantie . En effet, il est tenu dune obligation de délivrance car elle consiste à mettre
l’acquereur en possession de tous les éléments du fonds . Et, est tenu dune obligation garantie parce
qu’elle se subdivise elle-même en obligations de garantie d’éviction et en obligations de garantie des
vices cachés. En obligations d’éviction , le vendeur doit garantir l’acheteur contre les troubles venant
non seulement de lui-même, mais aussi des tiers. De ce fait, le vendeur ne peut par exemple invoquer
un droit de reprise pour s’opposer au renouvellement du bail commercial. De même, le vendeur ne
peut pas se rétablir da’s le même commerce au même endroit et reprendre ainsi sa clientèle
transféré. En bref, il doit garantir à l’acquéreur une possession paisible de la chose vendue et protéger
l’acheteur contre les réclamations du tiers prétendant avoir intérêt sur le fonds vendu . En
obligationde vices cachés, le vendeur garantie non seulement les vices de menace mais aussi
l’exactitude des mentions insérées dans l’acte de vente selon l’article 150 de l’AUDCG. Lorsqu’une
inexactitude est décelée, l’acheteur peur demander résolution de la vente s’il prouve que la
diminution de jouissance subie est tellement importante qu’il ne se serait pas porté acquéreur du
fonds en connaissance de causes.
Pour les obligations de l’acheteur, il est tenu au paiement du prix et des accessoires aux jours et lieux
dans l’acye de vente . Le paiement doit être fait entre les mains des sequestres. Le paiement peut
également se faire par la conclusion d’une location de vente à travers laquelle les versements
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périodiques représenteront aussi le bien de loyer quune du prix. Dans ces cas, la propriété du fonds
n’est transférée qu’au dernier paiement. Par ailleurs, l’acheteur doit garantir le vendeur du paiement
du prix. Pour ce, le égislateur OHADA accordé au vendeur in privilège et une action résolutoire. En
effet, le privilège du vendeur du fonds de commerce confère celui-ci un droit de préférence sur la
valeur du fonds vendu le cas échéant aux enchères par préférence aux autres créanciers du vendeur.
Ce privilège doit être inscrit sous peine de forclusion. Et l’action résolutoire du vendeur lui permet s’il
na pas été payé, de faire prononcer la résolution de la vente et de récupérer son fonds de commerce
tout en restituant les acomptes reçus. Pour être opposable aux tiers, cette action résolutoire doit
avoir été réservé expressément dans l’inscription du privilège et résolution doit ainsi être publiée au
RCCM.
Enfin, dans la procédure de vente du fonds de commerce , led parties sont tenues d’enregistrer l’acte
de vente au centre des impôts de rattachement de l’acheteur du fonds.
Le nantissement du fonds de commerce porte sur la clientèle, l’enseigne le nom commercial, le droit
de bail , les licences d’exploitation et il peut également porter sur les autres éléments incorporels tels
que le brevet d’invention , marque de fabrique et de commerce , dessins modèles et autres droit de
la propriété intellectuelle ainsi que materielle comme suscité dans l’article 162 de l’acte uniforme
portant sur les sûretés révisées. De même, une clausee spéciale désignant les biens engagés et doit
faire objet d’une mention particulière au RCCM.
Pour le financement d’importantes opérations, les commerçants ont bien souvent besoin de
liquidités que seuls les bailleurs de fonds comme les banques et établissement financiers peuvent
leur procurer. Parfois meme pour les achats ou l’equipementbdu fonds de commerce qu’ils exploitent
qu’ils ont recours aux bailleurs des fonds. Le nantissement peut se realise également à la demande du
créancier du commerçant en cas d’urgence ou lorsque le recouvrement de la créance semble en péril.
La loi permet au juge de prendre une telle mesure en faveur du créancier. Dans ce cas, on parle de
nantissement judiciaire. TGI Douala, jugement n°29 du 07 septembre 2005, HAT c/ M.I , JURIS
OHADATA, n°03/2006, p.38.
Le contrat de nantissement porte est constaté par un acte authentique ou acte sous seing privé
dûment enregistrer et inscrit au RCCM. Et , le nantissement ne porte que sur les éléments incorporels
du fonds de commerce. Si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses successorales,
celles-ci doivent être désignées par l’indication précise de leur siège.
Par ailleurs, pour bénéficier des droits que lui confère le nantissement, le créancier nanti doit à
certaines obligations. Il doit inscrire le nantissement au greffe du tribunal de première instance ou de
la section de tribunal dans le ressort duquel le fonds de commerce nanti est exploité. Si le
nantissement porte sur les successorales de fonds, le créancier nanti devra se plier aux mêmes
formalités aux greffes des tribunaux dans le ressort desquels ils sont situés . L’inscription au RCCM
doit être prise dans le mois de l’acte constitutifs. Le non respect le non-respect de ce délai est
sanctionné par nullité du nantissement.
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De même, le nantissement confère au créancier nanti un droit de préférence par l’article 226 de
l’AUSR , un droit de réalisation, un de suite ( com.cass ., 25janv 2000, n°97-19.214, RJDA, 2000 n°482.
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