ch5 REInd

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 22

Chapitre 5 : Calcul des installations

5 Chapitre 5 : Calcul des installations

5.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons voir les étapes du dimensionnement et choix des éléments de
l’installation électrique basse tension, à savoir :
✓ Le calcul du bilan de puissance ;
✓ Le calcul du courant d’emploi IB
✓ Le calcul du courant admissible IZ ;
✓ Déterminations des sections de conducteurs et des conducteurs de liaison
équipotentielle ;
✓ Vérification de la Chute de tension ;
✓ Choix du dispositif de protection.

5.2 Détermination des sections de conducteurs basse tension


Le bilan de puissance c'est la première étape essentielle de l'étude de conception d'un réseau
électrique industriel. Elle doit cerner et localiser géographiquement les valeurs des puissances
actives et réactives.
Selon l'étendu du site, les puissances installées et leurs répartitions, l'installation sera divisée
en plusieurs zones géographiques. Le bilan des puissances actives et réactives sera alors fait
pour chaque zone en appliquant, aux puissances installées, les facteurs d'utilisation propre à
chaque récepteur.
5.2.1 Principe de la méthode
Le choix de la section des canalisations et du dispositif de protection doit satisfaire plusieurs
conditions nécessaires à la sécurité de l'installation.
La canalisation doit :
 Véhiculer le courant maximal d'emploi et ses pointes transitoires normales ;
 Ne pas générer des chutes de tension supérieures aux valeurs admissibles.
Le dispositif de protection doit :
 Protéger la canalisation contre toutes les surintensités jusqu'au courant de court-
circuit.
 Assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.

52
Chapitre 5 : Calcul des installations

Le logigramme de la figure 24 résume le principe de la méthode qui peut être décrite par les
étapes suivantes :
1ère étape :
⎯ Connaissant la puissance d'utilisation, on détermine le courant maximal d'emploi IB et
on en déduit le courant assigné In du dispositif de protection.
⎯ On calcule le courant de court-circuit maximal Icc à l'origine du circuit et on en déduit
le pouvoir de coupure PdC du dispositif de protection.
2ème étape :
⎯ Selon les conditions d'installation (mode de pose, température ambiante, ...), on
détermine le facteur global de correction f.
⎯ En fonction de In et f, on choisit la section adéquate du conducteur.
3ème étape :
⎯ Vérification de la chute de tension maximale
⎯ Vérification de la tenue des conducteurs à la contrainte thermique en cas de court-
circuit
⎯ Pour les schémas TN et IT, vérification de la longueur maximale relative à la
protection des personnes contre les contacts indirects.
La section du conducteur satisfaisant toutes ces conditions est alors retenue.

5.3 Bilan de puissance :


Le bilan de puissance est un outil qui permet de dimensionner l’installation à partir de la
connaissance de la puissance des différents récepteurs. Il s'agit d'une première étape
essentielle dans la recherche sur la conception des réseaux électriques industriels. Il doit
géographiquement identifier et localiser les valeurs de puissance active et réactive de tous les
récepteurs.

5.3.1 Détermination de la puissance :


La puissance installée n'est pas la somme arithmétique de la puissance de tous les récepteurs.
Sa détermination nécessite la connaissance de la puissance et la localisation des différents
récepteurs pour déduire la puissance d’utilisation de chacun, et par la suite la détermination de
la puissance requise du transformateur.

5.3.2 La puissance installée :


La puissance active installée, dans une installation électrique industrielle représente la somme
des puissances actives nominales de tous les récepteurs. Cette puissance servira ensuite, au

53
Chapitre 5 : Calcul des installations

calcul des puissances réellement consommées et ce, en utilisant des facteurs d’utilisation et de
simultanéité correspondant à chaque niveau de l’installation.

Pn = ΣPnom (Récepteur) (4)

Calcul du courant
Bilan de puissance
d’emploi (IB en A)

Choix du courant assigne du dispositif de Courant de


la protection Court-circuit
(In ou Ir en A)

Détermination du courant Choix de type de


admissible (Ia en A) protection

Calcul du courant maximal admissible Facteurs de


équivalent (I0 en A) correction

Déduire la section minimale


d’une canalisation

Non
Vérifier la chute
de tension

Oui Schéma IT et TN Vérification de la


longueur maximale
d’une canalisation
Schéma TT

Confirmation des choix

Figure 24: Logigramme du choix des canalisations et du dispositif de protection

5.3.3 La puissance absorbée


La puissance absorbée Pa d’un récepteur quelconque est obtenue à partir de sa puissance
nominale. Elle est donnée par la puissance nominale Pnom, le rendement unitaireη et le facteur
de puissance cos𝜑.

Pnom (Récepteur)
Pa = (5)
η cos (φ)

54
Chapitre 5 : Calcul des installations

La valeur de la puissance apparente est supérieure à la valeur de la puissance absorbée, cette


différence représente une marge d’erreur acceptable lors de la phase de conception. Pour des
raisons de (facilité le calcul), on suppose généralement que la puissance absorbée est la
somme arithmétique de la puissance apparente de chaque récepteur (si toutes les charges ont
le même facteur de puissance).

5.3.4 La puissance utilisée


La puissance utilisée est définie comme la partie de la puissance nominale réellement
utilisable. Pratiquement tous les récepteurs ne sont pas toujours utilisés à leur puissance
maximale.
Son estimation permet d’évaluer la puissance réellement utilisée, suivant l’équation 6.
Néanmoins sa détermination nécessite la connaissance du facteur d’utilisation Ku.

Pu (KV A) = Pa × K u (6)
Ku : facteur d’utilisation ;
Il traduit le fait : qu’un ensemble de récepteurs ne soit pas utilisé en même temps.
5.3.4.1 Facteur d’utilisation ku
Il traduit le fait que le régime de fonctionnement d’un récepteur peut être inférieur à la
puissance nominale. Il s’applique individuellement à chaque récepteur (circuits terminaux).
Tableau 7: Facteur d'utilisation
Utilisation Ku
Force motrice 0,75 à 1
Eclairage 1
Chauffage 1
Ventilation 1
PC 1

5.3.5 Puissance foisonnée


La puissance foisonnée PF d’une distribution est égale à la somme des puissances absorbées
et valorisées par les facteurs suivants :

Pf = K S × K d × Pu (7)

Ks : facteur de simultanéité ;
Kd : facteur d’extension ;
Il traduit le fait :
• Il s’applique à chaque regroupement de récepteurs (distributions ou tableaux
divisionnaires)

55
Chapitre 5 : Calcul des installations

• Prévoir des extensions dans l'avenir.


5.3.5.1 Facteur de simultanéité Ks
La détermination des facteurs de simultanéité nécessite la connaissance détaillée de
l’installation considérée et l’expérience des conditions d’exploitation, notamment pour les
moteurs et les prises de courant.
Tableau 8: Facteur de simultanéité selon le nombre de récepteurs
Nombres de récepteurs Facteurs de simultanéité ks

1à3 0.9

4à5 0.8

5à9 0.7

10 et plus 0.6

Pour les circuits de prises de courant le facteur de simultanéité est calculé par l’équation (8)

0.9
K s = 0.1 + (8)
n

n : nombre de prises de courant alimentées par le même circuit.


5.3.5.2 Facteur d’extension Kd
Le rôle du facteur d’extension, également appelé facteur de réserve, est de prévoir une
augmentation de la puissance absorbée. Le coefficient varie de 1 à 1,3. La valeur du facteur
Kd doit être estimée suivant les conditions prévisibles d'évolution de l'installation ; il est au
moins égal à 1.A défaut de précision, la valeur 1,2 est souvent utilisée.
5.4 Détermination du courant maximal d'emploi
Le courant maximal d'emploi (IB) est défini en fonction de l'installation alimentée par la
canalisation. Dans le cas de l'alimentation individuelle d'un appareil, le courant IB sera égal au
courant assigné de l'appareil alimenté. En revanche, si la canalisation alimente plusieurs
appareils, le courant IB sera égal à la somme des courants absorbés, en tenant compte des
facteurs d'utilisation, de simultanéité et d’extension de l'installation.
Dans le cas de démarrages de moteurs ou de régimes cycliques de charges (poste de soudure
par point), lorsque leurs effets thermiques se cumulent, les appels de courant doivent être pris
en compte.
En courant continu :
𝑃 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏é𝑒 (𝑒𝑛 𝑊)
𝐼𝐵 = ( ) (9)
𝑈 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 (𝑒𝑛 𝑉)

56
Chapitre 5 : Calcul des installations

En courant alternatif :

𝑃𝑓
En monophasé : 𝐼𝐵 = (10)
𝑈

𝑃𝑓
En triphasé : 𝐼𝐵 = (11)
√3𝑈

Pf: puissance foisonnée (VA)


U : - Tension entre les deux conducteurs pour une alimentation monophasée.
-Tension entre phases pour une alimentation triphasée.

5.5 Choix du dispositif de protection


Le rôle d’un dispositif de protection électrique (disjoncteur ou fusible) est d'éviter ou de
limiter les conséquences destructrices et dangereuses d'une surintensité ou d'un défaut
d'isolement, et pour assurer cette protection, l'installation doit être protégée contre :
➢ Les courants de surcharge : cela correspond au courant maximum circulant dans une
installation sans provoquer l’échauffement des conducteurs (sans défaut.) ;
➢ Les courants de court-circuit, dus, par exemple, à la rupture d’un isolant entre phases
ou entre phase et neutre.
La protection dans ces deux cas est assurée par un disjoncteur ou un appareillage à fusible
installé en amont dans le tableau de distribution.

Figure 25: Les courants d'une canalisation

57
Chapitre 5 : Calcul des installations

▪ Règle générale
En conformité avec la NF C 15-100, un dispositif de protection (disjoncteur ou fusible) assure
correctement sa fonction si les conditions indiquées ci-après sont satisfaites[9].
▪ Courant nominal ou de réglage
Il doit être compris entre le courant d'emploi et le courant admissible Ia de la canalisation :
IB< In<Ia, ce qui correspond à la zone a de la figure 25.

▪ Courant conventionnel de déclenchement


Il doit satisfaire la relation suivante :
I2< 1.45.Ia ce qui correspond à la zone b de la figure 25.
Tableau 9: Courant de déclenchement d'un dispositif de protection
Protection Courant de déclenchement
Disjoncteur domestique I2= 1.45 x In
Disjoncteur industriel I2= 1.30 x Ir
Fusible I2=Kf x In ou Kf = 1.6 à 1.9 selon les fusibles

▪ Pouvoir de coupure
Il doit être supérieur à l'intensité de court-circuit maximale triphasée (Icc tri) en son point
d'installation : PdC ≥Icc tri, ce qui correspond à la zone c de la figure 25.

5.6 Courants maximal admissibles dans les canalisations « I0 »


Il s'agit du courant maximal que la canalisation peut transporter en continu sans affecter sa
durée de vie.
Le courant maximal admissible est calculé par la canalisation en fonction de ses conditions
d'installation :
𝐼𝑎
𝐼0 = (12)
𝑓

Avec « k » est le facteur de correction globale.


𝑓 = 𝑓1 . 𝑓2 . 𝑓3 . 𝑓4 . 𝑓𝑛 (13)
5.6.1 Influence du mode de pose « f1 »
Ce facteur est calculé suivant le mode de pose utilisé pour la canalisation des conducteurs.
Les principaux modes de pose utilisés dans les réseaux industriels sont illustrés dans le
tableau 10, avec le numéro et la lettre de sélection associés au mode de pose et les facteurs de
correction à appliquer.

58
Chapitre 5 : Calcul des installations

Tableau 10: Lettre de sélection et facteur de correction de mode de pose "f1"

Type d’éléments Mode de pose Lettre f1


conducteurs
Dans des caniveaux ouverts ou ventilés 1
Dans des vides de construction ou caniveaux fermés ou faux-plafonds. 0.95
Dans des goulottes B
Conducteurs et 0.9
câbles Dans des conduits dans des vides 0.865
multiconducteurs Fixés sur un mur 1
Fixés à un plafond C 0.95
Sur chemin de câbles ou tablettes non perforées 1
Sur chemin de câbles ou tablettes non perforées 1
câbles Sur des corbeaux E.F 1
multiconducteurs Sur des échelles à câbles 1
Câbles mono ou Dans des conduits ou dans des conduits profilés enterrés 0.8
Enterré D
multiconducteurs 1

5.6.2 Influence de la température « f2 »


Lors de l'encastrement de conduits électriques dans un mur avec des éléments chauffants, il
est généralement nécessaire d’appliquer le facteur de réduction afin de réduire le courant
admissible.
Ce facteur est calculé suivant la température et la matière utilisée pour la canalisation des
conducteurs comme indique dans le tableau 12. Lorsque la température de l'air diffère de 30
°C, le coefficient de correction à appliquer est donné par la formule :

𝜃𝑝 −𝜃0
𝑓2 = √𝜃 (14)
𝑝 −𝜃1

Tableau 11: Facteurs de correction f2 (influence de la température)


Canalisations enterrées  = 20 °C Canalisations non entrées  =  C
Température
du sol (C) PVC PR et EPR PVC PR et EPR
 P =  C P = 90 °C P =  C P = 90 °C

10 1 ,10 1,07 1,29 1,22 1,15


15 1,05 1,04 1,22 1,17 1,12
20 - - 1,15 1,12 1,08
25 0,95 0,96 1,07 1,06 1,04
30 0,89 0,93
35 0,84 0,89 0,93 0,94 0,96
40 0,77 0,85 0,82 0,87 0,91
45 0,71 0,80 0,71 0,79 0,87
50 0,63 0,76 0,58 0,71 0,82
55 0,55 0,71 - 0,61 0,76
60 0,45 0,65 - 0,50 0,71
65 - 0,60 - - 0,65
70 - 0,53 - - 0,58
75 - 0,46 - - 0,50
80 - 0,38 - - 0,41
θp : température maximale admise par l'isolant en régime permanent, °C

59
Chapitre 5 : Calcul des installations

θ0 : température de l'air, °C
Exemple: Une canalisation non enterrée en PR, la température du sol 30 °C.

𝟗𝟎 − 𝟐𝟎
𝒇𝟐 = √ = 𝟏. 𝟎𝟖
𝟗𝟎 − 𝟑𝟎

5.6.3 Influence de la nature du sol « f3 »


La résistance thermique du sol dépend de la nature et de l'humidité du sol. Le tableau 13
présente les facteurs de correction appliqués en fonction de la résistivité du sol :
Tableau 12: Facteur de correction f3 (influence de la nature de sol)

Résistivité Facteur de Observation


thermique du correction
terrain Km/W
Humidité Nature du terrain
0,40 1,25 Pose immergée Marécages
0,50 1,21 Terrain très humide Sable
0,70 1,13 Terrain humide
0,85 1,05 Terrain dit normal Argile et
1,00 1,00 Terrain sec calcaire
1,20 0,94
1,50 0,86 Terrain sec
Cendres et
2,00 0,76
mâchefer
2,50 0,70
3,00 0,65

5.6.4 Influence mutuelle des circuits « f4 »


Les câbles disposés horizontalement (jointifs) « f41 » (figure 26)
Lorsque la distance horizontale entre les câbles adjacents est supérieure à deux fois son
diamètre extérieur, aucun facteur de réduction n'est nécessaire. Si non, le facteur de réduction
est calculé à partir du tableau 15.

Figure 26: Exemple de quatre câbles jointifs

Tableau 13: Facteurs de correction f41 (influence de la disposition horizontale)

Nombre de câble multiconducteurs ou groupes de câble non-conducteurs


Lettre de sélection Jointifs
1 2 3 4 5 6 7 8 9 12 16 20
B,C,F 1,00 0,80 0,70 0,65 0,60 0,55 0,55 0,50 0,50 0,45 0,40 0,40
Murs 1,00 0,85 0,79 0,75 0,73 0,72 0,72 0,71 0,70
C Pas de facteur de
Plafond 1,00 0,85 0,76 0,72 0,69 0,67 0,66 0,65 0,64
réduction
Tablettes 1,00 0,88 0,82 0,77 0,75 0,73 0,73 0,72 0,72
E, F supplémentaire
Echelles 1,00 0,88 0,82 0,80 0,80 0,79 0,79 0,78 0,78

60
Chapitre 5 : Calcul des installations

5.6.5 Les câbles disposés en plusieurs couches « f42 » :


Les facteurs de correction doivent être appliqués, lorsque les câbles sont disposés en plusieurs
couches, voir figure 27.

Figure 27: Exemple de trois couches de câbles

Tableau 14: Facteurs de correction f42 (influence de la disposition de couche)


Nombres de couches 2 3 4 ou 5 6à8 9 et plus
Facteur de correction 0,80 0,73 0,70 0,68 0,66

5.6.6 Conducteur Neutre chargé « fn »


Le tableau 16 donne une méthode directe comment déduire le coefficient kn du neutre chargé.
Tableau 15: Facteur de correction fn (conducteur chargé)
Ih3 fn Conducteur neutre
𝑰𝒉𝟑 < 15% 1 Sn=Sph (Neutre non chargé (16%))
𝟏𝟓% < 𝐼h < 33%
Ou 1
0,85 𝑆𝑛 = 𝑆𝑝ℎ = 𝑆𝑝ℎ𝑜 ×
N’est pas défini 0,84

𝐼𝑛 =1,73 fois le courant calculé


Câble multipolaires :
1,45
𝑆𝑛 = 𝑆𝑝ℎ = 𝑆𝑝ℎ𝑜 ×
0; 84
Câble unipolaires :
1,45
0.84 𝑆𝑛 = 𝑆𝑝ℎ𝑜 × ,
𝟑𝟑% < 𝑰𝒉𝟑 0,84
1,45 1
𝑆𝑝ℎ = 𝑆𝑝ℎ𝑜 ×
0,84

5.7 Section d'une canalisation BT


Les sections des conducteurs de circuits doivent être déterminées en fonction de courant
admissible, déduire à partir du tableau 17 pour les câbles non enterrés, ou à partir du tableau
18 pour les câbles enterrés.
• PVC : Polychlorure de vinyle
• PR : Polyéthylène réticulé ou éthylène-propylène
• 2 : Circuits monophasés ou biphasés
• 3 : Circuits triphasés

61
Chapitre 5 : Calcul des installations
Tableau 16: Détermination de la section d'un câble non enterré
I0 Caoutchouc ou PVC Butyle ou PR ou éthylène PR
B PVC3 PVC2 PR3 PR2
Lettre de C PVC3 PVC2 PR3 PR2
sélection E PVC3 PVC2 PR3 PR2
F PVC3 PVC2 PR3 PR2
1.5 15.5 17.5 18.5 19.5 22 23 24 26
2.5 21 24 25 27 30 31 33 36
4 28 32 34 36 40 42 45 49
6 36 41 43 48 51 54 58 63
10 50 57 60 63 70 75 80 86
16 68 76 80 85 94 100 107 115
25 89 96 101 112 119 127 138 149 161
35 110 119 126 138 147 158 169 185 200
50 134 144 153 168 179 192 107 225 242
Section
70 171 184 196 213 229 246 268 289 310
cuivre (mm2)
95 207 223 238 258 278 298 328 252 377
120 239 259 276 299 322 346 382 410 437
150 299 319 344 371 395 441 473 504
185 341 364 392 424 450 506 542 575
240 403 430 461 500 538 599 641 679
300 464 497 530 576 621 693 741 783
400 656 754 825 940
500 749 868 946 1083
630 855 1005 1008 1254
2.5 16.5 18.5 19.5 21 23 25 26 28
4 22 25 26 28 31 33 35 38
6 28 32 33 36 39 43 45 49
10 39 44 46 49 54 59 62 67
16 53 59 61 66 73 79 84 91
25 70 73 78 83 90 98 101 108 121
35 86 90 96 103 112 122 126 135 150
50 104 110 117 125 136 149 154 164 184
Section
70 133 140 150 160 174 192 198 211 237
aluminium
95 161 170 183 195 211 235 241 257 289
(mm2)
120 186 197 212 226 245 273 280 300 337
150 227 245 261 283 316 324 346 389
185 259 280 298 323 263 371 397 447
240 305 330 352 382 430 439 470 530
300 351 381 460 440 497 508 543 613
400 526 600 663 740
500 610 694 770 356
630 711 808 899 996

Tableau 17: Détermination de la section d'un câble enterré.


Caoutchouc ou PVC Butyle ou PR ou éthylène PR
I0 3
2 conducteurs 3 conducteurs 2 conducteurs
Conducteurs
Section cuivre 1.5 26 32 31 37
(mm2) 2.5 34 42 41 48
4 44 54 53 63
6 56 67 66 80
10 74 90 87 104
16 96 116 113 136
25 123 148 144 173

62
Chapitre 5 : Calcul des installations

35 147 178 174 208


50 174 211 206 247
70 216 261 254 304
95 256 308 301 360
120 290 351 343 410
150 328 397 387 463
185 367 445 434 518
240 424 514 501 598
300 480 581 565 677
10 57 68 67 80
16 74 88 87 104
25 94 114 111 133
35 114 137 134 160
20 134 161 160 188
Section
70 167 200 197 233
aluminium
95 197 237 234 275
(mm2)
120 224 270 266 314
150 254 304 300 359
185 285 3434 337 398
240 328 396 388 458
300 371 447 440 520

5.8 Section des conducteurs de neutre, de protection (PE), d'équipotentialité


5.8.1 Section du conducteur neutre
Un paradoxe : le conducteur neutre est un conducteur actif dans lequel il ne devrait circuler
aucun courant, et pourtant… Il existe un regain d’intérêt pour le conducteur neutre, lié à la
prolifération des charges électroniques, à la circulation de courants harmoniques et au risque
de surcharge [23].
La norme CEI 60364 § 524.2 et § 524.3 définit les critères de choix de la section du
conducteur neutre [24]. Cette règle générale ne considère qu’une faible circulation de courant
harmonique de rang 3 dans le réseau.
En régime sinusoïdal, le courant dans le conducteur neutre dépend du déséquilibre entre les
charges monophasées raccordées entre phases et neutre. La section du conducteur neutre,
déterminée en fonction du courant véhiculé, peut-être :[23]
Section du conducteur neutre inférieure à la section des conducteurs de phases… si les
conditions suivantes sont remplies simultanément :
▪ La section des conducteurs de phases doit être supérieure à 16 mm 2 Cuivre ou 25
mm2 Aluminium ;
▪ La section du conducteur neutre doit être au moins égale à 16 mm2 Cuivre ou 25
mm2 Aluminium ;
▪ Les charges alimentées en service normal sont supposées équilibrées, avec un
taux d’harmonique de rang 3 inférieur à 15 % ;

63
Chapitre 5 : Calcul des installations

▪ Le conducteur neutre doit être protégé contre les surintensités.


Section du conducteur neutre égale à la section des conducteurs de phases. C’est le cas
général, en particulier dans les circuits monophasés à 2 conducteurs, ou lorsque la section
des conducteurs de phases est inférieure à 16 mm2 Cuivre ou 25 mm2 Aluminium. C’est
également vrai dans le cas d’alimentation des charges non linéaires et que le taux
d’harmonique 3 se situe dans la fourchette de 15 à 33% ;
Section du conducteur neutre supérieure ou égale à la section des conducteurs de phases,
dans le cas d’alimentation de charges non linéaires et que le taux d’harmonique 3 dépasse
33 %. L’intensité dans le conducteur neutre est alors prépondérante pour la détermination
de la section des conducteurs.
5.8.2 Section des conducteurs de protection (PE)
Dans une installation basse tension, les conducteurs de protection assurent l'interconnexion
des masses d'utilisation et l'écoulement à la terre des courants de défaut d'isolement. Les
conducteurs d'équipotentialité permettent de mettre au même potentiel, ou à des potentiels
voisins, des masses et des éléments conducteurs [9].
5.8.2.1 Section des conducteurs de protection entre transformateur HTA/BT et tableau
principal BT (voir figure 28)
Le tableau 18 donne les valeurs des sections des conducteurs de protection (en mm²) en
fonction de la puissance nominale du transformateur HTA/BT, du temps de fonctionnement t
(en seconde) de la protection HTA. Lorsque la protection est assurée par un fusible, la section
à prendre en compte correspond à t s = 0 2, et de la matière isolante et de la nature du métal
du conducteur.
Tableau principal BT

PE

Figure 28: Conducteur PE entre transformateur et tableau principal BT

64
Chapitre 5 : Calcul des installations

Tableau 18: Section des conducteurs de protection entre transformateur HTA/BT et tableau principal
BT
Puissance du
Nature des Conducteurs isolés Conducteurs isolés
transformateur Conducteurs nus
conducteurs au PVC au PR
(kVA)
Tension Cuivre 0.2 s 0.5 s - 0.2 s 0.5 s - 0.2 s 0.5 s -
127/220 230/400 t(s) 0.5 0.5 0.5
Aluminium - 0.2 s - 0.2 s - 0.2 s
V V s s s
≤ 63 ≤ 100 25 25 25 25 25 25 25 25 25
100 160 25 25 35 25 25 50 25 25 35
125 200 25 35 50 25 35 50 25 25 50
160 250 25 35 70 35 50 70 25 35 50
200 315 35 50 70 35 50 95 35 50 70
250 400 50 70 95 50 70 95 35 50 95
315 500 Section des 50 70 120 70 95 120 50 70 95
400 630 conducteurs de 70 95 150 70 95 150 70 95 120
500 800 protection SPE 70 120 150 95 120 185 70 95 150
630 1000 (mm2) 95 120 185 95 120 185 95 120 150
800 1250 95 150 185 120 150 240 95 120 185

5.8.2.2 Section des conducteurs de protection des masses basse tension : (PE)
La section du conducteur PE est définie en fonction de la section des phases (pour le même
métal conducteur) suivant le tableau 19 :
Tableau 19: Section du conducteur PE des masses BT

Schéma de liaison de la
Type de circuit Section PE
terre

Inclus
Sph ≤ 16 mm2 SPE =Sph
16 mm2 ≤ Sph ≤ 35 mm2 SPE = 16 mm2
IT et TN-S
Sph ≥35 mm2 SPE =Sph /2

2.5 mm2 avec protection mécanique


Séparé
4 mm2 sans protection mécanique
Cuivre 10 mm2
TN-C
Aluminium 16 mm2
Cuivre 25 mm2
TT
Aluminium 35 mm2

5.8.3 Section des conducteurs d'équipotentialité


5.8.3.1 Conducteur d'équipotentialité principale
La section du conducteur d’équipotentialité principal doit être au moins égale à la moitié de la
section du plus grand conducteur de protection de l'installation, avec un minimum de 6 mm².
Toutefois, elle peut être limitée à 25 mm² pour le cuivre ou 35 mm² pour l'aluminium.

5.8.3.2 Conducteur d'équipotentialité supplémentaire


Les conducteurs d'équipotentialité permettent de mettre au même potentiel, ou à des potentiels
voisins, des masses et des éléments conducteurs.

65
Chapitre 5 : Calcul des installations

Si ce conducteur relie deux masses, sa section doit être supérieure à la plus petite des sections
des conducteurs de protection reliés à ces masses (voir figure 29-a).
Si ce conducteur relie une masse à un élément conducteur, sa section doit être supérieure à la
moitié de la section du conducteur de protection relié à cette masse (voir figure 29-b).

SPE1 SPE2 SPE

SLS SLS

M1 M1 M1

a) Entre deux masses b) Entre une masse et une structure

Figure 29: Section des conducteurs d'équipotentialité supplémentaire

5.8.3.3 Section des conducteurs PEN


Le conducteur de protection assure également la fonction du neutre, dans le cas du schéma
TN-C. Dans ce cas la section du PEN doit être au moins égale à la plus grande valeur résultant
des contraintes suivantes :[19]
10 𝑚𝑚2 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑙𝑒𝑐𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒
▪ SPEN ≥ {
16 𝑚𝑚2 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑙′𝑎𝑙𝑢𝑚𝑖𝑛𝑖𝑢𝑚
▪ Répondre aux conditions relatives au conducteur PE ;
▪ Répondre aux conditions imposées pour la section du conducteur neutre.
5.9 Vérification des chutes de tension
L’impédance d’une canalisation est faible mais non nulle : lorsqu’elle est traversée par le
courant d’emploi, il y a chute de tension entre son origine et son extrémité. Or le bon
fonctionnement d’un récepteur est conditionné par la tension à ses bornes [25].
Il est donc nécessaire de limiter les chutes de tension en ligne par un dimensionnement correct
des canalisations d'alimentation. La limite maximale de la chute de tension varie d’un pays à
l’autre. Conformément à la norme NF C 15-100 § 525, la chute de tension entre l'origine de
l'installation et tout point d'utilisation ne doit pas être supérieure aux valeurs du tableau
suivant
Tableau 20: Chute de tension admissibles dans les réseaux BT[26]
Type d’installation Eclairage Autres usages
Alimentation depuis le réseau BT de distribution publique 3% 5%
Alimentation par un poste privé HTA/BT 6% 8%

66
Chapitre 5 : Calcul des installations

Lorsque la chute de tension est supérieure aux valeurs du tableau 20, il est nécessaire
d’augmenter la section de certains circuits afin de revenir dans les domaines de tolérance.
La chute de tension sur une canalisation est calculée par la formule :
𝐿
∆𝑉 = 𝑏 (𝜌1 𝑆 cos 𝜑 + 𝜆𝐿 sin 𝜑) × 𝐼𝐵 (16)

ΔV : chute de tension, en volt


= 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡 𝑡𝑟𝑖𝑝ℎ𝑎𝑠é
b : coefficient {
= 2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝ℎ𝑎𝑠é
: résistivité du conducteur en service normal, soit 1,25 fois celle à 20 °C
𝜌
ρ1 = 0,0225 Ω mm²/m pour le cuivre ; ρ1 = 0,036 Ω mm²/m pour l'aluminium
L : longueur de la canalisation, en mètre
S : section des conducteurs, en mm²
: facteur de puissance ; en l'absence d'indication précise on peut prendre cos𝜑 = 0,8
cos 𝜑
(sin𝜑 = 0,6)
𝐼𝐵 : courant maximal d'emploi, en ampère
𝜆 : réactance linéique des conducteurs, en Ω/m
Les valeurs de λ en BT sont :

0,08 x 10-3 Ω/ m pour les câbles tripolaires


0,09 x 10 Ω/ m
-3
pour les câbles unipolaires serrés en nappe ou en triangle
0,15 x 10-3 Ω/ m pour les câbles unipolaires espacésd = 8.r
d : distance moyenne entre conducteur
r : rayon des âmes conductrices
On définit la chute de tension relative :
∆𝑉 pour les circuits triphasés ou monophasés alimentés entre phase et neutre
𝑉𝑛
∆𝑉 pour les circuits monophasés alimentés entre phases (dans ce cas, ∆V représente une
𝑈𝑛 chute de tension entre phases)
Vn : tension simple nominale
Un : tension composée nominale
▪ Circuits alimentant des moteurs
La chute de tension est calculée en remplaçant le courant d'emploi IB par le courant de
démarrage du moteur.
La norme NF C 15-100 préconise que la chute de tension, en tenant compte de tous les
moteurs pouvant démarrer simultanément, soit inférieure à 15 %. Une limitation à 10 % est
préférable[9].

67
Chapitre 5 : Calcul des installations

5.10 Vérification des contraintes thermiques des conducteurs


Lorsque le courant de court-circuit traverse le conducteur d'une canalisation pendant un temps
très court (jusqu'à cinq secondes), l'échauffement est considéré adiabatique ; cela signifie que
l'énergie stockée est conservée au niveau du métal du noyau et n'est pas transférée à l'isolant.
Par conséquent, il est nécessaire de vérifier si la contrainte thermique du court-circuit est
inférieure à la contrainte thermique admissible du conducteur (voir équation 17):
2
𝑡𝑐 𝐼𝑐𝑐 ≤ 𝑘2𝑆 2 (17)
tc : temps de coupure du dispositif de protection en seconde ;
S : section des conducteurs en mm² ;
Icc : courant de court-circuit en A.
La valeur de k dépend du matériau de l'âme et de la nature de l'isolant (voir tableau 21).
Tableau 21:Valeur du coefficient k conformément à la norme NF C 15-100
Isolant
PVC PR
Ame
Cuivre 115 135
Aluminium 74 87

Si le temps de coupure est donné, la section doit satisfaire la condition :


𝐼𝑐𝑐
𝑆≤ × √𝑡𝑐
𝑘
5.11 Exemple d’application
Considérons le schéma de la figure 30 dont les données sont indiquées ci-après. L'installation
alimentant des récepteurs nécessitant une bonne continuité de service, on choisit le schéma de
liaison à la terre IT sans neutre distribué.

▪ Canalisation C2
Elle est constituée d'un câble tripolaire en cuivre isolé au PVC, en pose jointive avec 3 autres
câbles multiconducteurs, sur des tablettes perforées dans une température ambiante de 40 °C.
Elle est protégée par des fusibles. Elle alimente un récepteur dont les caractéristiques sont :
- puissance utile Pu = 15 kW
- rendement r = 0,89
- cos φ = 0,85
- facteur d'utilisation b = 0,9.
▪ Canalisation C1
Elle est constituée de 3 câbles unipolaires en cuivre isolés au PR, serrés en triangle. Les
câbles sont enterrés seuls, sans protection mécanique complémentaire dans un sol de
résistivité thermique 0,85 K.m/W et de température 35 °C. Ils sont protégés par un
68
Chapitre 5 : Calcul des installations

disjoncteur. La canalisation alimente le récepteur R1 et 3 autres départs dont les valeurs des
courants IB sont données par la figure 30.

250 kVA
Ucc = 4%

Neutre isolé

400 V

C1 L = 100 m
Cos (φ) = 0.8

400 V

C2 L = 15 m
5A 50 A 4A R1
IB

Figure 30: Schéma de l'installation

▪ Détermination du courant maximal d'emploi


❖ Canalisation C2
• Pu = 15 kW
1 1
• Le facteur 𝑎 = 𝑟 cos 𝜑 =0.89.0.85 = 1.32

• Le facteur d'utilisation b = 0.9


• Pour un seul récepteur le facteur de simultanéité est c = 1
• Aucune extension n'est prévue, donc d = 1
• Pour un réseau triphasé 400 V, le facteur de conversion des puissances en
intensité est e = 1.4.
On a alors :
𝐼𝐵 = 𝑃𝑢 × 𝑎 × 𝑏 × 𝑐 × 𝑑 × 𝑒 = 15 × 1.32 × 0.9 × 1 × 1 × 1.4 = 24.9 𝐴
❖ Canalisation C1
Le courant maximal d'emploi de la canalisation C1 est obtenu en sommant les courants (IB) de
tous les départs alimentés par C1 et en appliquant un facteur de simultanéité estimé à 0,8.
𝐼𝐵 = (25 + 50 + 40 + 24.9) × 0.8 = 115.9 𝐴

69
Chapitre 5 : Calcul des installations

▪ Facteurs de correction
❖ Canalisation C2
Selon le mode de pose N° 13 et la lettre de sélection E.
Les facteurs de correction à appliquer sont :
✓ Température ambiante (voir tableau 11) : f2 = 0.87
✓ Groupement de câble (voir tableaux 13 et 14) : f41 = 0.77 et f42 = 1
Le facteur de correction global est :
𝑓 = 𝑓2 × 𝑓41 × 𝑓42 = 0.87 × 0.77 × 1 = 0.67
❖ Canalisation C1
Le tableau 5 donne le mode de pose N° 62 et la lettre de sélection D.
Les facteurs de correction à appliquer sont :
✓ Température ambiante (voir tableau 11) : f2 = 0.89
✓ Groupement de câble (voir tableaux 13) : f41= 1.05
✓ Groupement de câble (voir tableau 14) : f42 = 1
Le facteur de correction global est :
𝑓 = 𝑓2 × 𝑓41 × 𝑓42 = 0.89 × 1.05 × 1 = 0.935
▪ Détermination de la section et choix du dispositif de protection
❖ Canalisation C2

𝐼𝐵 = 24.9 𝐴

𝑓 = 0.67

Le courant nominal du fusible doit vérifier la condition 𝐼𝑛 ≥ 𝐼𝐵

On choisit le fusible de calibre 𝐼𝑛 = 25 𝐴

Pour 10 𝐴 < 𝐼𝑛 ≤ 25 𝐴, 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝐼𝑧 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑎𝑛𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑡é𝑔é𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑒 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 :

𝐼𝑧 = 𝑘3 . 𝐼𝑛 = 1.21 𝐼𝑛 =1.21×25 = 30.3 A

Le courant équivalent que la canalisation doit pouvoir véhiculer dans les conditions standards
𝐼𝑧 30.3
d'installation est : 𝐼𝑧′ = = 0.67 = 45.1 𝐴
𝑓

Le tableau 17(lettre de sélection E, PVC3, cuivre) donne une section minimale S = 10 mm2
qui a un courant admissible𝐼0 = 60 𝐴.

70
Chapitre 5 : Calcul des installations

❖ Canalisation C1

𝐼𝐵 = 115.9 𝐴

𝑓 = 0.935

Pour un disjoncteur réglable, le courant de réglage doit vérifier la condition 𝐼𝑟 ≥ 𝐼𝐵 ;


On choisit 𝐼𝑟 = 120 𝐴.
Le courant 𝐼𝑧 de la canalisation protégée par ce réglage est :
𝐼𝑧 = 𝐼𝑛 = 120 𝐴
Le courant équivalent que la canalisation doit pouvoir véhiculer dans les conditions
𝐼𝑧 120
standards d'installation est : 𝐼𝑧′ = = = 128.3 𝐴
𝑓 0.935

Le tableau 17 (lettre de sélection D, PR3, cuivre) donne une section minimale S = 25


mm2 qui a un courant admissible 𝐼0 = 144 𝐴.
▪ Vérification de la chute de tension
❖ Canalisation C2
S = 10 mm2, L = 15 m, 𝐼𝐵 = 24.9 𝐴
Le câble est tripolaire, on a donc 𝜆 = 0.08 × 10−3 𝛺/m
Le facteur de puissance est: cos 𝜑 = 0.85 , d’où sin 𝜑 = 0.53
15
On en déduit 𝛥𝑉 = (0.0225 × 10 × 0.85 + 0.08 × 10−3 × 15 × 0.53) × 24.9

𝛥𝑉 = 0.73 𝑉
𝛥𝑉 0.73
D’où : = = 0.3%
𝑉𝑛 230

La chute de tension totale est 4,2 % (la chute de tension dans la canalisation C1 est 3,9 %,
voir ci-dessous). Elle est inférieure à la chute de tension admissible (5 %) indiquée dans le
tableau 20.
❖ Canalisation C1
S = 25 mm2, L = 100 m, 𝐼𝐵 = 115.9 𝐴
Les 3 câbles unipolaires sont serrés en triangle, on a donc 𝜆 = 0.09 × 10−3 𝛺/m
Le facteur de puissance est : cos 𝜑 = 0.8 , d’où sin 𝜑 = 0.6
Pour un circuit triphasé b = 1
Pour le cuivre ρ1 = 0.0225 𝛺𝑚𝑚2 /m
100
On en déduit 𝛥𝑉 = (0.0225 × × 0.8 + 0.09 × 10−3 × 100 × 0.6) × 115.9
25

𝛥𝑉 = 8.97 𝑉

71
Chapitre 5 : Calcul des installations
𝛥𝑉 8.97
D’où : = = 3.9%
𝑉𝑛 230

▪ Vérification de la contrainte thermique


❖ Canalisation C2
Pour une protection par fusible, le courant à prendre en compte est le courant de court-circuit
minimal à l'extrémité de la canalisation. Pour le schéma IT, c'est le courant de court-circuit
pour un double défaut phase-terre.
En appliquant la méthode conventionnelle, on calcule :
√3 × 𝑉𝑛 × 0.8 √3 × 230 × 0.8
𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑖𝑛 = = 1 1
= 1.97 𝑘𝐴
1 1
2𝐿2 𝜌 (𝑆 +𝑆 ) 2 × 15 × 0.027 (10 + 10)
𝑝ℎ 𝑃𝐸

La caractéristique temps-courant du fusible de 25 A nous donne un temps de fusion 𝑡𝑓 =


5 𝑚𝑠
Pour un courant de 1.97 kA.
La contrainte thermique maximale est donc :
2 3 2 −3
𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑖𝑛 × 𝑡 = (1.97 × 10 ) × 5 × 10 = 19.4 × 103 𝐴2 × 𝑠
La contrainte thermique admissible par le câble est :
𝑘 2 × 𝑆 2 = (115)2 × (10)2 = 1322 × 103 𝐴2 × 𝑠
La section S = 10 mm2supporte donc largement la contrainte thermique du fusible.
❖ Canalisation C1
Le courant de court-circuit maximal au niveau du disjoncteur (en négligeant la liaison reliant
le disjoncteur au transformateur) est :
𝑆𝑛 1 250 × 103 100
𝐼𝑐𝑐 = × = × = 9.02 𝑘𝐴
√3𝑈𝑛 𝑈𝑐𝑐 √3 × 400 4
On suppose que le déclencheur du disjoncteur soit temporisé à 0,1 seconde, la contrainte
thermique maximale du court-circuit est alors :

2 3 2 6 2
𝐼𝑐𝑐 𝑚𝑖𝑛 × 𝑡 = (9.02 × 10 ) × 0.1 = 8.14 × 10 𝐴 × 𝑠

La contrainte thermique admissible par le câble est :


k 2 × S 2 = (143)2 × (25)2 = 12.78 × 106 A2 × s
La section S = 25 mm2supporte donc la contrainte thermique du disjoncteur.
▪ Conclusion
Les sections à retenir sont :
- Canalisation C1 : 3 × 35 mm2 + 1 × 16 cuivre

72
Chapitre 5 : Calcul des installations

- Canalisation C2 : 3 × 10 mm2 + 1 × 10 cuivre

73

Vous aimerez peut-être aussi