Code Général Des Impôts 2023 (Officielle)
Code Général Des Impôts 2023 (Officielle)
Code Général Des Impôts 2023 (Officielle)
DISPOSITIONS GENERALES
Article premier.-
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LIVRE PREMIER
IMPOTS ET TAXES
TITRE I :
IMPOTS DIRECTS
CHAPITRE I :
IMPOT SUR LES SOCIETES
SECTION I :
GENERALITES
Article 2.- Il est établi un impôt sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et
autres personnes morales.
Cet impôt est désigné sous le nom d’impôt sur les sociétés.
SECTION II :
CHAMP D’APPLICATION
DE L’IMPOT
Article 3.- Sous réserve des dispositions de l’article 4 ci-dessous et des régimes fiscaux particuliers,
sont passibles de l’impôt sur les sociétés :
1. Les sociétés par actions, même unipersonnelles, les sociétés à responsabilité limitée (SARL),
même unipersonnelles, les sociétés de fait, les sociétés coopératives et les établissements ou
organismes publics :
• quel que soit leur objet, les sociétés anonymes, même unipersonnelles, les sociétés à
responsabilité limitée, même unipersonnelles, les sociétés de fait, les sociétés coopératives et
leurs unions ;
• les établissements publics, les organismes d'État jouissant de l’autonomie financière et toutes
autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif.
2) Les sociétés civiles
a) même lorsqu’elles ne revêtent pas l’une des formes visées au paragraphe 1, les sociétés civiles qui se
livrent à une exploitation ou à des opérations de nature commerciale, industrielle, artisanale ou agricole,
notamment :
• lorsqu’elles se livrent à des opérations d'intermédiaire pour l’achat ou la vente d'immeubles ou
de fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ou lorsqu'elles achètent
habituellement en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre ;
• lorsqu’elles procèdent au lotissement et à la vente, après exécution des travaux d'aménagement
et de viabilité de terrains acquis à titre onéreux ;
• lorsqu’elles donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier et
du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou partie des
éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie ;
2
• lorsqu’elles louent ou sous-louent en meublé tout ou partie des immeubles leur appartenant ou
qu’elles exploitent ;
b. les sociétés civiles qui comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de capitaux
ou qui ont opté pour ce régime d’imposition ;
c. les sociétés civiles ayant opté pour l’impôt sur les sociétés dans les conditions fixées pour les
sociétés de personnes.
3) Les sociétés de personnes ayant opté pour l’impôt sur les sociétés :
• les sociétés en nom collectif ;
• les sociétés en commandite simple ;
• les sociétés en participation ;
• les syndicats financiers.
Cette option est irrévocable et ne peut être exercée par les sociétés de fait ou les sociétés de personnes
issues de la transformation antérieure de sociétés de capitaux. Pour être valable, l'option doit être signée
par tous les associés et notifiée à l'inspecteur du lieu d'imposition dans les trois mois du début de
l'exercice fiscal ; à défaut d'option, l'impôt sur les sociétés s'applique à la part de bénéfices correspondant
aux droits :
• des commanditaires dans les sociétés en commandite simple;
• des associés non indéfiniment responsables ou dont les noms et adresses n'ont pas été
communiqués à l'Administration dans les sociétés en nom collectif, les sociétés en participation
et les syndicats financiers.
5. Les établissements de microfinances quelles que soient leur forme juridique et leur nature.
Article 4.- Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés :
1) les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente des produits agricoles,
de l’élevage, et leurs unions fonctionnant conformément aux dispositions légales qui les régissent, sauf
pour les opérations ci-après désignées :
• ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal ;
• opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés
à l'alimentation de l'homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matières premières
dans l'agriculture, l’élevage ou l'industrie;
• opérations effectuées par les sociétés coopératives ou unions susvisées avec des non sociétaires.
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4. Les sociétés et unions de sociétés de secours mutuel.
5. Supprimé.
6. Supprimé.
7. Supprimé.
8. Supprimé.
9. Supprimé.
10. Les établissements privés d’enseignement lorsqu’ils ne poursuivent pas un but lucratif. Cette
exonération s’applique également dans les mêmes conditions en matière de bénéfices industriels
et commerciaux.
11. Supprimé.
12. Les sociétés d’investis-sement à capital variable, les fonds communs de placement et les fonds
communs de créances pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal.
13. Les groupements d’intérêt économique, pour la quote-part de leur bénéfice distribuée à leurs
membres personnes physiques.
14. Supprimé.
SECTION III :
BENEFICE IMPOSABLE
Article 5.- Les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont déterminés en tenant compte
uniquement des bénéfices obtenus dans les entreprises exploitées ou sur les opérations réalisées au
Cameroun, sous réserve des dispositions des conventions internationales.
Article 5 bis.- (1) Sont réputées exploitées au Cameroun :
• les entreprises dont le siège social ou le lieu de direction effective est situé au Cameroun ;
• les entreprises qui ont au Cameroun un établissement permanent ;
• les entreprises qui disposent au Cameroun d’un représentant dépendant.
(2) Le bénéfice des entreprises ne remplissant pas les conditions visées à l’alinéa 1 ci-dessus est
imposable au Cameroun dès lors qu’elles y réalisent des activités formant un cycle commercial complet.
Article 6.- (1) Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les entreprises au cours de la période servant de base à l’impôt,
y compris notamment les cessions d’éléments quelconques de l’actif soit en cours, soit en fin
d’exploitation.
2. Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt, diminuée des
suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par
les associés. L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif
par les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.
3. Les stocks sont évalués au coût réel d’acquisition ou de production du bien. Si la valeur
d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée, la dépréciation est constatée par le biais de la
provision pour dépréciation de stocks. Les travaux en cours sont évalués au coût réel.
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Article 7.- Le bénéfice net imposable est établi sous déduction de toutes charges nécessitées directement
par l’exercice de l’activité imposable au Cameroun, notamment :
A - Frais généraux
Les frais généraux de toutes natures, les dépenses de personnel et de main-d’œuvre, les dépenses
relatives aux locaux, matériels et mobiliers, les frais divers et exceptionnels, les primes d’assurance, les
libéralités, dons et subventions ;
Toutefois, les charges ci-après sont traitées de la manière suivante :
b. Les jetons de présence alloués aux membres du Conseil d’Administration ne sont déductibles
que pour autant qu’ils représentent la rémunération du travail effectué.
c. Les allocations forfaitaires qu’une société attribue à ses dirigeants ou aux cadres de son
entreprise pour frais de représentation et de déplacement sont exclues de ses charges déductibles
pour l’assiette de l’impôt lorsque, parmi ces charges, figurent les frais habituels de cette nature
remboursés aux intéressés.
Sont réintégrées aux résultats de l’exploitation, les sommes versées aux dirigeants ou aux cadres d’une
société à titre d’indemnité de frais d’emploi ou de service et ne correspondant pas à une charge réelle de
la fonction exercée. Pour l’application de cette disposition, les dirigeants s’entendent, dans les sociétés
de personnes et les sociétés en participation, des associés en nom et des membres desdites sociétés.
Sont également exclues des charges déductibles, que ce soit sous la forme d’allocations forfaitaires ou
de remboursement de frais, les dépenses et charges de toute nature ayant trait à l’exercice de la chasse,
de la pêche sportive, à l’utilisation de bateaux de plaisance, d’avions de tourisme ou de résidences
d’agrément.
d. Sous réserve des Conventions internationales, sont admises comme charges, à condition qu’ils
ne soient pas exagérés :
• Les frais généraux de siège pour la part incombant aux opérations faites au Cameroun et les
rémunérations de certains services effectifs (études, assistance technique, financière ou comptable)
rendus aux entreprises camerounaises par les personnes physiques ou morales étrangères ou
camerounaises.
En aucun cas, il ne sera accepté à ce titre une somme supérieure 2,5 % du bénéfice imposable avant
déduction des frais en cause.
En cas de déficit, cette disposition s’applique sur les résultats du dernier exercice bénéficiaire non
prescrit.
La limitation prévue ci-dessus est fixée à 1 % du chiffre d’affaires pour les entreprises des travaux
publics et à 5 % du chiffre d’affaires pour les bureaux d’études fonctionnant conformément à la
réglementation relative aux bureaux d’études et d’ingénieurs-conseils.
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• Les commissions ou courtages portant sur les marchandises achetées pour le compte des
entreprises situées au Cameroun, dans la limite de 5 % du chiffre des achats profiteront aux
entreprises camerounaises. Ces commissions doivent faire l’objet d’une facture régulière jointe
à celle des fournisseurs.
• Les sommes versées pour l’utilisation des brevets, marques, dessins et modèles en cours de
validité dans la limite globale de 2,5 % du bénéfice imposable avant déduction des frais en
cause. Cette limitation ne s’applique pas aux sommes versées aux entreprises ne participant pas
directement ou indirectement à la gestion ou au capital d’une entreprise camerounaise.
Toutefois, lorsqu’elles profitent à une entreprise située hors de la Communauté Économique et
Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et participant directement ou indirectement à la gestion ou
au capital d’une entreprise camerounaise, elles sont considérées comme distribution des bénéfices.
A l’occasion de congés de leurs associés salariés de l’entreprise, les sociétés sont admises à porter en
déduction de leur bénéfice, à condition que le voyage ait été effectué, les frais de transport aller et retour
desdits associés, de leurs épouses et de leurs enfants à charge.
En aucun cas, ces charges ne peuvent donner lieu à des dotations à un compte de provisions.
1. Dépenses locatives
Le montant des locations concédées à une société est admis dans les charges à la seule condition qu’il
ne présente aucune exagération par rapport aux locations habituellement pratiquées pour les immeubles
ou installations similaires.
Cependant, lorsqu’un associé détient au moins 10 % des parts ou des actions d’une société, le produit
des locations autres que celles des immeubles consentis à cette société ne peut être admis dans les
charges de l’entreprise.
Pour l’application de cette disposition, les parts ou actions détenues en toute propriété ou en usufruit par
le conjoint, ascendant ou descendant de l’associé, sont réputées appartenir à ce dernier.
3. Primes d’assurance
Sont déductibles des bénéfices imposables et pour la part incombant aux opérations faites au Cameroun
:
• les primes d’assurance contractées au profit de l’entreprise, si la réalisation du risque couvert
entraîne, directement et par elle-même, une diminution de l’actif net ;
• les primes d’assurance constituant par elles-mêmes une charge d’exploitation ;
• les primes d’assurance maladie versées aux compagnies d’assurances locales au profit du
personnel et de leurs époux et enfants à charge lorsque ne figurent pas dans les charges
déductibles les remboursements de frais au profit des mêmes personnes.
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Par contre, ne sont pas admises en déduction du bénéfice imposable, les sommes constituées par
l’entreprise en vue de sa propre assurance.
• les primes versées par l’entreprise aux compagnies d’assurance locales dans le cadre de contrats
relatifs aux indemnités de fin de carrière.
5. Libéralités, dons et subventions
Les libéralités, dons et subventions ne constituent pas des charges déductibles du bénéfice imposable.
Cependant, les versements à des organismes de recherche et de développement et à des œuvres ou
organismes d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, sportif, scientifique, social et
familial, à condition que ceux-ci soient situés au Cameroun, sont admis en déduction dès lors qu’ils sont
justifiés et dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires de l’exercice.
Les dons et subventions alloués aux clubs participant aux compétitions nationales officielles d’élite, ou
aux organismes agréés en charge de l’organisation des compétitions sportives officielles, sont admis en
déduction dès lors qu’ils sont justifiés et dans la limite de 5 % du chiffre d’affaires de l’exercice.
Toutefois, sont totalement admis en déduction dès lors qu’ils sont justifiés, les versements effectués :
• à l’Etat ou aux collectivités territoriales décentralisées en vue de l’acquisition des
antirétroviraux dans le cadre du traitement du VIH/SIDA ;
De même, les dons faits à l’occasion des calamités sont déductibles dans les formes et les conditions
fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
B - Charges financières
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu’ils laissent ou mettent à la disposition de la
société en sus de leurs parts de capital, quelle que soit la forme de la société, sont admis dans la limite
de ceux calculés au taux des avances de la Banque Centrale majorés de deux points, et sous réserve des
conditions ci-après :
• l’existence d’une convention de prêt écrite et dûment enregistrée ;
• la libération totale du capital social souscrit.
Toutefois, cette déduction n’est possible, en ce qui concerne les associés qui possèdent directement ou
indirectement 25 % au moins du capital ou des droits de vote de la société, que dans la mesure où :
• les sommes mises à disposition n’excèdent pas, pour l’ensemble desdits associés, une
fois et demie le montant des capitaux propres. Dans le cas contraire, les intérêts afférents
à la fraction excédentaire ne sont pas déductibles ;
• les intérêts servis auxdits associés n’excèdent pas 25 % du résultat avant impôt sur les
sociétés et avant déduction desdits intérêts et des amortissements pris en compte pour
la détermination de ce même résultat. Dans le cas contraire, la fraction excédentaire des
intérêts n’est pas déductible.
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• les pertes relatives aux créances irrécouvrables ayant fait l’objet d’épuisement de
l’ensemble des voies et moyens de recouvrement amiable ou forcé prévus par l’Acte
Uniforme OHADA portant Organisation des Procédures Simplifiées de Recouvrement
et des Voies d’exécution.
Toutefois, les pertes relatives aux créances douteuses de montant inférieur à FCFA 500 000 ayant fait
l’objet de provisionnement sur une période minimale de cinq (05) ans, sont d’office admises en
déduction, sans qu’il ne soit nécessaire de justifier de l’épuisement des procédures de recouvrement
amiable ou forcé prévues par la réglementation en vigueur.
• les pertes relatives aux avaries, dûment constatées et validées en présence d’un agent
des impôts ayant au moins le grade de contrôleur, dans les conditions définies au Livre
des Procédures Fiscales.
Toutefois, pour les avaries et casses exposées par les entreprises du secteur brassicole, les pertes y
relatives sont admises en déduction au taux forfaitaire de 1% du volume global de la production.
D- Amortissements
Les amortissements réellement comptabilisés sur la base de la durée probable d’usage telle qu’elle
ressort des normes accusées par chaque nature d’exploitation, y compris ceux qui auraient été
antérieurement différés en période déficitaire sans que les taux puissent être supérieurs à ceux fixés ci-
dessous.
Des taux d’amortissements spécifiques à certains secteurs d’activités peuvent être fixés par un texte
particulier conjoint des ministres en charge des finances et du secteur concerné.
Les amortissements régulièrement différés en période déficitaire doivent obligatoirement être imputés
dès le premier exercice bénéficiaire. Dans tous les cas, leur déduction ne peut être admise au-delà d’une
période de dix ans.
Petit matériel et outillage
Le seuil du petit matériel et outillage devant être inscrit à l’actif du bilan est fixé à cinq cent (500 000)
F CFA.
Constructions
Cabines de transformations : 5%
Usine : 5%
Maisons d’habitation : 5%
Fours électriques : 10 %
Chaudières à vapeur : 10 %
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Cuve en ciment : 5%
- en matériaux définitifs : 15 %
- en matériaux provisoires : 20 %
Marteaux, pneumatiques : 20 %
Perforatrices : 20 %
Matériel de transport
Charrettes : 25 %
Containers : 25 %
Matériel automobile
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Tracteurs : 20 %
Matériel de manutention portuaire
Tracteurs utilisés par les forestiers : 33,33 %
Véhicules élévateurs : 20 %
Grosses grues : 10 %
Grues automotrices : 10 %
Rail : 5%
Bi block : 5%
Aciers : 5%
Ballast : 10 %
Plate-forme : 5%
Wagons de transport : 5%
Ouvrages d’art
Passages à niveaux : 5%
Locomotives
Autres matériels
Acquisitions neuves ouutilisés
moins dans
de 10 leans
cadre
: de l’activité ferroviaire 5%
Réhabilitation :
Radios et modems : 15 %
Corps de la locomotive : 5%
Antennes, faisceaux
Moteurs diesel : et signalisation passages à niveau : 205%%
Moteurs de télécommunications
Matériels traction : et de signalisation mis en concession 55%%
Révision limitéeMobiliers,
locomotivesagencements
BB : et installations 25 %
Autorails d’occasion
Agencements, :
aménagements, installations : 10%%
10
Engins de voie : 5%
Mobilier de bureau ou autre : 10 %
Matériel informatique : 25 %
10
Matériel reprographique : 33,33 %
Amortissements spéciaux
Armement de pêche : 15 %
Navires de pêche : 15 %
Lingerie : 33,33 %
Argenterie : 20 %
Aménagements décoratifs : 20 %
Tapis : 25 %
Rideaux, tentures : 25 %
Fourneaux de cuisine : 20 %
Moules : 33,33 %
Préchauffeurs ou étuves : 20 %
Pastilleuses : 20 %
Presses à injection : 20 %
Presses à compression : 10 %
Presses à transfert : 10 %
Lessiveuses, diffuseurs : 20 %
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Appareils de blanchissement : 20 %
Appareils de cuisson : 20
E - Provisions
Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et que les
événements en cours rendent probables, à condition qu’elles aient été effectivement constatées dans les
écritures de l’exercice.
Outre les conditions générales de déduction des provisions prévues ci-dessus, les provisions pour
créances douteuses doivent :
• être constituées sur des créances inscrites à l’actif du bilan et non couvertes par des garanties
réelles ;
• avoir donné lieu à l’encontre du débiteur, à la mise en œuvre des voies et moyens de
recouvrement amiable ou forcé prévus par l’Acte Uniforme OHADA portant organisation des
procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution.
Pour le cas spécifique des établissements de crédit, à l’exception des provisions pour créances douteuses
dont la dotation est facultative, la déduction des provisions pour créances et engagements douteux est
étalée sur :
• deux ans lorsqu’il s’agit des créances et engagements douteux dont les risques ne sont couverts
ni par des garanties réelles, ni par la garantie de l’Etat. Dans ce cas, la déduction ne peut être
supérieure à 50 % des créances et engagements douteux par année ;
• trois ans lorsqu’il s’agit des créances et engagements douteux dont les risques sont couverts par
les garanties réelles. Dans ce cas, la déduction ne peut être supérieure à :
• 25 % pour la première année,
• 50 % pour la deuxième année et,
• 25 % pour la troisième année.
Le sort de ces provisions doit être définitivement déterminé à l’issue de la troisième année de leur
constitution, exclusion faite de celles se rapportant aux créances et engagements douteux pendants
devant les tribunaux.
En aucun cas, il ne sera constitué de provisions pour des charges qui sont par nature prises en compte
l’année de leur ordonnancement.
F- Créances et dettes libellées en devises
Les pertes de change ne peuvent donner lieu à constitution des provisions déductibles.
Toutefois, les écarts de conversion des devises ainsi que les créances et dettes libellées en monnaies
étrangères par rapport aux montants initialement comptabilisés sont évalués à la clôture de chaque
exercice en fonction du cours de change et pris en compte pour la détermination du résultat imposable
de l’exercice.
Les écarts de conversion constatés sur les dettes de moins d’un an libellées en devises sont déductibles
pour la détermination du résultat imposable du même exercice.
Par contre, les écarts de conversion constatés sur les dettes à long terme libellées en devises sont
déductibles à la cadence du remboursement effectif.
Il en va de même pour les créances à court et long terme.
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Article 8.- Supprimé.
Article 8 bis.- (1) Les charges visées à l’article 7 ci-dessus de valeur égale ou supérieure à cinq cent
mille (500 000) F CFA ne sont pas admises en déduction lorsqu’elles sont payées en espèces.
(2) Sont également non déductibles:
• les charges justifiées par des factures ne comprenant pas de Numéro d’Identifiant Unique, à
l’exception des factures des fournisseurs étrangers ;
• les charges relatives aux rémunérations de toutes natures versées aux professionnels libéraux
exerçant en violation de la réglementation en vigueur régissant leurs professions respectives.
Article 8 ter (nouveau).- (1) Les charges et rémunérations de toutes natures, comptabilisées par une
personne physique ou morale domiciliée ou établie au Cameroun et liées aux transactions avec des
personnes physiques ou morales domiciliées ou établies dans un territoire ou un Etat considéré comme
un paradis fiscal, ne sont pas déductibles pour la détermination de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt
sur le revenu des personnes physiques au Cameroun.
(2) Toutefois, les achats de biens et de marchandises nécessaires à l’exploitation acquis dans leur pays
de production et ayant été soumis aux droits de douanes, ainsi que les rémunérations des prestations de
services y relatives sont déductibles.
(3) Est considéré comme un paradis fiscal, un Etat ou un territoire dont le taux de l’impôt sur le revenu
des personnes physiques ou morales est inférieur au tiers de celui pratiqué au Cameroun, ou un Etat ou
un territoire considéré comme non coopératif en matière de transparence et d’échanges d’informations
à des fins fiscales par les organisations financières internationales.
Article 9.- Les plus-values, autres que celles réalisées sur les marchandises résultant de l’attribution
gratuite d’actions, de parts bénéficiaires, de parts sociales ou d’obligations, à la suite de la fusion des
sociétés anonymes, même unipersonnelles, des sociétés à responsabilité limitée, même
unipersonnelles, sont exonérées de l’impôt frappant les bénéfices réalisés par ces sociétés, à condition
que la société absorbante ou nouvelle ait son siège social au Cameroun ou dans un autre Etat de la
CEMAC.
Le même régime est applicable lorsqu’une société anonyme, ou une société à responsabilité limitée
apporte l’intégralité de son actif à deux ou plusieurs sociétés constituées à cette fin cas de scission ou
une partie de ses éléments d’actif à une société constituée sous l’une de ces formes cas d’apport partiel
à condition que :
• la ou les sociétés bénéficiaires de l'apport aient leur siège social au Cameroun ou dans un autre
Etat de la CEMAC ;
• les apports résultant de ces conventions prennent effet à la même date pour les différentes
sociétés qui en sont bénéficiaires et entraînent dès leur réalisation, en cas de fusion ou de
scission, la dissolution immédiate de la société apporteuse.
Toutefois, l’application des dispositions du présent article est subordonnée à l’obligation constatée dans
l’acte de fusion ou d’apport de calculer, en ce qui concerne les éléments autres que les marchandises
comprises dans l’apport, les amortissements annuels à prélever sur les bénéfices, ainsi que les plus-
values ultérieures résultant de la réalisation de ces éléments d’après le prix de revient qu’ils comportaient
pour les sociétés fusionnées ou les sociétés apporteuses, déduction faite des amortissements déjà réalisés
par elles.
Cette obligation incombe dans le cas visé à l’alinéa (1) ci-dessus à la société absorbante ou nouvelle et,
dans le cas visé à l’alinéa (2) soit respectivement aux sociétés bénéficiaires des apports
proportionnellement à la valeur des éléments d’actif qui leur sont attribués, soit à la société bénéficiaire
de l’apport.
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Article 10.- Par dérogation aux dispositions de l’article 6 (1) du présent Code, et dans le cas de cession
totale ou partielle, de transfert ou de cessation de l’exercice de la profession, les plus-values nettes, c’est-
à-dire celles obtenues après imputation, le cas échéant, des moins-values réalisées à l’occasion de
cession des éléments de l’actif immobilisé, et les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de
l’exercice de la profession ou de transfert de la clientèle, sont imposées comme suit :
• pour la moitié de leur montant lorsque la cession, le transfert ou la cessation interviennent moins
de cinq ans après la création, l’achat du fonds de commerce ou de la clientèle ;
• pour le tiers de leur montant dans le cas contraire.
Article 11.- En ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les bonis provenant des
opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de chacun
d’eux, sont admis en déduction du bénéfice.
Article 12.- (1) En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme une charge
de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n’est pas
suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l’excédent du déficit est reporté
successivement sur les exercices suivants jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
(2) Pour les établissements de crédit et les entreprises du portefeuille de l’État en restructuration,
l’excédent du déficit est reportable jusqu’à la fin de la sixième année qui suit l’exercice déficitaire.
Article 13.- Lorsqu’une société par actions ou à responsabilité limitée possède soit des actions
nominatives d’une société par actions, soit des parts d’intérêts d’une société à responsabilité limitée, les
produits nets des actions ou des parts d’intérêts de la seconde société touchés par la première au cours
de l’exercice, sont retranchés du bénéfice net total de celle-ci, défalcation faite d’une quote-part de frais
et charges.
Cette quote-part est fixée à 10 % du montant desdits produits.
Toutefois, cette disposition n’est applicable qu’à condition :
• que les actions ou parts d’intérêts possédées par la société-mère représentent au moins 25 % du
capital de la société filiale ;
• que les sociétés-mères et leurs filiales aient leur siège social dans un État de la CEMAC ;
• que les actions ou parts d’intérêts attribuées à l’émission soient toujours restées inscrites au nom
de la société participante ou, s’il ne s’agit pas de titres souscrits lors de leur émission, que celle-
ci prenne l’engagement de les conserver pendant deux années consécutives au moins sous la
forme nominative.
La rupture de cet engagement est sanctionnée par l’imposition des revenus indûment exonérés sans
préjudice des pénalités applicables pour insuffisance de déclaration.
Sont exclus de la déduction prévue ci-dessus, en ce qui concerne les établissements de banque ou de
crédit ainsi que les entreprises de placement ou de gestion des valeurs mobilières, tous arrérages, intérêts
ou autres produits exonérés de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers.
SECTION IV :
LIEU D’IMPOSITION
Article 14.- L’impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale ou
association pour l’ensemble de ses activités imposables au Cameroun, au siège de la direction de ses
entreprises ou à défaut au lieu de son principal établissement.
Toutefois, pour certaines entreprises, la déclaration et le paiement sont effectués auprès de la structure
chargée par voie réglementaire de leur gestion.
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En ce qui concerne les personnes morales situées hors du Cameroun et ayant des liens de filiation ou
d’interdépendance avec d’autres personnes morales ou entreprises installées au Cameroun, le lieu
d’imposition sera le même que celui des personnes morales ou entreprises avec lesquelles elles ont ces
liens. Ces dernières sont solidairement responsables du paiement de l’impôt dû par les personnes
morales situées hors du Cameroun.
Dans les cas visés au paragraphe 3 de l’article 3 du présent Code, l’impôt est établi au nom de la société
ou du gérant connu des tiers et au siège de la direction de l’exploitation commune, ou du principal
établissement.
SECTION V :
PERIODE D’IMPOSITION
Article 15.- L’impôt sur les sociétés est assis sur les bénéfices obtenus sur une période de 12 mois
correspondant à l’exercice budgétaire.
Toutefois, les entreprises qui commencent leur activité au cours des 6 mois qui précèdent la date de
clôture obligatoire peuvent arrêter leur premier bilan à la fin de l’exercice budgétaire suivant celui au
cours duquel a commencé leur activité.
Article 16.- Lorsqu’il est dressé des bilans successifs au cours d’une même année fiscale, les résultats
en sont totalisés pour l’assiette de l’impôt dû au titre de l’année budgétaire suivante.
SECTION VI :
CALCUL DE L’IMPOT
Article 17.- (1) Le taux de l’impôt est fixé à 30 %.
2. Toutefois, pour les entreprises bénéficiant d’un régime fiscal dérogatoire ou d’un régime fiscal
incitatif particulier, le taux applicable demeure celui en vigueur au 1er janvier 2014.
3. Pour le calcul de l’impôt, toute fraction du bénéfice imposable inférieure à F CFA 1 000 est
négligée.
4. Lorsqu’une société a encaissé des revenus de capitaux mobiliers ou une plus-value sur cession
d’immeuble soumis au prélèvement libératoire de 5% prévu à l’article 90 du CGI, l’impôt ainsi
calculé est diminué par voie d’imputation de l’impôt déjà supporté à raison de ces revenus. Ce
régime n’est pas applicable aux sociétés visées à l’article 13 ci-dessus.
Article 17 bis. - (1) Nonobstant les dispositions de l’article 17 ci-dessus, le taux de l’impôt sur les
sociétés pour les contribuables réalisant un chiffre d’affaires égal ou inférieur à FCFA trois (3) milliards
est fixé à 25%.
(2) Le taux prévu à l’alinéa premier est applicable à partir de l’exercice fiscal clos au 31 décembre 2022.
SECTION VII :
OBLIGATIONS DES PERSONNES IMPOSABLES
Article 18.- (1) Pour l’assiette du présent impôt, les contribuables sont tenus de souscrire une
déclaration des résultats obtenus dans leur exploitation au cours de la période servant de base à l’impôt
au plus tard le 15 mars. Ladite déclaration est présentée conformément au système comptable OHADA.
2. Les redevables doivent, en outre, fournir obligatoirement les documents établis, conformément
au plan comptable OHADA.
15
4. Les entreprises agréées à un régime fiscal dérogatoire ou spécial souscrivent dans le même délai,
une déclaration récapitulative des opérations pour lesquelles elles ont bénéficié d’une
exonération, d’une prise en charge, d’une réduction d’impôt ou de toute autre mesure
d’allègement fiscal, assortie des impôts et taxes théoriques correspondant auxdites opérations.
6. Demeurent également soumises à ces obligations, les personnes morales n’ayant pas opté pour
l’impôt sur les sociétés ou qui en sont exonérées.
Article 18 bis (nouveau).- (1) Les sociétés anonymes doivent également tenir un registre des titres
nominatifs qu’elles émettent. Le registre est tenu et mis à jour par chaque société ou par chaque personne
habilitée à cet effet.
(2) Le registre côté et paraphé par le greffe du tribunal du lieu de situation de l’entreprise contient les
mentions ci-après :
• les opérations relatives aux opérations de transfert, de conversion, de nantissement et de
séquestre des titres ;
• la date de l’opération ;
• les noms, prénoms et domicile de l’ancien et du nouveau titulaire des titres, en cas de transfert
;
• les noms, prénoms et domicile du titulaire des titres, en cas de conversion des titres au porteur
en titres nominatifs.
3. En cas de transfert, le nom de l’ancien titulaire des titres peut être remplacé par un numéro
d’ordre permettant de retrouver ce nom dans les registres. Toutes les écritures contenues dans
les registres doivent être signées par le représentant légal de la société ou son délégué.
4. En cas d’émission de titres au porteur, les sociétés commerciales sont astreintes aux obligations
prévues par l’acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et au
groupement d’intérêt économique.
Article 18 ter.- (1) Les entreprises relevant de la structure en charge de la gestion des grandes
entreprises qui sont sous la dépendance ou qui contrôlent d’autres entreprises au sens de l’article 19 bis
du présent Code, sont tenues de déposer une déclaration annuelle sur les prix de transfert, par voie
électronique, suivant le modèle établi par l’administration, dans le délai prévu à l’article 18 du présent
Code.
(2) La déclaration visée à l’alinéa 1er comprend notamment :
ii. une description générale de l'activité déployée, incluant les changements intervenus au cours de
l'exercice ;
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iv. une liste des actifs incorporels détenus par le groupe et utilisés par l'entreprise déclarante ainsi
que la raison sociale de l’entreprise propriétaire de ces actifs et son Etat ou territoire de résidence
fiscale ;
ii. un état récapitulatif des opérations réalisées avec les entreprises liées au sens de l’article 19 bis
du présent code. Cet état comporte la nature et le montant des transactions, la raison sociale et
l’État ou le territoire de résidence fiscale des entreprises liées concernées par les transactions
ainsi que des bénéficiaires effectifs des paiements y relatifs, la méthode de détermination des
prix de transfert appliquée et les changements intervenus au cours de l’exercice ;
iii. un état des prêts et emprunts réalisés avec les entreprises liées au sens de l’article 19 bis du
présent Code ;
iv. un état récapitulatif des opérations réalisées avec les entreprises liées au sens de l’article 19 bis
du présent Code, sans contrepartie ou avec une contrepartie non monétaire ;
v. un état récapitulatif des opérations réalisées avec les entreprises liées au sens de l’article 19 bis
du présent Code, qui font l’objet d’un accord préalable de prix de transfert ou d’un rescrit fiscal
conclu entre l’entreprise associée concernée par l’opération et l’administration fiscale d’un autre
Etat ou territoire.
SECTION VIII :
ETABLISSEMENT DE L’IMPOT
Article 19.- (1) Pour l’établissement de l’impôt sur les sociétés dû par les entreprises qui sont sous la
dépendance ou qui possèdent le contrôle d’entreprises situées hors du Cameroun au sens de l’article 19
bis ci-dessous, les bénéfices indirectement transférés à ces dernières soit par voie de majoration ou de
diminution des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux résultats de ces
entreprises. Les bénéfices indirectement transférés sont déterminés par comparaison avec ceux qui
auraient été réalisés en l’absence de liens de dépendance ou de contrôle.
(2) La condition de dépendance ou de contrôle n'est pas exigée lorsque le transfert de bénéfices est
effectué au profit d’entreprises qui sont :
• soit établies ou résidentes d’un Etat ou territoire considéré comme un paradis fiscal au sens de
l’article 8 ter (nouveau) du présent code ;
• soit soumises à un régime fiscal privilégié.
Sont considérées comme soumises à un régime fiscal privilégié dans un Etat ou territoire les entreprises
qui n'y sont pas imposables, ou dont le montant de l’impôt sur les bénéfices est inférieur de plus de la
moitié à celui qu’elles auraient acquitté dans les conditions de droit commun.
(3) Les dispositions de l’article 19 (1) ci-dessus s’appliquent également aux transactions réalisées avec
des entreprises liées au sens de l’article 19 bis ci-dessous, établies au Cameroun, notamment lorsque ces
dernières sont bénéficiaires d’un régime fiscal dérogatoire.
Article 19 bis.- Les liens de dépendance ou de contrôle sont réputés exister entre deux entreprises :
a. lorsque l'une détient directement ou par personne interposée 25 % du capital social de l'autre ou
y exerce en fait le pouvoir de décision ; ou
b. lorsqu'elles sont placées l'une et l'autre, dans les conditions définies au point a. ci-dessus, sous
le contrôle d'une même entreprise ou d’une même personne.
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Article 19 ter.- Des textes d’application précisent en tant que de besoin les modalités d’application des
articles 18 ter, 19, et 19 bis susvisés.
Article 20.- En ce qui concerne les opérations d’exportation et les activités assimilées, le chiffre
d’affaires minimum à retenir pour la détermination du résultat imposable est constitué par la valeur FOB
des marchandises.
SECTION IX :
PAIEMENT DE L’IMPOT
Article 21.- (1) L’impôt sur les sociétés est acquitté spontanément par le contribuable au plus tard le 15
du mois suivant d’après les modalités ci-après :
b. Pour les entreprises de production relevant des secteurs à marge administrée un acompte
représentant 2% du chiffre d’affaires réalisé après abattement de 50%. Cet acompte est majoré
de 10% au titre des centimes additionnels communaux. Il s’agit des entreprises des secteurs ci-
après:
• secteur de la minoterie ;
• secteur pharmaceutique ;
• secteur des engrais.
c. Pour les entreprises de distribution des produits à marge administrée un acompte représentant
14 % de la marge brute est payé au plus tard le 15 du mois suivant. Cet acompte est majoré de
10 % au titre des centimes additionnels com-munaux. Il s’agit des entreprise de distribution des
:
• produits pétroliers et gaz domestique;
• produits de la minoterie ;
• produits pharmaceutiques;
• produits de la presse ;
• engrais.
Sont considérés comme secteurs à marge administrée au sens du présent article, les secteurs de la
distribution ci-après :
• produits pétroliers et gaz domestique;
• produits de la minoterie ;
• produits pharmaceutiques ;
• produits de la presse ;
• les distributeurs des produits dont les prix sont administrés.
La liste desdits produits est fixée par un texte particulier du ministre en charge des finances.
Les contribuables relevant des secteurs à marge administrée peuvent toutefois opter pour le régime de
droit commun lorsque celui-ci leur est plus favorable. Ils doivent à cet effet en informer leur Centre des
Impôts de rattachement par simple lettre au plus tard le 31 janvier. Dans ce cas, l’acompte est calculé au
taux de 2,2 % appliqué au chiffre d’affaires. L’option est irrévocable jusqu’à la fin de l’exercice.
18
L’administration fiscale procède en tant que de besoin aux contrôles et vérifications de l’effectivité des
marges pratiquées.
e. Pour les entreprises ne relevant pas du fichier d’un centre des impôts, le taux de l’acompte est
fixe à 10%. Ce taux est porté à 20 % pour les entreprises forestières lorsqu’en plus, elles ne
justifient pas d’une autorisation d’exploitation dûment délivrée par l’autorité compétente.
(2) L’acompte visé à l’alinéa (1) ci-dessus est retenu à la source par les comptables publics et assimilés
lors du règlement des factures payées sur le budget de l’État, des collectivités territoriales décentralisées,
des établissements publics administratifs, des sociétés partiellement ou totalement à capital public, des
entreprises du secteur privé dont les listes sont fixées par voie réglementaire.
Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1er ci-dessus, le taux de la retenue représentant l’acompte de
l’impôt sur les sociétés est fixé à 5 % majoré de 10 % au titre des CAC, sans considération du régime
d’imposition du prestataire pour les factures relatives à la commande publique de montant inférieur à F
CFA cinq millions.
Pour les entreprises forestières, il est retenu à la source lors du règlement des factures d’achat du bois
en grumes ou débités.
L’impôt retenu est reversé au Receveur des impôts dans les mêmes conditions que les impôts à
versements spontanés.
(3) Donnent lieu à perception d’un précompte :
• les importations effectuées par les commerçants, y compris ceux relevant de l’impôt libératoire
;
• les achats effectués auprès des industriels, importateurs, et exploitants forestiers ;
• les achats de produits pétroliers par les exploitants de stations-services et les achats de produits
de base par les exportateurs ;
• les opérations réalisées par les entreprises non détentrices de la carte de contribuable.
Ne donnent pas lieu à perception d’un précompte :
• les importations effectuées par les contribuables relevant des unités de gestion spécialisées de
la Direction Générale des Impôts;
• les achats effectués par l’État, les communes et les personnes domiciliées à l’étranger auprès
des industriels, agriculteurs, importateurs, grossistes, demi-grossistes, exploitants forestiers;
• les achats effectués par les industriels immatriculés et soumis au régime du réel pour les besoins
de leur exploitation ;
• les achats locaux des produits pétroliers effectués par les marketers inscrits au fichier des
contribuables actifs de la direction en charge des grandes entreprises ;
• les achats effectués par les Organismes à but non lucratif ;
• les achats en détail auprès des importateurs-distributeurs.
Le taux du précompte est de :
• Supprimé ;
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• 14 % sur la marge brute pour l’achat des produits à prix administrés visés à l’alinéa 1. c. ci-
dessus ;
• 10 % du montant des opérations pour les contribuables ne relevant pas du fichier d’un centre
des impôts ;
• 10 % du montant des opérations pour les contribuables relevant du régime de l’impôt libératoire
et effectuant des importations ;
Les achats effectués directement auprès des industriels ou en gros auprès des importateurs par des non
professionnels sont réputés faits pour des besoins de revente. Ils sont à ce titre passibles du précompte
sur achats au taux de 10 %.
• 5 % du montant des opérations effectuées, pour les commerçants relevant du régime
simplifié ainsi que par les contribuables relevant de l’impôt libératoire ;
• supprimé ;
• 2 % du montant des opérations, pour les commerçants relevant du régime du réel.
La base du précompte est constituée pour les importations, par la valeur en douane des marchandises. Il
est perçu ainsi qu’il suit :
• en ce qui concerne les importations, par le service des douanes, dans les mêmes conditions que
les droits de douanes ;
• dans les autres cas, par le fournisseur ou l’acheteur de marchandises sous douane, qui doit en
effectuer le versement dans les quinze (15) premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel
les opérations ont été réalisées.
Le précompte n’est pas récupérable sur le prix. Il est calculé sans majoration des centimes additionnels
communaux.
Pour les personnes assujetties à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu des personnes
physiques (IRPP), la somme précomptée constitue un acompte à faire valoir sur les acomptes mensuels
ou trimestriels.
4. Les trop perçus font l’objet d’une imputation sur les acomptes futurs. En cas de cessation
d’activités, ils sont remboursés.
SECTION X :
OBLIGATIONS DES
CONTRIBUABLES
Article 22.- (1) Pour le reversement de l’impôt collecté, les industriels, importateurs, grossistes, demi-
grossistes et exploitants forestiers doivent :
• tenir un registre des achats et un registre des ventes ou des documents en tenant lieu ;
• effectuer des reversements à l’aide d’un carnet à souches délivré par l’Administration fiscale ;
• adresser au service des impôts en même temps que leur propre déclaration des revenus, la
déclaration des ventes par client à l’exception des ventes au détail.
En vue de déduire le précompte payé au moment des achats, les contribuables sont tenus de joindre à
leur déclaration la liste nominative des fournisseurs, comportant le montant des achats et celui de l’impôt
retenu à la source.
(2) Le montant de l’impôt dû par chaque société ou collectivité ne peut être inférieur à celui qui
résulterait de l’application du taux de 2 % ou 14 % à la base de référence telle que définie à l’article 23
ci-après.
20
Ce minimum de perception est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
Ce montant constitue le minimum de perception au titre de l’impôt sur les sociétés.
Toutefois, en ce qui concerne les contribuables relevant du régime simplifié, ce taux est porté à 5 %.
Article 23.- La base de référence pour le calcul du minimum de perception est constituée par le chiffre
d’affaires global réalisé au cours de l’exercice précédent.
La base ainsi obtenue est arrondie au millier de F CFA inférieur.
Par chiffre d’affaires global, il faut entendre le chiffre d’affaires brut hors taxe réalisé sur toutes les
opérations entrant directement dans le cadre des activités de la société.
Pour les entreprises relevant des activités à marge administrée telle que définie à l’article 21 ci-
dessus, la base de référence pour le calcul du minimum de perception est constituée par la marge brute,
les gratifications et les commissions de toute nature reçues.
CHAPITRE II :
IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES
SECTION I :
DISPOSITIONS GENERALES
Article 24.- (1) Il est établi un Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques assis sur le revenu global
net réalisé.
(2) Sont constitutifs de revenus au sens de l’alinéa 1 ci-dessus les revenus catégoriels ci-après :
• les traitements, salaires, pensions, et rentes viagères ;
• les revenus de capitaux mobiliers ;
• les revenus fonciers ;
• les bénéfices des activités artisanales, industrielles et commerciales ;
• les bénéfices des exploitations agricoles ;
• les bénéfices des professions non commerciales et assimilées.
SOUS-SECTION I
PERSONNES IMPOSABLES
Article 25.- Sous réserve des dispositions des Conventions internationales et de celles de l’article 27 ci-
après, l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques est dû par toute personne physique ayant au
Cameroun son domicile fiscal.
• Sont considérées comme ayant au Cameroun un domicile fiscal :
a. les personnes qui ont au Cameroun leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
b. celles qui exercent au Cameroun une activité professionnelle salariée ou non, à moins qu’elles
ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
21
• Sont également passibles de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, les personnes de
nationalité camerounaise ou étrangère ayant ou non leur domicile fiscal au Cameroun qui
recueillent des bénéfices ou revenus dont l’imposition est attribuée au Cameroun par une
Convention internationale relative à l’élimination de la double imposition.
• Les personnels des organisations internationales et des missions diplomatiques et consulaires
recrutés localement ou non et n’ayant pas la qualité d’agent diplomatique au sens des
conventions internationales demeurent assujettis de plein droit à l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques au Cameroun.
Article 26.- Les associés des sociétés en nom collectif et les commandités des sociétés en commandite
simple n’ayant pas opté pour l’Impôt sur les sociétés sont personnellement soumis à l’Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques pour la part des bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans la
société.
Il en est de même des membres des sociétés civiles (personnes physiques), des sociétés en participation
et des sociétés de fait non passibles de l’Impôt sur les sociétés.
SOUS-SECTION II :
EXEMPTIONS
Article 27.- Sont affranchis de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques :
1. le chef de mission diplomatique, les consuls, les agents des missions diplomatiques et
consulaires de nationalité étrangère titulaires d’une carte diplomatique délivrée par le Ministère
des Relations Extérieures, mais seulement dans la mesure où les pays que ces missions
diplomatiques et consulaires représentent accordent des avantages analogues aux agents
diplomatiques et consulaires camerounais ;
4. les personnes physiques, exclusivement pour leurs activités soumises à l’impôt libératoire.
SOUS-SECTION III :
LIEU D’IMPOSITION
Article 28.- Si le contribuable a une résidence unique au Cameroun, l’impôt est établi au lieu de cette
résidence.
S’il possède plusieurs résidences au Cameroun, il est assujetti à l’impôt au lieu où il est réputé posséder
sa résidence principale.
Les personnes domiciliées à l’étranger, les fonctionnaires et agents de l’État exerçant leurs fonctions
dans un pays étranger sont, lorsqu’ils sont redevables de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques
et lorsqu’ils ne possèdent pas de résidence au Cameroun, imposables, les premières au lieu de leurs
principaux intérêts au Cameroun, et les seconds au siège du service qui les administre.
SECTION II :
DETERMINATION DE L’ASSIETTE DE L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES
PHYSIQUES
Article 29.- L’assiette de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques est déterminée pour chaque
type de revenus nets catégoriels dont dispose le contribuable au titre d’une année d’imposition, après
abattement d’un montant forfaitaire de 500 000 F CFA en ce qui concerne les traitements et salaires.
22
Les revenus nets catégoriels sont déterminés par les dispositions qui suivent.
SOUS-SECTION I :
DES TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES
VIAGERES
I- REVENUS IMPOSABLES
Article 30.- Sont imposables, les revenus provenant des traitements, des salaires, indemnités,
émoluments, des pensions et rentes viagères, et les gains réalisés par les producteurs d’assurance, les
voyageurs représentants placiers, lorsque l’activité rétribuée s’exerce au Cameroun.
Les pensions et rentes viagères sont réputées perçues au Cameroun lorsque le débiteur y est établi.
II – EXONERATIONS
Article 31.- Sont affranchis de l’impôt :
1. les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, dans
la mesure où elles sont effectivement utilisées conformément à leur objet et ne sont pas
exagérées ;
4. les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d’accidents du
travail ou à leurs ayants droit ;
10. les majorations de salaires résultant de l’application de l’index de correction servi aux
fonctionnaires et agents de l’État des missions diplomatiques et consulaires en poste à l’étranger
;
11. les gratifications allouées aux travailleurs à l’occasion de la remise des médailles du travail
par le ministère chargé du Travail ;
23
III - DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION
Article 32.- Pour la détermination de la base d’imposition, il est tenu compte du montant brut des
traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères ainsi que de tous les avantages
en nature ou en argent accordés aux intéressés.
Article 33.- (1) L’estimation des avantages en nature est faite selon le barème ci-après, appliqué au
salaire brut taxable :
- logement 15 % ;
- électricité 4%;
- eau 2%;
- par domestique 5%;
- par véhicule 10 % ;
- nourriture 10 %.
(2) Toute indemnité en argent représentative d’avantages en nature doit être comprise dans la base
d’imposition dans la limite des taux prévus ci-dessus, sauf disposition expresse les exonérant.
Article 34.- Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut des
sommes payées et des avantages en nature ou en argent accordés, les frais professionnels calculés
forfaitairement au taux de 30 %, ainsi que les cotisations versées à l’Etat, à la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale (CNPS) au titre de la retraite obligatoire.
SOUS-SECTION II :
DES REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS
I - REVENUS IMPOSABLES
Article 35.- Sont imposables au titre des revenus de capitaux mobiliers :
1. tous les produits ou bénéfices qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital. Les
bénéfices et réserves capitalisés étant eux-mêmes imposables lorsqu’ils sont remboursés aux
associés, par voie de réduction du capital ;
2. toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires, ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices, notamment :
a. sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou par
personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes lorsque ces sommes
sont remboursées à la personne morale, elles viennent en déduction des revenus imposables
24
pour la période d’imposition au cours de laquelle le remboursement est effectivement intervenu
;
b. les sommes ou valeurs attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de fondateur au titre de
rachat de ces parts, pour la partie excédant leur valeur initiale ;
3. les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des sociétés
anonymes, à l’exclusion des salaires et des redevances de propriété industrielle.
Sous réserve des Conventions internationales, les bénéfices des sociétés n’ayant pas leur domicile ou
leur siège social au Cameroun, sont réputés distribués au titre de chaque exercice à des personnes n’ayant
pas leur domicile ou siège social au Cameroun.
Article 36 bis.- Supprimé.
Article 37.- Ne sont pas considérées comme revenus distribués et échappent à l’imposition dans la
catégorie des revenus de capitaux mobiliers :
1) les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de remboursement d’apports
ou de primes d’émission. Toutefois, une répartition n’est réputée présenter ce caractère que si tous les
bénéfices et les réserves, autres que la réserve légale, ont été auparavant répartis.
Ne sont pas considérés comme des apports pour l’application de la présente disposition :
2. les amortissements de tout ou partie de leur capital, parts d’intérêts ou de commandite effectués
par les sociétés concessionnaires de l’État, des communes ou autres collectivités publiques
lorsque ces amortissements sont justifiés par la caducité de tout ou partie de l’actif social,
notamment par dépérissement progressif ou par l’obligation de remise de la concession à
l’autorité concédante.
4. les sommes mises à la disposition des associés dès lors qu’elles constituent la rémunération d’un
prêt, d’un service ou d’une fonction et qu’elles sont valablement comprises dans les charges
déductibles pour l’assiette de l’Impôt sur les sociétés.
5. les sommes attribuées aux remboursements des actionnaires pour le rachat de leurs titres par
une société d’investissement.
Article 38.- En cas de fusion de sociétés, les attributions gratuites d’actions ou parts de capital de la
société absorbante ou nouvelle aux membres de la société absorbée ne sont pas considérées comme des
25
attributions imposables au regard de l’article 36 alinéa (2-b) du présent Code, si la société absorbante
ou nouvelle a son siège social au Cameroun.
Article 39.- Lorsqu’une société par actions ou à responsabilité limitée possède soit des actions
nominatives d’une société par actions, soit des parts d’intérêts d’une société à responsabilité limitée,
l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques est liquidé sur l’intégralité des dividendes et autres
produits distribués ; mais, dans la mesure où les sommes distribuées au titre d’un exercice correspondent
aux produits desdites participations encaissés au cours d’un même exercice, l’impôt que ces produits
ont supporté est imputé sur le montant de l’impôt dont la société susvisée est redevable.
Le bénéfice des dispositions qui précèdent est accordé à condition :
1. que les actions ou parts d’intérêts possédées par la société mère représentent au moins 25 % du
capital de la société filiale.
2. que les sociétés-mères et leurs filiales aient leur siège social au Cameroun ou dans un État de la
CEMAC.
3. que le montant de l’impôt supporté par la société filiale soit égal à celui qu’elle aurait supporté
dans l’État d’imposition de la société mère.
4. que les actions ou parts d’intérêts attribuées à l’émission soient toujours restées inscrites au nom
de la société participante, ou, s’il ne s’agit pas de titres souscrits lors de leur émission, que celle-
ci prenne l’engagement de les conserver pendant deux années consécutives au moins sous la
forme nominative.
La rupture de cet engagement est sanctionnée par l’imposition des revenus indûment exonérés sans
préjudice des pénalités applicables pour insuffisance de déclaration.
B - Revenus des obligations
Article 40.- Sont considérés comme revenus des obligations au sens des présentes dispositions :
1. les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations, effets publics et tous autres titres
d’emprunt négociables, émis par les communes et les établissements publics camerounais, les
associations de toutes natures et les sociétés, compagnies et entreprises quelconques,
financières, industrielles, commerciales ou civiles camerounaises.
2. les produits, lots et primes de remboursement payés aux porteurs des obligations émises au
Cameroun.
Les revenus des obligations sont taxables tant à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques que, le
cas échéant, à l’Impôt sur les sociétés.
C - Revenus de créances, dépôts et cautionnements
Article 41.- Sont considérés comme revenus de capitaux mobiliers appartenant à cette catégorie,
lorsqu’ils ne figurent pas dans les recettes provenant de l’exercice d’une profession industrielle,
commerciale, non commerciale, artisanale ou agricole, ou d’une exploitation minière, les intérêts,
arrérages et tous autres produits :
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4. des comptes courants.
D - Gains sur cession d’actions, d’obligations et autres parts de capital
Article 42.- Sont imposables au titre des revenus de capitaux mobiliers, les plus-values nettes globales
réalisées au Cameroun ou à l’étranger, à l’occasion des cessions, même indirectes, d’actions,
d’obligations et autres parts de capital d’entreprises de droit camerounais, y compris les droits portant
sur les ressources naturelles, effectuées par les particuliers et les personnes morales.
Les cessions indirectes d’actions, de parts et d’obligations d’entreprises de droit camerounais
comprennent notamment toute cession réalisée au Cameroun ou à l’étranger, entre deux sociétés
étrangères appartenant au même périmètre de consolidation lorsque l’une des entités de ce périmètre
possède, entièrement ou partiellement, le capital d’une société de droit camerounais.
L’impôt doit être acquitté avant la formalité de l’enregistrement à l’aide d’un imprimé fourni par
l’Administration.
II - EXONERATIONS
Article 43.- Sont affranchis de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques :
• les intérêts des titres d’emprunts négociables émis par l’État, et les collectivités territoriales
décentralisées ;
• les intérêts des comptes d’épargne pour les placements ne dépassant pas cinquante (50) millions
de F CFA ;
• les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs d’une durée au moins égale à sept (07) ans ;
• les intérêts des comptes d’épargne logement ;
• les intérêts de bons de caisse ;
• les plus-values nettes globales visées à l’article 42 du présent Code, dès lors que leur montant
est inférieur ou égal à 500 000 F CFA.
III -DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION
Article 44.- Le revenu imposable est déterminé :
1. pour les produits des actions, parts de capital et revenus assimilés, par le montant brut des
dividendes versés.
2. pour les obligations, effets publics et emprunts, par l’intérêt ou le revenu distribué durant
l’exercice.
3. pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et le taux
d’émission des emprunts.
4. pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements, par le montant brut des intérêts,
arrérages et tous autres produits des valeurs désignées à l’article 41 du présent Code.
5. pour les cessions d’actions, d’obligations et autres parts de capital, par la plus-value nette
globale résultant de la compensation effectuée entre les plus ou moins-values réalisées au cours
de l’exercice sur chaque catégorie de titres détenus par le contribuable.
6. Pour les revenus des cessions indirectes visés à l’article 42 ci-dessus, par la plus-value réalisée
sur la cession de la participation de l’entité étrangère au capital de la société camerounaise.
27
La plus ou moins-value de chaque opération de cession, effectuée au cours de l’exercice, s’obtient par
différence entre le prix de cession des titres concernés et leur prix d’achat ou leur valeur d’attribution
en cas d’acquisition de ces titres lors de la constitution d’une société ou de l’augmentation de son capital.
En cas de moins-value nette globale constatée au cours d’un exercice, cette dernière est reportable sur
les plus-values nettes globales éventuelles des quatre exercices suivants.
IV – REMUNERATIONS OCCULTES
Article 45.- Les sociétés et autres personnes morales passibles de l’Impôt sur les sociétés sont assujetties
à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques à raison du montant global des sommes que,
directement ou par l’entremise d’un tiers, ces sociétés ou personnes morales ont versées au cours de la
période retenue pour l’établissement de l’Impôt sur les sociétés à des personnes dont elles ne révèlent
pas l’identité.
Ces revenus sont taxés à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques au taux le plus élevé.
Les impositions sont assorties d’une pénalité de 100 % non susceptible de transaction.
L’application de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques auxdites sociétés ou personnes morales
ne met pas obstacle à l’imposition des sommes visées ci-dessus au nom de leurs bénéficiaires, lorsque
ceux-ci peuvent être identifiés par l’administration.
SOUS-SECTION III :
DES REVENUS FONCIERS
I - REVENUS IMPOSABLES
Article 46.- Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les
bénéfices d’une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d’une exploitation agricole ou d’une
profession non commerciale:
1. les revenus provenant de la location des immeubles bâtis et non bâtis sis au Cameroun.
2. les plus-values réalisées sur les immeubles bâtis ou non bâtis acquis à titre onéreux ou gratuit.
3. les parts d’intérêts des membres des sociétés civiles immobilières n’ayant pas opté pour l’Impôt
sur les sociétés.
II- EXONERATIONS
Article 47.- Ne sont pas soumis à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, les revenus des
immeubles appartenant à l’État et aux collectivités territoriales décentralisées.
II- DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION
Article 48.- (1) Le revenu net imposable est égal à la différence entre le montant du revenu brut
effectivement encaissé et le total des charges de la propriété, admises en déduction.
2. Les charges de la propriété, déductibles pour la détermination du revenu net sont fixées
forfaitairement à 30 % du revenu brut, sauf justification des frais réels exposés.
3. La plus-value imposable visée à l’article 46, alinéa (2), du présent Code est égale à la différence
entre le prix déclaré par les parties et la valeur du bien à la dernière mutation. La valeur du bien
à la dernière mutation comprend, le cas échéant, les frais de construction et/ou de transformation
de l’immeuble dûment justifiés.
Pour la détermination de la base imposable de la plus-value, il est tenu compte, comme charges
déductibles :
• des frais réels afférents à la dernière mutation, lorsque celle-ci avait été faite à titre onéreux ;
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• des frais réels afférents à la dernière mutation, non compris les droits d’enregistrement, lorsque
cette mutation a été faite à titre gratuit.
(4) Lorsque la dernière mutation s’est faite par voie d’immatriculation directe, la valeur servant de base
pour la détermination de la plus-value est celle déclarée dans l’acte par les parties.
Pour la détermination de la base imposable de la plus-value, il est tenu compte, au titre des charges
déductibles :
• soit d’un abattement forfaitaire de 30 % pour les personnes non astreintes à la tenue d’une
comptabilité ;
• soit des frais réels afférents à la dernière mutation à l’exclusion des droits d’enregistrement,
lorsqu’il s’agit de personnes astreintes à la tenue d’une comptabilité.
Article 49.- Dans l’hypothèse où la détermination de la base imposable telle que définie à l’article 48
ci-dessus aboutit à la constatation d’un déficit, celui-ci est imputable sur les revenus fonciers des quatre
exercices suivants.
SOUS-SECTION IV :
DES BENEFICES ARTISANAUX, INDUSTRIELS ET
COMMERCIAUX
I - REVENUS IMPOSABLES
Article 50.- Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux pour l’application de l’Impôt
sur le Revenu des Personnes Physiques, les bénéfices réalisés par des personnes physiques dans des
entreprises exploitées au Cameroun et provenant de l’exercice d’une profession commerciale,
industrielle, artisanale ou d’une exploitation minière ou forestière.
Il en est de même des bénéfices réalisés par :
• les concessionnaires des mines et des carrières ;
• les amodiataires et sous-amodiataires des concessions minières ;
• les titulaires des permis d’exploitation des mines et des carrières ;
• les explorateurs des mines de pétrole et de gaz combustible ;
• les mandataires ou agents commerciaux non-salariés.
Article 51.- Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices
réalisés par les personnes physiques ci-après :
• les personnes se livrant à des opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des immeubles
ou de fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue
de les revendre;
• les personnes qui procèdent au lotissement et à la vente après exécution des travaux
d’aménagement et de viabilité, de terrains leur appartenant.
• les personnes qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du
mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou
partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
• les personnes qui louent ou sous-louent en meublé tout ou partie des immeubles leur appartenant
;
• les personnes qui, à titre principal ou accessoire, exploitent les jeux de hasard et de
divertissement.
29
II - DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION
Article 52 (nouveau).- (1) Le bénéfice imposable des contribuables soumis au régime simplifié prévu
à l’article 93 quater ci-dessous, dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 10 millions et inférieur
à 30 millions, est constitué par le résultat d’exploitation découlant de leur comptabilité tenue selon le
système minimal de trésorerie.
Lorsque le chiffre d’affaires desdits contribuables est égal ou supérieur à 30 millions et inférieur à 50
millions, le bénéfice imposable est constitué par l’excédent brut des recettes sur les dépenses nécessaires
à l’exploitation, déterminé selon le système allégé.
En cas d’absence de déclaration ou de comptabilité, l’assiette de l’impôt est déterminée par application
au chiffre d’affaires reconstitué par l’Administration selon les éléments réels en sa possession, du taux
de bénéfice fixé par décret.
2. Le bénéfice imposable des contribuables soumis au régime simplifié est constitué par l’excédent
brut des recettes sur les dépenses nécessaires à l’exploitation.
3. Les frais professionnels déductibles pour la détermination du revenu net des mandataires ou
agents commerciaux non-salariés sont fixés forfaitairement à 30 % du revenu brut, sauf
justification des frais réels exposés.
SOUS-SECTION V :
DES BENEFICES AGRICOLES
I. REVENUS IMPOSABLES
Article 53.- Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’Impôt
sur le Revenu des Personnes Physiques, les revenus réalisés soit par les fermiers, métayers, colons
partiaires, soit par les propriétaires exploitant eux-mêmes.
30
(2) Ces bénéfices comprennent notamment :
c. les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de licences d’exploitation de
leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique ou formules de
fabrication ;
d. les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des établissements
publics, des entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre que ce soit ;
e. les allocations de toute nature, telles que les primes, gratifications, indemnités et perdiems
alloués en marge des salaires par les entités publiques et parapubliques, à l’exception des primes
à caractère statutaire qui relèvent de la catégorie des traitements et salaires, et des paiements
effectués à titre de remboursement de frais dont la liste est arrêtée par décision du Ministre en
charge des Finances ;
f. les sommes, primes, allocations ou rémunérations de toute nature versées aux sportifs et artistes
quel que soit leur domicile fiscal.
3. Les greffiers et autres titulaires de charges sont passibles de l’Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques des professions non commerciales, suivant les règles applicables aux bénéfices des
charges et offices, d’après le montant de leur bénéfice net déterminé sous déduction des
traitements et indemnités qui leur sont alloués et qui sont rangés dans la catégorie des
traitements et salaires.
II - DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION
Article 57.- A l’exception des professions libérales, le bénéfice des contribuables soumis au régime
simplifié est constitué par l’excédent des recettes sur les dépenses nécessitées par l’exercice de la
profession. Toutefois, en ce qui concerne les rémunérations pour frais d’études, de consultation ou
d’assistance payées aux personnes domiciliées à l’étranger, elles ne sont déductibles que dans la limite
de 15 % du chiffre d’affaires.
Sous réserve des dispositions de l’Article 8 du présent Code, il est tenu compte des gains ou des pertes
provenant soit de la réalisation des éléments d’actif affectés à l’exercice de la profession, soit des
cessions de charges ou d’offices, ainsi que de toutes les indemnités reçues en contrepartie de la cessation
de l’exercice de la profession ou du transfert de la clientèle.
Article 58.- Supprimé.
Article 59.- En ce qui concerne la production littéraire, scientifique et artistique dont les revenus ne sont
pas recueillis annuellement, le bénéfice imposable peut, à la demande des intéressés, être déterminé en
retranchant de la moyenne des recettes de l’année de l’imposition et des deux années précédentes, la
moyenne des dépenses de ces mêmes années.
Les contribuables qui adoptent ce mode d’évaluation pour une année quelconque ne peuvent revenir sur
leur option pour les années suivantes et sont obligatoirement soumis au régime du réel en ce qui concerne
les bénéfices provenant de leur production littéraire, scientifique ou artistique.
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SOUS-SECTION VII :
DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX BENEFICES ARTISANAUX, INDUS-TRIELS ET COMMERCIAUX, AUX
BENEFICES AGRICOLES ET AUX BENEFICES NON COMMERCIAUX
32
Lorsque le contribuable dispose simultanément d’au moins quatre éléments caractéristiques de train de
vie, le revenu forfaitaire correspondant à ces éléments est majoré de 25 %.
En cas d’évaluation du revenu brut à travers les consommations d’eau, d’électricité et de téléphone, le
contribuable est autorisé à faire état de ses charges déductibles.
Les éléments dont il est fait état pour la détermination de la base d’imposition d’un contribuable
comprennent également ceux de son conjoint ou de ses ascendants ou descendants directs lorsque ces
derniers ne déclarent pas de revenus propres.
Toutefois, lorsque le revenu ainsi constitué provient en totalité ou en partie du fait que le contribuable a
disposé des revenus expressément exonérés de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques par une
disposition particulière, l’intéressé peut, à condition d’en apporter la preuve, obtenir la déduction desdits
revenus exonérés.
33
SOUS-SECTION IX
FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE
Article 67.- Chaque contribuable est imposable à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques à
raison de ses revenus personnels acquis. Est considéré comme revenu acquis, le revenu dont le
bénéficiaire peut se prévaloir d’un droit certain même si le fait qui le rend disponible ne s’est pas encore
produit.
Article 68.- (1) L’exigibilité de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques en matière de
traitements, salaires, pensions et rentes viagères, de revenus de capitaux mobiliers, de bénéfices non
commerciaux pour les contribuables relevant du régime simplifié d’imposition, ainsi que pour les
revenus fonciers, intervient au moment de la mise à disposition.
(2) L’exigibilité de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques en matière des bénéfices industriels
et commerciaux, des bénéfices agricoles, et des bénéfices non commerciaux pour les contribuables
relevant du régime du réel intervient lors de la réalisation du fait générateur.
SECTION III :
CALCUL DE L’IMPOT
Article 69.- (1) Sous réserve des conventions internationales, l’Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques applicable aux salariés est calculé par application du barème ci-après sur le revenu net des
traitements, salaires, pensions, rentes viagères :
De 0 à 2 000 000 .................. 10 %
(2) Pour les contribuables qui réalisent les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices non
commerciaux visés à l’article 56 (2) a, b, c, les bénéfices agricoles, les revenus fonciers, l’impôt est
calculé par application du taux prévu à l’article 17 du présent code.
L’impôt ainsi calculé ne peut être inférieur à 2 % du chiffre d’affaires réalisé au cours de l’exercice,
majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
Le minimum de perception sus visé est porté pour les contribuables relevant du régime simplifié à 5 %.
Article 70.- (1) Pour le cas spécifique des revenus des capitaux mobiliers, il est appliqué un taux
libératoire de 15 % sur le revenu imposable.
Ce taux est porté à 30% pour les revenus des capitaux mobiliers versés à une personne physique ou
morale domiciliée ou établie dans un territoire ou un Etat considéré comme un paradis fiscal au sens de
l’article 8 ter du présent Code.
(2) Toutefois, ce taux est de 10 % pour les revenus et bénéfices non commerciaux visés à l’article 56 (2)
d, e, f.
Article 71.- L’impôt calculé et le minimum de perception prévus aux articles 69 et 70 ci-dessus sont
majorés de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
Article 72.- L’impôt dû par les transporteurs soumis au régime simplifié, pour chaque véhicule, est égal
au quart du montant prévu à la limite supérieure de la Catégorie C de l’impôt libératoire multiplié par le
nombre de places.
34
L’impôt ainsi calculé est libératoire du paiement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes physiques et
de la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
Ces transporteurs demeurent toutefois assujettis à la contribution des patentes.
SECTION IV :
OBLIGATIONS COMPTABLES
Article 73.- (1) Les contribuables soumis au régime simplifié tiennent leur comptabilité conformément
au système minimal de trésorerie prévu par l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit Comptable et à
l’Information Financière.
2. Supprimé.
3. Les contribuables soumis au régime réel doivent tenir leur comptabilité, conformément au
système normal prévu par l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit Comptable et à
l’Information Financière et respectant les prescriptions de l’article 19 du présent Code.
SECTION V :
OBLIGATIONS DECLARATIVES
Article 74.- Tout contribuable professionnel assujetti à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques
est tenu de souscrire une déclaration annuelle des résultats de son exploitation au plus tard le 15 mars
de chaque année.
Pour les exploitations individuelles relevant des unités de gestion spécialisées, leurs déclarations sont
souscrites auprès desdites structures.
Lorsqu’une exploitation individuelle ne relève pas d’une unité de gestion spécialisée mais dispose de
plusieurs établissements répartis sur le territoire de plusieurs centres des impôts, outre ses déclarations
mensuelles auprès de chacun desdits centres, celle-ci souscrit obligatoirement auprès du centre des
impôts du ressort de son principal établissement une déclaration récapitulative faisant ressortir son
chiffre d’affaires par établissement.
La déclaration récapitulative annuelle donne lieu le cas échéant à des régularisations.
Article 74 bis.- (1) Les contribuables non professionnels qui bénéficient des revenus des traitements,
salaires, pensions, rentes viagères, et/ou des revenus des capitaux mobiliers et des revenus fonciers, et
d’une manière générale de tout revenu passif, sont tenus de souscrire une déclaration annuelle
récapitulative de revenus au plus tard le 30 juin de chaque année auprès du centre des impôts de leur
lieu de résidence.
(2) La déclaration annuelle récapitulative de revenus peut être souscrite directement en ligne à partir
d’un formulaire fourni par l’administration. Elle indique par catégorie de revenu :
• le montant des revenus perçus au cours de l’année fiscale écoulée ;
• les retenues à la source déjà subies ou les acomptes versés ;
• les soldes à régulariser le cas échéant.
(3) Toute déclaration annuelle récapitulative de revenus qui laisse apparaître un solde d’impôt sur le
revenu des personnes physiques à régulariser doit être accompagnée de moyens de paiement. Lesdits
paiements se font suivant les modalités définies à l’article L 7 du Livre des Procédures Fiscales, à savoir
par voie électronique au moyen du téléphone mobile, par virement, par télépaiement ou en espèces
auprès des guichets de banque.
(4) Les déclarations annuelles récapitulatives qui font apparaitre un trop perçu donnent lieu, après
validation par les services compétents, à remboursement ou imputation sur les impôts futurs à la
demande du contribuable.
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Article 75.- Pour les couples mariés sous le régime de la communauté des biens et bénéficiant de
revenus fonciers, lesdits revenus peuvent, au choix des contribuables, être déclarés par l’un ou l’autre
des époux.
Article 76.- La déclaration visée à l’article 74 ci-dessus doit être accompagnée, le cas échéant, du moyen
de paiement correspondant.
Article 77.- En matière de revenus fonciers, si la déclaration annuelle fait apparaître un crédit d’impôt,
ce crédit peut donner lieu à compensation.
Article 78.- En matière de revenus de capitaux mobiliers, toute personne ou société qui fait profession
de payer des intérêts, dividendes revenus ou autres produits de valeurs mobilières ou dont la profession
comporte, à titre accessoire, des opérations de cette nature, ne peut effectuer de ce chef aucun paiement
ni ouvrir aucun compte sans exiger du requérant la justification de son identité, l’indication de son
domicile réel et son Numéro d’Identifiant Unique.
Elle est en outre tenue de remettre au Directeur Général des Impôts ou à défaut au Chef de Centre des
Impôts territorialement compétent dans le courant du mois qui suit celui de la mise en distribution, le
relevé des sommes payées par elle sous quelque forme que ce soit. Ce relevé indique, pour chaque
requérant, ses noms, prénoms, son domicile réel et le montant net des sommes par lui touchées ou la
valeur de l’avantage en nature dont il a bénéficié.
Les mêmes obligations incombent aux collectivités pour les dividendes et intérêts de leurs propres
actions, parts ou obligations qu’elles payent à des personnes ou sociétés autres que celles qui sont
chargées du service de leur coupon.
Les personnes ou sociétés soumises aux prescriptions du présent Article et qui ne s’y conforment pas ou
qui portent sciemment des renseignements inexacts sur les relevés fournis par elles à l’administration
sont passibles des sanctions prévues par le Livre des Procédures Fiscales.
Article 79.- Toute personne, société ou association recevant habituellement en dépôt des valeurs
mobilières, est tenue d’adresser au Directeur Général des Impôts ou à défaut au Chef de Centre des
Impôts territorialement compétent, les avis d’ouverture et de clôture de tout compte de dépôt de titres,
valeurs ou espèces, compte courant et autres.
Les contrevenants aux dispositions du présent article sont passibles des sanctions prévues à l’article
L104 du Livre des Procédures Fiscales.
SECTION VI
MODALITES DE PERCEPTION
Article 80.- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques est dû en fin d’exercice dans les conditions
prévues à l’article 74 ci-dessus.
Toutefois, il est acquitté sous déduction des acomptes et retenues à la source opérées au cours de
l’exercice, suivant les modalités déterminées aux articles 81 et suivants.
SOUS-SECTION I :
TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGERES
Article 81.- L’impôt dû par les salariés du secteur public et du secteur privé déterminé conformément
aux dispositions des articles 30 et suivants du présent Code est retenu à la source par l’employeur lors
de chaque paiement des sommes imposables. Mention en est faite sur la fiche de paie remise au salarié.
Toutefois, les employeurs sont dispensés de l’exécution des retenues sur les salaires de leurs employés
percevant moins de 62 000 F CFA brut par mois.
Article 82.- L’impôt sur le revenu des personnes physiques retenu à la source selon les modalités visées
à l’article 81 alinéa 1 ci-dessus, doit être reversé au plus tard le 15 du mois suivant à la Recette des
Impôts du centre des impôts de rattachement de l’employeur.
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Article 83.- Chaque versement est effectué à l’aide d’un bulletin de versement tiré du Document
d’Information sur le Personnel Employé (DIPE), fourni par l’Administration.
Article 84.- Les employeurs relevant d’une unité de gestion spécialisée et exploitant plusieurs
établissements sont tenus d’effectuer les versements des impôts retenus sur les salaires de l’ensemble de
leurs employés exclusivement à la caisse du Receveur des Impôts de leur centre de rattachement.
SOUS-SECTION II :
REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS
Article 85.- (1) L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au titre des revenus des capitaux
mobiliers déterminés, conformément aux dispositions de l’article 69 du présent Code, est retenu à la
source par la personne qui effectue le paiement des produits visés aux articles 35 et suivants du présent
Code.
Il est reversé à la Recette des Impôts du lieu du siège social de la personne qui a effectué la retenue dans
les 15 jours qui suivent la date de mise en paiement de ces produits.
En tout état de cause, et conformément aux dispositions de l’Article 146 de l’Acte Uniforme OHADA,
relatif au droit des sociétés et des GIE, les dividendes mis en distribution par l’Assemblée Générale sont
réputés mis à la disposition des bénéficiaires, dans un délai de neuf (09) mois après la clôture de
l’exercice, sauf prolongation accordée par le Président du tribunal territorialement compétent.
(2) Demeurent soumis à la retenue à la source de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au
titre des revenus des capitaux mobiliers, les distributions et autres produits visés ci-dessus lorsqu’ils
profitent aux sociétés exonérées de l’impôt sur les sociétés, à l’exception des dividendes perçus par les
Sociétés d’Investissement.
Article 86.- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au titre des revenus des capitaux mobiliers
de source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant leur domicile, résidence
habituelle ou siège au Cameroun, est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement au
Cameroun.
Dans l’hypothèse où le paiement de ces produits a lieu à l’étranger, le bénéficiaire doit les faire figurer
sur la déclaration annuelle prévue à l’article 74 du présent Code et acquitter spontanément l’impôt
correspondant.
SOUS-SECTION III :
REVENUS FONCIERS
Article 87.- Sont soumis à une retenue à la source de 15 %, les revenus fonciers bruts déterminés,
conformément aux dispositions de l’article 48 du présent Code.
La retenue à la source est exclusivement effectuée par les Administrations et Établissements publics, les
personnes morales et les entreprises individuelles soumises au régime du réel et au régime simplifié.
Les loyers versés aux entreprises du régime du réel et relevant exclusivement des unités de gestion
spécialisées ne subissent pas ladite retenue.
Article 88.- La retenue est effectuée par la personne qui paie les loyers, à charge pour elle d’en reverser
le montant au Centre des Impôts du lieu de situation de l’immeuble, à l’aide d’un carnet à souche délivré
par l’Administration, au plus tard le 15 du mois qui suit le paiement effectif du loyer.
Article 89.- Les loyers acquittés par les contribuables ne relevant pas du champ de la retenue à la source
prévue à l’Article 87 ci-dessus, sont soumis à l’impôt sur le revenu foncier au taux libératoire de 10%,
majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
Cet impôt est acquitté sur déclaration du propriétaire, bénéficiaire des loyers au plus tard le 15 du mois
qui suit la fin de chaque trimestre.
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Article 90.- Les plus-values visées à l’article 46 alinéa 2 font l’objet d’un prélèvement libératoire au
taux de 5 %, acquitté en même temps que les droits d’enregistrement par le notaire pour le compte du
vendeur.
Toutefois, l’acquéreur peut également procéder au règlement de l’impôt sur la plus-value pour le compte
du vendeur.
SOUS-SECTION IV :
BENEFICES ARTISANAUX,
INDUSTRIELS ET
COMMERCIAUX, BENEFICES AGRICOLES ET BENEFICES NON COMMERCIAUX
Article 91.- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques est acquitté spontanément par le
contribuable, à la Recette des impôts territorialement compétente à l’aide d’imprimés spéciaux fournis
par l’Administration, de la manière suivante :
1. Régime simplifié
Un acompte représentant 5 % du chiffre d’affaires réalisé au cours de chaque mois est payé au plus tard
le 15 du mois suivant. Cet acompte est également majoré de 10 % au titre des centimes additionnels
communaux.
2. Régime réel
Un acompte égal à 2 % du chiffre d’affaires réalisé au cours du mois est payé, au plus tard le 15 du mois
suivant, sur la base d’un imprimé fourni par l’Administration qui en accuse réception.
Toutefois, pour les entreprises assujetties au régime du réel ou du simplifié relevant des secteurs à marge
administrée, le chiffre d’affaires servant de base au calcul de l’acompte de l’impôt sur les sociétés est
déterminé tel que prévu par les dispositions de l’article 21 ci-dessus.
L’acompte prévu aux alinéas (1) et (2) ci-dessus est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels
communaux.
L’impôt annuel définitif dû est diminué du montant des acomptes payés au cours de l’exercice. Le solde
est acquitté spontanément en un versement unique, au plus tard le 15 mars, à l’aide de la déclaration
prévue à l’article 74 du présent Code.
Les trop-perçus font l’objet d’une imputation sur les acomptes futurs. En cas de cessation d’activité, ils
sont remboursés.
Les dispositions prévues à l’Article 21 du présent Code, et relatives au précompte sur achat, sont
également applicables à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques.
Article 92.- Les acomptes visés à l’article 91 ci-dessus sont retenus à la source par les comptables
publics et assimilés lors du règlement des factures payées sur le budget de l’État, des collectivités
territoriales décentralisées, des Établissements Publics Administratifs, des sociétés partiellement ou
entièrement à capital public, ainsi que des entreprises du secteur privé dont les listes sont fixées par voie
réglementaire.
Nonobstant les dispositions de l’article 91 ci-dessus, le taux de la retenue au titre de l’acompte de l’impôt
sur le revenu des personnes physiques est fixé à 5 % majoré de 10 % au titre des CAC, sans considération
du régime d’imposition du prestataire pour les factures relatives à la commande publique de montant
inférieur à F CFA cinq millions.
Article 92 bis.- Un acompte de 5% est retenu à la source par l’État, les collectivités territoriales
décentralisées, les établissements publics administratifs, les sociétés partiellement ou entièrement à
capital public et les entreprises privées, sur les honoraires, les commissions et les émoluments versés
aux professionnels libéraux, quels que soient leur forme juridique ou régime d’imposition.
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Pour l’application de la retenue visée ci-dessus, la liste des professions libérales est fixée par voie
réglementaire.
La retenue visée ci-dessus s’applique également aux rémunérations des prestations occasionnelles ou
non payées aux personnes physiques ou morales domiciliées au Cameroun et relevant du régime
simplifié et du régime de l’impôt libératoire.
Article 92 ter (nouveau).- L’impôt dû conformément aux dispositions de l’article 56 (2) d, e, f est
retenu à la source par l’entité qui procède au paiement. Les sommes ainsi retenues sont reversées au plus
tard le 15 du mois suivant à la Recette des Impôts territorialement compétente.
Article 93.- L’impôt dû par les transporteurs est acquitté dans les quinze (15) jours qui suivent la fin de
chaque trimestre à l’aide d’une fiche comprenant les noms, prénoms, adresse du contribuable.
Article 93 bis.- (1) L’impôt dû par les mandataires ou agents commerciaux non-salariés y compris ceux
du secteur des assurances est retenu à la source au taux libératoire de 10 % du montant des rémunérations
qui leur sont versées après déduction des frais professionnels prévus à l’article 34 du présent Code.
(2) Nonobstant les dispositions de l’alinéa (1) ci-dessus, l’impôt dû par les bénéficiaires de
rémunérations dans le cadre de la vente directe par réseau, est retenu à la source au taux libératoire de
10 % du montant desdites rémunérations.
CHAPITRE III :
DISPOSITIONS GENERALES ET COMMUNES A L’IMPOT
SUR LES SOCIETES ET A L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES
SECTION I :
REGIMES D’IMPOSITION
Article 93 ter.- Les personnes physiques ou morales sont imposables suivant les régimes ci-après,
déterminés en fonction du chiffre d’affaires réalisé :
• Régime de l’impôt libératoire ;
• Régime simplifié ;
• Régime réel ;
• Régime des organismes à but non lucratif.
Article 93 quater.- (1) Relèvent du régime de l’impôt libératoire, à l’exception des exploitants
forestiers, et des professions libérales, les entre- prises individuelles qui réalisent un chiffre d’affaires
annuel inférieur à 10 millions.
(2) Relèvent du régime simplifié, les entreprises individuelles et les personnes morales qui réalisent un
chiffre d’affaires annuel égal ou supérieur à dix (10) millions et inférieur à cinquante (50), à l’exception
des transporteurs de personnes et des entreprises de jeux de hasard et de divertissement visés aux articles
93 septies et 93 octies du présent code.
L’impôt ainsi calculé est majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux.
(3) Relèvent du régime réel :
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ii. les nouveaux contribuables qui justifient d’un agrément à l’un des régimes de la loi n° 2013/004 du
18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun ;
iii. les titulaires des charges notariales.
1. Nonobstant les dispositions des articles 93 ter et 93 quater, relèvent du régime simplifié les
personnes physiques et morales effectuant le transport interurbain de personnes par minibus et
cars de moins de 50 places et exploitant au plus 05 véhicules.
2. Sont soumis au régime réel, les personnes physiques et morales réalisant les opérations suivantes
:
• le transport interurbain de personnes par minibus et cars de moins de 50 places et exploitant
plus de cinq véhicules ;
• le transport interurbain de personnes par cars d’au moins 50 places, quel que soit le nombre de
véhicules exploités.
Article 93 octies.- Régimes spécifiques des entreprises de jeux de hasard et divertissement.
1. Relèvent du régime simplifié, les personnes physiques et morales exploitant des baby-foot dont
le nombre de machines est compris entre 10 et 25, des flippers et jeux vidéo dont le nombre de
machines est compris entre 5 et 15, ainsi que celles exploitant des machines à sous dont le
nombre est compris entre 3 et 10.
2. Relèvent du régime réel, les personnes physiques et morales exploitant des baby-foot dont le
nombre de machines est supérieur à 25, de flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines
est supérieur à 15, ainsi que celles exploitant des machines à sous dont le nombre est supérieur
à 10.
Article 93 nonies.- Le bénéfice imposable des personnes physiques soumises au régime réel ainsi que
celui des personnes morales relevant du régime simplifié est déterminé comme en matière d’Impôt sur
les Sociétés.
Article 93 nonies bis .- (1) Relève du régime des organismes à but non lucratif, toute entité dotée de la
personnalité juridique ou non, publique, privée ou confessionnelle, y compris les fondations, qui n’a pas
pour but la recherche de bénéfices aux fins de distribution entre ses membres et dont l’activité n’est pas
en concurrence avec celles réalisées par les entités à but lucratif. Il s’agit notamment :
a. sous réserve des conventions, des organismes internationaux et les organisations non
gouvernementales ;
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b. des établissements publics et les collectivités territoriales décentralisées, ainsi que leurs régies de
services publics ;
c. des sociétés ou organismes reconnus d’utilité publique ;
d. des offices publics d’habitation à bon marché ;
e. des associations de toute nature, de droit ou de fait, les mutuelles, les clubs et cercles privés ;
f. des organismes de prévoyance et de sécurité sociale ;
g. des établissements publics et confessionnels d’enseignement et de santé ;
h. d’une manière générale, tout organisme ayant ou non une personnalité juridique et dont la mission
principale n’est pas la réalisation d’activités commerciales.
(2) Les organismes sans but lucratif sont soumis à l’obligation d’immatriculation fiscale visée à l’article
L 1 du présent Code.
Article 93 decies.- (1) Sous réserve des dispositions de l’alinéa 4 ci-dessous, les organismes à but non
lucratif définis à l’article 93 nonies bis du présent Code sont exonérés de :
- la contribution de patente ;
- l’impôt sur les sociétés ;
- la taxe sur la propriété foncière.
(2) Sous réserve des exonérations prévues par le présent Code, les organismes visés à l’alinéa 1 de
l’article 93 nonies bis du présent Code demeurent passibles :
- de la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur les biens et services acquis dans le cadre de leur fonctionnement
;
- des droits d’enregistrement et de timbre ;
- de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers sur leurs placements ;
- des retenues d’impôts et taxes pour lesquels ils sont redevables légaux.
(3) Les organismes à but non lucratif sont assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée lorsqu’ils réalisent
des opérations taxables conformément aux dispositions des articles 125 et suivants du présent Code.
(4) L’impôt sur le revenu est prélevé à un taux préférentiel de 15%, majoré de 10 % au titre des centimes
additionnels communaux, sur la quote-part des activités commerciales des organismes à but non lucratif.
Un acompte trimestriel de 1% du chiffre d’affaires des activités commerciales des organismes à but non
lucratif est reversé mensuellement auprès de leur centre des impôts de rattachement. Ledit acompte est
majoré de 10 % au titre des centimes additionnels communaux et constitue le minimum de perception.
(5) Les organismes à but non lucratif sont soumis à une obligation de déclaration mensuelle des impôts
et taxes dus, y compris de ceux pour lesquels ils ne sont que redevables légaux.
(6) Avant le 15 mars de chaque année, les organismes à but non lucratif souscrivent une déclaration
statistique et fiscale dont le modèle est fourni par les services des impôts, accompagnée d’un état détaillé
de toutes les sommes versées aux tiers au cours de l’année fiscale écoulée.
(7) Dans tous les cas, les organismes sans but lucratif tiennent obligatoirement une comptabilité distincte
pour la part de leurs activités à caractère commercial.
CESSION, CESSATION OU DECES
Article 94.- La cession, la cessation ou le décès entraînent l’exigibilité immédiate des impôts dus.
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Article 95.- Dans le délai de trente jours de la cession ou cessation, le contribuable doit souscrire la
déclaration des revenus imposables jusqu’au jour de la cession ou cessation en indiquant la date effective
de celle-ci et les nom (s), prénom(s), raison sociale et adresse du cessionnaire.
En cas de décès, la déclaration doit être souscrite par les ayants droit dans le délai de six mois à compter
de la date de décès.
Article 96.- Hormis les délais spéciaux prévus à l’article 95 ci-dessus, toutes les dispositions relatives
aux obligations du contribuable, à la procédure d’imposition et aux pénalités, sont applicables en cas de
cessation, cession ou décès.
Dans tous les cas, la déclaration doit être accompagnée du paiement des droits correspondants.
Article 97.- En cas de décès, le montant total des impositions émises en vertu de l’article 94 du présent
Code, ne peut excéder les trois quarts de l’actif net successoral avant paiement des droits de mutation
par décès.
Les impositions ainsi établies et toutes autres impositions dues par les héritiers du défunt constituent
une charge de l’actif successoral. Elles ne sont pas admises en déduction du revenu des héritiers pour
l’établissement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques dont ces derniers sont passibles.
Article 98.- La continuation par ses héritiers en ligne directe, ou son conjoint, de l’activité
précédemment exercée par un contribuable décédé est considérée comme n’entraînant pas réalisation de
plus-value, à condition que soient conservées par le ou les nouveaux exploitants toutes les évaluations
d’éléments d’actif figurant au dernier bilan dressé par le défunt.
La constitution par le conjoint ou les héritiers d’une société de personnes ne met pas obstacle à
l’application de la disposition ci-dessus.
Il en est de même, en cas de constitution d’une société à responsabilité limitée, à condition que les statuts
prévoient la non-cessibilité des parts à des tiers étrangers à la succession.
SECTION II :
DEPART DU CAMEROUN
Article 99.- Nul ne peut quitter le territoire camerounais sans avoir au préalable souscrit la déclaration
des revenus acquis jusqu’à la date de départ.
Cette déclaration doit être souscrite au plus tard dans les trente jours qui précèdent la demande de
passeport ou de visa de sortie. Elle entraîne en principe imposition immédiate.
Le passeport ou le visa de sortie ne peuvent être délivrés que sur présentation d’un certificat établi par
le Centre des Impôts compétent du lieu de résidence du contribuable.
Tout passeport ou visa de sortie délivré en violation de cette disposition engage la responsabilité
solidaire de son auteur avec le contribuable intéressé pour le paiement des impôts dont le recouvrement
est différé ou compromis, sans préjudice des sanctions disciplinaires pour manquement aux obligations
professionnelles.
Toutefois, le certificat de départ visé ci-dessus n’est pas exigé des salariés de nationalité camerounaise
effectuant de déplacements temporaires à l’étranger.
SECTION III :
LIEU D’IMPOSITION
Article 100.- A défaut de déclaration régulièrement souscrite par le redevable, toute imposition peut
être assise en un lieu présumé valable par le service des impôts.
En cas de déplacement, soit de la résidence, soit du lieu du principal établissement, les cotisations qui
restent dues au titre de l’Impôt sur les Sociétés et de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques,
tant pour l’année au cours de laquelle le changement s’est produit que pour les années antérieures non
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atteintes par la prescription, peuvent valablement être établies au lieu qui correspond à la nouvelle
situation.
SECTION IV :
OBLIGATIONS DES CHEFS D’ENTREPRISES ET DES SOCIETES DE PERSONNES
Article 101.- Avant le 15 mars de chaque année ou un mois avant le départ du Cameroun de son
personnel salarié, tout chef d’entreprise est tenu de produire, sous forme de bulletin individuel par
bénéficiaire dont le modèle est fourni par les services des impôts, la déclaration des sommes ci-après
versées au cours de l’année fiscale écoulée :
a. appointements et leurs accessoires de toutes sortes versés à chacun des membres de son
personnel salarié ;
b. sommes diverses dépassant deux cent cinquante mille (250 000) F CFA versées à des tiers à
titre de commissions, courtage, ristournes, honoraires, loyers, vacations, droits d’auteurs ou
d’inventeurs et autres rémunérations occasionnelles ou non ;
c. le listing des achats par fournisseur avec mention de leur numéro d’identification et le montant
des achats de l’exercice.
Article 102.- La déclaration prévue à l’Article 101 ci-dessus doit mentionner :
• les nom (s), prénom (s), raison sociale et adresse de la partie versante ;
• les nom (s), prénom (s), raison sociale, numéro d’identifiant unique et adresse du bénéficiaire ;
• les sommes versées détaillées par nature, selon les indications données par le formulaire délivré
par l’administration des impôts ;
• la période à laquelle s’appliquent les paiements.
Article 103.- Toute infraction aux dispositions des Articles 101 et 102 du présent Code donne lieu à la
perception d’une amende de 5 000 F CFA par omission ou inexactitude, par bénéficiaire et par mois de
retard. Cette amende est mise en recouvrement dans les mêmes formes que les impôts, objet des
chapitres ci-dessus.
En outre, après une mise en demeure de déclarer conformément aux dispositions du Livre des Procédures
Fiscales, l’absence de déclaration des sommes visées à l’Article 101 entraîne la perte du droit de les
porter en charges pour la détermination du résultat de l’entreprise.
Article 104.- Toutes les dispositions définies ci-avant en matière d’Impôt sur les sociétés et d’Impôt sur
le Revenu des Personnes Physiques sont également applicables aux entreprises ayant leur siège social à
l’étranger pour les activités déployées au Cameroun.
Article 104 bis.- (1) L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques dû par les associés de sociétés de
personnes et, d’une manière générale, par les associés des personnes morales fiscalement transparentes,
à l’exception des sociétés de personnes ayant opté pour l’Impôt sur les sociétés, est retenu à la source et
reversé par la société ayant réalisé lesdits revenus selon le barème de l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques prévu à l’article 69 du présent Code.
(2) Pour l’application de la présente disposition, l’exigibilité est déterminée selon la catégorie des
revenus réalisés, tels que visés aux articles 80 et suivants du présent Code.
Article 104 ter.- Les gestionnaires de trusts ou fiducies étrangers domiciliés au Cameroun doivent
également déposer, dans le délai prévu à l’article 101 ci-dessus, tous les renseignements relatifs à
l’identité des personnes liées auxdits trusts ou fiducies, ainsi qu’aux avoirs desdits trusts ou fiducies.
Article 104 quater.- (1) Toute entreprise qui, en plus de son activité principale, réalise à titre accessoire,
une autre activité susceptible de faire l’objet d’une exploitation indépendante à l’instar du transport par
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une entreprise industrielle de ses produits en vue de leur distribution, est astreinte à la tenue de
comptabilités séparées ressortant le résultat de chacune des activités.
(2) Pour l’activité accessoire, l’entreprise est tenue de payer, le cas échéant, les impôts spécifiques à
cette activité.
(3) Les bénéfices indirectement transférés d’un segment d’activité à l’autre par voie de majoration ou
de diminution des prix d’achat ou de vente sont réintégrés aux résultats de l’activité principale.
SECTION V :
MESURES INCITATIVES
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Article 111.- (1) Par dérogation aux dispositions de l’article 70 du présent Code, le taux d’imposition
des dividendes et intérêts des obligations à moins de cinq (5) ans de maturité ainsi que les autres
rémunérations provenant des valeurs mobilières des personnes physiques ou morales, admises à la cote
de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale, est fixé à 10 %.
Ce taux est fixé à 5 % pour les rémunérations des obligations des sociétés privées ou publiques à
échéance de cinq (5) ans ou plus.
(2) Toutefois, sont exonérés de l’Impôt sur les Sociétés, de l’Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers
ou de tout autre prélèvement de même nature, les produits ci-dessous :
d. Pour l’application de cette disposition, la plus-value s’entend du prix de cession diminué du prix
d’acquisition et des frais de gestion des titres cédés.
Article 112.- Les conventions et actes portant cession des titres cotés sur le marché des valeurs
mobilières sont exonérés des droits d’enregistrement.
C- REGIME FISCAL DE LA COMMANDE PUBLIQUE
I - REGIME FISCAL DES MARCHES SUR FINANCEMENT PROPRE
Article 113 (nouveau).- (1) Les marchés publics sont conclus toutes taxes comprises.
2. Ils sont soumis aux impôts, droits et taxes prévus par la législation en vigueur à la date de leur
conclusion, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits d’enregistrement.
3. En aucun cas, les marchés entièrement financés sur ressources propres de l’État ne feront l’objet
d’une exonération de droits et taxes ou d’une prise en charge desdits droits et taxes par l’État.
Article 114 (nouveau).- Le maître d’ouvrage est tenu de prévoir dans son budget les crédits destinés à
couvrir les droits et taxes qu’il est appelé à supporter dans le cadre des marchés publics, conformément
aux dispositions de l’article 113 ci-dessus.
II- REGIME FISCAL DES MARCHES PUBLICS A FINANCEMENT EXTERIEUR OU
CONJOINT
Article 115 (nouveau).- (1) Les droits et taxes liés aux marchés à financement extérieur ou conjoint
sont à la charge de l’adjudicataire.
2. Les conventions de financement, y compris pour les marchés publics à financement extérieur
ou conjoint, doivent impérativement être conclues toutes taxes comprises.
Article 116 (nouveau).- (1) Le régime fiscal défini à l’article 115 nouveau ci-dessus s’applique à toutes
les conventions de financement conclues à partir du 1er janvier 2019.
2. Les projets en cours d’exécution continuent, le cas échéant, à faire l’objet d’une prise en charge
de la taxe sur la valeur ajoutée sur la base des dispositions en vigueur au moment de la
conclusion de leur convention de financement.
3. La somme des prises en charge sollicitées ne peut être supérieure à celle qui résulterait de
l’application du taux légal de la TVA au montant du marché.
Article 116 (nouveau) bis.- Supprimé.
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Article 116 (nouveau) ter.- Supprimé.
III- MODALITES DE COLLECTE DES IMPOTS ET TAXES SUR LA DEPENSE PUBLIQUE
2. Les impôts et taxes engagés conformément aux dispositions de l’alinéa 1 ci-dessus, sont
collectés par voie de retenue à la source opérée par le comptable public lors du règlement des
factures y compris des avances de démarrage, payées sur le budget de l’Etat, des collectivités
territoriales décentralisées et des établissements publics.
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4. Régime fiscal de la commande publique exécutée par un groupement d’entreprises
Article 116 octies.- Dans le cas spécifique de l’exécution d’une commande publique par un groupement
d’entreprises, le régime fiscal applicable varie selon qu’il s’agit d’un groupement conjoint ou solidaire.
Lorsque le groupement est dit solidaire, le régime fiscal applicable au marché est celui de l’entreprise
chef de file du groupement.
Pour le groupement dit conjoint, chaque membre est assujetti à l’impôt suivant le régime fiscal
correspondant à sa situation.
Article 117.- Sont assimilées aux dispositions du Code Général des Impôts, les dispositions fiscales
contenues dans les codes minier, gazier et pétrolier, ainsi que les dispositions fiscales relatives aux
contrats de partenariat public-privé.
D- MESURES RELATIVES A L’ACCOMPAGNEMENT FISCAL DES PETITES ET
MOYENNES ENTREPRISES
I. DES CENTRES DE GESTION AGREES
Article 118.- (1) Les Centres de Gestion Agréés apportent une assistance en matière de gestion et
encadrent les adhérents dans l’accomplissement de leurs obligations fiscales.
2. Peuvent être adhérents aux Centres de Gestion Agréés, les personnes physiques ou morales
réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à cent (100) millions de F CFA.
3. Les droits d’adhésion aux CGA sont librement fixés par les promoteurs à l’intérieur d’une
fourchette allant de F CFA 25 000 à F CFA 50 000 par an.
4. Les cotisations annuelles sont librement fixées par les promoteurs à l’intérieur d’une fourchette
allant de :
- F CFA 50 000 à F CFA 150 000 par an pour les contribuables du régime
simplifié ;
- F CFA 50 000 à F CFA 250 000 par an pour les contribuables du régime du
réel.
Article 119.- (1) Les adhérents aux centres de gestion agréés bénéficient des mesures ci-après :
▪ abattement de 50 % du bénéfice fiscal déclaré sans que l’impôt dû soit inférieur
au minimum de perception prévu par le présent Code ;
▪ abattement de 50 % sur la base de calcul du précompte sur achats des
distributeurs, lorsque ces achats sont effectués auprès des producteurs ou des
distributeurs grossistes dont la liste est fixée par arrêté du Ministre chargé des
Finances. Le précompte acquitté dans ce cas constitue le minimum de
perception prévu par le présent code ;
▪ dispense de contrôles fiscaux sur place pour la période non prescrite pour toute
adhésion effectuée avant le 31 décembre 2016 ;
▪ application des pénalités de bonne foi pour les contrôles fiscaux couvrant la
période postérieure à l’adhésion au CGA.
(2) L’adhérent perd le droit aux avantages prévus à l’alinéa 1ercidessus lorsque sa déclaration des
résultats ou des revenus n’est pas souscrite dans les délais.
(3) Les promoteurs des centres de gestion agréés justifiant d’au moins cent (100) adhérents actifs
bénéficient des avantages ci-après :
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• abattement de 50 % de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques pour la part de leurs revenus tirés des activités des CGA sans que l’impôt dû soit
inférieur au minimum de perception prévu par le présent code ;
• exemption des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux personnels employés des
CGA.
(4) Les promoteurs des centres de gestion agréés sont tenus d’annexer à leurs déclarations mensuelles,
la liste à jour de leurs adhérents.
II. DU PARTENARIAT FISCAL INTEGRE
Article 119 bis.- (1) L’administration fiscale peut conclure des partenariats avec des groupements de
contribuables dans le but de promouvoir le civisme fiscal et d’accompagner ceux-ci dans
l’accomplissement de leurs obligations fiscales.
(2) Les partenariats établis en application de l’alinéa premier du présent article donnent lieu à des
obligations réciproques entre les parties.
(3) Les obligations des groupe-ments des contribuables comprennent entre autres des engagements
relatifs à l’élargissement de l’assiette fiscale, au respect des obligations déclaratives et de paiement, et
à l’amélioration de la qualité des déclarations.
(4) Les obligations de l’administration fiscale recouvrent entre autres la dispense des contrôles fiscaux,
l’octroi des remises de pénalités et des moratoires de paiement préférentiels.
(5) Les modalités de mise en œuvre du dispositif du Partenariat Fiscal Intégré sont précisées par un texte
particulier.
E. MESURES RELATIVES A LA PROMOTION DE L’EDU-CATION, DE LA FORMA-TION
PROFESSIONNELLE ET DE LA SANTE
Article 120.- Sans préjudice des dispositions des articles 4 (10), 93 decies et 128 (5) du présent Code,
les établissements privés d’enseignement, de formation et de santé, laïcs ou confessionnels, dûment
agréés par l’autorité compétente, sont soumis au régime fiscal ci-après :
• en leur qualité de redevables réels :
• dispense du paiement de la contribution des patentes ;
• dispense du paiement de la taxe sur la propriété foncière sur les immeubles affectés à leurs
activités lorsque ceux-ci leur appartiennent en pleine propriété;
• exonération de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux, lorsqu’ils ne poursuivent pas un brut lucratif.
• en leur qualité de redevables légaux :
• supprimé ;
• obligation de retenue à la source et de reversement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques des personnes qu’ils emploient d’après le barème des retenues salariales ;
• obligation de retenue à la source et de reversement de l’impôt sur les revenus fonciers lorsqu’ils
sont locataires des immeubles affectés à leurs activités.
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F. MESURES RELATIVES A LA REHABILITATION DES ZONES ECONOMI-
QUEMENT SINISTREES
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(3) Les dépenses ayant donné lieu à la constatation d’un crédit d’impôt sont préalablement soumises à
la validation de l’Administration Fiscale.
Article 121 ter.- Les entreprises existantes dont le siège social et les activités sont établis dans une zone
économiquement sinistrée au 31 décembre 2018 bénéficient d’une remise de 75 % de leurs arriérés
fiscaux arrêtés au 31 décembre 2018, avec possibilité d’étalement du paiement du reliquat sur une
période de 24 mois sans report au-delà de celle-ci.
a. En phase d’investissement :
- dispense des charges fiscales et patronales sur les salaires versés aux ouvriers agricoles saisonniers ;
- exonération de la TVA sur l’achat des pesticides, des engrais et des intrants, ainsi que des
équipements et matériels de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche figurant à l’annexe du présent titre
;
- exonération des droits d’enregistrement des mutations de terrains affectés à l’agriculture, à l’élevage
et à l’aquaculture ;
- exonération des droits d’enregistrement des conventions de prêts destinées au financement des
activités agricoles, de l’élevage et à la pêche ;
- exonération de la taxe foncière des propriétés appartenant aux entreprises agricoles, d’élevage et de
pêche, et affectés à ces activités, à l’exclusion des constructions à usage de bureau.
b. En phase d’exploitation :
1) Les exploitants individuels y compris lorsqu’ils sont constitués sous forme de coopératives ou de
groupe d’initiative commune (GIC), ayant pour activité la production agricole, l’élevage et la pêche,
bénéficient des avantages ci-après :
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2. DE LA PROMOTION DE LA TRANSFORMATION LOCALE
2. Les boissons nouvelles s’entendent de celles mises sur le marché à compter du 1er janvier 2017.
3. En cas d’indisponibilité ou de disponibilité insuffisante de la matière première locale, constatée
dans les conditions visées à l’alinéa 1 ci-dessus, pour les produits dûment agréés, le Ministre en
charge des finances peut accorder des dérogations ponctuelles et limitées dans le temps, au seuil
de 40% minimal requis.
4. Les boissons locales remplissant les conditions visées à l’article 124 (1) et (2) ci-dessus
bénéficient d’un abattement de la base d’imposition aux droits d’accises ad valorem à hauteur
de 30% pendant les trois premières années d’exploitation.
5. La période de trois ans visée à l’alinéa 4 ci-dessus court à compter de la date de promulgation
de la présente loi pour les boissons nouvelles déjà agréées.
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H. MESURES RELATIVES A LA PROMOTION DE L’INNOVATION
Article 124 bis.- Les entreprises relevant du régime du réel peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au
titre des dépenses de recherche et d’innovation qu’elles exposent.
Les dépenses de recherche et d’innovation ouvrant droit au crédit d’impôt sont :
• les dotations aux amortissements des immobilisations acquises à l’état neuf et affectées aux
opérations de recherche scientifique et technique ;
• les dépenses de personnel afférentes aux chercheurs et techniciens de recherche directement et
exclusivement affectés à ces opérations ;
• les dons et libéralités effectués au profit des chercheurs indépendants ;
• les dépenses liées à l’acquisition des droits d’exploitation des inventions des chercheurs
camerounais ;
• les dépenses exposées pour la réalisation des opérations de recherche et d’innovation confiées
à des organismes de recherche public ou privé, des établissements d’enseignement supérieur ou
à des chercheurs indépendants agréés par le ministère en charge de la recherche. Le taux du
crédit d'impôt est de 15 % des dépenses de recherche et d’innovation ci-dessus.
Il est plafonné à cinquante (50) millions F CFA et est imputable dans la limite de trois exercices clos
suivant celui au titre duquel les dépenses ont été engagées.
a. en phase d’incubation qui ne peut excéder 5 ans : exonération de tous impôts, droits, taxes et
redevances à l’exception des cotisations sociales ;
ii. en cas d’entrée en phase d’exploitation, l’entreprise bénéficie pour une période de cinq
(05) ans, de :
• exonération de la patente ;
• exonération des droits d’enregistrement sur les actes de création, de prorogation ou
d’augmentation du capital ;
• exonération de toutes les charges fiscales et patronales sur les salaires versés à leurs employés à
l’exception des cotisations sociales ;
• application d’un taux réduit de l’impôt sur les sociétés de 15% ;
• application d’un abattement de 50% sur la base de calcul de l’acompte et du minimum de
perception de l’Impôt sur les Sociétés ;
• crédit d’impôt sur le revenu de 30% des dépenses de recherche et d’innovation plafonné à cent
(100) millions de FCFA ;
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• application d’un taux réduit de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers de 5%, sur les
dividendes versés aux actionnaires et les intérêts servis aux investisseurs.
2. Le bénéfice des avantages du régime de promotion des start-up est subordonné à l’agrément
délivré aux Centres de Gestion Agréés dédiés aux start up.
3. Les obligations des Centres de Gestion Agréés dédiés aux start up sont précisées par un texte
du Ministre en charge des finances.
ANNEXES DU TITRE I :
Liste des équipements et matériels de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche exonérés
de la TVA
I. LES SEMENCES
Position tarifaire Identification du Produit
1. Semences végétales
120911 00 000 à 120999 00 000 Semences
060220 00 000 Arbres, arbustes, arbrisseaux et buissons, à fruits comestibles, greffés ou non
060290 00 000 Autres plantes vivantes (et leurs racines), autres boutures; blanc de
champignons
071331 00 100 Haricots des espèces vigna Mungo (L.) Hepper ou vigna radiata (L.)..., secs,
de semence
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100610 10 000 Semence de Riz en paille (riz paddy)
120930 00 000 Graines des plantes herbacées utilisées principalement pour leurs fleurs
120924 00 000 Graines de pâturin des prés du Kentucky (Poa pratensis L.), à ensemencer
120925 00 000 Graines de ray grass (Lolium multiflorum Lam., Lolium perenne L.), à
ensemencer
2. Semences animales
010121 00 000 Chevaux vivants, reproducteurs de race pure
010290 10 000 Autres animaux vivants de l'espèce bovine, reproducteurs de race pure
010511 00 000 Coqs et poules vivants, des espèces domestiques, d'un poids n'excédant pas
185 g
030119 00 000 Géniteurs d'autres espèces de poisson exotiques ou endogènes pour élevage
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II. LES ENGRAIS
284290 10 000 Arséniates de plomb pour l'agriculture et l'horticulture en fûts ou
contenants + de 1kg
843359 00 000 Autres machines et appareils pour la récolte des produits agricoles, y
compris les presses à paille ou à fourrage
842489 10 000 Autres appareils à projeter, disperser ou pulvériser des matières liquides
ou en poudre, à moteur
842489 90 000 Autres appareils à projeter, disperser ou pulvériser des matières liquides
ou en poudre, mécaniques
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VI. LES MATERIELS ET EQUIPEMENTS DE TRANSFORMATION
843320 00 000 Matériels de récolte et de battage (faucheuse y compris les barres de
coude à monter sur tracteur)
843359 00 000 Autres machines et appareils pour la récolte des produits agricoles, y
compris les presses à paille ou à fourrage
843710 90 000 Machines pour le nettoyage, le triage ou le criblage des légumes secs
84335900.000 Castreuse
8433 Égreneuse
482110 90 000 Etiquettes de tous genres, sur autres supports, en papier ou carton,
imprimées
540110 00 000 Fils à coudre de filaments synthétiques, même conditionnés pour la vente
au détail
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650533 00 000 Sacs & sachets emballage, en matière textile synth/art de lames/simil
polyéthyl/polypropylène
(Accessoires d’haubanage)
481920 00 000 à 481960 00 000 Boîtes, cartonnages et sacs pour emballage et conditionnement des œufs
et poulets
843490 00 000 Parties des machines à traire et des machines et appareils de laiterie
843691 00 000 Parties des machines ou d’appareils d'aviculture, couveuses & éleveuses
901890 00 000 Autres instruments & appareils pour médecine, chirurgie, art dentaire,
vétérinaires, appareils électro médicaux (Matériels et réactifs de
laboratoire vétérinaire)
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84191600.000 Aérateur
293790 00 000 Autres hormones..., leurs dérivés..., y compris les polypeptides à chaîne
modifiée (Hormone pituitaire de carpe)
540211 10 000 Fils de pêche d'aramides, à haute ténacité de nylon/autres polyamides, non
conditionné pour la vente au détail (Fils de pêche)
540219 10 000 Autres fils à pêche, à haute ténacité nylon ou d'autres polyamides, ncvd
540245 10 000 Fils à pêche simple d'autres nylon/polyamides, sans torsion ou d'une torsion
<= 50 tr/m, ncvd
540246 10 000 Fils à pêche simples, polyesters, partiellement orientés, à torsion <= 50 tr/m,
ncvd
540249 00 000 Autres fils simples, à pêche, sans torsion/torsion <= 50 tours par mètre, ncvd
540419 10 000 Fils à pêche >= 67 décitex, grande dimension coupe transversale <= 1 mm
560750 10 000 Ficelles, cordes & cordages d'autres fibres synthétiques, tressés ou non, en
caoutchouc, en plastique, pour pêche
560790 10 000 Autres ficelles, cordes & cordages, tressés ou non, même imprégnés,
enduits en caoutchouc, en plastique, pour pêche
78 04 11 00 00 Feuille à plomb
950790 00 000 Autres articles pour pêche; épuisettes; leurres (sauf n°92.08/97.05) &
articles de chasse similaires (Filets épuisettes)
8902. 00 00 000 Bateaux de pêche, navires usines et autres bateaux pour le traitement ou
la mise en conserve des produits de la pêche
8408. 10 10 000
95079000.000 Épuisettes
58
84362100.000 Éclosoir
38089410.000/
702000.000
90178000.000 Ichtyomètre
84362100.000 Incubateurs
59
TITRE II :
DISPOSITIONS RELA-TIVES A LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE ET AUX
DROITS D’ACCISES
CHAPITRE I :
CHAMP D’APPLICATION
SECTION I :
PERSONNES IMPOSABLES OU ASSUJETTIES
Article 125.- (1) Sont assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) les personnes physiques ou
morales, y compris les collectivités territoriales décentralisées et les organismes de droit public, qui
réalisent à titre habituel ou occasionnel et d’une manière indépendante, des opérations imposables
entrant dans le champ d’application de ladite taxe telles qu’elles sont énoncées ci-après.
(2) Les personnes visées à l’alinéa (l) ci-dessus sont assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, quels
que soient leur statut juridique, leur situation au regard des autres impôts, la forme ou la nature de leurs
interventions.
(3) Supprimé.
SECTION II :
OPERATIONS IMPOSABLES
Article 126.- (1) Seules les opérations accomplies dans le cadre d’une activité économique effectuée à
titre onéreux sont assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
a. la livraison de biens consiste en un transfert du pouvoir de disposer d’un bien meuble corporel
comme propriétaire, même si ce transfert est opéré en vertu d’une réquisition de l’autorité
publique ; l’échange, l’apport en société, la vente à tempérament sont assimilés à des livraisons
de biens ;
b. par livraison à soi-même de biens, il faut entendre les opérations que les assujettis réalisent soit
pour les besoins de leur entreprise, soit pour d’autres besoins dans le cadre de l’exploitation, à
l’exclusion toutefois des prélèvements opérés pour les besoins normaux du chef d’une entreprise
individuelle, et des livraisons à soi-même par tout particulier pour ses besoins propres, et par
tout groupement pour les besoins personnels de ses membres, lorsque ces livraisons portent sur
des locaux qui servent à l’habitation principale ;
2) les prestations de services à des tiers et les prestations de services à soi-même :
a. les prestations de services à des tiers s’entendent de toutes les activités qui relèvent du louage
d’industrie ou du contrat d’entreprise par lequel une personne s’oblige à exécuter un travail
quelconque moyennant rémunération et, d’une façon générale, de toutes les opérations autres
que les livraisons de biens meubles corporels ;
b. les prestations de services à soi-même s’entendent des services que les assujettis réalisent, soit
pour les besoins de leur entreprise, soit pour d’autres besoins dans le cadre normal de leur
activité ;
60
4. les travaux immobiliers ;
5. les opérations immobilières de toutes natures réalisées par les professionnels de l’immobilier.
Sont considérés comme professionnels de l’immobilier :
• les promoteurs institutionnels ;
• les personnes agréées à la profession de promoteur immobilier dans les conditions fixées par la
législation en vigueur ;
• les personnes qui se livrent habituellement à des opérations d’intermédiation pour l’achat ou la
vente d’immeubles ou de fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ;
• les personnes qui procèdent habituellement à l’achat en leur nom, d’immeubles ou de fonds de
commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières, en vue de la revente ;
• les personnes qui se livrent habituellement au lotissement et à la vente, après exécution des
travaux d’aménagement et de viabilité de terrains acquis à titre onéreux ;
• les personnes qui se livrent habituellement à la mise en location des établissements
commerciaux ou industriels munis du mobilier et du matériel nécessaires à leur exploitation,
que la location comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce
ou d’industrie ;
• les personnes qui louent ou sous-louent en meublé des locaux à usage d’habitation leur
appartenant ou qu’elles exploitent.
8. les opérations réalisées par les entreprises agréées au régime de la Zone Franche ;
9. les ventes de produits pétroliers importés ou produits au Cameroun ;
10. les jeux de hasard et de divertissement ;
11. les opérations de leasing et de crédit-bail avec ou sans option d’achat ;
12. les subventions à caractère commercial, quelle qu’en soit la nature, perçues par les assujettis à
raison de leur activité imposable ;
15. les ventes de biens et les prestations de services effectuées sur le territoire camerounais ou à
travers les plateformes de commerce électronique étrangères ou locales ;
16. les commissions perçues par les opérateurs de plateformes de commerce en ligne à l’occasion
des opérations réalisées à l’alinéa 15 du présent article.
SECTION III :
EXONERATIONS
Article 128.- Sont exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée :
1) les opérations suivantes, dès lors qu’elles sont soumises aux droits d’enregistrement :
61
a. les opérations immobilières de toutes natures réalisées par des non-professionnels ;
a. les navires ou bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle ou commerciale
en haute mer ;
3. l’importation ou la vente par l’Etat des timbres fiscaux et postaux et de papiers timbrés ;
4. les sommes versées par le Trésor à la Banque Centrale chargée du privilège de l’émission, ainsi
que les produits des opérations de cette Banque, génératrice de l’émission des billets;
5. les frais de scolarité et de pension perçus dans le cadre normal de l’activité des établissements
d’enseignement scolaire et/ ou universitaire régulièrement autorisés, selon le cas, par le ministre
chargé de l’Éducation nationale ou le ministre chargé de l’Enseignement supérieur ;
7. les opérations de crédit-bail réalisées par les établissements de crédit au profit des crédits-
preneurs en vue de l’acquisition des équipements agricoles spécialisés, destinés à l’agriculture,
à l’élevage et à la pêche ;
8. les ventes de produits pétroliers destinés à l’avitaillement des aéronefs des sociétés ayant leur
siège social au Cameroun ;
9. les consommations d’eau et d’électricité des ménages lorsque celles-ci ne dépassent pas :
• 20 m3 par mois pour l’eau ;
• 220 kw par mois pour l’électricité.
62
11. les importations de biens exonérés dans le cadre de l’article 241 du Code des Douanes
de la CEMAC ;
12. les examens, consul-tations, soins, hospitalisation, travaux d’analyse et biologie médicales et
les fournitures de prothèses effectuées dans les formations sanitaires ;
13. les contrats et commissions sur les produits d’assurance vie ayant un volet épargne ;
14. Supprimé.
15. les matériels servant à la lutte contre le VIH/SIDA, dans les conditions fixées par voie
réglementaire ;
16. sous réserve de réciprocité, d’accord de siège et de quotas fixés par les autorités camerounaises,
les biens et services destinés à l’usage officiel des missions diplomatiques ou consulaires
étrangères et des organisations internationales, selon les modalités fixées par voie
réglementaire ;
19. la vente de logements sociaux aux personnes physiques à l’occasion de l’acquisition de leur
première maison d’habitation, sous réserve du quitus de l’administration fiscale ;
20. les prestations de services facturées par les promoteurs aux adhérents des CGA ;
21. les matériels et équipements spécialisés pour les personnes handicapées dont la liste est fixée
par voie réglementaire ;
24. les intérêts des titres d’emprunt négociables émis par l’État et les collectivités territoriales
décentralisées ;
25. les intérêts rémunérant les prêts d’une valeur inférieure à F CFA deux (2) millions accordés par
les établissements de micro-finance de première catégorie à leurs membres.
26. les achats des denrées alimentaires de première nécessité effectués auprès des agriculteurs, des
éleveurs et des pêcheurs par les entités publiques en charge de la régulation ou de la gestion des
stocks de sécurité.
Article 128 bis.- Nonobstant les dispositions de l’article 128 ci-dessus, certaines opérations peuvent être
assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur option. Il en est ainsi notamment des opérations de
transport public urbain de masse par bus.
Article 128 ter.- Les exonérations prévues aux articles 122 et 128 du présent Code sont appliquées
d’office, sans donner lieu à délivrance préalable d’une attestation d’exonération.
63
SECTION IV :
TERRITORIALITE
Article 129.- (1) Sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, les opérations réalisées au Cameroun,
non comprises dans la liste des exonérations prévues à l’article 128 ci-dessus, même lorsque le domicile
ou le siège social du redevable réel est situé en dehors des limites territoriales du Cameroun.
(2) Une opération est réputée réalisée au Cameroun :
a. s’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est faite aux conditions de livraison de la marchandise
au Cameroun ;
b. s’il s’agit des autres opérations, lorsque le service rendu, le droit cédé ou l’objet loué, sont
utilisés ou exploités au Cameroun.
3. Par exception, en ce qui concerne uniquement les transports inter-CEMAC, les opérations sont
réputées faites au Cameroun si le transporteur y est domicilié ou y a fixé son siège social, même
lorsque le principal de l’opération s’effectue dans un autre Etat membre.
4. Les commissions sont réputées perçues au Cameroun à l’occasion des ventes de titres de
transport par les agences de voyage ou les entreprises ayant une activité de cette nature, quels
que soient la destination ou le mode de transport ou le siège de la société de transport.
Article 130.- (1) La Taxe sur la Valeur Ajoutée est établie au lieu de la prestation ou de l’utilisation du
service, de la production ou de la première mise à la consommation.
Lorsque ce lieu est différent du siège social ou du principal établissement, le redevable est tenu de
désigner à l’Administration fiscale, audit lieu, un représentant solvable accrédité, résidant sur le territoire
du Cameroun qui est solidairement responsable, avec lui, du paiement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
2. En cas de non-désignation d’un représentant, la Taxe sur la Valeur Ajoutée et, le cas
échéant, les pénalités y afférentes sont payées par la personne cliente pour le compte de
la personne n’ayant pas au Cameroun un établissement stable ou une installation
professionnelle permanente.
Article 130 bis.- (1) Pour l'application des dispositions de l’article 130 (1) ci-dessus, une distinction
doit être faite suivant que les prestations de services sont matériellement localisables ou immatérielles.
(2) Les prestations matériellement localisables au Cameroun sont taxables au Cameroun au taux général
prévu à l’article 142 du Code Général des Impôts, quel que soit le lieu d’établissement du preneur.
Il s'agit notamment de :
- les locations des moyens de transport ;
- les prestations de service se rattachant à un immeuble ;
- les prestations portuaires réalisées sur la place portuaire ainsi que sur les eaux territoriales nationales ;
- les prestations de transport intracommunautaire de biens meubles corporels par route ou par rail ;
- les prestations accessoires aux transports intracommunautaires de biens meubles corporels ;
- les prestations culturelles, artistiques, sportives, scientifiques, éducatives et récréatives, les opérations
d'hébergement et vente à consommer sur place ;
- les travaux et expertises portant sur les biens meubles corporels ;
- les prestations des intermédiaires qui agissent au nom et pour le compte d’autrui.
(3) Les prestations immatérielles sont taxables au lieu d’établissement ou de résidence du preneur.
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Il s'agit notamment :
- des cessions et concessions de droits d'auteurs, de brevets, de droits de licences, de marques de fabrique
et de commerce et d'autres droits similaires, les locations de biens meubles corporels autres que des
moyens de transport, les prestations de publicité ;
- des prestations des conseillers, ingénieurs, bureaux d'études dans tous les domaines y compris ceux de
l'organisation de la recherche et du développement ;
- des prestations des experts-comptables ;
- du traitement de données et fournitures d'information ;
- des opérations bancaires, financières et d'assurance ou de réassurance, à l'exception de la location de
coffres forts ;
- de la mise à disposition de personnel ;
- des prestations des intermédiaires qui interviennent au nom et pour le compte d'autrui dans la fourniture
des prestations de services désignées ci-dessus ;
- des prestations de télé-communications ;
- des services de radiodiffusion et de télévision ;
- des services fournis par voie électronique ;
- de l'accès aux réseaux de transport et de distribution d'électricité ou de gaz naturel, acheminement par
ces réseaux et tous les autres services qui lui sont directement liés.
(4) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 3 ci-dessus, les prestations immatérielles sont taxables au
Cameroun au taux général prévu à l’article 142 du Code Général des Impôts, lorsque le preneur n’est
pas assujetti à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
SECTION V :
DROIT D’ACCISES
Article 131.- Il est institué un droit d’accises, applicable aux produits retenus à l’annexe n° II, dont les
modalités d’application figurent aux articles suivants.
Article 131 bis.- (1) Ne sont pas soumis au droit d’accises, les intrants des produits passibles des droits
d’accises, à condition qu’ils soient acquis par les entreprises locales de production soumises au droit
d’accises.
(2) L’exonération prévue à l’alinéa premier ci-dessus ne s’applique pas aux produits ci-après :
- l’hydroquinone de la sous-position tarifaire 2907. 22 00 000 ;
- les gruaux de maïs de la sous-position tarifaire 1103.13 00 000.
CHAPITRE II :
MODALITES DE CALCUL
SECTION I :
MODALITES D’IMPOSITION
Article 132 (nouveau).- Seules sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) les personnes
physiques et morales imposables selon le régime réel tel que défini à l’article 93 quater ci-dessus.
65
SECTION II :
FAIT GENERATEUR ET EXIGIBILITE
A - FAIT GENERATEUR
Article 133.- (1) Le fait générateur de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’accises s’entend
comme l’événement par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour l’exigibilité de
l’impôt.
En ce qui concerne la Taxe sur la Valeur Ajoutée, il est constitué par:
a. la livraison des biens et marchandises s’agissant des ventes, des échanges et des travaux à façon
;
b. l’exécution des services et travaux ou des tranches de services et travaux, en ce qui concerne les
prestations de services et les travaux immobiliers ;
e. l’acte de mutation ou de transfert de propriété, pour les opérations immobilières réalisées par
les promoteurs immobiliers ;
f. l’acte de mutation, de jouissance ou l’entrée en jouissance, pour les locations de terrains non
aménagés ou de locaux nus effectuées par des professionnels de l’immobilier.
(2) Par dérogation aux dispositions de l’alinéa (1) ci-dessus, le fait générateur est constitué par :
a. la livraison des biens et marchandises faite par le producteur ou son distributeur ou par le
grossiste, s’agissant des ventes et des échanges ;
66
d. Toutefois, en ce qui concerne les locations ventes effectuées dans le cadre de l’habitat
social par les promoteurs immobiliers, les mutations de jouissance de terrains non
aménagés et de locaux nus effectuées par les professionnels de l’immobilier,
l’exigibilité intervient à la date de chaque échéance ;
a. pour les livraisons de biens, par toutes sommes ou valeurs, par tous avantages, biens ou services
reçus ou à recevoir, en contrepartie de la livraison.
b. Pour le cas spécifique des livraisons de boissons, la base d’imposition au droit d’accises
est constituée par le prix de vente conseillé par les entreprises de production, déduction
faite des droits d’accises et de la TVA ;
c. pour les prestations de services, par toutes les sommes et tous les avantages reçus et, le cas
échéant, par la valeur des biens consomptibles pour l’exécution des services ;
d. pour les échanges, par la valeur des produits reçus en paiement du bien livré, augmentée, le cas
échéant, du montant de la soulte ;
e. pour les travaux immobiliers, par le montant des marchés, mémoires ou factures.
f. pour les opérations de leasing ou de crédit-bail avec ou sans option d’achat, par le montant des
loyers facturés par les sociétés de crédit-bail et, en fin de contrat, par le prix de cession convenu
au contrat lorsque l’option d’achat est levée par le preneur ou par le prix de cession en cas de
vente à un tiers ;
g. pour les opérations réalisées par les entreprises de jeux de hasard et de divertissement, par le
produit intégral de ce jeu.
(2) La base d’imposition des livraisons à soi-même est constituée par :
67
Article 137.- Sont exclus de la base imposable définie à l’article 135 ci-dessus :
1. les escomptes de caisse, les remises, rabais et ristournes, à condition qu’ils figurent sur une
facture initiale ou sur une facture rectificative ;
3. les débours qui ne sont que des remboursements de frais facturés pour leur montant exact à
l’acquéreur des biens ou au client ;
4. les encaissements qui ne sont pas la contrepartie d’une affaire, tels que les intérêts moratoires
et les indemnités de contrat.
Article 137 bis (nouveau).- 1) Les distributions gratuites de biens effectuées dans le cadre de la
publicité ou de la promotion commerciale visées à l’article 137 (2) du présent Code sont exclues de la
base d’imposition aux droits d’accises dans la limite de 3% du volume global de la production de
l’entreprise.
2) Les distributions excédentaires sont soumises aux droits d’accises, déductibles du bénéfice imposable
pour le calcul de l’impôt sur les sociétés.
Article 137 ter (nouveau).- Pour le calcul des droits d’accises, les casses, dans la limite de 1 % du
volume global de la production de l’entreprise, sont exclues de la base d’imposition.
Article 138.- (1) La base imposable, en ce qui concerne les importations, est obtenue en ajoutant à la
valeur imposable telle qu’elle est définie par les articles 23 à 26 du Code des Douanes de la CEMAC, le
montant du droit de douane et du Droit d’accises.
Pour l’introduction sur le territoire d’un Etat membre, elle est constituée par la valeur sortie-usine, à
l’exclusion des frais d’approche.
2. La base imposable au droit d’accises en ce qui concerne les importations, est établie en ajoutant
à la valeur imposable telle qu’elle est définie par les articles 23 à 26 du Code des Douanes de la
CEMAC le montant des droits de douane.
Pour l’introduction sur le territoire, de biens et de marchandises en provenance d’un Etat membre de
la CEMAC, elle est constituée par la valeur sortie usine à l’exclusion des frais d’approche.
Article 139.- (1) Les sommes perçues par l’assujetti à titre de consignation lors de la livraison
d’emballages récupérables et réutilisables non identifiables, sont comprises dans la base imposable à la
Taxe sur la Valeur Ajoutée, mais non au Droit d’accises, telle que cette base est définie à l’article 135
ci-dessus.
2. Elles sont exclues de la base imposable lorsque les emballages sont récupérables, réutilisables
et identifiables.
3. Lorsque, au terme des délais en usage dans la profession, les emballages ainsi consignés ne sont
pas rendus, la Taxe sur la Valeur Ajoutée est due au prix de cession.
Article 140.- (1) L’assiette de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et, le cas échéant, du Droit d’accises des
marchés publics financés, soit par le budget de l’Etat, soit par des prêts ou par des subventions, quelle
que soit l’origine, est constituée par le montant du marché toutes taxes comprises, à l’exclusion de la
Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’accises.
2. Les dispositions de l’alinéa (1) s’appliquent également aux marchés concernant les
établissements publics à caractère industriel et commercial ou administratif, culturel ou
scientifique, les sociétés d’économie mixte, les collectivités territoriales décentralisées et
68
organismes de droit public jouissant ou non de la personnalité juridique et de l’autonomie
financière.
3. Les modalités de perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et, le cas échéant, du Droit
d’accises des marchés visés aux alinéas (1) et (2) du présent article sont fixées par décret.
Article 140 bis (nouveau).- Les prélèvements effectués à la porte au titre des droits d’accises donnent
lieu à l’occasion des reventes sur le territoire national à des régularisations par l’administration fiscale,
conformément aux dispositions combinées des articles 135 et 142 du présent Code.
Article 141.- Pour le calcul de la Taxe sur la Valeur Ajoutée ou du Droit d’accises, la base imposable
est arrondie au millier de F CFA inférieur.
Article 141 bis (nouveau).- Pour le cas spécifique des boissons ci-après listées, la base d’imposition au
droit d’accises est déterminée après application d’un abattement de :
• 25% pour les boissons gazeuses ;
• 10% pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5.
B - TAUX
Article 142.- (1) Les taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et du Droit d’accises sont fixés de la manière
suivante :
b. Droit d’accises :
Taux super élevé :………….. 50 %
Taux élevé :…………………. 30 %
Taux général ………………. 25 %
Taux moyen ………………..12,5 %
Taux réduit ………….……..…. 5%
Taux super réduit ……..…….. 2%.
2. Les taux sont applicables aussi bien pour les biens et/ou services produits localement que pour
les biens importés. Les centimes additionnels communaux inclus au taux général s’appliquent
aux biens et/ou services locaux et aux biens importés.
3. Le taux général de la TVA s’applique à toutes les opérations non soumises au taux zéro.
4. Le taux zéro s’applique aux exportations de produits taxables.
5. Le taux général du Droit d’accises s’applique aux biens et services figurant à l’annexe II du
Titre I du présent Code, autres que ceux soumis aux taux super élevé, élevé, moyen, réduit et
super réduit.
69
• véhicules de tourisme d’une cylindrée supérieure à 2 500 cm3, de 1 à 15 ans d’âge ;
• autres véhicules utilitaires, véhicules de transport en commun, remorques, tracteurs à
l’exclusion de ceux agricoles quelle que soit la cylindrée, de plus de 15 ans à 25 ans d’âge ;
• motocycles d’une cylindrée supérieure à 250 cm3 des positions 8711.30, 8711.40 et 8711.50 ;
• parties de tous les motocycles des positions 8714.10, 8714.91 à 871499 ;
• les cheveux, perruques, laines, barbes, sourcils, cils, mèches et autres matières textiles préparés
pour la fabrication de perruques ou d'articles similaires en cheveux des positions tarifaires 6703.
à 6704 ;
• articles de friperie de la position tarifaire 6309.00.00.000 et les pneumatiques d’occasion des
positions tarifaires 4012.20.00.100 à 4012.20.00.900 ;
• bouquets des programmes et contenus audiovisuels numériques ;
• viandes et abats comestibles d’animaux des espèces bovine, caprine, ovine et de volailles
importés ;
• beurre de cacao importé y compris lorsqu’il est utilisé comme intrant.
c. Le taux super réduit s’applique sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises de
communication, de téléphonie mobile et de services internet.
e. Le taux élevé s’applique aux cigares, cigarettes, et autres tabacs du chapitre 24 ; les pipes et
leurs parties, les tabacs et préparations pour pipes de positions tarifaires respectives
2403.11.00.000, 2403.19.90.000, 324.90.00.0000 et 9614.00.000.
7. Pour le cas spécifique des tabacs, le montant du Droit d’accises résultant de l’application du
taux de 25 % visé à l’alinéa (1) b ci-dessus, ne peut être inférieur à 5 000 F CFA pour 1000 tiges
de cigarettes, s’agissant des produits finis de tabac importés.
8. (nouveau) Pour le cas spécifique des boissons alcoolisées, le montant du droit d’accises
résultant de l’application du taux de 25 % visé à l’alinéa (1) b ci-dessus est majoré d’un droit
spécifique.
70
Le montant des droits d’accises additionnels résultant de l’appli-cation du système de taxation spécifique
est de :
• 75 F CFA pour toutes les bières de 65 centilitres et 37,5 F CFA pour les bières de 33 centilitres ;
• pour les vins, spiritueux, whiskies et champagnes produits localement :
• 2 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
• 2 F CFA par centilitre pour les vins ;
• 8 F CFA par centilitre pour les whiskies ;
• 25 F CFA par centilitre pour les champagnes ;
• pour les vins, spiritueux, whiskies et champagnes de gamme inférieure importés :
• 3 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
• 3 F CFA par centilitre pour les vins ;
• 10 F CFA par centilitre pour les whiskies ;
• 30 F CFA par centilitre pour les champagnes ;
• pour les vins, spiritueux, whiskies et champagnes de gamme supérieure importés :
• 6 F CFA par centilitre pour les spiritueux dits alcools mix ;
• 6 F CFA par centilitre pour les vins ;
• 20 F CFA par centilitre pour les whiskies ;
• 60 F CFA par centilitre pour les champagnes.
(9) Pour le cas spécifique des emballages non retournables, il est appliqué un droit d’accises spécifique
selon les tarifs ci-après :
• 15 F CFA par unité d’emballage non retournable pour les boissons alcooliques et gazeuses ;
• 5 F CFA par unité d’emballage non retournable, plafonné à 5 % de la valeur du produit , pour
tous les autres produits.
(10) Supprimé.
(11) Pour le cas spécifique des boissons gazeuses, sodas et autres boissons sucrées importés, outre le
droit d’accises visé à l’alinéa (1) b ci-dessus, il est appliqué un droit d’accises spécifique au tarif de 2,5
F CFA par centilitre.
C - DEDUCTIONS
Article 143.- (1) La Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant frappé en amont le prix d’une opération imposable
est déductible de la taxe applicable à cette opération, pour les assujettis immatriculés et soumis au régime
du réel selon les modalités ci-après.
a. La Taxe sur la Valeur Ajoutée qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est
déductible au cours du mois auquel elle se rapporte.
71
• en cas d’importation, sur la déclaration de mise à la consommation (D3, D43, T6 bis) ;
• en cas de livraison à soi-même, sur une déclaration spéciale souscrite par le redevable lui-
même ;
• en cas de retenue à la source, sur une attestation de retenue à la source.
c. Le droit à déduction prend naissance dès lors que l’exigibilité est intervenue chez le fournisseur.
d. Pour les opérations taxables d’une valeur au moins égale à cent mille (100 000) F CFA, le droit
à déduction n’est autorisé qu’à condition que lesdites opérations n’aient pas été payées en
espèces.
2. Le droit à déduction est exercé, jusqu’à la fin du deuxième exercice fiscal qui suit celui au cours
duquel la Taxe sur la Valeur Ajoutée est devenue exigible.
b. Les services qui ont effectivement concouru à cette production, à condition que les prestataires
de services soient eux-mêmes des assujettis immatriculés, relevant du régime du réel.
e. La Taxe sur la Valeur Ajoutée grevant les biens utilisés par le concessionnaire, mais appartenant
à l’autorité concédante.
4. Les exportations de produits ouvrent droit à déduction et, éventuellement, à un crédit de taxe si
ces produits ont subi la Taxe sur la Valeur Ajoutée en amont. Il en est de même des prestations
de services qui se rattachent directement aux produits exportés, et qui sont fournies lors du
processus de fabrication, de transformation ou du conditionnement desdits produits, ainsi que
des opérations de transport et de transit qui y sont liées. Les déductions ne sont définitivement
acquises que lorsque la preuve de l’effectivité de l’exportation est apportée, ainsi que celle du
reversement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée en amont.
La Taxe sur la Valeur Ajoutée retenue à la source ouvre droit à déduction sur présentation de l’attestation
de retenue à la source délivrée par l’entité habilitée à procéder à la retenue à la source des impôts et
taxes.
5. Supprimé.
Article 144.- N’ouvre pas droit à déduction la taxe ayant grevé :
72
4. Les services afférents à des biens exclus du droit à déduction.
Article 145.- Lorsqu’un bien ayant fait l’objet d’une déduction, au titre des immobilisations, ne fait plus
partie des actifs de l’entreprise par voie de cession avant la fin de la quatrième année à compter de son
acquisition, et que cette cession n’est pas soumise à la Taxe sur la Valeur Ajoutée pour une raison
quelconque, l’assujetti est redevable d’une fraction de la taxe antérieurement déduite. Cette fraction est
égale au montant de la déduction, diminuée d’un cinquième par année ou fraction d’année depuis
l’acquisition.
Le reversement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, initialement déduite, est intégralement exigé en ce qui
concerne les services et biens ne constituant pas des immobilisations lorsque ceux-ci ont été utilisés à
des opérations non soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
Le reversement intégral de la Taxe sur la Valeur Ajoutée initialement déduite est également exigé
lorsque les services et biens concernés ont fait l’objet de détournement ou de fraude imputable
directement ou indirectement à un associé ou à un dirigeant de l’entreprise.
Article 146.- La Taxe sur la Valeur Ajoutée acquittée à l’occasion des ventes ou des services qui sont
par la suite résiliés, annulés ou qui restent impayés, peut être récupérée par voie d’imputation sur l’impôt
dû pour les opérations faites ultérieurement.
Pour les opérations annulées ou résiliées, la récupération de la taxe acquittée est subordonnée à
l’établissement et à l’envoi au client d’une facture nouvelle en remplacement de la facture initiale.
Pour les opérations impayées, lorsque la créance est réellement et définitivement irrécouvrable, la
rectification de la facture consiste dans l’envoi d’un duplicata de la facture initiale avec les indications
réglementaires surchargées de la mention «facture demeurée impayée pour la somme de..., prix hors
TVA et pour la somme de... TVA correspondante qui peut faire l’objet d’une déduction».
Article 147. Pour les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction, la déduction s’opère par application d’un prorata. Ce prorata s’applique tant aux
immobilisations qu’aux biens et services. Il est calculé à partir de la fraction de chiffre d’affaires
afférente aux opérations imposables.
Cette fraction est le rapport entre :
• au numérateur, le montant des recettes afférentes à des opérations soumises à la Taxe sur la
Valeur Ajoutée, y compris les exportations des produits taxables ;
• au dénominateur, le montant des recettes de toute nature réalisées par l’assujetti.
Toutefois, pour le cas spécifique des transporteurs réalisant les opérations de transit inter -Etat et les
services y afférents dans la zone CEMAC, le chiffre d’affaires spécifique à ces opérations figure à la
fois au numérateur et au dénominateur.
Figurent également au numérateur, lorsqu’elles portent sur des biens taxables par nature :
• les opérations visées à l’article 128 (16) du Code général des impôts ;
• les opérations dispensées de TVA dans le cadre des Conventions particulières signées avec
l’État.
Le prorata ainsi défini est déterminé provisoirement en fonction des recettes et produits réalisés l’année
précédente ou, pour les nouveaux assujettis, en fonction des recettes et produits prévisionnels de l’année
en cours.
Le montant du prorata définitif est arrêté au plus tard le 31 mars de chaque année. Les déductions opérées
sont régularisées en conséquence dans le même délai. La déduction ne peut être acquise qu’après
vérification du prorata de déduction.
73
Le prorata prévisionnel ne peut être accepté pour les entreprises existantes que sur justification du
prorata définitif de l’exercice antérieur lui servant de base ou, pour les entreprises nouvelles, sur les
éléments de comptabilité prévisionnelle. Les variations à la baisse ou à la hausse entre le prorata
provisoire et le prorata définitif font l’objet d’un complément de Taxe sur la Valeur Ajoutée ou d’une
déduction complémentaire. Dans l’hypothèse où le pro rata devient inférieur à 10 %, aucune déduction
n’est admise.
Tout contribuable ne réalisant pas exclusivement des opérations taxables est tenu de déposer une
déclaration faisant apparaître le calcul du prorata applicable à ces activités.
Article 148.- Il peut être tenu compte des secteurs distincts d’activités, lorsqu’un assujetti exerce des
activités qui ne sont pas soumises à des dispositions identiques au regard de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée. Cette option est cependant subordonnée à la condition de la tenue de la comptabilité séparée
par secteur d’activités et la Taxe sur la Valeur Ajoutée est intégralement déductible ou non selon les
secteurs d’activités.
Le non-respect de cette condition remet en cause l’option, et le prorata est applicable de plein droit.
CHAPITRE III :
MODALITES DE PERCEPTION ET DECLARATIONS
SECTION I :
PERCEPTION
Article 149.- (1) Le montant de la Taxe sur la Valeur Ajoutée est payé directement et spontanément par
le redevable au moment du dépôt de la déclaration à la caisse du Receveur des Impôts dont dépend son
siège social, son principal établissement ou le responsable accrédité par lui. Toutefois, pour les
entreprises relevant d’une unité de gestion spécialisée, la déclaration et le paiement sont effectués auprès
de celle-ci.
Ces paiements sont transférés à un compte ouvert à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC)
dont le solde net est viré au trésor public. Les modalités de fonctionnement de ce compte font l’objet
d’une convention entre l’autorité monétaire et la BEAC.
(2) Pour les fournisseurs de l’État, des Collectivités Territoriales Décentralisées, des Établissements
Publics Administratifs et des sociétés partiellement ou entièrement à capital public, et de certaines
entreprises du secteur privé dont les listes sont fixées par voie réglementaire, la Taxe sur la Valeur
Ajoutée est retenue à la source lors du règlement des factures et reversée à la recette des impôts ou, à
défaut, au poste comptable territorialement compétent dans les mêmes conditions et délais appliqués
aux autres transactions. Ces retenues concernent aussi bien les factures initiales que les factures d’avoir
relatives aux réductions commerciales.
Nonobstant les dispositions des articles 93 quater et 132 du présent Code, la retenue à la source de la
TVA est opérée pour tous les fournisseurs des entités publiques visées au présent alinéa, sans
considération du régime d’imposition.
Toutefois, le Ministre chargé des Finances peut, en tant que de besoin, dispenser certaines entreprises
potentiellement en situation de crédit structurel, de la retenue à la source susvisée.
(3) Les crédits d’impôt générés par le mécanisme des déductions sont imputables sur la Taxe sur la
Valeur Ajoutée due pour les périodes ultérieures jusqu’à épuisement, sans limitation de délai.
L’administration fiscale peut à tout moment procéder à un contrôle de validation d’un crédit de TVA
exposé par un assujetti.
Pour les activités de commerce général, qui par leur nature, ne sont pas susceptibles de générer un crédit
structurel de Taxe sur la Valeur Ajoutée, tout report de crédit sur les déclarations ultérieures, n’est admis
au-delà d’une période de trois (03) mois qu’au terme de sa validation préalable par les services
compétents de l’administration fiscale.
74
(4) Aucune demande de remboursement ou de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée ne peut être
introduite sur la base de factures payées en espèces.
Les crédits de TVA non imputables sont sur demande des intéressés et sur autorisation expresse du
Directeur Général des Impôts, compensés pour le paiement de la TVA, des droits d’accises, ainsi que
des droits de douane, à condition que les opérateurs économiques concernés justifient d’une activité non
interrompue depuis plus de deux ans, au moment de la requête et qu’ils ne soient pas en cours de
vérification partielle ou générale de comptabilité.
Les crédits de Taxe sur la Valeur Ajoutée peuvent faire l’objet de compensation et éventuellement de
remboursement à condition que leurs bénéficiaires ne soient pas débiteurs des impôts et taxes
compensables, de quelque nature que ce soit, et que ces crédits soient justifiés.
Ils sont remboursables :
• dans un délai de trois mois aux entreprises en situation de crédit structurel du fait des retenues
à la source ;
• dans un délai de trois mois aux organismes internationaux signataires d’un accord avec l’Etat
du Cameroun, exclusivement pour la quote-part des dépenses professionnelles directement liées
à leurs missions officielles ;
• dans un délai de trois mois à compter du dépôt de la demande, aux industriels, marketers et
établissements de crédit-bail lorsque ceux-ci renoncent au mécanisme de l’imputation ;
• aux exportateurs, dans un délai de deux mois à compter de la date de dépôt de la demande de
remboursement.
Toutefois, le montant du crédit de TVA à rembourser est limité au montant de TVA calculé par
application du taux général en vigueur au montant des exportations réalisées.
Les exportateurs sont tenus d’annexer à leur déclaration les références douanières des exportations
effectuées l’attestation d’exportation effective délivrée par l’administration en charge des Douanes, ainsi
que celle du rapatriement des fonds délivrée par l’administration en charge du Trésor sur les ventes à
l’exportation dont le remboursement est demandé ;
• à la fin de chaque trimestre, aux missions diplomatiques ou consulaires et aux organisations
internationales, sous réserve d’accord formel de réciprocité ou d’accord de siège, lorsque celles-
ci ont acquitté au préalable la taxe ;
• à la fin de l’exercice, après validation par le centre des impôts de rattachement, aux organismes
sans but lucratif et reconnus d’utilité publique dont la gestion est bénévole et désintéressée au
profit de toute personne, lorsque leurs opérations présentent un caractère social, sportif, culturel,
religieux, éducatif, ou philanthropique conforme à leur objet.
Les demandes de compensation ou de remboursement sont accompagnées d’une attestation de non
redevance.
(5) Dans le cadre des opérations de fusion absorption, la société absorbée peut transférer à la société
absorbante les crédits de la Taxe sur la Valeur Ajoutée validés en attente de remboursement dont elle
dispose, à la date où elle cesse juridiquement d’exister.
Article 149 bis.- (1) Sont recevables, les demandes de remboursement des crédits de TVA éligibles,
assorties des pièces justificatives, introduites par voie électronique auprès des services fiscaux
compétents.
(2) Les remboursements des crédits de TVA se font dans les délais visés à l’article 149 ci-dessus et selon
les modalités ci-après :
75
a. pour les entreprises à risque faible, le remboursement s’effectue automatiquement sans que ne
soit mise en œuvre une procédure de contrôle de validation préalable ;
b. pour les entreprises à risque moyen, le remboursement s’effectue au terme d’une procédure de
contrôle de validation des crédits ;
c. pour les entreprises à risque élevé, le remboursement ne peut intervenir qu’au terme d’une
procédure de vérification générale de comptabilité qui doit intervenir dans un délai d’un mois
après l’introduction de la demande de remboursement.
3. Au sens des dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus, sont considérées comme entreprises à risque
faible, celles remplissant à la date d’introduction de leur demande, les critères cumulatifs ci-
après :
• appartenir au portefeuille de la Direction des grandes entreprises ;
• ne pas avoir d’arriérés fiscaux y compris dans le cadre d’un contentieux fiscal ;
• avoir régulièrement bénéficié de remboursements de crédits de taxe sur la valeur ajoutée au
cours des trois (03) derniers exercices non remis en cause à l’occasion d’un contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque moyen, celles remplissant à la date d’introduction de leur
demande, les critères cumulatifs ci-après :
• appartenir au portefeuille de la Direction des grandes entreprises ou des Centres des impôts de
moyennes entreprises ;
• ne pas avoir d’arriérés fiscaux ou disposer d’un sursis de paiement ;
• avoir régulièrement bénéficié de remboursements de crédits de TVA au cours d’un exercice
fiscal clos non remis en cause à l’occasion d’un contrôle fiscal.
Sont considérées comme entreprises à risque élevé, celles n’appartenant à aucune des catégories ci-
dessus.
Article 149 ter.- (1) Les entreprises à risque faible ayant bénéficié d’un remboursement automatique
font l’objet d’un contrôle a posteriori de validation de leurs crédits.
(2) Les entreprises à risque moyen ayant bénéficié de remboursement après contrôle de validation font
l’objet d’une vérification générale de comptabilité suivant les règles définies par le Livre des Procédures
Fiscales.
(3) Sans préjudice du déclassement des contribuables visés, les redressements fiscaux en matière de
TVA effectués à l’occasion des contrôles a posteriori des contribuables à risque faible ayant bénéficié
de remboursements de crédits sans contrôles préalables donnent lieu à l’application des pénalités de 150
% majorées des intérêts de retard sans plafonnement et sans possibilité de remise gracieuse.
(4) Les redressements fiscaux en matière de TVA effectués à l’occasion d’une vérification générale de
comptabilité des contribuables à risque moyen ayant bénéficié de remboursements de crédits après
contrôle de validation, donnent lieu à l’application des pénalités de 100 % majorées des intérêts de retard
sans plafonnement.
Article 149 quater.- (1) La taxe sur la valeur ajoutée due sur les ventes de biens et les prestations de
services rendues à travers les plateformes de commerce électronique, est liquidée, déclarée et reversée
au Trésor public par les opérateurs desdites plateformes, pour le compte des fournisseurs.
La taxe sur la valeur ajoutée due sur les commissions perçues à l’occasion des ventes qui sont effectuées
au Cameroun à travers les plateformes de commerce électronique, est déclarée et reversée au Trésor
public par les opérateurs desdites plateformes.
76
(2) Aux fins d’accomplissement de leurs obligations fiscales ci-dessus, les opérateurs des plateformes
de commerce électronique sont tenus de souscrire une demande d’immatriculation auprès de
l’administration fiscale.
Les opérations d’immatriculation, de déclaration et de paiement des impôts et taxes collectées par les
opérateurs des plateformes de commerce électronique peuvent être effectuées en ligne à travers le portail
internet de l’administration fiscale.
(3) Sans préjudice des sanctions prévues par le Livre des Procédures Fiscales, le non-respect des
obligations prévues à l’article 149 quater (1) et (2) ci-dessus, donne lieu à la suspension de l’accès à la
plateforme à partir du territoire camerounais.
(4) Un texte d’application fixe les modalités de mise en œuvre des présentes dispositions.
SECTION II :
OBLIGATIONS DES
REDEVABLES
Article 150.- Les assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée doivent :
1. être immatriculés ;
2. supprimé ;
3. supprimé ;
4. tenir une comptabilité conformément au système normal prévu par le droit comptable OHADA
;
5. délivrer à leurs clients des factures mentionnant obligatoirement les éléments suivants :
• le numéro d’identifiant unique du fournisseur et du client ;
• la date de la facturation, le nom, la raison sociale, l’adresse complète et le numéro du registre
de commerce du fournisseur ;
• l’identité complète du client ;
• la nature, l’objet et le détail de la transaction ;
• le prix hors taxe ;
• le taux et le montant de la taxe correspondante ;
• le montant total toutes taxes comprises dû par le client ;
• la mention «Exonérée» ou «prise en charge État» le cas échéant, par produit.
Article 151.- (1) Toute personne utilisant à titre habituel ou occasionnel, pour les opérations effectuées
au Cameroun, les services d’une entreprise n’ayant au Cameroun ni siège social, ni établissement fixe
ou une base fixe d’affaires, est tenue d’en faire la déclaration dans les quinze (15) jours ouvrables de la
conclusion de toute convention verbale ou écrite la liant à cette entreprise.
(2) Elle doit préciser dans cette déclaration le nom du responsable solvable accrédité auprès de
l’Administration fiscale par cette entreprise étrangère. Faute d’une telle déclaration, elle est
solidairement responsable du paiement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, éventuellement due à
l’occasion de la convention en cause.
77
Article 152.- La TVA et le Droit d’accises sont liquidés au vu des déclarations dont le modèle est fourni
par l’Administration fiscale, de la manière suivante :
1. Supprimé.
2. Les redevables soumis au régime du réel sont tenus de souscrire leur déclaration dans les 15
jours de chaque mois suivant celui au cours duquel les opérations ont été réalisées.
3. Les déclarations doivent être déposées au Centre des Impôts territorialement compétent et être
accompagnées des moyens de paiement correspondant aux montants liquidés. Cependant, les
grandes entreprises doivent souscrire leurs déclarations auprès de la Direction des grandes
entreprises.
4. Toutes les déclarations souscrites doivent être datées et signées par le contribuable ou son
représentant fiscal dûment mandaté.
5. Lorsque, au cours du mois ou du trimestre, aucune opération taxable n’a été réalisée, une
déclaration doit néanmoins être souscrite, comportant la mention NEANT sur la ligne
«opérations taxables».
Article 153.- Les dispositions fiscales et douanières contenues dans les conventions d’établissement
conclues avec l’État antérieurement à la date de promulgation de la loi n°98/009 du 1er juillet 1998
portant Loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 1998/1999, en son Article
huitième relatif à la TVA et au Droit d’Accises restent en vigueur, sauf modification résultant de l’accord
entre l’Etat et les sociétés signataires.
ANNEXES DU TITRE II :
ANNEXE I : Liste des biens de première nécessité exonérés de TVA
TARIF Libellé
010511 00 000 Coqs et poules vivants, des espèces domestiques, d'un poids
n'excédant pas 185 g
010594 00 000 Coqs et poules vivants, des espèces domestiques, d'un poids
excédant 185 g
030569
040110 00 000 Lait et crème de lait, non concentrés, ni sucrés ni édulcorés, d'1
teneur en poids de matières grasses < =1%
040120 00 000 Lait et crème de lait, non concentrés, ni sucrés ou édulcorés, teneur
en poids de matières grasses >1% et <=6%
040140 00 000 Lait et crème de lait, non concentrés, ni sucrés, ni édulcorés, teneur
en poids de matières grasses >6% et <=10%
040150 00 000 Lait et crème de lait, non concentrés, ni sucrés, ou édulcorés, teneur
en poids de matières grasses >10%
78
040221 00 000 Lait/crème lait, concentrés, non sucrés ni édulcorés, en poudre, en
granulés ou sous d’autres formes solides, teneur en poids de
matières grasses >1,5%
040291 00 000 Autres lait et crème de lait, concentrés, sans addition de sucre ou
d'autres édulcorants
040299 00 100 Autres lait et crème de lait, concentrés, contenant moins de 40% de
sucre ou d'autres édulcorants
100630 10 000 Riz semi-blanchi ou blanchi, même poli ou glacé, conditionné pour
la vente au détail
100630 90 100 Riz semi-blanchi ou blanchi, même poli ou glacé, en emb. exc. 1kg
mais n'exc. pas 5kg
190110 11 000 Préparations pour alim. enfants, cvd, base farine, semoule,
amidon,..., sans cacao, ndca
79
230400 00 000 Tourteaux et autres résidus solides, même broyés..., de l'extraction
de l'huile de soja
230649 00 000 Autres tourteaux et autres résidus solides, ... de graines de navette
ou de colza
230690 10 000 Tourteaux et autres résidus solides, ... de graisse ou huile de germes
de maïs
230690 90 000 Autres tourteaux et autres résidus solides, ... de graisses ou huiles
végétales
340700 10 000 Cires pour art dentaire sous toutes formes; autres compositions pour
art dentaire, à base de plâtre
80
380850 00 000 Marchandises constituées chimiquement définies comme
mentionnées dans Note 1 de sous-position Chap 38
380892 10 100 Fongicides et similaires cvd ou en emballages <= 1 kg, ou bien sous
forme d'articles agricoles
401511 00 000 Gants, mitaines et moufles en caoutchouc vulcanisé non durci, pour
chirurgie
480269 10 000 Papiers, cartons, dont +10% en pds fibres obtenus mécaniquement
ou chimico-mécanique, pour journaux …
81
841920 00 000 Stérilisateurs médico-chirurgicaux ou de laboratoires, ..., sauf fours
et ...n°8514
871390 00 000 Fauteuils roulants & autres véhicules pour invalides, avec
moteur/autres mécanismes de propulsion
902290 00 000 Autres dispo générateurs rayons X/tension, pupitre de cde...; parties
& acc app&dispo du 90.22
82
2208 20 00 à 2208 90 92 Eaux-de-vie, whiskies, rhum, gin et
spiritueux, etc. à l’exception de : 2208 90
10 «alcool éthylique non dénaturé...»
83
Véhicules de tourisme d’une cylindrée
supérieure à 2 500 cm3, de 1 à 15 ans
d’âge
Autres véhicules utilitaires, véhicules de
transport en commun, remorques,
tracteurs à l’exclusion de ceux agricoles
quelle que soit la cylindrée, de plus de 15
à 25 ans d’âge
Véhicules de tourisme d’une cylindrée
inférieure ou égale à 2 500 cm3, de plus de
15 ans d’âge
Véhicules de tourisme d’une cylindrée
supérieure à 2 500 cm3, de plus de 15 ans
d’âge
Autre véhicules utilitaires, véhicules de
transport en commun, remorques,
tracteurs à l’exclusion de ceux agricoles
quelle que soit la cylindrée, de plus de 25
ans d’âge
…… ……..
4418. 10 00 000 ; 4418.20 00 000 ; 4418.73 00 000 au 4418.74 00 000 ; les ouvrages et mobiliers en bois importés
9403. 30 00 000 ; 9403.50 00 000; 9403.60 00 000
84
3401. 19 10 000 au 3402.90 00 000 les savons, les préparations organiques
tensio-actives et les préparations de
nettoyage importés
4818. 10 00 000 les papiers hygiéniques importés
1602.41 00 000 ; 1602.42 00 000 ; 1704.10 00 000 ; 1704.90 90 000 ; les produits alimentaires importés
1806.90 00 000 et 1905.
3923.10. 00 000 ; 3923.21 00 000 et 6305. les articles et emballages en matières
plastiques importés
5514. à 5516. les tissus de fibres synthétiques et
artificielles discontinues importés
0603. et 6702. les fleurs naturelles et artificielles
importées
3926.90 90 000 et 4421.99 00 000 les cure-dents en toutes matières importés
TITRE III :
FISCALITE LOCALE
De l’article 154 à l’article 205 (bis) :
Renvoyés au Livre troisième portant fiscalité locale
TITRE IV :
IMPOTS ET TAXES DIVERS
CHAPITRE I :
TAXE SUR LES JEUX DE HASARD ET DE DIVERTISSEMENT
SECTION I :
DISPOSITIONS COMMUNES
Article 206.- Il est institué une taxe sur les produits des jeux de hasard et de divertissement au profit des
Communes, quelles que soient la nature et l’activité de l’entreprise qui les réalise.
Article 207.- Est assujettie à la taxe toute personne physique ou morale qui exploite sur le territoire
national, à titre principal ou accessoire, les jeux qui, sous quelque dénomination que ce soit :
85
• sont fondés sur l’espérance d’un gain en nature ou en argent susceptible d’être acquis par la voie
du sort ou d’une autre façon ;
• sont destinés à procurer un simple divertissement.
Article 208.- Entrent dans le champ d’application des présentes dispositions les jeux suivants :
• jeux de hasard, de contrepartie tels que la boule, le 23, les roulettes, les 30 et 40, le black
jack, les craps et tout autre jeu de même nature ;
• jeux dits «de cercle» tels que le baccara, chemin de fer, le baccara à deux tableaux à banque
limitée, l’écarté, le baccara ;
• américain, le baccara à 2 tableaux à banque ouverte et tout autre jeu de même nature ;
• les machines à sous ou appareils dont le fonctionnement nécessite l’introduction d’une pièce de
monnaie ou d’un jeton destinés ou non à procurer au joueur la chance d’un gain ;
• les jeux organisés via la téléphonie mobile.
SECTION II :
DISPOSITIONS SPECIFIQUES AUX CASINOS
Article 209.- Le produit des jeux est constitué :
• pour les jeux de contrepartie : par la différence entre le montant de l’encaisse en fin de partie et
celui de la mise initiale;
• pour les jeux de cercle : par le montant intégral de la cagnotte.
Article 210.- (1) L’assiette du prélèvement est constituée par l’ensemble des produits bruts des jeux, y
compris les recettes accessoires, conformes aux éléments d’une comptabilité particulière
obligatoirement tenue par l’exploitant par nature de jeu.
(2) Les modalités de tenue de la comptabilité visée à l’alinéa 1 ci-dessus sont précisées par voie
réglementaire.
Article 211.-La taxe sur les jeux de hasard et de divertissement est liquidée au taux de 15 % applicable
au chiffre d’affaires réalisé au cours de la période d’imposition, et déterminé conformément à l’Article
210 ci-dessus.
La taxe sur les jeux de hasard et de divertissement constitue une charge déductible pour la détermination
du résultat imposable. Elle n’est pas exclusive de toute autre taxe prévue au titre du cahier des charges
qui fixe les obligations de l’exploitant envers la Commune sur le territoire de laquelle il exerce son
activité.
Article 212.- Toute personne assujettie à la taxe est tenue de souscrire une déclaration au service des
impôts territorialement compétent, conformément aux dispositions prévues à l’Article L1 du Livre des
Procédures Fiscales.
Le paiement de la taxe est effectué dans les 15 jours qui suivent le mois de réalisation des opérations
taxables à l’aide d’un imprimé spécial disponible dans les services fiscaux.
Article 213.- A défaut de siège social situé sur le territoire national, le redevable exploitant des jeux est
tenu de constituer une caution bancaire dont le montant est fixé par le Ministre chargé des Finances.
Le contrôle du prélèvement est assuré par le service des impôts. A cet effet, les agents ayant au moins
le grade d’inspecteur et dûment mandatés accèdent librement dans les salles de jeux et peuvent contrôler
les recettes à tout moment durant les heures d’ouverture.
Article 214.- Tout versement tardif ou le non-versement de la taxe est sanctionné par les dispositions
du Livre des Procédures Fiscales.
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En cas de mise en service de nouveaux appareils en cours d’exercice, l’exploitant est tenu de souscrire
une déclaration complémentaire et de s’acquitter des droits dans les 30 jours qui suivent l’événement.
Article 215.- Sur présentation d’une quittance, le service des impôts compétent délivre, pour chaque
appareil ou machine, une vignette correspondant à sa catégorie. Cette vignette doit être affichée sur
l’appareil ou la machine de façon visible.
Le défaut d’affichage est sanctionné par une amende de 25 000 F CFA par appareil.
L’affichage d’une vignette d’une catégorie inférieure à celle normalement exigible donne lieu au rappel
du complément de droits. Il est sanctionné par une amende égale à 50 % des droits.
L’affichage d’une fausse vignette dûment constatée par procès- verbal donne lieu au rappel du droit en
principal. Il est sanctionné par une amende égale au double du droit précité sans préjudice des poursuites
pénales susceptibles d’être engagées à l’encontre de l’exploitant.
SECTION III :
DISPOSITIONS SPECIFIQUES AUX JEUX DE
DIVERTISSEMENT ET
MACHINES A SOUS
Article 216.- L’exploitation à but lucratif des machines à sous et appareils visés à l’Article 208 du
présent Code, donne lieu au paiement d’une taxe annuelle forfaitaire non exclusive du paiement des
autres impôts notamment l’impôt sur le revenu et la TVA. Elle constitue une charge déductible pour la
détermination du résultat imposable.
Article 217.- La taxe est liquidée de la manière suivante, quel que soit le régime d’imposition :
• 1ère catégorie = baby-foot : 20 000 F CFA par appareil et par an ;
• 2ecatégorie = flippers et jeux Vidéo 40 000 F CFA par an et par appareil ;
• 3e catégorie = machines à sous : 100 000 F CFA par machine et par an.
Article 218.- Toute personne assujettie à la taxe est tenue de souscrire entre le 1er janvier et le 31 mars
une déclaration au service des impôts du lieu d’exploitation des machines ; le service liquide les droits
dus.
Le paiement de la taxe est effectué au plus tard le 31 mars de la même année.
Article 219.- Il est établi pour chaque appareil un titre portant l’identification de l’appareil. Ce titre doit
être affiché sur l’appareil correspondant et être mentionné sur toutes les déclarations de versement.
Le défaut d’affichage est sanctionné par une amende de 25 000 F CFA par appareil.
Article 220.- Le paiement tardif et le défaut total ou partiel de paiement sont sanctionnés conformément
aux dispositions du Livre des Procédures Fiscales.
Tout changement intervenu dans l’exploitation des appareils ou machines tel que cession, mise au rebut,
transfert, doit faire l’objet d’une déclaration au service des impôts territorialement compétent, dans les
15 jours de l’événement.
Le défaut de déclaration est sanctionné par une amende de 25 000 F CFA par appareil.
CHAPITRE II :
TAXE DE SEJOUR
Article 221.- Il est institué une taxe de séjour assise sur les nuitées passées dans les établissements
d’hébergement classés ou non.
La taxe de séjour est due par la personne hébergée et est collectée par l’établissement d’hébergement, à
savoir les hôtels, motels, auberges et les résidences-hôtels meublés.
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La taxe de séjour est reversée mensuellement, au plus tard le 15 pour les opérations effectuées au cours
du mois précédent, auprès du centre des impôts gestionnaire de l’établissement d’hébergement.
Article 222.- Le tarif de la taxe de séjour est fixé ainsi qu’il suit :
• hôtels de 5 étoiles : F CFA 5 000 par nuitée ;
• hôtels de 4 étoiles : F CFA 4 000 par nuitée ;
• hôtels de 3 étoiles : F CFA 3 000 par nuitée ;
• établissements meublés et autres gîtes : F CFA 2 000 par nuitée ;
• hôtels de 2 étoiles : F CFA 1 000 par nuitée ;
• hôtels de 1 étoile et autres établissements d’hébergement non classés : F CFA 500 par nuitée.
Article 223.- Le produit de la taxe de séjour est affecté ainsi qu’il suit :
• Etat : 35% ;
• Compte d’affectation spéciale pour le soutien et développement des activités de tourisme et de
loisirs : 35% ;
• Commune du lieu de situation de l’établissement d’hébergement : 30%.
Article 224.- Les procédures de contrôle, de recouvrement et de contentieux de la taxe de séjour sont
celles prévues par le Livre de Procédures Fiscales.
CHAPITRE III :
TAXE SPECIALE SUR LE REVENU
Article 225.- (1) Sous réserve des conventions fiscales internationales, il est institué une taxe spéciale
sur les revenus servis aux personnes morales ou physiques domiciliées hors du Cameroun, par des
entreprises ou établissements situés au Cameroun, l’Etat ou les collectivités territoriales décentralisées
au titre :
• des droits d’auteurs concernant toutes les œuvres du domaine littéraire ou artistique quels qu’en
soient le mode, la valeur, le genre ou la destination de l’expression, notamment les œuvres
littéraires, les compositions musicales avec ou sans paroles, les œuvres dramatiques, dramatico-
musicales, chorégraphiques, pantomimiques créées pour la scène, les œuvres audiovisuelles, les
œuvres de dessin, de peinture, de lithographie, de gravure à l’eau forte ou sur le bois et œuvres
du même gendre, les sculptures, bas-reliefs et mosaïques de toutes sortes, les œuvres
d’architecture, aussi bien les dessins et maquettes que la construction elle-même, les tapisseries
et les objets créés par les métiers artistiques et les arts appliqués, aussi bien le croquis ou le
modèle que l’œuvre elle-même, les cartes ainsi que les dessins et reproductions graphiques et
plastiques de nature scientifique ou technique, les œuvres photographiques auxquelles sont
assimilées les œuvres exprimées par un procédé analogue à la photographie ;
• des rémunérations de toutes natures dans le cadre de la commande publique à l’exception de
celle relative aux médicaments et consommables médicaux, lorsque l’adjudicataire n’est pas
domicilié au Cameroun ;
• des rémunérations versées pour l’usage ou la concession de l’usage des logiciels, entendus
comme applications et programmes informatiques relatifs à l’exploitation ou au fonctionnement
de l’entreprise ;
• de la vente ou de la location de licence d’exploitation de brevets, marques de fabrique, procédés
et formules secrets ;
• de la location ou du droit d’utilisation des films cinématographiques, des émissions ou des films
de télévision ;
88
• des rémunérations pour fournitures d’informations concernant les expériences d’ordre industriel
commercial ou scientifique ainsi que pour la location d’équipements industriels, commerciaux
ou scientifiques ;
• des rémunérations pour études, consultations, assistance technique, financière ou comptable ;
• des rémunérations versées aux entreprises effectuant des travaux de forage, de recherche ou
d’assistance pour le compte des compagnies pétrolières et de manière générale les prestations
ponctuelles de toutes natures lorsque ces entreprises renoncent à l’imposition d’après la
déclaration, conformément aux dispositions de l’article 18 du présent Code. Celles-ci doivent
au préalable obtenir à cet effet une autorisation du Directeur Général des Impôts ;
• des prestations audio-visuelles à contenu numérique ;
• des rémunérations des prestations d’assistance, de location d’équipement et de matériel, et de
toutes prestations de services rendues aux compagnies pétrolières y compris pendant les phases
de recherche et de développement;
• d’une manière générale, des sommes versées à l’étranger, en rémunération des prestations de
toute nature fournies ou utilisées au Cameroun.
(2) Sont exonérés de la Taxe Spéciale sur les Revenus en phase de recherche et de développement, les
titulaires de contrats pétroliers et leurs sous-traitants pour les rémunérations sur l’assistance, la location
d’équipements, du matériel et toutes autres prestations de services qui leur sont rendues au titre des
opérations pétrolières par des prestataires étrangers, à condition que ces derniers :
• ne disposent pas d’un établissement stable au Cameroun ;
• fournissent lesdites prestations à prix coûtant.
Les conditions d’application de l’exonération ci-dessus font l’objet de contrôles sur une base annuelle
par les services de l’administration fiscale.
(3) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus, les titulaires de contrats pétroliers et leurs sous-
traitants en phase de recherche et de développement ne remplissant pas les conditions énumérées à
l’alinéa 2 ci-dessus peuvent opter pour le taux réduit de la Taxe Spéciale sur le Revenu de 3 % prévu à
l’article 225 ter du présent Code.
Article 225 bis (nouveau).- (1) L’admission d’une entreprise à la Taxe Spéciale sur le Revenu
libératoire ne la dispense pas des obligations :
• de paiement des impôts autres que l’impôt sur les sociétés dont elle est le redevable réel ;
• de retenue à la source des impôts, droits et taxes dont elle n’est que le redevable légal.
(2) L’entreprise admise au régime de la Taxe Spéciale sur le Revenu libératoire doit en outre :
• tenir une documentation probante permettant de retracer l’assiette des impôts dus ;
• faire apparaître obligatoirement sur toutes ses factures le montant brut des opérations, la Taxe
Spéciale sur le Revenu à retenir à la source et à reverser au Trésor Public camerounais par ses
clients et le montant net à lui reverser.
Article 225 ter.- (1) Sous réserve des conventions fiscales inter-nationales, les taux de la Taxe Spéciale
sur les revenus sont fixés ainsi qu’il suit :
• taux général : 15% ;
• taux moyen : 10% ;
• taux réduit : 3% ;
• supprimé.
89
(2) Le taux général de TSR s’applique à toutes les rému-nérations soumises à cet impôt.
Le taux moyen de TSR s’applique aux rémunérations des prestations matérielles ponctuelles versées
aux entreprises non domiciliées ayant renoncé à l’imposition d’après la déclaration.
Le taux réduit de TSR s’applique aux :
• rémunérations dans le cadre de la commande publique dont les adjudicataires ne sont pas
domiciliés au Cameroun ;
• rémunérations versées à l’étranger pour la fourniture de l’accès aux prestations audiovisuelles à
contenu numérique ;
• rémunérations des prestations de toutes natures fournies aux compagnies pétrolières lors des
phases de recherche et de développement ;
• rémunérations versées par les sociétés de transport maritime de droit camerounais pour la
location et l’affrètement des navires, la location d’espaces sur les navires étrangers et au titre
des commissions servies aux agents portuaires à l’étranger ;
• commissions versées aux entreprises de transfert de fonds situées à l’étranger, déduction faite
de la quote-part due aux partenaires locaux.
Article 226.- Pour être imposables, les produits ci-dessus doivent avoir été soit payés par les entreprises
ou établissements situés au Cameroun, par l’Etat ou des collectivités territoriales décentralisées à des
personnes n’ayant ni établissement stable ni une base fixe au Cameroun, soit comptabilisés comme
charges déductibles pour la détermination des résultats de la partie versante. Au cas où leur déduction
comme charge n’est pas admise, ils sont considérés comme distributions de bénéfice et suivent le sort
de celles-ci sur le plan fiscal.
Article 227.- La base d’imposition est constituée par le montant brut des redevances et autres
rémunérations visées ci-dessus. Par montant brut, il faut entendre les rémunérations de toute nature,
Taxe Spéciale sur le Revenu incluse.
Article 228.- Le prélèvement sur les redevances et autres rémunérations doit être retenu par le débiteur
des sommes imposables, à charge pour lui d’en verser le produit au Trésor public. Le versement de cet
impôt doit s’effectuer au plus tard le 15 du mois suivant le fait générateur auprès de la Recette des
Impôts compétente.
Les sanctions pour insuffisance ou absence de déclaration et pour retard de versement sont celles prévues
par le Livre des Procédures Fiscales. Les dispositions de ce Livre règlent aussi les modalités de
recouvrement des majorations et les procédures contentieuses.
CHAPITRE IV :
TAXE SUR LES TRANSFERTS D’ARGENT
Article 228 bis. - Il est institué une taxe sur les opérations de transfert d’argent.
A. Champ d’application
Article 228 ter.- Sont passibles de la taxe sur les transferts d’argent :
- les opérations de transfert d’argent réalisées par tout moyen ou support technique laissant trace,
notamment par voie électronique, téléphonie mobile, télégraphique ou par voie de télex ou télécopie, à
l’exception des virements bancaires et des transferts pour le règlement des impôts, droits et taxes ;
- les retraits en numéraire consécutifs à un transfert d’argent effectué auprès des établissements
financiers ou des entreprises de téléphonie.
90
B. Base d’imposition
Article 228 quater.- La base d’imposition de la taxe sur les transferts d’argent est constituée par le
montant des sommes transférées ou retirées.
C. Tarif
Article 228 quinquies.- La taxe est liquidée au taux de 0,2% du montant transféré ou retiré.
(2) Pour les opérations de transfert postal de fonds, le montant de la taxe sur les transferts d’argent est
plafonné au montant de la commission perçue par l’entreprise prestataire.
D. Modalités de paiement
Article 228 sexies.- (1) La taxe sur les transferts d’argent est collectée par les entreprises prestataires et
reversée mensuellement au plus tard le 15 du mois qui suit celui au cours duquel les opérations ont été
réalisées auprès de leur centre des impôts de rattachement.
(2) Les procédures de contrôle, de recouvrement et de contentieux de la taxe sur les transferts d’argent
sont celles prévues par le Livre des Procédures Fiscales.
TITRE V :
FISCALITES SPECIFIQUES
CHAPITRE I :
TAXE SPECIALE SUR LES PRODUITS PETROLIERS
Article 229 (nouveau).- (1) Il est institué une taxe spéciale sur les ventes des produits pétroliers ci-après
:
• l’essence super ;
• le gasoil ;
• le gaz naturel à usage industriel à l’exception du gaz acquis par les entreprises de
production de l’électricité destiné au grand public, et le gaz destiné à la production
locale du gaz de pétrole liquéfié.
2. Demeure également soumise à la taxe spéciale sur les ventes des produits pétroliers, l’utilisation
desdits produits par les industries de raffinage et les entreprises de dépôts pétroliers, dans le
cadre de leur exploitation, pour leurs propres besoins ou pour d’autres besoins.
Article 230.- La Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers est due par les compagnies pétrolières,
distributrices des produits taxables.
Article 230 bis.- Sont exonérés de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers, sous réserve d’accord
formel de réciprocité ou d’accord de siège, les missions diplomatiques ou consulaires, les organisations
internationales et leurs personnels de rang diplomatique, dans la limite des quotas prévus par voie
réglementaire.
Article 231 (nouveau).- Les taux de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers sont les suivants :
• 110 F CFA à prélever sur le litre de super ;
Article 232.- Le fait générateur de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers est constitué par :
91
• l’enlèvement des produits taxables à la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) ;
• la livraison par la Société Nationale de Raffinage (SONARA) des produits taxables ne transitant
pas par les entrepôts de la SCDP ;
• l’introduction des produits taxables sur le territoire, telle que définie par le Code des Douanes
de la CEMAC, en ce qui concerne les importations ;
• la première utilisation de produits pétroliers lorsqu’il s’agit des livraisons à soi-même ;
• la livraison des produits taxables par les entreprises de production ou de distribution du gaz
naturel à usage industriel.
Article 233 (nouveau).- La Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers est retenue à la source par la SCDP
lors de l’enlèvement par les compagnies distributrices, et par la SONARA pour ses livraisons aux
personnes morales ou physiques autres que les compagnies distributrices et par les entreprises de
production ou de distribution de gaz naturel à usage industriel pour leurs livraisons aux entreprises
locales.
Article 234 (nouveau).- Le produit de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers est partiellement
affecté au Fonds Routier conformément au plafond annuel arrêté par la Loi des Finances.
Toutefois, le produit de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers sur le gaz naturel à usage industriel
est entièrement affecté à l’Etat.
Article 235 (nouveau).- La taxe spéciale sur les produits pétroliers collectée par la SCDP ou par la
SONARA ou par les entreprises de production ou de distribution du gaz naturel à usage industriel est
reversée auprès du Receveur des impôts compétent.
Article 235 bis. – (1) Le non acquittement de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers par les
marketers dans les délais légaux, entraine leur suspension immédiate des enlèvements des produits
pétroliers auprès des sociétés en charge de la gestion des dépôts pétroliers ou de raffinage, et
transmission des informations aux services fiscaux pour constatation de la dette fiscale vis-à-vis du
redevable réel.
(2) Pour la mise en œuvre de l’alinéa 1 ci-dessus, les sociétés en charge de la gestion des dépôts pétroliers
ou de raffinage sont tenues de transmettre obligatoirement à leurs centres des impôts dans les cinq (05)
jours suivant la date limite de paiement de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers, la liste des
marketers défaillants et les montants correspondants.
Article 235 ter .- Nonobstant les dispositions de l’article 233 du présent Code, la dette est constatée par
Avis de Mise en Recouvrement et les mesures de recouvrement forcé prévues par le Livre des
Procédures Fiscales initiées à l’encontre des marketers, redevables réels de la Taxe Spéciale sur les
Produits Pétroliers dans le cadre de la mise en œuvre de la procédure de solidarité de paiement.
Article 235 quater.- Tout enlèvement ultérieur de produits fait en violation des dispositions de l’alinéa
1 de l’article 235 bis ci-dessus entraine l’émission d’un Avis de Mise en Recouvrement à l’égard de la
société en charge de la gestion des dépôts pétroliers ou de raffinage le cas échéant en sa qualité de
redevable légal, et la mise en œuvre immédiate des mesures de recouvrement forcé à l’encontre de celle-
ci.
Article 236.- La quote-part de la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers affectée au Fonds Routier est
reversée par le Trésor public dans le compte spécial intitulé « Fonds routier », ouvert à la Banque des
Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Article 237.- La Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers collectée par la SCDP ou la SONARA, par
l’importateur des produits taxables et les entreprises de production ou de distribution du gaz naturel à
usage industriel doit être reversée mensuellement au plus tard le vingt (20) pour les opérations réalisées
au cours du mois précédent au vu de la déclaration du redevable.
92
2. Supprimé.
3. Supprimé.
4. Supprimé.
Article 238.- Les sanctions et le contentieux relatif à la Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers sont
régis par les dispositions prévues par le Livre des Procédures Fiscales.
CHAPITRE II :
DISPOSITIONS RELATIVES A LA FISCALITE MINIERE
Article 239 (nouveau).- L’assiette, le recouvrement et le contrôle des impôts, taxes et redevances du
secteur minier relèvent de la compétence de l’Administration fiscale.
Article 239 bis.- Les taux des droits, taxes et redevances minières sont ceux fixés par le Code minier.
Article 239 ter.- (1) Les droits fixes pour attribution, renouvellement ou transfert de tous les titres
miniers, la redevance superficiaire annuelle, la taxe ad valorem, la taxe à l’extraction des produits de
carrière et la redevance sur la production des eaux de source, des eaux minérales et des eaux thermo
minérales sont payés uniquement auprès du Receveur des Impôts compétent.
Toutefois, la taxe ad valorem sur les substances minérales et l’impôt sur les sociétés dus par les
entreprises engagées dans l’artisanat minier peu ou semi-mécanisé, peuvent être collectés en nature par
prélèvement sur la production brute desdites entreprises. Un arrêté du Ministre chargé des finances fixe
les modalités de comptabilisation des prélèvements en nature.
2. La redevance superficiaire annuelle due par les détenteurs de titres miniers est payée dans les
soixante (60) jours francs à compter de la date de l’état de liquidation établi par les services
compétents de l’administration chargée des mines pour la première année. A compter de la
deuxième année, la redevance superficiaire annuelle est payée spontanément par le contribuable
au plus tard le 31 janvier.
En cas de non-paiement dans les délais prescrits, l’Administration fiscale, sur la base de la superficie
contenue dans le titre détenu, constate la créance de l’État et initie les poursuites conformément aux
dispositions du Livre des Procédures Fiscales.
3. Les services du Ministère en charge des mines sont tenus de mettre à la disposition des services
de l’administration fiscale au plus tard le 05 de chaque mois les quantités de minerais extraits
mensuellement par chaque entreprise minière.
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• 10 % au titre des frais d’assiette, de recouvrement et d’appui au suivi et au contrôle techniques
des activités concernées reparti à raison de 50 % pour l’Administration fiscale et 50 % pour
celle en charge des mines ;
• 65 % au profit du trésor public.
Article 239 sexies.- Le contrôle des impôts et taxes miniers est assuré par l’Administration fiscale avec
l’appui du ministère en charge des mines, conformément aux règles du Livre des procédures fiscales.
Article 239 septies.- Les règles applicables en matière de contentieux de la fiscalité minière sont celles
fixées par le Livre des Procédures Fiscales.
Article 240 (nouveau).- Lorsque le titre minier n’est pas exploité par le titulaire du permis
d’exploitation, la redevance superficiaire annuelle est solidairement due par le titulaire du permis
d’exploitation et l’exploitant effectif.
CHAPITRE III :
FISCALITE FORESTIERE
Article 241.- En application des dispositions de la Loi 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des
forêts, de la faune et de la pêche, le taux ou, selon le cas, le montant des taxes, droits et redevances
forestières sont déterminés selon les dispositions des articles ci-après.
SECTION I :
TAXE D’ABATTAGE
Article 242.- La taxe d’abattage est calculée sur la base de la valeur FOB des grumes provenant des
titres d’exploitation de toute nature, y compris des forêts communales et communautaires. Son taux est
de 4%. Ce taux est fixé à 3% pour les entreprises forestières justifiant d’une certification en matière de
gestion durable des forêts dûment délivrée par les instances compétentes.
Les entreprises non détentrices de titre d’exploitation qui acquièrent des grumes sur le marché local sont
solidairement tenues au paiement de la taxe d’abattage avec l’exploitant. A défaut de justification par
ce dernier du paiement de la taxe d’abattage, celle-ci est retenue à la source par l’acquéreur lors du
règlement de sa facture et reversée au plus tard le 15 du mois suivant auprès de son centre des impôts
de rattachement.
La taxe d’abattage due au titre d’un mois donné est exigible le 15 du mois suivant l’abattage d’un arbre.
Le défaut d’acquittement de la taxe d’abattage due entraîne la suspension des exportations de
l’exploitant en cause.
Les modalités d’assiette, de collecte et de recouvrement ainsi que de contrôle de cette taxe sont précisées
par décret.
Article 242 bis.- La déclaration de la taxe d’abattage doit être accompagnée des DF 10 correspondants,
sous peine de l’amende prévue à l’article L 99 du Livre des Procédures Fiscales.
SECTION II :
REDEVANCE FORESTIERE ANNUELLE
Article 243.- (1) La redevance forestière annuelle est assise sur la superficie des titres d’exploitation
forestière de toutes natures y compris les ventes de coupe octroyées sur les sites affectés à des projets
de développement spécifiques, et constituée du prix plancher et de l’offre financière.
Le prix plancher est fixé ainsi qu’il suit :
• Ventes de coupe : 2 500 F CFA/ha
• Concessions : 1 000 F CFA/ha
94
La redevance forestière est acquittée en trois (3) versements d’égal montant, aux dates limites ci-après
:
• 15 mars pour le premier versement;
• 15 juin pour le second ;
• 15 septembre pour le troisième.
Lorsque la première attribution d’un titre d’exploitation forestière intervient après le 30 juin, la
Redevance Forestière annuelle est liquidée au prorata temporis, et est acquittée dans les quarante- cinq
(45) jours suivant la date de dépôt de la caution de garantie.
La redevance forestière annuelle peut également être acquittée mensuellement au plus tard le 15 de
chaque mois.
Le produit de la redevance forestière annuelle est réparti de la manière suivante :
• Etat : ………………50 % ;
• Communes : ………50%.
dont :
• appui au recouvrement : 10 % des 50 %, soit 5 % ;
• centralisation au FEICOM : 36 % des 50 %, soit 18 % ;
• communes de localisation du titre d’exploitation forestière : 54% des 50% restant, soit 27 %.
Le quart (6,75%) de la quote-part de la commune de localisation est exclusivement affecté aux projets
de développement portés par les populations riveraines.
Les modalités de contrôle et de recouvrement de cette redevance sont fixées par voie réglementaire.
(2) La quote-part centralisée par le FEICOM est répartie aux communes d’arrondissement et aux
communes.
(3) Les communautés urbaines ne sont pas éligibles à la répartition du produit de la redevance forestière
annuelle.
SECTION III :
SURTAXE A L’EXPORTATION ET TAXE D’ENTREE USINE
Article 244.- Il est institué une surtaxe à l’exportation en remplacement de la surtaxe progressive pour
l’exportation de certaines essences en grumes, dans les conditions prévues par la loi forestière.
A - SURTAXE A L’EXPORTATION
Les taux de la surtaxe à l’exportation sont fixés comme suit:
• Ayous …… 5 000 F CFA/m3 ;
• Essences de promotion de première catégorie autres que l’Ayous…… 4 000 F CFA/m3 ;
• Essences de promotion de deuxième catégorie 1 000 F CFA/m3.
Ces taux peuvent constituer les taux plancher d’une procédure compétitive pour l’attribution de quotas
en volume pour l’exportation de certaines essences autorisées.
Les modalités d’application de ces dispositions sont fixées par voie réglementaire.
95
B – TAXE DE REGENERATION
Article 244 bis.- (1) Les taux de la taxe de régénération sur les produits forestiers non-ligneux et les
produits spéciaux sont fixés ainsi qu’il suit :
• bois d’Ebène (diospyroscras-siflora hier) : 100 F CFA/Kg
• écorce de Pygeum (prunus africana) : 25 F CFA/Kg
• autres produits : 10 F CFA/kg.
(2) La taxe de régénération est due dès l’attribution d’un quota d’exploitation de produits forestiers non
ligneux et de produits spéciaux.
La taxe de régénération est acquittée en quatre (04) versements d’égal montant aux dates limites ci-
après :
• 15 mars pour le premier versement ;
• 15 juin pour le second ;
• 15 septembre pour le troisième ;
• 15 décembre pour le quatrième.
(3) Lorsque l’attribution d’un quota d’exploitation de produits forestiers non ligneux et de produits
forestiers spéciaux intervient après le 30 juin, la taxe de régénération est liquidée au prorata temporis et
est acquittée dans les quarante-cinq (45) jours suivant la date de signature de l’arrêté portant attribution
d’un quota d’exploitation.
SECTION IV :
CAUTIONNEMENT
Article 245.- (1) Il est institué un cautionnement bancaire couvrant aussi bien les obligations fiscales et
environnementales, prescrites par les lois et règlements en vigueur, que les obligations prévues dans les
cahiers de charges et les plans d’aménagement.
Le cautionnement est constitué auprès d’une banque de premier ordre agréée par l’Autorité Monétaire,
dans un délai de quarante-cinq (45) jours à compter de la date de notification de sa sélection pour la
vente de coupe, ou de l’accord de l’Administration pour les concessions, ou à compter du premier jour
de l’exercice fiscal pour les anciens titres.
Dès le 1er juillet 2000, tous les titres d’exploitation forestière, valides ou en cours d’attribution, sont
soumis à la formalité du cautionnement.
Toutefois, sont exemptées du paiement de la caution, sous réserve de la satisfaction de leurs obligations
fiscales attestée par le Directeur Général des Impôts, les entreprises relevant des unités de gestion
spécialisées.
Le défaut de production de la caution dans le délai imparti entraîne, outre l’application de l’amende
fiscale forfaitaire prévue à l’article L 104 du Livre des Procédures Fiscales, des sanctions administratives
consistant en la suspension ou au retrait du titre.
Toutefois, les impôts, droits et taxes demeurent exigibles jusqu’à la décision des instances compétentes.
Son montant est égal à une fois celui de la redevance forestière annuelle pour le titre concerné.
Des mainlevées totales ou partielles selon le cas, sont prononcées à due concurrence des tranches de
redevance forestière acquittée.
Il est reconstitué chaque année, dans le même délai, à compter du premier jour de l’exercice fiscal
concerné.
96
Toutefois, si en cours d’exercice la caution est partiellement ou entièrement réalisée, l’exploitant est
tenu de la reconstituer dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de notification de la
réalisation de la caution sous peine de suspension du titre d’exploitation en cause. Si la caution n’est pas
reconstituée dans un délai de trente (30) jours après la suspension du titre, celui-ci est alors annulé
d’office.
Conformément à l’article 69 de la loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune
et de la pêche, le cautionnement est constitué par un reversement au Trésor public.
Toutefois, il peut être constitué sous la forme d’une garantie accordée par une banque de droit
camerounais agréée par l’Autorité monétaire.
(2) Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire.
SECTION V :
AUTRES DROITS ET TAXES
Article 246.- (1) La taxe de transfert est fixée à 100 F CFA par hectare.
(2) Le prix de vente des produits forestiers est fixé comme suit :
a. Pour les permis de coupe d’arbres, le prix est fixé sur la valeur FOB par essence.
b. Pour les perches, le prix est fixé comme suit :
• moins de 10 cm3 : 10 F CFA par perche ;
• de 10 cm3 à 20 cm3 : 30 F CFA par perche ;
• plus de 20 cm3 : 50 F CFA par perche.
c) Pour les bois de service (poteaux), le prix est fixé comme suit :
• moins de 30 cm3 : 2 000 FCFA ;
• de 30 cm3 à 40 cm3 : 3 000 F CFA ;
• de 40 cm3 à 50 cm3 : 4 000 F CFA;
• plus de 50 cm3 : 5 000 F CFA.
e. Pour les produits forestiers secondaires et les essences spéciales, le prix est fixé à 10 F CFA par
kilogramme.
f. Pour les billes échouées, le prix est fixé sur la base de la valeur FOB de chaque essence.
Article 247.- L’assiette et les modalités de contrôle et de recouvrement des redevances, taxes, surtaxes,
prix et cautionnement prévus ci-dessus sont fixées par voie réglementaire.
Article 247 bis.- (1) Nul n’est autorisé à exporter les bois transformés, les grumes et les produits
forestiers non ligneux, spéciaux et médicinaux s’il ne justifie au préalable du paiement de l’ensemble
des droits et taxes dus dans le cadre de l’exploitation de ces produits. Il s’agit notamment :
• des impôts et taxes de droit commun y compris ceux pour lesquels l’exploitant n’est que
redevable légal ;
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• des taxes forestières internes, notamment la redevance forestière annuelle, la taxe d’abattage, la
surtaxe à l’exportation et la taxe de régénération ;
• de la taxe de régénération pour les produits forestiers non ligneux, spéciaux et médicinaux.
2. Les taxes visées à l’alinéa 1 ci-dessus, lorsqu’elles ne sont pas acquittées spontanément,
sont majorées d’une pénalité de 400%, et recouvrées, le cas échéant au moment de la
vente locale des produits visés à l’alinéa 1er ci-dessus par tout exploitant forestier quelle
que soit sa nature juridique, ou avant l’exportation desdits produits.
3. Dans tous les cas, l’exportation des produits suscités ne peut être autorisée que sur présentation
d’une attestation de non redevance dûment délivrée par l’Administration fiscale.
Il en est de même de la vente locale des produits suscités par les associations paysannes et les
groupements d’intérêt commun.
En tout état de cause, l’acquisition locale des produits suscités auprès des associations paysannes et les
groupements d’intérêts communs rend l’acquéreur solidairement responsable du paiement des impôts,
droits et taxes éventuellement dus par ces derniers.
2. Le plan comptable visé à l’alinéa 1 ci-dessus est arrêté par voie réglementaire.
SECTION II :
REGIME DES PRODUITS IMPOSABLES
Article 251.- Les indemnités de rupture du fait du concédant, versées par ce dernier à l’entreprise
concessionnaire, ne constituent un produit imposable que dans la mesure où elles ne correspondent pas
à un remboursement de frais ou d’investissement.
Article 252.- (1) Les subventions d’équilibre, ainsi que les subventions d’exploitation et de fonds de
roulement, sont imposables dans les conditions de droit commun.
2. Les subventions d’équipe-ment non renouvelables versées au titre d’un bien non renouvelable
sont sans effet sur le résultat imposable de l’entreprise concessionnaire.
3. Les subventions d’équipe-ment non renouvelables versées au titre d’un bien renouvelable, et
dont la durée de vie technique nécessite qu’il soit renouvelé au moins une fois pendant la durée
de la concession, n’entrent pas dans les produits imposables. Elles sont affectées de façon
linéaire sur l’amortissement de caducité.
98
4. Les subventions d’équipe-ment renouvelables sont imposables par fractions égales, sur la durée
d’amortissement du bien qu’elles ont financé, et dans les mêmes conditions, pour ce qui
concerne le dernier bien renouvelé, sur la durée de concession restant à couvrir.
SECTION III :
REGLES SPECIFIQUES AUX CHARGES
Article 253.- (1) Les charges éligibles peuvent être transférées provisoirement dans un compte de frais
immobilisés à concurrence de l’excédent si, au cours des trois (3) premiers exercices, elles excèdent la
production vendue.
2. La nature et la liste des frais éligibles à ce régime sont définies dans le cahier des charges de la
concession ou tout autre document négocié d’accord parties.
3. L’accord sur les charges éligibles est soumis à l’agrément de l’Administration des impôts qui
dispose d’un délai d’un (1) mois à compter de la réception de la demande d’aval pour se
prononcer. Passé ce délai, l’accord est réputé avoir été donné.
4. A partir du quatrième exercice, les charges éligibles immobilisées peuvent, en application des
dispositions des alinéas (1), (2) et (3) ci-dessus, être imputées à titre d’amortissement sur les six
(06) exercices suivants.
2. Nonobstant les dispositions de l’alinéa (1) ci-dessus, elle ne peut passer en charges déductibles
la dépréciation du dernier bien renouvelable devant revenir gratuitement en fin de concession à
l’autorité concédante.
3. Les amortissements ultérieurs, pratiqués sur des biens renouvelables rétrocédés à titre gratuit à
l’autorité concédante, ne sont pas admis parmi ses charges déductibles.
4. L’entreprise concessionnaire peut amortir, sur une durée de quinze (15) ans ou sur la durée de
la concession si elle est inférieure à quinze (15) ans, le droit d’entrée éventuellement versé à
l’autorité concédante.
Article 255.- (1) Outre l’amortissement pour dépréciation, l’entreprise concessionnaire peut déduire de
ses bénéfices imposables un amortissement de caducité au titre des biens amortissables renouvelables
mis en concession par le concessionnaire et devant revenir gratuitement à l’autorité concédante en fin
de concession.
3. Il est pratiqué sous forme de dotation linéaire pendant toute la durée de la concession.
99
4. Le régime de l’amortissement réputé différé en période déficitaire applicable en matière
d’amortissement pour dépréciation visé à l’Article 254 ci-dessus s’applique également à
l’amortissement de caducité.
5. Toutefois, la caducité desdites provisions ne s’exerce que dans la limite de la différence entre,
d’une part, le coût estimé de remplacement du bien à la clôture de l’exercice de dotation et,
d’autre part, son prix de revient affecté d’un coefficient progressif.
Article 256.- (1) Les provisions comptabilisées, au titre du renouvellement des biens renouvelables
constituées par l’entreprise concessionnaire, sont admises parmi les charges déductibles des bénéfices
imposables, sans qu’il soit nécessaire de les rapporter au résultat lors de la réalisation du renouvellement
du bien concerné.
(2) Toutefois, le montant de la provision déductible ne peut excéder l’écart entre, d’une part, le coût
estimé de remplacement du bien à la clôture de l’exercice de dotation et, d’autre part, le prix de revient
du bien majoré des provisions pratiquées jusqu’à cette date.
Article 257.- (1) Sont également admises parmi les charges déductibles :
• la redevance pour occupation du domaine public et toutes autres redevances ou loyers servis à
l’autorité concédante ;
• les sommes versées au titre de la location de biens meubles et immeubles.
3. Les indemnités de rupture dues à l’autorité concédante par le concessionnaire ne sont admises
en charge déductible chez cette dernière que dans la mesure où elles ne revêtent pas le caractère
de dommages-intérêts.
Article 258.- Supprimé.
Article 259.- L’entreprise concessionnaire est autorisée à utiliser le droit à déduction de la taxe sur la
valeur ajoutée sur les immobilisations appartenant à l’autorité concédante, mais constituées et financées
par l’entreprise concessionnaire et devant revenir en fin de concession à l’autorité concédante.
Article 260.- Les contrats de concession de services publics sont enregistrés gratis, mais soumis au
timbre gradué.
Article 261.- Les modalités d’application du régime fiscal des concessions de service public sont fixées,
en tant que de besoin, par voie réglementaire.
CHAPITRE V :
REGIME FISCAL APPLICABLE AUX INVESTISSEMENTS
SECTION I :
REGLES GENERALES
Article 262.- Supprimé.
SECTION II :
REGIME DE LA ZONE FRANCHE
Article 263.- (1) Les personnes physiques ou morales qui exercent leur activité sous le régime de la
Zone Franche tel qu’il est fixé par l’Ordonnance 90/001 du 29 janvier 1990 bénéficient des avantages
fiscaux ci-après :
100
• exonération totale, pendant les dix premières années de leur exploitation, des impôts et taxes
directes en vigueur ou à créer ainsi que des droits d’enregistrement et de timbre de quelque
nature que ce soit ;
• à partir de la onzième année d’exploitation, les entreprises agréées continuent à bénéficier des
avantages prévus à l’alinéa précédent, sauf en ce qui concerne l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux auquel elles sont soumises au taux global de 15 %.
Le bénéfice fiscal déterminé en application des dispositions du présent Code s’obtient après imputation
d’une somme égale à :
• 25 % de la masse salariale versée aux salariés de nationalité camerounaise au cours de l’exercice
;
• 25 % des dépenses d’investissement de l’exercice.
En cas de changement des règles d’assiette de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, les
nouvelles dispositions ne s’appliquent aux entreprises agréées que si elles leur sont plus favorables.
2. Les déficits subis au cours de la période d’exonération visée ci-dessus, à l’alinéa (1), sont
considérés comme charges des exercices suivants et déduits des bénéfices réalisés pendant
lesdits exercices sans limitation de délai de report.
Les entreprises de la Zone Franche ne sont pas assujetties à l’obligation de réinvestir la réserve spéciale
de réévaluation des immobilisations prescrites par les lois et règlements en vigueur.
Toute vente de propriété immobilière, au sein de la Zone Franche, est exonérée des droits de mutation.
Tout achat ou vente de devises par une entreprise de la Zone Franche est exonéré de toute taxe sur le
transfert de devises.
3. Conformément aux dispositions de l’Article 127 (8) du présent Code, les opérations réalisées
par les entreprises agréées au régime de la Zone Franche sont soumises à la Taxe sur la Valeur
Ajoutée.
6. Outre les exonérations douanières définies par l’Ordonnance précitée, toutes les exportations
d’une entreprise de la Zone Franche sont exonérées de tous impôts, droits et taxes directs et/ou
indirects, actuels et futurs à l’exception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée applicable au taux de
zéro pour cent.
101
TITRE VI :
ENREGISTREMENT, TIMBRE ET CURATELLE
SOUS-TITRE I :
LEGISLATION HARMONISEE EN ZONE CEMAC
CHAPITRE I :
DROITS D’ENREGISTREMENT ET LEUR APPLICATION
SECTION I :
GENERALITES
Article 264.- Les droits d’enregistrement sont perçus d’après les bases et suivant les règles fixées par
les articles ci-après.
Article 265.- Les droits d’enregistrement sont fixes ou proportionnels, progressifs ou dégressifs suivant
la nature des actes et mutations qui y sont assujettis.
La perception des droits est réglée d’après la forme extérieure des actes ou la substance de leurs
dispositions, sans égard ni à leur validité, ni aux causes quelconques de résolution, ou d’annulations
ultérieures, sauf les exceptions prévues par le présent Code.
Article 266.- Le droit fixe s’applique aux actes qui ne contiennent ni obligations, ni condamnation de
sommes et valeurs, ni libérations, ni transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens
meubles ou immeubles et, d’une façon générale, à tous autres actes, même exempts de l’enregistrement,
qui sont présentés volontairement à la formalité.
Article 267.- Les droits proportionnels, progressifs ou dégressifs sont établis pour les transmissions de
propriété, d’usufruit ou de jouissance de bien meubles ou immeubles soit entre vifs, soit par décès, les
obligations, libérations, condamnations attributions, collocations ou liquidations de sommes et valeurs.
Les droits sont assis sur les sommes et valeurs arrondies au millier de F CFA supérieur.
Ils sont perçus aux taux prévus par les articles 339 et suivants du présent Code.
SECTION II :
DISPOSITIONS DEPENDANTES
ET INDEPENDANTES
Article 268.- Lorsque, dans un acte quelconque soit civil, soit judiciaire ou extrajudiciaire, il y a
plusieurs dispositions indépendantes ou ne dérivant pas nécessairement les unes des autres, il est dû pour
chacune d’elles et selon son espèce un droit particulier d’enregistrement. Il est dû également plusieurs
droits lorsqu’une seule disposition concerne plusieurs personnes ayant des intérêts distincts et
indépendants les uns des autres.
Lorsqu’un acte renferme plusieurs dispositions dépendantes tarifées différemment, la disposition qui
sert de base à la perception est celle qui donne lieu au droit le plus élevé.
Cependant, dans les cas de transmission de biens, la quittance donnée ou l’obligation consentie par le
même acte, pour tout ou partie du prix entre les contractants, ne peut être sujette à un droit particulier
d’enregistrement.
Article 269.- Sont affranchies de la pluralité des droits adoptés par l’article qui précède, les dispositions
indépendantes et non sujettes au droit proportionnel.
Lorsqu’un acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les unes au droit
proportionnel, les autres à un droit fixe, il n’est rien perçu sur ces dernières dispositions, sauf application
du droit fixe le plus élevé comme minimum de perception si le montant des droits proportionnels
exigibles est inférieur.
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SECTION III :
ENREGISTREMENT SUR
MINUTES, BREVETS,
ORIGINAUX OU SUR
DECLARATION
Article 270.- Les actes sous seing privé, les actes administratifs, les actes notariés, judiciaires ou
extrajudiciaires ainsi que les déclarations sont enregistrés sur les minutes, brevets ou originaux.
Article 271.- Il n’est dû aucun droit d’enregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des actes
qui doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.
SECTION IV :
MINIMUM DE PERCEPTION
Article 272.- Il ne pourra être perçu moins de 2000 F CFA pour l’enregistrement des actes et mutations
dont les sommes et valeurs ne produiraient pas 2000 F CFA de droit proportionnel, progressif ou
dégressif.
Toutefois, le minimum à percevoir pour les jugements et pour les arrêts est fixé par chaque État de la
CEMAC.
SECTION V :
MUTATION SIMULTANEE DES MEUBLES ET IMMEUBLES : PRIX UNIQUE
Article 273.- Lorsqu’un acte translatif de propriété ou d’usufruit comprend des meubles et des
immeubles, le droit d’enregistrement est perçu sur la totalité du prix, aux taux réglés pour les immeubles,
à moins qu’il ne soit stipulé un prix particulier pour les objets et que ceux-ci ne soient désignés et
estimés, article par article, dans le contrat.
SECTION VI :
DISPOSITIONS COMMUNES
Article 274.- Dans les délais fixés par les articles 276 à 279 ci-dessous pour l’enregistrement des actes
et des déclarations, le jour de la date de l’acte, de la mutation ou celui de l’ouverture de la succession
ne sera point compté. Les mois du délai se comptant de quantième en quantième sans tenir compte du
nombre de jours.
Article 275.- Les centres des impôts sont ouverts au public aux heures ouvrables dans chaque État tous
les jours, à l’exception des dimanches et des jours réputés fériés par les lois nationales.
Les délais fixés par le présent Code sont prorogés jusqu’au premier jour ouvrable qui suit, lorsque le
dernier jour du délai expire un des jours de fermeture légale.
CHAPITRE II :
DELAIS D’ENREGISTREMENT DES ACTES ET DECLARATIONS
Article 276.- Les délais pour faire enregistrer les actes sont déterminés comme suit :
103
concessions. Les actes et procès-verbaux de prises de navires ou bien de navires faits par les
officiers d’administration de la marine.
Ce délai peut être porté à 3 mois lorsqu’il n’existe pas de Centre des Impôts à la résidence des officiers
publics ou ministériels ou des fonctionnaires rédacteurs.
2. De un (01) mois à trois (03) mois à compter de leur date pour les actes sous seing privé
constatant des conventions synallagmatiques en particulier des baux, sous-locations,
leurs cessions, résiliations, subrogations, ventes, échanges, marchés, partages,
constitutions, prorogations et dissolutions des sociétés, transmissions et créances,
contrats d’assurance.
3. Six (06) mois à compter de leur date pour les actes authentiques ou sous seing privé passés hors
d’un État de la CEMAC et qui portent mutation de propriété, d’usufruit ou de jouissance
d’immeubles ou de fonds de commerce situés dans cet État ou constitution de sociétés ayant
leur siège social dans cet État.
4. De trois (03) à six (06) mois à compter du décès du testateur pour les testaments déposés ou non
chez un notaire, à la diligence des héritiers, donataires, légataires ou exécuteurs testamentaires.
Toutefois, pour les actes dont la validité est subordonnée à la signature ou l’acceptation de
l’Administration, les délais ci-dessus ne courent qu’à partir du jour où le redevable est avisé de cette
signature ou approbation ; la preuve de cette date incombe aux débiteurs.
Article 277.- (1) A défaut de Conventions écrites les constatant, les mutations entre vifs ainsi que les
prorogations conventionnelles ou légales de propriétés, de jouissance de biens immeubles et de fonds
de commerce font l’objet de déclarations détaillées et estimatives qui sont déposées au Centre des Impôts
compétent dans les trois (03) premiers mois de l’exercice fiscal en vigueur dans chaque Etat.
2. Les déclarations s’appliquent à la période courue du premier au dernier jour de l’exercice fiscal
précédent.
3. Les déclarations sont souscrites par la personne qui est propriétaire ou usufruitière de
l’immeuble loué au premier jour du délai fixé ci-dessus quelles que soient les mutations de
propriété intervenues en cours d’année.
4. En cas de sous-location, une déclaration est, en outre, souscrite par chacun des sous-bailleurs,
locataires principaux ou cessionnaires.
5. Chaque immeuble fait l’objet d’une déclaration particulière qui mentionne obligatoirement :
• les nom(s), prénom(s), domiciles et professions des propriétaires ou usufruitiers de l’immeuble
pendant la période d’imposition ;
• les nom(s), prénom(s), professions des divers locataires ayant occupé l’immeuble pendant la
période d’imposition, la consistance des locaux loués à chacun d’eux ;
• le montant pour chaque locataire, des loyers, charges comprises, pendant la période envisagée ;
• le point de départ de chaque location et sa durée ;
• le montant total des loyers, charges comprises, pour l’ensemble des locataires pendant la période
d’imposition.
(6) Le déclarant est tenu au paiement des droits exigibles, sauf son recours contre le preneur. Néanmoins,
les parties restent solidaires pour le recouvrement du droit simple et, le cas échéant, des pénalités.
Article 278.- Les prescriptions de l’article qui précède ne sont pas applicables aux locations verbales
d’un immeuble à usage d’habitation dont le loyer n’excède pas 120 000 F CFA l’an.
104
Article 279.- Les mutations par décès pour les biens meubles et immeubles situés dans un Etat, et pour
les biens meubles incorporels situés à l’étranger lorsque le domicile du de cujus est situé dans cet Etat,
doivent faire l’objet d’une déclaration détaillée et estimative au Centre des Impôts compétent dans un
délai d’un an à compter de l’ouverture de la succession.
CHAPITRE III :
VALEURS SUR LESQUELLES SONT ASSIS LES DROITS PROPORTIONNELS,
PROGRESSIFS OU DEGRESSIFS
Article 280.- La valeur de la propriété, de la jouissance et l’usufruit des biens de toute nature ou les
sommes servant d’assiette à l’impôt sont déterminées, pour la liquidation et le paiement des droits
proportionnels, progressifs ou dégressifs, ainsi qu’il suit :
SECTION I :
BAUX ET LOCATIONS
Article 281.- Pour les baux, les sous-baux, cessions et rétrocessions, prorogations de baux de biens
meubles, fonds de commerce et immeubles, la valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée par le
prix annuel exprimé, en y ajoutant les charges imposées au preneur et incombant normalement au
bailleur.
Pour les baux à durée limitée, notamment les constitutions d’emphytéose, la valeur est déterminée par
le montant cumulé des annuités stipulées en y ajoutant les charges imposées au preneur.
Pour les baux à rentes perpétuelles et ceux dont la durée est illimitée, la valeur est déterminée par un
capital formé de vingt (20) fois la rente ou le prix annuel augmenté des charges.
Pour les baux à vie, la valeur est déterminée par le capital formé de 10 fois le prix annuel augmenté des
charges.
Si le prix du bail est stipulé payable en nature ou sur la base de cours de certains produits, le droit est
liquidé d’après la valeur des produits au jour du contrat ou au début de chaque période déterminée par
une estimation des parties.
SECTION II :
CONTRATS DE MARIAGE
Article 282.- Pour les contrats de mariage, le droit est liquidé sur le montant net des apports personnels
des futurs époux.
SECTION III :
CREANCES
Article 283.- Pour les créances à terme, leurs cessions, transports et actes obligatoires, la valeur est
déterminée par le capital exprimé dans l’acte qui en fait l’objet.
SECTION IV :
DELIVRANCES DE LEGS
Article 284.- Pour les délivrances de legs, le droit est liquidé sur le montant des sommes ou valeurs des
objets légués.
Article 285.- Pour la liquidation et le paiement des droits sur les échanges de biens meubles et
immeubles quelle que soit leur nature, ces biens sont estimés d’après leur valeur vénale réelle à la date
de transmission, d’après la déclaration estimative des parties ou par une expertise. Si les biens sont
d’inégales valeurs, le droit d’échange est liquidé sur la plus faible, le droit de mutation est exigible sur
la différence.
Si dans les cinq années qui auront suivi l’acte d’échange d’immeubles, les biens transmis font l’objet
d’une adjudication soit par autorité, soit volontairement avec admission des étrangers, les droits
105
exigibles ne pourront être calculés sur une somme inférieure au prix de l’adjudication en y ajoutant
toutes les charges du capital, à moins qu’il ne soit justifié que la consistance des immeubles a subi, dans
l’intervalle, des transformations susceptibles d’en modifier la valeur.
SECTION V :
JUGEMENTS
Article 286.- Pour les actes et jugements définitifs portant condamnation, collocation, liquidation ou
transmission, la valeur est déterminée par le montant des condamnations.
Il y a constitution de rente ou reconnaissance de droit à pension quelconque, sur un capital formé de dix
fois le montant annuel desdites rentes ou pensions.
SECTION VI :
MAINLEVEES D’HYPOTHEQUES
Article 287.- Pour les actes de consentement à mainlevées totales ou partielles d’hypothèques terrestres,
maritimes, fluviales ou sur les aéronefs, le droit est liquidé sur le montant des sommes faisant l’objet de
la mainlevée.
Article 288.- Pour les actes de consentement à mainlevée totaux ou partiels d’inscription de la créance
du vendeur ou du créancier gagiste, en matière de vente ou de nantissement de fonds de commerce, le
droit est également liquidé sur le montant des sommes faisant l’objet de la mainlevée.
SECTION VII :
MARCHES
Article 289.- Pour les marchés et traités, la valeur est déterminée par le prix exprimé ou l’évaluation qui
est faite des objets qui en sont susceptibles.
SECTION VIII :
PARTAGES
Article 290.- Pour les partages de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers,
coassociés et, de façon générale, à quelque titre que ce soit, le droit est liquidé sur le montant de l’actif
net partagé.
SECTION IX :
PROROGATIONS DE DELAIS
Article 291.- Pour la prorogation de délais purs et simples, le droit est liquidé sur le montant de la
créance dont le terme d’exigibilité est prorogé.
SECTION X :
QUITTANCES
Article 292.- Pour les quittances et tous autres actes de libération, la valeur est déterminée par le total
des sommes ou capitaux dont le débiteur se trouve libéré.
SECTION XI :
RENTES
Article 293.- Pour les constitutions de rentes soit perpétuelles, soit viagères ou de pension à titre
onéreux, leurs cessions, amortissements ou rachats, la valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée
par le prix stipulé ou à défaut de prix ou lorsque ce prix est inférieur sur un capital formé de dix (10)
fois au moins le montant desdites rentes ou pensions.
Lorsque l’amortissement, le rachat ou le transfert d’une rente ou pension constituée à titre gratuit est
effectué moyennant l’abandon d’un capital supérieur à celui formé d’au moins dix (10) fois la rente ou
la pension, un supplément de droits de donation est exigible sur la différence entre ce capital et la valeur
imposée lors de la constitution.
106
Les rentes et pensions stipulées, payables en nature ou sur la base du cours de certains produits, seront
évaluées aux mêmes capitaux d’après une déclaration estimative de la valeur des produits à la date de
l’acte.
SECTION XII :
SOCIETES
Article 294.- Pour les actes de formation, de prorogation et d’augmentation de capital de sociétés, qui
ne contiennent ni obligation, ni libération, ni transmission de biens meubles ou immeubles entre les
associés ou autres personnes, le droit est liquidé sur le montant total des apports mobiliers et
immobiliers, déduction faite du passif ; au jour de la prorogation, le droit est liquidé sur l’actif net de la
société, y compris les réserves et les provisions.
En cas de prorogation de société et d’augmentation de capital concomitante par incorporation de
réserves, le droit d’apport est perçu sur l’actif net de la société, déduction faite des réserves incorporées.
Les réserves ainsi incorporées sont soumises au droit d’augmentation de capital.
SECTION XIII :
TRANSMISSION A TITRE ONEREUX DE BIENS MEUBLES ET IMMEUBLES
Article 295.- Pour les ventes ou toutes transmissions à titre onéreux de propriété ou d’usufruit de biens
meubles ou immeubles, la valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée par le prix exprimé dans
l’acte, augmenté des charges et indemnités, au profit du cédant, ou par l’estimation des parties si la
valeur réelle est supérieure en cas de besoin, ou par voie d’expertise dans les cas autorisés par le présent
acte.
SECTION XIV :
ACTE TRANSLATIF DE FONDS DE COMMERCE ET MARCHANDISES NEUVES
Article 296.- Pour les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle, le
droit est perçu sur le prix de vente de la clientèle ou des divers éléments composant le fonds de
commerce, augmenté des charges.
Les marchandises neuves, cédées dans le même acte que le fonds de commerce dont elles dépendent,
bénéficient du tarif qui leur est propre à condition qu’elles soient détaillées et estimées, article par article.
SECTION XV :
TRANSMISSIONS ENTRE VIFS A TITRE GRATUIT ET MUTATIONS PAR DECES
Article 297.- Pour les transmissions entre vifs à titre gratuit et pour les mutations de biens par décès, le
droit est liquidé d’après une estimation par les parties ou par voie d’expert insérée à l’acte ou à la
déclaration de la valeur des biens transmis au jour de la mutation.
Toutefois, si dans les cinq années qui auront précédé ou suivi soit l’acte de donation, soit le point de
départ du délai pour souscrire la déclaration de succession, les immeubles transmis ont fait l’objet d’une
adjudication soit par autorité de justice, soit volontaire, avec admission des étrangers, les droits exigibles
ne pourront être calculés sur une somme inférieure au prix de l’adjudication, en y ajoutant toutes les
charges en capital, à moins qu’il ne soit justifié que la consistance des immeubles a subi, dans
l’intervalle, des transformations susceptibles d’en modifier la valeur.
Dans le cas de mutation par décès, la valeur des meubles meublants ne peut être inférieure à 5 % de
l’ensemble des autres biens composant l’actif de succession.
Article 298.- Lorsque les sommes ou valeurs devant servir à l’assiette de l’impôt ne sont pas
déterminées dans les actes ou jugements, les parties sont tenues d’y suppléer par une déclaration
estimative et détaillée, souscrite, certifiée et signée au pied de l’acte ou remise au greffier pour les
jugements. En cas de besoin, ces sommes ou valeurs peuvent être déterminées par voie d’expertise.
107
SECTION XVI :
DEDUCTION DES DETTES
Article 299.- Pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, sont déduits :
1. les dettes à la charge du défunt dont l’existence, au jour de l’ouverture de la succession est
justifiée par des titres susceptibles de faire preuve en justice contre le de cujus ;
2. les frais de dernière maladie et les frais funéraires dans une limite fixée par les textes en vigueur
dans chaque État.
Les héritiers doivent produire toutes pièces justificatives à l’appui.
Toute dette au sujet de laquelle l’agent de l’Administration a jugé les justifications insuffisantes, n’est
pas retranchée de l’actif de la succession pour la perception du droit, sauf aux parties à se pourvoir en
restitution s’il y a lieu, dans les cinq (05) années à compter du jour de la déclaration.
Article 300.- Ne sont pas déductibles les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de
personnes interposées. Sont réputées personnes interposées, les personnes ainsi désignées au terme des
dispositions pertinentes des législations en vigueur dans chaque État.
Néanmoins, lorsque la dette ainsi consentie est constatée par acte authentique ou par acte sous seing
privé ayant date certaine avant l’ouverture de la succession,
autrement que par le décès d’une des parties contractantes, les héritiers, donataires et légataires, et les
personnes réputées interposées ont le droit de prouver la sincérité de cette dette et son existence au jour
de l’ouverture de la succession, auquel cas ladite dette devient déductible.
SECTION XVII :
VALEUR DE LA NUE-PROPRIETE ET L’USUFRUIT
Article 301.- La valeur de la nue-propriété et de l’usufruit des biens meubles et immeubles est
déterminée, pour la liquidation et le paiement des droits, en fonction de l’âge de l’usufruitier ainsi qu’il
suit :
1. pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou pensions, par le
prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital ;
2. pour les apports en mariage, les délivrances de legs, ainsi que pour les transmissions entre vifs
à titre gratuit ou celles qui s’opèrent par décès des mêmes biens, par une évaluation de la manière
suivante :
Age de l’usufruitier Valeur de l’usufruit par rapport à la Valeur de la nue-propriété par rapport
valeur de la pleine propriété à la valeur de la pleine propriété
Pour déterminer la valeur de la nue-propriété, il n’est tenu compte que des usufruits ouverts au jour de
la mutation de cette nue-propriété. Toutefois, dans le cas d’usufruits successifs, l’usufruit éventuel
108
venant à s’ouvrir, le nu-propriétaire aura droit à la restitution d’une somme égale à ce qu’il aurait payé
en moins si le droit acquitté par lui avait été calculé d’après l’âge de l’usufruitier éventuel
L’action en restitution ouverte au profit du nu-propriétaire se prescrit selon les délais en vigueur dans
chaque Etat à compter du jour du décès du précédent usufruitier.
L’usufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux 2/10 de la valeur de la propriété entière pour
chaque période de dix ans de la durée de l’usufruit, sans fraction et sans égard à l’âge de l’usufruitier.
Pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les mentions créées ou
transmises à quelque titre que ce soit, et pour l’amortissement de ces rentes ou pensions, par une quotité
de la valeur de la propriété entière, établie suivant les règles indiquées au paragraphe précédent, d’après
le capital déterminé par l’article 293 du présent Code.
Il n’est rien dû par la réunion de l’usufruit à la propriété lorsque cette réunion a lieu par le décès de
l’usufruitier ou l’expiration du temps fixé pour la période de l’usufruit.
CHAPITRE IV :
BUREAUX OU LES ACTES
ET MUTATIONS DOIVENT ETRE ENREGISTRES
Article 302.- (1) Les notaires, les huissiers et tous autres agents ayant le pouvoir de faire des exploits,
procès-verbaux ou rapports, doivent faire enregistrer leurs actes soit au Centre des Impôts de leur
résidence, soit à celui où ils les auront faits, soit au Centre des Impôts dans le ressort duquel ils exercent
leurs fonctions, soit au Centre des Impôts du lieu de situation des biens et droits visés à l’article 303 ci-
dessous.
(2) Les greffiers et les secrétaires des Administrations publiques et municipales font enregistrer les actes
qu’ils sont tenus de soumettre à la formalité, au centre des Impôts dans le ressort duquel ils exercent
leurs fonctions, ou au Centre des Impôts territorialement compétent.
Article 303.- Les actes sous seing privé contenant des mutations de propriété ou de jouissance
de biens immobiliers, ainsi que les déclarations de mutations verbales de fonds de commerce
ou de clientèle, et les déclarations de cession verbales d’un droit à bail ou du bénéfice d’une
promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble, doivent être enregistrés au Centre
des Impôts territorialement compétent ; tous les autres actes sont valablement présentés à la
formalité dans tous les Centres des Impôts indistinctement.
CHAPITRE V :
PAIEMENT DES DROITS ET CEUX QUI DOIVENT LES ACQUITTER
SECTION I :
PAIEMENT DES DROITS AVANT ENREGISTREMENT
Article 304.- Les droits des actes et ceux des mutations sont payés avant l’enregistrement aux taux et
quotités fixés par le présent Code. Nul ne peut en atténuer ni différer le paiement sous prétexte de
contestation sur la quotité ni pour quelque motif que ce soit sans en devenir personnellement responsable
sauf à se pourvoir en restitution s’il y a lieu.
SECTION II :
OBLIGATION DE PAIEMENT
Article 305.- Les droits des actes à enregistrer sont acquittés, à savoir :
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Les paiements des droits d’actes ici visés se font exclusivement par voie électronique, par virement
bancaire ou en espèces auprès des guichets des banques.
Les justificatifs du paiement effectué par l’acquéreur sont mis à la disposition du notaire pour suite de
la procédure.
2. par les huissiers et autres agents ayant pouvoir de faire des exploits et procès-verbaux, pour ceux
de leur ministère ;
3. par les greffiers, pour les actes et jugements passés et reçus au greffe, sauf le cas prévu par
l’Article 317 ci-après ;
4. par les secrétaires des Administrations qui sont soumis à la formalité de l’enregistrement, sauf
aussi le cas prévu par l’Article 309 ci-après.
Toutefois, le droit d’enregistrement des marchés de toute nature, aux enchères, au rabais ou sur
soumission passés entre les autorités administratives, les établissements publics, les missions de
développement, les sociétés d’Etat et les particuliers, est toujours à la charge de ces derniers et doit être
acquitté par eux.
5. Par les parties et solidairement entre elles pour les actes sous seing privé, et ceux passés hors
d’un Etat de la Communauté, qu’elles ont à faire enregistrer, pour les ordonnances sur requêtes
ou mémoires, et les certificats qui leur sont immédiatement délivrés par les juges, et pour les
actes et décisions qu’elles obtiennent des arbitres si ceux-ci ne les ont pas fait enregistrer.
6. Et par les héritiers, donataires ou légataires, leurs tuteurs et curateurs et les exécuteurs
testamentaires pour les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort, ainsi que pour
les déclarations de mutation par décès.
Article 306.- Les greffiers ne seront tenus personnellement de l’acquitte- ment des droits que dans les
cas prévus par l’Article 316 ci-après. Ils continuent de jouir de la faculté accordée par l’Article 317 ci-
après pour les jugements et actes énoncés.
Article 307.- Les parties sont solidaires vis-à-vis du Trésor pour le paiement des droits simples, amendes
et droits en sus exigibles sur les jugements ou arrêts.
Toutefois, le demandeur est seul débiteur de l’impôt si le jugement ou arrêt le déboute de sa demande.
Sont également seules débitrices des droits, les parties condamnées aux dépens lorsque le jugement ou
l’arrêt alloue une indemnité ou des dommages-intérêts en matière d’accidents ou une pension ou une
rente en toute autre matière.
SECTION III :
CONTRIBUTION AU
PAIEMENT
Article 308.- Les officiers publics qui, aux termes de l’article 305 ci-dessus, auraient fait, pour les
parties, l’avance des droits d’enregistrement, pourront en poursuivre le paiement conformément aux
dispositions légales relatives au recouvrement des frais dus aux notaires, avoués et huissiers.
Article 309.- Les droits des actes civils et judiciaires portant obligation, libération ou transmission de
propriété ou d’usufruit de meubles ou immeubles seront supportés par les débiteurs et nouveaux
possesseurs, et ceux de tous les autres actes le seront par les parties auxquelles les actes profiteront
lorsque, dans ces divers cas, il n’a pas été stipulé de dispositions contraires dans les actes, sauf
application des dispositions de l’article 305, paragraphe 4, ci-dessus s’agissant des marchés.
Article 310.- En matière de baux et locations quelconques, bailleur et preneur sont, nonobstant toute
clause contraire, solidaires pour les droits simples et le cas échéant pour les pénalités.
110
Article 311.- Les droits et déclarations de mutations par décès seront payés par les héritiers donataires
ou légataires. Les cohéritiers sont solidaires.
SECTION IV :
FRACTIONNEMENT DE DROITS
A - BAUX DE MEUBLES, D’IMMEUBLES ET MARCHES
Article 312.- (1) Le droit sur les actes portant mutation de jouissance de biens immeubles est exigible
lors de l’enregistrement ou de la déclaration de ces actes.
(2) Toutefois, le montant du droit est fractionné :
• s’il s’agit d’un bail à durée limitée, à l’exception d’un bail emphytéotique, en autant de
paiements qu’il y a de périodes triennales dans la durée du bail ;
• s’il s’agit d’un bail à périodes, en autant de paiement que le bail comporte de périodes.
3. Le paiement des droits afférents à la première période de bail est seul acquitté lors de
l’enregistrement de l’acte et celui afférent aux périodes suivantes est payé suivant le tarif en
vigueur au commencement de la nouvelle période à la diligence du propriétaire et du locataire
sous la peine édictée à l’Article 320 ci-dessous.
4. Le droit sur les locations verbales des biens immeubles est acquitté, chaque année, par la
personne tenue d’effectuer le dépôt de la déclaration prévue par l’Article 277 du présent Code
et, lors de ce dépôt, il est perçu pour l’ensemble des locations comprises dans la déclaration au
tarif en vigueur au 1er jour de la période d’imposition.
Article 313.- Exception faite des baux emphytéotiques et des marchés dont les bénéficiaires ne sont pas
domiciliés dans l’État intéressé, le fractionnement des droits d’enregistrement est applicable aux baux
de meubles et aux marchés dans les conditions prévues à l’Article 312 ci-dessus.
B – SOCIETES
Article 314.- Pour les actes portant formation, prorogation, fusion ou augmentation de capital d’une
société, le montant du droit peut être fractionné et payé comme suit : le tiers lors du dépôt de l’acte à la
formalité, le paiement de chacun des deux autres tiers, semestriellement dans le mois qui suit l’expiration
du délai. Le paiement différé ne peut être accordé que si la demande est accompagnée de la caution d’un
établissement bancaire ayant son siège dans l’Etat du Centre des Impôts compétent.
Les sommes dont le paiement est fractionné sont augmentées d’un intérêt de 6 % par mois ou fraction
de mois à compter du jour où la formalité est devenue exigible, conformément aux dispositions de
l’alinéa ci-après.
Tout paiement hors délai de l’une ou l’autre des fractions entraîne l’exigibilité du double de cette
fraction, soit un droit en sus et le paiement de la fraction restant due.
Dans le cas où une société bénéficiant du fractionnement transfère son siège hors de la Communauté, la
totalité des droits restants dus est immédiatement exigible.
C - MUTATION PAR DECES
Article 315.- Sur demande de tout légataire ou donataire ou de l’un quelconque des cohéritiers
solidaires, le montant des droits de mutations par décès peut être versé par versements égaux dont le
1er a eu lieu au plus tard un mois après la date de la décision autorisant le fractionnement de ces droits,
sans que le paiement pour solde puisse intervenir plus de trois (03) mois après l’expiration du délai pour
souscrire la déclaration de succession. Le bénéfice de ces dispositions est limité à la partie des droits
que les liquidités de l’actif héréditaire ne permettent pas de régler immédiatement. Recevable que si elle
est accompagnée d’une déclaration de succession complète et régulière et si les redevables fournissent
les garanties suffisantes.
111
CHAPITRE VI :
SANCTIONS
SECTION I :
DEFAUT D’ENREGISTRE-MENT DES ACTES ET DECLARATIONS DANS LES DELAIS
Article 316.- Les notaires, huissiers et autres agents ayant pouvoir de faire des exploits ou procès-
verbaux, les greffiers et secrétaires d’Administration qui par leur négligence n’ont pas fait enregistrer
leurs actes ou jugements dans les délais paient, personnellement, outre les droits simples et pour ces
droits seulement, sans recours contre les parties, une amende égale au montant des droits simples.
Article 317.- Lorsque les parties n’ont pas consigné les droits entre leurs mains dans les délais, les
greffiers et secrétaires peuvent s’affranchir des droits simples et en sus, en déposant les actes et
jugements au Centre des impôts compétent le jour qui suit l’expiration des délais.
Article 318.- Les testaments non enregistrés dans le délai sont soumis au double droit d’enregistrement.
Article 319.- A défaut d’enregistrement ou de paiement des droits établis par l’Administration dans les
délais fixés par les articles 276 et 277 du présent Code, sur les actes et mutations visés dans lesdits
articles, l’ancien et le nouveau possesseur, le bailleur et le preneur sont tenus solidairement, nonobstant
toute stipulation contraire, au paiement d’un droit en sus égal au droit simple.
Article 320.- En ce qui concerne les actes et mutations visés aux Articles 312, 313 et 315 du présent
Code, le paiement des droits afférents a lieu aux périodes autres que la première dans le délai fixé auxdits
articles, à peine pour les parties et solidairement entre elles d’un droit en sus égal au droit simple.
Article 321. - En cas de contravention aux dispositions de l’Article 276, paragraphe 2, du présent Code
relatif à l’enregistrement, dans un délai déterminé des actes sous seing privé constatant des conventions
synallagmatiques, les parties sont tenues solidairement entre elles, nonobstant toute stipulation contraire,
au paiement d’un droit en sus égal au droit simple.
Article 322.- Les héritiers donataires, légataires qui n’ont pas fait dans les délais prescrits la déclaration
des biens à eux transmis par décès, paient une amende égale à 50 % du droit dû pour la mutation. Si le
retard excède un an, un droit en sus est dû.
SECTION II :
OMISSIONS
Article 323.- La peine, pour omissions qui seront reconnues avoir été faites dans les déclarations de
biens transmis par décès, sera égale à un droit en sus
SECTION III :
INSUFFISANCES
Article 324.- Si le prix ou l’estimation ayant servi de base à la perception du droit proportionnel,
progressif ou dégressif paraît inférieur à la valeur vénale des biens immeubles, fonds de commerce ou
de navires, ou des aéronefs transmis en propriété, en usufruit ou en jouissance, l’Administration peut
requérir l’expertise en vue de fixer la valeur taxable.
Article 325.- (1) Lorsque l’accord sur l’estimation ne s’est pas fait à 1’amiable, la demande en expertise
est faite par simple requête du Tribunal Civil dans le ressort duquel les biens sont situés ou immatriculés
s’il s’agit de navires, de bateaux ou d’aéronefs.
2. Cette requête est présentée dans les trois (3) ans à compter du jour de l’enregistrement de l’acte
ou de la déclaration. Le délai est réduit à un (1) an en matière de vente de fonds de commerce.
L’expertise est donnée dans les dix (10) jours de la demande. En cas de refus par la partie de
nommer son expert et après sommation de le faire, il lui en est donné un d’office par le Tribunal.
Les experts, en cas de partage, appellent un tiers expert ; à défaut, le Tribunal y pourvoit.
112
3. Le procès-verbal d’expertise doit être rapporté au plus tard dans les trois (3) mois qui suivent la
remise faite aux experts de l’ordonnance du Tribunal ou dans les trois (3) mois après la
désignation du tiers expert.
4. Les frais d’expertise sont à la charge des parties, mais seulement lorsque l’évaluation excède le
1/8 au moins le prix ou l’estimation portée au contrat.
Article 326.- Si l’insuffisance reconnue amiablement ou révélée par l’expertise est égale ou supérieure
au huitième du prix de la valeur déclarée, les parties acquittent solidairement, à savoir :
113
hiérarchique, l’inspecteur vérificateur, le Directeur ou le Ministre compétent suivant les quotités
déterminées par des textes nationaux.
CHAPITRE VII :
DROITS ACQUIS ET PRESCRIPTIONS
SECTION I :
DROITS ACQUIS
Article 332.- (1) La restitution des droits d’enregistrement indûment ou irrégulièrement perçus sur les
actes ou contrats ultérieurement révoqués ou résolus par application des dispositions du Code civil en
vigueur dans chaque Etat, en cas de rescision d’un contrat pour cause de lésion ou d’annulation d’une
vente pour cause de vice caché et au surplus dans tous les cas où il y a lieu à annulation les droits perçus
sur l’acte annulé, résolu ou rescindé, ne sont restituables que si l’annulation, la résolution ou la rescision
ont été prononcées par un jugement ou un arrêt passé en force de chose jugée.
2. Les erreurs de liquidation dûment constatées par le service donnent lieu à restitution d’office à
concurrence des droits indûment ou irrégulièrement perçus.
Article 333.- Les héritiers ou légataires seront admis dans le délai de cinq ans à compter du jour de la
déclaration, à réclamer sous les justificatifs prescrits, la déduction des dettes établies par les opérations
de faillite ou de liquidation judiciaire ou par le règlement définitif de la distribution par contribution
postérieure à la déclaration, et à obtenir le remboursement des droits qu’ils auraient payés en trop.
SECTION II :
PRESCRIPTION
Article 334.- Il y a prescription pour la demande des droits :
1. après le dernier jour du délai de cinq (05) ans réglementaire dans chaque État pour la
prescription des créances de l’État à compter du jour de l’enregistrement d’un acte ou autre
document ou d’une déclaration qui révèle suffisamment l’exigibilité de ces droits, sans qu’il soit
nécessaire de recourir à des recherches ultérieures ;
2. après dix (10) ou trente (30) ans, selon les États, à compter du décès pour les transmissions par
décès non déclarées et du jour de l’enregistrement pour les droits des actes enregistrés en débet.
Les prescriptions seront interrompues par les demandes signifiées, par le versement d’un acompte ou
par le dépôt d’une pétition en remise de pénalité, par la notification de l’Avis de Mise en recouvrement.
Article 335.- L’action en restitution s’éteint suivant les délais de prescription en vigueur dans chaque
Etat à partir du paiement des droits simples, des droits en sus et des amendes. Les prescriptions sont
interrompues par les demandes signifiées et enregistrées avant l’expiration des délais, à la Direction
Générale des Impôts.
CHAPITRE VIII :
ACTES A ENREGISTRER EN DEBET
Article 336.- En dehors des actes désignés par la loi, les actes énumérés à l’article ci-après sont seuls
enregistrés en débet :
1. tous actes de procédure et pièces produites dans les instances engagées à la requête de toute
Administration publique contre les particuliers. Les droits sont recouvrés contre la partie
condamnée ;
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3. tous actes de procédure dans les instances introduites par les assistés judiciaires. Les droits sont
recouvrés contre la partie non assistée au cas où elle est condamnée aux dépens ;
4. les premiers actes conservatoires intéressant des successions vacantes dont l’actif, déjà réalisé,
est encore insuffisant ;
5. tous actes, mémoires et jugements en matière de contentieux administratif. Les droits sont
recouvrés contre la partie condamnée aux dépens.
CHAPITRE IX :
ACTES A ENREGISTRER GRATIS
Article 337.- Sont enregistrés gratis :
1. généralement tous les actes dont l’enregistrement est à la charge de l’État, d’une personne
morale publique de l’État, des organisations internationales, sous réserve de dispositions
contraires de l’accord de siège avec un État de la Communauté, de la Banque des États de
l’Afrique Centrale ;
2. tous les actes dont les droits sont à la charge des sociétés de prévoyance, de secours et de prêts
mutuels agricoles ou des organismes coopératifs qui y sont affiliés, n’emportant pas mutation
de propriété ou de jouissance ;
3. les actes de mutation de jouissance ou de propriété en général tous les actes passés entre les
particuliers ou sociétés et les organismes publics ou privés dont le but est d’édifier et de mettre
à la disposition soit de leurs adhérents, soit aux personnes étrangères à ceux-ci de condition
modeste des habitations à bon marché ou à loyer modéré ; toutefois, le bénéfice de
l’enregistrement gratis ne peut être accordé aux organismes visés au précédent paragraphe
qu’après agrément du ministre compétent de chaque État ;
5. les jugements rendus, sur les procédures engagées à la requête du ministère public en matière
d’état civil ;
6. les prestations de serment des magistrats, fonctionnaires et agents de l’État ou des collectivités
territoriales décentralisées locales ;
7. les conventions passées entre l’État et les entreprises privées, en application des dispositions de
la loi portant Code des investissements ou autres régimes privilégiés ;
1. les actes des organisations professionnelles légalement constituées qui ont prévu dans leurs
statuts les secours mutuels entre leurs membres adhérents ;
115
2. les jugements des Tribunaux coutumiers, à l’exception de ceux comportant transmission de
propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens immeubles ou constitutions de droits réels
immobiliers ;
3. les actes de l’autorité publique ayant le caractère législatif ou réglementaire et toutes pièces et
registres tenus pour le fonctionnement des services publics ;
4. les actes de poursuites ayant pour objet le recouvrement des impôts ou taxes dus, redevances,
produits dus au budget de l’État ou des collectivités territoriales décentralisées locales ainsi que
les reçus et quittances correspondants ;
5. les actes et pièces établis pour indigents lorsque l’indigence est dûment constatée par un
certificat de l’Administration de la résidence des parties ;
6. les procès-verbaux de cote et paraphe des livres de commerce, quelle que soit la forme ;
7. les actes, procès-verbaux et jugements faits en matière civile dans le cas où le ministère public
agit d’office dans l’intérêt de la loi et pour assurer son exécution, notamment en matière d’état
civil ;
8. les actes rédigés en exécution des lois relatives aux faillites et liquidations judiciaires, à
l’exception des actes de cession d’actif en cas de faillite et du jugement qui déclare la faillite ou
la liquidation judiciaire, ou de celui qui fixe la date de cessation de paiements ;
9. les contrats de certificats de travail ainsi que tous les actes concernant les conventions
collectives ne contenant ni mutation, ni quittance, tous contrats, quittances et pièces
quelconques délivrés par les employeurs et les organismes d’assurances pour l’exécution des
textes relatifs à la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles ;
10. les certificats de vie et autres pièces ne comportant pas mutation de jouissance ou de propriété,
produits aux comptables publics par les titulaires de rentes ou pensions pour l’obtention des
allocations familiales ;
13. les actes et pièces ayant pour objet le recouvrement des impôts, amendes pécuniaires et
condamnations et, généralement, toutes les sommes dont le recouvrement est confié aux services
du Trésor ;
14. les rôles d’équipage et les engagements des matelots et gens de mer de la marine marchande,
les actes et jugements faits en exécution de la loi sur le recrutement de l’armée ;
15. les actes, jugements et certificats faits en vertu des textes relatifs au service de l’assistance
médicale ;
16. les actes de la procédure d’avocat-défenseur devant les Tribunaux de Première instance, ainsi
que les exploits et significations de ces mêmes actes ;
17. les actes de la procédure relative aux inscriptions sur les listes électorales ainsi qu’aux
réclamations et au recours tant contre ces inscriptions que contre les opérations électorales ;
18. les imprimés, écrits et actes de toutes espèces nécessaires pour le service des caisses d’épargne
et des chèques ; les certificats de propriété et actes de notoriété et autres pièces par les caisses
116
d’épargne ou les centres de chèques postaux pour effectuer le remboursement, le transfert ou le
renouvellement des livrets ou des comptes appartenant aux décédés ou déclarés absents ;
21. les ordonnances de décharge ou de réduction, remise, ou modération d’imposition, les quittances
et les extraits correspondants ;
24. tous les actes concernant la curatelle des successions vacantes et biens sans maître ;
25. les actes, pièces, écrits de toute nature concernant la caisse de sécurité sociale, dans la limite des
opérations concourant à la réalisation de son objet social ;
26. les actes établis par les Ambassades ou Consulats étrangers à la CEMAC sous réserve de
réciprocité.
CHAPITRE XI :
FIXATION DES DROITS
Article 339.- Les droits à percevoir pour l’enregistrement des actes et mutations sont fixés par des textes
nationaux selon la nature du taux auquel ils se rapportent conformément à la classification suivante :
1. taux élevé ;
2. taux intermédiaire ;
3. taux moyen ;
4. taux réduit ;
5. taux super réduit
SECTION I :
DROITS PROPORTIONNELS
Article 340.- Sont soumis au taux élevé :
1. les mutations à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle : le droit est perçu sur le prix
de vente de l’achalandage, de la cession du droit au bail et des objets mobiliers et autres servant
à l’exploitation du fonds, à la seule exception des marchandises neuves garnissant le fonds ; les
marchandises ne sont assujetties qu’à un taux réduit ou super-réduit à condition qu’il soit stipulé
pour elles un prix particulier et qu’elles soient désignées et estimées, article par article, dans le
contrat ou dans la déclaration ;
2. les baux, sous-baux, cessions de baux, leurs prorogations et les locations verbales à durée limitée
d’immeubles à usage professionnel, industriel ou commercial, ainsi que les locations consenties
aux sociétés et aux entreprises en vue de loger leurs personnels et cadres.
Article 342.- Sont soumis au taux moyen :
1. les baux, les sous-baux, cessions de baux, leurs prorogations et les locations verbales
d’immeubles et de meubles tels que les navires, gros matériels, engins lourds à durée
limitée ;
2. les ventes de gré à gré ou judiciaires ou par adjudication d’objets mobiliers ;
3. les licitations de biens meubles;
4. les constitutions de rentes ou de pension moyennant l’abandon de biens meubles ;
5. les transferts, délégations, cessions de droits mobiliers corporels ou incorporels autres que les
cessions de créances ;
10. les marchés et commandes publics de montant inférieur à FCFA cinq (05) millions, payés sur
le budget de l’État, des collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics ou
sur financement extérieur.
Article 343.- Sont soumis au taux réduit :
118
3. les cessions d’actions, de parts et d’obligations de sociétés, dont le siège social est dans un pays
de la CEMAC ;
4. les prêts sur nantissement et sur hypothèque, les reconnaissances de dettes, les cessions,
délégations, subrogations, transferts de créances, et d’intérêts et leurs prorogations ainsi que les
prises d’hypothèques ;
5. les marchés et commandes publics d’un montant supérieur ou égal à 5 millions, payés sur le
budget de l’État, des collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics
administratifs.
Article 344.- Sont soumis au taux super-réduit :
1) les délivrances de legs ;
2) les prises d’hypothèques sur crédits-habitat ;
3) les partages purs et simples de biens meubles et immeubles ;
4) les mainlevées d’hypothèques ;
5) les quittances et autres actes portant libération de sommes et valeurs ;
6) les contrats de mariage qui ne contiennent aucun avantage particulier pour l’un des époux et tous
actes et écrits constatant la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant aux futurs époux ;
7) les cautionnements des sommes et objets mobiliers, les garanties mobilières, les indemnités de même
nature, les affectations à titre de nantissement, les actes d’aval et les gages mobiliers quelconques.
SECTION II :
DROIT DE TITRE
Article 345.- Lorsqu’une condamnation sera rendue sur une demande non établie par un titre enregistré
et susceptible de l’être, le droit auquel l’objet de la demande aurait donné lieu, s’il avait été convenu par
acte public, sera perçu indépendamment du droit dû pour l’acte ou le jugement qui aura prononcé la
condamnation.
SECTION III :
DROITS DEGRESSIFS
Article 346.- Sont soumis aux droits dégressifs pour des tranches du capital déterminées dans chaque
État, les actes de constitution et de prorogation de société ne contenant ni obligation, ni libération, ni
transmission de biens meubles et immeubles entre les associés ou autres personnes, ainsi que les actes
portant augmentation du capital.
Toutefois, dans les actes de fusion et de cession de sociétés anonymes, en commandite ou à
responsabilité limitée, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de tout ou
partie du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture qu’à un droit fixe.
Sont assimilés à une fusion pour l’application du présent article, les actes qui constatent l’apport par une
société anonyme ou à responsabilité limitée à une autre société constituée, sous l’une de ces formes,
d’une partie de ses éléments d’actif à condition :
• que la société absorbante ou nouvelle ait son siège dans un pays de la Communauté ;
• que l’apport ait été préalablement agréé par le ministre compétent de l’État concerné ;
• que la société soit admise au bénéfice des dispositions du code des investissements.
119
SECTION IV :
DROITS PROGRESSIFS
Article 347.- Sont soumis aux droits progressifs suivant des tranches de prix déterminées par chaque
État, et ce par dérogation au droit de mutation à titre onéreux exigible, les personnes ou sociétés
disposées soit à construire en vue de la vente ou location-vente des maisons destinées exclusivement à
l’habitation, soit simplement à effectuer les travaux d’infrastructure desdites maisons, à condition que
la vente soit réalisée dans un délai de trois ans de la date du récépissé.
Article 348.- Les droits de mutation par décès sont fixés pour l’ensemble des biens (actif net) compris
dans la succession telle que déterminée par chaque Etat, entre les héritiers et le de cujus au taux
progressif suivant les tranches de capital.
Les droits seront répartis entre les héritiers proportionnellement aux parts reçues. Toutefois, les héritiers,
sont solidaires du paiement global des droits qui pourront être réclamés à l’un quelconque d’entre eux.
Article 349.- Les droits de mutation entre vifs à titre gratuit sont fixés au taux progressif en tenant
compte de la ligne directe descendante ou ascendante, de la mutation entre époux, entre frères et sœurs,
entre parents ou au-delà du 2e degré et entre non parents.
SECTION V :
DROITS FIXES
Article 350.- Sont soumis au droit fixe :
1) Supprimé
2) Supprimé
3) la prise en charge par la société absorbante ou nouvelle de tout ou partie du passif des sociétés
anciennes dans les actes de fusion, de cession des sociétés anonymes ou à responsabilité limitée.
Article 351.- Sont enregistrés à un droit fixe inférieur à celui des opérations ci-dessus énumérées :
1. les arrêts définitifs de la Cour d’Appel et de la Cour Suprême, tout jugement et autres décisions
judiciaires de première instance contenant des dispositions définitives soumises à
l’enregistrement quelle que soit la juridiction qui les a rendues, qui ne donnent pas ouverture au
droit proportionnel ou pour lesquelles le droit proportionnel est inférieur à celui prévu par le
présent article.
De même les quittances, mainlevées, retraites et, d’une façon générale, les actes, contenant libération de
somme ou valeurs pour le cas où le droit proportionnel est moins élevé ;
2. les contrats de mariage ne contenant que les déclarations du régime adopté par les futurs époux,
sans constater de leur part aucun apport ou qui constatent des apports donnant ouverture à un
droit proportionnel moins élevé ;
3) toute immatriculation ou registre de tout commerçant ou société commerciale ;
4. les reconnaissances de dettes, ouvertures de crédit, lettre de change, billets à ordre, tous autres
effets négociables et, d’une façon générale tous les actes qui constatent une obligation de
sommes ou de valeurs actuelles ou à terme, sans libéralité et sans que l’obligation soit le prix
d’une transmission de meubles ou d’immeubles au cas où le droit proportionnel est moins élevé.
Les billets à ordre, lettre de change et tous autres effets négociables ne peuvent être présentés à
l’enregistrement qu’avec les protêts qui en ont été faits ;
5. les actes sous seing privé constatant les ventes à crédit de véhicules automobiles pour le cas où
le droit proportionnel est moins élevé.
Article 352.- Sont enregistrés au droit fixe ne dépassant pas celui de l’article précédent :
120
a. les actes de dissolution des sociétés ;
b. les testaments.
Article 353.- Sont enregistrés au droit fixe ne dépassant pas celui de l’article précédent :
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Article 357.- Les lettres de change et tous autres effets négociables ne pourront être présentés à
l’enregistrement qu’avec les protêts qui en auraient été faits, sous peine d’une amende de F CFA
100 000.
Article 358.- Il est défendu, sous peine d’une amende de FCFA 100 000, à tout notaire ou greffier de
recevoir acte de dépôt sans dresser acte de dépôt.
Sont exceptés, les testaments déposés chez les notaires par les testateurs.
Toutefois, en ce qui concerne les greffiers et autres agents des administrations publiques cette amende
est fixée à F CFA 50 000.
Article 359.- Il sera fait mention dans toutes les expéditions, des actes publics civils ou judiciaires qui
doivent être enregistrés sur les minutes de la quittance des droits, par une transcription littérale et entière
de cette quittance.
Pareille mention sera faite dans les minutes des actes publics, civils, judiciaires ou extrajudiciaires qui
se font en vertu d’actes sous seing privé ou passés ailleurs que dans le territoire d’un Etat membre de la
Communauté et qui sont soumis à l’enregistrement.
Chaque contravention sera punie d’une amende de F CFA 100 000.
Toutefois, en ce qui concerne les greffiers et autres agents des administrations publiques cette amende
est fixée à F CFA 50 000.
Article 360.- Dans le cas de fausse mention de l’enregistrement soit dans une minute, soit dans une
expédition, le délinquant sera poursuivi par le ministère public, sur la dénonciation du préposé de
l’Administration, et condamné aux peines prononcées pour le faux.
Article 361.- Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession du bail devra, à peine
d’une amende de 2 000 F CFA, contenir la reproduction littérale de la mention d’enregistrement du bail
cédé en totalité ou en partie.
Article 362.- Il est défendu aux juges et arbitres de rendre aucun jugement et aux administrations
publiques de prendre aucun arrêté en faveur des particuliers, sur des actes non enregistrés, à peine d’être
personnellement responsables des droits, sauf l’exception mentionnée à l’Article 367 du présent Code.
Article 363.- Lorsque, après une sommation extrajudiciaire ou une demande tendant à obtenir un
paiement, une livraison ou l’exécution de toute autre convention dont le titre n’aurait point été indiqué
dans lesdits exploits, ou qu’on aura simplement énoncé comme verbale, on produira en cours d’instance
des écrits (à l’exception, toutefois, des bons utilisés suivant les usages locaux), billets, marchés, factures
acceptées, lettres ou tout autre titre émané du défendeur, qui n’auraient pas été enregistrés avant ladite
demande ou sommation, le double droit sera dû et pourra être exigé ou perçu lors de l’enregistrement
du jugement intervenu.
Article 364.- Il ne pourra être fait usage d’aucun acte passé ailleurs que dans un Etat de la Communauté
qu’il n’ait acquitté la même somme de droit que s’il avait été souscrit dans la Communauté pour des
biens situés dans la Communauté. Si les actes, autres que ceux passés en pays étrangers, ont déjà été
enregistrés, il restera à percevoir, dans la Communauté, un droit complémentaire représentant la
différence entre le droit exigible dans la Communauté et celui déjà acquitté.
Article 365.- Toutes les fois qu’une condamnation sera rendue ou qu’un arrêté sera pris sur un acte
enregistré, le jugement, la sentence arbitrale ou l’arrêté en fera mention et énoncera le montant du droit
payé, la date du paiement et le nom du Centre des Impôts où il aura été acquitté. En cas d’omission, le
Receveur exigera le droit, si l’acte n’a pas été enregistré dans son Centre, sauf restitution dans le délai
prescrit s’il est ensuite justifié de l’enregistrement de l’acte sur lequel le jugement aura été prononcé ou
l’arrêté pris.
Article 366.- Les tribunaux devant lesquels sont produits ces actes non enregistrés doivent soit sur les
réquisitions du ministère public, soit même d’office, ordonner le dépôt au greffe de ces actes pour être
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immédiatement soumis à la formalité de l’enregistrement. Il est donné acte au ministère public de ces
réquisitions.
Article 367.- Par dérogation aux dispositions qui précèdent, la production des quittances et autres
pièces, en vue de la réhabilitation des faillis, n’engendre pas par elle-même l’enregistrement obligatoire.
Article 368.- Les parties qui présentent un acte sous seing privé à l’enregistrement, dans un délai
déterminé, doivent établir un double, sur papier timbré, revêtu des mêmes signatures que l’acte lui-
même et qui restera déposé au Centre des Impôts lorsque la formalité sera requise.
Il peut être délivré copie ou extrait de ce double au Centre des Impôts dans les conditions fixées par le
présent Code.
En cas d’impossibilité matérielle d’établissement d’un double, il est exigé une copie certifiée conforme
par l’autorité compétente.
Pour les actes administratifs, un double sur papier soumis au timbre de dimension revêtu des mêmes
signatures que l’acte lui-même est déposé au Centre des Impôts.
Pour les actes notariés, les ordonnances de référés, les jugements et arrêts rendus, en matière civile et
commerciale, un double sur papier libre est déposé au Centre des Impôts. Un ou plusieurs doubles
supplémentaires, sur papier libre, sont exigés pour les biens situés en dehors de la circonscription du
notaire rédacteur.
Article 369.- Par dérogation à l’article précédent, les actes sous seing privé d’avances sur toutes autres
valeurs que les titres de fonds sur Etat de la Communauté ou valeur émise, par le Trésor de cet Etat, sont
dispensés du dépôt d’un double au Centre des Impôts.
Article 370.- Les actes portant mutation, à titre gratuit ou onéreux d’immeubles ou de fonds de
commerce, doivent porter l’état civil, le numéro du contribuable et l’adresse complète des parties,
l’identification complète et l’origine de la propriété du bien muté, l’identification de la situation locative
du bien et comporter quatre (04) copies de l’acte dont deux (02) sur papier libre.
Un plan de situation du bien est joint à l’acte, aux doubles et aux copies déposées au Centre des Impôts.
Les actes portant constitution de sociétés doivent également respecter l’exigence de présentation d’un
plan de localisation lors de la présentation à la formalité de l’enregistrement.
Les actes ne remplissant pas ces conditions voient leur enregistrement retardé jusqu’à ce qu’ils soient
complétés. Le retard ainsi apporté ne met pas obstacle à l’application des pénalités.
Article 371.- (1) Toute déclaration de mutation par décès, souscrite par les héritiers, donataires ou
légataires, leurs maris, leurs tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux, sera terminée par une mention
ainsi conçue :
«Le déclarant affirme sincère et véritable la présente déclaration ; il affirme, en outre, sous les sanctions
légales, que cette déclaration comprend l’argent comptant, les créances et toutes autres valeurs
mobilières dans la CEMAC ou étrangères qui, à sa connaissance, appartenaient au défunt soit en
totalité, soit en partie».
2. Lorsque le déclarant affirmera ne savoir ou ne pouvoir signer, le Receveur lui donnera lecture
de la mention prescrite au chapitre qui précède et lui fera apposer au pied de la déclaration, ses
empreintes digitales.
3. Dans tout acte ou déclaration ayant pour objet soit une vente d’immeubles, soit une cession de
fonds de commerce, soit un échange ou un partage comprenant des immeubles ou un fonds de
commerce, chacun des vendeurs, acquéreurs, échangistes, copartageants, leurs maris, tuteurs ou
administrateurs légaux seront tenus de terminer l’acte ou la déclaration par une mention ainsi
conçue :
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«La partie soussignée affirme, sous les sanctions légales que le présent acte (ou la présente déclaration)
exprime l’intégralité du prix ou de la soulte convenue».
Celui qui a formulé frauduleusement les affirmations prescrites par les paragraphes qui précèdent est
puni des peines édictées par le Code pénal.
Lorsque l’affirmation jugée frauduleuse émane d’un ou plusieurs cohéritiers solidaires, ou que la
déclaration a été souscrite par un mandataire, les autres héritiers solidaires ou le mandant sont passibles
des mêmes peines s’il est établi qu’ils ont eu connaissance de la fraude et s’ils n’ont pas complété la
déclaration dans un délai de six mois.
Les peines correctionnelles, édictées par les dispositions qui précèdent, se cumulent avec les peines dont
les lois fiscales frappent les omissions et les dissimulations.
Les poursuites sont engagées sur la plainte du service en charge de l’Enregistrement, dans les délais
légaux de prescription qui suivent l’affirmation jugée frauduleuse.
Elles sont portées, si l’affirmation est contenue dans une déclaration de succession devant le tribunal
correctionnel du domicile du défunt et, dans tous les autres cas, devant le tribunal correctionnel soit du
domicile de l’auteur du délit, soit du lieu où ledit délit a été commis.
Article 372.- Indépendamment de l’obligation qui lui est imposée par l’Article 371 ci-dessus, le notaire
qui reçoit un acte de vente, d’échange ou de partage est tenu de donner lecture aux parties des
dispositions dudit article, et des peines édictées par le Code pénal.
Mention expresse de cette lecture sera faite dans l’acte à peine d’une amende de F CFA 100 000.
Article 373.- Les dispositions des Articles 371 et 372 ci-dessus sont applicables aux contrats de cession
d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou partie d’un immeuble.
SECTION II :
ASSISTANCE JUDICIAIRE, DEPENS, TRANSMISSION DE LA FORMULE EXECUTOIRE AU
RECEVEUR
Article 374.- Les greffiers sont tenus, dans le mois du jugement contenant liquidation des dépens ou de
la taxe des frais par le juge, de transmettre au Receveur des Impôts l’extrait du jugement ou la formule
exécutoire, sous peine d’une amende de F CFA 50 000 pour chaque extrait de jugement ou chaque
formule exécutoire non transmis dans ledit délai.
SECTION III :
DROIT DE COMMUNICATION
Article 375.- Les dépositaires des registres de l’état civil, ceux des rôles des contributions et tous autres
chargés des archives et dépôts des titres publics seront tenus de les communiquer, sans les déplacer, aux
agents des impôts à toute réquisition et de leur laisser prendre, sans frais, les renseignements, extraits et
copies qui leur seront nécessaires pour les intérêts du Trésor, à peine de 2 000 F CFA d’amende pour
refus constaté par procès-verbal du préposé.
Ces dispositions s’appliquent aussi aux notaires, huissiers, greffiers et secrétaires d’administration
publique, pour les actes dont ils sont dépositaires, sauf les restrictions résultant de l’alinéa suivant et de
l’Article 377 ci-dessous.
Sont exceptés les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort, du vivant des testateurs.
Les communications ci-dessus ne pourront être exigées que les jours ouvrables.
Article 376.- Les seuls actes dont les préposés pourront demander communication dans les
administrations locales et municipales sont ceux dénommés à l’Article 270 du présent Code.
Article 377.- Les dépositaires de registres des magasins généraux sont tenus de les communiquer aux
agents des Impôts dans le Code prescrit par l’Article 376 ci-dessus et sous les peines y énoncées.
124
Article 378.- Toutes les sociétés de la Communauté ou étrangères, de quelque nature qu’elles soient,
toutes les compagnies, tous entrepreneurs pour entreprises de toute nature, tous assureurs pour les
opérations d’assurance de toute nature, sont assujettis aux vérifications de l’Administration fiscale et
sont tenus de communiquer aux agents de ladite administration, ayant au moins le grade d’Inspecteur
ou en faisant fonction, tant au siège social que dans les succursales et agences, leurs registres, titres,
polices, pièces de recettes de dépenses et de comptabilité et tous autres documents tels que délibérations,
comptes rendus d’assemblées, effets en portefeuille, bordereaux de coupons, correspondances, etc. afin
que ces agents s’assurent de l’exécution des règlements sur l’enregistrement.
Tout refus de communication sera constaté par procès-verbal
Article 379.- L’amende encourue pour refus de communication, dans les conditions prévues par l’article
précédent, sera fixée par chaque Etat.
Indépendamment de cette amende, tous assujettis aux vérifications des agents des Impôts devront, en
cas d’instance, être condamnés à représenter les pièces ou documents non communiqués, sous une
astreinte de 5 000 F CFA au minimum pour chaque jour de retard. Cette astreinte commencera à courir
à compter de la date de signature par les parties ou de la notification du procès-verbal qui sera dressé
pour constater le refus d’exécuter le jugement régulièrement signifié ; elle ne cessera qu’au jour où il
sera constaté, au moyen d’une mention inscrite par un agent de contrôle sur un des principaux livres de
la société ou de l’établissement, que l’Administration a été mise à même d’obtenir la communication
ordonnée.
Le recouvrement de l’astreinte sera suivi comme en matière d’enregistrement.
Article 380.- Les pouvoirs appartenant aux agents des Impôts, par application de l’Article 379 ci-dessus
à l’égard des sociétés, peuvent être exercés à l’égard des banques par toute personne et de tout
établissement exerçant le commerce de banque, en vue du contrôle du paiement des impôts dus tant par
ces derniers que par des tiers.
Article 381.- Il en est de même à l’égard de tous officiers publics et ministériels et de tous commerçants
faisant un chiffre d’affaires soumis au régime de la déclaration contrôlée, conformément à la législation
de chaque Etat de la Communauté.
SECTION IV :
REPERTOIRES DE NOTAIRES, HUISSIERS, GREFFIERS, SECRETAIRES,
COMMISSAIRES-PRISEURS ET COURTIERS DE COMMERCE
Article 382.- Les notaires, huissiers, greffiers et les secrétaires des Administrations publiques tiendront
des répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront, jour par jour, sans blanc ni interligne et par ordre
de numéro, à savoir :
1. les notaires, tous les actes et contrats qu’ils recevront, même ceux qui seront passés en brevet,
sous peine de F CFA 100 000 d’amende pour chaque omission ;
2. les huissiers, tous les actes et exploits de leur ministère sous peine d’une amende de F CFA 100
000 pour chaque omission ;
3. les greffiers, tous les actes et jugements qui doivent être enregistrés sur les minutes sous peine
d’une amende de F CFA 50 000 pour chaque omission ;
4. les secrétaires, les actes des autorités administratives et des établissements publics soumis à la
formalité de l’enregistrement, en vertu de l’article 270 ci-dessus, sous peine d’une amende de F
CFA 50 000 pour chaque omission.
L’absence de tenue du répertoire est passible d’une amende F CFA 1 000 000 à laquelle s’ajoute une
astreinte de F CFA 50 000 par jour de retard.
Article 383.- Chaque article du répertoire contiendra :
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1) son numéro ;
2) la date de l’acte ;
3) sa nature ;
4) les noms et prénoms des parties et leur domicile ;
5) l’indication des biens, leur situation et le prix lorsqu’il s’agira d’actes qui auront pour la propriété,
l’usufruit ou la jouissance des biens ou des fonds ;
6) la relation de l’enregistrement.
Article 384.- Les notaires, huissiers, greffiers et les secrétaires des administrations publiques
présenteront, tous les trois mois, leurs répertoires aux Receveurs des Impôts de leur résidence, qui les
viseront et qui énonceront dans leurs visas le nombre des actes inscrits. Cette présentation aura lieu
chaque année, dans la première quinzaine de chacun des mois de janvier, avril, juillet et octobre, sous
peine d’une amende de F CFA 50 000, quelle que soit la durée du retard.
Article 385.- Indépendamment de la présentation prévue par l’Article 384 ci-dessus, les notaires,
huissiers, greffiers et secrétaires seront tenus de communiquer leurs répertoires, à toute réquisition, aux
préposés de l’administration qui se présenteront chez eux pour les vérifier, sous peine d’une amende de
F CFA 1 000 000 en cas de refus, à laquelle s’ajoute une astreinte de FCFA 100 000 par jour de retard.
Le préposé dressera, dans ce cas, procès-verbal du refus qui lui aura été opposé.
Article 386.- Les répertoires seront cotés et paraphés, à savoir :
• ceux des notaires, par le président ou, à défaut, par un autre juge du tribunal civil de la résidence
;
• ceux des huissiers et greffiers des cours et tribunaux, par le président ou le juge qu’il aura
nommé à cet effet ;
• ceux des secrétaires des administrations, par le chef de ces administrations.
Article 387.- Les dispositions relatives à la tenue et au dépôt des répertoires sont applicables aux
commissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux de vente
de meubles et marchandises et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.
Article 388.- Indépendamment des obligations qui leur incombent en vertu des Articles 121 et suivants
du présent Code, les greffiers tiennent, sous peine des sanctions prévues par le présent Titre, sur registre
non timbré, coté et paraphé par le Président du tribunal civil, des répertoires à colonnes sur lesquels ils
inscriront, jour par jour, sans blanc ni interligne et par ordre de numéro, tous les actes, jugements et
arrêts qui sont dispensés des formalités du timbre et de l’enregistrement.
Chaque article du répertoire contiendra :
1. son numéro ;
2. la date de l’acte ;
3. sa nature ;
4. les nom (s) et prénom (s) des parties et leur domicile.
Chaque acte porté sur ce répertoire devra être annoté de son numéro d’ordre.
Article 389.- Les greffiers présenteront, sous peine des sanctions prévues à l’Article 394 ci-dessous, ce
répertoire au visa du Receveur des Impôts de leur résidence, qui le visera et qui énoncera dans son visa,
le numéro du dernier acte inscrit. Cette présentation aura lieu aux époques fixées par l’Article 384 ci-
dessus.
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Les greffiers seront tenus, sous peine d’une amende de 2 000 F CFA pour chaque omission, d’inscrire
au répertoire spécial prévu à l’article précédent les bulletins n° 3 du casier judiciaire par eux délivrés.
SECTION V :
VENTES PUBLIQUES DE MEUBLES
Article 390.- Les meubles et effets, marchandises, bois, fruits, récolte, produits d’élevage et tous autres
objets mobiliers ne pourront être vendus publiquement par enchères qu’en présence et par le ministère
d’officiers publics ayant qualité pour y procéder.
Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchères d’objets mobiliers qu’il n’en
ait préalablement fait la déclaration au Centre des Impôts dans le ressort duquel la vente aura lieu.
Article 391.- La déclaration sera rédigée en double exemplaire daté et signé par l’officier public. Elle
contiendra les noms, domicile, qualité de l’officier public, ceux du requérant, ceux de la personne dont
le mobilier sera en vente et la mention du jour et de l’heure de son ouverture. Elle ne pourra servir que
pour le mobilier de celui qui y sera dénommé.
La déclaration sera déposée au Centre des Impôts et enregistrée sans frais. L’un des exemplaires, rédigé
sur papier timbré, sera remis, revêtu de la mention de l’enregistrement, à l’officier public, qui devra
l’annexer au procès-verbal de vente ; l’autre exemplaire, établi sur papier non timbré, sera conservé au
Centre des Impôts.
Article 392.- Chaque objet adjugé sera porté de suite au procès-verbal, le prix y sera inscrit en toutes
lettres et tiré hors ligne en chiffres.
Chaque séance sera close et signée par l’officier public.
Lorsqu’une vente aura lieu par suite d’inventaire, il en sera fait mention au procès-verbal, avec
indication de la date de l’inventaire, du nom du notaire qui y aura procédé et de la quittance de
l’enregistrement.
Article 393.- Les procès-verbaux de vente ne peuvent être enregistrés qu’au lieu où les déclarations ont
été faites.
Le droit d’enregistrement est perçu sur le montant des sommes que contiennent cumulativement les
procès-verbaux des séances à enregistrer dans le délai prescrit aux Articles 276 et suivants du présent
Code.
Article 394.- Les contraventions aux dispositions ci-dessus sont punies par les amendes ci-après, à
savoir :
• de 10 000 F CFA contre tout officier public qui aurait procédé à une vente sans en avoir fait la
déclaration, ou contre tout officier public ou ministériel qui n’aura pas annexé la déclaration au
procès-verbal de la vente ;
• de 10 000 F CFA pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente outre la
restitution du droit ;
• de 10 000 F CFA aussi pour chaque altération de prix des articles adjugés faite dans le procès-
verbal, indépendamment de la restitution du droit et des peines de faux ;
• les autres contraventions que pourraient commettre les officiers publics contre les dispositions
de la règlementation sur l’enregistrement, seront punies par les amendes et restitutions qu’elle
prononce ;
• l’amende qu’aura encourue tout citoyen pour contravention à l’Article 360 (alinéa 1er) du présent
Code en vendant ou faisant vendre publiquement et par enchères sans le ministère d’un officier
public, sera déterminée en raison de l’importance de la contravention ; elle ne pourra cependant
être au-dessous de 1 000 F CFA ni excéder 10 000 F CFA pour chaque vente, outre la restitution
des droits qui se trouvent dus.
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Article 395.- Les agents des impôts sont autorisés à se transporter dans tous les lieux où se feront des
ventes publiques par enchères et à s’y faire représenter les procès-verbaux de vente et les copies des
déclarations préalables.
Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions qu’ils auront reconnues et constatées.
Les poursuites et instances auront lieu ainsi et de la manière prescrite au chapitre 13 du présent Code.
La preuve testimoniale pourra être admise pour les ventes faites en contraventions aux dispositions qui
précèdent.
Article 396.- Sont dispensés de la déclaration ordonnée par l’Article 389 du présent Code, les
fonctionnaires qui auront à procéder aux ventes des mobiliers d’un Etat de la CEMAC, de ses
collectivités territoriales décentralisées locales. En sont également dispensés les agents chargés de
ventes de biens dépendant des successions gérées par la curatelle d’office.
SECTION VI :
OBLIGATIONS SPECIALES CONCERNANT LES MUTATIONS PAR DECES ET FORME DES
DECLARATIONS
Article 397.- Les héritiers, légataires ou donataires, leurs tuteurs ou curateurs, seront tenus de souscrire
une déclaration détaillée et de la signer sur une feuille imprimée fournie par l’Administration.
Toutefois, en ce qui concerne les immeubles situés dans la circonscription des Centres des Impôts autres
que celui où est faite la déclaration, le détail sera présenté non dans cette déclaration, mais distinctement
pour chaque Centre de la situation des biens, sur une formule fournie par l’Administration et signée par
le déclarant.
La déclaration doit mentionner la date et le lieu de naissance de chacun des héritiers, donataires ou
légataires.
Si la naissance est arrivée hors d’un Etat de la CEMAC, il est, en outre, justifié de cette date avant
l’enregistrement de la déclaration ; à défaut de quoi il sera perçu les droits les plus élevés qui pourraient
être dus au Trésor, sauf restitution du trop-perçu.
Article 398.- Les agents du service en charge de l’Enregistrement peuvent demander aux héritiers et
autres ayants droit des éclaircissements ainsi que toute justification au sujet des titres et valeurs
mobilières non énoncés dans la déclaration.
Lorsque la demande de justification aura été formulée par lettre recommandée avec accusé de réception,
il devra y être satisfait dans le délai fixé par le service en charge de l’Enregistrement et qui ne pourra
être inférieur à trente jours.
À défaut de répondre dans le délai assigné ou si la réponse équivaut à un refus de répondre, la preuve
contraire ne sera plus recevable sous réserve des restitutions qui apparaîtront ultérieurement justifiées.
SECTION VII :
IMMEUBLES :
OBLIGATIONS DES ACQUEREURS,
DES NOTAIRES ET DES CONSERVATEURS DES
HYPOTHEQUES ET PROPRIETES FONCIERES
Article 399.- (1) Tout acquéreur de droits réels immobiliers situés dans la CEMAC et dépendant d’une
succession, ne pourra se libérer du prix d’acquisition, si ce n’est sur la présentation d’un certificat délivré
sans frais par le Receveur des Impôts et constatant soit l’acquittement, soit la non-exigibilité de l’impôt
de mutation par décès, à moins qu’il ne préfère retenir pour la garantie du Trésor et conserver jusqu’à la
présentation du certificat du Receveur, une somme égale au montant des droits calculés sur le prix.
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2. Quiconque aura contrevenu aux dispositions du paragraphe premier ci-dessus, sera
personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable et
passible, en outre, d’une amende de 5 000 F CFA.
3. Le notaire qui aura reçu un acte constatant l’acquisition de droits réels immobiliers dépendant
d’une succession sera solidairement responsable des droits, pénalités et amendes visés au
paragraphe 2 ci-dessus.
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SECTION X :
POLICE D’ASSURANCE
CONTRE L’INCENDIE SOUSCRITE PAR DES PERSONNES DECEDEES
Article 403.- Dans toutes les déclarations de mutation par décès, les héritiers, légataires ou donataires,
devront faire connaître si les meubles transmis étaient l’objet d’un contrat d’assurance contre l’incendie
en cours au jour du décès et dans l’affirmative, indiquer la date du contrat, le nom ou la raison sociale
et le domicile de l’assureur ainsi que le montant des risques.
Sera réputée non existante, en ce qui concerne lesdits meubles, toute déclaration de mutation par décès
qui ne contiendra pas cette mention.
SECTION XI :
AVIS A DONNER PAR LES ASSUREURS
Article 404.- Les sociétés, compagnies d’assurance et tous autres assureurs de la communauté ou
étrangers, qui auraient assuré contre l’incendie, en vertu d’un contrat ou d’une convention en cours à
l’époque du décès, des biens mobiliers situés dans un Etat de la CEMAC et dépendant d’une succession
qu’ils auraient ouverte ou appartenant au conjoint d’une personne décédée, devront, dans la quinzaine
qui suivra le jour où ils auront connaissance du décès, adresser au Receveur des Impôts de la résidence
du de cujus, une notice faisant connaître :
3. le numéro, la date et la durée de la police, et la valeur des objets assurés. Il en sera donné
récépissé.
Quiconque aura contrevenu aux dispositions qui précèdent sera passible d’une amende de 5 000 F CFA.
SECTION XII :
OBLIGATIONS DES DEPOSITAIRES OU DEBITEURS DES SOMMES DUES A RAISON DU
DECES
Article 405.- (1) Les administrations publiques, les établissements ou tous autres organismes soumis au
contrôle de l’autorité administrative, les sociétés, compagnies, agents de change, changeurs, banquiers,
escompteurs, officiers publics ou ministériels ou agents d’affaires qui seraient dépositaires, détenteurs
ou débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendant d’une succession qu’ils auraient ouverte, devront
adresser soit avant le paiement, la remise ou le transfert, soit dans la quinzaine qui suivra ces opérations,
au Receveur des Impôts de leur résidence, la liste de ces titres sommes ou valeurs. Il en sera donné
récépissé.
2) Les compagnies nationales d’assurance sur la vie et les succursales, établies dans la communauté, les
compagnies étrangères ne pourront se libérer des sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par
celles-ci à raison du décès de l’assuré à tout bénéficiaire domicilié dans la communauté, si ce n’est sur
la présentation d’un certificat délivré sans frais par le Receveur des Impôts, dans la forme indiquée au
premier alinéa de l’Article 401 du présent Code, constatant, soit l’acquittement, soit la non-exigibilité
de l’impôt de mutation par décès, à moins qu’elle ne préfère retenir pour la garantie du Trésor et
conserver, jusqu’à la présentation du certificat du Receveur, une somme égale au montant des droits
calculés sur les sommes, rentes ou émoluments par elle dus.
3) Quiconque aura contrevenu aux dispositions du présent article sera personnellement tenu des droits
et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d’une amende de 5 000 F
CFA.
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SECTION XIII :
OBLIGATIONS DES RECEVEURS
Article 406.- Les Receveurs des Impôts ne pourront, sous aucun prétexte lors même qu’il y aurait lieu
à expertise, différer l’enregistrement des actes et mutations dont les droits auront été payés au taux réglé
par le présent Code.
Ils ne pourront non plus suspendre ou arrêter le cours des procédures en retenant des actes ou exploits.
Cependant, si un acte, dont il n’y a pas de minute, ou un exploit contient des renseignements, dont trace
pourra être utile pour la découverte des droits dus, le Receveur aura faculté de tirer copie et de la faire
certifier conforme à l’original par l’officier qui l’aura présentée. En cas de refus, il pourra réserver l’acte,
pendant vingt-quatre heures seulement, pour s’en procurer une collation en forme, à ses frais sauf
répétition s’il y a lieu.
Cette disposition est applicable aux actes sous seing privé qui seront présentés à l’enregistrement sous
réserve de l’application de l’Article 369 du présent Code.
Article 407.- La quittance de l’enregistrement sera mise sur l’acte enregistré ou l’extrait de la
déclaration du nouveau possesseur.
Le Receveur y exprimera la date de l’enregistrement, le folio du registre, le numéro et, en toutes lettres,
la somme des droits perçus.
Lorsque l’acte renferme plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, le Receveur les
indique sommairement dans sa quittance et y énonce distinctement la quotité de chaque droit perçu.
Pour les actes sous seing privé présentés avec l’original à la formalité, il n’est perçu aucun droit
particulier d’enregistrement et la quittance est donnée par duplicata.
Article 408.- Les Receveurs des Impôts ne peuvent délivrer d’extrait de leur registre que sur une
ordonnance du juge d’instance, lorsque ces extraits ne sont pas demandés par l’une des parties
contractantes ou leurs ayants cause, il leur sera payé 1 000 F CFA pour recherche de chaque année
indiquée, toute année commencée étant comptée pour une année entière.
Article 409.- Aucune autorité publique, ni la régie, ni ses préposés ne peuvent accorder de remise ou
modération des droits établis par le présent Code, ni en suspendre ou faire suspendre le recouvrement
sans en devenir responsable personnellement.
Toutefois, l’Administration se réserve la faculté de ne pas exiger de déclaration dans le cas des
successions en ligne directe et entre époux lorsqu’elle peut présumer que lesdites successions ne
contiennent pas de biens immeubles et ne donnent ouverture à aucun droit.
SECTION XIV :
REMISE OU MODERATION
DE PENALITES ET AMENDES
Article 410.- La modération ou la remise des pénalités et amendes peuvent être accordées par les
autorités compétentes de chaque État membre.
CHAPITRE XIII :
RECOUVREMENT ET CONTENTIEUX :
SECTION I :
RECOUVREMENT
Article 411 (nouveau).- Les droits, taxes et en général toutes impositions de sommes quelconques dont
la perception incombe normalement à la Direction Générale des Impôts sont recouvrés suivant les règles
définies par le Livre des Procédures Fiscales.
Ces créances font, à défaut de paiement dans les délais, l’objet d’un Avis de Mise en Recouvrement
émis par le Centre des impôts territorialement compétent.
131
L’Avis de Mise en Recouvrement est notifié au contribuable. La notification vaut sommation d’avoir à
payer sans délai les droits réclamés qui sont immédiatement exigibles.
La notification de l’Avis de Mise en Recouvrement interrompt la prescription courant contre
l’administration et y substitue la prescription de droit commun.
Article 412 (nouveau).- Les règles de procédure en matière de contentieux et de recouvrement des
droits d’enregistrement sont les mêmes que celles prévues par le Livre des Procédures Fiscales en
matière d’impôts, taxes et droits directs.
Article 413.- Supprimé.
Article 414.- Supprimé.
Article 415.- Supprimé.
Article 416.- Supprimé.
SECTION II :
ACTION DES PARTIES ET INSTANCES
Article 417.- Supprimé.
Article 418.- Supprimé.
Article 419.- Supprimé.
CHAPITRE XIV :
TIMBRE ET CONTRIBUTION DU TIMBRE
SECTION I :
DISPOSITIONS GENERALES
Article 420.- La contribution du timbre dans les pays de la CEMAC est établie indépendamment des
droits d’enregistrement, sur tous les papiers destinés aux actes civils et judiciaires et aux écritures qui
peuvent être produites en justice et y faire foi.
Elle est perçue d’après les bases et suivant les règles fixées dans le présent Acte.
Article 421.- La contribution du timbre est fixée suivant la nature des actes qui y sont soumis.
Il n’y a d’autres exceptions que celles nommément exprimées par le présent Acte.
Article 422.- La contribution du timbre est acquittée soit par l’emploi de papiers timbrés de la débite,
soit par l’emploi des machines à timbrer, soit par l’apposition de timbres, soit au moyen de visa pour
timbre, soit sur une déclaration ou sur une production d’états ou extraits, soit à forfait.
Article 423.- Le paiement des droits de toute catégorie s’effectue au moyen de vignettes d’un modèle
et de valeur faciale différents, de papier timbré, par visa pour timbre, timbrage à l’extraordinaire ou
timbre sur état, sauf les exceptions prévues par le présent Code.
Article 424.- Chaque timbre porte distinctement son prix et a pour légende l’inscription du nom de l’Etat
membre de la Communauté où il est établi.
Article 425.- Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent Code, sont solidaires
dans le paiement des droits de timbre et des amendes :
• tous les signataires pour les actes synallagmatiques ;
• les prêteurs et emprunteurs pour les obligations ;
• les officiers ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes énonçant des actes ou livres non
timbrés.
132
Article 426.- Le droit de timbre est d’une manière générale à la charge de la partie à laquelle l’acte
profite.
Article 427.- Le timbre de tous les actes entre les collectivités territoriales décentralisées publiques ou
territoriales d’un État membre ou entre un organisme public de l’union d’une part et les particuliers
d’autre part est à la charge de ces derniers.
SECTION II :
TIMBRE DE DIMENSION
A - REGLES GENERALES
Article 428.- Sont assujettis au droit de timbre établi d’après la dimension du papier employé, les
minutes, originaux, extraits et expéditions des actes et écrits ci-après :
1. les actes des notaires et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrées ;
2. les actes des huissiers, les copies et les expéditions qui en sont délivrées ;
3. les actes et jugements des tribunaux d’instance ou de toute juridiction équivalente, de la police
ordinaire et des arbitres, les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;
4. les actes particuliers des tribunaux d’instance, et de leurs greffiers ainsi que les extraits, copies
et expéditions qui en sont délivrés ;
5. les actes des avocats défenseurs et mandataires agréés près des tribunaux et les copies ou
expéditions qui en sont faites ou signifiées. Exceptions faites toutefois des conclusions
présentées sous forme de lettres ayant donné lieu à des mémoires ou requêtes préexistants ;
6. les actes des autorités constituées administratives qui sont assujettis à l’enregistrement ou qui
se délivrent aux citoyens et toutes les expéditions et extraits des actes, notamment les extraits
d’acte de l’état civil, arrêtés et délibérations desdites autorités qui sont délivrés aux particuliers
;
7) les actes des autorités administratives et des établissements publics portant transmission de propriété,
d’usufruit et de jouissance, (les adjudications ou marchés de toute nature aux enchères, au rabais et sur
soumission et les cautionnements relatifs à ces actes) ;
8. tous mémoires, requêtes ou pétitions sous forme de lettre ou autrement, adressés à toutes les
autorités constituées et aux administrations ;
9. les actes entre particuliers sous signature privée et les doubles des comptes de recettes ou gestion
particuliers ;
10. les registres de l’autorité judiciaire où s’écrivent des actes sujets à l’enregistrement sur les
minutes et les répertoires des greffiers en matière civile et commerciale ;
11. les registres des notaires, huissiers et autres officiers publics et ministériels ;
12. les registres des compagnies et sociétés d’actionnaires ;
13. les registres des établissements particuliers et maisons particulières d’éducation ;
14. les actes des agents d’affaires, directeurs, régisseurs, syndics de créanciers et entrepreneurs de
travaux de fourniture ;
133
16. les actes des banquiers, négociants, armateurs, marchands, fabricants, commissionnaires,
agents de change, courtiers lorsqu’il en est fait usage en justice ;
17. les factures présentées à l’Etat, aux sociétés d’économie mixte, aux organismes administratifs
et para administratifs ;
18. et généralement tous actes et écritures, extraits, copies et expéditions soit publics, soit privés,
devant ou pouvant faire titre ou être produits pour obligation, décharges, justification, demande
ou défense, tous livres, registres et minutes de lettres qui sont de nature à être produits en justice
et dans le cas d’y faire foi, ainsi que les extraits, copies et expéditions qui sont délivrés desdits
livres et registre ;
1. les expéditions destinées aux parties des ordonnances de nomination des notaires, avocats
défenseurs, greffiers, huissiers, courtiers et commissaires-priseurs;
2. l’un des deux exemplaires de la déclaration que tout officier public doit déposer au bureau de
l’enregistrement avant de procéder à une vente publique et par enchères d’objets mobiliers ;
l’exemplaire soumis au timbre est celui destiné à être annexé au procès-verbal de la vente ;
3. les demandes adressées par les contribuables aux greffiers des tribunaux administratifs en
matière de contributions directes et taxes assimilées ;
4. les mandats afférents aux réclamations introduites ou soutenues pour autrui en matière de
contributions directes et taxes assimilées ;
5. les recours contre les décisions des tribunaux administratifs, rendues sur les réclamations en
matière de contributions ;
6. les récépissés concernant les marchandises déposées dans les magasins généraux ;
7. les mandatements ou bordereaux de collation délivrés aux créanciers par les greffiers en matière
d’ordre et de contribution. Ces documents sont rédigés sur une demi-feuille. Ils contiennent
trente-cinq lignes à la page et de vingt à vingt-cinq syllabes à la ligne, compensation faite d’une
feuille à l’autre ;
8. les recours pour excès de pouvoir ou violation de la loi, formés en matière de pension ;
134
9. les actes établis pour constater les Conventions d’assurance ou de rentes viagères et tous
avenants auxdites conventions, ainsi que les expéditions, copies ou extraits qui en sont délivrés.
Article 430.- Les photocopies et toutes reproductions obtenues par un moyen photographique ou autre
établies pour tenir lieu d’expédition, extraits ou copies sont soumises à un droit de timbre égal au droit
afférent aux écrits reproduits.
C - REGLES SPECIALES AUX COPIES D’EXPLOITS
Article 431.- Le droit de timbre des copies et des significations de tous jugements, actes ou pièces est
acquitté au moyen de timbre mobile à l’extraordinaire ou d’une mention de visa pour timbre apposé par
l’Inspecteur sur la première page de l’original de l’exploit lors de sa présentation à la formalité de
l’enregistrement.
Article 432.- Indépendamment des mentions prescrites par la loi en vigueur dans chaque Etat membre
de la Communauté, les huissiers et les agents d’exécution sont tenus d’indiquer distinctement au bas de
l’original et des copies de chaque exploit et de chaque signification :
1. le nombre de feuilles de papier employé tant pour les copies de l’original que pour les copies
des pièces signifiées ;
Désignation Dimensions
hauteur Largeur
papier registre 54 42
Article 435.- Les copies d’exploits, celles des significations de tous jugements, actes ou
pièces doivent être correctes, lisibles, sans blanc ni rature et sans abréviations.
Article 436.- Les copies d’exploits, celles des significations d’avocats-défenseurs à avocats défenseurs
et des significations de tout jugement, actes ou pièces ne peuvent contenir, à savoir :
• sur la demi-feuille de papier normal de trente-cinq lignes à la page et vingt-cinq syllabes à la
ligne ;
• sur le papier normal, plus de trente-cinq lignes à la page et trente-cinq syllabes à la ligne ;
• sur le papier registre, plus de quarante lignes à la page et quarante syllabes à la ligne.
135
Article 437- Toute contravention aux dispositions de l’article qui précède est punie d’une amende de 2
000 F CFA.
D - TARIF ET MODE DE PERCEPTION
Article 438.- Les papiers destinés aux timbres débités par la régie sont fabriqués dans les dimensions
déterminées suivant le tableau ci-après :
Ils portent un filigrane particulier, imprimé dans la pâte même de fabrication ; l’empreinte sur les papiers
que fournit la régie est appliquée en haut de la partie gauche de la page.
Article 439.- (1) Les personnes qui veulent se servir de papiers autres que ceux de la régie ou de
parchemins sont admises à les timbrer avant d’en faire usage.
On emploie pour ce service des timbres à l’extraordinaire ; mais l’empreinte est appliquée en haut du
côté droit de la page.
(2) Le droit de timbre sur les documents administratifs délivrés par voie électronique est acquitté en
ligne selon les modalités précisées par voie réglementaire.
Article 440.- Les Receveurs des Impôts peuvent suppléer à la formalité du visa, pour toute espèce de
timbre de dimension au moyen de l’apposition de timbres mobiles.
Peuvent également être timbrés au moyen de timbres mobiles les papiers ou parchemins destinés à la
rédaction des actes de toutes natures et des expéditions délivrées par les officiers ministériels pourvu
que ces papiers et parchemins soient revêtus du timbre avant tout usage.
Le timbre mobile doit être apposé en haut de la partie gauche de la page.
Article 441.- Dans tous les cas où le présent Code permet ou impose l’usage d’un timbre mobile,
l’oblitération de ce timbre doit être faite par les officiers ministériels ou fonctionnaires publics pour les
actes publiés et par les parties pour les actes privés non soumis obligatoirement à la formalité de
l’enregistrement.
Pour les pièces qui, par leur nature doivent être soumises à une administration, l’oblitération est
effectuée à la diligence de ladite administration.
Article 442.- L’oblitération consiste dans l’inscription à l’encre noire usuelle et en travers des vignettes
de la date, du lieu d’apposition du timbre et de la signature de la personne qualifiée qui y a procédé.
L’oblitération peut également être donnée avec une griffe apposée à l’encre grasse faisant connaître la
résidence, le nom ou la raison sociale de la partie, ainsi que de la date d’oblitération. Celle-ci doit être
faite de façon que le texte, la date et la signature ou le sceau débordent de chaque côté de ce timbre.
Article 443.- Il y a un timbre mobile de format unique pour l’acquit de toutes les catégories fixes de la
tarification générale ou spéciale.
136
Article 444.- Le prix des papiers timbrés fournis par la régie et les droits de timbre des
papiers que les redevables font timbrer sont fixés par chaque Etat selon les dimensions
suivantes :
Article 445.- Il n’y a point de droit de timbre supérieur à 1 600 F CFA, ni inférieur à 300 F CFA quelle
que soit la dimension du papier soit au-dessus du papier registre, soit au-dessous de la demi-feuille de
papier normal.
Article 446.- Si les papiers ou les parchemins soumis au timbre mobile se trouvent être de dimensions
différentes de celles des papiers de la régie, le timbre quant au droit établi en raison de la dimension, est
payé au prix du format supérieur.
E - PRESCRIPTIONS ET PROHIBITIONS AU TIMBRE DE DIMENSION
Article 447.- Les notaires, greffiers, arbitres et secrétaires des administrations et autres dépositaires
publics, ne peuvent employer pour les expéditions, extraits ou copies qu’ils délivrent des actes retenus
en minutes de ceux déposés ou annexés, que du papier timbré, du format de la demi-feuille de papier
normal ou du format supérieur.
Article 448.- Les papiers employés à des expéditions ne peuvent contenir, compensation faite d’une
feuille à l’autre, plus de lignes par page et syllabes par ligne qu’il en est fixé à l’Article 436 du présent
Code.
Article 449.- Les parties qui rédigent un acte sous seing privé doivent établir un double sur papier
timbré, revêtu des mêmes signatures que l’acte lui-même et qui restera déposé au Centre des Impôts
lorsque la formalité est requise.
Article 450.- Il est prononcé une amende de 2 000 F CFA :
1. pour chaque acte public ou expédition écrit sur papier non timbré ;
2. pour chaque acte ou écrit sous signatures privées sujet au timbre de dimension et rédigé sur
papier non timbré ;
3. pour chaque expédition contenant un nombre de lignes supérieur à celui fixé à l’Article 448 du
présent Code.
Les contrevenants dans les cas ci-dessus payent en outre les droits de timbre.
SECTION III :
TIMBRE DE DELIVRANCE
DE CERTAINS DOCUMENTS ET DIVERS
A - PASSEPORTS, LAISSEZ-PASSER, SAUF CONDUITS ET VISAS
Article 451.- Le prix des timbres fiscaux pour la délivrance ou la prorogation des passeports individuels
ou collectifs est fixé par chaque Etat.
Ce prix est perçu au moyen de timbres fiscaux qui seront apposés par l’autorité administrative sur la
formule du passeport en usage dans chaque Etat membre.
Article 452.- Les autorités chargées de la délivrance des passeports auront la faculté d’en proroger la
validité.
Cette prorogation sera constatée par l’apposition de timbres fiscaux.
Ces timbres seront collés à côté de la mention de prorogation inscrite par l’autorité compétente et seront
oblitérés dans les conditions prévues à l’Article 442 du présent Code.
137
Article 453.- Le droit de timbre apposé sur le passeport collectif n’est valable que pour un seul voyage
aller-et-retour.
Article 454.- L’apposition d’un visa de sortie sur le passeport peut donner lieu à la perception d’un droit
de timbre.
Article 455.- Le visa apposé sur les passeports des ressortissants étrangers à la Communauté accordé
par l’intermédiaire des postes diplomatiques ou consulaires des Etats-membres, donne lieu à la
perception de droits de timbre. Il s’agit de :
• visa de transit sans arrêt ;
• visa de transit avec arrêt de moins de 10 jours ;
• visa de court séjour compris entre 10 jours et 3 mois ;
• visa de tourisme (moins de 30 jours) ;
• visa d’un an valable pour un ou plusieurs voyages ;
• visa permanent de long séjour de plus de trois mois ;
• visa de passeport collectif ;
• visa de retour ;
• visa de retour valable un an et un seul voyage ;
• visa de retour valable un an et plusieurs voyages ;
• visa de retour valable 18 mois et un seul voyage ;
• visa de retour valable 18 mois et plusieurs voyages.
Article 456.- Les ressortissants des Etats-membres de la CEMAC sont exemptés du droit de timbre visé
à l’Article 455 ci-dessus.
Sont exonérés du droit de timbre visé à l’Article 455 ci-dessus, les ressortissants des pays étrangers à la
Communauté sous réserve de réciprocité.
Article 457.- Les droits de visa des passeports nationaux aux étrangers sont perçus au moyen de
l’apposition de timbres. Ces timbres seront apposés sur le passeport à côté de la mention du visa. Ils sont
oblitérés par l’apposition d’une griffe à l’encre grasse portant la date de l’oblitération. Celle-ci sera faite
de telle manière que l’empreinte déborde de chaque côté du timbre fiscal mobile.
Article 458.- Quand un passeport ou un visa est accordé gratuitement par l’autorité administrative après
justification de l’indigence de l’intéressé, la gratuité sera expressément mentionnée sur le passeport ou
à côté du visa.
A défaut de cette mention, le porteur sera considéré comme faisant usage d’un passeport non timbré et
passible d’une amende de 5 000 F CFA outre le droit de timbre fixé ci-dessus.
Article 459.- Les laissez-passer tenant lieu de passeport et sauf conduit pour l’étranger valables pour un
séjour de courte durée et pour un voyage aller et retour, sont assujettis à un droit de timbre.
B- CARTES D’IDENTITE ET DE SEJOUR
Article 460.- Les cartes d’identité, leurs duplicatas délivrés dans chaque Etat-membre de la
Communauté, ainsi que leurs renouvellements sont soumis à la perception d’un droit de timbre.
Article 461.- Les cartes de séjour délivrées aux ressortissants étrangers donnent lieu à la perception d’un
droit de timbre selon qu’il s’agit :
• d’un renouvellement ;
138
• ou d’un duplicata.
Article 462.- Les carnets de séjour d’étrangers sont soumis au droit de timbre suivant qu’il s’agit d’un
:
• résident temporaire, validité un an maximum ;
• résident ordinaire, validité un an maximum ;
• résident privilégié, validité deux ans maximum.
Article 463.- Les droits de timbre applicables aux cartes d’identité, aux carnets de séjour d’étrangers
sont acquittés par apposition de timbres mobiles. Ils sont oblitérés conformément à l’Article 442 ci-
dessus.
C - VEHICULES A MOTEUR
1. Timbres de permis de
Conduire
Article 464.- Les permis de conduire sont soumis à la perception d’un droit de timbre selon qu’il s’agit
:
• de permis nationaux ;
• ou de leurs duplicatas respectifs.
Article 465.- La délivrance du certificat de capacité pour la conduite de certains véhicules de transports
urbains de personnes, notamment les taxis, est subordonnée au paiement d’un droit de timbre.
2 - Cartes grises
Article 466.- Les cartes grises des véhicules automobiles et autres véhicules à moteur et leurs duplicatas
donnent lieu à la perception d’un droit de timbre.
D - PERMIS DE PORT D’ARMES
Article 467.- Le permis de port d’armes est soumis à la perception d’un droit de timbre lors de sa
délivrance ou de son renouvellement. Il en est de même pour la délivrance du duplicata.
E - PERMIS DE CHASSE ET ACTIVITES SIMILAIRES
Article 468.- Il est dû sur les permis de chasse et des activités assimilées ci-dessous énumérées ainsi
que sur leur duplicata, un droit de timbre selon qu’il s’agit de :
139
F - CONTRATS DE TRANSPORT ET DE CONNAISSEMENTS
Article 469.- Les connaissements établis à l’occasion d’un transport fluvial ou maritime sont assujettis
à un droit de timbre quel que soit le nombre d’exemplaires établis.
Ce droit est perçu sur état dans le premier mois de chaque trimestre pour les connaissements établis au
cours du trimestre précédent.
Article 470.- Le contrat de transport des marchandises par voie terrestre, aérienne ou fluviale constaté
par une lettre de voiture ou tout écrit ou pièce en tenant lieu est soumis à un droit de timbre.
Ce droit est perçu sur état d’après la déclaration faite par les transporteurs dans le premier mois de
chaque trimestre pour les titres de transport utilisés au cours du trimestre précédent.
En cas de transports effectués à l’intérieur des Etats-membres de la Communauté, ce droit est perçu au
lieu d’établissement du contrat.
G – TIMBRE SPECIFIQUE SUR CERTAINS DOCUMENTS
Article 470 bis.- Les réclamations contentieuses et gracieuses, les demandes de sursis de paiement, les
demandes de compensation, de remboursement ou de restitution d’impôts et taxes, les demandes
d’incitations fiscales et d’abattement, les demandes de transactions fiscales et d’agréments ou
d’autorisation d’exercer une profession, sont assujetties à un droit de timbre spécifique.
SECTION IV :
TIMBRE EN DEBET
Article 471.- Sont soumis à un visa spécial, sur l’acte tenant lieu de timbre en débet, les actes qui sont
soumis à un visa spécial tenant lieu de l’enregistrement en débet et non exempts de timbre. Sont soumis
pour timbre en débet ou visa pour timbre en débet, les actes qui sont soumis à l’enregistrement en débet
et non exempts de timbre.
Article 472.- La formalité du visa pour timbre en débet est matérialisée par un visa daté et signé du
receveur compétent. Ce visa contient les détails des droits postérieurement exigibles libellés en chiffres
et le total de ces droits en lettres.
SECTION V :
EXEMPTIONS GENERALES
Article 473.- En dehors des actes qui pourraient l’être par des textes spéciaux, sont exempts du timbre
d’une manière générale :
1. tous les jugements ou décisions judiciaires quelle que soit la juridiction intéressée qui ne
contiennent aucune disposition à caractère définitif ;
2. les actes faits en vertu et en exécution de la réglementation sur les accidents de travail et les
maladies professionnelles ainsi que l’expédition des procès-verbaux d’enquête que les parties
peuvent se faire délivrer en matière d’accident de travail ;
5. les actes d’avances sur titre des fonds des Etats-membres ou des valeurs émises par les Trésors
publics de ces mêmes Etats membres ;
6. la demande d’une personne qui sollicite l’assistance judiciaire sur papier libre ;
7. la demande du bulletin n° 3 du casier judiciaire délivré aux particuliers ;
140
8. les chèques et ordres de virement en banque ;
9. les chèques postaux ;
10. les récépissés délivrés aux greffiers par les receveurs des impôts, des extraits de jugements que
lesdits greffiers doivent fournir en exécution des lois sur l’enregistrement ;
11. les certificats d’indigence, les passeports ainsi que les visas de passeports à délivrer aux
personnes indigentes et reconnues hors d’état d’en acquitter le montant ;
18. les avis des parents des mineurs dont l’indigence est constatée par les autorités compétentes ;
19. les relevés trimestriels d’actes de décès que les maires fournissent aux Receveurs des Impôts,
ainsi que les récépissés de ces relevés ;
20. les pétitions et mémoires présentés à toutes autorités constituées, aux administrations, ainsi que
les pétitions ayant pour objet des demandes de secours adressées aux autorités constituées;
22. les actes de prestation de serment des magistrats, fonctionnaires ou agents des Etats-membres,
de leurs services annexes ou de leurs collectivités territoriales décentralisées ;
23. les actes ou pièces ayant exclusivement pour objet la protection des pupilles de la Nation ;
24. les déclarations visées par la réglementation du registre de commerce ;
25. les registres de l’état civil et les tables annuelles et décennales de ces registres ;
26. les certificats de travail délivrés aux ouvriers, employés ou serviteurs ;
27. le second exemplaire conservé au service chargé de l’enregistrement de la déclaration relative
aux ventes publiques et par enchères d’objets mobiliers ;
28. les actes d’acquisition, d’échanges ou de location et en général tous les actes écrits dont le prix
et les frais sont à la charge des Etats-membres et de leurs collectivités territoriales décentralisées
locales ;
141
31. tous les contrats passés par les Etats-membres et leurs collectivités territoriales décentralisées
publiques en vue du recrutement du personnel des services administratifs ;
32. tous actes et mutations passés par les organismes de prévoyance sociale en exécution de leur
mission sociale et dont les droits seraient supportés par lesdits organismes ;
33. les bons de commande des marchandises dans les maisons de commerce conformément aux
usages locaux ;
37. les certificats de non-imposition, les déclarations ou les copies des déclarations d’impôts
délivrées par l’Administration.
SECTION VI :
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 474.- Aucune personne ne peut vendre ou débiter des timbres, de papiers timbrés ou utiliser une
machine à timbrer qu’en vertu d’une commission de l’Administration sous peine d’une amende de F
CFA un million (1 000 000) pour la première fois et F CFA dix millions (10 000 000) en cas de récidive,
sans préjudice des sanctions pénales.
Les timbres et les papiers timbrés saisis chez ceux qui s’en permettent ainsi le commerce sont confisqués
au profit du Trésor.
Article 475.- L’institution des débits auxiliaires pourra faire l’objet d’un règlement spécial pris dans les
formes en vigueur dans chaque Etat-membre.
Article 476.- Le timbre ou le papier timbré qui a été employé à un acte quelconque ne peut servir pour
un autre acte, quand bien même le papier n’aurait pas été achevé.
Article 477.- Il ne peut être fait, ni expédié deux actes à la suite l’un de l’autre sur la même feuille de
papier timbré, nonobstant tout usage ou règlement contraire.
Sont exemptés :
• les ratifications des actes passés en l’absence des parties ;
• les quittances des prix de ventes et celles des remboursements des contrats de constitution ou
d’obligation ;
• les procès-verbaux de reconnaissance et levée de scellés qu’on peut faire à la suite du procès-
verbal d’apposition, et les significations des huissiers qui peuvent être écrites à la suite de
jugements avant dire droit et autres pièces dont il est délivré copie.
Il peut être donné plusieurs quittances authentiques ou délivrées par les comptables des deniers publics
sur une même feuille de papier timbré pour acompte, d’une seule et même créance ou d’un seul terme
de fermage ou de loyer. Toutes autres quittances qui sont données sur une même feuille de papier timbré
n’ont pas plus d’effet que si elles étaient sur papier non timbré.
Article 478.- L’empreinte du timbre ne peut être ni couverte d’écriture, ni altérée.
Article 479.- Il est fait défense aux notaires, huissiers, greffiers, artistes et experts d’agir, aux juges de
prononcer aucun jugement et aux administrations publiques de rendre aucun arrêt sur un acte, registre
et effet de commerce non écrit sur papier timbré du timbre prescrit ou non visé pour timbre.
142
Aucun juge ou officier public ne peut non plus coter ou parapher un registre assujetti au timbre, si les
feuilles n’en sont pas timbrées.
Article 480.- Les états de frais dressés par les avocats-défenseurs, huissiers, greffiers, notaires et
commis doivent faire ressortir distinctement dans une colonne spéciale et pour chaque débours, le
montant des droits payés au Trésor.
Article 481.- Lorsqu’un effet, certificat d’action, titre, livre, bordereau, police d’assurance ou tout autre
acte sujet au timbre et non enregistré est mentionné dans un acte public, judiciaire ou extrajudiciaire et
ne doit pas être représenté au receveur lors de l’enregistrement de cet acte, l’officier public ou ministériel
est tenu de déclarer expressément dans l’acte, si le titre est revêtu du timbre prescrit et d’énoncer le
montant du droit de timbre payé.
En cas d’omission, les notaires, avocats-défenseurs, greffiers, huissiers et autres officiers publics sont
passibles d’une amende de F CFA 10 000 pour chaque contravention.
Article 482.- Il est également fait défense à tout Receveur des Impôts:
• d’enregistrer tout acte qui n’est pas sur papier timbré du timbre prescrit ou qui n’a pas été visé
pour timbre ;
• d’admettre à la formalité de l’enregistrement des protêts d’effets négociables sans se faire
présenter ces effets en bonne forme.
Article 483.- Les écritures privées qui ont été faites sur papier non timbré sans contravention à la
réglementation du timbre, quoique non comprises dans les exceptions ne peuvent être produites en
justice sans avoir été soumises au timbre extraordinaire, au visa pour timbre ou revêtues de timbre
mobile, sous peine d’une amende de F CFA 10 000, outre le droit de timbre.
Article 484.- Sous réserve des conventions tendant à éviter les doubles impositions, tout acte fait ou
passé en pays étranger est soumis au timbre avant qu’il ne puisse en être fait usage dans un Etat-membre
de la Communauté soit dans un acte public, soit dans une déclaration quelconque, soit devant une
autorité judiciaire ou administrative.
Article 485.- Toutes les sociétés quels que soient leur forme et leur objet, toutes compagnies, tous
entrepreneurs pour les entreprises de toute nature, toutes sociétés d’assurance pour les opérations
d’assurance installées dans les Etats-membres de la Communauté sont assujettis aux vérifications des
agents des Impôts et des inspecteurs vérificateurs. Ils sont tenus de communiquer auxdits agents ayant
au moins le grade d’inspecteur ou en faisant fonction, tant au siège social que dans les succursales, leurs
livres, registres, titres, polices, pièces de recette, de dépenses et de comptabilité et tout autre document
tels que délibérations, comptes rendus d’assemblées, bordereaux de coupons, correspondances afin
qu’ils s’assurent de l’exécution des règlements sur le timbre.
Article 486.- Les pouvoirs appartenant aux agents des Impôts par application de l’Article 485 ci-dessus
à l’égard des sociétés, peuvent également être exercés à l’égard de toutes personnes ou de tous
établissements exerçant le commerce de banque, en vue du contrôle du paiement des droits de timbre
dus tant par ces derniers que des tiers.
Article 487.- Il en est de même à l’égard de tous les officiers publics et ministériels et de tout
commerçant réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un million (1 000 000) de F CFA par an.
Article 488.- En aucun cas les Administrations des Etats membres ainsi que les collectivités territoriales
décentralisées, entreprises concédées ou contrôlées par eux, établissements, organismes quelconques
soumis au contrôle de l’autorité administrative, ne peuvent opposer le secret professionnel aux agents
du service chargé de l’Enregistrement ayant au moins le grade d’inspecteur ou faisant fonction
d’inspecteur, qui, pour établir les impôts institués par les textes existants, leur demandent
communication de documents de services qu’elles détiennent.
Article 489.- Tout refus de communication est constaté par procès-verbal et donne lieu à la perception
d’une amende de 50 000 F CFA.
143
Article 490.- Indépendamment de l’amende édictée à l’Article 489 ci-dessus, toutes sociétés,
compagnies et tous autres assujettis aux vérifications des agents du service chargé de l’Enregistrement
doivent en cas d’instance être condamnés à représenter les pièces ou documents non communiqués sous
une astreinte de 500 F CFA au minimum pour chaque jour de retard.
Cette astreinte commence à courir de la date de la signature par les parties ou de la notification du
procès-verbal dressé pour constater le refus d’exécuter le jugement régulièrement signifié ; elle ne cesse
que le jour où il est constaté au moyen d’une mention inscrite par un agent de contrôle, sur un des
principaux livres de la société ou de l’établissement que l’Administration a été mise à même d’obtenir
la communication ordonnée.
Article 491.- Les agents des impôts sont autorisés à retenir les actes, registres, effets ou pièces
quelconques en contravention à la réglementation du timbre qui leur sont présentés pour les joindre aux
procès-verbaux qu’ils en rapportent, à moins que les contrevenants ne consentent à signer lesdits procès-
verbaux ou à acquitter sur le champ l’amende encourue et le droit de timbre.
Article 492.- Les agents des douanes, des contributions ou du Trésor ont, pour constater les
contraventions au timbre des actes ou écrits sous signature privée et pour saisir les pièces en
contravention, les mêmes attributions que les agents du Service chargé de l’Enregistrement.
Article 493.- Le recouvrement des droits de timbre, et des amendes de contravention y relatives, est
poursuivi par voie de contrainte et, en cas d’opposition, les instances sont instruites et jugées selon les
formes prescrites par la régle-mentation de l’Enregistrement.
Article 494.- Pour les droits de timbre perçus par le Service chargé de l’Enregistrement qui ne sont pas
majorés de pénalités de retard par les textes en vigueur, il est ajouté à compter de la date de la contrainte,
des intérêts moratoires calculés au taux de 6 % par mois de retard sur la somme reconnue exigible. Tout
mois commencé est compté pour un mois entier.
Article 495.- Pour les recouvrements de droits de timbre, droits en sus, amendes et pénalités, le Trésor
aura un privilège sur tous les meubles, effets mobiliers des redevables.
Ce privilège est identique à celui prévu pour le droit d’enregistrement.
Article 496.- Toute infraction à la réglementation sur le timbre est passible d’un droit en sus avec un
minimum de F CFA 10 000.
Article 497.- Toute infraction à l’Article 476 ci-dessus est passible d’une amende égale au centuple de
la valeur des timbres ayant déjà servi avec un minimum de 10 000 F CFA.
CHAPITRE XV :
CURATELLE DES SUCCESSIONS VACANTES
SECTION I :
DISPOSITIONS GENERALES
A - CURATEUR D’OFFICE OU ADMINISTRATEUR PROVISOIRE
Article 498.- Sur le territoire de chaque Etat-membre de la Communauté, la gestion des successions non
réclamées et la curatelle des successions vacantes et des biens déclarés sans maître sont exclusivement
confiées à l’Administration des Impôts qui exerce par l’intermédiaire de ses agents les fonctions de
curateur d’office ou d’administrateur provisoire.
Article 499.- Les fonctions de curateur d’office ou d’administrateur provisoire consistent à régir et à
administrer les biens dépendant de toutes les successions vacantes et les biens sans maître. A cet effet,
les agents qui exercent des fonctions à titre de mandataires légaux administrent et gèrent les biens
meubles et immeubles qui leur sont confiés de manière à assurer leur conservation et leur rentabilité
144
dans les meilleures conditions possibles jusqu’à la remise de ces biens soit au domaine de l’Etat, soit
aux héritiers qui se feraient connaître postérieurement.
Article 500.- L’Administration des biens des personnes disparues ou absentes qui n’ont point laissé
d’héritiers, ni constitué de mandataires réguliers est confiée dans les Etats-membres de la Communauté,
au curateur d’office ou à l’administrateur provisoire.
B- OBLIGATIONS GENERALES DES CURATEURS D’OFFICE OU ADMINISTRATEURS
PROVISOIRES
Article 501.- Les curateurs d’office ou les administrateurs provisoires sont tenus d’exercer leur fonction
en bon père de famille, notamment en :
• tenant la main à l’exécution entière des clauses des contrats ;
• faisant conserver les bois ;
• entretenant les terres, le cheptel, bâtiments, meubles, outils ou tous autres objets portés dans les
procès-verbaux d’inventaires ;
• encaissant toutes sommes et valeurs dépendant de la succession ;
• engageant toutes les poursuites, contraintes et diligences nécessaires contre les débiteurs des
successions vacantes et détenteurs illégaux des biens sans maître ;
• tenant la comptabilité de leur gestion ;
• informant régulièrement le Conseil de curatelle et en rendant compte de leur gestion devant le
tribunal.
Article 502.- Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire ne peut pas faire sur les immeubles qui
lui sont confiés les réparations dont le coût excéderait un taux arrêté par chaque Etat-membre sans y être
expressément autorisé par le tribunal.
Article 503.- Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire répond personnellement des fautes
lourdes qu’il peut commettre à l’occasion de sa gestion jusqu’à l’apurement des comptes. Il supporte
dans ce cas les frais qui retomberaient à la charge de la succession.
Article 504.- En ce qui concerne les actes de disposition et avant d’engager toute action en justice, le
curateur d’office ou l’administrateur provisoire doit obtenir l’autorisation du Conseil de curatelle.
Lorsque le curateur d’office ou l’administrateur provisoire agit sans cette autorisation, il est considéré
comme ayant commis une faute lourde. Cette autorisation n’est pas nécessaire à l’égard des actes
purement conservatoires.
Article 505.- En cas d’empêchement, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire peut être
représenté ou doit être remplacé par un autre agent.
Article 506.- Lorsqu’il se trouve en plusieurs juridictions des biens et effets dépendant d’une même
succession, chaque bien ou chaque effet est régi séparément par le curateur d’office ou l’administrateur
provisoire de la juridiction dans laquelle ils sont situés, qui en fait remise au curateur d’office ou à
l’administrateur provisoire du lieu d’ouverture de la succession vacante.
C - REMUNERATION DU CURATEUR D’OFFICE OU DE L’ADMINISTRATEUR
PROVISOIRE
Article 507.- Il est alloué au curateur d’office ou à l’administrateur provisoire, indépendamment de ses
débours pour tous droits, vacations et indemnités, une rémunération dont le taux es fixé par chaque Etat
membre de la Communauté.
Le comptable public reçoit une rémunération spéciale à raison des opérations de centralisation des
recettes de curatelle.
145
La rémunération du curateur d’office ou de l’administrateur provisoire, ses débours ainsi que la
rémunération spéciale du comptable public constituent des dettes privilégiées de la succession. Elles
viennent au même rang que les frais de justice.
Sur le montant des remises globales encaissées par les divers curateurs d’office ou administrateurs
provisoires, ces derniers doivent en reverser au responsable de l’Administration centrale (Direction
Générale des Impôts) chargé du contrôle de toutes les curatelles, une quotité dont le taux est fixé par
chaque Etat-membre.
SECTION II :
OUVERTURE DE LA SUCCESSION VACANTE
A - INFORMATION DU CURATEUR D’OFFICE OU DE L’ADMINISTRATEUR
PROVISOIRE
Article 508.- Sous peine des poursuites et sanctions prévues par les législations en vigueur dans les
Etats-membres, les directeurs des hôpitaux, cliniques et établissements hospitaliers, les aubergistes,
hôteliers et toutes personnes chez lesquelles un décès est survenu, sont tenus d’en informer l’officier
d’état civil et de déclarer les sommes d’argent, les papiers et autres effets mobiliers qui étaient en
possession du défunt au moment du décès.
En recevant toute déclaration de décès, l’officier d’état civil est tenu, si les héritiers sont absents ou
inconnus, d’en informer immédiatement le curateur d’office ou l’administrateur provisoire qui
éventuellement prendra possession des biens laissés par le défunt.
Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire avise le président du tribunal du lieu du décès.
B - APPOSITION DES SCELLES
Article 509.- Avant l’expiration du délai pour souscrire la déclaration de succession, le curateur d’office
ou l’administrateur provisoire, après avoir pris connaissance d’un décès et constaté qu’il ne s’est
présenté ni héritiers, ni légataire universel, ni exécuteur testamentaire peut ou doit solliciter du tribunal
l’envoi en possession provisoire de la succession, requiert l’apposition des scellés et appréhende la
succession présumée vacante ou les biens réputés sans maître.
C. - PUBLICITE
Article 510.- L’ouverture d’une succession, réputée vacante, est publié sans frais à la diligence du
curateur d’office ou de l’administrateur provisoire au journal officiel ou dans un journal d’annonces
légales de l’Etat-membre où s’est ouverte ladite succession ou par tout autre moyen approprié dans les
meilleurs délais.
Cette publication doit inviter les créanciers de la succession à produire leur titre soit au curateur d’office
ou à l’administrateur provisoire, soit à l’officier ministériel chargé éventuellement de dresser
l’inventaire des biens et les débiteurs à se faire connaître eux-mêmes.
Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire doit entreprendre toute recherche utile des ayants
droit.
D- INVENTAIRE
Article 511.- Dans les vingt-cinq (25) jours de l’apposition des scellés, le curateur d’office ou
l’administrateur provisoire fait procéder à leur levée et à la constatation par un inventaire de l’état de la
succession vacante. Lorsque la succession présente un actif inférieur à un montant fixé par chaque Etat-
membre ou lorsqu’il s’agit seulement des valeurs mobilières, pour éviter les frais, un simple état
descriptif et estimatif dressé par un juge assisté d’un greffier en présence du curateur d’office ou de
l’administrateur provisoire tient lieu d’inventaire.
146
Article 512.- Tout inventaire commence par l’examen des papiers à l’effet de connaître les héritiers
absents, s’il y en a, d’avoir des renseignements sur le lieu de leur résidence et principalement de constater
s’il existe ou n’existe pas de testament.
Article 513.- Lorsque les papiers du défunt ou de l’absent portés à l’inventaire contiennent des
renseignements sur les héritiers, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire, sans attendre la fin
des opérations d’inventaire, doit leur donner immédiatement avis par lettre dont la mention est faite sur
le grand livre des comptes ouverts, de l’ouverture et autant que possible des forces actives et passives
de la succession.
Le double de cette lettre doit rester au dossier de la succession.
Article 514.- Dans les quinze (15) jours de la clôture de l’inventaire, le curateur d’office ou
l’administrateur provisoire doit adresser à l’Administration des Impôts et la Direction des Domaines un
état contenant tous renseignements sur :
147
B - GESTION PAR LE CURATEUR D’OFFICE OU L’ADMINISTRATEUR PROVISOIRE AVEC
LES TIERS
Article 518.- Si la personne décédée sans héritiers présents ou représentés détenait des parts ou actions
d’une société, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire lui est substitué dans ses droits et
obligations dans ladite société.
Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire se fera présenter les titres ayant appartenu au défunt
afin de certifier les droits de la succession dans l’inventaire général.
C- OBLIGATIONS COMPTABLES DU CURATEUR D’OFFICE OU DE
L’ADMINISTRATEUR PROVISOIRE
Article 519.- Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire pour les besoins de sa gestion doit tenir
les registres désignés ci-après :
• un registre-journal de recettes et dépenses ;
• un sommier ou grand livre des comptes ouverts.
Ces registres sont cotés et paraphés par le Président du Tribunal dans le ressort duquel se trouve le
Centre des Impôts.
Article 520.- A la fin de chaque mois, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire fait dépôt à la
caisse du receveur des Impôts du montant intégral des recettes qu’il a effectuées dans le mois.
Article 521.- Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire doit dresser pour chaque succession
qu’il administre, un tableau général des créanciers qu’il communique au président du tribunal pour que
soit autorisé leur désintéressement après examen des oppositions éventuelles formées contre lesdits
créanciers.
Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire procède au désintéressement des créanciers:
• sur états ou mémoires certifiés par lui s’il s’agit de créances chirographaires (ordinaires) ;
• sur bordereaux de collocation ou sur mandats collectifs s’il s’agit de créanciers privilégiés ou
hypothécaires.
D - INSTITUTIONS DE SURVEILLANCE
1- CONSEIL DE CURATELLE
Article 522.- Il est formé dans chaque circonscription judiciaire où se trouve un Centre des Impôts, un
Conseil de curatelle composé d’au moins trois (3) membres qui sont :
• président du tribunal, président,
• un magistrat, membre,
• un représentant de l’Administration, membre.
Article 523.- Le Conseil de curatelle est chargé d’examiner les questions relatives aux actions à
introduire en justice ou toute question à lui soumise par le curateur d’office ou l’administrateur
provisoire.
Les décisions sont motivées et rendues sous forme d’avis ; la notification est faite au curateur d’office
ou à l’administrateur provisoire par le Président.
Article 524.- Le Conseil de curatelle se réunit toutes les fois que les besoins l’exigent sur convocation
de son Président, à l’initiative de ce dernier ou sur la demande du curateur d’office ou de l’administrateur
provisoire.
Les procès-verbaux de ses réunions sont consignés sur un registre spécial signé du Président.
148
2 - FONDS DE PREVOYANCE
Article 525.- Lorsque les dépenses indispensables à la gestion d’une succession y compris les frais de
justice ne peuvent être couverts par les encaissements réalisés, il y est pourvu par un fonds de
prévoyance.
Article 526.- Il est interdit à tout curateur d’office ou administrateur provisoire d’effectuer les dépenses
d’une succession sur les fonds d’une autre.
Aussi chaque année fiscale, sur avis du Conseil de curatelle et en cas de besoin, il est accordé par arrêté
du ministre en charge des Finances au curateur d’office ou à l’administrateur provisoire qui en fait la
demande visée par le Conseil de curatelle, des avances remboursables.
Le remboursement desdites avances s’opère par des encaissements réalisés ultérieurement.
En cas d’excédent des dépenses sur les recettes, le Trésor admet une prise en charge provisoire sous
réserve de régularisation.
Article 527.- Le curateur d’office ou l’administrateur provisoire tient un compte spécial des sommes
avancées sur le fonds de prévoyance.
A la fin de chaque année fiscale, il l’annexe au compte général de gestion qu’il fait apparaître dans les
écritures du comptable public de rattachement.
SECTION IV :
FIN DE LA CURATELLE
A - REMISE DES SUCCESSIONS VACANTES ET BIENS SANS MAITRE
Article 528.- La gestion du curateur d’office ou de l’administrateur provisoire prend fin selon les cas
par :
3. la remise de la succession vacante aux héritiers (ou à leur mandataire) dont les droits ont été
reconnus postérieurement à l’ouverture de la succession.
Article 529.- Au bout d’un délai fixé par chaque Etat-membre et après apurement des comptes par
jugement, les sommes versées au Trésor par le curateur d’office ou l’administrateur provisoire et placées
dans un compte spécial sont acquises à l’Etat, de même que les valeurs et biens mobiliers conservés par
le curateur d’office ou l’administrateur provisoire.
En ce qui concerne les immeubles non réalisés, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire, au
bout d’un délai fixé par chaque Etat-membre, en requiert l’immatriculation auprès du Président du
tribunal qui rend une ordonnance d’immatriculation desdits immeubles au nom de l’Etat.
Si avant l’expiration des délais fixés ci-dessus les héritiers ou ayants droit venaient à se faire connaître,
ils devront saisir le Président du tribunal ou toute autre autorité compétente qui prendra une ordonnance
les rétablissant dans leurs droits.
Article 530.- Si postérieurement à l’immatriculation des immeubles au nom de l’Etat et avant
l’expiration de la prescription trentenaire, les héritiers ou ayants droit venaient à se faire connaître, ils
devront saisir le Président du tribunal ou toute autre autorité compétente afin de requérir
l’immatriculation de ces immeubles en leurs noms.
149
B -APUREMENT DES COMPTES
Article 531.- Les successions liquidées d’une valeur inférieure à un montant fixé par chaque Etat-
membre sont à la suite des jugements d’apurement portées purement et simplement en recettes au budget
de l’Etat.
Article 532.- Les héritiers ou ayants droit rétablis dans leurs droits conformément aux dispositions de
l’Article 529 du présent Code sont tenus de prendre les biens meubles et immeubles dans l’état où ils se
trouvent si ces biens n’ont pas déjà été cédés.
Article 533.- La Direction Générale des Impôts ou tout autre organisme compétent vérifie chaque année
les comptes de la gestion du curateur d’office ou de l’administrateur provisoire soit à la clôture de
l’exercice, soit à son initiative, soit à la demande du président du tribunal.
Un exemplaire du rapport est transmis au président du tribunal et au Conseil de curatelle.
Article 534.- Dans les trois premiers mois de chaque année fiscale, le curateur d’office ou
l’administrateur provisoire présente au tribunal son compte de gestion pour l’année fiscale précédente.
Ce compte est déposé au greffe du tribunal accompagné d’un inventaire sommaire en double expédition
des pièces produites et sur l’une desquelles le greffier donne son reçu. Mention de cette remise est faite
à sa date sur un registre d’ordre tenu au greffe à cet effet ou à défaut sur le répertoire des actes soumis
au droit d’enregistrement.
En cas de négligence grave dans la remise au greffe des comptes d’une ou plusieurs liquidations dont le
curateur est saisi, celui-ci peut être condamné à une amende dont le montant est fixé par chaque Etat.
L’amende est prononcée par le tribunal chargé de l’apurement des comptes.
Article 535.- Le tribunal statue sur ces comptes dans les deux mois du dépôt fait au greffe.
Le jugement est rendu sur rapport d’un juge.
Le curateur ou l’administrateur provisoire peut dans le délai d’un mois se pourvoir par requête devant
la Cour d’appel qui se prononce dans la même forme et dans le même délai.
Les comptes du curateur d’office ou de l’administrateur provisoire, auprès des tribunaux ne peuvent être
attaqués par les ayants droit ou toute personne ou collectivité privée ou publique que pour erreur de
calcul, omissions, faux ou double emploi.
Article 536.- Lorsqu’il est statué par un jugement collectif sur plusieurs comptes, le jugement fixe d’une
manière distincte pour chacun d’eux le montant de la recette et de la dépense et la situation du curateur
d’office ou l’administrateur provisoire vis-à-vis des ayants droit.
Article 537.- Les décisions annuelles qui statuent sur les comptes du curateur d’office ou de
l’administrateur provisoire se bornent à fixer la situation comptable à la fin de l’année.
Celles qui interviennent lorsque la gestion a pris fin prononcent seules la décharge définitive du curateur
d’office ou de l’administrateur provisoire.
Le jugement annuel statue s’il y a lieu sur les honoraires acquis au curateur pour les affaires courantes
et le jugement définitif pour celles terminées.
Article 538.- Toute décision qui rejette comme non justifiées des dépenses portées au compte de gestion
du curateur peut, si les justifications sont ultérieurement produites, faire l’objet d’un jugement en
révision de compte devant le tribunal qui a rendu la décision de rejet.
C - REMISE DES SUCCESSIONS ET BIENS VACANTS DES ETRANGERS
Article 539.- Lorsque la succession d’un étranger décédé dans un Etat-membre de la Communauté est
réputée vacante ou lorsque les biens abandonnés par les étrangers au bout d’un délai fixé par chaque
Etat-membre sont réputés sans maître, le curateur d’office ou l’administrateur provisoire, après s’être
150
assuré de l’absence d’héritiers ou d’ayants droit auprès des missions diplomatiques ou consulaires, doit
appréhender et gérer ces biens dans les mêmes conditions que ceux des ressortissants des Etats-
membres.
Article 540.- Lorsqu’il y a des héritiers connus mais non présents, ni représentés, la succession peut être
appréhendée par le curateur d’office ou l’administrateur provisoire et remise dès que possible au consul
de la nation à laquelle appartient la personne décédée, ou même remise directement à ce consul à charge
pour ce dernier d’en faire la déclaration au plus proche Centre des Impôts et d’acquitter sur le montant
de la succession les droits éventuels dus à l’Etat membre où a lieu le décès.
SECTION V :
ENREGISTREMENT DU TIMBRE ET FRAIS DE PROCEDURE
Article 541.- Pour toutes liquidations de successions de biens gérés par le curateur d’office ou
l’administrateur provisoire, les actes sont enregistrés gratis et dispensés de timbre. La procédure a lieu
sans frais.
Les héritiers qui auront été rétablis dans leurs droits devront acquitter les droits de succession liquidés
conformément aux dispositions du présent Code.
SOUS-TITRE II :
LEGISLATION NON HARMONISEE EN ZONE CEMAC
CHAPITRE I :
TARIFS DES DROITS D’ENREGISTREMENT
Article 542.- (1) Les droits de timbre sur les connaissements et les contrats de transport ainsi que sur la
publicité, sont versés ou acquittés à la caisse du Receveur des Impôts territorialement compétent dans
les quinze (15) jours ouvrables du mois qui suit celui au cours duquel l’opération taxable est intervenue.
2. Les obligations de déclaration et de paiement des droits d’enregistrement des actes sous seing
privé, des droits de timbre sur la publicité et de la taxe à l’essieu incombant aux entreprises
relevant d’une unité spécialisée de gestion, sont effectuées auprès de celle-ci.
3. Les tarifs des différents droits énumérés au chapitre 11 du premier titre du présent Code sont
fixés comme suit :
SECTION I :
DROITS PROPORTIONNELS
Article 543.- Sont soumis :
a) Au taux élevé de 15 % :
• les actes et mutations de fonds de commerce prévus à l’article 341 premier alinéa du présent
Code, à l’exclusion des marchandises neuves qui sont soumises au taux réduit de 2% lorsque
les conditions fixées par ledit alinéa sont remplies.
b) Au taux intermédiaire de 10 % :
• les actes et mutations d’immeubles urbains bâtis ;
• les actes et mutations prévus à l’article 341, deuxième alinéa du présent Code non compris les
baux ruraux à usage commercial;
• les mutations de jouissance de fonds de commerce et de clientèle.
c) Au taux moyen de 5 % :
• les actes et mutations d’immeubles urbains non bâtis et ruraux bâtis ;
151
• les actes et mutations prévus à l’article 342 du présent Code, y compris les baux ruraux à usage
commercial et non compris les baux ruraux à usage d’habitation ;
• toute convention ayant pour effet de permettre à une entité d'exercer une activité menée par un
précédent titulaire, même lorsque ladite convention conclue avec ce dernier ou ses ayants cause
ne s'accompagne pas d'une cession de clientèle ;
• les cessions massives de titres sociaux lorsqu’elles n’emportent pas transfert du fonds de
commerce.
d) Au taux réduit de 2 % :
• les actes et mutations d’immeubles ruraux non bâtis ;
• les actes et mutations prévus à l’article 343 du présent Code y compris les conventions
synallagmatiques de prêt sans garantie, lorsque ces dernières ne sont pas appréciées comme
actes de commerce de par leur nature ;
• les cessions, même indirectes, au Cameroun ou à l’étranger, d’actions, de parts et d’obligations
de sociétés dont le siège social est au Cameroun.
Dans ce cas, la base des droits d’enregistrement est constituée par la quote-part du prix de cession
correspondant à la participation de l’entité étrangère au capital de la société camerounaise ;
• les baux ruraux à usage d’habitation ;
• les arrêts de la Cour d’Appel portant condamnation, collocation, liquidation ou obligations de
sommes et valeurs mobilières et d’intérêts ;
e) Au taux super réduit de 1 % :
• les actes et mutations prévus à l’article 344 ci-dessus. Toutefois, en ce qui concerne les
mainlevées d’hypothèques, l’impôt calculé est réduit de trois quarts ;
f) Pour le cas spécifique de la commande publique, les taux applicables sont ceux ci-après :
• 7 % pour les bons de commande publique définis comme les marchés et commandes publics de
montant inférieur à cinq millions payés sur le budget de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées et des établissements publics, quelle qu’en soit la source de financement ;
• 5 % pour les lettres commandes définies comme les marchés et commandes publics de montant
égal ou supérieur à cinq millions et inférieur à cinquante millions payés sur le budget de l’Etat,
des collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics, quelle qu’en soit la
source de financement ;
• 3 % pour les marchés publics définis comme les commandes publiques de montant égal ou
supérieur à cinquante millions payés sur le budget de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées et des établissements publics, quelle qu’en soit la source de financement.
SECTION II :
DROITS DEGRESSIFS ET DROITS PROGRESSIFS
Article 544.- A - Droits dégressifs
Les droits dégressifs prévus à l’Article 346 du présent Code sont fixés comme suit :
• 2 % avec un maximum de 750 000 F CFA pour la tranche comprise entre 0 et 750 000 000 F
CFA de capital ;
- 1,5 % avec un maximum 1 500 000 F CFA pour la tranche comprise entre 750 000 001 et 1 500 000
000 F CFA de capital ;
152
• 1 % avec un maximum de 3 000 000 F CFA pour la tranche comprise entre 1 500 000 001 et 3
000 000 000 F CFA de capital ;
• 0,5 % avec un maximum de 5 000 000 F CFA pour la tranche comprise entre 3 000 000 001 et
5 000 000 000 F CFA de capital ;
• 0,25 % avec un maximum de 2 500 000 F CFA pour la tranche supérieure à 5 000 000 000
de F CFA de capital.
B - Droits progressifs
a) Mutations en vue de la construction-vente ou de la location-vente
Les mutations réalisées dans les conditions fixées à l’article 347 du présent Code sont soumises aux
droits progressifs ci-après :
• droit fixe prévu à l’article 353 (3) ci-avant pour la tranche de prix de 0 à 5 000 000 F CFA ;
• droit proportionnel de 2 % pour la tranche de prix de 5 000 001 à 10 000 000 F CFA ;
• droit proportionnel de 5 % pour la tranche de prix de 10 000 001 à 15 000 000 F CFA ;
• droit proportionnel de 10 % pour la tranche de prix de 15 000 001 à 20 000 000 F CFA ;
• droit proportionnel prévu à l’article 543 (a) ci-dessus pour la tranche au-dessus de 20 000 000
F CFA.
b) Mutation par décès :
1. Les droits de mutation par décès prévus à l’article 348 du présent Code sont
progressifs et fixés comme suit :
• tranche de 0 à 2 000 000.... 2 % ;
• tranche de 2 000 001 à 5 000 000 ………………...……. 3 % ;
• tranche au-delà de 5 000 000 ……………………………5 %.
2. Supprimé.
Mutation entre vifs à titre gratuit:
Les droits prévus sur cette catégorie de mutations visées à l’Article 349 du présent Code sont fixés ainsi
qu’il suit :
• en ligne directe descendante ou ascendante et entre époux : 5 %.
• entre frères et sœurs : 10 %.
• entre parents au-delà du deuxième degré et entre non parents : 20 %.
SECTION III :
DROITS FIXES
Article 545.-
A - Droits fixes spécifiques
153
Les actes énumérés ci-après sont soumis au droit fixe de 20 000 F CFA donnant ouverture au droit de
timbre gradué :
• les affectations hypothécaires pour garantie du solde débiteur éventuel de compte courant ou
pour garantie d’engagement de caution, de cautionnement, etc. ;
• les affectations à titre de nantissement ou de gages des sommes dues sur un marché ;
• les délégations à titre de nantissement ;
• les Conventions de crédit automobile passées avec les organismes agréés de crédit automobile,
par dérogation aux dispositions de l’article 351 (5) ci-dessus ;
c. les actes d’aval, par dérogation aux dispositions de l’article 344 (7) ci-dessus.
c) Droit fixe de 4 000 F CFA
Sont enregistrées au droit fixe de 4 000 F CFA donnant ouverture au droit de timbre gradué et, par
dérogation aux dispositions de l’article 353-1 ci-dessus, les ordonnances d’injonction de payer prises
conformément aux textes en vigueur, notamment la loi n° 89/021 du 29 décembre 1989 fixant une
procédure simplifiée de recouvrement des créances civiles et commerciales.
B - Droits fixes comme minimum de perception
Sont soumis aux droits fixes ci-après appréciés comme minimum de perception et ne donnant pas
ouverture au droit de timbre gradué:
154
3) Les mutations de propriété ou de jouissance d’immeubles ou de meubles soumises à la Taxe sur la
Valeur Ajoutée.
4) Les Conventions de concession de service public.
5) Les prêts sur nantissement et sur hypothèque passés avec les établissements de crédits ou de
microfinance de deuxième ou de troisième catégorie ainsi que les mainlevées, cautionnements et
garanties y relatifs.
6) Les actes de constitution et de prorogation de société ainsi que les actes portant augmentation du
capital.
7) Les actes dont l’enregistrement est à la charge des organisations internationales, sauf dispositions
contraires de l’Accord de Siège signé avec un Etat de la CEMAC.
8) Les mutations par décès testamentaires ou entre vifs à titre gratuit au profit des associations
d’utilité publique, de l’Etat et de ses démembrements, ainsi que des organismes confessionnels dument
agréés par l’autorité compétente.
B - EXEMPTIONS
En complément aux dispositions de l’article 338 ci-dessus, sont exempts de la formalité d’enre-
gistrement :
1. les actes de commerce autres que ceux expressément visés par la loi ;
2. les actes d’acquisition et de cession d’effets publics négociables ;
3) par dérogation aux dispositions de l’article 351-5 ci-dessus, les actes sous seing privé constatant les
ventes à crédit de véhicules automobiles à l’état neuf ;
4. par dérogation aux dispositions de l’article 343 (2) et (3), les cessions d’actions, de parts et
d’obligations de sociétés effectuées sur le marché boursier national ;
7. les commandes publiques relatives aux carburants et lubrifiants quel que soit le mode
d’acquisition ou de paiement. Ces commandes sont également exemptes de l’application du
timbre de dimension ;
8. les prêts sur nantissement et sur hypothèque passés avec les établissements de micro-finance de
première catégorie ainsi que les mainlevées, cautionnements et garanties y relatifs.
155
SECTION V :
EVALUATION ADMINISTRATIVE
Article 546 Bis .- (1) Nonobstant les dispositions des articles 324 et 325 ci-dessus, la valeur
servant de base à la perception du droit proportionnel, progressif ou dégressif des biens meubles
ou
immeubles transmis en propriété, en usufruit ou en jouissance, ne peut être inférieure à celle
résultant de l’application de la mercuriale administrative.
(2) En cas de désaccord sur l’évaluation administrative susvisée, les parties peuvent recourir à
l’expertise. La demande en expertise est faite par simple requête au tribunal civil dans le ressort duquel
les biens sont situés ou immatriculés s’il s’agit de navires, de bateaux ou d’aéronefs.
CHAPITRE II :
TARIFS DES DROITS DE TIMBRE
Les tarifs des différents droits de timbre harmonisés dans la Communauté sont fixés comme
suit :
Les maxima et minima précisés à l’article 445 ci-dessus sont respectivement de 1 500 et 1 000 F CFA
au Cameroun.
SECTION I :
TIMBRE DE DIMENSION
Article 547.- Le tarif des papiers timbrés et droits de timbre de dimension énoncés aux articles 438 et
444 ci-dessus est fixé comme ci-après :
SECTION II :
TIMBRE SPECIAL A
CERTAINS DOCUMENTS ET DIVERS
A - TIMBRES DES PASSEPORTS ET VISAS
Article 548.- Le droit de timbre sur les passeports et autres documents en tenant lieu est fixé ainsi qu’il
suit :
1) Passeports nationaux
Le droit de timbre sur les passeports nationaux est fixé ainsi qu’il suit :
• délivrance, renouvellement et prorogation de passeports ordinaires : 110 000 F CFA ;
• délivrance de laissez-passer : 25 000 F CFA.
2) Visa de passeports étrangers :
Le droit de timbre pour les visas d’entrée ou de sortie sur les passeports étrangers est fixé ainsi qu’il suit
:
156
• supprimé ;
• supprimé.
• visa pour plusieurs entrées et sorties valables de 0 à 6 mois :
• supprimé ;
• Visa normal : F CFA 100 000 ;
Les passeports collectifs sont timbrés aux mêmes taux que les passeports personnels.
Les montants prévus ci-dessus peuvent être modulés par voie réglementaire pour tenir compte de la
réciprocité.
3. Exonérations
Sont exonérés du droit de timbre des passeports et visas :
• la délivrance des passeports diplomatiques ou de service ;
• le visa d’étude délivré aux nationaux des pays étrangers pour une durée ne pouvant excéder 6
mois ;
• le visa de transit ;
• les visas d’entrée et de sortie aux nationaux des Etats-membres de la CEMAC pour leurs
déplacements au sein de la Communauté, et sous réserve de réciprocité.
Les nationaux des pays non membres de la CEMAC peuvent bénéficier de la même exonération, sous
réserve de réciprocité
B - CARTES D’IDENTITE ET DE SEJOUR
Article 549.- Les cartes d’identité délivrées aux personnes de nationalité camerounaise, les cartes de
séjour et de résident délivrées aux personnes de nationalité étrangère, sont soumises aux droits de timbre
ci-après :
1) Cartes nationales d’identité : 1000 F CFA.
2) Carte de séjour
• FCFA 50 000 pour les cartes de séjours délivrées aux étudiants ;
• FCFA 75 000 pour les cartes de séjours délivrées aux travailleurs étrangers sous contrat
avec l’Etat ou une collectivité publique locale et les conjoints sans emplois
• FCFA 150 000 pour les cartes de séjour délivrées aux ressortissants des pays africains
ainsi que leur renouvellement ;
• F CFA 300 000 pour les cartes de séjour délivrées aux ressortissants des pays non
africains ainsi que leur renouvellement.
157
3) Carte de Résident
• F CFA 75 000 pour les cartes de résident délivrées aux membres des congrégations
religieuses dument reconnues, aux conjoints sans emploi ou enfants mineurs à la charge
des expatriés ainsi qu’aux épouses expatriées de camerounais lorsque ces membres de
famille conservent leur nationalité d’origine ;
• F CFA 300 000 pour les cartes de résident délivrées aux ressortissants des pays africains
;
• F CFA 750 000 pour les cartes de résident délivrées aux ressortissants des pays non
africains.
4. Exonérations
b. Le minimum de droit est dans tous les cas fixé à 3 000 F CFA en ce qui concerne les
motocyclettes et les vélomoteurs.
158
c. Les récépissés de déclaration de mise en circulation des séries WD et IP sont soumis aux droits
ci-après:
• Série WD ........... 50 000 F CFA
• Série IP .............. 10 000 F CFA
Les récépissés de déclaration de mise en circulation des séries WD et IP sont valables un mois. Les
droits prévus ci-dessus sont acquittés à chaque renouvellement mensuel.
Article 552.- Le droit de timbre prévu à l’article précédent est perçu en même temps que les droits de
douane, pour les véhicules importés sous le régime de la mise à la consommation.
D - PERMIS DE PORT D’ARMES
Article 553.- Les permis de port d’armes sont soumis à un droit de timbre fiscal de 100 000 F CFA. Ce
même tarif s’applique à leur duplicata et à leur renouvellement.
E - PERMIS DE CHASSE ET ACTIVITES ASSIMILEES
Article 554.- Les droits de timbre pour la délivrance des permis et des licences relatifs aux activités
cynégétiques sont fixés ainsi qu’il suit :
1) Permis de chasse
a) Permis sportif de petite chasse
Gibier à plumes
• Catégorie A : (Nationaux)..... F CFA 100 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents) …... F CFA 150 000.
• Catégorie C : (Touristes) ....... F CFA 200 000.
Gibier à poils :
• Catégorie A : (Nationaux). … F CFA 100 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents) ........ F CFA 200 000.
• Catégorie C : (Touristes) ..... F CFA 300 000.
b) Permis sportif de moyenne Chasse
• Catégorie A : (Nationaux) ..... F CFA 150 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents) : F CFA 300 000.
• Catégorie C : (Touristes) ..... F CFA 400 000.
c) Permis sportif de grande chasse
• Catégorie A : (Nationaux) …... F CFA 300 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents) … F CFA 350 000.
• Catégorie C : (Touristes) ..... F CFA 500 000.
2) Permis de capture
a) Permis de capture à but commercial des animaux non protégés
• Catégorie A : (Nationaux) F CFA 3 000 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents)... F CFA 4 000 000.
159
b) Permis de capture à but scientifique des animaux non protégés
• Catégorie A : (Nationaux) ..... F CFA 300 000.
• Catégorie B : (Étrangers résidents) …. F CFA 350 000.
• Catégorie C : (Touristes) ....... F CFA 400 000.
3) Permis de collecte
a. Les droits de permis de collecte des dépouilles et des animaux des classes B et C réservés aux
nationaux sont fixés au taux unique de F CFA 300 000 par trimestre.
1. 1000 F CFA par lettre de voiture établie pour les contrats de transport de marchandises à
l’intérieur du territoire ;
2. 2 000 F CFA par lettre de voiture établie pour les contrats internationaux de transport de
marchandises.
Le timbre sur le contrat de transport est acquitté par le transporteur exclusivement auprès de la Recette
de son centre des impôts gestionnaire.
160
Article 557.- Les certificats d’immatriculation des appareils soumis à la taxe sur les jeux de hasard et
de divertissement, ainsi que leurs duplicata, donnent lieu à la perception d’un droit de timbre dont le
montant est fixé à 25 000 F CFA.
G – TIMBRE SPECIFIQUE SUR CERTAINS DOCUMENTS
Article 557 bis.- Le tarif du droit de timbre spécifique visé à l’article 470 bis du présent Code est fixé à
F CFA 25 000 par demande.
CHAPITRE III :
OBLIGATIONS ET SANCTIONS
SECTION I :
DELAIS, LIEUX D’ENREGISTREMENT ET OCTROI DE LA FORMALITE
Article 558.- Les délais d’enregistre- ment des actes et déclarations dont la fourchette a été donnée à
l’article 276 sont précisés ainsi qu’il suit :
• le délai à considérer à l’alinéa 1 de l’article 276 est d’un (1) mois ;
• le délai à considérer à l’alinéa 2 du même article est de trois (3) mois ;
• le délai à considérer aux alinéas 3 et 4 du même Article est de six (6) mois.
Pour l’application des dispositions de l’article 276 alinéa 1er ci-dessus, le délai d’enregistrement des
actes judiciaires est décompté à partir de la date de leur transmission au greffe.
A défaut d’enregistrer les actes et déclarations de mutation d’immeubles auprès de leur Centre des
Impôts de rattachement, les notaires ou les parties paient une amende équivalente à 50 % des droits dus
par infraction.
Les marchés publics sont enregistrés auprès du Centre des Impôts gestionnaire du contribuable, à
l’exception des commandes publiques dont l’enregistrement relève de la compétence des Cellules
Spéciales d’Enregistrement.
Obligations des parties, des officiers ministériels et des inspecteurs
Les actes portant mutation de propriété ou de jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce doivent
en plus comporter, le cas échéant, la valeur vénale ou estimée du bien lors de sa dernière mutation ou
de son immatriculation.
De même, il sera annexé en plus, à chaque copie de l’acte, une copie de bordereau analytique du titre
foncier, dûment certifiée par le notaire.
Dans le cas des mutations de propriété des immeubles bâtis, les prix déclarés du terrain et celui des
différentes constructions, doivent être distinctement exprimés.
Article 558 bis.- Nonobstant les dispositions de l’article 270 ci-dessus, la mention de l’enregistrement
peut être octroyée de façon électronique. Dans ce cas, il donne lieu à l’établissement d’une attestation
d’enregistrement.
Les modalités d’application de cette disposition seront précisées par un texte particulier du Ministre en
charge des finances.
SECTION II :
FRAIS FUNERAIRES
Article 559.- Les frais funéraires peuvent être déduits dans la limite de 2 000 000 F CFA, à l’exclusion
des frais occasionnés par le repas de famille.
161
SECTION III :
PRESCRIPTION
Article 560.- (1) La prescription qui court contre l’Administration pour la demande des droits de
mutation par décès est de trente (30) ans. Elle s’applique à toutes les successions anciennes ouvertes et
non-déclarées à l’administration fiscale, quelle que soit la date de décès.
2. La prescription qui court contre les parties pour l’action en restitution est de cinq (5) ans.
SECTION IV :
DROIT DE COMMUNICATION
Article 561.- L’amende pour refus de communication est fixée à 20 000 F CFA, sauf en ce qui concerne
la vérification des répertoires des officiers publics et ministériels pour laquelle cette amende est fixée à
10 000 F CFA.
SECTION V :
REMUNERATION DES CURATEURS ET DES COMPTABLES PUBLICS
Article 562.- La rémunération du curateur et du comptable public est fixée comme suit :
A - AU CURATEUR
• 3 % sur les recettes se rapportant aux sommes que le curateur a fait rentrer dans la succession ;
• 3 % sur les dépenses se rapportant aux sommes que le curateur a payées aux créanciers de la
succession ou du bien vacant et sur les dépenses d’entretien et de gestion ;
• 5 % sur le solde créditeur correspondant à l’actif net de la succession après liquidation des
recettes et dépenses.
Les honoraires sont taxés par un jugement ou arrêt d’apurement.
Sur le montant global des sommes encaissées par les divers curateurs au titre des remises, ces derniers
doivent reverser 70 % des remises globales dans un compte CCP ouvert au nom du Directeur Général
des Impôts :
• 30 % de cette quote-part reviennent au Directeur Général des Impôts, au titre de contrôleur de
toutes les curatelles ;
• 50 % sont répartis aux personnels de la Direction Générale des Impôts, suivant les modalités
fixées par décret ;
• 20 % sont affectés à la constitution d’un fonds pour la recherche des curatelles, des saisies et
des confiscations et le financement des opérations de préemption.
B - AU COMPTABLE PUBLIC
Le trésorier reçoit une rémunération spéciale à raison des opérations de centralisation des recettes de
curatelle. Une remise de 0,5 % lui est allouée et frappe la masse des recouvrements opérés sur l’actif
des successions et biens vacants, à l’exclusion des reversements des fonds de prévoyance et des retraits
de fonds.
Article 563.- En complément aux dispositions des articles 522 et 525 ci-dessus, des frais de justice sont
payés aux magistrats, greffiers et fonctionnaires nommés au Conseil de curatelle, sur le compte frais de
justice ouvert dans les écritures des comptables compétents.
Article 564.- En complément aux dispositions de l’article 526 ci-dessus, les avances faites au curateur
d’office ou à l’administrateur provisoire pour la gestion des curatelles non liquides sont prélevées sur le
compte de la curatelle, ouvert dans les écritures du comptable centralisateur des recettes de curatelle.
162
SECTION VI :
REPARATION DES IMMEUBLES PAR LE CURATEUR
Article 565.- Le coût maximum des réparations effectuées par le curateur d’office ou l’administrateur
provisoire est fixé à 500 000 F CFA conformément à l’article 502 du présent Code.
SECTION VII :
REMISE DES TITRE S ET BIENS A L’ETAT
Article 566.- Conformément à l’article 529 du présent Code, à l’expiration d’un délai de 3 ans, sont
acquis à l’Etat :
- les sommes versées au trésor ;
• les valeurs et biens immobiliers ;
• les immeubles non réalisés par le curateur d’office ou l’administrateur provisoire.
Article 566 bis.- Les greffiers en chef des juridictions sont tenus de transmettre aux services fiscaux
compétents, dans un délai d’un mois à compter de leur formalisation, les décisions relatives aux biens
saisis au profit de l’Etat.
Article 567.- Les biens saisis au profit de l’Etat sont gérés comme en matière de curatelle.
SECTION VIII :
CURATELLES DE FAIBLE VALEUR
Article 568.- La valeur minimale retenue pour les successions citées à l’article 531 du présent Code est
de 100 000 F CFA.
Article 569.- Le délai requis par le curateur ou l’Administrateur provisoire pour demander l’envoi en
possession conformément aux Articles 508, 509, et 540 ci-dessus est de six (6) mois pour compter de la
date du décès.
SECTION IX :
AMENDE CONTRE LE CURATEUR
Article 570.- L’amende prévue à l’article 534 du présent Code contre le curateur pour négligence varie
de 2 000 à 10 000 F CFA.
SECTION X :
REMISE, MODERATION ET MAJORATION DES PENALITES DE RETARD ET AMENDES
Article 571.- Conformément à l’article 410 du présent Code, la modération ou la remise gracieuse des
pénalités, peut être accordée sur demande timbrée du redevable et selon les modalités ci-après.
Supprimé.
Supprimé.
Supprimé.
Le produit des pénalités de retard, amendes et astreintes pour infractions aux dispositions du présent
Code est reparti entre l’Etat et les personnels des Directions Générales des Impôts et du Trésor suivant
les conditions fixées par décret.
La restitution des droits indûment ou irrégulièrement perçus, conformément aux dispositions des articles
332 et 335 du présent Code, est de la compétence du Ministre en charge des Finances.
163
Article 572.- (1) Les services d’assiette peuvent procéder à la fermeture d’établissement avec
l’assistance d’un porteur de contrainte et d’un agent de maintien de l’ordre dans les cas ci-après :
• non-paiement, un mois après l’avis de paiement, des droits et taxes régis par le présent Code et
dont le contribuable n’est que le redevable légal ;
• non-paiement des droits et taxes un mois après notification d’un Avis de Mise en Recouvrement
ou d’un avis de taxation d’office.
2. La fermeture d’établissement est constatée par un procès-verbal signé par les agents publics ci-
dessus ; le contribuable est constitué gardien des biens scellés et passible de toutes les peines
prévues par la législation en vigueur pour bris ou altération du sceau de l’Etat.
3. La réouverture ne peut avoir lieu qu’après paiement de la totalité des droits réclamés en
principal.
Article 573.- Les droits dus sur un Avis de Mise en Recouvrement peuvent être recouvrés auprès des
locataires, employeurs, dépositaires et en général tout tiers détenteur des sommes et valeurs appartenant
au redevable.
Article 573 bis.- Les droits d’enregistrement et de timbre dus sur les actes enregistrés en débet sont
déterminés sur la base d’un avis d’imposition généré par l’administration fiscale. Ils sont reversés par le
greffier dans le compte du Receveur des impôts compétent dans un délai d’un mois à compter de leur
perception.
SOUS-TITRE III :
CODE NON HARMONISE EN ZONE CEMAC
CHAPITRE I :
TAXE SPECIALE SUR LES SOCIETES
SECTION I :
CESSIONS D’ACTIONS ET PARTS SOUMISES AU DROIT DE MUTATION
Article 574.- (1) Par dérogation aux dispositions des articles 343-3 et 543 (d) ci-dessus, certaines
cessions d’actions ou de parts d’intérêts de sociétés civiles ou commerciales sont soumises au tarif de
droit de mutation correspondant à la nature du bien représenté.
Il s’agit :
• des cessions d’actions d’apports ou de parts de fondateurs effectuées pendant la période de non
négociabilité ;
• des cessions de parts d’intérêts dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions,
lorsque ces cessions interviennent dans les deux ans de la réalisation définitive de l’apport fait
à la société ;
• des cessions d’actions ou de parts quelconques par suite de donation ou décès ;
• des cessions d’actions ou de parts entraînant la dissolution de la société ;
• des cessions d’actions ou de parts de sociétés attribuées en rémunération d’apports en nature.
2. Pour la perception de l’impôt, chaque élément d’apport est évalué distinctement avec indication
des numéros des actions attribuées en rémunération de chacun d’eux.
164
des biens représentés par les titres cédés ne donne ouverture au droit de mutation que si elle est
faite à un autre que le cessionnaire.
Article 575.- (1) Les sociétés sont tenues de faire au Centre des Impôts du lieu de leur siège social, dans
le mois qui suit leur constitution, une déclaration constatant :
• l’objet et la durée de la société ou de l’entreprise ;
• la date de l’acte constitutif et les références d’enregistrement de cet acte dont un exemplaire
dûment timbré et certifié est joint à la déclaration ;
• les noms et domiciles localisés des directeurs ou gérants ;
• la localisation exacte des bureaux du siège social et des établissements.
3. Tout retard dans le dépôt de la déclaration susvisée entraîne une pénalité de 10 000 F CFA par
mois ou fraction de mois de retard, à laquelle peut s’ajouter une astreinte de 5 000 F CFA par
jour jusqu’à production de ladite déclaration, lorsque le défaut de déclaration a été constaté par
procès-verbal.
Toute déclaration incomplète ou erronée est sanctionnée des mêmes peines.
SECTION II :
PRESCRIPTIONS DIVERSES
Article 576.- Sont définitivement acquis à l’Etat et doivent être déclarés au Centre des Impôts dont
dépend la société ou le détenteur des titres, l’établissement ou la collectivité territoriale décentralisée,
dans les trois mois qui suivent la prescription :
• le montant des intérêts, coupons et dividendes atteints par la prescription quinquennale et
afférents à des actions, parts de fondateurs, ou obligations négociables, émises par toute société
commerciale ou civile, ou par toute collectivité publique ou privée ;
• les actions, parts de fondateurs, obligations et autres valeurs mobilières, des mêmes collectivités
territoriales décentralisées lorsqu’elles sont atteintes par la prescription trentenaire ou
conventionnelle ;
• les dépôts de sommes d’argent et d’une manière générale tous les avoirs en espèces, dans les
banques, établissements de crédit et tous autres établissements qui reçoivent des fonds en dépôt
ou en compte courant, lorsque ces dépôts ou avoirs n’ont fait l’objet de la part des ayants droit
d’aucune opération ou réclamation depuis trente ans ;
• les dépôts de titre et d’une manière générale tous les avoirs en titre dans les banques et autres
établissements qui reçoivent des titres en dépôt, lorsque ces dépôts ou avoirs n’ont fait l’objet
de la part des ayants droit d’aucune opération ou réclamation depuis trente années;
• les transferts des titres nominatifs acquis à l’Etat dans les conditions prévues au présent article
sont affectés sur production de ces titres et d’une attestation du Directeur Général des Impôts.
165
CHAPITRE II :
TAXE FONCIERE SUR LES PROPRIETES IMMOBILIERES
SECTION I :
CHAMP D’APPLICATION
Article 577. – (1) La taxe sur la propriété foncière est due annuellement sur les propriétés immobilières,
bâties ou non, situées au Cameroun, dans les chefs-lieux d’unités administratives.
Relèvent également de la taxe sur la propriété foncière, les propriétés immobilières ci-dessus lorsqu’elles
sont situées dans les agglomérations bénéficiant d’infrastructures et de services urbains tels que définis
ci-dessous.
Par infrastructures et services urbains, il faut entendre les réseaux de voies carrossables ou bitumées,
d’adduction d’eau, d’électricité et/ou de téléphone.
2. Est redevable de la taxe sur la propriété foncière, toute personne physique ou morale propriétaire
d’immeuble (s) bâti (s) ou non bâti (s), y compris tout propriétaire de fait.
3. Lorsqu’un immeuble est loué soit par bail emphytéotique, soit par bail à construction, soit par
bail à réhabilitation, ou a fait l’objet d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine
public constitutive d’un droit réel, la taxe foncière est établie au nom de l’emphytéote, du
preneur à bail à construction ou à réhabilitation ou du titulaire de l’autorisation.
SECTION II :
EXONERATIONS
Article 578.- Sont exonérées de la taxe sur la propriété foncière, les propriétés appartenant :
• à l’Etat, aux collectivités territoriales décentralisées et aux établissements publics n’ayant pas
un caractère industriel et commercial ;
• aux établissements hospitaliers et scolaires publics ou privés ;
• aux organismes confessionnels et aux associations culturelles ou de bienfaisances déclarées
d’utilité publique, en ce qui concerne leurs immeubles affectés à un usage non lucratif;
• aux entreprises industrielles, agricoles, d’élevage et de pêche en ce qui concerne leurs
constructions à usage d’usine, de hangars ou de magasins de stockage, à l’exception des
constructions à usage de bureau qui y sont érigées ;
• aux organismes internationaux ayant signé un accord de siège avec le Cameroun ;
• aux représentations diplo-matiques, sous réserve de réciprocité ;
• aux clubs, associations ou organismes sportifs agréés, les propriétés destinées aux activités
sportives ainsi que les infrastructures sportives.
Sont également exonérés, les terrains exclusivement affectés à l’agriculture, à l’élevage et/ou à la pêche,
ainsi que les infrastructures sportives.
SECTION III :
FAIT GENERATEUR
Article 579.- (1) Le fait générateur de la taxe sur la propriété foncière est constitué par la propriété de
droit ou de fait d’un immeuble.
(2) La taxe sur la propriété foncière est exigible le 1er janvier de l’année d’imposition. Elle doit être
acquittée spontanément au plus tard le 30 juin sur déclaration du redevable ou de son représentant , ou
sur la base d’une déclaration pré-remplie.
166
SECTION IV :
DETERMINATION DE L’ASSIETTE
I. BASE D’IMPOSITION
Article 580.- La taxe sur la propriété foncière est assise sur la valeur des terrains et des constructions
telle que déclarée par le propriétaire.
À défaut de déclaration ou en cas de minoration, la valeur administrative de l’immeuble déterminée
conformément aux dispositions de l’Article 546 bis du présent Code, sert de base à l’imposition.
II- TAUX DE L’IMPOT
Article 581.- (1) Le taux de la taxe sur la propriété foncière est fixé à 0,1 %.
(2) Supprimé
SECTION V :
LIEU D’IMPOSITION
Article 582.- La déclaration de la taxe sur la propriété foncière est souscrite et l’impôt payé auprès du
Centre des Impôts du lieu de situation de l’immeuble.
Toutefois, pour les entreprises relevant d’une unité de gestion spécialisée, la déclaration et le paiement
sont effectués auprès de celle-ci.
SECTION VI :
OBLIGATIONS SPECIFIQUES
Article 583.- (1) Les actes portant hypothèque, mutation de propriété ou de jouissance en matière
immobilière ne peuvent recevoir la formalité de l’enregistrement que sur justification du paiement
régulier de la taxe sur la propriété foncière.
Toute immatriculation au registre de la conservation foncière est conditionnée par la production d’une
quittance de règlement de la taxe sur la propriété foncière ou la présentation d’un certificat de non-
imposition délivré par le service des impôts compétent.
(2) Les redevables de la taxe sur la propriété foncière autant que les personnes exonérées sont
tenus de déposer au service des impôts territorialement compétent un double des titres de
propriété, des permis de bâtir, des devis de construction et autres documents assimilés, dans
le mois qui suit la date de leur délivrance.
Les services émetteurs des documents susvisés sont également tenus d’en adresser copie au service des
impôts compétent, dans les trois mois de leur établissement. Haïti
Lorsque les documents susvisés sont établis au nom d’une collectivité, les coïndivisaires sont
solidairement responsables du paiement de l’impôt assis au nom de leur mandataire. La même procédure
est appliquée dans le cas des immeubles acquis en copropriété.
SECTION VII :
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 584.- Les procédures d’assiette, de contrôle, de recouvrement, de contentieux ainsi que les
obligations générales et les sanctions applicables en matière de taxe sur la propriété foncière sont celles
prévues par le Livre des Procédures Fiscales.
167
CHAPITRE III :
TIMBRE GRADUE
SECTION I :
REGLES GENERALES
Article 585.- (1) Sont soumis au droit de timbre gradué, les actes obligatoirement soumis à la formalité
d’enregistrement qui, bien que contenant une énonciation de valeur, ne sont pas soumis à un droit
proportionnel, soit par application de la loi (enregistrement gratis ou au droit fixe), soit par suite de
l’existence de conditions suspensives.
Sont en particulier soumis à ce droit de timbre :
• les actes dont le droit d’enregistrement est à la charge de l’Etat ou d’une collectivité publique
locale ;
• les titres fonciers et les livrets fonciers ;
• la valeur de l’immeuble servant de base à l’assiette du timbre est estimée par le conservateur de
la propriété foncière ayant délivré le titre foncier ou le livret foncier ;
• le contrat de prêt, les conventions d’ouverture de crédit, les cautions solidaires, les cessions de
traitement, les cessions et transfert de loyers ainsi que les nantissements qui, en vertu de l’article
337-3 ci-dessus ou d’un régime fiscal privilégié, sont enregistrés gratis ou au droit fixe ;
• les actes affectés d’une condition suspensive.
2. Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1er ci-dessus, les actes de constitution et de prorogation
de société ainsi que les actes portant augmentation du capital, ne sont pas soumis au droit de
timbre gradué.
SECTION II :
ASSIETTE ET TARIF
Article 586.- Le taux du droit de timbre gradué est fixé comme suit, pour chaque exemplaire de l’acte,
et selon la valeur maximale énoncée dans cet acte, s’il s’agit d’actes sous seing privé, pour les originaux,
de la minute et des expéditions s’il s’agit d’actes notariés.
F CFA 25 000 pour la valeur comprise entre 0 et 1 000 000 F CFA ;
F CFA 50 000 pour la valeur comprise entre 1 000 001 et 20 000 000 F CFA ;
F CFA 75 000 pour la valeur comprise entre 20 000 001 et 50 000 000 F CFA ;
F CFA 150 000 pour la valeur comprise entre 50 000 001 et 100 000 000 F CFA ;
F CFA 250 000 pour la valeur comprise entre 100 000 001 et 500 000 000 F CFA ;
F CFA 400 000 au-dessus de 500 000 000 F CFA.
Article 587.- La perception du droit de timbre gradué n’exclut pas celle du droit de timbre de dimension.
SECTION III :
MODE DE PERCEPTION
Article 588.- Le timbre gradué est perçu par timbrage à l’extraordinaire ou exceptionnellement par visa
pour timbre.
168
CHAPITRE IV :
TIMBRE SUR LA PUBLICITE
SECTION I :
GENERALITES
Article 589.- Sont assujettis à un droit de timbre sur la publicité :
• les affiches ;
• les tracts ou prospectus ;
• les panneaux publicitaires ;
• la publicité par presse, la radio, le cinéma, la télévision et les véhicules munis de haut-parleurs ;
• les distributions gratuites dans le cadre de la promotion commerciale ;
• tout autre support matériel ou immatériel.
Article 590.- On entend par :
• affiche : des gravures ou inscriptions publicitaires sur papier, protégé ou non, installées pour
une période de six (06) mois dans les lieux publics ou ouverts au public, moyennant ou non,
paiement de redevance ou visibles d’un lieu public ou sur des véhicules et ne constituant pas
des enseignes ;
• tracts et prospectus : des documents distribués gratuitement au public dans les lieux publics
ou ouverts au public moyennant ou non, paiement de redevance et ne présentant pas le caractère
de notice purement technique ;
• panneaux publicitaires : les gravures et inscriptions publicitaires, lumineuses ou non, autres
que les affiches, installées dans les lieux publics ou ouverts au public moyennant ou non
redevance, ou visibles d’un lieu public ou sur des véhicules et ne présentant pas le caractère
d’enseigne.
SECTION II :
TARIFS
Article 591.- (1) Le droit de timbre est perçu au taux de 3 % du coût facturé de la publicité pour chaque
support, qu’il soit imprimé localement ou importé, à l’exclusion de la publicité par véhicule automobile.
2. Pour la publicité par véhicule automobile, le droit de timbre est fixé à 30 000 F CFA par mois
et par véhicule avec diffuseur. Ce droit est de 20 000 F CFA par mois et par véhicule sans
diffuseur.
3. S’agissant de la publicité sur les tabacs et les boissons alcoolisées y compris sous la forme de
distributions gratuites, le droit de timbre est perçu au taux de 15%.
4. Sont exclus du paiement du droit de timbre sur la publicité, les plaques et enseignes lumineuses
placées sur les façades des établissements commerciaux et industriels et ayant pour but de les
localiser.
169
SECTION III :
MODE DE PERCEPTION
Article 592.- Le paiement des droits de timbre sur la publicité se fait ainsi qu’il suit :
2. Panneaux publicitaires
Les entreprises et particuliers relevant des unités de gestion spécialisées qui utilisent les panneaux
publicitaires font la déclaration et le paiement des droits de timbre auprès du centre de rattachement
dans les mêmes conditions que les autres impôts, droits et taxes.
A l’exception des entreprises citées plus haut, les autres annonceurs déclarent et paient auprès d’une
régie de publicité en même temps que les frais de publicité, le montant du droit de timbre exigible à
charge pour la régie de publicité d’effectuer le reversement des droits ainsi prélevés dans quinze (15)
jours qui suivent le mois précédent.
La déclaration visée ci-dessus mentionne :
a. l’objet de la publicité ;
b. les nom(s), prénom(s), profession ou raison sociale, le domicile ou le siège social des personnes
ou collectivité dans l’intérêt desquelles la publicité est effectuée et, éventuellement de
l’entrepreneur de la publicité;
170
a. Journaux imprimés au Cameroun
Les éditeurs de journaux imprimés au Cameroun perçoivent en même temps que le prix de l’insertion le
montant des droits de timbre exigibles et le reversent, sur déclaration, au Centre des Impôts de
rattachement en même temps que les impôts à versement spontané, les perceptions faites au cours du
mois précédent.
Pour les entreprises relevant des unités de gestion spécialisées, les droits de timbre sur la publicité sont
retenus à la source au moment de l’insertion. Les droits ainsi retenus font l’objet de déclaration et de
reversement auprès du centre de rattachement dans les mêmes conditions que les impôts à versement
spontané.
171
• la durée, date ou période de la projection ;
• l’existence éventuelle d’un contrat entre les parties.
Les exploitants de salles de cinéma tiennent un registre visé et paraphé par le service chargé de
l’enregistrement qui fera ressortir les différentes projections effectuées, leur coût, le montant des droits
prélevés et les références de leur paiement.
2. L’absence totale du registre ou du récépissé prévu à l’Article 592 du présent Code est passible
d’une amende égale à 50 000 F CFA avec une astreinte de 5 000 F CFA par jour de retard
jusqu’à la production du registre ou du récépissé.
3. Les registres doivent être présentés pour visa, dans le trimestre qui suit celui au cours duquel la
publicité a été réalisée, sous peine d’une amende de 5 000 F CFA par visa omis.
4. Chaque article du registre doit comporter les références de paiement du droit de timbre sur la
publicité, sous peine d’une amende de 2000 F CFA par référence omise.
Chaque affiche, tract ou prospectus doit comporter le nom de l’imprimeur et le numéro d’ordre de la
publicité dans son registre, sous peine d’une amende de 2 000 F CFA par omission et par affiche, tract
ou prospectus.
172
5. Les affiches, tracts ou prospectus en contravention sont saisis sur procès-verbal de l’infraction
et détruits dans les trois mois de leur saisie, en présence d’une commission dont la constitution
et le fonctionnement sont fixés par voie réglementaire.
6. Lorsqu’un afficheur est saisi en train d’apposer les affiches dans un lieu public ou ouvert au
public, il est seul tenu au paiement des droits et pénalités exigibles.
CHAPITRE V :
DROIT DE TIMBRE SUR LES AUTOMOBILES
Article 594.- Il est institué un droit de timbre sur les véhicules automobiles et sur les engins à moteur à
deux ou trois roues en circulation sur le territoire camerounais.
Article 595.- Sont exonérés du droit de timbre sur les automobiles:
• les engins sans moteur à deux ou trois roues ;
• les véhicules dont les propriétaires bénéficient du privilège diplomatique ou consulaire ainsi que
les véhicules en admission temporaire exclusivement utilisés dans le cadre des projets de
coopération internationale ;
• les véhicules d’essai immatriculés «WG» ;
• les véhicules en transit ou immatriculés «WT» ;
• les véhicules concourant au maintien de l’ordre ayant les plaques minéralogiques propres aux
Forces Armées, à la Gendarmerie et à la Sûreté Nationale ;
• les ambulances ;
• les véhicules immatriculés à l’étranger dont les propriétaires ont des passeports avec un visa
touristique pour une durée égale ou inférieure à trois mois ou d’une autorisation de circuler sur
le territoire camerounais pour une durée égale ou inférieure à trois mois, délivrés par le service
de la circulation routière ;
• les véhicules administratifs.
Article 596.- Le droit de timbre est annuel et la période d’imposition s’étend du premier
janvier de chaque année au 31 décembre de l’année suivante.
Article 597.- Les taux du droit de timbre sur les véhicules automobiles sont fixés comme suit :
A. Pour les véhicules de transport en commun de personnes et de marchandises :
173
B. Pour les autres véhicules :
(2) L’application des tarifs prévus à l’alinéa 1 A du présent article est conditionnée par la présentation
d’une licence de transport dûment délivrée par l’autorité compétente.
Article 598.- Le droit de timbre automobile est collecté par les compagnies d’assurance au moment de
la souscription de la police d’assurance responsabilité civile.
Les compagnies d’assurance prélèvent le droit de timbre automobile au tarif visé à l’article 597 ci-dessus
dès le premier paiement de la prime d’assurance au cours de l’année, que ce paiement soit partiel ou
total.
Le droit de timbre automobile collecté est déclaré et reversé auprès du Receveur du centre des impôts
de rattachement de la compagnie d’assurance au plus tard le 15 du mois suivant celui du paiement par
l’assuré.
Article 598 bis.- Les compagnies d’assurance sont tenues, sous peine d’amende prévue à l’article L 104
du Livre des Procédures Fiscales, de joindre à leur déclaration annuelle, le fichier de leurs intermédiaires
précisant leur nom ou raison sociale, leur numéro d’identifiant unique, leur adresse et localisation.
Article 598 ter.- Les taux du droit de timbre sur les motocyclettes sont fixés comme suit :
• motocyclettes à deux roues ………..……… 10 000 FCFA ;
• motocyclettes à trois roues ……………… 15 000 FCFA ;
Article 598 quater.- Le droit de timbre automobile sur les motocyclettes fait l’objet d’un prélèvement
unique collecté par les concessionnaires lors de la vente desdits engins et reversé auprès du Receveur de
leur centre des impôts de rattachement au plus tard le 15 du mois suivant celui de la vente.
Toutefois, les importations de motocyclettes effectuées par les particuliers donnent lieu à la liquidation
et au prélèvement du droit de timbre sur les motocyclettes par les services douaniers.
Article 598 quinquies.- Nonobstant les dispositions des articles 598 bis et 598 ter ci-dessus, pour les
motocyclettes dont la puissance fiscale est égale ou supérieure à 02 chevaux, les tarifs et les modalités
de collecte sont ceux applicables aux véhicules.
Article 599.- Les règles d’assiette, de contrôle, de recouvrement, de contentieux ainsi que les obligations
générales et les sanctions applicables en matière du droit de timbre automobile sont celles prévues par
le Livre des Procédures Fiscales.
Article 600.- Les nouvelles modalités de collecte du droit de timbre automobile s’appliquent à compter
du 1er janvier 2017.
Article 601.- (1) La non-justification de l’acquittement du droit de timbre automobile aux agents
chargés du contrôle constitue une contravention de deuxième classe et est punie par l’article 362 (b) du
Code pénal.
174
2. Le défaut de paiement du droit de timbre automobile dûment constaté constitue une
contravention de 3ème classe prévue et réprimée par l’article 362 (c) du Code pénal.
En plus de l’amende pénale prévue à l’alinéa (1) ci-dessus, il est dû par le propriétaire du véhicule, outre
le montant tant du droit simple du droit de timbre automobile exigible, un droit en sus au titre de pénalité
Article 602.- Sont spécialement chargés de constater les infractions prévues à l’article 601 ci-dessus,
outre les agents de la Direction Générale des Impôts dûment commissionnés à cet effet, les agents des
compagnies d’assurance en relation avec l’Administration Fiscale et tous les agents habilités à verbaliser
en matière de police de roulage.
Article 603.- (1) Les poursuites et instances se font conformément à l’article 426 ci-avant.
(2) La pénalité d’un droit en sus est également appliquée en cas de non-paiement du droit de timbre
automobile par l’assuré qui n’a pas souscrit ou renouvelé sa police au terme d’un exercice fiscal.
CHAPITRE VI :
EXEMPTIONS SUR LES DROITS DE TIMBRE
Article 604.- En dehors des actes désignés par la loi, sont exemptés :
h. les affiches imprimées ou non, apposées par la Prévoyance Sociale, ayant pour but :
175
• la vulgarisation de la législation que la Caisse est chargée d’appliquer ;
• la prévention contre les accidents de travail et les maladies professionnelles ;
• la publication des comptes- rendus concernant les conditions de son fonctionnement.
Les enseignes exclusives de toute publicité commerciale.
CHAPITRE VII :
DROIT DE TIMBRE D’AEROPORT
Article 605.- Il est institué un droit de timbre d’aéroport pour tous les vols commerciaux à partir du
territoire camerounais.
Article 606.- Le droit de timbre d’aéroport est fixé à :
i. Concernant les vols internationaux en zone CEMAC :
- 25 000 F CFA par personne et par voyage.
ii. Concernant les vols internationaux hors CEMAC :
- 40 000 F CFA par personne et par voyage en classe économique ;
- 120 000 FCFA par personne et par voyage en classe affaire.
iii. Concernant les vols nationaux : 1 000 FCFA par personne et par voyage.
Article 607 (nouveau).- (1) Le droit de timbre d’aéroport est collecté par les compagnies aériennes à
raison du nombre de passagers embarqués à partir du Cameroun.
2. Il est assis sur le nombre de passagers titulaires d’un titre de transport ayant donné lieu à
paiement quel que soit le lieu d’achat dudit titre.
3. Le droit de timbre d’aéroport est collecté par les compagnies aériennes au moment de l’achat
du titre de transport et reversé auprès du Receveur des impôts de rattachement au plus tard le
15 du mois suivant.
4. Les compagnies aériennes n’ayant pas d’établissement stable au Cameroun sont tenues de
désigner un représentant solvable accrédité auprès de l’Administration fiscale pour le
reversement desdits droits.
Article 608 (nouveau).- (1) Le droit de timbre d’aéroport ne s’applique pas aux membres de l’équipage,
au personnel de bord, ainsi qu’aux passagers en transit direct.
2. Les missions diplomatiques bénéficient, sous réserve de réciprocité, et dans les conditions
définies par voie réglementaire, du remboursement des droits de timbre d’aéroport.
Article 608 bis (nouveau).- Les règles en matière de déclaration, de recouvrement, de contrôle et du
contentieux, ainsi que les sanctions applicables en matière de droit de timbre d’aéroport sont celles fixées
par le Livre des Procédures Fiscales.
CHAPITRE VIII :
TAXE A L’ESSIEU
Article 609.- Supprimé.
Article 610.- Supprimé.
Article 611(nouveau).-Supprimé.
Article 612.- Supprimé.
176
Article 612 bis.- Supprimé.
Article 613.- Supprimé.
DISPOSITIONS
TRANSITOIRES ET FINALES
Article 614.- Les dispositions antérieures relatives aux dates de dépôt de déclarations de revenus
s’appliquent aux revenus réalisés au 30 juin 2002.
La présente loi, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment celles contenues dans
tous les textes antérieurs législatifs ou réglementaires de portée générale ou spécifique, sera enregistrée,
publiée suivant la procédure d’urgence, puis insérée au Journal officiel en français et en anglais.
Le Président de la République,
(é) Paul Biya
177
LIVRE DEUXIEME
LIVRE DES PROCEDURES FISCALES
SOUS-TITRE I :
ASSIETTE DE L’IMPOT
CHAPITRE UNIQUE
OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES
SECTION I :
OBLIGATIONS DECLARATIVES
SOUS-SECTION I :
PRINCIPE GENERAL
Article L 1.- Toute personne physique ou morale assujettie en sa qualité de redevable légal ou réel au
paiement d’un impôt, droit ou taxe ou d’acompte d’impôt, droit ou taxe en vertu des dispositions du
Code Général des Impôts, est tenue de s’immatriculer dans les quinze (15) jours ouvrables qui suivent
le début de ses activités, et de fournir à l’Administration fiscale un plan de localisation ainsi qu’une
adresse électronique valide.
Au terme de la procédure d’immatriculation, une attestation d’immatriculation mentionnant le numéro
d’identifiant unique, le régime d’imposition et le centre de rattachement du contribuable est délivrée
sans frais au contribuable par l’Administration fiscale.
Le numéro d’identifiant unique est permanent. Toutefois, il peut être changé à l’occasion d’une
procédure générale de ré-immatriculation décidée par l’autorité compétente.
Toute modification substantielle affectant l’exploitation (changement de dirigeant, cession directe ou
indirecte d’actions ou de parts sociales, cessation, modification de la raison sociale, modification de la
structure du capital ou de l’actionnariat, modification de l’activité et/ou le lieu d’exercice de l’activité),
ainsi que les changements portant sur l’adresse électronique feront aussi l’objet d’une déclaration dans
les quinze (15) jours ouvrables suivant cette modification. Ce délai est porté à trois (03) mois lorsque
cette modification est effectuée à l’étranger.
Ces obligations déclaratives s’appliquent également aux salariés des secteurs public et privé, aux
fondations, aux associations et aux organismes à but non lucratif, aux gestionnaires ou bénéficiaires de
trusts, fiducies ou de structures similaires ainsi qu’aux contribuables étrangers qui effectuent au
Cameroun des activités économiques sans y avoir un siège. Ils doivent de ce fait désigner un représentant
solvable accrédité auprès de l’Administration fiscale.
Article L 1 bis.- (1) Le numéro Identifiant unique est obligatoirement porté sur tout document
matérialisant les transactions économiques.
(2) Il est requis par les personnes morales, publiques ou privées, lors des paiements qu’elles effectuent
ou, en tant que de besoin, pour toutes autres opérations, matérielles ou immatérielles.
(3) Toute personne physique ou morale visée à l’article L 1 du présent code ne peut effectuer des
opérations ci-après s’il ne dispose d’un numéro Identifiant unique :
• l’ouverture d’un compte auprès des établissements de crédit et de micro-finance ;
• la souscription de tout type de contrat d’assurance ;
178
• la signature des contrats de branchement ou d’abonnement aux réseaux d’eau et/ou
d’électricité ;
• l’immatriculation foncière ;
• l’agrément à une profession réglementée.
Article L 1 ter.- (1) Le numéro Identifiant unique est attribué dans les conditions fixées par voie
règlementaire.
2. Pour l’attribution de l’Identifiant Unique, les services de la Direction générale des impôts
peuvent procéder à la prise des empreintes digitales et de l’image photographique de
l’attributaire.
3. Le procédé prévu à l’alinéa précédent s’applique également, pour les personnes morales, au
principal dirigeant et à chaque associé détenant plus de 5 % de parts de capital.
Article L 2.- (1) Toute personne physique ou morale assujettie en sa qualité de redevable légal au
paiement d’un impôt, droit ou taxe ou d’acompte d’impôt, droit ou taxe, ou désignée pour procéder à
des retenues d’impôts à la source en vertu des dispositions légales ou réglementaires est tenue de
souscrire des déclarations selon le modèle fourni par l’Administration fiscale camerounaise,
accompagnées des documents annexes obligatoires, dans les délais prévus par la loi.
2. Les déclarations peuvent être faites par voie électronique. Dans ce cas, l’avis d’imposition
généré est obligatoirement présenté à la banque en support du paiement des impôts et taxes
correspondants.
3. Toutefois, les entreprises relevant d’une unité de gestion spécialisée, sont tenues de transmettre
leurs déclarations statistiques et fiscales exclusivement par voie électronique à travers le
système informatique mis en place par l’administration fiscale.
Article L 2 bis.- (1) Nonobstant les dispositions relatives au système déclaratif, l’Administration fiscale
peut adresser à toute personne physique ou morale assujettie en sa qualité de redevable d’un impôt, droit
ou taxe en vertu des dispositions légales ou réglementaires, en cas d’absence de déclaration, une
déclaration pré-remplie des revenus perçus ou de toute autre matière imposable, assortie du montant des
impôts dus.
(2) La déclaration pré remplie est déposée contre décharge. Mention du refus de décharger est faite, le
cas échéant.
(3) Le redevable qui accepte les termes d’une déclaration pré remplie doit retourner ladite déclaration,
accompagnée des moyens de paiement dans un délai de trente (30) jours, au Centre des Impôts de
rattachement.
(4) Le redevable qui se croit surtaxé ou imposé à tort dans le cadre d’une procédure de déclaration pré
remplie est tenu d’adresser une demande de rectification auprès du Centre des Impôts compétent dans
un délai d’un mois à compter de la date de réception de la déclaration. L’administration fiscale et le
contribuable disposent dans ce cas d’un délai de trente (30) jours pour arrêter les impositions définitives
constatées par un avis de mise en recouvrement (AMR).
Le contribuable dispose d’un délai de quinze (15) jours à compter de la date de notification de l’AMR
pour s’acquitter de sa dette.
En cas de désaccord, le contribuable peut contester l’AMR dans les conditions définies aux articles L116
et suivants du Code Général des Impôts.
(5) L’absence de paiement ou de réponse à une déclaration pré remplie dans les délais impartis vaut
acceptation des termes de ladite déclaration.
179
Article L 2 ter.- (1) Les contribuables à jour de leurs obligations déclaratives sont inscrits au fichier des
contribuables actifs de la Direction Générale des Impôts.
Pour les contribuables nouvellement immatriculés, l’inscription au fichier des contribuables actifs
intervient à compter de la date de souscription de la première déclaration.
En cas de défaillance déclarative d’un contribuable sur une période de trois mois consécutifs, celui-ci
est retiré d’office dudit fichier. Le retrait d’office intervient dès la première déclaration annuelle non
souscrite pour le contribuable non professionnel. Il ne peut y être réinséré qu’après régularisation de sa
situation fiscale.
(2) Aucun contribuable professionnel ne peut effectuer des opérations d’importation ou d’exportation
s’il n’est inscrit au fichier des contribuables actifs de la Direction Générale des Impôts.
SOUS-SECTION II :
MISE EN DEMEURE DE DECLARER
Article L 3.- Tout contribuable qui s’est abstenu de souscrire sa déclaration dans les délais prévus par
la loi fait l’objet d’une lettre de relance valant mise en demeure de déclarer. Il dispose alors d’un délai
de quinze (15) jours pour régulariser sa situation, à compter de la réception de la lettre, le cachet de la
poste ou le bordereau de décharge, en cas de remise en mains propres, faisant foi. A défaut, et sans
préjudice des sanctions susceptibles de s’appliquer, les bases d’imposition peuvent être déterminées
d’office par l’Administration fiscale dans les conditions prévues aux articles L 29 et suivants du présent
Livre.
SECTION II :
OBLIGATIONS ET DELAIS DE CONSERVATION DES DOCUMENTS
Article L 4.- Les contribuables sont tenus de présenter à toute réquisition de l’Administration fiscale,
tous les documents et pièces comptables obligatoires complétés, le cas échéant, par les éléments de la
comptabilité spécifiques à la nature de l’activité exercée, permettant d’établir la sincérité des éléments
portés sur leurs déclarations.
Ces obligations s’appliquent également aux représentants accrédités désignés dans les conditions
prévues à l’article L1 ci-dessus, ainsi qu’aux gestionnaires de trusts, fiducies ou de structures similaires
domiciliés au Cameroun.
Article L 5.- Les livres, registres, documents ou pièces sur lesquels peuvent s’exercer les droits de
contrôle, de communication ou d’enquête de l’Administration fiscale, et ce, quelle que soit leur forme,
doivent être conservés pendant un délai de dix (10) ans à compter de la date de la dernière opération
qu’ils constatent ou de la date à laquelle les documents ont été établis.
Article L 6.- Les registres de transfert d’actions et d’obligations, les feuilles de présence et les procès-
verbaux d’Assemblées générales et de Conseils d’administration, le rapport de gestion dûment approuvé
par les actionnaires ou les associés, éventuellement les Conventions réglementées ainsi que les Rapports
des commissaires aux comptes doivent être présentés à toute réquisition du service des impôts.
Les entreprises sont également astreintes à produire à toute réquisition de l’Administration fiscale, le
livre général des procédures de contrôle interne, le livre spécifique des procédures et de l’organisation
comptable ainsi que le livre spécifique des procédures et de l’organisation informatique.
SECTION III :
OBLIGATIONS DE PAIEMENT DE L’IMPOT
Article L 7.- Toute personne tenue au paiement d’un impôt, d’un droit, d’une taxe, d’une redevance, ou
d’un acompte d’impôt ou taxe ainsi qu’au versement d’impôts collectés par voie de retenue à la source
auprès des tiers pour le compte de l’Etat ou de toute autre personne morale de droit public, doit
s’acquitter de sa dette auprès de la Recette des Impôts dans les délais fixés par la loi.
180
A l’exception du cas particulier de certains droits qui seront précisés par voie réglementaire, le paiement
des impôts et taxes susvisés se fait suivant les modalités ci-après :
• par virement bancaire ou par voie électronique ;
• en espèces exclusivement auprès des guichets des banques ou des agents financiers agréés pour
les localités ne disposant pas d’agences bancaires.
Pour le cas spécifique des entreprises relevant d’une unité de gestion spécialisée, notamment les
structures en charge de la gestion des moyennes et des grandes entreprises, les impôts, droits, taxes et
redevances sont acquittés obligatoirement par télépaiement.
Article L 7 bis.- (1) Nul ne peut se prévaloir de l’existence d’une créance sur l’Etat pour se soustraire
à ses obligations déclarative et de paiement.
2. En aucun cas, les impôts retenus à la source ou pour lesquels le contribuable n’est que redevable
légal ne peuvent faire l’objet de compensation de quelque nature que ce soit.
3. Nul ne peut se soustraire au paiement d’un impôt, droit ou taxe ou en réclamer l’exonération sur
la base de la destination ou de l’affectation du produit dudit impôt, droit ou taxe.
Article L 7 ter.- Les conventions et cahiers de charges ne peuvent contenir des clauses fiscales que dans
les conditions définies par les lois et règlements instaurant des régimes fiscaux dérogatoires légalement
institués.
Article L 8.- (1) Tout paiement donne lieu à la délivrance d’une quittance. Ces quittances sont exemptes
du droit de timbre. Il peut en être délivré duplicata au contribuable qui en fait la demande.
La quittance correspondant au paiement des impôts, droits et taxes est exclusivement générée par les
systèmes d’informations habilitées, suivant les modalités fixées par un texte particulier du Ministre en
charge des finances.
(2) Tout paiement par virement bancaire d’impôt, droit, taxe ou redevance, doit être assorti d’indications
claires sur l’identité du contribuable et la nature des impôts et taxes pour lesquels le paiement est
effectué.
Le paiement par virement bancaire d’un impôt, taxe, droit ou redevance, donne lieu à l’émission par
l’établissement financier d’une attestation de virement précisant l’impôt concerné. Dans le cas d’un
virement au titre de plusieurs impôts, droits, taxes ou redevances, l’attestation de virement doit être
accompagnée de l’état récapitulatif des paiements par nature d’impôt, droit, taxe ou redevance réglés,
revêtu du cachet de l’établissement financier.
La présentation de l’attestation de virement assorti de l’état récapitulatif donne lieu à délivrance
automatique d’une quittance de paiement au contribuable lors du dépôt de sa déclaration.
La date portée sur l’attestation de virement est réputée être la date de paiement. Les attestations de
virement qui donnent lieu à inscription des sommes correspondantes dans le compte du Trésor Public
au-delà de la date limite d’exigibilité de l’impôt ou qui se révèlent infructueux, entraînent l’application
des pénalités et intérêts de retard prévus à l’article L 106 du présent Code.
Le contribuable et l’établissement financier sont solidairement responsables des paiements effectués
dans les conditions ci-dessus qui ont donné lieu à délivrance de quittance par l’administration fiscale et
encourent les mêmes sanctions en cas de défaillance.
(3) Lorsque le paiement d’un impôt, droit ou taxe est effectué par télépaiement, la date de paiement est
réputée être celle de l’inscription du montant payé au crédit du compte unique du trésor domicilié à la
banque centrale.
181
SECTION IV :
OBLIGATIONS ADMINISTRATIVES
Article L 8 bis.- (1) Les facturations des entreprises font l’objet d’un suivi électronique par
l’administration fiscale dans les conditions définies par arrêté du Ministre en charge des finances.
2. Les entreprises, quel que soit leur statut ou leur nature, sont tenues de se conformer au système
de suivi électronique visé à l’alinéa (1) ci-dessus.
3. Les frais dus aux établissements financiers au titre des virements des impôts et taxes y compris
la délivrance de l’attestation de virement sont obligatoirement compris dans une fourchette de
500 à 10 000 F CFA. En aucun cas, lesdits frais ne doivent excéder un montant équivalent à 10
% des impôts, droits et taxes payés.
4. Les établissements financiers ne respectant pas les seuils fixés à l’alinéa 3 ci-dessus sont
passibles d’une amende insusceptible de remise correspondant au montant des sommes
excédentaires facturées.
Article L 8 ter.- La constatation et la validation des avaries se font selon la procédure ci-après :
• le contribuable adresse une demande à son service gestionnaire ;
• la constatation et la validation des avaries sont effectuées dans un délai de (15) jours à compter
de la date d’introduction de la demande ;
• un procès-verbal est établi et signé par toutes les parties. Mention de l’éventuel refus de signer
du contribuable est faite dans le procès-verbal.
Article L 8 quater.- Les pièces afférentes aux différentes procédures fiscales peuvent être notifiées par
l’administration fiscale aux contribuables par voie électronique selon les modalités prévues par voie
réglementaire.
Les pièces de procédures notifiées par voie électronique sont réputées avoir été reçues 48 heures après
l’émission de l’accusé de réception par le système informatique de l’administration fiscale. Les délais
de procédure sont décomptés à partir de cette date.
SECTION V :
OBLIGATION DE DECLARATION DU BENEFICIAIRE EFFECTIF
Article L8 quinquies. - (1) Sous peine d’application de l’amende prévue à l’article L 104 du Livre des
Procédures Fiscales :
a. les personnes morales ainsi que les administrateurs de constructions juridiques de droit camerounais
ou étranger établis au Cameroun, qu’ils soient ou non soumis à l’Impôt sur les Sociétés ou à l’Impôt sur
les Revenus des Personnes Physiques, doivent identifier leurs bénéficiaires effectifs et tenir un registre
actualisé à cet effet ;
b. le bénéficiaire effectif est tenu de fournir aux personnes visées au point (a) du présent aliéna, toutes
les informations nécessaires à son identification.
(2) Les personnes visées à l’alinéa premier du présent article ou, le cas échéant, leurs mandataires, sont
tenus de déclarer à l’administration fiscale, les renseignements relatifs à leurs bénéficiaires effectifs,
sous peine d’amende prévue à l’article L 99 du Livre des Procédures Fiscales :
- dans un délai de trente (30) jours à compter de leur immatriculation ;
- au plus tard le quinze (15) mars de chaque année, en même temps que leur Déclaration Statistique et
Fiscale.
182
(3) Les informations contenues dans le registre des bénéficiaires effectifs et les pièces justificatives
relatives à un bénéficiaire effectif doivent être conservées pour une durée minimale de cinq (05) ans
suivant la fin de l’année au cours de laquelle ce dernier a cessé de l’être, ou suivant la fin de l’année de
cessation de la personne morale ou des fonctions des administrateurs des constructions juridiques.
(4) Les modalités de mise en œuvre du présent article seront précisées par un texte particulier.
SOUS-TITRE II :
CONTROLE DE L’IMPOT
CHAPITRE I :
DROIT DE CONTROLE
SECTION I :
DISPOSITIONS GENERALES
Article L 9.- Les agents des impôts assermentés ayant au moins le grade d’Inspecteur ont le pouvoir
d’assurer le contrôle de l’assiette de tous les impôts et taxes dus par les contribuables qu’ils vérifient.
SECTION II :
DISPOSITIONS PARTICULIERES EN MATIERE DE TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
(TVA)
Article L 10.- Les personnes assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée ne peuvent, en raison de leurs
opérations d’importations ou d’exportations, opposer, pour l’ensemble de leurs opérations l’exception
d’incompétence à l’encontre des agents de la Direction Générale des Impôts ayant au moins le grade
d’inspecteur des impôts, qui contrôlent la régularité des déductions prévues par le Code Général des
Impôts et poursuivent la régularisation des déductions ou des exonérations opérées indûment sur la TVA
payée ou due.
Toutefois, les agents de grade inférieur peuvent agir sur ordre écrit de l’inspecteur des impôts.
Le contribuable qui, à l’issue du contrôle de validation de son crédit de
Taxe sur la Valeur Ajoutée, conteste le rejet total ou partiel du crédit peut solliciter une vérification
générale de comptabilité.
SECTION III :
MODALITES D’EXERCICE DU DROIT DE CONTROLE
SOUS-SECTION I :
VERIFICATION SUR PLACE
Article L 11.- Les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur, munis de leur carte
professionnelle et d’une copie de l’avis de vérification, vérifient sur place, la comptabilité des
contribuables astreints à présenter et à tenir des documents comptables. La vérification de comptabilité
s’exerce au siège de l’entreprise ou au lieu de son principal établissement. Dans l’hypothèse où le
contrôle ne peut s’effectuer en ces deux lieux, le contribuable doit expressément demander qu’il se
déroule soit dans les bureaux de son comptable, soit dans les locaux de l’administration.
Article L 12.- (1) Tout contribuable relevant de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques peut
faire l’objet d’une vérification de sa situation fiscale d’ensemble.
A l’occasion de cette vérification, l’administration fiscale contrôle la cohérence entre les revenus
déclarés par le contribuable au titre de l’Impôt sur le Revenu, et la situation de sa trésorerie, de son
patrimoine et des éléments de son train de vie.
183
3. Seuls les agents de l’administration fiscale assermentés ayant au moins le grade d’inspecteur
peuvent procéder à une Vérification de la Situation Fiscale d’Ensemble.
Article L 13 nouveau.- (1) Au moins quinze (15) jours avant la date prévue pour la première
intervention, l’Administration des impôts adresse, sous pli recommandé ou en mains propres avec
accusé de réception ou par bordereau de décharge, un avis de vérification de comptabilité ou de
vérification de situation fiscale d’ensemble et un exemplaire de la Charte du contribuable, qui
l’informent de la possibilité qu’il a de se faire assister par un conseil fiscal agréé CEMAC et inscrit au
tableau de l’ordre ou un Centre de Gestion Agréé de son choix. Mention doit en être faite dans l’avis de
vérification sous peine de nullité de cette dernière.
(2) En cas de Vérification de la Situation Fiscale d’Ensemble, l’avis de vérification est adressé au
contribuable dans les mêmes conditions visées à l’alinéa 1er ci-dessus, au moins quinze (15) jours avant
le début de la première intervention.
L’avis de vérification visé à l’alinéa (2) ci-dessus devra comporter une demande de relevé(s) de(s)
compte(s).
Article L 14.- En cas de report de la date initiale de la première intervention, à l’initiative de
l’Administration, le service des impôts doit impérativement adresser au contribuable un avis rectificatif.
Le contribuable peut également solliciter le report du contrôle, en formulant par écrit et en motivant sa
demande dans les quinze (15) jours de la réception de l’avis. Ce report doit être expressément accepté
par l’Administration. L’absence de réponse de l’Administration fiscale dans un délai de quinze (15)
jours vaut acceptation.
Article L 14 bis. – (1) Lors de la première intervention sur place, le vérificateur dresse un procès-verbal
constatant le début des opérations matérielles de contrôle, contresigné par le contribuable ou le cas
échéant, son représentant. Mention de l’éventuel refus de signer est faite sur le procès-verbal.
(2) La durée des opérations de contrôle sur place prévue à l’article L 40 du présent Code, court à compter
de la date du début effectif des travaux telle que précisée dans le procès-verbal prévu à l’alinéa (1) ci-
dessus.
Article L 15.- L’Administration peut procéder à des vérifications inopinées; elle remet alors un avis de
vérification et un exemplaire de la Charte du contribuable en mains propres au contribuable, qui en
accuse réception, lors de la première intervention.
Lors de cette intervention, l’Administration se limite à effectuer sur procès-verbal des constatations
matérielles, sans pouvoir procéder à un examen critique de la comptabilité.
Article L 16.- Lorsque l’avis ne comporte pas de précision sur les impôts, droits et taxes ou l’indication
des années ou périodes soumises à vérification, c’est l’ensemble des impôts dont le contribuable est
redevable au titre de la période non prescrite, qui fait l’objet de la vérification ; dans ce cas, la vérification
est dite «vérification générale».
A condition de le préciser sur l’avis de vérification, l’Administration peut procéder à des vérifications
partielles consistant au contrôle de l’ensemble des impôts, droits ou taxes dus au titre d’un exercice
fiscal ou d’un impôt donné sur tout ou partie de la période non prescrite.
La vérification peut néanmoins remonter sur un ou plusieurs exercices au-delà de la période prescrite
lorsque ces exercices sont déficitaires, dès lors que les déficits réalisés au titre d’un exercice sont
reportables et s’imputent sur les résultats bénéficiaires du premier exercice non prescrit dont ils
constituent des charges.
La vérification peut également remonter sur un ou plusieurs exercices au-delà de la période prescrite
lorsque ces exercices font apparaître un crédit de Taxe sur la Valeur Ajoutée reportable sur la première
déclaration de la période non prescrite.
184
Article L 16 bis.- L’administration peut également procéder à des contrôles ponctuels, consistant au
contrôle des impôts, droits ou taxes à versements spontanés sur une période inférieure à un exercice
fiscal.
Dans ce cas, il est servi au contribuable au moins huit (08) jours avant la date prévue pour la première
intervention, un avis de passage.
Article L 17.- Lorsque le service des impôts envisage d’étendre la vérification à une période ou un
impôt ou taxe non précisé sur l’avis de vérification initial, il adresse un avis complémentaire dans les
conditions de forme et de délais fixées aux Articles L 13 et suivants du présent livre, mentionnant la
nouvelle période ou le nouvel impôt soumis à vérification.
Article L 18.- (1) Lorsque l’exercice du droit de contrôle de l’administration fiscale requiert des
connaissances techniques particulières, l’Administration peut faire appel aux conseils techniques
d’experts figurant sur une liste arrêtée par le ministre chargé des Finances.
Ces derniers engagent leur responsabilité professionnelle en cas de dommages causés du fait de leur
intervention.
2. L’administration fiscale peut également dans le cadre de l’exercice de son droit de contrôle,
intervenir conjointement avec l’administration douanière ou faire appel à des experts nationaux
et/ou internationaux dans le cadre des accords dont le Cameroun est partie. Mention en est faite
dans l’avis de vérification.
Nonobstant l’intervention conjointe des deux administrations, les procédures applicables demeurent
encadrées par le Livre des procédures fiscales pour la Direction générale des impôts, et par le Code des
douanes CEMAC pour la Direction générale des douanes.
Article L 19.- (1) Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, l’organisation
comptable doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de
sécurité requises en la matière, dans les formes et conditions prévues par l’article 22 de l’Acte Uniforme
OHADA relatif au Droit Comptable et à l’information financière (AUDCIF).
Dans ce cas, l’Administration fiscale est habilitée à requérir, conformément aux dispositions de l’article
L 18 ci-dessus, les conseils techniques d’experts aux fins de procéder à des tests sur le matériel même
qui héberge l’exploitation et à vérifier :
• le système d’exploitation comptable ;
• l’ensemble des informations, données et traitements qui concourent directement ou
indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux et à l’élaboration des
documents rendus obligatoires par le Code Général des Impôts;
• la documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements.
(2) Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contribuable qui fait l’objet
d’une vérification de comptabilité est tenu de remettre au début des opérations de contrôle, sous forme
dématérialisée exploitable, une copie des fichiers des écritures comptables de la période vérifiée.
Article L 19 bis (nouveau).- (1) Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est égal ou
supérieur à FCFA un milliard (1 000 000 000) et qui sont sous la dépendance ou qui contrôlent d’autres
entreprises au sens de l’article 19 bis du présent code, sont tenues de présenter aux agents de
l'administration fiscale, à la date de commencement de la vérification de comptabilité, une
documentation leur permettant de justifier la politique de prix de transfert pratiquée dans le cadre des
transactions de toute nature réalisées avec des entreprises liées au sens de l’article 19 du présent code.
(2) Le contenu de la documentation relative aux prix de transfert qui ne se substitue pas aux justificatifs
afférents à chaque transaction, est fixé par un texte particulier.
185
(3) Si la documentation requise n’est pas remise aux agents de l’administration fiscale ou ne l’est que
partiellement à la date du début de la vérification de comptabilité, l’administration fiscale adresse à
l’entreprise concernée une mise en demeure de la produire ou de la compléter dans un délai de quinze
(15) jours francs, en précisant la nature des documents et compléments attendus. Cette mise en demeure
doit indiquer les sanctions applicables en l’absence de réponse ou en cas de réponse partielle.
(4) Le défaut de réponse ou la réponse partielle à la mise en demeure mentionnée à l’alinéa 3 ci-dessus
entraîne l'application, pour chaque exercice vérifié, d'une amende de 5 % du montant des transactions
concernées par les documents ou compléments qui n'ont pas été mis à disposition de l'administration
après mise en demeure.
Le montant de l'amende, qui s’applique par transaction, ne peut être inférieur à cinquante millions
(50 000 000) FCFA.
Article L 20.- Les autorités civiles et militaires prêtent aide et assistance aux agents des impôts dans
l’exercice de leurs fonctions, toutes les fois qu’elles en sont requises.
Article L 20 bis.- Les redressements fiscaux sont de la compétence exclusive de l’Administration
fiscale. Tout autre organisme public de contrôle des comptes financiers et sociaux autre que
l’Administration fiscale, qui constate à l’occasion de ses missions de contrôle, des infractions à la
législation fiscale, doit en informer d’office l’administration fiscale. Celle-ci engage immédiatement
une opération de contrôle fiscal dans les conditions fixées par le Code Général des Impôts.
SOUS-SECTION II :
CONTROLE SUR PIECES
Article L 21.- L’Administration peut procéder au contrôle des déclarations souscrites par les
contribuables, depuis les locaux de l’Administration sans envoi d’un avis préalable, dans le cadre de
contrôles sur pièces.
Ces contrôles se limitent à l’examen des déclarations, des actes utilisés pour l’établissement des impôts
et taxes ainsi que des documents déposés en vue d’obtenir des déductions, des restitutions ou des
remboursements.
Dans tous les cas, le contrôle sur pièce est un contrôle de cohérence des déclarations du contribuable et
non pas un contrôle général de comptabilité.
SOUS-SECTION III :
DEMANDES D’ECLAIRCISSEMENTS
ET DE JUSTIFICATIONS
Article L 22.- L’Administration peut demander par écrit aux contribuables, tous renseignements,
justifications ou éclaircissements relatifs aux déclarations souscrites et aux actes déposés, y compris
pour les catégories de revenus pour lesquels ils ne sont pas astreints à la tenue d’une comptabilité.
Les contribuables doivent impérativement répondre dans un délai de trente (30) jours à compter de la
réception de la demande. À défaut, la procédure de taxation d’office définie aux articles L 29 et suivants
du présent Livre, s’applique pour la détermination des impôts et taxes concernés par la demande.
Article L 22 bis.- Au cours des opérations de contrôle fiscal, la constatation de la carence de production
de pièces justificatives sur Procès-verbal lors de l’intervention en entreprise emporte l’irrecevabilité
absolue desdites pièces ultérieurement en phase contentieuse, aussi bien devant l’Administration que
devant le juge de l’impôt.
SOUS-SECTION IV :
PROCEDURE DU DIALOGUE DE CONFORMITE
Article L 22 ter. - (1) Nonobstant les dispositions des articles L 21 et L 22 du Livre des Procédures
Fiscales et sous réserve des dispositions des articles L34 et L 36 du même livre, l’administration peut,
sur la base des déclarations souscrites par un contribuable ou des informations extra comptables en sa
186
possession, engager un dialogue de conformité visant à clarifier, et le cas échéant à régulariser la
situation fiscale de ce dernier.
(2) L’administration adresse à cet effet au contribuable une invitation écrite à une séance de travail huit
(08) jours au moins avant la date de sa tenue. Celle-ci doit préciser l’objet de la séance ainsi que les
éléments à produire le cas échéant.
(3) Le dialogue de conformité peut déboucher :
• soit sur des régularisations spontanées lorsque le contribuable reconnait le bien fondé des
observations de l’administration fiscale. Ces régulations ne donnent pas lieu à application des
pénalités.
• soit sur une programmation pour un contrôle fiscal lorsque des divergences subsistent entre les
parties au terme des échanges contradictoires.
(4) Le délai des échanges contradictoires dans le cadre du dialogue de conformité ne saurait dépasser
quarante-cinq jours à compter de la date de la première séance de travail y relative.
(5) Dans tous les cas, le dialogue de conformité ne peut donner lieu directement à une notification de
redressement ou à une taxation d’office.
(6) Le dialogue de conformité donne obligatoirement lieu à un procès-verbal dressé et signé par les deux
parties. Mention de l’éventuel refus de signer est faite sur ledit procès-verbal.
SECTION IV :
PROCEDURES DE
REDRESSEMENT
SOUS-SECTION I :
PROCEDURE DE REDRESSEMENT CONTRADICTOIRE
Article L 23.- Lorsque l’Administration constate une insuffisance, une inexactitude, ou une omission
dans les éléments servant de base au calcul des impôts, droits et taxes ou sommes quelconques dues en
vertu du Code Général des Impôts, les redressements correspondants sont effectués suivant la procédure
contradictoire. La charge de la preuve incombe à l’Administration.
Article L 24.- (1) A l’issue du contrôle, l’Administration adresse au contribuable, une notification de
redressement motivée et chiffrée, ou un avis d’absence de redressement.
3. Le contribuable doit faire parvenir ses observations ou faire connaître son acceptation dans un
délai de trente (30) jours à compter de la réception de la notification de redressements, sauf
circonstances exceptionnelles dûment motivées.
4. Le défaut de réponse dans le délai fixé vaut acceptation et les impôts, droits et taxes ainsi
rappelés sont immédiatement mis en recouvrement.
Article L 25.- En cas de redressements effectués dans le cadre d’une vérification partielle, d’un contrôle
ponctuel, ou d’un contrôle sur pièces, l’Administration adresse au contribuable une notification de
redressement motivée et chiffrée, ouvrant au contribuable un délai de réponse de trente (30) jours
francs à compter de sa réception.
Article L 26.- Si les observations formulées par le contribuable dans les délais, sont reconnues fondées,
en tout ou partie, l’Administration doit abandonner tout ou partie des redressements notifiés. Elle en
187
informe le contribuable dans une lettre de «réponse aux observations du contribuable» adressée avec
accusé de réception.
Si l’Administration entend maintenir les redressements initiaux, elle les confirme dans une lettre de
«réponse aux observations du contribuable» et informe ce dernier qu’il a la possibilité de déposer une
réclamation contentieuse en vertu des dispositions des articles L 116 et suivants du présent Livre.
Dans tous les cas, la lettre de réponse aux observations du contribuable est adressée au contribuable,
sous peine de nullité de la procédure, dans un délai de soixante (60) jours à compter de la réception des
observations du contribuable, sauf circonstances exceptionnelles dûment motivées.
Article L 27.- La réponse aux observations du contribuable fera apparaître, pour information, la
liquidation des droits dus suite au contrôle et la motivation des pénalités appliquées ainsi que leur
montant.
Article L 28.- La procédure contradictoire ne s’applique pas en matière de timbre lorsqu’ils ne sont pas
payés sur état ou sur déclaration, et dans les cas de taxation d’office des bases d’imposition, tels que
prévus aux articles L 29 et suivants du présent Livre.
SOUS-SECTION I BIS :
DU CONTROLE QUALITE DES REDRESSEMENTS
Article L 28 bis. - (1) Le contribuable contrôlé ou le service en charge du contrôle peut à tout moment
de la procédure de contrôle fiscal, mais avant l’émission de l’avis de mise en recouvrement, saisir le
Directeur Général des Impôts d’une demande d’arbitrage sur certains chefs de redressements envisagés
lorsque les divergences de vues entre les parties sont manifestes et les niveaux d’imposition envisagés
sont de nature à préjudicier la poursuite de l’activité de l’entreprise.
(2) Le recours prévu à l’alinéa premier ci-dessus suspend le décompte des délais de procédure de
contrôle.
(3) L’arbitrage rendu dans le cadre de ce recours lie le service de contrôle.
SOUS-SECTION II :
PROCEDURE DE TAXATION D’OFFICE
Article L 29.- Sont taxés d’office les contribuables qui n’ont pas déposé dans le délai légal les
déclarations qu’ils sont tenus de souscrire en application du Code Général des Impôts en leur qualité de
redevable.
Pour l’application de l’alinéa précédent, la procédure de taxation d’office n’est possible que lorsque le
contribuable n’a pas régularisé sa situation dans les quinze (15) jours ouvrables suivant la réception
d’une lettre de relance valant mise en demeure de déposer sa déclaration.
Article L 30.- La procédure de taxation d’office s’applique également :
• lorsque le contribuable s’abstient de produire les détails et sous- détails de certains éléments de
la comptabilité spécifique de l’activité exercée ;
• lorsque le contribuable s’abstient de répondre dans le délai fixé à l’article L 29 ci-dessus à une
demande d’éclaircissements ou de justifications ;
• en cas de défaut de désignation d’un représentant fiscal au Cameroun ;
• en cas de défaut de tenue ou de présentation de tout ou partie de la comptabilité ou de pièces
justificatives constaté par procès-verbal ;
• en cas de rejet d’une comptabilité considérée par l’Administration comme irrégulière ;
• ou en cas d’opposition à contrôle fiscal.
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La procédure de taxation d’office s’applique également à tout contribuable qui déclare un revenu global
imposable, inférieur à une somme forfaitaire déterminée en appliquant un barème légal à certains
éléments du train de vie, si l’écart entre les deux modes d’évaluation du revenu excède d’au moins 40%
le revenu net global déclaré au cours de l’un des deux derniers exercices.
Article L 31.- Les bases ou les éléments servant au calcul des impositions arrêtées d’office sont
directement portés à la connaissance du contribuable, au moyen d’une notification de redressement qui
précise les modalités de leur détermination.
Les impositions en cause sont mises en recouvrement immédiatement, mention en est faite dans la
notification de redressement.
Article L 32.- Il est fait mention dans la notification de redressement que le contribuable qui fait l’objet
d’une taxation d’office conserve le droit de présenter une réclamation contentieuse devant
l’Administration conformément aux dispositions des Articles L 116 et suivants du présent Livre. La
charge de la preuve incombe au contribuable qui doit justifier par tous les moyens que les impositions
mises à sa charge sont exagérées ou non fondées.
SOUS-SECTION III :
PROCEDURE DE L’ABUS DE DROIT
Article L 33.- Toute opération conclue sous la forme d’un contrat ou d’un acte juridique quelconque
dissimulant une réalisation ou un transfert de bénéfices ou revenus effectués directement ou par
personnes interposées n’est pas opposable à l’Administration des impôts qui a le droit de restituer à
l’opération son véritable caractère et de déterminer en conséquence les bases des impôts sur les sociétés
ou sur le revenu des personnes physiques.
En cas de réclamation devant la juridiction contentieuse, l’Administration a la charge de la preuve.
SOUS-SECTION IV :
PROCEDURE DE RESCRIT FISCAL
Article L 33 bis.- (1) Tout contribuable peut, préalablement à la conclusion d’une opération sous la
forme d’un contrat, d’un acte juridique ou d’un projet quelconque, solliciter l’avis de l’Administration
sur le régime fiscal qui lui est applicable.
Lorsque le contribuable a fourni à l’Administration l’ensemble des éléments nécessaires à l’appréciation
de la portée véritable de l’opération en cause, la position énoncée par celle-ci garantit le contribuable
contre tout changement d’interprétation ultérieur.
(2) L’absence de réponse de l’administration, dans un délai de trois mois, à une demande de rescrit d’un
redevable ayant fourni l’ensemble des éléments nécessaires à l’appréciation de la portée de l’opération
envisagée, vaut acceptation tacite de la position énoncée par le redevable dans sa demande. Dans ce cas,
la garantie prévue à l’alinéa précédent s’applique également.
SOUS-SECTION V :
PROCEDURE D’ACCORD PREALABLE EN MATIERE DE PRIX DE TRANSFERT
Article L 33 ter.- (1) Les entreprises qui sont directement ou indirectement sous la dépendance ou qui
contrôlent d’autres entreprises situées hors du Cameroun au sens des dispositions de l’article 19 bis du
présent code, peuvent solliciter auprès de l’administration fiscale la conclusion d’un accord
préalable sur la méthode de détermination des prix de transfert pour une période ne dépassant pas quatre
(04) exercices.
(2) Les modalités de mise en œuvre du présent article seront fixées par un texte particulier.
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SECTION V :
LIMITES DU DROIT DE
CONTROLE
Article L 34.- Les omissions totales ou partielles constatées dans l’assiette de l’impôt, les insuffisances
et inexactitudes ou les erreurs d’imposition, peuvent être réparées par l’Administration jusqu’à la fin de
la quatrième année suivant celle au titre de laquelle l’impôt ou la taxe est exigible.
Elles peuvent également être réparées spontanément par le contribuable lui-même avant l’envoi d’un
avis de vérification ou avant l’envoi d’une notification de redressement dans l’hypothèse d’un contrôle
sur pièces. Dans ce cas, il n’est appliqué aucune pénalité.
Lorsqu’une instance civile, commerciale ou pénale ou lorsqu’une activité administrative a révélé
l’existence d’une fraude, le droit de reprise de l’Administration s’exerce jusqu’à la fin de la quatrième
année suivant celle de la révélation des faits.
Article L 35 (nouveau).- La prescription est interrompue par le dépôt de l’avis de vérification, la
notification de redressement, la déclaration ou la notification d’un procès-verbal ou par acte comportant
reconnaissance de l’impôt de la part du contribuable.
Article L 36.- Lorsque la vérification au titre d’un exercice fiscal donné, au regard d’un impôt ou taxe
ou d’un groupe d’impôts ou taxes est achevée, l’Administration ne peut procéder à une nouvelle
vérification pour ces mêmes impôts ou taxes sur le même exercice fiscal au sein de l’entreprise.
Toutefois, l’Administration conserve son droit de reprise au regard de ces impôts et taxes. Elle est en
droit de rectifier, dans le délai de reprise, les bases précédemment notifiées sous la seule réserve que les
modifications proposées ne résultent pas de constatations faites à l’occasion d’investigations
supplémentaires dans la comptabilité de l’entreprise.
En outre, lorsque l’Administration Fiscale a déposé une plainte pour agissements frauduleux, elle peut
procéder à une nouvelle vérification.
Article L 37.- Il ne sera procédé à aucun rehaussement d’impositions antérieures si la cause de celui-ci
résulte d’un différend portant sur une interprétation par le contribuable de bonne foi d’une disposition
fiscale à l’époque des faits formellement admise par l’Administration fiscale.
Article L 38.- Supprimé.
Article L 39.- A condition d’en faire la demande expresse préalablement à l’établissement des
impositions, les contribuables faisant l’objet d’une vérification simultanée de la TVA et de l’Impôt sur
le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) ou de l’Impôt sur les Sociétés (IS) peuvent bénéficier de la
déduction, au titre d’un exercice donné, des suppléments de taxes afférentes aux opérations effectuées
au cours de ce même exercice.
Article L 40.- (1) Dans le cadre d’une vérification de comptabilité, les opérations de contrôle sur place
dans l’entreprise ne peuvent excéder trois (03) mois, sauf circonstances exceptionnelles dûment
motivées.
Ce délai est prorogé de neuf (09) mois dans les cas ci-après :
• en cas de contrôle des prix de transfert, à compter de la date de réception effective de la
documentation complète relative aux prix de transfert ;
• en cas de mise en œuvre de la procédure d’échange de renseignements prévue par les
Conventions fiscales, à compter de la date d’envoi de la demande de renseignement.
(2) dans le cadre d’une vérification de la situation fiscale personnelle d’ensemble, les opérations de
contrôle devront être réalisées dans un délai maximum d’un an entre la date de remise de l’avis de
vérification et la date de remise de la notification de redressements, sauf circonstances exceptionnelles
dûment motivées. En cas de découverte d’une activité occulte, ce délai peut être prorogé de six mois.
190
Article L 41.- Les pièces de procédure mentionnées dans le présent Livre sont transmises au
contribuable avec accusé de réception ou bordereau de décharge ; l’adresse postale communiquée à
l’Administration fiscale lui étant opposable, celui-ci est censé avoir reçu ladite correspondance quinze
(15) jours ouvrables après son envoi, le cachet de la poste faisant foi.
Article L 41 bis. - (1) Nonobstant les dispositions des articles L 9, L 10, L 11, L 12, L 16 et L 21 du
Livre des Procédures Fiscales, un contribuable peut être dispensé du contrôle fiscal au titre d’un exercice
fiscal donné lorsqu’il affiche au terme dudit exercice un taux de progression des impôts et taxes à
versements spontanés au moins égal à 15% par rapport à l’exercice précédent.
(2) Pour la détermination du taux de progression visé à l’alinéa 1er ci-dessus, il est tenu compte du
montant total des versements spontanés effectivement acquittés majoré des redressements consécutifs
aux contrôles fiscaux sur ledit exercice le cas échéant.
(3) Le taux de progression à considérer exclut le supplément de recettes résultant d’une habilitation à
retenir à la source, d’une mesure fiscale nouvelle ou de l’entrée en exploitation d’une activité nouvelle.
(4) Le contribuable qui sollicite le bénéfice de la disposition de l’article L 41 bis soumet au Directeur
Général des Impôts une demande de dispense de contrôle fiscal au titre d’un exercice fiscal donné dans
un délai de douze (12) mois suivant la clôture dudit exercice. Le Directeur Général des Impôts dispose
d’un délai de trois (03) mois pour notifier au demandeur la décision de l’administration fiscale.
L’absence de réponse dans ce délai de trois (03) mois est assimilée à un rejet.
(5) La dispense de contrôle fiscal visée à l’alinéa 1er ci-dessus ne s’applique pas ou est rapportée lorsque
l’existence d’une fraude est établie par l’administration.
CHAPITRE II :
DROIT DE COMMUNICATION
Article L 42.- Les agents des impôts ayant au moins le grade de contrôleur ou assimilé, dûment
mandatés à cet effet, ont le droit d’obtenir sous forme matérielle et immatérielle, communication de
documents détenus par les personnes et organismes énumérés à l’article L 43 ci-dessous, afin d’effectuer
le contrôle des déclarations souscrites par les contribuables ou d’obtenir les renseignements pour le
compte d’une administration fiscale étrangère, sans que puissent leur être opposés les dispositions de la
loi sur le secret bancaire, ainsi que le secret professionnel sous réserve des dispositions de l’article L 47
du présent Livre des Procédures Fiscales.
Le droit de communication ne peut en lui-même donner lieu à une notification de redressements.
SECTION I :
PERSONNES SOUMISES AU DROIT DE COMMUNICATION
Article L 43.- Sont soumises au droit de communication, toutes les personnes physiques ou morales
versant des salaires, des honoraires, des droits d’auteur, encaissant, gérant, distribuant des fonds pour le
compte de leurs adhérents, toutes les administrations publiques, y compris la police et la gendarmerie,
les entreprises et les établissements publics, ou les organismes contrôlés par l’autorité administrative,
les organismes de sécurité sociale, les tribunaux, toutes les personnes ayant la qualité de commerçant,
d’industriel, d’artisan, d’agriculteur, ou exerçant une profession libérale, les personnes effectuant des
opérations d’assurance, les banques, les intermédiaires professionnels de bourse de valeurs, les
dépositaires de documents publics et les sociétés astreintes, notamment à la tenue de registres de
transferts d’actions ou d’obligations, de feuilles de présence aux assemblées générales, de procès-
verbaux des conseils d’administration et des rapports des commissaires aux comptes.
Article L 44.- (1) Le droit de communication s’exerce à l’initiative du service des impôts sur simple
demande écrite. Un avis de passage doit être adressé préalablement ou remis à l’intéressé lors de leur
visite par les agents. Il dispose alors d’un délai de quinze (15) jours pour communiquer les informations
demandées, à compter de la réception de l’avis de passage, le cachet de la poste, ou le bordereau de
décharge en cas de remise en main(s) propre (s), faisant foi.
191
(2) Toute personne qui s’abstient de répondre, se soustrait ou s’oppose au droit de communication, au
terme du délai prévu à l’alinéa 1er ci-dessus, fait l’objet d’une mise en demeure valant commandement
de communiquer. Il dispose alors d’un délai de huit (08) jours pour s’exécuter, à compter de la réception
de la mise en demeure, le cachet de la poste, ou le bordereau de décharge en cas de remise en main(s)
propre(s), faisant foi. A défaut, il encourt les sanctions prévues à l’Article L 104 du présent Livre.
Toutefois, à l’occasion de toute instance devant les juridictions civiles, commerciales ou pénales, les
tribunaux doivent, sans demande préalable de sa part, donner connaissance au Directeur Général des
Impôts, de toute indication qu’ils peuvent recueillir, de nature à faire présumer une fraude commise en
matière fiscale ou une manœuvre quelconque ayant eu pour objet ou pour résultat de frauder ou de
compromettre un impôt ou taxe.
Article L 45.- Le droit de communication s’exerce en principe sur place, mais les agents des impôts
peuvent prendre copie des documents concernés sans que les personnes soumises au droit de
communication et qui sont énumérées à l’article L 43 du présent Livre puissent s’y opposer.
Toutefois, dans le cadre spécifique d’une procédure de remboursement des crédits de TVA, ainsi que
dans le cadre d’une demande de renseignements pour le compte d’une administration étrangère,
l’administration fiscale peut, à partir du bureau, demander communication de tout ou partie des
informations relatives à un dossier. Dans ce cas, la communication desdites informations est précédée
de la formule suivante :
«Je déclare sur l’honneur exactes les informations ci-après communiquées, faute de quoi, je m’expose
aux sanctions prévues à l’Article L 104 du Livre des Procédures Fiscales».
Article L 46.- Durant les quinze (15) jours ouvrables qui suivent le prononcé de toute décision rendue
par les juridictions civiles, administratives ou militaires, les pièces restent déposées au greffe, à la
disposition du service des impôts. Le délai est réduit à dix (10) jours en matière pénale.
Les procès-verbaux dressés à l’occasion de toute sentence arbitrale sont tenus à la disposition du service
des impôts pendant un délai de quinze (15) jours ouvrables à compter de leur dépôt.
Passé ce délai, l’Administration fiscale obtient communication de ces informations sur simple demande
écrite de sa part, introduite auprès de la juridiction territorialement compétente.
SECTION II :
PORTEE ET LIMITE DU SECRET PROFESSIONNEL OPPOSABLE A L’ADMINIS-TRATION
FISCALE
Article L 47.- (1) Les agents des impôts sont tenus au secret professionnel et ne peuvent communiquer
les informations recueillies dans le cadre de leurs fonctions. Cette obligation vaut également à l’égard
des renseignements obtenus d’une Administration fiscale étrangère, dans le cadre de l’assistance
administrative mutuelle en matière fiscale prévue par les Conventions internationales.
192
SECTION III :
MODALITES PARTI-CULIERES D’EXERCICE DU DROIT DE COMMUNICATION
Article L 48 bis.- (1) Sur demande de l’Administration fiscale, les organismes publics et privés de toute
na- ture sont tenus de mettre à sa disposition de façon permanente et suivant une périodicité déterminée,
l’ensemble des données et informations nécessaires à la taxation des tiers dont ils disposent.
(2) Inversement, l’administration fiscale peut mettre à la disposition desdits organismes partenaires, sur
leur demande, des informations spécifiques dans la limite du secret professionnel défini à l’article L 47
du Livre des Procédures Fiscales.
(3) Des protocoles de collaboration sont conclus entre les parties afin de faciliter l’échange
d’informations suivant les modalités susvisées.
Article L 48 ter.- Sous peine de sanction prévue à l’article L 104 du Livre des Procédures Fiscales,
toute personne physique ou morale régulièrement commise à l’audit des comptes ou à la revue fiscale
d’une entité publique ou privée, est tenue de communiquer le rapport de ses travaux à l’administration
fiscale, au plus tard le 15 du mois suivant la fin de ses diligences.
CHAPITRE III :
DROITS D’ENQUETE, DE CONSTATATION DES STOCKS ET DE VISITE
I. DROIT D’ENQUETE
Article L 49.- Les agents des impôts ayant au moins le grade de contrôleur peuvent se faire présenter et
prendre copie, sous forme matérielle ou immatérielle, des factures, de la comptabilité matières ainsi que
des livres, registres et documents professionnels pouvant se rapporter à des opérations ayant donné lieu
ou devant donner lieu à facturation.
Ils peuvent également se faire présenter et prendre copie de tous les documents douaniers justifiant la
perception de la TVA à l’importation, la réalité d’une exportation, ou l’application d’un régime
suspensif.
A l’exception des locaux affectés au domicile privé, ils peuvent à cet effet accéder aux locaux à usage
professionnel, aux terrains, aux entrepôts, aux moyens de transport à usage professionnel et à leur
chargement, et procéder à la constatation matérielle des éléments physiques de l’exploitation.
Lors de la première intervention, un avis d’enquête est remis à l’assujetti ou à son représentant. En
l’absence de l’assujetti ou de son représentant, l’avis est remis à la personne qui reçoit les enquêteurs,
et dans ce cas, un procès-verbal est établi et signé par toutes les parties. En cas de refus de signer,
mention en est faite sur procès-verbal.
Dans le cadre spécifique d’une procédure de remboursement des crédits de TVA, le droit d’enquête
permet à l’administration de s’assurer de l’authenticité des factures et autres documents produits.
Article L 50.- Chaque intervention fait l’objet d’un procès-verbal relatant les opérations effectuées.
Dans les trente (30) jours qui suivent la dernière intervention ou la dernière audition, un procès-verbal
consignant les manquements constatés ou l’absence de tels manquements est rédigé. La liste des pièces
ayant permis la constatation des infractions est annexée au procès-verbal.
Le procès-verbal est signé par les agents ayant participé à l’intervention et par l’assujetti. Mention est
faite de son éventuel refus de signer.
Le droit d’enquête ne peut en lui-même donner lieu à une notification de redressements.
Article L 50 bis.- Toute personne qui se soustrait ou s’oppose à l’exercice du droit d’enquête fait l’objet
d’une mise en demeure. Il doit s’exécuter à compter de la réception de la mise en demeure, le cachet de
la poste ou le bordereau de décharge en cas de remise en main(s) propre(s) faisant foi. A défaut, il
encourt les sanctions prévues à l’article L 104 du présent Livre.
193
II. DROIT DE CONSTATATION DES STOCKS
Article L 50 ter.- (1) Les agents des impôts procèdent de façon inopinée à la constatation physique des
stocks portant sur un ou plusieurs produits, au titre de la période non prescrite.
Au cours de la première intervention en matière de procédure de constatation des stocks, un avis de
passage est remis à l’assujetti ou à son représentant.
(2) Lors des opérations visées à l’alinéa 1 ci-dessus, le contribuable met à la disposition des agents des
impôts sur demande, copie sur support informatique des états des mouvements de stocks des périodes
susvisées et leur donne accès au logiciel de traitement et de suivi de ses stocks.
(3) Dans tous les cas, l’assujetti ou son représentant a l’obligation de faire tenir aux agents des impôts
ayant au moins le grade d’Inspecteur, copie de tous documents ou supports numériques relatifs à la
gestion de ses stocks, notamment :
• les bons de livraison (ou de réception ou d’entrée) des matières, marchandises, produits, où sont
enregistrés par type d’élément les caractéristiques, la date d’entrée en stocks, les quantités et
prix unitaires de chaque élément ;
• les bons de sortie (ou d’enlèvement) des matières, marchandises, produits, où sont enregistrés
par type d’élément les caractéristiques, la date de sortie, les quantités enlevées et les prix
unitaires ;
• les fiches de stocks, le cas échéant, après chaque entrée, en fin de période ou en premier entré
premier sorti (PEPS) ;
• le logiciel de traitement et de suivi des stocks.
(4) Dans les trente (30) jours qui suivent la fin de la procédure de constatation des stocks, un Procès-
verbal déterminant les stocks existants, les manquements constatés ou l’absence de tels manquements
est rédigé. Un état contradictoire des constatations est annexé au procès-verbal.
Le procès-verbal est signé par les agents ayant participé à l’intervention et par l’assujetti. Mention est
faite de son éventuel refus de signer.
5. La procédure de constatation des stocks ne peut en elle-même donner lieu à une notification de
redressements.
6. Les sanctions en matière de constatation des stocks sont identiques à celles du droit d’enquête.
III. DROIT DE VISITE
Article L 50 quater.- (1) Les agents des impôts assermentés ayant au moins le grade d’inspecteur
peuvent, sur autorisation du juge, procéder à des visites des locaux et lieux à usage professionnel, ainsi
que des terrains et des entrepôts ou des locaux privés.
(2) Ces visites s’effectuent entre 8 heures et 20 heures ou en dehors de ces heures lorsque l’accès au
public est autorisé.
(3) Lors de la visite, l’administration peut mettre en œuvre toutes mesures conservatoires utiles.
(4) La visite est sanctionnée par un procès-verbal constatant les faits matériels relevés. Ce procès-verbal
est signé par les agents ayant participé à la visite et par le contribuable. Mention est faite de son éventuel
refus de signer.
(5) Toute personne qui se soustrait ou s’oppose à l’exercice du droit de visite encourt les sanctions
prévues à l’article L 104 du présent Livre.
194
SOUS-TITRE III :
RECOUVREMENT DE L’IMPOT
CHAPITRE I :
MODALITES DE RECOUVREMENT
SECTION I :
COMPETENCE EN MATIERE DE RECOUVREMENT
Article L 51.- (1) Le recouvrement des impôts, droits et taxes est confié aux Receveurs des Impôts
territorialement compétents.
(2) Le Receveur des Impôts est un comptable public assermenté.
Article L 52.- Les Receveurs des Impôts territorialement compétents procèdent au recouvrement des
impôts, droits et taxes liquidés par les contribuables dans leurs déclarations et payés spontanément lors
du dépôt de celles-ci, ainsi qu’au recouvrement des sommes liquidées par l’Administration fiscale sur
déclaration non liquidative des contribuables ou dans le cadre de contrôles.
SECTION II :
AVIS DE MISE EN RECOUVREMENT
Article L 53.- (1) L’Avis de Mise en Recouvrement constitue un titre exécutoire pour le recouvrement
forcé des impôts, droits et taxes.
195
Receveur des Impôts territorialement compétent notifie une mise en demeure valant commandement de
payer.
Article L 57.- La mise en demeure valant commandement de payer est signifiée par les porteurs de
contraintes.
La mise en demeure valant commandement de payer doit être remise en main(s) propre(s) au destinataire
lui-même ou à son représentant ou en cas d’absence, au chef de la circonscription administrative
territorialement compétent.
Article L 58.- La mise en demeure valant commandement de payer contient, à peine de nullité, les
références de l’Avis de Mise en Recouvrement en vertu duquel les poursuites sont exercées, avec le
décompte détaillé des sommes réclamées en principal, pénalités et frais. Elle est revêtue de la mention
«Le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée dans un délai de huit
(08) jours, faute de quoi, il sera procédé à la saisie de vos biens meubles».
Article L 59.- Si la mise en demeure valant commandement de payer n’a pas été suivie de paiement
dans les huit (08) jours suivant sa réception par le contribuable, le Receveur des Impôts territorialement
compétent, engage d’autres mesures que sont la saisie et la vente.
Les poursuites particulières ou de droit commun sont exercées par les porteurs de contraintes, agents de
recouvrement assermentés commissionnés par le Ministre chargé des Finances et remplissant les
fonctions d’huissier.
SOUS-SECTION II :
SAISIE
Article L 60.- A l’expiration du délai de huit (08) jours après la réception par le contribuable du
commandement de payer, le porteur de contraintes, procède à la saisie des biens meubles appartenant
au débiteur. La saisie est pratiquée dans les conditions prescrites par l’Acte uniforme OHADA portant
organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution.
Article L 61.- La saisie est exécutée nonobstant opposition. Toutefois, si le contribuable offre de se
libérer en totalité ou en partie, le Receveur des Impôts territorialement compétent, est autorisé à en
suspendre l’exécution.
Article L 62.- En cas de revendication des meubles et effets saisis, l’opposition n’est recevable devant
le tribunal qu’un mois après que le revendiquant l’a soumise au receveur des impôts ayant engagé les
poursuites.
En attendant le prononcé du jugement, toutes mesures conservatoires sont prises par le Receveur des
Impôts.
Article L 63.- Lorsque l’agent de recouvrement ne peut exécuter sa mission parce que les portes sont
fermées ou que l’ouverture a été refusée, il établit un gardien aux portes et avise, sans délai, l’autorité
administrative qui fait procéder à l’ouverture des locaux.
Le chef de circonscription administrative ou son représentant doit assister à cette ouverture et à la saisie
et signer le procès-verbal où mention est faite de l’incident.
Article L 64.- Des mesures conservatoires sont obligatoirement prises pour prévenir l’enlèvement furtif
d’objets constituant le gage de la créance.
Article L 65.- A défaut de paiement des impôts, taxes et pénalités dus par les débiteurs, le receveur des
impôts peut être amené à procéder à une saisie-attribution ou opposition desdites sommes entre les mains
des dépositaires et débiteurs des redevables eux-mêmes.
La saisie-attribution s’opère à la requête du Receveur des Impôts sans autorisation préalable et suivant
les formes prévues par l’Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution.
196
Article L 66.- Dans le cas d’insolvabilité notoire, un procès-verbal de carence est dressé par les agents
de recouvrement en double expédition dont l’une est remise au Receveur des Impôts, pour être produite
comme pièce justificative à l’appui des états de cotes irrécouvrables.
SOUS-SECTION III
VENTE
Article L 67.- La vente des biens saisis, expressément autorisée par le Directeur Général des Impôts,
est faite par le commissaire-priseur ou, à défaut, par le porteur de contraintes, dans la forme des ventes
qui ont lieu par autorité judiciaire.
La vente est interrompue dès que le produit est suffisant pour solder les impôts, droits, taxes et pénalités
exigibles au jour de cette vente ainsi que les frais de poursuite.
Le produit est immédiatement versé au receveur des impôts qui donne quittance au saisi et conserve le
surplus jusqu’à la liquidation des frais.
Chaque vente est effectuée en présence du Receveur des Impôts et donne lieu à établissement d’un
procès-verbal.
Article L 68.- Chacun des actes de poursuite délivrés par les porteurs de contraintes doit, sous peine de
nullité, mentionner le montant des frais de poursuites fixé à 1% du montant de la dette pénalités
comprises, plafonné à F CFA 100 000, destiné à la rémunération des porteurs de contraintes dans les
conditions fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
Les actes et pièces relatifs aux commandements, saisies et ventes et tous actes ayant pour objet le
recouvrement des impôts, droits, taxes et pénalités dus, ainsi que les actes et pièces relatifs aux
poursuites, sont exemptés de la formalité du timbre et de l’enregistrement. Cette exemption s’étend aux
originaux et copies des actes accessoires et s’applique au timbre des placards exigés pour la vente par
les dispositions de l’Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution.
Article L 69.- Toute saisie ou vente faite contrairement aux formalités prescrites par le présent Livre
peut donner lieu à des poursuites judiciaires contre ceux qui y ont procédé et les frais restent à leur
charge.
Article L 70.- (1) Les agents de recouvrement des impôts, droits et taxes cités dans le présent Livre
bénéficient du régime de protection des agents publics prévu aux articles 152 à 158 du Code pénal
camerounais.
(2) En cas d’injures et de rébellion, ils établissent un procès-verbal de rébellion qu’ils adressent au
procureur de la République par la voie hiérarchique.
SECTION II :
MESURES PARTICULIERES
DE POURSUITES
SOUS-SECTION I :
AVIS A TIERS DETENTEUR
Article L 71.- Les dépositaires, détenteurs ou débiteurs de sommes appartenant ou devant revenir aux
redevables d’impôts, de pénalités et de frais accessoires dont le recouvrement est garanti par le privilège
du Trésor sont tenus, sur demande qui leur en est faite sous forme d’avis à tiers détenteur, notifié par le
Receveur des impôts, de verser en lieu et place des redevables, les fonds qu’ils détiennent ou qu’ils
doivent, à concurrence des impositions dues par ces redevables.
Le tiers détenteur dès réception de l’avis à tiers détenteur est tenu de communiquer à l’administration
fiscale le solde du compte du contribuable objet des poursuites. Ledit solde mentionné sur l’accusé de
réception remis à l’administration fiscale est immédiatement affecté au règlement de la dette fiscale du
contribuable.
197
Tout refus de décharger ou d’exécuter un avis à tiers détenteur constaté par voie d’huissier, entraine la
solidarité de paiement du tiers détenteur sans préjudice des sanctions visées aux dispositions de l’article
L 104 du Livre des procédures fiscales.
Les sanctions applicables pour refus de décharge d’un avis à tiers détenteur ou non-exécution d’un avis
à tiers détenteur sont insusceptibles d’atténuation et de remises.
L’Administration est tenue d’informer le redevable de l’envoi de l’avis à tiers détenteur et de lui préciser
le tiers concerné.
Article L 72.- L’avis à tiers détenteur a pour effet d’affecter, dès réception, les sommes dont le
versement est ainsi demandé, au paiement des impositions quelle que soit la date à laquelle les créances,
même conditionnelles ou à terme, que le redevable possède à l’encontre du tiers détenteur, deviennent
effectivement exigibles.
Article L 73.- Tout avis à tiers détenteur reste valable jusqu’à l’extinction de la dette pour laquelle il a
été établi ou à l’obtention d’une mainlevée établie par ceux qui l’ont émis.
SOUS-SECTION II :
CONTRAINTE EXTERIEURE
Article L 74.- La contrainte extérieure est établie par le Receveur des Impôts assignataire à l’adresse
d’un comptable du Trésor Public ou d’un autre Receveur des Impôts pour le recouvrement des impôts
et taxes, y compris ceux retenus à la source et non reversés.
Elle est exercée lorsque les redevables, notamment les collectivités territoriales décentralisées ou les
établissements publics administratifs disposent de créances ou de subventions domiciliées chez lesdits
comptables ou en cas de changement de domicile des redevables concernés.
Elle est également exercée à l’adresse de l’organisme chargé de la centralisation et de la péréquation des
impôts locaux, en cas de non-reversement par les collectivités territoriales décentralisées des impôts et
taxes retenus à la source.
Elle est également exercée à l’adresse du receveur des douanes lorsque le redevable est un importateur.
Dans ce cas, le service des douanes compétent peut procéder à la rétention des marchandises importées
par le redevable.
Article L 75.- La contrainte extérieure donne mandat au Comptable du Trésor Public assignataire
d’affecter, dès réception, les sommes dont le versement est ainsi demandé au paiement des dettes fiscales
dues.
Elle donne également mandat au Receveur des Impôts assignataire d’avoir à exercer les poursuites à
l’encontre des redevables concernés.
SOUS-SECTION III :
BLOCAGE DES COMPTES BANCAIRES
Article L 76.- Les Receveurs régionaux des impôts et les Receveurs des impôts des unités de gestion
spécialisées peuvent procéder au blocage des comptes bancaires du contribuable sans préjudice des
sanctions prévues par ailleurs en cas de non-règlement à l’échéance, et après une mise en demeure, des
sommes dûment liquidées.
SOUS-SECTION IV :
FERMETURE DE L’ETABLISSEMENT
Article L 77.- (1) Le Receveur des impôts territorialement compétent peut procéder à la fermeture
d’office et immédiate de l’établissement ou des établissements, sans préjudice des sanctions prévues par
ailleurs, en cas de non-règlement après mise en demeure des sommes dûment liquidées.
(2) La fermeture d’un établissement prend fin immédiatement avec le paiement des sommes dues.
198
SOUS-SECTION V :
MISE EN FOURRIERE D’UN VEHICULE
Article L 78.- (1) La non-présentation d’une carte grise en cours de validité, de la patente de transport,
du timbre automobile, de la taxe à l’essieu, à l’autorité chargée du contrôle, notamment les agents de la
Direction Générale des Impôts spécialement habilités pour constater cette infraction, entraîne la mise en
fourrière du véhicule, dans le respect des règles de procédure propres en la matière.
(2) La mise en fourrière d’un véhicule prend fin immédiatement avec le paiement intégral des sommes
dues.
SOUS-SECTION VI :
EXCLUSION DES MARCHES PUBLICS
Article L 79.- Le non-paiement après une mise en demeure, des impôts, droits ou taxes donne lieu à une
interdiction temporaire de soumissionner des marchés publics, de se porter acquéreur d’une entreprise
publique en voie de privatisation, de participer aux opérations boursières ou de soumissionner les titres
d’exploitation forestière ; et une interdiction définitive en cas de récidive.
Le Directeur Général des Impôts dresse chaque trimestre une liste des contribuables interdits de
soumissionner.
Article L 80.- Les mesures particulières de poursuites sont des actes administratifs. A ce titre, elles
peuvent être contestées devant l’Administration conformément aux dispositions des articles L 116 et
suivants du présent Livre.
CHAPITRE III :
GARANTIES DE RECOUVREMENT
SECTION I :
PRIVILEGE DU TRESOR
Article L 81.- Le privilège du Trésor garantit le recouvrement de tous les impôts, droits, taxes et
pénalités assis et liquidés par la Direction Générale des Impôts et les pénalités de recouvrement liquidées
par la Direction Générale des Impôts, et celle du Trésor.
Article L 82.- (1) Le privilège du Trésor porte sur tous les biens meubles, immeubles et effets mobiliers
du contribuable en quelque lieu qu’ils se trouvent, dans les conditions de rang définies à l’article 107 de
l’Acte Uniforme OHADA relatif aux sûretés.
2. A titre exceptionnel, l’Administration fiscale peut, en dernier recours, comme tout créancier,
faire procéder à la saisie et à la vente des biens immeubles du débiteur conformément aux
dispositions de l’Acte uniforme OHADA portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution.
Article L 83.- Les sommes dues qui sont garanties par le privilège du Trésor doivent être publiées au
greffe du tribunal compétent. Le privilège s’exerce pendant une période de deux ans à compter de la
date de mise en recouvrement.
Article L 84.- Les huissiers, greffiers, commissaires-priseurs, notaires, syndics de faillite, séquestres et
tous les autres dépositaires publics des deniers ne peuvent remettre aux héritiers, créanciers ou autres
personnes ayant le droit de toucher les sommes séquestrées ou déposées qu’en justifiant du paiement
des impôts, droits, taxes et pénalités dus par les personnes du chef desquelles lesdites sommes seront
provenues. Sont en outre autorisés, en tant que de besoin, lesdits séquestres et dépositaires, à payer
directement les contributions qui se trouvent dues, avant de procéder à la délivrance des deniers ; et les
quittances desdites contributions leur sont passées en compte.
199
SECTION II :
HYPOTHEQUE LEGALE
Article L 85.- Pour le recouvrement des impositions de toute nature et amendes fiscales qui relèvent de
la compétence du Receveur des Impôts, l’Administration fiscale a une hypothèque légale sur tous les
biens immeubles des redevables.
Cette hypothèque prend rang à la date de son inscription à la Conservation Foncière. Elle ne peut être
inscrite qu’à partir de la date de mise en recouvrement des impositions concernées et des pénalités y
afférentes.
SECTION III :
SOLIDARITE DE PAIEMENT
Article L 86.- L’Avis de Mise en Recouvrement régulièrement établi est exécutoire non seulement à
l’encontre du contribuable qui y est inscrit, mais à l’encontre de ses représentants ou ayants droit.
A ce titre, sont tenus de payer en l’acquit du redevable sur la demande qui en est faite par l’agent chargé
du recouvrement et à concurrence des sommes dont ils sont ou seront dépositaires ou débirentiers, tout
employeur, tout fermier ou locataire et, d’une manière générale, tout débiteur ou tout tiers détenteur.
Le tiers détenteur est solidaire du paiement des sommes réclamées en cas de négligence coupable,
défaillance avérée ou complicité établie.
Lorsque la cession des droits portant sur les ressources naturelles ou des actions ou parts sociales d’une
entreprise de droit camerounais est réalisée à l’étranger, l’entreprise de droit camerounais est solidaire,
avec le cédant, du paiement des droits dus au titre de la cession.
En cas de cession, quelles que soient les conditions, le cessionnaire peut être tenu pour responsable
solidairement avec le cédant du montant des impôts émis et restant à émettre. Il ne peut être mis en cause
qu’au titre de la période non prescrite et seulement jusqu’à concurrence du prix de cession si celle-ci est
faite à titre onéreux ou de la valeur retenue pour la liquidation des droits de transmission entre vifs si
elle a lieu à titre gratuit.
Article L 86 bis.– (1) En cas de cession indirecte d’actions, d’obligations et autres parts de capital d’une
entreprise de droit camerounais, y compris les droits portant sur les ressources naturelles, celle-ci est
tenue de :
• déclarer cette cession à son Centre des Impôts de rattachement dans un délai de quinze (15)
jours, à compter de la signature dudit ou desdits contrats. Ce délai est porté à trois (03) mois
lorsque la cession a lieu à l’étranger ou fait intervenir des entités de droit étranger ;
• produire un document explicatif du mode de valorisation des actifs cédés.
(2) En cas de non-respect des obligations visées à l’alinéa 1 ci-dessus, l’Administration fiscale dispose
de la faculté de procéder à l’évaluation de la plus-value potentielle de l’opération par tous moyens.
(3) L’évaluation administrative de la plus-value est opposable aux redevables réels et légaux, à charge
pour ces derniers d’en apporter la preuve contraire.
Article L 87.- Chacun des époux, lorsqu’ils vivent sous un même toit, est solidairement responsable des
impositions assises au nom de son conjoint au titre de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques,
à l’exception des situations prévues dans le Code Général des Impôts.
Les héritiers ou légataires peuvent être poursuivis solidairement et conjointement à raison des impôts
non encore payés par leur auteur.
Article L 88.- Lorsque le recouvrement de certains impôts, droits, taxes et pénalités dus par les sociétés
a été totalement compromis ou lorsque l’insolvabilité de celles-ci a été organisée par des manœuvres
frauduleuses des personnes qui exercent en droit ou en fait, directement ou indirectement la direction
200
effective de ces sociétés, ces personnes sont tenues solidairement responsables du paiement de ces
impôts et pénalités.
SECTION IV :
PRESCRIPTION
Article L 89.- Les sommes dues par les contribuables pour les impôts, droits et taxes assis ou liquidés
en vertu des dispositions du Code Général des Impôts sont prescrites à leur profit après un délai de
quatre (04) ans suivant la date d’exigibilité, si aucun acte n’est venu interrompre la prescription.
La prescription ci-dessus ne peut être invoquée dans le cas des impôts retenus à la source ou ceux dont
le redevable n’est que collecteur.
Article L 90.- (1) La prescription est acquise au profit de l’Etat contre toute demande de restitution de
sommes payées au titre des impôts, droits et taxes prévus dans le Code Général des Impôts, après un
délai de deux (02) ans à partir du paiement desdits impôts, droits et taxes.
Le Receveur des Impôts qui n’a engagé aucune poursuite contre les redevables retardataires pendant
quatre années consécutives, à partir du jour de la mise en recouvrement, perd son recours et est déchu
de tous droits et de toutes actions contre ces redevables.
(2) Le délai de prescription visée à l’alinéa 1er ci-dessus est porté à trois (03) ans en ce qui concerne les
demandes de remboursements de crédits de TVA.
SECTION V :
ADMISSION EN NON-VALEUR DES COTES IRRECOUVRABLES
Article L 91.- Les Receveurs des Impôts présentent au Directeur Général des Impôts des états de cotes
irrécouvrables, pour les impositions dont le recouvrement s’avère impossible, du fait d’une modification
dans la fortune ou la situation des contribuables depuis l’époque où ils ont été imposés. Cette situation
doit être constatée par un procès-verbal de carence
Article L 92.- Les états prévus à l’article L 91 ci-dessus doivent mentionner pour chaque cote considérée
comme irrécouvrable, la nature de l’impôt ou du droit, la référence à l’Avis de Mise en Recouvrement
et le montant non recouvré et comprendre, de façon précise, tous renseignements et tous détails propres
à établir que les cotes étaient ou sont devenues irrécouvrables. Ils doivent être appuyés de tous
documents susceptibles de justifier des mesures prises en vue du recouvrement.
Article L 93.- Les Receveurs des Impôts personnellement et pécuniairement responsables du
recouvrement des impôts peuvent en obtenir la décharge et être dégagés totalement ou partiellement de
leur responsabilité, lorsque les créances en cause ont été admises en non-valeur par une décision du
ministre chargé des Finances, après avis du Directeur Général des Impôts en concertation avec un
représentant des groupements socioprofessionnels.
Article L 94.- Les créances admises en non-valeur font l’objet d’un certificat nominatif signé par le
ministre chargé des Finances. Ces certificats sont notifiés au Receveur des Impôts et aux contribuables
concernés et servent de pièces justificatives à l’arrêt de l’action en recouvrement.
CHAPITRE IV :
L’ATTESTATION DE NON REDEVANCE
Article L 94 bis.- (1) Toute personne physique ou morale redevable d’un impôt, droit ou taxe, à jour au
regard du paiement desdits impôts, droits et taxes, peut sur sa demande, obtenir de l’administration
fiscale une attestation de non redevance. Celle-ci certifie que le contribuable n’est redevable d’aucune
dette fiscale exigible à la date de sa délivrance.
(2) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1er ci-dessus, l’attestation de non redevance peut également
être délivrée au contribuable redevable d’une dette fiscale lorsque :
201
• le délai prévu à l’article L 53 du Livre des Procédures fiscales pour l’acquittement de la dette
fiscale n’est pas échu ;
• le contribuable bénéficie d’un sursis ou d’un moratoire de paiement dument accordé par les
autorités compétentes. Dans ce cas, mention de la dette fiscale due ainsi que de la nature de
l’acte suspensif des poursuites doit être faite sur l’attestation de non redevance.
(3) L’attestation de non redevance est délivrée gratuitement par le chef de centre des impôts de
rattachement du contribuable après vérification de la situation fiscale du contribuable au regard de
l’ensemble des impôts et taxes dus par ce dernier. Elle peut être également délivrée de façon informatisée
le cas échéant. L’authenticité de toute attestation de non redevance délivrée de façon informatisée est
vérifiée par sa présence sur la liste des attestations de non redevance publiées par voie électronique par
l’administration fiscale.
L’attestation de non redevance a une durée de validité de trois (03) mois à compter de sa date de
signature. Cette durée est ramenée à un (1) mois lorsque le contribuable a bénéficié d’un sursis de
paiement ou d’un moratoire sur sa dette fiscale.
Article L 94 ter.- (1) Toute personne physique ou morale redevable d’un impôt, droit ou taxe, qui
sollicite des administrations publiques ou parapubliques, un titre, une licence, une certification, une
attestation, une autorisation ou un agrément quelconque dans le cadre de l’exercice de son activité, doit
obligatoirement mentionner sur sa demande son numéro identifiant unique (NIU) et joindre à celle-ci
une attestation de non redevance en cours de validité. L’absence de ce document entraîne l’irrecevabilité
de sa requête.
L’attestation de non redevance tient lieu de certificat d’imposition ou de non-imposition et de bordereau
de situation fiscale. Elle est l’unique document valable dans toute procédure administrative à titre de
justificatif de la situation fiscale d’un contribuable.
Article L 94 quater.- Les transferts de fonds à l’étranger des contribuables professionnels sont
conditionnés à la présentation d’une attestation de non redevance en cours de validité.
CHAPITRE V :
TRANSFERT DES CREANCES ET DES DETTES FISCALES
Article L 94 quinquies. - En cas de restructuration d’entreprises, les créances et les dettes fiscales sont
transférables de l’entité dissoute à l’entité absorbante.
SOUS-TITRE IV :
SANCTIONS
CHAPITRE I :
SANCTIONS FISCALES
SECTION I :
PENALITES D’ASSIETTE
SOUS-SECTION I :
INSUFFISANCE DE DECLARATION
Article L 95.- Les insuffisances, omissions ou inexactitudes qui affectent la base ou les éléments
d’imposition et qui ont conduit l’Administration à effectuer des redressements donnent lieu à
l’application d’un intérêt de retard de 1,5% par mois, plafonné à 50 %, calculé sur la base des droits mis
à la charge du contribuable, à la suite de la notification du dernier acte de procédure en cas de contrôle.
L’intérêt de retard est calculé à compter du jour suivant celui où la déclaration révélant une insuffisance,
une omission ou une inexactitude a été déposée, jusqu’au dernier jour du mois de la notification de
redressement.
202
Article L 96.- (1) Les insuffisances, omissions ou dissimulations qui affectent la base ou les éléments
d’imposition et qui ont conduit l’Administration à effectuer des redressements, mention expresse devant
en être faite dans la dernière pièce de procédure, en sus de l’intérêt de retard prévu à l’Article L 95 ci-
dessus, donnent droit à l’application des majorations suivantes :
• 30% en cas de bonne foi ;
• 100% en cas de mauvaise foi ;
• 150% en cas de manœuvres frauduleuses, sans préjudice des poursuites pénales prévues dans le
présent Livre.
(2) Le contribuable qui s’acquitte spontanément de tout ou partie des impositions mises à sa charge suite
à un contrôle fiscal bénéficie de l’application d’une pénalité de principe de 15 % sur les impositions
acceptées.
La pénalité de principe ainsi arrêtée est insusceptible de remise ou de transaction ultérieure.
SOUS-SECTION II :
ABSENCE DE DECLARATION
Article L 97.- Le contribuable qui, après une mise en demeure de déclarer, n’a pas souscrit sa
déclaration, fait l’objet d’une taxation d’office et sa cotisation est majorée de 100%. La majoration est
portée à 150% en cas de récidive.
Article L 98.- L’intérêt de retard, en cas d’insuffisance de déclaration telle que prévue à l’article L 95
ci-dessus, est calculé à compter du jour qui suit celui du dépôt légal de la déclaration jusqu’au dernier
jour du mois de la notification, tout mois commencé étant compté pour un mois entier.
Le montant de l’intérêt de retard est plafonné à 50 %.
Article L 99.- (1) Donne lieu à une amende forfaitaire égale à un million (1 000 000) F CFA le dépôt,
après mise en demeure, d’une déclaration faisant apparaître un impôt néant ou un crédit.
(2) Donne lieu à l’application d’une amende d’un million (1 000 000) F CFA par mois, après mise en
demeure :
• le non dépôt dans les délais des déclarations prévues aux articles 18 (3), 18 bis, 101,102, 242,
104 ter et L 8 quinquies ;
• l’absence ou le défaut de mise à jour des registres prévus aux articles 18 bis et L 8 quinquies.
(3) Sans préjudice des sanctions prévues à l’article L 97 ci-dessus, le non dépôt ou la non transmission
dans les délais prévus par la loi de la déclaration statistique et fiscale, donne lieu à l’application d’une
amende forfaitaire non susceptible de remise, suivant le détail ci-après :
• entreprises relevant de la Direction des Grandes Entreprises : F CFA cinq millions (5 000 000) ;
• entreprises relevant des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises et des Centres Spécialisés
des Impôts : F CFA un million (1 000 000) ;
• entreprises relevant des Centres Divisionnaires des Impôts : F CFA deux cent cinquante mille
(250 000).
Article L 100.- (1) Donne lieu à une amende forfaitaire égale à deux cent cinquante mille (250 000) F
CFA le non-dépôt, dans les délais légaux, d’une demande d’immatriculation ou de modification des
éléments ayant servi à une immatriculation initiale ainsi que toute déclaration d’immatriculation
comportant des indications manifestement erronées.
2. Donne lieu à l’application d’une amende de cent mille (100 000) F CFA par mois, l’exercice
d’une activité économique sans immatriculation préalable.
203
3. Donne lieu à l’application d’une amende d’un million (1 000 000) F CFA par opération,
l’utilisation frauduleuse d’un Numéro Identifiant Unique.
4. Donne lieu à l’application d’une amende de cent mille (100 000) F CFA la non-immatriculation
des personnes ne disposant que de revenus salariaux et non immatriculées dans un délai de trois
(03 mois).
5. Donne lieu à l’application d’une amende de cinq millions (5 000 000) FCFA par opération, la
réalisation des démarches visées à l’article L 1 bis (3) avec les personnes ne disposant pas d’un
numéro Identifiant unique.
SOUS-SECTION III :
ABSENCE D’INDICATION DU NUMERO IDENTIFIANT UNIQUE
Article L 101.- L’absence d’indication sur une facture, du Numéro d’Identifiant Unique, entraîne la non
déduction de la TVA mentionnée sur cette facture.
SOUS-SECTION IV :
ABSENCE DE LA FACTURE OU FAUSSE FACTURE
Article L 102.- Une amende égale à 100% de la valeur de la transaction avec un minimum de cent mille
(100 000) F CFA sera appliquée à toute vente de biens ou toute prestation de service n’ayant pas fait
l’objet d’une facturation ou pour laquelle une facture erronée ou incomplète aura été établie, reçue ou
utilisée par un professionnel.
Tout remboursement de crédits de TVA obtenu sur la base de fausses factures donne lieu à restitution
immédiate des sommes indûment perçues, assortie de pénalités de 100% non susceptibles de transaction.
SECTION II :
SANCTIONS PARTICULIERES
Article L 103.- Le non-dépôt d’une déclaration donnant lieu à Taxation d’Office, entraîne :
• en matière de TVA, la perte du droit à déduction de la taxe d’amont et du crédit de TVA se
rapportant à la période antérieure ;
• en matière d’Impôt sur le Revenu, la perte du droit à imputation des déficits des exercices
antérieurs ainsi que des crédits d’impôt.
Article L 104.- Une amende forfaitaire pouvant aller jusqu’à cinq millions (5 000 000) de F CFA est
appliquée à toute personne ayant communiqué de fausses informations, qui s’est opposée au droit de
communication ou à l’avis à tiers détenteur, ou qui s’est abstenue de communiquer les informations ou
documents requis par l’Administration fiscale en vertu des dispositions des articles 18 (4), 18 ter, 79, 93
decies (6), 245, 598 bis, L1, L 6, L 8 quinquies et L 48 ter du Livre des Procédures Fiscales. De même
une astreinte de cent mille (100 000) francs par jour de retard, au-delà des délais indiqués sur la
demande, est appliquée à toute tentative de différer l’exécution du droit de communication ou de l’avis
à tiers détenteur.
La même astreinte, calculée à partir de la date de la réception de l’avis à tiers-détenteur, est appliquée
en cas de manœuvres dilatoires ayant pour but de s’opposer à l’exécution de ce dernier.
Article L 104 bis.- Une amende forfaitaire pouvant aller jusqu’à FCFA cent (100) millions est appliquée
à toute personne ayant frauduleusement facilité, procédé ou tenté de procéder à l’accomplissement d’une
obligation fiscale ou l’obtention de documents fiscaux en ligne.
Article L 105.- Le non-respect des règles définies aux articles L 1, L 2 et L 7 du présent Livre peut
entraîner la déchéance du droit d’exercer, l’interdiction de soumissionner des marchés publics,
l’interdiction d’importer. Il peut entraîner aussi la publication au journal officiel ou l’affichage public
du nom du contrevenant.
204
Article L 105 bis.- Tout transfert de fonds à l’étranger par un contribuable professionnel sans
présentation préalable d’une attestation de non-redevance en cours de validité conformément aux
dispositions de l’article L 94 quater du Livre de Procédures Fiscales, entraîne l’application d’une
amende non susceptible de remise ou de modération de 10% du montant transféré, à la charge de
l’établissement bancaire.
Article L 105 ter. - Outre les pénalités et intérêts de retard, l’absence de déclaration des cessions
indirectes d’actions réalisées à l’étranger prévue à l’article L 1 du présent Livre est passible d’une
amende correspondant à 100% des droits dus.
SECTION III :
PENALITES DE
RECOUVREMENT
SOUS-SECTION I :
DEFAUT OU RETARD DE PAIEMENT
Article L 106.- (1) Le paiement tardif de l’impôt entraîne l’application d’un intérêt de retard de 1,5 %
par mois de retard.
Pour le cas particulier des impôts à versement spontané, toute déclaration ou paiement tardif entraînent
l’application d’une pénalité de 10 % par mois de retard, sans excéder 30 % de l’impôt dû en principal.
Pour les droits d’enregistrement, le défaut ou le retard de paiement entraîne l’application d’un droit en
sus égal au droit simple.
Le point de départ est fixé :
• au premier jour du mois qui suit celui de la réception d’un Avis de Mise en Recouvrement ;
• au premier jour suivant celui du dépôt légal de la déclaration, tout mois commencé étant compté
pour un mois entier ;
• au premier jour suivant celui de la date légale d’exigibilité.
Le point d’arrivée du calcul de l’intérêt de retard est fixé au dernier jour du mois du paiement. Le même
taux d’intérêt de retard, qui court à compter de la date de mise à disposition des fonds, est appliqué sur
tout remboursement indu de TVA, et ne peut faire l’objet d’aucune remise ou modération.
(2) Sans préjudice des sanctions prévues à l’alinéa 1er ci-dessus, le non reversement dans les délais
prescrits par la loi, des impôts, droits et taxes retenus à la source, donne lieu à l’application d’une amende
forfaitaire non susceptible de remise ou de modération suivant le barème ci-après :
• de 0 à 5 000 000 : F CFA cinq cent mille (500 000) ;
• de 5 000 001 à 25 000 000 : F CFA deux millions (2 000 000) ;
• de 25 000 001 à 50 000 000 : F CFA cinq millions (5 000 000) ;
• plus de 50 000 000 : F CFA dix millions (10 000 000).
CHAPITRE II :
SANCTIONS PENALES
SECTION I :
PEINES PRINCIPALES
Article L 107.- Sans préjudice des sanctions fiscales applicables, est passible d’un
emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq
millions (5 000 000) de F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque :
205
• se soustrait frauduleusement ou tente de se soustraire frauduleuse ment à
l’établissement, au paiement, au reversement total ou partiel des impôts, droits et taxes
visés dans le Code Général des Impôts ;
• refuse expressément de faire sa déclaration dans les délais prescrits ;
• dissimule une part des sommes sujettes à l’impôt ;
• organise son insolvabilité ou met obstacle au recouvrement de l’impôt ;
• obtient par des manœuvres frauduleuses un remboursement de crédits de TVA.
Article L 108.- Est également puni des peines visées à l’article L 107 ci-dessus quiconque :
• omet de passer ou de faire passer des écritures ou fait passer des écritures inexactes ou fictives,
dans les livres-journaux et d’inventaire prévus par l’Acte Uniforme OHADA, ou dans les
documents qui en tiennent lieu, ainsi que toute personne qui est convaincue d’avoir établi ou
aidé à établir de faux bilans ;
• par voies de fait, de menaces ou manœuvres concertées, organise ou tente d’organiser le refus
collectif de l’impôt, ou incite le public à refuser ou à retarder le paiement de l’impôt ;
• par voies de fait, de menaces ou manœuvres individuelles, organise ou tente d’organiser le refus
de paiement de ses impôts ;
• produit des pièces fausses ou reconnues inexactes en vue d’obtenir, en matière d’impôts et taxes,
des dégrèvements ou remboursements de quelque nature que ce soit.
Article L 109.- Tous ceux qui ont fait l’objet d’une condamnation définitive en application des
dispositions de l’Article L 107 du présent Livre sont tenus, avec le redevable de l’impôt compromis, au
paiement de cet impôt, et des pénalités y afférentes.
Article L 110.- En cas de récidive, les peines prévues à l’Article L 107 du présent Livre sont doublées.
SECTION II :
PEINES COMPLEMENTAIRES
Article L 111.- Le tribunal correctionnel peut à titre de peine complémentaire :
• prononcer les déchéances prévues aux articles 30 et 31 du Code Pénal ;
• interdire temporairement, pendant une période n’excédant pas cinq (5) ans, le droit d’exercer,
directement ou par personne interposée, pour son compte ou le compte d’autrui, toute profession
industrielle, commerciale ou libérale.
Le tribunal correctionnel ordonne, dans tous les cas, la publication intégrale ou par extraits du jugement
dans un journal d’annonces légales. Les frais de publication sont à la charge du condamné.
SECTION III :
DEPOT DE PLAINTES
Article L 112.- Sous peine d’irrecevabilité, les plaintes visant l’application des sanctions prévues à
l’Article L 107 ci-dessus, sont déposées par le ministre chargé des Finances, suite aux procès-verbaux
établis par les agents assermentés de l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur et
ayant pris une part personnelle et directe à la constatation des faits constitutifs de l’infraction.
Article L 113.- Les plaintes peuvent être déposées sans qu’il soit nécessaire de mettre au préalable le
contribuable en demeure de régulariser sa situation. Elles peuvent être déposées jusqu’à la fin de la
quatrième année au cours de laquelle l’infraction a été commise.
206
Article L 114.- Les poursuites, en vue de l’application des sanctions pénales prévues à l’article L 109
du présent Livre en cas de fraude fiscale, sont portées devant le tribunal correctionnel dans le ressort
duquel l’un quelconque des impôts en cause aurait dû être établi ou acquitté.
Dans le cas où une personne a commis l’une des infractions prévues aux articles L 107 et L 108 du
présent Livre en matière d’impôts et taxes, le ministre chargé des Finances peut se constituer partie
civile.
SOUS-TITRE V :
CONTENTIEUX DE L’IMPOT
CHAPITRE I :
JURIDICTION CONTENTIEUSE
SECTION I :
RECOURS PREALABLE DEVANT L’ADMINIS-TRATION FISCALE
SOUS-SECTION I :
GENERALITES
Article L 115.- Les réclamations relatives aux impôts, taxes et pénalités établis par la Direction Générale
des Impôts, ressortissent à la juridiction contentieuse lorsqu’elles tendent à obtenir soit la réparation
d’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice d’un droit résultant d’une
disposition législative ou réglementaire.
SOUS-SECTION II :
RECLAMATIONS
Article L 116.- (1) Le contribuable qui se croit imposé à tort ou surtaxé peut en faire la réclamation, par
écrit, au Chef de Centre Régional des Impôts, au Directeur en charge des grandes entreprises ou au
Directeur Général des Impôts, dans un délai de trente (30) jours à partir de la date d’émission de l’AMR
ou de la connaissance certaine de l’imposition.
(2) La réclamation susvisée doit, à peine d’irrecevabilité, remplir les conditions suivantes :
• être signée du réclamant ou de son mandataire ;
• être timbrée ;
• mentionner la nature de l’impôt, l’exercice d’émission, le numéro de l’article de l’Avis de Mise
en Recouvrement et le lieu d’imposition ;
• contenir l’exposé sommaire des moyens et les conclusions de la partie ;
• être appuyée de justificatifs de paiement de la partie non contestée de l’impôt ;
• être appuyée des copies des pièces de procédure, notamment l’avis de vérification, la
notification de redressement, les observations du contribuable, la lettre de réponse aux
observations du contribuable et de l’Avis de Mise en Recouvrement.
(3) Les compétences des autorités fiscales sont établies en fonction du montant de la réclamation ainsi
qu’il suit :
• le Chef de Centre Régional des Impôts territorialement compétent pour les réclamations de
montant inférieur ou égal à cinquante (50) millions de F CFA en principal ;
• le Directeur en charge des grandes entreprises pour les réclamations n’excédant pas cent (100)
millions de F CFA en principal ;
207
• le Directeur Général des Impôts pour les réclamations de montant supérieur aux seuils prévus
pour les Centres régionaux des impôts et la Direction en charge de la gestion de grandes
entreprises.
(4) Le Chef de Centre régional des impôts et le Directeur en charge des grandes entreprises disposent
chacun d’un délai de trente (30) jours pour répondre à la réclamation du contribuable. Ce délai est porté
à quarante-cinq (45) jours pour le Directeur Général des impôts. Ces réponses doivent être motivées en
fait et en droit.
Article L 117.- Supprimé
Article L 118 (nouveau).- (1) Lorsque la décision du Chef de Centre Régional, du Directeur chargé de
la gestion de grandes entreprises ou du Directeur Général des Impôts ne donne pas entièrement
satisfaction au demandeur, celui-ci doit adresser sa réclamation au ministre chargé des finances dans les
conditions fixées à l’article L 119 ci-dessous.
(2) En cas de silence du Chef de Centre Régional, du Directeur chargé de la gestion de grandes
entreprises ou du Directeur Général des Impôts au terme des délais fixés à l’article L 116 ci-dessus, le
contribuable peut saisir d’office le Ministre en charge des Finances.
Article L 119.- La réclamation présentée au ministre, qui tient lieu de recours gracieux préalable, doit
à peine d’irrecevabilité, remplir les conditions suivantes :
• être signée du réclamant ;
• être timbrée ;
• être présentée dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de notification de la décision
du Chef de Centre Régional, du Directeur chargé de la gestion de grandes entreprises ou du
Directeur Général des Impôts ;
• mentionner la nature de l’impôt ou du droit, l’exercice d’émission, le numéro de l’article de
l’Avis de Mise en Recouvrement et le lieu d’imposition ;
• contenir l’exposé sommaire des moyens et les conclusions de la partie ;
• être appuyée de justificatifs de paiement de la partie non contestée de l’impôt ou du droit, et de
15 % supplémentaires de la partie contestée ;
• être accompagnée d’une copie de la décision de l’autorité saisie en premier ressort ;
• être appuyée des copies des pièces de procédure, notamment l’avis de vérification, la
notification de redressement, les observations du contribuable, la lettre de réponse aux
observations du contribuable et de l’Avis de Mise en Recouvrement.
Article L 120.- Le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil fiscal agréé CEMAC et
inscrit au tableau de l’ordre ou un Centre de Gestion Agréé de son choix.
SOUS-SECTION III :
SURSIS DE PAIEMENT
Article L 121 (nouveau).- (1) Le contribuable qui conteste le bien-fondé ou le montant d’une imposition
mise à sa charge, peut obtenir le sursis de paiement administratif de la partie contestée desdites
impositions, dans les conditions ci-après :
a. Réclamation devant le Chef de Centre Régional des Impôts, le Directeur des Grandes
Entreprises ou le Directeur Général des Impôts :
• fournir des références de la réclamation contentieuse ;
• fournir les références du paiement de la partie non contestée ;
208
• ne pas avoir d’arriérés fiscaux autres que ceux contestés ;
• ne pas faire l’objet de poursuites pénales pour fraude fiscale.
209
SOUS-SECTION IV :
DECISION DE L’ADMINISTRATION
Article L 122.- Supprimé
SOUS-SECTION V :
FORME ET DELAI DE LA DECISION DE L’ADMINISTRATION
Article L 123.- La décision du ministre chargé des finances doit être rendue dans un délai de deux (02)
mois à compter de la date de réception de la réclamation. Cette décision, formulée par écrit, doit être
motivée.
Elle est adressée au contribuable par pli recommandé avec accusé de réception ou remise en mains
propres contre décharge.
Article L 124.- En cas de silence du Ministre des Finances aux termes du délai de deux (02) mois, le
contribuable peut saisir d’office le Tribunal administratif du Centre des impôts de rattachement ou le
Tribunal administratif de sa résidence ou de son siège social.
Article L 124 bis. - (1) Sur propositions motivées des services compétents et après avis de la
Commission d’admission en non-valeur des créances fiscales, le Directeur Général des Impôts soumet
au Ministre en charge des finances des projets de dégrèvement d’office des impositions résultant
d’erreurs matérielles.
(2) Les projets de dégrèvement d’office visés à l’alinéa 1er ci-dessus sont sanctionnés par des décisions
du Ministre en charge des finances. Celles-ci tiennent lieu de pièce comptable pour l’apurement de la
dette fiscale dans les livres de la Recette des Impôts compétente.
(3) L'erreur matérielle renvoie aux incorrections de toutes sortes portant sur la liquidation de l’impôt,
l’identité du redevable ou la quotité des impositions émises.
SECTION II :
TRANSACTIONS
Article L 125.- Sur proposition du Directeur Général des Impôts, le ministre chargé des finances peut
autoriser, dans le cadre d’une transaction, une modération totale ou partielle des impositions dans les
deux cas suivants :
• avant la mise en recouvrement suivant une procédure de contrôle ;
• durant toute la procédure contentieuse.
En cas d’acceptation de cette proposition de transaction par le contribuable, celui-ci s’engage
expressément :
• à ne pas introduire une réclamation ultérieure ;
• à se désister des réclamations ou des requêtes par lui introduites ;
• à acquitter immédiatement les droits et pénalités restant à sa charge.
Article L 125 bis.- Lorsqu’un contribuable demande la décharge ou la réduction d’une imposition
quelconque, l’Administration peut, à tout moment de la procédure et malgré l’expiration des délais de
prescription, effectuer la compensation dans la limite de l’imposition contestée, entre les dégrèvements
reconnus justifiés et les insuffisances ou omissions constatées dans l’assiette ou le calcul de l’imposition
au cours de l’instruction de la demande.
Article L 125 ter.- (1) Le contribuable qui introduit une demande de transaction pendant la phase
contentieuse bénéficie d’une suspension de poursuites.
(2) L’instruction de la demande de transaction suspend la computation des délais pour la saisine de
l’autorité supérieure en matière contentieuse ainsi que les poursuites en recouvrement, ce, pour une
210
période de quinze (15) jours à compter de la réception de la demande de transaction par l’administration
fiscale.
(3) La décision de l’administration relance les mesures de poursuites et la computation des délais.
(4) Le silence de l’administration au terme du délai de quinze (15) jours vaut rejet de l’offre de
transaction du contribuable.
SECTION III :
PROCEDURE DEVANT LA JURIDICTION ADMINISTRATIVE
SOUS-SECTION I :
DELAI DE PRESENTATION DE LA REQUETE
Article L 126.- (1) En matière d’impôts directs et de taxe sur la valeur ajoutée ou de taxes assimilées,
les décisions rendues par le ministre en charge des finances sur les réclamations contentieuses, et qui ne
donnent pas entièrement satisfaction aux intéressés, peuvent être attaquées devant les Tribunaux
administratifs dans un délai de trente (30) jours à partir du jour de la réception de l’avis portant
notification de la décision de l’administration, ou du terme du délai imparti à celle-ci pour répondre.
(2) Dans le cadre de la procédure devant la juridiction administrative, le contribuable a la faculté de se
faire assister par un conseil de son choix.
SOUS-SECTION II :
FORME DE LA REQUETE
Article L 127.- Les demandes doivent être adressées au greffe du Tribunal administratif où elles sont
enregistrées contre décharge. Un certificat de dépôt de recours est délivré aux personnes qui en font la
demande.
Article L 128.- A peine d’irrecevabilité, la requête doit satisfaire aux conditions de forme et de fond
suivantes :
• être présentée par écrit, signée par le requérant ou son représentant dûment habilité et être
accompagnée de deux copies de la requête sur papier libre ;
• contenir l’exposé sommaire des faits et moyens et des conclusions de la partie ;
• préciser le montant des dégrèvements en droits et pénalités sollicités ;
• être accompagnée d’une copie de la décision contestée ;
• être appuyée des pièces de procédure, notamment les copies de l’avis de vérification, de la
notification de redressement, des observations du contribuable, de la lettre de réponse aux
observations du contribuable et de l’Avis de Mise en Recouvrement.
Article L 129.- Supprimé.
Article L 130.- Le requérant ne peut contester devant le Tribunal administratif des impositions
différentes de celles qu’il a visées dans sa réclamation à l’administration. Mais, dans la limite du
dégrèvement primitivement sollicité, il peut faire valoir toutes conclusions nouvelles, à condition de les
formuler explicitement dans sa demande introductive d’instance.
Article L 131.- A l’exception du défaut de signature de la réclamation initiale, les conditions de forme
non respectées, prévues à l’article L 116 du présent Livre peuvent, lorsqu’elles ont motivé le rejet d’une
réclamation par l’Administration, être utilement couvertes dans la demande adressée au Tribunal
administratif.
Article L 132.- La notification au ministre chargé des Finances de la copie de la requête introductive
d’instance est faite immédiatement après enregistrement au greffe. Il en est de même de la notification
à la partie adverse de la copie des mémoires ampliatifs du requérant, des mémoires en défense du
ministre chargé des Finances et des mémoires en réplique.
211
Les pièces et documents joints à la requête ou aux mémoires produits sont, dès réception, adressés
d’office en communication au ministre chargé des Finances.
Article L 133.- (1) Le ministre chargé des Finances dispose, pour produire son mémoire en défense,
d’un délai de deux (02) mois dont un (01) est accordé au Directeur Général des Impôts pour procéder à
l’instruction. Ce délai peut être prolongé d’un (01) mois, en raison de circonstances exceptionnelles, sur
demande motivée.
(2) Le mémoire en défense du ministre chargé des Finances est déposé au greffe du Tribunal
administratif en trois (03) copies dont l’une est adressée au contribuable qui dispose d’un délai de trente
(30) jours pour présenter son mémoire en réplique ou faire connaître s’il désire recourir à la vérification
par voie d’expertise.
(3) Si le ministre chargé des Finances ne produit pas son mémoire en défense dans le délai de deux (02)
mois visé ci-dessus, il est réputé avoir acquiescé aux faits exposés dans la requête du contribuable.
(4) Si le contribuable ne produit pas de réplique à la réponse de l’Administration dans le délai de trente
(30) jours qui lui est imparti, il est réputé s’être désisté de son action.
(5) En cas de réplique du contribuable, l’administration peut, lorsque des moyens nouveaux ont été
soulevés par le contribuable dans sa réplique, être invitée à produire un mémoire en duplique, dans un
délai de quinze (15) jours à compter de la réception de la réplique.
(6) En l’absence de réplique du contribuable ou, en cas de réplique et lorsque l’administration est à
nouveau sollicitée, le mémoire en duplique du ministre chargé des finances, met fin aux échanges
d’écrits.
Article L 133 bis.- (1) Le Parquet Général dispose d’un délai de deux (02) mois à compter de la fin des
échanges d’écrits pour produire ses conclusions.
(2) Lorsque les conclusions du Parquet Général ne sont pas produites dans le délai de deux (02) mois
visé à l’alinéa 1 ci-dessus, le Président du Tribunal peut rendre sa décision sur la base des éléments dont
il dispose, notamment les écrits échangés par les parties.
SOUS-SECTION III :
EXPERTISE
Article L 134.- En matière d’impôts, droits et taxes assis par la Direction Générale des Impôts, toute
expertise demandée par un contribuable ou ordonnée par le Tribunal administratif est faite par trois
experts, à moins que les parties ne consentent qu’il y soit procédé par un seul.
Dans le cas où il n’y a qu’un seul expert, celui-ci est nommé par le Président du Tribunal administratif
à moins que les parties ne s’accordent pour le désigner.
Si l’expertise est confiée à trois experts, l’un d’eux est nommé par le Tribunal administratif et chacune
des parties désigne le sien.
Article L 135.- Le jugement ordonnant l’expertise fixe la mission des experts ainsi que le délai dans
lequel ils seront tenus de déposer leur rapport.
Article L 136.- Le Président du Tribunal administratif fixe le jour et l’heure du début des opérations
dans le jugement avant dire droit. Il prévient les experts ainsi que le requérant et le Directeur Général
des Impôts au moins dix (10) jours F CFA avant le début de ces opérations.
Article L 137.- Lorsqu’il est nécessaire, au cours de l’expertise, de se rendre sur les lieux, le ou les
experts effectuent ce déplacement en présence d’un agent de l’Administration fiscale et du requérant ou
de son représentant.
Article L 138.- L’expert nommé par le Tribunal administratif rédige un procès-verbal d’expertise signé
des parties. Les experts fournissent soit un rapport commun, soit des rapports séparés.
212
Le procès-verbal d’expertise et le ou les rapports des experts sont déposés aux greffes accompagnés
d’autant de copies qu’il y a de parties en litige ayant un intérêt distinct.
Le procès-verbal d’expertise et le ou les rapports des experts sont notifiés aux parties intéressées qui
sont invitées à fournir leurs observations dans un délai de trente (30) jours.
Article L 139.- Les frais d’expertise sont supportés par la partie qui succombe.
Les frais de timbre exposés par le réclamant sont compris dans les dépens.
SOUS-SECTION IV :
DECISION DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF
Article L 140.- A l’issue de la procédure contradictoire, le Tribunal administratif rend une décision.
Toutes les voies de recours prévues par la législation sur l’organisation et le fonctionnement des
Tribunaux Administratifs et de la Cour Suprême sont ouvertes aux parties.
SOUS-SECTION V :
MEDIATION
Article L 140 bis.- (1) La médiation en matière fiscale est une procédure par laquelle les parties à un
litige fiscal conviennent de recourir à un tiers médiateur pour son règlement amiable.
(2) La médiation est exclusivement mise en œuvre pendant la phase contentieuse devant les juridictions,
soit à l’initiative du contribuable ou de l’administration fiscale, soit sur invitation d’une juridiction
administrative compétente, dans les conditions définies par l’Acte Uniforme OHADA relatif à la
médiation.
(3) La procédure de médiation prend fin soit par la conclusion d’un accord écrit signé par les parties et
éventuellement par le médiateur, soit par la déclaration écrite des parties adressée au médiateur indiquant
qu’elles mettent fin à la procédure de médiation, à la date de la déclaration, soit enfin par la déclaration
écrite du médiateur indiquant, après consultation des parties, que la procédure de médiation ne peut
aboutir.
(4) Les impositions arrêtées à l’issue de la procédure de médiation doivent être acquittées
immédiatement par le contribuable, sous peine de résolution de l’accord de médiation conclu avec
l’administration fiscale.
(5) Les modalités d’application des présentes dispositions seront précisées par un texte particulier du
Ministre en charge des finances.
CHAPITRE II :
JURIDICTION GRACIEUSE
SECTION I :
COMPETENCE DE LA JURIDICTION GRACIEUSE
Article L 141.- La juridiction gracieuse connaît des demandes tendant à obtenir :
• la remise ou une modération d’impôts directs régulièrement établis, en cas de gêne ou
d’indigence mettant les redevables dans l’impossibilité de se libérer envers le Trésor ;
• la remise ou la modération d’amendes fiscales ou de majoration d’impôts et droits, lorsque ces
pénalités, intérêts de retard et le cas échéant, les impositions principales sont définitives. Dans
ce cas, le contribuable devra au préalable justifier du paiement de la totalité du principal de
l’impôt ;
• la décharge de la responsabilité incombant à certaines personnes quant au paiement
d’impositions dues par un tiers.
• le moratoire ou l’obtention d’un échéancier de paiement des impôts et taxes.
213
Elle statue également sur les demandes des Receveurs des Impôts visant à l’admission en non-valeur de
cotes irrécouvrables ou à une décharge de responsabilité.
Article L 142.- Aucune remise ou modération ne peut être accordée sur le principal des impôts collectés
auprès des tiers ou retenus à la source pour le compte du Trésor. Toutefois, les amendes, majorations et
intérêts de retard y relatifs, peuvent faire l’objet de remise ou d’une modération.
Les modérations ou remises partielles des pénalités, amendes ou astreintes ne peuvent être accordées
sur les droits d’enregistrement lorsque le retard est supérieur à un (01) mois, qu’après paiement préalable
des droits simples majorés d’une amende fiscale de 10%.
SECTION II :
DEMANDES DES CONTRIBUABLES
SOUS-SECTION I :
FORME DE LA DEMANDE
Article L 143.- Les demandes tendant à obtenir soit une remise, soit une modération doivent être
adressées à l’autorité compétente en application des dispositions de l’article L 145 du présent code.
(2) Les demandes visées à l’alinéa 1 ci-dessus peuvent être introduites à travers l’application
informatique de l’Administration fiscale suivant les modalités qui seront précisées par voie
réglementaire.
SOUS-SECTION II :
DECISION DE L’ADMINISTRATION
Article L144 (nouveau).- (1) Sous réserve des dispositions de l’article L 96 bis du Livre des Procédures
Fiscales, les remises et modérations sont automatique-ment accordées au contribuable suivant les
modalités ci-après :
• pour les contribuables du circuit vert : abattement de 50% du montant des pénalités et intérêts
de retard dus ;
• pour les contribuables du circuit orange : abattement de 25% du montant des pénalités et intérêts
de retard dus ;
• pour les contribuables du circuit rouge : aucun abattement du montant des pénalités et intérêts
de retard dus.
(2) Au sens des dispositions de l’alinéa 1 ci-dessus :
a. Sont considérés comme contribuables du circuit vert, ceux à jour de leurs obligations
déclaratives et de paiement et relevant d’un partenariat intégré ou d’un Centre de gestion agréé.
Relèvent également du circuit vert, les contribuables remplissant à la date d’introduction de leurs
demandes les critères cumulatifs ci-après :
• ne pas avoir d’arriérés fiscaux ou disposer d’un sursis de paiement ou d’un moratoire ;
• ne pas avoir fait l’objet d’une taxation d’office durant les trois (03) derniers exercices ;
• ne pas avoir fait l’objet de redressements fiscaux ayant entrainé l’application des pénalités de
mauvaise foi au cours des trois (03) derniers exercices.
b. Sont considérés comme contribuables du circuit orange, les contribuables remplissant à la date
d’introduction de leurs demandes les critères cumulatifs ci-après :
• ne pas avoir d’arriérés fiscaux ou disposer d’un sursis de paiement ou d’un moratoire ;
• ne pas avoir fait l’objet d’une taxation d’office durant les trois (03) derniers exercices.
214
c. Sont considérés comme contribuables du circuit rouge, ceux n’appartenant à aucune des
catégories ci-dessus.
L’administration fiscale publie en cas de besoin la liste des contribuables du circuit vert.
Article L 145.- (1) Les remises ou modérations peuvent être notifiées en ligne par le système
informatique de la Direction Générale des Impôts.
(2) Toutefois, le Ministre des Finances et le Directeur Général des Impôts peuvent, dans la limite de
leurs seuils de compétence ci-après, accorder des remises ou modérations supérieures aux taux fixés à
l’article L144 (nouveau) ci-dessus en cas de difficulté financière manifeste et dument établie :
• par le Directeur Général des Impôts dans la limite de deux cent cinquante millions (250
000 000) F CFA, pour les impôts et taxes en principal et de deux cent cinquante millions (250
000 000) F CFA pour les pénalités et majorations ;
• par le Ministre chargé des Finances pour les impôts et taxes en principal dont les montants sont
supérieurs à deux cent cinquante millions (250 000 000) F CFA ainsi que pour les pénalités et
majorations dont les montants sont supérieurs à deux cent cinquante millions (250 000 000) F
CFA.
Article L 146.- Les décisions prises en vertu de l’article L 145 ci-dessus ne peuvent faire l’objet d’un
nouvel examen que si des faits nouveaux sont invoqués. Elles sont notifiées aux intéressés dans les
conditions fixées par le présent Livre.
215
LIVRE TROISIEME
FISCALITE LOCALE
TITRE PREMIER
DES DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE UNIQUE
Article C 1er.- (1) La présente loi portant fiscalité locale détermine les impôts, taxes et redevances
prélevés au profit des collectivités territoriales décentralisées, ci-après désignées les «collectivités
territoriales».
2. La fiscalité locale s’entend de tous prélèvements opérés par les services fiscaux de l’Etat ou
compétents des collectivités territoriales au profit de ces dernières. L’ensemble de ces
prélèvements est encore désigné sous le vocable «impôts locaux».
3. La fiscalité locale s’applique aux communes, aux communautés urbaines, aux communes
d’arrondissements, aux régions et à tout autre type de collectivité territoriale créée par la loi.
4. Sauf dispositions spécifiques de la présente loi, les procédures fiscales applicables aux droits et
taxes de l’Etat sont reprises mutatis mutandis pour l’assiette, l’émission, le recouvrement, les
poursuites, le contrôle et le contentieux des impôts, taxes et redevances dus aux communes, aux
communautés urbaines, aux communes d’arrondissement et aux régions.
Article C 2.- Les impôts locaux comprennent :
• les impôts communaux ;
• les centimes additionnels communaux sur les impôts et taxes de l’Etat ;
• les taxes communales ;
• les impôts et taxes des régions ;
• tout autre type de prélèvements prévus par la loi.
Article C 3.- (1) Une collectivité territoriale ne peut percevoir un impôt, une taxe ou une redevance que
s’il (elle) est créé(e) par la loi, voté(e) par l’organe délibérant et approuvé(e) par l’autorité compétente.
(2) Les taux de prélèvement des impôts et taxes des collectivités territoriales sont arrêtés par délibération
de l’organe délibérant, dans le respect des fourchettes fixées par la loi.
Article C 4.- (1) Les collectivités territoriales assurent l’administration des impôts et taxes qui leur sont
dévolus, sous réserve de ceux gérés par l’Administration fiscale.
(2) Les recettes fiscales collectées par l’Administration fiscale pour le compte des collectivités
territoriales et des organismes publics font l’objet d’une retenue de 10% au titre des frais d’assiette et
de recouvrement. La quote-part ainsi prélevée est imputée dans des comptes spéciaux ouverts dans les
livres du Trésor, et reversée à l’Administration fiscale.
Article C 5.- En vue du développement harmonieux de toutes les collectivités territoriales et en
application du principe de solidarité, le produit de certains impôts et taxes locaux peut faire l’objet d’une
péréquation suivant les critères et les modalités définis par la loi et les règlements.
216
Article C 6.- (1) L’Etat s’assure que le rendement annuel des impôts locaux correspond à un taux
proportionnel établi en rapport avec son niveau de ressources fiscales.
2. A cet effet, les services financiers de l’Etat impliqués dans la gestion fiscale des collectivités
territoriales sont tenus d’assurer avec la même efficacité que pour les impôts d’Etat, le
recouvrement des impôts locaux dont ils ont la charge.
3. Les impôts locaux sont émis et recouvrés dans les mêmes conditions que ceux de l’Etat, sauf
dispositions particulières de la présente loi.
TITRE II :
DES IMPOTS COMMUNAUX
Article C 7.- Les produits des impôts communaux perçus par l’Etat proviennent de :
• la contribution des patentes ;
• la contribution des licences ;
• l’impôt libératoire ;
• la taxe foncière sur les propriétés immobilières ;
• la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement ;
• les droits de mutation d’immeubles ;
• le droit de timbre automobile ;
• la redevance forestière ;
• le droit de timbre sur la publicité ;
• la taxe de séjour.
CHAPITRE I :
DE LA CONTRIBUTION DES PATENTES
SECTION I :
DES DISPOSITIONS
GENERALES
Article C 8.- Toute personne physique ou morale de nationalité camerounaise ou étrangère, qui exerce
dans une commune une activité économique, commerciale ou industrielle, ou toute autre profession non
comprise dans les exemptions déterminées par la présente loi, est assujettie à la contribution des
patentes.
Article C 9.- L’exercice effectif et habituel de la profession et le but lucratif de celle-ci sont seuls
générateurs du paiement de la patente.
Article C 10.- (1) La contribution des patentes est assise sur le chiffre d’affaires du dernier
exercice clos déclaré par le redevable.
2. Les activités figurant à l’annexe II sont de plein droit soumises à la contribution des
patentes quel que soit le chiffre d’affaires.
3. Supprimé.
217
SECTION II :
DES EXEMPTIONS ET DES EXONERATIONS
SOUS-SECTION I :
DES EXEMPTIONS
Article C 11.- Ne sont pas assujettis à la contribution des patentes :
1. l’Etat, les collectivités territoriales décentralisées, les établissements publics et les organismes
d’Etat, pour leurs activités à caractère culturel éducatif, sanitaire, social, sportif ou touristique
quelle que soit leur situation à l’égard de la taxation sur le chiffre d’affaires ;
2. ceux qui vendent en ambulance soit dans les rues, soit dans les lieux de passage, soit dans les
marchés, des fleurs ou des menus comestibles ;
3. les vendeurs ambulants sur la voie publique des journaux et périodiques, à l’exclusion de tout
article de librairie et sous réserve que leur activité ait été régulièrement déclarée conformément
à la législation en vigueur ;
7. les cantiniers attachés à l’armée, lorsqu’ils ne vendent pas de boissons alcooliques au public ;
8. les centres hospitaliers exploités par des congrégations religieuses ou par les organismes à but
non lucratif ;
9. les cultivateurs, planteurs, éleveurs, réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions pour
la vente des récoltes et des fruits provenant des terrains qui leur appartiennent ou qu’ils
exploitent, ou pour la vente du bétail qu’ils élèvent, entretiennent ou engraissent ;
11. les établissements privés ayant pour but de recueillir des enfants pauvres et de leur dispenser
une formation ;
218
18. les propriétaires ou fermiers de marais salants ;
19. les propriétaires ou locataires louant accidentellement en meublé une partie de leur habitation
personnelle, lorsque cette location ne présente aucun caractère périodique ;
20. les salariés, pour ce qui est du seul exercice de leurs professions salariées ;
21. les sociétés coopératives de développement rural, les sociétés de secours et de prêts agricoles
fonctionnant conformément à leur objet ;
22. les sociétés coopératives et/ou leurs unions ainsi que les groupes d’initiative commune (GIC)
ayant pour objet :
b. soit de mettre à la disposition de leurs sociétaires pour leur usage, du matériel, des
machines et des instruments agricoles.
23. les voyageurs, placiers de commerce et d’industries, qu’ils travaillent pour le compte d’une ou
de plusieurs maisons, qu’ils soient rémunérés par des remises ou des appointements fixes, à la
condition qu’ils n’aient pas de personnalité professionnelle indépendante de celle des
commerçants dont ils placent les produits.
SOUS-SECTION II :
DE L’EXONERATION TEMPORAIRE
Article C 12.- (1) Les entreprises nouvelles bénéficient d’une exonération de la contribution des
patentes pour une période d’un (1) an.
(2) Il est délivré aux entreprises nouvelles exonérées, sur leur demande, un titre de patente portant la
mention « EXONEREE ».
(3) Pour les entreprises adhérentes des centres de gestion agréés, la période visée à l’alinéa (1) ci-dessus
est prorogée d’un an.
SECTION III :
DES TARIFS
Article C 13 (nouveau).- (1) La contribution des patentes est liquidée par application d’un taux au
chiffre d’affaires du dernier exercice clos, tel que défini ci-dessous :
• 0,159 % sur le chiffre d’affaires des grandes entreprises, pour une contribution plancher de F
CFA 5 000 000 et un plafond de F CFA 2,5 milliards ;
• 0,283 % sur le chiffre d’affaires des moyennes entreprises, pour une contribution plancher de F
CFA 141 500 et un plafond de F CFA 4 500 000 ;
• 0,494 % sur le chiffre d’affaires des petites entreprises, pour une contribution plancher de F
CFA 50 000 et un plafond de F CFA 140 000.
(2) Le montant de la contribution des patentes déterminé suivant les modalités visées à l’alinéa (1) ci-
dessus, comprend outre le principal de la patente, la taxe de développement local, les centimes
additionnels au profit des chambres consulaires et la redevance audiovisuelle. Ceux-ci sont affectés à
chacun de leurs bénéficiaires suivant les tarifs et les procédures fixés par les textes en vigueur.
Article C 14.- (1) La patente est due par établissement.
219
Sont considérés comme constituant des établissements distincts : les immeubles ou parties d’immeubles
nettement séparés. Est également patentable pour un établissement distinct, celui qui fait vendre des
marchandises ou des produits, ou fait travailler des artisans pour son compte sur le trottoir, sous l’auvent
ou sous la véranda non fermée de son établissement commercial.
2. Est considéré comme faisant vendre ou travailler pour son compte, quiconque donne asile
comme il est dit ci-dessus, à un vendeur ou à un artisan ne justifiant pas être personnellement
patenté.
3. Tout chantier ou groupe de chantiers ouverts dans une commune et placés sous la surveillance
technique d’un agent, est considéré comme établissement imposable.
4. Les opérations effectuées par un patenté pour le compte d’un tiers soit en consignation, soit sous
contrôle de son commettant, que celui-ci exige des rapports, comptes rendus, comptabilités
spéciales ou fassent surveiller périodiquement lesdites opérations, donnent également lieu à
imposition distincte établie au nom des commettants.
5. Le mari et la femme, même séparés de biens, ne sont redevables que d’une seule patente
lorsqu’ils exercent une même activité dans un même établissement.
6. L’industriel vendant exclusivement en gros dans un local séparé, les seuls produits de sa
fabrication, est exempt de la patente pour les ventes effectuées dans ce local.
7. Dans le cas de pluralité de magasins, l’exemption est limitée à celui qui est le plus proche de
l’usine.
8. En ce qui concerne les professionnels de transport routier qui sont soumis au régime du bénéfice
réel, il est dû une patente par exploitant calculée en fonction du chiffre d’affaires.
SECTION IV :
DES DISPOSITIONS
PARTICULIERES
Article C 15.- La contribution des patentes est établie en tenant compte des particularités suivantes :
1. Pour toute activité commerciale, lorsqu’ aucun élément comptable ne permet de déterminer
exactement le chiffre d’affaires, celui-ci est considéré comme étant égal à dix fois le stock
constaté évalué au prix de vente ; toutefois, l’Inspecteur ou le Contrôleur a la possibilité d’établir
la patente par comparaison à un établissement similaire.
2. En aucun cas, les importations et les exportations effectuées par une banque, agence de banque
ou tout organisme agissant en tant que commissionnaire en marchandises ou transitaire, ne
pourront dispenser les clients du paiement de la patente d’importation ou d’exportation.
3. Toutefois, n’est pas réputé importateur, le commerçant dont les transactions de cette nature
n’atteignent pas 10 millions de F CFA par an.
6. Les compagnies de navigation dont les navires ou les avions touchent le Cameroun ne sont
assujetties à la patente au Cameroun que si elles y ont un établissement.
220
7. Les compagnies d’assurance n’ayant pas d’établissement au Cameroun, mais qui y sont
représentées, ne sont imposables qu’au siège ou au principal établissement de l’agent
d’assurance qui les représente.
SECTION V :
DE LA PERSONNALITE DE LA PATENTE
Article C 16.- La patente est personnelle et ne peut servir qu’à celui à qui elle a été délivrée.
Article C 17.- Les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée ayant pour but une
entreprise patentable sont imposées sous la désignation de l’entreprise.
SECTION VI :
DE L’ANNUALITE DE LA
PATENTE
Article C 18.- La patente est due pour l’année entière par toute personne exerçant au 1er janvier une
activité imposable.
Article C 19.- (1) Les personnes qui entreprennent en cours d’année une activité soumise à la patente
ne doivent cette contribution qu’à partir du premier jour du mois dans lequel elles ont commencé
d’exercer, à moins que par sa nature, l’activité ne soit susceptible d’être exercée pendant toute l’année.
Dans ce cas, la patente est due pour l’année entière quelle que soit l’époque à laquelle l’activité est
entreprise.
(2) Le chiffre d’affaires à prendre en compte pour le calcul de la patente est :
• pour les activités nouvelles, celui déclaré au premier jour du commencement de l’activité ;
• pour les activités datant d’un ou de plus d’un an, celui réalisé au cours de l’exercice précédent.
Article C 20.- En cas de cessation d’activité par suite de décès, de règlement judiciaire, de faillite
déclarée ou pour cause d’expropriation ou d’expulsion, les droits ne sont dus que jusqu’à l’expiration
du mois en cours. Décharge du surplus est accordée sur déclaration du redevable présentée dans les trois
mois suivant l’événement.
SECTION VII :
DES OBLIGATIONS DES
REDEVABLES
Article C 21.- (1) Les personnes exerçant une activité soumise à la contribution des patentes, même en
cas d’exonération, sont tenues d’en faire la déclaration par écrit, au Centre des Impôts compétent dans
les quinze (15) jours suivant le démarrage de l’activité.
(2) Cette déclaration doit mentionner les renseignements suivants :
• nom, prénoms ou raison sociale ;
• date de naissance ou de constitution;
• lieu de naissance ou siège ;
• nom, prénom(s) et adresse du père ou du gérant ;
• nom, prénom(s) et adresse de la mère ;
• nationalité ;
• numéro de registre de commerce ;
• numéro d’immatriculation de l’entreprise ;
221
• références de localisation (du siège social et des établissements respectifs par ville, quartier, rue,
numéro de porte) ;
• numéro de la boîte postale ;
• numéro du téléphone et, le cas échéant, son adresse électronique ;
• nature de l’activité ;
• montant du chiffre d’affaires ;
• référence de la dernière quittance de taxe foncière ou d’enregistrement du contrat de bail;
• tous autres renseignements nécessaires à l’établissement de la patente.
3. Une déclaration sur le même modèle complétée doit être adressée au Centre des Impôts en cas
soit de paiement de la patente annuelle ou trimestrielle, soit d’arrêt ou de cessation d’activités.
4. Tout patentable est tenu de produire à toute réquisition de l’Administration fiscale, une
attestation de non redevance en cours de validité.
5. Supprimé.
Article C 22.- Supprimé.
SECTION VIII :
DE L’EMISSION ET DU
PAIEMENT DE LA PATENTE
Article C 23.- (1) Les contribuables assujettis à la contribution des patentes sont tenus de déclarer et de
s’acquitter en une seule fois des droits auxquels ils sont soumis :
• dans les deux (2) mois qui suivent le début de l’année fiscale, en cas de renouvellement de la
patente ;
• dans les deux (2) mois qui suivent la fin de l’exonération temporaire.
2. Supprimé.
Article C 24.- (1) La contribution des patentes est déclarée et liquidée par le redevable à l’aide d’un
imprimé servi par l’administration ou directement en ligne via l’application de télé-déclaration.
(2) Elle est payée à l’aide d’un bulletin d’émission ou d’un avis d’imposition.
(3) Supprimé.
Article C 25.- Supprimé.
Article C 26.- (1) Pour les entreprises relevant des unités de gestion spécialisées, le paiement de la
patente se fait par virement bancaire dans le compte du Receveur des Impôts compétent.
2. En contrepartie, les comptables bénéficiaires sont tenus, au vu des titres de recettes émis par
l’ordonnateur, de délivrer aux entreprises une quittance de paiement.
3. Les communes et les organismes bénéficiaires adressent en même temps à la structure susvisée
un état des virements effectifs des droits de patente acquittés avec référence des ordres de
virement reçus et des quittances délivrées.
4. Supprimé.
Article C 27.- Les omissions totales ou partielles constatées dans les émissions de la contribution des
patentes ainsi que les erreurs commises dans la détermination des bases d’imposition ou dans
222
l’application du tarif, peuvent être réparées par le service des impôts jusqu’à l’expiration de la période
non prescrite.
Article C 28.- Il est tenu dans chaque Centre des Impôts et par Collectivité Territoriale Décentralisée
ou organisme bénéficiaire, conformément aux dispositions du Livre de Procédures Fiscales du Code
Général des Impôts :
• un livre-journal des émissions et des recouvrements ;
• un état de rapprochement journalier des impôts et taxes levés au profit de différents
bénéficiaires;
• un registre de contrôle permettant l’identification et la relance des redevables qui ne se seraient
pas acquittés de leurs droits.
SECTION IX :
DES PENALITES
Article C 29.- Tout contribuable qui n’a pas acquitté sa patente dans le délai ou qui n’a pas fourni dans
le même délai, les renseignements nécessaires à l’établissement de celle-ci est passible d’une pénalité
de 10 % par mois de retard avec un maximum de 30 % de l’impôt dû
Article C 30.- (1) Tout contribuable qui exerce une activité soumise à la patente sans en avoir acquitté
les droits, est taxé d’office pour l’année entière et sa cotisation est assortie d’une majoration de 50 % à
100 % selon que sa bonne foi est établie ou non.
L’exercice illégal d’une activité ou l’exercice d’une activité prohibée fait l’objet d’un procès-verbal
dressé par tout fonctionnaire de l’Administration fiscale ayant au moins le grade de contrôleur ou tout
agent assermenté de la force publique, et adressé à l’autorité compétente.
(2) La patente due sur une activité illégale ou prohibée est assortie d’une majoration de 100 %, et elle
ne donne pas droit à la délivrance d’un titre de patente.
Article C 31.- (1) Supprimé.
(2) Le non-règlement des sommes dues au titre de la patente dans les délais prévus ci-dessus
entraîne la fermeture d’office et immédiate de l’établissement ou des établissements, sans
préjudice des sanctions prévue par ailleurs.
Article C 32.- Le défaut de présentation de la patente de transport à l’autorité chargée du contrôle
entraîne la mise en fourrière du véhicule.
ANNEXE DU CHAPITRE I :
TABLEAU DES ACTIVITES SOUMISES DE PLEIN
DROIT A LA CONTRIBUTION DES PATENTES
2. Administrateur de biens ;
3. Agence d’affaires ;
223
8. Agence de compagnie de navigation maritime ou fluviale ;
20. Avocat ;
21. Banque ou établissement financier ;
22. Bar-dancing ;
23. Bijoutier ;
24. Boucher disposant de moyens frigorifiques et charcutier ;
25. Boulanger utilisant des procédés mécaniques ;
26. Brasseur ;
27. Brocanteur ;
28. Chirurgien, médecin ou dentiste ;
29. Collecteur de produits de base ;
30. Commissaire aux avaries ;
31. Commissaire aux comptes ;
32. Commissaire en marchandises ;
33. Commissaire-priseur ;
34. Commissionnaire en douane ;
35. Compagnie d’assurance ou de réassurance ;
36. Compagnie de navigation aérienne ;
37. Compagnie de navigation maritime ou fluviale ;
38. Concessionnaire d’entrepôt ;
224
39. Conseil fiscal ;
40. Courtier ;
41. Débitant de boissons alcoolisées donnant lieu à licence ;
42. Débitant de boissons non alcoolisées donnant lieu à licence ;
43. Décorateur ;
44. Dessinateur en bâtiment ;
45. Entrepreneur de bâtiment ou de travaux publics ;
46. Entrepreneur de nettoyage, de désinsectisation, de dératisation ou de vidange
de fosses septiques, etc. ;
225
69. Exploitant de magasins généraux de dépôts, entrepôts ou stocks ;
70. Exploitant de salle de cinéma ;
71. Exploitant de téléboutique
72. Exploitant de wagon-lit ou wagon-restaurant
73. Exploitant des jeux de hasard et de divertissement
74. Exploitant forestier
75. Fabricant de sirop, limonades ou d’eaux gazeuses
76. Fabricant de yaourts, de glaces alimentaires ou de sucettes
77. Géomètre
78. Guichet d’assurance
79. Guide de tourisme
80. Hôtel classé
81. Hôtel non classé
82. Huissier de justice
83. Importateur ou exportateur
84. Industrie de conditionnement des produits
85. Industrie de fabrication ou de transformation
86. Intermédiaire agréé pour l’achat des produits du cru
87. Kinésithérapeute
88. Laboratoire d’analyse, d’essais d’études
89. Laboratoire de biologie ou d’analyses médicales
90. Laboratoire de développement de photographies
91. Loueur d’aéronefs
92. Loueur d’ordinateur ou de machine à cartes perforées
93. Loueur de bâches, de chaises ou de vaisselle
94. Loueur de bicyclette
95. Loueur de cassettes-vidéo
96. Loueur de cyclomoteur
97. Loueur de fonds de commerce, d’installation de local aménagé, de station-
service
226
99. Loueur de salles ou de locaux aménagés pour les réunions, cérémonies, fêtes,
spectacles, etc.
108. Notaire ;
111. Paysagiste ;
112. Pharmacien ;
126. Vétérinaire.
227
CHAPITRE II :
DE LA CONTRIBUTION DES LICENCES
SECTION I :
DES DISPOSITIONS
GENERALES
Article C 33.- Toute personne physique ou morale autorisée à se livrer à la vente en gros ou au détail à
un titre quelconque ou à la fabrication des boissons alcoolisées ou non alcoolisées, est soumise à la
contribution des licences.
Article C 34.- (1) Sont réputées boissons non alcoolisées :
• la bière à teneur d’alcool nulle, provenant de la fermentation d’un moût préparé à l’aide de malt,
d’orge ou de riz, de houblon et d’eau ;
• le cidre, le poiré, résultant de la fermentation du jus de pommes et de poires fraîches et, d’une
manière générale, tous jus fermentés de fruits frais, tels que : citron, orange, ananas, calebasse,
framboise, grenade, cerise, groseille… à l’exception du vin.
2. Sont considérées comme boissons alcoolisées : les bières, les vins, les liqueurs et boissons autres
que celles visées à l’alinéa ci-dessus.
Article C 35.- Ne donnent pas lieu à la contribution des licences, la vente des eaux minérales, eaux
gazeuses, aromatisées ou non par extraits non alcoolisés et la vente de jus de fruits frais non fermentés,
lorsqu’elles sont effectuées dans un établissement distinct de celui comportant des boissons imposables.
Article C 36.- (1) La contribution des licences est due par les importateurs, producteurs et débitants des
boissons donnant lieu à licence. Elle est annuelle et personnelle.
(2) Elle est due par établissement selon les mêmes règles que celles applicables selon le cas, à la
contribution des patentes ou à l’impôt libératoire. La licence est fixée d’après le chiffre d’affaires.
Article C 37.- (1) Le tarif de la contribution des licences est fixé comme suit :
• deux (2) fois le montant de la contribution des patentes pour les boissons non alcoolisées ;
• quatre (4) fois le montant de la contribution des patentes pour les boissons alcoolisées.
(2) Toutefois, pour les débitants de boissons donnant lieu à licence et relevant de l’Impôt Libératoire, la
contribution des licences est établie ainsi qu’il suit :
• une (1) fois le montant de l’impôt libératoire pour les boissons non alcoolisées ;
• deux (2) fois le montant de l’Impôt Libératoire pour les boissons alcoolisées.
Article C 38.- En cas de cumul de la vente des boissons avec un autre commerce dans le même
établissement, le chiffre d’affaires à prendre en compte pour le calcul de la contribution des licences est
celui déclaré au titre de la vente des boissons.
Article C 39.- (1) Tout vendeur des boissons à emporter ne peut vendre par quantités inférieures au litre
sauf s’il vend par bouteilles cachetées portant la marque d’origine. Dans le cas contraire, il est assimilé
à un débitant donnant à consommer sur place.
(2) Est également réputé vendant à consommer sur place, quiconque autorise ou tolère la consommation
dans son établissement ou sous la véranda de celui-ci, des boissons vendues pour être emportées.
Article C 40.- Lorsque, dans un même établissement, il est réalisé des opérations pouvant donner lieu à
des licences différentes, cet établissement est imposé à la licence la plus élevée pour l’ensemble des
opérations qui y sont réalisées.
228
Article C 41.- Est assimilée à la vente pour l’évaluation du chiffre d’affaires au titre de la licence, toute
remise de boissons donnant lieu à licence à l’occasion de transactions commerciales, de troc, d’échange
ou même de cadeaux, ou tout prélèvement destiné à la consommation personnelle.
Article C 42.- (1) Le paiement de la contribution des licences est indépendant de celui de la contribution
des patentes ou de l’impôt libératoire et l’imposition de l’une ne dispense pas du paiement des autres.
(2) Le cumul de la vente des boissons avec un autre commerce emporte le paiement de la contribution
des licences et de la contribution des patentes ou de l’impôt libératoire applicable au second commerce.
Article C 43.- (1) Toutes les dispositions relatives à la contribution des patentes ou à l’impôt libératoire
et touchant les principes, la notion d’établissement, les déclarations à souscrire, leur vérification et
l’établissement des impositions sont applicables à la contribution des licences.
2. Toute personne vendant des boissons soumises à une licence préalable sans autorisation ou
exerçant un commerce passible d’une contribution plus élevée que celle qui est initialement
imposée, est taxée d’office pour l’année entière ou sur la différence entre le montant réellement
dû et celui déjà acquitté.
CHAPITRE III :
DE L’IMPOT LIBERATOIRE
Article C 45.- Les contribuables exerçant une activité commerciale, industrielle, artisanale ou
agropastorale ne relevant ni du régime du bénéfice réel, ni du régime simplifié, sont soumis à un Impôt
Libératoire exclusif du paiement de la patente, de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques et de
la Taxe sur la Valeur Ajoutée sauf en cas de retenue à la source.
Article C 46.- (1) L’Impôt Libératoire est liquidé et émis par les services des impôts.
229
2. Les tarifs de l’Impôt Libératoire sont arrêtés par les Collectivités Territoriales,
bénéficiaires du produit de cet impôt à l’intérieur d’une fourchette fixée par catégorie
d’activité ainsi qu’il suit :
Catégories :
• A : de 0 F CFA à 20 000 F CFA
Les communes peuvent, à l’intérieur de chaque catégorie, appliquer des taux spécifiques à chaque
activité dans la limite de la fourchette concernée.
d. Relèvent de la catégorie D :
• les producteurs, prestataires de services et commerçants réalisant un chiffre d’affaires annuel
égal ou supérieur à F CFA 7 500 000 et inférieur à F CFA 10 000 000 ;
• les exploitants de baby-foot dont le nombre de machines est inférieur à 10 ;
• les exploitants de flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est inférieur à 5 ;
• les exploitants de machines à sous dont le nombre de machines est inférieur à 3.
(3) Toutefois, les tarifs de l’impôt libératoire pour les transporteurs sont arrêtés par les collectivités
territoriales décentralisées, bénéficiaires du produit de cet impôt à l’intérieur d’une fourchette ainsi qu’il
suit :
Catégories :
• A : de 0 F CFA à 10 000 F CFA ;
(4) A défaut de détermination du chiffre d’affaires, les activités relevant de l’impôt libératoire font
l’objet d’une classification à l’annexe I du présent chapitre.
Article C 47.- (1) L’Impôt Libératoire est dû par commune, par établissement, et par activité dans le cas
de l’exercice de plusieurs activités distinctes dans le même établissement.
230
3. L’Impôt Libératoire est acquitté trimestriellement et dans les quinze jours qui suivent la fin de
chaque trimestre à la caisse de la Recette municipale, à l’aide d’une fiche comprenant :
• nom, prénoms ou raison sociale ;
• date de naissance ou de constitution ;
• lieu de naissance ou de constitution ;
• noms et prénoms et adresse du père ou du gérant ;
• nom et prénoms et adresse de la mère ;
• nationalité ;
• numéro d’immatriculation ;
• références de localisation (du siège social et des établissements respectifs par, ville, quartier,
rue, numéro de porte) ;
• numéro de la boîte postale ;
• numéro du téléphone et, le cas échéant, son adresse électronique ;
• nature de l’activité ;
• montant du chiffre d’affaires et tous autres renseignements nécessaires à l’établissement de
l’impôt libératoire ;
• numéro du centre des impôts compétent ;
• chiffre d’affaires requis ;
• groupe et catégorie à l’impôt libératoire ;
• trimestre auquel se rapporte le paiement.
4. Ceux qui entreprennent une activité soumise à l’Impôt Libératoire sont tenus d’en faire la
déclaration au service des impôts ou au bureau de la mairie dans les lieux où le service des
impôts n’est pas installé, dans les quinze jours qui suivent le début de l’activité. Cette demande
doit comporter les mêmes renseignements que ceux prévus à l’alinéa (3) ci-dessus.
5. Ceux qui entreprennent au cours de l’année une activité sujette à l’Impôt Libératoire ne doivent
cet impôt qu’à compter du 1er jour du trimestre au cours duquel ils ont commencé d’exercer.
6. L’Impôt Libératoire donne droit à la délivrance d’une fiche de paiement signée par les services
des impôts ou par le chef de l’exécutif municipal dans la commune ne disposant pas de services
fiscaux.
7. Tout assujetti à l’Impôt Libératoire est tenu d’afficher sa fiche de paiement dans son
établissement. Pour être valable, la fiche de paiement ainsi affichée doit être appuyée de la
quittance constatant le règlement de l’Impôt Libératoire.
9. Tout assujetti est tenu de présenter sa fiche de paiement de l’Impôt Libératoire à toute
réquisition des autorités compétentes en matière d’assiette et de recouvrement des impôts et
taxes.
231
10. Toutefois, pour les marchands ambulants et les transporteurs, le défaut de présentation de la
fiche de paiement entraîne la saisie des biens meubles non périssables ou du véhicule et leur
conservation à la fourrière municipale, dans les conditions fixées par la loi.
11. Le non-règlement des sommes dues au titre de l’Impôt Libératoire dans les délais prévus ci-
dessus entraîne concomitamment, la fermeture d’office et immédiate de l’établissement ou des
établissements, et une pénalité de 30 % du montant de l’impôt exigible, sans préjudice des
sanctions.
12. Lorsque, pour un contribuable soumis à l’Impôt Libératoire, des éléments positifs permettent de
déterminer un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions, ledit contribuable est soumis à la
contribution des patentes, et selon le cas au régime simplifié ou au régime réel.
13. Supprimé.
ANNEXES DU CHAPITRE III :
ANNEXE I :
Classification des activités soumises à l’Impôt Libératoire
a) Relèvent de la catégorie A :
• Coiffeur ambulant ;
• Gargotier ambulant ;
• Gargotier sans local aménagé ;
• Vendeur ambulant de boissons gazeuses et d’eau potable par triporteur, pousse-pousse ou
Cyclomoteur ;
• Exploitant d’un moulin à écraser ;
• Graveur ambulant ;
• Exploitant de bornes fontaines, par borne fontaine ;
• Artisan ou fabricant sans moyen mécanique ;
• Vendeur de soya ambulant ;
• Transporteur de marchandises par pousse-pousse ;
• Horloger ambulant ;
• Revendeur de produits vivriers sans moyen de transport ;
• Exploitant de photocopieur, de machine à dactylographier ou d’ordinateur pour traitement de
textes sans local et par photocopieur, machine à dactylographier ou ordinateur ;
• Cordonnier ambulant ;
• Vendeur de vin de raphia ou de palme ;
• Forgeron ;
• Vendeur de fleurs ambulant ;
• Chargeurs de batteries, réparateur de roues ne vendant pas de roues;
• Marchand de bois à brûler au détail ;
• Vendeur ambulant de CD ou de montres ;
• Marchand de charbon de bois au détail ;
232
• Photographe ou cameraman ambulant ;
• Vendeur ambulant de pâtisserie.
b) Relèvent de la catégorie B :
• Exploitant de photocopieur, de machine à dactylographier ou d’ordinateur pour traitement de
textes avec local et par photocopieur, machine à dactylographier ou ordinateur ;
• Tailleur ou couturier ayant moins de 5 machines, apprentis ou employés ou travaillant seul ;
• Exploitant de cafétéria ;
• Tenant un salon de coiffure ayant de 1 à 3 employés ;
• Sculpteur sur bois ;
• Horloger à demeure ;
• Graveur à domicile ;
• Revendeurs non-salariés de tickets ou billets de loterie et PMUC ;
• Vendeur de fleur à demeure ;
• Kiosque à journaux ;
• Libraire ambulant ;
• Gargotier avec local aménagé ;
• Marchand de petit bétail, de volaille sans local ;
• Transporteur de personnes par cyclomoteur (mototaxis) ;
• Revendeur de produits vivriers disposant de motocyclettes ;
• Photographe en studio ;
• Cameraman ambulant.
c) Relèvent de la catégorie C :
• Collecteur de peaux de bêtes ;
• Vannier ;
• Exploitant de jeux de hasard à trois cartes ;
• Tenant un salon de coiffure ayant de 3 à 5 employés ;
• Exploitant d’une laverie avec compteur d’eau et sans gardiennage;
• Tenancier d’une cantine scolaire ;
• Vendeurs de yaourts de glaces alimentaires ou de sucettes ;
• Vendeurs de fleurs à demeure ;
• Marchand de produits vivriers ou de marchandises disposant de tricycle ;
• Réparateur de téléviseurs et autres appareils audiovisuels ne vendant pas des pièces détachées ;
• Marchand de bois de chauffage ou à brûler disposant d’un tricycle ;
• Exploitant de ciné-club ;
233
• Marchand de bétail et volaille avec local ;
• Artisan fabricant de maroquinerie ;
• Exploitant de taxi et par taxi ;
• Transporteur de personnes par véhicule à la périphérie des centres urbains ;
• Marchands de boissons non alcoolisées.
d) Relèvent de la catégorie D :
• Marchands de boissons alcoolisées;
• Marchand de sable, de graviers ou de moellons ;
• Club de danse ou de musique, de sports, de culture physique, moniteur de gymnastique ;
• Marchand de piquets, de bambous et de planches ;
• Restaurant non classé ;
• Manucure, pédicure donnant des soins de beauté ;
• Boucher ne disposant pas de moyens frigorifiques ;
• Tenant un salon de coiffure avec plus de 5 employés ;
• Transport urbain de masse et par véhicule ;
• Marchand de bois de chauffage ou à brûler disposant d’un véhicule ;
• Transport mixte de personnes et de marchandises à la périphérie des centres urbains ;
• Exploitant d’une cabine téléphonique ;
• Sage-femme, infirmier, masseur donnant des soins à domicile ;
• Kiosque à tabac ;
• Tradi-praticien ;
• Marchand de bois de chauffage ou à brûler disposant d’un véhicule ;
• Mécanicien, tôlier, électricien automobile sans moyens mécaniques ;
• Marchand de boissons alcoolisées ;
• Marchand par voiture automobile ;
• Réparateur de téléviseurs et autres appareils audiovisuels vendant des pièces détachées ;
• Marchand de bétail et volaille disposant d’un local ;
• Exploitant d’une laverie avec compteur d’eau et avec gardiennage de véhicules ;
• Loueur de bâches, de chaises ou de vaisselle ;
• Exploitant de baby-foot dont le nombre de machines est inférieur à 10 ;
• Exploitant de flippers et jeux vidéo dont le nombre de machines est inférieur à 5 ;
• Exploitant de machines à sous dont le nombre de machines est inférieur à 3.
234
CHAPITRE IV :
DE LA TAXE FONCIERE SUR LES PROPRIETES IMMOBILIERES
Article C 48.- Le produit de la taxe foncière sur les propriétés immobilières est affecté à la commune
du lieu de situation de l’immeuble.
CHAPITRE V :
DES DROITS DE MUTATION D’IMMEUBLES
Article C 49.- Le produit des droits de mutation d’immeubles prévus par le Code Général des Impôts
est affecté en totalité à la commune du lieu de situation de l’immeuble.
CHAPITRE VI :
DE LA TAXE SUR LES JEUX DE HASARD ET DE DIVERTISSEMENT
Article C 50.- Le produit de la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement prévue par le Code
Général des Impôts est affecté en totalité à la commune du lieu de situation de l’établissement.
CHAPITRE VII :
DU DROIT DE TIMBRE AUTOMOBILE
Article C 51.- Le produit des droits de timbre automobile prévus par le Code Général des Impôts, est
affecté en totalité au FEICOM ou à tout autre organisme chargé de la centralisation et de la péréquation,
pour redistribution intégrale aux communes.
CHAPITRE VIII :
DE LA REDEVANCE FORESTIERE
Article C 52.- (1) Une quote-part (40 %) du produit de la redevance forestière annuelle est affectée aux
communes conformément aux dispositions du Code Général des Impôts.
(2) La quote-part communale de la redevance forestière annuelle est répartie ainsi qu’il suit :
• 50 % au titre de la retenue à la base au profit de la commune de localisation ;
• 50 % au titre du reliquat centralisés par le FEICOM ou tout autre organisme chargé de la
centralisation et de la péréquation des produits des impôts, taxes et redevances dues aux
communes.
(3) Le reliquat centralisé de la redevance forestière annuelle est réparti à toutes les communes, suivant
des modalités fixées par voie réglementaire.
Article C52 bis.- (1) Une quote-part de 20 % du produit des droits de timbre sur la publicité visés à
l’article 592 du présent Code est affectée aux communes.
(2) La quote-part visée à l’alinéa (1) ci-dessus est répartie ainsi qu’il suit :
• 50 % au titre de la retenue de base au profit de la commune du siège ;
• 50 % centralisé par le FEICOM ou tout autre organisme chargé de la centralisation et de la
péréquation des impôts, taxes et redevances dues aux communes.
CHAPITRE IX :
DE LA TAXE DE SEJOUR
Article C52 ter.- Le produit de la taxe de séjour est affecté à la commune du lieu de situation de
l’établissement d’hébergement à concurrence de 30%.
235
TITRE III :
DES CENTIMES ADDITIONNELS COMMUNAUX
Article C 53.- Il est institué au profit des communes, des centimes additionnels sur les impôts et taxes
ci-après :
• l’impôt sur le revenu des personnes physiques ;
• l’impôt sur les sociétés ;
• la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Article C 54.- (1) Le taux des centimes additionnels est fixé à 10 % du principal de l’impôt concerné.
2. Les centimes additionnels sont calculés tant sur le principal que sur les majorations des impôts
auxquels ils s’appliquent et suivent le sort des éléments qui leur servent de base.
3. Les procédures d’assiette, d’émission, de recouvrement ainsi que les poursuites et le contentieux
relatifs aux centimes additionnels communaux sont les mêmes que pour les impôts et taxes qui
leur servent de base.
Article C 55.- Supprimé.
Article C 56.- Le produit des centimes additionnels communaux est réparti entre l’Etat et le FEICOM
ou tout autre organisme chargé de la centralisation et de la péréquation, et les communes et communautés
urbaines suivant les modalités fixées par voie réglementaire.
Article C 56 bis.- Les impositions assises au titre de la contribution des patentes et de la contribution
des licences sont majorées de 3 % sur le principal au titre des centimes additionnels au profit des
chambres consulaires.
Les centimes additionnels versés à ce titre par les entreprises commerciales ou industrielles à l’exception
de ceux visés ci-dessous, reviennent à la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de
l’Artisanat. Les centimes additionnels versés par les entreprises forestières et agricoles sont rétrocédés
à la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Elevage et des Forêts.
Ils figurent distinctement sur les patentes et les licences ; leur recouvrement est poursuivi avec le
principal.
TITRE IV :
DES AUTRES TAXES COMMUNALES
CHAPITRE I :
DE LA TAXE DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Article C 57.- (1) Il est institué, au profit des communes, une taxe communale appelée taxe de
développement local.
2. Cette taxe est perçue en contrepartie des services de base et des prestations rendus aux
populations, notamment l’éclai-rage public, l’assainissement, l’enlèvement des ordures
ménagères, le fonctionnement des ambulances, l’adduction d’eau et l’électrification.
236
• salaire de base mensuel compris entre 75 001 et 100 000 F CFA : 6 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel compris entre 100 001 et 125 000 F CFA : 9 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel jusqu’à 125 001 et 150 000 F CFA : 12 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel compris entre 150 001 F CFA et 200 000 F CFA : 15 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel compris entre 200 001 et 250 000 F CFA : 18 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel compris entre 250 001 et 300 000 F CFA : 24 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel compris entre 300 001 et 500 000 F CFA : 27 000 F CFA/an ;
• salaire de base mensuel supérieur à 500 000 F CFA : 30 000 F CFA/an.
• Pour les assujettis à l’Impôt Libératoire ou à la contribution à la patente :
• impôt en principal égal ou inférieur à 30 000 F CFA : 7 500 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 30 001 et 60 000 F CFA : 9 000 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 60 001 et 100 000 F CFA : 15 000 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 100 001 et 150 000 F CFA : 22 500 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 150 001 et 200 000 F CFA : 30 000 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 200 001 et 300 000 F CFA : 45 000 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 300 001 et 400 000 F CFA : 60 000 F CFA/an ;
• impôt en principal compris entre 400 001 et 500 000 F CFA : 75 000 F CFA/an ;
• impôt en principal supérieur à 500 000 F CFA : 90 000 F CFA/an.
Article C 59.- La taxe de développement local est perçue en même temps que l’Impôt sur le Revenu
des Personnes Physiques, l’Impôt Libératoire et la patente.
Article C 60.- L’assiette, l’émis-sion, le recouvrement, les délais, les sanctions, les poursuites et le
contentieux de la taxe de développement local suivent les procédures applicables aux impôts et droits
sur lesquels elle est assise.
CHAPITRE II :
DES AUTRES TAXES COMMUNALES
SECTION I :
DES GENERALITES SUR
LES TAXES COMMUNALES
Article C 61.- Le Conseil municipal peut voter au profit du budget communal, des droits et taxes dits
«taxes communales».
Article C 62.- Les taxes communales comprennent :
• la taxe d’abattage du bétail ;
• la taxe communale sur le bétail ;
• la taxe sur les armes à feu ;
• la taxe d’hygiène et de salubrité ;
• les droits de fourrière ;
• les droits de place sur les marchés ;
237
• les droits sur les permis de bâtir ou d’implanter ;
• les droits d’occupation temporaire de la voie publique ;
• la taxe de stationnement ;
• les droits d’occupation des parcs de stationnement ;
• les tickets de quai ;
• la taxe sur les spectacles ;
• les droits de stades ;
• la taxe sur la publicité ;
• le droit de timbre communal ;
• la redevance pour dégradation de la chaussée ;
• la taxe communale de transit ou de transhumance ;
• la taxe sur le transport des produits de carrières ;
• les droits de parkings ;
• la taxe sur les produits de récupération.
SECTION II :
DE LA TAXE D’ABATTAGE DU BETAIL
Article C 63.- La taxe d’abattage est due par le boucher pour le bétail tué dans les abattoirs aménagés
ou gérés par la commune.
Article C 64.- Les taux de la taxe d’abattage sont fixés dans les limites maximales ci-après :
• bovins et équins : 1000 F CFA par tête de bétail ;
• porcins : 400 F CFA par tête de bétail ;
• ovins et caprins : 250 F CFA par tête de bétail.
Article C 65.- (1) La taxe d’abattage est liquidée par les services d’assiette de la commune et recouvrée
par le Receveur municipal.
238
SOUS-SECTION II :
DES EXEMPTIONS
Article C 67.- Ne donnent pas lieu à perception de la taxe :
• les animaux de labour ;
• les animaux appartenant à l’Etat ;
• les reproducteurs importés de l’étranger ;
• les animaux élevés et utilisés par les œuvres de charité dans un but exclusivement social.
SOUS-SECTION III :
DE L’ASSIETTE, DES TAUX ET DU PAIEMENT
Article C 68.- (1) La taxe communale sur le bétail est payée par les redevables sur déclaration auprès
de la Commune de localisation du troupeau.
(2) Le recensement des bêtes est effectué par la Commune de localisation du troupeau, en rapport avec
les services de l’élevage.
Article C 69.- (1) Le tarif annuel est de 200 à 500 F CFA par tête de bétail.
(2) Le paiement de la taxe sur le bétail n’exclut pas, le cas échéant, l’imposition à l’Impôt Libératoire
ou à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques.
Article C 70.- (1) La taxe communale sur le bétail est exigible le 1er janvier de l’année d’imposition.
Le produit de la taxe communale sur le bétail qui doit être acquitté spontanément au plus tard le 15 mars,
sur déclaration du redevable ou de son représentant, est intégralement destiné à la commune de
localisation.
SOUS-SECTION IV :
DES PENALITES
Article C 71.- Le non-paiement de la taxe entraîne la saisie et la mise en fourrière des animaux.
Article C 72.- Toute dissimulation de bétail imposable ou toute fausse déclaration entraîne application
d’une de pénalité de 100 %.
SECTION IV :
DE LA TAXE SUR LES ARMES A FEU
SOUS-SECTION I :
DU CHAMP D’APPLICATION
Article C 73.- (1) Tout détenteur d’une arme à feu est astreint, sur déclaration dudit propriétaire au plus
tard le 15 mars de chaque année au paiement d’une taxe annuelle auprès de la commune de localisation
de l’arme, conformément au tarif ci-après :
• fusil de traite : 200 F CFA ;
• fusil de chasse à canon lisse :
1 500 F CFA ;
• carabine de salon : 1 500 F CFA;
• arme rayée : 2 000 F CFA ;
• revolver et pistolet : 2 000 FCFA.
239
2. Il est établi au plus tard le 15 mars de chaque année par le sous-préfet et le magistrat municipal,
la liste des détenteurs d’armes à feu.
3. Les armes hors usage ne cessent d’être taxées que lorsqu’elles ont été déposées au bureau du
sous-préfet aux fins de destruction contre décharge.
SOUS-SECTION II :
DES EXEMPTIONS
Article C 74.- Sont exemptés de la présente taxe :
• les armes appartenant à l’Etat ;
• les revolvers et pistolets d’ordonnance appartenant aux militaires en activité de service et aux
officiers de réserve ;
• les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts du commerce tant qu’elles n’ont pas été
mises en usage.
SOUS-SECTION III :
DE LA LIQUIDATION ET DU PAIEMENT
Article C 75.- La taxe sur les armes est liquidée, émise et payée au profit de la commune de localisation
du détenteur contre délivrance d’une quittance.
SOUS-SECTION IV :
DES PENALITES
Article C 76.- Toute dissimulation d’arme imposable, détention illégale ou toute fausse déclaration
entraîne application d’une pénalité de 100 %.
SECTION V :
DE LA TAXE D’HYGIENE ET DE SALUBRITE
Article C 77.- (1) une taxe d’hygiène et de salubrité est perçue par la commune au titre du contrôle des
denrées alimentaires et des immeubles à usage commercial et industriel.
5. Les modalités d’application de la présente taxe sont fixées par voie réglementaire.
SECTION VI :
DES DROITS DE FOURRIERE
Article C 78.- (1) Les animaux en divagation, les véhicules et tous objets trouvés sans gardien ou placés
en infraction à la réglementation de voirie peuvent être saisis et mis en fourrière d’où ils ne peuvent être
retirés que moyennant le paiement des droits de fourrière.
(2) Ces droits ne peuvent être perçus que dans la mesure où la commune assure effectivement la garde
des animaux, véhicules et autres objets trouvés sur la voie publique.
240
Article C 79.- (1) Les taux de droits de fourrière sont fixés dans les limites maximales ci-après :
• gros bétail: de 5 000 F CFA à 10 000 F CFA par tête et par jour ;
• petit bétail: de 2 000 F CFA à 5 000 F CFA par tête et par jour ;
• animaux de compagnie : de 2 000 F CFA à 5 000 F par tête et par jour;
• camions et engins lourds : de 10 000 F CFA à 50 000 F CFA par véhicule et par jour ;
• autres véhicules : de 5 000 F CFA à 15 000 F CFA par véhicule et par jour ;
• motocyclettes : de 1 000 F CFA à 5000 F CFA par motocyclette et par jour ;
• autres objets : de 1 000 F CFA à 3 000 F CFA par objet et par jour.
2. Les droits de fourrière sont recouvrés par le receveur municipal au vu d’un ordre de recette émis
par le magistrat municipal compétent.
2. On distingue les droits fixes payés par les commerçants réguliers et les droits journaliers payés
par les vendeurs occasionnels ou ceux ne disposant pas d’une place permanente.
3. La fixation des taux de ces droits, prend en compte la disparité des niveaux de vie, la
spécialisation des marchés concernés et la situation des grands centres
d’approvisionnement. Les droits de places sur les marchés sont identiques pour tous les
marchands, qu’ils soient domiciliés ou non dans la localité, la différence éventuelle des taux ne
devant provenir que de la superficie occupée.
SOUS-SECTION I :
DES DROITS FIXES
Article C 81.- (1) Le Conseil municipal établit les tarifs fixes mensuels applicables aux boutiques ou
aux stands construits de façon durable sur les marchés.
(2) L’attribution de ces boutiques ou stands peut être effectuée soit par adjudication, soit de gré à gré.
Article C 82.- (1) Un contrat est obligatoirement établi entre la commune et l’occupant permanent de la
boutique ou du stand.
(2) Ce contrat comporte notamment les mentions suivantes :
- l’identité du locataire ;
• le numéro d’identifiant unique de l’occupant ;
• la localisation du marché (ville, quartier, lieu-dit) ;
• la référence cadastrale du marché ;
• le numéro de la boutique ;
• la superficie du local ;
241
• le montant du droit mensuel ;
• la durée du bail ;
• la nature de l’activité.
(3) Toute sous-location est formellement interdite. Elle est sanctionnée par une amende de 200 % des
droits dus sans préjudice des sanctions administratives et des poursuites de droit.
Article C 83.- (1) Les taux de loyers des boutiques communales applicables dans les marchés sont fixés
ainsi qu’il suit :
• jusqu’à 4 m2 : 5 000 F CFA à 10 000 F CFA par mois ;
• de 4,01 m2 à 6 m2 : 10 001 F CFA à 15 000 F CFA par mois ;
• de 6,01 m2 à 8 m2 : 15 001 F CFA à 20 000 F CFA par mois ;
• de 8,01 m2 à 10 m2 : 20 001 F CFA à 25 000 F CFA par mois ;
• de 10,01 m2 à 12 m2 : 25 001 F CFA à 30 000 F CFA par mois ;
• de 12,01 m2 à 14 m2 : 30 001 F CFA à 35 000 F CFA par mois ;
• de 14,01 m2 à 16 m2 : 35 001 F CFA à 40 000 F CFA par mois ;
• de 16,01 m2 à 18 m2 : 40 001 F CFA à 45 000 F CFA par mois ;
• de 18,01 m2 à 20 m2 : 45 001 F CFA à 50 000 F CFA par mois ;
• de 20,01 m2 à 22 m2 : 50 001 F CFA à 55 000 F CFA par mois ;
• de 22,01 m2 à 24 m2 : 55 001 F CFA à 60 000 F CFA par mois ;
• de plus de 24 m2 : 60 001 F CFA à 70 000 F CFA par mois.
2. Faute de paiement d’un terme de loyer des boutiques et après mise en demeure de quinze (15)
jours demeurée infructueuse, il est procédé à la pose des scellés sur la boutique, dans les formes
prévues par les textes en vigueur.
3. Les scellés ne peuvent être levés qu’après paiement d’une amende de 5 000 F CFA, en sus du
droit régulièrement dû.
SOUS-SECTION II :
DES DROITS JOURNALIERS
Article C 84.- (1) Les vendeurs occasionnels et les commerçants ne disposant pas de places permanentes
dans les marchés acquittent un droit de place journalier dont le montant arrêté par délibération du Conseil
municipal et compris entre 100 et 500 F CFA par vendeur.
(2) Faute de paiement, il est, jusqu’à exécution, procédé à la confiscation des marchandises, qui ne
peuvent être restituées qu’après paiement d’une amende correspondant à un droit en sus du droit
régulièrement dû.
Article C 85.- (1) La vente des marchandises sur les trottoirs et autres espaces publics, en dehors des
places de marché, demeure interdite.
2. En cas d’occupation constatée par la commune compétente, les vendeurs concernés doivent
payer une amende dont le taux est compris entre 5 000 F CFA et 10 000 F CFA par jour.
242
Article C 86.- (1) Les loyers des boutiques et le produit des tickets de droits sont collectés par un agent
intermédiaire de recettes contre délivrance d’un reçu tiré d’un carnet à souche sécurisé et portant une
valeur faciale imprimée, égale à un terme de loyer mensuel ou au coût du ticket.
(2) La somme totale collectée est reversée 24 heures au plus tard dans la caisse du receveur municipal
sur présentation d’un titre de recette délivré par le magistrat municipal compétent.
SECTION VIII :
DES DROITS SUR LE PERMIS DE BATIR OU D’IMPLANTER
Article C 87.- Les droits sur le permis de bâtir ou d’implanter sont perçus sur toute construction élevée
au chef-lieu de la commune ou dans les agglomérations ayant fait l’objet du plan d’urbanisme approuvé.
Article C 88.- (1) Le taux des droits sur les permis de bâtir ou d’implanter voté par le Conseil municipal
au profit du budget est fixé à 1 % de la valeur de la construction.
243
2. Le défaut d’autorisation ou la minoration de la surface occupée ou le retard de paiement entraîne
le paiement d’une pénalité de 100% du montant dû en principal.
2. Le paiement de la taxe de stationnement est effectué contre délivrance d’une vignette présentée
sur le modèle de la vignette automobile.
3. Toutes contrefaçons et toute vente frauduleuse des vignettes de la taxe de stationnement sont
sanctionnées conformément aux dispositions du Code pénal.
2. Le droit de parc de stationnement est payé contre délivrance d’un ticket par la commune.
3. Le défaut de paiement du droit de parc de stationnement ou le stationnement hors du parc,
lorsqu’ils sont constatés par procès-verbal, entraîne la mise en fourrière du véhicule sans
préjudice du paiement du principal de la taxe.
244
SECTION XII :
DU TICKET DE QUAI :
Article C 99.- (1) L’embarquement effectué dans une gare routière ou dans un débarcadère municipal
aménagé donne droit à la perception d’un ticket de quai dont le taux est voté par le Conseil municipal
dans les limites suivantes :
4. Le défaut de paiement du ticket de quai entraîne paiement d’une pénalité de 100 % du montant
dû en principal.
SECTION XIII :
DE LA TAXE SUR LES
SPECTACLES
Article C 100.- (1) La taxe sur les spectacles est perçue par la commune pour toutes réjouissances
organisées soit habituellement, soit occasionnellement dans un but lucratif.
2. Au titre de la présente loi, un spectacle est occasionnel lorsqu’il se déroule en plein air ou dans
tout autre lieu public ou ouvert au public.
3. Cette taxe s’applique notamment aux activités menées dans les établissements suivants :
- les salles de cinéma ;
• les salles de bals ;
• les salles de théâtre, de concerts, d’exhibitions ;
• les cabarets, les boîtes de nuits, les discothèques ;
• les cafés, les bars dancings ;
• les vidéoclubs.
(4) Sont exemptées du paiement de la taxe sur les spectacles, les représentations données dans un but de
bienfaisance.
Article C 101.- (1) Le tarif de la taxe sur les spectacles habituels est fixé en fonction du type de spectacle
par délibération du conseil municipal dans la limite de 10 000 F CFA à 100 000 F CFA par trimestre et
par établissement.
2. Le tarif de la taxe sur les spectacles occasionnels est fixé par le Conseil municipal. Les taux
limites sont de 5 000 F CFA à 50 000 F CFA par journée de représentation.
3. La taxe sur les spectacles est recouvrée par le receveur municipal après émission d’un titre de
recette par l’ordonnateur municipal compétent.
245
4. Le défaut de paiement de la taxe entraîne l’arrêt du spectacle ou la fermeture de la salle, dans
les formes prévues par les textes en vigueur.
5. Les scellés ne peuvent être levés qu’après paiement d’une amende correspondant à 100 % du
montant dû en principal.
SECTION XIV :
DES DROITS DE STADE
Article C 102.- (1) Les droits de stade peuvent être votés par le Conseil municipal à 5 % des fonds
recueillis sur les stades situés sur le territoire de la commune à l’occasion des manifestions sportives ou
des réjouissances populaires lorsque l’accès au stade n’est pas gratuit.
(2) La perception de ces droits impose à la commune les obligations suivantes :
• l’entretien des voies d’accès au stade ;
• l’entretien et l’éclairage des abords du stade.
3. Les droits de stade sont perçus par la communauté urbaine ou par la commune d’arrondissement
selon le cas.
4. Le non-paiement des droits dus dans un délai de huit (8) jours à compter de la fin des
réjouissances entraîne paiement d’une pénalité de 100 % du montant dû en principal.
SECTION XV :
DE LA TAXE SUR LA
PUBLICITE
Article C 103.- Supprimé.
SECTION XVI :
DU DROIT DE TIMBRE
COMMUNAL
Article C 104.- (1) Le droit de timbre communal est voté par le Conseil municipal au profit du budget
communal.
(2) Le droit de timbre communal est fixé à 500 F CFA au profit du budget communal. Il s’applique au
document de format inférieur ou égal à une page de format A4 notamment :
• la copie ou l’extrait d’état civil ;
• la légalisation ou certification matérielle de signature ou de document ;
• le jugement supplétif ;
• la procuration ;
• les factures des prestataires adressées à la commune ;
• toute requête introduite à l’attention du magistrat municipal.
(3) Tout document de dimension supérieure au format de base ci-dessus est assujetti au
paiement d’un droit de timbre de 1 000 F CFA.
SECTION XVII :
DE LA REDEVANCE POUR
LA DEGRADATION DE LA CHAUSSEE
Article C 105.- La redevance pour la dégradation de chaussée est due par les concessionnaires et autres
entrepreneurs réalisant des travaux sur la voie publique et par les utilisateurs d’engins non munis de
246
pneumatiques, tels que ces travaux et la circulation desdits engins détériorent la chaussée. Toute autre
dégradation de la chaussée est soumise à la même taxation.
Article C 106.- (1) Le taux forfaitaire maximum au titre de la redevance pour la dégradation de la
chaussée est fixé comme suit :
a) terrassements, canalisation et autres dégradations :
- route en enrobée grave bitume : 90 000 F CFA à 200 000 F CFA par m2 ;
• route revêtue de bitume : 45 000 F CFA à 100 000 F CFA par m2;
• route en terre : 15 000 F CFA à 50 000 F CFA par m2.
b) dégradation par les engins à chenille :
- route revêtue de bitume : 50 000 F CFA à 100 000 F CFA par m2 ;
- route en terre : 20 000 F CFA à 50 000 F CFA par m2.
2. Si les troupeaux en transit séjournent plus de 15 jours sur le territoire d’une même commune,
ils sont, sauf cas de force majeure, réputés y être en transhumance à compter du 16e jour.
4. Les taxes de transit et de transhumance sont perçues par le Receveur municipal, avec le concours
en tant que de besoin avec des représentants des autorités traditionnelles et éventuellement par
des agents du service vétérinaire.
5. Le Receveur Municipal est seul chargé d’encaisser les recettes contre un reçu tiré d’un carnet à
souches dûment côté et paraphé par les services compétents de la commune concernée.
7. Les chefs traditionnels bénéficient en outre d’une remise fixée par délibération du Conseil
municipal, en raison de leur participation au contrôle des troupeaux et des dégâts éventuellement
commis par ces derniers sur leur territoire.
247
8. En cas de fraude, par le propriétaire ou le convoyeur du bétail soumis à la taxe de transhumance
ou de transit tendant à soustraire tout ou partie du bétail au contrôle, le contrevenant s’expose
au paiement d’une pénalité de 100% du montant dû en principal pour chaque animal non déclaré.
SECTION XIX :
DE LA TAXE SUR LE
TRANSPORT DES
PRODUITS DE CARRIERES
Article C 108.- La taxe sur le transport des produits de carrières et autres peut être instituée par le
Conseil municipal au profit du budget de la commune abritant une carrière. Elle s’applique aux véhicules
de transport des produits de l’exploitation concernée, autre que ceux de l’exploitant.
Article C 109.- Les taux maxima applicables varient en fonction du type de véhicule ainsi qu’il suit :
• inférieur à 6 tonnes : 1 000 F CFA par camion et par voyage ;
• de 6 à 10 tonnes : 2 000 F CFA par camion et par voyage ;
• plus de 10 tonnes : 3 000 F CFA par camion et par voyage.
Article C 110.- (1) La taxe sur le transport des produits de carrières est collectée par la recette
municipale contre délivrance d’un reçu tiré d’un carnet à souche sécurisé et portant une valeur faciale
indiquant le tarif voté par le Conseil municipal.
(2) Le non-paiement de la taxe de transport des produits de carrières entraîne la mise en fourrière du
véhicule.
SECTION XX
DES DROITS D’OCCUPATION DES PARKINGS
Article C 111. (1) Les droits d’occupation des parkings peuvent être votés au profit du budget
communal pour l’occupation, par des véhicules privés, des parkings aménagés ou matérialisés par la
commune.
(2) Les parkings aménagés au profit des administrations publiques n’ouvrent pas droit à perception.
Article C 112.- (1) Le taux des droits de parkings est fixé ainsi qu’il suit :
• 100 F CFA par heure.
Pour les parkings réservés :
• 500 F CFA par jour et par parking;
• 15 000 F CFA par mois et par parking.
2. Les droits de parkings sont payés d’avance et collectés par le Receveur municipal contre
délivrance d’un reçu tiré d’un carnet à souche sécurisé et portant une valeur faciale indiquant le
tarif horaire voté par le Conseil municipal.
Le non-paiement des droits de parkings est sanctionné, en plus du montant en principal, d’une pénalité
de :
• 1 000 F CFA pour les taux horaires de 100 F CFA ;
• 5 000 F CFA pour les taux journaliers de 500 F CFA ;
• 50 000 F CFA pour les taux mensuels de 15 000 F CFA.
248
SECTION XXI :
DE LA TAXE SUR LES PRODUITS DE RECUPERATION
Article C 113.- (1) La récupération des produits en provenance des forêts non communales et non
communautaires ouvre droit, sauf dispositions contraires au versement d’une contribution
compensatrice au profit de la commune de localisation, appelée taxe sur les produits de récupération.
2. La taxe sur les produits de récupération est payée par le propriétaire des produits récupérés à
hauteur de 2 000 F C FA par m3.
3. Le non-paiement de la taxe sur les produits de récupération entraîne saisie des produits récupérés
et paiement d’une pénalité de 100% des droits dus en principal.
TITRE V :
DES DISPOSITIONS PARTICULIERES APPLICABLES
AUX COMMUNAUTES URBAINES
CHAPITRE UNIQUE
DE LA REPARTITION DES IMPOTS ET TAXES ENTRE
LES COMMUNAUTES UR-BAINES ET LES COMMUNES
D’ARRONDISSEMENT
Article C 114.- Les communautés urbaines et les communes d’arrondissement bénéficient des mêmes
recettes que les communes, sous réserve des dispositions visées aux Articles 115 et 116 ci-dessous.
Article C 115.- (1) Les recettes fiscales de la communauté urbaine comprennent :
• le produit de la contribution des patentes et licences ;
• le produit des centimes additionnels communaux ;
• le produit des droits des stades omnisports ;
• le produit des droits de timbre automobile affecté conformément au plafond annuel arrêté par la
loi de finances ;
• le produit de la taxe de développement local ;
• le produit de la taxe sur la publicité ;
• le produit des droits d’occupation des parcs de stationnement de la communauté urbaine ;
• le produit de la taxe sur les jeux de hasard et de divertissement ;
• le produit des droits de places sur les marchés de la communauté urbaine ;
• le produit des droits de fourrière de la communauté urbaine ;
• le produit des droits de permis de bâtir ou d’implanter ;
• le produit de la taxe de stationnement ;
• le produit des droits de timbre communal.
(2) Les recettes fiscales de la commune d’arrondissement comprennent :
• le produit de l’impôt libératoire ;
• le produit des centimes additionnels communaux ;
• le produit de la taxe communale sur le bétail ;
• le produit de la redevance forestière issue de la péréquation ;
249
• le produit de la taxe d’abattage du bétail ;
• le produit des droits de places sur les marchés de la commune d’arrondissement ;
• le produit des droits d’occupation temporaire de la voie publique ;
• le produit de la taxe d’hygiène et de salubrité ;
• le produit des droits de parcs de stationnement de la commune d’arrondissement ;
• le produit des droits de stade à l’exception des stades omnisports ;
• le produit de la taxe sur les spectacles ;
• le produit de la taxe communale de transit ou de transhumance ;
• le produit de la taxe sur le transport des produits de carrières ;
• le produit des droits de fourrière de la commune d’arrondissement ;
• le produit de la taxe sur les armes à feu ;
• les produits de la taxe de récupération.
(3) Les recettes fiscales partagées entre la communauté urbaine et les communes d’arrondissement
comprennent :
- le produit de la taxe foncière sur la propriété immobilière à raison de :
• 60% au profit de la communauté urbaine ;
• 20% au profit des communes d’arrondissement ;
• 20% au profit du FEICOM.
- le produit des droits de mutations immobilières à raison de :
• 60% au profit de la communauté urbaine ;
• 20% au profit des communes d’arrondissement ;
• 20% au profit du FEICOM.
TITRE VI :
DES RECETTES FISCALES D’INTERCOMMUNALITE
ET DE PEREQUATION
Article C 116.- (1) Une quote-part de 20% du produit des recettes fiscales des collectivités territoriales
ci-après énumérées, est prélevée et affectée au FEICOM ou à tout autre organisme chargé de la
centralisation et de la péréquation pour le financement de projets des communes, communautés urbaines
et syndicats de communes :
• le produit de la taxe de stationnement ;
• le produit des centimes additionnels communaux revenant aux communes ;
• le produit de la contribution des patentes ;
• le produit des droits de licence ;
• le produit de la taxe sur les propriétés immobilières ;
• 20% de la quote-part des droits de timbre sur la publicité affectés aux communes.
250
(2) Les produits des impôts locaux ci-après sont centralisés et redistribués à toutes les
communes et communautés urbaines :
• 70% des centimes additionnels communaux ;
• 50% de la quote-part de redevance forestière annuelle affectée aux communes ;
• 100% des droits de timbre automobile ;
• 100% de la taxe de développement local payée par les salariés du secteur public et des
entreprises relevant de la structure chargée de la gestion de «grandes entreprises».
Article C 117.- (1) Une quote-part des produits visés à l’article 116 ci-dessus est redistribuée aux
communes et aux communautés urbaines suivant les critères et modalités fixés par voie réglementaire.
(2) Les syndicats de communes et autres regroupements de communes peuvent bénéficier des
interventions de l’organisme suscité, dans les mêmes conditions que les communes.
TITRE VII :
DES IMPOTS ET TAXES DES REGIONS
Article C 118.- Les produits des impôts ci-après sont en totalité ou en partie affectés aux régions. Il
s’agit :
• des droits de timbre sur les cartes grises ;
• du droit de timbre d’aéroport ;
• supprimé ;
• des redevances sur les ressources de la forêt, de la faune et de la pêche ;
• des redevances sur les ressources en eau ;
• des redevances sur les ressources pétrolières ;
• des taxes ou redevances sur les ressources minières ;
• de la redevance sur les ressources halieutiques et d’élevage ;
• des taxes et/ou redevances sur les ressources énergétiques ;
• des taxes et/ou redevances sur les ressources touristiques ;
• des taxes et/ou redevances aérospatiales ;
• des taxes et/ou redevances sur les ressources du secteur gazier ;
• de la redevance d’usage de la route;
• des droits d’exploitation des établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes ;
• de tout autre impôt, droit ou redevance affecté par l’Etat.
Article C 119.- (1) Les compétences d’assiette, d’émission et de recouvrement des impôts, taxes et
redevances dus aux régions restent dévolues aux services fiscaux compétents de l’Etat et des communes.
2. Le produit ou la quote-part des impôts, taxes et redevances dues aux régions sont émis et
recouvrés sur bulletin et ordre de virement uniques au profit du Receveur des Impôts.
Ils sont reversés par les services compétents du Trésor public aux régions, ou à l’organisme de
centralisation ou de péréquation en vue de leur répartition au profit des régions.
251
3. Les modalités de répartition, de centralisation, et de reversement des recettes fiscales dues aux
régions sont fixées par voie réglementaire.
TITRE VIII
DES PROCEDURES FISCALES SPECIFIQUES AUX IMPOTS LOCAUX
CHAPITRE I :
DES DISPOSITIONS GENERALES
Article C 120.- Les dispositions du Livre des Procédures Fiscales du Code Général des Impôts
s’appliquent, mutatis mutandis, aux impôts, droits et taxes des collectivités territoriales, sous réserve des
spécificités énoncées dans le présent Code.
Article C 121.- Les opérations d’émission et de recouvrement des taxes communales ne peuvent faire
l’objet de concession, sous peine de nullité.
CHAPITRE II :
DES OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES
SECTION I :
DE L’OBLIGATION
D’IMMATRICULATION
PREALABLE
Article C 122.- Toute personne physique ou morale assujettie au paiement d’un impôt ou d’une taxe
locale est tenue à l’obligation d’immatriculation préalable dans les conditions définies par le Code
Général des Impôts.
SECTION II :
DE L’OBLIGATION DE
DECLARATION
Article C 123.- (1) Les impôts communaux, les centimes additionnels communaux et les redevances
dus aux collectivités territoriales sont déclarés dans les formes et délais prévus par la loi.
2. Les taxes communales sont soumises à l’obligation de déclaration auprès des services d’assiette
de la commune, dans les formes et délais prévus pour chacune desdites taxes.
3. En l’absence de déclaration dans les délais prévus par la présente loi, le contribuable soumis
aux taxes communales est mis en demeure de les déclarer dans les formes et délais prévus par
le Livre des Procédures Fiscales du Code Général des Impôts.
CHAPITRE III :
DE L’EMISSION DES IMPOTS LOCAUX :
Article C 124.- L’émission de certains impôts dont le produit est partagé se fait sur ordre de recettes
unique.
Article C 125.- (1) Les impôts communaux, la taxe de développement local et les centimes additionnels
communaux sont liquidés et émis par les services fiscaux de l’Etat.
(2) Leur émission se fait sur bulletin d’émission unique, ou le cas échéant, sur Avis de Mise en
Recouvrement.
Article C 126.- Les taxes communales sont liquidées et émises par le service d’assiette de la commune.
252
CHAPITRE IV :
DU RECOUVREMENT DES
IMPOTS LOCAUX :
SECTION I :
DU RECOUVREMENT AMIABLE
Article C 127.- (1) Les impôts communaux, liquidés et émis par les services fiscaux de l’Etat sont payés
spontanément par les contribuables à la caisse du Receveur des impôts compétent, sous réserve des
dispositions relatives à l’Impôt Libératoire.
2. Les entreprises doivent préciser dans leurs déclarations et le cas échéant dans leurs supports de
paiement les quotes-parts revenant aux collectivités territoriales et aux organismes.
4. Supprimé.
5. Pour le suivi de leurs recettes fiscales en général, et en particulier dans les Centres des Impôts
et à la structure chargée de grandes entreprises, les collectivités territoriales et autres personnes
morales de droit public tiennent une comptabilité analytique des émissions et des recouvrements
des impôts, droits, taxes et redevances établis à leur profit.
6. Il est tenu dans chaque Centre des Impôts et pour chaque collectivité territoriale ou organisme
bénéficiaire, un livre journal des émissions et des recouvrements ainsi qu’un état de
rapprochement journalier des impôts et taxes levés au profit de différents bénéficiaires.
7. Le livre-journal comporte :
• le numéro et la date du bulletin d’émission ;
• la dénomination sociale ou les nom(s), prénom(s) et adresse du contribuable ;
• le montant détaillé des impôts et taxes par bénéficiaire ;
• le numéro et la date des quittances de paiement et de reversement et, le cas échéant des ordres
de paiement.
(8) L’état de rapprochement journalier comporte :
• la nature des différents impôts et taxes ;
• l’identification des bénéficiaires ;
• les montants globaux par impôt et taxe au profit de chaque bénéficiaire ;
• le nombre de bulletins d’émission et de quittances de paiement établis ou édités ;
• le montant, le numéro et la date de la quittance de reversement délivrée par chacun des
bénéficiaires.
Article C 128.- (1) Toute personne tenue au paiement d’un impôt ou taxe locale doit s’acquitter de sa
dette auprès de la Recette des Impôts ou de la Recette municipale, dans les délais et suivant les modalités
fixées par la loi.
2. Le paiement des impôts communaux est effectué en numéraire, par chèque ou par virement
bancaire.
253
4. Il peut en être délivré duplicata au contribuable ou à l’agent intermédiaire de recettes qui en fait
la demande.
Article C 129.- Toute personne tenue au paiement d’une taxe communale doit s’en acquitter auprès de
la recette municipale territorialement compétente.
SECTION II :
DU RECOUVREMENT FORCE
Article C 130.- (1) A défaut de paiement dans les délais prescrits, les impôts locaux font l’objet de
recouvrement forcé conformément au Livre de Procédures Fiscales du Code Général des Impôts, sous
réserve des spécificités prévues par la présente loi.
2. En cas de non-paiement d’une taxe communale dans les délais légaux, la commune émet un titre
exécutoire à effet immédiat et procède à la saisie des marchandises, des biens ou des bêtes.
3. La commune peut, dans un délai de trente (30) jours à compter du jour de la saisie, procéder à
la vente aux enchères des marchandises, des biens ou des bêtes confisqués.
4. Pendant toute la durée de la saisie, l’alimentation et les soins à administrer le cas échéant aux
animaux saisis sont à la charge de leur propriétaire défaillant.
5. Les frais inhérents à la conservation de biens et denrées périssables saisis sont à la charge de
leur propriétaire défaillant.
6. La vente des biens saisis est autorisée par le chef de l’exécutif municipal et exécutée par le
porteur de contrainte dans la forme des ventes effectuées par voie judiciaire.
7. Le produit de la vente est immédiatement versé au Receveur municipal qui donne quittance au
saisi et conserve le surplus jusqu’à la liquidation des frais.
8. Chaque vente est effectuée par le receveur municipal et donne lieu à établissement d’un procès-
verbal.
9. Toute saisie ou vente contraire aux formalités prescrites par le présent livre peut donner lieu à
des poursuites judiciaires contre ceux qui y ont procédé et les frais restent à leur charge.
10. Les agents de recouvrement des taxes communales bénéficient du régime de protection des
agents publics prévus par les dispositions du Code pénal.
11. En cas d’injure, ils établissent un procès-verbal qu’ils adressent au Procureur de la République.
Article C 131.- (1) Les supports comptables et les valeurs de portefeuille à l’usage ou au profit des
collectivités territoriales doivent être sécurisées.
(2) Les modalités de commande, de réception et de gestion des supports et valeurs susvisées sont fixées
par voie réglementaire.
SECTION III :
DU CONTROLE
Article C 132.- (1) Le contrôle des impôts locaux est exercé par les services compétents de l’Etat.
(2) Le contrôle des taxes communales est exercé par les services compétents de la commune.
Article C 133.- Certaines opérations de contrôle peuvent être organisées conjointement par les services
de l’Etat et des communes après programmation concertée.
254
Article C 134.- Pour toute opération de contrôle des taxes communales auprès des contribuables, les
agents des communes doivent être nommément mandatés et munis d’une note de mission délivrée par
l’autorité compétente, sous peine de nullité.
SECTION IV :
DE LA PRESCRIPTION
Article C 135.- (1) Les sommes dues par les contribuables pour les taxes communales sont prescrites
après un délai de deux (02) ans suivant la date d’exigibilité si aucun acte n’est venu interrompre la
prescription.
3. Le silence gardé par le chef de l’exécutif municipal pendant un délai de quinze (15) jours à
compter de la réception de la réclamation, vaut décision implicite de rejet et ouvre droit à la
saisine du préfet, représentant de l’Etat.
Outre les éléments produits au niveau du chef de l’exécutif municipal cités à l’alinéa (2) ci-
dessus, la réclamation présentée au préfet doit à peine d’irrecevabilité comprendre les
justificatifs de paiement de 15% des impositions contestées.
Article C 139.- (1) Lorsque, après avis du service fiscal de l’Etat territorialement compétent, les
arguments du requérant sont reconnus fondés, le préfet recommande au chef de l’exécutif municipal, le
dégrèvement de tout ou partie des droits en cause.
(2) Le silence gardé par le préfet ou le refus du chef de l’exécutif municipal, du magistrat municipal
d’exécuter les recommandations du préfet dans les 90 jours de la réclamation, vaut décision implicite de
255
rejet et ouvre droit à la saisine du juge de l’impôt, en contestation de l’acte du chef de l’exécutif
municipal.
Article C 140.- (1) Le requérant, pour saisir le juge de l’impôt, dispose d’un délai de trente (30) jours à
compter de la date du rejet de sa requête.
(2) Le recours contentieux porté devant la juridiction administrative compétente obéit aux règles et
procédures prévues par le Livre des Procédures Fiscales pour les impôts d’Etat.
SECTION II :
DE LA JURIDICTION
GRACIEUSE
Article C 141.- La juridiction gracieuse connaît des demandes tendant à obtenir :
• la remise ou modération de taxes communales régulièrement établies, en cas de gêne ou
d’indigence mettant les redevables dans l’impossibilité de se libérer envers la recette municipale
;
• la remise ou modération d’amendes ou de majorations fiscales, lorsque ces pénalités, intérêts de
retard, sont défini- tifs ;
• la décharge de la responsabilité incombant à certaines personnes quant au paiement de taxes
dues par un tiers.
Article C 142.- Les demandes sont introduites auprès du chef de l’exécutif municipal. Elles doivent
contenir les indications nécessaires pour identifier l’imposition en cause.
Article C 143.- (1) Après examen, le chef de l’exécutif municipal notifie par écrit sa décision de remise,
modération ou de rejet dans un délai de trente (30) jours à compter de sa saisine.
(2) Le silence gardé par le chef de l’exécutif municipal au terme du délai susvisé vaut décision implicite
de rejet.
CHAPITRE VI :
DU REGIME DES SANCTIONS
Article C 144.- Le non-paiement des taxes communales dans les délais légaux entraîne l’application des
sanctions prévues pour chaque taxe par la présente loi.
TITRE IX
DES DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSI-TOIRES ET FINALES
Article C 145.- (1) En vue de la maîtrise de l’assiette fiscale et en rapport avec les communes de
localisation, les administrations et organismes du secteur ainsi que l’Administration fiscale organisent,
sur la base d’une cartographie, des enquêtes juridiques et physiques sur les parcelles, les constructions,
les occupants et les activités qui s’y rapportent.
2. Ces opérations encore appelées «enquêtes cadastrales» sont organisées suivant des modalités
prévues par voie réglementaire.
3. A l’occasion des enquêtes cadastrales, l’Administration fiscale peut se faire présenter les
originaux et emporter copie de titres de propriété, de permis de bâtir, de patentes ou d’impôt
libératoire ainsi que des actes de mutation de propriété et de jouissance relatifs aux immeubles
assujettis aux différents impôts et taxes sur le foncier, l’immobilier et les activités.
4. A la suite des opérations d’enquêtes cadastrales, il est mis en place un Système d’Information
Géographique (SIG) à usage fiscal et un fichier de contribuables partagés par les services fiscaux
de l’Etat et des communes.
256
5. Un recensement fiscal est organisé dans les trois (3) mois qui précèdent le début de chaque
exercice, en vue de la mise à jour du fichier fiscal susvisé.
6. Les opérations d’enquêtes cadastrales sont organisées tous les cinq (05) ans.
7. Les agents chargés des opérations susvisées et des résultats du cadastre fiscal sont astreints aux
obligations de réserve et de confidentialité.
Article C 146.- (1) Chaque enquête cadastrale donne lieu à la mise à jour d’un plan et à l’annotation
d’une fiche d’enquête conjointement signée par les enquêteurs et par le propriétaire ou son représentant.
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ANNEXES
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