Cours de Monde Caraïbe CHC-UEH-L - Juillet 2023 - Premiere Partie

Cours de Monde
Caraïbe
Chargé de cours : Anolex RAPHAEL, MSc.
Téléphones et email : +(509) 4786-3930 / 5533-6533 & +(1) 581 922-3930
[email protected] /[email protected]
Campus Henry Christophe de l’Université

d’État d’Haïti à Limonade
(CHC-UEH-L)
Mai 2023
SOMMAIRE
1. Présentation
2. Introduction générale du cours
3. Monde Caraïbe : Fondements historiques, définitions, concepts

• Définition
• Histoire géologiques
• Fondements historiques
• Dimensions géographiques
• Typologie de Caraïbe (Insulaire ou Continentale/Saxonne, Francophone ou hispanophone)
• Définition de quelques concepts clés (insularité, ethnicité, mondialisation, entre autres).
4. Dynamique des populations et des territoires de l’espace caribéen

• Apparition de l’homme sur le continent américain
• Processus de dissémination de l’être humain dans les différentes îles de la Caraïbe
SOMMAIRE (Suite)
• Points communs entre les populations des territoires caribéens
- Sur le plan ethnique
- Sur le plan culturel et religieux
- Sur le plan géographique et climatique
- Sur le plan géopolitique, économique et commercial
• Évolution et dynamique des territoires caribéens

- Identité des villes de la Caraïbe
- Des villes émergentes
- Des villes en déclin
• Statuts institutionnels et moyens d’action publique des îles caribéennes

- Les îles intégrées à un pays occidental
- Les îles autonomes ou complètement autonomes
- Les États insulaires indépendants
SOMMAIRE (Suite)
5. Abolition et transition post-esclavagiste dans les sociétés insulaires des
Caraïbes
• Cas de la Caraïbe Francophone

- Situation de la République d’Haïti
- Situation des Départements d’Outre Mer Français (Martinique, Guadeloupe, etc.)
• Cas de la Caraïbe Saxonne

- Situation de la Jamaïque
- Situation des Iles Turques et Caïques
- Situation de la Guyane Anglaise
- Situation du Trinidad And Tobago
• Cas de la Caraïbe hispanophone

- Situation du Cuba
- Situation de la Républicaine et du Porto-Rico
SOMMAIRE (Suite)
• Cas des territoires Néerlandais de la Caraïbe
- Situation du Suriname
- Situation du Curaçao
- Situation d’Aruba
6. Les Iles et territoires caribéens face aux enjeux du XXIe siècle

• Les îles de la Caraïbes face à la crise rampante de la globalisation
- L’affaiblissement de l’intérêt stratégique insulaire
- Risque de régression économique et sociale que courent les États insulaires
• Les risques majeurs au sein de l’espace caribéen

- Effets des aléas cycloniques et climatiques sur les territoires et les îles de la Caraïbe
- Effets des aléas sismiques et volcaniques sur les territoires et les îles de la Caraïbe
- Effets des changements climatiques actuels sur les territoires et les îles de la Caraïbe
SOMMAIRE (Suite)
7. Caraïbe, Migration et Mondialisation
• Modernisation des villes caribéennes et leur capacité d’affronter la globalisation
- Modernisation économique
- Modernisation sociale
- Modernisation intellectuelle et technologique
- Modernisation politique
• Les Migrations dans la Caraïbe, un enjeu stratégique et historique

- Potentialités touristiques des îles et territoires caribéens
- Climat favorable aux nouveaux arrivants
8. Dynamique des échanges mondialisés et régionaux au sein de l’espace

caribéen
• Les îles et les territoires de la Caraïbe : une diversité linguistique, politique et économique
- Avantage et inconvénients de la petite talle et de l’insularité
- Prédominance des échanges avec l’Amérique du Nord et l’Europe
- Echanges intrarégionaux et extrarégionaux
SOMMAIRE (Suite)
- Les firmes transnationales et multinationales
9. Haïti au cœur des enjeux géopolitiques caribéens

• Les raisons historico-culturelles de la déréliction haïtienne
- Les politiciens corrompus
- L’impossible démocratie
- Le génocide des intellectuels
- L’aliénation religieuse
• Haïti au cœur d’un avenir politique démocratique incertain

- Pauvreté extrême
- Instabilité politique
- Relations déséquilibrées entre Haïti et les autres pays caribéens
10. Réalisation des exposés (groupe de cinq étudiants)
11. Conclusion et fin du cours

1. PRÉSENTATION
Présentation
• Je suis Anolex RAPHAEL. Je travaille au Campus Henry Christophe de

l’Université d’Etat d’Haïti à Limonade (CHC-UEH-L) en tant que Professeur
attaché au bureau de l’Institut Supérieur de l’Environnement et de
l’Aménagement du Territoire (ISEAT).
• Professeur des Cours de :
1. Gestion des Risques et des Impacts Environnementaux et Aménagement du

territoire à l’UPNCH ;
2. Changements Climatiques à l’URHC ;

Présentation
3. Tourisme et Aménagement du territoire à Laferrière Université Joseph.
• Je suis détenteur d’une Licence en Géographie, Environnement et

Aménagement du Territoire et d’un Master 2 en Appréhension des
Changements Climatiques, Environnementaux et Sociétaux à l’Université
Paris-Saclay/Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines.
2. INTRODUCTION
GÉNÉRALE DU COURS
INTRODUCTION GÉNÉRALE DU COURS
Mise en contexte :
Aujourd’hui, la Géographie – une discipline transversale – devient un outil incontournable dans le

processus de répartition des espèces animales ou végétales dans les différentes aires
géographiques du globe terrestre. En tant qu’étudiants en Géographie, Environnement et
Aménagement du Territoire, comprendre la Biogéographie vous sera un atout dans l’analyse
visant à comprendre les facteurs qui expliquent l’inégale répartition des êtres vivants à la surface
de la Terre.
Objectifs :
Ce cours se donne pour objectif d’aider les étudiants à comprendre la Biogéographie dans tous
ses aspects : ses origines et fondements historiques, ses objectifs, sa transdisciplinarité, entre
autres.
3. Monde Caraïbe :
Fondements
Historiques, Définitions,
Concepts
3. Monde Caraïbe : Fondements
historiques, Définitions, Concepts
1. Définition du Monde Caraïbe
La Caraïbe serait un ensemble de territoires – essentiellement insulaires – bordés
par la Mer des Caraïbes. Pourtant, derrière cette simplicité apparente,
l’appréhension de cet espace régional s’avère très complexe car selon les
régions, les auteurs et leurs spécialités, les définitions varient.
Le terme Caraïbe désigne un arc-carrefour, où se sont rencontrées toutes les

grandes civilisations. Certes la Caraïbe est Américaine, mais elle représente une
sous-région bien identifiée par l'héritage structurel et culturel des plantations
sucrières (Best 1967) et de l' « habitation » qui les structurent (Chamoiseau et
Confiant 1999).
Le terme Caraïbe, comme région géographique, admet différentes définitions :
• Une définition hydrologique qui considère la Caraïbe comme un « Bassin » ;
• L’acception géopolitique et culturelle qui définit la région comme étant celle

de la Caraïbe non hispanique, soit la Caraïbe saxonne ;
• La région historique à partir de la notion de « Petite Caraïbe » qui se nourrit

essentiellement au champs de la dite « économie de plantation » ;
La définition géopolitique économique large ; celle qui se nourrit du concept de

« Grande Caraïbe » ou « Grand Bassin Caribéen » ;
• La Caraïbe océanologique basée sur le principe du fonctionnement
océanographique de la formation de la grande mer intérieure ;
• La région culturelle qui s’appuie sur le concept de culture caribéenne, soit un

autre concept de « Grande Caraïbe » comme grande macro-région afro-
latino-américaine, la Caraïbe selon les cercles de filiation ou de régionalisation
humaine et anthropologique, s’établissant comme l’aire de répartition d’un
être humain d’un genre spécial ; le caribéen.
Aussi, il faut souligner que la Caraïbe en termes de région géographique

correspondrait à un troisième échelon hiérarchique (dénomination connue) et
serait formé pour l’essentiel d’entités particulières : les Antilles et la Mer Caraïbe
(Matteo, 1989).
Aussi, il faut souligner que la Caraïbe en termes de région géographique
correspondrait à un troisième échelon hiérarchique (dénomination connue) et
serait formé pour l’essentiel d’entités particulières : les Antilles et la Mer Caraïbe
(Matteo, 1989).
La région géographique des Antilles se caractérise par les traits suivants (Matteo,
1989, 2006, Brothers et al., 2008) :
 L’insularité et la maritimité, configuré par un arc d’îles complexe ;
 La tropicalité ;
 La grande diversité et la miniaturisation des espaces et des paysages ;

 La présence de populations métisses et d’origine africaine, qui ont humanisé
le paysage de façon particulière, avec ses coloris et sa morphologie
particulière
 Le rôle déterminant au départ de la plantation sucrière en conformité avec

un modèle spécifique d’organisation spatiale, une domination de la culture
des champs de canne et une centralité représentée par les usines à sucre
comme élément d’intégration, l’influence dominante de l’héritage espagnol
et anglais dans le « design » paysager.
• L'espace Caraïbe est baigné par la Mer des Antilles et l'Océan Atlantique
Nord. Cette double appartenance géographique et historique le place au
centre de flux et de réseaux complexes d'une densité exceptionnelle.
• Selon Wikipédia, Les Caraïbes (également nommées la Caraïbe, l'espace

Caraïbe, ou encore l'espace des Caraïbes) sont une région des Amériques qui
comprend la mer des Caraïbes, ses îles (certaines entourées par la mer des
Caraïbes et d'autres bordant à la fois cette dernière et l’Océan Atlantique
Nord) et les côtes environnantes.
• Située en grande partie sur la plaque Caribéenne, la région compte plus de

700 îles, îlots, récifs et Cayes.
• Caraïbe insulaire
• Cette typologie de Caraïbe repose

sur la dimension insulaire de
l’espace caribéen. Ainsi,
les Antilles sont un
vaste archipel réparti entre la mer
des Caraïbes (Grandes Antilles et
Petites Antilles), le golfe du
Mexique (côte nord-ouest de Cuba)
et l’Océan Atlantique (îles Lucayes),
soit l'ensemble regroupant
les Bahamas et les îles Turques et
Caïques).
• La superficie de la totalité des
îles constituant la Caraïbe
insulaire est de 235 830 km2 et
sa population s’élève à 42
millions d’habitants, soit une
densité d’environ 200 habitants
au kilomètre carré.
• Cet espace comprend plus

d’une quarantaine d’îles
subdivisées en États
indépendants (Haïti, Cuba),
dépendants (les DOMs et les
TOMs) et Associés (Porto-Rico).
• Ce tableau présente
des informations sur la
superficie et la
composition de la
population de certains
États caribéens.
• Aussi, il présente le
statut des États en
question.
• Ce tableau présente des
informations sur la superficie et la
composition de la population de
certains États caribéens.
• Aussi, il présente le statut des États en

question.
• On constate que les grandes Antilles

constituent les foyers de peuplement
des États caribéens.
• Compréhension des statuts des États Caribéens
Les États de la Caraïbe, en fonction d’un ensemble de paramètres d’ordre

historique/colonial, géopolitique et stratégique, sont groupés en :
 Les États du Commonwealth
Ces États ont une constitution paradoxale accordant l'indépendance et la

souveraineté, malgré le rattachement au groupe des anciennes colonies
britanniques dans lequel le Royaume Uni conserve un rôle prédominant.
L'influence des États-Unis dans cette région est aussi notable.
 Les Départements d‘Outre-Mer (DOM)
Les DOMs sont des collectivités territoriales intégrées à la République Française

(et à l'Union Européenne) au même titre que les départements de la France
hexagonale.
Les habitants de ces DOM ont le même statut et les mêmes droits et devoirs que
les citoyens des autres départements français. On note cependant quelques
particularités fiscales propres à ces DOM (Octroi de mer, etc.). On note aussi une
présence plus marquée de la pauvreté et des inégalités économiques que dans
les autres départements français.
 État officiellement indépendant.
Ces États constituent les territoires indépendants des Caraïbes. Pourtant, ce sont
des États où la longue histoire d'interventions militaires des États-Unis reste la
solution la plus pragmatique aux problèmes de troubles et d’instabilité politiques
auxquelles ils font face.
Il est à noter que la gendarmerie haïtienne est par exemple une création
étasunienne. L'influence des États-Unis, et secondairement de la France, sont très
importantes en Haïti malgré le statut politique indépendant obtenu dès début du
19ième siècle, au prix d'une héroïque révolution.
 États rattachés aux grandes puissances économiques mondiales
Statut, ou plus exactement "niche législative" (et fiscale) complexe obtenu par
l'île de St Barthélémy et le territoire de St Martin (pour ce qui est de la Caraïbe),
les rattachant - à une certaine distance - à la fois à la France, à l'Europe et aux
États-Unis.
Ce statut proche de celui de "Territoire d'Outre Mer" britannique permet par

exemple à la petite île huppée de ne pas imposer l'Euro comme seule devise
légale, tout en conservant cependant les droits liés à la citoyenneté
européenne.
 États autonomes
Les territoires autonomes des Caraïbes font référence aux territoires qui
possèdent une certaine autonomie vis-à-vis du pays de domination (territoire
métropolitain).
Parmi ces États on trouve les colonies Néerlandaises des Caraïbes on peut citer :
- Bonaire ;
- Saba ;
- La partie Néerlandaise de l’île de Saint Martin (entre autres).

• Caraïbe Continentale
 La Caraïbe continentale est cette partie

des Caraïbes qui recouvre l’ensemble
des régions bordières de l’Amérique qui
sont baignées par la mer des Caraïbes.
 Elle se situe autour de la mer Caraïbe,

du golfe du Mexique et du détroit de
Floride, comprend les Guyanes (Guyane
française, Guyana et Suriname), le
Vénézuela, la Colombie, le Costa-Rica,
Panama, le Nicaragua, le Honduras, le
Belize, le Mexique, la Floride et la
Louisiane.
• Ce tableau présente des
informations sur la superficie
et la composition de la
population de tous les États
de la Caraïbe Continentale
(Hormis la Floride et le Sud-
Est du Mexique).
• Aussi, il présente le statut

des États en question.
2. Histoire Géologique des Caraïbes
Bien avant de comprendre l’histoire géologique des îles de la Caraïbe, on doit

se rappeler qu’il existe trois grands types de formations rocheuses à la surface
de la Terre :
- Les roches magmatiques : volcaniques ou plutoniques
- Les roches sédimentaires ;
- Les roches métamorphiques.

Durant l’histoire géologique de la Caraïbe, les volcans – par rapport à la
tectonique des plaques – ont émergé du fond de l’océan à proximité de la
bordure de la plaque Caribéenne :
- volcans d’Amérique Centrale à l’Ouest ;

- volcans des Grandes Antilles au Nord ;
- Volcans des Petites Antilles à l’Est ;
- Et enfin, volcans des îles hollandaises et vénézuéliennes au Sud.
Il faut aussi se rappeler que la quasi-totalité des îles de la Caraïbe sont de type
volcanique. Si l’on voulait dresser une typologie des îles, ce classement
montrerait donc un dégradé partant des îles les plus récentes à dominante
volcanique (Dominique, Saint Vincent) jusqu’aux îles plus anciennes à
dominante calcaire (Antigua et Barbuda, Anguilla).
A côté des îles à dominance volcanique et calcaire, on retrouve également
des îles doubles qui qui comportent à la fois une partie à dominante volcanique
et une partie à dominante calcaire qui se localisent plus au moins au centre du
bassin.
A titre d’exemple, nous avons la Guadeloupe qui est caractérisée par une île
volcanique jeune (la Basse Terre), accolée à une île à dominante calcaire plus
ancienne (la Grande Terre).
Les îles des Grandes Antilles (Jamaïque, Hispaniola, Cuba, Porto Rico) sont les
plus complexes, avec la présence, côte à côte, de régions à dominance
volcanique et sédimentaire, le tout ayant été souvent fracturé et basculé par la
tectonique.
Les îles du sud du bassin caribéen (Aruba, Bonaire, Curaçao et les îles
vénézuéliennes) sont généralement des îles de volcanisme ancien à dominance
calcaire (comme les îles de l’arc allant de Saint-Martin à la Désirade, évoquées
plus haut).
Particularités
Entre ces trois catégories d’îles retrouvées au niveau de l’espace

Caribéens, il existe deux exceptions :
1- La Barbade qui est une île exclusivement sédimentaire formée par un prisme
d’accrétion. Ce phénomène très rare est lié à une accumulation de sédiments
qui finit par émerger du fond de l’Océan en raison de conditions locales
particulières (relief sous-marin, courants).
2- les Bahamas qui représentent la partie émergée d’un vaste plateau calcaire
(la plate-forme des Bahamas) situé en dehors de toute zone sismique et
volcanique.
Trinidad est aussi un cas particulier, car une partie de l’île était autrefois
rattachée au continent sud-américain.
En bref, si l’on voulait dresser un schéma simplifié, la Caraïbe se compose :
- d’îles calcaires (Bahamas, Barbade) ;
- d’îles volcaniques anciennes recouvertes de calcaire (l’arc Saint-Martin-La

Désirade, les îles du sud des Antilles, les Îles Cayman) ;
- d’îles volcaniques anciennes recouvertes de calcaire (l’arc Saint-Martin-La
Désirade, les îles du sud des Antilles, les Îles Cayman) ;
- d’îles volcaniques récentes (l’arc qui s’étend de Saba à Grenade en passant

par la Dominique, la Martinique, Sainte Lucie et Saint Vincent notamment),
- et d’îles mixtes (la Guadeloupe et les Grandes Antilles).

3. Définition de quelques concepts
• Ethnicité
Étymologiquement, le concept « ethnicité » du grec « ethnos », qui signifie un

groupe d'êtres d'origine ou de condition commune, nation, peuple.
Selon le toupictionnaire, Une ethnie est un ensemble de personnes qui

partagent la même culture, la même langue, les mêmes traditions, les
mêmes coutumes, qui se transmettent de génération en génération.
Le concept d'ethnie est apparu dans les années 1930. Il se distingue de celui
de race qui concerne les caractères biologiques et morphologiques liés à des
ancêtres communs et non à la culture.
L'ethnicité est le caractère ethnique de quelque chose, ce qui comporte des
caractères spécifiques à une ethnie.
Selon le sociologue Max Weber (1864-1920), l'ethnicité est le sentiment de

partager une ascendance commune, que ce soit à cause de la langue, de
coutumes, de ressemblances physiques ou de l'histoire vécue (objective ou
mythologique). Cette notion est le fondement de la notion d’identité.
• Ethnocide
Néologisme apparu avec ce sens à la fin des années 1970, le

terme ethnocide désigne la destruction, l'anéantissement de la culture, de
la civilisation, de l’identité sociale d'une ethnie ou d'un groupe humain, sans qu'il
y ait nécessairement la volonté d'éliminer physiquement ce groupe.
Cette destruction est mise en œuvre par un autre groupe humain, au moyen de
la violence ou bien de la puissance douce (soft power) avec, par exemple,
l'introduction de changements économiques, sociaux ou culturels plus ou moins
brutaux.
Définition de l'Union internationale des sciences anthropologiques et

ethnologiques (1983) : "toute entreprise ou action conduisant à la destruction de
la culture d'un groupe, à l'éradication de son ethnicité ou identité ethnique".
L’ethnocide doit être distingué du génocide qui est la destruction physique d’un
groupe humain.
L’ethnocide est parfois synonyme de génocide culturelle.

• Continentalité
Le terme « continentalité » désigne la qualité de ce qui est continental, de ce

qui appartient à une large étendue de terres d'un seul tenant.
Dans un sens beaucoup plus restreint, la continentalité nous renvoie aux effets
climatiques produits par la distance d’une région à une grande masse d’eau.
La continentalité est donc l’un des facteurs fondamentaux qui définissent le

climat car la distance entre les grandes étendues d’eau rend difficile l’accès de
l’air humide à ces régions.
• Insularité
Le terme « insularité » nous renvoie à l'ensemble des caractéristiques qui

donnent à un territoire qui s’éloigne plus ou moins des continents et à sa
population.
Si l’on consulte les dictionnaires et encyclopédies à l’article « île », on trouve

classiquement comme définition « une terre entourée d’eau de toutes parts ».
Selon Géoconfluence, l’insularité est le fait d'être une île. En fonction de la

conformation physique de l'île et de son mode d'occupation humaine,
l'insularité peut être à la fois une contrainte et un atout.
Les contraintes liées à l'insularité peuvent être :
- l'exiguité ;
- le relief ;
- l'isolement ;
- l'enclavement ;
- l'exposition à des risques majeurs (météo-marins, sismiques, volcaniques, entre

autres).
Les atouts peuvent être :
- Une position stratégique, à la fois en position de carrefour et facile à

défendre, ou en position d'étape sur les routes maritimes.
- Les îles renvoient également à un imaginaire très fort, qui est étudié depuis
longtemps par les géographes qui savent bien utiliser les publicités touristiques
et le marketing territorial.
L'insularité est cumulative, Philippe Pelletier (1997) a introduit la notion de « sur-

insularité » pour caractériser les petites îles en périphérie d'une île principale.
L'îléité pour sa part est l'approche culturelle de l'insularité. Alors que l'insularité est
une donnée : je vis sur une île, l'îléité est un construit fondé sur un ressenti : je me
sens appartenir à cette île (Bonnemaison, 1990).
• Peuplement
Le peuplement désigne le processus d’occupation de l’espace terrestre par

une population.
• Écoumène/œkoumène
L’écoumène désigne l’ensemble des espaces/milieux habités ou occupés par

l’homme.
• Terres émergées
Les terres émergées représentent l’ensemble des terres qui recouvrent la totalité
des continents et des îles.
• Densité
La notion de densité fait référence au nombre d’habitants au kilomètre carré

d’un territoire donné.
• migration
Déplacement d’individus d’un endroit à un autre.
• Développement
Selon François Perroux, la notion de développement est la combinaison des

changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire
croitre cumulativement et durablement son produit réel et global.
• Développement Durable
Le développement durable est l’une des differents dimensions que peut prendre
la notion de développement. Cette dimension est baptisée dimension
environnementale, durable ou soutenable de la notion de développement.
Avec la publication du fameux rapport de Bruntland (1987) est apparu le

concept de développement durable. Selon ce rapport, “ le développement
durable répond aux attentes des générations à satisfaire leurs besoins sans
compromettre des générations futures à répondre aux leurs.
Ainsi, de façon plus ou moins condensée, la notion de développement durable

postule qu’un développement à long terme n’est viable qu’en conciliant trois
aspects indossociables :
- Respect de l’environnement ;
- L’ équité sociale ;
- La rentabilité économique.
De facon concrète, le développement durable met en lumière la nécessité de :
- maintenir ou d’améliorer la qualité de l’environnement naturel ;
- d’assurer la pérennité des ressources ;
- de réduire les differences de niveau de vie des populations ;

De favoriser l’autosuffisance des communautés ;
- De permettre le transfert des connaissances ou des richesses (y compris les

richesses naturelles) de façcon intergénérationnelle, c’est-à-dire d’une
generation à une autre.
Le Social
Développement
durable
L’Économie L’Environnement
• Croissance démographique
La croissance démograpgique fait reference à la croissance démographique

d’une population issue par la combinaison d’un ensemble de facteurs naturels
ou migratoires.
Lorsque les soldes naturels et migratoires sont positifs, on parle d’augmentation

de la population ou accroissement de la population.
Dans le cas contraire, on parle de décroissance de la population.

• Produit Intérieur Brut (PIB)
Selon Wikipédia, le produit intérieur brut est l'indicateur économique qui permet
de quantifier la valeur totale de la « production de richesse » annuelle effectuée
par les agents économiques résidant à l'intérieur d'un territoire.
• Produit National Brut (PNB)
En économie, le PNB ou Produit National Brut mesure la production sur une

période donnée, en général annuelle, de biens et services marchands créés par
une nation, que cette production se déroule sur le sol national ou à l’étranger.
Il est à noter que Cet indicateur a été créé aux Etats-Unis pendant la 2ème
guerre mondiale afin de mesurer l'effet de la guerre sur le revenu national.
NB : Le PNB est égal au PIB (Produit intérieur brut) auquel on rajoute les produits
nets provenant de l'étranger.
Ces revenus nets correspondent aux revenus des facteurs du travail et

du capital en provenance de l'étranger diminués des revenus des facteurs du
capital et du travail versés à l'étranger. Ce solde peut être positif ou négatif
selon les pays.
4. DYNAMIQUE DES
POPULATIONS ET DES
TERRITOIRES DE L’ESPACE
CARIBÉEN
4. Dynamique des populations et des
territoires de l’espace Caribéen
• Apparition de l’homme en Amérique
 Les hommes sont apparus sur Terre en Afrique orientale, plus précisément au
Kenya, il y a plus d’un million d’années et demie.
 Quelques centaines de millions d’années après leur apparition, ils ont été
éparpillé sur toute l’Afrique, puis en Europe et en Asie.
 Pendant très longtemps, l’Amérique était restée isolée du reste du monde (à

cause de la conception restreinte du monde des hommes de l’époque, ils
avaient peur de traverser l’Atlantique à l’idée qu’ils allaient de se perdre dans
le vide.
territoires de l’espace Caribéen (Suite)
 A la suite d’une période glaciaire, il y a environ 50 000 ans, l’humanité a fini
par prendre pied en Amérique.
 Pendant cette période, l’eau du détroit de Béring a été transformée en glace

à cause de la glaciation. Du coup, les asiatiques et les européens n’avaient
plus peur de venir en Amérique. Ils ont traversé à pied en entré en sur cette
nouvelle terre.
 Par rapport à sa civilisation tardive, on a fini par appeler l’Amérique

« Nouveau-Monde » par opposition aux autres continents (notamment
l’Afrique, l’Europe et l’Asie) qui forment l’Ancien-Monde du fait qu’ils aient
connus la civilisation plus d’un million d’années et demie avant.
 Cette carte nous présente le
processus de peuplement du
continent Américain qui a
débuté par la migration des
asiatiques et des européens (à
pied) par le passage du détroit
de Béring.
 Ensuite, ils ont contourné toute la

partie occidentale du Continent,
effectué les voyages
transatlantiques, entre autres.
• Processus de dissémination de l’être humain dans les îles caribéennes
 Une fois arrivés en Amérique, ces premiers occupants avaient pris un peu de
temps pour finir par occuper/civiliser les Antilles de la Caraïbes. La raison est
simple, ces derniers devraient posséder des matériels de navigation pouvant
faciliter leur migration sur ces îles.
 Dans les Antilles, les occupations les plus anciennes connues ont été
découvertes à Canimar Abajo (Cuba), à Angostura (Porto-Rico) et à Vignier III
(Haïti).
 Ainsi, le peuplement de l’Amérique et des Caraïbes nous amène à deux

grands âges :
• Processus de dissémination de l’être humain dans les îles caribéennes
 Le « Lithique » ou « Palé-indien » que l’on fait durer jusque vers 4 000 ans et
l’« Archaïque » ou « Méso-indien » qui précède l’âge céramique (500 ans av.
JC).
 Le Lithique est caractérisé par une industrie de la pierre taillée, généralement

associé à la production de lames alors que l’Archaïque serait marqué par
l’apparition de la pierre polie, d’éléments de mouture et d’artefacts en os et
en coquillage.
 Des entités culturelles ont été attribuées à ces âges et chacune d’entre elles
est désignée sous le nom de « Série » et subdivisée en sous-séries » qui
représentent des ensembles de complexes archéologiques.
 Ainsi, on distingue d’une part, la série Casimiroïde qui se qui se compose de
sous-séries Casimirian (datant du Lithique), Courian et Redondan. Cette série
a été identifiée dans les grandes Antilles.
 D‘autre part, on a la série d’Ortoiroïde qui serait diffusée de Trinidad aux

Petites Antilles du Nord et dans l’est des Grandes Antilles.
 Il est à noter que ces premiers occupants de l’espace caribéen vivaient de

manière paisible, pendant plusieurs siècles, avant même l’arrivée des
européens (espagnols, anglais, portugais, français, entre autres) à la fin de la
période médiévale (1492).
• Civilisation des grandes Antilles
Les grandes Antilles de la Caraïbe ont connu la civilisation de manière tardive

par opposition territoires continentaux qui forment la Caraïbe continentale.
Des deux types d’Archipel, celui des grandes Antilles ont été civilisées en
premier. Au fil des années, les petites Antilles vont connaitre, elles aussi, la
civilisation.
• Civilisation de l’île de Cuba
A peu près deux millénaires avant Jésus-Christ, l’île de Cuba a connu la

civilisation. Au nombre de 1 500, les premiers habitants de cette île
appartiennent à différentes tribus (1. Taïnos = Groupe appartenant aux Arawaks
; 2. les Caraïbes).
Quelques siècles plus tard, la population cubaine a augmenté de plusieurs
millier d’habitants et arrive jusqu’à environ 100 000 avant l’arrivée de Christophe
Colomb à la fin du XXe Siècle, soit le 28 octobre 1492. Il a Baptisé cette île
« Juana » en l’honneur de la fille des Rois catholiques, Jeanne dite la folle.
Une quinzaine d’années après, les espagnols Juan de la Cosa et Sebastián de

Ocampo ont respectivement réalisé des travaux sur le plan géographique assez
particuliers. Le premier a effectué les relevés cartographiques et le second a
procédé à la réalisation du tour complet du territoire cubain confirmant que
Cuba était bien une île.
En 1511, les espagnols ont commencé à coloniser Cuba et se sont lancés à la

conquête et au pillage du territoire. Après tout cela, ils ont réussi à réduire les
amérindiens en esclavage et ont accaparé leur or.
Par rapport à l’intensité des travaux et le processus de colonisation du territoire,
Cuba devient, après Hispaniola, le deuxième territoire où l'esclavage est
introduit par les colonisateurs.
Quelques années après, la population indigène est rapidement décimée par les
maladies et les conditions de travail imposées par les colonisateurs.
Cette population indigène avait été progressivement remplacée par une

importation à grande échelle d’esclaves africains, ce qui garantit le
développement de l‘industrie sucrière.
Au XVIIIe Siècle, la population amérindienne de Cuba s’était réduite à quelques

milliers d’habitants. Par ailleurs, Cuba comptait 32 000 esclaves dans cette
même période (en 1763).
• Civilisation de l’île d’Haïti ou Hispaniola
Tout comme l’île de Cuba, l’île d’Haïti fut l’une des premières îles de la région
des Caraïbes à avoir connu la civilisation.
Il est à noter que avant la découverte d’Hispaniola (appelée aussi Quisqueya

ou Boyo) par Christophe Colomb (deux mois après la découverte de Cuba),
cette île était occupée par environ un million d’amérindiens.
Ces amérindiens qui peuplaient l’île étaient des Chémès (Arawaks et Taïnos) de
race rouge. Ces hommes vivaient paisiblement et se nourrissaient manioc, de
patate de maïs, entre autres.
Il est à noter que avant l’arrivée de Colomb, l’île d’Haïti/Hispaniola était divisée
en cinq caciquats ou territoires indépendants dont chacun était gouverné par
un cacique.
- Caciquat du Marien qui comprenait toute la partie Nord-Ouest de l’île, limité

au Nord par l’Océan Atlantique, au Sud par le Caciquat de Xaragua à l’Est
par les Caciquats de Magua et Maguana et à l’Ouest par le Canal du Vent.
- Il était gouverné par le Cacique Guacanagaric dont le siège était situé à El

Guarico, actuelle ville du Cap-Haïtien.
- Caciquat du Magua se trouvait sur toute la partie Nord-Est de l’île, limité au
Nord et à l’Est par l’Océan Atlantique, au Sud par les Caciquats de Maguana
et Hyguey et à l’Ouest par les Caciquats de Maguana et Marien.
- Il était gouverné par le Cacique Guarionex dont le siège se situait près de

l’actuel Santo Cerro, en République Dominicaine.
- Ce Caciquat faisait partie des régions les plus riches de l’île.
- Caciquat Maguana se touvait au centre de l’île d’Hispaniola et est limité au

Nord par les Caciquats de Marien et de Magua, au Sud par la mer des
Caraïbes, à l’Est par les Caciquats de Magua et Hyguey et à l’Ouest par les
Caciquats de Xaragua et et Marien.
. territoires de l’espace Caribéen (Suite)
- Ce Caciquat recouvre actuellement que des territoires de la République
Dominicaine.
- Il était gouverné par le Cacique Caonabo, époux d’Anacaona. Son siège

était établi au lieu dénommé Corral de los Indios, actuel San Juan.
- Caciquat du Xaragua s’étalait sur tout le Sud-Ouest de l’île d’Haïti. Il se

délimitait au Nord par le Caciquat du Marien, au Sud par la mer des
Caraïbes, à l’Est par les Caciquats de Maguana et Marien et à l’Ouest par le
canal de la Jamaïque.
- Il était gouverné par le Cacique Bohechio et son siège social était situé à
Yaguana, actuel Léogane.
. territoires de l’espace Caribéen (Suite)
- Caciquat du Hyguey s’étendait sur
tout le Sud-Est de l’île d’Hispaniola. Il
se délimitait au Nord par le
Caciquat du Magua et la Baie de
Samaná, au Sud par la mer des
Caraïbes, à l’Est par le canal de
Mona et à l’Ouest par le Caciquats
de Maguana et Magua.
- Il était gouverné par le Cacique

Cayacoa puis Cotubanama. son
siège social était situé dans
l’actuelle ville de Higuey en
République Dominicaine.
Un soixantaine d’années après la venue des espagnols, les amérindiens – réduits
en esclavage – mourraient en grand nombre.
En 1550, il ne restait que quelques centaines d’amérindiens sur toute l’île

d’Hispaniola.
En 1625, pour remplacer cette main d’œuvre amérindienne, les colonisateurs de

l’époque se sentaient obliger de faire venir des noirs d’Afriques.
Les autres îles des grandes Antilles ainsi que celles des petites Antilles ont à peu
près connu le même processus de civilisation.
• Identité des villes de la Caraïbe
Les villes de la Caraïbe, comme toutes les autres villes des pays développés ou
en développement, pourraient être émergentes ou en déclin.
Certaines passent de l’étape désorganisée, mal aménagée en villes

émergentes.
D’autres passent de l’étape structurée, organisée, entre autres, en villes en

déclin. Actuellement, les villes en déclin de la Caraïbe font à de sérieux
problèmes : insalubrité, problèmes fonciers, crise de logement, surpopulation,
développement d’activités relevant du secteur informel, entre autres.
Des ruines de Port-au-Prince aux ghettos de Kingston en passant par la douce
léthargie de la capitale cubaine, La Havane l’orgueilleuse, les villes et les formes
d’urbanités de l’espace caribéen constituent des objets d’études riches et
complexes peu étudiés à ce jour.
• Les villes émergentes de la Caraïbe
Ces territoires urbains en émergents sont en premier lieu ceux des îles-villes, à
l’image de l’urbanisation diffuse qui couvre désormais l’essentiel des territoires
de la Barbade, la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin.
Ce sont également de vastes complexités urbaines comme l’East-West Corridor

de Trinidad, Santo-Domingo, etc.
• Cas de la Havane
La Havane, Capitale de Cuba, est l’une

des villes émergentes de la région
Caribéenne.
Elle est la plus grande Ville de la plus vaste

des grandes Antilles avec une superficie
de 750 km² une population qui s’élève à
environ 2,5 millions d’habitants.
La ville de Havane est réputée pour ses

activités portuaires et balnéaires.
La Havane contient trois ports (Marimelena,
Guanabacoa et et Aterés) et de très belle
plage.
Créée en 1592, cette ville a été désignée

officiellement en 1634 comme étant la clé du
nouveau monde et rempart des Caraïbes.
Aujourd'hui, La Havane est le centre

du gouvernement cubain, et divers ministères y
sont basés.
C'est aussi le centre économique et culturel de

l'île.
• Cas de Santo-Domingo
La ville de Santo-Domingo, Capitale de la

République Dominicaine, est la ville la plus
émergente des Caraïbes.
Considérée l’une des villes coloniales de

l’île d’Hispaniola, la ville de Santo
Domingo est l’une des plus vieille (fondée
1496) et des plus vastes (2 770 km²) ville de
l’espace caribéen.
Cette métropole abrite environ le tiers de

la population, soit près de 3 millions d’hab.
La ville de Santo-Domingo, représente également le plus vieux site de
peuplement espagnol et européen des Amériques habité sans discontinuité et
fut le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau-Monde.
La ville a fait beaucoup d'efforts économiques et commerciaux. En 1999, 35 % de

la population de la ville vivait sous le seuil de la pauvreté contre 12 % en 2020.
De nombreuses entreprises nationales et internationales ont leur siège ou des

bureaux régionaux à Saint-Domingue. La ville attire de nombreuses entreprises et
franchises en raison de sa situation géographique et la stabilité économique
internationale.
Cette ville est considérée comme étant le centre des activités économiques et
commerciales des Caraïbes.
• Les villes en déclin des Caraïbes
Certaines villes qui représentaient le cœur des activités économiques et

commerciales des Caraïbes autrefois sont devenus aujourd’hui des villes en
déclin.
Ces dernières font face à un ensemble de problèmes que l’on qualifie de

« problèmes urbains » :
- Pollution sonore, atmosphériques et énergétique ;

- Problèmes d’insalubrité ;
- Prolifération des activités relevant du secteur informel ;
- Décroissance économique et accélération de la pauvreté ;
- Vulnérabilité face aux aléas naturels, entre autres.
• Cas de Kingston
La ville de Kingston est la Capitale de la

Jamaïque. Elle a une superficie de 480 km² et une
population qui s’élève à environ 1,3 million
d’habitants.
Cette ville fait partie des villes de la Caraïbe qui

connaissent un croissance démographique
importante.
Cette ville a été fondée en 1693 par

l’Angleterre après qu'un tremblement de terre a
détruit la ville portuaire de Port Royal.
La ville devient la capitale administrative de la
Jamaïque en 1872 et conserve ce statut lorsque
l'île devient indépendante en 1962.
Le développement de la ville n'est plus contrôlé

et les "shanty towns" (bidonvilles) augmentent en
superficie et en population.
Kingston n'échappe pas au phénomène de

paupérisation des banlieues, et accueille chaque
jour de nouveaux habitants que l'exode rural
continue à mener dans la capitale depuis le
milieu du XXe siècle.
• Cas de Port-au-Prince
La ville de Port-au-Prince est la Capitale de la

première République noire et indépendante des
Caraïbes et du Monde. Elle a une superficie de 36
km² et une population qui s’élève à environ 2,5
millions d’habitants. Elle est la ville la plus dense
des Caraïbes.
Port-au-Prince constitue également la deuxième

plus grande ville francophone des Amériques
après Montréal.
• Cas de Port-au-Prince
Aussi, Port-au-Prince constitue l’une des villes les

plus vulnérables de la région caribéenne face
aux aléas naturels (séismes, cyclone, etc.).
Des problèmes d’instabilité politique, d’insécurité

(sociale, alimentaire) d’inondation à répétition,
de troubles et d’instabilité politique, de
développement du commerce informel, de la
prolifération des bidonvilles et des quartiers
précaires, de pollutions énergétiques et
atmosphériques constituent, entre autres, les
difficultés qui rongent cette ville.
Face à tout ces constats, il est plus qu’une évidence qu’Haïti est au cœur d’un
avenir politique et démocratique incertain du fait que nos politiciens haïtiens
sont pour la plupart corrompus.
Ils ne font que masquer le peuple au moment des élections et une fois élus, ils
s’enrichissent davantage en vue de garantir à leur famille un cadre de vie
beaucoup plus agréable .
Sur le plan des échanges avec les autres pays de la région, la balance
commerciale d’Haïti est largement déficitaire. Si l’on considère – à titre
d’exemple – les relations entre Haïti et la République Dominicaine, on
comprendra qu’Haïti avait accumulé au cours de l’année 2020 une perte qui a
été évaluée à plus 3 milliards de dollars.
FIN DE LA PREMIERE
PARTIE DU COURS

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Cours de Monde

Campus Henry Christophe de l’Université

2. Introduction générale du cours

3. Monde Caraïbe : Fondements historiques, définitions, concepts

4. Dynamique des populations et des territoires de l’espace caribéen

• Évolution et dynamique des territoires caribéens

• Statuts institutionnels et moyens d’action publique des îles caribéennes

• Cas de la Caraïbe Francophone

• Cas de la Caraïbe Saxonne

• Cas de la Caraïbe hispanophone

6. Les Iles et territoires caribéens face aux enjeux du XXIe siècle

• Les risques majeurs au sein de l’espace caribéen

• Les Migrations dans la Caraïbe, un enjeu stratégique et historique

8. Dynamique des échanges mondialisés et régionaux au sein de l’espace

9. Haïti au cœur des enjeux géopolitiques caribéens

• Haïti au cœur d’un avenir politique démocratique incertain

10. Réalisation des exposés (groupe de cinq étudiants)

11. Conclusion et fin du cours

• Je suis Anolex RAPHAEL. Je travaille au Campus Henry Christophe de

• Professeur des Cours de :

1. Gestion des Risques et des Impacts Environnementaux et Aménagement du

2. Changements Climatiques à l’URHC ;

3. Tourisme et Aménagement du territoire à Laferrière Université Joseph.

• Je suis détenteur d’une Licence en Géographie, Environnement et

Aujourd’hui, la Géographie – une discipline transversale – devient un outil incontournable dans le

Le terme Caraïbe désigne un arc-carrefour, où se sont rencontrées toutes les

• Une définition hydrologique qui considère la Caraïbe comme un « Bassin » ;

• L’acception géopolitique et culturelle qui définit la région comme étant celle

• La région historique à partir de la notion de « Petite Caraïbe » qui se nourrit

La définition géopolitique économique large ; celle qui se nourrit du concept de

• La région culturelle qui s’appuie sur le concept de culture caribéenne, soit un

Aussi, il faut souligner que la Caraïbe en termes de région géographique

 L’insularité et la maritimité, configuré par un arc d’îles complexe ;

 La grande diversité et la miniaturisation des espaces et des paysages ;

 Le rôle déterminant au départ de la plantation sucrière en conformité avec

• Selon Wikipédia, Les Caraïbes (également nommées la Caraïbe, l'espace

• Située en grande partie sur la plaque Caribéenne, la région compte plus de

• Cette typologie de Caraïbe repose

• Cet espace comprend plus

• Aussi, il présente le statut des États en

• On constate que les grandes Antilles

Les États de la Caraïbe, en fonction d’un ensemble de paramètres d’ordre

 Les États du Commonwealth

Ces États ont une constitution paradoxale accordant l'indépendance et la

Les DOMs sont des collectivités territoriales intégrées à la République Française

Ce statut proche de celui de "Territoire d'Outre Mer" britannique permet par

- La partie Néerlandaise de l’île de Saint Martin (entre autres).

 La Caraïbe continentale est cette partie

 Elle se situe autour de la mer Caraïbe,

• Aussi, il présente le statut

Bien avant de comprendre l’histoire géologique des îles de la Caraïbe, on doit

- Les roches magmatiques : volcaniques ou plutoniques

- Les roches sédimentaires ;

- Les roches métamorphiques.

- volcans d’Amérique Centrale à l’Ouest ;

Entre ces trois catégories d’îles retrouvées au niveau de l’espace

En bref, si l’on voulait dresser un schéma simplifié, la Caraïbe se compose :

- d’îles calcaires (Bahamas, Barbade) ;

- d’îles volcaniques anciennes recouvertes de calcaire (l’arc Saint-Martin-La