Code Penal 2018
Code Penal 2018
Code Penal 2018
LOI N°025-2018/AN
PORTANT CODE PENAL
L’ASSEMBLEE NATIONALE
Vu la Constitution ;
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LIVRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES
Article 111-1 :
Nulle infraction ne peut être punie et nulle peine prononcée si elles ne sont
légalement prévues.
Article 111-2 :
Sont seuls punissables les faits constitutifs d'une infraction à la date à laquelle
ils ont été commis.
Article 111-3 :
Article 111-4 :
Dans les cas prévus à l'alinéa qui précède, les personnes physiques qui n'ont
pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la
situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les
mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi
qu'elles ont, soit violé de façon délibérée une obligation particulière de
prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute
caractérisée et qui exposait autrui à un risque grave qu'elles ne pouvaient
ignorer.
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Article 111-5 :
Article 111-6 :
Nul ne peut être reconnu coupable d'une infraction, ni condamné à une peine
autrement que par décision d'une juridiction compétente.
Article 111-7 :
Article 111-8 :
En cas de conviction de plusieurs crimes ou délits, la peine la plus forte est seule
prononcée.
Article 111-9 :
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CHAPITRE 2 : DE L’APPLICATION DE LA LOI PENALE DANS LE TEMPS
Article 112-1 :
La loi qui efface la nature punissable d'un fait a un effet rétroactif. Elle arrête
toute poursuite en cours ainsi que l'exécution de la peine prononcée.
La loi qui allège une peine a un effet rétroactif. Elle s'applique aux infractions
commises avant son entrée en vigueur et qui n'ont pas donné lieu à une
condamnation passée en force de chose jugée.
La loi qui rend un fait punissable ou qui aggrave une peine n'a point d'effet
rétroactif.
Article 113-1 :
La loi pénale burkinabè est aussi applicable aux infractions commises à bord
des aéronefs immatriculés au Burkina Faso, ou des aéronefs loués sans
équipage et mis en service par des personnes remplissant les conditions pour
être propriétaire d’un aéronef au Burkina Faso, ou à l'encontre des personnes
se trouvant à bord. Elle est seule applicable aux infractions commises à bord
des aéronefs militaires burkinabè, ou à l'encontre des personnes se trouvant à
bord de tels aéronefs.
Elle est également applicable aux infractions commises à bord d’un navire
immatriculé suivant la loi burkinabè ou à l’égard duquel un permis ou un
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numéro d’identification a été délivré en conformité avec cette loi, ou à bord d’un
navire immatriculé à l’étranger et appartenant à l’État burkinabè ou à
l'encontre des personnes se trouvant à bord de tels navires.
Article 113-2 :
Article 121-1 :
CHAPITRE 2 : DE LA TENTATIVE
Article 122-1 :
Article 122-2 :
La tentative de délit n'est punissable que dans les cas prévus par la loi.
Article 122-3 :
Article 122-4 :
Article 131-1 :
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Article 131-2 :
Est aussi auteur ou coauteur toute personne morale à objet civil, commercial,
industriel ou financier au nom et dans l'intérêt de laquelle des faits d'exécution
ou d'abstention constitutifs d'une infraction ont été accomplis par la volonté
délibérée de ses organes ou de son représentant, dans l’exercice de leur
fonction.
Article 131-3 :
Article 131-4 :
- quiconque procure des armes, des instruments ou tous autres moyens qui
ont servi à l'action tout en sachant qu'ils devaient y servir ;
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- quiconque, connaissant la conduite criminelle de malfaiteurs exerçant les
actes de brigandage ou des violences contre la sûreté de l'État, la paix
publique, les personnes ou les propriétés, leur fournit habituellement
logement, lieu de retraite ou de réunion ;
Sont exclus des cas visés aux tirets 4 et 5 du présent article, le conjoint, les
parents ou alliés de l’auteur du crime ou du délit jusqu'au quatrième degré
inclus.
Article 131-5 :
Les complices d'un crime ou d'un délit sont punis comme les auteurs du crime
ou du délit sauf si la loi en dispose autrement.
Article 131-6 :
Les auteurs, coauteurs et les complices d'un crime ou d'un délit ou d'une
tentative de crime ou de délit sont également responsables de toute autre
infraction dont la commission ou la tentative est une conséquence prévisible de
l'infraction.
Article 131-7 :
Article 131-8 :
Quiconque incite à la commission d'un crime ou d'un délit est puni des peines
prévues pour l'infraction quand bien même celle-ci n'aurait pas été commise en
raison de l'abstention volontaire de celui qui devait la commettre.
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CHAPITRE 2 : DES CAUSES D'IRRESPONSABILITE PENALE
Article 132-1 :
Article 132-2 :
Article 132-3 :
Article 132-4 :
Article 132-5 :
La personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou
neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses
actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette
circonstance lorsqu'elle détermine la peine et en fixe le régime.
Article 132-6 :
Article 132-7 :
Dans les cas de non imputabilité, les juridictions saisies peuvent ordonner
toutes restitutions et prononcer toutes réparations conformément aux
dispositions du code civil.
Article 211-1 :
Le juge peut toujours prononcer une peine ferme ou une peine avec sursis ou
une peine mixte.
Le sursis est révocable dans les conditions régies par le code de procédure
pénale.
La condamnation aux peines prévues par la loi est toujours prononcée sans
préjudice des restitutions et dommages-intérêts qui peuvent être dus aux
parties.
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CHAPITRE 2 : DES PEINES EN MATIERE CRIMINELLE
Article 212-1 :
˗ l'emprisonnement à vie ;
˗ l'emprisonnement à temps ;
Article 212-2 :
Article 212-3 :
Article 212-4 :
Article 212-5 :
Article 212-6 :
Dans tous les cas où une condamnation est prononcée pour un crime contre la
sûreté extérieure de l'État, commis en temps de guerre, les juridictions
compétentes prononcent la confiscation, au profit de la nation, de tous les biens
présents du condamné, de quelque nature qu'ils soient, meubles, immeubles,
divis ou indivis, suivant les modalités prévues aux articles 212-7 et 212-8
ci-dessous.
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Article 212-7 :
Article 212-8 :
Article 212-9 :
Les mesures et sanctions prévues à l’article 213-8 peuvent, le cas échéant, être
prononcées à l’égard du mineur reconnu coupable de crime.
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CHAPITRE 3 : DES PEINES EN MATIERE CORRECTIONNELLE
Article 213-1 :
˗ l'emprisonnement à temps ;
˗ l'amende ;
˗ l'interdiction à temps ;
˗ l’interdiction définitive ;
Dans tous les cas, les peines correctionnelles ne sont pas exclusives d'une ou de
plusieurs peines complémentaires légalement prévues.
Article 213-2 :
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Article 213-3 :
Article 213-4 :
Le travail d’intérêt général est une peine que la juridiction correctionnelle peut
prononcer à titre principal lorsqu’un délit est puni d’une peine
d’emprisonnement. Il consiste à faire exécuter par le condamné consentant,
pour une durée prévue par la loi, un travail d’intérêt général non rémunéré au
profit d’une personne morale de droit public ou d’une association sans but
lucratif légalement reconnue.
Il ne peut être prononcé cumulativement avec l’une des autres peines prévues
à l’article 213-1 ci-dessus.
Article 213-5 :
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Les modalités d'exécution de l'obligation d'accomplir un travail d'intérêt
général et la suspension du délai prévu à l'alinéa précédent sont décidées par
le juge de l'application des peines.
Article 213-6 :
˗ le droit de vote ;
˗ le droit d’éligibilité ;
˗ le droit d’être tuteur, curateur, sauf s’il s’agit de ses propres enfants et sur
l'avis uniquement de la famille ;
Article 213-7 :
Article 213-8 :
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˗ admonestation ;
˗ réprimande ;
Le mineur âgé de plus de treize ans, peut en outre être condamné à une peine
d’amende ou à l’emprisonnement à temps.
Le mineur âgé de plus de seize ans, peut être condamné à un travail d’intérêt
général, dans les conditions prévues au présent code.
Article 214-1 :
˗ l'interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d'émettre des chèques
autres que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du
tiré ou ceux qui sont certifiés ou d'utiliser des cartes de paiement ;
Article 214-2 :
Article 214-3 :
Article 214-4 :
Article 214-5 :
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Article 214-6 :
Article 214-7 :
Article 214-8 :
Article 214-9 :
Article 214-10 :
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Elle comporte, en outre, des mesures de surveillance et d'assistance.
Sa durée est de deux ans à dix ans en matière correctionnelle, de onze ans à
trente ans en matière criminelle.
Article 214-11 :
Article 214-12 :
Article 214-13 :
La liste des lieux interdits est fixée par le ministre en charge de l'administration
du territoire, par voie d'arrêté individuel pris conjointement avec le ministre
en charge de la justice.
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Le même arrêté détermine les mesures de surveillance et d'assistance
auxquelles le condamné peut être soumis.
Article 214-14 :
S'il n'a pas été prononcé de peine privative de liberté sans sursis ou si cette
peine est expirée, la notification de l'arrêté d'interdiction est faite au condamné
dès que le jugement ou l'arrêt portant condamnation à l'interdiction de séjour
est devenu définitif ; l'interdiction court à partir du jour où le jugement ou
l'arrêt a acquis ce caractère.
Article 214-15 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000)
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de francs CFA, tout interdit de séjour qui, en violation de l'arrêté qui lui a été
notifié, paraît dans un lieu qui lui est interdit.
Est puni des mêmes peines quiconque se soustrait aux mesures de surveillance
prescrites par l'arrêté qui lui a été notifié, ou qui ne défère pas à la convocation
qui lui est adressée par l'autorité administrative en vue de la notification de
l'arrêté d'interdiction dans le cas prévu à l’alinéa 3 de l'article 214-14 ci-dessus.
Article 214-16 :
Article 214-17 :
Dans les cas spécialement prévus par la loi, les juridictions saisies peuvent
ordonner l’affichage de leur décision dont le contenu est mis en caractères très
apparents, dans les lieux qu'ils indiquent, aux frais du condamné.
Sauf disposition contraire de la loi, cet affichage est prononcé pour une durée
qui ne peut excéder deux mois en matière de crimes ou de délits.
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Les juridictions saisies peuvent ordonner la diffusion de l'intégralité ou d'une
partie de leur décision et déterminer le ou les journaux ou le service de
communication audiovisuelle chargé de cette diffusion.
Article 214-18 :
Article 214-19 :
Pour les mêmes motifs et dans le cas où le jugement ne l'aurait pas prévu, la
même juridiction peut, sur requête du condamné, ordonner le fractionnement
de l'amende.
Article 214-20 :
Article 214-21 :
Lorsque des amendes et des frais sont prononcés au profit de l'État, si, après
l'expiration de la peine criminelle, l'emprisonnement du condamné, pour
l'acquit de ces condamnations pécuniaires, a duré une année complète, il peut,
sur la preuve acquise par les voies de droit, de son absolue insolvabilité, obtenir
sa liberté provisoire.
La durée de l'emprisonnement est réduite à six mois s'il s'agit d'un délit ; sauf,
dans tous les cas, à reprendre la contrainte par corps s'il survient au condamné
quelque moyen de solvabilité.
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Article 214-22 :
Toutes les personnes condamnées pour un même crime ou pour un même délit
sont tenues solidairement des amendes, des restitutions, des dommages-
intérêts et des frais.
Article 214-23 :
La peine complémentaire de confiscation est encourue dans les cas prévus par
la loi ou le règlement. Elle est également encourue de plein droit pour les crimes
et pour les délits punis d'une peine d'emprisonnement d'une durée supérieure
à un an, à l'exception des délits de presse.
La confiscation porte sur tous les biens meubles ou immeubles, quelle qu'en
soit la nature, divis ou indivis, ayant servi à commettre l'infraction ou qui
étaient destinés à la commettre, et dont le condamné est propriétaire ou, sous
réserve des droits du propriétaire de bonne foi, dont il a la libre disposition.
Elle porte également sur tous les biens qui sont l'objet ou le produit direct ou
indirect de l'infraction, à l'exception des biens susceptibles de restitution à la
victime. Si le produit de l'infraction a été mêlé à des fonds d'origine licite pour
l'acquisition d'un ou plusieurs biens, la confiscation peut ne porter sur ces biens
qu'à concurrence de la valeur estimée de ce produit.
La confiscation peut en outre porter sur tout bien meuble ou immeuble défini
par la loi ou le règlement qui réprime l'infraction.
S'il s'agit d'un crime ou d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement
et ayant procuré un profit direct ou indirect, la confiscation porte également
sur les biens meubles ou immeubles, quelle qu'en soit la nature, divis ou indivis,
appartenant au condamné ou, sous réserve des droits du propriétaire de bonne
foi, dont il a la libre disposition, lorsque ni le condamné, ni le propriétaire, mis
en mesure de s'expliquer sur les biens dont la confiscation est envisagée, n'ont
pu en justifier l'origine.
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La confiscation est obligatoire pour les objets qualifiés de dangereux ou
nuisibles par la loi ou le règlement, ou dont la détention est illicite, que ces biens
soient ou non la propriété du condamné.
Lorsque la chose confisquée est un véhicule qui n'a pas été saisi ou mis en
fourrière au cours de la procédure, le condamné doit, sur l'injonction qui lui en
est faite par le ministère public, remettre ce véhicule au service ou à
l'organisme chargé de sa destruction ou de son aliénation.
Article 215-1 :
˗ l'amende ;
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CHAPITRE 6 : DE LA PERSONNALISATION DES PEINES ET DES
CIRCONSTANCES AGGRAVANTES
Article 216-1 :
Dans les limites fixées par la loi, la juridiction prononce les peines et fixe leur
régime en fonction des circonstances de l'infraction et de la personnalité de son
auteur.
Article 216-2 :
Article 216-3 :
Article 216-4 :
Constitue une réunion au sens de la loi, toute action collective d’au moins deux
personnes, occasionnelle ou fortuite, à l’occasion de la commission d'une ou de
plusieurs infractions.
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Article 216-5 :
Article 216-6 :
Article 216-7 :
Article 216-8 :
Article 216-9 :
Est une arme, tout objet ou dispositif conçu ou destiné à tuer, blesser, frapper,
neutraliser ou à provoquer une incapacité.
Les ciseaux, couteaux de poche et les cannes simples ne sont réputés armes que
s'il en est fait usage pour tuer, blesser, frapper ou menacer.
Est assimilé à une arme tout objet qui, présentant avec l'arme définie à alinéa 1
une ressemblance de nature à créer une confusion, est utilisé pour menacer de
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tuer ou de blesser ou est destiné, par celui qui en est porteur, à menacer de tuer
ou de blesser.
L'utilisation d'un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilée à l'usage
d'une arme.
Article 216-10 :
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Article 216-11 :
Lorsqu’il s’agit des cas respectivement prévus par la loi ou le règlement, les
peines encourues pour un crime, un délit ou une contravention sont aggravées
lorsque l'infraction est commise par le conjoint(e) ou le concubin(e).
Dans les cas prévus par la loi, les peines encourues pour un crime ou un délit
sont aggravées lorsque l'infraction est commise à raison de l'appartenance ou
de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une
nation, une race ou une religion déterminée.
Article 217-1 :
Nul crime ou délit ne peut être excusé, ni la peine mitigée, que dans les cas et
dans les circonstances où la loi déclare le fait excusable ou permet de lui
appliquer une peine moins rigoureuse.
Article 217-2 :
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La juridiction saisie au fond peut écarter l’excuse de minorité pour les mineurs
âgés de seize ans ou plus.
Article 217-3 :
Lorsque l’excuse est admise par la juridiction saisie, les peines applicables sont
les suivantes :
Article 217-4 :
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substitution est de cinq cent mille (500 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA.
CHAPITRE 8 : DE LA RECIDIVE
Article 218-1 :
Dans les cas limitativement énumérés par la loi, les peines encourues pour les
crimes et les délits sont aggravées en cas de récidive.
Article 218-2 :
Article 218-3 :
Peut être condamné au double des peines prévues pour la seconde infraction
quiconque ayant :
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˗ déjà été condamné définitivement pour une contravention, commet dans
le délai d’un an à compter de l’expiration ou de la prescription de la peine,
la même contravention.
Article 218-4 :
Article 218-5 :
Article 218-6 :
Article 219-1 :
La personne qui a tenté de commettre un crime ou un délit est, dans les cas
prévus par la loi, exempte de peine si, ayant averti l'autorité administrative ou
judiciaire, elle a permis d'éviter la réalisation de l'infraction et, le cas échéant,
d'identifier les co-auteurs ou complices.
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Dans les cas prévus par la loi, la durée de la peine privative de liberté encourue
par une personne ayant commis un crime ou un délit est réduite si, ayant averti
l'autorité administrative ou judiciaire, elle a permis de faire cesser l'infraction,
d'éviter que l'infraction ne produise un dommage ou d'identifier les autres
auteurs ou complices.
Article 219-2 :
Les peines prononcées pour un crime se prescrivent par vingt années révolues
à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue
définitive, sauf si la loi en dispose autrement.
Article 219-3 :
Les peines prononcées pour un délit se prescrivent par cinq années révolues à
compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue
définitive.
Article 219-4 :
Les peines prononcées pour une contravention se prescrivent par trois années
révolues à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est
devenue définitive.
Article 219-5 :
Article 219-6 :
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Article 219-7 :
Article 219-8 :
Article 219-9 :
Article 219-10 :
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l'emprisonnement à temps, l’amende, après un délai de cinq ans à compter
soit de l'exécution de la peine, soit de la prescription accomplie ;
Les délais prévus au présent article sont doublés lorsque la personne a été
condamnée pour des faits commis en état de récidive légale.
Article 219-11 :
Les délais prévus au présent article sont doublés lorsque la personne a été
condamnée pour des faits commis en état de récidive légale.
Article 219-12 :
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Article 219-13 :
La réhabilitation produit les mêmes effets que ceux qui sont prévus par les
articles relatifs à l’amnistie et à la grâce.
Article 221-1 :
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CHAPITRE 2 : DES MESURES EDUCATIVES
Article 222-1 :
Il s'agit :
˗ de la remise du mineur à sa famille ;
˗ du placement du mineur chez un parent ou une personne digne de
confiance ;
˗ du placement du mineur dans une institution charitable, religieuse ou
privée ;
˗ du placement du mineur dans un établissement public spécialisé.
Article 311-1 :
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matériels, munitions, navires, appareils de navigation aérienne ou de
locomotion ferroviaire appartenant au Burkina Faso ou affectés à sa
défense ;
˗ en vue de nuire à la défense nationale, détruit ou détériore un navire, un
appareil de navigation aérienne ou de locomotion ferroviaire, un matériel,
une fourniture, une construction ou une installation quelconque, ou qui,
dans le même but, y apporte, soit avant, soit après leur achèvement, des
malfaçons de nature à les endommager, à les empêcher de fonctionner
normalement ou à provoquer un accident.
Article 311-2 :
Article 311-3 :
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Article 311-4 :
Article 311-5 :
Article 311-6 :
Est puni, en temps de guerre, d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix
ans et d’une amende de un million (1 000 000) à huit millions (8 000 000) de
francs CFA et en temps de paix, d'une peine d’emprisonnement de un ans à cinq
ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à quatre millions (4 000 000)
de francs CFA, quiconque, ayant une connaissance complète de projet ou date
de trahison ou d'espionnage, sur la nature desquels il ne pouvait se méprendre,
n'en fait pas la déclaration aux autorités administratives, militaires ou
judiciaires, dès le moment où il les a connus.
Article 311-7 :
Est puni des mêmes peines, quiconque, étant en relation avec un individu
exerçant une activité de nature à nuire à la sûreté de l'État, n'avertit pas les
autorités visées à l'article précédant dès le moment où il a pu se rendre compte
de cette activité.
Article 311-8 :
Sont exemptés des peines prévues contre les auteurs des complots ou autres
crimes attentatoires à la sûreté de l'État, ceux des auteurs qui, avant toute
exécution ou tentative d'exécution de ces complots ou de ces crimes et avant
toutes poursuites commencées, en donnent les premiers, connaissance au
gouvernement, aux autorités administratives ou de police judiciaire ou qui,
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même depuis le commencement des poursuites, facilitent l'arrestation desdits
auteurs et complices.
Article 312-1 :
Article 312-2 :
Article 312-3 :
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Article 312-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à cinq millions (5 000 000) de
francs CFA, quiconque, sciemment et sans autorisation préalable de l'autorité
compétente, livre ou communique à une personne agissant pour le compte
d'une puissance ou d'une entreprise étrangère, soit une invention intéressant
la défense nationale, soit des renseignements, études ou procédés de
fabrication se rapportant à une invention de ce genre ou à une application
industrielle intéressant la défense nationale.
Article 312-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de un ans à cinq ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de francs CFA
quiconque, sans intention de trahison ou d'espionnage, porte à la connaissance
d'une personne non qualifiée ou du public, une information non rendue
publique par l'autorité compétente et dont la divulgation est manifestement de
nature à nuire à la défense nationale.
Article 312-6 :
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la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction aura été
interdite par une loi ;
Article 312-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans, et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA
quiconque :
˗ exécute dans une zone d'interdiction fixée par l'autorité militaire sans
l'autorisation de celle-ci, des dessins, photographies, levés ou opérations
topographiques à l'intérieur ou autour des places, ouvrages, postes ou
établissements intéressant la défense nationale ;
Article 312-8 :
˗ par des actes hostiles non approuvés par l'autorité compétente, expose le
Burkina Faso à une déclaration de guerre ou à des représailles ;
˗ par des actes non approuvés par l'autorité compétente, expose des
burkinabè à subir des représailles ;
Article 312-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, en temps de guerre, directement ou par intermédiaire et au mépris
des prohibitions édictées, fait des actes de commerce ou entretient une
correspondance ou des relations pouvant nuire à la défense nationale avec des
sujets ou agents d'une puissance ennemie.
Article 312-10 :
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Article 312-11 :
Article 312-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de un ans à dix ans et d'une amende de
trois cent mille (300 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque,
en temps de paix, au Burkina Faso et clandestinement, enrôle ou instruit en vue
de leur enrôlement des personnes appelées à porter les armes pour le compte
d'une puissance étrangère ou de groupe organisé.
Article 312-13 :
Article 313-1 :
Il y a complot dès que la résolution d'agir est concertée et arrêtée entre deux
ou plusieurs personnes en vue :
Article 313-2 :
Article 313-4 :
Dans tous les cas, la juridiction saisie peut en outre prononcer l'interdiction des
droits civiques pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 313-5 :
Les commandants qui tiennent leur armée ou troupe rassemblée après que le
licenciement ou la séparation en a été ordonné, sont punis de la même peine.
Article 313-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende
de trois cent mille (300 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA
quiconque, en temps de guerre, pouvant disposer de la force publique, en
requiert ou ordonne, en fait requérir ou ordonner l'action ou l'emploi pour
empêcher l'exécution des textes sur le recrutement militaire ou sur la
mobilisation.
Si cette réquisition ou cet ordre est suivi d'effet, le coupable est puni d’une peine
d’emprisonnement de onze ans à trente ans.
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Si cette réquisition ou cet ordre est suivi d'effet, le coupable est puni d’une peine
d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende de cinq cent mille
(500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA.
Article 314-1 :
Sont punis d'un emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, ceux qui,
dans un mouvement insurrectionnel :
Sont punis de l'emprisonnement à vie, ceux qui font usage de leurs armes à feu.
Article 314-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
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quiconque incendie ou détruit par engin explosif des édifices, magasins,
arsenaux ou autres propriétés appartenant à l'État.
Si la mort s'en est suivie, l’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement à vie.
Article 314-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement à vie, quiconque, soit pour envahir des
domaines ou propriétés de l'État, les villes, les postes, les magasins, les
arsenaux, soit pour piller et partager les deniers publics, les propriétés
publiques ou nationales ou celles d'une communauté, soit pour faire attaque ou
résistance envers la force publique agissant contre les auteurs de ces crimes, se
met à la tête de bandes armées ou y exerce une fonction de commandement
quelconque.
La même peine s'applique à ceux qui dirigent l'association, lèvent ou font lever,
organisent ou font organiser les bandes ou leur fournissent ou procurent
sciemment armes, munitions et instruments de crime ou envoient des convois
de subsistances ou pratiquent de toute autre manière des intelligences avec les
dirigeants des bandes.
Article 314-4 :
Est puni de la même peine, quoique non saisi sur le lieu, quiconque a dirigé la
sédition ou a exercé dans la bande un commandement quelconque.
Article 314-5 :
Il n'est prononcé aucune peine pour fait de sédition contre ceux qui, ayant fait
partie de ces bandes sans y exercer un commandement, se retirent au premier
avertissement des autorités civiles, militaires ou même ceux qui ont été saisis
hors les lieux de la réunion séditieuse sans opposer de résistance et sans armes.
49
CHAPITRE 5 : DES ATTROUPEMENTS
Article 315-1 :
Article 315-2 :
Toutes personnes qui forment des attroupements sur les places ou sur la voie
publique sont tenues de se disperser à la ou aux sommations des autorités
chargées du maintien de l'ordre.
Si les trois sommations sont demeurées sans effet ou même dans le cas où après
une première sommation ou une deuxième, il n’est pas possible de faire la
seconde ou la troisième, il peut être fait emploi de la force.
Article 315-3 :
˗ si des violences ou des voies de fait sont exercées contre les forces de
l'ordre ;
Article 315-4 :
Quiconque ayant fait partie d'un attroupement armé qui se disperse dès les
sommations d'usage, est puni d'une peine d’emprisonnement de six mois à un
an et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille
(600 000) francs CFA.
50
Si l'attroupement est formé de nuit, la peine d’emprisonnement est de un an à
trois ans et l’amende de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA.
Néanmoins, il n'est pas prononcé de peine pour attroupement contre ceux qui,
en ayant fait partie sans être personnellement armés, se retirent dès la
première sommation.
Article 315-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA
quiconque fait partie d'un attroupement armé qui ne se disperse qu’après
emploi de la force publique.
Article 315-6 :
L'aggravation des peines prévues à l'article 315-5 ci-dessus n'est applicable aux
individus non armés faisant partie d'un attroupement armé, dans le cas d'armes
cachées, que lorsqu'ils ont eu connaissance de la présence dans l'attroupement
de plusieurs personnes portant ces armes.
Ceux qui n'ont pas eu cette connaissance encourent les peines prévues à
l'article 315-4 ci-dessus.
Article 315-7 :
Dans les cas prévus à l'article 315-5 ci-dessus, la juridiction saisie peut en outre
prononcer l'interdiction d'exercice des droits civiques pour une durée qui ne
peut excéder cinq ans.
Article 315-8 :
Est puni comme le crime ou le délit selon les distinctions établies aux articles
précédents, toute provocation suivie d'effet, à un attroupement armé ou non
51
armé par des discours proférés publiquement ou par des écrits ou des
imprimés affichés ou distribués.
Article 315-9 :
Article 315-10 :
Dans tous les cas, la confiscation des armes et des munitions doit être
prononcée.
Article 316-1 :
Article 316-2 :
Est considéré comme complice quiconque prête une arme à feu ou des
munitions à une personne sans s'assurer que celle-ci est autorisée à détenir une
arme à feu ou des munitions.
52
Article 316-3 :
Dans tous les cas, la confiscation de l'arme ou des munitions est obligatoire.
Article 316-4 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque, même ayant une autorisation de port d'arme, porte une
arme dans un lieu ouvert au public et dans des conditions susceptibles de
troubler la paix publique et d'intimider autrui.
Article 321-1 :
Il y a haute trahison lorsque le Président du Faso viole son serment, pose des
actes contraires à la dignité de sa charge, est auteur, co-auteur ou complice de
violations graves et caractérisées des droits humains ou de cession d'une partie
du territoire national.
Article 321-2 :
53
Article 321-3 :
Article 322-1 :
Article 322-2 :
Article 322-3 :
54
Article 322-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA tout
discours ou écrit public qui justifie ou prétend justifier toute discrimination
telle que visée à l’article 322-2 ci-dessus, toute haine, toute intolérance ou
violence pour quelque motif que ce soit à l’égard d’une personne ou d’un groupe
de personnes.
Si ces discours ou écrits ont entraîné des violences envers les personnes et/ou
des destructions de biens, la peine est de trois ans à dix ans et une amende de
cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA.
Article 322-5 :
Article 323-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA,
quiconque, par attroupement, voies de fait ou menace, empêche une ou
plusieurs personnes d’exercer leurs droits civiques.
Article 323-2 :
La peine est un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de cinq cent
mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, si les faits sont
commis par suite d'un plan concerté pour être exécuté soit sur le territoire
national, soit dans une ou plusieurs entités administratives.
55
CHAPITRE 4 : DES ATTENTATS A LA LIBERTE
Article 324-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, tout agent
public ou tout autre représentant de l’autorité qui ordonne ou fait ordonner
quelque acte arbitraire ou attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux
droits civiques d’une ou plusieurs personnes, soit aux textes en vigueur. S’il
justifie qu’il a agi par ordre légal de ses supérieurs et dans la limite de la
compétence pour les objets du ressort de ceux-ci, il est exempt de peine,
laquelle, dans ce cas, est appliquée seulement aux supérieurs qui ont donné
l’ordre.
Article 324-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
tout ministre qui ordonne ou fait des actes mentionnés à l’article 324-1
ci-dessus et qui refuse ou néglige de faire cesser ces actes.
Article 324-3 :
Article 324-4 :
56
Article 324-5 :
Sont punis d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
si l’acte contraire aux textes en vigueur est fait d’après une fausse signature du
nom du ministre ou d’un fonctionnaire public, les auteurs du faux et ceux qui
en font sciemment usage.
Article 324-6 :
Article 324-7 :
Article 324-8 :
˗ les procureurs généraux, les procureurs du Faso, leurs substituts, les juges
ou les officiers de police judiciaire qui retiennent ou font retenir une
personne hors des lieux et en dehors des conditions déterminées par
la loi ;
Article 325-1 :
Sont punis d'une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans, les
dépositaires de l'autorité publique qui, soit par réunion d'individus ou de corps,
soit par délégation ou correspondance entre eux, concertent des mesures
contraires à la loi.
Article 325-2 :
Si par l'un des moyens exprimés ci-dessus, il est concerté des mesures contre
l'exécution des lois ou contre les ordres du gouvernement, le ou les auteurs sont
punis d'une peine d’emprisonnement de un an à cinq ans.
Si cette concertation a lieu entre les autorités civiles et les corps militaires ou
de sécurité ou leurs chefs, les auteurs ou provocateurs sont punis d'une peine
d’emprisonnement de cinq ans à dix ans.
Article 326-1 :
Est puni d'une peine d'emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA
lorsque la loi n'a pas prévu une peine supérieure, tout acte de forfaiture.
Les délits et les contraventions commis par l’agent public dans l'exercice ou à
l'occasion de l'exercice de ses fonctions ne sont pas constitutifs de forfaiture.
58
Article 326-2 :
Sont punis pour forfaiture d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans
et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de
francs CFA :
˗ les conseillers, les juges, les procureurs généraux, les procureurs du Faso,
leurs substituts, les officiers de police judiciaire qui, intentionnellement
s'immiscent dans l'exercice du pouvoir législatif soit par des règlements
contenant des dispositions législatives, soit en arrêtant ou en suspendant
l'exécution d'une ou de plusieurs lois, soit en délibérant sur le point de
savoir si les lois seront publiées ou exécutées ;
˗ les conseillers, les juges, les procureurs généraux, les procureurs du Faso,
leurs substituts, les officiers de police judiciaire qui, intentionnellement
excèdent leurs pouvoirs en s'immisçant dans les matières attribuées aux
autorités administratives, soit en faisant des règlements sur ces matières,
soit en défendant d'exécuter les ordres émanant de l'administration ou
qui, ayant permis ou ordonné de citer des administrateurs pour raison de
l'exercice de leurs fonctions, persistent dans l'exécution de leurs
jugements ou ordonnances nonobstant l'annulation qui en aurait été
prononcée ou le conflit qui leur aurait été notifié.
Article 326-3 :
Sont punis d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
les ministres, les maires et toutes autorités administratives agissant ès qualité,
qui intentionnellement s'immiscent dans l'exercice du pouvoir législatif ou qui
prennent des textes généraux tendant à donner des ordres ou des défenses
quelconques à des cours et tribunaux.
Sont également punis des mêmes peines les députés ou toutes autres
personnes jouissant du pouvoir législatif qui, intentionnellement, s’immiscent
dans l'exercice du pouvoir judiciaire ou qui, intentionnellement, prennent des
textes généraux tendant à donner des ordres ou des défenses quelconques à
des cours ou tribunaux.
59
Article 326-4 :
Sont punies d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs, les
autorités administratives qui empiètent sur les fonctions judiciaires ou
s'attribuent indûment la connaissance de droits et intérêts privés du ressort
des tribunaux et qui après la réclamation des parties ou de l'une d'elles,
décident néanmoins de l'affaire avant que l'autorité chargée de régler le conflit
se soit prononcée.
Article 331-1 :
˗ Agent public :
60
˗ agent public étranger : toute personne civile ou militaire qui détient un
mandat législatif, exécutif, administratif ou judiciaire auprès d’un pays
étranger, qu’elle soit nommée ou élue ; et toute personne civile ou militaire
qui exerce une fonction publique pour un pays étranger, y compris pour
un organisme public ou une entreprise publique ;
˗ cadeau : un présent, objet que l'on donne à une personne dans l'intention
de lui être agréable ;
Article 331-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
égale au double de la valeur des promesses agréées, des avantages indus ou des
choses reçues ou demandées sans que ladite amende soit inférieure à deux
millions (2 000 000) de francs CFA :
Article 332-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA :
˗ tout agent public qui passe, vise ou révise un contrat, une convention, une
commande publique ou un avenant en violation des dispositions
législatives et réglementaires en vigueur en vue de procurer à autrui un
avantage injustifié ;
Article 332-2 :
Est puni des peines prévues à l’article 332-1 ci-dessus, quiconque contraint ou
tente de contraindre par voie de fait ou menaces, corrompt ou tente de
corrompre par promesse, offre, don ou présent, un agent public, que la tentative
ait été ou non suivie d’effet.
63
Article 332-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
équivalant au triple du montant ou de la valeur de l’avantage perçu ou à
percevoir, tout agent public qui, à l’occasion de la préparation, de la
négociation, de la conclusion ou de l’exécution d’une commande publique, d’un
contrat ou d’un avenant conclu au nom de l’État ou des collectivités
territoriales, des établissements publics de l’État ou des sociétés d’État, perçoit
ou tente de percevoir, directement ou indirectement, à son profit ou au profit
d’un tiers, une rémunération ou un avantage de quelque nature que ce soit de
la part d’un contractant privé.
Article 332-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
équivalant au double des promesses agréées, des avantages indus, des choses
reçues ou demandées de la valeur d’une commande publique et d’une
interdiction de soumissionner à des marchés publics pendant deux ans, toute
personne physique ou morale cocontractant de l’État ou des collectivités
territoriales, des établissements publics de l’État ou des sociétés d’État qui
accorde ou propose une rémunération ou un avantage quelconque par lui-
même ou par personne interposée à un agent public en vue de l’obtention d’une
commande publique.
Article 332-5 :
64
Section 2 : De la corruption d’agents publics étrangers et de
fonctionnaires d’organisations internationales publiques
Article 332-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA :
Article 332-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA tout
agent public, qui soustrait, détruit ou dissipe à son profit ou au profit d’une
autre personne ou entité, tout bien, tout fonds ou valeur, publics ou privés, ou
toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu d’un contrat, soit en
raison de ses fonctions.
Article 332-8 :
65
CFA, tout agent public qui retient sciemment et indûment à son profit ou au
profit d’une autre personne ou entité, tout bien, tout fonds ou valeur publics, ou
toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu d’un contrat, soit en
raison de ses fonctions, ou qui fait un usage illicite et abusif des biens publics.
Section 5 : De la concussion
Article 332-9 :
Tout agent public qui sollicite, reçoit, exige ou ordonne de percevoir ce qu’il sait
ne pas être dû ou excède ce qui est dû, soit à lui-même, soit à l’administration,
soit aux parties pour lesquelles il perçoit, est puni :
˗ d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende égale
au double de la valeur du produit de l’infraction si celle-ci est supérieure à
cinq cent mille (500 000) francs CFA sans que cette amende puisse être
inférieure à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Article 332-10 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
portée de deux à dix fois la valeur du bien ou du droit compromis, tout agent de
l’État qui, pour quelque motif que ce soit, d’une façon illégale, accorde des
exonérations ou franchises d’impôts, taxes, amendes, cautionnement et autres
droits ou donne gratuitement ou vend à vil prix, des biens publics en violation
des lois et règlements.
66
Section 7 : Du trafic d’influence et de l’abus de fonction
Article 332-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA :
Article 332-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, le fait,
pour un agent public, d’abuser intentionnellement de ses fonctions ou de son
poste, en accomplissant ou en s’abstenant d’accomplir, dans l’exercice de ses
fonctions, un acte en violation des lois et des règlements afin d’obtenir un
avantage indu pour lui-même ou pour une autre personne ou entité.
Section 8 : De la surfacturation
Article 332-13 :
Article 332-14 :
Article 332-15 :
Article 332-16 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs
CFA, tout agent public exerçant des activités commerciales ou lucratives autres
que la commercialisation de ses productions agro-pastorales non industrielles,
littéraires, scientifiques et artistiques.
68
Section 11 : Du détournement de biens publics
Article 332-17 :
˗ si la valeur est supérieure à dix millions (10 000 000) de francs CFA, la
peine est un emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et une amende
égale au triple de la valeur du bien détourné sans que cette amende puisse
être inférieure à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Dans les cas prévus aux tirets 2 et 3 du présent article, la juridiction peut en
outre prononcer l’interdiction d’exercice des droits civiques pour une durée qui
ne peut excéder cinq ans.
Article 332-18 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, tout
agent public dont les intérêts privés coïncident avec l’intérêt public et sont
69
susceptibles d’influencer l’exercice normal de ses fonctions, n’informe pas son
supérieur hiérarchique.
Article 332-19 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, tout
agent public qui, soit directement, soit indirectement ou par acte simulé, prend,
reçoit ou conserve quelque intérêt que ce soit dans les actes, adjudications,
soumissions, entreprises dont il a, au temps de l’acte en tout ou partie,
l’administration ou la surveillance ou, qui, ayant mission d’ordonnancer le
paiement ou de faire la liquidation d’une affaire, y a pris un intérêt quelconque.
Article 332-20 :
˗ l’expression d’avis sur les marchés ou contrats de toute nature avec une
entreprise privée, qui, pendant un délai de cinq ans à compter de la
cessation de la fonction, exerce un mandat social ou une activité
rémunérée, sauf autorisation expresse de l’autorité administrative
compétente, ou prend ou reçoit une participation au capital, sauf par
dévolution héréditaire, soit dans une quelconque des entreprises visées ci-
dessus, soit dans toute entreprise possédant avec l’une de celles-ci au
moins trente pour cent de capital commun, soit dans toute entreprise
ayant conclu avec l’une de celles-ci un contrat comportant une exclusivité
de droit ou de fait.
Article 332-21 :
70
publiques détiennent directement ou indirectement au moins vingt-cinq pour
cent du capital.
Article 332-22 :
Est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de trois
cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA, toute
personne du secteur privé qui accepte de représenter un agent public, acquiert
des biens ou exerce des activités commerciales ou lucratives pour son compte
en vertu d’un accord de prête-nom écrit ou verbal.
L’agent public, partie à cet accord de prête-nom, est puni des mêmes peines,
nonobstant les sanctions administratives et disciplinaires dont il pourra faire
l’objet.
Article 332-23 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq millions (5 000 000) à vingt-cinq millions (25 000 000) de francs CFA,
quiconque ne peut raisonnablement justifier l’augmentation de son train de vie
au-delà d’un seuil fixé par voie règlementaire au regard de ses revenus licites.
Encourt la même peine édictée pour le délit de recel prévu par l’article 334-2
ci-dessous, quiconque a sciemment contribué par quelque moyen que ce soit, à
occulter le caractère illicite des biens à l’origine du train de vie visé dans le
présent article.
Le délit d’apparence, ainsi visé, est une infraction continue caractérisée par la
détention des biens illicites ou leur emploi d’une manière directe ou indirecte.
71
Section 15 : De l’enrichissement illicite
Article 332-24 :
Article 332-25 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA
pouvant aller jusqu’à dix fois la valeur du profit réalisé, tout agent du secteur
public ou privé qui exploite, par anticipation, en connaissance de cause, des
informations non connues du public de nature à rompre l’égalité des chances
ou qui influeraient sur le cours d’une activité économique quelconque et dont
il a eu connaissance du fait de sa situation ou de sa position.
Article 332-26 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, tout
agent public assujetti légalement à une déclaration d’intérêt et de patrimoine
qui, deux mois après une mise en demeure écrite de l’institution en charge de
la lutte contre la corruption, sciemment, ne fait pas de déclaration de son
patrimoine ou fait une déclaration incomplète, inexacte ou fausse ou formule
sciemment de fausses observations ou viole délibérément les obligations qui
lui sont imposées par la loi.
72
Section 18 : De la divulgation d’informations
Article 332-27 :
Article 332-28 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, tout
agent public qui accepte d’une personne un cadeau ou tout avantage indu
susceptible de pouvoir influencer le traitement d’une procédure ou d’une
transaction en cours liée à ses fonctions ou ayant un lien avec ce traitement ou
transaction.
Article 332-29 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, sans
préjudice des dispositions pénales en vigueur relatives au financement des
partis politiques, tout responsable de parti politique qui reçoit un financement
occulte au profit de son parti.
Est punie des mêmes peines, toute personne qui finance de manière occulte un
parti politique.
73
CHAPITRE 3 : DE LA CORRUPTION ET DE LA SOUSTRACTION DE BIENS
DANS LE SECTEUR PRIVE, DE LA PRISE D’EMPLOI PROHIBE
Article 333-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
égale au triple de la valeur de l’avantage ou de la chose promise, offerte ou
accordée sans être inférieure à deux millions (2 000 000) de francs CFA :
Article 333-2 :
Article 333-3 :
74
activité rémunérée dans cette entreprise sauf autorisation expresse de
l’autorité administrative compétente.
Article 334-1 :
Le blanchiment du produit des crimes prévus par le présent chapitre est puni
des peines prévues par la législation sur le blanchiment.
Article 334-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à cinq ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, toute
personne qui, sciemment, recèle en tout ou en partie, les produits obtenus à
l’aide de l’une des infractions prévues au présent titre.
Article 335-1 :
Article 335-2 :
Bénéficie d’une excuse absolutoire dans les conditions prévues par le présent
code pénal, quiconque auteur ou complice d’une ou de plusieurs infractions
prévues par le présent chapitre, qui, avant toute poursuite, révèle une
infraction aux autorités administratives ou judiciaires ou aux instances
concernées et permet d’identifier les personnes mises en cause.
75
Hormis le cas prévu à l’alinéa précédent, la peine maximale encourue par
quiconque auteur ou complice de l’une des infractions prévues par le présent
chapitre, qui, après l’engagement des poursuites, facilite l’arrestation d’une ou
de plusieurs autres personnes en cause, est réduite de moitié.
Article 335-3 :
˗ l’interdiction d’exercer des droits civiques pour une durée qui ne peut
excéder cinq ans ;
Article 335-4 :
Article 335-5 :
L’action publique et les peines relatives aux infractions prévues aux chapitres
1 à 4 du titre III du livre III du présent code sont imprescriptibles lorsque le
produit du crime est transféré en dehors du territoire national.
76
Section 2 : Des dispositions relatives aux dénonciations
Article 335-6 :
Est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de cinq
cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, toute personne
qui, de par sa fonction ou sa profession, permanente ou provisoire, a
connaissance d’une ou de plusieurs infractions prévues aux chapitres 1 à 4 du
titre III du livre III du présent code, et n’informe pas à temps les autorités
publiques compétentes.
Article 335-7 :
Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de cinq
cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque a
sciemment, et par quelque moyen que ce soit, fait une dénonciation
calomnieuse ou abusive des infractions prévues aux chapitres 1 à 4 du titre III
du livre III du présent code, aux autorités compétentes, contre une ou plusieurs
personnes.
Article 335-8 :
77
Article 335-9 :
Est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de cinq
cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, toute personne
qui recourt à la violence physique ou morale, à la vengeance, à l’intimidation ou
la menace sous quelque forme que ce soit et de quelque manière que ce soit,
contre la personne des témoins, experts, dénonciateurs ou victimes ou leurs
parents ou autres personnes qui leur sont proches.
Est punie des mêmes peines, toute personne qui révèle l'identité ou l'adresse
d'un témoin ayant bénéficié des dispositions de protection prévues par l’article
335-8 ci-dessus.
Article 336-1 :
Est punie des mêmes peines, quiconque se fait délivrer un faux certificat
d'inscription ou de radiation sur les listes électorales. Est puni des mêmes
peines, quiconque a contrevenu aux dispositions relatives au parrainage.
Article 336-2 :
78
Article 336-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA,
quiconque a voté au cours d’une consultation électorale, soit en vertu d’une
inscription obtenue dans les cas prévus par l’article 336-1 ci-dessus, soit en
prenant faussement les noms et qualités d’un électeur inscrit.
Article 336-4 :
Est puni des peines prévues à l’article 336-1 ci-dessus, tout citoyen qui a profité
d’une inscription multiple pour voter plus d’une fois.
Article 336-5 :
Est puni d’une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans, d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA et
de l’interdiction du droit de voter et d’être éligible, pendant cinq ans au moins
et dix ans au plus, quiconque, étant chargé dans un scrutin de recevoir, compter
ou dépouiller les bulletins contenant les suffrages des citoyens, a soustrait,
ajouté ou altéré des bulletins, ou a délibérément lu un nom autre que celui
inscrit.
Article 336-6 :
Est puni d’une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans, d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA et
de l’interdiction du droit de voter et d’être éligible pendant cinq ans au moins
et dix ans au plus, quiconque, par attroupements, clameurs ou démonstrations
menaçantes, a troublé les opérations d’une consultation électorale, porté
atteinte à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote.
79
Article 336-7 :
Est puni d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille
(600 000) francs CFA, quiconque participe à une consultation électorale avec
une arme cachée.
Article 336-8 :
˗ un emprisonnement de un mois à un an ;
˗ une amende de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA ;
˗ une privation des droits civiques pendant deux ans au moins et cinq ans
au plus.
Article 336-9 :
Si les auteurs sont porteurs d’armes, ou si le scrutin a été violé, la peine est un
emprisonnement de cinq ans à dix ans et une amende de cinq cent mille (500
000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA.
Article 336-10 :
La peine est un emprisonnement de cinq ans à dix ans et une amende de six
cent mille (600 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, dans les cas où
les infractions prévues à alinéa 1 ont été commises par suite d’un plan concerté
pour être exécuté dans une ou plusieurs circonscriptions électorales.
Article 336-11 :
Si cet enlèvement a été effectué par un groupe, avec ou sans violence, la peine
d’emprisonnement est de cinq ans à dix ans et l’amende de six cent mille (600
000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA.
Article 336-12 :
Est punie d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de six cent mille (600 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, la
violation du scrutin, soit par les membres du bureau, soit par les agents de
l’autorité, préposés à la garde des bulletins non encore dépouillés.
Article 336-13 :
La condamnation, si elle est prononcée, ne peut, en aucun cas, avoir pour effet
d’annuler l’élection déclarée valide par les pouvoirs compétents ou devenue
définitive, par l’absence de toute protestation régulière formulée dans les délais
prévus par les lois en vigueur.
81
Article 336-14 :
Est puni d’une peine d'emprisonnement de un mois à deux ans, et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA,
quiconque, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un électeur, soit
en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa
personne, sa famille ou sa fortune, l’ont déterminé ou ont tenté de le déterminer
de s’abstenir de voter ou ont influencé son vote.
Article 336-15 :
En dehors des cas spécialement prévus par les dispositions des lois et
règlements en vigueur, est puni d’une peine d'emprisonnement de un mois à un
an et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille
(600 000) francs CFA, quiconque, soit dans une commission administrative, soit
dans un bureau de vote ou dans les bureaux des mairies, des préfectures ou en
dehors de ceux-ci, avant pendant ou après le scrutin, a, par tous actes
frauduleux, violé ou tenté de porter atteinte à la sincérité, empêché ou tenté
d’empêcher les opérations du scrutin ou qui a changé ou tenté de changer le
résultat.
L’auteur peut en outre être privé de ses droits civiques pendant deux ans au
moins et cinq ans au plus.
Article 336-16 :
Article 336-17 :
L’action publique et l’action civile intentées en vertu des articles 336-1 à 336-
19 de la présente loi sont prescrites après six mois, à partir du jour de la
proclamation du résultat de l’élection.
82
Article 336-18 :
Est puni des mêmes peines quiconque offre aux acteurs électoraux notamment
les membres de bureau de vote ou scrutateurs des promesses, des dons ou des
avantages de quelque nature qu’ils soient.
Article 336-19 :
Article 341-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA :
Article 341-2 :
84
Article 341-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque recourt à la violence physique ou morale, à la vengeance, à
l’intimidation ou la menace sous quelque forme que ce soit et de quelque
manière que ce soit, contre la personne des témoins, experts, dénonciateurs ou
victimes ou leurs parents ou autres personnes qui leur sont proches.
Est punie des mêmes peines, quiconque révèle l'identité ou l'adresse d'un
témoin ayant bénéficié des dispositions de protection prévues par le présent
chapitre.
Article 341-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque a sciemment, et par quelque moyen que ce soit, fait une dénonciation
calomnieuse ou abusive des infractions prévues par le présent chapitre, aux
autorités compétentes, contre une ou plusieurs personnes.
Article 341-5 :
Est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de cinq
cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque, de
par sa fonction ou sa profession, permanente ou provisoire, a connaissance
d’une ou de plusieurs infractions prévues au présent chapitre, et n’informe pas
à temps les autorités publiques compétentes.
Toutefois, bénéficie d’une excuse absolutoire la personne qui, pour des raisons
quelconques, porte l’information à la connaissance des organismes privés de
lutte contre la corruption.
85
Section 5 : De l'abus d'autorité et des autres entraves à l’exercice
de la justice
Article 341-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, le fait, pour une personne dépositaire de l'autorité publique ou
chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion
de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, de s'introduire ou de tenter de
s'introduire dans le domicile d'autrui contre le gré de celui-ci hors les cas
prévus par la loi.
Article 341-7 :
Article 341-8 :
Est punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à dix ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs
CFA, toute suppression, toute ouverture de lettres ou de colis confiés à la poste,
commise ou facilitée par un fonctionnaire ou agent préposé de l’administration
des postes.
Article 341-9 :
Est puni d’une peine d’amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un
million (1 000 000) de francs CFA et de l’interdiction de l’exercice des fonctions
publiques pour une durée de deux mois à cinq ans, le fait, pour un magistrat,
toute autre personne siégeant dans une formation juridictionnelle, de dénier de
86
rendre la justice après en avoir été requis et de persévérer dans son déni après
avertissement ou injonction de ses supérieurs.
Article 341-10 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de un mois à trois mois, outre les
amendes prononcées pour non-comparution, le témoin qui allègue une excuse
reconnue fausse.
Article 341-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de francs CFA le fait, par
quiconque, d’user de menaces, de violences ou de commettre tout autre acte
d’intimidation pour obtenir d’un magistrat, de toute personne siégeant dans
une formation juridictionnelle ou participant au service public de la justice, ou
d’un agent des services de détection ou de répression des infractions dans un
État étranger ou dans une cour internationale, qu’il accomplisse ou s’abstienne
d’accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou facilité par sa fonction ou
sa mission.
Article 341-12 :
Article 341-13 :
Article 341-14 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans, tout
commandant de forces de sécurité intérieure légalement saisi d’une réquisition
87
de l’autorité habilitée qui refuse ses services ou s’abstient de faire agir les forces
sous ses ordres.
Article 341-15 :
Article 341-16 :
Article 341-17 :
Article 342-1 :
Article 342-2 :
Article 342-3 :
Les dispositions des articles 342-1 et 342-2 ci-dessus sont applicables alors
même que la nullité des actes de l’état civil n’aurait pas été demandée ou aurait
été couverte.
Article 342-4 :
Est puni d’une peine d’amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six
cent mille (600 000) francs CFA et en cas de récidive d’une amende double,
quiconque contrevient aux dispositions législatives et règlementaires sur les
conditions de formation et de déclaration des associations.
Sont punis d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille
89
(1 500 000) francs CFA, les fondateurs ou dirigeants d’associations qui se
maintiennent ou qui les reconstituent illégalement après publication du texte
règlementaire de dissolution, ainsi que les personnes qui, par propagande,
discours, écrits ou par tout autre moyen, perpétuent ou tentent de perpétuer
l’association dissoute.
Article 342-5 :
Article 342-6 :
Est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de deux
cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque ne se conforme pas aux injonctions de l’autorité compétente tendant
à la reconnaissance d’une association ou qui donne de fausses informations,
assume ou continue à assumer l’administration d’associations étrangères ou
d’établissements fonctionnant sans autorisation.
Article 343-1 :
Est puni d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions
(3 000 000) de francs CFA, tout fonctionnaire soumis au serment qui entre en
exercice de ses fonctions sans avoir prêté serment.
90
Article 343-2 :
Le condamné est en outre interdit de tout emploi ou fonction publics pour une
durée qui ne peut excéder cinq ans, le tout sans préjudice des plus fortes peines
portées contre les commandants visés à l’article 313-5 de la présente loi.
Article 344-1 :
Hors les cas où la loi règle spécialement les peines encourues pour crimes et
délits commis par les fonctionnaires ou officiers publics ou militaires, ceux
d’entre eux qui participent à d’autres crimes ou délits qu’ils étaient chargés de
surveiller ou de réprimer sont punis comme suit :
Article 351-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA, le fait, au cours d’une manifestation organisée
91
ou règlementée par l’autorité publique, d’outrager publiquement l’hymne
national ou le drapeau national.
La peine est un emprisonnement de six mois à trois ans et une amende de trois
cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, lorsque
l’outrage est commis en réunion.
Article 351-2 :
Hors les cas prévus par l’article 351-1 ci-dessus, est puni d’une peine
d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA,
le fait, pour quiconque, lorsqu’il est commis dans des conditions de nature à
troubler l’ordre public et dans l’intention d’outrager le drapeau national :
˗ pour l’auteur de tels faits, même commis dans un lieu privé, de diffuser ou
faire diffuser l’enregistrement d’images relatives à leur commission.
Article 352-1 :
92
Article 352-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
l’outrage par paroles, gestes ou menaces, par écrits ou images de toute nature
non rendus publics ou par l’envoi d’objets quelconques adressé à un magistrat,
un assesseur ou toute personne siégeant dans une formation juridictionnelle
dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de cet exercice et tendant à
porter atteinte à son honneur, à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont il
est investi.
Article 352-3 :
93
Lorsque l’infraction est commise par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle,
les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont
applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.
Article 352-4 :
Article 352-5 :
Dans tous les cas, l’offenseur peut être en outre, condamné à procéder à la
réparation, soit à la première audience, soit par écrit, et le temps de
l’emprisonnement prononcé contre lui n’est compté qu’à dater du jour où la
réparation a lieu. Lorsque l’outrage est publiquement perpétré, le maximum
des peines prévues est prononcé.
Article 352-6 :
94
˗ le rapport officiel fait de bonne foi par une personne régulièrement
désignée pour procéder à une enquête et dans le cadre de cette enquête ;
Article 352-7 :
Article 353-1 :
Le maximum des peines est toujours prononcé, si les voies de fait ou les
violences ont lieu à l’audience ou dans l’enceinte d’une cour ou d’un tribunal.
95
Article 353-2 :
Sont punies d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA, les violences ou voies de fait de l’espèce prévue à l’article 353-1 ci-
dessus, dirigées contre un agent de service public, si elles ont lieu dans
l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.
Article 353-3 :
Article 353-4 :
Dans les cas où ces violences ou voies de fait n’ont pas causé d’effusion de sang,
blessures ou maladies, les auteurs sont punis d’une peine d’emprisonnement
de cinq ans à dix ans.
Si les violences ou voies de fait ont été exercées avec préméditation ou guet-
apens et ont causé une effusion de sang, des blessures ou des maladies, les
auteurs sont punis d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt ans.
Article 353-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement à vie, si les coups ont été portés ou les
blessures faites à des fonctionnaires ou agents désignés aux articles 353-1 et
353-2 ci-dessus dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions
avec l’intention de donner la mort.
96
CHAPITRE 4 : DE LA DEGRADATION DES MONUMENTS, DES ACTES DE
VANDALISME ET DES MANIFESTATIONS ILLICITES
Article 354-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque volontairement détruit, mutile ou dégrade :
Article 354-2 :
Article 354-3 :
˗ aux personnes qui s’introduisent dans une manifestation même licite, avec
le dessein d’y commettre ou de faire commettre par les autres participants
des actes de vandalisme.
Article 354-4 :
Les actes suivants commis lors des manifestations sur la voie publique
constituent des actes de vandalisme :
˗ les destructions ou dégradations causées aux biens, meubles ou
immeubles, privés ou publics ;
˗ les destructions de registres, minutes ou actes de l’autorité publique.
Article 354-5 :
Une manifestation est licite lorsque les organisateurs en ont fait la déclaration
à l’autorité administrative compétente dans les conditions prévues par les lois
et règlements en vigueur relatifs à la liberté de réunion et de manifestation sur
la voie publique.
Article 354-6 :
Article 354-7 :
Les organisateurs d’une manifestation illicite telle que définie à l’article 354-6
ci-dessus sont passibles des peines d’emprisonnement de six mois à deux ans
98
et d’une amende de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de francs
CFA.
Article 354-8 :
Article 354-9 :
Article 355-1 :
99
Si c’est le gardien lui-même qui brise ou tente de briser des scellés ou en est
complice, la peine d’emprisonnement est de deux ans à cinq ans et l’amende de
un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 355-2 :
Lorsque les scellés apposés soit par un ordre administratif, soit par suite d’une
ordonnance de justice, ont été brisés, le gardien négligent est puni d’une peine
d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 355-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, tout vol
commis à l’aide de bris de scellé.
Article 355-4 :
Article 355-5 :
Lorsque le délit prévu à l’article 355-4 ci-dessus a été favorisé par la négligence
des greffiers, archivistes et autres dépositaires publics, ceux-ci sont punis d’une
peine d’emprisonnement de deux mois à un an et d’une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 355-6 :
Si le fait est l’œuvre du dépositaire lui-même, celui-ci est puni d’une peine
d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende de cinq cent mille
(500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA.
100
Article 355-7 :
Article 356-1 :
˗ porte atteinte à l’intégrité d’un cadavre, par quelque moyen que ce soit ;
˗ commet une violation ou une profanation, par quelque moyen que ce soit,
de tombeaux, de sépultures, d’urnes cinéraires ou de monuments édifiés à
la mémoire des morts.
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque, sans permis délivré par l’officier de l’état civil, fait
inhumer une personne décédée.
Les mêmes peines sont prononcées contre ceux qui contreviennent de quelque
manière que ce soit aux dispositions législatives et réglementaires relatives aux
inhumations.
Article 356-2 :
Les infractions définies à l’article 356-1 ci-dessus sont punies d’une peine
d’emprisonnement de trois ans à dix ans et d’une amende de trois cent mille
(300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA lorsqu’elles ont été
commises à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou
101
supposée, des personnes décédées à une ethnie, une nation, une race ou une
religion déterminée.
Article 356-3 :
Est également puni de la même peine quiconque retient sans motif légitime par
devers lui le cadavre d’une personne.
Article 356-4 :
Si les mutilations faites l’ont été dans un but de trafic ou de commerce portant
sur les ossements ou toute autre partie du corps humain, la peine
d’emprisonnement est de cinq ans à dix ans.
Article 357-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA, quiconque a, par inattention, imprudence ou négligence porté atteinte à la
santé de l’homme, des animaux, des plantes en altérant soit l’équilibre du milieu
naturel, soit les qualités essentielles du sol, de l’eau ou de l’air.
Article 357-2 :
102
explosion, d’un incendie ou de tout autre moyen provoqués par manquement à
une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement.
Dans ce dernier cas, l’infraction est punie des mêmes peines quand elle a
entraîné la mort d’animaux sauvages.
Article 357-3 :
103
CHAPITRE 8 : DES AUTRES ATTEINTES A L’ORDRE PUBLIC
Article 358-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA, quiconque, sans autorisation et dans un lieu public ou ouvert au
public :
Dans tous les cas, les fonds ou effets qui sont retrouvés exposés, les meubles,
instruments, appareils employés et les objets mobiliers dont les lieux sont
garnis ou décorés sont confisqués au profit du trésor public.
Article 358-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de francs CFA
quiconque, tire sa subsistance du fait de pratiquer ou de faciliter sur la voie
publique, dans un lieu public ou ouvert au public, l’exercice de jeux illicites.
Article 358-3 :
104
d’entreprises ou de régies pour le compte des forces armées, qui, sans y avoir
été contraint par une force majeure, ne remplit pas ses obligations.
Les mêmes peines sont applicables aux agents des fournisseurs lorsque la
cessation du service provient de leur fait.
Article 358-4 :
Article 358-5 :
Article 358-6 :
Article 358-7 :
Est puni d’une amende de cinq cent mille (500 000) à dix millions (10 000 000)
de francs CFA et de la confiscation des marchandises, quiconque commet une
violation de la réglementation relative aux produits destinés à l’exportation et
qui a pour objet de garantir leur bonne qualité, leur nature, leur quantité et
leurs dimensions.
Article 358-8 :
Article 358-9 :
Article 358-10 :
Est interdite toute publicité faite de mauvaise foi comportant, sous quelque
forme que ce soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de
nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur un ou plusieurs des
éléments ci-après :
Article 358-11 :
Article 358-12 :
Article 358-13 :
Dans les cas prévus par les articles 358-9, 358-10, 358-11 et 358-12 ci-dessus,
la juridiction saisie peut en outre prononcer l’interdiction d’exercice des droits
civiques et de servir dans des fonctions, emplois ou offices publics pour une
durée qui ne peut excéder cinq ans et/ou faire application des dispositions de
l’article 214-17 de la présente loi.
Article 358-14 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA
quiconque :
107
Toutefois, l’usage d’une marque faite par les fabricants d’accessoires pour
indiquer la destination du produit n’est pas punissable ;
˗ détient sans motif légitime des produits qu’il savait revêtus d’une marque
contrefaite ou frauduleusement apposée, ou sciemment vend, met en
vente, fournit ou offre de fournir des produits ou des services sous une
telle marque.
Article 358-15 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA
quiconque détourne la clientèle d’autrui en matière commerciale ou
industrielle :
˗ en recourant à des mesures propres à faire naître une confusion avec les
marchandises, procédés ou produits, activités ou affaires d’autrui ;
Article 358-16 :
108
Article 358-17 :
Est puni des mêmes peines quiconque, par don, promesse, entente ou
manœuvre frauduleuse, écarte ou tente d’écarter les enchérisseurs, limite ou
tente de limiter les enchères ou soumissions, ainsi que celui ou celle qui reçoit
ces dons ou accepte ces promesses.
Article 358-18 :
Article 361-1 :
Les infractions suivantes qui, par leur nature, visent à intimider ou à terroriser
une population ou à contraindre un État ou une organisation internationale,
109
à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque, constituent des
actes de terrorisme :
˗ la prise d’otage ;
˗ les infractions contre l’aviation civile, les navires, les plateformes fixes, et
tout autre moyen de transport collectif ;
Article 361-2 :
˗ l’association de malfaiteurs ;
Article 361-3 :
Le maximum des peines prévues est prononcé pour les infractions visées à
l’article 361-2 ci-dessus.
La juridiction qui prononce une peine d’emprisonnement ferme pour des actes
terroristes doit l’assortir d’une peine de sûreté au moins égale aux deux tiers
de la peine prononcée.
110
Section 2 : Des infractions contre l’aviation civile, les navires, les plates-
formes fixes et tout autre moyen de transport collectif
Article 361-4 :
Article 361-5 :
˗ place ou fait placer, par quelque moyen que ce soit, sur un aéronef en
service ou non, en stationnement, un dispositif ou des substances propres
à détruire ledit aéronef ou à lui causer des dommages qui le rendent inapte
au vol ou qui sont de nature à compromettre sa sécurité en vol ;
Les mêmes peines sont applicables lorsque les faits ci-dessus énoncés
concernent une plate-forme fixe, un navire ou tout autre moyen de transport
collectif.
111
Article 361-6 :
S’il résulte des faits prévus par les articles 361-4 et 361-5 ci-dessus des
blessures ou des maladies, la peine est un emprisonnement de vingt et un à
trente ans.
Article 361-7 :
Le terme navire désigne un bâtiment de mer de quelque type que ce soit qui
n’est pas attaché en permanence au fond de la mer et englobe les engins à
portance dynamique, les engins submersibles et tous les autres engins flottants.
Article 361-8 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de trois millions (3 000 000) à trente millions (30 000 000) de francs
CFA, quiconque, en communiquant une information qu’il savait fausse,
compromet la sécurité d’une plate-forme fixe, d’un aéronef en service, d’un
navire ou de tout autre moyen de transport collectif en service.
112
Section 3 : Des infractions contre les personnes jouissant d’une
protection internationale
Article 361-9 :
S’il résulte des faits ci-dessus des blessures ou des maladies, la peine est un
emprisonnement de vingt et un à trente ans.
Article 361-10 :
113
protection spéciale contre toute atteinte à sa personne, sa liberté ou sa
dignité ainsi que des membres de sa famille qui font partie de son ménage.
Article 361-11 :
S’il résulte des faits ci-dessus des blessures ou des maladies, la peine est un
emprisonnement de vingt et un ans à trente ans.
Article 361-12 :
˗ utilise à bord d’un navire ou d’une plate-forme fixe des explosifs, des
matières radioactives ou des armes biologiques, chimiques ou nucléaires,
d’une manière qui risque de provoquer la mort ou des dommages
corporels ou matériels graves ;
114
concentration, qui risquent de provoquer la mort ou des dommages
corporels ou matériels graves ;
S’il est résulté des faits ci-dessus des blessures ou des maladies, la peine est un
emprisonnement de vingt et un ans à trente ans.
Article 361-13 :
S’il est résulté des faits ci-dessus des blessures ou des maladies, la peine est un
emprisonnement de vingt et un à trente ans.
115
Article 361-14 :
116
˗ introduit dans l’atmosphère, sur le sol, dans le sous-sol, dans les aliments
ou les composants alimentaires, dans les eaux ou dans les objets d’usage,
une substance de nature à mettre en péril la santé de l’homme ou des
animaux ou le milieu naturel, lorsque ce fait vise à intimider ou à terroriser
une population ou à contraindre un État ou une organisation
internationale, à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque.
S’il résulte des faits ci-dessus des blessures ou des maladies, la peine est un
emprisonnement de vingt et un ans à trente ans.
Article 361-15 :
Article 361-16 :
Article 361-17 :
˗ le national qui se rend ou tente de se rendre dans un État autre que son
État de résidence ou dont il est le national, ou toute personne qui quitte ou
tente de quitter le territoire national pour se rendre dans un État autre que
son État de résidence ou de nationalité, dans le dessein de commettre,
117
d’organiser ou de préparer des actes de terrorisme, ou afin d’y participer
ou de dispenser ou recevoir un entraînement au terrorisme ;
Article 361-18 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA, le fait
pour toute personne de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son
train de vie, tout en étant en relations habituelles avec une ou plusieurs
personnes se livrant à l’un ou plusieurs des actes terroristes définis dans le
présent chapitre.
Article 361-19 :
118
Article 361-20 :
Article 361-21 :
Article 361-22 :
Article 361-23 :
119
CHAPITRE 2 : DE L’ASSOCIATION DE MALFAITEURS ET DE L’ASSISTANCE
AUX CRIMINELS
Article 362-1 :
Article 362-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
tout individu faisant partie de l’association ou entente définie à l’article
362-1 ci-dessus.
Article 362-3 :
Bénéficient d’une excuse absolutoire ceux des auteurs qui, avant toute tentative
de crime faisant l’objet de l’association ou de l’entente et avant toute poursuite,
ont les premiers révélés aux autorités l’entente établie ou l’existence de
l’association.
Article 362-4 :
Article 363-1 :
Article 363-2 :
Si la rébellion est commise par plus de vingt personnes, les auteurs sont punis
d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de un million
(1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Article 363-3 :
Est punie d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA,
toute personne qui commet une rébellion alors qu’elle est porteuse d’une arme.
La peine d’emprisonnement est de deux ans à cinq ans et l’amende de sept cent
mille (700 000) à sept millions (7 000 000) de francs CFA, si dans la réunion,
plus de deux individus sont porteurs d’armes.
Si la rébellion est commise par plus de vingt personnes et qu’il y a port d’armes
la peine d’emprisonnement est de onze ans à vingt et un ans et l’amende de
trois millions (3 000 000) à quinze millions (15 000 000) de francs CFA.
121
Article 363-4 :
Article 363-5 :
Les personnes trouvées munies d’armes cachées, ayant fait partie d’un groupe
ou réunion réputé non armé sont individuellement punies comme en cas de
troupe ou réunion armée.
Article 363-6 :
Quiconque provoque à la rébellion soit par des discours tenus dans des lieux ou
réunions publics, soit par placards, affiches, tracts ou écrits, est puni comme
complice de la rébellion.
Article 363-7 :
Article 363-8 :
En cas de rébellion en groupe, il n’est prononcé aucune peine contre les rebelles
qui n’ont aucun rôle à jouer dans le groupe, qui se sont retirés au premier
avertissement de l’autorité publique, ou ont été saisis hors du lieu de la
rébellion sans résistance et sans arme.
Article 363-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque, par voies de fait, s’oppose à l’exécution de travaux
ordonnés ou autorisés par l’autorité publique.
Article 364-1 :
L’évasion est punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et
d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA.
˗ qui exécute une peine privative de liberté ou qui a été arrêtée pour
exécuter cette peine ;
123
Article 364-2 :
Article 364-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, toute personne servant d’escorte ou garnissant les postes qui, par
négligence, permet ou facilite une évasion.
Article 364-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA le fait,
par toute personne chargée de sa surveillance, de faciliter ou de préparer,
même par abstention volontaire, l’évasion d’un détenu.
Ces dispositions sont également applicables à toute personne habilitée par ses
fonctions à pénétrer dans un établissement pénitentiaire ou à approcher, à
quelque titre que ce soit, des détenus.
Article 364-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA le
fait, de procurer à un détenu tout moyen de se soustraire à la garde à laquelle il
était soumis.
124
Si le concours ainsi apporté s’accompagne de violence, d’effraction ou de
corruption, l’emprisonnement est de trois à cinq ans et l’amende de trois cent
mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 364-6 :
Il peut en outre être prononcé l’interdiction de séjour pour une durée qui ne
peut excéder cinq ans.
Article 364-7 :
Article 364-8 :
125
l’enceinte, sans y être habilité en vertu de dispositions législatives ou
réglementaires ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes.
Article 364-9 :
Article 371-1 :
Article 371-2 :
126
˗ étranger : toute personne qui vit dans l’Union sans avoir la nationalité d’un
des États membres de l’UEMOA ;
˗ faux monnayage :
Article 371-3 :
Article 371-4 :
128
Article 371-5 :
Article 371-6 :
Article 371-7 :
129
Article 371-8 :
Sont punis d’une amende égale au décuple de leur valeur, sans que le montant
de l’amende puisse être inférieur à deux cent cinquante (250 000) francs CFA,
ceux qui, ayant reçu des signes monétaires en les tenant pour bons et qui, après
en avoir connu les vices, les conservent sciemment et s’abstiennent de les
remettre à la BCEAO ou aux autorités compétentes.
Sont punis d’une amende égale au décuple de leur valeur, sans que le montant
puisse être inférieur à deux millions (2 000 000) de francs CFA, les
établissements de crédit, les systèmes financiers décentralisés, les agréés de
change manuel et les services financiers de la poste qui, ayant reçu lors des
opérations avec leur clientèle, des signes monétaires contrefaits ou falsifiés, ne
les ont pas retenus, contre récépissé, aux fins de remise à la BCEAO ou aux
autorités compétentes.
Article 371-9 :
Article 371-10 :
Article 371-11 :
130
emprisonnement de cinq ans à sept ans et d’une amende de cinq millions
(5 000 000) de francs CFA à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Article 371-12 :
Article 371-13 :
˗ utilise des billets de banque ayant cours légal sur le territoire national ou
à l’étranger, comme support d’une publicité quelconque.
131
Article 371-14 :
Article 371-15 :
Article 371-16 :
Article 371-17 :
Article 371-18 :
La juridiction compétente prononce obligatoirement à l’encontre des
personnes physiques reconnues coupables des infractions prévues aux articles
371-3 à 371-12 ci-dessus, les peines complémentaires suivantes :
˗ l’interdiction d’exercer une activité dans le secteur bancaire et financier
pour une durée n’excédant pas vingt ans ;
˗ l’interdiction de séjour, à titre définitif, ou pour une période n’excédant pas
vingt ans pour les étrangers.
132
Elle peut, en outre, prononcer, à leur encontre, l’interdiction des droits civiques
pour une durée n’excédant pas vingt ans.
Article 371-19 :
Les personnes morales autres que l’État sont pénalement responsables des
infractions définies dans la présente, lorsqu’elles sont commises pour leur
compte par leurs organes ou représentants.
Article 371-20 :
Article 371-21 :
Les condamnations prononcées par les juridictions pénales d’un État membre
de l’UEMOA pour les infractions prévues par la présente loi, sont prises en
compte au titre de la récidive dans tous les autres États membres.
133
Article 371-22 :
Est exemptée de peines, toute personne qui, ayant pris part aux infractions
prévues aux articles 371-3 à 371-12 ci-dessus, en a donné connaissance
aux autorités compétentes ou a révélé les auteurs avant toutes poursuites. Elle
peut, néanmoins, être interdite de séjour si elle a le statut d’étranger.
Article 371-23 :
L’affichage s’exécute dans les lieux et pour la durée indiquée par la juridiction.
Sauf décision contraire de la juridiction, l’affichage ne peut excéder deux mois.
En cas de suppression, dissimulation, ou lacération des affiches apposées, il est
de nouveau procédé à l’affichage aux frais de la personne reconnue coupable de
ces faits.
134
L’affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle-ci est à la charge du
condamné. Les frais d’affichage ou de diffusion recouvrés contre ce dernier ne
peuvent toutefois excéder le maximum de l’amende encourue.
Article 371-24 :
Article 371-25 :
Article 371-26 :
Article 371-27 :
Article 372-1 :
Article 372-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de dix millions (10 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de
francs CFA, quiconque contrefait ou falsifie soit un ou plusieurs timbres
nationaux, soit un ou plusieurs poinçons de l’État servant à marquer les
matières d’or ou d’argent ou qui fait usage des timbres ou poinçons falsifiés ou
contrefaits.
Article 372-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, s’étant indûment procuré de vrais timbres ou poinçons de l’État
désignés à l’article précédent, en fait une application ou un usage préjudiciable
aux droits et intérêts de l’État, ses démembrements et des tiers.
136
Article 372-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA , quiconque :
Article 372-5 :
Article 372-6 :
137
timbres fiscaux mobiles papiers ou formules timbres, empreintes,
coupons-réponse, papiers ou formules timbres contrefaits ou falsifiés.
Article 372-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de francs CFA,
quiconque s’étant indûment procuré de vrais sceaux, marques ou imprimés
prévus à l’article précédent, en fait ou tente d’en faire une application ou un
usage frauduleux.
Il peut en outre être prononcé l’interdiction d’exercice des droits civiques et/ou
professionnels et/ou l’interdiction de séjour pour une durée qui ne peut
excéder cinq ans.
Article 372-8 :
138
Article 372-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs
CFA, quiconque se rend coupable de fabrication, d’introduction au Burkina
Faso, de vente ou de distribution de tous objets, jetons, imprimés ou formules,
obtenus par un procédé quelconque et qui, par leur aspect, présenteraient avec
les titres de rentes, actions, obligations, parts d’intérêts, coupons de dividende
ou intérêts y afférents et généralement avec les valeurs fiduciaires émises par
des sociétés, compagnies ou entreprises privées, une ressemblance de nature à
faciliter l’acceptation desdits objets, jetons, imprimés ou formules aux lieu et
place des valeurs imitées.
Article 372-10 :
Article 372-11 :
Article 372-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende
de six cent mille (600 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque fabrique, acquiert, détient ou cède en connaissance de cause des
produits ou du matériel destinés à la commission des infractions ci-dessus
réprimées à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave.
139
Article 372-13 :
Bénéficie d’une excuse absolutoire celui des auteurs des crimes mentionnés aux
articles 372-10 et 372-11 ci-dessus qui, avant la consommation de ces crimes
et avant toutes poursuites, en donne connaissance aux autorités et révèle
l’identité des auteurs ou qui, même après les poursuites commencées, facilite
l’arrestation des autres auteurs.
Article 372-14 :
Dans le cas des infractions visées aux articles 372-9, 372-10 et 372-12
ci-dessus, la juridiction de jugement prononce la confiscation des produits et
matériels.
Elle peut en outre ordonner la fermeture de l’établissement pour une durée qui
ne peut excéder cinq ans.
CHAPITRE 3 : DU FAUX
Article 373-1 :
Article 373-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à neuf cent mille (900 000)
francs CFA, quiconque se fait délivrer indûment ou tente de se faire délivrer
indûment un document authentique ou public :
140
Article 373-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque
a pris le nom d'un tiers dans des circonstances qui ont déterminé ou auraient
pu déterminer l'inscription d'une condamnation au casier judiciaire de celui-ci.
Est puni des peines prévues à l'alinéa premier celui qui, par de fausses
déclarations relatives à l'état civil d'un mis en examen, a sciemment été la cause
de l'inscription d'une condamnation sur le casier judiciaire d'un autre que ce
mis en examen.
Article 373-4 :
Est puni d’une peine d'emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de cent mille (100 000) à un million (1 000 000) de francs CFA
quiconque, en prenant un faux nom ou une fausse qualité, s'est fait délivrer un
extrait du casier judiciaire d'un tiers.
Est puni des mêmes peines quiconque fournit des renseignements d'identité
imaginaires qui provoquent ou auraient pu provoquer des mentions erronées
au casier judiciaire.
Article 373-5 :
Toutefois, bénéficie d’une excuse absolutoire celui qui, ayant fait à titre de
témoin devant une autorité publique une déclaration non conforme à la vérité,
se rétracte avant que ne résulte de l’usage de l’acte un préjudice pour autrui et
avant qu’il ne soit lui-même l’objet de poursuites.
Article 373-6 :
Il peut en outre être prononcé contre les auteurs des faits ci-dessus mentionnés
l’interdiction d’exercice des droits civiques, professionnels et l’interdiction de
séjour pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 373-7 :
Dans les cas de faux en écriture privée, de commerce ou de banque, celui qui
fait usage de la pièce qu’il savait fausse est puni des peines prévues à l’article
373-4 ci-dessus.
Article 373-8 :
L’écriture publique est l’œuvre, ou est réputée être l’œuvre d’un agent public.
L’écriture authentique est l’œuvre qui émane ou est réputée émaner d’un
officier public ou d’une personne préposée par la loi pour dresser certains actes
ou faire certaines constatations.
Article 373-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
tout fonctionnaire ou officier public qui, dans l’exercice de ses fonctions,
commet un faux en écriture authentique ou publique :
˗ soit par des écritures faites ou intercalées sur des registres ou sur d’autres
actes publics, depuis leur confection ou clôture.
Article 373-10 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
tout fonctionnaire ou officier public qui, en rédigeant des actes de sa fonction,
en dénature frauduleusement la substance ou les circonstances soit :
˗ en écrivant des conventions autres que celles qui ont été tracées ou dictées
par les parties ;
Article 373-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque
autre que celui désigné à l’article précédent commet un faux en écriture
authentique ou publique.
143
Article 373-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque,
dans les cas ci-dessus visés, fait usage de la pièce qu’il savait fausse.
Article 373-13 :
Sont punis d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, les logeurs, hôteliers et aubergistes qui sciemment inscrivent sur
leurs registres sous des noms faux ou supposés les personnes logées chez eux
ou qui, de connivence avec elles, omettent de les inscrire.
Article 373-14 :
Il peut en outre être prononcé contre les auteurs des faits ci-dessus mentionnés
l’interdiction d’exercice des droits civiques, professionnels et l’interdiction de
séjour pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 374-1 :
Article 374-2 :
144
La peine est un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende de deux
millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA si le faux témoin
a reçu de l’argent, une récompense quelconque ou des promesses.
Article 374-3 :
Article 374-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois à six mois et d’une amende de
deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA,
quiconque se rend coupable d’un faux témoignage en matière de simple police
contre le prévenu ou en sa faveur.
Article 374-5 :
145
Article 374-6 :
Article 374-7 :
Est puni des peines du faux témoignage selon les distinctions prévues aux
articles 374-2, 374-3, 374-4 et 374-5 ci-dessus l’interprète qui, au cours d’un
procès, dénature sciemment la substance des déclarations orales ou des
documents traduits oralement.
Article 374-8 :
Est passible des peines du faux témoignage selon les distinctions prévues aux
articles 374-2 à 374-5 ci-dessus l’expert qui, désigné par l’autorité judiciaire,
donne oralement ou par écrit, à toute étape de la procédure un avis mensonger
ou affirme des faits qu’il sait non conformes à la réalité.
Article 374-9 :
146
Article 374-10 :
Article 374-11 :
˗ s’il s’agit d’un crime, d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans
et d’une amende de six cent mille (600 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA ;
˗ s’il s’agit d’un délit, d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux
ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent
mille (600 000) francs CFA.
Article 375-1 :
147
s’immisce dans des fonctions publiques, civiles ou militaires ou accomplit un
acte de ces fonctions.
Article 375-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
à moins que des peines plus sévères ne soient prévues par un texte spécial,
quiconque, sans remplir les conditions exigées pour le porter, fait usage ou se
réclame d’un titre attaché à une profession légalement réglementée, d’un
diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions d’attribution sont fixées
par l’autorité publique.
Article 375-3 :
Article 375-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque, soit dans un acte officiel, soit habituellement, s’attribue
indûment un titre ou une distinction honorifique.
Article 375-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250.000) à six cent mille (600.000)
francs CFA, quiconque revêt publiquement un costume présentant une
ressemblance de nature à causer intentionnellement une méprise dans l’esprit
du public avec les uniformes militaires et paramilitaires ou de tout
fonctionnaire exerçant des fonctions de police judiciaire ou des forces de police
auxiliaire.
148
Article 375-6 :
Est puni d’une amende de cinquante mille deux cent cinquante mille (250 000)
à six cent mille (600 000) francs CFA, quiconque, sans un acte public ou
authentique, s’attribue indûment une identité autre que celle résultant des
énonciations de ses pièces d’état civil.
Article 375-7 :
Dans les cas prévus aux articles précédents, la juridiction de jugement peut
ordonner l’application des dispositions de l’article 214-17 de la présente loi et
en outre que mention du jugement soit portée en marge des actes authentiques
ou des actes de l’état civil dans lesquels le titre a été pris indûment ou le nom
altéré.
Article 375-8 :
Est puni d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille
(600 000) francs CFA , quiconque, exerçant la profession d’agent d’affaires ou
de conseil juridique ou fiscal, fait ou laisse figurer sa qualité d’ancien magistrat,
d’ancien officier de police judiciaire, d’ancien notaire, d’ancien huissier,
d’ancien avocat, de fonctionnaire, d’ancien fonctionnaire, de gradé militaire ou
d’ancien gradé militaire sur tous documents ou écrits quelconques utilisés dans
le cadre de son activité.
Article 375-9 :
Sont punis d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, les fondateurs, les directeurs ou gérants de société ou
d’établissement à objet commercial, industriel ou financier qui font ou laissent
figurer le nom d’un membre du gouvernement ou d’une institution avec
mention de sa qualité dans toute publicité faite dans l’intérêt de l’entreprise
qu’ils dirigent ou qu’ils se proposent de fonder.
Sont punis des mêmes peines, les fondateurs, directeurs ou gérants de société
ou d’établissement à objet commercial, industriel ou financier qui font ou
laissent figurer le nom d’un ancien membre du gouvernement, d’un magistrat
ou ancien magistrat, d’un fonctionnaire ou ancien fonctionnaire ou d’un haut
dignitaire avec mention de sa qualité dans toute publicité faite dans l’intérêt de
l’entreprise qu’ils dirigent ou qu’ils se proposent de fonder.
149
CHAPITRE 6 : DES FRAUDES AUX EXAMENS ET CONCOURS PUBLICS
Article 376-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
quiconque, par tout moyen et sous quelque forme que ce soit commet une
fraude dans ou à l’occasion d’un examen ou d’un concours public ayant pour
objet l’entrée dans une administration publique ou l’obtention d’un diplôme
officiel.
Article 376-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs
CFA, quiconque par imprudence, négligence ou inobservation des règlements
favorise une fraude à un examen ou à un concours.
Article 376-3 :
L’emprisonnement est de six mois à trois ans et l’amende de trois cent mille
(300 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, lorsque la fraude est
commise à l’occasion d’un examen ou d’un concours autre que public.
Article 376-4 :
˗ modifier par rajout ou retrait des notes ou des noms de candidats des listes
relatives auxdits examens ou concours ;
150
˗ corrompre un correcteur, un examinateur, un surveillant, un président de
jury, un candidat ou toute personne participant à l’organisation du
concours ou de l’examen ;
Article 376-5 :
Article 381-1 :
Article 381-2 :
Article 381-3 :
151
la vente, la livraison à quelque titre que ce soit, l’envoi, l’expédition, le
transport, l’achat et la détention des drogues à haut risque.
Article 381-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de
un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, quiconque
contrevient aux dispositions législatives et réglementaires concernant l’emploi
ou la détention des drogues à haut risque à des fins de consommation
personnelle.
Article 381-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de
cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA quiconque :
Article 381-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de dix millions (10 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de
francs CFA, quiconque de quelque façon que ce soit et par tous procédés, fait
consommer des drogues à haut risque à une personne à son insu.
152
Article 381-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA
quiconque cède ou offre des drogues à haut risque à une personne en vue de sa
consommation personnelle.
Article 382-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de
cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque
contrevient aux dispositions législatives et réglementaires concernant la
culture, la production, la transformation, l’importation, l’exportation, l’offre, la
mise en vente, la distribution, le courtage, la vente, la livraison à quelque titre
que ce soit, l’envoi, l’expédition, le transport, l’achat et la détention des drogues
à risque.
Article 382-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de
cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA
quiconque :
153
˗ établit des prescriptions de complaisance des drogues à risque ;
Article 382-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de
cinq millions (5 000 000) à vingt-cinq millions (25 000 000) de francs CFA,
quiconque, de quelque façon que ce soit et par tous procédés fait consommer
des drogues à risque à une personne à son insu.
Article 383-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de
cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque
produit, fabrique, importe, exporte, transporte, offre, vend, distribue, livre à
quelque titre que ce soit, expédie, achète, envoie ou détient des précurseurs,
équipements et matériels, soit dans le but de les utiliser dans ou pour la culture,
la production ou la fabrication illicite des drogues, soit sachant que ces
précurseurs, équipements ou matériels doivent être utilisés à de telles fins.
Article 384-1 :
154
˗ apporte sciemment son concours à toute opération de placement, de
conversion ou de dissimulation du produit ou reconvertit dans l’économie
nationale les ressources acquises par la commission de ces infractions ;
Article 384-2 :
Lorsque des indices sérieux laissent présumer qu'une personne transporte des
drogues dissimulées dans son organisme, les officiers de police judiciaire et les
fonctionnaires des douanes habilités à constater l'infraction peuvent la
soumettre à des examens médicaux de dépistage.
Article 384-3 :
Article 384-4 :
Article 384-5 :
155
Article 384-6 :
Les peines prévues aux articles 381-1 à 383-1 de la présente loi peuvent être
prononcées alors même que les divers actes constitutifs des éléments de
l’infraction ont été accomplis dans des pays différents.
Article 385-1 :
L’usage hors prescriptions médicales des drogues sous contrôle est interdit sur
le territoire national. Toute drogue trouvée en la possession d’une personne qui
en fait usage de manière illicite est saisie et confisquée par décision de justice,
même si ladite personne ne fait pas l’objet de poursuites.
Article 385-2 :
˗ s’il s’agit d’une plante ou d’une substance classée comme drogue à haut
risque y compris l’huile de cannabis, d’une peine d’emprisonnement de un
mois à un an et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six
cent mille (600 000) francs CFA ;
˗ s’il s’agit d’un dérivé de la plante de cannabis autre que l’huile de cannabis,
d’une peine d’emprisonnement de un à six mois et d’une amende de deux
cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA ;
˗ s’il s’agit d’une plante ou d’une substance classée comme drogue à risque,
d’une peine d’emprisonnement de quinze jours à trois mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA.
L’intéressé peut être dispensé de peine ou de l’exécution de celle-ci :
˗ s’il n’a pas atteint l’âge de la majorité pénale ;
˗ s’il n’est pas en état de récidive.
156
Article 385-3 :
Article 386-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de
cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, quiconque,
sciemment, fournit à un mineur l’un des inhalants chimiques toxiques figurant
sur la liste établie par le ministre chargé de la santé.
Article 387-1 :
Le maximum des peines prévues aux articles 381-1 à 384-5 de la présente loi
est porté au double lorsque :
˗ la drogue est livrée ou proposée, ou que son usage est facilité à un mineur,
ou un handicapé mental ou à une personne en cure de désintoxication ;
Article 387-2 :
Article 387-3 :
Hormis les cas prévus à l’article précédent, toute personne auteur ou complice
de l’une des infractions énumérées aux articles 381-1 à 383-1 de la présente loi
qui, avant toute poursuite permet ou facilite l’identification des autres
158
coupables ou après l’engagement des poursuites permet ou facilite l’arrestation
de ceux-ci, sera punie de la moitié des peines prévues auxdits articles.
Article 387-4 :
Dans tous les cas prévus aux articles 381-1 à 383-1 de la présente loi, les
tribunaux ordonnent la confiscation des plantes et substances saisies, qui sont
détruites ou remises à un organisme habilité en vue de leur utilisation licite.
Article 387-5 :
Dans tous les cas prévus aux articles 381-1 à 383-1 de la présente loi, les
tribunaux ordonnent la confiscation des installations, matériels, équipements
et autres biens mobiliers utilisés ou destinés à être utilisés pour la commission
de l’infraction à quelque personne qu’ils appartiennent, à moins que les
propriétaires n’établissent qu’ils en ignoraient l’utilisation frauduleuse.
Article 387-6 :
Dans tous les cas prévus aux articles 381-1 à 383-1 de la présente loi, les
tribunaux ordonnent la confiscation des produits tirés de l’infraction, les biens
mobiliers ou immobiliers dans lesquels les produits sont transformés ou
convertis et à concurrence de leur valeur, des biens acquis légitimement
auxquels lesdits produits sont mêlés, ainsi que des revenus et autres avantages
tirés de ces produits, des biens en lesquels ils sont transformés ou investis ou
des biens auxquels ils sont mêlés à quelque personne que ces produits et ces
biens appartiennent, à moins que les propriétaires n’établissent qu’ils
ignoraient leur origine frauduleuse.
Article 387-7 :
Dans les cas prévus aux articles 381-1 à 384-5 de la présente loi, les juridictions
peuvent prononcer :
159
˗ l’interdiction de séjour pour une durée de deux à cinq ans si l’infraction est
un délit et de cinq à vingt ans si l’infraction est un crime ;
˗ l’interdiction des droits civils, civiques et de famille pour une durée de six
mois à trois ans ;
˗ l’interdiction définitive ou pour une durée de six mois à trois ans d’exercer
la profession à l’occasion de laquelle l’infraction a été commise ;
Dans les cas prévus à l’alinéa premier de l’article 381-5 de la présente loi, les
tribunaux peuvent prononcer la confiscation des ustensiles, matériels et
meubles dont les lieux étaient garnis ou décorés.
Dans les cas prévus aux articles 381-1 à 382-3 et 384-3 de la présente loi, les
tribunaux peuvent prononcer la fermeture pour une durée de six mois à trois
ans des hôtels, maisons meublées, pensions, débits de boissons, restaurants,
clubs, cercles, dancings, lieux de spectacles ou leurs annexes, ou lieux
quelconques ouverts au public ou utilisés par le public ou tout autre lieu où ont
été commises ces infractions par l’exploitant ou avec sa complicité.
Article 387-8 :
Sans préjudice des dispositions prévoyant des peines plus sévères, quiconque
contrevient à l’une des interdictions énumérées à l’article 387-7 ci-dessus ou à
la fermeture de l’établissement prévue à l’alinéa 3 du même article est puni
d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de un
million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
160
Article 387-9 :
Article 387-10 :
Article 411-1 :
Il s’agit notamment :
˗ des autres violations graves des lois et coutumes applicables aux conflits
armés internationaux dans le cadre établi du droit international ;
˗ des autres violations graves des lois et coutumes applicables aux conflits
armés ne présentant pas un caractère international.
161
CHAPITRE 1 : DES CRIMES DE GUERRE COMMUNS AUX CONFLITS ARMES
INTERNATIONAUX ET NON INTERNATIONAUX
Article 411-2 :
Sont punis d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
les atteintes volontaires à la vie, le fait d’infliger de grandes souffrances, les
atteintes à l’intégrité physique ou à la santé, la torture ou les traitements
inhumains y compris les expériences biologiques, les atteintes à la dignité
de la personne notamment les traitements humiliants et dégradants lorsqu’ils
sont commis à l’encontre d’une personne protégée par le droit des conflits
armés.
Article 411-3 :
Article 411-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la
stérilisation forcée, ou toute autre forme de violence sexuelle, commis à
l’encontre de personnes protégées.
Lorsque les actes commis ont entrainé la mort ou des atteintes graves à
l’intégrité physique ou à la santé la peine est l’emprisonnement à vie.
Article 411-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement à vie, quiconque soumet des personnes
d’une autre partie au conflit tombées en son pouvoir à des mutilations ou à des
expériences médicales ou scientifiques quelles qu’elles soient qui ne sont ni
motivées par un traitement médical, dentaire ou hospitalier, ni effectuées dans
l’intérêt de ces personnes, et qui entraînent la mort de celles-ci ou mettent
sérieusement en danger leur santé.
162
Article 411-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque procède à la conscription ou à l’enrôlement de mineurs dans les
forces armées ou dans des groupes armés ou les fait participer activement à des
hostilités ; cette disposition ne fait pas obstacle à l’enrôlement volontaire de
mineurs de plus de quinze ans dans les forces armées nationales.
Article 411-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque dirige intentionnellement des attaques contre :
Lorsque ces mêmes infractions ont eu pour conséquences des pertes en vie
humaine ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé, la peine est
l’emprisonnement à vie.
163
Article 411-8 :
Article 411-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque :
Article 411-10 :
Sont punies d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
les prises d’otage.
Article 412-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque dirige des attaques contre des biens de caractère civil, c’est-à-dire
des biens qui ne sont pas des objectifs militaires ainsi que la destruction ou
l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées
sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire.
164
Article 412-2 :
Article 412-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, sauf dans les cas où la sécurité des civils ou des impératifs militaires
l’exigent, prend part soit au transfert, direct ou indirect, par une puissance
occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe,
soit à la déportation ou au transfert à l’intérieur ou hors du territoire occupé de
la totalité ou d’une partie de la population de ce territoire.
Article 412-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque emploie indûment le pavillon parlementaire, le drapeau ou les
insignes militaires et l’uniforme de l’ennemi ou de l’Organisation des Nations
Unies, ainsi que les signes distinctifs prévus par les conventions de Genève du
12 août 1949 et leurs protocoles additionnels et, ce faisant, cause des pertes en
vies humaines ou des atteintes graves à l’intégrité physiques ou à la santé.
Article 412-5 :
˗ emploie des gaz asphyxiants, toxiques ou similaires ainsi que tous liquides,
matières ou procédés analogues ;
165
Article 412-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA
quiconque utilise la présence d’un civil ou d’une autre personne protégée pour
éviter que certains points, zones ou forces militaires ne soient la cible
d’opérations militaires.
Article 412-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque affame délibérément des civils comme méthode de guerre, en les
privant de biens indispensables à leur survie, y compris en empêchant
intentionnellement l’envoi des secours prévus par les Conventions de Genève.
Article 412-8 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque :
Article 412-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque :
166
Article 412-10 :
Article 412-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque dirige intentionnellement une attaque en sachant qu’elle causera
incidemment :
Article 412-12 :
Article 413-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque prononce des condamnations et exécute des peines sans un
jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des
garanties judiciaires généralement reconnues comme indispensables.
167
Article 413-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque ordonne le déplacement de la population civile pour des raisons
ayant trait au conflit, sauf dans les cas où la sécurité des civils ou des impératifs
militaires l’exigent.
Article 413-3 :
Article 421-1 :
˗ le meurtre ;
168
CHAPITRE 2 : DU CRIME CONTRE L’HUMANITE
Article 422-1 :
˗ le meurtre ;
˗ l’extermination ;
˗ la réduction en esclavage ;
˗ la torture ;
˗ le crime d’apartheid ;
169
Article 422-2 :
Les auteurs des infractions définies au présent titre encourent également les
peines suivantes :
Article 511-1 :
Article 511-2 :
Article 511-4 :
Article 511-5 :
˗ si l’acte a été commis par fraude ou violence, par usage de fausse qualité,
faux titre ou des documents falsifiés ou altérés ou de fausse autorisation ;
171
Article 511-6 :
Article 511-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois, quiconque,
ayant des moyens de subsistance ou étant en mesure de se les procurer par le
travail, se livre à la mendicité en quelque lieu que ce soit.
Article 511-8 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à un an, tout mendiant,
même invalide ou dénué de ressources, qui sollicite l’aumône en :
˗ usant de menaces ;
Article 511-9 :
172
Article 511-10 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA, quiconque, ayant autorité sur un mineur, l’expose à la délinquance ou le
livre à des individus qui l’incitent ou l’emploient à la mendicité.
S’il s’agit des père et mère, la déchéance de l’autorité parentale prévue par les
dispositions du code des personnes et de la famille peut être prononcée.
Article 511-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA, le fait par les père et mère de famille de maintenir un enfant de
moins de six ans sur la voie publique ou dans un espace affecté au transport
collectif de voyageurs, dans le but de solliciter la générosité des passants.
Article 511-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA, quiconque détermine un mineur à quitter le domicile de ses parents,
tuteur ou patron ou favorise sa délinquance.
Article 511-13 :
173
Article 511-14 :
Article 511- 15 :
˗ d’un mineur ;
174
Article 511-16 :
Article 511-17 :
Il peut en outre être prononcé contre les auteurs des infractions de mendicité
et d’exploitation de la mendicité d’autrui, l’interdiction de séjour pour une
durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 511-18 :
Le trafic illicite de migrants est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans
à dix ans et d’une amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions
(10 000 000) de francs CFA.
Article 511-19 :
175
Article 511-20 :
Article 511-21 :
Article 511-22 :
Dans les cas prévus à l’article 511-21 ci-dessus, la juridiction saisie peut en
outre prononcer l'interdiction de séjour et/ou l’interdiction à temps d’exercer
certains droits civiques, civils ou de famille.
Article 511-23 :
Toute personne ayant pris part à une association ou à une entente en vue de
commettre l'une des infractions visées au présent chapitre est exemptée de
peine si, ayant révélé l'existence de cette association ou entente à l'autorité
judiciaire, elle permet ainsi l'identification des autres personnes en cause et/ou
d’éviter la réalisation de l'infraction.
176
Article 511-24 :
Article 511-25 :
Article 511-26 :
Article 511-27 :
Pour l’exercice de l’action civile, le ministère public peut requérir la mise sous
tutelle ou administration légale des victimes mineures dont le représentant
légal n’est pas connu ou ne présente pas de garanties de sauvegarde des droits
et du bien-être de l’enfant.
Article 511-28 :
Il est institué, par décret pris en Conseil des ministres, un organe national de
vigilance et de surveillance en matière de lutte contre la traite des personnes et
les pratiques assimilées.
177
CHAPITRE 2 : DES ATTEINTES GRAVES A LA VIE OU A L’INTEGRITE DE LA
PERSONNE
Article 512-1 :
˗ agent de l’Etat : l’une des personnes suivantes, qu’elle exerce ses pouvoirs
au Burkina Faso ou à l’étranger :
˗ torture : tout acte ou omission par lequel une douleur ou des souffrances
aigues, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une
personne aux fins, notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne
des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une
tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de
l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression
sur une tierce personne, ou pour tout motif fondé sur une forme de
discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles
souffrances sont infligées par un agent de l’Etat ou toute autre personne
agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement
exprès ou tacite.
178
Article 512-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à cinq ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs
CFA, quiconque se rend coupable des faits de torture ou de pratiques
assimilées.
Article 512-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, quiconque
auteur de torture ou de pratiques assimilées dans les circonstances suivantes :
Article 512-4 :
179
Paragraphe 2 : Des dispositions diverses
Article 512-5 :
Les juridictions burkinabè ont compétence pour juger et punir toute personne
qui commet un acte de torture si :
- l’acte est commis à bord d’un navire immatriculé suivant la loi burkinabè
ou à l’égard duquel un permis ou un numéro d’identification a été délivré
en conformité avec une telle loi ;
- l’acte est commis à bord d’un aéronef, soit immatriculé au Burkina Faso,
soit loué sans équipage et mis en service par une personne remplissant les
conditions pour être propriétaire d’un aéronef au Burkina Faso ;
Article 512-6 :
Article 512-7 :
180
Article 512-8 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, quiconque
par action, inertie, refus de faire ou tout autre moyen entrave ou tente
d’entraver l’accomplissement des missions assignées à l’Observatoire national
de prévention de la torture et autres pratiques assimilées, ci-après désigné
l’Observatoire, institué par l’article 20 de la loi n°022-2014/AN portant
prévention et répression de la torture et des pratiques assimilées.
Article 512-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, quiconque
exerce ou tente d’exercer des pressions, intimidations, menaces, représailles,
violences sur des personnes ayant fourni ou soupçonnées d’avoir fourni des
informations vraies ou fausses ou d’avoir collaboré avec l’Observatoire.
Article 512-10 :
Article 512-11 :
Article 512-12 :
181
Article 512-13 :
Article 512-14 :
Est qualifié empoisonnement le fait d’attenter à la vie d’une personne par l’effet
de substances qui peuvent donner la mort, de quelque manière
que ces substances aient été employées ou administrées et quelles qu’en aient
été les suites.
Article 512-15 :
Article 512-16 :
Article 512-17 :
182
˗ le meurtre est commis sur un magistrat, un fonctionnaire de la police
nationale, un militaire de la gendarmerie, un membre du personnel de
l’administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de
l’autorité publique, à l’occasion de l’exercice ou en raison de ses fonctions ;
Article 512-18 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups,
ou commet toutes autres violences ou voies de fait, s’il est résulté de ces
violences une maladie ou une incapacité totale de travail personnel de plus de
sept jours et de moins de vingt et un jours.
Article 512-19 :
Article 512-20 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à sept ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, tout auteur
183
de blessures ou de coups ou autres violences ou voies de fait qui occasionnent
une maladie ou une incapacité totale de travail personnel de vingt et un jours
ou plus.
Article 512-21 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA, tout auteur de coups et blessures volontaires et voies de fait ayant
entraîné des mutilations, amputations ou privations de l’usage d’un membre,
cécité, perte d’un œil ou autres infirmités permanentes.
Si les coups portés ou les blessures faites volontairement ont entrainé la mort
sans intention de la donner, l’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement de
sept ans à dix ans et d’une amende de trois cent mille (300 000) à cinq millions
(5 000 000) de francs CFA.
Article 512-22 :
Article 512-23 :
184
˗ d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans, si les coups et
blessures ont occasionné une incapacité totale de travail d’au moins vingt
et un jours ;
˗ d’une peine d’emprisonnement de dix ans à vingt ans, si les violences ci-
dessus exprimées sont suivies de mutilations, amputations ou privation de
l’usage d’un membre ;
Article 512-24 :
Article 512-25 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une
amende deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, quiconque participe à une rixe, rébellion ou réunion séditieuse au
cours de laquelle il est porté des coups ou fait des blessures, à moins qu’il
n’encoure une peine plus grave comme auteur desdites violences.
Article 512-26 :
Dans les cas prévus aux articles 512-24 et 512-25 ci-dessus, les chefs, auteurs,
instigateurs et provocateurs de la rixe, rébellion ou réunion séditieuse sont
punis comme s’ils avaient personnellement commis lesdites violences.
185
Sous-paragraphe 2 : Des autres atteintes à l’intégrité physique
Article 512-27 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans, quiconque se
rend coupable du crime de castration.
Article 512-28 :
Article 512-29 :
Est séropositive toute personne ayant une présence de VIH ou d’anticorps anti-
VIH dans son organisme lors du test de dépistage.
Article 512-30 :
Est puni d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million
(1 000 000) de francs CFA, quiconque, ayant connaissance de son état
sérologique s’abstient d’en informer son conjoint ou partenaire sexuel.
186
Article 512-31 :
Article 512-32 :
Article 512-33 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA, quiconque cause à autrui une maladie ou une incapacité de travail
personnel en lui administrant, de quelque manière que ce soit, sciemment mais
sans intention de donner la mort, des substances nuisibles à la santé.
187
Lorsqu’elles occasionnent la mort sans intention de la donner, la peine est un
emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et une amende de dix millions
(10 000 000) à vingt millions (20 000 000) de francs CFA.
Dans tous les cas prévus aux alinéas 2, 3 et 4 ci-dessus, la juridiction saisie peut
en outre prononcer l’interdiction d’exercice des droits de famille, l’interdiction
de séjour et/ou l’interdiction professionnelle pour une durée qui ne peut
excéder cinq ans.
Article 512-34 :
Lorsque les faits spécifiés à l’article 512-33 ci-dessus sont commis par un
ascendant, descendant, conjoint ou successible de la victime ou une personne
ayant autorité sur celle-ci ou en ayant la garde, les peines d’emprisonnement
sont portées à :
Article 512-35 :
La tentative des délits prévus aux articles 512-18 à 512-28 ci-dessus est
punissable.
Article 512-36 :
Le meurtre, les blessures et les coups sont excusables s’ils sont provoqués par
des coups ou violences graves envers les personnes.
188
Article 512-37 :
Le meurtre, les blessures et les coups sont excusables s’ils sont commis en
repoussant pendant le jour l’escalade ou l’effraction des clôtures, murs ou
entrée d’une maison ou d’un appartement habité ou de leurs dépendances.
Article 512-38 :
Le meurtre commis ou les coups portés ou les blessures faites par un conjoint
sur l’autre ainsi que sur son complice à l’instant où il les surprend en flagrant
délit d’adultère au domicile conjugal sont excusables.
Article 512-39 :
Article 512-40 :
Les blessures et les coups sont excusables lorsqu’ils sont commis sur la
personne d’un adulte surpris en flagrant délit d’attentat à la pudeur réalisé avec
ou sans violences sur un enfant de moins de treize ans accomplis.
Article 512-41 :
Les excuses prévues aux articles 512-36 à 512-40 ci-dessus sont des excuses
atténuantes.
Article 512-42 :
Article 512-43 :
Dans tous les cas prévus à la présente section, la confiscation des armes, objets
et instruments ayant servi à commettre l’infraction est prononcée.
189
CHAPITRE 3 : DES ATTEINTES A L’EGARD DES FEMMES ET DES FILLES
Article 513-1 :
˗ violences à l’égard des femmes et des filles : tout acte de violence dirigé
contre les personnes de sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux
femmes et aux filles un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles,
psychologiques, morales, économiques et culturelles y compris la menace
de tels actes, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ;
190
Section 1 : Du rapt, des sévices, de l’esclavage sexuel, des violences
morales à l’égard des femmes et des filles
Article 513-2 :
Constitue un rapt, le fait pour une personne d’enlever de force une femme ou
une fille en vue de lui imposer le mariage ou une union sans son consentement.
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, tout auteur
de rapt.
Lorsque l’auteur du rapt s’est livré à des sévices sexuels ou à un viol sur la
victime, la peine est un emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA.
Article 513-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, quiconque
commet des sévices ou des tortures sexuels.
Article 513-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque
commet le délit d’esclavage sexuel.
191
Article 513-5 :
˗ les gestes, paroles, écrits, par lesquels on signifie une intention indécente
ou malveillante ou une volonté manifeste de causer des dommages
matériels, de blesser ou de tuer la femme ou la fille ;
Est puni d’une peine d’amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six
cent mille (600 000) francs CFA, quiconque commet l’un des actes visés au
présent article.
192
Article 513-6 :
Article 513-7 :
Article 513-8 :
Article 513-9 :
193
Section 3 : De l’avortement
Article 513-10 :
La peine d’emprisonnement est de cinq ans à dix ans et d’une amende de deux
millions (2 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA si l’auteur se
livrait habituellement à de tels actes.
Article 513-11 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, quiconque
contrevient à l’interdiction d’exercer sa profession prononcée en vertu du
dernier alinéa de l’article précédent.
Article 513-12 :
Est punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA, l’interruption volontaire de grossesse ou la tentative,
sous réserve des cas prévus dans les articles suivants.
194
Article 513-13 :
Article 513-14 :
Article 513-15 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque, par tout moyen de diffusion ou de publicité incite à l’avortement.
Article 513-16 :
Article 513-17 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque
contrevient à l’interdiction dont il est frappé en application de l’article
précédent.
195
Article 513-18 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
quiconque, à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, a connaissance de l’une
des infractions visées au présent chapitre, n’en informe pas les autorités
judiciaires ou administratives compétentes.
Article 513-19 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
quiconque, par des menaces de représailles, fait obstacle à une dénonciation de
la part des personnes visées à l’article 513-18 ci-dessus.
Article 514-1 :
L’élément matériel de l’infraction se caractérise par tout fait, tout acte qualifié
de charlatanisme, d’occultisme, par des rites ou propos, discours et cris tendant
à accuser autrui d’un ou de plusieurs faits d’ordre surnaturel ou paranormal,
qui ne peuvent être matériellement ou scientifiquement prouvés.
196
Article 514-2 :
˗ ceux qui ont procuré tout moyen ou instrument ayant servi à détecter
prétendument une personne comme pratiquant de la sorcellerie ;
˗ ceux qui ont, avec connaissance, aidé ou assisté l’auteur ou les auteurs de
l’action dans les faits, qui l’ont préparée, facilitée ou consommée ;
˗ ceux qui ont fourni des supports aux écrits et propos accusant une ou
plusieurs personnes de pratique de sorcellerie.
Article 514-3 :
La peine d’emprisonnement est de trois à cinq ans dans les cas où l’accusation
de sorcellerie a donné lieu à :
197
TITRE II : DES AUTRES ATTEINTES A LA PERSONNE
Article 521-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de deux millions (2 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
quiconque, par quelque moyen que ce soit, menace sous condition d’une
atteinte aux personnes constituant une infraction que la loi réprime d’une peine
criminelle.
Article 521-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, quiconque, par quelque moyen que ce soit, menace sous condition
d’une atteinte aux personnes que la loi réprime d’une peine délictuelle.
Article 521-3 :
Sont punies d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, les menaces sous condition d’atteinte aux biens que la loi réprime
d’une peine criminelle.
198
Article 521-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende de
deux millions (2 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, quiconque,
menace de mort par écrit anonyme ou signé, image, symbole, emblème ou toute
forme d’expression de la mort.
Article 521-5 :
Article 521-6 :
Article 521-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA, quiconque sans risque pour lui ou pour les tiers, peut empêcher par
son action personnelle soit un fait qualifié crime, soit un délit contre l’intégrité
corporelle d’une personne, s’abstient volontairement de le faire.
199
Article 521-8 :
Article 521-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de six cent mille (600 000) à deux millions cinq cent mille (2 500 000)
francs CFA, quiconque expose directement autrui à un risque de mort ou de
blessures, par la violation délibérée d’une obligation mise expressément à sa
charge par les lois ou règlements.
Article 522-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs
CFA, quiconque commet un homicide involontaire.
200
législatives ou réglementaires du code de la route ou d’autres lois et
règlements ;
Article 522-2 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention,
négligence ou inobservation d’une loi ou d’un règlement, des blessures, coups,
maladies entrainant une incapacité totale de travail de plus de trois mois.
Les peines sont de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende de
trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA pour tout
conducteur de véhicule lorsque :
201
˗ le délit est intervenu en raison du fait qu’il a tenté d’échapper ou a refusé
de se soumettre à un contrôle de sécurité routière ;
˗ Il résulte d’une analyse sanguine ou d’une vérification qu’il avait fait usage
de substances ou de plantes classées comme stupéfiants.
Article 522-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende
de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence
ou inobservation d’une loi ou d’un règlement, des blessures, coups, maladies
entrainant une incapacité totale de travail de plus de trois mois lorsque
l’infraction a été commise avec l’une des circonstances suivantes :
˗ en état d’ivresse ;
Article 523-1 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, quiconque,
sans ordre des autorités constituées et hors les cas où la loi le permet ou
l’ordonne, enlève, arrête, détient, séquestre une personne ou prête en
connaissance de cause un lieu pour détenir ou séquestrer une personne.
202
Article 523-2 :
Article 523-3 :
L’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et
d’une amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs
CFA, si la personne enlevée, arrêtée, détenue ou séquestrée a été soumise à des
tortures ou sévices corporels.
Si les tortures ont entraîné la mort, la mutilation d’un organe ou toute infirmité
permanente, l’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement à vie et d’une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Article 523-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de vingt ans à trente ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à vingt millions (20 000 000) de francs
CFA quiconque se rend coupable de disparition forcée de personne.
203
Article 523-5 :
Bénéficie d’une excuse atténuante celui qui, impliqué dans la commission d’une
disparition forcée, aura contribué efficacement à la récupération en vie de la
personne disparue ou permis d’élucider des cas de disparition forcée ou
d’identifier les auteurs d’une disparition forcée.
Article 523-6 :
Article 524-1 :
204
˗ la publication des décisions judiciaires y compris celles rendues en
matière de diffamation ;
Article 524-2 :
Article 524-3 :
Article 524-4 :
La diffamation commise par discours, cris ou menaces proférés dans les lieux
ou réunions publics, par écrits, imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou
exposés dans les lieux ou réunions publics par des placards ou affiches exposés
au regard du public, par tous autres moyens de diffusion est punie :
Article 524-5 :
Lorsque la vérité du fait diffamatoire est établie, et que ce fait a été commis par
une autorité publique dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses
fonctions, l’auteur de l’infraction est renvoyé des fins de la poursuite.
Article 524-6 :
Est punie d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA, l’injure publique commise envers les particuliers, par discours, cris
ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, par écrits, imprimés
vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions
publics par des placards ou affiches exposés au regard du public, par tous
autres moyens de diffusion.
Le présent article est applicable à l’injure faite à la mémoire d’un mort, lorsque
l’auteur de l’injure a eu l’intention de porter atteinte à l’honneur ou à la
considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants.
206
Article 524-7 :
Article 524-8 :
Pour les infractions visées aux articles 524-1 à 524-7 ci-dessus, le délai de
prescription de l’action publique est de trois mois à compter de la commission
des faits ou du dernier acte de poursuite ou d’instruction.
Dans le cas visé à l’alinéa 3 de l’article 524-7 ci-dessus, le délai court à compter
de la date de l’ordonnance ou l’arrêt de non-lieu, de l’avis de classement sans
suite, du jugement ou l’arrêt d’acquittement ou de relaxe.
207
Article 524-9 :
Est puni des mêmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter à la
connaissance du public ou d’un tiers ou d’utiliser de quelque manière que ce
soit tout enregistrement ou document obtenu à l’aide de l’un des actes ci-
dessus.
Lorsque le délit prévu par l’alinéa précédent est commis par voie de presse, les
dispositions particulières des lois et règlements qui régissent ces matières sont
applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.
Dans tous les cas, la juridiction saisie peut, sans préjudice de la réparation du
dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres,
propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée ; ces
mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé.
Article 524-10 :
208
˗ la fabrication, l’importation, la détention, l’exposition, l’offre, la location ou
la vente d’appareils ou de dispositifs techniques conçus pour la détection
à distance des conversations, permettant de réaliser l’infraction prévue à
l’alinéa 1 de l’article 524-9 ci-dessus ou ayant pour objet la captation
illégale de données ;
Article 524-11 :
Article 524-12 :
La tentative des délits visés aux articles 524-9 à 524-11 ci-dessus, est
punissable.
L'action publique ne peut être engagée que sur plainte de la victime, de son
représentant légal ou de ses ayants droits.
Article 524-13 :
209
CHAPITRE 5 : DE LA VIOLATION DE SECRET
Article 525-1 :
Est punie d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
la révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est
dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou
d’une mission temporaire.
Article 525-2 :
Lorsque la victime est un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure
de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou
psychique, son accord n’est pas nécessaire ;
210
Article 525-3 :
Article 525-4 :
Le présent article n’est pas applicable aux père, mère, tuteur ou responsable à
l’égard des enfants mineurs non émancipés lorsqu’ils agissent dans l’intérêt de
ces derniers.
211
Article 531-2 :
Article 531-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de
trois cent mille (300 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque
se rend coupable d’abandon moral, matériel ou affectif, en violation des
obligations conjugales et des devoirs de secours et d’assistance.
Article 531-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans, quiconque
contraint une personne au mariage.
Article 531-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à neuf cent mille (900 000) francs CFA,
quiconque étant engagé dans les liens d'un mariage monogamique contracte un
autre avant la dissolution de ce mariage.
212
Section 2 : Des violences familiales
Article 531-8 :
Les violences familiales sont celles exercées dans le cadre d’une relation entre
conjoints, concubins ou entre ascendants et descendants qui s’expriment par
des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques et
spirituelles telles :
‑ les viols ;
Article 531-9 :
Lorsque la victime est une personne mineure, une femme enceinte, une
personne handicapée, un ascendant légitime ou naturel, ou s’il est résulté des
violences, une incapacité de travail personnel supérieure ou égale à vingt un
213
jours, la peine est un emprisonnement de un an à dix ans et une amende de six
cent mille (600 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
S’il en est suivi la mort de la victime ou une infirmité permanente, la peine est
l’emprisonnement à vie.
Article 531-10 :
Toute personne qui aide ou assiste l’auteur des violences familiales est punie
des mêmes peines que l’auteur.
Article 531-11 :
La peine est un emprisonnement de trois ans à cinq ans et une amende de trois
cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, lorsque les faits
ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
Les mêmes peines sont encourues lorsque l’infraction est commise par un(e)
ancien(ne) conjoint(e), un(e) ancien(ne) concubin(e) de la victime, ou une
ancienne compagne ou un ancien compagnon.
214
Section 3 : De l'abandon de famille
Article 531-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de trois cent mille (300 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
quiconque se rend coupable d’abandon moral, matériel ou affectif, en violation
des obligations conjugales et des devoirs de secours et d’assistance.
Article 531-13 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA, le fait par le père ou la mère de famille d’abandonner, pendant plus
de trois mois, la résidence familiale et de se soustraire, sans motif légitime, à
ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la
moralité ou l'éducation de son enfant mineur.
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA :
215
Article 531-14 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à trois millions (3 000 000) de
francs CFA :
˗ le fait, par une personne tenue, à l'obligation de verser une pension, une
contribution, des subsides ou des prestations de toute nature, de ne pas
notifier son changement de domicile au créancier dans un délai d'un mois
à compter de ce changement.
Article 531-15 :
Cette mise en demeure est effectuée sur réquisition du ministère public par un
officier de police judiciaire sous forme d'interpellation.
Si le débiteur est en fuite ou n'a pas de domicile connu, il en est fait mention par
l'officier de police judiciaire et il est passé outre.
216
Article 531-16 :
Article 532-1 :
217
Article 532-2 :
Si les auteurs sont les ascendants ou toutes autres personnes ayant une autorité
sur l'enfant ou l'incapable ou en ayant la garde, la peine est :
Article 532-3 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
quiconque expose ou fait exposer, délaisse ou fait délaisser en un lieu non
solitaire un enfant ou un incapable hors d’état de se protéger lui-même en
raison de son état physique ou mental.
Si l'enfant ou l'incapable est demeuré mutilé ou estropié ou s'il est resté atteint
d'une infirmité permanente, la peine est un emprisonnement de deux ans à cinq
ans.
Si la mort en est résultée, la peine est un emprisonnement de cinq ans à dix ans.
Article 532-4 :
Si les auteurs sont les ascendants ou toutes autres personnes ayant une autorité
sur l'enfant ou l'incapable ou en ayant la garde, la peine est :
˗ un emprisonnement de cinq ans à dix ans dans le cas prévu à l'article 532-
3 alinéa 3 ci-dessus ;
Article 532-5 :
La peine d’emprisonnement est de deux ans à cinq ans et l’amende de trois cent
mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA, s’il résulte
des blessures, coups ou privation d’aliments ou de soins, une maladie ou une
incapacité totale de travail de vingt et un jours ou plus, ou s’il y a eu
préméditation ou guet-apens.
Si les auteurs sont les père et mère légitimes, naturels ou adoptifs ou autres
ascendants légitimes ou toutes autres personnes ayant autorité sur l’enfant ou
ayant sa garde, la peine est :
˗ un emprisonnement de deux ans à cinq ans et une amende de six cent mille
(600 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA lorsque la
maladie ou l’incapacité de travail personnel est inférieure à vingt et un
jours ;
219
Si les violences ou privations sont pratiquées avec l’intention de provoquer la
mort, la peine est l’emprisonnement à vie.
Article 532-6 :
Pour les délits visés à la présente section, la juridiction saisie peut prononcer
l'interdiction d'exercice des droits civiques et/ou de famille pour une durée qui
ne peut excéder cinq ans.
Article 532-7 :
Article 532-8 :
Article 532-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA,
quiconque détourne frauduleusement des sommes d’argent dues aux veufs ou
veuves et/ou aux enfants orphelins au titre d’une pension ou de l’exécution
d’une décision de justice.
Article 532-10 :
Article 532-12 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de trois cent mille (300 000) à un million cinq cent mille (1 500 000)
francs CFA, toute personne coupable d’exclusion du milieu familial à l’égard
d’une fille enceinte ou qui refuse un mariage forcé.
Article 532-13 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
quiconque, sciemment, dans des conditions de nature à rendre impossible son
identification, déplace un enfant, le recèle, le fait disparaître ou lui substitue un
autre enfant ou le présente matériellement comme né d’une femme qui n’est
pas accouchée ou d’un homme qui, de toute évidence, ne saurait être le père.
Lorsque l’auteur des faits ci-dessus visés est un personnel de santé, la peine est
un emprisonnement de trois ans à dix ans et une amende de trois millions
221
(3 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA. Il peut en outre être
prononcé l’interdiction de l’exercice de la profession pour une durée qui ne
peut excéder cinq ans.
S'il est établi que l'enfant n'a pas vécu, l’auteur est puni d'une peine
d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA.
Article 532-14 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA,
quiconque par violences, menaces ou fraudes enlève ou fait enlever un mineur
ou l'entraîne, le détourne ou le déplace ou le fait entraîner, détourner ou
déplacer des lieux où il était mis par l'autorité ou à la direction desquels il était
soumis ou confié.
Article 532-15 :
Article 532-16 :
La peine est l'emprisonnement à vie, quel que soit l'âge du mineur, si l’auteur
se fait payer ou a eu pour but de se faire payer une rançon par les personnes
sous l'autorité ou la surveillance desquelles le mineur était placé.
222
Article 532-17 :
Dans les cas prévus aux articles 532-14 à 532-16 ci-dessus, l'enlèvement est
puni de l'emprisonnement à vie, s'il a été suivi de la mort du mineur.
Article 532-18 :
Article 532-19 :
Article 532-20 :
Toute personne qui transfère son domicile en un autre lieu après divorce,
séparation de corps ou annulation de mariage alors que les enfants résident
habituellement chez elle, doit notifier tout changement de son domicile et tout
changement de la résidence des enfants à ceux qui peuvent exercer à leur égard
un droit de visite ou d'hébergement en vertu d'un jugement ou d'une
convention judiciairement homologuée.
Si elle s'abstient de faire cette notification dans le mois, elle est punie d'une
peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 532-21 :
223
caché ou soustrait aux recherches un mineur qui a été enlevé ou détourné ou
qui l'aura dérobé à l'autorité à laquelle il est légalement soumis.
Article 532-22 :
Est punie d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, toute personne qui, gérant un établissement interdit aux mineurs
de moins de dix-huit ans, les laisse y pénétrer.
Article 532-23 :
Est punie d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, toute personne qui, gérant un établissement, sert de la boisson
alcoolisée à un mineur de moins de dix-huit ans même accompagné par ses
parents ou tuteurs.
Dans ce dernier cas, les parents, tuteurs ou représentants qui accompagnent les
enfants mineurs sont punis d’une amende de deux cent cinquante mille
(250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 532-24 :
Lorsque dans une salle de cinéma ou tout autre lieu public est projeté un film
interdit notamment aux mineurs de moins de dix-huit ans ou de moins de treize
ans, une affiche de cinquante centimètres sur vingt portant exclusivement la
mention "Film interdit aux mineurs de moins de dix-huit ans" ou "Film interdit
aux mineurs de moins de treize ans" doit être apposée de façon très apparente
aux guichets de délivrance des billets au-dessus du tableau des prix des places
ou de l'horaire des séances ou sur les affiches; mention doit en être faite de
façon très lisible dans toute publicité concernant ledit film y compris les bandes
annonces.
Article 533-1 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, quiconque commet un outrage public à la pudeur.
Article 533-2 :
Article 533-3 :
Si l’auteur est un ascendant du mineur ou s'il est de ceux qui ont autorité que
lui confère sa fonction ou s'il a agi en réunion, il est puni d'une peine
225
d’emprisonnement de sept ans à dix ans et d’une amende de un million (1 000
000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 533-4 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA
tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence, ni contrainte, ni
surprise sur la personne d’un mineur âgé de plus de quinze ans et de moins de
dix-huit ans de l’un ou de l’autre sexe.
Si l’auteur est un ascendant du mineur ou s'il est de ceux qui ont autorité sur lui
ou s'il a abusé de l'autorité que lui confère sa fonction ou s'il a agi en réunion, il
est puni d'une peine d’emprisonnement de quatre ans à dix ans et d’une
amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 533-5 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, tout
attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violence, contrainte ou surprise
sur la personne d’un mineur âgé de moins de treize ans, de l’un ou de l’autre
sexe.
Si l’auteur est un ascendant du mineur ou s’il est de ceux qui ont une autorité
sur lui ou s'il a abusé de l'autorité que lui confère sa fonction ou s'il a agi en
réunion, il est puni d'une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans
et d’une amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA.
Article 533-6 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA tout attentat
à la pudeur consommé ou tenté avec violence, contrainte ou surprise sur la
personne d’un mineur âgé de treize à quinze ans, de l’un ou de l’autre sexe.
226
Est puni d’une peine d’emprisonnement de un an à dix ans et d’une amende de
un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA tout attentat
à la pudeur consommé ou tenté avec violence, contrainte ou surprise sur la
personne d’un mineur âgé de plus de quinze ans et de moins de dix-huit ans de
l’un ou de l’autre sexe.
Si l’auteur est un ascendant du mineur ou s'il est de ceux qui ont autorité sur
l’enfant, ou s'il a abusé de l'autorité que lui confère sa fonction ou s'il a agi en
réunion, il est puni d’un emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une
amende de trois millions (3 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Article 533-7 :
Si l’auteur a autorité sur la victime ou s'il a abusé de l'autorité que lui confère
sa fonction ou s'il a agi en réunion, il est puni d'une peine d’emprisonnement
de trois ans à dix ans et d’une amende de un million (1 000 000) à trois millions
(3 000 000) de francs CFA.
Article 533-8 :
Article 533-9 :
Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d'user de toute
forme de pression grave, dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de
nature sexuelle, pour soi-même ou au profit d’un tiers.
227
La peine est un emprisonnement de trois ans à cinq ans et une amende de un
million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA lorsque les faits
sont commis :
˗ par une personne qui abuse de l’autorité que lui confère ses fonctions ;
˗ sur une personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge, à une
maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un
état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur.
Article 533-10 :
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la
personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise constitue un
viol.
Le viol est puni d’une peine d’emprisonnement de sept ans à dix ans et d’une
amende de six cent mille (600 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA.
Article 533-11 :
Le viol est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et
d’une amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs
CFA :
˗ lorsqu'il est commis sur un mineur âgé de treize à quinze ans au plus ;
˗ lorsqu'il est commis par un ascendant ou par toute autre personne ayant
sur la victime une autorité de droit ou de fait ;
˗ lorsqu'il est commis par une personne qui abuse de l'autorité que lui
confèrent ses fonctions ;
˗ lorsque la victime a été mise en contact avec l'auteur des faits grâce à
l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non
déterminé, d'un réseau de communication électronique ;
˗ lorsqu'il est commis par une personne agissant en état d'ivresse manifeste
ou sous l'emprise manifeste de produits stupéfiants.
Article 533-12 :
Lorsque le viol est commis de manière répétitive sur une partenaire intime et
habituelle avec qui l’auteur entretient des relations sexuelles stables et
continues ou lorsque ladite partenaire est dans une incapacité physique
quelconque d’accomplir une relation sexuelle, la peine est une amende de deux
cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 533-13 :
Le viol commis sur une personne mineure de moins de treize ans de l’un ou de
l’autre sexe, est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et
d’une amende de trois millions (3 000 000) à dix millions (10 000 000) de
francs CFA.
Article 533-14 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de neuf cent mille (900 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, le fait
pour un personnel de l’enseignement ou de tout système éducatif, d’avoir une
relation sexuelle avec un élève, apprenti ou stagiaire mineur de l’un ou de
l’autre sexe.
229
Article 533-15 :
Constitue le délit d'adultère, le fait pour une personne mariée d'avoir des
relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint.
Toute personne convaincue d'adultère est punie d'une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA.
Article 533-16 :
Article 533-17 :
La preuve de l'adultère s'établit soit par constat d'huissier, soit par procès-
verbal de flagrant délit dressé par un officier de police judiciaire, soit par l'aveu
relaté dans des lettres, correspondances ou documents émanant du prévenu ou
de son complice ou par l'aveu judiciaire.
Article 533-18 :
230
Section 2 : De la prostitution et de la corruption de la jeunesse
Article 533-19 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende
de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs
CFA, quiconque habituellement incite à la débauche ou favorise la corruption
de mineurs de treize à dix-huit ans de l'un ou de l'autre sexe ou même
occasionnellement de mineurs de moins de dix-huit ans.
Article 533-20 :
La prostitution est le fait pour une personne de l'un ou l'autre sexe de se livrer
habituellement à des actes sexuels avec autrui moyennant rémunération.
Article 533-21 :
La tentative des délits prévus aux articles 531-1 à 533-20 ci-dessus est
punissable.
Article 533-22 :
Le proxénétisme est puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans à dix ans
et d'une amende de un million (1 000 000) à six millions (6 000 000) de francs
CFA.
231
Article 533-23 :
Est assimilé au proxénétisme et puni des mêmes peines que celles prévues à
l’article 533-22 ci-dessus, le fait, par quiconque, de quelque manière que ce
soit :
Article 533-24 :
Le proxénétisme est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans
et d’une amende de un million (1 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs
CFA lorsqu'il est commis :
232
˗ par une personne appelée à participer, de par ses fonctions, à la lutte
contre la prostitution, à la protection de la santé ou au maintien de l'ordre
public ;
Article 533-25 :
Les faits prévus à l'article 533-24 ci-dessus sont punis d’une peine
d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d’une amende de trois millions
(3 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA lorsqu'ils sont commis
en bande organisée.
Article 533-26 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de trois millions (3 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA le fait,
par quiconque, agissant directement ou par personne interposée :
233
˗ de vendre ou de tenir à la disposition d'une ou de plusieurs personnes des
locaux ou emplacements non utilisés par le public, en sachant qu'elles s'y
livreront à la prostitution ;
Article 533-27 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende
de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs
CFA, quiconque reçoit habituellement une ou plusieurs personnes se livrant à
la prostitution à l'intérieur d'un hôtel, pension, débit de boissons, club, cercle,
dancing ou lieu de spectacles ou leurs annexes ou lieu quelconque ouvert au
public ou utilisé par le public et dont il est le détenteur, le gérant ou le préposé.
Les mêmes peines sont applicables à toute personne qui assiste lesdits
détenteurs, gérants ou préposés.
Article 533-28 :
Article 533-29 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA, quiconque tolère l'exercice habituel et clandestin de la débauche
dans les locaux ou emplacements non utilisés par le public dont il dispose à
quelque titre que ce soit.
234
Article 533-30 :
Article 533-31 :
235
Paragraphe 1 : De la vente d’enfants
Article 533-32 :
Article 533-33 :
Article 533-34 :
La vente d’enfant est punie d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans
et d’une amende de un million cinq cent mille (1 500 000) à trois millions
(3 000 000) de francs CFA.
Article 533-35 :
236
Article 533-36 :
Article 533-37 :
Article 533-38 :
Dans le cas visé à l’article 533-37 tiret 9, la peine d’emprisonnement est de onze
à quinze ans et l’amende de deux millions cinq cent mille (2 500 000) francs à
cinq millions (5 000 000) de francs CFA.
Article 533-39 :
Toute personne soupçonnée soit comme auteur, soit comme complice de l’une
des infractions visées à la présente section, commise hors du Burkina Faso, peut
être poursuivie et jugée conformément à la loi burkinabè lorsque la victime est
de nationalité burkinabè.
Article 533-40 :
Toute personne qui, ayant pris part à une association ou à une entente en vue
de commettre l’une des infractions prévues à la présente section, peut
bénéficier de circonstances atténuantes si, ayant révélé l’existence de cette
association ou de cette entente à l’autorité judiciaire, elle permet ainsi
l’identification des autres personnes en cause et/ou d’éviter la réalisation de
l’infraction.
238
Article 533-41 :
Article 533-42 :
Article 533-43 :
˗ si l’acte a été commis par fraude ou violence, par usage de fausse qualité,
faux titre ou de documents falsifiés ou altérés ou de fausses
autorisations ;
239
Article 533-44 :
L’auteur des infractions visées aux articles 533-33, 533-35, et 533-37 encourt
l’emprisonnement à vie :
Article 533-45 :
Article 533-46 :
Article 533-47 :
240
Article 533-48 :
Les victimes sont assistées soit d’un travailleur social, soit d’une personne
reconnue intervenant dans le domaine de l’enfance et agréée par la juridiction
pour enfants compétente, soit encore de la personne qui exerce l’autorité
parentale. L’enfant témoin est assisté soit d’un travailleur social, soit d’une
personne reconnue intervenant dans le domaine de l’enfance et agréée par la
juridiction pour enfants compétente, soit encore de la personne qui exerce
l’autorité parentale.
Article 533-49 :
Article 533-50 :
Les victimes des infractions visées par la présente section sont assistées devant
les juridictions d’instruction et de jugement par un avocat de leur choix ou
commis d’office.
Article 533-51 :
Le ministère public peut requérir la mise sous tutelle des victimes dont le
représentant légal n’est pas connu ou ne présente pas des garanties suffisantes
de sauvegarde des droits et du bien-être de l’enfant et ce, après, le cas échéant,
enquête sociale diligentée par les services compétents.
Article 533-52 :
241
LIVRE VI : DES CRIMES ET DELITS CONTRE LES BIENS
Article 611-1 :
Article 611-2 :
Article 611-3 :
Est réputée maison habitée, tout bâtiment, logement, loge, caravane, tente ou
cabane même mobile qui, même sans être actuellement habité, est destiné à
l'habitation et tout ce qui en dépend comme cours, basses-cours, écuries,
édifices qui y sont enfermés, quel qu'en soit l'usage.
Article 611-4 :
Les effractions intérieures sont celles qui, après l'introduction dans les lieux
mentionnés à l'alinéa précédent, sont faites aux portes, clôtures du dedans,
ainsi qu'aux armoires ou autres meubles fermés.
Est compris dans la classe des effractions intérieures, le simple enlèvement des
caisses, boîtes, ballots sous toile et corde, et autres meubles fermés, qui
242
contiennent des effets quelconques, bien que l'effraction n'ait pas été faite sur
le lieu.
Article 611-5 :
Article 611-6 :
Sont qualifiés fausses clés, tous crochets, clés imitées, contrefaites ou altérées
ou qui n'ont pas été destinées par le propriétaire ou locataire aux fermetures
quelconques auxquelles le coupable les a employées.
Est également considérée comme fausse clé, la véritable clé indûment retenue
par l’auteur de l’infraction.
Article 611-7 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d'une
amende de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000 000)
de francs CFA, l’auteur d’un vol porteur d’une arme apparente ou cachée.
La même peine est applicable à l’auteur qui détenait une arme dans un véhicule
motorisé utilisé pour se rendre au lieu de l’infraction ou pour assurer sa fuite.
Article 611-8 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de onze ans à trente ans et d'une
amende de trois millions (3 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque commet un vol avec au moins trois des circonstances suivantes :
243
˗ si l'auteur du vol s'est assuré la disposition d'un véhicule motorisé en vue
de faciliter son entreprise ou de favoriser sa fuite ;
Article 611-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de vingt ans à trente ans et d'une
amende de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque commet un vol sur les chemins publics ou dans les véhicules servant
au transport des voyageurs, des correspondances ou des bagages ou dans
l'enceinte des gares, aéroports, quais de débarquement ou d'embarquement
lorsque le vol a été commis dans les circonstances visées à l'article précédent.
S’il est résulté pour la victime des blessures la peine est l’emprisonnement à
vie.
Article 611-10 :
Sont considérés comme chemins publics, les routes, pistes, sentiers ou tous
autres lieux consacrés à l'usage du public situés hors des agglomérations et où
tout individu peut librement circuler à toute heure du jour ou de la nuit sans
opposition légale de qui que ce soit.
Article 611-11 :
Le vol est puni d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans, et d'une
amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA
lorsqu’il :
˗ est précédé, accompagné ou suivi de violence sur autrui ayant entraîné une
incapacité totale de travail pendant huit jours au plus ;
245
˗ est commis au cours d'un incendie ou après une explosion, un
effondrement, une inondation, une catastrophe, une révolte, une émeute
ou tout autre trouble ;
Article 611-12 :
Le vol est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans à sept ans et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de
francs CFA lorsqu'il est commis par un majeur avec l'aide d'un ou plusieurs
mineurs âgés de treize à moins de dix-huit ans, agissant comme auteurs ou
complices.
Les peines sont portées de cinq ans à dix ans d'emprisonnement et d'une
amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA
lorsque le majeur est aidé d'un ou plusieurs mineurs âgés de moins de treize
ans.
Article 611-13 :
Le vol est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et
d’une amende de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000
000) de francs CFA lorsqu'il porte sur :
˗ un bien culturel qui relève du domaine public mobilier ou qui est exposé,
conservé ou déposé, même de façon temporaire, soit dans un musée du
Burkina Faso, une bibliothèque, une médiathèque ou un service d'archives,
soit dans un lieu dépendant d'une personne publique ou d'une personne
privée assurant une mission d'intérêt général, soit dans un édifice affecté
au culte.
Article 611-14 :
Le vol est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et ans et
d’une amende de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000
000) de francs CFA :
Article 611-15 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA,
quiconque contrefait ou altère des clés.
Article 611-16 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois ans à dix ans et d'une amende
de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque
vole dans les champs des animaux, bêtes de charge ou de trait, gros et menu
bétail ou des instruments agricoles.
247
Les mêmes peines sont applicables au vol de bois dans les coupes, de pierres
dans les carrières, ainsi qu'au vol de poissons en étang, vivier ou réservoir.
Article 611-17 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende
de cinq cent mille (500 000) à un million (1 000 000) de francs CFA, quiconque
vole dans les champs des récoltes ou autres productions utiles de la terre
détachées du sol ou non, ou dans les greniers.
Si le vol a été commis de nuit, soit par plusieurs personnes, soit à l'aide de
véhicule ou d'animaux de charge, l'emprisonnement est de cinq ans à dix ans et
l’amende de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 611-18 :
Article 611-19 :
La poursuite n'a lieu que sur plainte de la personne lésée ; le retrait de la plainte
met fin aux poursuites.
Article 611-20 :
248
Article 611-21 :
Article 611-22 :
Article 611-23 :
Article 611-24 :
Est puni d'une peine d’amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six
cent mille (600 000) francs CFA, quiconque ayant trouvé un trésor, même sur
sa propriété, s'abstient d'en aviser l'autorité publique dans les quinze jours de
la découverte.
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA, tout inventeur
qui, ayant ou non avisé l'autorité publique, s'approprie le trésor, en tout ou
partie, sans avoir été envoyé en possession par le magistrat compétent.
Article 611-25 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et deux cent
cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA, quiconque,
sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de payer ou qui est déterminé à
ne pas payer, se fait servir des boissons ou des aliments qu'il consomme en tout
249
ou partie dans les établissements à ce destinés, même s'il est logé dans lesdits
établissements.
La même peine est applicable à celui qui, sachant qu'il est dans l'impossibilité
absolue de payer ou qui est déterminé à ne pas payer, se fait attribuer une ou
plusieurs chambres dans un hôtel, auberge ou campement et les occupe
effectivement.
Toutefois, dans les cas prévus aux alinéas précédents, l'occupation du logement
ne doit pas excéder quinze journées d'hôtel.
Article 611-26 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d’une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) francs à six cent mille
(600 000) francs CFA, quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité de payer
ou qui est déterminé à ne pas payer, prend en location une voiture de place ou
prend place dans un véhicule de transport public.
Article 611-27 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) francs à six cent mille (600
000) francs CFA, quiconque, sachant qu'il est dans l'impossibilité absolue de
payer ou qui est déterminé à ne pas payer, se fait servir des carburants ou
lubrifiants par des professionnels de la distribution.
Article 611-28 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque,
par force, violences ou contrainte, extorque la signature ou la remise d'un écrit,
d'un acte, de données informatiques, d'un titre ou d'une pièce quelconque
contenant ou opérant obligations, dispositions ou décharges.
Article 611-29 :
Dans tous les cas prévus au présent chapitre, la juridiction saisie peut en outre
prononcer l'interdiction d'exercice des droits civiques et/ou l'interdiction de
séjour pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 612-1 :
Au sens du présent chapitre, les actes de grand banditisme s'entendent des vols
caractérisés par l'usage d'armes quelconques, de toutes formes de violences sur
les personnes ou de tous autres procédés mécaniques ou chimiques.
Article 612-2 :
˗ le vol, lorsqu'il a été commis sur les chemins publics ou dans les véhicules
particuliers ou servant de transport de voyageurs, de correspondances ou
de bagages, dans les circonstances prévues à l'article 612-1 ci-dessus ;
Article 612-3 :
251
Les dispositions du présent chapitre ne sont pas applicables en cas d'atteinte à
la vie.
Article 612-4 :
Article 612-5 :
En matière de grand banditisme, une protection spéciale peut être accordée aux
témoins ainsi qu’à leurs familles.
Article 612-6 :
Section 1 : De l’escroquerie
Article 613-1 :
Est coupable d'escroquerie quiconque, soit en faisant usage d'un faux nom ou
d'une fausse qualité, soit en abusant d'une qualité vraie, soit en employant des
manœuvres frauduleuses pour tromper une personne physique ou morale et la
déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’autrui, à remettre des fonds,
des valeurs, des données informatiques ou un bien quelconque, à fournir un
service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.
Article 613-2 :
L’escroquerie est punie d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans
et d'une amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs
CFA.
252
La peine est de cinq ans à dix ans d'emprisonnement et l’amende de trois
millions (3 000 000) à quinze millions (15 000 000) de francs CFA lorsque
l'escroquerie est commise :
˗ par une personne ayant fait appel au public en vue de l'émission d'actions,
obligations, bons, parts ou titres quelconques, soit d'une société, soit d'une
entreprise commerciale ou industrielle ;
˗ par une personne qui fait appel au public en vue de l'émission de titres ou
en vue de la collecte de fonds à des fins d'entraide humanitaire ou
sociale ;
Dans tous les cas, la juridiction saisie peut prononcer l'interdiction d'exercice
des droits civiques et/ou l'interdiction de séjour, pour une durée qui ne peut
excéder cinq ans.
253
Section 2 : De l'abus de confiance
Article 613-3 :
Article 613-4 :
˗ par une personne qui fait appel au public afin d'obtenir la remise de fonds
ou de valeurs soit pour son propre compte, soit comme dirigeant
(directeur, administrateur, gérant notamment) ou préposé de droit ou de
fait d'une entreprise industrielle ou commerciale ;
˗ par toute autre personne qui, de manière habituelle, se livre ou prête son
concours, même à titre accessoire, à des opérations portant sur les biens
des tiers pour le compte desquels elle recouvre des fonds ou des valeurs ;
254
Article 613-5 :
Article 613-6 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à cinq ans et d'une amende
de six cent mille (600 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA,
quiconque abuse des besoins, des faiblesses ou des passions d'un mineur ou
d'un incapable majeur, pour lui faire souscrire, à son préjudice, des obligations,
quittances ou décharges, pour prêt d'argent ou de choses mobilières ou d'effets
de commerce ou de tous autres effets obligatoires, sous quelque forme que
cette négociation ait été faite ou déguisée.
Article 613-7 :
Dans le cas où le blanc-seing ne lui aurait pas été confié, l’auteur est poursuivi
comme faussaire.
255
CHAPITRE 4 : DU RECEL ET DE LA CONTREFAÇON
Section 1 : Du recel
Article 614-1 :
L'amende peut être élevée au-delà de trois millions (3 000 000) de francs CFA
sans dépasser la moitié de la valeur des objets recelés, le tout sans préjudice
des plus fortes peines s'il y a lieu en cas de complicité de crime.
Article 614-2 :
Sont punis des peines prévues à l'article 614-1 ci-dessus, les héritiers qui
divertissent ou recèlent les effets d'une succession ou évaluent faussement la
consistance d'une succession, dans le but de nuire aux intérêts d'autres
cohéritiers.
Article 614-3 :
Dans le cas où une peine criminelle est applicable au fait qui a procuré les
choses recelées, le receleur est puni de la peine attachée par la loi au crime et
aux circonstances du crime dont il aura eu connaissance au temps du recel.
256
Section 2 : De la contrefaçon
Article 614-4 :
Article 614-5 :
Article 614-6 :
Les œuvres contrefaites ainsi que les recettes ou parts de recettes ayant donné
lieu à confiscation sont remises à l'auteur ou à ses ayants droit pour les
indemniser d'autant du préjudice qu'ils ont souffert ; le surplus de leur
indemnité ou l'entière indemnité, s'il n'y a eu aucune confiscation de matériel,
d'objets contrefaits ou de recettes, est réglé par les voies ordinaires.
Article 614-7 :
257
qui révèle sans l'autorisation de celui auquel il appartient, un fait ou un procédé
industriel ou commercial dont il a eu connaissance en raison de son emploi.
CHAPITRE 5 : DE L'USURE
Article 615-1 :
Article 615-2 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une
amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA
ou de l'une de ces peines, quiconque consent à autrui un prêt usuraire ou
apporté sciemment, à quelque titre et de quelque manière que ce soit,
directement ou indirectement, son concours à l'obtention ou à l'octroi d'un prêt
usuraire.
Article 615-3 :
Outre les peines fixées par l'article 615-2 ci-dessus, le tribunal peut ordonner :
Article 615-4 :
Article 616-1 :
Ne sont pas punissables et ne peuvent donner lieu qu'à des réparations civiles
le vol, l'escroquerie, l'abus de confiance et le recel commis entre époux ou par
des ascendants au préjudice de leurs enfants ou autres descendants.
Article 616-2 :
Article 616-3 :
Les personnes autres que celles désignées aux articles 616-1 et 616-2 ci-dessus
qui ont agi comme coauteurs ou complices de ces infractions ou qui en ont
recelé le produit, ne peuvent bénéficier des dispositions desdits articles.
259
TITRE II : DES ATTEINTES A LA PROPRIETE IMMOBILIERE, DES
DESTRUCTIONS, DEGRADATIONS ET DOMMAGES
Article 621-1 :
Article 621-2 :
˗ quiconque fait inscrire un droit réel sur un titre qu'il sait ne pas lui
appartenir et quiconque accepte sciemment le certificat d'inscription ainsi
établi ;
˗ quiconque, obligé de faire inscrire une hypothèque légale sur des biens
soumis à l'immatriculation ou une hypothèque forcée sur des biens
immatriculés, consent une hypothèque conventionnelle sur les biens qui
auraient dû être frappés.
260
Article 621-3 :
Article 621-4 :
La peine d’emprisonnement est de deux ans à sept ans et l'amende de six cent
mille (600 000) à six millions (6 000 000) de francs CFA, si l'auteur ou le
complice est un conservateur, un agent des services domaniaux, un magistrat,
un avocat, un officier ministériel.
261
CHAPITRE 2 : DES DESTRUCTIONS, DEGRADATIONS ET DOMMAGES
Article 622-1 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de
francs CFA, quiconque volontairement détruit ou détériore gravement un objet
mobilier ou un bien immobilier appartenant à autrui.
Il en est de même :
Article 622-2 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende
de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque
volontairement détruit ou détériore un objet mobilier ou un bien immobilier
appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive ou incendiaire, ou
d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour la
sécurité des personnes.
262
La peine d’emprisonnement est de onze ans à vingt et un ans et l’amende de un
million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, si
l'infraction est commise en bande organisée ou dans les conditions de
l'alinéa 3 de l'article 622-1 ci-dessus.
Article 622-3 :
Article 622-4 :
Article 622-5 :
La menace d'incendier une habitation ou toute autre propriété est punie d’une
peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d’une amende de un million
(1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA.
Article 622-6 :
263
˗ une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende de un
million (1 000 000) de franc à trois millions (3 000 000) de franc CFA, si
les pièces détruites sont des actes de l'autorité publique ou des effets de
commerce ou de banque ;
Article 622-7 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende
de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, tout
pillage, tout dégât de denrées ou marchandises, effets, propriétés mobilières
commis en réunion ou en bande et à force ouverte.
Article 622-8 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d'une amende
de un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA, quiconque
dévaste des récoltes sur pied ou des plants venus naturellement ou faits de
main d'homme.
Article 622-9 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d'une
amende de un million cinq cent mille (1 500 000) à cinq millions (5 000 000)
de francs CFA, quiconque commet les délits de pillage prévus à l'article 622-7
ci-dessus lorsqu'ils sont commis en temps de guerre.
Est puni de la même peine tout vol commis dans un local ou dans un édifice
quelconque abandonné par ses occupants, même momentanément ou détruit
partiellement, par suite d'événements de guerre.
264
Section 4 : Des atteintes aux arbres, récoltes et animaux
Article 622-10 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque abat sans autorisation préalable un ou plusieurs arbres
dans le domaine public.
Les mêmes peines sont applicables à celui qui mutile, coupe ou écorce un arbre
de manière à le faire périr ou en détruit les greffes.
Article 622-11 :
Article 622-12 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque coupe des grains ou fourrages qu'il savait appartenir à
autrui.
Article 622-13 :
Article 622-14 :
Quiconque tue sans nécessité, l'un des animaux mentionnés à l’article 622-13
ci-dessus est puni :
˗ d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs
CFA, si le délit a été commis dans les bâtiments, enclos et dépendances ou
265
sur les terres dont le maître de l'animal tué était propriétaire, locataire ou
fermier ;
˗ d'une peine d’emprisonnement de deux mois à quatre mois et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, s'il a été commis dans les lieux dont le coupable était
propriétaire, locataire ou fermier ;
Article 700-1 :
267
TITRE I : DES INFRACTIONS EN MATIÈRE INFORMATIQUE
Article 711-1 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs CFA, quiconque intentionnellement et sans droit accède à tout ou partie
d'un système informatique.
Article 711-2 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000)
francs, quiconque intentionnellement et sans droit se maintient dans tout ou
partie d'un système informatique.
Article 711-3 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA, quiconque intentionnellement et sans droit, entrave ou
fausse le fonctionnement d'un système informatique, par l’introduction, la
transmission, l’endommagement, l’effacement, la détérioration, l’altération et
la suppression de données informatiques.
268
Article 711-4 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une
amende de deux cent cinquante mille (250 000) à un million cinq cent mille
(1 500 000) francs CFA, quiconque intentionnellement et sans droit, introduit
directement ou indirectement des données informatiques dans un système
informatique.
Article 711-5 :
Article 711-6 :
Article 711-7 :
Article 711-8 :
Est puni des mêmes peines quiconque, intentionnellement et sans droit, fait
usage des données obtenues dans les conditions prévues à l’article 711-7
ci-dessus.
269
Article 711-9 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d'une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, intentionnellement et sans droit, cause un préjudice patrimonial à
autrui par l'introduction, l’altération, la modification, l’effacement ou la
suppression de données informatiques ou par toute forme d’atteinte au
fonctionnement d’un système informatique, dans l'intention, frauduleuse ou
délictueuse, d'obtenir sans droit un bénéfice économique pour soi-même ou
pour autrui.
Article 711-10 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d'une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, intentionnellement et sans droit, produit, vend, obtient pour
utilisation, importe, diffuse ou met à disposition sous quelque forme :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de deux ans à dix ans et d'une amende
de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA,
quiconque, intentionnellement et sans droit, possède un dispositif, mot de
passe, code d’accès ou données similaires visés à l’alinéa premier du présent
article dans l’intention qu’il soit utilisé afin de commettre l’une ou l’autre des
infractions visées par les articles 711-1 à 711-6 ci-dessus.
Les infractions prévues par le présent article ne sont pas établies lorsque la
production, la vente, l’obtention pour utilisation, l’importation, la diffusion ou
d’autres formes de mise à disposition n’a pas pour but de commettre une
infraction, comme en cas d’essais autorisés ou de protection d’un système
informatique.
270
Article 711-11 :
Est puni d'une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d'une
amende de dix millions (10 000 000) à cinquante millions (50 000 000) de
francs CFA, quiconque, intentionnellement et sans droit, participe à une
association formée ou à une entente établie en vue de préparer ou de
commettre une ou plusieurs infractions prévues par le présent titre.
Article 711-12 :
Article 711-13 :
Article 712-1 :
Constitue une donnée à caractère personnel, toute information qui permet sous
quelque forme que ce soit, directement ou non, l’identification des personnes
physiques notamment par référence à un numéro d'identification ou à un ou
plusieurs éléments, propres à son identité physique, physiologique, génétique,
psychique, culturelle, sociale ou économique.
271
Article 712-2 :
Article 712-3 :
Article 712-4 :
Article 712-5 :
Lorsque cette information est exigée par la loi, est puni d’une peine
d’emprisonnement de un mois à deux ans et d'une amende de deux cent
cinquante mille (250 000) à un million (1 000 000) de francs CFA le fait, pour
le responsable d'un traitement automatisé de données à caractère personnel :
273
˗ de ne pas fournir à la personne concernée, lorsque les données à caractère
personnel n'ont pas été recueillies auprès d'elle, les informations
énumérées aux tirets 1 et 2 dès l'enregistrement des données ou, si une
communication des données à des tiers est envisagée, au plus tard lors de
la première communication des données.
Article 712-6 :
Article 712-7 :
Est puni des peines prévues pour l'infraction elle-même ou pour l'infraction la
plus sévèrement réprimée, quiconque participe à une association formée ou à
une entente établie en vue de la préparation, concrétisée par un ou plusieurs
faits matériels, d'une ou plusieurs infractions prévues par les articles ci-dessus
du présent chapitre.
Article 712-8 :
Article 712-9 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une
amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA,
le détournement de finalité d’une collecte ou d’un traitement de données à
caractère personnel.
274
Article 712-10 :
Article 712-11 :
Hors les cas prévus par la loi, le fait de mettre ou de conserver en mémoire
informatisée, sans l’accord exprès de l’intéressé, des données nominatives
qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales,
ethniques ou les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou les
appartenances syndicales ou les mœurs des personnes est puni d’une peine
d’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de cinq cent mille
(500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA.
Est puni des mêmes peines le fait, hors les cas prévus par la loi, de mettre ou de
conserver en mémoire informatisée des informations nominatives concernant
des infractions, des condamnations ou des mesures de sûreté.
Article 712-12 :
275
traitement informatisé est puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à
cinq ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions
(2 000 000) de francs CFA.
Article 712-13 :
Dans les cas prévus aux deux alinéas précédents, la poursuite ne peut être
exercée que sur plainte de la victime, de son représentant légal ou de ses ayants
droit.
Article 712-14 :
276
Article 712-15 :
Les dispositions des articles 712-6 et 712-8 à 712-13 sont applicables aux
fichiers non automatisés ou mécanographiques dont l’usage ne relève pas
exclusivement de l’exercice du droit à la vie privée.
Article 721-1 :
Article 721-2 :
Article 721-3 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de un à dix ans et d’une amende de
cinq cent mille (500 000) à deux millions cinq cent mille (2 500 000) francs
CFA, quiconque, utilise frauduleusement, à des fins personnelles ou non, un
réseau ou un service de communications électroniques ouvert au public ou se
raccorde par tout moyen sur une ligne privée.
277
Article 721-4 :
˗ utilise une fréquence qui ne lui a pas été préalablement assignée par
l’autorité de régulation ;
Article 721-6 :
Article 721-7 :
Article 721-8 :
Est puni d’une peine d’emprisonnement de onze ans à vingt et un ans et d’une
amende de cinquante millions (50 000 000) à cent millions (100 000 000) de
francs CFA, quiconque commet sciemment un acte de vol ou de vandalisme sur
les infrastructures de communications électroniques.
Article 721-9 :
279
Article 721-10 :
Article 722-1 :
En cas de condamnation pour une infraction commise par le biais d’un moyen
de communication électronique, la juridiction compétente peut prononcer la
confiscation des matériels, des équipements, des instruments, des programmes
informatiques ou des données résultant de l’infraction.
280
LIVRE VIII : DES INFRACTIONS PREVUES PAR LES ACTES UNIFORMES DE
L’ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN AFRIQUE DU
DROIT DES AFFAIRES (OHADA)
Article 811-1 :
Le présent titre fixe les peines applicables aux infractions prévues dans le cadre
de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires
(OHADA) par les Actes uniformes :
Article 812-1 :
Article 812-2 :
Article 812-3 :
Article 812-4 :
282
Section 3 : Des peines applicables aux infractions prévues par l’acte
uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique
Article 812-5 :
Article 812-6 :
Article 812-7 :
Article 812-8 :
284
Article 812-9 :
Article 812-10 :
Article 812-11 :
285
Paragraphe 4 : Des peines applicables aux infractions relatives aux
modifications du capital des sociétés anonymes
Article 812-12 :
˗ sans que les actions nouvelles soient libérées d’un quart au moins de leur
valeur nominale au moment de la souscription ;
Sont punies des mêmes peines, les personnes visées au présent article qui ne
maintiennent pas les actions de numéraire sous forme nominative jusqu’à leur
entière libération.
286
Article 812-13 :
Article 812-14 :
Article 812-15 :
287
les administrateurs, le président directeur général, le directeur général,
l’administrateur général adjoint qui, sciemment, procèdent à une réduction de
capital :
Article 812-16 :
Article 812-17 :
Article 812-18 :
288
mensongères sur la situation de la société ou qui ne révèle pas au ministère
public les faits délictueux dont il a connaissance.
Article 812-19 :
Article 812-20 :
˗ ne font pas convoquer, dans les quatre mois qui suivent l’approbation des
états financiers ayant fait paraître ces pertes, l’assemblée générale
extraordinaire à l’effet de décider, s’il y a lieu, de la dissolution anticipée
de la société ;
289
Paragraphe 7 : Des peines applicables aux infractions relatives à la
liquidation des sociétés
Article 812-21 :
˗ dans le cas prévu par l’article 219 de l’Acte uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, ne dépose
pas ses comptes définitifs au greffe du tribunal chargé des affaires
commerciales du lieu du siège social, ni ne demande en justice
l’approbation de ceux-ci.
Article 812-22 :
‑ dans les trois mois de la clôture de chaque exercice, n’établit pas les états
financiers de synthèse au vu de l’inventaire et un rapport écrit dans lequel
290
il rend compte des opérations de la liquidation au cours de l’exercice
écoulé ;
‑ ne convoque pas les associés, au moins une fois par an, pour leur rendre
compte des états financiers de synthèse en cas de continuation de
l’exploitation sociale ;
Article 812-23 :
291
Paragraphe 8 : Des peines applicables aux infractions en cas d’appel
public à l’épargne
Article 812-24 :
˗ sans insérer une notice dans un journal habilité à recevoir les annonces
légales, préalablement à toute mesure de publicité ;
˗ sans que les affiches et les annonces dans les journaux reproduisent les
mêmes énonciations ou tout au moins, un extrait de ces énonciations avec
référence à ladite notice, et indications du numéro du journal habilité à
recevoir les annonces légales dans lequel elle est publiée ;
Sont punies des peines prévues à l’alinéa 1, les personnes qui servent
d’intermédiaires à l’occasion de la cession de valeurs mobilières, sans qu’aient
été respectées les prescriptions énoncées au présent article.
292
Section 4 : Des peines applicables aux infractions prévues par l’acte
uniforme portant organisation des procédures collectives
d’apurement du passif
Article 812-25 :
˗ ayant été déclarée deux fois en état de cessation des paiements dans un
délai de cinq ans, ces procédures sont clôturées pour insuffisance d’actif.
293
Article 812-26 :
˗ soustrait sa comptabilité ;
Est punie des peines prévues pour la banqueroute frauduleuse, toute personne
physique qui, à l’occasion d’une procédure de règlement judiciaire :
294
Article 812-27 :
Article 812-28 :
Article 812-29 :
˗ font des achats en vue d’une revente au-dessous du cours ou emploient des
moyens ruineux pour se procurer des fonds, dans l’intention de retarder
la constatation de cessation des paiements de la personne morale ;
295
˗ font contracter par la personne morale pour le compte d’autrui, sans
qu’elle reçoive des valeurs en échange, des engagements jugés trop
importants eu égard à sa situation lorsque ceux-ci ont été contractés ;
Article 812-30 :
296
Article 812-31 :
Sont punis des peines prévues à l’alinéa 1, les dirigeants visés à l’article 230 de
l’Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement
du passif, qui à l’occasion d’une procédure de règlement préventif :
Article 812-32 :
Article 812-33 :
Article 812-34 :
Article 812-35 :
Article 812-37 :
299
Article 812-38 :
Article 812-39 :
Article 812-40 :
Article 812-41 :
300
uniforme ci-dessus énoncé, déplace ou aliène les biens saisis et placés sous sa
garde.
Article 812-42 :
Article 812-43 :
Article 812-44 :
301
La juridiction saisie peut, en outre, prononcer l’interdiction d’exercer les
fonctions de gérant de Société à responsabilité limitée (SARL),
d’Administrateur, de Président directeur général, de Directeur général,
d’Administrateur général ou d’Administrateur directeur adjoint pour une
durée qui ne peut excéder cinq ans.
Article 812-45 :
302
LIVRE IX : DES DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
Article 900-1 :
Article 900-2 :
303
˗ les articles 87, 116 alinéa 4 et 121 de la loi n°015-2014/AN du 13 mai 2014
portant protection de l’enfant en conflit avec la loi ou en danger ;
Article 900-3 :
304