Atome d’hydrogène

Atome d’hydrogène

1- Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène

Expérimentalement, le spectre de l’atome d’hydrogène est obtenu en en plaçant une lampe à
décharge (hydrogène sous faible pression) devant la fente d’un spectrographe ( à prisme ou à
réseau…). Cette décharge dissocie les molécules puis excite les atomes d’hydrogène. Lors du
retour des atomes des divers états excités vers les états d’énergie inférieures (état fondamental), il
y a émission d’une énergie électromagnétique.
La dispersion de l’émission lumineuse par le spectrographe montre un spectre discontinu de
raies de longueurs d’ondes définies .

U.V ( ultra violet ) I.R ( infra rouge )

Visible

0,4 µ m 0,8 µ m Longueur d’onde λ

Ces spectres ont été découvert par Lymann : 1916 ( U.V) ; Balmer (visible) ; Paschen, Bracket ( 1922
) & Pfound ( tous dans le domaine I.R ).

U.V Visible I.R

Lymann 400 Balmer 800 Paschen, Bracket & Pfund λ ( nm )
n=1 n=2 n≥3

Ritz (1908) a montré que les valeurs des longueurs d’ondes expérimentales s’ajustaient sur une
loi du type :
1  1 1 
σ = = RH  2 − 2 
λ n m 
σ : Nombre d’onde ( m-1) ; RH : Constante de Rydberg et (n, m) ∈ `*2 .
n : nombre quantique principal.
n = 1 , correspond au série de raies de Lymann
n = 2 , correspond au série de raies de Balmer
n = 3 , correspond au série de raies de Paschen ….etc.

2- Théorie de Bohr
*Hypothèse
Atome d’hydrogène = proton ( fixe ) + électron ( gravitant autour selon un mouvement
circulaire uniforme, à la façon des planètes autour du Soleil : modèle planétaire). On a affaire au
système de deux particules chargées { + e, - e } (Cf. mécanique).

La force intérieur du système est la force attractive colombienne :

G e2 G
f =- r où r = distance proton – électron.
4πεor 3
« La force gravitationnelle est négligeable devant la force électrique »

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Dans le référentiel lié au noyau (référentiel barycentrique « Cf. mécanique »), l’énergie totale E de
l’atome est la somme de :
• L’énergie cinétique Ec de l’électron en mouvement autour du noyau.
• L’énergie potentielle électrostatique Ep ( énergie d’interaction électron - proton) définie à
une constante près. Par convention cette énergie est nulle lorsque l’électron est sans interaction
avec le noyau, c’est à dire lorsqu’il est très éloigné de lui.
1 e2
E = Ec + E p = mv 2 - ; v : la vitesse de l’électron.
2 4πε or
G mv 2 e2
La loi fondamentale de la dynamique, projetée suivant r entraîne : =
r 4πε or 2
« la force gravitationnelle est négligeable devant la force électrostatique »
E e2
D’où : E = -Ec = + p = -
2 4πε o 2r
Bohr avait émis en 1913 l’hypothèse selon laquelle les seules orbites possibles du système sont
celles pour lesquelles le moment cinétique de l’atome L* (calculé dans le référentiel
h
barycentrique) est un multiple de la quantité = = : L* = n = ; avec n ∈ `* ( où h est la constante
2π
de Planck ).

En2 En2 me 4 1 E
Soit L* = mvr = nh et l’énergie totale En = = =- 2 2
× 2 = - 2o .
En -Ec 8h εo n n
h 2 εo
Les rayons accessibles : rn = ×n 2 = aon 2 .
me π2

o
# Applications numériques : Eo = +13,6 eV et ao = 0,529 A : rayon de Bohr.
Définition de l’électron-volt :
Un électron-volt (eV) est l’énergie cinétique acquise par un électron, initialement immobile, lorsqu’il est
accéléré sous une différence de potentiel de 1V. 1eV = 1,6.10-19 J ( joule ).

Pour interpréter spectres précédents, Bohr suppose qu’à chaque raie correspond une transition
depuis des niveaux d’énergie différents. Il postule que lorsqu’un atome passe d’un niveau
d’énergie En à un niveau Em, il absorbe ou il émis de l’énergie électromagnétique selon que En <
Em ou En > Em. puis il a appliqué la théorie des quanta de Planck à cette échange d’énergie entre
matière et rayonnement :
c
∆E = Em - En = hν = h
λ
ν est la fréquence de l’onde électromagnétique (photon) absorbé
(passage de En à Em > En) ou émise (passage de Em à Em > En).
h = 6,62.10-34 J.s : constante de Planck. c = 3.108 m.s-1 : célérité de la lumière dans le vide.

On retrouve, alors, la relation de Ritz :

1  1 1 
= RH  2 - 2 
λ n m 

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Eo me 4
R H est la constant de Rydberg R H = = 2 3
hc 8εo h c
# Applications numériques : R H =10967758,12 m -1 ( valeur proche de la valeur expérimentale)

13,6
# En = (eV) : énergie de l’atome d’hydrogène ; n ∈ `* .
n2
L’énergie de l’atome ne peut prendre que certaines valeurs bien déterminées (discrètes). Ces valeurs
forment une suite discontinue E1,…Ei,Ej,…En. On dit que l’énergie de l’atome est quantifiée.

# Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène

n E (eV)
∞ 0 Etat ionisé
n=6 -0,377
n=5 -0,544
n=4 -0,85
Paschen

n=3 -1,51
Bracket

n=2 -3,4
Balmer

n=1 -13,6 Etat fondamental

Lyman

Si n = 1, l’énergie de l’atome est minimale E1 = -13,6 eV. L’atome est dans son état fondamental.
Si n → ∞ , E∞ = 0 : l’énergie de l’atome est maximale. Cette énergie correspond à un électron
infiniment éloigné du noyau (Ep = 0) et au repos ( Ec = 0) ; L’atome est alors ionisé.

3- Energie d’ionisation
E1 : énergie de l’atome dans son état fondamental = - 13,6 eV
E∞ : énergie de l’atome ionisé = 0 .
E1 + 13, 6 = E ∞
Cette valeur de 13,6 eV est l’énergie minimale qu’il faut fournir à l’atome d’hydrogène, situé dans son
état fondamental, pour lui arracher son unique électron sans lui communiquer d’énergie cinétique.; c’est
l’énergie d’ionisation de l’atome.
Autrement, c’est l’énergie libérée au cours de la réaction :
H (g) → +
H (g) + e-
N N
état fondamental danscette état pasd'interaction entre proton &électron

Eionisation = E ∞ - E1 = +13,6 eV

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