A2 Niveaux D Energie Atomes
A2 Niveaux D Energie Atomes
A2 Niveaux D Energie Atomes
1. QUANTIFICATION DE L'ÉNERGIE
Conclusion : L'énergie emmagasinée par un atome ne peut prendre que certaines valeurs particulières
formant une suite discontinue.
A toute raie spectrale observée correspond une transition entre 2 niveaux d'énergie :
hνij = Ej - Ei
⇒ L'énergie des systèmes liés (atomes, molécules, noyaux,...) est quantifiée.
Exemple : Diagramme des niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène (page précédente et annexe, p10)
Remarque : une telle expérience permet de discerner deux électrons caractérisés par un même n et un
même l ; on parle de levée de dégénérescence.
Dans un atome, 2 électrons quelconques ne peuvent avoir leurs 4 nombres quantiques identiques
; 2 électrons appartenant au même atome différant par au moins un nombre quantique.
Une orbitale atomique caractérisée par (n, l, m) contient au plus deux électrons , l'un est tel que ms = ½ et
l'autre tel que ms = - ½.
On dit alors que leurs spins sont antiparallèles et on symbolise ces 2 électrons par :
ou encore
On en déduit que chaque sous-niveau n,l peut contenir : 2×(2l+1) électrons.
Ainsi :
un sous-niveau s contient au plus 2 électrons :
un sous-niveau p contient au plus 6 électrons :
un sous-niveau d contient au plus 10 électrons :
...
b) principe de stabilité
On remplit les orbitales atomiques par ordre d'énergie
croissante, en commençant par l'orbitale atomique de plus
basse énergie. ( ⇒ l'édifice à l'état fondamental a l'énergie la plus
basse possible)
La règle de Klechkowsky permet de classer les sous-niveaux
d'énergie En,l par ordre d'énergie croissante.
En,l augmente avec n + l et pour une même
valeur de n + l , En,l augmente avec n.
Les sous-niveaux ont des énergies croissantes lorsqu'on se
déplace depuis le bas du tableau ci-contre vers le haut en
suivant le sens et l'ordre des flèches.
Les sous-niveaux se succèdent ainsi dans l'ordre : 1s-2s-2p-3s-
3p-4s-3d-4p-5s...
Remarque :
Dans le cas d'un hydrogénoïde, les orbitales atomiques de même
n sont au même niveau.
c) règle de Hund
Lorsqu'on dispose d'orbitales atomiques de même énergie (2p, 3d, ...), on occupe le maximum d'orbitales
atomiques. (en mettant 1 seul électron sur chaque O.A.) les spins de ces électrons étant parallèles.
Ou encore : à n et l données, l'état atomique le plus stable correspond au plus grand nombre d'électrons
non appariés, leurs spins étant parallèles.
Remarque : : électrons appariés
: électron non apparié
Exemple : Si on a 3 électrons à placer sur O.A. p :
Si on a 4 électrons à placer sur O.A. p :
d) exceptions
Cu, Ag, Au, Cr.
On constate pour les sous-niveaux d et f, qu'un remplissage en couche pleine (soit d10 ou f14) ou en couche
semi-remplie (soit d5 ou f7 ) stabilise l'édifice. Voir détails dans le § 3.2.e).
2s
1s
1s 2s 2p
Notation spectroscopiste de la structure électronique : (1s)² (2s)² (2p)²
électrons de coeur : participant électrons périphériques
très peu aux réactions chimiques ou de la couche externe
b) le néon Ne : Z = 10 E
(1s)² (2s)² (2p)6 3p
La couche externe (n = 2) est complète ⇒ atome peu réactif.
3s
c) le phosphore P : Z = 15
(1s)² (2s)² (2p)6 (3s)² (3p)3 2p
On note souvent cette structure: (Ne)10 (3s)² (3p)3
en ne précisant que la composition de la couche périphérique.
2s
1s
d) le zirconium Zr : Z = 40
(1s)² (2s)² (2p)6 (3s)² (3p)6 (3d)10 (4s)² (4p)6 (4d)² (5s)²
Remarque : on écrit plutôt les orbitales dans l'ordre de n croissants que dans l'ordre des énergies
croissantes.
e) exceptions :
Cr (Z = 24)
Ar18 3d4 4s² Ar18 3d5 4s1
Cu (Z = 29)
On devrait avoir (Ar)18 (4s)² (3d)9 en fait : (Ar)18 3d10 4s1 ⇒ édifice stabilisé par une sous-
couche d complète
Ag (Z = 47)
(Kr)36 4d9 5s² Kr36 4d10 5s1
Au (Z = 79)
(Xe)54 (4f)14 5d9 6s² Xe54 4f14 5d10 6s1
a) principe
Il s'agit d'une représentation simplifiée valable seulement dans le cas où
l'atome appartient aux blocs s ou p, c'est-à-dire si son orbitale la plus
énergétique est de type s ou p (les éléments de transition sont donc
exclus). Pour plus de détails voir § 4.1 c).
On représente alors uniquement les électrons périphériques de l'atome,
que l'on symbolise par des points et que l'on dispose autour du symbole.
.
Voir exemples ci-contre →
On constate que les gaz inertes, mis à part l'hélium, ont 8 électrons sur
leur couche périphérique, ce qui leur confère une structure stable (sous-
couches s et p pleines).
b) règle de l'octet
Tout atome des blocs s ou p va évoluer (en s'ionisant ou en formant des molécules) de manière à
porter 8 électrons sur sa couche périphérique (ou 2 dans le cas des éléments voisins de l'hélium).
La structure électronique des ions des blocs s ou p est ainsi identique à celle du gaz inerte le plus proche
(cf. § précédent).
c) exercice d'application
Expliquer la structure des ions monoatomiques suivants : ion sodium, ion magnésium, ion oxyde, ion
chlorure.
Expliquer la structure des molécules suivantes : eau, dioxyde de carbone, méthane.
Expliquer la structure des ions polyatomiques suivants : ion ammonium, ion sulfate.
d) Intérêt du tableau
La situation d’un élément dans le tableau périodique se retrouve facilement à partir de sa structure
électronique :
n° de ligne : c'est le numéro de la couche périphérique ("n" le plus élevé dans sa structure électronique).
n° de colonne : nombre d'électrons ajoutés depuis que la couche périphérique a été atteinte.
Exemple : As (Z=33) ⇒ Ar18 4s2 3d10 4p3 ⇒ 4ème ligne 15ème colonne (bloc p).
La situation d’un élément dans le tableau périodique permet :
de donner immédiatement sa structure électronique,
de prévoir «sa chimie» après étude systématique de l’évolution des propriétés chimiques par ligne et
par colonne.
a) définitions
• Un atome est dit dans son état fondamental (ou au repos) lorsque son énergie est minimale, c'est-à-
dire lorsque ses électrons occupent les niveaux les plus bas possibles (cf. règle de Klechkowsky).
• Dans le cas contraire, il est dit excité. Il reviendra dans son état fondamental en émettant un photon
(→ spectres).
• L'énergie d'ionisation (ou de 1e ionisation) est l'énergie minimum qu'il faut fournir à un atome au repos
(et à l'état gazeux) pour en faire un ion positif, c'est-à-dire pour lui arracher un électron.
Autrement dit, c'est l'énergie nécessaire à la réalisation de la réaction : X (g) → X+(g) + e-
Elle vaut Ei = E E du dernier niveau occupé.
Exemple pour H : Ei = E1 = 13,6 eV.
Exercice : calculer cette énergie en kJ.mol-1. Rép : 1312 kJ.mol-1
b) périodicité
• Dans une même ligne, la tendance
est à l'augmentation de Ei avec Z : il
est plus difficile d'arracher un électron
à une couche complète.
⇒ il est facile d'arracher un électron à
un alcalin.
⇒ il est très difficile d'arracher un
électron à un gaz rare : ils sont très
stables.
4.3. Électronégativité
L'électronégativité (notée χ) traduit l'aptitude d'un élément engagé dans une liaison à attirer les électrons
du doublet de la liaison (propriété électrostatique).
Si χ est élevée : l'élément est attracteur, c'est à dire électronégatif.
Si χ est faible : l'élément est donneur, c'est à dire électropositif.
On constate que les éléments électronégatifs sont à droite et en haut du tableau périodique :
χ
exemples (valeurs exprimées dans une échelle empirique, dite de Pauling) :
fluor (élément le plus électronégatif) : χ ≈ 4,1
césium (élément le plus électropositif) : χ ≈ 0,7
oxygène : χ ≈ 3,5 hydrogène : χ ≈ 2,2 lithium : χ ≈ 1,0
a) molécules hydrogénées
CH4 NH3 H2O HF
H2S HCl
HBr
HI
b) ions monoatomiques
IA IIA IIIA ... VIA VIIA
+
H
Li+ Be2+ O2- F-
Na+ Mg2+ Al3+
S2- Cl -
K+ Ca2+ Br -
Sr2+ I-
Ba2+