Corrige Prope 18
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EXAMEN PROPÉDEUTIQUE
26 JANVIER 2018
CORRIGÉ
Consignes importantes
Problème 1 [ 18 points ]
Le nombre d'oxydation du chrome passe de (+VI) dans les ions dichromate Cr2O 7 2–
à (+III) dans les ions Cr 3+ .
Dans l'éthanol, on a 6 atomes H au degré d'oxydation +I et un atome O au degré
d'oxydation –II. Comme la somme des degrés d'oxydation de la molécule neutre doit
être 0, on en déduit que le nombre d'oxydation des atomes C est – {6 ⋅(+I) + (–II)} / 2 = –II.
Le même raisonnement, nous donne un nombre d'oxydation moyen des atomes C dans la
molécule d'acide acétique: – {4 ⋅(+I) + 2 ⋅(–II)} / 2 = 0.
Les deux demi-réactions d'oxydo-réduction s'écrivent alors:
Cr(+VI) + 3 e – → Cr(+III) ⋅4
+ 2 C(–II) → 2 C(0) + 4 e – ⋅3
4 Cr(+VI) + 6 C(–II) → 4 Cr(+III) + 6 C(0)
⇒ a = d = 3, b = e = 2
Bilan des atomes d'oxygène (en dehors des ions sulfate SO 4 2– spectateurs) :
1 a + 7 b = 2 d + 1 g ⇒ g = a + 7 b – 2 d = 3 + 14 – 6 = 11
Bilan des atomes d'hydrogène :
6 a + 2 c = 4 d + 2 g ⇒ c = (4 d + 2 g – 6 a ) / 2 = (12 + 22 – 18) / 2 = 8
Bilan des atomes de potassium:
2b =2f ⇒ f =b =2
L'équation bilan équilibrée est donc au final :
Note
Il est également possible de considérer le nombre d'oxydation individuel des deux atomes
de carbone dans l'éthanol et l'acide acétique.
Cr(+VI) + 3 e – → Cr(+III) ⋅4
+ C(–I) → C(+III) + 4 e – ⋅3
4 Cr(+VI) + 3 C(–I) → 4 Cr(+III) + 3 C(+III)
⇒ a = d = 3, b = e = 2, aboutissant au même résultat final.
On traite ici d'un soluté (l'éthanol) très dilué (on l'espère !) dans un solvant (l'eau).
La loi de Raoult établie pour le solvant dans une solution idéale ne s'applique pas ici.
La donnée de P *(éthanol) est donc inutile.
Pour une solution diluée idéale à l'équilibre avec sa phase gazeuse, la pression partielle PB
du soluté dans la phase gazeuse est donnée par la loi de Henry: PB = x B (l) ⋅κ H , où x B (l)
est la fraction molaire du soluté dans la solution liquide et κ H la constante de Henry.
Masse molaire de l'éthanol C2 H 6O : M = 46,08 g mol –1. Par litre d'air expiré,
on aura donc: n (éthanol) = m (éthanol) / M = 0,025 / 46,08 = 5,42 × 10 –4 mol .
page 4
n (éthanol) ⋅ R ⋅T
Loi des gaz parfaits : P (éthanol) =
V
5,42 × 10 –4 mol ⋅0,0821 L atm mol –1K –1 ⋅(273 + 34) K
P (éthanol) = = 1,368 × 10 –2 atm
1L
⇒ P (éthanol) = 1,368 × 10 –2 ⋅1,01325 × 10 5 = 1386 Pa.
Problème 2 [ 18 points ]
Dans un récipient fermé de volume V = 50,00 L, on mélange 12,00 g de SO3 (g), 5,00 g de
O2 (g) et 8,00 g de SO2 (g) à une température T = 700°C. Tous les gaz et leurs mélanges
sont considérés comme parfaits.
a) Calculer la valeur numérique de la constante d’équilibre K de la réaction :
2 SO2 (g) + O2 (g) ⇄ 2 SO3 (g)
Données : T = 700°C ΔH0f [kJ mol–1] S0 [ J mol–1 K–1]
SO2 (g) – 296,8 248,1
O2 (g) 205,0
SO3 (g) – 395,7 256,7
ΔH r0 = 2 ⋅ ΔH f0 (SO3 ) – 2 ⋅ ΔH f0 (SO 2 ) – ΔH f0 (O 2 )
ΔH r0 = 2 ⋅(–395,7) – 2 ⋅(–296,8) – 0 = –197,8 kJ mol –1
ΔS r0 = 2 ⋅ S 0 (SO3 ) – 2 ⋅ S 0 (SO 2 ) – S 0 (O 2 )
ΔS r0 = 2 ⋅ 256,7 – 2 ⋅ 248,1 – 205,0 = –187,8 J mol –1 K –1
⎛ –ΔG r0 ⎞ ⎛ 1,504 × 10 4 ⎞
ΔG r0 = – R ⋅T ⋅ ln K ⇒ K = exp ⎜ ⎟ = exp ⎜ 8,315⋅ 973,15 ⎟ = 6,42 .
⎝ R ⋅T ⎠ ⎝ ⎠
page 6
b) Le système est-il à l’équilibre juste après le mélange des gaz ? Sinon, dans quel sens de la
réaction évoluera-t-il ?
P (SO3 )2 ⋅ P 0 (0,243)2 ⋅1
Q= = = 5,74
P (SO 2 )2 ⋅ P (O 2 ) (0,202)2 ⋅ 0,252
Problème 3 [ 13 points ]
L'oxalate de calcium Ca(C2O4) est un solide très peu soluble qui peut se former dans l'urine
et produire des calculs rénaux (lithiase urinaire). A la température du corps T = 37°C, son
produit de solubilité est : Ca(C2O4) ⇄ Ca2+ + (C2O4)2– KS = 2,0 ×10–9.
Un traitement médical des calculs rénaux consiste à administrer du citrate (cit3–) sous la
forme de son sel de sodium (Na3cit). L’ion citrate forme un complexe soluble avec le calcium
selon l’équation : Ca2+ + cit3– ⇄ {Ca(cit)}– . La constante d’équilibre de cette dernière
réaction à 37°C est Kcomp = 5,0 ×104.
On désire déterminer la concentration analytique ca de citrate de sodium (Na3cit) qu’il est
nécessaire d’atteindre dans l’urine à 37°C pour y solubiliser 10–3 M d’oxalate de calcium.
K s ⋅(c 0 )2
Par substitution de la valeur de [(C2O 4 ) ] dans (1) ⇒ [Ca ] =
2– 2+
[(C2O 4 )2– ]
2,0 ⋅10 –9 ⋅12
⇒ [Ca ] =
2+
–3
= 2,0 ⋅10 –6 M
10
Par substitution dans (5) ⇒ [{Ca(cit)} – ] = 10 –3 M – 2 ⋅10 –6 M = 10 –3 M
⎡⎣{Ca(cit)} – ⎤⎦ 10 –3
Par substitution dans (2) ⇒ [cit ] =
3–
= = 10 –2 M
⎡⎣Ca ⎤⎦ ⋅ K comp
2+
2 ⋅10 ⋅ 5,0 ⋅10
–6 4
Problème 4 [ 19 points ]
On désire détartrer une cafetière à l’aide d’un produit détartrant commercial contenant une
solution aqueuse concentrée d’acide lactique C3H6O3 à 45 % en masse. La masse volumique
de la solution concentrée est 𝜌 = 1130 kg m–3. Le tartre est essentiellement constitué d’un
dépôt solide de carbonate de calcium (aussi appelé calcaire) de formule CaCO3.
Données : Acide lactique : Ka = 1,30 ×10–4 . Acide carbonique H2CO3 : Ka1 = 4,27 ×10–7 ;
Ka2 = 4,79 ×10–11 . T = 25°C ; P = 1,0 atm.
a) On prépare 600 mL de solution prête à l’emploi en diluant 100 mL de détartrant
concentré dans de l’eau pure. Quelle est la concentration molaire analytique ca en acide
lactique de la solution ainsi préparée et quel est son pH ? Justifier a priori une
approximation éventuelle.
b) Lors du détartrage, l’acide lactique (que l’on notera par simplification HA) réagit avec le
carbonate de calcium par échange de protons pour produire au final du dioxyde de
carbone CO2 et du lactate de calcium soluble. Ecrire l’équation ionique réduite
équilibrée de la réaction.
2 HA + CO3 2– ! 2 A – + H 2 CO3 → 2 A – + CO 2↗ + H 2O .
c) Quelle masse de calcaire peut-on espérer dissoudre au maximum avec les 600 mL de
solution d’acide lactique préparée en (a) ? Quel volume de CO2 (considéré comme un
gaz parfait) se dégagerait-il dans le même temps ?
n ⋅ R ⋅T
n (CO 2 ) = n (CaCO3 ) = 2,82 × 10 –1 mol. Loi des gaz parfaits: V =
P
2,82 × 10 mol ⋅ 0,0821 L atm K mol ⋅ 298,15 K
–1 –1 –1
⇒ V (CO 2 ) = = 6,90 L .
1,0 atm
page 11
⎧⎪ ⎡acide ⎤ ⎫⎪
En appliquant la relation approchée de Henderson-Hasselbalch pH = pK a – log ⎨ ⎣ ⎦ ,
⎬
⎡ ⎤
⎩⎪ ⎣ base ⎦ ⎭⎪
au seul couple acide lactique/ lactate, on obtient:
⎧ n (AH) ⎫ ⎧ 3,24 ⎫
pH = 3,88 – log ⎨ – ⎬
= 3,88 – log ⎨ ⎬ = 3,88 – 0,13 = 3,75 .
⎩ n (A ) ⎭ ⎩ 2,40 ⎭
page 12
Problème 5 [ 13 points ]
Une pile électrochimique est basée sur les couples Fe2+ (aq) / Fe (s) (E0 = –0,44 V/ SHE) et
H+ (aq) / H2 (g). Le premier compartiment contient une électrode de fer métallique, ainsi
qu'une solution de Fe2+ de concentration 10–3 mol L–1. Dans le second compartiment, du
dihydrogène H2 (g) barbote sous une pression P = 1,0 bar dans une solution d'un acide faible
de concentration analytique ca = 1,00 mol L–1. L'électrode est ici une électrode de platine.
a) Ecrire l’équation d’oxydo-réduction globale correspondant à cette pile dans le sens
spontané de la réaction de gauche à droite. Justifier la réponse.
Dans le sens spontané, le couple dont le potentiel d'oxydation est le plus élevé oxyde l'autre.
Ici, nous avons E 0 (H + /H 2 ) = 0 V/ SHE > E 0 (Fe 2+ / Fe) = –0,44 V/ SHE. H + oxydera donc
spontanément le Fe: 2 H + (aq) + Fe (s) → H 2 (g) + Fe 2+ (aq) (n = 2).
c) La force électromotrice mesurée aux bornes de la pile vaut ∆E = 0,333 V. Sachant que le
coefficient d’activité de Fe2+ dans l’électrolyte du premier compartiment est 𝛾 = 0,8,
déterminer le pH de la solution d’acide faible du second compartiment.
R ⋅T
Loi de Nernst : ΔE = ΔE 0 – ⋅ ln Q
n ⋅F
⇒ ln Q =
( ΔE 0
)
– ΔE ⋅ n ⋅ F
=
( 0,44 – 0,333) ⋅ 2 ⋅ 96485 = 8,33
R ⋅T 8,315⋅ 298,15
page 13
Le quotient réactionnel de l'équation rédox globale du point (a) est donné par:
Q=
a (H 2 ) ⋅ a (Fe 2+ )
=
{ }{
P (H 2 ) / P 0 ⋅ γ ⋅[Fe 2+ ] / c0 }
a (H + )2 ⋅ a (Fe) a (H + )2 ⋅ 1
0,8⋅[Fe 2+ ] / c0
P (H 2 ) = 1 bar = P ; [Fe ] = 10 mol ⋅ L
0 2+ –3 –1
⇒ Q= + 2
= 8 × 10 –4 ⋅ a (H + ) –2
a (H )
{ } {
⇒ ln Q = ln(10) ⋅ log Q = ln(10) ⋅ log (8 × 10 –4 ) – 2 ⋅ log a (H + ) = ln(10) ⋅ –3,10 + 2 pH }
ln Q + 3,10 ⋅ ln(10) 8,33 + 7,13
⇒ pH = = = 3,36 .
2 ⋅ ln(10) 4,61
Le critère pca < pK a – 1 est ici clairement vérifié : (pca = 0) < 6,72 – 1.
page 14
Problème 6 [ 19 points ]
t[s] 0 30 60 90
Ptot [ kPa ] 66,66 72,66 76,66 79,99
2 N 2O → 2 N2 + O2
Pi (t = 0) 66,66 0 0
Pi (t = t ) 66,66 – 2 ε 2ε ε
t [s] 0 30 60 90
Ptot [kPa] 66,66 72,66 76,66 79,99
P (N 2O) [kPa] 66,66 54,66 46,66 40,00
page 15
t [s] 0 30 60 90
ordre 0
P – P0 [kPa] 0 –12,00 –20,00 –26,66
– Δ {P – P0 } / Δ t [kPa ⋅s–1 ] 0,40 0,33 0,30
ordre 1
P
ln { } [ - ] 0 –0,198 –0,357 –0,511
P0
P
– Δ ln { } / Δ t [s–1 ] 6,62 × 10 –3 5,95 × 10 –3 5,67 × 10 –3
P0
ordre 2
1 1
– [kPa –1 ] 0 3,29 × 10 –3 6,43 × 10 –3 1,00 × 10 –2
P P0
1 1
Δ { – } / Δ t [kPa –1
⋅s–1 ] 1,10 × 10 –4 1,07 × 10 –4 1,11× 10 –4
P P0
1 1
Une bonne linéarité est obtenue pour la fonction { – } = k ⋅t .
P P0
La cinétique est donc d'ordre global s = 2 .
c) On démarre la même réaction dans une enceinte fermée à T = 600°C avec une pression
initiale de N2O pur de 1 bar. Quelle sera la pression partielle de N2O dans l’enceinte
après 20 minutes ?
Donnée : DU ‡ = 169 kJ mol–1.
⎛ – ΔU ‡ ⎞
De la loi d'Arrhenius k = A ⋅ exp ⎜ ⎟ , on tire la valeur du facteur pré-exponentiel A :
⎝ RT ⎠
⎛ – ΔU ‡ ⎞ ⎛ –1,69 × 10 5 ⎞
A = k / exp ⎜ ⎟ = 1,09 × 10 –4
/ exp ⎜ ⎟ = 7,32 × 10 4 kPa –1 s–1
⎝ RT ⎠ ⎝ 8,315⋅1000 ⎠
A une température de 600 °C, on aura : T = 273 + 600 = 873 K et une nouvelle valeur de
⎛ –1,69 × 10 5 ⎞
la constante de vitesse : k 873 = 7,32 × 10 4 ⋅ exp ⎜ ⎟ = 5,67 × 10 kPa s .
–6 –1 –1
⎝ 8,315⋅873 ⎠
1 1
On applique la loi de vitesse intégrée d'ordre 2: = + k ⋅t
P (N 2O) P0 (N 2O)
avec pour paramètres : P0 (N 2O) = 1 bar = 10 5 Pa = 100 kPa et t = 20 ⋅ 60 = 1,2 × 10 3 s
1
⇒ P (N 2O) = = 59,51 kPa .
1
+ 5,67 × 10 –6 ⋅1,2 × 10 3
100
Fin de l'épreuve