Cours D'electronique Des Composants Bon
Cours D'electronique Des Composants Bon
Cours D'electronique Des Composants Bon
Support de cours
Destiné aux :
3éme licence ingénieur en Réseaux et Télécommunications et science de l’ingénieur.
Par
Dr. MATANGA Jacques
I.1. Introduction………………………………………………………..…………………... 2
I.2. Représentation des grandeurs………………………………………………………….. 2
I.2.1. La représentation analogique………………………………….…………… 2
I.2.2. La représentation numérique…………………………………….………… 3
I.3. Domaines d’application………………………………………………………...……… 3
I.4. Matériaux en électricité…………………………………………………………...…… 4
I.5. Champ électrique et différence de potentiel…………………………………………… 4
I.6. Courant électrique……...………………………………………………………………. 4
I.7. Effet Joule……………..…………………………………………………….................. 5
I.8. Lois fondamentales………………………..…………………………………………… 5
I.8.1. Loi des mailles…………………..……………………………….………… 6
I.8.2. Loi des noeuds……………………..……………………….……………… 6
I.9. Générateurs idéaux……………………………..……………………………………… 7
I.9.1. Générateur de tension idéal…………...…………………………………… 7
I.9.2. Générateur de courant idéal……………….……………………………….. 8
I.9.3. Groupement en série de deux générateurs (réels) ………………………… 8
I.9.4. Groupement en parallèle de deux générateurs (réels) …………………… 9
I.9.5. Modélisation d’un dipôle linéaire quelconque...…………………………... 9
I.9.6. Modélisation d’un générateur linéaire………...……….…………………... 10
I.10. Pont diviseur de courant….………….………………………..……………...….…….. 11
I.11. Pont Diviseur de Tension….…………………………………..……………................. 11
I.12. Théorèmes de Thévenin et de Norton…………….……..……………………………... 12
I.12.1. Théorème de Thévenin….…………………………………..……………... 12
I.12.2. Théorème de Norton….....…………………………………..……………... 12
I.12.3. Equivalence entre représentations de Thévenin et Norton……...…..……... 12
I.13. Théorème de superposition………………………………………….………...……… 13
I.14. Transformation triangle ⇔ étoile……………………………………………….…… 13
I.15. Classification des dipôles…………………………………………………….………... 13
I.15.1. Dipôles actifs et passifs………….……………………………….………... 13
I.15.2. Dipôles symétriques……………………………………………….………. 14
I.15.3. Dipôles linéaires…………………………………………………….……... 14
Nombreux sont les systèmes qui utilisent des grandeurs en entrée, les traitent et délivrent en
sortie des commandes ou des informations pour l'utilisateur. Les grandeurs peuvent être
représentées de deux façons:
1. Représentation analogique.
2. Représentation numérique.
La grandeur mise sous forme numérique n'est plus proportionnelle à la grandeur d'entrée. Elle
s'exprime par symboles ou codes (chiffres). Par exemple, le tachymètre d'une automobile s'il est
numérique, indique une valeur par pas de 1km/h: la progression est discontinue; s'il est
analogique (à aiguille) la progression est continue. La représentation numérique est donc
discontinue.
Le champ d'application des dispositifs électroniques est vaste. Nous pouvons citer entre autres:
• Télécommunications : Télégraphie, téléphonie, Radiodiffusion, télévision, Télémesure,
télécommande.
• Systèmes de détection : Radar, sonar, télédétection.
• Electroacoustique : Enregistrement et reproduction des sons.
• Traitement de l'information : Ordinateurs, calculatrices.
• Industrie : Commandes et réglages automatiques installations de surveillance.
• Instruments de mesures : Equipements industriels, scientifiques.
• Biomédical : automate de biochimie, électrocardiographe, incubateur.
• Electroménager : téléviseur, machine à laver.
Les électrons se déplacent dans les solides plus ou moins facilement selon le matériau. La charge
d’un électron est égale à 1,6.10-19 Coulomb. On distingue 3 types de matériaux:
• Les conducteurs: matériaux dans lesquels un champ très faible suffit à fournir une
énergie permettant le déplacement des électrons libres (porteurs de charges arrachés à
chaque atome). On a un à deux électrons libres en moyenne par atome. La concentration
en électrons dépend du matériau ; par exemple pour le cuivre, on a 1028 électrons par m3.
• Les isolants: pas d’électron libre. La qualité de l’isolant dépend de la pureté du matériau.
• Les semi-conducteurs: la concentration en électrons dépend du matériau et de la
température. Les électrons sont disposés dans des bandes permises séparées par des
bandes dites interdites. Une certaine quantité d’énergie permet de faire passer des
électrons d’une bande permise pleine (bande de valence) vers la bande vide (bande de
conduction) générant ainsi des trous électriquement équivalents à des charges positives
dans la bande de valence. Les semi-conducteurs sont utilisés dans la plupart des circuits
actifs.
Si on applique une différence de potentiel VAB = VA −VB entre deux points A et B, les charges se
déplacent à cause du champ électrique . Le champ est dirigé vers les potentiels décroissants
(potentiel élevé vers potentiel faible). On a la relation:
V =V −V = Edr (I.1)
dq
I= (I.2)
dt
Un phénomène important dans une résistance est l’effet Joule (du nom du physicien anglais
James-Prescott Joule qui a étudié les lois de la chaleur). Une résistance parcourue par un courant
reçoit un travail électrique et le transforme en transfert thermique. Quand le courant est
périodique, la puissance électrique P reçue (on parle de puissance dissipée par effet Joule)
s’exprime en fonction de la tension efficace U, de l’intensité efficace I du courant et de la
résistance R par l’une des trois formules, équivalentes grâce à la loi d’Ohm: P = UI = RI2
L’unité de puissance est le watt (symbole W), du nom de l’ingénieur écossais James Watt. On
emploie assez souvent en électronique son sous-multiple, le milliwatt (mW) qui vaut 10-3 W.
Dans tous les cas, même si le courant n’est pas périodique, le travail électrique We reçu entre
deux instants t1 et t2 par un conducteur ohmique de résistance R traversé par un courant
d’intensité i s’écrit:
W=R i dt (I.3)
L’unité de travail électrique est le joule (J). La puissance dissipée par effet Joule dans un
composant est un problème important en électronique. Tout d’abord, il s’agit d’une puissance
perdue pour le circuit électrique et qui doit donc lui être fournie (en général par une source de
tension continue), et ensuite, il se pose souvent un problème d’évacuation de la chaleur créée car
les petites dimensions des montages compliquent les échanges thermiques. Ces questions se
posent essentiellement d’une part, pour les montages qui traitent des courants assez élevés
comme les amplificateurs de puissance ou les alimentations et d’autre part, pour les circuits de
taille très réduite.
Un réseau ou circuit électrique est un ensemble de conducteurs reliant entre eux des éléments
appelés composants : résistance, condensateur, bobine de self-induction, diode, transistor, …
Une maille est constituée de plusieurs branches qui forment un circuit fermé. On choisit un sens
arbitraire de parcours:
On peut énoncer la loi ainsi : la somme des tensions qui indiquent un sens est égale à la somme
des tensions qui indiquent l'autre sens. Pour notre exemple, on a la relation:
Définition: La somme des différences de potentiel le long d’une maille est nulle. Cette loi est
baptisée loi des mailles ou première loi de Kirschhoff.
Le mouvement des charges, créant le courant est soumis aux lois de la physique: conservation de
l’énergie, de la quantité de mouvement et de la charge (de la matière).
On choisit un sens arbitraire pour chaque courant. Par convention, les courants i se dirigeant dans
le même sens que les flèches seront comptées positivement.
Soit le noeud N un point de raccordement de plusieurs conducteurs traversés par des courants.
En un noeud, il ne peut y avoir accumulation de charges.
On a donc ici : =
Définition: La somme des courants entrant est égale à la somme des courants sortant. Cette loi
est baptisée loi des noeuds ou seconde loi de Kirschhoff.
La tension U entre ses bornes, égale à E (force électromotrice du générateur), est indépendante du
courant qu’elle délivre. Pour les sources réelles, la tension de sortie diminue si le courant débité
augmente. Les accumulateurs au plomb, les alimentations stabilisées de laboratoire sont de
bonnes approximations des sources de tension idéales. Une pile électrochimique usagée présente
une forte résistance interne : sa tension diminue dès qu’elle débite dans une charge.
On représente ce générateur par les symboles suivants:
Un générateur idéal doit se comporter comme un récepteur idéal quand on inverse le sens
du courant qui le traverse. Les générateurs réels ne sont en général pas réversibles.
Les générateurs sont en série, lorsque la borne (-) de l'un des générateurs et reliée à la borne (+)
du générateur suivant:
• Les tensions est égal à la tension d'une seul source: Ueq = U1= U2
• la résistance interne de l'ensemble est égale a la résistance interne d'une branche divisé par
le nombre de branches.
• le courant totale est égal a la somme des courants de chaque branche: Ieq=I1+I2
La modélisation d’un dipôle consiste à le remplacer par un circuit équivalent (répondant aux
mêmes équations) constitué de dipôles idéaux. L’équation de la caractéristique d’un dipôle
linéaire est de la forme: U = a.I + b ou I = a’.U + b’
Cette caractéristique coupe les axes aux points : (U0, 0) et (0, I0). Si le dipôle est passif alors U0 et
I0 sont nuls. Pour un générateur, U0 est la tension à vide (courant débité nul) et I0 est le courant
de court-circuit.
On peut remplacer le dipôle par une source de tension idéale de f.e.m. E en série avec une
résistance R.
On peut remplacer le dipôle par une source de courant idéale d’intensité J en parallèle avec une
résistance R.
où : I est le courant que débiterait le générateur dans un court circuit, qui est la valeur
théorique maximale de l' intensité que peut débiter le générateur. D'après ce schéma: I0 = i + I ⇔
I = I0 – i; comme: U = r.i alors i = G.U; donc: I = I0 - G.U
Si les dipôles ainsi modélisés sont des générateurs purs, la résistance R se nomme la résistance
interne du générateur. Elle est nulle pour un générateur de tension idéal et infinité pour un
générateur de courant idéal. E est la force électromotrice (f.e.m.) à vide c’est-à-dire sans charge
Pour calculer un de ces deux courants (dans notre cas I1 ou I2), vous devez cependant connaître le
courant total (ici c'est le courant I) qui circule dans ces résistances et connaître la valeur des
résistances (c'est-à-dire connaître la valeur de R1 et de R2). La formule du pont diviseur de
courant est:
R
I ! ".I
R R (I.5)
Le pont diviseur de tension est un montage électrique simple. Il permet de déterminer une tension
proportionnellement à une autre tension. Ce type de montage est utilisé couramment pour créer
une tension de référence dans un circuit électrique.
R
U =! ".E
R R
(I.6)
Dans un réseau électrique linéaire, le courant (ou le tension) dans une branche quelconque est
égal a la somme algébrique des courants (ou des tensions) obtenus dans cette branche sous l'effet
de chacune des sources indépendantes prise isolément, toutes les autres sources indépendantes
ayant été remplacées par leur résistance interne.
R R R R R R
R% (I.8)
R
La caractéristique est symétrique par rapport à l’origine. Un dipôle symétrique est toujours passif.
Son fonctionnement n’est pas modifié si on inverse le sens du courant : il n’est pas polarisé. Sur
la figure, le dipôle n°2 est symétrique.
Pendant très longtemps les scientifiques croyaient que vis-à-vis de la conduction électrique, les
matériaux se subdivisaient en deux classes: conducteurs et diélectriques (isolants). Cependant,
vers 1830 on a découvert des matériaux dont les propriétés ne permettaient de les classer dans
aucune de ces catégories. A l'état pur, ces matériaux étaient à la fois de mauvais conducteurs et
de mauvais isolants: or leurs propriétés électriques, notamment la résistivité, variaient très
sensiblement sous influence des facteurs extérieurs de l’environnement (température, pression...),
de la présence des impuretés, de la lumière, etc... En occupant une place intermédiaire entre les
conducteurs et les isolants, ces matériaux ont été appelés « semi-conducteurs ». Pour comprendre
la nature et les propretés des semi-conducteurs, il conviendrait de présenter un cycle de
conférences sur la physique quantique et sur la physique des solides. Ici nous nous limitons par
introduire, d’une manière très sommaire et simplifiée, quelques cl´ es de compréhension du
phénomène semi-conducteur.
Nous savons tous que les matériaux de notre planète sont constitués d'éléments chimiques,
comme l'hydrogène, l'oxygène, le fer, le nickel, etc.... Il y en a 106 dans le tableau périodique des
éléments de Mendeleef.
Ces éléments sont formés par des atomes, l'unité de base de la matière. Voici un modèle simplifié
de l'atome:
II.3. Notions sur la théorie des bandes d'énergie dans les solides
Les semi-conducteurs et les métaux ont une structure cristalline, c'est-à-dire que les atomes ou
molécules sont groupés en réseaux régulièrement disposés dans l'espace. Dans ces réseaux la
distance inter atomique étant faible (de l'ordre de quelques A) les atomes ne peuvent plus être
considérés comme isolés et il en résulte des interactions (de nature électrostatique entre les divers
atomes). Considérons un cristal constitué de N atomes du groupe IV a (C, Ge, Si, Sn) et
supposons que l'on puisse faire décroître la distance inter-atomique.
Rappelons-nous que la couche de valence d’un atome représente une bande d’un certain niveau
énergétique et que les électrons de valence sont confinés à cette bande. Lorsqu’un électron
acquiert assez d’énergie additionnelle d’une source externe, il peut quitter la couche de valence,
devenir un électron libre et exister dans ce que l’on désigne comme étant la bande de conduction.
En terme d’énergie, la différence entre la bande de valence et la bande de conduction est appelée
un écart énergétique. Il s’agit en fait de la quantité d’énergie que doit avoir un électron pour
sauter de la bande de valence vers la bande de conduction. Une fois dans la bande de conduction,
l’électron est libre de se déplacer à travers le matériau et n’est plus lié à aucun
atome particulier.
On distingue isolants semi-conducteurs et conducteurs à partir de leur structure de bande
d'énergie (Fig.2.2). Notez à la partie (a) le vaste écart énergétique entre les bandes. Les électrons
de valence ne peuvent sauter vers la bande de conduction sauf lors d’une détérioration provoquée
par des tensions extrêmement élevées appliquées au matériau. À la partie (b), on remarque qu’un
semi-conducteur possède un écart énergétique plus restreint, permettant à quelques électrons de
sauter vers la bande de conduction et de devenir des électrons libres. Par contraste, la partie (c)
illustre les bandes énergétiques se chevauchant dans un conducteur. Dans un matériau
conducteur, il existe toujours un grand nombre d’électrons libres.
Dans un métal chaque atome est susceptible de fournir un voire 2 ou 3 électrons à la bande de
conduction. Ces électrons ne peuvent être rattachés à aucun atome particulier et sont donc libres
de se mouvoir à l'intérieur du cristal; ce sont les électrons libres. A la température ambiante et en
l'absence de champ électrique les électrons sont animés de mouvement aléatoire dus aux
collisions avec les atomes. Le déplacement moyen de l'ensemble des électrons est nul dans ce
cas. Si l'on applique un champ électrique E à l'intérieur du métal la vitesse moyenne des électrons
sera non nulle et sera proportionnelle au champ électrique pour de faibles valeurs de celui-ci; on a
alors:
v μE (II.1)
µ: est appelée la mobilité des électrons et s'exprime en m2 /V.S. Ce déplacement d'électrons va
engendrer un courant dit courant d'entraînement
Dans un métal certains électrons peu liés au noyau se déplacent d’un atome à l’autre : on les
appelle les électrons libres. Dans un circuit électrique ouvert les électrons libres présents dans le
métal se déplacent de manière désordonnée : il n’y a pas de courant électrique. Dans un circuit
électrique fermé, les électrons libres acquièrent un mouvement d’ensemble de la borne (-) à la
borne (+) du générateur. Le sens de déplacement des électrons est donc opposé au sens
conventionnel du courant électrique.
• Dans les matériaux isolants, il y a aussi des électrons mais ils ne peuvent pas se déplacer ; ils ne
peuvent donc pas conduire le courant.
Dans les semi-conducteurs, il existe deux types de conduction: la conduction par électrons et la
conduction par trous. Dans un cristal semi-conducteur intrinsèque, certaines liaisons entre atomes
se cassent. L'électron est alors libre de se déplacer dans le cristal. Sur l'emplacement de la liaison
rompue on dit qu'il y a un trou. Pour chaque liaison rompue, il y a formation d'une paire électron-
trou. Sous l'effet du champ électrique les électrons (charge -e) se déplacent dans le sens inverse
du champ, les trous (charge +e) se déplacent dans le sens du champ.
Par contre, si les atomes de dopant sont trivalents (Semi-conducteur de type P), les niveaux du
haut de la bande de valence sont de plus en plus remplis par des trous qui proviennent des atomes
de dopant (Fig.2.5).
II.9.1. Mobilité
II.10. Jonction PN
ni2
• l'une de type P (majoritaire en trous p p = N a , minoritaire en électrons n p = );
Na
ni2
et l'autre de type N (majoritaire en électrons nn = N d , minoritaire en trous pn = ).
Nd
On sait que la variation d’énergie potentielle ∆E d’un électron soumis à une différence de
potentiel ∆V est telle que : ∆E = - q ∆V. Dans ces conditions, à la différence d’énergie ∆E entre
les bandes, on fait correspondre une différence de potentiel interne appelée hauteur de barrière de
potentiel ∆VΦ telle que:
KT N a N d
VΦ = .ln 2
(II.6)
q ni
Le fait de polariser la jonction sous une tension Vdirect réduit la hauteur de barrière qui devient :
VΦ - Vdirect, entraînant une diminution de l’épaisseur de la zone de charges d’espace (Z.C.E).
De nombreux électrons de la région N et de trous de la région P peuvent alors franchir cette
barrière de potentiel, pour passer dans la zone opposée où ils se recombinent (Fig.2.7). Cette
recombinaison consomme près de la Z.C.E, des trous dans la région P et des électrons dans la
région N. Pour rétablir l’équilibre, les trous de la région neutre P se mettent en mouvement vers
la zone où se produit la recombinaison (déficit en trous). Les électrons de la région neutre N sont
soumis à un phénomène analogue. C’est ce phénomène de recombinaison locale qui explique la
circulation du courant direct IA dans la jonction. Ce courant s’écrit:
V − Vdirect
I 0 exp − Φ (II.7)
UT
Lorsque la jonction est polarisée en inverse, la hauteur de barrière entre les régions P et N devient
renforcée par la tension extérieure appliquée Vinv, et devient VΦ + Vinv (Fig.2.8).
Le champ électrique dans la Z.C.E augmente ainsi que son étendue. Les porteurs majoritaires des
régions N et P n’ont pas l’énergie nécessaire pour sauter cette barrière de potentiel.
La jonction est alors traversée par le très faible courant de saturation IS. Ce courant issu du
phénomène d’ionisation thermique du silicium, dépend uniquement de la température.
La jonction PN est constituée de deux charges opposées immobiles. Elle se comporte donc
comme un condensateur, dont la Z.C.E est le diélectrique, et les régions N et P les électrodes.
Un composant électronique est un élément destiné à être assemblé avec d'autres afin de réaliser
une ou plusieurs fonctions électroniques. Les composants forment de très nombreux types et
catégories, ils répondent à divers standards de l'industrie aussi bien pour leurs caractéristiques
électriques que pour leurs caractéristiques géométriques. Leur assemblage est préalablement
défini par un schéma d'implantation. En effet, si quelques composants peuvent fonctionner seuls,
c'est très rare, et bien souvent, différents composants sont associés pour répondre aux besoins de
l'électronicien. Les composants électroniques passifs sont des composants qui, dans un système
électrique ou informatique, n'ont pas besoin d'une source d'énergie pour fonctionner. Ils ne
peuvent pas gagner en puissance. Les composants passifs incluent les condensateurs, les
résistances fixes, les inductances, les composants de protection contre des surcharges.
Les composants passifs ne peuvent pas amplifier ou augmenter la puissance du signal.
Cependant, ils peuvent augmenter la tension ou le courant par l'intermédiaire d'un circuit LC qui
conserve l'énergie électrique. En général, les passifs se rangent en deux catégories : dissipatif et
sans perte.
• Dissipatif: ces composants ne peuvent pas absorber l'énergie d'un circuit externe. Le plus
souvent, le terme passif dissipatif renvoie aux résistances.
• Sans perte: ces composants n'ont pas de flux d'énergie net entrant ou sortant. Ils incluent
les oscillateurs, transformateurs, condensateurs et inductances.
La plupart des composants ont deux terminaisons reliées par un réseau électronique (aussi
appelés paramètres à deux ports). Ils incluent les transistors et les filtres électroniques. D'autres
composants passifs utilisent une architecture de circuit, tels que les condensateurs et les
transformateurs.
Dans les modèles de circuit, on considère chaque composant électronique passif comme un
composant parfait. Il existe trois sortes de composants parfaits et leurs caractéristiques dépendent
de la manière dont ils traitent l’énergie qu’ils reçoivent.
Cependant, en pratique, la technologie ne permet pas de fabriquer des composants parfaits. Ainsi
une résistance est légèrement inductive (résistance bobinée) ou capacitive suivant les cas. Il en va
de même des inductances ou des capacités qui présentent aussi des caractéristiques parasites.
Suivant les conditions d’utilisation, ces caractéristiques parasites peuvent être négligeables ou au
contraire devenir prépondérantes.
Les formes et les fonctions des composants passifs créent une multitude de types utilisés dans de
très nombreux dispositifs. La liste suivante réunit certains des types les plus communs, avec des
informations spécifiques.
III.3. Résistance
La résistance électrique d’un conducteur est le quotient de la tension appliquée à ses bornes par
l’intensité du courant qui le traverse.
• Et par formule : R=
Unité (SI) de la résistance: Ω (Ohm). Comme l’unité SI de la tension est le Volt (V), celle de
l’intensité du courant l’Ampère (A),
On a: 1Ω = 1
Le symbole utilisé pour représenter une résistance parfaite dans les schémas de circuit est le
suivant. On utilise généralement une convention réceptrice pour caractériser une résistance (le
courant va dans le sens des potentiels décroissants comme indiqué sur (Fig.3.1.). Avec cette
convention, la puissance absorbée a une valeur positive.
La résistivité (ρ) est l’unité qui mesure la propriété d’un corps à avoir des électrons libres dans la
bande de conduction. Elle s’exprime en ohm-mètre. Elle est variable en fonction de la
température. La résistivité à la température T (°C) par rapport à 0 °C se déduit de la relation
suivante:
ρT = ρ0 (1 + αT) (III.1)
Avec:
α: est le coefficient de température qui peut être positif (la plus part de conducteurs) ou négatif
(un grand nombre de semi-conducteurs, isolants et quelques alliages). L’ordre de grandeur des
résistivités pour les conducteurs correspond à quelques n .m et pour les isolants,
R: résistance en ohm [Ω], L: longueur en mètre [m], S: section en mètre carré [m2], ρ: résistivité
en ohm-mètre [Ω .m]
Pour éviter une perte importante d’énergie électrique (en chaleur) dans les fils conducteurs, on
a intérêt à choisir des conducteurs à faible résistance électrique. Si on veut cependant utiliser
l’effet électrique du courant (dans les chauffages électriques, les sèche-cheveux, ...), il faut
utiliser des fils à résistance élevée.
Dans les circuits électriques et électroniques, il faut parfois limiter l’intensité du courant
afin d’éviter l’endommagement de certaines composantes. On utilise à ces fins des «résistances
techniques» : ce sont des composantes électriques/électroniques dont la résistance a une valeur
bien déterminée. Usuellement, elles sont de forme cylindrique et sont constituées d’un support en
porcelaine, autour duquel on a enroulé une couche hélicoïdale en carbone. L’ensemble est
recouvert d’une couche de vernis protecteur.
• En clair: Pour les résistances de puissance, de précision, à haute stabilité et les modèles
spéciaux.
Si la résistance est trop petite pour recevoir toutes les indications normalisées, elles sont
portées sur l’emballage. Les résistances marquées selon le code des couleurs sont petites et ne
peuvent recevoir sur le corps que leur valeur ohmique et la tolérance au moyen des anneaux
colorés.
On peut voir sur une résistance des anneaux de couleur. Chaque couleur correspond à un
chiffre (tableau au-dessus). La correspondance entre les chiffres et les couleurs des anneaux
constitue ce qu’on appelle le code des couleurs et permet de déterminer la valeur en Ohm
d’une résistance. Pour lire cette valeur, il faut d’abord placer la résistance dans le bon sens.
En général, la résistance a un anneau doré ou argenté, qu’il faut placer à droite. Dans d’autres
cas, c’est l’anneau le plus large qu’il faut placer à droite. Les deux premiers anneaux sont les
chiffres significatifs et le troisième est le multiplicateur (la puissance de 10 avec laquelle il
faut multiplier les chiffres significatifs). Le 4 éme anneau correspond à la tolérance.
Valeur de la résistance = [chiffre 1er anneau][chiffre 2éme anneau] · 10 [chiffre 3`eme anneau]
C = 8,85 . 10
C: Capacité en farad [F], S: Surface des conducteurs traversés par le champ et placés en
regard [m2], e : Épaisseur du diélectrique qui sépare les deux conducteurs [m], ε0:
Constante diélectrique ou permittivité relative du diélectrique par rapport au vide (dans le
vide = 1).
• Le farad: est une unité beaucoup trop grande pour les applications
pratiques. On utilise couramment:
Le condensateur idéal est un élément de circuit (dipôle) qui laisse passer un courant
proportionnellement aux taux de changement de la tension appliquée entre ses bornes. En
convention récepteur, on a:
= . (III.3)
Q = C.V (III.4)
Q: Charge électrique en coulomb [C]; C: Capacité en farad [F]; V: tension en volt [V].
. .
W= =
2 2
(III.5)
Supposons qu’au temps t = 0 le condensateur est déchargé (pas d’excès de charge (+)
ou (-) sur ses plaques) et que l’on ferme l’interrupteur sur le schéma de la (Fig.3.6.)
(Interrupteur en position 1).
(
" #t% = &1 ' )" * (III.6)
On définit le temps de demi-vie de la charge T1/2 comme le temps nécessaire pour que la
tension aux bornes du condensateur atteigne la moitié de sa valeur maximale.
( (
" #t% = )" et I#t% = - )" (III.7)
On définit le temps de demi-vie de la décharge T1/2 comme le temps nécessaire pour que la
tension aux bornes du condensateur diminue de moitié.
RS: Résistance série qui est fonction de la résistance des connexions des armatures et
des caractéristiques du diélectrique; RP : R ésistance parallèle qui représente les
défauts d’isolement entre les armatures; LS : I nductance qui dépend de la
technologie de fabrication.
1
Z = /01 2 &31 4 ' *
4
(III.8)
L’utilisation d’un condensateur est donc limitée par sa fréquence de résonance au-delà
de laquelle il a le même comportement qu’une inductance.
III.5.1. Inductances
Ces composants passifs conservent l'énergie dans un champ magnétique et délivrent cette
même énergie selon les besoins. Ils incluent un noyau cylindrique qui contient plusieurs
bobinages de fil conducteur. Ils sont différents des condensateurs, qui stockent l'énergie dans
un champ électrique, alors que les inductances la conservent dans un champ magnétique.
Les inductances servent à maintenir un courant constant.
Selon le théorème d'Ampère tout courant parcourant un circuit crée un champ magnétique à
travers la section qu'il entoure, c'est le phénomène d'induction électromagnétique.
L'inductance de ce circuit est le quotient du flux de ce champ magnétique par l’intensité du
Le bobinage plonge alors dans son propre champ magnétique. Son comportement électrique
s'oppose aux variations de courant le traversant. Lorsque le courant qui traverse l'inductance
varie, il apparait une tension u à ses bornes:
56 (III.9)
5(
U = L.
56
: est la dérivée du courant dans le temps, L: est l'inductance (mesurée en Henry, de symbole
5(
H), U: est la tension instantanée aux bornes de l'inductance.
La présence d'un courant électrique créé alors un champ magnétique dans l'espace, dont la
configuration exacte peut être complexe, fonction du tracé du circuit lui-même potentiellement
complexe.
Un dipôle RL est l’association en série d’un résistor de résistance R et d’une bobine d’inductance
L. On dispose d’un générateur de tension continue, d’un résistor de résistance R, d’une
d’inductance L et d’un interrupteur K. La diode permet d’avoir un courant d’intensité i > 0 après
l’ouverture de K.
Le rapport: τ =
9
est homogène à un temps, mesuré en seconde, et appelé constant de temps
du dipôle RL. On réécrit l’équation différentielle du premier ordre sous une forme canonique :
di =
2 =
< 3
(III.10)
La constante de temps τ, en seconde (s), représente le temps nécessaire pour que l'intensité du
circuit atteigne 63 % de sa valeur maximale.
Un filtre en électronique est un circuit qui réalise une opération volontaire de mise en forme d'une
grandeur électrique (courant ou tension). Le filtre transforme l'histoire de cette grandeur d'entrée
(c'est-à-dire ses valeurs successives sur une période de temps ∆t) en une grandeur de sortie. Un
filtre passif se caractérise par l'usage exclusif de composants passifs (résistances, condensateurs,
Les filtres passifs peuvent traiter des courants importants. Ils sont rarement sujets à des
phénomènes de saturation, sauf s'ils comportent des bobines avec noyau. Les filtres
passifs apportent les caractéristiques exactes des fréquences requises pour le fonctionnement du
circuit. Les exemples les plus courants de ce type de filtres incluent les filtres passe-bas, qui
éliminent les fréquences hautes, et les filtres passe-haut qui éliminent les fréquences basses. Ils
sont souvent utilisés dans les amplificateurs. D'autres types incluent les filtres passe-bande, les
filtres coupe-bande, les filtres céramiques.
Les suppresseurs de surcharge sont maintenant présents dans la plupart des foyers et des bureaux.
Ils apportent à des dispositifs électroniques coûteux une protection supplémentaire, qui leur évite
de recevoir des surcharges électriques, susceptibles de les endommager/ détruire. Les principaux
composants d'une protection contre les surcharges peuvent inclure un varistor à oxyde métallique,
une diode à suppression de transitoires, un dispositif de protection thyristor, un tube à décharge
gazeuse, un suppresseur de tension au sélénium, un suppresseur de surtension à anode de
carbone, un suppresseur de tension coaxial à quart d'onde, et des suppresseurs à mode sériel. Il
Ces noyaux sont fabriqués en ferrite, un composé céramique qui combine du fer et un autre
métal. La ferrite est très courante dans de nombreux types de composants électriques, incluant les
antennes, par exemple. Ce noyau magnétique se caractérise par des éléments de bobinage, tels
que les bobinages de transformateurs et d'inductances. Son utilité est basée sur sa faible
conductivité électrique et sa haute perméabilité magnétique. Les utilisations les plus courantes
des noyaux de ferrite incluent les transformateurs de signal et les transformateurs de puissance.
Ils sont utilisés dans un grand nombre de dispositifs électroniques de toutes tailles. Les
transformateurs de signal qui utilisent ces noyaux sont généralement petits et ont des fréquences
élevées. Les transformateurs de puissance sont plus grands et ont des fréquences plus basses. Les
noyaux de ferrite sont disponibles dans différentes formes, cylindriques, toroïdaux et autres.
Ces composants sont aussi appelés roues codeuses. Ces dispositifs changent ou convertissent le
mouvement ou la position d'un axe en fonction d'un code analogique ou numérique. Les deux
principaux types d'encodeurs rotatifs sont incrémentiels et absolus. Ils sont très utilisés dans de
nombreux domaines, tels que la robotique, les dispositifs de saisie informatique, les plateformes
de radar rotatives, et les contrôles industriels.
III.5.7. Haut-parleurs
Les haut-parleurs, aussi appelés timbres électriques, utilisent des électroaimants et du courant
électrique. Il sert à générer un signal audio. Ils sont très utiles pour les alarmes, les compteurs et
autres dispositifs similaires. Ils peuvent confirmer des frappes de clavier, ou des clics sur une
souris. Les dispositifs peuvent être mécaniques, électromécaniques ou piézoélectriques. Ils
fonctionnent souvent en conjonction avec des composants passifs dans des systèmes et des
dispositifs électroniques.
Les composants d'un circuit de microphone traitent ensemble un son acoustique pour créer un
signal électrique. Ils incluent des transducteurs et des capteurs qui convertissent les sons reçus en
signaux électriques. Les microphones qui utilisent ce système simple sont présents dans un grand
nombre de dispositifs très courants actuellement, et pas seulement dans des microphones d'audio
public. D'autres types d'applications incluent les téléphones, les prothèses auditives, les radios.
Les composants passifs sont nécessaires pour garantir le fonctionnement d'une multitude
d'applications. Parmi elles, les applications de filtrage. Elles ont besoin de résistances et de
condensateurs. En outre, des solutions sont créées pour fournir les performances et les fréquences
spécifiquement requises. Les filtres incluent par exemple les filtres passe-haut, les filtres passe-
bas, les filtres passe-bande, les filtres coupe-bande, les filtres passent tout, les filtres coupe-bande
à flancs raides, les filtres d'égalisation.
Les composants passifs jouent un rôle important dans l'électronique numérique parce qu'ils
contribuent à maintenir la stabilité opérationnelle. Ils protègent les puces intégrées dans ces
systèmes pour qu'elles ne reçoivent pas un niveau de bruit excessif avec le signal de puissance.
Sans les composants passifs, un bruit excessif peut causer des comportements étranges et
imprévisibles dans les dispositifs.
Les applications de détection capacitive sont de plus en plus courantes dans variété accrue de
dispositifs, incluant l'électronique grand public. Les condensateurs sont très utiles dans ce
domaine et ils jouent un rôle essentiel pour garantir le bon fonctionnement des applications. Les
applications de détection mesurent différents facteurs tels que l'accélération d'un objet, le niveau
d'un fluide, la position et l'humidité. Elles peuvent aussi mesurer des changements dans le
condensateur. Souvent, les condensateurs sont installés dans des dispositifs qui ont besoin de
laisser passer le courant alternatif et de bloquer le courant continu.
Une diode à jonction est un composant constitué d’une jonction PN (Fig.4.1.) rendue accessible
par deux contacts électriques (obtenus par métallisation). Son symbole et les notations sont
représentés à la (Fig.4.2.) (pour le retenir, noter que le sens du courant est celui du triangle).
Le fonctionnement est traduit par le lien entre la tension et le courant : la caractéristique tension–
courant. Elle est relevée dans les quatre quadrants en polarisant la diode en suivant le schéma de
la (Fig.4.3.). Le résultat est décrit à la (Fig.4.4.).
• Dans le sens direct (iD et uD positifs), la diode est passante; la tension uD est faible
(≈1V) et le courant croît très rapidement avec la tension ;
• Dans le sens inverse (iD et uD négatifs), la diode est bloquée; le courant est faible
quelque soit la tension (courant de saturation).
a) Parallèle
b) Série
Mettre des diodes en série peut être intéressant pour certaines applications, si on cherche à
obtenir une tension constante quelque soit le courant qui passe.
IV.1.4. Redressement
IV.1.4.1. Définition
Schéma de montage:
Pendant l’alternance positive de la tension u (u > 0), la diode D est polarisée en direct donc elle
est passante (i > 0 et ud = 0) donc uR = u – ud = u. Pendant l’alternance négative de la tension u (u
< 0), la diode D est polarisée en inverse donc elle est bloquée (i = 0 et ud < 0) donc uR = 0.
Schéma de montage:
• Principe de fonctionnement:
Schéma de montage :
• Principe de fonctionnement:
Dans le sens direct, cette diode se comporte comme une diode normale, dans le sens
inverse la diode zener est équivalente à une source de tension de f.e.m Vz et de résistance
interne rz (Fig.4.11.):
Si la résistance dynamique Rz est négligée, la tension aux bornes de la diode lorsqu’elle conduit
en inverse est constante quelque soit le courant qui la traverse. La diode Zener est idéale.
C'est une diode dont la caractéristique présente localement une pente négative lorsqu'elle est
polarisée dans une zone médiane de sa caractéristique directe. Cette propriété est utilisée pour la
réalisation d'oscillateur LC, la résistance dynamique négative étant ajustée pour annuler les pertes
du réseaux LC parallèle et garantir l'existence d'une oscillation d'amplitude constante.
Symbole:
C'est une diode de redressement réalisée sous la forme d'une jonction métal/semi-conducteur et
dont la barrie de potentiel est plus faible que celle d'une diode usuelle (de 0:2V à 0:4V ). Son
utilisation est intéressante dans les applications en basse tension car sa faible barrière de potentiel
limite les pertes en conduction et favorise le rendement.
Symbole:
Le transistor (inventé en 1948 par les physiciens américains John Bardeen, Walter
Houser Brattain et William Shockley) a remplacé, pratiquement partout, le tube électronique.
C’est celui dont les processus de fabrication ont été les premiers à être dominés
industriellement. Il a pour inconvénient majeur une consommation relativement importante,
ce qui limite la densité d’intégration. Formé par l'association de deux jonctions P-N placées
en opposition (transistor N-P-N ou P-N-P), il contrôle le déplacement de charges électriques à
travers les jonctions, entre un émetteur et un collecteur, le contrôle étant assuré par une
troisième électrode appelée base.
L'émetteur est toujours repéré par une flèche qui indique le sens du courant dans la jonction entre
base et émetteur. C'est l'effet transistor qui permet à la diode qui est en inverse de conduire quand
une tension est appliquée sur la base. On peut considérer le transistor comme l’association de
deux diodes dont la représentation ci-dessus peut aider.
• jonctions bloquées (VBE < 0, VCB > 0) : le transistor est dit bloqué et aucun courant ne
circule dans le transistor. Si la Base est vu comme la broche de commande, le transistor se
présente alors côté Collecteur-Emetteur comme un interrupteur ouvert.
• jonctions saturées (VBE > 0, VCB < 0) : le transistor est dit saturé. Il se comporte comme un
interrupteur fermé vu de sa sortie (connexion Collecteur-Emetteur).
La jonction VBE > 0 impose un champ électrostatique orienté positivement vers le bas dans
la junction Base-Emetteur. Les électrons majoritaires de la jonction Base-Emetteur sont donc
propulsés vers la base (flèches 1 et 2). Par ailleurs, la tension VCB > 0 provoque l'apparition d'un
champ électrostatique orienté également vers le bas (la jonction Collecteur-Base est ainsi
polarisée en inverse). Les électrons de l'émetteur lorsqu'ils arrivent dans la base (flèche 1) alors
qu'une faible portion de ces électrons se recombinent dans la base (flèche 2). La
jonction Collecteur-Base étant polarisée en inverse, on assiste à un mouvement des porteurs
minoritaires, les trous des paires de thermo-génération du collecteur qui se recombinent dans la
base (flèche 3). En sens inverse du déplacement des électrons, on peut visualiser les courants mis
en jeu dans le fonctionnement du transistor.
Le courant IE est celui qui circule dans l'émetteur. Il a pour origine les courants de base IB et de
collecteur IC. La majeure partie des électrons de l'émetteur circulant vers le collecteur, on a donc
un courant de base IB petit devant le courant dans le collecteur IC.
C’est le fait de véhiculer un fort courant collecteur à partir d’un faible courant de base (IC >> IB).
On définit l’amplification statique en courant:
IC
β (IV.1)
IB
IE : courant Emetteur.
IE = IC + IB
En fonction des grandeurs électriques principales du transistor, on peut établir les caractéristiques
statiques suivantes:
Un transistor à effet de champ à grille isolée MOSFET (Metal Oxide Semiconductor field
Transistor) est un FET qui module le courant qui le traverse à l’aide d’un signal appliqué à sa
grille qui est isolé du canal par une couche de dioxyde de silicium (SiO2). Il y a MOSFET de type
P et des MOSFET de type N.
Pour le MOS de type N, le transistor est constitué d’un substrat de P faiblement dopé, dans lequel
on diffuse deux zones de N+ fortement dopés. Pour la MOSFET de P, c’est tout à fait l’inverse.
On trouvera aussi la dénomination anglo-saxonne FET (Field Effect Transistor) ou encore JFET
(Jonction FET). A l’instar du transistor MOS, ce transistor est comprend trois électrodes:
IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) : Le transistor bipolaire à grille isolée (IGBT) est un
dispositif semi-conducteur de la famille des transistors qui est utilisé comme interrupteur
électronique, principalement dans les montages de l’électronique de puissance.
IV.3.1. Définition
Le tableau suivant résume les cinq degrés d’intégration des circuits intégrés.
Les circuits intégrés sont encapsulés dans plusieurs types de boitiers. Ces boitiers se
distinguent par le nombre de broches externes, les conditions ambiantes de fonctionnement et
la méthode de montage sur la plaquette de circuits. Les boîtiers illustrés à la (Fig.4.20.) sont des
composants DIP (double rangée en ligne) à 14 broches.
V.1.1. Electroluminescence
La physique des semi-conducteurs nous enseigne que les électrons dans les solides cristallins
se situent à des niveaux d'énergie spécifiques. Ces niveaux très proches les uns des autres,
sont regroupés en "bandes d'énergie".
Un électron de la bande de valence peut passer dans la bande de conduction à condition
d'acquérir une énergie supplémentaire au moins égale à ∆E. C'est l'effet photoélectrique.
V.1.2. Caractéristique
Une LED se comporte électriquement comme une diode. Pour émettre elle doit être polarisée
en direct.
Il existe actuellement plusieurs types de LED donnant chacun des spectres différents. Cela est
obtenu par la variété des semi-conducteurs utilisés pour fabriquer les jonctions PN.
Exemples dans le tableau suivant pour l'obtention de certaines longueurs d'onde:
Dans certains cas, on peut avoir besoin de polariser en inverse la LED. La diode est alors
éteinte: elle n'émet plus d'intensité lumineuse. Mais attention, la diode LED ne peut pas
supporter des tensions inverses trop importantes comme une diode de redressement par
exemple. Les valeurs courantes se situent telles que VR max = ± 3 V à 5 V (reverse voltage) ; au
de la de ces valeurs il y a endommagement ou destruction du composant. En cas de besoin
nous plaçons une diode normale en série avec la LED.
V.1.3. Valeurs
LED de diamétre1,9 au pas de 2,54 mm pour implantation directe sur un circuit ayant une
consommation de 20 mA.
Avec ces LEDs vous n'avez pas besoin d'utiliser de résistance extérieur, elles peuvent
fonctionner directement sur une tension de 5V ou 12V.
Ces LEDs ont un circuit électronique permettant le clignotement avec une fréquence de 1 à
2,5 Hz/seconde .La plage d'alimentation est de 3,5V à 5V et pour une utilisation avec des
tensions supérieurs il faut ajouter une résistance .Il y a maintenant aussi des LEDs avec
résistance intégré pour une utilisation en 12 V.
V.1.4. Utilisations
L'avantage d'utiliser des LEDs est qu'elles ne s'usent pas. Elles sont moins chères que des
voyants. Elles consomment moins d'énergie. L'inconvénient et qu'elles ne peuvent
fonctionner qu'avec une faible tension, et qu'elles n'éclairent pas beaucoup par rapport aux
ampoules classiques. Il faut donc ajouter une résistance en série pour utiliser un LED.
Les diodes Laser reposent sur des technologies bien différentes en fonction de la couleur
émise. En fonction de la couleur du Laser, le principe sera différent: diode laser simple ou
diode laser de pompage et cristaux spécifiques.
Une diode Laser a la forme d'un parallélépipède rectangle dont les deux faces clivées
perpendiculairement au plan d'une jonction de semi-conducteurs émettrice, constituent un
Fig.5.3. schéma d'une diode dont la largeur est d'un demi-millimètre environ
Afin d'obtenir une émission Laser continue et puissante à température ambiante, la jonction de
semi-conducteurs sera une structure complexe telle que la double hétérojonction (DH) de la
figure précédente. Cette dernière présente l'avantage de confiner les porteurs par une barrière
de potentiel électrostatique dans un volume très réduit appelé zone active. Ce confinement
permet d'obtenir pour un faible courant d'injection, une densité de porteurs élevée et par
conséquent un gain élevé. Pour fixer l'échelle de taille de la zone active, sachez que L ~ 100 à
500 µm, d ~ 0,1 à 0,5 µm, s ~ 2 à 5 µm.
Elle représente la variation de la puissance émise par la diode laser en fonction de son courant
de polarisation. Cette caractéristique dépond fortement du courant de seuil qui correspond au
seuil de l’émission laser et de la température de fonctionnement du composant.
• Lorsqu’un faible courant lui est appliqué, l’émission stimulée ainsi que les
recombinaisons Auger sont négligeables, une diode laser émet de la même manière
qu’une LED. La puissance rayonnement émis est proportionnelle au courant de
polarisation. L’inversion de population n’a encore pas lieu (Fig.5.6.).
• Lorsque le courant qui traverse la jonction devient supérieur au courant seuil,
l’inversion de population a lieu. Les photons émis vont générer des photons
cohérents qui vont atteindre les faces clivées du laser en se multipliant par émissions
stimulées.
• Les courants seuils typiques varient de 1 à 25 mA et les puissances émises sont de
l’ordre de 15 à 25 mW pour un courant de 100 mA.
• En régime laser la caractéristique Φ(I) est quasiment droite.
• A fort courant, la courbe s’éloigne de la droite à cause de l’échauffement du
composant.
La lumière "LASER" ne commence à être émise qu'à partir d'un certain courant (10 à 25% du
courant maximum). Par exemple, il faut au moins 80mA pour commencer à voir le faisceau
laser rouge pour la diode laser 300mW. Ce phénomène n'existe pas sur les LED.
La longueur d'onde d'émission d'une diode laser augmente avec la température du semi-
conducteur. Cela est dû au fait qu'en augmentant la température l'indice de réfraction et la
longueur de la zone active (et donc celle du résonateur) augmentent à leur tour. Au-dessus
d'une certaine température il devient difficile à un mode donné d'osciller dans le résonateur.
Pourra osciller un mode différent pour lequel les conditions sont plus favorables. Parce que
l'intervalle de mode du très court résonateur (300 µm) est très grand, le saut de
mode est d'environ 0,3 nm. Si on réduit ensuite la température, le laser tend à retourner vers sa
longueur d'onde initiale. Le saut de retour ne se fait pas selon le mode initial (c'est l'analogue
d'un phénomène d'hystérésis). Les applications qui nécessitent une variation parfaite de
longueur d'onde de la diode laser devront être menées dans les régions des courbes (voir
figure I-4) qui sont en dehors des sauts.
La longueur d'onde de la lumière émise d’une diode laser est directement liée au matériau
de la région active, région où a lieu le maximum d’émissions stimulées. Elle est une fonction de
la largeur de la bande interdite et est déterminée par la concentration de dopants et la
configuration de la zone active. Ainsi, Les mêmes types de matériaux et alliages utilisés pour les
LED sont aussi utilisés pour les diodes laser.
• Les premières diodes laser étaient réalisées à base d’homojonction GaAs en 1962 sans
confinement latéral. Elles sont utilisées en régime pulsé à cause des fortes densités de
courant d’injection qu’elles nécessitaient pour leur fonctionnement.
• Les diodes Laser actuelles sont à hétérojonctions et à base d’alliages ternaires
(exemple : GaAlAs) et quaternaires (exemple : GaInAsP) et peuvent fonctionner en
régimes continus et pulsés.
Ainsi en variant la fraction x d’aluminium dans le mélange Ga1-x Alx As, une jonction
PN au GaAlAs peut émettre de 750 nm à 900 nm et couvrir entièrement la gamme de
la première fenêtre optique (cf. chapitre fibres optiques): λ = 850 nm ➾ Ga0.9Al0.1As
L’InGaAsP est principalement utilisé pour la fabrication de composants qui émettent
vers 1300 nm et 1550 nm.
L’InGaAlP est utilisé pour les lasers à semi-conducteurs dans la plage visible à partir
de 630 nm. Ces lasers sont adaptés pour la transmission de données avec des fibres
plastiques synthétiques. Dans de nombreuses applications Ils remplacent le laser
HeNe, par exemple pour les scanners de codes à barres.
Les diodes laser sont utilisées dans de nombreuses applications, d'une part comme substitut
des lasers à gaz car elles présentent sous un volume réduit sans haute tension et à moindre
prix une puissance équivalente, d'autre part comme laser pompe pour le laser à cristaux. Mais
leur utilisation principale concerne les télécommunications où elles permettent grâce à leurs
fréquences de modulation élevées d'alimenter les réseaux de transmission à fibres optiques.
Les imprimantes laser en font également usage.
La fibre optique est une fibre ou une fine tige de verre ou d’un autre matériau transparent,
possédant un indice de réfraction élevé, permettant la propagation guidée de la lumière.
Grossièrement, la fibre optique est composée:
• d’un fil de verre très fin, le cœur (quelques microns), d’un seul tenant, parfois très
long (jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres),
• d’une gaine qui emprisonne la lumière dans le cœur en la réfléchissant pratiquement
sans perte (généralement, une enveloppe transparente d’un indice de réfraction
inférieur (certains se rappelleront leur cours de physique),
• d’un revêtement de protection qui peut réunir plusieurs dizaines à plusieurs centaines
de fibres,
• d’un système de connexion très spécifique (sinon la lumière butte aux extrémités et ne
sort pas).
Le type de propagation des fibres optiques repose sur le principe de la réflexion totale. Les
rayons lumineux qui se propagent le long du cœur de la fibre heurtent sa surface avec un
angle d’incidence supérieur à l’angle critique : la totalité de la lumière est alors réfléchie dans
la fibre. La lumière peut ainsi se propager sur de longues distances, en se réfléchissant des
milliers de fois. Afin d’éviter les pertes de lumière liées à son absorption par les impuretés à
la surface de la fibre optique, le cœur de celle-ci est revêtu d’une gaine en verre d’indice de
réfraction beaucoup plus faible ; les réflexions se produisent alors à l’interface cœur-gaine.
V.3.2. La transmission
Pour une conversation téléphonique, la voix est traduite en un signal électrique. Ce signal est
transmis jusqu'au récepteur par un câble de cuivre. Le signal électrique est alors décodé pour
reproduire le message de départ. La fibre optique transporte l'information sous forme de
lumière, pour réaliser cette même conversation téléphonique, un dispositif doit être mis en
place : l’IOE (interface optique d’émission) appelé aussi « transceiver » transforme le signal
électrique de départ en signal optique; il s’agit essentiellement d’une diode
électroluminescente (DEL) ou d’une diode laser. L’IOR (interface optique de réception) aussi
appelé « détecteur », qui contient une photodiode, transforme le signal optique à la sortie du
système en signal électrique, puis, finalement, en son.
L'information est généralement transmise en code binaire, soit sous forme de 0 et de 1. Le
signal qui est transporté dans la fibre est alors formé d'impulsions lumineuses. Le défi des
compagnies de télécommunications est d'arriver à transmettre un maximum de données en un
temps record tout en minimisant les pertes de signal. Pour augmenter le débit de transmission,
on réduit la largeur des impulsions, ce qui correspond à une augmentation de la fréquence de
transmission. Les télécommunications par fibres optiques ont été rendues possibles grâce à
C’est le type de fibre le plus simple, directement issue des applications optiques
traditionnelles. Le cœur a un relatif gros diamètre, par rapport à la longueur d'onde de la
lumière (de l'ordre du µm dans l'infrarouge). La gaine otique joue un rôle actif dans la
propagation, et ne doit pas être confondue avec les revêtements de protection déposés sur la
fibre. Le rayon est dans ce cas guidé par réflexion totale au niveau de l’interface cœur-gaine,
sinon il est réfracté dans la gaine. Ceci reste vrai si la fibre cesse d’être rectiligne, à condition
que le rayon de courbure reste grand devant son diamètre. Tous les inconvénients vus plus
haut se manifestent ici. Observez l'allure de l'impulsion de sortie, comparée à celle de
l'impulsion d'entrée. Ce sont bien entendu des informations non quantitatives, un aperçut.
Ces fibres sont spécialement conçues pour les télécommunications. Le guidage est cette fois
dû à l’effet du gradient d’indice. Les rayons guidés suivent une trajectoire d’allure
sinusoïdale. La gaine n’intervient pas directement, mais élimine les rayons trop inclinés.
C'est le "top". Le diamètre du cœur est très petit, les angles d'incidence le sont donc aussi. Les
résultats sont excellents, mais, compte tenu de la faible section de cette fibre, seul la lumière
laser est ici exploitable. Il n'y a pas de miracle, c'est la solution la meilleure, mais aussi la plus
onéreuse.
De nos jours, les stations de travail sont connectées entre elles a l’aide de réseaux utilisant la
fibre optique car son utilisation permet des débits d’informations plus rapides et une plus
grande sûreté lors des transmissions.
En téléphonie, les câbles coaxiaux sont remplacés peu à peu par des fibres optiques. En effet,
elle est plus économique sur longues et courtes distances et le nombre de composants
nécessaires est moins important. Son utilisation est particulièrement intéressante pour les
militaires car elle leur apporte certains avantages: faible poids. taille de la fibre, insensibilité
au brouillage et à la détection. On se sert aussi de la fibre optique pour examiner des petits
objets d’habitude inaccessibles. Au niveau médical pour les endoscopies, pour la recherche
sur le cerveau et le cœur en utilisant des filaments de fibres sans revêtement, l’image est alors
visualisée sur un écran de télévision.
V.4.1. Photodiode
Considérons une jonction P-N polarisée en inverse (Fig.5.9.). Lorsque cette jonction est dans
l'obscurité, elle est le siège d'un courant de fuite que l'on appelle courant d'obscurité.
Si l'on illumine cette jonction avec une radiation de longueur d'onde (λ) suffisamment faible,
il y a création de paires électron-trou au sein du cristal.
Les porteurs ainsi générés sont balayés par le champ électrique présent dans la zone de
déplétion. Il en résulte un courant électrique proportionnel à la densité du flux de photons
incident. En fait, le circuit se comporte comme un générateur de courant commandé par la
lumière. Le coefficient de température est faible et le temps de réponse très court (inférieur à
la microseconde). L'absorption de la lumière dans le silicium décroît lorsque la longueur
d'onde (λ) augmente. Cependant, lorsque la longueur d'onde de la radiation incidente décroît,
une plus grande quantité de paires électron-trou est générée près de la surface. De ces deux
Dans la pratique les photodiodes ne sont jamais utilisées seules du fait de la faiblesse du
courant qu'elles peuvent délivrer. Elles sont donc généralement associées à un amplificateur
qui est souvent intégré à la même puce. Les caractéristiques du composant ainsi formé
deviennent alors celles de l'ensemble photodiode (+) amplificateur.
La photodiode étant habituellement polarisée en inverse, son schéma équivalent est celui
d’une diode en inverse en parallèle avec un générateur de courant (Iph). Ceci se traduit par le
circuit de la (Fig.5.11.):
(V.2)
V.4.3. Phototransistor
V.5. Photopile
Une cellule solaire photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer la lumière qu’il
reçoit en énergie électrique. Les matériaux de base utilisés pour fabriquer des cellules
photovoltaïques sont les semi-conducteurs qui possèdent un gap suffisamment faible pour
absorber le maximum du spectre solaire, qui se situe principalement entre 1eV et 5eV. De
tous les semi-conducteurs qui possèdent un tel gap (Ge, Si, GaAs, InP, ...), le silicium est le
plus prometteur, car il est non-toxique et très abondant sur la terre. De plus, ce matériau étant
déjà à la base de toute la technologie de l’électronique, son utilisation est relativement mieux
maîtriser.
Les premiers prototypes de cellules solaires développés en laboratoire utilisaient du silicium
monocristallin, c’est-à-dire du cristal de silicium pur. En laboratoire, une simple jonction PN
de silicium monocristallin suffit pour atteindre des rendements de plus de 20%. Depuis,
beaucoup de types de silicium différents, moins coûteux à la fabrication, ont été étudiés afin
d’aborder le point crucial des coûts de production. Ainsi, on produit actuellement beaucoup
de panneaux solaires en silicium poly-cristallin.
A chaque photon, on associe une énergie Eph = hν, où ν est la fréquence associée à la
longueur d’onde du photon (λ = c / ν, avec c la célérité de la lumière dans le vide).
Pour passer de l’énergie du photon Eph à la longueur d’onde, on utilise la relation suivante:
1.24
E ph (eV) = Où λ est en µm. (V.3)
λ(µm)
La cellule solaire n’est sensible que dans un domaine de longueur d’onde particulier, et seul
un matériau semi-conducteur dispose de la structure de bande nécessaire à la génération, à
partir du rayonnement solaire, de paires électron-trou utilisables.
Dans un semi-conducteur, la structure des bandes de conduction et de valence définissent un
gap plus faible que dans le cas des isolants : de 0,3 à 3 eV. Si le minimum de la bande de
conduction coïncide avec le maximum de celle de valence, le gap est dit direct, les
transitions sont donc directes et radiatives.
Une cellule photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer l'énergie solaire en
énergie électrique. Cette transformation est basée sur les trois mécanismes suivants:
• Absorption des photons (dont l'énergie est supérieure au gap) par le matériau
constituant le dispositif ;
• conversion de l'énergie du photon en énergie électrique, ce qui correspond à la
création de paires électron-trou dans le matériau semi-conducteur ;
• collecte des particules générées dans le dispositif.
Le matériau constituant la cellule photovoltaïque doit donc posséder deux niveaux d'énergie,
et être assez conducteur pour permettre l'écoulement du courant: d'où l'intérêt des semi-
conducteurs pour l'industrie photovoltaïque.
Afin de collecter les particules générées, un champ électrique permettant de dissocier les
paires électrons-trous créées est nécessaire. Pour cela, on utilise le plus souvent une jonction
PN. D'autres structures, comme les hétérojonctions et les schottky peuvent également être
Les photons incidents créent des porteurs dans les zones N et P, et dans la zone de charge
d'espace. Les photo-porteurs auront un comportement différent suivant la région:
• Dans la zone de charge d'espace, les paires électrons-trous créées par les photons
incidents sont dissociées par le champ électrique : les électrons vont aller vers la
région N, les trous vers la région P. On aura un photo-courant de génération.
Ces deux contributions s'ajoutent pour donner un photo-courant résultant Iph. C'est un courant
de porteurs minoritaires. Il est proportionnel à l'intensité lumineuse. Comme la longueur de
diffusion des électrons photo-générés (Ln) est supérieure à celle des trous photo-générés (Lp),
on dope préférentiellement la base de type P. De plus, elle est faiblement dopée (1015 à 1016
at/cm3) afin de limiter les recombinaisons. Le fort dopage de la zone de type N, appelée
émetteur, assure l’existence d’un champ électrique suffisant dans la Z.C.E et minimise la
résistance série au niveau du contact métallique.
Sous l’obscurité, le courant dans une telle structure de type jonction PN est appelé courant
d’obscurité et a la forme suivante:
qV
I abs = I s exp − 1 (V.4)
gKT
Avec: q: charge élémentaire; V: tension aux bornes de la jonction; T: température;
k: constante de Boltzmann; Is: courant de saturation inverse de la jonction PN; g: coefficient
d’idéalité de la jonction
qV
I(V ) = I −I (V ) Soit : I(V ) = I ph − I s exp − 1 (V.5)
ph abs gKT
Ainsi, dans une cellule photovoltaïque deux courants s’opposent: le courant d’éclairement et
le courant d’obscurité. La caractéristique d’une cellule sous obscurité est identique à celle
d’une diode, sous éclairement la caractéristique à l’allure présentée sur la (Fig.5.15.).
• Vco : tension de circuit ouvert : elle représente la tension aux bornes de la cellule sous
éclairement sans circuit de charge. Vco est donnée par la relation :
KT I CC
V= Ln − 1 (V.6)
q Is
• Icc : courant de court-circuit correspondant à V=0 ;
• Vm : tension correspondant à la puissance maximale fournie ;
• Im : courant correspondant à la puissance maximale fournie.
Le point de fonctionnement est imposé par la résistance de charge et non par la cellule elle-
même. Un choix judicieux de la résistance de charge permettra donc d’obtenir la puissance
maximale, soit:
Pm = Vm.Im (V.7)
Dans le cas d’une cellule idéale, le facteur de forme FF ne peut pas être supérieur à 0,89 du
fait de la relation exponentielle liant courant et tension.
q (V − IR s ) q (V − IR s ) V − IR s
I = I S1 exp − 1 + I S2 exp
− 1 +
− I ph (V.10)
g 1 KT g 2 KT RP
Le terme en IS2 traduit la recombinaison de porteurs au sein de la zone de charge d’espace. IS2
est le courant de saturation, et g2 est le facteur d’idéalité de la diode d2, qui doit être ≥ 2.
Les rendements et les domaines d’application des cellules solaires fabriquées à base de
différents types de silicium sont rassemblés dans le tableau suivant:
Modules de grandes
Silicium dimensions pour toits et
27,0℅ 24,7℅ 4,0 − 16,0%
monocristallin façades, appareils de faibles
puissances, espace (satellites)
Modules de grandes
dimensions pour toits et
façades, générateurs de toutes
Silicium tailles (relies réseau ou sites
27,0℅ 19,8℅ 2.0 − 14,0%
Polycristallin isolés)
Systèmes de concentrateur,
GaAs 29.0% 27.5% 18.0-20.0%
espace (satellites).
[4] S. M. Sze, "Semiconductor devices: Physics and Technology", 2nd Ed., J. Wiley (2002).
[5] R. Breahna, "Les composants électroniques passifs", Les Presses de l’Université Laval.
ENSPD/UD