Corrigé DS 7 (2)
Corrigé DS 7 (2)
Exercice 1
n−1
X
1. On a an −1 = (a−1) ak , donc si a > 2, alors a−1 est un diviseur de an −1, avec 1 < a−1 < an −1,
k=0
ce qui est absurde car an − 1 est premier. D’où a = 2.
Supposons que n est non-premier, alors ∃ p, q ∈ N tels que n = pq et 1 < p, q < n,
q−1
X
n n pq
donc a − 1 = 2 − 1 = 2 − 1 = (2 − 1) p
2pk , i.e. 2p − 1 est un diviseur de 2n − 1,
k=0
avec 1 < 2p − 1 < 2n − 1, ce qui est absurde. D’où n est premier.
2. On écrit n sous la forme n = 2p (2q + 1), avec p, q ∈ N. Supposons que q ≥ 1, alors
2q
p p
X p p
2n + 1 = 22 (2q+1) + 1 = (22 + 1) (−1)k 22 k , donc 22 + 1 est un diviseur de 2n + 1,
k=0
p
avec 1 < 22 + 1 < 2n + 1, ce qui est absurde car 2n + 1 est premier. D’où q = 0 et par suite n = 2p .
3. (a) On suppose que n > m et on pose n = m + r, avec r ≥ 1, alors on a :
2r
r
2m 2 2r
X r
Fn = 2 + 1 = (Fm − 1) + 1 = uFm + 2, avec u = C2kr Fm
k−1
(−1)2 −k ∈ Z.
k=1
Donc si d = Fm ∧ Fn , alors d|Fn − uFm = 2 =⇒ d = 1 ou d = 2,
et comme tous les Fn sont impairs, alors d ̸= 2, d’où d = 1.
(b) Supposons qu’il y a un nombre fini de nombres premiers. Nous les notons alors {p1 , . . . , pN }. Pre-
nons alors N +1 nombres de la famille Fi , par exemple {F1 , . . . , FN +1 }. Chaque Fi , i = 1, . . . , N +1
est divisible par (au moins) un facteur premier pj , j = 1, . . . , N . Nous avons N + 1 nombres Fi et
seulement N facteurs premiers pj . Donc il existe au moins deux nombres distincts Fk et Fk′ (avec
1 ⩽ k ̸= k ′ ⩽ N + 1) qui ont un facteur premier en commun. En conséquent Fk et Fk′ ne sont pas
premiers entre eux. Ce qui contredit la question précédente. Il existe donc une infinité de nombres
premiers.
4. Notons x1 , x2 , x3 les racines de P = X 3 − 8X 2 + 23X − 28, et supposons que x3 = x1 + x2 .
Alors d’après la relation entre les racines et les coefficients d’un polynôme scindé, on a :
x1 + x2 + x3 = 8 x3 = 4
x1 x2 + x1 x3 + x2 x3 = 23 d’où x1 x2 + 4(x1 + x2 ) = 23
x1 x2 x3 = 28 x1 x2 = 7
√ √
Donc x1 et x2 sont racines du polynôme X 2√− 4X + √ 7. D’où x1 = 2 + i 3 et x2 = 2 − i 3.
Conclusion, les racines de P sont : {4, 2 + i 3, 2 − i 3}.
n
X λk n! n!
5. On a F = , avec ∀ 0 ≤ k ≤ n, λk = = (−1)n−k .
X −k k(k − 1) . . . 1.(−1) . . . (k − n) k!(n − k)!
k=0
n
X 1
D’où F = (−1)n−k Cnk .
X −k
k=0
1
EMINES - UM6P CPI1A 2023-2024
Exercice 2
1. Les polynômes constants ne vérifient pas la propriété.
Soit P ∈ C[X] de degré n ≥ 1 et de coefficient dominant a.
Comme P ′ |P , alors ∃ Q ∈ C[X] tel que P = QP ′ , or deg(Q) = n − (n − 1) = 1, alors ∃ α, β ∈ C tels
que Q = αX + β et P = (αX + β)P ′ , avec CD(P ) = a = αCD(P ′ ) = αna =⇒ α = n1 .
1
D’où ∃ λ ∈ C tel que P = (X − λ)P ′ , et par une simple récurrence on montre que
n
1
∀ 0 ≤ k ≤ n, P (k) = (X − λ)P (k+1) .
n−k
1 1
Donc on déduit que P = (X − λ)n P (n) = (X − λ)n an! = a(X − λ)n .
n! n!
Réciproquement, on vérifie bien que les polynômes de type a(X − λ)n où (n, a, λ) ∈ N∗ × C∗ × C sont
divisibles par leurs polynômes dérivés.
2. (a) On a ∀ 1 ≤ i ≤ n − 1, P (ai ) = 0 = P (ai+1 ), avec P une fonction polynômiale, alors d’après le
théorème de Rolle, ∃ bi ∈]ai , ai+1 [ tel que P ′ (bi ) = 0.
Et comme deg(P ) = n ≥ 2 =⇒ deg(P ′ ) = n − 1, et P ′ admet au moins n − 1 racines distinctes,
alors P ′ est scindé à racines simples sur R.
(b) i. Le polynôme P ′ admet une seule racine sur ]ai , ai+1 [ (qui est x0 ), alors P ′ ne s’annule pas sur
[ai , x0 [ et ]x0 , ai+1 ].
Supposons par exemple que P ′ > 0 sur [ai , x0 [ et ]x0 , ai+1 ], alors P est croissante sur les deux
intervalles et par suite P est croissante sur [ai , ai+1 ] (car P est continue).
Et comme P (ai ) = P (ai+1 ) = 0, alors on a forcèment P = 0 sur [ai , ai+1 ] ce qui absurde.
D’où P ′ a des signes opposés sur les intervalles [ai , x0 [ et ]x0 , ai+1 ].
ii. D’après la question précédente, on déduit que pour tout 1 ≤ i ≤ n − 1, P ′ (ai ) × P ′ (ai+1 ) < 0
(c) On considère l’application f : x 7→ P (x)ex . On a f est C ∞ et ∀ x, f ′ (x) = (P (x) + P ′ (x))ex .
D’après la question précédente, on a tout 1 ≤ i ≤ n − 1, f ′ (ai ) × f ′ (ai+1 ) < 0, donc d’après TVI,
∃ ci ∈]ai , ai+1 [ tel que f ′ (ci ) = 0 =⇒ P (ci ) + P ′ (ci ) = 0.
n−1
Y
Donc on peut écrire P + P ′ sous la forme P + P ′ = α Q (X − ci ), où α ∈ R et Q un polynôme
i=1
dans R[X] vérifiant deg(Q) = deg(P ) − (n − 1) = 1.
On déduit alors que P + P ′ est scindé sur R.
Exercice 3
1. L’application P 7→ P (α) de Q[X] dans C est un morphisme d’anneaux. Son noyau I(α) est donc un
idéal de Q[X]. Il n’est pas réduit à {0} puisque α est algébrique.
2. On a Q[X] est un anneau principal (Q est un corps), donc son idéal I(α) est principal. D’où l’existance
d’un unique polynôme unitaire Πα ∈ Q[X] tel que I(α) = Πα Q[X].
3. Si α est de degré 1, alors son polynôme minimal, qui est unitaire et annule α, est X − α, donc α ∈ Q.
Si, réciproquement, α ∈ Q, alors X − α ∈ Q[X] donc Πα = X − α et α est de degré 1.
4. (a) Soient A, B ∈ Q[X] tels que Πα = AB. On a A(α)B(α) = Πα (α) = 0 donc, A(α) = 0 ou B(α) = 0.
Supposons par exemple A(α) = 0, alors A ∈ I(α), c’est-à-dire Πα | A. Et comme A | Πα , alors
∃λ ∈ Q∗ tel que A = λΠα .
On a donc les diviseurs de Πα sont les polynômes constants et les polynômes y associés, ce qui
montre que P est irréductible.
(b) Puisque P annule z, alors z est algébrique et Πz | P . Comme deg (Πz ) ⩾ 1, que P est irréductible
et que ces deux polynômes sont unitaires, alors on déduit que P = Πz .
5. (a) Soit α une racine commune de A et B. On a Πα | A et Πα | B donc, puisque deg (Πα ) ⩾ 1, on a
A et B ne sont pas premiers entre eux.
(b) On a Πα ∧Π′α | Πα , avec Πα irréductible dans Q[X] et deg (Πα ∧ Π′α ) < deg (Πα ), donc Πα ∧Π′α = 1.
D’où d’après la question précédente Πα et Π′α n’ont aucune racine complexe commune,
i.e. les racines de Πα dans C sont simples.