Manuel CSE
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CHAPITRE
Exonration
Cette publication, diffuse des fins uniquement didactiques, ne reflte pas ncessairement le point de vue du gouvernement du Canada et ne constitue en aucune faon une approbation des produits commerciaux ou des personnes qui y sont mentionnes, quels quils soient. De plus, pour ce qui est du contenu de cette publication, le gouvernement du Canada, ses ministres, ses fonctionnaires et ses employs ou agents noffrent aucune garantie et nassument aucune responsabilit.
ISBN : 0-662-75479-4 N de catalogue : M39-101/2003F-PDF Ministre de Ressources naturelles Canada 2001 - 2004.
2.3 Production deau chaude sanitaire : mthode f-Chart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 2.4 Mthode du potentiel dutilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4.1 2.4.2 2.4.3 2.4.4 2.5.1 2.5.2 2.5.3 2.5.4 2.5.5 2.5.6 2.5.7 Principe de la mthode du potentiel dutilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
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Gains solaires actifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Bilan nergtique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Surface propose des capteurs solaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 nergie de pompage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Production annuelle dnergie au m2, rendement du systme solaire et taux de recouvrement de la charge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Production deau chaude sanitaire comparaison avec un modle horaire et des donnes monitores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Cas des piscines comparaison avec un modle horaire et des donnes monitores . . . . 54
2.7 Validation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.7.1 2.7.2
2.8 Sommaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
RFRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
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1.
Une partie du texte est une traduction tire du rapport suivant : Marbek Resource Consultants, Solar Water Heaters : A Buyers Guide, rapport prpar pour nergie, mines et ressources Canada, 1986.
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30 millions de m2 de capteurs2 solaires installs dans le monde. Des centaines de milliers de systmes solaires de chauffage de leau utilisant les technologies les plus rcentes, comme celui montr la Figure 1, sont en opration dans de nombreux pays comme la Chine, lInde, lAllemagne, le Japon, lAustralie et la Grce. De fait, dans certains pays (en Isral par exemple) la loi requiert que des systmes de chauffage solaire de leau soient installs dans tout nouveau projet de construction. En plus des conomies dnergie, il y a dautres avantages utiliser un chauffe-eau solaire. La plupart des chauffe-eau solaires sont installs avec un rservoir supplmentaire de stockage de leau chaude plac en amont du chauffe-eau conventionnel. Cette rserve additionnelle augmente la fiabilit dapprovisionnement en eau chaude. Il existe des chauffe-eau solaires 100 % autonomes qui fonctionnent mme sans lectricit. Lapprovisionnement en eau chaude ne dpend plus du rseau lectrique mais des conditions densoleillement. Les systmes de chauffage solaire de leau peuvent aussi tre utiliss pour chauffer directement leau des piscines, avec comme consquence lextension de la saison dutilisation des piscines extrieures.
2.
Le terme anglais collector a t traduit en franais par le terme capteur bien que ce dernier soit considr, au mme titre que le terme collecteur , comme un quasi-synonyme du terme officiellement propos : insolateur (Office qubcois de la langue franaise, Le grand dictionnaire terminologique, 1984). Cette prfrence est base sur lutilisation largement rpandue du terme privilgi et sur la difficult de rfrencier adquatement le terme officiel via dautres sources linternational.
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Dautre usages courants incluent leau chaude pour usages commerciaux ou institutionnels, pour les immeubles dhabitation (voir Figure 3), les coproprits, les dveloppements rsidentiels (voir Figure 4) ainsi que dans les coles, les dispensaires mdicaux, les hpitaux, les immeubles bureaux, les restaurants et les htels. Les petites applications commerciales ou industrielles telles que les laveautos, les buanderies ou les fermes piscicoles, sont dautres applications typique du chauffage solaire de leau. La Figure 5 montre un systme de chauffage solaire de leau la ferme Rosewall Creek en Colombie-Britannique, au Canada. Cette ferme dlevage dalevins de saumon compte 260 m de capteurs solaires sans vitrage qui chauffent leau de renouvellement des bassins dlevage et qui aident augmenter la productivit estivale de linstallation daquaculture. Des rservoirs tampons permettent de rgulariser la temprature de la nouvelle eau avant de linjecter dans les bassins dlevage. Linvestissement dans ce systme particulier a t rcupr en 5 ans.
Figure 3 :
Capteurs solaires plans vitrs intgrs un immeuble dhabitation.
Crdit photo : Chromagen
Figure 4 :
Dveloppement rsidentiel, Kunhsbacka, Sude.
Crdit photo : Alpo Winberg/Solar Energy Association of Sweden
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Des systmes de chauffage solaire de leau peuvent aussi tre utiliss pour les grandes charges industrielles ou pour fournir de lnergie des rseaux de chauffage urbain. De nombreux grands systmes ont t installs en Europe septentrionale et en dautres endroits.
Figure 5 :
Projet de chauffage solaire de leau dans une ferme productrice dalevins de saumon, Canada.
Crdit photo : Ressources naturelles Canada
Figure 6 :
Systme de chauffage de piscine avec capteur solaire sans vitrage au Canada.
Crdit photo : Aquatherm Industries/ NREL Pix
Il y a une forte demande pour les systmes de chauffage de piscines. Aux tats-Unis par exemple, le plus grand nombre de capteurs solaires vendus sont des capteurs sans vitrage pour des applications de chauffage de piscines. En ce qui concerne le march des applications pour eau chaude sanitaire et pour chauffage de piscines, il y a un certain nombre de facteurs quil faut prendre en considration pour voir si un projet particulier a un potentiel raisonnable de succs commercial et une bonne chance de russite lors de la mise en uvre. Ces facteurs comprennent : une forte demande deau chaude afin de rduire limportance relative des cots fixes du projet; un cot lev de lnergie locale; des sources dnergie conventionnelle peu fiables; et/ou un fort intrt environnemental de la part du client potentiel et des autres intervenants dans le projet.
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Figure 7 :
Schma dun systme solaire rsidentiel typique.
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Figure 8 :
Schma dun capteur liquide plan sans vitrage.
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Figure 10 :
Schma dun systme de capteurs solaires tubes sous vide.
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2. un rservoir deau chaude (sauf dans le cas des piscines ou pour certaines applications commerciales ou industrielles o il y a un besoin continu en eau chaude dans la journe); 3. une unit de pompage, comprenant une pompe pour faire circuler un fluide caloporteur (de leau ou un mlange antigel) entre le capteur solaire et le rservoir de stockage thermique (sauf dans le cas des systmes thermosiphon o la circulation est naturelle et des piscines extrieures pour lesquelles les pompes du systme de filtration sont habituellement utilises). En gnral, cette unit comprend aussi des valves, des crpines et un rservoir dexpansion thermique; 4. un contrleur qui actionne le circulateur uniquement lorsque lnergie solaire est assez intense pour maintenir un niveau de temprature suprieur celui du rservoir de stockage de leau chaude (non ncessaire pour les systmes thermosiphons ou lorsque le circulateur est activ par un systme photovoltaque);
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5. une protection contre le gel, ncessaire une utilisation en climat froid ou tempr; en gnral, dans la boucle solaire expose lextrieur, un fluide caloporteur antigel spcial ayant une faible toxicit est utilis. Ce fluide est spar de leau chaude sanitaire du rservoir de stockage par les parois dun changeur de chaleur; et 6. dautres lments ayant ordinairement trait la scurit, tels les protections contre la surchauffe, la protection contre le gel des systmes saisonniers ou la prvention du redmarrage dun systme de grande surface laiss un certain temps en stagnation ( larrt) en plein soleil. En gnral, un chauffe-eau conventionnel existant est utilis comme chauffage auxiliaire pour le systme de chauffage solaire de leau, lexception de la plupart des applications de chauffage de piscines extrieures o un systme de chauffage dappoint nest normalement pas requis.
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Ce chapitre dcrit les nombreux algorithmes utiliss dans le modle RETScreen pour calculer, sur une base mensuelle, les conomies dnergie gnres avec des systmes de chauffage solaire de leau. Un organigramme du modle est prsent la Figure 12. Le comportement des systmes thermiques est assez complexe et varie en fonction du niveau densoleillement, des variables mtorologiques (comme la temprature ambiante, la vitesse du vent et lhumidit relative) et des caractristiques de la charge thermique alimenter. RETScreen ne fait pas de simulations dtailles. Il utilise la place des modles simplifis qui permettent de calculer rapidement les conomies dnergie moyennes sur une base mensuelle. Les trois applications de base du chauffage solaire de leau considres par RETScreen, sont : la production deau chaude sanitaire avec stockage (c.--d. avec rservoir), calcule avec la mthode f-Chart; la production deau chaude sanitaire sans stockage, calcule avec la mthode du potentiel dutilisation; et le chauffage des piscines, calcul par une mthode ad hoc comprenant deux variantes selon que la piscine est intrieure ou extrieure. Toutes ces mthodes ont en commun plusieurs lments de calcul, par exemple pour lvaluation de la temprature de leau froide fournie par le rseau municipal, la temprature de la vote cleste ou pour le calcul du rayonnement solaire sur les capteurs dans un plan inclin. Ces variables environnementales sont dcrites dans la section 2.1. Un autre lment commun toutes ces mthodes, est le besoin de connatre le rendement des capteurs solaires. Celui-ci est dcrit dans la section 2.2. Trois sections sont ensuite consacres aux spcificits de chaque mthode : la section 2.3 sintresse la mthode f-Chart, la section 2.4 la mthode du potentiel dutilisation et la section 2.5 au cas des piscines. La section 2.6 traite de calculs auxiliaires comme la consommation des pompes ou le taux de recouvrement de la charge. Finalement, la section 2.7 prsente une validation du modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau. tant donn que des hypothses simplificatrices ont t introduites, le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau prsente certaines limitations. Tout dabord, le modle de production deau chaude pour procds industriels considre que les volumes quotidiens deau chaude sont constants tout au long de la saison dutilisation. Ensuite, lexception du cas des piscines, le modle est limit au prchauffage de leau; il ne considre donc pas les systmes 100 % autonomes devant rpondre la totalit des besoins. Pour les systmes de production deau chaude sanitaire sans stockage, seulement les faibles taux de recouvrement de la charge 3 doivent tre considres puisque toute lnergie solaire disponible est suppose tre utilise. Pour les piscines qui nont pas de chauffage auxiliaire, les rsultats doivent tre considrs avec prudence si le taux de recouvrement des besoins
3.
Le taux de recouvrement peut tre qualifi de fraction solaire de la charge ou de taux de pntration du solaire par rapport aux besoins.
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de chauffage de la piscine est infrieur 70 %. Enfin, les systmes avec suivi automatique du soleil et les systmes concentrateurs ne peuvent tre valus avec ce modle, ni les systmes avec un stockage deau chaude intgr au capteur solaire. Dans la majorit des applications cependant, ces limitations sont sans consquence.
Figure 12 :
Schma fonctionnel du modle nergtique du chauffage solaire de leau.
Calcul des variables environnementales incluant le rayonnement solaire sur les capteurs dans un plan inclin [section 2.1]
Calcul de l'nergie renouvelable fournie et des besoins de chauffage supplmentaires [section 2.5.8]
Autres calculs : surface des capteurs propose, nergie de pompage, etc. [section 2.6]
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2 .1 Variables environnementales
Plusieurs variables environnementales doivent tre calcules en fonction de donnes mtorologiques fournies par lutilisateur (ou copies depuis la base de donnes mtorologiques de RETScreen). Les valeurs calcules sont les suivantes : la moyenne mensuelle de lensoleillement quotidien dans le plan du capteur solaire, utilise pour calculer le rendement du capteur solaire et lnergie solaire capte; la temprature de la vote cleste, utilise pour calculer lnergie capte par les capteurs sans vitrage et les pertes de chaleur des piscines attribuables au rayonnement infrarouge; la temprature de leau froide fournie par le rseau municipal, utilise pour calculer la charge nergtique qui doit tre assure par le systme; et la charge (sauf pour le cas des piscines).
Dclinaison
La dclinaison est langle que fait le soleil au maximum de sa course (midi solaire) par rapport au plan quatorial. Sa valeur, en degrs, est donne par lquation de Cooper :
(1)
o n est le jour de lanne (c.--d. n =1 pour le 1er janvier, n =32 pour le 1er fvrier, etc.). La dclinaison varie entre -23,45 le 21 dcembre et +23,45 le 21 juin.
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(2)
o est la dclinaison calcule par lquation (1) et la latitude du lieu du projet, prcise par lutilisateur.
(3)
o Gsc est la constante solaire gale 1 367 W/m2 et o les autres variables ont t dfinies prcdemment. Avant datteindre le sol, le rayonnement solaire est attnu par latmosphre terrestre et les nuages. Le rapport entre le rayonnement au sol et le rayonnement extraterrestre est appel indice de clart (traduction littrale de langlais clearness index). La moyenne mensuelle de lindice de clart K T est dfinie par :
(4)
4.
Lheure solaire est lheure base sur le mouvement apparent du soleil dans le ciel. Le midi solaire correspond au moment o le soleil est au plus haut dans le ciel. Ce moment est gnralement dcal par rapport au midi de lheure lgale.
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o H est la moyenne mensuelle du rayonnement quotidien sur une surface horizontale au niveau du sol et H 0 est la moyenne mensuelle du rayonnement extraterrestre sur une surface horizontale au-dessus de latmosphre. Les valeurs de K T varient selon les endroits et les saisons et se situes gnralement entre 0,3 (pour les endroits trs nuageux) et 0,8 (pour les endroits trs ensoleills).
(5)
Le premier terme de lquation reprsente lensoleillement qui arrive directement du soleil. Il est obtenu en faisant le produit de la moyenne mensuelle de lensoleillement direct H b , par un facteur gomtrique qui dpend uniquement de lorientation du capteur, de la latitude du lieu et du moment de lanne5. Le second terme reprsente la contribution de la moyenne mensuelle de lensoleillement diffus H d et dpend de linclinaison du capteur. Le dernier terme reprsente la rflexion de lensoleillement sur le sol face au capteur et dpend de linclinaison du capteur et du cfficient de rflexion de lumire diffuse du sol g (aussi appel albdo du sol). Lalbdo du sol est suppos gal 0,2 quand la temprature moyenne mensuelle est suprieure 0 C et 0,7 si la temprature est infrieure -5 C (une interpolation linaire est faite pour les tempratures comprises entre ces deux valeurs). La moyenne mensuelle de lensoleillement diffus quotidien est calcule partir de lensoleillement global par la formule suivante : pour les valeurs de langle horaire du soleil son coucher, cest--dire, s infrieures 81,4 :
(6)
5.
La dtermination de ne prsente pas de difficult mais elle nest pas prsente ici afin dviter des dveloppements mathmatiques fastidieux, en particulier quand lazimut solaire nest pas nul. Pour plus de dtails, voir Duffie et Beckman (1991) aux sections 2.19 et 2.20.
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pour les valeurs de langle horaire du soleil son coucher, cest--dire, s suprieures 81,4 :
(7)
(8)
(9)
o est la constante de Stefan-Boltzmann (5,66910-8 (W/m2)/K4). Le rayonnement cleste varie en fonction de la prsence ou non de nuages; comme observable dans la vie de tous les jours, les nuits claires sont plus fraches et les nuits nuageuses sont plus douces). Le rayonnement en grandes longueurs dondes dun ciel clair (p. ex. : en labsence de nuages) est calcul en utilisant la formule de Swinbank (Swinbank, 1963) :
(10)
o Ta est la temprature ambiante exprime en C. Pour des cieux nuageux, le modle considre que les nuages sont une temprature de (Ta 5) et quils ont une mittance de 0,96 dans la gamme des grandes longueurs dondes. Ainsi, le rayonnement dun ciel nuageux peut tre calcul par :
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(11)
Le rayonnement cleste rel est compris entre les valeurs calcules pour un ciel clair et un ciel nuageux. Si la fraction du ciel recouverte par les nuages est c, le rayonnement cleste peut tre estim grce :
(12)
Pour obtenir une estimation grossire de c pendant le mois, le modle tablit une corrlation entre la fraction du ciel recouverte par les nuages et la portion de la moyenne mensuelle de lensoleillement quotidien diffus. Un ciel clair conduira une valeur du taux de lumire diffuse K d = H d H autour de 0,165; tandis quun ciel nuageux conduira une valeur du taux de lumire diffuse de 1. Ainsi,
(13)
K d est calcule partir de la moyenne mensuelle de lindice de clart KT en utilisant la corrlation de Collares-Pereira et Rabl (cite dans le manuel de Duffie et Beckman, 1991, note 11, p. 84), crite pour une journe moyenne du mois (p. ex. : en considrant que lindice de clart quotidien KT est gal sa valeur moyenne mensuelle KT ) :
(14)
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Calcul automatique
La diffusion de la chaleur dans le sol obit pratiquement lquation de la chaleur :
(15)
o T indique la temprature du sol, t reprsente le temps, la diffusivit thermique du sol (en m2/s) et z la profondeur dans le sol. Pour un sol semi-fini avec une fluctuation priodique dans le temps de sa temprature de surface :
(16)
o T0 est lamplitude de la fluctuation de la temprature la surface et sa frquence pour le mois i. La solution de lquation (16) permet dobtenir la temprature T(z,t) une profondeur z et un temps t, simplement par :
(17)
(18)
En dautres termes, les fluctuations saisonnires (annuelles) damplitude T la surface seront ressenties une profondeur z avec une amplitude et avec un retard . Le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau (CSE) suppose que la temprature de leau froide dans laqueduc est gale celle du sol la mme profondeur. Le modle prend = 0,5210-6 m2/s (qui correspond un sol lourd et sec ou encore lger et humide, selon ASHRAE Applications Handbook; voir ASHRAE, 1991) et z = 2 m, profondeur laquelle sont supposs tre enfouis les rseaux municipaux deau potable. Ceci conduit :
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(19)
(20)
(21)
Ce modle thorique a t ajust partir de donnes exprimentales de la ville de Toronto, Ontario, Canada (voir Figure 13). Il apparat quun facteur de 0,35 serait plus appropri quune valeur de 0,42 (quation 20) et quun dcalage dans le temps de un mois donnerait une meilleure reprsentation des tempratures relles quun dcalage de deux mois. Cet ajustement est ncessaire et acceptable dun point de vue mthodologique considrant le niveau dapproximation des hypothses faites dans le modle. Le modle ci-dessus permet le calcul de la temprature de leau pour chaque mois de lanne, grce lalgorithme qui suit. La temprature de leau pour le mois i est gale la temprature moyenne annuelle de leau plus 0,35 fois la diffrence entre la temprature ambiante et la temprature moyenne pour le mois i-1. De plus, le modle limite la temprature de leau froide +1 C en hiver (c.--d. leau ne gle pas). Le Tableau 1 et la Figure 13 comparent les valeurs relles et prdites des tempratures de leau Toronto et indiquent que cette mthode simplifie de calcul de la temprature de leau froide est satisfaisante, du moins pour cet exemple particulier.
Mois T ambiante
[C] 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 moyenne de lanne -6,7 -6,1 -1,0 6,2 12,3 17,7 20,6 19,7 15,5 9,3 3,3 -3,5 7,28
(calcule) [C] 3,5 2,4 2,6 4,4 6,9 9,0 10,9 11,9 11,6 10,2 8,0 5,9 7,30
T eau
(mesure) [C] 4,0 2,0 3,0 4,5 7,5 8,5 11,0 12,0 10,0 9,0 8,0 6,0 7,12
T eau
Tableau 1 : Comparaison tabule des tempratures de leau froide calcules et relles pour la ville de Toronto, Ontario, Canada.
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T ambiante
20
15
Temprature (C)
10
0 1 -5 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-10
Mois
Figure 13 :
Comparaison graphique des tempratures de leau froide calcules et relles pour la ville de Toronto, Ontario, Canada [Hosatte, 1998].
Calcul manuel
Un profil sinusodal est gnr partir des tempratures minimale et maximale spcifies par lutilisateur, en supposant que le minimum est atteint en fvrier et le maximum en aot dans lhmisphre Nord (la situation est inverse pour lhmisphre Sud). Ainsi, la temprature moyenne du sol (ou de leau froide) Ts sexprime en fonction de la temprature minimale Tmin , de la temprature maximale Tmax et du numro du mois n :
(22)
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(23)
o C p est la capacit calorifique de leau (4 200 ( J/kg)/C), sa masse volumique est multiplie au prorata du (1 kg/L), et Tc est la temprature de leau froide. nombre de jours par semaine lors desquels le systme est utilis.
2 .2 Capteurs solaires
Les capteurs solaires se diffrencient par les quations de leurs rendements. Trois types de capteurs sont analyss dans le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau : capteurs vitrs; capteurs tubes sous vide; et capteurs sans vitrage. Les capteurs vitrs ou tubes sous vide utilisent la mme quation de base, indpendante de la vitesse du vent. Par contre, les capteurs sans vitrage ont une quation qui dpend de la vitesse du vent. Leffet de langle dincidence de la lumire solaire, des pertes attribuables la neige ou aux salissures ainsi que les autres pertes de chaleur dans la boucle solaire et le rservoir de stockage, seront prises en considration avec des cfficients spars de lquation caractristique du capteur.
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(24)
o Qcapt est lnergie capte par m 2 de capteur solaire et par unit de temps, FR est un facteur caractrisant les pertes thermiques du capteur, est la transmissivit du vitrage, labsorptivit de labsorbeur dans le spectre visible, G est lensoleillement global incident dans le plan du capteur solaire, U L est le cfficient global de dperdition thermique du capteur, et T est lcart de temprature entre le fluide lentre du capteur et la temprature ambiante extrieure.
Les valeurs de FR ( ) et FRU L sont spcifies par lutilisateur ou choisies parmi les capteurs solaires slectionns dans la base de donnes de produits en ligne RETScreen. Pour les capteurs vitrs ou tubes sous vide, FR ( ) e FRU L sont indpendants du vent. Des valeurs gnriques sont proposes pour les capteurs vitrs ou tubes sous vide. Dans le cas des capteurs vitrs, ces valeurs sont : FR ( ) = 0,68 et FRU L = 4,90 (W/m 2)/C et correspondent aux rsultats des essais de certification des capteurs de la compagnie ThermoDynamics (Chandrashekar et Thevenard, 1995). Pour les capteurs tubes sous vide, les valeurs gnriques sont FR ( ) = 0,58 et FRU L = 0,7 (W/m 2)/C et correspondent des capteurs tubes sous vide de type Fournelle (technologie Philips; Hosatte, 1998).
(25)
o est lmissivit en infra-rouge de labsorbeur et L est le rayonnement infra-rouge cleste relatif. L est dfini par :
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(26)
o Lciel est le rayonnement infra-rouge cleste (voir section 2.1.3) et Ta la temprature ambiante exprime en C.
FR et FRU L sont fonction de la vitesse du vent V entourant le capteur solaire. Les valeurs de FR et FRU L , ainsi que leur dpendance vis--vis de la vitesse du vent, sont spcifies
par lutilisateur ou choisies parmi les capteurs solaires slectionns dans la base de donnes de produits en ligne RETScreen. La vitesse du vent entourant le capteur est prise gale 20 % de celle de lcoulement libre du vent (prcise par lutilisateur ou copie de la base de donnes mtorologiques en ligne). Le rapport est pris gal 0,96. cause de la raret des mesures de performances de capteurs sans vitrage, un capteur gnrique non vitr a aussi t dfini, tel que :
(27)
(28)
Ces valeurs ont t obtenues en faisant la moyenne des performances de plusieurs capteurs (RNCan, 1998).
(29)
CSE.28
o G est le rayonnement solaire global incident dans le plan du capteur, est labsorptivit dans le spectre visible de labsorbeur, est lmissivit en infra-rouge de labsorbeur ( est fix 0,96 comme prcdemment) et L est le rayonnement infra-rouge cleste relatif. Dans les algorithmes de RETScreen, lensoleillement sera remplac par lensoleillement effectif dans toutes les quations mettant en jeu le capteur quand celui-ci est sans vitrage. Le lecteur doit garder cela lesprit lorsquil sintressera la prsentation des algorithmes dans les sections 2.3 et 2.4.
(30)
Pour les systmes avec stockage, la situation peut tre lgrement diffrente puisque ces systmes peuvent tre capables dans certains cas, de compenser les pertes dans les tuyaux et dans le rservoir en captant et stockant de lnergie en surplus. Ainsi, la charge de chauffage totale Qcharge,tot utilise dans la mthode f-Chart (voir section 2.3) est majore pour inclure les pertes dans les tuyaux et le rservoir :
(31)
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(32)
(33)
o Ac est la surface de capteurs solaire, FR est un facteur modifi dvacuation de la chaleur du capteur solaire, UL est son cfficient global de pertes thermiques, est une valeur empirique de rfrence gale 100 C, Ta est la moyenne mensuelle de la temprature ambiante, L est la charge de chauffage totale mensuelle, est la moyenne mensuelle du produit de la transmissivit et de labsorptivit du capteur, H T est la moyenne mensuelle du rayonnement solaire incident quotidien dans le plan des capteurs par m2, et N est le nombre de jours dans le mois.
( )
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FR tient compte de lefficacit de lchange de chaleur capteur-rservoir de stockage (voir Figure 14 pour un diagramme du systme). Le rapport FR / FR est une fonction du rendement de lchangeur (voir Duffie et Beckman, 1991, section 10.2) :
(34)
o m est le dbit de fluide caloporteur et C p sa capacit calorifique. Lindice c indique du ct du capteur . Lindice min indique minimum des valeurs du ct du capteur et du ct du rservoir de stockage .
Mitigeur Charge changeur de chaleur stockagecharge
Capteur
Stockage de prchauffage
Stockage auxiliaire
Boucle de temprage
Figure 14 :
Diagramme dun systme solaire de chauffage de leau domestique.
Sil ny a pas dchangeur de chaleur, FR est gal FR . Sil y a un changeur de chaleur, le modle considre que les dbits de chaque ct de lchangeur sont identiques. La capacit calorifique de leau est prise gale 4,2 (kJ/kg)/C et celle du glycol est fixe 3,85 (kJ/kg)/C. Finalement, le modle considre que le rapport Ac / m est gal 140 (m2s)/kg; cette valeur est drive des donnes de certification des capteurs de ThermoDynamics (avec une surface 2,97 m2 et un dbit dessai de 0,0214 kg/s; Chandrashekar et Thevenard, 1995).
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X doit tre corrig la fois en fonction de la dimension du stockage et de la temprature de leau froide. La mthode f-Chart a t dveloppe avec une capacit de stockage standard de 75 litres par m 2 de capteur solaire. Pour les autres capacits de stockage, X doit tre multipli par un facteur correctif X c / X dfini par :
(35)
Cette quation est valable pour des rapports du volume rel sur le volume standard compris entre 0,5 et 4. Finalement, pour prendre en considration les fluctuations de la temprature de leau froide Tm et pour avoir une temprature de leau chaude minimale acceptable Tw (les deux ayant une influence sur la performance du chauffe-eau solaire) X doit tre multipli par un facteur correctif X cc / X dfini par :
(36)
o Ta est la moyenne mensuelle de la temprature ambiante. La fraction f de la charge de chauffage totale mensuelle couverte par le chauffe-eau est donne en fonction de X et Y (voir les quations 32 et 33) par :
(37)
Il existe certaines limites strictes dapplication de cette formule. Cependant, la Figure 15 montre que la surface dcrite par lquation (37) est assez lisse, donc lextrapolation ne devrait pas tre un problme. Si la formule prdit que f est ngatif, une valeur de 0 est utilise; si f est suprieur 1, une valeur de 1 est utilise.
CSE.32
1,5
0,5
0,5 - 1 -0,5 - 0
X
Figure 15 :
Corrlation de f-Chart.
16
18
CSE.33
(38)
o Ti est la temprature du fluide entrant dans le capteur et o toutes les autres variables ont la mme signification que dans lquation (24). Ceci permet de dfinir un niveau critique densoleillement Gc qui doit tre dpass afin de pouvoir commencer capter de lnergie solaire. Comme le modle ne traite que des moyennes mensuelles, Gc est dfini en utilisant la moyenne mensuelle du produit transmissivit-absorptivit et la moyenne mensuelle de la temprature pendant les heures densoleillement Ta (suppose gale la temprature moyenne quotidienne plus 5 C) par :
( )
(39)
En combinant cette dfinition lquation (24), lexpression suivante est obtenue pour la moyenne quotidienne de lnergie Q capte pendant un mois donn :
(40)
o N est le nombre de jours dans le mois et G est lensoleillement horaire dans le plan du capteur, lexposant + signifiant que seuls les valeurs positives de la quantit entre parenthses sont considres. La moyenne mensuelle du potentiel dutilisation est dfinie par la somme pour un mois, pour toutes les heures et pour toutes les journes, du rayonnement solaire incident dans le plan des capteurs qui est au-dessus du niveau critique, divis par lensoleillement total mensuel :
(41)
o H T est la moyenne mensuelle du rayonnement solaire quotidien dans le plan des capteurs. En substituant cette dfinition dans lquation (40), une formule simple dterminant les conomies mensuelles dnergies gnres par le systme solaire, est obtenue :
CSE.34
(42)
Lobjectif de la mthode du potentiel dutilisation est de calculer partir de lorientation des capteurs solaires et des donnes mensuelles du rayonnement solaire introduites par lutilisateur (ou copies depuis la base de donnes mtorologiques en ligne RETScreen). La mthode tablit une corrlation entre , la moyenne mensuelle de lindice de clart KT et deux variables (un facteur gomtrique R Rn et un nombre sans dimension X c caractrisant le niveau densoleillement critique) dfinies ci-aprs.
2.4.2 Facteur gomtrique R Rn R est calcul mensuellement comme tant le rapport entre le rayonnement solaire dans le plan du capteur H T divis par celui sur une surface horizontale H :
(43)
o H T est calcul comme au paragraphe 2.1.2. Rn est le rapport du rayonnement solaire dans le plan du capteur divis par le rayonnement sur lhorizontale, pendant lheure de la journe qui entoure le midi solaire et pour une journe moyenne du mois. Ceci se traduit par lquation suivante :
(44)
o rd , n est lensoleillement diffus pendant lheure de la journe qui entoure le midi solaire, divis par le total de lensoleillement diffus pendant toute la journe. rt , n est lensoleillement global pendant lheure de la journe qui entoure le midi solaire, divis par le total de lensoleillement global pendant toute la journe. Les valeurs densoleillement sont considres chaque mois pour une journe moyenne du mois , cest--dire une journe pour laquelle lensoleillement global H est gal la moyenne mensuelle de lensoleillement global quotidien H ; H d est la moyenne mensuelle de lensoleillement quotidien diffus de cette journe moyenne (calcule partir de lquation 14), est linclinaison du capteur par rapport lhorizontale et g est lalbdo moyen du sol (voir section 2.1.2).
CSE.35
rt ,n est calcul par lquation de Collares-Pereira et Rabl (Duffie et Beckman, 1991, ch. 2.13), crite pour le midi solaire :
(45)
(46)
(47)
o s est langle horaire du soleil son coucher (voir quation 2), exprim en radians. calcul partir de lquation de Liu et Jordan, crite pour le midi solaire :
rd ,n est
(48)
2.4.3 Nombre sans dimension caractrisant le niveau densoleillement critique X c X c est dfini comme tant le rapport du niveau densoleillement critique divis par le niveau densoleillement midi lors dune journe typique du mois :
(49)
CSE.36
(50)
avec :
(51a)
(51b)
(51c)
Lnergie capte peut tre ainsi calcule, comme montr prcdemment avec lquation (42).
CSE.37
puissance Q et la valeur dnergie moyenne mensuelle Q est simplement donne par la formule suivante :
(52)
o Njours est le nombre de jours dans le mois et 86 400 est le nombre de secondes dans un jour.
CAPTEUR SOLAIRE
Figure 16 :
Bilan des pertes thermiques et des gains thermiques dans une piscine.
CSE.38
humidit relative de 60 % (ASHRAE 1995, p. 4.6); vitesse du vent de 0,1 m/s considrant de 6 8 changements dair par heure dans le btiment dans lequel se trouve une piscine, cest--dire un renouvellement dair en 450 s (p. ex. : si la piscine fait 25 m de long et quelle a 5 m despace de promenade autour delle, un dbit dair de 35/450 = 0,08 m/s est obtenu); et temprature de rayonnement de la vote cleste gale la temprature ambiante de la piscine. Dans le cas dune piscine extrieure, les conditions climatiques sont celles qui ont t entres par lutilisateur (ou copies de la base de donnes mtorologiques en ligne de RETScreen), lexception de la vitesse du vent et de lhumidit relative qui font lobjet dune attention spciale explique ci-aprs.
Vitesse du vent
Les simulations montrent quen utilisant une couverture de piscine (appele aussi toile solaire), au moins une partie de la journe, et que la moyenne mensuelle de vitesse du vent est utilise pour la simulation, les pertes par vaporation sont sousestimes. Cela peut venir du fait que la vitesse du vent est gnralement plus leve pendant la journe (lorsque la couverture de piscine est enleve) que pendant la nuit. Des observations faites Toronto (Ontario); Montral (Qubec), Phnix (Arizona) et Miami (Floride) montrent quen gnral, la vitesse maximale du vent dans laprs-midi est peu prs le double de celle pendant la nuit. Par consquent, dans le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau, une fonction sinusodale a t introduite pour simuler la vitesse du vent pendant la journe :
(53)
o Vh est la vitesse du vent lheure h, V la moyenne de la fluctuation de la vitesse du vent et h0 un dcalage. Le modle suppose que la vitesse maximale du vent est atteinte lorsque la couverture de piscine est enleve et il effectue la moyenne sur toute la priode pour laquelle la piscine nest pas recouverte, ce qui conduit la valeur moyenne suivante :
(54)
CSE.39
o N couv est le nombre dheures de la journe o la couverture est installe. De la mme manire, la vitesse moyenne du vent lorsque la couverture de piscine est installe est :
(55)
Finalement, la vitesse du vent est multiplie par un cfficient (entr par lutilisateur) caractrisant lexposition au vent de la piscine, permettant de prendre en compte la rduction de la vitesse du vent associe aux coupe-vents naturels (haies et cltures) aux abords de la piscine.
Humidit relative
Lvaporation la surface dune piscine dpend de la teneur en humidit de lair. Dans RETScreen, le calcul du taux dvaporation est fait en utilisant le contenu en eau de lair plutt que lhumidit relative, car le contenu en eau (exprim en kg deau par kg dair sec) est une donne souvent plus constante au cours de la journe que lhumidit relative, qui varie non seulement en fonction de la teneur en humidit mais aussi en fonction de la temprature ambiante. Le calcul du contenu en eau est effectu suivant la formule trouve dans ASHRAE Fundamentals (ASHRAE, 1997).
(56)
o Ap est la surface de la piscine, rb la rflectivit moyenne de leau au rayonnement direct et rd la rflectivit moyenne de leau au rayonnement diffus. Comme prcdemment, H b et H d sont les moyennes mensuelles de lensoleillement direct et diffus (voir quations 6 8). La portion ombrage de la piscine s , introduit par lutilisateur, sapplique uniquement la composante directe de lensoleillement.
CSE.40
Le raisonnement mathmatique suivant explique le calcul de rb et rd . Un rayon de lumire entrant dans leau avec un angle dincidence z aura un angle de rfraction w lorsquil poursuit son chemin dans leau selon la loi de Snell (Duffie et Beckman, 1991, q. 5.1.4; voir Figure 17) :
(57)
(58)
(59)
Figure 17 :
Loi de Snell.
z
AIR
EAU
rb peut tre calcul avec la loi de Fresnel pour les composantes parallles et perpendiculaires du rayonnement rflchi (Duffie et Beckman, 1991, q. 5.1.1 5.1.3) :
(60)
CSE.41
(61)
(62)
Une fois ces calculs faits, il devient vident que rb est uniquement fonction de z . La Figure 18 montre que rb peut tre adquatement approxime par lquation suivante :
(63)
1,2
1,0
rflectivit de leau
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
CSE.42
Comme le soleil en hiver est plus bas au-dessus de lhorizon, une valeur distincte de rb est calcule chaque mois. Lquation ci-dessus est utilise avec z calcul 2,5 heures avant ou aprs le midi solaire (la valeur de 2,5 h provient de Duffie et Beckman, 1991, p. 244). La rflectivit du rayonnement diffus est indpendante de la position du soleil et est fondamentalement gale la rflectivit calcule avec un angle dincidence de 60 (Duffie et Beckman, 1991, p. 227). En utilisant lquation exacte, rd = 0,060 est trouve.
(64)
o c est labsorptivit de la toile de piscine (fixe 0,4) et H est, comme prcdemment, la moyenne mensuelle de lensoleillement global sur une surface horizontale.
(65)
Les gains solaires passifs sont simplement considrs gaux la somme des gains solaires passifs avec et sans la couverture. Cette moyenne est pondre en fonction du nombre dheures o la couverture nest pas installe pendant les heures densoleillement :
(66)
CSE.43
Exprim par unit de temps, le taux des gains solaires passifs est calcul grce lquation (52) :
(67)
(68)
o est la puissance (en W) dissipe cause de lvaporation de leau de la surface de la piscine, he le cfficient de transfert de masse et o Pv, sat et Pv, amb sont les pressions partielles de la vapeur deau respectivement la saturation et aux conditions ambiantes. Le cfficient de transfert de masse he (en (W/m2)/Pa) sexprime par :
(69)
o V est la vitesse du vent la surface de la piscine, exprime en m/s. La pression partielle de vapeur deau la saturation Pv, sat est calcule partir de la formule de ASHRAE (1997). La pression partielle de vapeur deau pour des conditions ambiantes Pv, amb est calcule partir du contenu en eau, aussi partir de la formule de ASHRAE (1997). Le taux dvaporation de leau de la piscine , en kg/s, est reli par :
(70)
CSE.44
Quand la couverture de piscine est installe, 90 % de la surface de la piscine est considre recouverte et donc, que lvaporation de leau est rduite de 90 %. Lorsque la couverture est te, les pertes par vaporation sont multiplies par deux pour tenir compte du taux dactivit dans la piscine (Hahne et Kbler, 1994).
(71)
o Q conv est le taux de pertes de thermique par convection (en W), Tp la temprature de la piscine, Ta la temprature ambiante et hconv le cfficient de transfert thermique par convection donn par :
(72)
(73)
o w est lmissivit de leau dans le spectre infra-rouge (0,96), la constante de StefanBoltzmann (5,66910-8 (W/m2)/K4), Tp la temprature de la piscine et Tciel la temprature de la vote cleste (voir section 2.1.3). En prsence de la toile de piscine, on considre que 90 % de la surface de la piscine est recouverte et que les pertes par radiation deviennent alors :
CSE.45
(74)
o c est lmissivit de la couverture de piscine. En fonction du matriau de la couverture de piscine, lmissivit peut aller de 0,3 0,9 (NRCan, 1998). Une valeur moyenne de 0,4 est alors utilise. En combinant les deux quations prcdentes avec la dure pendant laquelle la couverture est installe, les valeurs de w et c mentionnes ci-dessus donnent :
(75)
(76)
o est la masse volumique de leau (1 000 kg/m3) et V p le volume de la piscine. Ce dernier volume est calcul partir de la surface de la piscine en considrant une profondeur moyenne de 1,5 m :
(77)
Le taux dnergie ncessaire pour rchauffer leau ajoute Qrenouv est donne par :
CSE.46
(78)
o Tc est la temprature froide fournie par le rseau municipal (voir section 2.1.4) et C p la capacit calorifique de leau ( C p = 4 200 (kJ/kg)/C).
(79)
2.5.8 Gains solaires actifs La portion maximale de gains solaires actifs Qact est dtermine par la mthode du potentiel dutilisation (voir section 2.4) en considrant que la temprature de la piscine est gale la temprature dsire. 2.5.9 Bilan nergtique Le taux dnergie Q req requis pour maintenir la piscine la temprature dsire est exprim comme tant la somme de toutes les pertes moins les gains solaires passifs :
(80)
Cette nergie peut provenir soit du chauffage auxiliaire, soit des capteurs solaires. Le taux dnergie effectivement fournie par le systme dnergie renouvelable Q fournie , est le minimum de lnergie requise et de lnergie fournie par les capteurs solaires :
(81)
CSE.47
Si lnergie solaire capte est plus grande que lnergie requise par la piscine, alors la temprature de la piscine va augmenter une valeur suprieure celle dsire. Cela pourrait se traduire par un besoin dnergie plus faible le mois suivant mais cela nest pas pris en compte dans le modle. La puissance auxiliaire Qaux , requise pour maintenir la piscine la temprature dsire, est simplement la diffrence entre les besoins dnergie et lnergie fournie par le chauffe-piscine solaire :
(82)
2 .6 Autres calculs
2.6.1 Surface propose des capteurs solaires
La surface propose des capteurs solaires dpend des besoins dnergie, du type de systme et du type de capteur solaire. Pour la production deau chaude sanitaire avec stockage, la charge de chauffage considre mensuellement est la charge de chauffage mensuelle incluant les pertes dans les tuyaux et le rservoir. Pour la production deau chaude sanitaire sans stockage, la charge thermique pour le dimensionnement de chaque mois est fixe 14 % de la quantit dnergie mensuelle fournir, fois 1+ f pertes pour tenir compte des pertes dans la tuyauterie. La valeur de 14 % a t choisie de manire ce que la quantit dnergie fournie ne dpasse pas la valeur recommande de 15 % de la charge totale dnergie assurer.
Dans le cas des piscines, la charge de chauffage est gale lnergie requise, fois 1+ f pertes pour tenir compte des pertes dans la tuyauterie.
La surface propose de capteur solaire est base sur la mthode du potentiel dutilisation. De manire optimale, pour chaque mois la quantit dnergie utile doit tre gale la charge considre pour le dimensionnement. En utilisant lquation (42) :
(83)
qui est rsolue pour trouver la surface de capteur solaire Ac . Cela donne alors 12 valeurs mensuelles de surfaces de capteurs solaires proposes. Ensuite :
CSE.48
Pour la production deau chaude sanitaire, le modle prend la plus faible des valeurs mensuelles. Pour un systme sans stockage, cela permet dassurer que, mme pour les mois les plus ensoleills, la production dnergie renouvelable ne dpasse pas 15 % de la charge totale dnergie assurer. Pour un systme avec stockage, 100 % des besoins pourraient tre fournis pendant le mois le plus ensoleill si le systme pouvait utiliser toute lnergie disponible. En fait, comme les systmes avec stockage sont moins performants (puisquils travaillent plus haute temprature), la mthode conduira gnralement des taux de recouvrement solaire de la charge plus faibles, gnralement autour de 70 % pour le mois le plus ensoleill. Dans le cas des piscines, la mthode ci-dessus ne sapplique pas puisque les besoins de chauffage sont pratiquement nuls pendant les mois les plus ensoleills. Par consquent, le modle prend la moyenne des valeurs mensuelles de surface de capteurs solaires calcules pour la saison dutilisation. Le nombre de capteurs solaires est calcul en fonction de la surface de capteurs propose, divise par la surface dun capteur individuel, arrondie la valeur entire la plus proche.
(84)
o Ppompe est la puissance de pompage par unit de surface du capteur solaire et N capt le nombre dheures par anne pendant lesquelles le capteur solaire est en fonctionnement. Une approximation de N capt est obtenue par la mthode suivante : si le capteur fonctionnait sans aucune perte thermique tant quil y a de lnergie solaire, alors il capterait la quantit dnergie Ac FR H T . En ralit, il capte Q fournie 1+ f pertes o Q fournie est la quantit dnergie fournie par le systme et f pertes la fraction dnergie solaire perdue dans lenvironnement via les tuyaux et le rservoir. N capt est tout simplement obtenu en prenant le rapport de ces deux quantits et en les multipliant par le nombre dheures de clart pour le mois N clart :
( )
(85)
CSE.49
La comparaison avec des simulations montre que cette mthode aurait tendance lgrement surestimer le nombre dheures de fonctionnement du systme. Un facteur de correction gal 0,75 est introduit pour compenser cette surestimation.
2.6.3 Production annuelle dnergie au m2, rendement du systme solaire et taux de recouvrement de la charge
La production annuelle dnergie au m 2 est simplement lnergie fournie par le systme divise par la surface de capteur solaire. Le rendement du systme solaire est lnergie fournie divise par lensoleillement incident sur la surface totale de capteur solaire. Le taux de recouvrement de la charge (fraction solaire) est gal lnergie fournie divise par la demande dnergie.
2 .7 Validation
De nombreux experts ont contribu au dveloppement, test et validation du modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau. Ceux-ci inclus des experts en modlisation de systmes de chauffage solaire de leau, des ingnieurs experts en cots, des spcialistes en modlisation des gaz effet de serre, des professionnels en analyse financire et des scientifiques spcialiss dans les bases de donnes mtorologiques de satellites ou de stations de surveillance au sol.
2.7.1 Production deau chaude sanitaire comparaison avec un modle horaire et des donnes monitores
Cette section prsente deux exemples de validations faites pour le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau. Tout dabord, on compare les prdictions du modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau aux calculs effectus laide du logiciel de simulation horaire WATSUN. Ensuite, les estimations du modle sont compares des donnes mesures pour dix projets rels de chauffage solaire de leau.
CSE.50
Paramtre
Capteur Inclinaison Stockage changeur de chaleur Lieu
Description
Vitr, 5 m2 60 degrs face au sud Sans stratification; 0,4 m3 Efficacit 70 % Toronto, ON, Canada
RETScreen
Ensoleillement incident (GJ) Charge nergtique (GJ) nergie fournie (GJ) Temps dopration de la pompe (h)
24,34 19,64 8,02 1 874
WATSUN
24,79 19,73 8,01 1 800
Diffrence
-1,8 % -0,5 % 0,1 % 4,1 %
CSE.51
3,5
3,0
WATSUN RETScreen
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0 janv. fvr. mars avr. mai juin juill. aot sept. oct. nov. dc.
Mois
1,4 1,2 1,0 0,8 0,6 0,4 0,2 0,0 janv. fvr. mars avr. mai juin juill. aot sept. oct. nov. dc.
Mois
CSE.52
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0 janv. fvr. mars avr. mai juin juill. aot sept. oct. nov. dc.
Mois
200
150
100
50
0 janv. fvr. mars avr. mai juin juill. aot sept. oct. nov. dc.
Mois
CSE.53
2 500
nergie solaire annuelle fournie prdite par RETScreen (kWh)
2 000
1 500
1 000
500 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 nergie solaire annuelle fournie mesure (kWh)
Figure 20 :
Comparaison des prdictions de RETScreen avec des donnes monitores pour Guelph, Ontario, Canada.
2.7.2 Cas des piscines comparaison avec un modle horaire et des donnes monitores
Cette section prsente deux exemples de validations faites avec le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau dans le cas des piscines. Tout dabord, les prdictions du modle RETScreen ont t compares aux calculs effectus laide du logiciel de simulation
CSE.54
horaire ENERPOOL. Ensuite, les estimations du modle sont compares des donnes mesures sur le site dun projet rel.
Description
48 m2 8 h/jour 27 C 25 m2 1er mai 30 septembre Montral, QC, Canada
60 ENERPOOL RETScreen 50
40
30
20
10
Mois
30 ENERPOOL RETScreen 25
20
15
10
Mois
CSE.56
35 ENERPOOL RETScreen
30
25
20
15
10
Mois
10
ENERPOOL RETScreen
sept.
Mois
CSE.57
Description
1 200 m2 14 h/jour* 24 C 650 m2 5 mai 6 septembre
Pendant la saison douverture de la piscine, les besoins dnergie mesurs ont t de 546 MWh et estims par RETScreen 528 MWh (soit un cart de 3 %). Lnergie mesure qui a t fournie par le systme de chauffage solaire est de 152 MWh avec un rendement du systme proche de 38 %; alors que RETScreen prdit respectivement une nergie fournie de 173 MWh (+14 %) et un rendement de 44 %. Comme pour les systmes de chauffe-eau solaires rsidentiels, le pourcentage derreur des estimations de RETScreen est acceptable au niveau des tudes de prfaisabilit ou de faisabilit.
2 .8 Sommaire
Dans ce chapitre les algorithmes utiliss dans le modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau ont t passs en revue. Le calcul de lensoleillement sur un plan inclin, le calcul des variables dcrivant lenvironnement de la piscine, comme la temprature de la vote cleste et la modlisation des capteurs solaires sont communs toutes les applications. Lnergie fournie par un chauffe-eau avec stockage est estime grce la mthode f-Chart. Pour les systmes sans stockage, la mthode du potentiel dutilisation est employe. La mme mthode est aussi utilise pour estimer la quantit dnergie effectivement capte par les chauffes-piscine solaires; les dperditions thermiques et les gains solaires passifs dune piscine sont valus grce un algorithme indpendant. La comparaison des prdictions du modle RETScreen aux rsultats de programmes de simulation horaire et des donnes monitores montre que la prcision du modle RETScreen pour projets de chauffage solaire de leau est excellente relativement la prparation dtudes de prfaisabilit, particulirement en considrant que RETScreen ne requiert que 12 donnes mensuelles contre 8 760 pour la plupart des modles de simulation horaires.
CSE.58
RFRENCES
ASHRAE, Applications Handbook, American Society of Heating, Refrigerating and AirConditioning Engineers, Inc., 1791 Tullie Circle, N.E., Atlanta, GA, 30329, USA, 1991. ASHRAE, Applications Handbook (SI) - Service Water Heating, American Society of Heating, Refrigerating, and Air- Conditioning Engineers, Inc., 1791 Tullie Circle, N.E., Atlanta, GA, 30329, USA, 1995. ASHRAE, Handbook - Fundamentals, SI Edition, American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers, Inc., 1791 Tullie Circle, N.E., Atlanta, GA, 30329, USA, 1997. Carpenter, S. and Kokko, J., Estimating Hot Water Use in Existing Commercial Buildings, ASHRAE Transactions, Summer Meeting 1988, Ottawa, ON, Canada, 1988. Chandrashekar, M. and Thevenard, D., Comparison of WATSUN 13.1 Simulations with Solar Domestic Hot Water System Test Data from ORTECH/NSTF Revised Report, Watsun Simulation Laboratory, University of Waterloo, Waterloo, ON, Canada, N2L 3G1, 1995. Duffie, J. A. and Beckman, W. A., Solar Engineering of Thermal Processes, 2nd Edition, John Wiley & Sons, 1991. Enermodal, Monitoring Results for the Waterloo-Wellington S-2000 Program, rapport prpar par Enermodal Engineering Ltd. et Bodycote Ortech pour Ressources naturelles Canada, Enermodal Engineering Ltd., 650 Riverbend Drive, Kitchener, ON, Canada, N2K 3S2, 1999. Hahne, E. and Kbler, R., Monitoring and Simulation of the Thermal Performance of Solar Heated Outdoor Swimming Pools, Solar Energy 53, l, pp. 9- 19, 1994. Hosatte, P., Communication personnelle , 1998. Marbek Resource Consultants, Solar Water Heaters: A Buyers Guide, rapport prpar pour nergie, mines et ressources Canada, 1986. RNCan, ENERPOOL Program, Version 2.0, 1998. Smith, C. C., Lf, G. and Jones, R., Measurement and Analysis of Evaporation from an Inactive Outdoor Swimming Pool, Solar Energy 53, 1, pp. 3-7, 1994. Soltau, H., Testing the Thermal Performance of Uncovered Solar Collectors, Solar Energy 49, 4, pp. 263-272, 1992. Swinbank, W. C., Long-Wave Radiation from Clear Skies, Quarterly J. Royal Meteorological Soc., 89 (1963), pp. 339-348, 1963. University of Waterloo, WATSUN Computer Program, Version 13.2, University of Waterloo, Waterloo, ON, Canada, N2L 3G1, 1994.
CSE.59