Droit International Humanitaire Limites Et Portée

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MASTER : Etudes internationales et droit international

Exposé sous le thème : « La Porté et les limites des règles


du Droit international humanitaire »  

Réalisé par : Mohammed RAHHO Soumis a l’appréciation de


IKRAME GUIMIMMI Pr. EL CADI LATIFA

Année universitaire : 2019/2020


PLAN :
INTRODUCTION
Partie 1 : le système humanitaire international et ses composantes :

Chapitre 1 : Les règles du Droit humanitaire international

Chapitre 2: La porté juridique des règles du droit humanitaire international

Partie 2: Les limites et les défis du DIH :

Chapitre 1: Les Faiblesses du droit humanitaire international

Chapitre 2: Les défis et les enjeux entravant l’efficience du DIH.

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

Le droit international humanitaire que l’on nomme également « droit de la guerre » et, plus récemment,
« droit des conflits armés » est une branche ancienne du droit international. Il a été élaboré au cours des siècles
sous la forme d’accords temporaires entre les parties en conflit, puis, à partir de 1864, au moyen de conventions
internationales.

Il s’agit d’un droit applicable dans les conflits armés qui tend, d’une part, à assurer le respect de la personne
humaine, respect compatible avec les exigences militaires et l’ordre public, et, d’autre part, à atténuer les
rigueurs des hostilités.

Il s’agit d’un ensemble de règles qui tend à limiter les effets des opérations de guerre, en particulier à l'égard
des populations et des installations civiles et des personnes qui ne participent pas ou plus
aux combats (prisonniers de guerre, réfugiés), ainsi qu'en limitant les objectifs, les moyens et les armes de
guerre.
INTRODUCTION

 Il ne s'applique que dans les situations de guerre. Il ne détermine pas si un État a ou non le droit de
recourir à la force. Cette question est régie par une partie importante mais distincte du droit
international, exposée en partie dans la Charte des Nations unies.

 Le droit international humanitaire est un droit ancien. On remonte l'origine des règles actuelles du droit
humanitaire, telles qu'elles sont codifiées dans les conventions de Genève, aux travaux d'Henry
Dunant. Cet homme d'affaires suisse s'est retrouvé en 1859

 sur le champ de la bataille de Solférino et à la vue des atrocités, décida de ramener les corps des
blessés au village sans faire de distinction quant à leurs nationalités. À la suite de cette expérience, ne
pouvant sortir de son esprit les atrocités vécues lors de cette bataille.
INTRODUCTION
 Il fait partie du droit international qui régit les relations entre États .Formé par un ensemble de règles
internationales d'origines coutumières et conventionnelles. Les conventions de Genève relatives à la
guerre (notamment les quatre conventions de 1949 et leur premier Protocole additionnel de 1977)
constituent les principaux traités applicables aux conflits armés internationaux.

 Par cet ouvrage, Henri Dunant souhaitait transmettre aux personnalités politiques et militaires
européennes, l'idée que les souffrances des soldats devaient être réduites à l'avenir*. Il appela ainsi à ce
que tous les pays autorisent des organisations humanitaires fondées sur la neutralité à porter secours aux
blessés, amis ou ennemis. Son appel se concrétisa en 1863 par la mise en place d'un comité international
de secours aux blessés qui deviendra le Comité international de la Croix-Rouge.
Droit international humanitaire :
INTRODUCTION
 En 1864, la première convention de Genève consacrait la naissance du droit international
humanitaire.

 L’intéret : Depuis les cinq dernières décennies, le droit international humanitaire et l’action
humanitaire sont omniprésents dans presque tous les débats relatifs à la paix et la sécurité
internationale. Cette montée de l’humanitaire a évolué du fait que les actions humanitaires ne sont
plus menées principalement par des ONG, mais aussi par des États et des organisations
internationales. L’humanitaire d’État engendre l’évolution de la question de la neutralité ou de
l’impartialité.

 Se pose la question de l’après-guerre, de la mise en œuvre de la paix (rétablir l’ordre public,


stabiliser la situation politique, institutionnelle, et examiner les perspectives économiques).
Autrement dit, Le DIH est-il réellement appliqué ? Quelle est sa portée? Quelles sont les
faiblesses du DIH ? A quels défis est-il confronté ?
Chapitre 1 :Le systéme humanitaire international :

Les régles du droit humanitaire international :

 Le DIH s’est développée à partir de diverses sources.

 • Dans certains contextes, des règles non écrites fondées sur les coutumes locales
réglementaient les comportements dans un conflit armé.

 • Dans d’autres cas, les parties à un conflit concluaient des accords bilatéraux. • Parfois, aussi,
des pays édictaient des règles à l’intention de leurs propres troupes.
Chapitre 1 :Le systéme humanitaire international :

Les régles Du DIH :

 Les règles coutumières :le droit humanitaire international coutumier :constituées de régles qui s'appliquent dans les
conflits armés internationaux et non internationaux. Et de la pratique La pratique – contient, pour chaque aspect du DIH, un
résumé de la pratique des États, figurant notamment dans la législation, les manuels militaires, la jurisprudence et les
déclarations officielles, ainsi que la pratique des organisations internationales, des conférences internationales et des
organismes internationaux judiciaires et quasi-judicaires

 Les règles conventionnelles : La Convention de Genève de 1864 a posé les fondements du droit international humanitaire
contemporain. les quatre instruments de Genève de 1949,

 la convention de La Haye de 1907 concernant les lois de la guerre.

 le Protocole additionnel I de 1977 relatif à la protection des victimes de ces conflits .


Chapitre 1 :Le systéme humanitaire international :

Les régles Du DIH :

 Le DIH et le droit des droits de l’Homme : Le droit international humanitaire (DIH) et le droit
des droits de l’homme sont complémentaires. Ensemble, ils constituent un cadre visant à fournir
une protection complète aux personnes prises dans des situations de violence. Ainsi que La
déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 .
 Enfin, en 2005, la naissance d’une  base de données du droit humanitaire. Cet énorme travail a mis
en évidence l'existence de 161 règles de droit international humanitaire coutumier qui permettent
de contourner une faiblesse majeure du droit humanitaire.
Chapitre 1 :Le systéme humanitaire international :Les régles Du DIH : La suite

Distinction Traitement Armes et tactiques Protection


spécifique
Lorsque les parties à un les civils et les combattants Le seul objectif légitime de Certaines catégories de
conflit armé planifient ou hors de combat doivent la guerre est d’affaiblir les personnes et de biens
lancent une attaque, elles être protégés et traités forces militaires de doivent recevoir une
doivent faire la distinction avec humanité l’ennemi. protection supplémentaire.
entre la population civile
et les combattants, et entre
les biens de caractère civil
et les objectifs militaires.
La portée juridique des règles du DIH :
 Le droit international humanitaire, étant une partie du droit international, met en jeu la responsabilité des
États souverains. Ceux-ci doivent s'engager à respecter, en cas de conflits armés, un certain nombre
d'obligations non seulement envers les autres États en conflit, mais aussi envers leurs ressortissants. Il s'agit
donc d'une limitation volontaire de souveraineté, consentie par chaque État dans le cadre d'une convention
internationale ou en vertu de principes coutumiers.
Il est important de préciser que le droit international humanitaire, dans la mesure où il s'inscrit dans le droit
international, en présente tous les caractères.

 Ces caractères dépendent des modalités de formation et d'application, elles-mêmes dépendantes de la façon
dont le pouvoir est réparti dans la société internationale.

 Le champ d’application du DIH est réduit et restreint et cherche toujours la complémentarité .


La portée juridique des règles du DIH :*
 Ces déclarations de respect du droit international humanitaire tient à ce qu’elles émanent d’entités non
étatiques, ne possédant par conséquent pas la plénitude des compétences internationales. Il apparaît dès lors
que le problème principal qui se pose dans le cadre de cette étude est celui de la capacité juridique de ces
mouvements, c’est-à-dire de l’aptitude à s’engager sur le plan juridique en acquérant des droits et des
obligations de droit international. = Donc se référer aux règles conventionnelles .
Chapitre 2 : Les limites et les défis du DIH :

Les Faiblesses du DIH Les défis et les enjeux


Les Faiblesses du Droit humanitaire international

 Le point faible du Droit international humanitaire dans l’opinion publique réside dans son peu d’efficacité : les
violations graves des règles les plus élémentaires du droit humanitaire sont légion et chaque année de nouveaux
conflits s’ajoutent aux conflits anciens qui se poursuivent ou resurgissent Ce point de vue pessimiste est partagé
par les juristes les plus avertis. Selon Eric David, " le droit des conflits armés... est probablement la branche la
moins respectée, et par conséquent aussi la plus théorique, sinon la plus utopique du droit international et même du
droit tout court ! " (Principes de droit des conflits armés, )et il consacre tout un chapitre à la question : " Pourquoi
le droit des conflits armés est-il si souvent violé ? Quant à Luigi Condorelli, il affirme : " La vérité est que le droit
international humanitaire existant refuse d’organiser efficacement sa propre mise en oeuvre. La vérité est que la
communauté internationale, au-delà d’éventuelle mesures sélectives et au coup par coup, refuse de s’acquitter de
façon systématique du devoir d’assurer le respect des règles humanitaires 
 Les mécanismes existent, mais ont mal fonctionné

 Les Conventions de Genève de 1949 et les Protocoles additionnels de 1977 contiennent en effet des
dispositions, certes limitées, mais qui ont le mérite d’exister. Malheureusement, ces mécanismes ont mal
fonctionné parce qu’ils n’ont pas été utilisés ou ne l’ont pas été suffisamment. Toutefois, certaines
évolutions récentes autorisent un certain optimisme et permettent d’insuffler une nouvelle vigueur aux
mécanismes destinés à assurer le respect des principes et des règles du droit international humanitaire.
 Dans la pratique, le droit humanitaire est un socle, sur lequel s'appuient les belligérants et les
organisations humanitaires lors d'un conflit armé. Chaque conflit armé fait l'objet d'un nouveau scénario,
de nouvelles négociations pour le faire appliquer, et il est invoqué par les belligérants en fonction de
leurs intérêts propres. C'est une des grandes difficultés du DIH : « Chaque partie interprète le droit à
son avantage, il faut donc impérativement résister à l'interprétation de mauvaise foi des parties au
conflit. Si on ne négocie pas les secours, on n'obtient rien. Le droit, ça se réclame », précise Françoise
Bouchet-Saulnier.

 Afin de tenter remédier à cette faille, le CICR et la Suisse mènent depuis 2012 des consultations avec les
Etats et des représentants de services de santé dans l'optique de trouver des moyens de 
mieux faire respecter le droit humanitaire.
 L'absence, jusqu'en 2002, avec le lancement de la Cour pénale internationale, d'instruments permettant de
sanctionner les violations du droit humanitaire lors de conflits internes. Pour autant, maintenant qu'un tel
outil existe, son aspect à la fois coercitif et dissuasif rigidifie le DIH : « Le droit humanitaire s'est
complexifié avec les tribunaux. Il est nécessaire de revenir à une application qui soit destinée à l'action et
pas uniquement orientée vers la sanction », explique Françoise Bouchet-Saulnier. Par ailleurs, les premières
années d'existence de la CPI n'ont pas montré beaucoup de résultats.
Les défis et les enjeux des régles du DIH :

Les acteurs qui cherchent à instaurer un dialogue avec des parties aux conflits armés non
internationaux pour qu’elles respectent davantage le DIH auront peut-être un certain nombre
de défi s à relever.
Diversité des conflits et des parties

 Les conflits armés non internationaux peuvent prendre des formes extrêmement

variées. Ils vont des combats classiques, similaires aux conflits armés

internationaux, à d’autres qui sont par essence non structurés. Cette diversité,

dans les conflits et les parties prenantes à ces conflits, explique les raisons pour

lesquelles il est très difficile de formuler des procédures uniformes ou des plans

d’action types pour mieux faire respecter le droit humanitaire.


Les parties — qu’il s’agisse d’États ou de groupes armés organisés — sont elles aussi très
différentes les unes des autres de par leur caractère. Le degré de connaissance du droit, les
motifs qui sous-tendent la participation à un conflit armé, l’intérêt ou la nécessité d’une
reconnaissance internationale ou d’une légitimité politique : tous ces éléments ainsi que
d’autres facteurs auront une influence sur les perspectives d’engager le dialogue avec une
partie pour qu’elle respecte mieux le droit. La volonté de débattre du droit et du conflit, ou de
permettre à des parties tierces (par exemple le CICR, d’autres acteurs humanitaires, des
organes des Nations Unies ou des États tiers neutres) d’être parties prenantes, s’exprime aussi à
des degrés divers.
Refus d’applicabilité du droit humanitaire

Il n’est pas rare qu’une partie à un conflit armé non international — un État ou un groupe armé
— nie l’applicabilité du droit humanitaire, et il est alors difficile d’engager une discussion sur
le respect du droit. Il se peut, par exemple, que les autorités gouvernementales ne soient pas
d’accord pour qu’une situation particulière soit qualifiée de conflit armé. Elles affirmeraient au
contraire qu’il s’agit d’une situation de «tension» ou de simple banditisme et que cette situation
ne saurait être assimilée à celle d’un conflit armé non international. Sur cette base, un État
pourrait tenter d’empêcher ou de bloquer le contact avec un groupe armé ou l’accès à la zone
géographique sous son contrôle. Un État peut aussi se montrer réticent à permettre toute
négociation ou entrée en matière qui, de son avis, conférerait une « légitimité » au groupe
armé.
Absence de volonté politique pour mettre en œuvre le droit
humanitaire

Tout acteur qui cherche à mieux faire respecter le droit risque d’avoir à relever un autre défi
important : il se peut qu’une partie ne manifeste que peu de volonté politique, voire aucune, de
se conformer aux dispositions du droit humanitaire. Il est probablement très difficile de
déterminer la force de la volonté politique dans une situation donnée, mais une connaissance
approfondie du contexte, ainsi que de bons contacts et un dialogue avec des personnalités
influentes de cette partie, seront utiles.
Conclusion

Le point faible du Droit international humanitaire dans l'opinion publique réside dans son peu
d'efficacité. Les mécanismes destinés à en assurer le respect sont en effet encore très réduits et
demeurent souvent inutilisés. Il convient certes de les développer, mais surtout de les mettre en œuvre.
Cela relève essentiellement de la responsabilité des Etats et des autres parties aux conflits. Mais l'ONU
et les Organisations internationales, de même que le CICR et les ONG, ainsi que l'opinion publique en
général, ont aussi un rôle important à jouer pour qu'enfin les règles du droit international humanitaire
soient pleinement appliquées et leur violation punie.
Bibliographie
 Ouvrages spéciaux :

-Eric DAVID Principes de droit des conflits armés,, 2012 (5 éd.), Bruxelles, Bruylant, 1151 p.

-Denise PLATTNER -LA PORTÉE JURIDIQUE DES DÉCLARATIONS DE RESPECT DU DROIT INTERNATIONAL
HUMANITAIRE QUI ÉMANENT DE MOUVEMENTS EN LUTTE DANS UN CONFLIT ARMÉ –

 Patricia Buirette Le droit international humanitaire -Année : 2019 Collection : Repères -Éditeur : La Découverte
-Pages : 128

 Ouvrages généraux :

-Ascensio H., Decaux E. et Pellet A., Droit international pénal, Pedone, Paris, 2000.

- Revues Revue Défense Nationale -Éditeur : Comité d’études de Défense Nationale -Sur Cairn.info : Années 2015 à 2020

 Lois :

 La Convention de Genève de 1864

 les quatre instruments de Genève de 1949,

 La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948

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