Projet Mise À La Terre

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université Badji Mokhtar –Annaba
Faculté des sciences de l’ingénieur
Département d’ Electrotechnique
Filière : Réseaux électriques

Thème

Etude des mises à la terre

Présenté par : Dirigé par :

M. Med Khaled KAHALERRAS Dr. E. B. AZZAG


M. Mohamed CHERFI

Année : 2011/2012
Plan du travail :

o Introduction
o Notions de base sur la mise à la terre
Définition et but d’une mise à la terre
Résistance et résistivité de la terre
o Mesure d’une terre
Principe de mesure
Calcul analytique des résistances de terre
o Schémas de liaison à la terre SLT (Régimes du neutre)
o Conception d’une mise à la terre
Mise à la terre des postes
Mise à la terre des pylônes
o Normes d’une mise à la terre
o Conclusion
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Introduction :

L’énergie électrique est un facteur primordial du développement. Les pays en


développement, souvent situés dans les régions tropicales, ont encore à ce jour un
déficit en taux d’électrification et, en plus, les réseaux électriques existants
connaissent de nombreuses perturbations, dues notamment aux problèmes de mise à
la terre.

Depuis plusieurs décennies, des recherches se sont intensifiées dans le domaine


des mises à la terre des installations électriques. Ces recherches visaient, dans leur
grande majorité, les comportements de ces mises à la terre à fréquence industrielle et
en régime établi ; en plus, la résistivité du sol considérée était généralement proche
de 100 Ω.m (valeur souvent rencontrée dans les régions tempérées), ce qui n’est pas
le cas en région tropicale dans certains types de terrain (comme pour l’Algérie).

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En outre, les normes relatives aux mises à la terre se basent principalement sur ces
données qui ne sont plus vraies en ce qui concerne la résistivité pour certains types
de sol en milieu tropical. Pire, dans certaines de ces régions, le niveau kéraunique est
élevé.

La nécessité de la mise à la terre se fait sentir d'une façon très aiguë avec
l'augmentation de l'importance des systèmes d'alimentation, des tensions nominales
et de la capacité des courts circuits. En cas de défaut, les systèmes non reliés à la
terre produisent des surtensions plus importantes que ceux qui sont reliés. Pour
limiter les surtensions lors d'un défaut, une méthode consiste à mettre en série une
résistance adéquate dans le circuit de terre comme il y a une autre méthode qui
conduit à d'autre type de mise à la terre, soit par réactance soit direct.

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Notions de base sur la mise à la terre :

Dans la présente partie, nous allons rappeler les notions de base indispensables à
l’analyse des mises à la terre des installations électriques à fréquence industrielle, en
mettant un accent particulier sur les propriétés des sols. Les schémas de liaison à la
terre seront abordés sous l’aspect de leurs relations avec les réseaux de terre.

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Définition et but d’une mise à la terre :
Les mises à la terre ont été introduites par Benjamin Franklin. Célèbre inventeur
des parafoudres. Un système de mise à la terre est constitué d'une tige enfouie dans le
sol et reliée par un conducteur au neutre du circuit sur lequel différents équipements
sont branchés. Elles jouent un rôle essentiel dans la protection des individus contre
les accidents électriques et l'assurance du fonctionnement adéquat des installations
électriques.
D’une manière générale, une mise à la terre a pour but :
 D'écouler dans le sol les courants de défaut à la terre et de foudre ;
 D’assurer et maintenir à tout moment la sécurité des biens et des personnes ;
 De maintenir un potentiel de référence ;
 La compatibilité électromagnétique (CEM), c'est-à-dire la limitation des
perturbations électromagnétiques ;
 Le fonctionnement correct du réseau d'alimentation électrique afin d'assurer
une bonne qualité d'énergie.
A fréquence industrielle, l’étude du comportement d’un réseau de terre nécessite
l’analyse préalable de la répartition du potentiel dans le sol qui l’entoure. Cette
répartition est fonction des caractéristiques électriques du terrain, c’est-à-dire de sa
résistivité, des caractéristiques géométriques du réseau de terre et de la source. 6
Résistance et résistivité de la terre :

Le sol est constitué de matériaux à faible conductivité. Celle-ci est due aux sels et
aux impuretés entre les isolants (oxyde de silice et oxyde d’aluminium).

A cause de la faible conductivité de la terre, tout courant qui passe à travers elle
crée une grande chute de tension, ce qui revient à affirmer que le potentiel de la terre
n’est pas uniforme.
La résistivité du sol est une quantité variable et la seule manière de la connaître
avec précision est de la mesurer. Elle varie en fonction de plusieurs facteurs : la
nature des sols, le taux d’impuretés, la salinité, le taux d’humidité, la température,…

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Le tableau ci-dessous donne une indication sur les résistivités des différents
types de sol :

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La résistance d’une mise à la terre est directement proportionnelle à la résistivité
du sol, si celle-ci peut être considérée comme homogène. Un autre facteur dont il
faudra tenir compte est la caractéristique de l’électrode de mise à la terre : la
matière, la forme, la profondeur dans le sol, le nombre, la structure, …

La plus souvent utilisée est l’électrode hémisphérique qu’on va voir ci après.

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Résistance d’une électrode hémisphérique :

La résistance de l’électrode hémisphérique est calculée à partir de la relation :

Cette relation est la plus simple expression qui représente la résistance d’une mise
à la terre réalisée avec une électrode hémisphérique. L’hypothèse x → ∞ donne un
résultat autant précis que x est très grand.

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Mesure d’une terre :

o Pourquoi mesurer la résistivité des sols ?

 Pour choisir quand c’est possible l’emplacement et la forme des prises de


terre et des réseaux de terre avant leur construction;

 Pour prévoir les caractéristiques électriques des prises de terre et réseaux de


terre;

 Pour optimiser les coûts de construction des prises de terre et réseaux de


terre (Gain de temps pour obtenir la résistance de terre souhaitée).

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o Dans quels cas mesurer la résistivité ?

 Sur un terrain en construction;

 Pour les bâtiments tertiaires de grande envergure (ou des postes de


distribution d’énergie) où il est important de choisir avec exactitude le
meilleur emplacement pour les prises de terre

Diverses méthodes sont utilisées mais la plus utilisée pour déterminer la


résistivité des sols est celle des « quatre électrodes » : méthode de WENNER.

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Principe de mesure :

L’appareil de mesure utilisé est un ohmmètre de terre classique qui permettra


l’injection d’un courant et la mesure de V. La valeur de la résistance R lue sur
l’ohmmètre permettra de calculer la résistivité par la formule de calcul simplifiée
suivante ρ = 2.π. a. R
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La mesure des résistance des réseaux de terre :

Le problème de la détermination de la résistance d’un réseau de terre est


extrêmement complexe. A part les méthodes de calculs analytiques et
numériques, il est nécessaire dans la pratique d’utiliser des électrodes auxiliaires
d’une part pour injecter du courant dans la prise de terre étudiée et d’autre part
pour mesurer l’élévation de potentiel de cette dernière.

C’est la méthode de chute de potentiel dont le schéma de principe est donné sur
la figure ci-dessous. La méthode de mesure à trois points (que nous ne présentons
pas ici) est encore appliquée sur quelques réseaux de distribution, bien que la
littérature renseigne qu’elle est à proscrire [3].

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Principe :

RQ: Pour éviter l’influence des courants telluriques et vagabonds existant


naturellement dans le sol, la mesure s’effectue avec un courant alternatif dont la
fréquence diffère de celle du réseau et de ses harmoniques. La plupart de
telluromètres fonctionnent à une fréquence comprise entre 85 Hz et 135 Hz. 15
Calculs analytiques des résistances de terre :

Beaucoup de scientifiques ont mis en évidence les méthodes analytiques pour


évaluer la résistance de mise à la terre pour différentes configurations d’électrodes.
Les relations qui sont données dans les paragraphes qui suivent supposent une
résistivité uniforme du sol (sol homogène). En pratique, pour tenir compte de
l’hétérogénéité du sol, on fait souvent l’hypothèse de deux couches de résistivités
différentes.
Les différentes configurations dépendent de la forme de la prise de terre.

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L’hémisphère :

Déjà vue dans la première partie, c’est la forme la plus générale d’une prise de
terre. Dans un sol homogène de résistivité ρ, la résistance d’une prise de terre
hémisphérique est donnée par la relation :

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Piquet de terre de forme cylindrique et verticale :

Trois relations ont été développées dans la littérature pour la détermination de la


résistance d’un piquet de terre vertical :

 La relation de Rudenberg :

 La relation de Dwight-Sunde :

 La relation de Liew-Darveniza  :

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Schémas de liaison à la terre SLT (Régimes du neutre) :

Il est assez important de rappeler les différents schémas de liaison à la terre


(régimes de neutre) car les valeurs des résistances de mises à la terre dépendent
fortement de ceux-ci, tant du point de vue du fonctionnement des réseaux électriques
(sécurité du matériel) que de la sécurité des personnes. Dans cette partie, nous
n’allons rappeler que les notions ayant une incidence sur les mises à la terre dans les
installations électriques.

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Schémas de liaison à la terre SLT (Régimes du neutre) en BT :
Le schéma de liaison à la terre (appelé longtemps régime du neutre) représente
tout simplement la manière dont le neutre du transformateur d’alimentation et les
masses des récepteurs sont (ou pas) reliés à la terre ou au neutre [7]. Ces différents
schémas sont codifiés par deux ou trois lettres :

 La première lettre caractérise le point neutre du transformateur ou de la source


(I : isolé de la terre, T : relié a la terre) ;
 La deuxième lettre caractérise les masses électriques des récepteurs (T : reliées
à la terre, N : reliées au conducteur neutre (N)) ;
 La troisième lettre (facultative) indique la situation du conducteur neutre (N)
et du conducteur de protection (PE) (C : N et PE forment un conducteur
commun PEN, S : N et PE séparés);
Les différents régimes de neutre sont donc TT, TN (qui comporte trois versions
TN-C, TN-S et TN-C-S) et IT. Ces différents régimes sont représentés sur les figures
qui suivent :

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Conception d’une mise à la terre :
La conception d’un système de mise à la terre dépend de la nature de la structure
connectée, de l’environnement, et des performances recherchées. Nous nous
intéresserons ici aux prises de terre des pylônes et des postes de transformation qui
composent le réseau de transport.

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Mise à la terre des postes :

La mise à la terre des postes de transformation est cruciale, tout d’abord parce
qu’ils constituent chacun un point clé du réseau sur lequel les incidents doivent rester
exceptionnels, et ensuite parce qu’ils sont munis d’équipements onéreux et
fréquentés par des opérateurs dont il faut assurer la sécurité.

Une mise à la terre de poste classique est constituée d’une grille dont les
dimensions (L1 et L2 sur la Figure qui suit) approchent la centaine de mètres et dont le
maillage est resserré autour des installations.

De nombreux éléments du poste sont connectés à la grille de mise à la terre


(portiques, transformateurs, bâtiments …). Par exemple, sur la Figure, le poste
dispose de N points de connexion avec le reste du réseau.

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Conception des prises de terre d’un pylône :

La prise de terre d’un pylône est dimensionnée en fonction du type de ses


fondations et de la valeur de la résistivité du sol, pour obtenir une résistance de terre
R50Hz inférieure à 10 Ω pour les niveaux de tension HTB 225/400 kV et 63/90 kV.

La Figure qui suit présente la configuration la plus fréquemment utilisée pour les
pylônes tétrapodes d’un réseau HTB : la mise à la terre est réalisée à chaque pied à
l’aide de conducteurs disposés en boucles à la périphérie du béton des fondations.

En pratique, la résistivité du sol est mesurée avant la mise en place des pylônes. Si
sa valeur est trop élevée pour permettre d’obtenir avec les boucles une résistance de
terre inférieure à 10 Ω, la prise de terre est complétée par des conducteurs enterrés
horizontalement (antennes) ou verticalement (pieux).

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Prise de terre d’un pylône HTB, type 4×3 boucles :

Emplacement des boucles vu du dessus Détails pour le pied 1

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Normes d’une mise à la terre :

Les résistances des mises à la terre doivent avoir des valeurs maximales bien
déterminées pour pouvoir remplir correctement leur mission de protéger les
personnes et les matériels dans un système électro énergétique. Dans cette partie,
nous rappelons brièvement les normes de mise à la terre tant du point de vue de la
sécurité des personnes que de celle des équipements. La situation est analysée par
schéma de liaison à la terre.

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Normes relatives à la sécurité des personnes :

La norme 60479-1 de la Commission Electrotechnique Internationale (CEI)


[Commission Electrotechnique Internationale (CEI), 2005] illustre les effets du
courant électrique sur le corps humain et les animaux. La même norme définit une
tension de sécurité (tension de contact maximale admissible pendant au moins 5 s),
elle est appelée tension limite conventionnelle UL, valant 50 V pour les locaux secs et
humides et 25 V pour les locaux mouillés.

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Normes relatives à la sécurité des équipements :

a) Mise à la terre dans les postes MT/BT et surtensions temporaires :

La norme CEI 60364-4-442 [Commission Electrotechnique Internationale (CEI),


1993] indique que le schéma de liaison à la terre dans un poste MT/BT doit être tel
que l'installation BT ne soit pas soumise à une tension par rapport à la terre de :

 U0 + 250 V : pendant plus de 5 s.


 U0 + 1200 V : pendant moins de 5 s, (U0 en IT).
Ceci signifie que les divers équipements raccordés au réseau BT doivent pouvoir
supporter cette contrainte. La même norme indique que si la résistance des masses du
poste Rp > 1 Ω, la tension Rp. IhMT (IhMT étant le courant de défaut homopolaire côté
MT) doit être éliminée par exemple :
 En moins de 500 ms pour 100 V,
 En moins de 100 ms pour 500 V.

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b) Mise à la terre dans les postes MT/BT et surtensions d’origine atmosphériques
et de manœuvre :

Généralement, les surtensions de manœuvre sont plus faibles que les surtensions
d'origine atmosphérique et c’est pourquoi les prescriptions relatives à la protection
contre les surtensions d’origine atmosphérique sont suffisantes pour la protection
contre les surtensions de manœuvre [Commission Electrotechnique Internationale
(CEI), 1999].
Lorsqu'une surtension de foudre provenant du réseau de distribution s'écoule à la
terre dans un poste MT/BT à travers un dispositif de protection (parafoudre ou
éclateur MT), il s'ensuit une élévation du potentiel des masses BT du poste et/ou des
masses de l'installation qui dépend du schéma de liaison à la terre. Le niveau des
surtensions transmises en BT dépend de la valeur écrêtée Ursd et des valeurs des
prises de terre. Pour assurer la protection de l'appareillage BT contre ces surtensions,
il faut installer des parafoudres BT et limiter la résistance de la prise de terre du poste
de façon à ne pas dépasser la tension de tenue au choc de foudre du matériel.
La valeur de l’impédance au choc de la terre des masses du poste MT/BT pour
limiter les surtensions atmosphériques transmises en BT doit être telle que :
[Christophe Preve, Robert Jeannot, 1997].

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Conclusion :

Le concept de mise à la terre implique plusieurs champs de recherche. Le


fonctionnement des installations électriques dépend étroitement de la manière dont
certains dispositifs sont mis à la terre et des valeurs des paramètres des mises à la
terre (résistance, inductance, capacité,…).

Le paramètre le plus important dans l’analyse des mises à la terre en fréquence


industrielle est la résistance qui doit être la plus faible possible, pour assurer la
sécurité des personnes et du matériel.

Les normes présentées au dernier chapitre imposent ces valeurs. La valeur de la


résistance de mise à la terre dépend de la nature du sol (résistivité) et de la forme
(géométrie) des électrodes de terre.

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Merci pour votre attention

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