Contentieux Fiscal - Phase Administrative
Contentieux Fiscal - Phase Administrative
Contentieux Fiscal - Phase Administrative
Zhour LAHLOU
Abdellatif EL ASSRI
INTRODUCTION
Le mot « contentieux », tout d’abord, tire son origine du verbe latin qui signifie « mettre au prise » ce titre, évoque les
difficultés que soulèvent les rapports entre des parties défendant des intérêts contraires. Pris dans son acceptation
étymologique, il vise donc à la fois :
Le contentieux est la manifestation d’approches opposant les intérêts de parties différentes à l’occasion de l’application de la
règle de droit propre à chaque système juridique. En matière fiscale, le contentieux est un facteur de justice et d’équité fiscales
à travers son double aspect de veille pour la stricte application de la loi et de révélateur des imperfections et insuffisances de
cette loi.
En réglementant les différentes procédures qui déterminent le déroulement et la solution des litiges, le législateur fiscal
marocain a agi, dans une démarche progressive, d’un côté en assurant au contribuable des droits et des garanties dans ses
rapports avec l’administration et, d’un autre côté, en renforçant les moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Aussi
et parallèlement à l’évolution des textes législatifs, ayant abouti à l’élaboration en 2007 du Code général des impôts (CGI),
avec comme partie essentielle le Livre des procédures, l’administration fiscale a également connu de grandes mutations
tenant principalement à humaniser son action et à améliorer ses relations avec les contribuables.
INTRODUCTION
2. Dégrèvement
3. Compensation
4. Recours gracieux
Objet de la réclamation
par la loi.
La réclamation
L’administration dispose d’un délai de 3 mois (LF année 2016) pour statuer sur la
Le délai de réclamation est plus bref dans le contentieux de recouvrement que dans celui
de l’assiette.
En effet, la demande doit être adressée dans le délai de 60 jours à partir de la notification
Le Ministre chargé des Finances ou la personne déléguée par lui à cet effet doit
de quatre (4) ans, prévu à l’article 232 du C.G.I., en faveur du contribuable qui se
trouve surtaxé par suite d’erreurs matérielles de son propre fait ou du fait de
l’administration, ou en présence d’un faux ou d’un double emploi.
Le droit de compensation
Le droit de compensation est prévu par l’article 237 du C.G.I. en matière d’I.S., d’I.R., de
T.V.A. et de D.E.T.
En effet, les dispositions dudit article prévoient que lorsqu’un contribuable demande la
chargé des Finances ou la personne déléguée par lui à cet effet peut accorder à
la demande du contribuable et au vu des circonstances invoquées, une remise
ou modération des majorations, amendes et pénalités prévues par la législation
en vigueur.
LE RECOURS GRACIEUX
gracieux vise à gagner les faveurs de l’administration fiscale afin qu’il bénéficie de
sa grâce pour le décharger partiellement ou totalement des pénalités et majorations
qui lui auraient été imputées. Il s’agit en effet d’une prérogative dont jouit le ministre
chargé des finances qui lui accorde le pouvoir d’accorder à la demande du
redevable la remise ou la modération des pénalités et autres sanctions auxquelles il
peut avoir été sujet.
LE RECOURS GRACIEUX
A fin d’année 2020, la DGI a poursuivi ses actions visant à maîtriser et à optimiser la gestion du
contentieux administratif, tout en garantissant aux usagers plus de célérité, d’efficience et d’équité
dans le traitement de leurs réclamations. Cette volonté s’est traduite par un taux de liquidation
record de 70% contre 64% en 2019.
Le nombre de réclamations reçues a atteint 60 935 contre 87 438 sur la même période en 2019,
enregistrant ainsi une réduction du flux des réclamations reçues de l’ordre de 30%.
À l’instar des autres volets du système fiscal marocain, le contentieux a connu une
grande évolution qui s’est traduite par une harmonisation progressive des règles de
procédure, sur le plan des délais et des formalités, puis à leur unification dans le cadre
du Livre des procédures fiscales du CGI.
Le passage d’une gestion réactive à une gestion proactive sans cesse consolidée depuis
quelques années, ainsi que la mise en place d’une gestion globale du dossier fiscal par type
de contribuable (grandes entreprises, PMI-PME et particuliers) dans une vision de
management fiscal fondée sur l’unicité de l’interlocuteur et de la politique de proximité, a
permis d’obtenir des résultats satisfaisants corroborés, notamment, par le règlement d’un
contentieux qui perdurait anormalement dans le temps et par la diminution constatée au plan
des statistiques des dossiers contentieux constitués.
2- L’ÉVOLUTION DU CONTENTIEUX FISCAL AU MAROC
D’une manière plus globale, on notera une évolution de la population fiscale, en raison
de la prise en charge de nouveaux assujettis. Pour faire face aux flux des réclamations
reçues par les différentes entités de la Direction générale, la démarche adoptée a été
guidée par le souci de créer les conditions de prévention et d’améliorer le traitement du
contentieux.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX
Parmi les actions entreprises en vue de la prévention du contentieux, il y a lieu de citer
particulièrement la coordination entre les services qui seront associés avant les émissions
des impôts pour rectifier certains comportements générateurs de contentieux et participer
ensemble aux accords transactionnels à la fin des contrôles pour éviter les réclamations
répétitives ou abusives.
Les études nécessaires pour l’introduction des mesures correctives de certaines lacunes au
L’amélioration des conditions d’accueil des réclamants au moyen d’une meilleure orientation
Les mesures prises pour le traitement des réclamations se sont traduites concrètement en
judiciaires ont été fusionnées en une seule entité chargée des affaires juridiques dans le
but de réaliser une meilleure intégration des services et veiller à l’application de la loi et au
respect de la justice et de la légalité. Au niveau local, la décentralisation de l’instruction
des réclamations a été consolidée par le renforcement et la multiplication des entités en
charge de la gestion des affaires juridiques, ce qui permet de traiter plus de 90 % du
contentieux au niveau local. Ainsi, les seuils de compétence des responsables
régionaux pour instruire et liquider le contentieux ont été révisés à la hausse.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX
méthode de gestion traditionnelle pour adopter une gestion active du contentieux. Cela
implique que les entités et services concernés participent avec les opérations fiscales à
la recherche du règlement amiable des litiges et du recouvrement des impôts au plus
vite, aux fins de diminuer le stock ; ce qui constitue un double avantage en termes
d’amélioration des recettes fiscales et de diminution du coût inhérent à la gestion du
contentieux.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX
.
CONCLUSION