Contentieux Fiscal - Phase Administrative

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Master : Finance et Fiscalité

Module : Fiscalité des particuliers

LE CONTENTIEUX FISCAL: LA PHASE


ADMINISTRATIVE

Exposé présenté par: Encadré par:


 Amal FERTASSE  Mr. Qzaiber

 Zhour LAHLOU

 Abdellatif EL ASSRI
INTRODUCTION
 Le mot « contentieux », tout d’abord, tire son origine du verbe latin qui signifie « mettre au prise » ce titre, évoque les
difficultés que soulèvent les rapports entre des parties défendant des intérêts contraires. Pris dans son acceptation
étymologique, il vise donc à la fois :

 - l’ensemble des litiges qui peuvent naître entre sujets de droit ;

 - et les moyens qui permettent de résoudre ces litiges.

Le contentieux est la manifestation d’approches opposant les intérêts de parties différentes à l’occasion de l’application de la

règle de droit propre à chaque système juridique. En matière fiscale, le contentieux est un facteur de justice et d’équité fiscales
à travers son double aspect de veille pour la stricte application de la loi et de révélateur des imperfections et insuffisances de
cette loi.
En réglementant les différentes procédures qui déterminent le déroulement et la solution des litiges, le législateur fiscal

marocain a agi, dans une démarche progressive, d’un côté en assurant au contribuable des droits et des garanties dans ses
rapports avec l’administration et, d’un autre côté, en renforçant les moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Aussi
et parallèlement à l’évolution des textes législatifs, ayant abouti à l’élaboration en 2007 du Code général des impôts (CGI),
avec comme partie essentielle le Livre des procédures, l’administration fiscale a également connu de grandes mutations
tenant principalement à humaniser son action et à améliorer ses relations avec les contribuables.
INTRODUCTION

Quelles sont les règles procédurales qui gouvernent le contentieux


fiscal dans la phase administrative ?
PLAN
I. La phase administrative du contentieux fiscale
1. Réclamation
a) Objet de la réclamation
b) Délai et décision de l’administration

2. Dégrèvement
3. Compensation
4. Recours gracieux

II. La gestion du contentieux fiscal au Maroc dans la phase administrative


1. Contentieux Fiscal en chiffres
2. L’évolution du Contentieux Fiscal au Maroc
3. Les actions de la prévention du contentieux
AXE 1: LA PHASE ADMINISTRATIVE DU
CONTENTIEUX FISCAL
La phase administrative du contentieux fiscal

Le contentieux fiscal comporte une phase administrative obligatoire déclenchée


par une réclamation préalable devant l’administration, suivie d’une phase
judiciaire éventuelle. La différenciation des deux branches du contentieux fiscal
par référence à leur domaine nous conduit à examiner les règles concernant la
réclamation.
La réclamation

La règle de la réclamation préalable est une règle de base du contentieux de


l’assiette. La réclamation est formulée devant le Directeur des impôts ou la
personne déléguée par lui à cet effet conformément aux dispositions de l’article
235 du C.G.I. Cette règle est impérative. En principe, la réclamation est
formulée par écrit. Toutefois, cette formalité n’est pas nécessaire pour la
contestation d’erreurs matérielles, ou de cotes faisant double emploi ou faux
emploi. À peine d’irrecevabilité, la réclamation doit mentionner l’imposition
contestée et contenir l’exposé sommaire des moyens du contribuable et ses
conclusions.
La réclamation

 Objet de la réclamation

Les réclamations visent généralement l'un des cas suivants :

 La réparation d'erreurs dans la liquidation de l'impôt ou son assiette ;

 La remise en cause des impôts, droits ou taxes émis par l’administration ;

 La restitution des droits ayant fait l'objet de versement indu ;

 Le bénéfice d'une exonération, d’une réduction ou de tout autre avantage prévu

par la loi.
La réclamation

 Délai et décision de l’administration

Le délai de la réclamation est de six mois à compter de la date de mise en


recouvrement du titre de recette ou du versement de l’impôt contesté lorsqu’il n’a pas
fait 1’objet d’une émission préalable. En vertu de l’article 117 du Code de
recouvrement, la réclamation contentieuse n’a pas d’effet suspensif sur le
recouvrement de l’imposition contestée.
La réclamation

 Délai et décision de l’administration

L’administration dispose d’un délai de 3 mois (LF année 2016) pour statuer sur la

réclamation du contribuable et se prononcer, par décision motivée en cas de


décision de rejet, sur la validité de l’imposition contestée. Si aucune décision
express n’est notifiée au contribuable dans le délai de trois mois, le silence de
l’administration équivaut au rejet de sa réclamation.
La réclamation
 Délai et décision de l’administration

Le délai de réclamation est plus bref dans le contentieux de recouvrement que dans celui

de l’assiette.
En effet, la demande doit être adressée dans le délai de 60 jours à partir de la notification

de l’acte contesté. En matière de recouvrement, la réclamation peut avoir comme objet


l’opposition aux actes de poursuites exécutés dans le cadre de la procédure de recouvrement
forcé, la contestation des garanties de recouvre ment constituées par le contribuable ou
exigées par le comptable, le refus d’un sursis à paiement ou à exécution, ou encore la
contestation de la dette fiscale dans son existence même par l’effet de paiements antérieurs,
de la prescription ou de la compensation.
LE Dégrèvement

 Le Ministre chargé des Finances ou la personne déléguée par lui à cet effet doit

prononcer le dégrèvement total ou partiel soit d’office, soit sur réclamation du


contribuable, des impositions qui sont reconnues former surtaxe, double ou faux
emploi, en application des dispositions de l’article 236- 1° du C.G.I.
 L’administration doit prononcer ce dégrèvement dans la limite du délai de prescription

de quatre (4) ans, prévu à l’article 232 du C.G.I., en faveur du contribuable qui se
trouve surtaxé par suite d’erreurs matérielles de son propre fait ou du fait de
l’administration, ou en présence d’un faux ou d’un double emploi.
Le droit de compensation

Le droit de compensation est prévu par l’article 237 du C.G.I. en matière d’I.S., d’I.R., de

T.V.A. et de D.E.T.

 En effet, les dispositions dudit article prévoient que lorsqu’un contribuable demande la

décharge, la réduction, la restitution du montant d’une imposition ou le remboursement


de la taxe, l’administration peut, au cours de l’instruction de cette demande, opposer à
l’intéressé toute compensation, au titre de l’impôt ,taxe ou droit concerné, entre les
dégrèvements justifiés et les droits dont ce contribuable peut encore être redevable en
raison d’insuffisances ou d’omissions non contestées, constatées dans l’assiette ou le
calcul de ses impositions non atteintes par la prescription.
Le droit de compensation

 Ce droit de compensation permet à l’administration fiscale de réduire ou d’annuler

les dégrèvements, restitutions ou remboursements dûment justifiés, à concurrence


du montant des droits découlant de la réparation par l’administration, au cours de la
procédure contentieuse, des insuffisances, erreurs et omissions totales ou
partielles constatées dans l’assiette ou le calcul des impositions non contestées par
le contribuable.
Le droit de compensation

 Cette compensation est effectuée dans les conditions suivantes :

La compensation doit concerner le même impôt, droit ou taxe ;

Les impositions concernées ne doivent pas être atteintes par la prescription ;

Les droits ou compléments de droits afférents aux insuffisances, erreurs ou omissions ne

doivent pas être contestés par le contribuable.

 En cas de contestation par le contribuable du montant des droits afférents à une

insuffisance ou à une omission, l'administration accorde le dégrèvement et engage la


procédure prévue, selon le cas, par la législation en vigueur.
LE RECOURS GRACIEUX

 Le recours gracieux visé à l’article 236- 2° du C.G.I. prévoit que le Ministre

chargé des Finances ou la personne déléguée par lui à cet effet peut accorder à
la demande du contribuable et au vu des circonstances invoquées, une remise
ou modération des majorations, amendes et pénalités prévues par la législation
en vigueur.
LE RECOURS GRACIEUX

 C’est un recours qui permet au contribuable de demander une mesure de

bienveillance (remise totale ou partielle des pénalités et les intérêts de retard).

 Comme l’indique l’intitulé de la procédure, le redevable qui engage ce recours

gracieux vise à gagner les faveurs de l’administration fiscale afin qu’il bénéficie de
sa grâce pour le décharger partiellement ou totalement des pénalités et majorations
qui lui auraient été imputées. Il s’agit en effet d’une prérogative dont jouit le ministre
chargé des finances qui lui accorde le pouvoir d’accorder à la demande du
redevable la remise ou la modération des pénalités et autres sanctions auxquelles il
peut avoir été sujet.
LE RECOURS GRACIEUX

 Le contribuable doit accompagner sa demande du récit des circonstances et

arguments qui justifient sa requête afin que l’administration fiscale statut en


connaissance de cause des motifs sous-jacents sur l’éligibilité du redevable à la
remise ou la modération réclamée. La légitimité des prétentions exprimées par le
redevable doit se baser sur des difficultés financières apparentes tels des risques de
liquidation qui entameraient la capacité contributive de la partie concernée. Ainsi la
partie compétente a le droit d’accorder ou de refuser sa demande, même avec
présence d’arguments.
AXE 2: LA GESTION DU CONTENTIEUX FISCAL
AU MAROC DANS LA PHASE ADMINISTRATIVE
1- LE CONTENTIEUX FISCAL EN CHIFFRES 

 A fin d’année 2020, la DGI a poursuivi ses actions visant à maîtriser et à optimiser la gestion du

contentieux administratif, tout en garantissant aux usagers plus de célérité, d’efficience et d’équité
dans le traitement de leurs réclamations. Cette volonté s’est traduite par un taux de liquidation
record de 70% contre 64% en 2019.

 Le détail des réalisations enregistrées à fin décembre 2020 au niveau du Contentieux

Administratif révèlent que :

 Le nombre de réclamations reçues a atteint 60 935 contre 87 438 sur la même période en 2019,
enregistrant ainsi une réduction du flux des réclamations reçues de l’ordre de 30%.

 Augmentation de l’ordre de 32% du nombre de réclamations reçues via le SIMPL-Réclamation


passant de 2 491 en 2019 à 3 284 en 2020.
1- LE CONTENTIEUX FISCAL EN CHIFFRES 

 L’évolution du contentieux fiscal durant les

dernières années a été caractérisée par la


prédominance du contentieux de masse
généré par les impôts de constatation (TP, TH
et TSC).
2- L’ÉVOLUTION DU CONTENTIEUX FISCAL AU MAROC
 

 À l’instar des autres volets du système fiscal marocain, le contentieux a connu une
grande évolution qui s’est traduite par une harmonisation progressive des règles de
procédure, sur le plan des délais et des formalités, puis à leur unification dans le cadre
du Livre des procédures fiscales du CGI.

 Cette mutation a également conduit à l’adoption d’une gestion préventive du contentieux

à travers une gestion par portefeuille, cumulant le double volet d’assiette et de


contentieux et la prise en charge progressive du recouvrement par la DGI.
2- L’ÉVOLUTION DU CONTENTIEUX FISCAL AU MAROC
 

 Le passage d’une gestion réactive à une gestion proactive sans cesse consolidée depuis

quelques années, ainsi que la mise en place d’une gestion globale du dossier fiscal par type
de contribuable (grandes entreprises, PMI-PME et particuliers) dans une vision de
management fiscal fondée sur l’unicité de l’interlocuteur et de la politique de proximité, a
permis d’obtenir des résultats satisfaisants corroborés, notamment, par le règlement d’un
contentieux qui perdurait anormalement dans le temps et par la diminution constatée au plan
des statistiques des dossiers contentieux constitués.
2- L’ÉVOLUTION DU CONTENTIEUX FISCAL AU MAROC
 

 D’une manière plus globale, on notera une évolution de la population fiscale, en raison

de la prise en charge de nouveaux assujettis. Pour faire face aux flux des réclamations
reçues par les différentes entités de la Direction générale, la démarche adoptée a été
guidée par le souci de créer les conditions de prévention et d’améliorer le traitement du
contentieux.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX

 
 Parmi les actions entreprises en vue de la prévention du contentieux, il y a lieu de citer
particulièrement la coordination entre les services qui seront associés avant les émissions
des impôts pour rectifier certains comportements générateurs de contentieux et participer
ensemble aux accords transactionnels à la fin des contrôles pour éviter les réclamations
répétitives ou abusives.

Les études nécessaires pour l’introduction des mesures correctives de certaines lacunes au

niveau des dispositions relatives à la détermination de l’assiette, au contrôle de l’impôt ou aux


procédures relevées au cours de l’examen d’un contentieux.

L’amélioration des conditions d’accueil des réclamants au moyen d’une meilleure orientation

et la dispense des informations adéquates susceptibles de convaincre le contribuable à accepter


l’impôt qu’il convient de réaliser
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX

 
 Les mesures prises pour le traitement des réclamations se sont traduites concrètement en

actions au niveau organisationnel et fonctionnel.

 Au niveau central, les entités chargées du contentieux administratif et des affaires

judiciaires ont été fusionnées en une seule entité chargée des affaires juridiques dans le
but de réaliser une meilleure intégration des services et veiller à l’application de la loi et au
respect de la justice et de la légalité. Au niveau local, la décentralisation de l’instruction
des réclamations a été consolidée par le renforcement et la multiplication des entités en
charge de la gestion des affaires juridiques, ce qui permet de traiter plus de 90 % du
contentieux au niveau local. Ainsi, les seuils de compétence des responsables
régionaux pour instruire et liquider le contentieux ont été révisés à la hausse.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX

 Sur le plan fonctionnel, la recherche d’une meilleure efficacité incite à dépasser la

méthode de gestion traditionnelle pour adopter une gestion active du contentieux. Cela
implique que les entités et services concernés participent avec les opérations fiscales à
la recherche du règlement amiable des litiges et du recouvrement des impôts au plus
vite, aux fins de diminuer le stock ; ce qui constitue un double avantage en termes
d’amélioration des recettes fiscales et de diminution du coût inhérent à la gestion du
contentieux.
3- LES ACTIONS DE LA PRÉVENTION DU CONTENTIEUX

 La réflexion menée à travers l’étude sur les expériences d’administrations fiscales

modernes et sur le terrain montre que la démarche susceptible d’assurer le traitement


accéléré des réclamations consiste à confier aux services d’assiette, la gestion du
contentieux. La Direction générale a privilégié cette option qu’elle a appliquée d’une
manière progressive depuis 2005.

.
CONCLUSION

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