Les Bonnes Pratiques Du Laboratoire B.P.L
Les Bonnes Pratiques Du Laboratoire B.P.L
Les Bonnes Pratiques Du Laboratoire B.P.L
du laboratoire
B.P.L
Définition
Les bonnes pratiques de laboratoire se définissent
comme une démarche qualité basée sur des
principes visant à assurer une qualité optimale au
sein du laboratoire. Le but des bonnes pratiques
de laboratoire est de responsabiliser le personnel
travaillant dans le laboratoire et de lui faire
prendre conscience des problèmes.
Conception d’un laboratoire de
microbiologie alimentaire
Le laboratoire d’analyse microbiologique doit être à même de réaliser des
analyses de routine (contrôle de qualité par rapport à une norme, évaluation
de la qualité des matières premières), mais aussi de permettre l’évaluation
de la qualité des opérations de transformation ou de préparation, la
recherche et maîtrise des éventuels points critiques (HACCP), l’évaluation
de l’efficacité des traitements antimicrobiens de conservation, d’emballage
ou de nettoyage etc. Les microorganismes susceptibles d’être rencontrés
appartiennent pour la plupart aux groupes 1, 2 et éventuellement 3. Ceci
impose donc des règles fondamentales de conception et de fonctionnement
du laboratoire d’analyse microbiologique.
Conception des laboratoires
Le laboratoire doit être composé de trois parties
principales :
le laboratoire proprement dit où sont réalisées les analyses
la salle de préparation des milieux de culture
la laverie qui traite les produits et matériels utilisés pour
l’analyse et qui fournit la verrerie et le matériel propre et
stérile. La laverie et la salle de préparation peuvent ne
constituer qu’une seule pièce.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L2
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
former et informer sur les risques pour la santé et les
prescriptions en matière d’hygiène (y compris pour le
personnel chargé de la maintenance/nettoyage),
tenir à jour un cahier d’enregistrement de la date des
expériences et du matériel biologique manipulé,
il est recommandé de ne pas travailler seul,
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
appliquer les bonnes pratiques de laboratoires :
• porter une blouse. Il est conseillé d’en avoir une spéciale, facilement
identifiable (par ex. de couleur), qui sera retirée après manipulation et
restera dans le sas, L’utilisation de blouses jetables est vivement
recommandée. Dans le cas contraire, les blouses devront être
autoclavées avant d’être envoyées à la blanchisserie.
• porter obligatoirement des gants, une coiffe et des surbottes ; le port de
masque(1)(2) et / ou de lunettes(1) est optionnel et dépend de la
manipulation,
• porter des chaussures différentes des chaussures de ville,
• se laver les mains avant et après manipulation,
• ne pas décapsuler les crayons feutre avec les dents,
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
appliquer les bonnes pratiques de laboratoires :
• ne pas pipeter à la bouche ni sentir les cultures,
• ne pas boire, manger, fumer, se maquiller et manipuler des lentilles de
contact,
• recouvrir la paillasse d’un papier absorbant (type BenchKote),
• éviter l’emploi d’aiguilles et de matériel en verre,
• conserver les échantillons/agents pathogènes/corps/cadavres d’animaux
dans des zones sécurisées et clairement indiquées,
• ne pas garder d’animaux non concernés par l’expérience en cours,
• désinfecter les plans de travail avant et après manipulation et après
toute contamination.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
éviter la création d’aérosols et de gouttelettes :
• il est obligatoire de réaliser les opérations générant des aérosols sous
PSM de type II : broyage de tissus, ouverture des récipients après
centrifugation, homogénéisation…
• lors de la remise en suspension d’une préparation de micro-organismes,
les aspirations et refoulements successifs à travers la pipette devront
être réalisés avec précaution.
• il est recommandé de faire s’écouler les liquides le long de la paroi du
récipient, sous la surface du liquide à remettre en suspension.
• utiliser des tubes bouchés est obligatoire lors de centrifugations.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
afficher les consignes de sécurité et la conduite à tenir en cas d’accident
et en cas de contamination ; s’assurer qu’elles sont connues.
rédiger des procédures décrivant :
• les méthodes de travail,
• les mesures de protection et de prévention,
• la liste des opérations à effectuer sous poste de sécurité
microbiologique,
• les moyens et mesures de nettoyage et de désinfection.
décontaminer les équipements (centrifugeuse, étuve…) avant les
interventions de maintenance, établir une attestation de décontamination
et la communiquer aux intervenants,
Les bonnes pratiques de laboratoire
Laboratoires de confinement L3
Mesures techniques
Pratiques opératoires
mettre en place un système de confinement approprié et validé pour le
transfert des échantillons hors L3,
marquage avant enlèvement, des cadavres d’animaux contaminés par
des agents biologiques ou de leur contenant (mention de la maladie
présumée),
ne pas recapuchonner les aiguilles : récupérer les aiguilles et matériels
coupants dans une boite spéciale imperforable « safetybox »,
privilégier l’utilisation de matériel jetable,
inactiver les déchets et les agents biologiques présents dans les
effluents. Si l’inactivation est effectuée à l’extérieur du local, transférer
le matériel dans un conteneur étanche et fermé en respectant au
minimum un double emballage. (Notamment en cas d’absence
d’autoclave double entrée).
Les bonnes pratiques de laboratoire
Hygiène et sécurité liées aux substances chimiques
J’ai lu et j’ai compris les pictogrammes de risque
Les bonnes pratiques de laboratoire
Hygiène et sécurité liées aux substances chimiques
J’ai lu et j’ai compris les pictogrammes de risque
Les bonnes pratiques de laboratoire
Hygiène et sécurité liées aux substances chimiques
J’ai lu et j’ai compris les pictogrammes de risque
Les bonnes pratiques de laboratoire
Les bonnes pratiques de laboratoire
Les bonnes pratiques de laboratoire
Conseils d’utilisation d’un PSM de type II
Maintenance périodique
Nettoyer à fond le PSM régulièrement, y
compris le bac de rétention situé sous le plan de
travail. Ce nettoyage doit se faire avec le PSM
éteint pour éviter que les lingettes soient
aspirées et aillent colmater le filtre.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les vêtements de protection
Les vêtements de protection ont pour fonction d’éviter que la peau, et donc
l’utilisateur, entre en contact avec des substances biologiques. Ils
préviennent également la propagation des germes aussi bien dans le cadre du
travail qu’à l’extérieur (voiture, domicile, famille…). De ce fait, le port de la
blouse est obligatoire. En matière de protection contre les micro-organismes
pathogènes, la norme EN 14126:2003 définit les exigences spéciales
auxquelles les matériaux non tissés des vêtements de protection jetables
doivent répondre. Ces vêtements de protection sont identifiés à l’aide du
pictogramme « risque biologique ».
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les vêtements de protection
Préconisations suivant le niveau de confinement
L1 : port d’une blouse en coton.
L2 : port d’une blouse dédiée, en coton ou jetable en matériau non tissé. Port de
chaussures différentes des chaussures de ville ou de surchaussures. Le port de gants
est fonction des résultats de l’évaluation des risques à chaque étape du protocole
expérimental.
L3 : port d’une blouse dédiée, jetable en matériau non tissé. Selon la norme EN
14126 :2003, il est recommandé de porter des vêtements de protection avec des
coutures recouvertes ou soudées, car les virus, bactéries et spores sont suffisamment
petits pour traverser les ouvertures des coutures cousues. Port obligatoire de
surchaussures, d’une charlotte et de gants.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les vêtements de protection
Remarque
Le nettoyage des blouses en coton est interdit à son domicile. Le responsable d’unité ou de
service a obligation de maintenir dans un état satisfaisant les vêtements de travail fournis au
personnel. A ce titre, les frais d’entretien et de remplacement doivent être pris en charge par
l’unité ou le service.
Afin de s’acquitter au mieux de cette obligation, deux solutions peuvent être envisagées :
• La signature d’un contrat avec une laverie proche de l’unité ou du service qui assurera
l’entretien des tenues de travail déposées par le personnel. Un plan de prévention devra être
établi afin d’informer la laverie de la spécificité des tenues de travail (présence de
microorganismes du groupe 1 et / ou de produits chimiques) et d’éventuelles précautions à
prendre.
• La mise à disposition de machines à laver permettant de procéder au nettoyage des tenues de
travail.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les gants
Les gants utilisés dans les laboratoires de biologie doivent
répondre aux normes des équipements de protection
individuelle. Ils doivent être choisis afin de protéger le porteur
contre des risques mortels ou irréversibles. Les gants EPI
doivent porter le marquage CE et être testés conformément aux
normes suivantes :
• EN 420:2003 : Propriétés générales.
• EN 388:2003 : Risques mécaniques (non applicable pour les
gants jetables).
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les gants
Les gants utilisés dans les laboratoires de biologie doivent
répondre aux normes des équipements de protection
individuelle. Ils doivent être choisis afin de protéger le porteur
contre des risques mortels ou irréversibles. Les gants EPI
doivent porter le marquage CE et être testés conformément aux
normes suivantes :
• EN 420:2003 : Propriétés générales.
• EN 388:2003 : Risques mécaniques (non applicable pour les
gants jetables).
• EN 374-1:2003 : Risques Chimiques et Biologiques
(généralités).
• EN 374-2:2003 : Procédures de tests Risques Biologiques
(résistance à la pénétration).
• EN 374-3:2003 : Procédures de tests Risques Chimiques
(résistance à la perméation).
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les gants
• Préconisation
• Préconisation
• Attention
Le masque chirurgical sert à protéger le patient contre les aérosols émis par
le soignant. En aucun cas, cet équipement médical ne protège contre un
agent biologique infectieux.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Équipements de protection individuelle
Les appareils de protection respiratoire (APR)
• Bon à savoir
• Attention
Le masque chirurgical sert à protéger le patient contre les aérosols émis par
le soignant. En aucun cas, cet équipement médical ne protège contre un
agent biologique infectieux.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Désinfection / stérilisation
• La fumigation
Les principales applications sont la désinfection et la décontamination :
• La fumigation
Remarque
La stérilisation
• Chaleur humide (autoclaves)
La stérilisation par chaleur humide sous pression est actuellement la
méthode la plus fiable, efficace et facile d’emploi. L’utilisation d’un
autoclave est soumise à l’obtention d’une habilitation par le directeur
d’unité, délivrée à la suite d’une formation.
• Chaleur sèche (fours, flambage)
La chaleur sèche des fours de type Poupinel et de type Pasteur peut être
utilisée sur des instruments susceptibles d’être détériorés par l’humidité. Le
flambage est à proscrire en raison de sa très faible efficacité, et des risques
de création d’aérosols.
• Stérilisation à vapeurs bactéricides
Le formaldéhyde et l’oxyde d’éthylène gazeux ont une activité bactéricide
et sporicide entre 30 °C et 80 °C. Ils nécessitent des stérilisateurs prévus à
cet effet, et ne peuvent être utilisés que par du personnel qualifié.
Attention : Les fours à micro-ondes ne peuvent servir ni à la stérilisation
du matériel, ni à celle des liquides.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Désinfection / stérilisation
Collecte
• Emballage identifié par le logo risque biologique, étanche, résistant,
avec un système de fermeture et de préhension efficace et d’une
capacité
adaptée répondant aux normes suivantes :
Sacs à déchets mous, norme NF X 30-501.
Conteneurs rigides et emballages mixtes (carton avec sac
interne), norme NF X 30-505.
Conteneurs pour piquants/coupants, norme NF X 30-500.
• Obligation d’indiquer sur les emballages le nom et l’adresse du
producteur.
• Compactage interdit.
• Transvasement à éviter.
• Regroupement possible des déchets pour réduire le temps
d’élimination (voir les durées de stockage)
• Etablissement d’un bordereau de suivi « Elimination des déchets
d’activités de soins à risques infectieux ».
Les bonnes pratiques de laboratoire
Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI) et assimilés
Stockage
• Locaux
Ils doivent être correctement ventilés et protégés contre les intempéries et la
chaleur, intégralement lavables et décontaminables et entretenus
régulièrement. Ils doivent être conçus pour prévenir l’intrusion des
animaux. Ils doivent comporter : une cuvette de rétention, une arrivée
d’eau, des murs et un sol continus en matériaux résistants et facilement
lavables, un éclairage suffisant, des extincteurs, des congélateurs et
réfrigérateurs, l’affichage de consignes, des protections individuelles, du
matériau absorbant.
• Méthode
La congélation est interdite sauf :
Pour les pièces anatomiques : congélation puis élimination régulière
ou stockage entre 0 °C et 5 °C avec élimination sous 8 jours..
Pour les déchets mixtes (biologiques et radioactifs de demi-vie
courte) : décroissance avant élimination.
Les bonnes pratiques de laboratoire
Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI) et assimilés
Durée de stockage
Pour les déchets solides contaminés (pathogènes des groupes 2 à 4 et OGM
des groupes 1 à 4), la durée entre la production effective des déchets et leur
incinération ne doit pas excéder :
• 72 heures si la production est supérieure à 100 kg / semaine.
• 7 jours pour une production inférieure ou égale à 100 kg /semaine et
supérieure à 15 kg / mois.
• 1 mois pour une production inférieure ou égale à 15 kg / mois et
supérieure à 5 kg / mois.
• 3 mois si la production est inférieure à 5 kg / mois.
Traitements
Il existe différents types de traitements qui, selon la nature du déchet,
pourront être mis en œuvre seuls ou associés :
• Prétraitement : inactivation chimique (exemple : eau de javel) et / ou
thermique (autoclave). Il faut valider l’efficacité de ces procédés.
• Traitement interne autorisé si le procédé de désinfection est homologué.
• Incinération dans un centre de traitement agréé (le plus courant).